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« le: lundi 19 septembre 2011, 21:56:40 »
Cela faisait bientôt une demi heure, que Virginie flânait sans but précis dans les rues. Il lui arrivait souvent de se sentir oppressée, chez elle, dans ce qui ressemblait à une chambre de bonne. Un début de claustrophobie, qui s'éveillait en elle, un malaise contre lequel le seul remède qu'elle avait était de se dégourdir les jambes, au grand air. Sa longue robe blanche à bretelle flottant au vent, elle laissait le pale éclat lunaire guider ses pas, errant ça et là, de ruelle en ruelle. Il lui arrivait parfois de prendre de grande bouffée d'air frais, puis de pousser un profond soupir. Elle sentait la brise légère lui caresser délicieusement la peau. Ça faisait du bien...
Durant sa balade, elle laissait ses yeux s'égarer par moment, tantôt sur de petits détails architecturaux, tantot sur des personnes qu'elle croisait .. tantot sur un couple sans pudeur qui s'envoyait en l'air à meme le sol de cette ruelle, exprimant leurs désirs avec une discrétion toute relative. Un spectacle captivant, qui fit bien vite apparaitre une fine couleur rosée sur les pommettes Virginie. Ce n'était pas par gêne, qu'elle rougissait, mais plutot à cause de l'excitation que cela lui procurait. Elle sentait une douce chaleur envahir son corps, enivrante, une voix dans sa tete qui lui demandait de se laisser aller ...
Quittant des yeux leur danse sexuelle, elle secoua la tete et tenta de penser à autre chose. Se laisser aller, non, on ne pouvait pas dire que ce soit vraiment dans ses intentions. Et pourtant.. Elle avait beau s'etre éloignée, elle sentait son désir devenir de plus en plus important, une chaleur qui devenait de plus en plus brulante, tandis que ses pensées se concentraient toutes vers la meme chose... son intimité qui réclamait que l'on s'occupe d'elle ...
N'y tenant plus, elle bifurqua à la prochaine intersection, entrant ainsi dans une ruelle qui menait à ce qui semblait être un entrepôt. Désert. Parfait.. Se glissant entre les grandes portes entrouvertes, elle s'installa sur des sacs de semoules, assez confortable. Impatiente, elle ne prit même pas la peine de vérifier si l’entrepôt était bel et bien désert, et laissa sa main se glisser sous sa robe. Ses doigts caressèrent avec douceur le tissus soyeux de sa culotte, à l'endroit où se trouvait la séparation de ses lèvres, juste en dessous de son bouton de plaisir. Virginie poussa un profond soupir, de soulagement, tout fermant les yeux. Bercée par ses caresses, et par ses propres gémissements, elle ne pensait plus à rien...
Ainsi, elle ne remarqua pas le jeune garçon qui l'épiait, jusqu'à ce que ce dernier brise le silence :
-Si tu as une démangeaison, je pourrait peut-être te soulager.
Elle ne réagit pas immédiatement, l'esprit encore embrumé par le plaisir, et elle ne reprit pleinement conscience de la situation que lorsqu'il s'approcha d'elle et lui lécha la joue. On aurait dit un terranide chat, avec ses oreilles, et son regard félin. Mais il semblait bien plus charismatique que les esclaves qu'elle avait rencontré. N'ayant toujours pas retiré sa main d'entre ses cuisses, elle ne put s’empêcher de venir embrasser les lèvres de ce visiteur que ce moment de plaisir solitaire avait attiré. Se soulager .. oui, elle avait un grand besoin de se soulager, de calmer ses ardeurs, qui prenaient possessions de ses gestes, de ses pensées. C'est avec un regard brillant d'un désir salace, et un sourire malicieux, qu'elle lui répondit :
-Parviendras-tu ... à me soulager ?
Elle déposa ensuite un nouveau baiser sur ses lèvres, laissant sa langue venir jouer et caresser sa jumelle, tandis que sa main quittait son entrejambe pour venir se poser sur le torse du jeune homme. Savourant encore quelques instants ce moment, leurs bouches se séparèrent, juste assez pour qu'elle puisse chuchoter :
-Puis-je savoir ton nom ... bel inconnu ?