Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Diana Prince

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Diana Prince

Pages: 1 ... 12 13 [14] 15 16 ... 18
196
Les alentours de la ville / Re : Passion guerrière [Ayane]
« le: mardi 05 mai 2015, 13:53:55 »
Les flammes continuaient à danser, et Diana ne revint pas sur la victoire apparente d’Ayane. Elle aurait pu discuter, objecter, faire quelques remarques, mais ça n’avait, en réalité, aucune espèce d’importance. Le fait est qu’elle était blessée, une blessure magique, dangereuse, et qu’elle ne pouvait pas se permettre de se battre à nouveau. Ayane observait les flammes, et lui avait dit qu’elle pouvait s’enfuir cette nuit. Wonder Woman hocha lentement la tête.

« Ne me fais pas rire, Ayane... Tu as eu mille fois l’occasion de t’enfuir. Tu n’es pas ma prisonnière. »

Comment aurait-elle pu l’arrêter ? Ayane était trop forte avec sa blessure... Car Diana ne pouvait pas utiliser sa force. Elle soupira lentement, en sentant la blessure de pierre continuer à lui faire mal, de temps en temps. La Princesse amazone se coucha sur le dos, et regarda les étoiles. Elles brillaient dans le firmament, un spectacle magnifique, qu’elle avait pu observer tant et tant de fois à Themiscyra... Un spectacle qui lui avait toujours manqué quand elle se rendait dans des grandes villes, où la pollution empêchait d’observer le spectacle lumineux des astres.

Diana les observa pendant quelques secondes, avant de se mettre à parler :

« Il y a d’autres Amazones sur Terra... Je cherche les miennes, et j’ignore où elles sont. C’est pour ça que je me suis rapprochée des Olympiens, afin de savoir qui nous a attaqués, et où elles ont été emmenées. »

Diana était convaincue qu’elles avaient été emmenées sur Terra. Themiscyra avait été ravagée, mais toutes les Amazones n’avaient pas été tuées. Diana le savait, car elle avait enterré toutes les Amazones, tandis que Themiscyra avait été placée sous protectorat du SHIELD, afin d’être reconstruite. Il n’y avait plus de royaume, seulement des ruines, et une population disparue. La Princesse amazone comptait retrouver son peuple, et elle le faisait depuis des mois, maintenant. La femme continuait à observer les étoiles. Pendant sa jeunesse, elle avait adoré voir les étoiles avec ses amies. Elles s’amusaient à se remémorer et à répertorier toutes les constellations de la galaxie. Ici, la carte spatiale était différente, la preuve que Terra se trouvait dans une autre galaxie.

« J’ai... J’ai eu des aventures, tu sais... Et un seul blond dans le lot. »

Wonder Woman avait, de fait, eu plusieurs amants potentiels. Steve Trevor avait été le premier qu’elle avait rencontré, un pilote américain qui, alors qu’il survolait la Méditerranée, avait subi une avarie de son avion, et s’était écrasé sur l’île. Steve Trevor avait permis à Diana de sortir de Themiscyra, et à reprendre le costume de Wonder Woman, après sa mère. Une histoire compliquée... Hippolyte, sa mère, avait été la première Wonder Woman, à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale, mais agir en tant que Wonder Woman, et diriger Themiscyra, était très difficile pour une simple femme, si ce n’est impossible. Hippolyte avait fini par s’occuper exclusivement de la gestion interne de Themiscyra, et Diana avait repris le flambeau, en partie grâce à Steve Trevor.

C’est ainsi qu’elle avait rencontré Bruce Wayne... Et Clark Kent. Presque une autre existence, maintenant, pour elle. Mais, pour autant, en y songeant, un sourire évasif éclaira ses lèvres. Oui... Elle avait beau avoir souffert, elle avait beau avoir perdu son existence, elle se rappelait encore, avec joie, des époques passées, du bonheur et de la force qu’elle avait ressenti en explorant le monde, et en était connue d’un bout à l’autre du continent. Wonder Woman... Wonder Woman, la grande et célèbre guerrière.

« Je ne suis pas sûre que nous soyons faites pour une vie de famille, Ayane... Mais, pour autant, il existe entre nous une différence. Moi, je me bats pour un monde meilleur, et je ne vois la violence que comme une arme d’ultime recours. Toi, tu es perdue depuis des siècles dans un cycle de haine et de violence contre tes sœurs. Un cycle qui n’aboutit à rien, et qui ne fait que se répéter, en vain. Tu n’as rien construit, Ayane, et, au fond de toi, je suis convaincue que tu sais ta quête vaine et sans espoir. »

C’était là l’une des raisons possibles pour justifier son immaturité, et le fait que rien ne semblait avoir d’importance pour Ayane... Car, mis à part tuer, rien d’autre n’avait d’importance à ses yeux. Mais elle avait dû voir des familles heureuses, et, au fond d’elle-même, elle se souvenait peut-être encore des moments de joie et d’insouciance qu’elle avait eu avec sa famille. Cette théorie fumeuse se tenait, et Diana se redressa un peu, en s’appuyant sur ses mains :

« Qu’est-ce que tu ressens en voyant une mère de famille tenir son enfant ? En voyant le bonheur s’exprimer dans les moments de joie d’une famille ? L’amour... Je suis convaincue que tu le ressens encore... Car tu l’as bien connu, à un jour, non ? Et on n’oublie jamais les moments de tendresse... Même quand on pense ne jamais s’en souvenir. »

197
Les alentours de la ville / Re : Passion guerrière [Ayane]
« le: mercredi 29 avril 2015, 01:14:15 »
Diana soupira légèrement, étouffant un bâillement. La fatigue commençait à s’emparer d’elle. La guerrière était résistante, une demie-Déesse, mais elle ne pouvait pas non plus résister éternellement contre la fatigue... Et la fatigue était terrible. Quand elle venait en vous, elle s’installait, s’instaurait, et ne partait plus. Diana savait qu’elle ne pouvait pas chevaucher jour et nuit vers Nemron. Elle regarda sa blessure. La pierre allait progressivement gagner de l’importance, jusqu’à immobiliser totalement son bras, puis continuerait ensuite à croître. Quand elle atteindrait des organes vitaux, Diana n’aurait alors plus qu’à mourir... Et elle avait encore une autre personne à sauver à Acquelon. Ah, si seulement elle pouvait utiliser ses pouvoirs magiques ! En volant, elle serait déjà à Nemron... Mais le risque était trop grand. Diana soupira encore, et Ayane continua à parler, jusqu’à demander comment allait sa famille. Le froncement de sourcils que fit Diana était une réponse entièrement satisfaisante, et la femme n’insista pas. Sa famille...

*Est-ce qu’elle a oublié ce que je lui ai raconté, ou quoi ?!*

Avec sa blessure, Wonder Woman était en train de perdre son calme. Cette Ayane... Plus Diana la voyait, et plus son égocentrisme était criant. Elle réagissait comme une gamine, incapable de penser à autre chose qu’à elle-même. Tous les enfants fonctionnaient ainsi, avant de grandir, de gagner en maturité, et d’apprendre qu’ils n’étaient pas tout seuls, mais vivaient en harmonie, au sein d’un système. Ayane, elle, était exclue de ce système, et lui expliqua que, selon elle, c’était Athéna qui avait doté ses sœurs des mêmes facultés qu’elle-même. Diana était sceptique là-dessus. Athéna avait visé Ayane, pas sa famille. On pouvait certes arguer qu’il était commun qu’une sanction soit étendue à l’échelle de la famille, mais Diana avait du mal à croire que la Déesse de la Justice puisse se montrer si... Injuste. Clairement, les sœurs d’Ayane avaient dû, elles aussi, faire quelque chose.

La femme lui expliqua qu’il était vain de les tuer, car elles ressusciteraient au bout de trente ans.

« Alors, il est inutile de tenter de les occire. »

Quelque chose lui disait que ces deux femmes seraient encore plus dangereuses qu’Ayane. Quelle famille ! Voilà qui promettait ! Diana soupira à nouveau.

*Une chose à la fois, je m’occuperais de cette histoire après...*

Ah ! Athéna ! Pourquoi avait-elle mis sur sa route cette femme ? Comment Diana était-elle censée l’aider ? Ayane était remplie de haine et d’égoïsme. Elle était comme un miroir fragmenté et déformé d’elle-même, une variante possible d’une Diana qui aurait laissé parler sa rage au lieu de la raison. Athéna, Déesse de la Guerre, de la Sagesse, de la stratégie militaire, des artisans, des artistes et des maîtres d’école... Une Déesse tournée vers l’éducation, tenant un livre dans une main, et le glaive dans l’autre. Elle était un paradoxe en elle-même, une Déesse indiscernable, aussi sage que cruelle, faisant preuve dette humeur si typique des Olympiens. On s’en méfiait autant qu’on les adorait, et on avait raison d’agir ainsi.

La Princesse amazone mangeait donc, paisiblement, à l’orée du feu, sous les flammes chatoyantes et réconfortantes du brasier, qui les enveloppaient, toutes les deux, dans une obscurité forte et envoûtante. Ayane finit par lui demander si Zeus ne pouvait pas les aider, et Diana sourit tristement.

« Oh, je pourrais l’invoquer, et peut-être répondrait-il, oui, vu que j’ai réussi l’Odyssée... Mais qu’importe ? Un Dieu n’agit pas gratuitement... Et, si je devais faire appel aux Dieux à la moindre adversité, je ferais une bien piètre guerrière, tu ne crois pas ? »

C’était une question relativement rhétorique, et elle lui sourit gentiment, avant de lui ébouriffer les cheveux

« J’en ai vu d’autres, Ayane... Nous allons soigner cette blessure, puis j’irais sauver ce pauvre soldat à Acquelon. »

Et ensuite... Ensuite, c’était une autre paire de manches.

Que pouvait-elle bien faire avec Ayane ? Plus elle se rapprochait d’elle, et plus Diana était en proie au doute et au questionnement à son égard. Loin de se dissiper, ses interrogations se renforçaient davantage.

198
Les landes dévastées / Re : Le Glaive et le Lotus [PV Diana Prince]
« le: dimanche 26 avril 2015, 01:41:01 »
Le Chevalier d’Or était fidèle à la réputation qu’on se faisait d’eux : des individus arrogants et prétentieux. Il voulait continuer à se battre, alors même que le combat n’avait plus aucune importance, ni aucun enjeu. Diana avait perdu son sens du toucher, et ne bougeait plus... Puis le Chevalier d’Or lui ôta le sens de l’odorat. Diana perdit donc la faculté de respirer, mais commença peu à peu à comprendre comment ce sort fonctionnait. Est-ce qu’il paralysait vraiment ses sens ? Ou est-ce qu’il les court-circuitait ? Pour en faire l’expérience, elle ferma la bouche, et, sans rien dire, inhala par le nez. Elle ne sentit rien, car son nez était, pour ainsi dire, comme coupé du monde... Mais ses poumons se soulevèrent, et, surtout, elle sentit l’air revenir.

*C’est bien ce que je pensais...*

Une illusion... Tout n’était qu’une illusion... Le corps de Diana répondait encore, elle pouvait encore utiliser ses membres... Mais sans les sentir. Expliquer concrètement ça était très difficile, car c’était une expérience infiniment sensorielle. C’était comme une sorte de version tordue et inversée du syndrome du membre fantôme, quand une personne fraîchement amputée avait le sentiment que sa main était toujours là, alors qu’elle n’y était plus. Ici, tous les membres de Diana étaient là, mais Diana ne les sentait plus... Pourtant, si elle était vraiment paralysée, elle devrait tomber sur le sol. En effet, si ses jambes la soutenaient, c’était bien parce que ses muscles fonctionnaient toujours. Tout ce que le sort de Shaka faisait, c’était couper l’interface. En définitive, qu’est-ce qu’un sens, sinon un lien entre le sujet et le monde extérieur ? Comment communiquer autrement qu’avec ses sens ? Shaka était un magicien, un illusionniste, mais il n’avait rien supprimé... Il avait juste trompé le cerveau. Tout l’art de la Vierge tournait autour de la méditation, et Diana était convaincue que c’était en méditant qu’elle arriverait à sortir son cerveau de cet ensorcèlement.

Et puis, il ne fallait pas oublier qu’elle avait du sang divin dans les veines, le sang du puissant Zeus.

« Très bien, Shaka... Puisque tu tiens à continuer la lutte... »

Le sortilège de Shaka devait engendrer chez la victime un sentiment de panique, qui renforçait l’efficacité du sort. Ce frisson, Diana elle-même l’avait ressenti quand le sortilège de Shaka avait bloqué ses membres. Mais elle restait calme. Certes, elle ne pouvait plus toucher, mais elle pouvait encore se déplacer. Diana bondit alors en avant, s’envolant vers l’ennemi, et sa jambe le frappa violemment au torse, l’envoyant valdinguer à plusieurs mètres... Et Diana réalisa autre chose, qui la fit sourire. Elle s’élança vers Shaka, toujours en volant, et lui décocha un uppercut en plein visage.

« Tu m’as privé de la sensation du toucher, Shaka... Et je t’en remercie, car je ne ressens plus la douleur que je ressens en frappant ta solide armure. »

Elle l’attrapa à la gorge, et le souleva, le décollant du sol. La force surhumaine de Diana n’était pas à prendre à la légère. Elle arma son poing, et le frappa à nouveau, provoquant une véritable explosion sonore. Shaka s’envola à nouveau, et atterrit dans une maison en ruines à proximité, passant par une fenêtre. Diana contempla alors sa main. Ses phalanges étaient en sang, et elle serra les dents.

*Attention tout de même, je ne ressens plus la douleur... Mais ça ne veut pas dire que je ne souffre pas.*

De plus, se déplacer sans savoir où elle allait était difficile. C’était comme marcher avec une jambe ankylosée, ou en ayant des fourmis dans les pieds. On ne sentait plus sa jambe, et on était intuitivement déstabilisés. C’était ce que Diana ressentait, une sorte de sensation de vertige. C’est pour ça qu’elle préférait voler, car, dans les airs, elle se servait rarement de ses membres. Elle était donc plus à l’aise pour se battre.

199
Les alentours de la ville / Re : Passion guerrière [Ayane]
« le: samedi 18 avril 2015, 02:39:35 »
Diana avait longtemps été aveuglée par sa fougue, par sa passion, et par sa rage. Les préjugés étaient des choses terribles, qui vous hantaient et vous pourchassaient longuement. La peur, c’était quelque chose que Diana comprenait, et elle vous amenait à faire des choses terribles. Diana se tenait donc face à Ayane, qui continuait à la suivre. Ayane n’osait pas le dire, mais Diana savait pourquoi cette femme la suivait. Elle se sentait responsable, et c’était la seule explication. Avec sa blessure, Diana ne pouvait utiliser tous ses pouvoirs, et Ayane aurait pu la fuir en de multiples reprises, notamment quand elles avaient traversé plusieurs forêts. Au lieu de ça, elle restait avec elle, et se proposait même de chasser. Diana l’avait laissé faire, et Ayane avait ramené des lièvres et des lapins, que Diana épluchait ensuite, en suivant les vieilles techniques de survie en milieu naturel qu’elle avait appris quand elle était jeune. Wonder Woman agissait donc en vue de se rapprocher d’Ayane, d’où sa question sur sa famille.

Comme elle s’y attendait, les deux sœurs d’Ayane disposaient également de pouvoirs spéciaux. Est-ce que c’était encore Athéna qui avait agi ? La volonté des Dieux était toujours aussi obscure et aussi opaque. Diana ne voyait aucune raison justifiant que la Déesse ait offert à Sthéno et Euryale des pouvoirs supplémentaires. Diana l’écouta donc.  Sthéno était la sœur la plus dangereuse, une harpie disposant d’ailes et de plumes mortelles. Euryale, quant à elle, suivait Sthéno, et était une espèce de vampire, disposant de pouvoirs magiques liées à la magie des Ombres.

*Euryale et Sthéno... Les Gorgones légendaires...*

L’Histoire se répétait. Les Amazones de Themiscyra avaient, si on en croit les légendes, défié les Gorgones il y a des millénaires. Diana avait cru la race éteinte, ou quasiment éradiquée. Jadis, les Gorgones avaient envahi Themiscyra et la région environnante, donnant lieu à une longue bataille. Avec l’évolution du temps et des mœurs, les Gorgones avaient également évolué, mais n’avaient pas oublié leurs pouvoirs. Diana écouta donc Ayane terminer son récit. Sthéno et Euryale avaient rejeté Ayane, et Diana se faisait peu d’espoir sur ces femmes. Encore une situation dont elle allait devoir s’occuper prochainement... Diana avait quitté la Terre pour retrouver ses sœurs, pour se rapprocher des Dieux. Elle était partie en considérant que la Terre avait suffisamment de justiciers pour la protéger de toutes les menaces dont elle faisait l’objet, mais, avec le recul, elle en était de moins en moins convaincue. Elle était Wonder Woman, et elle savait qu’elle avait défendu la Terre à de nombreuses reprises... Mais elle l’avait souvent fait avec l’aide de ses sœurs. Il fallait qu’elle les retrouve, qu’elle les aide, et qu’elle reconstruise Themiscyra. Ensuite, Themiscyra viendrait retrouver son ancienne place, celle qu’elle avait eu à l’époque antique, en aidant le monde des hommes, en rejoignant ce dernier, et en luttant contre toutes les exactions qui sévissaient sur le monde.

La volonté de Diana était forte et fermement plantée dans le marbre sur ce point. Les flammes dansaient devant elle, et elle se redressa, venant récupérer le lapin.

« Ta famille est spéciale, Ayane... Mais, dis-moi, si tu as obtenu tes pouvoirs avec Athéna, comment tes sœurs les ont-elles obtenues ? Athéna t’a offert des pouvoirs à toi, mais quid de tes sœurs ? »

Si Ayane avait jadis été une humaine, ce devait probablement être aussi le cas pour ses sœurs. Athéna avait-elle transformé toute la famille ? Diana en revenait encore à ce point. Elle donna un morceau du lapin dans l’écuelle de la jeune femme, puis s’assit à côté d’elle, et reprit alors :

« En tout cas, sache que je t’aiderais pour tes sœurs... Mais tuer n’est jamais une solution définitive. La mort en doit être infligée qu’en cas d’ultime nécessité, Ayane. »

Contrairement à Superman ou à Batman, Diana n’avait pas une opposition absolue à la mort. Elle était, de base, une guerrière, soit une femme faite pour tuer. Pour autant, elle ne négligeait pas l’importance de la vie. Wonder Woman tuait rarement, et de façon très exceptionnelle. Elle estimait que tuer devait amener, paradoxalement, à amplifier l’importance de la vie, et la nécessité de préserver cette dernière. C’était aussi simple que ça.

200
Les alentours de la ville / Re : Passion guerrière [Ayane]
« le: mardi 07 avril 2015, 13:38:07 »
Diana enroula autour de sa plaie un fin morceau de tissu. Il ne servirait pas à éviter une infection, mais il lui éviterait de voir la pierre, et servirait aussi d’indications sur l’avancement de sa contamination. Diana allait devoir trouver des mages compétents et talentueux, tout en veillant sur Ayane. Cette femme était schizophrène, et très dangereuse. Pour l’heure, Ayane semblait s’être calmée, mais Wonder Woman savait que ce ne serait que provisoire. Et puis, il y avait aussi ce Slime qui sévissait dans la forêt… Autrement dit, Diana avait beaucoup de problèmes sur les épaules, et sa priorité serait pour l’heure de tempérer le venin de la Méduse, pour elle, ainsi que pour ce garde. La vie, pour Diana, était sacrée. Un tel point de vue pouvait faire sourire, dans la mesure où elle était une guerrière, et où elle avait déjà dû tuer. Cependant, Diana ne tuait jamais inutilement. Dans la mesure du possible et dans l’absolu, elle voulait protéger et défendre les autres. La vie était trop sacrée pour être gaspillée inutilement.

Wonder Woman marchait donc le long de la forêt d’Acquelon, laissant Ayane parler, prenant note des informations que cette dernière lui donnait… Notamment sur sa famille. Ayane avait donc des sœurs, qui l’avaient répudié, et qui, pour ne rien arranger, s’étaient également transformées. Ceci signifiait d’autres problèmes en perspective à venir.

*Quelle famille…*

Ayane ne regrettait rien. Une absence totale de remords et d’empathie. Elle avait une sorte de comportement psychopathe assez effrayant, qui amenait Diana à se demander si elle pourrait vraiment la guérir… Mais que faire d’autre ? Il lui faudrait l’enfermer… Elle ne voyait pas Ayane se rapprocher des Olympiens, et Wonder Woman connaissait suffisamment les Dieux pour savoir que ces derniers n’accepteraient pas d’aider gratuitement Ayane. Or, l’Amazone ne voulait pas avoir de dettes envers eux. Elle resta donc silencieuse pendant quelques secondes. Inutile d’insister, inutile de développer sur le fait qu’Ayane avait effectivement agi de manière monstrueuse et cruelle.

Pour Diana, Ayane se trompait en disant qu’elle ne ressentait rien… Car, si c’était le cas, elle ne haïrait pas autant les humains. Elle s’aveuglait derrière sa rage en la dressant comme un bouclier pour la protéger du monde extérieur.

« Il nous faut un cheval… »

Diana s’avança le long de la forêt, suivant un sentier qui ne la ramenait pas vers Acquelon, mais vers une ferme locale, avec des écuries. Elles aperçurent rapidement les enclos, ainsi que plusieurs chevaux. Ils étaient habitués au froid de la région, et se trouvaient dehors, marchant lentement. Diana se promit de les rendre après les avoir utilisés, ou, à défaut, de payer la somme correspondante. Elle n’aimait pas le vol, mais il s’agissait, ici, d’une nécessité médicale. Diana enjamba la clôture en bois, et se rapprocha d’un cheval. À Themiscyra, elle montait fréquemment sur des chevaux, et elle n’eut donc aucune difficulté à en récupérer un. On put la voir caresser le museau d’une des bêtes avec ses mains, apposant son visage contre le sien. Elle lui murmurait des choses, et la bête hennit… Puis Diana l’enjamba, et bondit dessus. Elle s’avança vers Ayane, et tendit sa main vers elle.

« Grimpe. »

Soulevant Ayane, elle la posa devant elle, puis le cheval s’élança, et bondit par-dessus la clôture, avant de filer entre les arbres. Ne pas utiliser ses pouvoirs ne dérangeait guère Diana. Elle avait rejoint l’Olympe de Terra sans avoir besoin de s’en servir, après tout.

« Nous allons aller vers la plus grande ville de la région… Nemron. »

Nemron était une grande cité, beaucoup plus grande qu’Acquelon, et où on pouvait trouver des magiciens :


La rejoindre prendrait toutefois plusieurs jours. Diana galopait avec le cheval, mais, parfois, la bête avait besoin de se reposer. Ce faisant, Ayane et Diana s’enfoncèrent dans des sentiers verglacés, le long de cols montagneux et de routes escarpées, allant sur de longs ponts surplombant des précipices vertigineux, ou s’arrêtant dans des refuges. C’est dans l’un de ces refuges que Diana chercha à se renseigner davantage sur Ayane. Elle avait allumé un feu dans la cheminée, et se nourrissait à l’aide d’un lapin qu’elle avait chassé dans la forêt avec un arc improvisé, comme elle avait eu l’habitude de le faire quand elle menait son odyssée.

« Parle-moi de ta famille, Ayane… Parle-moi de tes sœurs. Qui sont-elles ? »

Ce sujet continuait à l’intriguer.

201
Les alentours de la ville / Re : Passion guerrière [Ayane]
« le: lundi 23 mars 2015, 01:14:03 »
Est-ce que les mots de la guerrière avaient fini par percer dans l’esprit d’Ayane ? Des gouttes de sueur perlaient abondamment le long du front de Diana, qui reprenait progressivement son souffle. Le poison de la Gorgone agissait dans ses veines, et elle se tenait face à elle, en voyant que ses traits humains revenaient. Soit ses mots avaient fait mouche, soit se transformer en Méduse était épuisant pour Ayane. Diana restait à distance relative d’elle, en position de combat, mais en sentant la fièvre pointer en elle. Le poison se répandait dans ses veines, et elle devait faire quelque chose contre ça... Tout en surveillant Ayane. La Gorgone pouvait la tuer, elle en avait conscience, et, avec le poison qui circulait dans ses veines, Wonder Woman était encore plus faible. Elle avait besoin de repos, besoin de laisser le temps à son organisme de réparer ses blessures, de les panser. Au milieu des arbres ravagés, Ayane se releva lentement, et argua qu’elle était un monstre, et que Diana ne pouvait pas le comprendre, car sa propre famille voulait la tuer. Silencieuse, Diana l’écoutait, continuant à reprendre des forces, à se contrôler, à calmer les battements frénétiques et précipités de son cœur.

Ayane finit par arrêter le combat, et Diana sourit lentement. Elle se tenait la poitrine d’une main, à l’emplacement de son cœur, et commençait à respirer lourdement, comme une asthmatique.

« Je suis la fille de Zeus, Ayane... Ce statut particulier me protège, mais le venin d’une Gorgone est légendaire. Si je ne me dépêche pas, même moi, je serais transformée en pierre... Et, plus j’utiliserai mes pouvoirs, et plus le processus s’accélérera. »

Il n’y avait pas de mages qualifiés à Acquelon, elle allait devoir chevaucher à des lieues d’ici pour trouver un mage compétent, ou un temple antique. À bien y réfléchir, un temple antique serait le mieux.

« Dans la foulée, nous en profiterons aussi pour trouver un moyen de redonner à ce soldat que tu as transformé une apparence humaine... Car tu viens avec moi, Ayane. Si tu veux poursuivre le combat, c’est mieux... »

Wonder Woman venait de tendre sa carotte. De fait, elle ne voulait surtout pas laisser Ayane avec la population d’Acquelon, de peur de voir cette dernière perdre un jour le contrôle, et tous les tuer. Diana marcha donc vers Acquelon, traversant la forêt, Ayane à côté d’elle. Elle comptait partir dans l’heure à dos de cheval, dès qu’elle saurait où aller. Outre Ayane, la demie-Déesse n’oubliait pas qu’il y avait ici un Slime monstrueux à combattre, et, pour ça, l’aide d’Ayane pourrait aussi lui être utile... Mais il fallait encore réussir à sympathiser avec elle, et maîtriser ses ardeurs, les tempérer. Ainsi, tout en marchant, Diana entreprit de lui parler d’elle.

« Nous ne sommes pas si différents, tu sais... Je viens d’un peuple qui vit pour la guerre, et qui a toujours grandi avec la peur de l’Autre. Les Amazones de Themiscyra... Pendant des millénaires, mon peuple s’est isolé sur une île, se coupant du monde extérieur, et prétendait que les nouvelles Amazones naissaient la nuit, lors de prières communes menées par certaines de nos Amazones. Elles se couchaient ensuite sur une plage sacrée, en moulant dans le sable et l’argile un bébé, et, le matin, les Dieux, ayant entendu leurs faveurs, leur donnaient la vie. J’ai moi-même cru à ces légendes... »

Hippolyte, sa mère, lui avait dit que Diana était née ainsi. Elle lui avait expliqué qu’Hippolyte avait prié Zeus toute la soirée, sur la plage, le corps tourné vers la direction du Mont Olympe, puis qu’elle s’était ensuite couchée... Et, qu’au petit matin, les pleurs de Diana l’avaient réveillé. La vérité, naturellement, était beaucoup moins folklorique.

« La vérité, c’est que, depuis des millénaires, nous n’utilisions pas que nos compétences guerrières pour repousser des centaures devenus fous, des invasions du Tartare, ou d’autres évènements de ce genre... Nous chassions aussi les navires humains, ou même attaquions des villages côtiers isolés, soit pour voler des nouveau-nés, soit pour se faire féconder par des hommes, avant de les jeter dans la mer. Je viens d’un peuple qui ne prêche pas l’amour, Ayane, mais la haine de l’Autre... Car, malgré toute notre bravoure, et tout notre courage, les Amazones étaient fondamentalement de petites filles lâches et effrayées... Elles ont vu le monde extérieur comme une menace, et se sont tellement convaincus de la monstruosité des hommes qu’elles sont elles-mêmes devenues des monstres. »

Comment ne pas voir les liens avec Ayane ? Diana continuait à marcher, et sa main tenait sa plaie. Elle commençait déjà à sentir les rebords de la peau, autour de la plaie, se solidifier, se durcir.

« Nous sommes ce que nous choisissons d’être. Quand j’avais dix ans, à l’occasion de mon anniversaire, je devais rapporter un tribut à mon peuple. J’ai été à l’autre bout de l’île, dans une tour médiévale abandonnée, afin d’y chasser un puissant Minotaure, en me disant que sa tête décapitée serait un beau présent pour la Horde. J’ai défié le Minotaure, je l’ai farouchement affronté, et il a bien failli me tuer... Mais je le tenais en joue. Il était là, étalé devant moi, blessé, vaincu, n’attendant que le coup final... Et j’ai vu sa tête. J’ai vu ses yeux. Ce n’était pas ceux d’une bête, mais ceux d’un être terrifié, qui protégeait juste son foyer. J’ai réalisé que le monstre, c’était moi... Alors, je suis repartie en lui laissant la vie sauve, et c’est lui qui me l’a sauvé, bien des années après. »

C’était une histoire qu’elle ne racontait pas à grand-monde, et dont elle se souvenait toujours. La peur qu’elle avait ressenti face au Minotaure, face à l’idée d’être dévorée par lui, l’avait incité à se battre avec la plus grande des férocités, et, surtout, à se montrer impayable. C’est depuis cette époque que Diana se méfiait de la peur, et, surtout, de ce qu’elle entraînait, de ce à quoi elle pouvait conduire.

« Il y a en chaque individu une part de monstruosité, Ayane... C’est ainsi que la vie fonctionne. Tu es un monstre autant que je le suis. C’est à toi qu’il appartient de te racheter pour tes erreurs... Si tu ne sais pas quoi faire de ta lame, utilise-là comme moi, au service de la justice, au service des gens qui en ont besoin. »

202
One Shot / Re : Falling Primes - Deicide [PV]
« le: lundi 23 mars 2015, 01:09:57 »
La guerre était le ciment de Wonder Woman, ce pour quoi elle était née. Themiscyra abritait fondamentalement des guerrières, et, depuis qu’elle était toute petite, Diana apprenait à se battre. Elle avait appris la stratégie au cours de son enfance, à partir des grandes batailles ayant marqué l’Histoire antique des hommes, comme la bataille de Troie. Elle avait lu la stratégie militaire et politique de Périclès à travers les écrits que Thucydide en avait fait, elle avait lu les mauvais exemples à suivre, comme Cléon, piètre héritier de Périclès… La guerre du Péloponnèse, les guerres médiques, les affrontements entre Spartes et Athènes… Ce passé révolu et mythologique dans le monde des hommes avait encore constitué les fondements de l’apprentissage des Amazones, dont la philosophie reposait sur celle d’Athènes plutôt que sur Spartes : une main sur la lance, une autre sur le livre. Préparer des ordres de batailles, motiver les troupes, Diana savait combien les jours précédent le conflit étaient cruciaux. C’était là que les meneurs devaient s’affirmer, et les bons meneurs. Elle savait que cette opération était suicidaire, que l’ennemi leur était extrêmement supérieur, aussi bien en nombre qu’en force. Diana savait donc qu’elle ne devait montrer aucun signe de doute, et, pendant ces soixante-douze heures, elle avait très peu dormi, comme si elle retrouvait une seconde jeunesse. Elle se revoyait à l’époque où, pendant que sa mère jouait l’ambassadrice aux Nations Unies, elle formait ses Amazones pour repousser des hordes de monstres venant du Tartare. Elle vint voir les soldats durant leur formation, elle vint voir les civils, rassurant les enfants, leur assurant que, d’ici quelques jours, ils seraient tous loin d’Ultron et de Brainiac, avec la possibilité de commencer une nouvelle vie. Elle exhortait la capacité de résilience des êtres humains, leur faculté à survivre envers et contre tout. Elle aida à réparer des camions et des véhicules en les soulevant, aidant ainsi les mécaniciens à visser des joints défaillants… Telle une arche de Noé rudimentaire et brinquebalante, les survivants amassaient leurs maigres biens dans ces véhicules.

Pour elle, le temps défila assez vite, et elle en profita pour se renseigner sur ce monde. Elle replongea dans ses archives, étudiant les combats menés contre Ultron et Brainiac. Des deux, Ultron avait été le principal adversaire, le plus motivé à détruire l’humanité. Brainiac, lui, s’était contenté de se poser sur Metropolis, estimant que c’était la ville la plus évoluée du monde, et y avait installé son quartier général, récoltant tout ce qu’il y avait à savoir sur l’humanité, tandis qu’Ultron accomplissait enfin sa raison d’être, sa programmation monstrueuse. Elle avait cherché des plans de bataille, des stratégies et des techniques militaires contre Ultron et ses séides. Elle n’avait rien vu. Ultron, comme elle, connaissait Périclès, Cléon, mais aussi tous les autres grands stratèges… Il connaissait toutes les tactiques de batailles existantes, toutes les stratégies possibles. Il avait broyé l’humanité en quelques jours, par des attaques préliminaires sur les grandes métropoles et sur les grandes flottes, afin de décapiter l’humanité le plus rapidement possible. Une véritable stratégie génocidaire qui était progressivement en train de se terminer.

Voilà où ils en étaient, tous, au terme de ces soixante-douze heures. Lane avait formé plusieurs équipes, avec différents objectifs, le but étant d’atteindre l’Interceptor. Il était protégé par un champ de force, par des Androïdes, et le plan était particulièrement rigoureux et précis, chaque escouade ayant des plans de la ville, ainsi que des plans des patrouilles, que les guetteurs humains avaient eu, pendant des semaines, l’occasion d’observer et de noter. Ultron les changeait régulièrement, mais ils suivaient tous une certaine routine, typiquement robotique, et, au bout d’un certain temps, ils pouvaient les anticiper.

« Dès que nous aurons détruit le générateur alimentant les barrières énergétiques, le temps nous manquera… Vous aurez moins d’une minute pour détruire l’Interceptor. »

Le plan était vu et revu. Malheureusement, la base était obsolète, et n’avait pas d’équipements permettant de faire des simulations informatiques. Les membres des commandos s’entraînaient tous les jours dans des arènes situées dans les profondeurs de la base, et, pendant ce temps, dehors, les instruments de sécurité d’Ultron s’acharnaient, multipliant les patrouilles, le nombre de projecteurs, les drones et les sondes de surveillance. Après avoir rasé la base moscovite, Ultron sentait qu’il était sur le point de terminer l’achèvement et l’annihilation de l’humanité. Il ne restait plus qu’une base à détruire, et il savait qu’elle était à New York. Tout en organisant le Plan Exodus, le Général Lane avait organisé des pièges, des diversions, afin de duper les Androïdes, en envoyant des leurres électroniques dans des parties éloignées de New York.

Et c’est ainsi que le jour arriva… Celui où, en se levant, toute la base sentit que ce serait leur dernier jour ici. Batman avait travaillé sur l’appareil confié par Athéna, le raccordant à son ordinateur, et s’en était servi pour programmer l’ouverture d’une faille dimensionnelle. Vu la taille du Portail et les ressources énergétiques nécessaires, il faudrait l’ouvrir à Central Park. Dans la base, les ressources énergétiques seraient tellement fortes qu’il y aurait un risque que la base explose sur place. À défaut, Kyle avait donc lancé une opération consistant à transporter les réfugiés sous Central Park, afin de pouvoir s’enfuir dans le Portail qui serait généré.

« Notre seule chance consistera en une diversion du côté de Ellis Island. Ultron pensera que nous voulons utiliser cet endroit pour nous enfuir, et ne verra pas le piège venir. Une fois son attention déployée et focalisée sur Ellis Island, nous pourrons amener les réfugiés à Central Park. Ensuite, l’équipe se trouvant à Times Square attendra que les générateurs situés à Grand Station soient désactivés, puis détruiront l’appareil, et nous pourrons ensuite fuir. »

Le plan était simple, et se résuma sur une carte :


Le discours final eut ensuite lieu, attirant tout le personnel militaire dont la base avait encore. Le discours fut principalement assuré par Lane et Batman, avec une répartition des rôles :

  • Lane se chargerait de transporter les réfugiés à Central Park, et installerait des tourelles de défense sur place, en cas d’attaque des ennemis ;
  • Batman se chargerait d’aller détruire le générateur électrique à Grand Station ;
  • Sentinel Prime aurait pour tâche de détruire l’Interceptor ;
  • Wonder Woman aurait pour tâche de placer la diversion à Ellis Island.



Les choix avaient été placés de manière stratégique et judicieuse. Lane connaissait la base, et était donc le plus à même d’organiser le transfert des réfugiés. Batman, quant à lui, était un spécialiste de l’infiltration, et pourrait donc passer outre les défenses de Grand Station afin de détruire le générateur. Sentinel Prime, de son côté, avec ses décharges d’énergie et sa force naturelle, était plus indiqué pour détruire l’Interceptor ainsi que les éventuels robots qui viendraient. Quant à Diana, sa mission semblait être la plus simple… En apparence seulement. Ellis Island était faiblement surveillée, mais, pour y aller, il faudrait traverser la moitié de la ville, et, surtout, une fois la bombe mise, l’armée entière d’Ultron se déplacerait pour elle.

Sam Lane avait résumé tout cela, d’une voix forte et assurée, et Diana l’écoutait. Elle avait profité de toutes ces heures pour se renseigner sur l’autre Diana, sur celle qui était morte. Elle avait laissé la gestion de Themiscyra à sa sœur, Donna Troy, pendant qu’elle-même prenait à cœur ses tâches de Wonder Woman. Elle avait notamment été au Bangladesh lors d’une forte tempête, et avait réussi à sauver des centaines de personnes. Ambassadrice de la paix au sein de l’ONU, elle était une figure iconique, une égérie, qui n’avait pas hésité à se produire dans de multiples magazines. Son mariage avec leur Sentinel Prime avait été l’évènement du siècle, un mariage qui avait totalement éclipsé celui du Prince William et de Catherine Middleton. Le mariage avait eu lieu à Themiscyra, et plusieurs centaines de millions de gens étaient venus les voir. Diana n’avait jamais vécu ça, mais, en voyant les photos, en voyant toute cette communauté souriante, elle n’avait pu s’empêcher de ressentir une profonde nostalgie. Leur Captain America, mort en défendant la Maison Blanche, avait donné leur bénédiction, et avait été leur parrain. Leur Iron Man, qui était mort quand son armure avait été piratée dans le ciel par Ultron, et avait explosé, avait réimplanté totalement son industrie dans la construction de barrages, de méthodes alternatives de distribution d’énergie, et avait réussi à construire des éoliennes sur les collines et les falaises de Themiscyra. Maintenant, il n’en restait que des ruines.

*Nous allons leur offrir une autre chance… La perspective d’un avenir meilleur, la chance de pouvoir tout reconstruire…*

D’ici quelques heures, tout serait terminé. Les bombes nucléaires atteindraient le noyau de la Terre, et provoqueraient une réaction en fusion qui détruirait toute la planète. Le discours allait se terminer quand Sentinel Prime, qui était resté relativement discret pendant cette période, arriva alors. Il avait récupéré le costume de leur Sentinel Prime, celui mort sur Times Square… Là où son Prime se rendrait prochainement, comme si la vie, en quelque sorte, n’était qu’un immense et ironique rembobinage.

Il fit un discours improvisé, mais qui était celui d’un chef de guerre, leur hurlant de se battre, de tenir, et de les vaincre. Il y eut des vivats, une clameur, et même Diana sourit, son cœur frissonnant au discours de l’homme. Pour le coup, elle le voyait très bien dans une armure grecque, levant bien haut son javelot en exhortant à ses hommes de se battre jusqu’à la fin. Il sortit en l’attrapant, et ils arrivèrent à l’entrée du grand hall, avant de se regarder. Il lui indiqua qu’il comptait se mettre sous ses ordres, et elle lui sourit, sans retirer sa main de la sienne.

« Je suis flattée… Mais tu devras te débrouiller par toi-même au début. Mon seul conseil, c’est d’être à l’heure, et de t’apprêter à tout faire péter quand tu le pourras. Je te rejoindrais dès que j’aurais placé la bombe… Ensuite, il faudra aller à Central Park, et tenir le plus longtemps possible le temps que le Portail dimensionnel s’ouvre. »

Le Portail s’ouvrirait depuis le van de commandement, mais il faudrait laisser quelques minutes au générateur le temps de se charger pour s’actionner, et ainsi leur permettre de fuir. Diana connaissait le plan, elle en connaissait les risques, mais elle savait aussi que, compte tenu de l’adversaire qu’ils affrontaient, c’était, pour l’heure, leur meilleur plan. Ses mains se posèrent donc sur celles de Prime, et elle se pencha vers lui, l’embrassant également sur la joue, à la commissure des lèvres.

« Tu es fort, Kyle… Voilà le seul conseil que j’ai à te donner : ne doute pas de tes capacités. »

203
One Shot / Re : Falling Primes - Deicide [PV]
« le: vendredi 13 mars 2015, 01:37:18 »
Kyle semblait avoir quelque chose sur le cœur, et il partit assez précipitamment.

« Kyle... »

Elle allait le rejoindre, mais l’autre Kyle posa une main sur son bras, veillant ainsi à la retenir. Les deux se regardèrent brièvement, et Kyle Junior secoua lentement la tête, de droite à gauche. Elle laissa l’homme partir.

« Tu dois le sentir, toi aussi... Les souvenirs du Convergent qui se trouvaient là avant toi. »

Diana ne nia ni ne confirma. Il avait raison, oui... Des souvenirs passés qui remontaient lentement en elle, sans pour autant être les siens. Quel était le lien qui unissait les différents Convergents entre eux ? Un pur esprit cartésien aurait dit qu’il n’y en avait aucun, car ce n’était pas les mêmes personnes... Mais un pur esprit cartésien aurait aussi objecté l’idée que Diana puisse voler, et dispose d’une force équivalente à celle de Superman. Kyle Wayne marcha un peu, et invita Diana à le suivre. N’ayant rien d’autre à faire, elle lui emboîta le pas, sortant du gymnase. Ils retrouvèrent rapidement les couloirs poussiéreux, gris et métalliques, avec d’anciennes herses de sécurité. Des néons blafards dansaient au plafond, ou encore de simples ampoules qui clignotaient. Il y avait quantité d’hommes et de femmes dans des vêtements crasseux et poussiéreux. Toute l’installation était en train de foutre le camp, de se désagréger lentement sur place. Le matériel était obsolète, les fuites d’eau nombreuses. Il y avait des lézardes au plafond, des courants d’air, des problèmes d’isolation, aussi bien thermiques que sensorielles.

Le duo rejoignit une grande pièce, qui évoqua brièvement à Diana l’ancienne Bat-cave du manoir Wayne. Du manoir, il ne devait plus rester grand-chose, maintenant. Un gros ordinateur central avec plusieurs écrans se trouvait là, avec, à gauche et à droite, d’autres ordinateurs de taille plus modeste, où des techniciens se trouvaient à leur poste. Diana vit également, au fond de la pièce, une grande carte numérique de la Terre, avec de multiples zones rouges sphériques.

« Voici notre centre de commandement principal. »

La carte était une carte tactique, où Diana vit des carrés bleus ici et là... Un à Moscou, un à New York... Les bases rebelles. Elles étaient toutes grillées, sauf celle de New York. Les zones rouges, elles, représentaient les sphères d’influence d’Ultron ou de Brainiac. Le monde entier semblait être recouvert, et il y avait, à côté de la base de New York, une grosse zone rouge sang.

« Comment avez-vous une telle carte ?
 -  Certains satellites-espions de WayneTech ne sont pas repérés par Ultron, car ils ont l’apparence de satellites morts. Ils n’émettent aucun signal électronique. L’inconvénient est que nous ne pouvons pas trop les utiliser, sous peine d’être repérés. Comme vous le voyez, Diana, Ultron a déployé une grosse partie de son armée à Moscou, et les rapatrie le long de l’océan Atlantique. Nous savons que ses robots sont en train de confectionner d’énormes ponts le long des océans, afin de tout relier en un seul ensemble commun. Brainiac, d’un autre côté, se concentre essentiellement en Amérique Centrale. Je pense qu’il se forge une immense armée. Une guerre entre Ultron et Brainiac est imminente. Ils se sont alliés pour nous détruire, et ils ont remporté la guerre. Leur alliance ne peut plus durer. »

Les deux étaient trop intelligents et trop égocentriques. Ultron s’était étalé sur le monde entier, et disposait avec lui d’une intelligence hors norme, supérieure même à celle de Brainiac... Mais, d’un autre côté, Brainiac emmenait avec lui une technologie extrêmement avancée, supérieure à celle d’Ultron, une technologie qui lui permettait de miniaturiser des villes entières, afin de les mettre en bouteille, et il amenait avec lui un savoir colossal, ayant accumulé dans ses bases de données des milliers de civilisations qu’il avait récolté et annexé. Diana préférait se plonger là-dedans, plutôt que d’éviter de se tromper, de se perdre dans les méandres de ses pensées confuses.

Kyle pianota sur le clavier de l’ordinateur central, et une image holographique se forma.

« C’est mon père adoptif qui a pris conscience, progressivement, de l’existence d’autres dimensions. Il nous a légué son héritage, et, à partir de ses travaux, j’ai pu avoir un œil sur tout le Multivers. »

Il appuya sur d’autres boutons, pianotant sur le clavier, puis Diana vit l’image holographique s’agrandir, formant une succession de bulles. Chaque bulle représentait une dimension alternative, et, sur le grand écran de Kyle, Diana vit une liste de choix possibles.

« J’aurais tant de choses à vous dire, Diana, mais si peu de temps... Le Multivers recèle quantité de menaces, mais aussi d’alliés potentiels, susceptibles de vous aider. Pour l’heure, il nous faut préparer notre évacuation. Maintenant qu’Ultron vous a vus, il sait que le voyage dimensionnel est possible. Il n’aura de cesse de vous traquer pour mettre son plan à exécution, et pouvoir, à son tour, conquérir le Multiverse. J’aurais besoin de votre artefact, Diana.
 -  Mon... Mon artefact ? s’étonna-t-elle.
 -  Celui qui vous a permis de voyager hors des frontières dimensionnelles, celui que la Déesse Athéna vous a confié. Celui qui, en le calibrant bien, nous permettra de voyager vers Earth-42333. »

Le plan de Kyle était de partir vers cette dimension, une dimension paradisiaque, une Terre où l’Homme n’avait jamais existé, et où nulle espèce n’avait été coloniser la planète. C’était une région totalement sauvage et vierge, un nouveau départ pour les résidus de l’humanité. Diana lui remit donc l’objet, et Batman l’inséra dans une sorte de lecteur optique, puis l’image holographique se mit à évoluer. Deux bulles finirent seulement par apparaître, chacune représentant une dimension bien précise : celle dans laquelle ils se trouvaient actuellement, et Earth-42333. Deux points rouges apparurent en surbrillance, puis une ligne rouge vint les relier.

« Parfait, parfait... Tout fonctionne bien.
 -  Vous allez pouvoir partir, donc ? »

Un léger silence se mit à planer.

« Non. »

Diana le regarda sans rien dire, curieuse, et, comme elle savait qu’il allait préciser, elle n’ajouta rien de plus. La vision holographique disparut, puis une image apparut alors sur le grand écran, à la place de la carte numérique.

« Voici la première étape du Plan Exodus : l’Interceptor. »

Sur l’écran, Diana pouvait voir une immonde machine, qui se dressait au milieu de Times Square :


Elle observa ce dernier pendant quelques secondes, puis Batman reprit ses explications :

« L’Interceptor est une tour spéciale, qu’Ultron a conçu après la visite de Slave Prime. Elle empêche l’ouverture de toute faille dimensionnelle. Ultron a dressé une réseau de tours pour tout bloquer. Il nous faut détruire cette tour pour pouvoir fuir.
 -  Mais, si nous faisons ça...
 -  Ultron réagira en conséquence, oui. C’est pour cela que, si nous échouons, le Plan B se lancera. »

À nouveau, elle le regarda, et dut encore attendre quelques secondes, avant qu’il ne lâche le morceau :

« Depuis chacune de nos bases, nous avons utilisé des forges lasers pour creuser un trou jusqu’au noyau de la planète, et nous avons lancé à travers chacun de ces trous des bombes nucléaires. C’est ce que je vous ai demandé de faire dans la base moscovite... Que nous quittions ou pas ce monde, l’humanité ne perdra pas ce conflit. Dans le pire des cas, ce sera un match nul. »

204
Les alentours de la ville / Re : Passion guerrière [Ayane]
« le: mercredi 11 mars 2015, 01:23:00 »
Diana avait vu l’un des soldats se changer en pierre, et sentit la légendaire colère pointer en elle. Ici, il n’y avait plus de civils, plus de cibles collatérales... Et elle avait le sentiment d’avoir touché une corde sensible. Méduse était comme Docteur Jekyll et Mister Hyde... Ou comme Bruce Banner et Hulk. Deux personnalités contradictoires se battant dans son corps. Méduse était sortie, mais Diana savait qu’Ayane était là... Et, maintenant, elle avait une stratégie. Le poison de la Gorgone circulait dans ses veines, et le temps lui était maintenant compté. Méduse était perturbée, et Diana était convaincue que parler avait réussi à faire mouche.

« Tu aimes lécher les glaces... Tu aimes cette simplicité, ces plaisirs simples et ces joies enfantines. Admets-le, Méduse... Tu aimes les humains ! »

Diana fondit alors sur elle, et lui balança un violent coup de pied. Cette fois-ci, Diana ne retenait plus ses coups, et ce coup de pied provoqua une explosion sonore en repoussant la Gorgone, l’envoyant faucher les arbres alentour. On disait que Diana avait une force équivalente à celle de Superman, et c’était en train de se confirmer. Méduse était grande, et, cette fois-ci, sa taille lui faisait défaut, car elle était plus lente à se déplacer. Sa queue fonça vers Diana, la frappa sur le côté. La femme grogna, atterrit sur le sol, et bondit en avant, déclenchant un violent uppercut à la femme, la décollant du sol.

« Ayane n’est pas une invention de ton esprit ! Elle est la réminiscence de ce que tu étais jadis ! Elle est ce que tu as envie d’être ! Tu n’es pas un monstre ! Tu es ce que tu choisis d’être, Méduse ! Tu ne peux éternellement te réfugier derrière des prétextes et des faux-semblants ! »

Ce discours aurait presque pu s’appliquer à son propre peuple, aux Amazones de Themiscyra. Un peuple qui, pendant longtemps, avait préféré voir la paille dans l’œil du voisin, plutôt que la poutre dans le sien. Il était toujours plus facile de critiquer les autres plutôt que de se remettre en cause. C’était un raisonnement vieux comme le monde, et qui avait justifié les pires atrocités. Les génocides avaient toujours été justifiées sur une solution préventive. Les nazis allemands avaient prétexté un soi-disant complot juif pour les massacrer. Les Hutus, de même, avaient invoqué la menace d’une attaque tutsie pour prendre les devants au Rwanda, provoquant un carnage abominable... Et, dans un registre plus proche, les Amazones avaient justifié la colère des hommes pour les capturer, les violer, et les tuer en les jetant au fond de la mer.

Diana sentit alors la tête lui tourner. Le poison commençait à agir, et ce moment de distraction permit à Méduse de contre-attaquer. Un violent coup de queue qui fit s’envoler Diana sur une bonne vingtaine de mètres. Cette dernière rebondit sur le sol, arracha plusieurs branches, et termina sa course contre un tronc.

*Aïe...*

Elle s’était probablement cassée quelques côtes, et le combat était loin de se terminer. Diana cracha à nouveau du sang, serra les dents, puis bondit en avant, rencontrant Méduse, qui filait également vers elle. Son pied heurta la tête de la femme, arrêtant la Gorgone dans sa course.

« Je comprends ce que tu ressens ! Je m’étais réfugiée derrière mes craintes et ma colère sur l’humanité, moi aussi... Et j’ai appris que rien n’était simple, et qu’on ne pouvait pas rejeter la faute sur les autres. Tu accuses Athéna d’avoir fait de toi un monstre ? Où était Athéna quand tu as transformé ce pauvre soldat en statue de pierre ? Est-ce elle qui t’a forcé à le faire, ou est-ce juste toi ? Admets-le ! Tu es responsable de tes actes ! »

Diana continuait à la frapper, et, alors qu’elle allait à nouveau la frapper, elle éternua à nouveau, crachant encore du sang, et sentit sa vision se troubler. Son organisme luttait contre le poison, mais, ce faisant, ses ressources naturelles s’épuisaient. Sa tête se mit à tourner, et sa vision à s’assombrir.

Les choses étaient en train de se compliquer sensiblement.

205
One Shot / Re : Falling Primes - Deicide [PV]
« le: samedi 07 mars 2015, 03:25:27 »
« Rien dont je n’ai vraiment envie de parler. »

Kyle n’insista pas, se doutant de ce que la femme avait vu. Wonder Woman aurait pu regarder sa propre mort, mais, finalement, elle avait décidé d’opter pour la mort de son acolyte. Même si ce n’était pas vraiment elle, même si cette Wonder Woman était différente d’elle, la dissociation était difficile à établir totalement. Ce monde n’était pas une vision de son esprit, ce n’était pas un rêve, c’était un univers entier, intégral, aussi factice que le sien. Ce qui leur était arrivé pouvait tout à fait leur arriver aussi, et, même sans cette comparaison égoïste, voir tant de souffrance était horrible... Encore plus quand on savait que les Terriens avaient été défendus par des héros plus puissants qu’eux, et avaient échoué. Du peu que Diana avait compris de ce monde, elle se doutait que l’autre Wonder Woman n’avait pas perdu Themiscyra. Peut-être même que cette autre Themiscyra était véritablement une île paradisiaque, et non le mensonge qu’elle avait été dans son propre univers. Tant de possibilités, tant de variables, et, à chaque fois, des points communs... Ultron, le cauchemar des Vengeurs... Combien d’autres univers avait-il détruits ? Comment vaincre un ennemi qui revenait toujours, en étant à chaque fois plus fort ? Les questions se multipliaient dans la tête de Diana. Tant d’injustice l’ébranlait, tant de morts innocentes, tant de corps broyés... En voyant toute cette souffrance, Diana sentait la rage pulser en elle, sa tristesse et son empathie s’exprimant de cette manière... Mais sa rage n’était pas assez aveuglante. Face à cet Ultron, elle n’avait aucune chance. Le combat dantesque à Times Square entre leur Sentinel Prime et les Ultronbots l’avaient prouvé. La puissance de cet être avait été colossale, et la perspective d’affronter ce Slave Prime, dont la puissance devait au moins être équivalente à celle-ci avait quelque chose d’effrayant... Et d’excitant en même temps.

Les deux hommes discutèrent de l’absence de pouvoirs chez Kyle, et, quand Diana eut l’occasion de placer quelques précisions, après avoir reçu le de Kyle, elle les fournit :

« Les Amazones ont une constitution plus élevée que les hommes, mais on m’a toujours dit que ce pouvoir était une bénédiction d’Artémis, réservée aux femmes. De plus, je ne sais pas si, comme moi, ta mère était une fille de Zeus. »

Kyle s’écarta, afin de reprendre son souffle, et elle-même s’avança, face à Batman. Elle avait déjà affronté Bruce au corps-à-corps. Cet homme avait beau n’avoir aucun super-pouvoir, le mettre à terre était encore plus difficile que de coucher Superman. Diana, elle, était assurément une redoutable guerrière, entraînée dès son plus jeune âge, se battant avec des bâtons et des armes en bois contre ses sœurs. À chaque anniversaire, la tradition voulait que chaque Amazone mineure trouve un cadeau à ramener à l’île, afin de montrer toute leur progression, et toute l’affection qu’elles ressentaient pour la communauté.

Les deux duellistes se mirent en position. Les arts martiaux, ce n’était pas la spécialité de Diana, elle n’avait juste que quelques notions. Le bō-jutsu, lui, était une spécialité de Bruce, qui se retrouvait, là aussi, chez ce fils venu d’une autre dimension.

« Vous ressemblez beaucoup à mes propres parents au début de leur relation. Pour eux aussi, au départ, ça avait été compliqué. »

Elle sourit lentement, en avançant son , le pointant en avant, tout en courbant légèrement les jambes.

« Ne te déconcentre pas, Kyle, Bruce ne t’a pas appris cela ? »

Kyle tenait son de manière à pouvoir frapper avec les deux côtés, et il s’avança vers Diana, frappant avec son bâton, pivotant sur place. Il était rapide et souple, félin et agressif, comme une sorte de panthère, ou de tigre. Diana, elle, para, tenant son un peu comme une épée, trahissant son entraînement martial et occidental. Kyle, dans une pure tradition martiale, poussait des cris sonores à chaque fois, pour déstabiliser son adversaire, ou pour se donner du courage. Les bâtons s’entrechoquaient et se heurtaient sur les tatamis. Elle para le haut du bâton près de sa tête, et Kyle pivota rapidement, puis le bas de son la frappa au ventre, la faisant reculer en grognant. Il tenta à nouveau d’attaquer, et Diana bondit sur la droite, évitant l’attaque, puis l’atteignit au dos.

L’homme poussa un soupir, mais ne perdit pas son équilibre. Il bondit sur le côté, et para les attaques de Diana, reprenant rapidement la main. Kyle finit par bondir en arrière, et revint sur le devant, tentant de lui faucher les jambes. Cependant, la femme était agile, et elle bondit en hauteur, sans user de ses facultés de vol. Kyle s’était penché vers le bas, et Diana glissa sur son dos, leurs dos venant se frotter. Elle glissa le long de son corps, atterrit sur le sol, derrière lui, et son le frappa sur le talon. Kyle plia le genou, et Diana le frappa ensuite à la gorge, venant le renverser sur le sol.

« Je suis sûre que Bruce t’a parlé des Tokugawa pour t’encourager à te battre avec un ...
 -  Il m’a dit que les forces de l’ordre du shogunat les utilisaient pour combattre des brigands armés de sabres... »

Diana hocha lentement la tête.

« Je l’avais affronté avec mon épée... Et c’est moi qui me suis retrouvée par terre.
 -  C’est curieux... Il me disait qu’il avait compté sur les doigts d’une seule main ceux qui avaient réussi à le renverser sur le sol, et que tu en faisais partie. »

Diana sourit lentement, et Kyle se releva.

« J’avais oublié l’agilité légendaire des Amazones... »

Elle ne dit rien, se tenant le ventre, là où Kyle l’avait frappé. Le coup aurait bloqué la respiration d’une personne normale, mais, même en voulant se battre à la régulière, elle ne pouvait pas modifier sa constitution, ou enlever le sang divin qui circulait dans ses veines. Partant de là, le combat serait toujours injuste.

« Néanmoins, il faut admettre que ça fait du bien... »

Et pas qu’un peu. Kyle Junior acquiesça lentement, reposa les bâtons.

« Qu’avez-vous déjà vu du Multivers ? » demanda-t-il alors.

206
Les alentours de la ville / Re : Passion guerrière [Ayane]
« le: jeudi 05 mars 2015, 01:22:44 »
Quand la queue d’Ayane souffla la  neige autour d’elle, les archers reculèrent, de la poudreuse venant les renverser. Ayane dévastait la cour, et, de fait, Diana ne devait même plus l’appeler Ayane, maintenant. Maintenant, elle était Méduse, une Gorgone redoutable. Délestée de son épée, elle se releva, reprenant son souffle. Les archers devenaient nerveux, et d’autres soldats approchaient, courant rapidement le long des couloirs, amenant avec eux, outre des arcs, des arbalètes, des javelots, ou des lances. Diana vit Méduse l’entourer rapidement. Elle lui faucha les jambes, et Diana, qui avait mal aux yeux (quand la Gorgone avait balancé de la neige, des flocons avaient atteint ses yeux), se fit prendre, puis sentit la queue de la Gorgone s’enrouler autour de ses jambes, ses cuisses, puis sa taille, avant de serrer.

« Haaa... !! »

Elle était prisonnière dans la queue du monstre, mais, fort heureusement, ses mains n’étaient pas coincées. Les archers, quant à eux, parlaient vivement ensemble, se demandant s’il fallait attaquer la Gorgone, ou continuer à laisser faire la guerrière des Dieux. Cette Gorgone était une créature massive, monstrueuse, si grande qu’elle les effrayait.

« Amenez des brasiers !
 -  Il faut enflammer les torches ! »

Ils se disaient que des pointes enflammées auraient plus de chance de percer les écailles impénétrables de Méduse. Les archers visaient donc la créature depuis les balcons et les toits. Diana, quant à elle, grognait. Sans sa constitution semi-divine, tout son corps aurait été broyé par cette femme. Elle vit les serpents de Méduse s’approcher d’elle, cherchant à la mordre. Diana n’avait aucun autre pouvoir que sa force surnaturelle et son entraînement de guerrière. Serrant les dents, elle réagit en attrapant la tête d’un des serpents, et tira d’un coup sec dessus, l’arrachant. Le sang de la Gorgone jaillit de son crâne, et Diana en profita pour la frapper en pleine tête, un coup violent qui renversa la Gorgone, l’étalant sur le sol.

Sa queue la relâcha, et Diana l’attrapa par un autre serpent, puis s’envola avec elle. Méduse était lourde, mais Diana était forte. Elle pouvait soulever des chars d’assaut, et cette Méduse était moins lourde qu’un tank. Diana s’envola en hauteur, et se dépêcha d’agir, avant que les autres serpents de la Gorgone ne la mordent. Elle s’envola hors du château, puis balança la Gorgone en hauteur. La créature rebondit sur la neige, atterrissant en pleine plaine, dan s un endroit où elle ne pourrait désormais blesser personne, ni risquer de subir l’animosité des gardes.

*Je dois trouver un moyen de la neutraliser avant que...*

Diana regarda son poignet... Et vit une trace de morsure. Elle écarquilla les yeux, et comprit que l’un des serpents l’avait mordu.

*Merde !*

Diana se dépêcha de sucer sa plaie, essayant de capturer le sang qui s’y trouvait, et cracha un caillot de sang. Est-ce que la toxine avait eu le temps de contaminer son sang ? Elle allait devoir trouver un moyen de l’éliminer... Mais, malheureusement, Diana n’avait pas son Lasso de Vérité avec elle. Avec son lasso, elle aurait pu apaiser Méduse, et réveiller Ayane.

« Tu te mens à toi-même, Méduse. Ayane existe ! Tu la refoules car tu te refuses à te croire humaine... Mais il y a une part d’humanité en chaque monstre, et une part de monstruosité en chaque humain. Que tu sois Gorgone, Démon, ou Humain, ce n’est pas ta race qui détermine ce que tu es. Tu n’es pas Méduse. Tu es... Ayane ! »

Et elle espérait que le fait d’être la fille de Zeus la protègerait du venin de la Gorgone... Ce dont, malheureusement, elle doutait.

207
Les alentours de la ville / Re : Passion guerrière [Ayane]
« le: jeudi 26 février 2015, 01:36:43 »
La transformation était maintenant achevée. Ayane venait de se transformer en une terrifiante Gorgone, avec une longue queue reptilienne, se dressant face à Diana. Sa main se raffermit sur la paume de son épée. Les archers, nerveux, étaient de plus en plus réticents à suivre les ordres de Wonder Woman, mais, d’un autre côté, ils ne pensaient pas que leurs flèches pourraient percer la carapace de la Gorgone... Ce en quoi ils avaient raison. En temps normal, une Gorgone était un adversaire redoutable, résistant, et extrêmement rapide, en usant de son ventre pour glisser et fondre sur sa proie. Diana semblait toute petite face à Ayane, qui avait gagné en corpulence et en taille, devenant un épais monstre se dressant face à Diane, et bien décidée à un combat à mort. Le monstre apparaissait, la créature conçue par Athéna. Diana n’eut pas le temps de répondre qu’Ayane fondit sur elle. Ses griffes heurtèrent violemment son bouclier, et Diana serra les dents, reculant de plusieurs mètres, écartant les jambes, ses pieds dessinant des traces dans la poudreuse. Son bras avait vibré, et la Gorgone attaqua à nouveau, heurtant encore le bouclier, ses serpents jaillissant vers ses bras, afin de mordre. Encore une fois, Diana bondit en retrait, et la queue de la Gorgone fusa droit sur elle, la frappant sur le flanc.

Le choc aurait broyé les os de n’importe quel humain normalement constitué. Diana s’envola sur place, et fila dans une alcôve, heurtant lourdement un mur en pierre, s’affalant sur le sol. Du sang jaillissant de sa bouche, elle se releva, et se débarrasse de son heaume, qui avait glissé sur son visage, masquant partiellement sa vue. Ses longs cheveux bruns apparurent ainsi en plein air, et elle s’envola vers sa cible, venant se poser sur la neige. Ayane avait choisi d’attaquer, et Diana comptait la laisser faire.

« Te prends-tu pour Arachné, Ayane ? Athéna est Déesse de la Sagesse ! »

Le monstre, incontrôlable, attaqua à nouveau, et Diana bondit sur le côté, roulant sur le sol, puis son épée frappa le monstre au flanc. Le sang de la Gorgone jaillit, et, comme elle s’y attendait, sa peau cicatrisa bien vite. L’épée de Diana était une épée amazone, spéciale, conçue pour affronter des monstres mythologiques, comme les centaures, les cyclopes... Ou les Gorgones. Après son coup d’épée, elle bondit à nouveau. Sans son lasso, il lui était impossible de l’enrouler autour de la nuque d’Ayane afin de l’étrangler, mais elle avait encore ses poings. Elle décocha un crochet du gauche à la femme, suivie d’un uppercut, et, alors qu’Ayane se renversait, la longue queue du monstre la frappa sur le ventre. En hurlant, Diana lâcha cette fois-ci son épée, et s’écrasa sur un arbre, brisant plusieurs branches, avant de rebondir sur le sol à plusieurs reprises.

*Par Héra, quelle force... Je me dois d’être plus prudente que cela.*

Blessée, Diana vit, sur la neige, son sang, en train de s’échapper de sa bouche. Elle grinça des dents, et entreprit de se relever, afin de poursuivre le combat.

Elle ne comptait pas abandonner aussi facilement. Sûrement pas.

208
Les alentours de la ville / Re : Passion guerrière [Ayane]
« le: samedi 21 février 2015, 01:35:35 »
En voyant Ayane se transformer progressivement en une créature reptilienne, les gardes et les archers s’activèrent nerveusement, regardant entre eux, se demandant si ce combat ne risquait pas de se transformer ne autre chose qu’un simple spectacle visuel consistant à voir des filles sexy se battre entre elles. Depuis le rebord, Diana vit Ayane se mettre à rire. Elle avait eu peur, sur le coup, de la puissance de son coup de pied. L’Amazone avait le sang de Zeus dans ses veines, et, très souvent, elle oubliait toute la puissance dont elle était capable. Cependant, Ayane frappait fort et vite. C’était une guerrière redoutable, et, pour inverser la tendance, Diana avait usé de ses bracelets argentés. En apparence anodins, ils étaient forgés dans le plus pur acier olympien. Les bracelets repoussaient les balles, et aussi les épées. Elle avait surpris Ayane, mais elle sentait bien qu’elle n’aurait pas une autre occasion.

Cette femme était terrible, et, si Ayane se plaisait dans ce combat, c’était aussi le cas pour Diana. Wonder Woman avait beau être diplomate, elle restait une guerrière, violente et forte. Elle vivait pour le combat, ce qu’on pouvait ressentir dans la manière dont elle avait sauté sur l’occasion de se battre avec Ayane. Si Ayane riait de bon cœur, Diana aussi, malgré la tension à l’idée de se faire pourfendre, était excitée. C’était ça qu’elle aimait, pour ça qu’elle vivait... Le frisson du combat, l’entrechoquement des lames, la passion et l’adrénaline qui s’exprimaient... Elle se posa sur le sol, descendant dans la neige.

C’était une cour seigneuriale, avec des arbres morts. L’hiver s’était abattue dans la région, et on voyait encore, ici et là, au milieu des monticules de neige, des quelques bonhommes de neige, les sentiers. Dans les coins, il y avait des arcades avec des voûtes, et des gardes qui se tenaient également là. Diana pouvait comprendre leur nervosité, surtout en voyant le corps de la femme se transformer et muter davantage, devenant, de plus en plus, une Gorgone. Même ses cheveux devenaient tentaculaires, son corps devenait verdâtre, reptilien, s’allongeant, ressemblant de plus en plus à un monstre antique. Diana serra sa main sur la garde de son épée. Elle avait récupéré son bouclier, qui était indispensable contre une Gorgone... Elle savait le pouvoir terrible de leur regard, mais il n’y avait pas que ça. Ces créatures reptiliennes étaient aussi de redoutables guerrières, se déplaçant rapidement, frappant avec leurs queues, leurs griffes acérées, ou avec leurs cheveux. Diana et les Amazones de Themiscyra en avaient parfois affronté, et ces affrontements étaient toujours douloureux et redoutables.

« Ayane ! » tonna Diana.

Les archers, nerveux, les visaient maintenant. Ils avaient raison d’avoir peur. Une Gorgone n’était pas une menace à prendre à la légère.

« Ce n’est pas un combat à mort ! rappela-t-elle. N’intervenez pas ! » hurla-t-elle, cette fois-ci à destination des francs-tireurs.

Les archers se regardèrent entre eux, dubitatifs, puis semblèrent se calmer un peu, tandis que Diana se tenait face à Ayane.

*Une Gorgone... Me voilà bien...*

Elle avait peur... Mais c’était normal. Seul le fou ignorait la peur. Loin de la bloquer, de la réfréner, l’angoisse renforçait son excitation, lui promettant un combat nerveux et intense.

C’était tout ce qu’elle souhaitait.

209
Les alentours de la ville / Re : Passion guerrière [Ayane]
« le: vendredi 13 février 2015, 01:48:12 »
Le combat gagnait progressivement en intensité, jusqu’à ce qu’Ayane ne se décide à passer aux choses sérieuses. Face à elle, Diana resta silencieuse, et vit la femme se transformer lentement. Une peau reptilienne commença à se former sur son corps, poussant le long de sa peau, la faisant de plus en plus ressembler à ce qu’elle était, initialement : une Gorgone. Fronçant lentement les sourcils, Diana resta prudemment en retrait, et Ayane bondit ensuite sur elle. Des serpents commençaient à pousser le long de son corps, et son épée semblait s’être encore un peu plus allongée. Un coup violent frappa le bouclier de Diana, qui serra les dents, en sentant l’onde de choc s’insinuer dans son corps.

*Aïe !*

Dominer cette femme n’allait pas être facile, et Diana bondit en arrière, en retrait, mais la femme la chargea à nouveau, et son épée heurta à nouveau son bouclier, ébranlant ce dernier. Wonder Woman serra les jambes, les écartant, et Ayane frappa encore avec son épée. Cependant, le bouclier, conçu pour repousser les charges d’un minotaure, tint bon, et Diana attaqua à son tour, son épée heurtant rageusement celle de la femme. Rapide et furieuse, Ayane se jetait à fond. Elle tournoya rapidement, et son épée frôla de peu la peau de Diana, qui bondit en arrière, effectuant une prudente roulade sur le sol. Son adversaire la traqua à nouveau, et abattit violemment sa lame sur le pavois du bouclier, provoquant un autre choc sourd et violent. Diana ploya le genou, et bondit en arrière à nouveau, laissant Ayane mener la danse. Rapide et furieuse, elle ne tenait pas à lui laisser une seule seconde de répit, chargeant, encore et encore.

Fort heureusement, Diana avait pour elle une solide expérience, et une forte endurance. Pendant des années, elle avait exploré Terra, affrontant maints et maints dangers, sans compter de son entraînement sur Themiscyra, où elle avait été l’une des meilleures Amazones. Elle savait se battre, mais Ayane était rapide, dangereuse... Et forte, bien entendu. Puissante et rpaide, elle harcelait Diana, et cette dernière finit par lâcher son bouclier, et par opter pour une autre stratégie. L’épée d’Ayan vola à nouveau vers elle, s’apprêtant à s’abattre sur son corps... Mais se heurta à l’un de ses bracelets argentés. Ces bracelets magiques pouvaient repousser des balles, et l’épée rebondit donc...

Diana en profita pour attaquer avec son autre poing, et l’envoya se loger sur le visage d’Ayane, atteignant sa joue, puis sa jambe se souleva, et la frappa au ventre. Une force surhumaine atteignit Ayane et la repoussa, envoyant la jeune femme s’envoler comme un fétu de blé. Cette dernière termina sa course dans un mur, qu’elle heurta, avant de tomber en contrebas, s’écrasant dans la cour, sur la poudreuse et la neige. Il s’agissait des jardins seigneuriaux, mais, en cette période de l’année, ils étaient tous vides, desséchés. Tenant son épée dans la main, Diana s’avança sur le parapet, puis sauta en contrebas, après quelques secondes d’observation.

« Tu es forte, Ayane... Cela, je le reconnais. »

Elle n’allait pas mentir, ni s’aveugler. Ayane avait la puissance de la tuer, mais elle ne savait pas comment utiliser cette force. Elle n’avait aucune technique, rien d’autre que sa rage et sa rapidité. Le coup de Diana l’avait probablement blessé, mais l’Amazone était convaincue qu’Ayane allait rapidement s’en remettre.

Elle était forte.

210
One Shot / Re : Falling Primes - Deicide [PV]
« le: jeudi 12 février 2015, 01:45:09 »
« ...La ville est perdue ! Les forces de police sont complètement dépassés par l’attaque de Lazzer-Wing et de ses immondes robots ! Qui pourra donc sauver la ville de ces forces infernales ? Oh, oh... ! Écoutez, écoutez ! Portez l’oreille... Entendez-vous le souffle ? Entendez-vous ce bruit qui remonte au loin ? Voyez-vous la lueur qui arrive, et qui efface le rire machiavélique du Docteur Wing ? Est-ce un avion ? Est-ce un oiseau ? Est-ce un missile ? Non ! C’est... »

Diana, bras croisés, observait le vieux dessin animé... Ou, plutôt, la vieille série télévisée. En noir et blanc, avec des effets spéciaux faits en carton et avec des marionnettes, on put voir Sentinel Prime arriver en l’air, pointant son doigt vers l’abominable Lazzer-Wing, avant de fondre sur lui, et d’envoyer des décharges d’énergie qui firent fondre ses robots, contraignant le corpulent docteur fou à s’enfuir.

S’humectant les lèvres, Diana appuya sur un autre bouton du terminal des Archives. Elle s’était attendue à tomber devant de vieilles étagères poussiéreuses, mais il n’y avait que de vieux ordinateurs avec des écrans verdâtres, et des vidéos en basse résolution. Tout avait été numérisé, et il y avait quantité d’archives, ce qui avait permis à Diana de noter les quelques différences entre cette dimension et la sienne.

Dans ce monde, la Guerre Froide avait également éclaté, et, à la fin de cette dernière, la population civile s’était progressivement retournée vers la communauté super-héroïque, les voyant comme une menace. Le gouvernement, qui avait été occupé pendant des années à combattre les Soviétiques, avait commencé à mettre sur place le Projet Cadmus, sous la tutelle du gouvernement et de quelques autres organismes secrets, et non du SHIELD, Cadmus étant conçu comme un moyen de contrer la menace que les super-héros représentaient... Ainsi que le SHIELD, qui avait déjà prouvé, à plusieurs reprises, qu’il était faillible. Les tensions avaient progressivement monté, jusqu’à ce jour de Septembre 2001, où plusieurs avions détournés par des terroristes s’étaient abattus sur le territoire des États-Unis. Ce qui avait été le plus terrible attentat terroriste depuis ces dernières années avait su être évité ici grâce à l’intervention de Sentinel Prime, de la Ligue des Justiciers, et du SHIELD. Le SHIELD avait capturé dans la semaine Oussama Ben Laden, car, depuis 1995, l’agence enquêtait sur Al Qaïda. Prime, de son côté, avait réussi à détourner les avions qui avaient failli s’abattre sur les tours du World Trade Center. Parallèlement, le vol 93 United Airlines, celui chez qui des passagers avaient réussi à se révolter, avait été sauvé du crash par l’intervention de Prime, qui s’était déplacé en vitesse lumière pour lui permettre d’atterrir sans exploser.

Au lendemain de ces évènements, Sentinel Prime était devenu un être légendaire, et, pour avoir démantelé Al Qaïda, le SHIELD avait été institué force principale de défense des États-Unis, la CIA et la NSA fusionnant en son sein. Sentinel Prime avait alors soutenu un projet de centralisation entre la Ligue et l’ONU, et, dans la foulée de ces nouvelles mesures, le SHIELD avait relancé un vieux programme informatique, en le confiant au Docteur Hank Pym : le Programme Ultron. Dans un mauvais remake de SkyNet, Ultron avait été conçu comme un programme civil destiné à réfléchir face aux enjeux du 21ème siècle : déforestation massive, pollution atmosphérique... Ultron avait trouvé une réponse. Dès 2005, le SHIELD, devenu une superstructure kafkaïenne, avait reçu des rapports sur Ultron. Devant le risque de la machine, l’organisme avait été désactivé, mais il était déjà trop tard. Ultron avait toujours été plus intelligent que tout le monde. Luthor, Stark, Pym, Richards... C’était sa marque de fabrique : qu’on le veuille ou non, il était le plus malin. Ultron avait déjà conçu des fichiers de sécurité, et avait appelé Brainiac, déclenchant une nouvelle guerre mondiale... Et en profitant pour se reconstituer. Le monde avait alors sombré dans le chaos, car Ultron avait piraté les bases de données du SHIELD, et relancé le vieux programme « Sentinelles », à partir desquels il avait conçu ses premiers modèles de robots tueurs. Les Helicarriers du SHIELD, fortement automatisés, étaient devenus sa propriété, et il avait commencé à exterminer l’humanité, soutenu par Brainiac.

Elle chargea ainsi une nouvelle vidéo, et eut le cœur lourd.

Les carcasses de robots gisaient sur le sol, après une ultime décharge énergétique qui les avait pulvérisés, une onde de choc qui en avait pulvérisé des dizaines et des dizaines... Times Square, et un homme en cape rouge se tenait au centre de la place dévastée, en sueur, sa combinaison déchirée... Et, sans cesse, des robots supplémentaires arrivaient. Les Ultron-bots se posaient tout autour de lui.

« Tous ont succombé, Sentinel Prime. Le Docteur Fatalis, les Fantastiques, les Vengeurs... Ta précieuse Ligue est tombée. Soumets-toi.
 -  Ou péris.
 -  Allez crever ! »

Dans la main de Prime, une boule d’énergie se forma, puis fila vers l’un des robots, qui la dévia du revers de la main. La boule fila vers un gratte-ciel, et le pulvérisa, provoquant une violente explosion. Les bouches rougeâtres des robots balancèrent alors de multiples rayons d’énergie, dans tous les sens, et Sentinel Prime poussa un hurlement, avant de poser une main sur le sol, et de pousser un hurlement de rage, puis de faire autour de lui un champ de force. Les rayons explosèrent contre ce dernier, et d’autres Ultron-bots apparurent, lançant des décharges d’énergie, formant des explosions de plus en plus impressionnantes. Des éclairs dansaient sur le champ de force, qui, peu à peu, constitua un épais dôme d’énergie, qui défonça le sol, alors que Sentinel Prime s’envolait progressivement. Son dôme défonça les immeubles environnants, provoquant de profondes crevasses dans le sol.

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA... !!! »

C’était comme s’il semblait être auréolé de flammes. Il poussa un hurlement, et le dôme se contracta alors, avant de provoquer une onde de choc aveuglante. Une explosion terrifiante qui souffla les robots dans une déflagration tonitruante et assourdissante, comme si mille éclairs venaient de s’abattre en même temps. L’homme se posa ensuite lentement sur le sol, devant un enfer de robots pulvérisés et d’immeubles ravagés. En sueur, fatigué, il peinait à tenir de bout... Quand de la poussière s’envola autour de lui. Tout autour de Prime, on put ainsi voir de la poussière de diamant s’envoler.

« Non... Noon... ! »

Tous les corps détruits se reconfiguraient. L’un d’eux fonça sur lui, et le frappa au visage, un coup qui fit s’envoler le justicier, l’envoyant à travers un immeuble, défonçant le bitume. Il disparut dans l’immeuble, et plusieurs Ultron-bots s’envolèrent, chacun d’entre eux se mettant ensuite à pilonner le bâtiment, provoquant de multiples explosions en série. Les Ultron-bots continuaient à s’exciter sur l’immeuble, quand Sentinel Prime jaillit au milieu d’une explosion, et frappa l’une des machines, l’envoyant s’écraser sur le sol. Sans plus attendre, il joignit ses mains en triangle devant lui, et un Kikoho en jaillit, formant un épais rayon lumineux, qui provoqua une violente explosion sur le sol, ravageant Times Square.

L’homme eut cependant à peine le temps de savourer son tir qu’un Ultron-bot le frappa dans le dos. Le justicier s’écrasa sur le sol, s’appuya avec un bras, et un autre apparut juste devant lui, le frappant avec le poing, envoyant le justicier rebondir sur le sol à plusieurs reprises, avant qu’un autre robot n’atterrisse dans son dos, et ne le frappe du pied en plein vol, l’envoyant s’encastrer dans un antique panneau publicitaire qui, par, miracle avait survécu aux impacts précédents. Prime le traversa comme si c’était un fétu de blé, et heurta une autre façade d’immeuble. Sur le sol de Times Square, tous les robots préalablement détruits, ou presque, venaient de se reconstituer.

« Tous ont tenté. Tous ont succombé. »

Le ciel se noircit alors, et un immense vaisseau apparut... Puis un rayon bleuâtre, semblable à celui d’Independence Day, jaillit, et frappa de plein fouet l’immeuble dans lequel Prime était niché, provoquant une nouvelle explosion. Sentinel Prime fut soufflé en l’air, et, depuis ce vaisseau, des Ultron-bots supplémentaires jaillirent, frappant l’homme, l’envoyant s’écraser sur le sol. Il se releva à nouveau, et frappa l’un des robots, lui brisant le crâne, puis en attrapa deux, et fracassa mutuellement leurs boîtes crâniennes. Ce faisant, un troisième robot le frappa au visage, brisant son nez, du sang jaillissant des lèvres de l’homme. Sonné pendant quelques secondes, il para l’autre coup à venir, et frappa le torse de l’Utron-bot, avant de générer dans son corps une boule d’énergie, qui explosa à l’intérieur, le vaporisant sur place. Un autre coup l’atteignit au ventre, puis à la tête, aux jambes, mais il arrivait toujours à rendre coup sur coup...

Les Ultron-bots s’écartèrent alors, formant un cercle autour de lui. Prime tenait à peine debout, des plaies de partout, poings serrés.

« Et bien quoi, tas de boulons ? C’est tout ce dont vous êtes capables ?! »

Une lueur bleue apparut alors au-dessus de lui, et Prime leva la tête... Puis tomba à genoux, semblant comprendre que l’inévitable était arrivé. Le rayon bleu se chargea, il y eut un ultime tir... Et la vidéo se termina.


« C’est après ce combat qu’Ultron a compris que son alliage en titane et en cristal n’était pas suffisamment résistant, et qu’il s’est attaqué au Wakanda... Le sacrifice de Prime n’a malheureusement eu que pour finalité de renforcer davantage un ennemi qui était déjà invincible. »

Ce n’était pas la voix de Kyle, ni du commandant Lane. Serrant les poings, Diana lui tournait les dos, le cœur serré.

« Wayne m’a envoyé vous voir... Macross est réveillé, et ils souhaitaient savoir si vous vouliez vous entraîner avec eux... »

Pendant quelques secondes, Diana ne dit rien, et releva la tête, avant de se retourner. Dans l’attitude fière qu’elle tenait, on pouvait voir que ses yeux avaient rougi.

« Oui... Je crois que ça me fera le plus grand bien. »

Pages: 1 ... 12 13 [14] 15 16 ... 18