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Messages - Karen Starr

Pages: 1 ... 9 10 [11] 12
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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: lundi 08 février 2016, 18:54:41 »
L’impatience de Karen à faire l’amour ne signifiait nullement qu’elle irait en finir rapidement, et qu’elles feraient l’amour vite. Bien au contraire, si Karen avait été si impatiente, c’était bien parce que, dans sa tête, il faudrait leur accorder un long, un très long moment. Power Girl voulait lui faire l’amour de manière divine, en prenant tout son temps, et en y allant franchement, pendant des heures et des heures. Car, pour son malheur, Huntress avait affaire à une Kryptonienne, une femme qui, par définition, était très résistante, très endurante, et qui pouvait donc vous faire l’amour pendant des heures, sans relâche, et avec une énergie folle. Là, elle explorait le corps de sa douce, de sa chérie, elle caressait et baisait sa peau, tout en glissant ses doigts sous sa tenue, afin de mieux flatter son sexe.

« Hmmm… Oh, ma beauté, tu… Tu es vraiment magnifique, Helena… »

Power Girl attaquait son corps, encore et encore, sans relâche, avec la fougue et la patience des jeunes amants. Ainsi, elle mordillait son cou, puis retournait s’attaquer à sa combinaison, la léchant et l’humectant, se montrant talentueuse, patiente, et passionnée. Karen savait comment faire l’amour, aussi bien avec des femmes qu’avec des hommes, et elle devait bien admettre que toute son expérience lui était utile. Helena était une amante exceptionnelle, une femme magnifique, et lui faire l’amour était, pour Helena, un très grand honneur... D’où le fait qu’elle cherche à prendre son temps, et à ne pas brusquer inutilement les choses.

Les deux femmes continuèrent donc à se caresser, même si, en réalité, c’était surtout Karen qui la caressait, glissant deux doigts en elle, tout en usant du reste de ses membres pour s’attaquer aux autres parties du corps de la femme. Et c’est ainsi que la fille de Bruce et Selina Wayne finit par jouir, déversant sa mouille contre les doigts d’une Karen ravie, qui était en train de lui mordiller le cou. Elle laissa la femme s’abandonner tout contre elle. Karen la doigta encore, car elle sentait la mouille de son amante jaillir, fusant encore et encore, cette dernière couinant et gémissant... Puis Helena finit par se calmer, tout son corps s’enfonçant contre le lit.

« Woow... commenta Karen en remontant ses gants bleus, recouverts de mouille. Tu ne fais pas dans la demi-mesure, toi, quand tu jouis, ma chérie... »

Power Girl eut un nouveau sourire, puis Helena se redressa un peu, et invoqua son droit d’agir... Mais Karen réagit en posant une main sur son épaule, et l’envoya à nouveau s’allonger sur le lit, tout en se rapprochant d’elle.

« Oui, ce n’est que justice... Mais pas avant que tu ne laves mon gant, ma chérie... »

Karen enfonça alors chacun de ses doigts dans la bouche d’Helena, afin de la voir les sucer, ce qui ne manqua pas de l’amener à se pincer les lèvres. Tout ce que faisait Helena, pour le dire simplement, était très excitant. Cette femme était terriblement jouissive, et Karen Starr avait bien du mal à comprendre pourquoi elles n’avaient pas fait l’amour si rapidement. Et, maintenant qu’il n’y avait plus aucune échappatoire pour Helena, la Kryptonienne comptait bien prendre son temps avec elle.

« C’est bon, hein ? Le goût de ta mouille... Bois, ma chérie, bois ! Ensuite... Ensuite, tu pourras t’occuper de mon corps, et de ma grosse soif... »

Car, en ce moment, Power Girl avait effectivement très soif !

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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: lundi 01 février 2016, 23:06:09 »
Même sans être leur fille biologique, Karen avait hérité des traits comportementaux de ses parents, notamment du côté assez autoritaire de Loïs. Clark et elle avaient toujours formé un curieux couple, car Clark, malgré sa puissance surhumaine, était très docile envers Loïs. C’était elle qui dirigeait le ménage, et qui l’avait toujours dirigé, et Karen, en un sens, avait hérité de cette force de caractère, qu’elle manifestait en ce moment envers la femme. Les deux beautés sortirent de l’eau, et s’empressèrent d’enfiler leurs costumes, avant de se retrouver dans une grande chambre de la villa, avec un immense lit, où elles allèrent s’embrasser, en se collant l’une à l’autre. Leurs combinaisons crissèrent l’une contre l’autre, les gros seins de Karen rebondissant contre ceux d’Helena, et elle fourra ses mains dans les siennes, serrant leurs gants, tout en prolongeant volontiers le baiser. Avec ou sans sa combinaison, Helena était une femme d’une grande beauté, ce qui était la chose dont on pouvait s’attendre, de la part de la fille de Selina Kyle.

« Hmmmm... !! »

Allongées toutes les deux contre le lit, Karen et Helena commencèrent par un long baiser, puis les mains de Power Girl vinrent se déplacer, massant l’un des seins de Huntress à travers sa combinaison, tout en caressant ensuite sa peau, la frottant doucement et sensuellement. Elle caressait cette dernière, en rompant brièvement leur baiser.

« Oui, tu as vraiment une bouche magnifique, Helena... »

Et Karen s’attaqua ensuite à son cou, le mordillant, tout en glissant ses mains le long de ses hanches, sous les bandes noires de son costume et la ceinture violette, approchant ainsi ses doigts de son intimité. Elle mordilla son cou, puis descendit ensuite, et déposa plusieurs baisers sur sa combinaison noire, avant de la lécher, se rapprochant de l’un de ses seins, qu’elle se mit à suçoter à travers la combinaison, le tout en gémissant et en soupirant de plaisir, yeux clos.

Power Girl jouait avec le corps de cette femme, afin de l’exciter, et en profitait aussi pour satisfaire son appétit fétichiste, en jouant avec sa belle combinaison.

Ha, que c’était agréable !

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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: vendredi 29 janvier 2016, 20:03:53 »
Karen avait été on ne peut plus formelle. Plus question, pour elle, de tergiverser, de tourner autour du pot, ou d’invoquer de faux-semblants. Comme elle l’avait dit à Helena, maintenant, elle faisait l’amour, et on aviserait ensuite pour le reste.  Se tenant face à la piscine, elle vit ainsi Helena se déshabiller intégralement, ôtant sa combinaison, ses gants, puis ses sous-vêtements. Ce n’était que partie remise, car Karen comptait bien lui faire l’amour avec leurs costumes, car elle avait toujours trouvé très excitante la combinaison d’Huntress. Mais, pour l’heure, dans l’eau, cette tenue serait effectivement plus une gêne qu’autre chose, et, en conséquence, Karen comprenait très bien pourquoi Helena souhaitait la retirer. Son amante se retrouva donc délicieusement nue, amenant sur les lèvres de Power Girl un sourire vorace.

Power Girl se glissa dans le dos de sa douce, et vint la caresser, se serrant dans son dos. C’était, concrètement, la première fois que les deux femmes couchaient ensemble, et il n’y avait donc pas vraiment de règles établies. Néanmoins, et de manière générale, en matière sexuelle, Karen avait toujours été une femme très autoritaire, et sa forte expérience sexuelle, couplée au fait qu’elle était dotée de super-pouvoirs, faisait qu’on avait plutôt habitude de se tourner vers elle.

« Hum... Oh, ma chérie, tu as les seins tout durs... »

Sa main pressait l’une de ses seins, et elle mordilla son épaule, avant de lécher sa peau, se serrant contre elle, l’une de ses mains caressant son ventre, se rapprochant de son sexe. Se tortillant contre elle en gémissant et en soupirant, Helena lui demanda alors de continuer, de bien la laver partout, faisant sourire Karen. Elle mordilla sa peau, et tira sur son sein, à hauteur du téton.

« Oui, il faut que tu sois toute propre, hum... »

Toute propre, c’était bien l’idée... Oh, qu’elle était belle ! Karen l’amena à tourner légèrement la tête et l’embrassa sur les lèvres, avant de la retourner, pour pouvoir, ainsi, prolonger ce baiser. Sa bouche se colla contre la sienne, et elle caressa ses cheveux, tout en déplaçant son autre main sur les fesses d’Helena, crispant sa main sur sa chair moelleuse et tendre. Helena avait à la fois un corps musclé et très appétissant, et le corps de Karen continua à se serrer contre le sien, pendant un très long baiser, où sa langue fila volontiers dans la bouche de la femme, remuant contre sa langue.

Karen rompit ensuite le baiser, en venant frotter son nez contre celui de la femme.

« Oh, je t’aime, Helena... Tu as vraiment un goût magnifique... »

Power Girl embrassa ensuite le bout de son nez, et continua à maintenir Helena contre son corps. Comment diable avait-elle pu être aussi aveugle ? Comment avait-elle fait pour ne pas voir plus vite l’amour entre elles ? Maintenant que cet amour était affirmé, il lui semblait totalement évident pour Karen...

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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: vendredi 22 janvier 2016, 00:58:32 »
« Avant qu'on s'y mette, tu permets que j'aille prendre une douche ? Toutes ces aventures m'ont faite suer comme un porc, et j'aimerais éviter que mon odeur ne vienne perturber cette nuit d'amour. »

Helena sembla s’amuser à jouer avec les nerfs de Karen, à la narguer et à la titiller. Power Girl n’avait-elle pas été suffisamment claire comme ça ? Elle avait envie de baiser, putain ! Et, au lieu de ça, Helena continuait à la frustrer, en tournant autour du pot. Karen secoua donc la tête.

« Non ! Maintenant, on baise ! Ensuite, on fera ce que tu veux... Mais là, j’ai les ovaires en feu ! »

Plus de faux-semblants, plus de fuite, plus d’excuses ! Karen rentra dans la terrasse, referma la porte derrière elle, et plaqua Helena contre la longue baie vitrée. C’était simple ; tout un mur n’était qu’une immense baie vitrée, avec une vue sur une belle piscine se trouvant dehors en contrebas, face au rez-de-chaussée de la villa. Mais là, Karen, la Kryptonienne, n’avait qu’une seule envie : sentir le corps chaud d’Helena se presser contre le sien, et pouvoir l’embrasser. Elle la plaquait donc contre la baie vitrée, une vitre renforcée en plexiglas, et l’embrassa, plaquant ses lèvres contre les siennes, en soupirant de plaisir, leurs combinaisons se crissant l’une contre l’autre, les lourds seins de Karen heurtant ceux d’Helena. Oui, ça faisait des heures que Karen attendait, depuis qu’Helena lui avait avoué sa flamme. Ce moment avait été comme un révélateur, une sorte de petite pousse qui avait fait exploser quelque chose dans le corps de Power Girl. Maintenant, la belle et puissante femme n’avait guère envie d’attendre plus longtemps, et elle partait donc voracement à l’assaut des lèvres d’Helena, sa langue venant jouer avec la sienne, s’enfonçant goulûment dans sa bouche.

Ainsi, et pendant plusieurs minutes, il n’y eut rien de plus que les soupirs entremêlés des deux femmes, Karen l’embrassant, rompant le baiser pour l’embrasser encore, jusqu’à la décaler de la baie vitrée, et l’envoyer se coucher sur le sol, sur un tapis. Karen continua à l’embrasser, en gémissant et en soupirant, ses seins se mettant à se tendre, se durcissant

« Hmmmm... !! »

Power Girl finit par rompre le baiser, dans un long soupir, puis sourit ensuite, en caressant l’une des joues de la femme, ses doigts glissant le long de ses cheveux.

« Voilà... J’avais besoin de sentir el goût de tes lèvres sur ma bouche, Helena... Maintenant, si tu veux être propre... »

Karen se redressa, et continua à porter Helena, entre ses bras, et alla sur la terrasse, puis s’envola dans les airs, et se tint au-dessus de la piscine... Où elle relâcha Helena, qui tomba au milieu de la belle piscine, et, le temps que cette dernière remonte, Karen s’était déjà déplacée dans sa penderie, et revint avec une nouvelle tenue, plus adaptée...

Un superbe bikini.

« On va faire l’amour en te lavant, alors... Car, je te préviens, il est hors-de-question de retarder encore ce moment... Aujourd’hui, on baise. Ce soir, on baise encore, et cette nuit aussi. »

C’est que Karen avait du temps à rattraper !

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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: mercredi 13 janvier 2016, 01:17:21 »
Les deux femmes s’étaient joyeusement embrassées, et Karen avait ensuite expliqué à Helena tout le problème de sa situation. Il y avait beaucoup d’explications possibles pour justifier la forte libido de Karen Starr. Elle n’avait pas grandi dans un environnement propice au sexe. Oh, ses parents n’étaient pas des êtres chastes, mais ils avaient toujours couché en faisant en sorte qu’on ne les remarque pas. Mais, elle, elle avait toujours adoré le sexe. Elle se rendait fréquemment à Métropolis, dans les night clubs et les boîtes de nuit, où elle s’envoyait en l’air avec la jeunesse locale. Sa théorie, c’était que le fait qu’elle absorbe les rayonnements solaires faisait que cela influait sur sa libido… Mais, comme ça ne marchait pas chez Clark, elle se demandait si ça ne venait pas aussi de sa personnalité. En tout cas, Karen Starr admettait volontiers être une perverse, et elle allait donc épancher sa soif auprès d’Helena. Qu’elle soit amoureuse d’elle n’était, fondamentalement, guère surprenant. Les deux femmes se connaissaient depuis longtemps, elles étaient deux réfugiées, et n’avaient de cesse de travailler ensemble. Les World’s Finests formaient un excellent duo, et il y avait bien longtemps que, inconsciemment, Karen avait admis son amour envers elle.

Helena lui demanda alors si elle était prête pour le voyage jusqu’à Starr Island, et Karen sourit lentement :

« Oui… On n’est jamais trop prudentes… » répondit-elle dans un souffle.

Et la belle Helena alla donc l’embrasser à nouveau, et Karen, en soupirant, répondit volontiers à son baiser. Leurs visages se pressèrent l’un contre l’autre, et sa langue fila lécher celle d’Helena, se mélangeant à la sienne, dans un élan magnifique, tendre et sensuel. Sa main caressait ses cheveux, et Karen soupira de plaisir, leurs lèvres se plaquant tendrement. Elle ferma les yeux, et ce baiser fut le plus magnifique qu’elle ait jamais ressenti… Elle qui avait fait des milliers de baisers au cours sa vie, elle devait bien admettre qu’Helena Wayne était la partenaire la plus sensationnelle qu’elle n’ait jamais rencontré.

Leur baiser se termina donc, avec un léger sourire mutuel.

« Alors ? Je peux sortir de ce lit maintenant ? » demanda alors Helena.

Karen ne put que sourire, et hocha la tête.

« Je dirais que… Oui. La patiente a mon accord ! »

Et, comme elle était la directrice de la clinique, nul ne saurait aller contre son avis ! Au diable les protocoles, Atokushi et tous les problèmes, elle avait juste envie de partager un moment d’intimité avec son amante. Elle laissa donc Helena se redresser, et lui présenta ensuite son costume :

« Allez, file t’habiller ! »

Tandis qu’elle commençait à s’appuyer, Karen alla glisser quelques mots à Helena :

« Je t’ai toujours trouvé affreusement sexy dans ton uniforme… »

Et elle le pensait sincèrement… La femme entreprit donc de s’habiller, et, une fois dans leurs combinaisons, Karen en profita volontiers pour se rincer l’œil, avant de l’embrasser encore… Puis de filer.

Il ne lui fallut que quelques minutes pour se poser sur l’une des terrasses de Starr Island, entourant son logement personnel, une sorte de belle villa plantée près des bâtiments industriels, reliés par des tunnels souterrains. La villa était au sommet de la montagne, avec un téléphérique menant à l’une des plages, plusieurs piscines, et une immense baie vitrée faisant tout le tour du salon. Les terrasses servaient notamment à accueillir des hélicoptères, faisant office d’héliports, mais, dans les faits, elles servaient surtout de terrain d’atterrissage pour la belle Power Girl.

« On y est… » annonça-t-elle, en se mordillant les lèvres.

Il était désormais temps de passer aux choses sérieuses !

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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: samedi 02 janvier 2016, 13:12:33 »
« ...Hiraoka-san, Ministre de la Justice, a indiqué que, suite aux évènements ayant eu lieu dans la commune de Seikusu, une enquête interne allait être lancée, et que, en attendant les résultats de cette enquête, toutes les activités d’Atokushi-san sont suspendues...
 -  ...Les caméras de vidéosurveillance montrent clairement que le Procureur, Atokushi-san, s’est battu avec deux jeunes femmes dans des tenues costumées, des propos confirmés par les multiples témoins à l’hôtel particulier où le Procureur avait l’une de ses suites, résultant d’un héritage familial...
 -  ...Actuellement incarcéré à Seikusu Base Camp, la base américaine, le Procureur Atakoshi fait actuellement l’objet d’interrogations de la part des forces du SHIELD, qui se sont pour l’heure refusées à tout commentaire, se bornant à préciser qu’une enquête était en cours pour identifier tous les suspects... »

Depuis la clinique privée de Karen, cette dernière contemplait, avec inquiétude, ce que les médias disaient, en sachant très bien que le SHIELD avait toujours au moins trois longueurs d’avance par rapport à ce que les journalistes affirmaient. Combien de temps encore avant que les agents du SHIELD ne remontent jusqu’à elles ? Karen n’avait pas envie de se retrouver mêlée à ces histoires, elle voulait juste mener à bien sa vie de réfugiée, et retourner dans son monde natal. Mais, d’un autre côté, Atokushi avait clairement parlé d’un « Maître », apparemment originaire, lui aussi, d’Earth-2. Qu’est-ce que tout cela dissimulait ? Karen ne pouvait qu’être nerveuse, sans compter que, encore une fois, Helena s’était surpassée. Rien d’étonnant à cela, en soi, elle avait toujours été comme son père, à surpasser ses limites, ce qui, selon Karen, s’expliquait en grande partie par le fait qu’il avait toujours été entouré de super-humains, et que son meilleur ami était Superman.

Helena avait le même syndrome, mais Karen ne voulait pas qu’elle meure. Elle se mordilla les lèvres, incapable de savoir comment lui dire d’arrêter de se surpasser... Incapable, parce qu’Helena était douée. Quand les deux avaient atterri sur ce monde, Kanne avait lancé un programme d’entraînement virtuel extrêmement difficile, en interdisant à Helena de faire quoi que ce soit tant qu’elle ne remplirait pas ce programme. C’était un programme lourd, basé sur les modes d’entraînement des plus redoutables forces militaires ou paramilitaires du monde : les Bérets verts français, le Mossad israélien, ou encore le BOPE brésilien. Un entraînement virtuel qui s’était accompagné de tests de survie dans les îles sauvages entourant Starr Island... Et Huntress s’en était sortie à chaque fois avec brio. Elle était douée, mais, en voulant jouer dans la même catégorie que Power Girl, elle affrontait des ennemis aussi puissants que des Dieux.

Karen veilla donc à nouveau sur elle, jusqu’à ce qu’Helena se réveille. Elle avait dormi pendant plus d’une journée, et, comme toujours, se montra toujours enjouée, ce qui amena Karen à minimiser ses problèmes sur Atokushi.

*Je ne lui mens qu’à moitié, nous aurons tout le temps d’enquêter après... J’en ai juste marre de la voir allongée dans ce lit d’hôpital.*

Deux blessures graves en si peu de temps d’intervalle, c’était risqué. Les humains étaient bien plus fragiles que les Kryptoniens, et Karen ne voulait pas qu’il arrive à Helena des séquelles et des lésions irréversibles. Fort heureusement, Helena ne proposa pas d’infiltrer le SHIELD, mais plutôt d’aller à Starr Island, ce qui fit sourire Karen.

« On retourne à la maison, donc ? C’est tout ce que j’espérais que tu me dises... Mais, avant ça, je dois m’assurerque tu vas bien, et il n’y a qu’une manière de vérifier ça... »

Une seule manière, en effet, infiniment plus efficace que n’importe quelle piqûre... Karen alla tendrement l’embrasser, plaquant ses lèvres contre les siennes, contraignant Helena, pendant toute la durée de ce sensuel baiser, à se coucher contre le lit médical. Karen s’adossa un peu contre elle, une main sur son épaule, en soutien, sa bouche allant se plaquer fermement à la sienne, dans un échange intense et mielleux, où leurs langues se mélangèrent. Pensez donc ! Après leur déclaration d’amour surprise, elles n’avaient pas eu le temps de se faire un seul vrai baiser !

Le baiser dura donc de nombreuses secondes, avant que Karen ne se retire, en arquant sur ses lèvres un léger sourire :

« Désolée, Helena, j’en ai envie depuis... Bien trop longtemps. Tu sais, pendant que tu faisais ta grosse sieste, je me suis même masturbée dans les toilettes... »

Poings serrés sur les hanches, Karen laissa planer quelques secondes, avant de reprendre :

« Est-ce que tu te rends compte dans quel état tu m’as mise ? Je ne m’étais pas masturbée depuis... Des années ! Alors, entends-moi bien, Mlle Wayne... »

Karen parla sur un ton un peu plus bas, comme pour bien se faire entendre :

« Tu es interdite de te blesser avant que je te baise bien méchamment et bien profondément, et que tu comprennes qu’on ne peut pas laisser une Kryptonienne frustrée comme ça après lui avoir déclaré qu’on l’aimait ! »

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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: mardi 22 décembre 2015, 01:46:54 »
Le noble Procureur avait visiblement totalement pété les plombs. Qu’avait-il bien pu lui arriver ? Mutations génétiques ? Nanomachines ? Les hypothèses se multipliaient dans la tête de Karen, qui, en tout état de cause, voyait avant tout une menace pour les citoyens et les civils. On le filmait, on le photographiait. Malgré son apparence hideuse et bodybuildée, c’était bien Atokushi. Sa carrière était foutue, et, en voyant tous ces regards, le Procureur s’énerva encore plus.

« Vous allez me pa... »

Il n’eut pas le temps de finir que Karen le frappa avec toute sa force, l’envoyant s’envoler en l’air, en défonçant le plafond, provoquant une onde de choc qui fit vibrer le sol. Inversement, si Atokushi était maintenant connu du monde entier, c’était désormais le cas pour elle, ce qui n’était pas sans l’énerver. Elle aurait aimé que son existence, en tant que Power Girl, reste secrète plus longtemps. Karen recherchait la célébrité en étant Karen Starr, pas en étant Power Girl. Mais, en toute honnêteté, Atokushi restait sa préoccupation première. Comment savait-il que les deux femmes venaient d’Earth-2 ? Le SHIELD était au courant, mais les informations de l’organisme étaient secret défense, et même Karen n’avait pas réussi à pirater leurs serveurs informatiques. Atokushi portait avec lui des réponses à des questions que Karen se posait, et elle ne tarda donc pas à le pister.

Helena aurait pu s’appuyer dans son dos, mais son amie choisit de se coller contre son torse, poitrine contre poitrine... Et, alors que Karen s’envolait dans le ciel, sous les hurlements et les acclamations, elle fut surprise de songer au fait que ses seins se heurtaient à ceux d’Helena, et qu’Huntress semblait se coller contre elle un peu plus que nécessaire... Un bref aparté qu’elle garda pour elle, car elles rejoignirent le port. Atokushi avait atterri dans une section composée de conteneurs, près de la mer et d’une jetée. Karen trouva rapidement le conteneur contre lequel le Procureur s’était écrasé, en le défonçant.

Et lui était là, avec un corps devenu noirâtre, hérissé de pointes, et des yeux rougeâtres qui semblaient flamboyer d’une lueur infernale.

« J’ignore ce qui vous est arrivé, Procureur, mais je suis sûre que ça se soigne...
 -  MOUREZ, SALOPES !! »

Le combat continua à faire rage, et Karen se reçut un coup qui l’envoya s’étaler sur le sol, en luir appelant cruellement son manque d’entraînement. Certes, elle avait beau s’entraîner par le biais de programmes de réalité virtuelle, rien ne valait le combat et l’exercice physique réel. De plus, Atokushi maîtrisait la magie, l’un des points faibles des Kryptoniens. Malgré ses pouvoirs, la partie était donc loin d’être gagnée. Elle et Huntress affrontaient l’homme, dévastant plusieurs conteneurs, et la blessure d’Helena se rouvrit, avant qu’elle ne soit balancée près de la jetée, la tête dans le vide, Atokushi près d’elle. On aurait dit une sorte d’Hulk noir. Les carreaux explosifs sur son visage ne lui avaient à peine rien fait, mais Helena réussit à l’aveugler, offrant à Karen la chance de foncer vers lui...

« Prends... ÇA !! »

Un violent uppercut frappa l’homme en pleine tête, et l’envoya heurter un conteneur. Flottant en l’air, Karen bondit vers lui, joignant ses deux poings, mais la bouche d’Atokushi s’ouvrit, et une langue de feu jaillit, frappant Karen, la repoussant. Sa combinaison, elle, restait indemne. Comme le bâton d’Huntress, c’était une tenue spéciale, faite à l’aide de nanofibres kryptoniennes. Un héritage d’Earth-2, et de la Forteresse de Solitude de son père.

Les flammes d’Atokushi l’avaient déstabilisé, ce qui fit que son poing heurta le conteneur, défonçant ce dernier dans un horrible fatras métallique, mais l’homme avait esquivé, et la frappa sur le côté. La main du Procureur se saisit ensuite de sa jambe, et il la balança dans un entrepôt, qu’elle traversa en défonçant le mur. Atokushi se retourna alors vers Huntress, du sang noir coulant de ses lèvres, sa respiration étant de plus en plus lourde.

« Tu... Mourir... »

Atokushi comptait en finir avec elle, malgré les ordres du Maître... Quand Karen bondit hors de l’entrepôt, et le frappa avec force, par le biais d’un fulgurant uppercut. Atokushi s’envola comme une fusée, tournoyant dans le ciel, et Karen s’envola en hauteur, et se mit sur sa trajectoire.

« Mainternant, ça suffit, les conneries ! COUCHÉ ! »

Joignant ses deux poings, la Kryptonienne lui décrocha un uppercut terrible, qui amena Atokushi à redescendre à pic. Il transperça le toit de l’entrepôt dans lequel Karen avait atterri, et s’explosa sur le sol, amenant l’entrepôt, sous le choc produit, à s’effondrer sur lui-même.

Au milieu des décombres, Atokushi gisait, inerte, dans sa forme normale, comme si toute la magie avait quitté son corps. Hélas, Helena, elle, était tombée dans les pommes, ou presque, et, plutôt que de le capturer, elle se précipita vers son amie. Au loin, on entendait les gyrophares et les sirènes de la police qui se rapprochaient.

Le temps que Karen revienne, l’endroit était déjà rempli de policiers, mais, surtout, d’hommes en noirs, avec des voitures américaines aux vitres fumées, et qui brandissaient leur carte d’agent du SHIELD aux agents de police, sous la houlette d’une femme, que Karen avait déjà vu aux informations : Miss Marvel.

*Et merde !*

Impossible de récupérer Atokushi pour l’heure... Karen retourna donc vers l’hôpital, afin de veiller (une nouvelle fois) sur son amie de toujours...

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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: lundi 14 décembre 2015, 11:54:42 »
Maudite kryptonite ! Karen s’était faite avoir comme une bleue... Mais, à son corps défendant, comment aurait-elle pu s’attendre à un coup pareil ? Atoyushi avait réussi son coup ! Karen rampait misérablement sur le sol, en sentant sa respiration lui manquer, en sentant ses poumons en feu. Quand elle relevait la tête, elle voyait, à travers une vision floue, le combat se poursuivre.

*Non... helena...*

Le Procureur était dangereux, redoutable, affrontant Helena avec son bâton. Cependant, chacun des coups de la femme ne parvenait pas à percer la résistance du Procureur. Bon Dieu, mais de quoi était-il fait ?! La jeune Kryptonienne n’y comprenait plus rien. Si seulement on refermait cette porte ! Elle était irradiée par cette lueur verte étouffante, aveuglante, qui l’empêchait de se concentrer, de réfléchir.

Helena se retrouva au sol, la jambe coincée sous le pied de l’homme, et parvint à refermer la porte du coffre-fort, sans que le Procureur ne le remarque. Ses lourdes mains se posèrent sur la femme, et il la souleva, la maintenant au-dessus d’elle, glissant une main sur son bassin, et l’autre sur sa nuque.

« Fondamentalement, nous n’avons pas besoin de toi,. Tu es une erreur, Helena... Tu aurais dû mourir en même temps que ton père. Seule la fille de Kal-El nous intéresse. »

Son objectif était de la briser en deux, de la tuer sur place... Mais il entendit alors du mouvement, et, le temps de tourner la tête, se reçut un fulgurant coup de poing dans le torse. Il s’envola, et heurta violemment une porte, l’arrachant de ses gonds, pour heurter son lit, rebondissant par-dessus ce dernier pour atterrir contre le mur au fond de sa chambre. Serrant les poings, Karen se pencha vers Helena, et l’aida à se relever.

« Merci... La kryptonite, je n’aime vraiment pas ça... »

Elle lui sourit, de la sueur coulant encore le long de son visage, et entendit un choc sourd. Elle tourna la tête, et constata que le Procureur avait sauté par la fenêtre. Elle sortit par le balcon en s’envolant, sans donner aucune instruction à Helena, car elle savait qu’Huntress allait le poursuivre. Elle fit le tour, et vit que l’homme avait atterri sur une terrasse en contrebas. Il défonça une baie vitrée, et s’enfonça dans un appartement vide, déclenchant l’alarme. Karen se rapprocha rapidement, et entra dans le salon de l’appartement... Où elle se reçut une attaque magique d’Atokushi, une déflagration magique qui la frappa au torse, et la repoussa. Elle atterrit sur la terrasse, et grogna. Magie et kryptonite... Ses deux points faibles.

Le Procureur continuait à ne ressembler à rien. Son costume était déchiré par endroits, et sa peau s’était noircie à peu près partout, ses yeux luisant en rouge. Il sortit dans le couloir, et rejoignit l’escalier, renversant des civils en les faisant hurler. L’homme dévala l’escalier, en rejoignant le hall, renversant d’autres personnes, amenant des vigiles à se rapprocher. Ils n’avaient pas d’armes à feu, et écarquillèrent les sourcils en les voyant.

« Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?!
 -  Monsieur ?! Arrêtez-vous !! »

Il en renversa un, et balança l’autre contre un mur. L’homme gémit de douleur, et le Procureur sortit dehors... Où des lasers le frappèrent sur le torse, le repoussant en faisant exploser les portes d’entrée de l’immeuble.

« Tant de violence... Ce n’est pas digne d’un Procureur, Monsieur Atokushi. »

Power Girl l’avait cueilli, et l’homme se releva en grognant. Sa chemise n’étant plus, le montrant torse nu, avec de la fumée tournant autour de son corps noirci.

Qu’est-ce qui avait bien pu lui arriver pour qu’il se transforme en un tel monstre ?

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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: vendredi 27 novembre 2015, 13:18:45 »
Faire entendre raison à la fille de Bruce et Selina Wayne ? Ah, bon courage ! Helena n’était pas une Wayne pour rien ! Le père de Karen lui avait toujours dit qu’il n’avait jamais rencontré homme plus buté et plus déterminé que Bruce. Une fichue tête de mule qui n’écoutait jamais ce qu’on lui disait, et qui, à sa manière, avait toujours eu sa place au sein de la Justice League. Qu’il ne soit pas doté de super-pouvoirs n’y avait rien changé, et personne n’avait jamais douté de sa position ici. Quant à Selina... Le fait qu’elle soit la seule femme ayant toujours réussi à échapper au détective, et à lui tenir tête, était en soi suffisant pour dire que les deux se ressemblaient énormément. Alors, forcément, venant de la part d’Helena, il fallait s’attendre à ce qu’elle ne reste pas longtemps en place. Karen essaya de l’inciter à rester se reposer, mais sans trop y croire, et elle ne put guère obtenir un sursis qu’en demandant à la femme si ce qu’elle avait dit était... Sincère. Car, en effet, cet aveu l’avait troublé plus que de raison.

Helena confirma donc, et Power Girl se surprit à sourire rêveusement, en sentant son cœur bondir dans sa poitrine. Ainsi donc, Helena l’aimait... D’un amour fort et virulent, une révélation qui changeait désormais bien des choses... Et ce d’autant plus que cet amour était entièrement réciproque. Karen souriait donc rêveusement, puis Helena se rappela à la réalité.

« Oui, bien sûr... Mais, tu sais, je ne pense pas que ce soit si prudent que ça de se ruer dans la gueule du loup... »

Helena avait, de plus, du mal à tenir de bout, et Karen dut donc l’aider à se tenir, ainsi qu’à enfiler son costume. Elle n’allait tout de même pas arrêter le Procureur en chemise médicale ! Une fois prête, Huntress se colla à Power Girl, qui glissa une main dans ses cheveux... Et l’embrassa rapidement sur la bouche, un baiser aussi rapide qu’inattendu, qu’elle justifia ensuite en lui faisant un clin d’oeil :

« C’est pour te porter chance ! »

Power Girl s’envola ensuite. Elle aurait pu mettre Huntress sur son dos, mais elle choisit de la tenir entre ses bras, juste pour sentir leurs costumes frotter entre eux, ou leurs seins s’enfoncer mutuellement, se pressant les uns contre les autres... Il ne fallait pas oublier que Karen était une grande perverse ! Elle vola donc vers l’appartement du Procureur Atokushi, et se posa sur la terrasse, près de sa piscine privée. Pour un serviteur de l’État, l’homme avait un patrimoine considérable. Karen ignorait que le service public payait assez bien, a fortiori quand le pays était en récession économique, amenant le Premier Ministre Abe à rehausser le salaire minimum et les retraites pour relancer la consommation (elle l’avait entendu ce matin à la radio).

Atokushi ne tarda pas à arriver, avec une séduisante jeune femme, qui fila rapidement. Karen resta en retrait, tandis qu’Huntress se mit à dialoguer. Un dialogue de sourd... Les hommes de loi ne se laissaient pas facilement décontenancer, et le Procureur se moqua gentiment d’elle, tandis que Power Girl, silencieuse, la laissait faire... Jusqu’à ce que le bâton d’Helena ne vienne assommer le Procureur.

« Voilà qui met un terme à la négociation... » nota ironiquement Karen.

Elle décroisa les bras, et usa de sa vision à rayons X pour inspecter les lieux. Elle nota alors la présence d’un coffre-fort en plomb derrière un grand tableau, près de la cheminée.

« j’ai trouvé quelque chose... Enfin, c’est peut-être quelque chose. »

Difficile à dire... Touit comme elle était convaincue que cette approche directe n’était pas la bonne approche contre un homme de la trempe d’Atokushi. Cependant, elle savait qu’Helena aurait refusé de l’écouter, et, dans l’idéal, Karen préférait rester avec elle. Elle s’approchait donc du tableau, une belle peinture à l’huile, et décrocha le tableau. Un coffre-fort digital se trouvait derrière, et les lasers de Karen frappèrent la serrure, faisant fondre les composants.

Sa main ouvrit ensuite ce dernier... Et un vertige la saisit alors qu’une lueur verte se mit à irradier dans la pièce.

« Oh m... ! »

De la kryptonite ! Il y avait un morceau de kryptonite verte dans le coffre. Karen sentit immédiatement ses forces la quitter, ainsi qu’une torpeur la saisir... Et, quand Helena se rapprocha, Atokushi s’était alors relevé, et, contre toute attente, vint la saisir par le cou, la soulevant comme une plume, pour la balancer contre le mur opposé, la femme passant derrière le canapé. Avec son costume en moins, il était en chemise, mais une lueur rouge brûlait dans ses yeux.

« Pauvre idiote... Tu crois vraiment que tout cela ne concerne que des Yakuzas ? Un simple trafic de stupéfiants ? Ah ! Pourquoi donc crois-tu que j’ai fait appel à toi, Huntress ? Il y a beaucoup d’autres super-héros dans cette ville qui, contrairement à toi, n’ont pas besoin de se cacher !
 -  Aargh...
 -  Je m’étais préparé à votre venue... Je savais que Power Girl viendrait vous sauver les fesses, et que votre colère vous amènerait ici. Ha, vous êtes si prévisibles ! »

Atokushi se mit à marcher, tandis que Karen tentait de ramper sur le sol, cherchant à essayer à la maudite kryptonite. La main du Procureur se saisit du canapé, et il le balança de l’autre côté, l’envoyant rebondir contre le vestibule. Une force surhumaine... Et ses bras étaient brièvement devenus entièrement noirâtres.

« J’ai mis cet appartement sous surveillance, petite sotte... D’ici quelques heures, la police émettra un mandat d’arrêt contre toi et ta petite copine pour m’avoir agressé... Huntress... Quel nom à la con pour une fuyarde ! »

Une fuyarde ? De quoi parlait-il ? Malgré sa douleur, Karen arrivait à l’entendre...

Et la révélation d’Atokushi jaillit, comme une bombe :

« Pensez-vous vraiment à être les seules à être parties d’Earth-2 ? Mon Maître n’aspire qu’à une chose... Y retourner. Et c’est une tâche à laquelle vous allez contribuer. »

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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: jeudi 19 novembre 2015, 20:32:58 »
Le Procureur Atokushi n’avait pas été enlevé, car Karen le vit plaider au tribunal. Elle entra sans son uniforme, ce dernier dissimulé sous ses vêtements, et le vit plaider dans le cadre d’une affaire d’incendie. Un homme avait incendié la cabane de vacances d’un vieux couple de pêcheurs, détruisant tout le matériel en place, les cannes à pêche, les meubles, et tous les outils. Petite particularité de l’affaire : l’homme était un incapable, qui vivait dans une maison médicalisée, et qui avait fait l’objet d’une surdose de médicaments. Sa spécialité était d’uriner dans des couche-culotte et de se les enfiler. L’Expert judiciaire avait apparemment conclu à une surdose de médicaments, et à une irresponsabilité pénale, l’homme n’étant clairement pas conscient de ses actes au moment du passage à l’acte. Rien de particulièrement palpitant pour le milieu du crime organisé, mais Karen se surprit malgré tout à suivre l’affaire. Atokushi était un orateur né, aux réquisitoires efficaces, poignants. Il ne s’étalait pas trop dans les détails, tout en réclamant une application ferme de la loi pénale.

Elle le vit ensuite plaider sur un dossier un peu différent, celle d’un escroc. Condamné il y a plusieurs années par le tribunal de Tokyo à une interdiction d’exercer la moindre activité commerciale pendant une période de dix ans, ce vendeur de voitures avait continué à vendre des voitures volées ou d’occasions sur des sites pour particuliers, sans ouvrir une enseigne commerciale. Son avocat argua qu’il ne s’agissait pas d’une activité commerciale, mais la jeune blonde trouva sa défense peu efficace, a fortiori après le réquisitoire d’Atokushi, qui démolit au marteau-piqueur toute défense postérieure. Le Procureur montra en effet clairement que le vendeur de voitures avait repris une activité de commerce dissimulée, puisque, sur le trimestre précédent, il avait vendu plus de vingt voitures, en prétendant à chaque fois appartenir à des amis, à des proches, des cousins... Un ensemble de mensonges, s’accompagnant de descriptifs mensongers, de factures fictives et truquées pour attester que les voitures vendues étaient neuves, ou en bon état, alors qu’il ne s’agissait que de poubelles.

*Qu’a-t-il bien pu se passer entre lui et Helena ?*

En se renseignant encore un peu, elle avait appris qu’Huntress avait visiblement travaillé avec lui, car la plupart des criminels qu’elle avait arrêtés à Seikusu avaient été poursuivis par lui, sur la base d’éléments de preuve ramenés par Huntress, et discrètement incorporés aux enquêtes en cours. Karen fut tentée à plusieurs reprises d’en savoir plus en lui demandant ce qu’il savait sur Huntress, mais elle choisit d’être prudente, et d’attendre le réveil de son amie.

Et, tandis qu’elle pensait à Atokushi, elle repensait aussi aux révélations de la jeune femme. Son amour... Helena avait-elle dit ça sur la fatigue ? Karen ne le pensait sincèrement pas. Helena avait eu l’air sincère. Elles étaient les deux survivantes d’un monde en ruines, et, même avant cela, avaient toujours été très proches. Karen avait toujours ressenti pour Helena une profonde affection... Mais elle ne s’était jamais vraiment interrogée sur la nature de cette affection. Il fallait bien avouer qu’elle était encore en période de deuil, et qu’elle avait rarement l’occasion de penser à elle-même, entre sa société à mettre sur pied, ses opérations avec Huntress, et ses plans infructueux pour se rapprocher sur Earth-2. Son plan actuel était de se rapprocher de la communauté super-héroïque de cette dimension, notamment du Professeur Richards, qui était une pointure en matière de voyage dimensionnel. Mais, d’un autre côté, Karen avait peur qu’aller sur Earth-2 pourrait amener Darkseid à revenir ici. Le tyran avait été vaincu une fois sur ce monde, ce qui signifiait qu’il reviendrait se venger, et c’était un retour qu’elle n’avait guère envie de précipiter.

C’est ainsi que la soirée finit par revenir, et Karen était dans son appartement à Seikusu, un superbe penthouse avec un ordinateur futuriste, relié aux bases de données de Starr Industries. Helena avait pris l’habitude de son père, en se constituant une importante base de données, et Karen était la seule personne sur Terre capable d’y avoir accès, ce qu’elle faisait en ce moment, en cherchant vainement des informations sur Atokushi. Karen, en réalité, fouillait plutôt par s’occuper l’esprit, car elle ne cessait de penser à Helena... Et, quand sa montre se mit enfin à bipper, elle fila rapidement vers l’hôpital.

Helena n’eut guère qu’une quinzaine de secondes à attendre après son rêve avant que la porte ne s’ouvre. Power Girl venait d’entrer comme une tempête, et referma la porte derrière elle.

« Helena ! J’étais morte d’inquiétude ! »

Elle se rapprocha d’elle, et s’assit sur une chaise.

« Comment tu vas, ma chérie ? La procédure usuelle prévoit de te laisser ici pour plusieurs jours d’observation et de repos... »

Le ton de Karen, toutefois, restait circonspect.

Elle était la fille de deux fortes têtes, après tout.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: dimanche 08 novembre 2015, 16:40:31 »
Ce baiser avait été comme une sorte de magnifique coup de semonce entre les deux femmes, comme si un éclair avait frappé leurs lèvres mutuelles... Puis, après ce tendre baiser, la vague d’émotions qui venait de surgir dans le cœur d’Helena sembla l’emporter pour de bon... Et, avec un large sourire sur les lèvres, elle s’écroula sur le lit, laissant Karen pantoise.

*La vache...*

Les doigts de Karen allèrent caresser délicatement ses lèvres. Elle avait encore sur sa bouche le goût de celle d’Helena, et elle vit ensuite cette dernière s’endormir, sonnée. Un délicat sourire vint ensuite se poser sur les lèvres de la jeune femme. Elle connaissait le rythme cardiaque d’Helena, qui était toujours très calme. Même en pleine action, elle arrivait à conserver un calme légendaire, probablement un héritage génétique de son père, Bruce... Mais là, quand elle s’était confiée, et quand elles s’étaient embrassées, son cœur s’était emballé, confirmant toute l’importance que ce moment avait eu pour Helena... Un moment aussi important que surprenant. Karen se l’était reçue en pleine gueule, et c’était maintenant à elle de faire le point sur ce qui venait de se passer. Tout en regardant le corps endormi d’Helena, elle y réfléchissait.

Karen était une femme énergique, qui avait grandi dans un environnement où elle avait été restreinte. Son père, Clark, avait toujours voulu la restreindre, afin qu’elle maîtrise mieux ses pouvoirs, et qu’elle ne fasse aucune catastrophe. La crise d’adolescence avait été terrible, et Karen était devenue une véritable perverse. Elle-même le reconnaissait volontiers, sans qu’elle ne sache trop si cela venait de son éducation, ou de ses hormones. Elle penchait davantage pour la première option, en réalité, et elle avait multiplié les amants, que ce soit sur Earth-2, ou sur ce monde-là. Mais s’était-elle jamais vraiment attachée ? Au-delà du simple rapport physique ? La réponse était négative, et, depuis quelques temps, Karen avait compris pourquoi elle n’arrivait pas à s’attacher.

C’était tout simplement parce que son cœur était déjà pris. La Kryptonienne se pencha vers le corps endormi d’Helena, et l’embrassa sur le front.

« Dors bien, ma belle... »

Il n’était pas prudent de la déplacer pour l’heure, et Karen utilisa sa technologie pour un petit tour. Elle brancha une alarme sur l’électroencéphalogramme d’Helena, de telle sorte que, quand cette dernière se réveillerait, Power Girl le saurait, car sa montre se mettrait à vibrer. Il ne fallait pas oublier qu’elle était un véritable génie.

La laissant dormir là, elle s’envola ensuite, et rejoignit Starr Island. Ben-Alid était déjà réveillé, et accueillit la femme avec un sourire.

« Une urgence particulière ?
 -  Le boulot est toujours une urgence, répondit évasivement la femme.
 -  J’aurais aimé me réveiller en sentant la chaleur et la douceur de ton corps. »

Ben-Alid était un tombeur, qui aimait jouer au romantique, tout comme il aimait jouer au Musulman, alors même qu’il était un athée pure souche, quelqu’un qui voyait davantage la religion comme un mal nécessaire que comme quelque chose de positif. Il alla l’embrasser, mais sentit rapidement que Karen n’était pas dans la même humeur badine qu’hier soir.

Elle continuait à penser à Helena, sa belle Helena... Et à celui qui lui avait tiré dessus.

« Écoute, je suis désolée, mais j’ai encore une urgence à régler...
 -  Une urgence plus importante que satisfaire un Prince ?
 -  Ton ego est froissé ? plaisanta-t-elle
 -  Un peu... Mais j’ai couché avec une véritable beauté, après tout.
 -  Je ne suis pas l’une de tes courtisanes...
 -  Et je ne prétendrais jamais que tu puisses l’être... »

Karen esquissa un nouveau sourire, et lui offrit un nouveau baiser, puis décampa ensuite.

Helena lui avait parlé d’Atokushi, et, avant de foncer à l’aveuglette, comme Helena aimait bien le faire, elle alla se renseigner sur Internet. Karen avait un jour développer un moteur de recherche dont le but était de concurrencer Google, mais c’était l’un de ses rares projets qui avaient échoué. Si elle avait pu concurrencer un peu Microsoft en développant son propre système d’exploitation, Google restait un géant intouchable. Elle utilisa donc plusieurs moteurs de recherche, et apprit rapidement qu’Akio Atokushi était l’adjoint du Procureur de Seikusu. Un Procureur qui était connu pour ses interventions médiatiques, pour son application sévère, mais juste, de la loi, et qui défendait une ligne conservatrice. Il était visiblement un probable candidat aux prochaines élections législatives.

Malheureusement, Karen n’était pas Batman. Pourquoi Helena lui avait parlé de lui ? Quels avaient été ses derniers mots, déjà ? Qu’il était toujours chez lui ? Est-ce que des Yakuzas voulaient le tuer ?

Karen se dépêcha, et, quelques minutes après, dans son costume blanc, elle se retrouva le long de l’appartement. Elle se posa rapidement sur un toit en face, ne voulant pas être surprise par les autres héros costumés qui volaient dans les airs de Seikusu, et inspecta l’appartement avec sa vision spéciale. Il était désert, et elle se rapprocha, se posant sur la terrasse. En voyant la belle piscine, Karen ne put s’empêcher d’avoir un avis sarcastique.

*Lutter contre le crime, ça paie bien...*

Elle entra, en espérant pouvoir trouver quelque chose... Il n’y avait aucun signe de bataille, et tout était en ordre.

*Bizarre. S’il a été enlevé, et qu’Helena s’en est mêlée, il devrait y avoir des signes d’effraction...*

Karen nageait en plein doute. Les enquêtes policières, ça n’était franchement pas son truc !

Tout ce qu’elle avait à espérer, c’est qu’Helena se réveille vite...

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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: mercredi 28 octobre 2015, 17:48:23 »
La balle qu’Helena avait reçue avait visiblement eu quelques effets psychologiques, car elle se mit à lui faire une tirade inattendue. Helena avait pour parents des individus qui avaient toujours eu du mal à exprimer leurs sentiments. Bruce, d’un côté, qui était refermé sur lui-même, et Selina, qui, inversement, était très extravertie. Un problème similaire, deux réponses psychologiques différentes. Les humains étaient des êtres fascinants... Et, visiblement, se faire tirer dessus et passer la nuit à l’hôpital avait fait réfléchir Helena, qui se mit à parler... Et ce sur un ton qui disait à Karen qu’il était temps de ranger au placard son humour primaire. Elle pouvait entendre les battements cardiaques irréguliers d’Helena, chose qui la surprit, car son père lui avait appris à réguler sa respiration, et il était donc rare de la voir paniquer, même en plein milieu d’une fusillade. Là, Helena paniquait, elle cherchait ses mots, mais, plus elle parlait, et plus Karen pouvait deviner ses mots, anticiper la suite... Une suite qui faisait écho à ce qu’elle-même pensait.

Helena et Karen se connaissaient effectivement depuis l’enfance. Elles étaient la fille de deux des trois plus grands super-héros, Batman et Superman. Elle savait que Clark et Lois, ses parents, n’avaient jamais pu avoir un enfant, car ils appartenaient à des races différentes, et ils avaient vu la jeune Kara comme une bénédiction, et l’avaient élevé comme leur fille, chose d’autant plus facile que, quand Kara était arrivée, elle était vraiment un bébé. Helena et Karen, malgré leurs différences, s’étaient énormément rapprochées, tout comme Bruce et Clark. Une relation très particulière, que Clark avait souvent résumé en disant que, de tous les hommes qu’il connaisse, de tous les individus dotés de pouvoirs cosmiques et divins, Bruce était mentalement le plus fort. Il était comme un roc inébranlable, quelqu’un qui avait affronté la folie de Gotham City droit dans les yeux, et qui avait réussi, à force de persévérance, à nettoyer la ville. Avant que Darkseid n’arrive, la criminalité à Gotham avait énormément réduit. La corruption avait diminué, et la plupart des malades mentaux de Gotham, comme l’Épouvantail, Firefly, Great White Shark, étaient tous enfermés à l’asile d’Arkham. Pour eux, voir leurs filles se rapprocher avait été une grande fierté, même si elles en profitaient généralement pour critiquer leurs parents, et pour s’accorder sur le fait qu’ils voulaient davantage de libertés. Problème similaire, mais solutions différentes. Karen vivait sous l’autorité de son père, qui voulait qu’elle contrôle l’intégralité de ses pouvoirs, et c’était Lois qui lui disait de la laisser vivre un peu. Quant à Helena, Bruce avait sur elle un regard surprotecteur, et c’était Selina qui avait commencé à la former.

Et, maintenant que les deux femmes étaient orphelines et exilées, elles s’étaient encore rapprochées... Et, tout comme Helena, Karen avait progressivement réalisé à quel point elle aimait la présence d’Helena. Certes, ça ne l’empêchait pas d’avoir une vie sexuelle très remplie, mais elle faisait une différence entre les deux.

L’une des mains d’Helena vint alors se saisir de la sienne, et la jeune femme se lança, amenant les lèvres de Karen à s’entrouvrir sous la surprise... Et ses joues à rougir délicatement. Il s’écoula ensuite quelques secondes suite à cet aveu, pendant lequel Power Girl ne cessait de fixer Helena.

*Helena...*

Cette dernière finit par reprendre, en disant qu’elle n’attendait aucune réponse, ce qui, aux yeux de Karen, était un fieffé mensonge, la manière dont elle le regardait étant très explicite. Plusieurs secondes s’écoulèrent donc, le temps étant suspendu aux tendres lèvres de Karen Starr... Puis cette dernière, plutôt que de répondre, sourit, et s’assit alors sur le rebord du lit, à côté des jambes de la femme.

« Si tu n’attends pas de réponse, je pense que je vais faire ça, alors... »

Et, sans prévenir, Karen rapprocha son visage de celui d’Helena, posant ses mains sur ses épaules, puis en remonta une, venant saisir sa nuque... Et elle alla l’embrasser. Elle avait le droit de le faire, c’était son hôpital ! Ses lèvres se plaquèrent tendrement contre les siennes, et elle soupira de plaisir. Ce fut un bref baiser, que Karen rompit au bout de quelques secondes, avec un sourire insolent sur le coin des lèvres :

« J’ai rêvé de faire ça depuis des mois, Helena... »

Elle confirma alors ce dont Helena devait maintenant bien se douter :

« Je t’aime, Helena... »

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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: mercredi 14 octobre 2015, 10:44:21 »
« On ira s’occuper de ce mec, Helena... Mais, pour l’heure, tu dois te reposer. »

Sur ce point, Karen était intransigeante. Elle tenait à Helena plus qu’à la prunelle de ses yeux, et elle s’était faite tirer dessus. Bordel ! Depuis quand Huntress s’était-elle montrée si imprudente ? Karen bouillonnait sur place, car elle n’avait, elle aussi, qu’une envie : aller trouver cet Atokushi, et lui faire sa fête. Il avait tiré sur Helena ! Dans quel pétrin est-ce qu’elle s’était encore fourrée ? Helena, malheureusement, avait hérité des traits comportementaux de ses parents : le sens de la justice de Bruce, et le caractère intrépide et insolent de Selena. Un mélange détonant, qui l’amenait toujours à prendre des risques. Pour le coup, Karen en avait totalement oublié sa nuit d’amour, et s’évertuait à soigner Helena. Épuisée, la jeune femme ne put guère résister à la morphine et aux anesthésiants, et Karen fit venir quelques chirurgiens afin de l’assister.

L’avantage de cette clinique privée est qu’elle était très confidentielle sur l’identité de ses clients. Karen Starr avait, de fait, uniquement financé cet établissement pour ce genre de choses. Une petite folie, le genre de choses qu’une multimilliardaire pouvait se permettre. Plus généralement, sa clinique était en lien avec différents foyers et associations de quartiers, et visait à soigner les femmes battues, les toxicomanes, tous ceux qui avaient besoin de soins gratuits, et de confidentialité. La clinique n’accueillait donc pas de criminels, mais uniquement des victimes.

L’équipe s’attela donc à soigner le corps d’Helena, qui fut délestée de son uniforme, Karen le posant dans une armoire. Elle-même participa aux opérations chirurgicales. Power Girl était un génie, après tout, et elle était douée dans un grand nombre de domaines, ce qui incluait aussi bien l’ingénierie, la robotique, que la chirurgie. Elle soigna donc Helena, remercia les chirurgiens, puis la jeune femme fut transférée dans une chambre, où Karen veilla sur elle soigneusement.

*Helena...*

Elle lui caressa distraitement le front, tout en observant le soleil se lever par la fenêtre. N’ayant pas oublié ses obligations professionnelles, elle avait contacté Starr Island, afin de parler à Ben-Alid. Le Prince dormait, et elle chargea sa secrétaire de laisser un message pour lui quand il se réveillerait. Ensuite, elle fit les cent pas, et se renseigna un peu sur ce Atokushi, grâce à sa tablette tactile, un mini-ordinateur relié à Internet. Elle trouva rapidement son identité en lançant une recherche avec les deux mots-clefs suivant : « atokushi » et « seikusu ».

Akio Atokushi. Elle vit rapidement plusieurs interviews de ce dernier, des biographies par les médias locaux. C’était un homme assez apprécié du public, membre du PLD, le Parti libéral-démocratique, le plus grand parti politique du Japon, et qui militait pour un durcissement de la législation. Il avait arrêté bon nombre de criminels, et s’était notamment fait connaître après avoir diligenté une opération anticorruption qui avait abouti à l’arrestation et à l’incarcération de multiples fonctionnaires corrompus proche des Yakuzas. Il s’agissait aussi bien de policiers que de gardiens de cellule, ou encore de simples vigiles, voire même des éboueurs. Une opération « Mains Propres » sur Seikusu dont le but était de casser la collusion entre le crime organisé et la fonction publique. Les éboueurs participaient aux différents trafics yakuzas en utilisant les sacs-poubelles et les camions-ordures pour transporter de la drogue ou des larcins, faisant office de passeurs de biens meubles, que ce soit l’argent obtenu par le racket, ou la transmission de drogues, ou encore de biens mobiliers volés, et mis dans des sacs-poubelles. Quant aux gardiens de cellule, ils permettaient aux Yakuzas incarcérés de continuer à gérer leur trafic. Atokushi était le « chevalier blanc de Seikusu », mais il avait visiblement sa part d’ ombre.

*De quoi devenir cynique...*

Au Japon, le crime organisé était une véritable institution. Karen le savait, car, en choisissant de s’implanter au Japon, elle avait également dû se heurter aux Yakuzas. C’était aussi pour ça, en partie, que son quartier général se trouvait sur une île au large. Starr Island était plus difficile à corrompre ainsi.

Visiblement, Helena avait encore réussi à se trouver des amis fort peu recommandables...

*Que ferais-tu sans moi ?*

Son électroencéphalogramme était stable, ce qui fit que, quand elle se réveilla, Karen était toujours là. Elle vit la tête d’Helena se tourner vers elle, et lui sourit...

« Karen... Il faut que je te dise quelque chose. »

La phrase fusa, et surprit Karen, qui s’attendait à avoir une explication sur Atokushi.

« Euh... Oui, bien sûr... »

Un peu décontenancée, elle s’extirpa alors de son fauteuil, et lui fit un franc sourire :

« Tu sais, tu m’as foutu une peur bleue cette nuit... Si ça continue, il va aussi falloir que je te surveille chaque fois que tu pars en croisade... C’est à moi d’encaisser les balles, petite sotte, pas à toi ! »

Après ce trait d’humour, elle se pinça les lèvres.

« Je... Je ne peux pas imaginer ce que je deviendrais sans toi, Hel... »

Karen secoua alors la tête et se mit à rire, puis haussa les épaules :

« Ah, oublie ça, je suis fatiguée, je deviens sentimentale... Bref ! Que voulais-tu me dire ? »

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Centre-ville de Seikusu / Re : Un amour héroïque [Karen Starr]
« le: mardi 06 octobre 2015, 10:46:47 »
Starr Island

« Haaa... Haaaaannnn... Ouuuuiii !! »

Dans la grande chambre de sa résidence principale, au large du Japon, à Starr Island, Karen était comblée. Entre ses cuisses, elle était en train de s’empaler sur le corps d’un homme, un Prince venant d’une pétromonarchie du Golfe Persique. Ben-Alid, un homme beau et fort, qui était venu à Starr Island en compagnie de sa suite, une série de scientifiques, de diplomates, et d’hommes d’affaires, afin de développer un contrat juteux avec Starr Island visant à permettre à son royaume d’améliorer son système de communications dans les régions pauvres et défavorisées de sa monarchie. Karen avait rapidement sympathisé avec Ben-Alid, un jeune prince ayant un peu plus de vingt ans, et qui avait suivi ses études dans les prestigieuses universités de l’Ivy League. Un Musulman modéré, qui aimait les femmes, et qui n’était musulman que parce qu’il était nécessaire de l’être. Une religion de façade, avec des idées politiques progressistes derrière. Ben-Alid voulait récupérer le pouvoir dans son royaume, afin de se rapprocher des Occidentaux, et de pouvoir bénéficier de leur soutien militaire contre les fondamentalistes sunnites qui faisaient rage au Moyen-Orient. Sans être un fervent démocrate, Ben-Alid savait qu’il avait besoin du soutien des États-Unis. Ce contrat était donc pour lui un moyen de flatter son peuple, en permettant aux populations défavorisées d’avoir un accès à Internet. Soit son calcul politique allait marcher, soit, en ayant accès aux réseaux sociaux, son peuple se révolterait... Difficile à dire. Mais, en tout cas, Ben-Alid était charmant, et s’était retrouvé dès le premier soir dans le lit de Karen, avec la femme se dandinant au-dessus de lui.

Pour améliorer la situation, elle sentait dans son dos, le corps musclé et bien bâti d’un homme chauve à la peau sombre, Khaled, le garde du corps de Ben-Alid, qui avait planté sa verge dans ses fesses, lui offrant une magnifique double pénétration. Les deux étaient musclés, et Karen griffait le torse du prince avec ses doigts, tout en ondulant harmonieusement contre leurs corps, sentant parfois les dents de Khaled mordre dans son épaule, tandis que ses mains palpaient et massaient ses seins. Khaled n’était pas n’importe qui, et était un ancien commando sudafricain, qui avait eu une carrière au sein des Recces, le surnom donné aux forces spéciales militaires d’Afrique du Sud, le South African Special Forces Brigade. Il avait fait partie de la mission de soutien donnée au Centrafrique en 2012-2013, dans le cadre de la Troisième guerre civile centrafricaine. Après ce conflit, Khaled avait choisi de venir dans le privé, et Ben-Alid l’avait embauché.

Les deux étaient de très bons amants, et Karen soupirait longuement.

« Ouuuiii, ouiiii... Encore, hummmm... !! Là, encore, hnnnnn... !! »

Karen avait un appartement secondaire à Seikusu, comme dans bon d’autres endroits. À Seikusu, cet appartement secondaire était un grand penthouse situé dans un gratte-ciel au centre-ville, où il y avait une partie de ses locaux, consacrée à la filiale de Starr Industries située à Seikusu. Un appartement dans lequel elle vivait fréquemment, car Helena s’y trouvait... Mais sa résidence principale se trouvait toujours à Starr Island, ce qui expliquait pourquoi elle y était.

Sa chambre était grande, avec une belle terrasse, et faisait partie d’un grand manoir qui se trouvait à proximité d’une série de bureaux et de locaux, constituant son siège social, accessible par des bateaux ou par des hélicoptères, Starr Island étant à ce titre doté d’un port et de plusieurs héliports, et logeant ses ouvriers dans des hôtels de luxe. Un véritable micro-État, preuve de la fortune de cette femme, qui adorait faire l’amour, ce qu’elle faisait en ce moment avec ses deux hommes...



Pour protéger Helena, Karen l’avait doté d’une sorte d’oreillette nichée dans son casque, qui utilisait des technologies avancées pour lui permettre de la contacter en cas d’urgence. En pleine nuit, alors qu’elle dormait au milieu des deux hommes, la tête posée sur le torse de Khaled, elle entendit alors un curieux signal... Et ouvrit les yeux. Son téléphone portable émettait des sons bizarres, des ultrasons, qu’elle seule pouvait sentir... Et qui ne correspondaient qu’à une seule chose.

*Hel’ !*

Karen se redressa soudain, et ouvrit le téléphone portable, puis pista l’appel...



« Interrogez-là ailleurs, je dois savoir si elle a des complices... Faites-là parler, puis tuez-là. »

Akio Atokushi venait de sortir une cigarette, et les deux hommes de main hochèrent la tête, puis saisirent la femme. Le Procureur était énervé, et il avait de bonnes raisons de l’être. Ce deal était important, comme tant d’autres choses. Est-ce que la police enquêtait sur lui ? Akio était un Procureur éminemment respecté, qui avait de nombreux contacts positifs avec les médias

Les deux Yakuzas traînèrent donc Huntress dans un ascenseur. Ils avaient d’élégants costumes, et grommelaient.

« C’est une Batgirl ?
 -  Tu veux que ce soit qui d’autre ?
 -  Y a tellement de tarés, maintenant, dans cette ville... »

Ils rejoignirent le parking souterrain, et s’approchèrent d’une voiture, puis balancèrent Helena dans le coffre de cette dernière, et se dirigèrent vers la sortie... Quand ils entendirent, depuis leur voiture, une grosse explosion métallique.

« Que... ?!
 -  C’est quoi ce boucan ?! »

Les phares éclairèrent l’entrée... Et ils virent une curieuse femme dans une tenue blanche moulante. L’un des Yakuzas ouvrit la vitre, et fit feu sur elle. Les balles rebondirent contre ses seins, et l’autre écrasa la pédale, fonçant droit vers Karen... Qui avait utilisé sa vision à rayon-X pour voir qu’Helena était dans le coffre... Ce qui l’énerva, l’amenant à serrer les dents. La voiture fonçait droit sur elle, et, pour ne pas blesser Helena, Power Girl agit rapidement. Ses lasers jaillirent de ses yeux, et cramèrent deux pneus avant. La voiture heurta violemment le sol, et Karen posa sa main sur le moteur de la voiture, l’arrêtant violemment. Le pare-brise explosa, les airbags se déclenchèrent, et elle arracha les portières, puis balança les deux Yakuzas comme des fétus de paille, leur brisant probablement au passage quelques os, puis arracha le capot du coffre.

« Helena, bon sang ! »

Elle s’était faite tirer dessus, et Karen la prit dans ses bras, puis s’envola, sans lui laisser le temps de dire « ouf ».

Elle se rendit dans une clinique privée de Seikusu, qui lui appartenait, et fila d’elle-même dans une salle d’opération, puis posa Helena. Karen agissait rapidement, et l’anesthésia, le temps d’extraire la balle, et de la soigner...

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Merci, Mesdames :D !

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