Une journée bien calme… Trop calme. Même pour Terka.
Ah bon ? Oui. C’était dimanche, et Andizia était sur Terra depuis avant-hier. En d’autres termes, ennui profond en perspective, et la jeune fille finit bien évidemment par atteindre cet ennui. À se tourner les pouces toute la journée hier, elle n’en pouvait plus d’être inactive.
Et je peux pas…je sais pas, aller me balader ? Bien sûr que si ! Quelle idée géniale ! Aussitôt pensé, aussitôt fait, Terka se leva d’un bond et descendit en trombe.
« Je sors, m’attendez pas pour le déjeuner ! »Et hop, la voilà dehors. La lycéenne sortait rarement, surtout depuis la fois où elle avait failli se faire enlever par des types qui devaient revenir d’une soirée un peu trop arrosée. Maintenant elle était bien plus prudente, mais elle commençait déjà par ne plus sortir que si c’est nécessaire. Genre faire les courses. Mais bon, végéter et se voir pousser des racines n’était pas dans ses plans de week-end.
Où est-ce que je vais ? Au parc ? Bonne idée. Le parc est un endroit calme mais pas désert, généralement. Terka s’y dirigea donc. Ça lui ferait voir du monde sans être gênée par la foule. L’endroit idéal pour une grande timide comme elle.
Une fois arrivée dans le parc de Seikusu, elle erra un peu, regardant les arbres autour d’elle pour déterminer à quelles espèces ils appartenaient. C’était son petit jeu bien à elle, quand elle sortait. Ça ne dérangeait personne et ça lui plaisait de faire ainsi, que demander de plus ?
Y a un problème. Oui, il y avait un problème. La zone où Terka venait d’arriver était bien trop calme. Un silence pesant régnait. Y avait-il eu un problème ?
Non, le pire c’est l’odeur je crois. En effet… Une odeur de sang. Un meurtre venait d’être commis. La jeune fille avança à pas plus lents, regardant partout autour d’elle avec la plus grande prudence, et une certaine inquiétude. Elle avait l’habitude du sang, les souvenirs qu’Andizia ramenait de ses excursions en réintégrant son corps l’avaient sevrée, à force. Mais elle ne savait pas se défendre pour autant.
Malgré toute sa prudence, elle n’entendit qu’au dernier moment la lame qui siffla l’air juste à côté d’elle et ne vit l’arme qui devait la décapiter qu’au moment où elle se stoppa. La pauvre poussa un hurlement de terreur et tomba à la renverse. Terrifiée, elle n’entendit même pas les excuses de celui qui l’avait agressée. Son cœur battait si fort que même lui pourrait l’entendre s’il s’approchait.
« P...pitié... »Pourquoi Andizia n'était-elle jamais là quand on avait besoin d'elle ?
Loin, très loin de là…
Qu’est-ce que c’est ? Terka ? Je l’ai entendue crier… Jamais ses émotions n’avaient traversé les mondes. Elle a besoin de moi.
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