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Messages - Olympe Polyxena

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Les contrées du Chaos / Re : Les saveurs du bordel | Gerlympe
« le: dimanche 04 décembre 2022, 14:09:43 »
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Il règne Chez Mère un étrange calme. Non pas que normalement ce soit chaotique, mais il y a en général des bruits. Du passage dans les couloirs. L’entrée, coincée entre les grandes portes de devant et celles donnant accès au bordel, est large et est souvent animée de discussions. Afin que la maison ne résonne pas des échos répercutés par les murs de pierre, Mère a fait tendre des tentures aux plafonds et meublés les lieux avec goût…les siens. Le confort est le maître mot de la maison. Aussi, on trouve de quoi s’asseoir ou même folâtrer un peu partout. En somme, c’est un bordel qui veut donner la sensation en y entrant, de chaleur et de bien-être. Il y a donc beaucoup d’activités entre ses murs. (Il ne faut pas être choqué trop facilement, car il y a des gens qui aiment le faire dans des endroits peu cachés et il n’est pas rare d’apercevoir une paire de fesses en pleine besogne ou…un pénis…voir plus.)

Pourtant…Olympe déambule dans des couloirs presque vide. Les quelques clients présents pour les quelques putes restantes, sont confinés dans les chambres. Au détour d’un couloir, elle aperçoit de temps en temps quelqu’un. Client en attente de son amante qui se prépare, employés qui fait quelques nettoyages. Drapée dans une tenue légère, car comme souvent, il fait chaud dans La Ville, Olympe frappe à la grande porte des appartements de Mère.

« Entre. »

Avec la maquerelle, il n’y a pas besoin de se signaler, elle sait qui c’est derrière. On spécule sur le comment elle parvient à savoir et beaucoup y vont de leurs théorie allant de la magie noire à une technologie plus moderne qu’elle serait parvenu à mettre au point…alors que ce talent tient a ses oreilles et sa bonne mémoire des sons. Ainsi, elle a reconnu à sa manière nonchalante de lâcher son poing contre la porte, que c’était Olympe.

« Mère. Avez-vous des nouvelles ? »
« Tous sont bien partis de Nexus, mais il y a eu un problème durant le voyage. Dont la nature ne m’est pas encore parvenue aux oreilles. Mais…tout le monde va bien. Il y a juste quelques…nausées, mais je pense que c’est le mal du transport. »

Olympe ne comprend toujours pas pourquoi les employés ont préférés voyager par les airs plutôt qu’autrement. Ce ne sont pas les moyens de parvenir à La Ville qui manquent.. si tant est que vous en connaissiez l’emplacement. Comme si Mère lisait dans les traits d'Olympe, elle répond sans attendre de question.

« Il y en a qui n’ont pas confiance en la magie. Tout comme quelques employés viennent par la terre. Moi je leur ai dit qu’ils devaient faire de sorte d’arriver. Qu’ils viennent en licorne ou en Baleine…je m’en tapote le cul par terre. »

Que voulez vous répondre à ça ? Face à une vieille maquerelle, qui paraît si petite et fragile derrière son bureau, mais à l’air si sûr d’elle à vous toiser derrière ses lunettes de lecture. Qu’elle ne met que rarement « je vois plus la laideur des gens comme ça. » pour ne pas dire qu’elle ne veut pas vieillir.

« Ça va aller d’ici à ce que tout le monde revienne ? Il ne reste pas grand monde et les clients vont finir par ne plus revenir s’ils trouvent mieux chez Tatie ou Père… »

Olympe ne parle que rarement. Elle laisse Mère faire le plus grand de la conversation, mais bien que silencieuse, elle ne donne pas l’impression de ne pas participer.

« oui. On va gérer. »

Comme toujours. Chez Mère, il n’y a que rarement des problèmes, car les employés ont beaucoup de solution.

« Tu es la seule aînée ce soir. »
« Oui. »

Mère hoche simplement la tête et Olympe sort rejoindre Alice à l’accueil. Pas besoin d’en dire plus. Elle va devoir gérer, car Mère est occupée à faire de sorte de récupérer ses enfants, perdus entre Nexus et ici.



A l’accueil, Alice gère comme elle peut. Pendant que Olympe allait voir Mère, la jeune recrue essayait tant bien que mal de diriger les clients au mieux. Elle a reçut une note de Mère qui lui explique quoi dire et quoi faire. Heureusement, lorsque sa douceur l’empêche de hausser le ton, la sécurité prend la relève. Et lorsqu’un Orc fait office de gardien, peu sont celles et ceux qui essaient longtemps de soudoyer la recrue.

Des clients vont et viennent. Certains semblent déçus lorsqu’ils reçoivent la liste des prénoms d’employés disponibles, d’autres accepte volontiers d’attendre un peu, mais la plupart disent qu’ils reviendront. Alice promet que ça durera pas, bien qu’elle ne sache pas vraiment. Mais bêtement, elle se dit que ça fait plaisir aux gens.

« J’aurais dû aller avec les autres pour ce voyage. »
« Tu n’es pas prête Alice. Le client voulait les employés qui savent y faire…qui sont plus à l’aise. »
« OLYMPE ! »

La petite créature  aux oreilles pointues saute au cou de son aînée, qui la rattrape sans ciller. Le mètre cinquante quatre de la demoiselle la rend facile à porter. Le couple ainsi formé se dirige vers le bureau et Olympe dépose délicatement Alice sur son siège.

« Comment ça se passe ? »
« Plutôt…bien ? Je crois… »
« Elle gère. »

La voix de basse de l’Orc monte du coin de la pièce. Assis sur un siège, il semble faire partie du décor, car il ne bouge pas. Une statue verte. Olympe le remercie d’un sourire et rassure Alice. Elle va aller voir si quelqu’un peut prendre sa place à l’accueil. Soulagée, Alice reprend du courage pour continuer son dur labeur.

« Prend le comme une leçon. Savoir accueillir et rester courtoise face à tout client est une vertu ici. A tout à l’heure. »
« Oui ! » La porte se referme sur le visage souriant de Alice. « MERCI !...Ah. Elle a pas entendu… »

Alice retourne donc à son travail, profitant qu’il n’y ait personne pour relire les notes de Mère. Lorsqu’une nouvelle âme vient chercher de la chaleur humaine entre, Alice fait son petit rituel. Si le ou la cliente décide de rester, elle les fait entrer dans le bordel avec l’autorisation de promener. La prostituée choisie saura les trouver.
Replongée dans les notes prise d’une belle écriture ronde, comme elle l’a appris à l’école dans son village natale, tirant la langue sous la concentration, la petite ne voit pas, ni n’entend lorsque l'orc prend sa pause. Elle ne relève la tête que pour se rendre compte qu’il n’est plus à sa place.

« La politesse des Orcs. »

D’un ton légèrement boudeur, elle se dispute à voix haute tout de suite après.

« Alice. Tu ne dois pas faire de raccourci sur la race des gens. Ou leur espèce. Olympe serait déçue… »

Petit soupir, elle sursaute lorsque la lourde porte s’ouvre. Et elle semble oublier qu’il ne faut pas juger, car elle prend peur face à l’homme qui vient d’entrer. Si elle obéit à son instinct, elle se lève et part en courant chercher de l’aide. Mais dans la maison de Mère, ce comportement la mettrait pour sur à la rue.

Elle reprend ses notes en tremblant, essayant de ne pas trop laisser voir sa crainte. Mais Alice est mauvaise aux Poker et ce n’est pas pour rien.

« Bon…soir. Bienvenue…ici. Chez Mère…je… »

Il voulait voir Mnemosyne. Une jolie créature connue pour sa souplesse et sa belle chevelure blonde. Mnemosyne, qui est partie et est coincée quelque part avec les autres employés. La jeune femme lui tend le papier où il y a des noms, identité et âge des employés disponibles. Olympe n’y figure pas, devant gérer la maison pour l’instant. Alice pose un doigt moite sur la feuille, sa voix n'étant plus qu’un chuchotement.

« Mais je peux essayer de…je peux vous prévenir si vous me laissez un… »

Elle ne voulait pas avoir à faire à cet homme. Il ressemblait aux méchants dans les livres d’histoire. Voilà pourquoi elle n’est pas partie avec les autres. Parce qu’elle est incapable de laisser ses préjugés de côté. Si seulement Olympe était avec elle maintenant. Elle traite les gens avec la même chaleur, quelle que soit sa nature. Voilà pourquoi elle est aînée alors que ce n’est pas la plus âgée de la maison. Et que Alice est encore recrue, alors qu’en pratique, elle a déjà fait ses preuves.

« Je vais m’occuper de monsieur…Alice. »

Olympe vient d’ouvrir la porte qui donne sur le bordel. Elle se tient entre l’ouverture et l’accueil et sourit à Alice.

« Il y a quelqu’un qui va venir prendre ta place. Il faut que tu ailles voir Mère. Elle a une mission. »

Soulagée, Alice bredouille des excuses emmêlées, entre « pardon vous me faites peur » et « je dois vraiment y aller pardon d’être une recrue » a un débit tel qu’elle a disparu avant d’avoir attendu une réaction.

« Veuillez pardonner le comportement d'Alice. C’est une recrue. Elle est jeune. On l’a tous été non ? »

Sans-gêne, Olympe détaillait de ses yeux hypnotiques Gerd, de la tête aux pieds. Elle s’attarde là où ça flatte parfois l’autre, les muscles, le visage. Ses yeux brillent légèrement car son goût pour les personnes imposantes est un fait. La porte reste ouverte après le passage de Alice, Olympe se dirige sans prendre le temps de la refermer, vers Gerd. Elle s’arrête entre lui et le bureau d’accueil, s’appuyant contre, son corps proche de celui du client.

« Je suis Olympe. »

La voix est aussi caressante que celle de Alice n’était effrayée et troublée…

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Les contrées du Chaos / Re : Fille de la Terre et Fils des Astres [Olympe]
« le: dimanche 04 décembre 2022, 11:59:49 »
Olympe se laissait guider par son partenaire. Confiante. Le bras est puissant et s’il peut la briser d’une pression, en cet instant, il la sécurisait. Jusqu’à l’arrivée de Henry. Mais voilà. Justement, ce bras est épais et ne la lâchait pas.  C’est dans ce geste que Olympe trouva l’impulsivité de mentir. Elle qui déteste ça en règle général.

Henry est pathétique ainsi. A les regarder avec la haine stupide de l’ivrogne qui ne contrôle plus rien. Ses fripes débraillés, les gens qui commencent à chuchoter, pour celles et ceux qui ne sont pas simplement retournés à la fête. La main de Henry enfonce ses doigts dans la chaire tendre du bras d'Olympe. La fille de paysan , c’est du passé et ces derniers temps, l’exercice physique n'a pas été une priorité dans sa vie. Autant dire que si l’inconnu décide de la laisser là avec Henry, elle ne sera peut-être pas capable de se défendre face à sa colère. Il faut dire que si Henry est aussi détestable, il n’en reste pas moins, une fois sobre, un bon compagnon et il compte de nombreux amis dans La Ville. Jusqu’alors, Olympe acceptait sa présence. Mais en cet instant, elle n’est plus sur de rien.

Lorsque la main de l’homme saisi le bras de Henry, Olympe détourne les yeux. Elle fixe la mâchoire sous la barbe et tente de ne pas se laisser submerger par l’agressivité avinée de Henry. C’est qu’elle ne supporte pas la violence. Jamais elle n’aurait pensé qu’Henry reviendrait ou pire…qu’il oserait faire face à un homme de la taille de son danseur. Olympe a tout à coup là sensation d’entendre Mère « l’alcool les ramènent à leur état primitif de gland. ».

La dernière fois où Olympe a vu une altercation, c’était il y a plusieurs semaines déjà. En tant que prostituée pourtant, on se dit que la violence doit être son lot quotidien, surtout dans La Ville, mais non. Car n’aimant pas les conflits, elle a un certain talent pour les éviter. De plus, Olympe est une négociatrice hors pair, un calmant naturel. Aux abord du moins de la maison. Plus elle s’en éloigne, plus elle prend des risques, comme maintenant. Pourtant, malgré la douleur dans son bras, elle ne panique pas, rapproche son corps de l’inconnu  afin de s’éloigner un peu plus de Henry.

Pas assez rapidement cependant, car elle sent le poing passer près d’elle, frappant le visage sûr de Serenos. Un peu de sang. Les prunelles de Olympe, jusqu’alors perdue dans barbe, remonte à la pommette. Il saigne. Et elle se sent fautive. Mais ne laisse rien paraître, dans la simple attente que quelqu’un mette un terme à tout ça. Et comme en réponse, le bruit qui suit le coup ne laisse rien présager de bien pour Henry. Peu sensible, elle qui partait à la chasse avec ses frères, Olympe retient un sursaut et étouffé même un gémissement contre le torse de son partenaire. Ce bruit…le même que le cou d’un poulet qui craque.

« Rentre chez toi, » La voix est grave et fait vibrer Olympe. « Si je te vois encore ce soir, je briserai le reste. »

Peu adepte de la violence, rappelons le, Olympe ne peut empêcher quelque chose en elle, d’être attirée par les hommes de la stature de son sauveur. Il possède la largeur d’épaule et le dessin de la mâchoire des hommes qui travaillaient pour son père. Alors que ce n’est certainement pas le moment, tandis qu’elle entend Henry qui s’enfuit sans demander son reste, Olympe se prend à vouloir voir si la musculature est épaisse. Aussi épaisse que le contact de son torse n’a été rude contre son visage, malgré les vêtements.

Olympe a oublié la musique. Les gens autours. Pendant l’altercation qui n’a pourtant pas duré longtemps, pour elle, la musique n’existait plus. Seulement cet homme, grand et Henry. Entre eux deux, elle. Et la seule odeur, la sienne et celle de son partenaire de danse. Henry n’existe plus désormais. Elle aura des nouvelles, très certainement, mais rien que Mère ne puisse gérer au besoin. Henry parti, Olympe se décolle un peu, sans rompre totalement le contact. Elle va pour dire quelque chose, n'importe quoi, a commencer par des excuses, mais il lui prend les doigts. Elle fixe son visage viril tandis qu’elle sent sa main chaude, faire glisser le vêtement. Les yeux passent des gestes au visage, puis à nouveau à son bras. La marque que Henry y a laissé disparaît totalement. Et la douleur qui se réveillait lentement et l’aurait fait souffrir quelque temps (comme lorsque l’on se fait un bleu), n’existe plus.

« Veuillez me pardonner cet écart de violence, mademoiselle. Je ne voyais cependant pas les mots raisonner un homme qui n’a pas le sens du danger. Permettez-moi de me présenter, et de vous dédommager. »

Olympe veut répondre, mais elle le voit rapidement sortir une pièce d’or qui glisse dans sa main. Elle en sent le poids, professionnelle, elle n’a pas à regarder pour savoir que ce n'est pas de la pacotille. Mais la pièce paraît bien plus lourde que d’habitude. Parce que Olympe ne veut pas de cet or. Elle referme pourtant le poing dessus, déçue peut-être. D’être perçue comme une femme à dédommager ou à payer. Elle veut simplement être une femme.

« Enchantée Serenos…je m’appelle Olympe. Mais je ne veux pas de votre or… »

Olympe n’a pas besoin de parler fort. Sa voix grave, monte sagement malgré la déception ressentie en se voyant offrir cette pièce. Evidemment, elle n’en veut pas à Serenos. Un autre jour, avec quelqu’un d’autre, elle aurait fait disparaître la pièce dans une petite bourse accrochée à sa ceinture, cachée sous un morceau de tissu à sa taille. Mais elle ne le fait pas. Elle se contente de remettre l’objet dans la main de Serenos.

« C’est moi qui devrait vous dédommager. Après tout…vous n’êtes pas responsable de l’ivresse des autres. » Olympe fait des pauses parfois, entre ses phrases, qu’elle termine de temps en temps dans un presque chuchotement. « Reprenez votre argent et j’accepte cette danse. Vous êtes un excellent danseur et c’est rare de trouver…un homme de votre stature être capable d’autre chose que…briser des os ? »

Olympe sourit cette fois. Pour lui faire comprendre qu’elle n’est pas là par obligation auprès de son sauveur. Et elle veut au fond d’elle, qu’il ne la prenne pas pour une femme intéressée par sa fortune. Au vu de la pièce, elle doute qu’il ne soit qu’un simple voyageur. Mais qu’importe. Il se doute sûrement qu’elle n’est pas qu’une simple femme…
Olympe se permet d’effleurer la pommette de Serenos, où Henry l’a frappé. Le bout de ses doigts est froid, elle qui pourtant a chaud. Elle ose, descendre jusqu’à la barbe, dessine le contour de la mâchoire et arrête sa paume contre le torse qu’elle devine puissant.

« Avez-vous eu mal ? »

Olympe se cambre contre Serenos afin de lui permettre de reprendre la pose qu’ils ont abandonnée lorsque Henry est entré malgré eux, dans la danse.

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Les contrées du Chaos / ABANDONNÉ // La sorcière et la Putain {ft.}
« le: vendredi 02 décembre 2022, 16:51:33 »
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Olympe ferme la lourde porte de Chez Mère sur les bruits de La Ville. Le bâtiment est si bien construit que l’on n’entend plus rien, une fois entre ses murs. S'adossant contre le bois épais, elle soupir et ferme les yeux, tenant contre sa poitrine une tenue emballée.

« Tout va bien ? »

Le Gnoll qui sert de gardien du bordel en ce moment, la regarde de son poste. Il s’approche et l’aide à se remettre sur pied correctement, prenant le paquet d’entre les mains de la prostituée.

« Merci beaucoup. »

Même une créature aussi peu encline à la douceur que Galanard devient presque délicat lorsqu’il s’occupe de Olympe. Son regard a ce don. Vous apaiser au point où vous en oubliez si vous étiez énervé ou non…

« Vous pouvez déposer ça dans ma chambre ? Je vais aller saluer Mère et… »

Olympe ne termine pas sa phrase. Elle faut souvent ça. Parle et s’arrête lorsqu’elle se rend compte qu’elle bascule dans les futilités. Pour que ça ne devienne pas inconfortable, elle sourit, l’air de s’excuser, puis tourne le dos et s’en va.



« Mère. Des nouvelles de ces recrues ? »
« Ah Olympe. »

La vieille femme déposa ses binocles sur le bureau devant elle et se leva pour aller embrasser son « aînée » (statut de prostituée la plus élevée dans la hiérarchie. Cela n’a rien à voir avec son âge) sur les deux joues. Avec chaleur et une pointe de reproche dans la voix, elle soumis Olympe à un questionnaire en bonne et due forme.

« Alors ? Tu m’as manqué mon petit. Comment était-ce ? Les clients ont-ils été corrects avec toi ? N’en ont-ils pas voulu plus que ce qu’ils pouvaient payer ? Olympe…tu as l’air fatiguée. »

La main en peau de parchemin lui effleure le visage et disparaît dans les replis des vêtements de Mère. Elle tend une petite bourse à Olympe.

« Tiens. Et dis moi tout. »

Olympe prit la bourse sans vérifier le contenu. Cela serait vexant pour Mère, qui verse l’argent de poche avec une rigueur toute militaire. Hors de question de donner moins ou plus sans prévenir l’employé au préalable. La putain enfoui donc la bourse dans les replis de sa tenue et remercie Mère, avant de se laisser tomber fond un fauteuil.

« C’est aller. Ils en ont beaucoup demandés, mais ils ont payés. »

Olympe tend à Mère une sorte de petite boîte remplie de papiers colorés. (Des billets de banque. Toute monnaie est accepter, mais Mère est encore perturbée lorsque ça ne brille pas.) Mère l’accepte et la range, non sans un regard gourmand sur l’argent que contient la boîte.

« Je pense qu’ils sont fidélisé. »
« Bien. De mon côté, les recrues vont arriver d’ici quelques jours. Deux semaines maximum. Ce sont des esclaves qui se sont échappés d’un harem. Si j’ai tout compris. Notre contact m’a dit qu’il va essayer de ne pas se faire repérer. Ce serait con que nous nous retrouvions avec le propriétaire sur le dos… »

Olympe sourit. Oui, ce serait bête. Dangereux surtout. La Ville ne peut pas commencer à se mettre à dos des seigneurs. Mais Mère refuse de laisser des personnes dans la misère. Seulement, peu de recrue restait au bordel. Certaines préféraient sortir et trouver un autre travail. Ce qui était compréhensible. Après avoir écouter patiemment Mère radoter quelque peu sur les événements qui se sont produits durant l’absence de Olympe, cette dernière prend congé.

De retour à ses quartiers, Olympe est bien heureuse d’être de retour. Quitter la maison pendant des jours est contraignant. Habituée à son confort, les voyages ont tendances à la fatiguer. Pourtant, il y a quelques années, elle était au contraire heureuse de partir de temps en temps de la ville. Mais avec le temps, peut-être l’âge ou les habitudes et les attachements auprès des employés et de Mère, rendent les séjours en dehors de La Ville presque pénible. Ce sera amusant les vingt-quatre premiers heures…

Lasse, Olympe se laisse laver par Alice, une de ses protégée. Son minois et ses oreilles pointues en font une prostituée attendue malgré sa petite taille.

« Alice, je vais me reposer un peu. Prépare la nouvelle tenue pour mon réveil. »

La jeune créature acquiesce et termine de préparer Olympe, la laissant ensuite se mettre au lit.

….

A son réveil, Olympe a chassé de son corps les dernières fatigues du voyage. Celles que le bain n’est pas parvenu à décrasser. Elle se frotte les yeux et va enfiler la Robe qu’elle a rapporter de son voyage, laissant le tissu fin caresser son corps frissonnant. Le métal de l’or était froid sur sa peau encore chaude de la chaleur du lit. Mais fidèle à elle-même , jusque dans la solitude, elle ne laisse rien paraître, sa peau seule réagit par un frisson.
Une fois habillée, pieds nus comme la plupart des employés du sexe de la maison, elle sort de ses appartements après avoir tout juste pris la peine de brosser ses cheveux ou de mettre un peu de rouge sur ses lèvres.

Ses pas la dirigent à l’entrée, où elle salue les employés qui attendent les clients et le Gnoll à l’entrée.

« Merci d’avoir déposé mon colis hier. »
« Oh ..c’est rien. »

Le Gnoll ne sait pas accueillir la gratitude. Olympe lui sourit simplement et va voir la loge des recrues. Actuellement, elle en avait 4 sous son aile. Alice, mais également des jumelles de race  inconnue, adepte de magie noire, Marie et Ange. Puis la plus ancienne qui va bientôt passer prostituée si elle le désire, Astrid. Ancienne princesse ayant fuit son royaume pour éviter un mariage forcé. Olympe l’aime beaucoup, mais sent que la jeune femme ne restera pas ici. Mère pense l’envoyer chez Père, où elle aurait plus sa place.

« Olympe ! Tu viens nous expliquer de nouvelles choses ? »
« Oui. Installez-vous et en silence. On va lire un peu. Il n’y a pas beaucoup de client, autant en profiter. »

La pièce où se trouve le petit groupe se trouve près de l’entrée de derrière. Une entrée pour les vendeurs au porte à porte et les commis. La porte principale étant réservée à la clientèle et aux prostituées. Des panneaux l’indiquent dans la rue (si on sait lire dans une des trois langues qui sont chacune de plusieurs royaumes.), mais il y a également une personne devant la cathédrale qui saura vous guider.

Baignée dans la pénombre d’un lustre auquel il manque quelques ampoules, les recrues sont dos à la porte ouverte, toutes dans leur tenue de recrue, une petite robe sobre de couleur sombre, à écouter les histoires libertines qui sortent des lèvres gourmandes de Olympe. Face à la porte, elle lève de temps en temps ses yeux pour savourer les expressions de son public, mais également pour s’assurer qu’on n’a pas besoin d’elle. Car à l’accueil, ce soir, il n’y a pas grand monde, si ce n’est quelques employés, qui seront potentiellement pris à un moment ou un autre, par un client.

« …les cuisses de la pucelle était ouverte devant la jeune femme. C’était la première fois qu’elle avait loisir d’observer le con d’une semblable. Quelles jolies lèvres rosés…humides….une fleur qui s’ouvre. Ce fût l’image qu’en eu l’héroïne…. »

La voix est basse. Un chuchotement parfois, durant le récit qui raconte l'histoire de deux femmes. Il est également important pour que les recrues se familiarisent totalement avec la différence entre les physiques et les sexes. Olympe continue, bien que son regard se lève de plus en plus vers la porte, tandis que quelqu'un approche.

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Les contrées du Chaos / Re : Fille de la Terre et Fils des Astres [Olympe]
« le: vendredi 02 décembre 2022, 14:08:05 »
Quel que soit le moment où vous arrivez dans La Ville, elle sera toujours remplie et bruyante. Car c’est une ville qui ne se repose jamais.

Aucune notion de jour ou de nuit, de toute manière, il est difficile d’apercevoir le ciel lorsque vous vous trouvez en plein cœur de ce labyrinthe des péchés. Levez les yeux et vous risquez de ne plus savoir dans quelle rue vous êtes. Si vous demandez l’heure a un citoyen, il rira sûrement. Car par ici, on compte, mais l’argent. Quand on dit « Je ne compte pas mes heures » ce n'est pas une simple façon de parler…

Horreur vous direz vous. Où ai-je atterri ? Certainement pas un lieu de retraite silencieuse et solitaire. Dans La Ville, il faut accepter son prochain. Surtout que ce dernier sera peut-être un jour coincé avec vous dans un bouchon entre deux pâtés de maison. Protégez bien vos bourses…toutes.

Heureusement, il y a un endroit plus tranquille que les autres. Les alentours de « Chez Mère ». La bordel au Sud est surtout entouré de petits magasins. Il faut s’en éloigner un peu pour trouver les tavernes et autres lieux de jeux et d’alcool. Cela s’explique par le fait que Mère ne supporte pas les ivrognes. Si elle n’interdit l’accès de sa maison à personne, elle ne sera pas aussi maternant avec quelqu’un dont le comportement est altéré par de l’alcool qu’avec tout autre client.

Cependant, aujourd’hui le bordel semble agité. Des vociférations sortent du bâtiment aux vitraux colorés.

« Au Nom de tout ce qui existe, cette créature est une aberration ! Va te faire foutre saloperie et rend moi mon argent !!!!! »

Des coups sourds derrière une porte close. La plus grande pièce aménagée. Les employés et les clients se demandent ce qu’il se passe. Des personnes non croyantes se signent rapidement, essayant de faire remonter le souvenir de prière à un Dieu. N’importe qui, pourvu que les cris s’arrêtent.

«  Bordel à chier ! Sale merde…je vais t’arracher tes membres un par un ! »

Alice est nouvelle. Elle fait partie des recrues. Les poussins de Olympe. La pauvre est la seule, du haut de son mètre cinquante-sept, a osé frapper à la grande porte sculptée.

« Mère…tout…tout va bien ? Vous… »

Mais les vociférations et les coups couvrent totalement la petite voix chevrotante de Alice. Quelque chose est jeté contre la lourde porte et fait reculer la jeune fille, qui manque tomber et court aussi vite que possible, glissant dans les couloirs. Elle ne prête pas attention aux clients nus qui sortent des différentes loges. « que se passe-t-il ? »

Alice n’a pas le temps. Mère est âgée et a hurler ainsi, elle risque la crise cardiaque.

« Olyyyyympe !!!! »

À quatre pattes sur le lit, la prostituée lève ses yeux bleus sur Alice. Aucune colère, ni surprise sur ses traits. Cette même langueur sensuelle, égale à elle-même. Ce regard qui calmerait même un fauve.

« Alice. »

Le client, continue de besogner la prostituée, ne levant la tête qu’en entendant son amante prononcer un prénom autre que le sien. Et avant qu’il ne dise quoi que ce soit, Olympe échappe à ses mains.

« Olympe, je suis désolé de venir te déranger….vous déranger…pardon monsieur. Mais c’est Mère … »

La brune remet de l’ordre dans ses jupons, s'approche et caresse la joue de Alice, la rassurant doucement en lui disant qu’elle a bien fait. Seule Olympe possède un double des clefs et l’autorisation d’entrer dans les appartements de Mère sans y être invitée. Mère sait être tatillonne sur des détails parfois et faire des secrets où il n’y a rien. Une grande et vieille dramatique.

« Vous allez me laisser comme ça ?! »

Le client. Olympe, lorsqu’elle se trouve face à un de ses protégés, elle en oublie tout ce qui l’entoure. Elle se tourne alors doucement. Alice, entre fatigue et nervosité se retient de rire, par respect. La brune impassible, sourit à son amant. Pénis en érection, luisant d’humidité. La collerette de poil sur son pubis collée par leur rapport avorté, donne au tableau quelque chose de presque touchant. Car le propriétaire, cheveux frisés, collés de sueur, possède un grand et gros nez. Olympe se rend compte que telle queue, tel maître…heureusement, Olympe est réputée pour être la reine de l’impassibilité.

« Ne vous en faites pas…nous reprendrons. Mère à sûrement un souci que je saurai régler. Elle est si dramatique. »
« Hors de question…je veux finir. Elle a cas venir la petite jeune là ! »
« Alice est une recrue. »

Olympe demande tout de même si Alice est intéressée. La pauvre est rouge de se retenir de rire et détourne la tête, avant de disparaître dans le couloir.

« Je vais rassurer tout le monde…merci Olympe… »

Ses rires se perdent dans le couloir et se fondent avec les grossièretés de Mère. Olympe fixe son client dans les yeux et lui répète.

« Ne vous en faites pas, nous reprendrons… »
« J’ai une fête après ! »
« Finissez avec l’aide d’Onan et allez à votre fête. Je vous y rejoins. Mais pas de scandale. Il y a eu assez de grabuge ce soir. »

S’il veut ajouter quelque chose, le client se ravise. Il soupir et laisse Olympe fermer la porte et s’en aller.
Lorsqu’elle arrive dans la chambre de Mère, elle est accueillie par une salve d’insultes que même ses propres frères n’auraient jamais osé sortir. Soupir et lassitude. L’habitude de devoir faire face aux sautes d’humeur de Mère. Peu courante, mais volcanique.

« Mère. Qu’est-ce qui vous trouble. »

La voix de Olympe a cela d'intrigant, c’est qu’elle est basse et pourtant, elle vous parvient aux oreilles, même en pleine tourmente. Mère se calme, bien que son visage soit rouge lorsqu’elle se tourne pour regarder Olympe et chercher dans ses yeux, le calme après la tempête.

« Cette créature. Je la maudit sur ses sept prochaines générations…on finira par t’oublier, toi et tes boutons. Elle a mangé mon argent !!! »

Olympe fait un pas de côté, elle ne comprend pas ce que Mère raconte, car l’objet de la tourmente est renversé hors de sa vue. Un soupir s’échappede ses lèvres. S’approchant de Mère, elle rit, enlace son corps d’ancienne et lui embrasse la joue.

« Je vous avait dit de ne pas utiliser cette caisse lorsque je ne suis pas avec vous. A force, vous allez la casser et votre argent sera définitivement perdu. »
« J’ai compris comment l’utiliser, ne me prend pas pour une de tes recrues. Vraiment ! »

La brune ramasse la caisse enregistreuse en métal et la pose sur le bureau. Elle replace les boutons qui ont sautés durant l’altercation avec la maquerelle et après quelques manipulations, l’argent est libéré avec un petit bruit. Sans mot, Olympe prend la caisse, donne son argent à Mère et soupir en sortant, le soupir étant ses seules réactions aux bêtises des autres. Et surtout à leur impatience.

« Je vais sortir Mère. Afin de réparer votre bêtise. Rendez vous compte. Il y a un démon qui a prié Jésus tellement vous leurs avez fait peur. Mais tout est rentré dans l’ordre. Je vous fait monter quelque chose à boire… »
« Fort. »
« Fort. »

Olympe sort sur ces mots, pour aller se préparer afin de rejoindre son client. Lorsqu’elle arrive a la chambre, il n’y a plus personne, un simple mot sur le lit. Une fois parcouru les mots de colère inutile, Olympe note mentalement l’adresse et va prendre son bain, ainsi que se vêtir convenablement.

………

Une fois arrivée, Olympe s’est vue emportée dans le tourbillon de la fête. Cela lui réchauffa le cœur, jusqu’à ce que le bras qui ne l’agrippe ne se trouve être son client. Henry Lacroix. Le frisé qui avait déversé sa colère dans une si petite missive.

« Te voilà ! Tu es honorable, pour une putain…hehe. »
« Vous êtes ivre… »

Le ton lascif fût pris par erreur pour une invitation, il bu une nouvelle rasade de sa choppe et embrassa goulûment Olympe qui regrettait déjà d’avoir accepté. Elle avait peur que sa tenue, une étoffe fine qui épousait ses formes comme si le tissu était humide. Pas totalement transparent, mais de quoi laisser percevoir les tétons caché par deux cache en or, pose à même la peau de ses seins blancs. Elle aimait cette tenue. Peu matérialiste, cette robe, elle y avait un attachement particulier. C’était dans la hâte qu’elle l’avait enfilée…

Si elle avait su.

Henry la collait, hurlait à qui voulait l’entendre que c’était sa femme. Puis il disparu, laissant du répit à Olympe.



Olympe commence a s’ennuyer. Depuis le départ de Henry, elle est restée dans son coin. Jusqu’à ce qu’un jeune homme ne l’attrape par la main et l’emmène danser. C’est ce dont elle a besoin et son cœur se réchauffe à nouveau, tandis qu’elle entre dans la danse. Elle sent des mains d’inconnus et même d’inconnues sur elle et elle aime ça. Les yeux clos, elle ne prend même plus la peine de regarder ses partenaires de danse. En toute confiance, elle se laisse porter par le flot. Olympe apprécie ces petits moments où elle n’est pas vue uniquement comme l’une des employées de Mère. Une femme dans La Ville. Juste ça.

Son partenaire la fait tourner et leurs mains se séparent. C’est à ce moment que Olympe ouvre les yeux et croise le regard d’un homme imposant. Elle ne cille pas, mais le bras puissant autour de sa taille et le contact brutal mais doux, de son buste contre le sien, la fait frissonner. Il ne fait jamais froid pourtant dans La Ville.

Jusqu’alors, Olympe avait dansé l’aveugle. La danse fait partie de sa panoplie de talents en tant que prostituée de Mère. Malgré qu’elle ne soit pas la plus âgée, elle occupe le statut « D’aînée ». Elle ressent la musique et ses mouvement, comme elle l’apprend avec son professeur. Mais en cet instant, elle ne veut pas détacher son regard de celui de son partenaire de danse. Et elle ne le regarde pas comme une putain cerné le client…elle le regarde comme une femme regarde un homme.

« Hey…c’est ma pute ! Viens salope. T’es pas payée à t'frotter. »

Les danseurs autour s’écartent face à l’ivrogne qui titube. Olympe sent une main lui attraper le bras, serrant ses chairs jusqu’à la douleur. Mais son regard ne se détourne pas du danseur. Elle se fiche du client.

« Demandez-lui de me lâcher. » Froide, elle reprend. «  je ne connais pas cet homme. »

Et là seulement, elle tourne son visage impassible vers Henry, qui a l’air pitoyable à gueuler pour qui pourra l’entendre et le croire, qu’elle est sa pute…

20
Prélude / Re : Lenora. [Anéa]
« le: vendredi 02 décembre 2022, 11:59:24 »
Bienvenue ! Il faudra passer par La Ville...on y aime les femmes de poigne  :-*

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Complements de script / La Ville
« le: jeudi 01 décembre 2022, 17:33:00 »

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

LA VILLE

Sans nom, il s’est simplement perdu avec le temps. Déformé, puis oublié. Les gens la mentionnent comme « La ville » ou « Le nid à bordel » ou encore « là où y a des putes de partout. ». Seuls quelques personnes se souviennent qu’elle portait un nom en des temps anciens. Mais personne ne les écoute…car La ville est un lieu de passage et non une destination pour des vacances en famille…(nous ne sommes pas là pour juger…mais…) et ce qui s’y passe reste dans son enceinte.

Coincée entre plusieurs royaumes, sa taille est dérisoire, mais sa population très dense. Autant dire qu’il n’y a que des ruelles étroites, pavées pour certaines, mais pas toute. La circulation est inexistante à l’intérieur. Il faudrait être fou pour imposer cette populace à un cheval. Même sans calèche.

Parmi la faune locale, vous ne trouverez pas que des humains. Et si la ville semble coincée à une époque où la technologie n’existe pas et où on en est encore aux balbutiements de l’électricité, vous croiserez tout de même des êtres venus d’autres époques. (Les portables ne captent pas. Inutile d’essayer de faire peur aux anciens en leur parlant magie noire, voiture et ordinateur…on ne peu pervertir des pervers).

Les environs de cette ville sans nom, sans âge et où il vaut parfois mieux oublier ce qu’on y a vu ou fait (Amnésie pourrait être son nom.) Sont surtout fait de campagne. Des petits villages éparses, certains quelque peu perdu, dévoré par les plus grands royaumes et autres puissances ayant englobé une plus grande partie du territoire. Il est difficile d’y accéder. Les gens qui y viennent la première fois, ce sera par hasard ou avec l’aide de quelqu’un qui y est venu ou qui y a vécu.

Entourée d’une muraille naturelle d’arbres robustes, un promeneur n’y verra qu’une sorte de forêt un peu étrange où il vaut mieux ne pas mettre les pieds. Apres tout, les puritains appellent cette forêt « le cercle maudit ». Il est donc normal que les croyants et les moins courageux n’osent s’y aventurer.

Celles et ceux qui l’osent, sont surpris de trouver La Ville. Faites de ruelles sinueuses, pavées pour certaines, mais pas toutes, la chaleur y est étouffante en été et presque également en hiver. Il n’y a que peu de verdure, si ce n’est aux fenêtres ou dans les maisons. Là où il y a mauvaises graines, rien ne poussent.

La population est un véritable pot pourri d’espèces, de races, de sexes différents. Vous y trouverez de tout et pour tous les goûts. Si au départ, cette ville était humaine, avec le temps, les passages, la montée de la prostitution, les vagabonds cherchant une nouvelle terre d’asile, ont pris la place des humains. Oui, il en reste quelques uns, mais peu. Une majorité est hybride, le reste, de tous horizons. La moyenne d’âge semble élevée, mais c’est une impression renforcée par le fait qu’il n’y ait pas d’enfants dans La Ville. Qui…de censé…laisserait un enfant dans un tel lieu ?! Et aucun enfant sain d’esprit, ne s’aventurait dans une forêt pareille. (Evidemment, c’est déjà arrivé. Des âmes égarées, des enfants volés…mais ils étaient rapidement pris en charge et renvoyer dans un lieu plus sur ou adapté.)

Pour vos achats, en ce lieu, vous trouverez de tout. Souvent des choses illicites dans divers autres endroit, voir rares. Car oui, La Ville n'est pas uniquement visitée pour le sexe. Elle l’est pour d’autres raisons également. Esclaves en fuite, fugueurs, criminels recherchés…il n’y a pas de lois dans La Ville. Quelques règles, mais ni tribunaux, ni gardiens de la paix. Mais…me direz vous , et la sécurité ?

Ne vous en faites pas. Du moins, pas trop. Si vous avez eu le courage de traverser la forêt. Et si vous avez été assez audacieux pour pénétrer le cœur de la ville, alors vous ne pourrez vous effrayer de la faune locale. Si, pour certains, c’est les crimes qui les ont amenés ici, ils aspirent à une sorte de retraite. Vous n'entrez pas en victime potentiel, mais comme un client. Marchander au péril de votre bourse. Parce que je vous assure que tout est si cher que c’est du vol…

Ici, toutes les monnaies sont acceptés. Parfois vous pouvez même simplement échanger des objets de plus ou moins grande valeur contre de la nourriture ou des objets. (Ne soyez pas surpris si on vous demande du sexe en échange. Pour beaucoup, tout le monde est une pute potentielle. Ne le prenez pas mal.)…

La prostitution, fait partie intégrante du système de « La Ville ». Il y a les prostituées de rue, celles qui racolent et bossent à leur compte, mais il y a aussi les « putes de luxe », celles des bordels.

LES BORDELS

Tous les bâtiments de La Ville, sont de taille modeste. Deux, trois étages parfois, ils n’ont pas la prétention de vouloir communiquer avec le ciel. Tous, sauf, les trois bordels. Des endroits qui ne portent pas d’autres noms que « chez Mère » « chez Père » et «  chez tatie » cela permet de dire « je suis allez voir ma mère, ma tante ou mon père » sans que personne ne se doute de ce que vous avez réellement fait…(c’était une boutade qui est devenue un sérieux critère pour les noms de leurs bordels au moment des choix…)

Les trois bordels se ressemblent. De haut bâtiment, un au nord, l’autre au sud et le dernier en plein cœur de La Ville. Ces maisons étaient autrefois deux cathédrales et une sorte d’hôtel de ville.  (Les temps ont bien changés.)

Au Nord, c’est chez Tatie. Un bordel de luxe où les homosexuels et homosexuelles se pressent. Les prostituées homme comme femme, coûtent cher, toutes et tous sont homos. La clientèle est en majorité composée du coup de pays et lesbiennes riches. Ici, les travailleurs du sexe sont plutôt bien traités. Ils n’ont cependant pas autant de liberté que chez Mère, mais bien plus que chez Père.

Tatie est une personne dont le sexe reste indéfinissable. Si certains y voient un homme, d’autres y voient une femme. Et si on demande de décrire Tatie, on ne sait pas vraiment ce que l’on décrit. Comme si Tatie était une sorte d’avatar que chacun remanie a sa sauce. La seule chose à savoir, c’est qu’il, elle dégage une sorte d’aura sympathique. Voyez cette personne comme la tata sympa, mais bourgeoise.

Au centre, c’est chez Père. L’ancien hôtel de ville abrite un bordel qui plaît principalement aux hommes et aux femmes hétéros. Il n’y a pas de refus si vous êtes bi, mais dans ces murs, vous ne pourrez trouver de partenaire homosexuel. Les prostituées et prostitués, comme dans les deux autres bordels, ne sont forcés à rien. Si vous ne trouvez pas chez père ce que vous cherchez, allez voir ailleurs. Les prix sont corrects, plus ou moins cher suivant le statut du ou de la prostituée.

Père est un homme. D’espèces inconnue, peu de gens savent même à quoi il ressemble. Car lorsqu’il sort, il ne dit pas qui il est, change d’identité au besoin. Et personne ne le voit jamais entrer ou sortir du bordel. Il ne fraie pas avec les employés de la maison, car il suit une hiérarchie proche de celle que l’on trouve dans certaines entreprises au Japon. Le « menu fretin » (celui ne l’empêche pas de les respecter, simplement qu’il aime que chacun reste à sa place.) doit s’adresser à son assistante ou à la personne de l’accueil. Le message passera ensuite par un subalterne qui fait office de « gérant » et visage de la maison, avant d’atterrir chez Le Père.
C’est un homme intransigeant, vieux jeu, quelque peu misogyne, mais voyez le plus comme le vieux père qui refuse d’évoluer avec son temps. Pourtant il est quand même là et semble apprécier Tatie et Mère…malgré tout.

Le troisième bordel est celui de Mère. Tout au Sud, cette ancienne cathédrale est la plus accueillante. Les prostituées, hommes, femmes et créatures, sont pour tous les goûts. Toutes les bourses. Et ce ne sera pas en fonction de la qualité de l’employé. Parce que Mère dit toujours « Mes filles et mes fils sont les meilleures. Parce qu’ils sont heureux. » car c’est vrai. Si il y a une règle de consentement dans la ville, elle s’applique particulièrement aux bordels. Plus ou moins respectée chez Père, chez Tatie et chez Mère, cette règle est scrupuleusement suivie. Si une pute dit non, c’est non. Il y a assez d’employés dans les différentes chambres pour ne pas avoir à forcer qui que ce soit.

Mère est une vieille femme. On ne connait pas son âge, qu’elle tait avec coquetterie.  Et un certain talent. Si elle était très belle et garde les traces de cette beauté, on devine qu’elle n'est plus très jeune. Petite, vulgaire et franche dans son parlé, Mère est une femme aussi attachante que chiante. Elle a toute sa tête, mais semble parfois totalement perdue (elle en joue beaucoup d’ailleurs…) mauvaise mémoire des prénom, elle possède par contre une mémoire des visages et des chiffres ainsi que des dates qui est phénoménale. Mère connaît la  ville mieux que quiconque et possède des oreilles et des yeux dans tous les coins de chaque ruelle. C’est la plus appréciée pour sa générosité et son grand cœur (bien qu’elle aime les entrées d’argent. C’est une redoutable femme d’affaire, loin d’être née de la dernière pluie.)

Ces 3 dirigeants reçoivent l’aide de 2 personnes extérieurs qui prennent les décisions avec eux. On les connait comme « les dirigeants de l’ombre ». On ne sait pas grand-chose d’eux.

SACHEZ QUE les employés de maison close ne racolent pas. Sinon ils sont immédiatement renvoyés. (Il y aura à la suite un scripte sur les métiers possibles et d’autres petite informations qui pourront peut-être permettre des scénarios sympas)

LES LOIS

La Ville ne répond pas aux règles d’un Dieu ou de qui que ce soit. Elle ne cherche pas à imiter d’autres politiques. La Ville a ses propres codes, qui sont appliquées au bon vouloir. Mais vous comprendrez assez vite qu’il est rare d’avoir envie de ne pas respecter quelques codes moraux (oui…moraux. Dans un endroit comme La Ville…)

Ce sont les trois dirigeants qui les ont érigés. Non sans beaucoup de pourparler…

1 – Tu dois respecter ton voisin, quelle que soit sa forme, sa couleur, sa langue ou encore sa tenue. Tout comportement d’intolérance ou d’irrespect en fonction de la différence de quelqu’individu, est passible d’un bannissement temporaire ou total de « La Ville ».
2 – Le consentement est primordial. Tout viol de cette règle est passible d’un bannissement voir…(pire. Disons que la ville ayant ses propres lois, si quelqu’un tue un violeur ou le moleste...homme ou femme confondue, elle sera soutenue. Si vous disparaissez dans La Ville, personne ne viendra vous chercher.)
3 – Tu ne voleras pas. (Ce qui signifie que…on ne se fait voler que par les prix dans les différentes échoppes et les tavernes.)
4 – Il est interdit d’empiéter sur le territoire de l’autre. La ville déconseille fortement toute forme d’ambition en écrasant les autres. En effet, La Ville est une zone qui se veut libre et attractive. Il n’y a pas la place pour la rivalité inutile et cinquante sept bar…

Ce sont les grands interdits. Sinon, vous êtes libre de vos mouvements et de vos activités. Malgré qu’il n’y ait pas de réelle « police », les citoyens de La Ville, les plus anciens et les plus respectueux, font respecter ces règles. De manière étrangement tacite. Voyez les comme des personnes qui sont heureuses d’avoir trouvé un endroit de vice qui ne sont pas vus comme honteux ou juger. Contrevenir aux quelques règles présentent dans l’enceinte de La Ville les font risquer de devoir retourner dans un monde où ils n’étaient plus acceptés.

ENFIN, bienvenue dans la ville de tous les vices. Pour parvenir jusqu’à nous, c’est que vous avez déjà atterri ici par hasard. Ou parce que vous vous êtes perdu. Peut-être que vous nous cherchiez et avez fini par trouver. Bravo. Quelqu’un a retirer les panneaux il y a longtemps et le peu de passage n’a pas permis de créer de chemin dans la densité forestière.

(A suivre : Les métiers, les quartiers, les employés des bordels (qui donneront sûrement naissance à des postes, mais aussi des prédéfinis), mais également d’autres trucs plus ou moins utiles00

22
Prélude / Re : Attention à vos poches ! [Keira]
« le: jeudi 01 décembre 2022, 13:32:24 »
Bienvenue petite demoiselle ! ❤

23
Je t'ai envoyé un mp, Gerd  ;)

24
Le coin du chalant / Les olympiades
« le: mercredi 30 novembre 2022, 14:43:29 »
Bonjour ou bonsoir  :-*

J'ai été longtemps absente avec ce compte. J'ai de nombreux rps qui sont passés à la trape, des joueurs qui sont partis du forum visiblement (J'espère qu'ils et elles vont bien cela dit !). Il faut donc que je refasse ce chalant à neuf et voici ce que je cherche ou propose pour le rp, sachant que je suis ouverte à toutes propositions. Évidemment, sur Terra, ça va de soi.

A savoir:

Olympe travaille dans le bordel de "Mère" dans La Ville (Je suis en train de faire un descriptif de l'endroit, mais ça prend du temps...) dans La Ville il y a plusieurs autres bordels. Pas mille cela dit, mais deux autres que celui de Mère. Celui de Mère est un "fourre-tout", si on veut, dans une ancienne cathédrale. Un endroit plutôt tranquille au coeur de La Ville. Chez "Père" vous trouverez du standing. Des putes de luxe. Et chez "Tati", ce sera pour les relations homosexuelles, que ce soit entre homme ou entre femme. Vous pouvez aussi y trouver des travestis, des transsexuels, entre autre. La plupart des employés ont des looks et des personnalités tournés vers la fêtes et l'extravagances.

La Ville n'est pas un endroit comme les autres. Perdu, c'est le type de lieu où on atterri par hasard ou sur les conseils de quelqu'un qui connaît déjà l'endroit. Ce n'est pas le genre de ville qui apparaît simplement sur une carte. Si on vient à rp ensemble, je pourrai vous donner des informations plus précises au besoin évidemment !

Quoi d'autre...

Pour mes partenaires: Sachez que j'ai un rythme particulier. Je peux être très pro-active pour ce qui est des réponses, puis tout à coup, ne plus pouvoir répondre pendant plusieurs jours. Mon rythme varie en fonction de mes activités irl. Mais je ferai de mon mieux tout de même, pour vous offrir des rps agréables, ça c'est sûr ! (Sachant que ma boîte à mp est ouverte pour toutes requêtes ou si vous avez des soucis avec le rp en question. Le dialogue est important après tout ! )

Pour ce que je cherche:

- Des clients/Clientes
- Des employés pour la maison de Mère (il y a toujours de la place pour de nouvelles recrues. Sachez simplement que dans La Ville, vous n'êtes jamais obligés à rien. Et encore moins chez Mère. Les postes vont de la future prostituée (Vous commencez automatiquement au rang de recrue, n'ayant le droit d'aller avec le client que lorsque Olympe à validé votre candidature et votre formation. Il ne suffit pas de savoir baiser pour être une bonne prostituée.) à la femme, homme de ménage, garde de sécurité, infirmier, infirmière pour les prostituées et j'en passe.
- Des connaissances amicales qui date de La Ville ou d'avant, lorsqu'Olympe était fille de paysan, avec ses nombreux frères.
- Des amant.es qu'elle aurait pu rencontrer avant sa venue à La Ville.
- Quelqu'un pour la protéger durant ses sorties, une sorte de chaperon que Mère veut engager depuis qu'il y a eu des accidents à La Ville. J'avais un rp prévu dans ce sens, mais il a été avorté.
- Une ancienne employée qui est aller faire sa vie ailleurs, mais avec qui Olympe s'entendait beaucoup.

(J'en ajouterai d'autres. Je n'aime pas mettre de trame déjà faites, parce que j'aime construire au fur et à mesure et en fonction de la personne en face)

QUE DIRE:

J'aime écrire de tout. Du H ou non. Cependant, j'essaie de soigner mon vocabulaire, car je n'aime pas la jouer vulgaire (pas avec Olympe, qui ne s'y prête pas). Je peux écrire des pavés, tout comme pas du tout, cela dépendant non pas de ma motivation, mais de ce qu'il y a à dire dans le rp !

On peut donc partir sur du H ou du social. Je vous avoue que je n'aime pas spécialement les rps de conflits ou de rivalité, car on fini par être dans le jeu de "qui a la plus grosse paire de..." et ce n'est pas vraiment amusant.

Je ne sais pas ce que je pourrais ajouter.
...

Si vous avez des questions ou des propositions, évidemment, ma boîte à MP est ouverte !
A bientôt peut-être, dans La Ville.

25
Trop coooool, merci beaucoup  :-* :-* :-*

26
Quel accueil  :'( trop chou.
Je vous aime déjà.

Merci pour les compliments, l'intérêt et la gentillesse !

Ne vous en faites pas, Olympe a énormément d'amour et de  plaisir à offrir.  ;) promis  :-*

27
Merci tout le monde !  :-* :-* :-*
Disons que je n'ai plus accès à mon pc, alors le portable est devenu ma nécessité...

Pour le catholicisme, c'est répandu dans la région d'où elle vient. Je pensais à un coin paumé. Parmis d'autres coins paumés...pour les paumés...I guess... ;D :-\

28
Prélude / Re : Olympe || Elle se donnait par amour. Une putain amoureuse.
« le: mardi 29 novembre 2022, 20:17:18 »
Mais pas la fille ? Je comprends. ce doit être la chrétienté de mon père qui fait un peu peur aux autres parfois... :( ;)

29
Prélude / Re : Olympe || Elle se donnait par amour. Une putain amoureuse.
« le: mardi 29 novembre 2022, 20:10:49 »
Hello !!!

Merci pour votre accueil  :-*

Il faudra venir demander après moi au bordel si vous le trouvez... :-X...je me ferai un plaisir de vous accueillir.

30
Identité : Olympe Polyxena (Duvallois)
Âge : 25 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine (Un royaume sur Terra, peu connu, si ce n'est pour sa ville de luxure qui accepte l'argent de tout le monde...)
Sexualité : Pansexuelle ; Homoromantique (ne le sait pas encore) Olympe est une prostituée ayant une connaissance des plaisirs assez vaste pour lui permettre de prendre du plaisir dans diverses pratiques.)

Physique || caractère

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Un mètre soixante-dix-sept, si en ville elle ne fait pas partie des plus grandes de son espèce, dans son village d’origine, si elle y retournait, on la verrait comme une jeune femme robuste, faisant partie des femmes à marier, belles filles de paysans. Enfant pourtant chétive, elle dû attendre l’adolescence pour voir son corps se transformer. Aujourd'hui, malgré les six ans loin de la vie paysanne, Olympe garde de son passé des épaules larges, des hanches généreuses, ainsi qu’une bonne constitution.

Lorsqu’elle était adolescente, Olympe commença à prendre des formes. Elle complexait, elle qui se voyait comme ses frères, garçon en devenir. Mais au travers des gravures dont elle était encore friande, la jeune femme appris à aimer son corps. Une vie au bordel n’étant pas aussi physique que celle dans une ferme, Olympe s’entretient un minimum en faisant quelques exercices. Elle sait que son instrument de travail se doit d’être entretenu. Mais c’est par période.

Car si Olympe est une bosseuse, une femme qui n’a pas peur de se salir les mains, elle est devenue quelque peu flemmarde et aime désormais le confort. Il sera surprenant aussi de la voir inconfortablement installée. Patiemment posée sous la pluie ou…il y a bien des choses qu’elle évite par crainte de ne pas être à l’aise.

Pourtant, Olympe n’en est pas devenue une princesse pour autant. La jeune femme connaît la valeur de son corps et connaît sa place. Si elle nourrit le désir de prendre un jour, la tête du bordel, c’est uniquement pour assurer ses vieux jours tout en continuant de faire ce pour quoi, selon elle, elle est faite. Et puis elle apprécie énormément celle que tout le monde appelle Mère.

Olympe n’est pas une femme qui s’attache facilement. Sans être un cœur de pierre pour autant (au contraire, les gens vous parleront de sa générosité, de sa douceur et de la chaleur qu’elle dégage, un peu malgré elle), elle évite de donner trop de sa confiance et de son amour au premier ou à la première venue. Pour une putain c’est une règle d’or que olympe parvient à suivre peut-être trop scrupuleusement.

N'étant pas d’une beauté incroyable, si elle se sait belle, Olympe se trouve assez quelconque. Elle travaille à cultiver ses talents de prostituée, car elle fait partie des physiques courant de son époque. Brune à la chevelure volumineuse, une peau très pâle, des formes où il le faut…ce qui peut attirer particulièrement le regard, ce ne sera pas tout ça. Non. L’attraction qui opère sur les autres viens de ses yeux et de ce qu’elle dégage.

Odeur musquée, presque masculine, des toilettes choisies avec goût, une capacité à changer jusqu’à sa façon de parler pour plaire au désir de ses clients. Mais il y a aussi son regard. Celui de sa mère il paraît. Bleu changeant, du plus sombre au céruléen en passant par le gris…presque blanc lorsque la lumière est trop vive. Ses paupières légèrement tombants lui donnent l’air constamment lasse. Cette lassitude qui prend le corps après une nuit d’amour.  Le dessin de ses sourcils ainsi que la gourmandise de ses lèvres n’aident pas à lui retirer cet air boudeur d’enfant légèrement capricieux…

Olympe n’a jamais été capricieuse pourtant. Malgré l’amour qu’elle recevait des employés de son père, ainsi que de ses frères quand elle était enfant, être la seule fille à la maison n’a jamais été un rang de reine. Pas chez les Duvallois, pas pour Olympe. Enfant peu bavarde d’ailleurs, elle ne réclamait jamais rien (bien que sachant parfaitement comment obtenir), prenait ce qu’elle pouvait et se démenait si elle le désirait vraiment. Mais Olympe n’a jamais mal pris un refus. Et gère la frustration avec nonchalance.

La nonchalance d’ailleurs la définit assez bien. Si l’on devine sous cette chaire, une musculature solide, les gestes sont calculés, délicats et Olympe semble savoir comment faire jouer son corps pour attiser le désir quel que soit l’instant.

Curieuse de nature, Olympe porte sa curiosité comme une qualité, car elle est tournée vers l’intérêt de l'autre et non vers la futilité. Peu adepte des banalités, elle écourte les conversations sur la météo ou le climat politique. Ses silences en disent plus que ses mots, mots qu’elle économise. Les longues conversations ne sont pas tenues par elle. D’une bonne écoute à la mémoire efficace, Olympe est agréable à côtoyer. Mais n’attendez pas de sa part de longues discussions au coin du feu.

Pourtant, tout cela ne dit pas pourquoi la clientèle aime tant Olympe. Tout cela ne dit pas pourquoi Mère veut que ce soit elle qui prenne sa suite.

Ses tétons bruns peut-être ? Sur une peau si blanche ? La lourdeur de ses seins, comme si un jour elle avait porté ? Ou alors sa discrétion…en toute circonstance, Olympe est quelqu’un de fiable. Même si elle doit taire ses principes, vos secrets sont bien gardés. Elle est appréciée parce qu’elle accepte tous les clients. Sans regard sur l’espèce, la race, la taille de la bourse. Les physiques non plus, elle sait ne pas être regardante. Avec elle, le plus laid, la plus monstrueuse, auront la sensation d’être magnifiques et uniques. Pas besoin de se forcer lorsqu’on aime se donner.

Et si Mère l’aime autant, c’est que c’est une fille intelligente. Elle sait lire et écrire dans plusieurs dialectes, possède une bonne culture sur divers sujets. Elle prend soin des clients et des clientes, ne regarde pas ses heures et fait parfois dans le bénévolat.. si on peut dire. Mère sait que Olympe risque de se faire une belle place dans le monde des lupanars. Elle est belle sans en faire des tonnes et sa nature paysanne qu’elle laisse ressortir parfois offre à son personnage une dimension vraie et nature. (Ivre...c'est autre chose...)

Il y a beaucoup de chose à dire. Peut-être pas sur le physique, mais sur son caractère, c’est certain. Venez chez la Mère et vous pourrez en découvrir plus. Peut-être même des choses que personne de son entourage ne soupçonne…

Histoire :

PORTRAIT DE FAMILLE
 
Son père, Jean Simon Duvallois, était un riche propriétaire terrien. Il faisait partie des personnages influents dans la région. D’un premier mariage avec une cousine éloignée, comme cela se faisait à cette époque, sont nés six robustes garçons.

Il y a l’aîné, Simon Pierre Duvallois. Fils prodige, fierté de son père, ce dernier attend de lui qu’un jour, il prenne la suite de l’affaire familiale. Malgré les pressions subies par les ambitions du père, Simon ne se laisse pas submerger facilement.

Trois ans plus jeune, Paul Abraham Duvallois est un pur produit de la Terre. Habitué dès son plus jeune âge au travail en extérieur, il est le plus robuste de tous, bien qu’illettré, Paul n’en reste pas moins d’une bonne intelligence et se montre extrêmement débrouille s’il le faut.

 Vient, avec 4 ans d’écart par rapport à Simon, Abel Jean Duvallois, qui est le plus beau. Et de loin. La délicatesse de ses traits a fait de lui et pendant longtemps, le préféré de sa mère. Le décès de cette dernière, aussi soudain que sans explication, l’a touché plus que les autres. Il en garde une sorte de mélancolie dans les traits, un désintérêt pour ce qui n’a pas un rapport avec le travail à la ferme.

2 ans après Abel, sont nés les jumeaux, Jacques et John Duvallois. Certainement pas les plus futés de la fratrie, mais si Jacques est un sot ingrat et mauvais par moment, son jumeau, John, est généreux, plutôt dans l’esprit de l’imbécile heureux. Même lorsqu’il se fait malmener, John n’en perd pas pour autant son sourire niais.

Le petit dernier n’a pas connu sa mère, décédée peu de temps après sa naissance. Tout comme les jumeaux, qui n’en ont gardé que peu de souvenir. Joshua Abraham Duvallois, est né 4 ans après Jacques et John. Comme il était le plus jeune, il se fit malmener par ses plus grands frères, car monsieur Duvallois père, semblait accorder plus d’attention à Joshua qu’aux autres.

La mère des six fils de Jean, s’est mariée avec ce cousin austère et fervent catholique, par devoir plutôt que par amour. Sarah Duvallois était une femme pieuse, élevée dans la sévérité. Devenue timide par l’autorité dont elle a été victime, elle a été une épouse idéale pour Jean. Ce n’était pas la plus belle. Peut-être bien que s’il l’avait rencontrée dans d’autres circonstances, il ne l’aurait pas épousée. La pauvre femme est décédée quelques années après la naissance de son dernier enfant. Personne ne sait grand-chose sur ce qui a conduit à la mort de la première Dame Duvallois. Il y a beaucoup de spéculation, mais rien de concret. Et personne dans son entourage ne semble s’inquiéter plus que cela de cette histoire.

Jean, peu de temps après la disparition de sa première femme, s’est vite remarié. Bien que de trente ans sa cadette, Asmodée Olympe Polyxena, a vite fait de gagner le cœur du jeune veuf.  Aujourd’hui, l’on serait probablement choqué d’un tel empressement au remariage, mais dans ce village et à cette époque, on comprenait le besoin pour cet homme, de rapidement trouver une femme qui puisse l’aider avec ses enfants.
Asmodée faisait partie des jeunes femmes qui avaient été vendues il y a longtemps, à de riches humains. Passés de mains en mains depuis son plus jeune âge, elle a fini par obtenir sa liberté, lorsque les lois ont changées sur l’esclavagisme. Déracinée, ne pouvant retourner chez elle, Asmodée a su se débrouiller pour gagner son pain, jusqu’à ce que Jean ne tombe amoureux de son regard.

Leur mariage s’est fait rapidement après leur rencontre, car Asmodée était enceinte. Jean ne voulait pas que le village se mette à raser, lui qui était parvenu à éviter le scandale d’un mariage avec une femme de vingt-deux ans, lui qui en avait déjà cinquante.

LES EMPLOYÉS

Jean était un homme avare. Il y avait donc peu de domestiques dans la maison, malgré une fortune qui le lui permettrait. Mais Jean n'avait confiance en personne et sa jalousie envers Asmodée était telle qu’il refusait qu’un homme ne passe le pas de la maison. Seuls ses fils étaient en droit se côtoyer Asmodée, et encore. Jean avait peur que son jeune âge, plus proche de celui de ses fils que du sien, ne les attire. Sans parler se sa beauté. Enfin. Aussi, le personnel était composé d’une cuisinière, Louise Fleury, une vieille femme qui cuisinait déjà pour les parents de Jean. Elle était dur, impressionnante, mais avait un cœur énorme. Personne ne connaissait son âge. Les gens du village se tenait loin d’elle, car beaucoup disaient qu’elle était une sorcière. La cuisinière était accompagnée par une jeune fille qui n’était autre que sa petite nièce. Elle devait prendre la suite de sa grande tante. Charlotte Fleury était une jeune femme bavarde et étourdie, mais dans ses maladresses, elle parvenait étonnement à des résultats culinaires surprenant. Son côté travailleur et servile la rend chère au cœur de Louise, qui peut ainsi se reposer sur elle. Ne reste que deux personnes, deux sœurs, vieilles filles selon les dire, jamais mariées. Quarante ans, elles semblent avoir toujours vécu entre les murs de la maison. Personne ne sait si elles sont jumelles ou non. Personne ne sait si elles sont de la famille Duvallois, Fleury ou…on les appelle « enfant de la Terre » car on ne sait pas d’où elles viennent. Muettes de naissances, elles ne cherchent pas le contact plus que nécessaires. Elles s’occupent du ménage.

Rappelons que la jalousie de Jean, ainsi que les comportements frivoles de sa jeune épouse, empêchait se dernier d’accepter des employés de maison masculin. Seulement, son affaire était bien trop importante pour ne pouvoir se reposer uniquement sur ses fils. Aussi, il avait plusieurs employés sous ses ordres, des hommes qui me venaient jamais dans la maison, et qui même, pour certains, n’avaient jamais vu la nouvelle madame Duvallois, enfin…Polyxena (cette dernière ayant refusé de changer son nom, tout comme le refusera pour sa fille par la suite.).

UNE VIE

« Parlez moi de vous…Olympe. Racontez moi votre vie. »
« Apres tout…vous payez. Le client est roi… »

Sa voix est lente. Suave. Un peu basse pour une femme, mais capable de monter dans les aigüe au besoin.

«  Par où puis je commencer. Mon père. Il est tombé amoureux de ma mère si fort, qu’il en a gardé longtemps les stigmates…et qu’il les porte encore. Ma mère elle…était trop jeune pour comprendre dans quoi elle s’engageait. Comprenez cher ami. Elle n’avait que vingt-deux ans. C’était une belle femme. Non pas incroyable, ni même magnifique. Mais belle. Je l’ai su tardivement. A force que tout le monde la dépeigne comme une créature détestable, j’en avais une image absolument hideuse, qui me faisait horreur. Longtemps, j’ai eu peur de lui ressembler. »

« Vous lui ressemblez ? »

« Ne me coupez pas. Oui. Je lui ressemble. A tel point que mon père en a souffert….en souffre encore. Il aime porter sa croix cet homme. Il n’a jamais abandonné les pas de son Dieu. Mais je vous parlais de ma mère. Trop jeune pour comprendre. Elle s’est engagée par besoin de ne plus être seule. Elle travaillait depuis la libération des Esclaves, dans un bar le soir. Ce n'était pas le plus fameux, mais elle y gagnait de quoi manger. Peut-être pas à sa faim…cela dit. Plus elle approchait de sa maturité, plus elle devenait belle. Attirante serait le mot. Elle attirait les regards des clients, des passants…ce n’était pas un regard d’amour. Ma mère n’a pas été conçue pour être aimée. Mais désirée. Comme un objet que l’on veut dans une vitrine. Vous voyez ? »

Sa voix parfois partait dans le chuchotement las. L’homme qui lui tenait lieu de compagnie ce soir, était un étrange et mystérieux petit personnage qui venait de temps en temps et payait pour lui raconter des histoires. Aujourd’hui, c’est elle qui devait raconter. Et ça la fatiguait de devoir parler autant. Ce n’était pourtant que le début.

«  Ma mère s’appelle Asmodée Olympe Polyxena. Elle était belle, l’est peut-être encore. Elle plaisait beaucoup, même quand elle était mariée à mon père. Les employés de la ferme essayait de l’apercevoir, car ils avaient entendus bien des choses sur elle. Oui monsieur. Ma mère était putain et bien que d’une autre ville, il y a des choses qui vous collent à la peau. Comme la crasse de certains lieux. Ou la tristesse des cimetières.

Ce que je vous raconte ne vient pas de ma mémoire, mais du journal de ma mère. Et des ragots de village.
C’était une femme qui aimait…les plaisirs que sa chaire pouvait lui offrir. Quelque chose en elle brûlait de passion et d’envie. Bien vite, elle était parvenue à fatiguer mon père par ses envies insatiables. Je ne sais si c’est vrai, mais mes frères disent que le patriarche était allé jusqu’à faire appel à un exorciste.  Mais c’est peut-être une légende… »

Lorsqu’elle était concentrée, Olympe avait les sourcils froncés. Sa bouche prenait une moue boudeuse et lui redonnait momentanément un air presque juvénile. Comme si on pouvait entrevoir l’enfant qu’ elle a été un jour…quelque part…

« Ma mère était astucieuse. Elle trouvait les moyens de s’échapper de la maison et partait s’acoquiner du premier venu. Mon père…il était si avare. Si…pingre. Son épouse avait compris qu’il lui faudrait, afin de s’offrir de jolies toilettes (n’était-ce pas en partie pour ce luxe la qu’elle s’était mariée ?) et d’autres petits plaisirs. Elle se prostituait, sans mettre ce nom dessus. Les hommes avec qui elle allait pouvait ne rien lui offrir en échange, cela lui était égal. Elle n’attendait rien. Disons que les cadeaux étaient un plus… »

« Vous avez suivi les pas de votre mère alors ? »

« Je vous interdit de dire ça. Vraiment. Je ne suis pas ici pour faire comme ma mère. Pendant longtemps d’ailleurs, je l’ai détestée. Il faut comprendre que lorsque j’eus cinq ans, Asmodée s’évapora dans la nature. Mon père me dit qu’elle était partie avec un homme, qu’elle ne voulait plus entendre parler  de nous. J’étais perdue. Mais cela me passa, je n’ai que peu de souvenir de ce moment de ma vie…

J’ai donc grandit sans mère. C’est à huit ans que l’un de mes frères est venu me voir. Plus je grandissais, plus je voyais que les hommes autour de moi se comportaient différemment. Si je restais là chouchou des employés (la plupart étaient loin de leurs enfants. J’étais comme un réceptacle de leur manque…mes frères…mon père….c’était autre chose. »

Olympe fit une pause. Elle retira ses vêtements, se laissant observer, nue.

« continuez… »

« Je vais devoir faire une parenthèse. Avant se vous expliquer pourquoi ces regards. Je n’avais que huit ans. Vous vous doutez bien que ce n’était pas du désir. Pas encore.

Bref. Mon père attendait de Simon, qu’il fasse des études et possèdent de quoi entretenir et faire fleurir l’affaire familiale. Avec sept enfants, il ne pouvait envoyer tout le monde à l’école où en pensionnat. Je suis la seconde et dernière à avoir bénéficier d’un enseignement scolaire. Mes cinq autres frères apprenaient sur le tas ou parfois, demandaient à leur aîné. Ils se reposaient beaucoup sur lui et c’était ainsi que ce devait être fait. Car un jour, Simon serait leur patron.

Très jeune (et peut-être pour me faire oublier ma mère, que mon père a ce moment me forçait à appeler « ma génitrice ») j’ai eu un professeur. Il venait à la maison et me faisait les leçons dans une grande salle d’étude. Il a fait partie de mon enfance et une partie de mon adolescence. »

Olympe bougeait de temps en temps sur son siège, au gré des envie que l’écrivain lui faisait comprendre par des gestes nonchalant du doigt. Sa bouche s’ouvrit.

« N’arrêtez pas de parler. J’aime votre voix. Je l’entends rarement… »

« Je n’ai pas eu une vie palpitante…cher. Au contraire. C’était assez banal pour une enfant de la campagne. Jusqu’à mes dix ans, j’étais plutôt bien entourée. Certes, comme je vous l’ai dit plus tôt, le regard de mes proches avaient changer à mon encontre. C’est Abel qui me glissa la vérité. Sans méchanceté. Il était ainsi Abel. Il parlait avec une douce mélancolie, même lorsqu’il disait simplement la vérité. Elle faisait mal. Mais Abel ne mentait jamais. « Ta mère était une putain. Elle ne se faisait pas payer en tant que telle, mais elle recevait des petits cadeaux. Père était trop amoureux ou trop stupide pour s’en rendre compte. Il croyait sincèrement que c’était des objets que ta mère recevait d’anciens clients. Ça n’avait aucun sens, mais tu sais comment il est. Monsieur Duvallois. En bon chrétien….tout plutôt que d’accepter qu’il y a le démon dans sa maison. » j’ai reçu cette annonce comme une petite gifle. Je savais ce qu’était une putain. Je savais lire et mes lectures ne se cantonnant pas à des contes pour enfant…

Abel ne s’est jamais excusé de me parler comme ça de ma mère. Il l’aurait répété si j’avais demandé. Mais je ne voulais pas l’entendre. Mon père avait dit qu’elle était paie avec quelqu’un d’autre. « T’es conne ? Il l’a jetée. » Mes autres frères étaient moins tendre avec moi.
Plus je m’approchais de mes seize ans, plus je m’éloignais de mon côté « petit mec », plus mon père a commencé à me surveiller. Il répétait aussi de plus en plus que je lui ressemblait. A elle. Asmodée. Je l’ai entendu, ai-je rêvé ?, chuchoter des prières sur mon passage. Je n'osais pas lui demander si tout allait bien. Car je sentais dans son regard que c’était moi, le problème dans la maison. Qu’il aurait mieux valu que je ne disparaisse avec ma mère. »

Olympe soupira. Les mains de l’écrivain étaient douces. Pleines d’encres. Son enfance, elle n’en souffrait pas. Pas plus que le passé de sa mère. Comme pour beaucoup de chose, Olympe fait avec. Tout simplement.

« Le jour de mes seize ans, j’ai reçu de mon professeur, une série se gravures libertines. Des écrits également. Je ne sais pas s’il avait projeté de me pervertir à ses fins, car il fut renvoyé quelques semaines après. Pourquoi…je ne sais pas. Une sombre histoire avec la servante des voisins. Ce cadeau me faisait plaisir, tout en me laissant un sentiment de honte. Il n’avait pas besoin de me dire de garder secret tout cela. « Ton père est un bon père…mais un mauvais chrétien. » Jamais je n’aurais osé dire une chose pareille. Aujourd’hui…je le comprends…vous me chatouillez… »

L’écrivain releva la tête d’entre les cuisses blanches. Il embrassa la peau striée de vergetures et soupira pour accompagner ceux de la prostituée.

« Pardon. Il faut que je me rase…. »

« Surtout pas !...surtout pas…continuez. »

Et elle reprit également.

« J’avais seize ans. Mes seins poussaient…mon corps changeait. Pour le meilleur et pour le pire. De condescendant, mes frères et mon père commencèrent à avoir une sorte de…concupiscence dans le regard. Je ne me sentais plus très à l’aise en leur compagnie. Un jour, je suis tombée sur une lettre que mon père avait écrite. C’était un brouillon de lettre. Je ne savais pas à qui il l'adressait … je ne le su que plus tard.. »

« Que disait cette lettre ? L’avez-vous gardée ? »

«  Bien sûr que non. Je l’ai parcourue avec horreur. Je me sentais coupable d’ainsi violer les pensées de mon père, mais il était si étrange à mon encontre depuis mon anniversaire, que…il fallait que je comprenne. Je tolère beaucoup de chose vous savez ? Mais pas que l’on m’écarte sans explication. Je préfère une vérité douloureuse à un mensonge. Même le plus doux qu’il soit. »

Parfois, durant leur conversation, Olympe gémissait faiblement. Ce n’était pas une femme bruyante. Tout comme normalement, elle n’était pas bavarde. Ivre ou selon la brutalité de l’acte, on pouvait l’entendre crier, mais c’était plutôt rare.

« oui mais que disait cette lettre ? »

« Vous êtes impatient… »

Sa phrase se termina dans un soupir tandis que l’écrivain retournait faire jouer de sa langue avec talent et gourmandise. Il savait s’y prendre pour que Olympe ne perde pas totalement le fil de son histoire.

« La lettre. Lorsque je ferme les yeux, je vois encore le papier froissé que l’on avait lissé. Déposé comme si on voulait que je tombe dessus… je m’en rends compte aujourd’hui seulement. Quelqu’un dans la maison voulait que je sois mise au courant…mais qui ? Simon ? Abel…ce n’est pas son genre. Il me l’aurait dit…. »

« Ce n’est pas le moment de spéculer… »

Le grognement impatient, le sourcil froncé. Il avait du charme…ce petit écrivain. Olympe soupira et le fit se remettre à sa besogne tandis qu’elle reprenait, essayant de ne pas se laisser distraire par la question « pourquoi ? Qui ? »

« Mon père faisait part à quelqu’un, un ami peut-être…il en avait peu, mais ils étaient intimes. Assez pour qu’il se confie ainsi. Il faisait part aux troubles qui l’habitaient. Ma ressemblance avec ma mère. Mes comportements de plus en plus aguicheurs…j’étais en âge de vouloir ressentir des choses. Et que ressentir dans une ferme entourée d’hectares de fruits et légumes…de la boue…des animaux. Mon père ne me laissait jamais aller en ville sans l’un de mes frères pour me chaperonner. Je n'avais pas d’amies de mon âge, si ce n’est la petite cuisinière. La vieille me faisait peur. Je l’aimais, mais avec une sorte de crainte lorsqu’elle me parlait….enfin…j’étais très seule.
Alors ne soyez pas choqué d’apprendre que j’ai commencer à jouer avec les hommes qui travaillaient pour mon père. Je faisais même parfois tourner en bourrique mes frères. Non sans un plaisir certain. Voyez vous, je ne faisais que reproduire les vies palpitantes des héroïnes d’histoires…d’histoires parfois libertines…qui me bercent depuis ma plus tendre enfance. J’oubliais mon âge, les lieux qui m’entouraient et je me laissais gentiment charmer par les employés.

Ce n’était pas pour le sexe. C’était autre chose qui me poussait à faire tout ça. C’était devenu un besoin. Je ne pensais pas que mon père s’était rendu compte de quelque chose…coupable aussi, de ses pensées.
Mon père disait son désespoir de ne pouvoir m’enfermer. Il savait que j’allais finir comme ma mère. Il suppliait Dieu et son interlocuteur de lui venir en aide. En proie aux démons, il avouait ses désirs pour moi. Qui n’était plus sa fille, mais le fantôme de celle qu’il avait tant aimé. Mais tout ça, certes me fit mal, n’avait pas autant d’importance que ce qu’il avait annoté…

Mon père voulait m’envoyer au couvent. Il avait même pris quelques noms de lieux, pensionnats pour jeune fille, autres…certains si loin qu’il semblait vouloir me faire disparaître, comme il l’avait fait avec ma mère. Avait il fait pareil avec son ex épouse ? Celle qui serait décédée… »
Olympe du s’arrêter. Le plaisir l’empêchait de réfléchir. De se souvenir. Ils firent l’amour lentement, et restèrent nus, dans le noir, bercés par leur respiration légèrement haletante encore.

« J’ai payé pour la nuit complète et la matinée…reprenez. »

Malgré la somnolence post-coïtale, Olympe, sensible au plaisir de ses clients, reprend donc le récit de son enfance. Elle n’est pas sure de reprendre au bon moment, mais qu’importe.

« Ma découverte me fit un choc tel que je m’enfermai dans ma chambre, refusant d’en sortir malgré les menaces de mes frères, de mon père. Je ne voulais voir personne, bien trop effrayée à la perspective de vivre dans un couvent. Je le répète. Je lis depuis longtemps et j’ai lu beaucoup se choses peu glorieuses sur les traitements que l’on réserve au récalcitrante. De plus…je ne me suis jamais sentie proche de la religion monothéiste que mon père m’imposait. »

Olympe se leva et se dirigea vers la grande fenêtre dont elle tira les rideaux, laissant la lune éclairer son corps, faire ressortir la pâleur de sa peau.

« Pendant ces quelques jours enfermée, je ne mangeai pas énormément, préférant le jeûne et ma fierté qu’accepter la nourriture que l’on mettait devant ma porte. Mais je pris le temps de réfléchir. Je ne pouvais pas me permettre une vie de chasteté et de promesses consacrées à Dieu. C’était terrible pour moi. De passer des mains et des ordres de mon père a celui de Dieu, pour finir ma vie auprès d’un homme que je devrai épouser par…nécessité. Je ne veux pas être amoureuse par nécessité. Vous comprenez ? »

La putain avait pris une longue pipe dans laquelle elle mit du tabac, préparant cela longuement tout en ne s’arrêtant dans le récit de sa vie, uniquement pour se concentrer à sa tâche.

«  puis ma retraite pris fin. Je me montrai douce et polie, mis mon absence sur la dépression, après tout «les femmes ont leurs humeurs vous savez bien ! » Pas encore totalement femme et déjà capable de manipuler aussi facilement que ma mère le fit avant moi. Je partageais le travail à la maison et acceptait sans broncher de rester à la maison, ne sortant qu’avec mes frères et ne profitant plus de leur étourderie pour m’éclipser. J’étais sage. L’enfant que mon père avait toujours rêvé d’avoir. Vous me croyez si je vous dit que j’allais même à l’église les dimanches ? Durant le peu de temps libre que m’accordait mon père, je m’instruisais seule, depuis le renvoi de mon professeur. Parfois, lorsqu’il avait du temps ou était de belle humeur, Simon m’aidait. Je garde tout de même des limites et des lacunes dans mes connaissances… »

Installée sur un sopha, Olympe fumait, drapée dans un bout du rideau. C’était une putain qui savait comment attiser le désir dans ses poses ou les fluctuations de sa voix. Elle fumait avec une sorte de nonchalance. Moins nerveuse qu’avant leur union.

« Je ne sais si père a revu son désir de m’envoyer au couvent. S’il a changé d’avis…mais il était plus charmant. Il s’inquiétait moins et je savais que j’étais en train de redevenir sa petite fille. Cela ne dura pas, malheureusement… »

De temps à autre, Olympe suçotait l’embout de sa pipe, en pleine réflexion. Mais avant que l’écrivain ne s’impatiente, elle reprenait.

« Cela n’a pas duré, car je ressentais des besoins que Onan, ne pouvait satisfaire seul. Il m’était de plus en plus difficile de retenir cette chose en moi. J’avais envie de partager mes plaisirs avec quelqu’un. Mais le brave Jean Simon Duvallois, veillait. Un relâchement de sa vigilance ne signifiait pas une complète liberté. Si j’avais tenu quelques mois de plus…mais j’allais sur mes dix-huit printemps et je n'avais encore rien fait de plus que quelques caresses.

Mes frères n’aidaient en rien mes pulsions, car ils venaient me demander de leur lire des histoires libertines. Les plus jeunes savaient que Simon, malgré que ses frères soient  des adultes désormais, serait choqué de faire une telle chose. Abel semblait ne pas s’intéresser à ce genre de chose. Et leurs livres étaient plus osés que les miens. »
S’étirant de tout son long, elle resta dans une posture de chatte, légèrement cambrée, afin que son amant puisse venir contre elle. Son bras encerclant sa taille.

« Abel a fini par le découvrir. Si ç’avait été Simon, mon père n’en aurait rien su. Jamais. Mais Abel ne savait pas mentir. Et lorsque mon père lui a demandé pourquoi ses fils passaient tout à coup tant de temps sur leurs congés, avec moi, cela piqua la curiosité de mon frère qui fini par nous voir. Abel ne sait pas mentir. Alors lorsque mon père réitéra sa demande, son second ne put garder sous silence nos petits manèges. S’ensuivit une scène violente entre mon père et moi… »

Olympe désirait oublier cette partie. Il l’avait traitée de putain, l’avait giflée et pendant un instant, il l’avait regardée comme s’il ne la voyait pas. Son regard a ce moment là…Olympe eut un hoquet de surprise lorsque son amant s’unit a nouveau à elle.

« Ensuite… ? »

« Je suis partie. J’ai fui. Cela n’était pas un coup de tête. Depuis la lettre et les histoires de couvent, je m’étais préparée a cette éventualité. En essayant se me faire détester ma mère, mon père n'avait fait que renforcer mon désir de la comprendre. Mon désir de la retrouver. Entendre sa vérité…avait elle réellement accepter de l’argent pour m’abandonner ici ?...doucement…ah… »

Son récit était saccadé, devenant décousu tandis que l’écrivain s’escrimait a lui arracher des gémissements.

«  J’avais quelques économies dans une cachette. Ce n’était pas grand-chose, mais je pensais que ça me suffirait à survivre quelques temps. Je ne sais pas pourquoi tant de naïveté. Mon peu d’économie…ne dura pas. Du tout…ralentissez par pitié…je n’arriverai jamais au bout de ce récit. Je…j’ai parcouru la route qui me conduisit dans cette ville, a pied, puis une autre partie en calèche. Mon premier client…si je peux dire… »

« Comment était il ? »

« Ça n’a pas d’importance… »

Olympe se fit retourner d’un coup brusque, mais d’un geste habile. Elle se retrouva à califourchon sur son écrivain aux étranges requêtes. Ainsi elle pouvait donner le rythme et reprendre le récit de sa vie avec un peu plus de tranquillité dans la voix.

« Dites moi quand même. »

« Rustre. Tout était démesuré chez lui. Mais il aimait la chose et moi…je n’avais que ça à offrir. Il valait mieux que continuer seule sur les routes. J’avais pris assez de risque jusqu’à ma rencontre avec lui. Il sentait fort. Le bois, l’alcool, le tabac. Mais ses mains étaient habiles…et sa…verge…ça vous...suffit ?

Lorsque nous sommes arrivés en ville, mon compagnon de route me proposa de venir avec lui. Mais je refusai poliment, lui faisant la promesse sans y croire, de le laisser me visiter lorsque j’aurais un logis… »

Tous deux roulèrent du Sopha et finir sur le sol. Leurs cris montèrent en chœur lorsqu’ils jouirent. Olympe resta allongée sur le torse de son amant.

« La suite de l’histoire ressemble celle de tant d’autres filles en ville que…vous savez bien. Sans domicile, j’ai vécu seule quelques jours. Par miracle j’ai survécu. Bien vite, je suis devenue l’amante d’une femme qui tenait une échoppe. Elle m’avait choper entrain de fouiller ses poubelles…elle avait d’étranges pratiques, mais elle m’offrait un lit et un couvert. Cela dura jusqu’à ce qu’elle en ai marre. Seulement, elle me trouvait sympa, alors elle m’a donné l’adresse d’une maison… »

« Ici ? »

« Ici. Je suis arrivée en sachant parfaitement pourquoi j’venais. Contrairement a d’autres fugueuses, c’est un choix  j’suis là parce que j’en ai envie. Tout simplement. Notre Mère m’a prise en affection et parle de me donner sa suite quand j’aurai plus d’expérience. »

Sa façon de parler était devenue plus vulgaire. Comme si elle reprenait des habitudes prises auprès des employés de son père. Ses origines paysannes se faisant ressentir. L’écrivain sourit, c’est ce qu’il aimait aussi chez elle…ce double visage.

« Je ne sais pas. Peut-être. En attendant, j’aimerais retrouver ma mère. Pour le moment, rien n’a été trouvé, mais j’attends. J’ai le temps. Et des contacts désormais. Voilà. Il n’y a pas grand-chose à raconter. Ou trop de chose. Mais vous n'avez pas payé pour une vie.. »

« Puis je vous demander…qu’est-ce qu’il est advenu de votre père et vos frères ? »

« Je ne sais pas. Quand je suis partie, j’ai laissé un mot. Ils ne doivent pas me chercher. Quand à mon père…il m’a écrit il y a peu, je ne sais pas comment il m’a retrouvée. Mais il n’a plus aucun droit sur moi, alors je n’ai plus peur. Et je pense…sincèrement…que je suis parvenue à lui retirer l’ascendant des Polyxena. Bah. Il suffit. Mon père est peut-être décédé aujourd’hui. Je le lui souhaite…il ne trouvera la paix qu’ainsi...»


Autre :

J'ai volontairement peu dit sur la vie de Olympe. Beaucoup de zones d'ombres. Mais pas pour moi. C'est simplement que j'ai envie de partager sa vie dans les futurs rps  :-*

Pardon si je n'ai pas vu toutes les fautes, je suis depuis mon téléphone pour faire cette fiche *a mal aux doigts.*

Comment avez-vous connu le forum ?

Google est encore parfois un ami.

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