Base Spatiale / Re : Les fantômes de l'espace [Lady Fhavial Arroway]
« le: mercredi 24 juillet 2013, 12:11:56 »*L’éclairage ne fonctionne plus, mais, d’un autre côté, l’appel radio émet encore... Et la serre artificielle continue à produire de l’oxygène, ce qui signifie que la photosynthèse continue à fonctionner... Il doit y avoir plusieurs circuits d’alimentation dans ce massif vaisseau, indépendants les uns des autres.*
Vu la taille du vaisseau, c’était probable. Il fallait que ce dernier continue à survivre en cas de panne du système principal, et, dans ce genre de situations, les circuits d’urgence se mettaient en marche pour garantir les fonctions les plus essentielles du vaisseau : les communications, et l’oxygène. Mine de rien, dans l’exploration spatiale, il était fondamental de pouvoir communiquer avec les autres, car les chances qu’on vienne vous secourir sans avertir de votre présence étaient infimes. Cependant, avec le Jugement, il avait du se passer quelque chose avec les communications, car elles n’émettaient pas à une très forte distance. Honnêtement, sans les puissants capteurs du X-07, et l’usage de la Force, la Sith n’aurait jamais perçu les vibrations sonores de cet appel.
Talon s’avançait le long d’une sombre passerelle, s’éclairant avec la lueur de son sabre-laser rouge, appréciant le ronronnement rassurant de l’arme. Elle ne ressentait aucune perturbation dans la Force. Ce vaisseau était un immense sarcophage. La Sith se rapprocha d’une double porte en acier, qui fonctionnaient normalement automatiquement, mais qui était ici inerte. Cependant, elle avait son sabre-laser, et l’enfonça contre la porte. Il y eut une série de déclics, alors que le sabre-laser faisait fondre le mécanisme de verrouillage de la porte, et cette dernière s’ouvrit dans un couinement rapide. La femme s’avança alors, dans ce qui ressemblait à une ancienne salle d’attente, avec des bancs, des téléviseurs en hauteur, probablement pour indiquer l’état du trafic sur le pont d’embarcation, et des vestiaires. Sur la droite, il y avait, derrière des vitres, un portique d’accueil. Talon éclairait les murs, et vit un poster ravagé par le temps, montrant, sous un angle merveilleux, le « Jugement de la Charogne » en arrière-plan. Des silhouettes au premier plan évoquaient une famille regardant en hauteur, tandis qu’un gros message était affiché sur le bas de l’image :
LE NOUVEAU MONDE T’ATTEND ! »
Talon continuait à observer cette singulière affiche, interdite, quand sa montre se mit à vibrer. Elle appuya sur un bouton, et reçut un message du X-07, l’informant que ses capteurs avaient repéré un autre vaisseau, se rapprochant. Talon n’eut qu’à se concentrer, et sentit des êtres vivants se rapprocher. Comme toute créature, chaque être vivant influait sur cette grande toile qu’était la Force, et Talon pouvait les sentir. Plusieurs êtres... Sans affinité particulière avec la Force. Sans intérêt.
*Je n’ai pas que ça à faire de m’occuper de ploucs et de cloportes...*
Talon restait fidèle à la tradition de solitude propre aux Sith. Elle ne comptait pas se lier avec des incapables arrivés ici par erreur. Regardant autour d’elle, elle se rapprocha de la grosse porte d’entrée. Il y avait plusieurs passerelles, et elle enfonça son sabre-laser, ouvrant la porte, suivant un couloir menant à un petit escalier de cinq ou six marches, qui descendaient vers une grande porte... Close. Mais la porte était plus épaisse que les autres, menant probablement au cœur de la base. Le X-07 émit alors un signal, et Talon le regarda.
*Bravo, brave machine !*
L’ordinateur avait repéré le cœur du système d’alimentation : une grosse centrifugeuse désactivée. Elle lui indiquait le chemin par où s’y rendre, et il n’était pas nécessaire d’emprunter cette grosse porte. Tant mieux. Talon rebroussa chemin, revenant dans la salle d’accueil, et s’avança vers une petite porte de sécurité, qu’elle ouvrit à l’aide de la Force, s’enfonçant dans un couloir de maintenance sombre, grisâtre, froid et métallique.
Elle n’avait pas peur. Une Sith avait appris à dompter sa peur. Et de quoi pouvait-elle avoir peur ? Il n’y avait plus aucune âme vivante sur ce vaisseau, après tout.
La réalité, bien sûr, était plus nuancée.