Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Alecto Nemed

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Alecto Nemed

Pages: 1 ... 18 19 [20] 21 22 ... 27
286
Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: mercredi 10 juin 2020, 21:12:26 »
Les pupilles larges de l'Esclave fixaient cet anneau à son doigt avec un émerveillement surréaliste. Serenos avait bien fait d'être précis quant à ce que cela signifiait, car bien évidemment, Alecto n'y entendait rien.

Jamais elle n'avait à prendre des décisions. Ses Maîtres régnaient sur sa vie depuis ses treize ans, et avant cela, les Soeurs s'en chargeaient. Quels choix doivent faire les esclaves, après tout ? Leurs vêtements, leurs repas, jusqu'à leurs noms étaient dictés par d'autres. Elle n'avait jamais appris à donner son avis, quand bien même elle l'eut fait, on l'aurait rapidement réprimandé pour cela. Il fallait se taire et laisser les autres décider de sa vie... Elle avait toujours fait ainsi.

Mais le Roi, en moins de deux jours, lui demandait sans cesse de choisir.
D'agir pour elle, comme elle le souhaitait. Il fallait qu'elle prenne des décisions la concernant, et bien sûr, le concernant également par ricochet. C'était nouveau, et difficile. Comment savoir quelle voie suivre ... ?

Pourtant, en fond, elle savait très bien ce qu'elle voulait. Mais jamais elle n'avait eu le loisir de l'exprimer avant d'être aux côtés du Monarque des Trois Royaumes. Elle comprenait douloureusement que, quoi qu'elle décide, le chemin qu'elle empruntait était souvent piégé. Aucune décision n'était la bonne pour tous. Si elle privilégiait ce qu'elle voulait vraiment, d'autres souffraient. Si elle se sacrifiait, Serenos souffrirait.

Mais fixer cet anneau et écouter la voix de son Roi eut raison de ses dilemmes moraux. Cette troisième voie était plaisante. Inespérée, même, pour elle. Elle n'avait jamais songé épouser qui que ce soit, à vrai dire. Encore moins un Roi. Encore moins un Roi qu'elle connaissait depuis 24h. Mais un homme qu'elle aimait profondément, sans doute.
Avec lenteur, Alecto releva les yeux jusqu'à son visage. Sa seule et simple vue fit battre son cœur encore plus vite, alors qu'il tambourinait déjà à ses tympans.

Il l'aimait. Il l'aimait !
C'était trop d'émotions pour elle, et ses yeux laissaient couler ses larmes sans qu'elle n'y puisse rien.
D'un bond maladroit, Alecto lui sauta au cou pour s'agripper à lui. C'en était trop. Elle avait vécu en peu de temps plus de malheurs et de joies qu'en toute sa courte vie. Un sentiment étrange la gagnait, quelque chose de convaincu, qu'elle n'avait jamais expérimenté. Un volonté égoïste. Elle songea à elle. C'était étrange. Mais étrangement facile. Que voulait-elle ? Elle désirait Serenos. Elle pouvait l'avoir, alors, elle devait l'avoir. Son crâne était douloureux, tout résonnait dans sa tête. A l'oreille de son Roi, Alecto souffla très bas.

"Je veux vous... t'épouser."

Il lui sembla que la nature autour d'elle tonnait au même rythme qu'elle, en la rendant sourde comme après une puissante déflagration.

"Peu importe les risques et les obstacles, Dieu m'a placé entre tes bras, et ce qu'Il lie, rien ne peut le briser."

Sa Foi inconditionnelle l'aidait à exprimer sans jamais trembler. Elle embrassa le lobe de son oreille, mais ce fut comme une brûlure. Un délicieuse brûlure, songea-t-elle.

"Je me fiche d'être Reine, Servante, Compagne ou quoi que ce soit. Je te veux près de moi lorsque je m'endors, t'attendre chaque heure où tu t'éloignes, te retrouver, t'apaiser, te chérir lorsque tu en auras besoin."

L'épouser. L'épouser devant Dieu. Pas devant la Loi. Trop accaparée par une profonde joie volontaire, Alecto oubliait de songer aux pièges du chemin où elle voulait courir. La perspective d'un remariage officiel, le seau du secret qui entourera leur relation, alors qu'elle était parfaitement incapable de garder un secret... Elle n'y songeait même pas, elle n'en avait même pas conscience. Elle ne pouvait que cribler la pommette et la joue de Serenos de mille baisers rapides et passionnés, les bras autour de son cou.

Tout le reste du monde n'existait plus pour elle.
Elle avait oublié.
Une petite voix intérieure lui murmura quelques mots qui firent cesser ses baisers. Qu'en était-il de Thiana Gian ? Devant les lois, elle était sa possession, elle avait sa reconnaissance de dettes, son acte de propriété... Mais tout cela n'était pas légal ici, non ? Et puis, elle ne brisait officiellement aucun lien de propriété, si leurs noces restaient secrètes ? C'était la seule ombre au tableau qu'elle savait percevoir : tôt ou tard, sa Maîtresse s'inquiéterait de son absence, et voudrait récupérer son esclave...
Alecto chassa ses mauvaises pensées, avec une force intérieure nouvelle. Au Diable Thiana Gian !

287
Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: mercredi 10 juin 2020, 20:24:44 »
Alecto commença à paniquer. La vivacité de réaction de Yazill l'avait légèrement rassuré, mais elle capta son regard vers son baluchon, ses effets personnels, son arme... En déglutissant. Son visage devint très blanc, signe qui ne dut pas rassurer du tout le Matou. Elle espérait en effet que ce ne soit pas sa Maîtresse... Mais en réfléchissant le plus vite possible, elle murmurait pour elle seule, en tournant un peu en rond.

"Non, ma Maîtresse m'appelle toujours du haut des escaliers, elle descend peu à la cave, et elle hurle mon prénom." Elle tendit l'oreille, mais aucun appel, aucun.

Cependant, un bruit de bois grinçant se percevait très faiblement. Sans doute des oreilles de félin sauraient mieux identifier des marches qui craquent sous un pas très léger... L'Esclave s'approcha de sa porte en tremblant, tout en continuant sa réflexion à haute voix.

"Et si... si elle euh... Si elle sait que vous êtes là..." Une déglutition difficile et craintive l'interrompt. "Je pense qu'elle ne viendrait pas me déranger si. Enfin si elle entendu euh. Vous savez."

Oui, Yazill verrait très bien, Alecto en était assurée. Elle colla son oreille contre le bois défraîchi de sa porte, en essayant de respirer le moins possible, comme si cela pouvait l'aider à avoir une meilleure audition. Le silence la frappa, et une seconde, elle se demanda si elle n'avait pas rêvé.

Mais l'instant d'après, un grincement se fit nettement entendre, sans doute juste derrière la porte de la chambre. Elle sursauta, et se tourna, dos au bois, pour écarquiller les yeux et échanger un regard terrifié avec son Visiteur. Ses lèvres articulèrent en tremblant :
"Il y a quelqu'un derrière la porte..." Et comme pour lui donner raison si c'était nécessaire, un autre bruit les glaça.

Une seconde, Alecto souhaita très fort que Yazill sache se servir comme un maître de cette hallebarde miniature. Ou peut-être que, comme il était un mage, métamorphe et tout cela, il pourrait la protéger ? Elle craignait les voleurs et savait que la caisse était vidée chaque soir par Thiana, mais on pourrait très bien vouloir leur dérober des provisions, ou chercher leurs pécules ?

288
Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: mercredi 10 juin 2020, 16:59:01 »
Elle ne pouvait clairement pas nier que Yazill était dans le vrai... Elle même devait avouer qu'elle était plus enclin à engager la conversation avec une personne qu'elle trouvait séduisant. Enfin. Elle était rarement à l'origine d'une conversation, ceci dit. Elle acquiesça à ses dires, et retourna prendre la petite bouteille pour remplir encore son verre de liqueur.

Il avait raison sur la clientèle de l'Auberge. La plupart était des ouvriers et travailleurs de force, qui suaient toute la journée et venaient chez Thiana Gian uniquement pour souffler après une journée harassante, pour dépenser toute leur solde... Alors, une fois soûl... Ils ne se retenaient plus vraiment en voyant Alecto attifée comme un paquet cadeau, avec tout cet or sur elle, qui attirait l’œil et la convoitise.

Le Sorcière savait en effet qu'il fallait toujours une serveuse bien attirante, et que les risques d'ennuis étaient un dommage collatéral négligeable par rapport aux pièces qu'elle rapportait dans la caisse. L'Esclave en faisait les frais mais... pour sa Maîtresse, c'était tout bénéf'.

"Qui suis-je pour juger ces pauvres hommes qui viennent ici oublier leur labeur... Ils n'arrivent pas à résister à la tentation et..."

Elle pinça les lèvres en rougissant, en échangeant un regard équivoque avec Yazill.

"Et je n'ai moi-même pas su résister à la tentation, tout à l'heure."

Un petit sourire mal à l'aise était sur ses lèvres, mais il y avait aussi quelque chose de plus évocateur, comme si elle se souvenait très bien de leurs ébats, des caresses de Yazill, de ses baisers enflammés. Et que ces souvenirs étaient... agréables.

"Est-ce que vous vous sentez moins seul, alors ?" Demanda-t-elle timidement en observant les oreilles aux sommets pointus du Matou. Elle avait peine à croire qu'il était un homme quelques minutes plus tôt.

"Ça ressemble à un rêve..." Fit-elle finalement, comme si Yazill avait pu suivre sa réflexion interne.

Soudain, Alecto se releva d'un bond du lit, l'oreille aux aguets, et le regard fixé sur sa petite porte.

"Vous... vous n'avez pas entendu un bruit ?"

289
Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: mercredi 10 juin 2020, 12:56:28 »
Alecto était totalement chamboulée, perdue par ce qui arrivait. Bien involontairement, le Roi soufflait le chaud et le froid en elle, lui affirmant qu'il la voulait à ses côtés, mais lui retirant ce bracelet qui représentait tellement, et lui proposant de devenir une servante, une femme libre, à son service, et qui plus est, elle serait dédiée à l'Arcanum.

Mais la jeune femme savait ce qu'elle voulait, au fond d'elle. Elle n'avait jamais douté depuis la veille, comme une évidence... Elle le voulait, lui. Bien sûr, sans oser trop se l'avouer, Alecto aimait à s'imaginer contre lui, son égale, sa compagne, son amante. Mais partager un morceau de sa vie, le servir dans l'ombre, pouvoir l'apercevoir quelques minutes, une heure si elle était chanceuse, sans plus jamais toucher sa peau, caresser sa barbe ou ses cheveux en broussaille, sans plus l'embrasser... Elle saurait s'en contenter.

Ce serait difficile, car elle sentait en elle l'appel viscéral de son corps, comme une pulsion. Mais s'il le fallait. Alecto avait toujours fait ce qu'elle devait : suivre les ordres, courber l'échine, acquiescer, obéir, s'agenouiller... Ce n'était pas ce que son cœur réclamait. C'était ce qu'il fallait pour survivre, en harmonie avec ses croyances.

Elle avala difficilement sa salive, comme si elle était acide, ou retenait un haut-le-cœur, tant elle se sentait désespérée. Serenos prenait de sages décisions. Sa proposition était raisonnable. Quand il lui avoua qu'elle représentait l'une des plus belles choses qui lui soit arrivées, pourtant, l'Esclave leva la main pour cacher sa bouche, et retenir un gémissement plaintif, ou plutôt un soulagement qui lui faisait vrombir les tempes.

"Mais je... Serenos, Sire... jamais je n'ai eu l'envie de... De ne plus être votre Compagne." Lui rétorqua-t-elle, voulant lui en dire plus, mais n'osant pas, ou ne sachant pas comment lui exprimer ses sentiments.

Elle rougit, un peu, et fixait le bracelet symbolique. Tout son être était en proie à une terrible tristesse, le cœur lourd. Les aveux du Roi la poussèrent dans ses retranchements, alors que la Raison luttait avec vigueur en elle. Son mouvement de recul l'avait effrayé, elle avait même pensé qu'il voulait la laisser là, seule dans les jardins. Tout était contradictoire, elle était déboussolée.

"Je veux être avec vous, Serenos." C'était la seule chose qui était claire dans son esprit. Serenos et Dieu. Et tout le reste était futile. Inutile. Mais Serenos était un Roi, et un roi n'avait pas le loisir de faire ce qu'il voulait, comme Alecto l'avait découvert. Elle avait innocemment songé qu'un Monarque agissait à sa guide et qu'il n'y avait pas personne plus libre... C'était faux, évidemment.

"Par ma présence à vos côtés, les gens qui vous veulent du mal peuvent vous atteindre facilement. Si, pour avoir le bonheur de vous savoir en vie, il me faut sacrifier tout ce que je possède, alors je le donne sans regret." En réalité, elle ne parlait aucunement de ce qu'elle possédait physiquement, puisqu'elle n'avait rien...

Elle parlait un peu doucement, mais sa voix trahissait une volonté de fer. Elle n'hésitait en rien, elle était sûre de ce qu'elle lui avouait. Mais Alecto ne s'arrêta pas là.

"S'il me fait rester dans votre ombre, sentir le parfum de votre peau sur votre oreiller, bénir les objets que vous avez touché et qui me sont permis d'effleurer à votre suite, de percevoir votre chaleur dans les draps encore emprunts de votre sommeil, ou deviner votre silhouette au loin afin de vous savoir près de moi... Je saurais m'en contenter. Votre bonheur et votre sécurité me sont plus chères qu'un titre ou qu'un rang."

Alecto s'agenouilla devant lui et tendit ses paumes bien haut, dans un signe de contrition d'une loyauté sans faille. Elle se sentait prête à affronter les Desseins divins. Elle ferma les paupières et souffla tout bas.

"Vous avez ma vie entre vos mains, Mon Roi, vous l'avez toujours eue. Mon cœur, mon âme et mon corps sont vôtres." Elle se plierait à sa volonté, elle serait la femme qu'il veut. Sa Compagne ou sa Servante. Dans un cas, comme dans l'autre, elle lui appartenait. Elle lui avait offert son corps et s'était damné pour lui. Ils étaient liés.

290
Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: mardi 09 juin 2020, 23:12:26 »
Aussitôt, aux mots du Matou, Alecto se rend compte de sa méprise, et devint blême.
Evidemment, ce fut accompagné d'un sentiment de culpabilité, mais était-on à cela près ? Elle pinça ses lèvres d'un air gêné, et prenant immédiatement sa part alors qu'elle pense Yazill blessé par son erreur de jugement. L'Esclave se gratta la tête, gênée, avant de poser son petit verre encore plein, et de s'agenouiller devant le lit, avec une moue désolée. Elle se sent idiote...

"Oh... Pardon."

Il a vu juste, évidemment. Dans un tintement harmonieux, elle haussa les épaules comme pour se dédouaner.

"C'est que..." Comment réussir à lui expliquer sans se sentir énormément mal à l'aise ? Sa timidité la rend gauche, alors que juste avant, elle était nu et il était en elle. Cette proximité on ne peut plus fine aurait dû l'aider à se montrer plus détendue, non ? Elle soupire de sa propre bêtise.

"C'est que ... ce corps... m'a apporté beaucoup d'ennuis." Quel bel euphémisme. Par ennui, elle voulait surtout dire, malheur, torture, peine, agression... Alecto sembla essayer de trouver le meilleur moyen d'être claire, sans oser dire les choses de manière totalement limpide. Non seulement c'était un aveu douloureux, mais il y avait aussi ce malaise qu'elle ressentait sur tout.

"Vous, Yazill, vous êtes gentil avec moi. Mais en général, tout ça ..." Elle désigna ses seins d'un geste global des mains. "... Tout ça rend les gens... agressifs."

Elle semblait avoir le vocabulaire d'une enfant. Elle soupira encore, mécontente de ne savoir comment lui exprimer correctement ses soucis. Dire du mal des gens était dur pour elle, elle qui voulait porter sur le monde un regard sans jugement. Elle leva les yeux vers son petit visage de chat et eut une petite moue, un petit sourire.

"Vous, vous dîtes 'charme' mais la plupart des gens ne me parle pas vraiment de sentiment."

291
Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: mardi 09 juin 2020, 22:57:35 »
Sursautant presque lorsqu'elle entendit le Roi l'appeler, Alecto ne mit pas même une seconde à réagir. Elle se mit à courir, le plus vite dont elle était capable, la cire se craquelait sur la peau brûlée de son ventre et sa cuisse, mais elle n'en avait cure. La distance qui les séparait s'amenuisait, et les larmes montaient à ses yeux. Mais en réalité, la Compagne se sentait soulagée... Serenos l'appelait à lui. C'était tout ce qui comptait.

Elle se jeta dans ses bras ouverts, et enserra sa taille en fonçant sans réfléchir, ignorant les douleurs ou le choc. Son front contre son torse cogna mais rien de très pénible, au vu de la faible force dont elle était capable. Ses bras le serrait avec vigueur, cependant, alors qu'elle entendant son cœur tonner contre sa joue.

Alecto avait envie de lui dire mille excuses et lui demander pardon. Serenos avait déjà constaté comme se faire pardonner de lui était primordial pour l'ancienne esclave. Lorsqu'elle était ainsi collée au Roi, qu'importe la circonstance, elle ne pouvait s'empêcher de succomber aux volutes de son parfum. La tension du Monarque l'angoissait, elle craignait de dire quelque chose de mal. Mais la Compagne du Roi estimait qu'elle pouvait tout lui dire, qu'elle n'avait aucun secret pour lui, qu'il savait lire son âme. Pire, qu'elle voulait la lui offrir sur un plateau.

Totalement dévouée à Serenos, elle ferma les yeux, rassurée qu'il l'accueille.

"Ma présence ... à vos côtés entraîne du trouble."

Elle était désolée en parlant ainsi, mais voulait absolument lui livrer le fond de sa pensée. Serenos avait peut-être le désir inavouable de la chasse ? Que ce soit pour son bien à elle, pour le bien du royaume, pour la paix de la Cour. Avait-il pris la bonne décision en la voulant sa Compagne ? Elle faisait tout de travers, entraînait la rage d'une Noble, et elle songeait que bientôt, cette Patience serait rejointe par bien des courtisans. Il n'y aurait pas sans cesse un Chevalier pour la sauver, et elle ne pourrait pas plus demander la miséricorde royale, s'il lui arrivait encore des soucis de ce type. Comme il avait rongé son frein lorsqu'elle s'était refusée à lui, Alecto songeait que le Roi n'aurait pas l'endurance nécessaire pour gracier tous leurs détracteurs.

"... Je. Peut-être serais-je plus à ma place à votre service ? Loin de moi l'idée de prendre les fonctions de vos deux servantes, Messire, mais."

Voudrait-il qu'elle parte ? Cette question la hantait. Son cœur ne le supporterait pas, mais sa résilience l'accepterait, comprenant la décision politique et sans doute, la plus raisonnable. Elle serait dévastée. Était-ce la véritable épreuve envoyée par Dieu ? Elle écarquilla les yeux en ouvrant les paupières.

C'était sa punition.
Le châtiment divin pour avoir donné son corps avec le plus grand des consentements, d'avoir désiré ardemment Serenos. D'avoir partagé le plaisir le plus pur avec lui, et d'avoir aimé cela. Ignorant le niveau de tension du Roi liée à la corruption, Alecto percevait cependant, sans savoir comment ni pourquoi, combien il semblait épuisé. Il avait annulé le Bal...

Se hissant sur la pointe des pieds, la Compagne Royale encadra de ses mains le visage du Monarque et posa sa bouche sur la sienne. Il lui semblait qu'il pourrait s'agir de leur dernier baiser. Qu'elle se trompe totalement ou non sur les intentions de Serenos, Alecto ne songeait en voie de perdition. Et estimait que les punitions divines ne faisaient que commencer.

Elle ne finit pas sa phrase, l'embrassant longuement, avec un goût de désespoir.

292
Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: mardi 09 juin 2020, 19:07:36 »
La Compagne Royale était restée seule... Du moins, privée de la présence de son Roi, sans avoir aucune idée d'où il avait pu se rendre, alors qu'il était sorti dans un silence froid. La servante qui s'était effondré près de lui sanglotait encore, et Alecto se leva pour la rejoindre, et dans un geste d'une compassion naturelle, écarta les bras, et l'enlaça.

Elle n'appréciait pas souvent le contact physique des étrangers, puisqu'en général, elle se sentait intimidée par eux. Et bien que cette femme la mette encore mal à l'aise, Alecto se sentait extrêmement proche d'elle. Après tout, elles étaient toutes deux des servantes, dans le fond. La prenant dans ses bras, en silence, la forçant à ne plus bouger, elle la laissa déverser ses larmes autant qu'il fallait.

L'ancienne esclave pensait que les pleurs n'étaient jamais vains. Marina, après quelques minutes, sembla se rendre compte qu'elle se trouvait dans les bras de la Compagne Royale, et s'écarta, ayant pleuré suffisamment, calmée. Avec un sourire désolé plein d'empathie, Alecto fit un pas en arrière, gênée d'avoir été peut-être trop familière.

N'osant pas lui parler, se sentant coupable de ce qui lui arrivait, la Compagne s'inclina devant la domestique, qui se reprit bien vite, reprenant une posture plus adaptée. Alors que la servante allait ramasser brosses et balais, un de ses collègue vint lui murmurer à l'oreille quelques mots, qu'Alecto ne saisit pas, trop préoccupée par l'absence du Roi. Il s'était montré clément, aussi clément qu'il le puisse, songeait-elle, mais bien qu'il l'eut embrassé et montré des signes d'affection, il s'en était allé, sans un mot.

Était-il fâchée d'elle ? A cette pensée, elle frissonna et son cœur se noua. Elle ne supporterait sans doute pas de lui causer de la peine, et c'était pourtant ce qui était arrivé. Sa simple présence au Palais semblait être la cause de bien des tracas. Quand Marina lui annonça que les festivités en son honneur étaient annulées, par ordre royal, Alecto leva une main à sa bouche, terrifiée. C'était assuré, Serenos ne voulait plus la présenter à ses pairs. Elle avait provoqué sa colère. Les jambes aussi fragiles que du coton, la Compagne se tint aux bancs pour sortir de la Chapelle, hagarde.

Mais Marina, la retint, sans doute effrayée qu'elle s'enfuit encore seule, et ne cause d'autres malheurs... La servante lui révéla que le Roi se trouvait dans les jardins, et avait visiblement fait fuir tous les oisifs qui s'y trouvaient. Respirant avec peine, Alecto pinça les lèvres, et pria la domestique de la conduire auprès de lui. Marina sembla hésiter...

- Le Roi semble désirer rester seul un instant. Dit-elle poliment, se souvenant sans doute du regard qu'il lui avait porté et qui l'avait glacée.

Mais Alecto murmura, l'âme en peine.

"Je ne le dérangerais pas, je vous le promets."

Visiblement à contre-coeur, Marina conduisit alors la Compagne dans les couloirs jusqu'aux jardins, où elle resta éloignée des haies, pour laisser Alecto avancer timidement.

Elle mit un moment à trouver la silhouette sombre de Serenos, tâche noire et morne dans le vert du gazon. Restant à distance, elle n'osa plus bouger, à demi cachée par un arbuste, et l'observa. Elle le vit arracher des brins d'herbes de ses mains, et plus elle l'épiait, plus son cœur se gonflait d'une douleur sourde et coupable. Elle était responsable du mal-être de cet homme, qu'elle aimait... Quel plus triste sort que d'être source de malheur pour celui que l'on aime.

293
Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: lundi 08 juin 2020, 23:56:08 »
Alecto n'aurait su décrire le sentiment de soulagement en voyant Serenos lui fondre dessus et l'enlacer. Mais désormais qu'il fallait lui parler, sa gorge était serrée. Elle prit le temps de dénouer ses cheveux, et essuyer son front où perlait la sueur, pour réussir à avancer vers lui, et s'asseoir. Soucieuse de ménager son Roi, la jeune femme lui prit les mains, et prit une profonde inspiration.

"Je vais bien, rassurez-vous."

Le tutoiement qu'elle avait osé prononcé, ivre de vin et d'amour, n'arrivait pas à être naturel, encore. Alecto baissa les yeux pour observer les mains de son Monarque, et les lui releva pour les embrasser, inspirant l'odeur caractéristique qui le rendait unique.

Elle voulait assurément qu'il n'entre pas dans une colère sourde et froide, pire que les explosions sanguines dont elle savait que certains hommes étaient capables, pour en avoir fait les frais. Alors, encore sous le choc de ce qui venait de se passer bien sûr, la Compagne Royale tenta d'être claire dans ses propos.

"Le Seigneur Gwyhin a empêché Dame Patience de..."

Elle se mordit l'intérieur de la joue, nerveusement.

"De me faire du mal." C'était assez bien résumé. Elle estima inutile de lui en faire le détail, même si ses joues encore rouges, avec les traces de quatre doigts fins, devaient être équivoques.

"Il a occis trois de ses hommes de main, et l'a jetée en prison."

Encore une fois, Alecto s'arrangeait pour ne pas lui mentir, évidemment, puisqu'elle en était incapable, et surtout, qu'elle lui était bien trop loyale pour cela. Le préserver ne voulait pas dire lui cacher la vérité pour autant, et elle savait désormais qu'elle pouvait tout avouer à son Roi.

Un profond sentiment de culpabilité l'accablait, laissant ses épaules basses comme sous un poids accaparant. Elle déglutit, serrant ses mains dans les siennes avec force.

"Pardon de vous avoir causé tant de craintes... Mais." Il lui fallait le lui demander. Elle ne pouvait pas faire autrement. Son regard se releva, très lentement, et elle planta l'azur de ses iris dans ses yeux, l'implorant de tout son être.

"Serenos, je supplie votre miséricorde pour Dame Patience. Soyez bienveillant avec elle, elle se meurt d'amour pour vous, et c'est ce qui dicte ses actes déraisonnables. Le Chevalier Gwyhin a pris trois vies aujourd'hui, sur le sol consacré de la Chapelle, je vous implore de vous montrer clément."

Tout son être respirait la piété pure, alors qu'elle se refusait à juger cette femme, comme ces trois pauvres êtres morts pour les ambitions et la cupidité de leur maîtresse. Au fond, elle en voulait sans doute plus au Seigneur Gwyhin d'avoir souillé le lieu de culte du sang profane, alors qu'elle avait demandé grâce pour eux. Mais même cela, elle était incapable de vraiment le lui reprocher. En son temps, tous seraient jugés, et elle s'efforçait de garder un regard bienveillant sur le monde. Malgré tout.

En repensant à tout ce sang autour d'elle, Alecto sentit à nouveau les nausées monter à sa gorge, et elle avala difficile sa salive, trop acide. Elle restait suspendue aux lèvres, et aux décisions, de son Roi.

294
Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: lundi 08 juin 2020, 21:21:20 »
Elle avait essayé d'empêcher le Chevalier de tuer les deux hommes de main de Patience, hurlant "NON !" avec ferveur, mais rien ne put retenir les coups des deux brutes, et de ce fait, leur mort. Lorsque la pauvre femme se jeta à ses pieds pour implorer son aide, Alecto voulut lui répondre qu'elle ne pourrait jamais mentir sur ce tels actes, mais qu'elle ferait son possible pour l'aider à retrouver la Lumière... Cependant, plongée dans sa rage, elle entraîna elle-même sa chute davantage, en provoquant Gwyhin.

Horrifiée par le spectacle du sang qui imbibait le dallage froid de la petite Chapelle, Alecto pleurait, quand le Chevalier était sorti. Il avait ôté la vie à ces trois personnes avec tant de facilité... Terrifiée par cette démonstration de violence, elle cacha son visage entre ses mains, alors qu'une armée de serviteurs s'occupaient de nettoyer le sol et d’exécuter les instructions du Chevalier d'élite. Quand elle s'en rendit compte, Alecto releva la tête, se rendant compte qu'elle était à genoux, et d'une voix étonnement ferme ordonna.

"Non !" Les serviteurs la regardèrent, étonnés, ne sachant visiblement pas ce qu'elle voulait. L'un d'eux était déjà près d'elle pour l'aider à se relever, et lui présenter un châle pour la réconforter. Elle ne bougeait pas, immobile, mais le regard délavé emplit de détresse.

"Je veux nettoyer, partez." Ils n'étaient pas convaincus... Ils n'allaient pas laisser une Compagne Royale faire leur travail... Mais son assurance fit ciller Marina, qui acquiesça, et donna quelques mouvements de mains pour que les domestiques exécutent les demandes de la Compagne Royale. Elle resta cependant, venant vers l'ancienne esclave, lui essuyant le visage encore bien marqué des traces de gifles.

"Pouvez-vous..." La voix d'Alecto était redevenue enrouée, comme peu à sa place. "Pouvez-vous quérir le Roi, s'il vous plait ?"

Marina hocha la tête, avant de sortir. Alecto était à nouveau seule dans la Chapelle. Les seaux d'eau savonneuse, les balais, les brosses avaient été abandonnées par les serviteur qu'elle avait chassé. Retroussant sa robe, elle attacha les torsades et les tresses de ses cheveux, malmenées par Patience, pour qu'elle ne retombent pas dans ses yeux. Puis, remontant ses manches, elle se saisit d'une brosse, s'agenouilla comme une parfaite esclave qu'elle n'avait jamais cessé d'être, et frotta.

Il lui était arrivé de nettoyé du sang, par le passé. Frotter des draps après un accouchement. Laver une écurie après une mise à mort, de retour de la chasse. Nettoyé un parquet après un duel. Elle fut prise d'un haut-le-cœur. Nettoyer cette cuisine après des avortements clandestins, forcés, à chaque fois qu'un Maître engrossait une servante. Mais Alecto frottait, avec force, une force désespérée.
Elle voulait laver le sol de la Chapelle, elle-même, retirer les souillures qu'elle avait causées. Elle était responsable de la mort de trois êtres vivants, dont leur sang profanait ce lieu saint.

Nettoyer lui vidait l'esprit. Mais lui laissait également un goût amer... Elle était dans la forteresse de Meisa depuis moins de deux jours... Elle avait déjà causé tant de malheur. Etait-elle vraiment à sa place ? Quelles autres immondes choses causerait-elle ? Se mettre elle-même en danger était une chose, elle ne craignait ni la mort, ni la souffrance, c'était faite à ces deux possibilités assez jeune. Mais cela pourrait affecter Serenos. Ses enfants. Ses proches. Elle était une source de tracas, de problèmes, de dangers...

Tout en s'acharnant sur les dernières traces de liquide visqueux et odorant, Alecto songeait à ce qu'elle aurait à dire au Roi. Comment le convaincre d'épargner Patience ? Il serait fou de rage. Non. Elle voulait croire qu'il saurait être raisonnable. Serenos était un homme bon, et noble. Un homme d'honneur. Il saurait garder sa raison et la tête froide. En brossant avec une force de démente, la Compagne Royale récitait des psaumes avec dévotion, pour laver son âme autant que le sol.

295
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 08 juin 2020, 19:36:22 »
19h36 - A TAAAAAAAAAAAAAAAAAAABLE !

296
Blabla / Re : Dites-le en chanson !
« le: lundi 08 juin 2020, 19:35:27 »
Ah ah ^^

Rupert Holmes - Escape (The Piña Colada Song)
On met cette chanson avec les potes, dès qu'on part écumer les bars comme des cons !

297
Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: lundi 08 juin 2020, 19:33:08 »
Tout arriva trop vite pour qu'elle puisse dire exactement ce qu'il se passa, dans les détails. La douleur avait dû rendre son ouïe bien moins précise, car elle n'avait même pas entendu entrer les molosses et leur maîtresse.

Désormais, les yeux pleins de larmes et un sentiment abjecte de dégoût qui piquait ses narines et sa gorge, la cire encore chaude coulant sur son ventre sous sa robe qui avait été abîmée par les maltraitances de Patience, Alecto restait à genoux au sol, s'écartant comme elle le pouvait, le plus loin possible du dénommé Rogor.
Elle avait les joues rougies par les gifles, et son cuir chevelu la faisait souffrir, mais aucun son ne sortait de sa bouche, pas même un sanglot. Elle se redressa en se tenant à un prie-dieu, les jambes pesantes. Son regard embué, son visage plein de poussière et de marques de doigts, son attitude... tout exprimait l'abattement, mais surtout, la peine.

Elle regardait Patience avec une profonde pitié, alors que la femme lui lançait des regards haineux. N'osant porter ses yeux sur les mastodontes encore debout, et encore moins sur celui qui gisait dans son sang, la Compagne Royale pinça les lèvres.

"Il ne m'appartient pas de juger ces hommes." Elle avala difficilement sa salive, sentant sa mâchoire douloureuse.

"Mais la prière est source de rédemption." A en juger par leur visage déjà sacrifié, elle n'osait imaginer les épreuves que la vie leur avait imposées, pour en arriver à servir une femme au cœur emplit de ténèbres. S'efforçant de trouver les mots qu'elle aurait prononcé si elle été devenue Sœur, l'ancienne esclave se signa.

"L'Ordre accueille les brebis égarées pour leur montrer la Voie." Relevant les yeux, elle échangea un regard encore hagard et peu sûre d'elle, avec le Chevalier qui venait de la sauver.

"Peut-être... pourrions-nous les faire entrer dans un ordre de Silence afin de servir le Tout-Puissant, car leurs bras sont forts et les labeurs des églises toujours à recommencer."

Fortifier, réparer, labourer, tailler la pierre... Les travaux pénibles nécessitants une musculature telle que la leur ne manquaient pas. Ils les dégoûtaient, certes, et lui faisaient peur. Mais elle ne devait pas les juger pour leurs actes, ils étaient commandés par Patience. Dieu seul savait Ses Desseins.
Elle glissa machinalement la main à son ventre, pour que le tissu soyeux ne se colle pas à la cire, pensant en priorité à ne pas abîmer ses si beaux atours offerts par le Roi. Elle s'approcha de la Noble alors, en déglutissant, anxieuse. Mais, se trouver dans ce lieu saint la rendait plus sûre d'elle. Même si elle marchait au devant de la douleur ou de la peine, Alecto savait que ses pas étaient tracés par Dieu.

"Je vous pardonne, car vous êtes habitée par la haine. Je demanderai au Roi sa clémence pour votre sort." Lui dit-elle, sondant son regard, ne pouvant s'empêcher de se sentir minuscule face à elle... Mais Alecto était convaincue qu'il exploserait dans une soif puissance de vengeance. Cela ne l'empêcherait pas de le supplier.
La présence de Gwyhin la rassurant, cependant, l'arme qu'il brandissait la mettait mal à l'aise. Comme une menace constante.

Que serait-il arrivé s'il n'était pas intervenu ?
Elle frissonna. Mais en son fort intérieur, elle le savait. Elle avait déjà vécu des situations qui y ressemblaient... Cependant, la jalousie aveugle et la rage de Patience, cela, était nouveau. Et terrifiant.

298
Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: lundi 08 juin 2020, 19:06:31 »
D'une petite armoire, Alecto sortit une petite bouteille, et deux menus godets de terre cuite. En revenant vers son intime visiteur, encore un peu rouge, elle sursauta. Yazill semblait reprendre ses habituelles taquineries, bien moins tendres que lorsqu'il lui papouillait la peau en lui susurrant des mots doux. L'Esclave l'observa un peu, et baissa les yeux, comme pour tenter de regarder sa propre poitrine, en soulevant son décolleté pour mieux observer ses seins.

Elle savait qu'ils étaient assez gros, et qu'en effet, cela pouvait attirer les hommes... Elle en avait fait la triste expérience de nombreuses fois. La remarque de Yazill était indélicate, et cela la toucha, plus qu'elle n'aurait dû. En pinçant les lèvres, comme pour s'excuser de son corps sur lequel elle n'avait bien sûr aucune prise, la jeune femme revint vers lui pour verser un liquide légèrement sombre dans les petits verres, et lui en tendre un. Assurément, cela ne serait pas suffisant pour étancher leur soif.

"C'est une liqueur de mûre." Précisa-t-elle, comme elle le voyait observer le contenu de son verre. A l'odeur, c'était très peu concentré, et largement dilué dans de l'eau. La mûre paraissait être là uniquement pour colorer, et sucrer légèrement...

Reprenant sur le sujet précédent, Alecto haussa les épaules en le regardant s'installer confortablement. Elle se sentait gênée, sans pouvoir exactement expliquer pourquoi.

"Mes autres idiots de clients ne sont pas invités dans mon lit..." Murmura-t-elle sans doute un peu blessée par ses mots. Elle tenta de ne rien en montrer, mais c'était peine perdue, elle sentait de petite moue faire vibrer son menton.

Peut-être que, dans son corps de chat, Yazill était toujours un peu cynique, et plus vulgaire que dans son corps d'homme ? Elle se perdit un peu dans la contemplation de sa boisson, ayant perdu toute motivation pour la soif. Son corps était-il un fardeau ? Elle le pensait, évidemment, et se sentait coupable d'attirer les caresses et les convoitises. Il n'était pas rare que les ivrognes la tripotent, mais ils étaient très souvent remis sagement à leur place, par simple évocation du nom de sa Maîtresse.

299
Blabla / Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: lundi 08 juin 2020, 15:36:21 »
T. Rex - Spaceball Ricochet
Ça accompagne le télétravail...

Edit //
Et parce que c'est SAMEDI Neil Young- My My, Hey Hey

300
Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: lundi 08 juin 2020, 14:50:22 »
Alecto se retrouva bientôt allongée dans son lit sans dessus-dessous, seulement vêtue de quelques bijoux, aux côtés d'un Yazill derevenu un chat. Elle se frotta les yeux, comme pour tenter de remettre de l'ordre dans sa mémoire et ses idées, alors que, pudique, elle sembla de remémorer qu'elle ne portait pas de vêtements. S'empourprant, elle se leva d'un bond et enfila à la hâte une grande robe de lin violine, informe, d'une simplicité qui dépareillait avec ses parures. Comment Yazill pourrait être choqué de la voir nu, alors qu'il était en elle quelques instants plus tôt ?

Que dire dans ces moments-là ?
L'Esclave n'avait déjà pas l'habitude de faire la conversation à un amant alors... à un amant qui a changé de forme ? Se mordillant la lèvre, gênée, elle revint vers lui. C'était totalement déconcertant. Mais cela avait un avantage : sa transformation avait rendu leurs amours irréels, presque fantasmés. De l'homme qui l'avait possédée et à qui elle s'était offerte, il ne restait rien, et son apparence féline rendait sa culpabilité un peu moins prononcée.

"Euh..." Elle se racla la gorge, qu'elle sentit irritée à force de gémir. "Est-ce que... vous avez soif ?"

A vrai dire, elle, elle était desséchée. La chaleur retombait dans sa chambre, mais le parfum de leurs étreintes se respirait encore largement. Elle en rougit encore, les sensations lui revenant en tête, avant de les chasser. Elle craignit d'avoir à vivre, en effet, avec les réminiscences de ce plaisir délicieux, et c'était tout à la fois honteux et merveilleux, en elle.

Alecto plongea son regard bleu dans les grands yeux du Matou, comme pour chercher, au fond, une part de cet homme qu'elle avait étreint. C'était surréaliste... Timidement, mais avec affection, elle approcha sa main de lui, et caressa ses bajoues. Ce geste lui arracha un sourire un peu tendre.

"Cela fait mal, quand vous vous transformez ?" Dit-elle en penchant la tête sur le côté, intriguée et compatissante.

Pages: 1 ... 18 19 [20] 21 22 ... 27