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Messages - Zeckiel Selenis

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Ville-Etat de Nexus / Re : Mauvaise éducation. [avec White Rabbit]
« le: vendredi 11 octobre 2013, 20:29:56 »
Zeckiel paniquait ; sa queue ne lui obéissait plus (pourquoi l'aurait-elle fait, lui qui ignorait jusqu'à son existence ?) et -pire- entreprenait seule la conquête du corps de celle qui se faisait appeler White Rabbit.

Le doigt qu'elle lui posa sur la bouche ne le calma guère. Ce ne fut que lorsqu'il croisa le regard de la magicienne qu'il réalisa la profondeur de son expérience. Rien ne semblait l'inquiéter, rien ne semblait la choquer.

Sa phrase taquine et sensuelle accentua le fard aux joues du sang-mêlé. Elle lui confirmait ses craintes ; la magie profane n'avait rien à voir avec la manifestation de luxure dont il était l'auteur. Le jeune homme ne savait comment réagir mais -heureusement pour lui- sa partenaire ne connaissait pas ce genre de problèmes.

Lorsqu'il sentit le ventre se poser sur son sexe, la surprise se mêla à un rien de douleur car, érigé comme il l'était, son pénis ne semblait apte à se plier qu'avec réticence. Mais White Rabbit savait se faire pardonner. Zeckiel écarquilla des yeux où se lisait une surprise à la hauteur de son plaisir tandis que la chair nue et chaude de sa sauveuse faisait savamment jouer son prépuce. A la limite de ses sens, au niveau de ses testicules, le sous vêtement humide l'effleurait de ses promesses tandis que l'extrémité de son sexe  frottait parfois le tissu du corset de la femme-lapine, comme pour lui rappeler qu'il restait tout un corps à découvrir.

Le doigt qui s'enfonça dans sa bouche ne trouva guère de réponse de la part du jeune homme. Il aurait aimé serrer fermement sa mâchoire pour s'empêcher de gémir, aussi ne put-il s'empêcher de mordre faiblement le doigt ganté tandis que la magicienne continuait sa masturbation experte, torture pour les sens trop vifs de Zeckiel.

Une fois encore, la voix sensuelle de la jeune femme rappela sa conscience à la réalité alors qu'elle s'égarait sur des images de débauche sexuelle violente, pulsions incontrôlables. Pédagogue et joueuse, encore. Cette voix et ses intonations constituaient à elle seule, sans aucun doute, partie intégrante de l'ardeur incontrôlée du jeune homme.

« ...Puisque les poètes considèrent que la beauté féminine est une essence divine, alors je pense qu’on peut considérer que ce qui t’arrive est magique. »

« Tu es un incube... Ta queue trahit tes émotions, ce que tu veux... Elle répond à tes pulsions sexuelles, comme ce bout de chair qui se presse contre mon ventre. »

Alors elle savait. Zeckiel, réalisant qu'il avait fermé les yeux sous le coup du plaisir, n'avait aucune envie de les rouvrir. Son appendice caudal, lui, vibra d'une joie égale à son impudeur devant cette déclaration. Abandonnant le contour des hanches, non sans avoir caressé langoureusement la naissance d'un sein, il se glissa à nouveau sur les fesses, se lovant autour de la queue de lapin avant de replonger plus profondément entre les cuisses.

Un baiser ardent força le sang-mêlé à rouvrir les yeux.

« Alors, comme ça, mes fesses te plaisent ? Voilà qui n’est pas très prude, jeune homme... Tu aimerais les presser ? Glisser ta langue dessus ? Ou même ton sexe ? »

Qui était le lapin et qui était le démon, en vérité ? Hypnotisé par les yeux de la magicienne, Zeckiel n'arrivait à se détacher de son regard pénétrant. Cela valait mieux, sans doute, que de penser aux ébat et caresses que sa queue se permettait sur le corps de cette dernière. Mais cette fois, elle le laissa un instant seul avec ses pensée, caressant, mordillant et surtout léchant son cou avant de lui susurrer des mot qui faisaient bondir d'émotion le pauvre cœur innocent de Zeckiel. Le souffle chaud sur la peau laissée humide par une langue experte aurait suffit, sans doute. Le corps entier du jeune homme était une zone érogène.

Lorsqu'elle se pressa un peu plus contre son pénis, Zeckiel ne pu empêcher un gémissement grondant s'échapper de ses lèvres. La liberté... Pouvait-il réellement lui confier les images qui lui traversait l'esprit, des images qu'il avait entrevues à travers les tentures évanescentes de son ancienne demeure où se déroulaient trop souvent de décadentes orgies ? Plus que des images, des sensations impossibles à exprimer l'assaillaient, des pulsions et des envies de sentir la peau nue et chaude contre la sienne, de la renifler et la goûter, la lécher et la mordre. Il voulait sentir plus de chaleur contre son sexe, être mêlé à elle et à son parfum...

Mais comment aurait-il pu le formuler ? Sa queue de démon, elle exprimait tout cela confusément ; après s'être glissée sous la culotte, elle s'était légèrement enroulée autour des hanches de White Rabbit pour la presser un peu plus contre lui. Elle remontait désormais, sans doute pour attraper l'une des boucles des cheveux blancs qui cascadaient sur le dos de la magicienne.

Chose que Zeckiel ne pouvait tolérer. Il voulait, seul, sentir le contact des cheveux contre ses doigts et lança sa main vers la nuque de White Rabbit, enlaçant une boucle entre ses doigts. Ce geste le surpris lui même, mais lui donna le courage d'articler ;

«  -Je veux que vous me montriez à quel point votre beauté est d'essence divine. Je veux vous goûter et vous sentir, entièrement.  »

Sa voix s'était-elle affermie en prononçant ses paroles ? Très certainement, et la transformation fut totale, l'espace d'un instant, tandis qu'une main agrippant les cheveux de son amante, sa démoniaque queue lovée autour d'une fesse, Zeckiel prononçait des mots dignes de sa paternité. Mais cela ne dura qu'un instant et le jeune homme poussa un soupir mal réprimé tandis qu'il sentait son pénis se soulever par à-coups, gagnant encore en ardeur.

Néanmoins, sa main libre s'était glissée contre le gant de sa sauveuse et s'efforçait désormais de l'ôter délicatement, comme pour donner plus de sens à ses propos.


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Le coin du chalant / Re : Une petite étoile qui n'attend que de briller
« le: vendredi 11 octobre 2013, 20:28:06 »
Pour le moment, je retire ma proposition et laisse malheureusement la main à Amser, c'est à mon tour de crouler sous le manque de temps ^^

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Le coin du chalant / Re : Zeckiel et l'éducation sentimentale
« le: vendredi 11 octobre 2013, 20:26:25 »
Chouette ! Tu m'envoies tes exigences en MP, qu'on mette ça en place ? ^^

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Ville-Etat de Nexus / Re : Re : Mauvaise éducation. [avec White Rabbit]
« le: mardi 01 octobre 2013, 22:42:11 »
Elle soupirait ! Zeckiel fut envahi d'une sensation de plénitude tandis que son désir augmentait à la seule pensée d'être en train de donner du plaisir à sa sauveuse. Ce sentiment trouva presque son paroxysme lorsqu'elle lui saisit les cheveux pour l'inciter à continuer. Le jeune homme ne se fit pas prier, glissant sa langue entre les lèvres qui se dessinaient sous le tissu tout en faisant courir un doigt (à son corps défendant) le long des cuisses, et jusqu'aux hanche de l'ensorceleuse.

Lorsque sa langue goûta la cyprine à travers le tissu, Zeckiel fut transporté d'une joie plus intense encore que procure la réalisation d'une calligraphie inestimable. Il savoura chaque goutte de ce qui n'était pour lui rien de moins qu'un nectar divin. Lorsqu'elle lui pria d'arrêter, il n'obéit qu'à regret,  en glissant une dernière fois la langue contre son palais...

Le jeune homme eut la sensation que, comme le sang pour un vampire ou l'héroïne pour un homme, il trouverait à jamais enchaîné car il chercherait de tout son être désormais à satisfaire une soif qu'il n'étancherait jamais. Alors que la magicienne le faisait pivoter et allonger confortablement sur le lit, Zeck' réalisa la portée du sentiment qui venait de l'envahir avec crainte, repoussant ses dernières impressions.

Mais il ne pouvait plus garder ses esprits clairs depuis longtemps. Sa sauveuse aux cheveux d'argent lui caressait désormais le torse comme d'autres peignaient des chef d'oeuvre. Qui pouvait-elle être ? Seules les suniites devaient être capable de créer de telles sensations ! Si elle en était une... Beaucoup de questions trouveraient des réponses dans l'esprit du jeune homme. Car Zeckiel ne pouvait admettre que sa seule sensibilité et inexpérience lui procurait de telles sensation. Il ignorait ainsi le plaisir que l'on pouvait trouver à être dominé, source de toutes les émotions qui l'avaient envahi jusqu'à maintenant.

Alors que sa sauveuse faisait entrer bouches et lèvres dans son tableau charnel, l'innocent aux mains longues agrippa fermement les draps, incapable de s'empêcher de gémir faiblement malgré la morsure de la  lèvre inférieure qu'il s'imposait. Sa respiration et ses soupirs s'accélérèrent tandis que des doigts se dirigeaient vers son bas-ventre.

Soudain pris de sursauts électriques et irrépressibles, Zeckiel réalisa que tout son corps se dressait confusément pour que la magicienne, au lieu d'une lente torture érotique, saisisse immédiatement son sexe dressé et implorant. Bien trop expérimentée et taquine, elle n'en fit rien, se contentant de saisir ses testicules imberbes. A ce contact, Zeck poussa un nouveau gémissement, plus long et intense que le précédent.

Lorsqu'elle se redressa, se cambrant pour venir lui mordre le cou, le sang mêlé fut pris d'envies sauvages. La poitrine pressée contre lui l'emplissait d'envies obsédantes et le plaisir mêlé à la douleur éveillait en lui de très lointaines envies masochistes, s'illustrant dans son esprit comme autant de canines humides et tranchantes sur sa peau. Reprenant conscience, il ôta soudain sa main droite par laquelle il avait saisit les cheveux de son amante, comme pour la forcer brutalement à continuer.

Qui était-il pour faire ce genre de gestes ?! Il n'avait aucun souvenir d'avoir placé sa main là. Il devait pourtant rester obéissant s'il voulait regagner sa liberté ! Le visage du jeune homme était , de toute façon, couvert d'un fard depuis trop longtemps pour que ce moment de gêne soit particulièrement remarqué.

Alors que son amante lui parlait, Zeck' n'entendit guère que la première moitié de la phrase énigmatique. Car lorsque la magicienne lui saisit le sexe, le corps de Zeckiel se souleva faiblement tandis qu'un puissant orgasme déchirait son corps en mille morceaux extatiques. Aaaah !...

Cela ne dura qu'un instant et il n'avait pas éjaculé, sans savoir comment ou pourquoi cela lui était possible. Sans doute encore un cadeau hérité de ses géniteurs.

Sa tortionnaire fit mine de ne rien avoir remarqué, glissant d'une voix joueuse ;

« Dis-moi... Avec tout ça, je ne sais même pas si tu portes un nom, petit incube. Moi, tu peux m’appeler White Rabbit...  »

Zeckiel allait répondre -comment aurait-il, de toutes façon, pu s'opposer à la volonté de la magnifique et puissante White Rabbit? - lorsqu'il fut envahi d'un doute. Les magiciens avaient, parait-il, pour habitude de plier les démons à leur volonté pour en faire des serviteurs. Pour cela, d'après son père, il ne leur fallait que posséder nom du démon. Etait-ce là le but de l'ensorceleuse depuis le début ? Après tout ; sa nature d'incube ne lui avait jamais été inconnue, pas même un seul instant. Pour autant, Zeckiel lui même n'était pas certain de la pureté de sa nature démoniaque, pas plus qu'il n'était certain que Zeckiel Selenis fut son nom de démon. Une chose était sûre ; il ne pouvait que répondre à la question de sa sauveuse ; ce qu'il fit donc en se relevant sur les mains. Redressé comme il était, la vue était à couper le souffle...

«  – Je m'appelle Zeckiel. C'est un ho...  »

Il fut cependant interrompu par une sensation troublante au niveau de ses fesses. Une queue de démon ! Il avait une queue de démon ! Cette dernière s'était enroulée autour du poignet que White Rabbit n'avait pas portée au niveau des hanches, comme pour la forcer à replacer ses doigts contre sa verge.
Cette pensée et la constatation qu'il possédait désormais un nouveau membre le choqua bien trop pour qu'il puisse continuer sa phrase. Plus il tentait de maîtriser son appendice, plus ce dernier échappait à sa volonté. L'extrémité plutôt acérée de sa queue démoniaque se dirigeait désormais contre la culotte de la magicienne, la frôlant d'une caresse furtive.

C'était... L'expression de son désir sexuel ? Douée d'une volonté propre, sa queue s'animait là où il aurait aimé poser ses doigts ! Son rougissement s'accentua encore.

«  –Je ne sais pas ce qu'il se passe, pardonnez moi ! Je n'avais pas de queue avant !..  Ce n'est pas à cause de votre magie? Je n'arrive pas à arrêter !  »

Et il n'arrêtait réellement pas. Car l'idée de toucher ce qu'il ne devait pas caresser était par trop agréable, même inconsciemment. Or, les pulsions violentes qu'il ressentait démentaient ses propos ; il voulait confusément saisir les cheveux de la magicienne afin qu'elle se cambre afin de pouvoir lui embrasser la gorge et descendre jusqu'à sa poitrine, il voulait faire glisser son doigt le long de ses fesses pour en apprécier la douceur, saisir ses hanches et ses goûter ses seins.

En réponse ; la queue exécuta une partie de sa volonté refoulée. Elle lâcha le poignet de White Rabbit pour caresser lascivement les fesses, glissant malicieusement près de son anus, avant de remonter lentement sur sa colonne vertébrale. Zeckiel retomba sur le lit, tortillant ses jambes pour tenter de saisir sa nouvelle queue. Il s'arrêta immédiatement, constatant que sa maladresse le conduisait à frotter son genoux contre le sexe de la femme masquée.

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Les terres sauvages / Re : Terra l'acceuillante. [avec Ozvello)
« le: mardi 01 octobre 2013, 22:37:22 »
« Aurais-je sauvé un démon corrupteur ? Quel crime ai-je commis là ? Vous n'êtes pas vraiment la victime idéale… J'avais espéré une jolie princesse, ou à la rigueur un noble prince ! Mais un suppôt des enfers, ça… Oh… Je ne vous cache pas que c'est fâcheux. »

Zeckiel ne parvenait pas à comprendre les paroles de celui qui l'avait libéré quelques minutes plus tôt. Vomir était-il un démoniaque moyen de corruption chez les gens de son espèce ? Quoiqu'il en pense, c'était trop tard ; le jeune homme restait douloureusement plié en deux, son estomac vide trop occupé par d'incompréhensibles envies de convulsion pour cesser immédiatement.

Il y eu un instant de flottement, pendant lequel Zeck' ne put que maudire sa situation et les préjugés du spadassin qui dressait désormais son arme tendue par devant lui. Il pouvait se faire embrocher  dans l'instant ; il aurait été incapable de bouger autrement que de façon très vague. Qu'espérait-il, une réponse ? Et bien...

Il semblait que ce fut effectivement le cas ! Le jeune homme fit un effort surhumain pour s'empêcher de continuer à cracher le vide que contenait un estomac que son cerveau semblait croire encore plein. Peu enclin à mourir pour avoir eu la bouche pleine d'un rien mal craché, l'enfant Selenis calma ses vaines régurgitation et se redressa un peu avant de s'essuyer le coin de la bouche par un très adapté coin de manche.

« N'essayez pas de me faire mésestimer votre dangerosité ! Même si elle n'est pas vraiment… apparente. Allons, relevez-vous. Hm… à titre informatif, diriez-vous que vous risquez d'essayer de me démembrer dans les minutes qui suivent ? »

Hein ? Quel individu étrange... Zeckiel était partagé entre la peur et l'amusement, aussi un pauvre sourire fatigué se glissa-t-il sur ses lèvres. Le démembrer ? Tout ça parce qu'il avait sur le sommet de son crâne une ridicule paire de corne, qui aurait provoqué l'hilarité d'un démon âgé d'à peine cinq ans ? Le sang-mêlé secoua la tête en signe de dénégation (ce qui eut pour effet de détacher le sceau, qui ne tenait plus guère sur son front que par l'opération divine d'une mèche de cheveux humides). Il se pencha pour la ramasser par réflexe, se trouvant bientôt à terre et dans une attitude ridicule alors qu'il répondait ;

«  - Je n...mince ! Je ne risque pas de vous démembrer et encore moins d'essayer... Si je le pouvais, ces bandits ne m'auraient pas posé de problème, n'est ce pas ? Celui là...  »  Zeck' grimaça tandis que l'image du corps privé de sa tête s'imposait à lui. «  -Quelque chose d'autre l'a terrassé...  »

Il déglutit pendant qu'un court silence s'installait. Comme le temps paraît long lorsque l'on a la pointe d'une rapière couverte du sang d'une douzaine d'autres victimes pointée sur vous ! Zeckiel, ne sachant trop que faire, ne put que s'incliner maladroitement vers son sauveur.

«  -En tous cas, merci infiniment de m'avoir sauvé...Messire ?  »

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Prélude / Re : L'unielfe, Mia. [Marie]
« le: jeudi 26 septembre 2013, 17:59:37 »
Bienvenue !

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Ville-Etat de Nexus / Re : Re : Mauvaise éducation. [avec White Rabbit]
« le: jeudi 26 septembre 2013, 17:45:14 »
Rien ne saurait décrire la surprise que ressentit Zeckiel lorsque celle qui le tenait en son pouvoir prit la parole. Les mots se gravaient-ils avec d'autant plus de force qu'ils étaient prononcé par cette femme envoûtante aux caresses délicieuses ? La citation en particulier lui fit un grand effet, lui qui n'était ni philosophe ni habitué aux citations.

« Les moralistes du temps présent qui lui font dire « je dois  » chaque fois qu'il se lève »... Faire ce qu'il voulait, quand il le voulait ? A peine deux jours plus tôt, Zeckiel aurait affirmé que ce qu'il voulait, c'était que l'on cesse de lui demander de copuler. Son « devoir » à lui était en l'occurrence issu de l'hérédité dont son interlocutrice faisait si grand cas, tandis que sa liberté était la volonté de s'en soustraire. Il était incube et suniite, certes, mais n'était pas attaché tant attaché au sexe qu'à l'amour des choses paisibles et refusait que l'on impose l'un sous prétexte qu'il était né de créatures de luxure.

Une conviction fortement ébranlée par les vagues de désir qui le parcouraient tandis que des décharges érotiques se déversaient dans chacun de ses muscles dorsaux. La femme poursuivit d'un ton professoral dépourvu d'autres malices que la conviction profonde dans ses idées, indifférente à la sensuelle torture qu'il subissait.

« Tu ne pourras jamais connaître ce qu’est la liberté sans en avoir été privée, mon mignon. Alors, ce soir, tu m’obéiras, et je te montrerais les joies de la liberté... Mais pas ici, cet endroit me donne envie de vomir. »

Tout cela semblait à la fois contradictoire et confus aux oreilles du sang mêlé, tout en étant extrêmement limpide dans sa finalité. Connaîtrait-il les joies de la libertés en subissant celle de celui qui l'enchaînerai le temps d'une nuit d'étreinte, ou bien serait-il libéré du joug moral qu'il s'imposait en acceptant sa nature profonde ? L'un ou l'autre, les deux idées et les promesses implicite des caresses de la magicienne faisaient naître en lui un sentiment d'excitation intellectuel et physique agitant tout son être d'une curiosité honteuse. Et par les démons, ô combien le contact de la jambe de « l'intouchable » était agréable  !

Soudain, elle le tira en avant et le contact de sa peau le brûla d'un désir qu'il n'avait jamais ressenti auparavant tandis que son baiser fut quant à lui un régal au delà de tout ce qu'il aurait pu concevoir. Et la main qui lui maintenait la tête tout en effleurant ses cheveux ! Son érection en devenait presque douloureuse... Comment expliquer que les fines caresses d'une langue puissent éveiller en lui un tel sentiment de plénitude sinon en admettant que son hérédité était en cause ? Il ferma les yeux pour goûter pleinement à l'extase.

Il n'eut pas besoin d'ouvrir les yeux pour sentir qu'il n'étaient plus dans la chambre du bordel. Comme les délicieuses lèvres se séparaient des siennes, Zeckiel fut envahi d'une pulsion sauvage, du désir d'un plonger à nouveau la langue. Sa queue d'incube émergeait désormais d'une trentaine de centimètres au moins de la base de son dos, comme l'incarnation du désir que son corps ressentait. Il résista difficilement à cette pulsion, tout comme il cessa avec difficulté d'admirer le visage de sa sauveuse pour contempler le décor dans lequel ils se trouvaient.

La chambre fit sur lui forte impression. L'impression d'être bien plus que le jeune homme qui avait erré dans les rues de la villes quelques jours plus tôt, pour finir malade et affamé au fond d'un caniveau. Il ne put s'empêcher d'être envahi d'un sentiment de puissance ainsi que d'une joyeuse pointe de son amour-propre ayant obtenue vengeance.

« Ce décor te plaît ? »

Il chuchota seulement ; «  Oui... », a la fois honteux de ses sentiments et dévoré par l'envie.

« C’est la chambre d’un des puissants de la ville. Tes instincts d’incube doivent le sentir, non ? Chaque fois qu’il se rend ici, il organise des orgies avec les prostituées les plus luxueuses de la ville, tellement luxueuses qu’elles se considèrent elles-mêmes comme des dames de charme. Prends garde à ne pas les appeler prostituées, ou elles te poursuivront. »

Oui, il l'avait senti. Avait-il déjà senti ce genre de choses auparavant ? Sans doute ses instincts s'éveillaient-ils réellement. Ses yeux entrevoyaient en mirage des scènes de débauches animales tandis que des effluves lascives imprégnaient ses narines.

Pourquoi lui disait-elle cela ? L'attitude pédagogique de cette femme, ses manières... Connaissait-elle le poids de chacun de ses mots dans la psyché du jeune homme ? Aussi mystérieuse que désirable, érudite que débauchée, elle semblait donner comme elle aurait pu prendre.

Son sang répondit en hurlant à la demande qu'elle lui fit finalement en s'allongeant sur le lit. Zeckiel parcourut le regard de la femme avec une envie carnassière tandis qu'il s'agenouillait sur les draps pour répondre à l'injonction.

Les précédentes paroles de la magicienne lui revinrent. S'il voulait connaître sa nature profonde plutôt que la fuir dans la crainte, porter en connaissance de cause les chaînes qu'il s'imposait, il lui fallait obéir à tout ce que son sang réclamait. Il lui fallait se montrer digne de son double héritage et donner à cette femme autant de plaisir qu'il lui était possible d'en donner.

Aussi le demi-démon ne se contenta-t-il pas de répondre à l'ordre. Tandis qu'il baissait son visage vers le corps de l'ensorceleuse, il céda à l'impulsion qui lui commandait de goûter cette peau au parfum si enivrant. A mi-chemin, sa langue se posa à l'intérieur de la cuisse, bientôt rejoint par les lèvres qui embrassèrent lentement la chair nue. Un délice.

Néanmoins, il avait reçu un ordre et ne pouvait se résoudre à y désobéir. Se courbant plus avant, Zeckiel fit courir la pointe de sa langue le long de l'aine de la magicienne, la glissant imperceptiblement sous la lingerie avant de dessiner des courbes sur la partie centrale de la culotte,  de haut en bas, lentement et délicatement, juste assez fort pour que le contact soit perceptible. Le sexe de la magicienne, si proche sous la langue du jeune homme et séparée de lui par une si infime épaisseur de tissu, ne pouvait plus lui dissimuler ses attraits érotiques.

Ne pouvant plus se contenir qu'avec difficulté, Zeckiel plia sa langue en appuyant un peu plus. Il ne pouvait se résoudre à se contenter de lécher avec la pointe ; il lapa lentement les parties les plus intimes du sous-vêtements. Ce dernier fut vite trop humide pour empêcher Zeckiel de sentir sous sa langue les lèvres intimes de la magicienne et il les caressa délicatement de bas en haut, marquant chaque descente par des courbes lascives.

Sa conscience, pourtant, se débattait encore faiblement. Céder aux pulsions, n'était-ce pas là la faiblesse qu'il s'était toujours refusée ? Trop tard pour de telles considérations ! Il ne put s'empêcher de faire remonter un doigt le long de la jambe de la magicienne, comme si chaque contact physique lui était physiquement indispensable et que s'empêcher de caresser plus hardiment était une réelle souffrance. Il ne s'arrêta que bien trop haut, et plus parce qu'il réalisait qu'elle ne lui avait rien demandé de tel que parce qu'il se refusait de céder à ses pulsions.

Désormais, une seule pensée l'obsédait ; satisfaire sa sauveuse. Il remonta sa langue du côté de la culotte qu'il n'avait pas encore léchée, désolé à l'idée de l'avoir délaissé et d'avoir, peut-être, fait ce qu'il ne fallait pas, et leva ses yeux pour tenter d'apercevoir une réaction de sa part.

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Les terres sauvages / Re : Terra l'acceuillante. [avec Ozvello)
« le: mardi 24 septembre 2013, 17:04:12 »
Zeckiel ne parvenait toujours pas à respirer correctement et titubait misérablement. Comment ce type pouvait-il avancer si facilement ?! Bien qu'il soit en fait en train de ramper, Zeckiel était trop terrorisé par la haine contenue dans les yeux du mécréant pour avoir toute l'assurance qu'il aurait du posséder en cet instant.

Plutôt que d'achever son ennemi ou de rebrousser carrément son chemin, il se contenta de reculer difficilement, les yeux rivés sur le hideux boiteux. Erreur stupide. Que trouve-t-on au pied des arbres, dans une forêt ? Des racines ? Non, les racines qui vous font des croches-pattes n'existent pas. En revanche, c'était certainement là le passe temps favori des ronces, qui trouvèrent leur compte ce jour là. Trop amples aux jambes, les vêtements du sang-mêlé ne l'autorisèrent pas à reprendre l'équilibre tandis qu'il tombait en arrière, battant des bras pour s'agripper à quelque chose- en vain.

Ca, et le souffle coupé... Zeckiel vit des points blancs danser devant ses yeux juste avant de constater qu'il n'avait plus la dague entre ses mains. Un ricanement mauvais s'élevait de derrière le massif de ronce qui lui bloquait désormais la vue.

« -Au moins tu ne fais pa d'histoires je vois... Ne remue pas trop ; tu pourrais te faire mal! Ahaha !  »

Mais quelle idée l'avait poussé à se battre ? Il n'était certes pas mauvais au tir à l'arc, mais de là à participer à une bataille fer en main !... Ses doigts cherchèrent l'arme qui lui avait été prêtée mais il n'y voyait rien dans le sous bois et ne trouva que des épines à se planter méchamment dans la main. Son souffle était enfin revenu et avec lui, de la force à imprimer dans ses muscles. Il en profita pour reculer en araignée.

La chance voulu que les ronces n'avaient pas constitué un massif très... massif, justement. Aucune résistance dans son dos ; il s'échappa facilement. Mais alors qu'il se relevait, plongeant par réflexe sa main dans son kimono pour calmer les douleurs de sa main sanguinolente, il leva les yeux sur son agresseur au moment précis où celui-ci tirait son carreau. Le projectile perça de part en part son kimono, à quelques centimètres du foie. L'expression de surprise qui se peignit sur le visage de Zeckiel trompa certainement l'arbalétrier, qui ne semblait pas se presser outre mesure pour recharger.

« -Ton pote doit déjà être mort, Rawl ne plaisante pas avec sa magie... Tu le rejoins bientôt, t'en fais pas...

La main de Zeckiel trouva le sceau de sa mère, celui là qu'il avait craint d'utiliser quelques heures plus tôt. Il lui semblait avoir vu des esprits malfaisants, et peut être même des... fantômes. Mais cela n'importait plus. C'était la seule carte qui lui restait. Il posa le sceau sur son front.

Le monde changea alors subtilement. Des lueurs spectrales brillaient ici et là, d'un vert sombre et macabre. Zeckiel murmura seulement ; « -Au secours..  », dans le vide. Sa voix n'était pas la même, étrangement diffuse. Mais il n'y prit pas garde.

Car sous ses yeux qui jusque là contemplaient le corps de son adversaire, nimbé d'un éclat blanchâtre, apparut une forme bleue, à l'allure de chevalier issu d'un autre âge. Ce dernier contempla ses propres mains squelettiques avant de planter ses orbites vides dans les yeux du jeune homme.

«  -Comme le destin est ironique... Puis-je te venir en aide, petit ?  »

Zeckiel hocha simplement la tête. Le fantôme poursuivit ;

«  -J'ai besoin de tes forces.  » Il jeta un coup d'oeil au bandit derrière lui.«  -Même un tout petit peu fera l'affaire...  »

Le jeune garçon avait à peine acquiescé qu'il perdit connaissance. Il ne garda aucun souvenir des secondes qui suivirent, sinon une vague phrase ; «  -Enfin, me voilà vengé...  »

Lorsqu'il rouvrit les yeux, le monde était redevenu normal. A peine une minute s'était écoulée, d'après les coulées de sang non coagulé qui continuait de couler de ses plaies. Zeckiel posa un œil plein d’appréhension sur l'endroit où aurait dû se trouver le boiteux. Il était encore là, mais en deux morceaux.

Alors, las de tant d'émotions, son estomac lui fit défaut. Zeckiel s'agenouilla pour vomir à son aise.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Mauvaise éducation. [avec White Rabbit]
« le: lundi 23 septembre 2013, 00:56:30 »
Décidément, non. Quelque chose n'allait pas. Si l'intonation de la voix de la femme ne l'avait pas particulièrement choqué, c'était uniquement à cause de la voix de sa mère, au moins aussi envoûtante. Peu porté sur l'inceste, Zeck n'avait jamais considéré ces intonation comme particulières, raison pour laquelle il ne pouvait reconnaître le ton de la cajolerie à sa juste valeur.

Pour autant, jamais on ne lui avait glissé un doigt entre ses lèvres sensibles et le message de ce geste était parfaitement clair dans toute la sensuelle ambiguïté qu'il communiquait. Mais la situation dans laquelle il se trouvait ; encore nu et attaché, s’accommodait mal à la vision romantique et démodée que Zeckiel s'était fait de son premier rapport charnel. L'enfant Selenis ne se sentait guère mieux que pris au piège, car la femme la plus belle du monde est toujours moins attirante lorsque l'on sent encore contre ses fesses le sexe d'un homme qui s'apprêtait à vous violer quelques secondes auparavant.

Ce ne fut que lorsqu'un doigt lui caressa délicatement l'oreille qu'une nouvelle émotion s’immisça, aussi sournoise que de la brume dissimulant le soleil du petit matin. Car le sang mêlé ne pouvait malheureusement ignorer le plaisir diffus et infiniment subtil d'une telle caresse. Qu'il s'y refusât, consciemment ou non, il ne pouvait empêcher un voile de plaisir lui obscurcir la raison et son cœur trouva là une nouvelle raison de s'alarmer.

Il recouvrit ses sens tandis que la femme masquée dégageait ses liens, l'enchantement se rompant tandis que les doigts gantés quittaient sa peau trop sensible. Ses sens, mais pas ses esprits... Alors qu'il tombait mollement sur le matelas duveteux, Zeckiel se battait contre des émotions contraires et des pensées incohérentes. Son sang bouillonnait.

Et ce n'était rien par rapport à ce qui l'attendait en levant les yeux, geste qu'il ne fit que pour implorer une réponse à une question muette. Ce fut un choc. Car jamais peau ne lui avait paru si parfaite que les cuisses qui couvraient les draps, juste sous son regard. Pourquoi avait il aussi douloureusement envie de les goûter  ? Et ses pupilles furent comme attirées par le reste du corps qui se trouvait devant lui, comme offert. Son cœur accéléra encore alors qu'il levait des yeux presque coupable sur les hanches de sa sauveuse et sa poitrine dont il ne parvint à détacher le regard que parce qu'un sourire plus ensorcelant encore la surmontait. A la limite de sa conscience, un désir naissait... Le simple et inexplicable désir de toucher cette femme intouchable.

Dans ses pupilles ne se lisaient incompréhension mêlée de crainte et le jeune homme ferma un instant les yeux, comme pour retrouver ses esprits. Zeckiel n'en avait pas conscience, mais juste au dessus de ses fesses commençait à s'extirper malicieusement l'organe démoniaque dont ses parents le croyaient privé, millimètres par millimètres.

« Hum... Je pense savoir comment tu peux me remercier, mon mignon... Tu es un incube, n’est-ce pas ? »

L'appendice caudal qu'il devait à son sang paternel cessa sa progression hors du corps du garçon, mais un instant seulement. Car une jambe se lovait désormais autour de lui et sa caresse provoqua chez Zeckiel un frisson irrépressible, qu'il ne chercha à dissimuler que par honte. La phrase suivante de sa sauveuse, en revanche, équilibra la balance entre peur et désir coupable, replongeant Zeckiel dans une confusion extrême. Les hommes, juste figés ? Qu'est ce que cela signifiait ? Il lui fallait absolument obéir. Et il en avait, à sa grande honte, envie. Inconsciemment, il avait approché sa joue de l'une des cuisses de celle qui continuait de le garder captif et le parfum le bouleversa tandis qu'il relevait ses yeux incertains sur sa « sauveuse ».

«  -Je ne suis qu'en partie incube, mais vous avez raison... A propos de ma virginité... Si je peux néanmoins vous témoigner ma gratitude, je ferai tout pour continuer de voir ces hommes figés jusqu'à mon départ de ces lieux.  »

Avait-il réellement prononcé ces mots ? La sournoise chaleur qui se diffusait dans son bas ventre et dans le bas de son dos lui faisait certainement perdre la raison. Pour autant, lorsque cette sensation lui ordonna de glisser ses mains sur la peau de ce qu'une partie de son esprit continuait d'appeler « l'intouchable »,  il ne lui céda aucun terrain. Ou alors, juste un peu. Car ses longs doigts se stoppèrent à mi chemin, à quelques millimètre de la peau électrisante. Son majeur pouvait sentir la chaleur se dégager du corps de la magicienne, mais Zeckiel replia sa main, luttant toujours contre des émotions non maîtrisées.

Une maladresse propre aux vierges, sans doute. Les vierges incubes et suniites, quant à eux, qui sont en plus parcourus par des vagues de plaisir presque douloureuses au seul contact d'une botte sur la tête, ne peuvent guère faire preuve de l'assurance qu'un sang bouillonnant leur oblige à assumer. Il ne pouvait plus se dissimuler sa propre érection.

Zeckiel ne pouvait qu'attendre les ordres qui lui permettraient de gagner sa liberté.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Mauvaise éducation. [avec White Rabbit]
« le: mardi 17 septembre 2013, 17:01:14 »
La position dans laquelle il avait été immobilisé ne faisait guère de doute quant au sort qu'on lui réservait -pour puceau qu'il était, l'éducation de Zeckiel avait été riche en la matière et les ficelles théoriques des plaisirs charnels lui avaient été inculqués, parfois malgré lui, au grès des cris de jouissance et des suppliques extatiques de ses parents ou de leurs « invités ».

Pourtant Zeckiel ne put s'empêcher de forcer plus fort sur ses liens en constatant que celui qui entrait dans la pièce n'était pas une femme, mais un homme à la voix grasse et malsaine. Les femmes aussi pouvaient être lubriques -sa mère en était un parfait exemple- et il avait espéré que le « manque d'homme » vienne de ce genre de demande. Il lui semblait qu'il ne souffrirait pas autant ainsi, et l'espoir de se venger -peut être- en engrossant une cliente du bordel en utilisant ses qualités de suniite lui paraissait une vengeance presque digne (l'espoir seulement, car la vérité sur sa fertilité était toute autre).

Mais bien entendu ce n'était pas une femme ; quelle femme se serait satisfaite d'un jeune homme inexpérimenté ? C'était un homme. Pire, c'était un rustre. Pire encore, il n'était pas seul. La panique gagna l'enfant Selenis tandis que l'individu suggérait à l'un de ses comparses de lui fourrer son sexe dans le bouche de la façon la plus naturelle qui fut. Le sang-mêlé serra fermement son bâillon entre ses dents, à s'en faire mal. Il était un faible, sans nul doute. Un couard, non. Mais contrairement à ce qui s'était produit dans la forêt lors de sa première nuit, aucune pulsion, aucun bouillonnement dans son sang ne lui offrit la force et la détermination dont il avait cruellement besoin. La mention même d'incube, au lieu de déclencher en lui un sursaut d'amour propre et d'égo vengeur, ne lui apporta qu'un peu plus de désespoir. S'ils n'ignoraient pas ce qu'il était, ils n'auraient aucun scrupule. Au fond de lui, son cœur battait, saccadé, d'une façon presque douloureuse.

Il manqua pourtant un battement alors qu'une main caleuse se posait sur ses fesses, sans ménagement, fouillant méchamment du pouce pour obliger le jeune homme à détendre les muscles qu'il tenait fermement gainés. La douleur, seule, rappela l'organe à l'ordre et le jeune homme s'étrangla, sans égard avec la promesse qu'il s'était fait l'instant d'avant, tandis que son cœur reprenait son rythme effréné.

Mais le cri couvert par le bâillon donna sans doute du cœur à l'ouvrage à celui qui s'apprêtait à le violer. Si Zeckiel avait été préalablement déshabillé, ses tortionnaires (maudite soit cette infâme Mara) avaient eu l'obligeance de le couvrir d'un rien de drap, afin -sans doute- de suggérer un peu d'érotisme. L'homme aux mains caleuses jeta à terre tout cela sans égards tout en donnant l'ordre à ses sbires de le redresser. Obéissants, ils saisirent sans ménagement la corde qui tenait ses poignets attachés derrière le montant du lit, déclenchant en lui des vagues de douleur tandis qu'il sentait de fins fils de chanvre percer sa peau à vif. Mais il ne cria pas, supportant la douleur du mieux possible  en renforçant sa prise sur le bâillon, serrant les dents à en crever tandis qu'à ses yeux obstinément clos perlaient des larmes de rage.

Soudain, l'un deux lui tira les cheveux en arrière, obligeant les paupières à se redresser tandis que ses pupilles s'écarquillaient sur un visage qu'il ne put que trouver hideux.

« Je vais fourrer ma queue dans ta petite gueule d’amour, ma pute... Couine, ça me fera plaisir... »

Mais le pire n'était pas encore cette gueule édentée couronnée par un nez rougi par l'alcool. Le pire, sans aucun doute, c'était cette main qui lui labourait les fesses pour les forcer à se détendre tandis qu'une autre, humectée par un crachat, fouillait au creux de sa raie imberbe afin d'humidifier son orifice. Le pire, c'était qu'il avait mal et qu'il ne pouvait plus que lâcher prise.

Et puis, cette remarque affreuse, suivit du bruit d'une ceinture qui tombe sur le sol. Presque immédiatement Zeckiel sentit une chaleur hideuse se presser contre le haut de sa cuisse. Une vague de dégoût profond le fit trembler de haut en bas.

Et puis...

La lumière se fit plus diffuse. Etait-ce le temps qui s'était arrêté ? Les hommes ne bougeaient plus et seul restait Zeck et son cœur tambourinant. Sans cela, peut être aurait-il entendu les pas dans son dos mais pour l'heure, ses oreilles n'entendaient que la plainte du vecteur de sang. Ce fut son nez qui l'informa que quelque chose s'était produit. Il lui semblait sentir une exquise odeur, comme la pluie sur l'herbe fraîche, rehaussée de subtiles notes sucrée, électrisantes, de lilas ou de vanille, ou qu'importe sa composition. Ses sens furent bouleversés par cette senteur nouvelle, Ô combien inadaptée à sa situation !

Alors seulement ses oreilles l'avertirent que quelqu'un approchait. Puis, quelque chose de doux remonta le long de son corps tandis que les pas continuaient d'approcher, sans égards pour les corps figés à ses côtés. Les doigts remontèrent le long de son dos, parcourant un long dorsal jusqu'alors crispé par une crampe. Ses muscles se détendirent progressivement alors que le doigt remontait jusqu'à ses cheveux. Alors, Zeckiel fit apparaître face à lui une paire de jambes digne de l'odeur qu'il venait de sentir; parfaitement sensuelle. Une souple flexion plus tard, et voilà qu'apparaissait sous ses yeux un visage moqueur surmonté de deux yeux reléguant au rang de simples cailloux les plus flamboyantes améthystes.

« On dirait que tu es dans une situation délicate, mon mignon... À moins que tu ne voulais vraiment te faire labourer le cul par ces porcs, hum ? »

La main gantée, au dessus de sa nuque, cherchait le nœud du bâillon. La femme aux cheveux blancs l'arracha soudainement, ponctuant le geste d'un ; « Alors ? » que Zeckiel ne parvenait pas à identifier.

Que voulait cette femme ? Elle avait traité les autres de porc -à juste titre- donc elle n'était pas leur allié. Une autre sauveuse ? Zeckiel n'avait pas le temps de se poser des questions. Déglutissant péniblement, il ne sut que répondre avec difficulté ;

« -M...Merci de vôtre aide. »

Avant] de pousser un profond soupir. Il avait gardé ses yeux braqués dans ceux de celle qui se tenait devant lui, dissimulant sa peur pour ne conserver qu'une farouche détermination. Maintenant qu'il se sentait en sécurité, la tension retomba et il dodelina de la tête, prêt à défaillir. Son corps s'affaissa doucement vers le sol, comme bercé par les senteurs sensuelles, si proches de lui. Mais il se redressa un peu, tant bien que mal.

« -Ces homm...Ces porcs s'apprêtaient à me violer, je n'ai pas décidé d'être dans cette posture. Je ne sais comment vous remercier. »

Il se garda de dire « merci infiniment », regrettant encore les mots qu'il avait prononcé pour Mara. Et puis, maintenant qu'il reprenait possession de ses moyens... il se sentait intimidé. Cette femme n'était pas comme les autres. Elle avait mis hors d'état de nuire les quatre sbires de son agresseur et se montrait devant lui un grand sourire aux lèvres en dépit de la situation pour le moins désavantageuse dans laquelle il se trouvait. Quelque chose ne tournait pas rond.

Mais il était sauvé. A cette pensée, la tension retomba encore un peu et Zeck fut agité d'un nouveau frisson.

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Les terres sauvages / Re : Terra l'acceuillante. [avec Ozvello)
« le: mardi 17 septembre 2013, 15:16:14 »
La promenade ne fut douloureuse qui psychologiquement car, heureusement, les malfrats tenaient à garder leur prisonnier en bon état et l'éclat des torches permettait de ne pas trébucher bêtement. Néanmoins, Zeckiel restait mortifié. Son romantisme lyrique s'était envolé pendant ses premiers pas en forêt, la veille-une éternité plus tôt. S'il n'avait jamais été d'un caractère aventureux, « voilà » se disait-il, « l'occasion de prouver que je ne suis pas le pleurnichard efféminé qu'ils croient ». Et bien c'était raté. Il n'était peut être finalement qu'un faiblard à la faible constitution destiné à devenir l'otage idéal.

N'étant point parfaitement idiot, le sang-mêlé n'allait pas simplement attendre que les bandits découvrent la supercherie, l'inutilité de leur prise d'oage. Dans leurs rangs se trouvait un être doué d'un peu plus de cervelle pour moins de muscle que les autres et l'enfant Selenis voulait croire qu'il avait une place importante au sein de la bande. Aussi, peut être... Peut être pouvait-il tenter d'intégrer cette bande ? Ou simplement de le feindre, dans un premier temps ? « Bonjour, j'aimerai devenir brigand. Mes parents ? Oh, je les déteste ; vous n'avez qu'à leur extorquer l'argent et je vous rejoins après. J'ai d'autres talents qui pourraient vous être utiles, comme par exemple... »

Comme par exemple rien... Et même s'il se déclarait serrurier de premier ordre, restait que dans un premier temps les bougres n'auraient aucun argent à extorquer à ses prétendus parents et que le mensonge en resterait là. Et lui aussi. Avec en prime une dague dans la gorge, sans doute.

Aussi, Zeckiel était et restait mortifié. Sa seule chance résidait dans la fuite et le couvert que lui offraient arbres et ténèbres. Pas particulièrement mauvais coureur, il doutait tout de même d'aller bien loin dans cette forêt, suivi par des hommes porteurs de torches et suivant les traces qu'il ne manquerait pas de laisser dans la terre encore mouillée par la dernière averse. Mais c'était là, à vrai dire, sa seule option (à défaut de chance). La nuit et la possible fatigue de ses agresseurs jouaient en sa faveur... Certes il serait plus dispo le lendemain, mais eux aussi...

Zeck' ralentit donc consciencieusement le pas, discrètement, et l'espoir naquit tandis qu'il constatait qu'aucun des malfrats ne remarquait sa manœuvre. D'abord en tête, il descendit jusqu'au niveau de l'homme replet. Sa lenteur fut l'objet de quelques moqueries mais ce même homme calma à nouveau les troupes ;

  « -Laissez le et fermez-la, on est pas encore arrivé. »

Lentement mais sûrement, Zeckiel poursuivit son œuvre. Petit à petit... lentement mais sûrement...et puis... Enfin ! Plus qu'en seul bandit le séparait de son but !


Mais...
Un individu tout droit sorti du néant (ou d'un conte de fée, eut égard à son chapeau étrange) prit la parole. L'innocent cornu manqua de s'étrangler devant la tirade du gentilhomme. Alors que ce dernier demandait fort courtoisement de « libérer le jouvenceau », les regards de quelques uns de ses agresseurs, parfois surpris de constater qu'il n'était plus en train de marcher devant, se braquèrent sur Zeck.

Et puis, le jeune homme assista à un déchaînement de violence auquel sa vie paisible ne l'avait pas habitué...
Car les bandits constataient que l'homme était seul et donc (qui aurait pu leur en vouloir de penser ainsi ?) en fâcheuse posture, firent feu. Mais l'épéiste évita les carreaux sans sourciller, repoussant ensuite les quelques  inconscients qui venaient de le sous estimer. Ils périrent les premiers, presque immédiatement.

Le fils d'incube ne put empêcher la bile de lui remonter jusqu'au palais tandis que s'accumulaient les morts sous la lame habile et le verbe moqueur du spadassin. Morts, déjà ! Et pourtant... Le sang-mêlé n'arrivait pas à s'empêcher d'être heureux de voir le sang se verser. Cette violence le fascinait, et son sang bouillonnait d'une joie malsaine. Ce simple constat le révulsa plus encore que la violence elle même.

Puis... Son sauveur (car s'en était un, qui avait tenté de régler les choses sans heurts) apparut devant lui. Et abaissa sur lui sa lame, dans un éclair. Il trancha ses liens d'un geste. Zeckiel était encore paralysé quand l'inconnu lui jeta quelque chose de facilement identifiable ; une dague. Une lame. Sa conception ne laissait aucun doute sur son but ; c'était une arme destinée à tuer et non pas à tailler le bois.

Incube ? Suniite ? Violence ou fuite ? Le bretteur lui-même lui laissait le choix, tout en se jetant à nouveau dans la mêlée. Zeckiel chercha à l'intérieur de son kimono le parchemin qui lui avait été confié, sentant sous ses doigts le contact du papier. Mais son sceau ne lui serait d'aucune utilité. Le jeune homme se baissa finalement et ramassa l'arme avant de se tourner vers les bandits, déterminé.

Il n'avait pas vraiment l'intention de les tuer car, après tout, ils ne lui avaient fait aucun mal. Mais il ne pouvait pas laisser le défenseur des jouvenceaux pathétiques se débattre seul avec tant d'adversaires. Tout admirable qu'il fut, il ne pourrait pas sortir indemne d'un tel combat. Quant à Zeckiel... Il n'était pas fou au point de se lancer lui même dans la mêlée.

Un rapide coup d'oeil lui apprit que certains gredins s'étaient manifestement éclipsés. Deux, en fait. L'un d'eux était le grand fin, tandis que l'autre était un individu sec aux paroles malfaisantes et aux gestes sadiques, un boiteux au regard fou qui gardait sur lui une arbalète pour seule arme. Il était sans doute l'un de ceux qui avaient déclenché les hostilités. Zeck n'hésita que quelques instants, les yeux rivés sur la lame qu'il tenait entre les mains. 

Le sang-mêlé se faufila bientôt dans les fourrés sans égard pour l'impression de couard qu'il était en train de donner. Il avait vu le boiteux s'enfoncer dans cette direction et il avait bien l'intention de s'assurer que ce dernier ne s'apprêtait pas à tuer lâchement l'épéiste. Au fond, il espérait que cet être malfaisant ait pris la fuite. Mais ce n'était pas le cas et comme Zeckiel l'avait craint, il était à présent en train d'armer son arbalète.

Par miracle, ce fut un réflexe qui lui était inconnu, dicté par une pulsion meurtrière qu'il ne se connaissait pas qui lui ordonna de se jeter en avant et d'abaisser sa lame. Sa conscience seule n'aurait pas permis une telle chose.

Le boiteux, surpris, perdit son carreau dans les cimes tout en repoussant Zeckiel d'un méchant coup de coude au plexus, coup auquel ne s'attendait pas le jeune homme. Son souffle, instantanément coupé, l'obligé à reculer en suffoquant. Le boiteux de son côté n'avait pas périt sur le coup, encore qu'il s'affaissa misérablement pour ramper vers le sang-mêlé, l'oeil brillant d'une haine empoisonnée pendant qu'il coassait;

-Je vais te faire hurler petite merde, tu vas gueuler comme un porc !

42
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 15 septembre 2013, 14:28:59 »
14:28 et j'ai rangé mes étagères, maintenant j'ai plus rien à foutre de la journée...

43
Les terres sauvages / Terra l'acceuillante. [avec Ozvello)
« le: samedi 14 septembre 2013, 21:20:46 »
 Ainsi commença l'histoire de Zeckiel ; sur une colline, alors que le soleil déclinant annonçait la promesse d'une nuit à la belle étoile. Le jeune homme fut dérouté un long moment, tant par la lettre que le sceau qui l'accompagnait, et tempêta un moment contre ses géniteurs et le destin qui avait voulu qu'il se trouve dans cette famille de fous. Ailleurs, sans doute que ses talents auraient été jugés à leur juste valeur ! Pourquoi avaient-ils justement besoin que leur fils soit une machine de reproduction faite homme ?

Mais de tels excès n'étaient pas propre au tempérament du jeune homme qui se calma rapidement, pour céder à une franche mélancolie. Il considéra tristement son bagage ainsi que les environs et, constatant qu'une forêt se trouvait non loi, le jeune homme tourna ses pas dans cette direction. La route était bonne, large et même un idiot aurait pu voir qu'elle était souvent fréquentée. Puisqu'il fallait se mettre à l'abri pour la nuit, les arbres n'offriraient-ils pas un couvert idéal ?

Zeckiel accepta son sort et -non sans quelques regards en arrière (peut être n'était-ce qu'une mauvaise blague?)- il descendit la colline, déterminé à trouver de quoi faire un feu et pourquoi pas un couvert de mousse pour s'allonger paisiblement. Plus tard, la route le mènerai forcément quelque part et alors, il aviserait. Rêveur, le Zeck', ignorant tout de la vérité sur les forêts (et sur le monde en général) !

Lorsque le pluie se mit à tomber, le jeune homme pressentit que son plan ne se déroulerait pas aussi bien que prévu. Marcher sur la route maintenant boueuse n'avait rien de gratifiant et la nuit tombait rapidement. Puisque la forêt était plus épaisse et le sol plus sec à l'écart du chemin, le jeune homme trancha finalement pour le confort et s'enfonça dans la forêt, guidé seulement par l'épaisseur de la faîte des arbres et de l'abri qu'elle offrait. Sans en prendre immédiatement conscience, l'opération  l'aida à se perdre, crépuscule aidant... Lorsqu'il voulu revenir sur ses pas, il était trop tard ; la lumière avait changé, faussant sa mémoire visuelle et le menant corps et bien à la perte, réelle.

Mais encore une fois, contre le sort s'acharnant, Zeckiel avait encore un peu de ressource en cet instant. Il repoussa la vague de panique qui venait l'assaillir et se mit en quête de bois sec. Comment l'allumerait-il ? En les frottant les uns contre les autre pardi ! Il resta à ce stade d'optimisme encore quelques dizaines de minutes.

De nombreux échecs plus tard, froid et fatigue aidant, Zeck se résigner à poser le sceau censé l'aider à communiquer avec les esprits sur son front. Mais plutôt que de n'obtenir aucune réponse, les esprits qu'il sentait, non loin, ne lui inspirèrent aucune confiance... Aussi ôta-t-il prudemment l'artefact, plus décidé à l'idée souffrir du froid dans le monde physique que d'il-ne-savait quelle horreur spirituelle.


Théoriquement, cette première journée se passa sans accrocs, en comparaison de celles qui suivirent. Théoriquement seulement et en considérant que les journées se terminent à la minuit sonnée, car tel ne fut pas l'impression du jeune homme... Alors qu'il était enfin parvenu à trouver le sommeil (il était épuisé), le jeune homme fut réveillé, et pas de la manière la plus agréable qui soit ! Par un talon de botte sur l'arrière de crâne, pour être précis. Pourtant désormais parfaitement éveillé, Zeckiel ne parvint pas à se relever ; il avait été ligoté.

-Tu te réveille petite merde s'il te plait ?

Celui qui parlait se tenait en face de lui, tendant une torche qui lui brûlait aussi bien la rétine que le visage, et le sang-mêlé ne distingua rien, dans un premier temps. Puis la torche s'éloigna et il put distinguer ceux qui parlaient. Des hommes, des bandits !  Quelle forêt que traversait une route souvent fréquentée n'en était pas gangrenée ?!  Il s'était fait avoir comme une petite chaperonne rouge !

-Tu avais de l'argent sur toi petit, pas mal d'argent ! Comment ça se fait ? T'es pas marchand, hein ? Ni mercenaire, ni je ne sais quoi... Tu veux mon avis ? Tu t'es perdu et t'as voulu dormir où y fallait pas... Pas grave hein, tu vois ? On est civilisés... A voir tes fringues, il semble que t'es pas un esclave, ou alors bien traité... Alors réponds moi sincèrement ; on paierait combien pour ta rançon ?


Sous le choc, le jeune homme ne pu articuler un mot et ses pensées s'entrechoquaient sans parvenir à trouver comment se sortir de ce guêpier. Comme un autre coup de botte dans le crâne l'intimait à répondre, il prononça un simple « Oui   » qui sembla convaincant aux yeux de son interlocuteur.

-Vu ton état, t'es pas sur les routes depuis longtemps... J'imagine que tu viens de Nexus ? Ta famille habite par là ? Hochement de tête de la part de Zeckiel, qui n'avait pas vraiment le choix. Dire la vérité signifiait passer pour un menteur, ce qui signifiait probablement la mort. - Ca tombe bien, on y allait. Notre planque est dans le coi...
-Ca suffit. On y va.


Et la randonnée dans les bois commença...

44
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 13 septembre 2013, 23:42:45 »
23:43
Comme dirait l'autre....

Vous savez, moi je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je dois résumer ma vie aujourd'hui avec vous, je dirais que c'est d'abord des rencontres. Des gens qui m'ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j'étais seul chez moi. Et c'est curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée... Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l'interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ce n'est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire, j'ai pu : et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie... Je ne suis qu'amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens me disent "Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ?", je leur réponds très simplement, je leur dis que c'est ce goût de l'amour qui m'a poussé aujourd'hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain qui sait ? Peut-être seulement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi..

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Ville-Etat de Nexus / Mauvaise éducation. [avec White Rabbit]
« le: vendredi 13 septembre 2013, 19:56:23 »
Pour pathétique que peut sembler être Zeckiel, le sang mêlé ne périt pas immédiatement après avoir été abandonné au milieu d'un grand « nulle part ». La chance ou la malchance voulut que sa route le mène à Nexus et le jeune homme découvrit l'immense ville avec une stupéfaction incrédule et un émerveillement mêlé d'angoisse. Malgré un niveau de raffinement certain dans certaines échoppes et façade, la cité restait trop bruyante, agitée par des mouvements révolutionnaires violents, la cité n'avait rien pour accueillir un amoureux de la musique au tempérament calme.

Mais n'avoir rien d'accueillant, c'était encore trop beau. L'enfant Selenis apprit vite à cacher les protubérances frontales qui lui valaient le surnom de « Vachette » de la part des ivrognes agressifs et des regards méfiants de la part de ceux qui avaient déjà eu affaire à un être cornu. Son sceau ne le fit entrer en contact avec aucun esprit bienfaisant, si tant est que Nexus en fut pourvue.

Aussi et sans surprises, à peine deux jours après avoir passé les portes de la ville, Zeckiel était sale, affamé et faible. Si faible en fait qu'il n'avait pas réussi à se relever un matin, après s'être couché sous un porche assez sombre pour le dissimuler mais pas assez sec pour l'empêcher de tomber malade.
C'est ici qu'il fit la connaissance de Mara -ou plutôt, que Mara le trouva.

Le sang-mêlé jugea que Mara était une sorte de géante.... Malgré son âge et surpoids, la vieille femme était étonnement forte et imposante. Sous ses fins cheveux blancs se cachaient des yeux doux malgré le carré de la mâchoire et la puissante assurance qui se dégageait de ce corps à demi voûté.

Puis, Zeckiel passa quelques jours heureux à se faire consciencieusement soigner, laver, nourrir et bichonner dans une pièce au lit confortable où brûlait un âtre au délicieux crépitement. Le jeune constata que, pour une raison obscure, uniquement d'assez belles jeunes femmes venaient s'occuper de lui ou lui apporter à manger (rien à voir avec une suniite ou les connaissances de ses parents, mais tout de même, il n'avait pas vu beaucoup d'aussi jolies jeunes femmes en ville). Mara venait parfois en personne pour prendre connaissance de son état, semblant toujours plus satisfaite de le voir se rétablir.

A la question « pourquoi tant de générosité ? » ne se trouvait qu'une seule réponse « Je suis comme ça, voyons !  ».

Ce ne fut qu'au bout du dixième jour que le voile se déchira pour laisser place à la triste vérité.

« -Et bien mon garçon, je vois que tu as repris des forces ?
-Grâce à vous. Je vous suis infiniment reconnaissant.
-Infiniment hein ? 
»

Le ton avait changé, mais Zeckiel refusa de prendre garde à la lueur qui venait de s'allumer dans les yeux de la vieille femme. Trop sournoise, il voulait croire s'être trompé. Malheureusement...

«-J'ai justement ici de quoi te donner les moyens de te faire rembourser... Je suis sûr que tu n'es pas si innocent que tu en donne l'impression, avec tes vilaines petites cornes ! Tu dois bien avoir compris que les filles qui te soignaient n'étaient pas les miennes ! »

Non, il n'avait pas compris. Pour Zeckiel, l'ensemble de bruits accompagnant l'acte charnel était normal, naturel. Chez lui, il était impossible de passer une journée sans en avoir un maigre aperçu. Maintenant qu'il y pensait, cette réalité n'était pas censé être la même dans cette ville. Il était dans un... bordel ?!

 Le ton était devenu carrément agressif. Mauvais et terrifiant. Zeckiel leva des yeux qu'il voulait sereins sur la vieille femme, sans parvenir à dissimuler sa peur. En réponse, Mara répondit d'un rire hideux.

« -Quoiqu'il en soit, tu n'as pas le choix ! Je manquais justement d'hommes. Les jeunes garçons sont si fragiles... »

 
Et pour preuve... Zeck perdit connaissance.

Lorsqu'il se réveilla, la pièce au lit confortable lui sembla autrement plus inhospitalière et les ombres projetées par le feu dans la cheminée bien plus inquiétantes. Les poignets attachés, face contre matelas, sa nudité était exposée au dessus des draps qui l'avaient soutenu pendant sa convalescence. A mieux y regarder, un linge était posé entre lui et les draps, hideux de par son aspect comme par son but, que Zeckiel ne devinait que trop bien. Ce serait dommage de salir les draps...

Et voilà où il en était. Il avait tenté de se débattre mais la corde était solidement attachée et ses poignets avaient tôt fait s'écorcher et saigner faiblement. Il avait voulu changer de position mais une fois encore, l'entrave sur sur avants bras l'empêchait de se retourner ou d'adopter une posture plus décente. Quant à hurler... le baillon qu'il avait dans la bouche ne lui avait pas laissé la moindre chance. 

Depuis combien de temps était-il là, frissonnant à chaque craquement de plancher dans le couloir ? Assez longtemps sans doute, car la douleur et le manque d'oxygène dû au bâillon n'étaient pas loin de le faire craquer. Si bien qu'il était résigné lorsqu'il entendit le bruit de la poignée faire coulisser la porte de « sa chambre ». Il ne crierait pas, se dit-il.

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