Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Flavia Whiteleaf

Pages: 1 [2]
16
Dictature d'Ashnard / Décoration [Alexandre Dowell]
« le: dimanche 20 mars 2016, 21:03:28 »
Clic. Clic. Clic. Clic.

Dans une carriole de bois garée dans le marché d'Ashnard, une petite paire de doigts blancs s'activait énergiquement.
Il n'y avait personne pour surveiller leur propriétaire, blottie contre la paroi de sa petite cage de fer, posée sur une énorme caisse en bois au milieu d'un désordre considérable composé de caisses, de cages vides et d'autres outils plus ou moins rudimentaires, tous destinés à chasser et à attraper des proies. Une demeure d'esclavagiste était reconnaissable entre milles, surtout celle d'un esclavagiste ashnardien, parce qu'en général, les trucs entreposés y étaient un peu plus pointus et meurtriers.


Clic. Clic. Clic. Clic.

Dans le cas présent, le marché battait son plein. Les cages étaient vides puisque leur habitants se trouvaient sur les étals, et il n'y avait personne pour surveiller les agissements de cette petite créature fraîchement capturée, et dont on n'avait toujours pas décidé du sort.
L'ex-humaine avait donc tout le loisir de s'affairer à essayer de débloquer cette maudite serrure, qui, par chance, s'avérait assez rudimentaire : un simple cadenas à moitié rouillé, dont le mécanisme était connue de la créature aux doigts habiles et habitués à débloquer les serrures des quelques chanceux qui avaient réussi à la capturer. Flavia n'était pas capable de rivaliser avec ceux dont elle atteignait à peine la cheville. Mais au fur et à mesure de ses captures, elle avait su dévoiler un certain talent pour crocheter les serrures et débloquer les pièges où on la fourrait. Avoir des doigts plus fins qu'une aiguille était un avantage considérable.

La fée avait hâte de sortir de ce guêpier où elle était fourré depuis quelques heures. On ne s'était pas imaginé qu'elle serait capable de se débrouiller toute seule, et son état pitoyable renforçait ce sentiment : sa peau et ses cheveux étaient couverts de suie et de graisse à force de s'être débattu entre les épais gants sales qui l'avaient attrapé, et sa courte tunique était déchirée de part en part - à la base déjà pas très couverte, autant dire qu'elle était presque nue, sans ces quelques centimètres carré de tissu en moins. Flavia ressemblait à une petite poupée que l'on aurait traîné dans la poussière, mais au moins, elle n'était pas blessée.


Clic. Clic. Clic. Clic.
Clac.


Au bout de la troisième tentative de déblocage, la serrure de la petite cage céda enfin. Se retenant de pousser un cri de victoire, la captive retira ses doigts blancs du mécanisme avec un grand sourire.
Avec le moins de bruit possible, elle ouvrit la porte de la cage - cette précaution, cependant, était inutile, vu le vacarme qui régnait dehors.
Activant ses ailes, Flavia se laissa glisser le long de l'épaisse caisse, et vola vers la sortie en raclant le sol. C'était une bonne méthode pour éviter de se faire découvrir, mais ce n'était pas volontaire. Ses ailes étaient déjà faiblardes de base, mais avec la fatigue et son dernier repas qui remontait à loin, la fée ne pouvait pas faire mieux.

Le marché de la grande place d'Ashnard était aussi bondé que celui de Nexus - la différence la plus flagrante étant probablement l'état de l'environnement. Les couleurs dominantes qui le teintait étaient plus sombres, conférant une ambiance un peu plus dérangeante.
Contrairement à ce qu'elle avait pu imaginer, cela dit, les personnes qui flânaient dans cette place n'avaient pas exactement un aspect de bête folle furieuse. Il s'agissait majoritairement de nobles, les seuls capables de se payer quelque chose par ici.
La fée marcha donc avec précaution entre des paires de jambes recouvertes de bottes, de jupons ou de pantalons aux matières précieuses. Quand quelques talons furent sur le point de l'écraser, la créature préféra se glisser sous les nappes des étals, se frayant entre les pieds de leurs propriétaires, escaladant des caissettes de fruits ou de pierres précieuses, et des chaînes de terranides à moitié grignotées. Certains d'entre eux ouvrirent de grands yeux ronds en l'apercevant, observant avec envie cette minuscule chanceuse, qui pourtant, ne risquait pas de faire long feu, au milieu de cette horde de pieds pressés et impitoyables envers le sol et ses occupants.

Un quart d'heure de crapahutage lui fut suffisant pour réaliser : elle ne pouvait pas rester ici. Elle finirait dévoré par un chien, piétiné, morte de faim ou de fatigue. Ou les trois en même temps, dans le pire des cas.

Quand Flavia fut au bord de l'épuisement, elle utilisa la dernière idée qui pouvait lui venir à l'esprit- cette idée fut en plus stimulé par une botte qui la heurta dans le dos sans qu'elle prenne garde, et qui l'entraîna avec elle dans sa cadence.
Désormais assise sur le cuir tanné contre son gré, la fée en attrapa les deux extrémités, et se laissa porter, en espérant que son poids, aussi léger soit-il, ne trahirait pas sa présence... et aussi que cette botte s'en allait vers des contrées un peu plus agréables que celles-ci.

17
Suite à l'injonction de la plus petite, l'humaine réagit immédiatement : elle se couvrit en glapissant, lui criant de ne pas la regarder. Flavia avait bien envie de lui dire que, par suite logique, elle ne pouvait pas trop faire autrement puisque la demoiselle était entièrement nue - et qu'à son échelle, son corps couvrait tout le périmètre de vision de la plus petite. En gros, ce n'était absolument pas de sa faute et elle avait bien l'intention de le lui signaler avec humeur, son caractère de cochon prenant le pas sur sa terreur pendant quelques instants.
Mais elle n'en eut pas le temps, puisqu'une énorme paire de doigts vint la saisir de nouveau et la soulever dans les airs. Ce n'était pas quelque chose que Flavia aimait par définition, mais en plus de ça, cette fois-ci, la main la dirigea vers le trou béant d'une énorme théière, pour la déposer dedans sans délicatesse, où elle tomba sur les fesses avec un petit cri de protestation.


"H-hé !" glapit-elle inutilement, alors que le couvercle de la théière se refermait comme sur une trappe.

La fée se retrouva donc dans le noir, avec pour seule compagnie la voix outrée de Hana, filtré par l'argile cuite.

"Reste la dedans... si tu regarde encore mes... enfin si tu les regardes encore je te le ferais payer, tu es prévenue!"

La menace fit gémir de nouveau l'ex-humaine - de peur, cette fois-ci. Elle se recroquevilla dans la théière, alors que la blonde faisait silence et que l'on pouvait juste entendre le raclement de ses tiroirs, pendant qu'elle cherchait de quoi paraître plus décente.
Les avertissements dans ce genre, Flavia en entendait à chaque fois que quelqu'un la capturait : on avait vite fait de se sentir supérieur, face à une toute petite chose aussi fragile que Flavia. Elle en faisait souvent les frais : pincage, serrage dans un poing à l'en faire étouffer, voire même baignade dangereuse où elle s'était même une fois évanouie, à moitié noyée avant qu'une main compatissante (ou ennuyée par l'absence de ses cris) ne vienne la récupérer. Oui, des avertissements de ce genre suivaient souvent des instants comparables, et c'était souvent désagréable... sauf quelques fois où...
Assise dans le fond de la théière, Flavia essaya de refouler ces soudaines pensées. Mais comme on le sait, essayer de ne pas penser à quelque chose était justement la meilleure façon de se le remémorer en détail.
Il y avait en effet eu quelques fois, où l'on l'avait déshabillé entièrement. Où l'on s'était amusé à lui passer un doigt le long du corps- ou carrément la langue, une fois. Ça avait été... moins désagréable, dira-on. Elle avait été terrifiée pendant chacun de ces moments, comme d'habitude, mais ça ne l'avait pas empêché d'en apprécier certains aspects...
Flavia secoua la tête, les joues plus brillantes que jamais. De toutes façons, cette menace était carrément inutile, parce que ça aurait été difficile de voir quoique ce soit au travers de l'ustensile...
Se redressant légèrement, la brune observa la seule entrée de lumière possible dans l'objet : celle qui provenait du bec verseur, assez large pour voir le monde extérieur du coin de l’œil.


"..."

Presque en rampant et sans un bruit, la fée se glissa vers l'ouverture et y posa un œil, essayant d'ignorer son malaise.
Il fallait bien qu'elle sache ce qui se tramait dehors- peut-être que Hana lui avait demandé de ne pas regarder parce qu'elle préparait de quoi lui faire passer un sale quart d'heure ! Alors...
Mais la seule chose que Flavia aperçut, ce fut la chute de rein de la demoiselle, en train d'enfiler une petite culotte. A moins qu'elle ait caché de quoi concrétiser son plan machiavélique envers la fée dedans, rien à signaler, donc.
Mais ça ne l'empêcha de continuer à regarder.
Juste au cas où.

Aussi brusquement que l'on l'avait fermé, le chapeau de la théière disparut soudain, et la paire de doigts revint attraper Flavia - qui grogna juste pour la forme - pour la poser à côté d'un ensemble de service à thé. Elle était toujours rouge et se frotta les yeux, pour les refaire fonctionner correctement face à la soudaine luminosité. Hana était de nouveau couverte, et l'observait avec curiosité, son visage dans ses paumes, tout prés de la demoiselle ailée. Celle-ci pouvait presque sentir son souffle grâce à cette soudaine proximité.

"Qu'est ce que tu es au juste? Comment tu es arrivée ici?"

Sans cesser de la regarder d'un air méfiant, Flavia s'assit sur une boule à thé, les coudes rapprochés tout contre sa minuscule poitrine parée de vert.

"...Ben, j'en sais rien, moi !.. j'étais en train de... faire mes courses, et puis tout d'un coup je me suis retrouvé ici... j'ai dû passer par un portail sans faire exprès..."
 
Elle n'arrivait soudain plus à regarder la jeune femme dans les yeux. Ses ailes se secouaient de manière involontaire, comme celles d'un papillon coincé dans un filet.

"J'suis une humaine, rajouta-elle avec moins de conviction qu'elle n'aurait voulu. On m'a transformé en fée parce que j'ai fait des bêtises, mais je vaux autant que toi et que tous les autres humains qu'il y a dans ton monde !"

Sa fierté lui fit hausser la voix, et la boule de thé tremblota sous sa silhouette soudainement plus déterminée. Une douleur vive à l'aile lui fit cela dit reprendre une position un peu moins caractérielle, et sa petite main vint effleurer la surface translucide du membre, de petites perles mouillées s'accumulant au coin de ses yeux.

18
De toutes les créatures présentes dans sa forêt, Flavia était probablement l'une des plus curieuses.

Il y avait du bon comme du mauvais à fourrer son petit nez partout - et de manière générale, quand cela lui attirait des ennuis, la fée savait toujours comment faire pour se sortir seule du pétrin. Elle était habile, et assez débrouillarde pour crocheter chaque serrure et suivre chaque chemin en sens inverse - contrairement à ses congénères qui passaient leur temps à se vautrer sur chaque branche et chaque feuille qui pouvait traîner sur leurs chemins. Ce qui, à son sens, était la preuve ultime qu'elle valait bien mieux que tous ces idiots qui, quand ils ne jouaient pas les faignasses, s'amusaient à la tourmenter.

En tout cas, en tant que créature curieuse de son environnement, l'ex-humaine était l'une de ces rares personnes au courant de l'existence des portails - et, par extension, de ce que les historiens aimaient à appeler la "Terre".
Le nom, au début, ne l'avait pas inspiré. Malgré sa transformation en créature de la nature, elle n'était pas trop amicale envers ses bienfaits et préférait plutôt pester contre les problèmes qu'on pouvait rencontrer quand on était coincé en plein milieu d'une forêt. A plus fortiori quand on ne dépassait pas la taille d'un chaton nouveau-né.

Le nom ne l'inspirait d'ailleurs toujours pas, même aujourd'hui. Mais son arrivée dans ce monde ne fut pas choisi. En réalité, si Flavia avait traversé un de ces portails, c'était encore une fois à cause de ses ailes, trop faiblardes pour la transporter sur une longue durée et une longue distance. Et aussi à cause de cet oiseau, qui avait eu la bonne idée de lui foncer dessus, alors qu'elle s'affairait à sa collecte de rosée matinale.
Son aile droite avait lâchée sous le choc, laissant sa propriétaire tomber dans le vide comme un vulgaire moucheron ayant rendu les armes.
Et il n'y avait pas eu de choc. A peine un léger coup de vent, avant que son corps ne vienne baigner dans une atmosphère toute sombre.

Allongée sur un sol mou, il n'y avait aucune lumière autour de l'ex-humaine, et dés qu'elle essaya de se relever, sa tête heurta le plafond, qui était décidément très, très bas. Posant ses petites mains dessus pour en évaluer la hauteur, elle s'aperçut que ses bras ne pouvaient même pas se déplier entièrement. Elle était dans une sorte de tunnel.
Ses mains vinrent se reposer sur le sol, et la texture fut la deuxième chose à la surprendre.
Tout autour de son corps, le sol n'était pas fait de pierre, ou de terre, ou de plantes diverses comme elle en avait l'habitude. La pulpe de ses doigts roulait sous ce qui semblait être du tissu, tout simplement.

La douceur de celui-ci sembla faire réagir les gênes de l'ancienne noble qu'elle était, lui enfonçant la constatation dans la tête : elle touchait du tissu riche, agréable, d'une qualité plus ou moins acceptable. Du vulgaire coton, pour la plupart de ce qu'elle effleurait, mais après avoir côtoyé tant de temps l'inconfort de la boue séchée en guise de séant, Flavia savourait cette nouveauté comme elle aurait savouré de la soie sous ses doigts.
Ses narines captèrent ensuite une odeur inhabituelle. L'atmosphère en était saturée, mais pas agressive pour autant. C'était une odeur de parfum, douce et sucrée, féminine à souhait. L'effluve lui évoquait le talc dont on la baignait lorsqu'elle était petite - dans le sens humain du terme.
L'odeur se mélangeait à quelque chose d'autre, à peine présent, mais qui teinta instinctivement les pâles joues de la créature, sans qu'elle comprenne vraiment pourquoi.

Puis, finalement, la lumière fut.
Ou plutôt, le tiroir s'ouvrit. Et Flavia en fut la première surprise.


"Eeeeeeep !" glapit-elle, alors que quelqu'un l'attrapait par une aile - celle intacte, par chance.

La fée perdit tout son calme en un rien de temps. Quand elle se trouvait dans la paume d'une main inconnue, ce n'était en général jamais bon signe. D'ailleurs, la propriétaire de cette immense paume commençait déjà à exprimer son mécontentement, le même que si elle avait trouvé un cadavre de mouche dans ses céréales.

"Qu... qu'est ce que c'est que ce bordel?! Tu... tu es quoi au juste? Qu'est ce que foutais la dedans? Pourquoi tu es toute petite?!"

Assise en position fœtale sur son siège de peau et d'os, Flavia se couvrait la tête de ses bras, espérant attiser un peu de pitié de la part de celle qui l'avait découverte - après tout, la tactique avait marché plus d'une fois.

"M-me faites pas, s'il vous plaît !" gémit-elle en tremblotant. "J'ai pas fait exprès, c'était..."

Elle se tut un instant, arrêtant de trembler, en proie à la concentration.
...Parce qu'en fait, il lui aurait été difficile d'expliquer le pourquoi du comment, vu qu'elle ne le savait pas elle-même.
Dégageant ses bras de son visage, une paire d’émeraudes se dévoilèrent et observèrent l'environnement, histoire de pouvoir continuer sa tirade-

Environnement obstrué par, disons... une perturbation assez, hm, imposante.
En voyant ça, la petite fée ne put retenir un nouveau cri qui la fit tomber sur ses fesses, les mains cachant de nouveau son visage flamboyant.


"H-haaa ! Mais tu aurais pu te couvrir avant de me capturer, au moins ! Mets quelque chose, enfin !"

Jusqu'ici, l'interaction était loin d'être calme, et ça ne risquait probablement pas de s'arranger.

19
Les terres sauvages / Surprise [Solvejg]
« le: mardi 01 mars 2016, 23:10:35 »
La petite paire d'ailes bourdonna une dernière fois, avant que leur propriétaire n'alla se poser sur le gros rocher recouvert de mousse.

...Même si "se poser" n'était probablement pas le bon terme, pour quelqu'un s'écrasant pratiquement sur la pierre, son coccyx en ligne de mire et gémissements à l'appui. Disons plutôt que Flavia... atterrit, sur la surface. Et y rebondit une ou deux fois, avant de rester allongée, tel un vulgaire ver de terre.
Se relevant avec peine, elle dût s'y reprendre à plusieurs fois avant de trouver un appui stable - le rocher se trouvant à proximité d'une source d'eau, la surface en était humidifié et pas trop prête à accueillir les petites mains déjà moites, à force d'avoir bougé dans tous les sens.

Les deux émeraudes qui lui servaient d'iris observèrent les alentours, de ce même air méfiant que prenait Flavia dés qu'elle se trouvait ailleurs que dans ses habitations. Ne voyant aucun danger, les deux mêmes émeraudes furent rapidement couvertes par de minuscules doigts blancs, pour essuyer les larmes qui s'accumulaient sous les paupières.

Il n'y avait aucune chance pour que la petite créature se mettre à pleurer ici, toute engorgée qu'elle était par sa fierté de toujours. Seule une paire de reniflements en plus laissa suggérer que cette journée n'avait pas dû être une réussite.
Il y avait effectivement eu de meilleurs moment au cours de sa vie - des moments sans poursuite par d'autres fées qui se moquaient constamment d'elle, poursuites rendues interminables par le fait que Flavia n'ait jamais réussi à voler plus que quelques minutes et sans quitter le sol de plus d'un mètre. Caractéristique qui était d'ailleurs la raison ultime qu'utilisaient les autres fées pour se jouer d'elle, au travers de farces toutes plus enfantines les une que les autres... et dans lesquelles la pauvre Flavia perdait toujours le peu d'ego qui pouvait lui rester.
Quand ces petites peaux de vaches ailées en faisaient trop, il n'y avait pas trente-six milles solutions. C'était soit s'isoler dans ses habitations, soit fuir jusqu'à quitter la forêt, territoire qu'aucune fée à part elle ne voulait jamais quitter.
Sans doute parce que, techniquement, Flavia n'avait jamais vraiment été une fée. Et dans ces moments-là, l'ancienne humaine qu'elle était craignait moins ce qui était à l'extérieur de la forêt, que ce qui était dedans, finalement.

Ce qui donnait régulièrement des situations du même genre : fuir sa partie de la forêt, pour aller se réfugier dans une autre ou personne ne se trouvait, et se morfondre dans un coin, en attendant que la situation se calme.

Seulement, si personne ne se trouvait dans certains coins de la forêt, ce n'était pas forcément par hasard.
Par exemple, dans ce coin-là, une perturbation indépendante avait décidé de se créer toute seule - phénomène propre à Nexus, où l'on pouvait passer de quartier de forêt à quartier de forêt et subir ainsi ces chamgements de température aussi brusques qu'étranges. Dans le cas présent, une sorte de mini saison des pluies se préparait, que Flavia ne vit pas venir.
Alors qu'elle jetait un énième regard assassin à un scarabée qui buvait paisiblement un peu de rosée, une goutte d'eau décida de lui tomber dessus, mouillant ainsi l'intégralité de sa tête et lui faisait pousser une couinement de surprise.


- Eeeeh ! Mais-

Couinement coupé par une autre goutte de pluie. Puis une autre, et encore une autre.
Oubliant le scarabée qui avait également dû en prendre pour son grade, la brune décida de se laisser glisser, adoucissant tout de même un peu la chute avec quelques battements d'ailes. Son regard à nouveau en alerte repéra rapidement ce qu'elle cherchait, à savoir une épaisse feuille de marguerite, qu'elle arracha avec toutes la force de ses petits bras, se constituant un efficace parapluie à son échelle.

- C'est pas vrai... il manquait plus que ça...

Elle remua la tête pour déloger l'eau qui s'y trouvait, puis entreprit d'aller se cacher sous un abri de fortune - un banc de roseaux, tout prés de l'eau.

L'avantage, c'était que la pluie ne permettait pas aux fées, de manière générale, de voler bien longtemps, les gouttes se prenant dans leurs ailes. Flavia ne risquait donc pas de nouvelles attaques surprises, à son grand plaisir.
Du moins, c'est ce qu'elle pensait, avant qu'un bruissement ne se laisse entendre derrière elle.


- ...

Prête à laisser éclater sa rage, l'ex-humaine se retourna, le visage rouge de colère-
Pour tomber sur un crapaud. Qui la regardait de ses deux yeux globuleux, et qui lui coassa à la figure.
Le visage passa du rouge au blanc, un blanc de peur, cette fois-ci. Car le dit crapaud, au delà de sa taille qui était quand même assez imposante, surtout par rapport à la sienne, la regardait d'un air gourmand.
Elle n'eut cependant pas trop de temps de réaction, avant qu'une épaisse langue ne vienne s'enrouler autour de sa taille.


- a-a-aaaaaAAAAAAAAh ! hurla-elle, se sentant tirée en arrière par la traction, les bras élevés dans la direction opposée.

Et ce fut le noir. Total. Avec quelques bruits de gargouillements, tout sauf plaisants à entendre, bien sûr.
...Par rapport à tout ce qui s'était passé au cours de la journée, ça avait au moins le mérite d'être inédit.


***

Le crapaud sautilla quelques mètres, coassant joyeusement, le ventre bien plein de cette étrange créature dont il sentait les ailes chatouiller les parois de son estomac.
Son instinct lui indiquait que la priorité, actuellement, c'était de trouver un endroit ou faire un bon somme pour pouvoir digérer ce repas plutôt copieux et le faire s'arrêter de gigoter, à l'aide de vivaces jets de sucs gastriques bien placés.
Ses pupilles horizontales étant fixées sur un point du chemin bien précis, l'animal ne remarqua donc pas l'épaisse corde posé dans une des flaques d'eaux où il sauta, et qui se tortilla autour de sa patte dés lors qu'elle sentit le point de contact-

Pour ne finalement pas marcher. La patte loupa carrément le point, et le crapaud continua de vaquer joyeusement à ses occupations.

Puis, ses yeux s'écartèrent, lorsque son esprit étriqué par la digestion repéra finalement le coin parfait pour faire un bon somme. Il s'y installa, probablement ravi de cette charmante découverte (le probablement laissant entrer en compte que l'auteur de ces lignes, ne connaissait pas parfaitement le système émotionnel d'un crapaud - sans doute avait-il autre chose à glander, ce dont nous n'allons pas l'accabler).
Ses yeux se fermèrent sur de doux rêves de crapauds, dont la nature n'était pas bien difficile à deviner.

Le renard arriva peu de temps après, reniflant cette énorme masse appétissante, et appliquant, d'un coup de museau bien placé, la dure loi des séries qu'appliquaient régulièrement les animaux dans leur quotidien.
Il l'appliqua heureusement avec un peu trop d'enthousiasme, ce qui le força à gober tout rond la bête, laissant la vie sauve à ce qu'elle contenait.
Les pattes véloces rentrèrent ensuite dans un rythme vivace-
et, cette fois-ci, le point de contact s'appliqua, piégeant le renard dans un concerto de jappements, qui avait probablement dû alerter l'ensemble des personnes se trouvant par ici.

La journée s'annonçait dure pour tout le monde.

20
Le coin du chalant / Dans le creux de la main
« le: samedi 20 février 2016, 19:20:19 »
...C'est valable pour mon perso, mais aussi pour mes trames - je serais brève, parce qu'on a bien le temps de s'étaler au cours du RP ;)

Pour résumer :
Flavia est une humaine transformée en fée depuis des années, suite à une mauvaise farce faite à un magicien qui n'a pas apprécié.
Elle est caractérielle, précieuse dans sa personnalité, et ne peut presque pas voler - ce qui en fait un sujet de plaisanterie constant pour ses congénères féeriques. Du coup, elle préfère la compagnie des humains et s'identifie toujours comme telle... malgré que les humains, rarement tendres avec les fées, lui jouent souvent de mauvais tours.
Elle est d'une habileté rare et aime fabriquer des objets divers et variés avec ses petits doigts de fées... qui pourront sûrement servir à d'autres choses en plus :)

Quelques petites trames en vrac par ci par là (n'hésitez pas à proposer d'autres idées si vous en avez !)
Chaque fois qu'un inconnu passe dans la forêt, sa présence attire la curiosité de bien des créatures...Flavia ne fait pas exception à la règle, et contrairement à ses congénères, elle est rarement timide, et encore moins méfiante.
Sa curiosité a fini par la mener droit dans la mur : la voilà capturée, entre vos griffes... jusqu'ici, elle a toujours réussi à s'échapper, mais qui sait...
Les portails sont partout, et mènent n'importe qui n'importe où. La petite fée aura eu la (mal ?)chance de passer dans l'un d'entre eux, et de se retrouver sur terre. Sa curiosité n'aura plus de limites.


Je suis ouverte à tout types de rps, même les plus intimidants - style guro, viol, ou autres choses dérangeantes.
N'ayez pas peur de me proposer votre idée même si vous pensez qu'elle est trop bizarre ou abusé (parce que je serais probablement capable de faire pire de toutes façons ♪)

See ya~


21
Les courants émotionnels, la fée ne s'y connaissait pas trop. Ce n'était après tout qu'une simple humaine qui avait eu le malheur de tomber de trop haut. Pas littéralement, comme il y a quelques instants avant que le démon ne la remarque, mais elle avait eu l'audace de se croire assez supérieure pour taquiner quelqu'un qui l'avait remise à sa place, en la transformant en ce qu'elle était aujourd'hui.

Elle était punie pour son pêché d'orgueil, et ironiquement, voilà qu'elle tombait aujourd'hui sur quelqu'un qui faisait preuve d'encore plus d'orgueil qu'elle, et qui n'était pas punie par qui que ce soit ! C'était peut-être aussi pour ça que la petite demoiselle faisait preuve d'une grande admiration envers ce bellâtre, cependant pas assez occupée à se contempler le nombril pour ne pas remarquer qu'elle le dévorait des yeux.

Il posa une question toute innocente qui fit trembler la fée d'horreur, alors qu'elle réfléchissait rapidement à une solution pour se tirer de cette nouvelle situation embarrassante.

"Je- heu, j'ai perdu le contrôle... je suis pas très en forme, aujourd'hui," bafouilla-elle pitoyablement.

Avec son teint qui tentait d'imiter le coucher de soleil, on aurait effectivement pu croire qu'elle avait de la fièvre. C'était limite si ses minuscules oreilles n'étaient pas sur le point d'évacuer de la fumée.

- Et peut être pourrait m'expliquer... Pourquoi moi ? La forêt ne regorge-t-elle pas de fantastique créatures ? Bon, peut être ne sont-elles pas si fantastique que moi... Mais tout de même. Ah, mais peut être-ce parce que je suis à ton goût ?
"Q-Quoi ?! Mais non !"

Dans un geste théâtral, l'adolescente avait placé ses bras tendus devant elle, agitant les mains pour signifier à son interlocuteur qu'il se trompait. Mais celui-ci n'était pas dupe, et il continua sans prendre en considération les balbutiements de sa compagne :

- Oh oh, je vois... Je vois très bien. Tant d'envies dans un si petit corps ! Comment fait tu pour garder tout ça en toi , D'autres auraient déjà explosé ! Pof !
- E-explosé ? Non, je ne vois pas de quoi vous voulez parler !!! Je-je n'oserais pas...

Le visage cramoisi, Flavia se leva pour faire les cents pas, agitant nerveusement les doigts devant sa poitrine.

- Enfin, je suis... ben, vous m'avez bien regardé, je suis toute petite, et vous vous êtes... heu... un géant, alors.. ça n'est juste pas possible, non ?

Ne trouvant rien d'autre à faire pour cacher son embarras - bien que de toutes façons, une telle boule de flux émotionnels n'avait pas du échapper à l'éphèbe, Flavia arracha la feuille d'une buisson à quelque pas d'eux, la porta avec difficulté de ses petits bras blancs, et se recouvrit avec, comme avec une couverture, ne laissant dépasser que la tête. Ressemblant désormais à un petit sushi, d'un ton boudeur, elle ajouta :

- Et- et vous ne devriez pas faire ce genre de propositions à une demoiselle, vous savez ! C'est très gênant...

Comment cela aurait-il pu être possible, de toutes façons ? Sans doute qu'au cours de la chasse à l'homme des derniers jours, la fée avait pensé à ce genre de situations, telle le fantasme nuageux d'une adolescente romantique... elle avait déjà espionné ses collègues féeriques en train de satisfaire un homme à leur façon à elles, s'y mettant à plusieurs pour s'occuper délicatement de l'humain qui n'avait pas demandé son reste... mais elle n'osait pas s'imaginer agir de la sorte avec cet homme, qui devait sûrement avoir d'autres fantasmes en tête que de s'amuser avec une créature aussi petite qu'elle !

Flavia espérait qu'il ne sache pas lire les pensées. Bien que cela aurait équivaut à lire les pages d'un livre trempé dans l'eau, vu le désordre parsemé dans sa tête à l'instant même...

22
Prélude / Re : Qui a commander un homard ? (Crustacicée !)
« le: lundi 21 juillet 2014, 15:04:48 »
Je suis tellement fan

Bienvenue !

23
Elle sentait bien que sa couverture ne tiendrait pas très longtemps : après tout, quand on atterrissait dans l'eau avec la grâce d'un ours brun, on ne pouvait que se douter de la présence d'un intrus. Son petit cœur battant à la chamade, Flavia serrait tellement les jointures du bois que ses doigts étaient raides comme des bâtons. Et ce même cœur rata un battement, quand sa propriétaire s'aperçut que l'inconnu se dirigeait droit vers le morceau de bois.

Personne n'aimait être surpris dans son bain, nu comme un ver, et en cet instant, Flavia se dit que le mieux qu'elle pouvait espérer, c'était d'être noyé et de couler à pic comme un petit rocher vers le fond de la baie, là où aucune furie ailée ne pourrait plus entendre parler d'elle. La perspective lui semblait presque intéressante... mais - il fallait bien qu'elle se l'avoue - pas autant que d'être découverte, et d'entrer en communication avec cet étrange personnage.

Flavia émit un minuscule couinement quand le rideau noir et blanc l'entoura. La tête toujours plus enfoncée dans l'eau, morte de peur, elle leva les yeux pour tomber sur l'ovale du visage de Vaelh, l'observant tranquillement sans plus d'animosité.

En temps normal, n'importe quel humain était pour Flavia tellement grand qu'il suffisait généralement à l'impressionner, en se tenant aussi prés. Mais ici, la petite fée n'était plus seulement impressionnée : elle était subjuguée. Avec un tel tableau au dessus de la tête, le soleil pouvait aller se rhabiller. Elle sentit sa peur et sa colère couler en elle et se diluer dans l'eau, la quittant totalement pour être remplacé par une sensation d'apaisement extrême : le même bien-être que l'on ressent lorsque l'on tombe sur quelque chose d'assez beau pour remuer tout ce qui se trouve en nous et nous vider totalement.

La bouche légèrement ouverte et les joues empourprées, Flavia contemplait si fort qu'elle oublia de prendre appui sur son bout de bois et se laissa couler, buvant la tasse. Puis, l'entité au dessus d'elle lui parla. Vraiment, il lui parla à elle, qui n'en valait certainement pas la peine. C'est ce qu'elle se dit, alors qu'il plaçait son bras derrière la branche et la poussait vers des lieux plus sûrs, où l'ex-humaine put enfin poser pied à terre. Ses petites mains s'empressèrent d'essorer sa longue chevelure brillante, et ses ailes se secouèrent d'un rythme aussi rapide que celle des colibris, projetant de minuscules gouttelettes tout autour de leur propriétaire.

Il émit l'hypothèse que ses ailes devaient vraiment être très performantes, pour l'avoir suivi jusqu'ici. Flavia émit intérieurement un rire amer. Ses ailes... aussi décoratives que celle des poules, à vrai dire. Depuis sa transformation, elle n'avait jamais réussi à voler très haut avec, handicapée par le fait qu'elle ne s'était pas exercée depuis sa naissance, comme toutes les fées du monde entier. Le seul moyen qu'elle avait trouvé pour le suivre, c'était de s'accrocher à divers oiseaux et de ne pas le lâcher des yeux, et, effectivement, de suivre les quelques traces qu'il avait pu semer - mais vraiment, ses ailes, elle n'avait même pas songé compter dessus.

Mais il avait l'air tellement heureux de son hypothèse... presque impressionné par tant de rapidité. Ça faisait longtemps que Flavia n'avait pas impressionné quelqu'un. D'un geste fier, elle mit donc ses deux poings sur ses hanches, se donnant la contenance d'une pro de la voltige.

"Et bien oui, je suis très rapide ! Je suis la plus rapide de mon village ! Tout le monde, heu, m'admire !"

Vilain mensonge que celui-là, mais qu'elle émit avec un aplomb qui la fit rougir de plus belle. Prenant garde à ne pas trop en faire, elle finit par se peigner les cheveux machinalement des doigts, jetant des regards au bel éphèbe en face d'elle. Tactique très efficace de séduction selon elle : faire semblant de ne pas remarquer quelqu'un. Cependant, quand ce "quelqu'un" en question était trente fois plus grand que vous, l'efficacité de la technique était vite remise en question...

En tout cas, si il y en avait un qui ne prenait pas garde à en faire trop, c'était bien Vaelh. Cependant, cette contenance, comme le remarqua vite notre petite maudite, était ce qui faisait son charme. Et c'était d'ailleurs une contenance tout à fait justifié, vu que le démon était loin d'être un laideron. Toutes ces raisons suffisaient à ne pas le trouver antipathique, et Flavia l'admirait de plus belle, plus vraiment apeuré, maintenant.

- Tu sais, disais-je, je viens d'un endroit où les grandes forêts vertes n'existent pas, ça expliquerait mon manque de discrétion dans celle-ci.
"Si vous n'aviez pas été discret, toute la forêt serait autour de nous, maintenant, répliqua Flavia en s'asseyant sur le sable. "...Mais il n'y a personne !"

Mis à part ses deux persécutrices, qui semblaient cependant être parties. la fée se garda bien de les mentionner. Elle voulait garder l'attention du démon pour elle toute seule. Elle devait lever la tête pour regarder Vaelh, car si elle ne la levait pas, son champ de vision tombait pile sur l'endroit où les vaguelettes s'échouaient paresseusement... et cela aurait été un peu déplacé.
Même si ça n'avait pas l'air d'être le souci premier de l'inconnu, qui se prélassait le plus naturellement du monde sur le banc de sable, accoudé contre celui-ci. Les bras entourant ses genoux, Flavia l'observait s'allonger et son front reprenait peu à peu la teinte d'un soleil couchant.

- Mais pourquoi ne pas être venu plus tôt ? Suis-je effrayant ? Bien sûr que non, je suis un astre magnifique, n'est-ce pas ?
"J- heu..." balbutia bêtement la fée, les yeux rivés sur les abdominaux blancs qui auraient très bien pu lui servir de matelas.
- Ne répond même pas, je le sens d'ici que tu n'en penses pas moins. Mais peut être pourrais-tu m'éclairer sur un point : comment as-tu pu seulement croire qu'une approche aussi bruyante que celle-ci avait des chances de te faire approcher plus près de moi sans que je ne te remarque ?

Détachant son regard du corps parfait en face d'elle, Flavia considéra la question, et en très peu de temps, la panique la ressaisit.
Oh là là.
Qu'est-ce qu'elle pouvait bien dire ?

"Heu... je suis tombée. Dans- dans l'eau, expliqua-elle maladroitement. Ça, heu, ça glissait. Et puis..."

Rien d'autre ne sortit d'entre ses lèvres roses, trop accablée par le fait que ses deux compères devaient probablement observer la scène de loin, et être tordues de rire en la regardant se dépatouiller.
Quelque chose, cela dit, la sortit d'entre ses cuisses où elle avait caché son visage de honte, les genoux toujours resserrés contre sa poitrine.

"... Et puis, comment ça se fait que vous veniez de quelque part où il n'y a pas d'arbres ? Du tout ? C'est impossible, il faut des arbres pour vivre ! Vous n'êtes pas humain, hein ?"

Originaire de terres agricoles, il lui semblait en effet difficile à concevoir qu'il soit possible de vivre dans un endroit sans arbres, sans fleurs, sans buissons.

"Mais du coup, je suis la première fée que vous voyez ?"

Cette dernière pensée lui redonna du baume au cœur, bizarrement.

24
"Oy, Whiteleaf, ne t'appuie pas trop sur ce buisson, tu vas le rendre malade !"

Posée sur un buisson, Flavia poussa un profond soupir, impassible.

L'avantage d'être une créature surnaturelle, c'était que les paramètres de survie n'étaient pas les mêmes que ceux ds humains. Manger, boire, dormir... les fées n'étaient pas aussi capricieuses que les humains de ce côté-là.

Elle l'avait remarqué bien vite, trop peu habituée à déceler des avantages au milieu des inconvénients de sa vie de tous les jours. Et c'est ainsi qu'elle avait rapidement profité de cette résistance augmentée et de ce temps gagné, en explorant et en espionnant n'importe quel être vivant qui se révélait ne pas être une de ces petites furies à grelots qui s'amusait à lui rendre la vie toujours plus dure.

Les deux "camarades" de Flavia étaient d'ailleurs derrière elle, leurs lèvres étirées dans un sourire narquois. On était bien loin de l'imagerie traditionnelle de la gentille petite fée, prête à servir n'importe quel humain. En réalité, les fées considéraient ceux-ci comme exécrables depuis qu'ils s'amusaient à faire n'importe quoi avec la nature, et aucune ne se gardait de rappeler cela à l'ex-humaine.

"Vous n'avez pas autre chose à faire que de me suivre comme des petites chiennes ?" marmonna la brune avec humeur.
"Tu penses ! C'est assez drôle de te voir regarder ce beau démon depuis tout ce temps, tu sais."

Le teint de lait de Flavia vira au rouge pivoine. Elle se retourna pour regarder les deux pestes derrière elle, occupée à voleter tranquillement, comme deux gros moucherons qu'on aurait juste envie d'écraser.

"C'est drôle de te voir ne serait-ce qu'espérer qu'il puisse te regarder... toi qui dois faire la taille de son engin, ha ha !"
"N'importe quoi !" hurla la brune, franchement énervée à présent.
"C'est ça, tu le suis depuis plusieurs jours et tu te caches dés qu'il tourne la tête... tu veux qu'on te file un petit coup de main, peut-être ? Puisque tu es trop empotée pour voler jusqu'à lui, de toutes façons..."
" Ha ha ha !"

Rouge de honte, Flavia ne trouva rien de mieux à faire que de se jeter sur les deux fées qui s'écartèrent par réflexe, la rage au cœur. Elle tomba du buisson où elle était couchée, mais fut rattrapée par la poigne d'une des pestes. Un geste qui aurait pu sembler amical, mais qui se transforma vite en une nouvelle vacherie quand la fée fit tourner Flavia et la balança loin devant, redoublant d'hilarité avec son amie.

Dans l'élan, Flavia partit très loin. Assez loin pour se rapprocher des profondeurs où Vaelh se baignait et pour atterrir dans celles-ci, produisant un plat et pas mal de bruit, avant de remonter à la surface où elle s'accrocha à une branche flottante, paniquée par cette nouvelle situation. Le bel inconnu observait autour de lui ce qui avait pu produire tout ce vacarme et la petite fée s'efforçait de se cacher derrière le bout de bois, ne laissant visible que ses minuscules doigts accrochés à sa bouée de sauvetage.

Aussi pestes soient ses camarades qui rigolaient toujours entre les buissons un peu plus loin, elles avaient raison. Flavia avait repéré cet étrange homme il y a quelques jours, alors qu'elle cueillait des fraises des bois, et elle n'avait pas pu s'empêcher de le suivre. Encore humaine, ses premiers émois ne s'étaient pas trop manifestés, mais sous son statut de fée, la brune avait été attirée à multiples reprises par diverses personnes qui passaient par les sous-bois où elle s'affairait d'habitude. Certains n'avaient pas hésité à la capturer et à redoubler d'imagination en ce qui concernait les choses de l'amour, avant de la libérer... elle-même n'était pas la dernière et savait très bien comment tout cela fonctionnait.
Mais jamais la jeune maudite n'avait encore traqué aussi longtemps une personne. Il faut dire que cela faisait déjà longtemps que personne n'avait osé s'aventurer dans la forêt... et que Vaelh valait franchement la peine que l'on s'attarde un peu sur sa personne. Comme une petite admiratrice secrète, Flavia l'avait suivi alors qu'il s'enfonçait de plus en plus dans la forêt, espérant ne pas se faire repérer.

Mais à cause de ces deux idiotes ailées, ses efforts pour paraître invisibles se révélaient désormais vains. Elle en aurait étranglé une si elle avait pu, mais pour l'instant, la demoiselle devait se contenter de barboter derrière sa cachette...

La chaleur de son visage était telle que c'était un miracle que l'eau n'ait pas encore commencé à bouillir.


25
Est-ce qu'une petite fée caractérielle t'intéresserait pour la première trame ? :3

26
Prélude / Re : Une humaine devenue Fée [Valimutée]
« le: mercredi 09 juillet 2014, 20:35:52 »
Haha merci ;D !

Vu comment j'ai galéré à le trouver cet avatar ça me fait plaisir x)

27
Prélude / Re : Une humaine devenue Fée [Valimutée]
« le: lundi 07 juillet 2014, 20:34:56 »
Merci Marie <3

28
Prélude / Re : Une humaine devenue Fée
« le: dimanche 06 juillet 2014, 19:53:40 »
Toi, je crois que tu vas chopper un sacré mal de ventre à force de tout gober tout rond  ;D

Merci les gens !

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Prélude / Une humaine devenue Fée [Valimutée]
« le: dimanche 06 juillet 2014, 18:58:43 »
Nom : Son vrai nom de famille n'est connu que d'elle - elle s'acharne à le répéter aux autres fées quand celles-ci la charrient, mais personne ne l'écoute. Ses congénères lui ont trouvé le patronyme de Whiteleaf, plus pour se moquer d'elle qu'autre chose, car en référence aux feuilles des arbres lorsqu'ils tombent malades.
Prénom :  Flavia

Age : 563 ans
Sexe : Femelle
Race : D'abord humaine, actuellement Fée

Orientation : Bisexuelle
Expérience : Un petit peu, mais pas beaucoup

Apparence
Même lorsqu'elle était encore à sa taille d'origine, Flavia n'était qu'un tout petit bout de femme. Évidemment, entre temps, ça ne s'est pas arrangé, et la demoiselle n'est pas plus grande qu'un chaton depuis sa transformation. Elle est même plus petite que la plupart de ses camarades féeriques, qui ne manquent pas de le lui faire remarquer.

La taille n'est cependant pas l'argument qui a le plus de poids pour celles qui veulent humilier Flavia - ce qui fait le plus mouche, c'est surtout le fait qu'elle ne puisse pas utiliser ses ailes. La jeune femme en possède en effet une jolie paire dans le dos, d'un beau vert translucide, mais d'une taille peu conséquente. Elle n'a jamais réussi à vraiment voler avec et ne peut pas s'élever de plus de quelques centimètres dans les airs. Un handicap qui fait bien rire la plupart des fées quand elles l'apprennent.

Mis à part ça, Flavia n'a pas vraiment de défaut physique à proprement parler : heureusement, le sort qu'on lui a lancé n'a rien changé à sa beauté. Une peau de lait, une longue chevelure noire qui brille sous les rayons du soleil, et de magnifiques yeux verts qui se fixent sur un joli minois à l'expression souvent effrontée. On peut rajouter à cela des formes discrètes mais présentes, lui donnant au moins la grâce et l'agilité d'une fée ordinaire.

Et comme autre point commun avec ses semblables, Flavia n'est que très légèrement vêtue : un serre-tête dans les cheveux, une courte nuisette en guise de tenue et divers entremêlements de fils autour de ses bras et de ses chevilles. Ses pieds sont nus.


Caractère
Si vous l'aviez connu avant sa transformation, vous n'auriez probablement pas supporté cette peste qu'était Flavia. Le magicien auquel elle a joué un tour ne l'a d'ailleurs pas supporté non plus, et c'est ce qui a valu à l'adolescente de devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Cela dit, comme il l'avait prévu, cela a finalement été bénéfique pour Flavia, car elle beaucoup changé en plusieurs siècles.

Auparavant fille de noble et donc gâtée comme pas deux, l'ex-humaine a appris à devoir supporter les contraintes de la nature et à être plus modeste. Bien qu'elle garde tout de même un caractère de cochon, surtout quand elle est en colère, elle fait désormais la part des choses et sait se montrer agréable. Il n'y a d'ailleurs rien qui la mette plus sur les nerfs que le fait qu'on se moque d'elle - et c'est malheureusement une manie chez ses congénères qui adorent la faire tourner en bourrique.
De par ce fait, la petite fée évite de fréquenter ses semblables et se retrouve souvent toute seule. Elle aime la compagnie des humains, s'identifiant d'ailleurs toujours plus à une humaine qu'à une fée malgré qu'elle en soit devenue une depuis plus de trois cent ans. Mais les humains ne veulent souvent pas du bien aux fées, et il arrive que Flavia se retrouve ainsi dans des situations délicates dont elle est toujours arrivée à se sortir jusqu'ici.

Sa curiosité n'aide pas à la protéger, mais on pourrait dire d'elle qu'elle est suffisamment cultivée et méfiante pour déjouer la plupart des pièges que posent les chasseurs de créatures dans son genre. Débrouillarde, l'adolescente n'utilise d'ailleurs pas son ingéniosité uniquement dans le besoin : elle arrive à faire d'impressionnants choses de ses dix doigts. Comme exemple, on peut parler de la petite maison qu'elle s'est construite au cœur de la forêt, regorgeant de mobilier fabriqué à partir de matières végétales. Loin d'être empotée comme beaucoup de nobles, la belle sait donc très bien se débrouiller toute seule et ne manquera pas de le faire remarquer, acceptant peu souvent qu'on l'aide, fierté au cœur et le nez en l'air.

Histoire
Comme vous avez donc dû le comprendre, Flavia n'a pas toujours été ce qu'elle est aujourd'hui. Riche héritière et fille unique d'une famille noble de Nexus, elle comprit vite l'importance de sa position. Le pouvoir provoqua sur elle ce qu'il provoque sur beaucoup de gens : une montée d'égocentrisme qui en fit une des personnes la plus capricieuse et insupportable du continent. Elle aimait montrer à quel point elle était grande, ce qui est plutôt ironique vu le tournant qu'allait prendre sa vie.

L'été de ses dix-sept ans, sa mère tomba malade. On appela un sorcier à l'aide pour venir la guérir, car rien ne semblait fonctionner. Celui-ci fit bien son travail, mais ses nombreuses visites jusqu'à la réhabilitation complète de sa patiente furent ponctués d'évènements assez désagréables pour lui. Rien de très grave, mais le genre de choses qui, en accumulation, fait vite perdre la tête à n'importe qui. La petite héritière l'avait pris pour cible, et aimait à lui faire des blagues plus ou moins de mauvais goût - grenouilles dans ses chaussures, baguette volée et perchée sur un arbre de la cour, une allumette allumée sur son chapeau... chacun pouvait aussi constater qu'en plus de persécuter le bienfaiteur de sa mère, Flavia aimait aussi persécuter les animaux aux alentours et, de manière générale, détruire la nature environnante, tout cela sur simple excuse de l'ennui qu'elle ressentait, car évidemment solitaire avec un caractère pareil.

Évidemment, tout cela ne faisait rire qu'elle. Et quand elle fut découverte, cela ne la fit plus rire.

Rien de violent de la part du sorcier, qui se contenta d'un sourire poli à son égard, alors qu'il enlevait le seau d'eau qui s'était renversé sur sa tête. Mais le lendemain matin, alors qu'il était déjà parti depuis longtemps, on constatait la disparition de cette petite garce d'héritière... en fait emportée par deux sbires du magicien dans son sommeil, et déposé sans douceur dans une grosse flaque d'eau aux premières lueurs du jour. Ces sbires n'étaient autre que des fées, qui venaient de commettre la première vacherie d'une longue suite envers leur nouvelle camarade.

L'homme, non sans compassion, ne réapparut pas dans la vie de celle qu'il avait maudit pour un millénaire entier - il avait néanmoins demandé aux autres fées de lui expliquer son sort et d'essayer d'en faire une personne meilleure. On essaya bien, au début, de transformer cette demoiselle capricieuse en quelqu'un de plus simple et de plus agréable à vivre. Ce fut néanmoins cause perdue, et personne ne s'acharna très longtemps. Flavia devint vite une rejetée, puis un bouc émissaire pour qui s'ennuyait durant ces longues journées sans humains à déranger.

Ce fut probablement de subir elle-même ce qu'elle faisait auparavant subir aux autres qui changea Flavia. Elle ne demanda néanmoins jamais asile aux fées et se replia sur les bords de la forêt, là où les fées venaient rarement car trop exposées aux visites humaines.
C'est toujours le cas aujourd'hui, et Flavia, malgré qu'elle ne puisse pas voler, use de son ingéniosité pour parcourir le pays, rencontrant toujours plus de nouvelles personnes en attendant de se libérer de cette malédiction qui en fait une personne beaucoup trop petite pour son ego.

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