Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Miyoko Sasake

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 02 juin 2009, 11:54:21 »
11h54

*sors de son coin de poussière sous l'escalier à quatre pattes et se dit qu'elle devrait sortir au soleil*

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La fillette se remit à gigoter mais avec bien plus d'entrain. Elle voulait descendre, et à force de se tortiller, elle optint ce qu'elle souhaitait : un relâchement des bras d'Akira qui lui permirent de sauter à terre. Une fois par terre elle ne sautilla plus, ne tournoya plus, n'esquissa plus un geste. Elle savait que le lycée ne voulait pas attirer l'attention sur eux et elle ne voulait pas le mettre dans l'embarras. Pour sa part à elle, elle ne connaissait pas la honte, mais savait que les autres pouvaient la ressentir facilement.
Une fois que plus personne ne s'intéressait à eux, Miyoko ne prit pas la peine de discuter avec le lycéen, à quoi bon ? Elle choisit plutôt de s'occuper de la plante. Elle lissait les feuilles vertes avec soin et les aplatissaient entre ses paumes. Elle plongea aussi ses mains dans la terre toute bossolée pour l'aplanir. Elle fit un petit monticule au pied de la plante pour réchauffer le bas de la tige. Satisfaite d'elle-même, elle admira son oeuvre en essuyant ses petites mains le long de son déguisement déjà affreusement sale.

L'attente commençait à être longue, mais le comptoir se rapprochait de plus en plus d'Akira. Alors un sourire se dessina sur les lèvres de l'enfant. Elle allait enfin pouvoir terminer sa mission et sauver Armelle ! Lorsqu'il n'y eut plus qu'une personne devant elle, elle s'approcha du comptoir et s'y appuya. Elle était juste assez grande pour que seule sa tête dépasse. Ses mains s'accrochèrent au rebord et ses yeux se posèrent sur l'individu qui discutait avec le policier.
Il était petit et maigre, ses habits semblaient bien trop large pour lui et comme emprunter à quelqu'un. Ses yeux semblaient identique, mais le pourtour de l'un était boursouflé. Cependant, cela ne semblait pas l'inquiéter. Il avait plutôt tenter de maquiller cela. Mis à part cela, son visage incarnait la douceur et la tendresse. Miyoko aurait eu envie de se jeter dans ses bras si elle n'avait pas trouvé très étrange la petite bosse qui soulevait l'arrière de son pantalon, comme s'il avait eu une queue. En relevant les yeux, la fillette s'aperçut que l'homme portait un chapeau. Elle n'y avait pas fait attention, mais cela l'intriguait à présent. Cet homme lui faisait penser à quelqu'un comme elle : déguiser.
L'homme affirmait avoir perdu ses papiers, qu'on lui avait volé et qu'il n'en avait plus aucun. Il ne savait pas comment faire pour les récupérer ou s'en faire confectionner d'autre et il avait décidé de se rendre au commisariat pour faire tout cela dans les règles. Miyoko haussa un sourcil en même temps que le policier qui parut un peu décontenancé par une telle requête. Il demanda à l'homme "déguisé" d'aller s'asseoir en attendant qu'un supérieur vienne s'adresser à lui.

L'homme s'éloigna, la tête baisse, comme quelqu'un qui a l'habitude d'être soumis et partit s'asseoir à quelques mètres de là. C'était au tour de Miyoko et Akira.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 06 mars 2009, 16:50:52 »
<l'enfant entre dans la pièce et écoute les grands messieurs parler...>

*viol ? tiens ? c'est quoi ça ?*

"Et Don il fait du viol aussi ?"

<son visage si rond et si innocent attendait patiemment une réponse, les yeux brillants>

edit : 16h51

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La petite fille trottinait tout en gardant un oeil sur le lycéen et ne pas le perdre de vue. Cela ne l'inquiétait pas de se retrouver seule, mais elle avait besoin de lui. Elle trouvait son comportement des plus étranges et se sentait mal à l'aise de toutes ses embrassades qu'il lui prodiguait. Pour Miyoko, seule sa mère se permettait ce genre de câlineries, et c'était assez rare, et même totalement absent de la vie de la fillette depuis la mort de sa génitrice.
Alors elle ne savait pas comment répondre à tant d'affection. Cela la gênait mais elle ne voulait pas blesser celui qui les lui donnait en le repoussant, et en risquant de le faire fuir, et qu'elle ne puisse pas retrouver Don et Armelle par la même occasion. Dans son petit esprit d'enfant, elle ne voyait pas d'autres moyens de retrouver Don que celui de suivre gentillement le lycéen. Et s'il fallait pour cela accepter quelques câlins et quelques bisous, elle les acceptait. Non à contre coeur, mais sans pour autant les apprécier comme elle aurait dû.

Toutefois, elle ne put s'empêcher de se retourner et de sourire gayement lorsque le garçon l'appela mademoiselle. C'était si rare ! Elle se sentait gratifiée, surtout qu'il l'avait vouvoyé l'espace d'une phrase ! Elle était toute contente et si elle avait été un chat elle aurait ronronné dans les bras qui l'entouraient déjà à présent. Elle n'avait pas perçu la pointe d'ironie qui s'était glissée dans les propos et qui faisait de ceux-ci une simple blague.
Du coup, elle accepta volontiers de devenir la petite soeur du lycéen, ne serait-ce que pour quelques instants. Cela aussi la remplissait de joie et de fierté. Avoir un frère était déjà source d'un bonheur qu'elle ne pensait jamais avoir, mais en plus, un frère intelligent qui allait au lycée ! Elle se sentait poussée des ailes et elle s'accrocha au cou de son frère, alors qu'ils entraient tous les deux dans le commisariat.

Les locaux n'étaient pas très spacieux, mais très bien entretenus malgré le nombre de personnes qui devaient y penser dans une journée. Le sol était lisse est propre et Miyoko était sûre que si elle avait été par terre, elle aurait pu se mirer dans les dalles tout juste récurées. Mais son frère lui avait demander de se tenir tranquille et elle ne voulait pas décevoir ce nouveau membre de sa famille. Alors elle resta sagement lovée dans ses bras et admira ce qui s'étendait autour d'elle.
Tous les hommes et femmes qui se trouvaient derrière le bureau étaient habillés de la même façon : un uniforme d'un bleu uni et des gants blancs (saufs ceux et celles qui servaient de secrétaire et qui devaient écrire, ceux ci étaient mains nues). Miyoko trouvait rigolo que des adultes aient l'envie de se déguiser tout comme elle ! Et encore plus drôle qu'ils aient tous choisi le même déguisement !

Alors que de nombreuses personnes habillés plus ou moins sobrement ou avec classe patientaient devant le comptoir, les deux jeunes amis s'installèrent à la suite de tout ces gens, près d'une plante verte. Les feuilles étaient grandes et larges, et la fillette ne put empêcher ses mains de venir frôler la texture raîche du végétal qui tangua sous la pression humaine.
Miyoko avait envie de parler. Elle aurait eu envie de demander où était Armelle. Mais elle savait qu'elle devait se taire pour satisfaire son frère, que maintenant, c'était à lui de prendre les choses en main. C'était lui qui était intelligent, et si elle parlait, elle risquait de tout faire foirer. Alors elle prit son mal en patience. Comme lorsqu'elle attend toute une journée devant un magasin, elle laissa vagabonder son esprit. Mais pas bien loin. depuis qu'Armelle avait disparu, elle avait l'habitude d'espionner discrètement les conversations, et c'est ce qu'elle s'empressa de faire.

Personne ne discutait dans la file d'attente, si ce n'était la toute première personne qui s'adressait à l'un des hommes déguisés de bleu. La femme était grosse. Elle était enguoncée dans une jupe trop étroite pour ses grosses cuisses et son chemisier semblait près à craquer. Ce n'était pas très fréquent chez les japonais, mais l'influence des fast-food s'étendait de plus en plus, quelque soit le pays où l'on habitait. La grosse femme s'agitait et dansait d'un pied sur l'autre en faisant des gestes avec les bras, pas grand comme ceux des italiens, mais vifs et nerveux, comme quelqu'un qui a peur et qui n'ose trop se montrer.
Miyoko faisait semblant de s'intéresser à ses vêtements près à se déchirer, mais en fait, elle écoutait ce que la grosse femme disait au grand homme bleu.


"Voilà maintenant la troisième fille qui disparaît sans laisser aucune trace et vous vous restez là derrière votre comptoir ? Vous savez que j'ai des enfants moi monsieur ? Vous en avez des enfants vous ? Moi oui. Et j'ai peur pour eux ! Je n'ose même plus les laisser aller seuls à l'école ! Et vous pensez que je peux toujours être derrière eux moi monsieur ? Qu'est-ce qui se passe chez vous ? Pourquoi vous ne faites rien ? La ville n'est pas si grande que ça ! Trois filles monsieur ! Trois ! Qui sera la prochaine ? Et vous n'en avez retrouvé aucune ? Sont-elles encore en vie ?
-Nous nous efforçons de faire notre travail, madame. C'est pourquoi nous demandons à chaque citoyen de nous fournir toutes les informations nécessaires à notre enquête. Si vous avez des informations pour nous, dites-les moi, je les transmettrai à mes supérieurs. Sinon, je vous prierai de bien vouloir m'excuser, nous avons du travail mes collègues et moi, et vous n'êtes pas la seule à venir nous voir aujourd'hui, comme vous pouvez le constater.
- Evidemment que je vois. Vous voulez des informations ? Moi je dis que vous devriez vous intéresser aux gens qui ne sont pas de la ville. Et vu que ce sont des filles qui ont disparu, je vous conseille de chercher auprès des hommes. Oh mon Dieu ! Qu'a-t-il pu leur faire qui qu'il soit ?
-Merci madame, si c'est tout veuillez laisser la place aux suivants."

Toujours colérique, la grosse femme s'éloigna du comptoir à contre coeur et lança des regard noir aux gens de la file. Lorsqu'elle croisa le visage de Miyoko elle s'arrêta. Sa bouche se tordit en une sorte de sourire tellement crispé par la peur qu'il n'était pas beau à voir. La fillette ne parut pourtant pas effrayée et elle sourit à la grosse femme qui leva les yeux au ciel et sortit du commisariat.


20
Le lycéen la rattrappa après quelques secondes de retard. Apparemment, elle s'était trompée. Décidément, heureusement que quelqu'un d'intelligent était avec elle. Surtout qu'elle ne savait pas du tout où se trouvait le commisariat. Comme pourrait-elle y aller ?
Le garçon était arrivé à sa hauteur et voulait des précisions sur les autres filles. A ce moment, Miyoko réagit qu'elle en avait peut-être trop dit et choisit délibérement d'éluder la question.

Alors qu'elle n'ouvrait plus la bouche, d'ailleurs elle n'en eut même pas le temps. Le lycéen la soulevait de terre et reprenait une marche à allure rapide en direction d'un endroit dont elle ne connaissait pas l'existence car elle n'avait jamais eu besoin de s'y rendre.
Surprise tout d'abord, il lui fallut une ou deux minutes avant de recouvrer ses esprits. Alors elle se mit à gesticuler en tout sens de façon à ce que le lycéen lâche prise. Il était peut-être gentil, mais elle n'était plus une enfant !


"Hey j'ai déjà eu mes 12 ans ! Alors s'il vous plait reposez-moi maintenant ! Je sais marcher !"

Elle n'était pas réellement en colère, mais sa voix avait durcit et avait descendu d'un ton. Cependant, c'était bien loin d'être suffisant pour que le lycéen puisse s'apercevoir de quelque chose.
Une fois à terre, Miyoko avança si rapidement, qu'elle marchait plus vite de ses petits pas que ne le faisait Akira avec ses grandes enjambées. Mais elle ne pouvait se permettre de le distancer car seul lui connaissait le trajet.

21
La fillette laissa le garçon lui déposer un baiser sur la joue, mais elle se dégagea rapidement de son étreinte. Les paroles du lycéen devenaient de plus en plus intéressante et il lui fallait absolument en savoir plus !
Elle n'en avait rien à faire d'entrer dans la boutique pour essayer des vêtements, son déguisement lui convenait très bien et elle ne voyait pas pourquoi elle l'enlèverait alors que cela faisait déjà bientôt deux mois qu'elle ne le quittait plus. Par contre, ce Don ne lui disait rien et il fallait absolument qu'elle en sache plus !


"Qui sait qui a des informations à me donner sur Don ? Je peux le trouver où ? Je dois le voir ! Je dois retrouver Armelle ! Faut qu'on y aille toutes ensemble !"

Bien qu'elle ne les nomma pas, Miyoko parlait évidemment des autres filles qui peuplaient  La Maison. Si elle n'en parlait pas, ce n'était pas seulement par prudence, mais aussi parce que pour elle, il allait de soi qu'elle évoquait les filles de La Maison et personne d'autre.
Elle se remit à marcher rapidement. Maintenant elle savait quoi chercher. Elle devait retrouver ce Don.

Après avoir parcourut plusieurs mètres dans l'allée centrale, la fillette bifurqua puis s'arrêta net.


"Là ! J'ai trouvé !"

s'écria-t-elle le doigt tendu vers un panneau d'affichage. A cet emplacement, on pouvait remarquer une vieille affiche jaunie avec marqué : "Don du sang". Ce que la fillette avait pris pour des informations sur le méchant monsieur n'étaient autres qu'une invitation à donner son sang lors d'une période de pénuerie de sang. Aujourd'hui, l'affiche ne valait plus rien et elle avait dû être oubliée depuis plusieurs mois.

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Le lycéen ne semblait pas aussi informé que Miyoko le pensait. Mais comme elle s'en était doutée, il était intelligent.

*On ne va pas au lycée en étant bête comme ses pieds !*
C'était du moins, ce que pensait la fillette qui ne se considérait pas comme une Lumière. Il fallait donc trouver des suspects.

Alors que les bras du garçon se tendaient vers elle, Miyoko se releva avant qu'il n'ait eu le temps de la toucher. Elle était toute petite pour son âge et son déguisement de chat n'aidait pas les passants à la voir comme une fille de 12ans passés.
Elle déposa ses petits poings contre ses hanches et, les jambes écartées, elle déclara d'une voix claire et ferme.


"Nous allons trouver ces suspects !"

Elle se retourna vers le lycéen, lui fit signe de la tête afin qu'il la rejoigne, puis commença à marcher. Elle arpentait le centre commercial à grands pas (qui se révélaient n'être que des pas normaux pour un adulte) et scrutait le regard de chaque personne. Elle voulait repérer les méchants monsieurs.
Après avoir passée un croisement, elle se retourna et ne vit plus le lycéen. Alors elle se posta devant la vitrine d'un magasin de vêtements pour filles et attendit. Il ne devait pas être bien loin. Peut-être avait-il recontré le méchant monsieur et peut-être allait-il pouvoir lui apporter des informations. Miyoko ne pensait pas que si le lycéen avait rencontré le kidnappeur d'Armelle, il avait pu se faire kidnapper lui aussi. Miyoko n'y pensait pas car pour elle, il était normal qu'un lycéen soit intelligent et capable de lui donner des informations, et que si il ne le faisait pas, c'était qu'il n'était pas intelligent, donc pas un lycée, donc un menteur et un vilain garçon.

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Le garçon avait d'étranges manières. Il était gentil comme une fille de La Maison, mais pourtant Miyoko ne l'avait jamais vu. Il faisait même des gestes que seule sa maman lui faisait quand elle était encore en vie. Cette caresse et se baiser sur sa joue la firent sourire, mais elle se devait d'être méfiante.
Le garçon était gentil, ce n'était pas lui qui avait enlevé Armelle, c'était sûr. Mais il était étrange, et même si elle n'allait pas se faire enlever, il fallait toujours être prudente avec les inconnus. Miyoko ne semblait pas être le genre de personne méfiante, mais en fait, c'est parce qu'assise dans les rues, elle avait le temps d'observer les gens et d'en apprendre plus sur eux ! Mais elle n'avait jamais traîné vers les lycées et elle avait bien du mal à se faire une idée sur la nature du garçon qui était si gentil.

Lorsqu'il lui rapporta des bonbons, son ventre gargouilla. Le petit pain qui lui avait rempli le ventre matin était digéré depuis longtemps et l'heure de midi approchait. Elle tendit la main et attrapa les petites boules de couleur rose et jaunes, et les enfouis dans sa bouche.
Alors qu'elle mâchait goulument, elle regarda le garçon de ses petits yeux ronds comme des billes. Elle n'était pas étonnée, elle attendait la suite, et réfléchissait.


"Je m'appelle Mimi. Vos bonbons sont très bons, j'en veux bien d'autres."

A ces mots, elle déglutit, puis tendit la main vers la paume du garçon qui était restée entrouverte et qui contenait encore quelques bonbons violets. Elle n'aimait pas trop les bonbons violets, mais il ne restait plus que ceux-là et elle avait faim, alors les avala comme tous les autres, sans faire la difficile.
C'est alors que les questions fusèrent dans sa tête. Elle avait plein de choses à demander au garçon. En plus, un lycéen, pensait-elle, devait savoir plein de choses ! Elle, elle n'avait jamais pu aller au lycée et elle savait qu'elle n'était pas un génie. Mais le garçon pourrait sûrement l'aider !


"Vous pourriez me dire où est Armelle ? Et c'est qui le méchant monsieur ?"

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Avec les deux petites qui la suivaient, Miyoko avait eut encore plus de succès que d'habitude et avait récolté des petits pains pour chacune d'entre elles, tôt le matin, alors que la boulangerie n'avait même pas ouvert. Mais du coup, elles n'avaient pas eu le droit de rester et de recueillir des ragots.
Une fois le ventre plein, la fillette se dit qu'il n'était pas très intéressant que les deux filles de La Maison reste avec elle. Elles avaient fait leur part de travail de la journée. Maintenant, une deuxième phase s'imposait ! Il fallait retrouver Armelle !

Les deux joueuses de billes furent ramenées illico presto à La Maison, mais en passant par de nombreux chemins détournés. Il était important que personne ne les suive et que s'il le faisait, il finisse par perdre leur trace, ou tout du moins qu'il soit incapable de refaire le même chemin seul.
Du coup, le trajet pour rentrer dura presque une heure et les deux petites étaient épuisées quand elles sont arrivées. Miyoko les a laissé rentrer et c'est assuré que tout allait bien avant de repartir sans même avoir pris le temps de se poser. Elle n'avait pas besoin de manger, elle avait le ventre encore plein. Par contre, elle avait soif et elle fit un détour par le petit ruisseau qui coulait non loin de là pour se déshatérer.

Une fois cela fait, elle partit pour le centre commercial. Elle ne pouvait pas se permettre de rester devant des boutiques isolées, c'était trop suspect. Alors elle entra dans cette immense grande surface où des milliers de gens vagabondaient chaque jour, à la recherche d'habits, de nourriture et de produits électroménagers.
Elle s'installa dans un petit recoin et fit mine de dormir. Mais en fait, ses oreilles étaient grandes ouvertes et attrappaient la moindre bribe d'informations qu'elles entendaient.
Elles en restèrent pas longtemps bredouillent. D'ailleurs, un garçon se présenta bientôt à elles.

25
Le garçon n'avait pas du tout compris la question de Miyoko qui s'était un peu emmêlée les pinceaux. Elle n'avait pas pu aller à l'école très longtemps et n'avait jamais été très douée alors du coup... sa syntaxe était loin d'être parfaite.
En plus, il voulait qu'elle réponde à une question. Mais la fillette était incapable de savoir laquelle. Elle avait du mal à prêter de l'attention à ce qui ne la concernait pas directement, et elle avait déjà oublié pourquoi le garçon lui avait parlé et ce qu'il lui avait demandé.

C'est alors que le garçon la serra dans ses bras. Rapidement mais ardemment. Eberluée, la fillette n'eut même pas le temps de répliquer ou de le repousser. Elle se disait que cela devait être un comportement normal de lycéen. Après tout, elle n'en avait jamais croisé ! Les filles, à La Maison, même les plus vieilles, n'avaient jamais mis les pieds dans un tel établissement.
A ce moment, une main se tendit devant elle. Une main toute blanche que Miyoko regarda avec un air dubitatif. Ses petits yeux tout ronds exprimaient l'ignorance.


*Parle-t-il d'Armelle lorsqu'il évoque la jeune fille ?*

"Non, non, non. Je cherche le méchant monsieur qui a enlevé Armelle c'est tout. J'ai besoin de rien d'autre."

Ses petits bras se croisèrent contre sa poitrine inexistante, ou presque, en tout cas, invisible derrière le gros déguisement de coton. Mais sa tête resta levé vers celui qui lui proposait son aide.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 15 février 2009, 17:29:05 »
17h29

Se demande tout plein de quoi Akira peut être

27
Les bruits de pas résonnaient devant elle mais ne s'arrêtaient jamais. Parfois, certains ralentissaient, mais jamais ne s'arrêtaient. Cela n'empêchaient pas la petite fille de recevoir des bribes d'informations au fur et à mesure que les gens défilaient devant elle.
Elle n'avait pas encore réussi à obtenir d'informations sur le méchant monsieur kidnappeur, mais apparemment, la disparition d'une jeune fille à la forte poitrine avait été remarqué. Certaines personnes tenaient leurs enfants par la main et leur faisaient des remontrances lorsqu'ils voulaient s'éloigner, en leur disant :


"Reste ici si tu veux pas finir comme cette fille qui s'est fait enlevée !"

Pour Miyoko, il était évident qu'il s'agissait d'Armelle, mais était-ce vraiment cela ? Comment Miyoko pouvait-elle être sûre qu'il ne s'agissait pas d'une autre fille kidnappée ? à vrai dire, elle n'en savait rien, mais pour elle, il n'était pas possible qu'il s'agisse de quelqu'un d'autre. Armelle avait été enlevée, si l'on évoquait une fille qui s'était faite enlevée, il s'agissait d'Armelle.

Plongée dans ses réflexions, elle ne releva pas la tête quand deux pieds s'arrêtèrent devant elle, puis lui adressèrent la parole. La voix était masculine et sympathique. Doucement, le regard de Miyoko se leva. Deux yeux ronds et petits comme des agathes longèrent les jambes, les hanches, le ventre, le torse puis le visage de l'inconnu qui lui parlait.
Il lui parlait d'aide, de sa mère, de son déguisement. Que des choses dont personne n'avait parlé à Miyoko depuis longtemps. Depuis son arrivée dans La Maison en fait. Depuis qu'on l'avait aidé après la mort de sa mère alors qu'elle avait eu le droit de mettre son déguisement. Depuis qu'elle était avec ses consoeurs dans La Maison, elle n'avait plus besoin d'être aidée ; elles s'entraidaient toutes naturellement.


"Merci monsieur, mais je n'ai pas besoin de tout cela."

Puis une lueur enfantine brilla dans son regard. Son esprit était loin d'être complètement mature, et même s'il lui arrivait d'avoir des raisonnements frôlant le génie, il était bien plus fréquents que ses propos ressemblent d'avantage à ceux d'une enfant qu'à ceux d'une fille de 12 ans et quelque.

"Auriez-vous le méchant monsieur qui a enlevé Armelle ?"

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Vous nous quittez déjà ? / Miyoko Sasake, Ichiro Kozake, Kohana Ôno
« le: vendredi 13 février 2009, 10:51:42 »
Nous nous absentons durant une préiode indéterminée.
L'actualité française, les grèves et les mobilisations rendent mon emploi du temps surchargé et j'ai tout juste le temps de me connecter sur Internet.
J'essayerais donc de répondre à un post par-ci pr-là de temps en temps, plutôt le week-end.
En attendant bon RP !
En espérant obtenir gain de cause le plus rapidement possible pour revenir vous voir (et reprendre des cours normaux).

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Miyoko était aujourd'hui venue devant le centre commercial. Armelle avait disparut et il fallait bien trouver un moyen de la retrouver. Un méchant monsieur l'avait enlevé, il fallait donc trouver le maximum d'informations sur cette personne. Mais Miyoko ne pouvait quitter son travail quotidien qui consistait à venir devant certains magasins dont elle connaissait maintenant les vendeurs et à attendre le soir qu'ils daignent lui offrir quelque chose à manger.
Aujourd'hui, elle était venue avec deux petites filles qui aimaient jouer aux billes. Elles s'étaient rendue toutes les trois devant la boulangerie. Le gros monsieur boulangerr avec des yeux si petits qu'on ne les voyait presque pas derrière son énorme visage, n'avait pas été difficile. Il acceptait qu'une petite traîne devant sa boutique, mais s'il y en avait trois ! C'était une toute autre affaire ! Il était sorti rapidement avec trois petits pains au chocolat encore tout chaud et les avait lancer aux gamines.


"Et ne venez plus foutre les pieds ici ! Je veux pas de trois morveuses qui font fuir la clientèle !"

Miyoko avait compris que si elle voulait que le boulanger reste un gentil monsieur, il ne fallait plus qu'elle vienne accompagnée. Mais en ces temps difficiles, cela n'allait pas être évident. Toujours était-il que maintenant, elle n'avait plus rien à faire. Elle avait donc raccompagné les fillettes à La Maison. Puis elle avait commencer son deuxième travail, celui qui était nécessaire pour retrouver Armelle.
Elle se dirigea vers le centre commercial. Après tout, le terrain de basket n'en était pas très éloigné, il y aurait peut-être quelqu'un qui aurait vu la scène. Et puis de toute façon, écouter les commérages est le seul moyens que connaissait la fillette pour glaner des informations.

Elle s'installa devant un magasin qui vendait des habits d'une grande enseigne connue, mais plutôt réservée à une clientèle dépassant la trentaine. Les jeunes parlaient souvent, mais de choses qui n'avaient rien à voir avec l'actualité (si ce n'était leur propre actualité amoureuse ou relationnelle), tandis que les personnes plus mûres avaient tendance à craindre tout ce qui se passait autour de chez eux, et en parlaient tout autant !
Assise en tailleur, pelotonnée dans son déguisement de chat tout sale, elle ferma les yeux pour mieux se concentrée sur les discussions environnantes.

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Olga avait été on ne peut plus claire. Evidemment, les enfants avaient d'abord beaucoup rigolé en écoutant son accent, et Miyoko avec eux. Mais les yeux de la mécanicienne lançaient des éclairs si terrifiants que bientôt, plus personne n'osait dire un mot et encore moins esquisser ne serait-ce qu'un sourire.
Avec toute cette avalanche d'informations, Miyoko en avait même cessé de sucer son pouce. L'heure était grave. Même si elle ne se souvenait plus très bien de qui pouvait être Armelle, c'était une fille à laquelle La Maison tenait beaucoup et tout le monde paniquait de savoir qu'elle avait été enlevée.

Les cavalcades des plus petites avaient cessé et maintenant, toutes les gamines jouaient en silence. On n'entendait plus que quelques petits "vroum vroum" ou des "tchhh" ou encore des "bzzzz".
Miyoko regardait tout ce petit monde qui semblait repartit dans des activités quotidiennes normales. Pourtant, on sentait une lourde tension planer dans l'atmosphère : la peur. Heureusement, aucun enfant n'avait fondu en larmes ; si cela avait été le cas, le chahut aurait été infernal ! Néanmoins, ce silence oppressant n'était guère plus supportable.

Ainsi donc, il ne fallait plus sortir seul. Miyoko se demandait bien comment elle allait pouvoir s'en sortir. Elle était la seule à porter un déguisement, et elle savait bien que c'était cela qui attendrissait les passants. Et puis, si elle manquait l'un de ses nombreux rendez-vous avec les marchands du coin, elle n'était pas sûre de continuer à recevoir son pain quotidien. Comment allait-elle pouvoir surveiller le terrain de basket ? Avec qui pourrait-elle parler et échanger des informations ?
Elle partit se recueillir quelques temps dans son petit coin sos l'escalier. Une fois bien installée, assise en tailleur, son pouce vint naturellement reprendre la place qu'il avait quitté depuis de trop longues minutes. La bouche occupée à avaler goulûment cet appendice de chair, Miyoko réfléchissait. Elle ne voyait pas l'utilité de se presser. Les choses venaient toujours à force de patience, et la fillette savait en faire preuve.

Le soleil poursuivait sa course dans le ciel dans le but d'atteindre son trône du milieu de journée. Alors qu'il en était à mi-chemin et que de nombreuses filles étaient parties, jamais seules, à la recherche de nourriture, d'argent ou d'informations, Miyoko se leva, décidée. Elle s'approcha de deux petites filles qui jouaient silencieusement aux billes.


"ça vous dirait de venir jouer dehors ?"

Les deux petites levèrent la tête et restèrent quelques secondes héberluées devant cette fille qui leur parlait derrière un déguisement. Puis elles sourirent, ravies de pouvoir sortir jouer dehors, elles qui pensaient ne plus en avoir le droit avant un bon bout de temps.
Prenant chacun une main de Miyoko, l'empêchant ainsi de sucer son pouce, elles avancèrent toutes trois en sautillant. Elles passèrent la porte en se serrant quelques peu puis contournèrent les pièges d'Olga avec une attention toute particulière, avant de pouvoir gambader dans les rues.
Les habitudes de Miyoko n'allaient pas changer, elle allait continuer à arpenter les rues et à s'installer devant les magasins, à la seule différence que deux petites joueraient maintenant à ses côtés, et qu'au lieu de ne pas porter attention aux passants, elle allait s'efforcer de les écouter parler avec la plus grande attention. Car, après tout, c'est bien connu, les commères aiment échanger des informations en achetant leur pain ou leur viande, et la disparition d'une gamine faisait toujours naître des rumeurs parmi ce genre de personnes bavardes.

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