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Tekhos Metropolis / Re : Black Out [Laraïna Rhenis]
« le: vendredi 04 avril 2014, 13:13:00 »
C’était un tout autre visage qui se présentait à Laraïna. La timide et pudique Jessica    s’était fanée, et révélait maintenant une femme avide de sexe. Contradictoire ? Illogique ? Schizophrénique ? Point de mots en « -ique », ce n’était que l’expression de sa personnalité. Une personne timide, quand elle voyait ses inhibitions sauter, n’en devenait que plus vorace, que plus intense, comme si elle se libérait totalement. Oui, c’était ça : un bourgeon qui ouvrait ses pétales. Et, quand ça arrivait, c’était comme un barrage s’ouvrant en deux : l’eau trop longtemps retenue se déversait à toute allure. Jessica réalisa qu’elle avait une phénoménale envie, non pas de faire l’amour, mais de se faire baiser par une Futa’. Là, comme ça, contre le mur, à la sauvage. Elle vit Laraïna se déshabiller, finissant toute nue. Elle-même avait été partiellement déshabillée, n’ayant plus que ses collants, et elle écarta les jambes en sentant la virilité de la femme se rapprocher, tapant contre ses lèvres intimes. Un moment d’ultime frustration, avant que, enfin, Laraïna ne s’enfonce en elle, la pénétrant d’un coup sec.

« HNNNNNNNNNNN !! »

Oh la vache, si c’était bon ! Ah, sentir cette virilité en elle, cette queue tendue, c’était... Putain, il n’y avait pas de mot ! Jessica en gémissait, comme écrasée par le plaisir et la souffrance, incapable d’hurler. Initialement, elle avait eu peur... Peur de ne ressentir que de la douleur, peur de ne pas faire plaisir à son amant, peur d’être frigide, peur de ne rien ressentir d’autre que de la souffrance... La peur innocente de la première fois, en somme. Quand Marco l’avait prise pour la première fois, le plaisir avait tellement explosé en elle qu’elle l’avait griffé, laissant en-haut de son dos les marques de ses ongles. En lui souriant, Marco lui avait dit ce n’était rien, même si Jess’ avait rougi jusqu’aux oreilles en voyant à quel point elle avait du être hystérique. Si on l’avait filmé lors de sa première fois, elle ne se serait sans doute pas reconnue.

Cette verge en elle, cette verge qui la perforait, c’était comme une lance qui défonçait le brouillard de son esprit, qui tuait la tranquille Jessica pour réveiller la Spider-Woman révoltée. Ce n’était pas un hasard si bien des individus costumés étaient, sous le masque, des personnes timides et introverties. Le masque, ça vous donnait une impression d’omnipuissance, de libération. jessica retrouvait ce sentiment de plénitude et de complétude en étant ainsi défoncée.Ses jambes s’étaient resserrées autour du bassin de la femme, et elle avait le dos écrasé contre le mur, remuant en harmonie avec les mouvements vigoureux du vit de Laraïna.

« Oui, haaaannn... Oui, oui, ouiiiiii, puuuuuuuuuuuuutaaaainnn !! Haaaaaaaan, haaaaannn !! HAAAAAAAANNN !! »

Jessica n’était pas l’amante discrète, loin de là. Enfourner sa verge en elle, c’était comme enclencher un détonateur dans le cul d’un volcan, et le voir exploser sur place. Jessica se libérait totalement, de manière frénétique, et agrippa le cou de Laraïna avec l’une de ses mains, pour qu’elle s’écrase contre elle, pour capter sa chaleur, pour se sentir unie, pour se sentir pleine et entière. Elle mouillait généreusement, enlaçant la virilité impériale de Laraïna dans ses sécrétions intimes, et se laissait pleinement guider, pleinement aller.

En contrebas, les résultats s’affichaient dans le van, et l’opérateur technique, resté à l’intérieur du van, put accéder à la liste des réservations. Cypion n’était pas assez idiote pour indiquer son nom en personne, mais le night-club avait des protocoles de sécurité renforcées, afin d’éviter que ses chambres d’hôtel ne se transforment en lupanar, ou en scènes de viols. Depuis de récents scandales, la législation tekhane s’était endurcie là-dessus, et on pouvait accéder aux différentes réservations, et voir les visages correspondants.

C’est ce que l’opérateur technique entreprit de faire, en espérant retrouver le visage de Cypion.

La proie était de plus en plus proche, il le sentait. La mission serait accomplie, car il ne pouvait en être autrement.

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: vendredi 04 avril 2014, 13:12:41 »
Si Jessica avait eu un peu plus confiance en son coup, elle aurait sans doute pu achever Lithium. Elle ne savait pas du tout ce qui allait se passer en tapant sur ses tuyaux, et, dans le doute, avait cru qu’il ne se passerait rien. Aussi, dès qu’elle frappa, au lieu d’enchaîner, comme elle l’aurait fait si elle avait eu un peu plus d’expérience et d’assurance en elle, elle choisit prudemment de se replier, en craignant une contre-attaque. Du gaz rouge s’échappa alors du masque de Lithium, exprimant probablement sa souffrance. Jessica comprit alors qu’elle avait vu juste : cette femme était invincible, mais elle avait un point faible. Les deux tuyaux filant sur sa nuque ! Spider-Woman prit toutefois trop de temps à le réaliser, et ne sut pas bénéficier de son avantage. Elle préféra foncer dessus pour tenter d’agripper les tuyaux et les arracher, alors que, si elle avait été mieux entraînée, elle aurait plutôt envoyé une décharge. Elle se rapprocha, et la femme se retourna, puis lui fit sa fête.

Jessica s’envola comme une pierre, et traversa un mur, mais ce ne fut que le début de sa souffrance. Sa combinaison se déchira encore, et elle s’écrasa dans une ancienne pièce de réception, arrachant avec le bras l’ancien endroit où on rangeait les clefs. Elle s’affala sur le sol, mais eut à peine le temps de cracher du sang que Lithium retourna sur elle. Ses pattes cybernétiques se dressèrent autour du corps frêle de Spider-Woman, et elle se reçut un coup de poing à hauteur du nez.

« Huuu !! » gémit-elle silencieusement.

Lithium l’attrapa ensuite par les cheveux, et vint écraser sa tête contre le mur, avant de la faire glisser le long de cette dernière. Sa joue frotta le contre le mur, son costume se déchira à nouveau à hauteur des seins, et elle fut ensuite balancée comme une poupée. Jessica heurta une porte, la renversant sous le choc, et heurta le mur, atterrissant dans un ancien couloir poussiéreux. Elle était recouverte de poussière, sa joue droite était ouverte, sa vision était floue, et elle se mit à éternuer en gisant à terre. Ses paupières clignèrent lentement, alors qu’elle tentait de se relever, crachant des gouttes de sang sur le sol. Jessica n’allait pad fort. Tout son corps était en souffrance, une douleur qu’elle avait rarement ressenti de façon aussi forte. Cependant, elle avait remarqué que Lithium était affaiblie. Si cette femme l’avait frappé avec toute sa force, Jessica serait morte, car elle aurait eu les os broyés. Au lieu de ça, tout son organisme fonctionnait encore, c’est juste qu’elle avait mal.

Ses dents étaient en sang, son cœur hurlait dans sa poitrine, et il était temps pour elle de réagir, de trouver une solution. Ce combat n’était pas à son avantage. Même son masque était déchiré. L’un de ses yeux blancs était fendu en deux. Ses gants dorés, tout comme ses bottes, étaient également trouées.

*Un plan, il me faut un plan...*

Cette femme avait des réflexes surréalistes, ayant évité sans problème le lustre. Comment lui tendre un piège ? Blessée, Jessica commençait à sentir sa confiance en elle s’étioler. Pire, elle commençait à ressentir de la peur. En soi, qu’un justicier ressente de la peur était normal, mais elle sentait que cette peur était en train de s’emparer d’elle, qu’elle n’arrivait pas à la contrer. Aussi la peur de mourir s’emparait-elle d’elle, et faussait tout son jugement. Comment pouvait-elle sincèrement espérer triompher de son adversaire ? La fuite était son plus sage conseil, car Jessica ne voyait aucune autre solution.

*Non, c’est une meurtrière, Jess’, tu ne peux pas fuir ! la sermonna une voix dans sa tête. Elle est aussi affaiblie que toi, il faut juste que tu l’achèves. Un autre coup à hauteur de sa nuque, et elle sera vaincue !*

Toute la question était de savoir comment procéder. Il lui fallait un plan, un moyen de la piéger. En tout cas, ce qui était sûr, c’était qu’elle ne pouvait pas l’affronter face-à-face. Ses réflexes étaient trop rapides. Reprenant lentement son souffle, en se relevant, Jessica sentit les articulations de son dos craquer. Sa joue droite lui faisait terriblement mal, et elle avait du sang dans l’œil droit, peinant à voir par là.

« C’est tout, salope frigide ? »

Elle balança un nouveau jet de toiles en visant ses yeux. Elle aurait pu tenter d’en profiter pour filer dans son dos, mais ça n’aurait pas marché. Au lieu de ça, Jessica choisit l’option contraire, et s’envola, remontant le long du couloir. Il fallait qu’elle échappe à cette femme, afin de pouvoir la piéger.

Une araignée ne se battait jamais frontalement face à son adversaire, mais toujours en restant dans l’ombre. Jessica allait donc appliquer le même principe... Ou essayer, en tout cas.

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Tekhos Metropolis / Re : Black Out [Laraïna Rhenis]
« le: mardi 25 mars 2014, 02:07:33 »
Le latex, à Tekhos, était librement admis et encouragé. Même certains uniformes militaires montraient des combinaisons moulantes en latex. Non content d’être une belle matière, le latex s’adaptait aussi très bien à la forme du corps, ce qui, en soi, contribuait à renforcer le caractère esthétique. Cependant, Jessica y voyait un certain aspect pratique : tout en pouvant recouvrir intégralement le corps, remplissant ainsi les prescriptions vestimentaires de l’Ordre, il permettait aussi de bien s’habiller, sans avoir trop chaud, ni trop froid. La texture était fraîche, mais elle parvenait à offrir au corps une certaine chaleur. Il fallait un petit temps d’adaptation, mais Jessica avait su le faire. Marco adorait la voir dans une tenue en latex, et il était fréquent qu’il lui fasse l’amour alors qu’elle était encore habillée, au moins dans un premier temps. Là, contre ce mur d’hôtel, Jessica sentait toutes ses inhibitions s’effondrer au fur et à mesure que sa partenaire l’embrassait, titillait son corps, aiguisait le feu intérieur qui brûlait en elle. Cette belle ingénieure savait y faire, et Jessica était loin d’être insensible à son charme.

Plaquée contre le mur, elle soupirait et haletait, frottant ses cuisses contre les jambes de la femme, les relevant lentement, comme pour essayer de la ceinturer... Ses seins tiraient à travers le latex, et elle sentait également des doigts intrusifs le long de ses cuisses, ce qui la contraignait à remiser ses projets d’enrouler ses jambes autour du bassin de la femme. C’était une chose qu’elle adorait faire avec Marco : se crisper contre lui, contre son torse, et sentir sa virilité la prendre massivement, la plaquer contre le mur, et la faire hurler comme une traînée... Oui, quand elle était excitée, et quand elle avait quelque chose enfoncé dans le corps, la prude et timide Jessica laissait place à une femme beaucoup plus sauvage, beaucoup plus libre, et, en somme, beaucoup moins coincée. Avec Laraïna, elle se laissait pleinement aller, jusqu’à sentir se presser contre elle une bosse.

*Que... ?!*

Baissant les yeux, Spider-Woman les écarquilla en voyant que quelque chose déformait les cuisses de Laraïna. Pour autant, elle savait de quoi il s’agissait : ce que Maman Carol avait. Jessica était née à Tekhos, et elle savait donc que bon nombre de cliniques proposaient aux femmes de se faire greffer un sexe artificiel. C’était une opération assez coûteuse, même si le prix baissait de plus en plus, et qui était très fiable. C’était de cette manière que les femmes tekhanes avaient progressivement réussi à atténuer l’influence des mâles, à tel point que ces derniers constituaient une minorité sexuelle au sein de l’État tekhan. Malheureusement, la procréation entre femmes était plus difficile qu’entre un homme et une femme, et, si elle était possible, il était fréquent que certains couples aient des problèmes d’infécondité. Carol n’avait réussi à mettre enceinte Kelly qu’une seule fois, et, pourtant, ça n’avait pas été faute d’essayer. La Nature parvenait encore à résister un peu à sa soumission à la technologie humaine.

Jessica n’était en tout cas nullement opposée à ça. Il s’agissait d’un fantasme tekhan auquel elle adhérait. Beth avait toujours parlé de s’en faire greffer un, et, manifestement, Laraïna avait déjà sauté le pas. Son membre tendu déformait sa combinaison, heurtant les cuisses de Jessica, qui en eut des frissons sur tout le corps. Il était difficile de rester calme quand on avait un membre qui vous tentait comme ça. La jeune femme se pinça les lèvres de plaisir et d’envie, et commença alors à frotter ce sexe avec ses cuisses, agissant instinctivement.

« Si je m’attendais à ça... » soupira-t-elle.

La vue de ce chibre emprisonné déchaîna encore plus sa frustration, et elle tira sur la fermeture éclair de son espèce de corset en latex. Elle ne portait pas de culotte dessous, rien d’autre qu’une intimité propre et épilée, et embrassa Laraïna, se pressant contre elle.

« Prends-moi contre le mur, Laraïna, la pressait-elle, d’une voix chargée par le désir. Allez, allez, prends-moi !! »

Difficile de reconnaître cette jeune prude qui rougissait à l’idée d’un simple baiser. Après tout, ne disait-on pas que les timides, une fois le masque tombé, étaient de grands pervers ? C’est qu’ils avaient tout un stock de frustration à épancher, et, une fois le barrage percé, tout le courant se mettait à tomber. C’était exactement ce qui était en train d’arriver pour Jess’. Elle s’attendait à passer une nuit de rêve.

Entre-temps, en contrebas, les mystérieux agents étaient en train de pirater une borne numérique, afin de pouvoir accéder aux réservations des chambres, et ainsi espérer retrouver Cypion. Il était important de ne pas se faire remarquer, afin de ne pas déclencher une scène de panique. Dans la mesure du possible, il fallait que les clients ne se doutent de rien. La discrétion était leur meilleure alliée ici.

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Tekhos Metropolis / Re : Black Out [Laraïna Rhenis]
« le: jeudi 20 mars 2014, 02:11:52 »
Une telle proximité gênait Jessica, mais elle ne pouvait plus se le cacher. Cette femme l’excitait, et Laraïna avait visiblement bien compris que, pour convaincre la jeune femme prude, il fallait la forcer un peu. Sans son costume, elle était affreusement timide, mais elle n’avait reçu aucune instruction religieuse, et donc aucun enseignement vis-à-vis du sexe. Si elle avait si peur que ça de répondre aux avances de cette belle femme en latex, c’était parce qu’elle avait peur de la décevoir, de ne pas pleinement la satisfaire. Mine de rien, cette perspective était troublante, et Jessica ne se rendait pas compte que, dans une société hyper-sexualisée, les filles comme elle étaient une sorte de lot rare, de tombola, et ne faisaient qu’accroître davantage la soif de sexe de leurs amantes. Jessica n’avait aucune réelle expérience du sexe, encore moins avec les femmes, n’ayant fait l’amour qu’avec Marco, et elle était loin de se douter que Laraïna avait lancé une recherche sur elle, prenant pour un mensonge ce qui n’était rien de plus que de la timidité. Elles filèrent ainsi dans le coin VIP, menant vers les chambres. On pouvait en louer une à la nuit, et elles arrivèrent face à une standardiste qui ne sembla pas surprise de voir Laraïna, et la laissa filer dans un ascenseur. Cette dernière, en conquérante, avait une main posée sur les fesses de Jessica, qui ne faisait absolument rien pour l’en dissuader. Pourquoi l’aurait-elle fait ? Elle savait qu’elles allaient faire l’amour, et, curieusement, elle ne se sentait nullement gênée. C’était dans l’habitude des Tekhanes. Le sexe et l’amour étaient deux choses à dissocier dans les mœurs tekhanes, et, s’ils étaient loin d’être incompatibles, ils n’étaient pas non plus exclusifs entre eux.

Entre-temps, l’appareil de Laraïna lui transmit les informations qu’elle recherchait. Lorsque les deux femmes entrèrent dans l’appartement, et que Jessica, médusée, observa la suite, les informations apparurent. Pour commencer, l’appareil lui confirma qu’elle était bel et bien inscrite à un lycée, le lycée Meadrow. C’était un petit lycée de quartier, plutôt paisible, sans histoire. Il n’y avait aucune trace des excursions de Jessica dans les ghettos, mais, si Laraïna était bien renseignée, elle apprendrait qu’un membre du lycée Meadrow avait été tué par le Chirurgien, Beth. Comme c’était plus ou moins le seul sujet d’actualité intéressant concernant Beth, il était possible, à partir de Jessica Drew, d’obtenir des informations sur elle, et ainsi d’apprendre que Beth était une fêtarde, qui avait reçu plusieurs avertissements du conseil de discipline, et qui avait un casier judiciaire, pour des délits mineurs : détention et utilisation de stupéfiants, outrages, etc... Elle avait été condamnée à quelques amendes et à des peines d’intérêt général, sa dernière infraction en date, avant sa mort, lui ayant valu une peine d’emprisonnement avec sursis. Il n’était pas bien difficile de supposer que Jessica et Beth avaient du se connaître, car, en poursuivant les recherches à partir de Beth, Laraïna pourrait aussi apprendre que Mility était une amie de Beth, et avait déjà témoigné pour elle durant l’un des procès, en affirmant que Beth était une bonne vivante, et n’avait pas le profil-type des délinquantes.

Par ailleurs, Laraïna pourrait évidemment obtenir des informations sur la famille de Jessica, notamment sur Carol. Elle apprendrait ainsi que sa mère était plutôt riche, étant une femme d’affaires travaillant au sein d’une puissante société pharmaceutique. Concernant Kelly, la seule information digne d’intérêt était dans les bases de données d’une société de beauté novaquienne, qui lui permettrait d’apprendre que la femme avait subi un lifting complet, à l’aide de nanomachines. En bref, il n’y avait aucun secret visible sur cette petite famille, aucun squelette dans le placard, ou aucun scandale qui n’eût éclaté au grand jour. Une petite famille bien honnête... Tellement qu’on imaginait mal que leur fille soit une super-héroïne, même si elle était encore une grande débutante.

« Woow, c’est géant ! »

Le StarNight Club était plutôt grand, et il y avait, dans les étages, d’autres types de clubs, dont un club de strip-tease. Ensuite, il y avait des chambres, et les suites de luxe étaient tout en haut. Indéniablement, elles étaient dans les suites, et une grande baie vitrée permettait de voir le cœur de la ville, avec des tours qui se perdaient dans les nuages, et une farandole incroyable de lumières éblouissantes. C’est en voyant ce genre de décor qu’on se disait que Tekhos était vraiment une superbe ville ! Jessica n’eut cependant guère le loisir d’admirer la scène, car elle se retrouva plaquée au mur, et soupira en sentant Laraïna l’embrasser. Laraïna posa chacune de ses mains contre les poignets de Jessica afin de l’écraser contre le mur, et cette dernière soupira en sentant la femme la mordre aux lèvres. Un frisson la traversa, et elle se sentit fondre, avant de sentir les mains de la femme glisser sur elle, caressant ses cuisses, empoignant l’un de ses seins.

Jessica posa ses mains sur les épaules de la belle, en léchant ses dents et ses lèvres, sentant le plaisir exploser en elle. C’était bien différent des baisers de Maroc, beaucoup moins... Beaucoup moins râpeux, et bien plus doué, bien plus sensuel, bien plus onctueux. La femme adorait ce contact, et y répondit donc sans hésiter, pressant ses doigts contre les épaules de la femme, avant de glisser le long de ses hanches, agrippant chacune de ses fesses, répondant à son baiser.

« Haann !! Fais-moi l’amour, Laraïna... ! » soupira alors Jessica.

Inutile de dire qu’elle était convaincue, et que toutes ses réserves volaient en éclats. Sentir ce latex, cette belle bouche, cette femme qui se pressait contre elle... Qui aurait pu lui résister ? Sûrement pas elle, en tout cas !

En bas de l’immeuble, les cerbères envoyés à la poursuite de Cypion réalisèrent progressivement qu’elle n’était visiblement pas dans le night club. Ils auraient pu s’en aller, mais ils savaient leurs informations fiables, et, surtout, dans le van, l’homme resté au soutien leur signala que Cypion venait de se connecter au réseau. La pirate était étroitement surveillée par cette organisation, en raison de ses compétences redoutables. Ils auraient pu lui proposer de travailler pour eux, mais ils avaient compris qu’elle ne serait pas intéressée. Ils tracèrent le signal de cette connexion, et déterminèrent ainsi qu’elle était bien dans le bâtiment.

« Il est impératif que vous la trouviez. Elle a sans doute du se trouver quelqu’un avec qui coucher. Je ne vois aucune autre raison justifiant qu’elle se connecte sur le réseau. »

Cypion était paranoïaque, comme la plupart des hackers indépendants. Et elle était sûrement venue ici, non pas pour danser, mais pour faire comme la plupart des gens : baiser. Eux le comprenaient très bien, et le spécialiste en informatique se dit qu’elle avait du trouver une partenaire, et qu’elle avait lancé un scan sur elle. Ils avaient maintenant la confirmation définitive que Cypion était là.

Ce n’était maintenant plus qu’une question de temps.

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Tekhos Metropolis / Re : Black Out [Laraïna Rhenis]
« le: mercredi 19 mars 2014, 01:41:34 »
« Je suis ingénieur en système cybernétique. J'invente tout un tas de choses très intéressantes pour la vie de tous les jours, la rendre plus passionnante. Je suis très douée, tu verras. »

Pour être honnête, Jessica en avait déjà un bon aperçu. Très douée... Ça, elle voulait bien la croire ! Les deux femmes étaient maintenant très proches, et Laraïna avait fait plus qu’empiéter dans le cercle intime de Jessica. Leurs visages étaient proches, et Jessica avait bien vu la manière dont la femme la détaillait, louchant sur ses seins. Elle s’était sentie gênée, mais aussi, paradoxalement, très excitée, très fière que son corps puisse plaire à d’autres femmes. Non pas qu’elle s’estime laide, mais, enfin, à choisir entre elle et Mility, Jessica aurait sans aucun doute opter pour Mility. Elle ignorait alors que l’un des plus grands désirs de son amie était de serrer Jessica. Seulement, Mility était juste un peu moins entreprenante que Laraïna, mais, à voir la manière dont Jessica se laissait faire, peut-être bien qu’il fallait changer de tactique.

Elle aurait aimé demander à la femme d’enlever sa main de sa cuisse, mais, en réalité, elle adorait ce contact. La jeune femme en frissonnait, se mordillant les lèvres, la voyant si proche, avec sa bouche, cette belle bouche qui la tentait... Cette femme était terrifiante ! Elle prononçait des mots doux, mielleux, qui résonnaient magnifiquement à ses oreilles. Jessica ne pouvait pas y résister. Et ce qu’elle avait dit... Les systèmes cybernétiques... Jessica savait que l’une des tendances actuelles des Tekhanes était le cybersexe. C’était une sorte de sexe virtuel assez hardcore, qui consistait à utiliser un fauteuil spécial, et à se brancher à tout un réseau virtuel par le biais de la machine. Des sortes de tuyaux étaient fixés sur le corps, et le sujet plongeait alors dans une sorte de réalité virtuelle alternative, où il se voyait être pris par des dizaines et des dizaines d’amants en fureur. Jessica avait déjà expérimenté ça une fois, et... Elle se rappelait d’avoir baigné dans une sorte de paradis virtuel, intemporel, à se faire prendre sans relâche : sodomie, fellation, coït, et tant d’autres choses, sans relâche... Quand elle était revenue à elle, et était sortie de la boutique, elle avait joui une bonne douzaine de fois.

Curieusement, en voyant Laraïna si proche, elle y repensait, et voyait ses lèvres... Les siennes lui semblaient alors sèches, terriblement sèches, et elle avança l’une de ses mains, agrippant la hanche de la femme, appréciant le contact délicieux du latex.

« Et toi alors ? demanda-t-elle. Tu fais quoi dans la vie ? »

Jessica déglutit, remuant un peu, et lui répondit :

« Je... Oh... Je suis simplement étudiante... Tu... Tu bosses dans l’ingénierie, alors... Hum... »

Elle aurait voulu dire quelque chose, mais rien ne lui venait à l’esprit. Elle ne pouvait plus faire machine arrière, son cœur bondissait furieusement dans sa poitrine, alors qu’elle considérait maintenant très sérieusement la perspective de coucher avec cette femme, de lui faire longuement l’amour, de se frotter contre elle... Elle soupira, et se rapprocha alors.

« Mais bon... Honnêtement, je ne suis pas venue ici pour m’étendre sur le sujet, c’est chiant et rébarbatif. Je... »

Son visage se rapprochait du sien, et elle leva son autre main, caressant la joue de la femme, et alla alors l’embrasser, délicatement, nerveusement, un simple frottement des lèvres.

« Allons dans un endroit plus calme... » acquiesça-t-elle alors, décidée.

C’est probablement ce qui les sauva. Quelques secondes après, le corps de Mility fut analysé par l’un des hommes envoyés à la poursuite de Cypion, et leurs regards s’attardèrent sur la table où se trouvaient auparavant Jessica et Laraïna. Le regard de l’homme se porta sur les deux femmes en train de partir, mais ne put voir que les fesses de Jessica, filant à travers une porte à la dérobée.

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Tekhos Metropolis / Re : Black Out [Laraïna Rhenis]
« le: samedi 15 mars 2014, 03:02:54 »
La belle Jessica n’en menait pas large. Elle savait que cette tenue était terrible. Elle était certes très sexualisée, mais, à Tekhos Metropolis, c’était la mode. Les publicités télévisées ne montraient que des tenues affriolantes en latex, des publicités qui auraient fait rougir de honte des Terriens, si Jessica avait pu les connaître. Elle portait une élégante tenue, une tenue dans laquelle Marco aimait bien la voir. Il disait que ça lui donnait des « envies irrésistibles et peu chrétiennes ». Il fallait dire qu’elle avait un beau décolleté, et qu’elle adorait ses collants... Alors, pourquoi est-ce qu’elle se sentait gênée ? Peut-être bien que Mility avait raison, dans le fond... Elle devait être trop coincée. Cette femme, pourtant... Elle la trouvait belle, typiquement à son goût. Alors, en quoi était-ce immoral de coucher avec elle ? D’aller la voir, de l’embrasser, et de lui faire l’amour ? Ce n’était que de l’amour entre deux personnes consentantes. Pourquoi donc ressentait-elle le besoin de se justifier ? Chaque fois que cette femme faisait de discrètes œillades, ou remuait ses fesses en les moulant, Jessica ressentait autant de gêne que de désir. Cependant, le désir était de plus en plus en train de dominer.

Mility parla avec cette femme, et cette dernière se retourna, puis s’avança vers elle, en position de prédatrice sexuelle.

*Mility... Salope !*

Cette dernière lui fit un petit sourire amuse, et, ensuite, la femme alla devant elle. Jessica sentit un brusque accès de timidité la traverser. Elle se mordilla les lèvres en se redressant, essayant de regarder les yeux de cette femme... Ou, plutôt, son masque. Cette tenue mettait très bien en valeur ses seins, mais aussi tout le reste de son corps. Elle était tout simplement superbe, et Jessica n’avait qu’à fermer les yeux pour s’imaginer être en train de lui faire l’amour, leurs corps en latex se frottant l’un contre l’autre. Entreprenante, la femme entreprit de s’asseoir.

« Bonsoir chérie, moi c'est Laraïna, je suis ravie de te rencontrer. Tu viens souvent ici ? Moi c'est ma boîte préférée, j'y viens dès que le temps me le permet. La musique est sympa hein ? »

Jessica lui sourit, et, avant qu’elle ne parvienne à répondre, la femme, Laraïna, poursuivit :

« Je dois t'avouer que je te trouve super sexy dans cette combinaison, elle te va très bien. »

Jessica rougit légèrement, en se mordillant les lèvres, et la regarda :

« Oh, tu trouves ? Merci ! Je... Euh... Je m’appelle Jessica... Et... Ben, je viens ici pour me détendre, la musique est sympa, j’aime bien l’endroit, on s’y détend bien. »

Elle avait essayé d’autres nights-clubs, mais elle n’était pas ceux où la musique était assourdissante. Quand c’était du techno-rock ou du technopunk qui lui hurlait dans les oreilles, elle sortait de là avec l’impression que son crâne était passé dans un concasseur. Ici, la musique était un peu moins bruyante, et c’était, pour elle, beaucoup mieux.

« Et... Ça te va très bien, à toi aussi... Ta tenue », se crut-elle obligée de préciser.

Quelle cruche ! Jessica se sentit assez idiote, avec cette précision débile ! Elle avait bien vu la manière dont cette femme la dévisageait, dont elle se tortillait en s’approchant, et elle-même était assez excitée par ça. Son corps était en train de la trahir, mais c’était juste que Jessica n’avait pas l’habitude. Sans son costume, sans son masque, elle était beaucoup trop gauche, beaucoup trop maladroite, bien trop nerveuse. Sous Spider-Woman, il y avait comme un filet de protection, quelque chose qui la protégeait de ce genre de choses. Là, elle se sentait complètement démunie.

Elle se mordilla les lèvres, et précisa rapidement :

« Tu... Euh... C’est Jess’ pour les intimes. Et... Tu bosses dans quoi, exactement ? »

Parler de boulot à une soirée... Non, vraiment, il n’y avait qu’elle pour faire ça !

*Ohlàlà, je suis vraiment pas douée !*

Elle était alors loin de se douter que le boulot allait sous peu se rappeler à elle.

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Tekhos Metropolis / Re : Black Out [Laraïna Rhenis]
« le: vendredi 14 mars 2014, 01:35:53 »
« Ton problème, Jess’, c’est que tu baises pas assez... Tu devrais arrêter de toujours flipper avec tes mères.
 -  Tu ne les connais pas, Mility, elles sont... Terribles. »

Mility sourit, et lui donna une bourrade, parlant à voix basse, en plaisantant :

« Plus terrible que les hommes des Caligulas ? »

Jessica, qui était en train de boire un verre, s’étouffa sur place en rougissant. Ça, c’était typiquement le genre de commentaires dont elle se passerait bien ! Elle fronça les sourcils en regardant Mility, qui se contenta d’un sourire goguenard, avant de basculer sa tête en arrière, remuant ses cheveux. Elle ne fit pas attention à un individu en costume qui s’approcha d’un videur, regardant les clients d’un air soupçonneux, comme s’il cherchait des trafiquantes de drogue. Le StarNight Club avait malheureusement la sinistre réputation d’attirer son lot de trafics en tout genre : amphétamines, stéroïdes, hormones... Des produits que la législation tekhane entendait réglementer, et que les jeunes prenaient en toute impunité, au risque de leur santé. Et, outre ça, il y avait aussi les drogues classiques, comme le fisstech, cette drogue originaire de Nexus, et qui se répercutait également dans les rues tekhanes. De récents scandales avaient défrayé la chronique avec des overdoses réalisés dans les chambres de nuits des night-clubs, contraignant ces derniers à renforcer les contrôles. Les gérants savaient qu’ils risquaient gros, car ils étaient directement responsables de tout incident susceptible d’arriver. Ils surveillaient donc étroitement la jeunesse dépravée de Tekhos. Il n’y avait donc aucune raison de faire attention.

La super-héroïne, quant à elle, continua à boire un peu, tout en observant également les formes qui se dandinaient. Elle s’était adaptée au décor, et portait une tenue en latex qui était plutôt agréable, avec des collants réfléchissants qui avaient l’air de briller. C’était un peu plus serré que dans sa tenue de superhéroïne, mais, après tout, le latex était une tenue normale dans ce genre de soirées. Tekhos restait une société où le sexe était extrêmement affiché et encouragé.

« Y en a une qui arrête pas de te mater... Celle avec les lunettes, là... Et avec ce cul à faire rêver un moine isolé.
 -  T’as vraiment un problème avec les culs, toi...
 -  Je te proposerais bien de le régler, en fait. »

Jessica soupira.

« Va chier ! »

Mility sourit, amusée. Jessica, quant à elle, observa cette mystérieuse femme. Elle portait une autre tenue en latex intégrale, laissant juste apparaître sa tête, et qui lui allait plutôt bien, moulant effectivement toutes ses formes. Jessica dut bien admettre qu’elle se mit à la mater, et à sentir quelque chose remuer en elle, entre ses jambes.

*Merde !*

Cette femme dansait longuement, de manière sensuelle, frottant son corps contre d’autres femmes, mais sans jamais visiblement se donner à fond, et jetait fréquemment des œillades vers Jessica. C’était plutôt discret, mais, pour ça, Mility était aussi affutée qu’un radar novaquien de haute technologie. Jessica remua sur place, serrant ses cuisses.

« Hey ! Elle te plait, hein ? »

Jessica se pinça les lèvres.

« Je... Euh...
 -  Putain, Jess’, on vit à Tekhos, okay ?! Pas dans l’un de ces pays féodaux arriérés où il faut pas baiser avant d’être devenue vieille et sénile ! Je te le dis : tu es trop à cran, récemment. Baise un coup, ça te fera du bien ! »

Jessica rougit. Certes, Mility avait raison, mais... Et bien, aborder les gens comme ça, ce n’était pas le fort de Jessica. Cependant, elle devait bien admettre que c’était... Tentant. Tout simplement. Mility le sentit, et lui gifla alors les cuisses.

« Okay, ma poulette ! Je vais aller faire l’entremetteuse…
 - Hey ! Mais... »

Mility mit fin à la conversation en lui faisant un clin d’œil, puis s’avança lentement vers la piste de danse, où elle rejoignit la femme en tenue moulante. Elle dansa un peu, remuant des hanches, frottant son corps contre le sien, une manière de se rapprocher, et, couvrant le bruit de la musique, lui parla à voix forte dans les oreilles :

« Hey ! Ma copine te trouve sexy, mais elle est trop timide pour aller te parler ! N’hésite pas à aller la voir... Elle s’appelle Jessica... JESSICA, okay ?! »

Servir d’intermédiaire... En fait, ça l’excitait !

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Tekhos Metropolis / Black Out [Laraïna Rhenis]
« le: mercredi 12 mars 2014, 02:07:53 »
Le StarNight Club était un night-club très apprécié de la jeunesse tekhane. Il était plutôt grand, avait un style qui était à la fois sombre et éclairé, quelque chose qu’on aurait volontiers pu qualifier de « sexy », avec ses lumières chaudes et accueillantes. Une musique vibrait à l’intérieur, et le StarNight Club, comme toujours, affichait une quantité de monde assez impressionnant. L’endroit était toujours très vivant, et s’étalait sur plusieurs pistes, dont un salon VIP, qui menait à l’étage supérieur. À chaque fois que Jessica allait au StarNight, comme c’était le cas ce soir, elle se jurait que, un jour, elle réussirait à entrer dans ce salon.

« Yay, woow !! »

Mility était ravie d’y être, et son bonheur faisait plaisir à voir. Les deux femmes sortaient d’une longue série d’examens, et, pour Jessica, se détendre auStarNight était un vrai bonheur. Elle avait préféré dire à ses mères qu’elle comptait réviser avec des copines, et Carol avait semblé la croire... Même si Kelly semblait un peu plus sceptique. Jess’ avait bien compris, à force, que, de ses deux mères, Kelly était celle qui la comprenait le mieux. Carol, elle, était toujours occupée à signer des contrats, mais elle aurait été furieuse d’apprendre que sa jeune fille passait son temps dans un night-club qui avait la réputation de servir de baisodrôme ambulant... Un peu comme tous les nights-clubs de Tekhos, en réalité. Mility et elle dansaient joyeusement sur la piste de danse, qui s’illuminait de multiples couleurs, avant de sombrer dans l’obscurité. La musique était lente, sensuelle, et Jess’ pouvait voir certains corps qui se frottaient de manière lascive et entraînant, annonçant, pour certaines, la promesse d’une nuit de sexe intense à l’étage.

Jessica, quant à elle, était tout simplement ravie de ne pas avoir à sortir encore, et à explorer les quartiers chauds et les ghettos. Elle espérait encore tomber sur le Chirurgien, trouver des informations sur lui, mais l’homme était resté relativement calme depuis des semaines, et elle... Et bien, elle avait bien le droit de passer une soirée à se détendre, non ? Tekhos pouvait bien attendre une nuit ! Mility et elle finirent par se poser sur une table, dans un coin, commandant un cocktail à base d’alcool. La sécurité des lieux était assurée par des videurs, des mâles à la mine patibulaire, en costume sombre, qui évitaient soigneusement de se faire remarquer, sachant très bien que la clientèle tekhane était presque exclusivement féminine, et que les filles de Tekhos avaient plus tendance à se mater entre elles. Des vêtements courts se mélangeaient à des justaucorps sexys en latex, ou dans des couleurs fluorescentes, moulant les formes.

« Je lui pincerais bien le cul, à celle-là... Pas toi ?
 -  Hum... Je suis pas là pour ça...
 -  Hey ! Moi non plus, chérie... Mais c’est pas pour autant que je lui pincerais pas son joli cul... Regarde comment elle se trémousse... On devrait interdire ce genre de positions. Tu crois pas ? »

Jessica ne pouvait qu’être d’accord. À Tekhos, il était difficile de ne pas être homosexuelle, car l’hétérosexualité était considérée comme une orientation sexuelle étrange, contre-nature. Jessica était donc une bisexuelle, ce que Mility savait... En revanche, aucune de ses mères ne le savait, et Jessica n’osait même pas penser à ce qui arriverait si elles savaient...

*Bah, ne pense pas à ça, Jess’, t’es juste là pour passer une soirée agréable, pas pour flipper en pensant à tes vieilles ! Laisse-les s’emmerder chez elles à regarder des conneries à la télé sur la nuisance masculine, ou toutes ces débilités !*

Jessica ne pouvait pas le savoir, mais, en ce moment, ses deux mères étaient en train de profiter de l’absence de leur fille pour se faire violemment l’amour.

Pendant ce temps, hors du NightClub, un van se gara à l’arrière de ce dernier, s’enfonçant dans une allée de service normalement interdite aux personnes non habilitées... Mais eux l’étaient, grâce à un badge trafiqué sur mesure. Le van s’avança lentement, jusqu’à se rapprocher de l’entrée de service. Les hommes ressemblaient tous à des videurs, avec d’épaisses lunettes noires carrées, mais, contrairement aux videurs, ils n’étaient pas là pour surveiller le night-club.

« Rappelez-vous... Trouvez la fille, et tuez-là. »

D’après leurs informations, elle était ici, quelque part.

Il suffisait juste de le trouver, ce qui ne devrait pas être trop compliqué. Ils savaient à quoi elle ressemblait, après tout. Et mourir pour la cause ne les dérangeait pas du tout. Bien au contraire.

Ce soir, Cypion devait mourir, et ils agiraient en ce sens.

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: vendredi 28 février 2014, 01:09:15 »
L’adversaire envoya sur Jessica de nouveaux jets de toile, mais Spider-Woman était désormais plus méfiante, et parvint à les éviter. Elle n’était peut-être très expérimentée, mais elle apprenait vite, et avait plus ou moins réussi à anticiper cette attaque supplémentaire. Malheureusement, elle ne s’attendait pas à ce que l’homme piégé comme un rat, plutôt que de fuir, ne se décide à attaquer la femme. Son coup de tuyau la heurta à l’arrière du crâne, et Jessica se pinça les lèvres.

« Putain, foutez le camp ! » hurla-t-elle, en vain.

La créature cybernétique arachnéenne se retourna, et, avant que Spider-Woman ne puisse intervenir, tua l’homme. Elle l’attrapa d’une poigne ferme, et une terreur sans nom put se lire dans les yeux de l’homme... Avant que la créature de cauchemar ne lui crache un gaz rouge au visage. Interdite, Spider-Woman observait la scène, serrant le poing, en voyant le visage de l’homme se couvrir de pustules et de vaisseaux sanguins qui explosaient, l’homme éternuant en se tortillant. L’une des pattes de la femme se leva, et se planta alors dans le crâne de l’homme, qui poussa un petit gargouillement, avant qu’une autre patte ne lui sectionne la tête, le décapitant. Son corps tomba sur le sol, traversé de brefs spasmes musculaires, avant que le sang ne jaillisse de son cou, sa tête pâle laissant tomber quelques litres de sang également. La tête de l’individu s’envola ensuite, et atterrit à côté de Spider-Woman, qui était glacée d’effroi.

On ne jouait plus. Elle venait d’assister à un meurtre brutal et sanglant juste sous son nez ! Si elle avait encore pu avoir des doutes sur la santé mentale de ce monstre, ils étaient maintenant définitivement éteints. Cette créature était une mécanique folle à lier, une implacable machine à tuer, qui avait massacré un homme sans aucun problème.

*Je ne peux plus me permettre d’attendre... Je vais en finir avec toi, saloperie !*

Jessica avait essayé de l’attaquer par devant, mais elle avait constaté l’inutilité de cette action. Le dos serait peut-être plus efficace... Quand cette créature s’était retournée, Jessica avait pu voir quelques tuyaux remontant le long de sa moelle épinière pour se planter dans sa nuque. Et, si elle avait de bons souvenirs de ses cours en anatomie, la nuque était un endroit sensible du corps humain, point de concentration de tous les nerfs. Elle ne voyait aucune carte à abattre, mais il fallait encore arriver dans le dos de cette femme. Jessica réfléchit rapidement, puis eut une idée.

Elle balança une nouvelle décharge d’énergie, mais en visant un mur à côté d’elle, ce qui lui permit de sortir de la salle de bains, et ainsi d’avoir plus de manœuvre. Elle se retrouva ainsi dans un ancien grand hall sinistre, poussiéreux, avec un escalier central, et plusieurs grands lustres. Elle se déplaça un peu, évitant les jets de toile en usant de sa rapidité.

« C’est tout ce que tu sais faire, hein ? Tuer des vermines et des minables ?! Ça te fait sentir puissante, peut-être ? Tu n’es qu’une pauvre folle, une machine déréglée que je vais envoyer à la casse ! »

Jessica la provoquait pour la forcer à avancer. Elle avait juste besoin d’une diversion, et, quand son adversaire fut à la bonne distance, elle attaqua. Elle envoya une décharge d’énergie vers le plafond, heurtant la corde d’un des lustres, un lustre énorme et imposant, qui se mit à tomber droit sur la femme. Qu’elle l’esquive ou pas était sans intérêt, Jessica espérait juste que cet obstacle imprévu attirerait son attention, de même que le coup du tuyau sur sa nuque l’avait amené à se retourner. Si elle avait été plus rapide à ce moment-là, ce pauvre homme serait peut-être toujours en vie.

Le lustre tomba, et Jessica en profita pour filer dans le dos de la femme, et balancer une décharge d’énergie en visant les espèces de tuyaux noirs qui se plantaient dans sa chair. Spider-Woman ne comptait pas abandonner aussi facilement, même si sa belle tenue était partiellement déchirée.

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là, roulant le long de l’autoroute urbaine, Dufy se rapprochait des Caligulas, ignorant totalement qu’elle allait rencontrer d’ici quelques minutes le « chef-d’œuvre » d’Adeline.

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: lundi 02 décembre 2013, 02:57:42 »
Sa gorge était rauque, et elle toussa à plusieurs reprises, dans les airs. Rien à voir avec les habituels délinquants qu’elle avait parfois l’occasion d’arrêter. Cette femme était une vraie tueuse, meurtrière et efficace. Jessica se sentait aussi nerveuse qu’excitée face à une telle menace. Elle n’abandonnerait certainement pas, mais elle cherchait surtout comment venir à bout d’un tel adversaire. Son adversaire n’avait visiblement même pas été blessé par son attaque énergétique, ce qui frustra un peu Spider-Woman.

*Vu qu’elle m’étranglait, mon attaque ne devait pas être aussi puissante qu’habituellement...*

En temps normal, ses décharges pouvaient endommager des voitures. Cependant, cette femme l’avait étranglé avec force, donnant l’impression à Spider-Woman que sa gorge se trouvait dans un étau de fer. C’est ce qui l’empêcha de régair quand elle vit, depuis l’abdomen de la femme, une toile rouge sanglante qui la saisit à la cheville.

« Hey ! »

La pauvre super-héroïne n’eut pas le temps d’ajouter quoi que ce soit que la créature l’envoya s’écraser lourdement sur le sol. Spider-Woman couina faiblement, du sang s’échappant de ses lèvres, et se retourna, voyant la femme arachnoïde s’avancer lentement vers elle. Cette créature avait une sacrée poigne, et sa toile immobilisait plutôt bien sa jambe.

« Tu as vue, moi aussi je peut tisser ma toile... »

Ça, elle n’avait pas fait que le voir, son menton et ses seins l’avaient senti, eux aussi. Se refusant de céder à la panique, alors que la femme se rapprochait, Jessica réfléchit. Elle envisagea rapidement une stratégie, et tendit sa main vers l’abdomen du monstre, et envoya une décharge. La toile fut coupée, et Jessica s’envola vers l’arrière, avant d’utiliser son autre main pour arracher la toile. Elle se mit à zigzaguer dans les airs, évitant les autres rafales de toiles, et répliqua en envoyant ses propres décharges d’énergie, qui frappèrent le corps de la femme, mais aussi le sol, provoquant une série de légères explosions. Spider-Woman finit par heurter un lampadaire, le renversant, et une toile l’atteignit à hauteur du bras, la propulsant en arrière. Son dos traversa une fenêtre, et elle s’écroula dans un bâtiment délabré, roulant sur le sol, avant de terminer sa course contre le mur d’une ancienne salle de bains vétuste.

Secouant la tête, clignant des yeux, Jessica arracha la nouvelle toile, et se releva.

*Cette femme est solide... Si je gaspille toute mon énergie comme ça, je n’ai aucune chance de la supprimer...*

Or, il fallait le faire. La police ne lèverait pas le petit doigt pour la situation dans les harems. C’était à Jessica d’intervenir, de trouver un moyen. Elle était une super-héroïne ! Seulement, elle manquait d’entraînement, et sa belle combinaison moulante s’était un peu déchirée entre ses seins.

*Il va falloir que je travaille sa résistance...*

Et, pour l'heure, il allait surtout falloir trouver un moyen de terrasser cette femme.

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: jeudi 03 octobre 2013, 00:57:32 »
Elle était fière de son petit speech... Même si ça faisait quand même sacrément ringard. Le « bras armé de la justice », quoi ! Plus cliché que ça, tu meurs ! Elle allait devoir trouver une manière d’intervenir sur scène, une sorte de petite phrase qui faisait mouche.

*Je te suggère de remettre ça à plus tard, Jess’. Cette grosse araignée cybernétique est toujours d’aplomb !*

Qu’est-ce que c’était que ce truc, d’ailleurs ? Jessica n’avait jamais vu, de toute son existence, une telle horreur. Ce truc était à la fois particulièrement laid et sexy, présentant une série de pattes mécaniques surmontée d’un buste féminin avec un visage humanoïde. Le visage était recouvert à hauteur des lèvres par une espèce de masque à gaz, et l'un des yeux de la femme brillait, témoignant qu’ils étaient synthétiques. On aurait dit une espèce de création échappée des romans d’Alexis Novae, l’agente spéciale qui, dans l’un de ses romans, traquait une sorte de tueur cybernétique inspiré sur le modèle des Formiens, lâché dans la ville, afin d’inciter le gouvernement à s’investir davantage dans la guerre contre la Fourmilière. La créature arracha sans difficulté les filaments de toile de Jessica, surprenant cette dernière. Sa toile était plutôt résistante, ce qui témoignait une force surhumaine.

Elle n’eut guère le temps de réagir que la créature l’attrapa au cou, l’étouffant entre ses doigts, sa main ressemblant alors à une espèce d’invincible étau, qui cherchait indubitablement à lui broyer la gorge.

« Habituellement je ne m'attaque qu'aux mâles... mais tuer une femme ne me dérange pas... je puis te l'assurer, pauvre folle...
 -  Gaah... »

Jessica déglutit, posant ses deux mains sur la main qui la tenait, cherchant inutilement à la repousser.

« Quel... Heu... Reux... Traitement de... De... Faveur... » réussit-elle péniblement à articuler.

L’oxygène commençait à lui manquer, et elle décida d’agir. La toile ne lui faisait rien, mais elle pouvait au moins la distraire. Jessica tendit sa main, et balança un nouveau filament, en visant directement les yeux de la femme. Ce ne fut pas assez pour lui faire lâcher prise, mais, avec son autre main, elle envoya une décharge d’énergie sur la tête de la femme, en tentant compte du fait que son attention avait été distraite par la toile, et qu’elle ne s’attendait pas à ce que son adversaire enchaîne. La toile se reçut la décharge, et explosa au contact du visage de la cyber-araignée, enflammant la soie d’araignée. Jessica sentit momentanément la prise autour de sa gorge se défaire, et en profita pour user de sa force surdéveloppée. Elle reposa ses mains sur la poigne, et tira, parvenant à s’écarter.

Ce faisant, l’oxygène emplit subitement ses poumons, et elle se mit à tousser, tout en se redressant, s’envolant légèrement. Si cette créature ne pouvait rester que sur le sol, rester en l’air était la meilleure chance pour Jessica de se battre.

« Homme ou mâle, peu me chaut, rétorqua Jessica, tu n’es qu’un sale monstre, et je vais te mettre en pièces détachées ! »

Jessica concentra encore son énergie, et envoya deux autres décharges depuis ses deux mains. Deux boules d’énergie filèrent vers le monstre, et explosèrent à son contact, répandant du vent partout. Le mâle que Jessica avait sauvé était recroquevillé au fond de l’escalier menant à la station de métro fermée, médusé, n’en croyant pas ses yeux.

*Attention à ne pas en faire trop quand même, je ne peux pas larguer mes décharges à l’infini...*

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: mardi 17 septembre 2013, 10:54:42 »
SPIDER-WOMAN

« I don't know whether that does you any good, but there's something out there. »

Jessica ferma les yeux, laissant la musique déferler dans sa tête, alors qu’elle planait dans le ciel, volant sans réfléchir où elle allait, profitant de l’air frais sur son corps, alors que la musique mystérieuse, obtenue grâce à Marco, défilait dans ses oreilles. Il ne lui avait pas dit sa provenance, simplement qu’elle n’entendrait jamais un aussi bon son sur les radios tekhanes. Elle avait mis tout l’album dans son répertoire, et ils avaient fait l’amour sous cet air musical. Contact rugissait dans ses oreilles, un excellent fond sonore alors qu’elle regardait les nuages au-dessus d’elle. Quand elle se retournait, elle voyait les gratte-ciel de Tekhos Metropolis, une explosion de couleurs vives et hypnotiques, aveuglantes et magiques. Elle filait alors rapidement, s’amusant à zigzaguer entre les immeubles. En prenant le métro, il lui fallait au moins deux heures pour traverser toute la ville. En volant, elle le faisait en un quart d’heure. Il n’y avait pas photo. Jessica volait ainsi, dans son beau costume rouge et dorée flamboyant. Elle faisait sa ronde, se disait-elle, mais Spider-Woman était surtout en train de se détendre, de profiter du fait de pouvoir voler... Parce que, en toute honnêteté, voler, c’était COOL ! Oh oui, c’était vraiment bandant !

Elle s’amusa à monter très haut dans le ciel, aussi loin que possible, puis se laissa redescendre. À travers les nuages, Tekhos Metropolis n’était plus qu’une petite ville minuscule, les gratte-ciel semblant bien minuscules par rapport à l’immensité du ciel. Et, surtout, si haut dans le ciel, au milieu du froid, elle pouvait voir l’immensité de l’espace, au-dessus de la couche de pollution. Elle observait avec ravissement les immenses constellations étoilées, retrouvant le lit de la galaxie, cette espèce de couche bleue sombre dans l’espace, formant comme une sorte de vaste nuage galactique. C’était tellement beau, tellement immense, tellement magnifique... Mais, d’un autre côté, il faisait froid, alors Jessica avait entrepris de redescendre, traversant l’air, s’imaginant être une météorite fonçant pour s’exploser sur le sol. Elle se redressa à hauteur de la mer, filant au-dessus de cette dernière, esquivant plusieurs bateaux, et passa sous un pont en suivant un fleuve. Ce faisant, elle arriva aux Caligulas, et se redressa, avant de se poser sur un toit, et de s’asseoir sur les fesses.

Ce faisant, elle regarda sa montre.

28 minutes.

*Hey, Jess’, mais tu t’améliores, dis-moi !*

Un sourire ravi éclaira son visage, et elle s’allongea sur le toit, en coupant son baladeur. Son corps frissonnait, et le toit était très inconfortable. Elle se redressa un peu, et s’étira, les jambes ballant dans le vide. Elle regarda en contrebas. Ce quartier était vraiment sinistre, mais c’était le meilleur endroit pour sa carrière de super-héroïne. Il était donc temps pour elle de cesser de s’amuser à voleter, et à venir secourir la veuve et l’orphelin ! Avec un peu de chance, elle finirait à la télé’ ! Elle avait envie d’avoir des reportages, de discuter avec des journalistes, qui l’intervieweraient, et lui demanderaient de quoi elle était capable. Vous êtes l’idole des jeunes, comment avez-vous eu vos supers-pouvoirs ? Et alors, elle leur raconterait qu’elle était la descendante d’hommes-animaux, que son pouvoir venait d’un totem magique, et qu’elle avait hérité ses pouvoirs grâce à l’une de ses mères. Et vous vous droguez souvent ? Elle pouffa à cette idée. Nan, ce serait grotesque. Elle allait devoir se trouver une histoire potable... La radioactivité, ça faisait trop classique, comme l’expérience génétique... Et puis, elle allait sûrement avoir l’armée aux fesses... Et Carol ! Si elle parlait à la télé, ses mamans reconnaîtraient sa voix, et elle allait prendre le savon de sa vie.

Ce fut à cet instant que Jessica entendit des hurlements, et baissa la tête. Elle s’avança, et entendit un bruit sourd, comme si on venait de renverser une poubelle, suivi de coups de feu. Volant dans les airs, elle se rapprocha, et vit un homme en train de courir dans une ruelle. Il heurta une poubelle près d’une rangée d’escaliers, et poussa un hurlement en tombant dessus, dévalant vers le sol. Il portait une veste en cuir.

« Ah putain ! s’exclama-t-il. Putain, putain, putain, j’veux pas mourir, non, j’veux pas mourir !! »

Jessica reconnut alors une silhouette métallique qui le poursuivait... Comme une espèce d’araignée géante.

Elle nota que l’homme filait vers l’entrée d’une station de métro, mais cette dernière était fermée.



GENGIS

Gengis n’avait jamais couru aussi vite de sa vie, même quand il avait été poursuivi par les Blood Spears, un gang rival, avant que Xhiangay ne parvienne à les dominer. Les Blood Spears avaient déclenché une guerre, et ils avaient essayé de tuer Gengis. Ils l’avaient attendu dans son appartement, et ce dernier avait réussi à en échapper, par miracle. Une balle l’avait atteint dans la jambe, et il avait été secouru par Xhiangay, qui avait ensuite attaqué leur repaire. Mais là, Xhiangay était sûrement mort. La Cyber-Araignée, ce mythe urbain, leur était tombé dessus, et Gengis pouvait la sentir derrière lui. Il avait toujours son pistolet avec lui, mais l’arme ne servait à rien. Il courait rapidement, sentant une pointe de côté dans les poumons.

Il fila dans une ruelle, rejoignant l’une des stations de métro. Elle était proche, il haletait, soupirait, et heurta une poubelle en regardant derrière lui, ce qui le fit glisser le long des marches de la ruelle. Il dévala sur plusieurs mètres, et s’affala sur le trottoir en gémissant, avant de se relever, et de traverser la rue, vers la station de métro, gémissant, en boitant à moitié.

« Ah putain ! gémissait-il. Putain, putain, putain, j’veux pas mourir, non, j’veux pas mourir !! »

Personne ne viendrait l’aider. On était dans les Calis’, et, s’il était à la place d’un observateur anonyme, il n’interviendrait pas non plus. Seul un con agirait. C’était les Calis’. Il atteignait la station de métro, avec un perron, et commença à descendre... Avant de déchanter en voyant que cette dernière était fermée. Sous la panique, il avait totalement oublié qu’elle était fermée, depuis une explosion de gaz. Il se rapprocha de la grille, et s’agrippa aux barreaux, provoquant un bruit infernal en tapant dessus, tirant sur les barreaux.

« Non, non, non, non, non, ouvre-toi, ouvre-toi, pitié, pitié, ouvre-toi, ouvre-toi !! »

Il voyait une silhouette massive se former au-dessus de lui, et sentit une envie de pisser l’envahir. Il se refusait à se retourner, fermant les yeux... Mais, au lieu de ça, il entendit une explosion au-dessus de sa tête.



SPIDER-WOMAN

Elle avait attaqué en deux temps. De sa main gauche, Spider-Woman balança un jet de fluide sur la tête de la femme, et, avec la droite, elle envoya une décharge d’énergie qui heurta le flanc du monstre.

« Je suis le bras armé de la justice ! s’exclama Spider-Woman sur un ton théâtral. Rends-toi tout de suite, misérable monstre, ou je ferais usage de violence envers toi ! »

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: samedi 31 août 2013, 15:29:50 »
DUFY

Les révélations d’Adeline surprirent Dufy. Elle n’avait jamais entendu parler de cette histoire, de cette tueuse en série biomécanique s’en prenant exclusivement aux hommes... Mais ceci, en réalité, n’avait aucune réelle forme d’importance. Elle comprenait très bien pourquoi cette affaire ne ressortait pas. Les crimes avaient lieu aux Caligulas, et concernaient les hommes. Ceci faisait deux raisons pour que les pouvoirs publics s’en désintéressent totalement. Les Caligulas étaient une épine dans le pied des autorités. Si une tueuse supprimait les mâles, tout ce qu’elle risquait de gagner des autorités, c’était une médaille. Dufy ne pouvait être en accord avec un tel comportement, avec un tel raisonnement. Et Adeline... Cette femme était folle... Cependant, elle confirma qu’il y avait bien un homme derrière Amanda, un mystérieux individu... L’homme qu’elle recherchait. Adeline n’était pas en mesure de lui en dire plus, et Dufy était tentée de la croire.

« Je vois... » finit-elle par dire en fermant les yeux.

Il y avait donc une autre tueuse en série sur les bras dans les Caligulas... Avec ça, Dufy pensait vraiment qu’une explosion était imminente. Les manifestations allaient se poursuivre aux alentours des Caligulas, et, si jamais cette histoire devenait publique, elle encouragerait encore plus les activistes. Pourquoi la police se concentrait tant sur le Chirurgien, et pas sur cette mystérieuse femme ? Ce cyborg tueur ? Les théories du complot fleuriraient sur Internet, et la police cherchait un coupable... Et ce serait indéniablement Dufy, si elle commettait l’erreur d’en parler. Qu’est-ce que Powell aurait fait à sa place ? Elle n’avait jamais détesté les hommes, ce qui l’avait, à plusieurs reprises, amené à se heurter avec sa hiérarchie, quand elle n’hésitait pas à les défendre, et à essayer de faire en sorte que la loi puisse réellement s’appliquer à toutes et à tous de manière égalitaire.

Elle n’obtiendrait rien de plus de la part de cette femme. Dufy hocha donc la tête, et entreprit de ranger ses notes. Avec un peu de chance, le Chirurgien tomberait sur cette femme... Mais, honnêtement, l’inspectrice en doutait. Ce scénario était très improbable, ce serait trop simple.

« Je vous remercie de votre coopération, Madame. Soyez assurée que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider à rendre votre séjour meilleur ici. »

La libérer n’était pas une option à envisager. Cette femme était folle à lier, Dufy le sentait. Et elle ne croyait pas aux menaces apocalyptiques de cette femme. Elle délirait sur sa « création », un monstre mécanique errant dans les quartiers sinistres pour traquer les hommes. Attrapant son chapeau, Dufy le vissa sur sa tête, et entreprit de sortir.

Elle avait un long chemin à faire pour retourner à Tekhos Metropolis. Peut-être était-il finalement temps pour elle d’aller voir de plus près le fameux hôpital abandonné des Caligulas ?

*Ce n’est pas comme si j’avais un autre endroit où aller...*

Et même les Caligulas seraient moins effrayants que rester à Eternum.



GENGIS

Gengis venait de terminer sa prière, en entendant les coups de feu au-dessus. Il était terrorisé, et avait vidé sa vessie en voyant les pattes mécaniques. Il en avait tellement été paniqué que, quand le corps de Tooms avait été ouvert en deux comme du gruyère, et que son sang avait giclé sur son corps, Gengis avait choisi de prendre les jambes à son cou, délaissant le reste de la bande, dévalant les escaliers pour filer s’abriter à l’étage du dessous. Gengis ne voulait pas mourir, et il ne pensait pas que vendre de la drogue à des camés soit un crime suffisamment grave pour justifier que la Cyber-Araignée le tue. C’était ainsi qu’on l’appelait. Une légende urbaine, comme le Chirurgien, Scheepcrow, les alligators mutants... On disait que la Cyber-Araignée sortait la nuit, et chassait les humains, en trouvant des proies isolées, pour qu’elles les conduisent à leurs repaires, afin d’en tuer encore plus. Gengis n’avait jamais osé y croire. Si un tel monstre existait, on les aurait prévenus, non ? Il ne parlait pas des flics. Les rares commissariats encore ouverts dans les Caligulas ne recevaient plus aucune plainte, et ressemblaient plus à de solides bastions abandonnés qu’autre chose. Les seigneurs des Caligulas, les patrons des trafics de drogue, leur en auraient parlé. La Cyber-Araignée était une histoire qu’on se racontait entre amis le soir, pour s’effrayer, se faire peur.

Alors, quand Trevor était arrivé il y a vingt minutes, en leur disant qu’il était poursuivi par elle, on n’y avait pas cru... Avant d’entendre les coups de feu isolés de quelques sentinelles.

« Inutile de paniquer, les gars, avait lâché le supérieur de Gengis, Xhiangay. On a des armes de pointe. Si cette salope existe vraiment, on va la démonter sur place ! »

Xhiangay était le chef de ce secteur, le responsable des opérations. Un meneur d’hommes. Il avait su remonter le courage des troupes. Ils étaient dans un immeuble délabré, avec plusieurs étages, et Gengis était monté à l’étage, menant une patrouille avec Tooms... Quand ce dernier avait été découpé en deux sous ses yeux. La seule chose qu’il avait vu fut des pattes métalliques interminables luisant sous la nuit, puis le sang chaud de Tooms, qui avait éclaté sur son corps.

Il se rappelait ensuite avoir détalé rapidement, traversant le hall central de l’immeuble, un ancien hôtel, sans répondre aux rires des autres tueurs. Il aurait voulu leur dire de fuir, mais ils savaient qu’ils ne le feraient pas.

Maintenant... Maintenant, il pouvait entendre les hurlements, les coups de feu.

La Cyber-Araignée existait bien... Et elle était au-dessus !

« Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu, venez-nous en aide !! » répétait-il.

Il allait probablement devoir s’enfuir. Il existait une porte dérobée à l’arrière... Mais où aller ? La Cyber-Araignée ne laissait aucun survivant, et n’était connue que par les témoignages de quelques gens, qui prétendaient l’avoir entr’aperçu ici et là. C’était un cauchemar, tout simplement. Gengis hésitait... Devrait-il aller chez Amina, sa copine ? Non, il ne pouvait pas exposer son bébé à ce monstre... Mais Amina ne vivait pas dans les Cali’... Si on en croyait la légende, la Cyber-Araignée ne chassait que dans les Caligulas... Amina était peut-être sa seule chance de survie, en fin de compte.

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: mercredi 28 août 2013, 02:08:09 »
Elle savait qu’elle n’avait rien, et cette situation la frustrait. Le Chirurgien était intouchable, malgré tous ses efforts pour le coincer. La cause en venait qu’il était protégé par les habitants des Caligulas, cet infâme ghetto innommable rempli de mâles. Un endroit sinistre où la loi n’avait plus vraiment court, et où le Chirurgien pouvait opérer. Il avait forcément des contacts, des gens avec qui il travaillait, qui l’aidaient, qui l’assistaient... Il ne pouvait pas opérer seul, c’était impossible. Dufy attendait donc. Elle avait sorti l’hameçon, et attendait qu’Adeline morde dedans. Bien que la détenue soit à Eternum, et ne puisse vraisemblablement jamais en sortir, elle avait encore sa fierté. Elle jouait avec Dufy, car elle savait que Dufy voulait quelque chose qu’elle avait. Parler ne lui coûterait rien, c’était tout simplement une manière d’avoir un peu d’attention, de se convaincre que, d’une manière ou d’une autre, elle servait encore à quelque chose. Dufy savait réfléchir, et elle savait qu’Adeline était en train de réfléchir également.

Adeline finit par regarder les gardes, puis se mit à lui parler... Et Dufy écouta. La détenue ne dit pas grand-chose au début, commençant par la mettre en garde. Un avertissement un peu inutile, mais Dufy ne voulait pas l’interrompre. Elle se rapprocha ensuite d’elle, et lui parla d’un projet visant à créer une personne capable de s’autoféconder. Dufy cligna des yeux, légèrement surprise. Si Géhenne était bien un centre visant à supprimer le sexe masculin, en soi, il n’était pas impossible que des recherches aient été effectuées dans ce sens, afin de permettre aux femmes d’avoir à se débarrasser de la nécessiter d’un acte sexuel pour enfanter.

La femme en savait plus, c’était évident. À son tour, elle cherchait à appâter l’inspectrice. Était-ce vrai ? Ou faux ? Dufy en doutait. Un mensonge pareil, ça ne s’inventait pas. Elle allait donc devoir vraiment se faire à l’idée que l’armée avait mené des recherches illégales sur sa propre population. Sur des Formiens, elle aurait pu le comprendre, car leurs recherches permettraient peut-être de créer un virus, mais, sur des populations civiles... Même la loi ne pouvait protéger ça, mais encore fallait-il pouvoir le prouver. Pue importe la manière dont Dufy retournait la question, elle en revenait toujours au même point : un sentiment d’injustice persistant à l’idée que, d’une manière ou d’une autre, « ils » allaient s’en tirer. L’armée, les responsables du projet Géhenne, qui avaient fait tomber Adeline à leur place.

Dufy réfléchissait à la manière de convaincre Adeline d’être plus loquace. Elle commença par masquer sa surprise, autant que possible, de manière à ce qu’Adeline ne pense pas avoir l’ascendant psychologique. Un interrogatoire était un affrontement psychologique permanent entre l’enquêteur, en position forte, et le suspect, en position de faiblesse. Ici, les rôles étaient légèrement inversées : c’était Dufy qui venait demander des informations, et Adeline qui y répondait, sans que rien ne puisse se négocier pour Adeline. Le système l’avait trahi une fois, et Dufy ne pouvait compter que sur la colère, légitime, qu’Adeline ressentait à l’égard des gens qui l’avaient doublé.

« La seconde idée ? » demanda-t-elle alors.

Elle fronça les sourcils. De quoi est-ce qu’Adeline voulait parler ?

« Je sais que Géhenne avait pour fonction initiale de supprimer le sexe masculin de la société... Mais, d’après mes informations, le projet initial a été perverti par un homme... Et je pense que le Chirurgien est lié à cet homme. Qu’en savez-vous ? En quoi consistait ce second projet ? »

Elle voulait qu’Adeline sache que Dufy connaissait son dossier. En réalité, ce qu’elle savait se fondait entièrement sur les propos de Ballas. Cependant, si ce dernier ne lui avait pas menti au sujet de Géhenne, pourquoi aurait-il menti sur le reste ? Elle n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi Ballas avait décidé de l’aider, de lui donner de telles informations, mais elles n’étaient pas tombées dans l’oreille d’une sourde.

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: lundi 26 août 2013, 02:46:18 »
DUFY

Observatrice, Dufy vit le petit sourire amusé disparaître des lèvres d’Adeline.

*Touchée...*

La détenue ne s’attendait visiblement pas à ce qu’on lui pose une question concernant Géhenne, le projet secret. Dit comme ça, Dufy avait vraiment l’impression d’être dans l’une de ces mauvaises séries pour adolescentes, avec des complots gouvernementaux... Mais, quand la réalité rejoignait la fiction, c’est là qu’on réalisait à quel point les choses étaient terribles. Adeline fut surprise, mais sa surprise ne dura que quelques secondes, avant qu’elle ne lui réponde, confirmant en quelques secondes ce que Ballas lui avait dit. Impossible que Ballas et elle aient pu entrer en contact, aucun mâle n’avait été voir Adeline. Dufy le savait, car, en tant qu’inspectrice, elle avait pu accéder au registre des visites de la Prison Eternum, et, ainsi, savoir que la dernière visite remontait à il y a des années. Tout était donc vrai... Mais elle n’avait toujours aucune preuve, et, quand bien même elle en aurait, avait-elle les épaules assez solides pour attaquer l’armée ? De plus, si le but du projet Géhenne était vraiment l’éradication du sexe masculin, il y avait fort à parier que, même si elle arrivait à confondre l’armée, on l’encense, plutôt qu’autre chose.

Powell l’aurait fait, elle... Mais Dufy préférait se concentrer sur le Chirurgien. Pour l’heure, il fallait déterminer le lien entre le Chirurgien et Géhenne. Un ancien détenu du centre ? Ballas n’avait pas été très loquace là-dessus, se contentant de lui dire que le Chirurgien n’était qu’un symptôme de Géhenne, et que même Géhenne était le symptôme d’un autre personnage, à la tête du projet. Dufy était convaincue que, d’une manière ou d’une autre, toutes ces histoires étaient liées, mais elle ignorait en quoi. Une enquête policière, c’était un puzzle géant et tordu, où il fallait trouver les liens entre les pièces, la manière de les incliner pour qu’elles s’emboîtent... Et, pour ça, il fallait réunir de plus en plus de pièces pour parvenir à établir la vérité. C’est ce que Dufy s’efforçait de faire.

« Okay... Autant vous le dire, je m’appelle Dufy. Comme on a du vous le dire, je travaille à la police de Tekhos, et je poursuis un tueur en série qui sévit depuis quelques années. Vous en avez probablement entendu parler, non ? »

Pure question rhétorique, Dufy essayait de coordonner ses pensées. À ce petit jeu, elle était malheureusement bien moins douée que Powell. Dans le domaine des interrogatoires, Powell savait manipuler ceux en face, parlant longuement, pour finalement réussir à les piéger. Un talent qui, dans leur lutte contre le crime organisé, leur avait été utile à bien des reprises.

« Je cherche à coincer ce salopard, et je crois qu’il est lié à Géhenne... Écoutez, je sais que vous n’avez rien à y gagner, mais je sais que l’armée a fait des trucs louches à Géhenne... Quelque chose me dit que vous avez été le bouc-émissaire, mais les secrets ne restent jamais enterrés bien longtemps. Qu’est-ce qui s’est passé à Géhenne ? Vous travailliez avec Amanda Witters, et cette dernière est aussi intouchable que le cul d’une nonne. Pourquoi vous a-t-on mis ici ? Pourquoi est-ce que le projet a dérapé ? »

Dufy jouait son và-tout.



JESSICA DREW

« Ouais... Nan, Maman... Oui, oui, tout va bien, hum... »

Kelly était une vraie peste. Adorable, mais très curieuse. Trop curieuse. Elle était persuadée que Jessica sortait avec quelqu’un, et que ceci expliquait pourquoi elle essayait de trouver un studio dans la ville. De sortir du cocon familial, comme on disait. Carol trouvait ça bien. Une femme qui s’assume ne devait pas vivre chez ses parents, mais être autonome, et Carol avait, de toute manière, els moyens de l’aider à financer un studio. En réalité, Jessica pensait trouver un appartement en colocation avec Mility. Depuis la mort de Beth, Jessica et elle s’étaient beaucoup rapprochées. Si Beth avait été la première fille avec qui Jessica avait roulé une pelle, elle se sentait bien le faire avec Mility. Cependant, il fallait encore réussir à convaincre Carol, et ça, ça serait dur. Mility comptait aller à l’université, mais elle était aussi une grande fêtarde, et son dossier scolaire n’était pas très bon... Le genre d’arguments que Carol avait du mal à encaisser.

Le métro aérien filait le long des tours de Tekhos Metropolis. Kelly voulait savoir pourquoi Jessica ne rentrait pas directement à la maison. Cette dernière lui avait dit qu’elle allait boire un café avec des amies, ce qui, évidemment, inquiétait Kelly. Quel café, ma puce ? Quand est-ce que tu comptes rentrer, mon ange ? Tu comprends, ce n’est pas que je m’inquiète, c’est juste qu’il existe des quartiers dangereux... Elle avait sorti la carte de la sécurité, mais Jessica la connaissait.

« C’est un quartier sûr, M’an ! protesta Jessica, en mettant le combiné de son télphone portable près de son autre oreille.
 -  Mouais... Et quand est-ce qu’on fera cuire le poulet, hein ? Tu y as pensé, dis ? Un beau poulet qui arrive tout droit de Nexus, et je me disais que ce soir, avant que tu déménages, on pourrait... »

Après la carte de la sécurité, elle abaissait maintenant celle de la responsabilité.

*Fais gaffe, M’an, tu deviens prévisible !*

Jessica avait envie de raccrocher, et voyait bien les regards amusés que quelques passagers lui jetaient. Si Kelly savait que Jessica avait des superpouvoirs... Mais elle n’osait pas imaginer la réaction de Carol quand elle le saurait.

« Écoute, M’an, je sais même pas si je vais emménager seule, ou en colocation. On en a déjà parlé, et le prix du loyer...
 -  Une colocation ? Avec qui ? »

Jessica soupira. Ses mères avaient du mal à admettre que leur fille chérie grandissait, et cette dernière retint un juron. Elle ne leur avait pas encore parlé de son projet avec Mility, et elle ne tenait pas à faire d’autres gaffes.

*Merde, quelle conne, j’aurais du la fermer !*

Avant de dire une autre gaffe, elle préféra écourter la conversation.

En réalité, Jessica ne se rendait pas dans un café, mais dans un quartier proche des Caligulas. Elle n’allait pas voir Mility, mais Marco.

Son amant.

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