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« le: samedi 04 août 2012, 23:58:24 »
Elle avait soufflé contre ses lèvres en réponse, le faisant frissonner délicatement de la tête aux pieds. Sentant sa main se perdre et s’agripper fiévreusement dans sa chevelure, il inspira longuement, en proie à un désir qu’il ne pouvait pas contenir. Plus maintenant. Et son prénom murmuré par la belle ne l’incita que plus à répondre au baiser qu’elle entama. Elle le retourna sans difficulté contre le mur, se jetant sur lui en relevant ses jambes. Comprenant l’invitation, perdu dans le goût divin des lèvres de Félicia, ses mains vinrent d’elles-même se glisser sous les cuisses de la jeune femme, alors qu’elle les resserrait dans son dos, lui tirant un nouveau frisson. Son coeur avait accéléré encore un peu, de même que ces joues prirent une délicate teinte rosée, symbole de l’excitation que le contact de Félicia faisait naître au creux de son ventre.
Elle rompit finalement le contact, et il lui lança un dernier regard enflammé avant qu’elle ne se redresse, le mettant nez-à-nez avec l'appétissante poitrine de son amante. Encore enserrée dans son écrin de cuir. Et sa main, qui vint griffer doucement sa joue, attisa encore le feu qui brûlait au sein de Peter, son corps subissant les affres de la passion. Cette femme... Elle n’est pas comme les autres. Au-dessus de toutes. De vraiment toutes.
« D’autres parties de mon corps réclament ton expertise buccale, Peter... »
Laissant un nouveau sourire éclairer son visage, Peter hocha doucement la tête. Il se redressa, sans répondre au souffle de Félicia, utilisant le sien pour titiller légèrement la gorge offerte de la jeune femme, avant de la retourner pour la plaquer avec force contre le mur.... Il se pencha sur son cou de ses lèvres bouillantes, déposant un baiser sur sa peau nue, avant de l’aspirer et d’y appuyer ses dents d’une poussée, la mordillant délicatement, puis un peu plus fort. La sentant trembler contre lui, raffermissant sa prise sur les cuisses de la belle, il recula le visage, avant de le tourner doucement, afin de venir saisir la boucle de la fermeture éclair entre ses dents, tirant à peine dessus en direction du bas, libérant les deux seins de Félicia, qui jaillirent presque du cuir. Les observant une seconde, il se donna tout entier à ce qu’elle voulait de lui. Ce moment, il l’avait attendu. Mais quelque chose ne collait pas réellement. Elle lui offrait son corps... Et il se rendit compte qu’il ne voulait pas cela. Pas uniquement.
Néanmoins, il remisa cette pensée au fond de son esprit, et se pencha pour venir cueillir l’un des tétons de la jeune femme entre ses lèvres, le suçotant doucement, jouant avec elle, avec ses frissons et avec ses soupirs.
Avant qu’il ne fronce les sourcils. Son sens de l’araignée venait de l’avertir. Merde !
Il se redressa soudainement, ses yeux fixant ceux de Félicia, où l’inquiétude avait remplacé le désir en un instant. Il remonta une main dans le dos de la jeune femme, et plongea de côté avec elle. Un grondement vit vibrer le sol de l’appartement, ainsi qu’un bruit de cauchemar alors qu’il se retourna pour constater que le pan de mur où ils étaient appuyés une seconde auparavant était réduit à l’état de décombres, obstruant presque l’entrée de la cuisine. Avant de se redresser, en alerte, il tira sur la combinaison de Félicia pour faire passer ses seins à l’intérieur, et remonta la fermeture éclair, cachant les charmes de la cambrioleuse. Idiot, mais c’était une réaction impulsive. Ils n’étaient pas du tout dans la bonne position pour être attaquer.
Il finit sur ses jambes d’une pirouette, fixant les portes vitrées par lesquelles ils étaient arrivés, brisées en des centaines de morceaux. Et la voix qui retentit, comme la personne à qui elle appartenait, était connu du Tisseur depuis bien longtemps.
« Monsieur Parker... Comme nous nous retrouvons. Pardonnez-moi de vous interrompre... »
Le Docteur Octopus ! Que fait-il ici, dans l’appartement de Félicia ? À Seikusu ?! Debout sur ses jambes, le scientifique fou les observait à travers ses lunettes ridicules, un petit sourire amplement sadique aux lèvres.
« Qu’est-ce que tu fais ici, gros lar... »
Sa phrase fut interrompue par un assaut impromptu du Doc’. La tentacule frappa latéralement. Spider-Man, sur ses gardes, sauta en l’air pour esquiver l’attaque de justesse, mais un deuxième tentacule avait suivi le premier, atteignant l’Homme-Araignée au ventre. Ce dernier eut la respiration coupée une seconde, et il ne fallut que ce temps à Octopus pour saisir le jeune homme dans une de ses poignes de fer. Puis, comme s’il n’avait été qu’une poupée de chiffon, il propulsa l’Araignée en travers de la pièce.
Ce dernier, encore choqué par le coup, ne put se redresser à temps, et son dos vint percuter l’écran plat de Félicia. Dans un cri, il sentit le courant électrique passer à travers son corps depuis la télévision, le faisant trembler violemment de tous ses membres alors qu’un flash blanc vrilla son esprit et qu’il laissa échapper un hurlement presque bestial de douleur. Il finit par tomber au sol, les éclairages de la maison vacillant un instant pour se remettre en marche peu après, alors que le Tisseur était couché à peine, son corps pris de soubresauts. Il était sur le ventre, tentait de se relever, mais le choc électrique l’avait presque paralysé. Presque tué... Il essaya de serrer le poing, se battant contre l’inconscience. Lève-toi, Peter... Lève-toi, tu dois... protéger Félicia...
Le Docteur se retourna pour fixer Félicia, son sourire toujours accroché à ses lèvres. Il avait eu Spider-Man ! Maintenant...
« Petit chaton... Comme nous nous retrouvons, nous aussi. Tu as récupéré de ton séjour à l’hôpital ? »
Il partit d’un grand rire empli de folie, avant de se calmer. Il envoya une de ses tentacules saisir Félicia au niveau du ventre, la bloquant complètement.
« Il a fini par te retrouver, finalement. Quel idiot, ce Parker. Je me souviens encore, quand il est venu me voir avec l’espoir que je puisse faire quelque chose pour sauver sa tante de la mort. Il m’a supplié. Parce qu’il n’était pas capable de le faire tout seul. Pas capable de sauver sa tante ! QUE POUVAIS-JE Y FAIRE, ALORS QUE LUI-MÊME N’ÉTAIT PAS À LA HAUTEUR ? »
Il avait approché Félicia pour cracher ses mots. L’homme avait l’air d’avoir péter les plombs. Il bavait presque en parlant, en criant sur elle. Ses yeux fous parcouraient le corps de la jeune femme en tout sens, tremblant dans leurs orbites. Ses tentacules s’agitaient derrière lui, au fur et à mesure qu’il hurlait, extériorisant sa fureur destructrice.
« Il n’a pas pu sauver sa tante ! La femme que je voulais épouser ! Et tu sais quoi, chaton ? Il était tellement perdu, tellement désespéré qu’il s’est confié à moi, cet imbécile ! »
Il se prit la tête entre les mains, tentant une imitation de Peter, faisant une grimace et racontant la suite avec une voix plus aiguë, presque une voix de fillette.
« Otto, je ne sais plus quoi faire, ma tante va mourir, je pète les plombs, c’est le bordel dans ma tête, je ne sais pas quoi faire avec Mary-Jane... Il se redressa ensuite, reprenant sa voix tordue de rage. Il croyait quoi ?! Que j’allais l’aider, moi ?! Tu sais quoi, chaton ?! Tu lui manquais, à ce moins que rien ! Il te cherchait, comme il m’a dit ! Il voulait que je le conseille ! Comme j’étais content, heureux, extatique que Norman tue sa femme ! Parce que je savais qu’il te rechercherait ensuite ! Et comme je voulais me venger... C’était le plan idéal ! »
Il éclata d’un nouveau rire sans joie. Avant d’incliner la tête, la langue presque tirée en dehors de ses lèvres.
« Et maintenant, il t’a retrouvé, et regarde comment il a fini ! Et maintenant, pour parachever le chef d’oeuvre, comme il a laissé mourir la femme que j’aimais, je vais massacrer la femme qu’il aime. »
Il plaqua la Chatte Noire contre le mur d’en face, avant de lever une autre tentacule de fer, ramenant les pinces à son extrémité en son centre, formant un simili de pique avec lequel il comptait éventrer Félicia. Et au moment où il allait faire partir son attaque, une voix retentit, derrière lui.
« Fini ? »
La tentacule fila vers Félicia, et s’arrêta à quelques centimètres de sa poitrine, retenue par un filament blanc. Spider-Man était de retour. Tirant pour mettre à terre le tentacule, il sauta ensuite en un instant sur le dos du Docteur. Il avait tissé un unique filin entre ses deux mains, à la manière d’une corde à piano, et enserra le cou du super-vilain, tirant dessus pour le faire reculer. Ce dernier relâcha Félicia, étant obligé de ses quatre bras mécaniques pour tenter de déloger le Tisseur, qui évitait les assauts tout en restant accroché à la pieuvre.
Recule, recule, enfoiré ! Laisse-la en paix !
Alors qu’il se battait, il eut une pensée incongrue en jetant un oeil vers la cuisine. Il baissa les yeux vers son amie.
« Félicia ! Il se pencha pour éviter un nouveau coup, raffermissant sa prise autour du cou du scientifique. Va mettre tes chats à l’abri, ça va devenir dangereux ! »
En effet, dans sa folie et son envie de se débarrasser de l’Homme-Araignée, Otto balançait ses tentacules au hasard, traçant de gros sillons dans le sol, le plafond, et les murs à porter de frappes. Faisant s’écrouler de nombreux débris qui maculaient maintenant la pièce. Le Tisseur, quant à lui, était mal en point malgré sa hargne de vouloir protéger la jeune femme. Son costume était déchiré en plusieurs endroits, sa joue saignait, et sa peau était roussi à cause de l’électricité.
« Tu ne la tueras pas, Oc’ ! C’est pour moi que tu es venu ! Je ne te laisserais pas lui faire du mal ! Plus maintenant ! »
Usant de toute sa force pour tirer l’homme vers l’arrière, il finit par le déséquilibrer, finissant par poser ses pieds au sol. Mais il continua à tirer, tombant en arrière en repliant ses genoux sur son torse. Le Docteur trébucha lui aussi, son dos se posant sur les plantes des pieds de Spider-Man. Ce dernier profita de cet instant pour rouler vers l’arrière, faisant basculer son adversaire au-dessus de lui... Avant de tendre les jambes pour le propulser de toute sa force à travers la porte fenêtre qu’il avait cassé en entrant un peu plus tôt. Les tentacules suivirent, tranchant encore le plafond avant que le super-vilain n’aille s’écraser à l’extérieur, sur le balcon.
Spider-Man se redressa d’une nouvelle pirouette, jetant un oeil à Félicia.
« Ca ne se terminera pas comme la dernière fois. »
Parlait-il de l’affrontement avec Octopus, ou du reste ? Impossible à déterminer en cet instant. Toujours est-il qu’il tendit les bras en avant et envoya deux filins de toile sur les lunettes de son adversaire, qui venait de se relever. Profitant de l’aveuglement temporaire du scientifique, il fonça sur lui, lui assénant une série de coups de poing violents, esquivant par son agilité les frappes des bras mécaniques. Il était coupé par les pinces de temps à autre, mais son envie de protéger Félicia était bien plus fort que sa douleur. Et il retomba dans ses vieux travers, lâchant une remarque après un uppercut particulièrement réussi.
« T’as pris du bide depuis la dernière fois, gros lard. Ca se ressent sur ta rapidité ! »