Les alentours de la ville / Re : Petit papa noël... (Marv)
« le: jeudi 27 décembre 2012, 23:52:03 »Je me retourne encore une fois, quand je sens que j'émerge du sommeil. Un rire. Quelque part dans le noir de ma chambre. L'oreiller sur lequel je repose ma tête est poisseux sous mes doigts. Une truffe humide touche mon front. Et merde. A coup sûr, le p'tit chiot vient de baver sur mon oreiller pour me dire qu'il veut sortir. Je soupire. Je tremble encore un peu de mon cauchemars. Revoir Junior, ricanant et jaunâtre... Cette vision m'a chamboulée.
Je prend une grande inspiration en allumant la petite lampe de chevet, puis fronce les sourcils en voyant une trace de sang sur l'interrupteur. Je regarde mes doigts, et je me fige. Lentement, je tourne la tête. L'oreiller n'est plus aussi immaculé que lorsque je suis allée me coucher. Le sang imbibe toute. Et...
Je pousse un cri et fait un bond en arrière, violemment, brisant la lampe de chevet sans le vouloir. Hartigan, le chiot pas l'homme. Sa tête... Sur l'oreiller. Spectacle macabre. Je ne l'avais que depuis moins d'une demi-journée, et voilà que.. Je m'y étais rapidement attachée au petit chiot. Je serre les dents, et recouvre mon sang froid. Quelqu'un est chez moi. Quelqu'un de mal intentionné. En fait, je crois même qu'il est dans ma chambre. Je sens la peu qui monte, mais je la domine. Je reste immobile, comme terrifiée par la vision macabre de la tête d'Hartigan le chiot sur mon oreiller. Ma poitrine se soulève à un rythme effréné tandis que je mesure la faiblesse dans laquelle je suis.
Doucement, sans mouvements brusques, je me retourne et scrute la pénombre de la pièce.
« Qui est là ? Montrez-vous. Monstres. »
J'avais volontairement donné un accent chevrotant à ma voix. De toute façon, même si j'avais voulu la rendre ferme, je n'aurais sans doute pas pu.
« Je suis armée, alors allumez la lumière et montrez-vous sans gestes brusques. »
Profitant du silence qui s'était installé, j'avais glissé ma main sur le côté du matelas.. J'y gardais toujours un coutelas, pour me défendre. J'espérais qu'il me suffirait.