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Messages - Szaalion IV

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Les contrées du Chaos / Re : Empereur et Ouvrière {Mon Empereur}
« le: dimanche 04 mai 2014, 17:29:36 »
Szaalion ne détestait pas les "Jours de charbon", pour tout dire. Il lui arrivait de prendre beaucoup de plaisir à recevoir lors de ces deux jours mensuels bien précis les ingénieurs les plus anonymes de son empire, qui pouvaient se présenter devant lui afin de présenter leurs inventions et autres innovations de visu. Le souverain appréciait toujours de découvrir les talents qui émergeaient depuis les entrailles chaudes et contraignantes de la Vapeur, parce que quelques uns de ses sujets les plus modestes faisaient parfois montre d'un talent indéniable qui ne pouvait que servir l'état volant et ses dépendances. Ignorer de telles capacités ou ne pas les aider à prendre leur pleine mesure était, selon la tête couronnée de l'Empire, un gâchis des plus considérables. Parce qu'aucun empereur ne pouvait rencontrer tout son peuple en tête à tête, les Jours de Charbon avaient été instaurés par l'arrière grand-père de Szaalion. Durant deux jours précis dans le mois, les ingénieurs avaient l'incroyable possibilité de s'adresser à l'empereur sans passer par les rébarbatives voies administratives et pouvaient ainsi espérer que leur souverain lui-même reconnaisse la valeur de leurs travaux. C'était une chance incroyable, qui permettait de s'extraire de sa condition pour gravir les échelons... Si la démonstration et le projet étaient convaincants. Car dans le cas contraire, Szaalion faisait payer cher la perte de temps contre-productive qu'un vaporéen mal préparé lui infligeait. C'était donc souvent quitte ou double, mais Szaalion IV passait tout de même pour être un empereur assez ouvert et patient, comparé à son père. Trop sévère, trop pressé de congédier et de punir. L'actuel seigneur de l'empire se refusait à passer pour un tyran, mais veillait à conserver une autorité significative.

Néanmoins, la fin du second jour arrivait et confortait le souverain blond dans son sentiment de frustration. Cela faisait déjà plusieurs mois que les Jours de Charbon n'apportaient rien de probant ni de réellement noveateur et cette ultime journée avait été le clou de toutes les autres. Quel ennui ! Les vaporéens manquaient ils donc d'esprit d'innovation, ces dernires mois ? Rien d'excitant ou d'un tant soit peu intéressant ne lui avait été proposé, à part un obscur projet mal défini d'amélioration des armes au Solsticium. Son ingénieur avait été invité à se représenter le mois suivant et Szaalion s'était montré déçu de ce qui était ressorti de ces derniers jours.
Quand on frappa à la porte close de son office, l'empereur fit signe à son secrétaire,
Albus Roulepierre, de faire ouvrir. Albus invita donc la personne derrière les battants à entrer et regarda la bicolore passer la porte pour s'avancer vers les deux hommes. Szaalion était derrière un superbe bureau de bois richement orné, droit dans le grand fauteuil dans lequel il gisait fièrement. Sa main alerte faisait courir la pointe d'une élégante plume sur le velin d'un parchemin -celui d'un quelconque décret à valider- et le souverain ne releva pas les yeux pour la personne qui venait d'entrer. Ainsi, la femme fut accueillie davantage par Albus qui inclina légèrement la tête dans un salut poli avant de lui faire signe de s'adresser à l'Empereur de Vapeur.

Quand le "Majesté" passa les lèvres de la jolie ingénieure, Szaalion daigna enfin lui accorder son attention. Ses yeux irisés d'éclats d'or en fusion détaillèrent la nouvelle venue en silence et sa plume alla reposer dans l'encrier tandis que son silence invitait la vaporéenne à continuer. Finalement, Albus prit la parole.


- Adressez vous à l'empereur en l’appelant Votre Excellence, mademoiselle. Le ton était poli, aimable. Roulepierre, assurément, ne cherchait pas à la rabaisser. Et présentez vous à l'empereur.

Elle obtempéra, expliqua les raisons de sa venue avant même de donner son nom. Szaalion, qui n'en montra absolument rien, s'en amusé. Un véritable ingénieur de l'Empire défendait davantage sa mécanique que son nom et ses éventuels titres, car seules comptaient les créations qu'on pouvait établir et faire fonctionner durablement. Beaucoup d'inventeurs et de penseurs de la Vapeur oubliaient cela, leur esprit d'innovation et de mécanicien souvent empêtrés dans la facilité d'une place dont ils se contentaient. Comme partout, la suffisance et l'égo étaient un cancer qui gangrenait silencieusement l'Empire.
Les yeux de Szaalion se rivèrent sur ceux de Sue tandis qu'Albus susurrait quelques mots à l'oreille du souverain, lui rappelant qui était cette demoiselle. Une de ses machines avait mal fonctionné et entraîné des dégâts assez conséquents dans un des niveaux de la Mecanicae Imperium. Pourtant, Sue n'avait pas réellement été inquiétée par les autorités... Parce que, comme elle allait le découvrir, son empereur voyait son échec d'une bien singulière façon.


- Je sais qui vous êtes, mademoiselle Stuart. Vos exploits se sont chiffrés à... il consulta rapidement un feuillet sorti d'un tas bien empilé... Environ quatre-mille pièces d'or pour le simple aspect matériel. Vous avez causé des dommages à quelques points d'acheminement de la vapeur vers les niveaux inférieurs de la cité. Ainsi, près de vingt-sept ouvriers et ingénieurs ont porté plainte contre vous parce que la vapeur leur faisait défaut pour leurs propres travaux. Certains n'ont pas demandé moins que votre tête, d'autres ont réclamé que votre personne devienne leur propriété afin que vos performances sexuelles stimulent leurs intellects et les aident à rattraper le retard engendré par vos désastreux essais. Vous le savez, ils étaient dans leur droit.

Szaalion la regarda, toisant sa personne de son regard inquisiteur. Sue n'ignorait bien sûr par que l'Empire prônait une sexualité très libertine, considérant que l'acte sexuel stimulait efficacement l'esprit des ingénieurs. Certaines lois autorisaient même des ingénieurs bafoués par d'autres à réclamer justice en demandant une littérale mise à disposition du corps du fautif afin qu'il servât de dédommagement quant à l'entrave faite à leur ingéniosité. Cependant, l'empereur avait lui-même écarté les détracteurs de Sue. Hormis un joli faciès et un corps qu'on devinait tout à fait désirable, Szaalion estimait qu'elle possédait quelque chose que ses ennemis n'avait pas. Quelque chose d'infiniment plus utile à l'Empire que sa seule paire de seins ou la seule chaleur de son entre-cuisses.

- Ces gens se sont présentés à moi à la faveur des Jours de Charbon pour faire état de leurs plaintes à votre encontre entre deux présentations mécaniques des plus insipides. Je vous ai soustraite à la punition parce que j'ai du respect pour les gens comme vous : vous avez encore l'esprit d'innovation des pères de nos pères, qui ont propulsés notre cité parmi les nuages. Vous n'avez pas peur d'entreprendre et à fortiori de vous lancer. Voilà ce que j'attends des fils et des filles de l'Empire, mademoiselle Stuart !

Pour la première fois, le souverain afficha un léger sourire. Presque complice, pour tout dire. Le bel empereur retrouva néanmoins sa réserve habituelle, reprenant le fil de ses mots en fixant toujours l'ouvrière. Délicieuse, tout de même. La belle Sue serait du plus bel effet au milieu des draps de son lit, mais l'heure n'était pas à la bagatelle et Szaalion chassa ses pensées déviantes.

- Je me doutais que vous vous présenteriez à moi à la faveur des Jours de Charbon, un mois ou l'autre. Ainsi, je vous ai laissée tranquille jusque là malgré les dégâts que vous avez causés. A présent, il est temps de régler votre note. Il laissa planer un léger temps avant de continuer. Vous allez me présenter votre projet, quel qu'il soit. Si il est convaincant, je vous mettrais au régime qui conviendra selon la qualité de vos travaux, ainsi que le veulent la nature des Jours de Charbon. Si vous échouez à me convaincre, vous serez donnée en pâture à vos détracteurs jusqu'à, disons... Jusqu'à ce que j'estime que vous ayez suffisamment payé. Ce qui pourrait tout à fait durer de très longues années si vous me décevez.

Pour tout dire, Szaalion souhaitait qu'elle réussisse à le convaincre. Il se refusait à perdre un esprit comme le sien mais ne pouvait pas la laisser impunie après avoir contribué à l'inactivité de plusieurs ouvriers et autres inventeurs, il en allait de son image auprès d'une partie majoritairement nombreuse de son peuple et Szaalion ne pouvait laisser un contentement public gronder trop ouvertement.
D'un geste de la main, l'Empereur invita Sue à faire son exposé. Albus la regardait également, la plaignant silencieusement. Le secrétaire savait que ces deux derniers jours et leur relative inutilité avaient grandement entamé la patience de Szaalion, qui serait certainement prompt à rendre la justice. La jeune demoiselle Stuart jouait -littéralement- la direction prochaine de son destin à un embranchement des plus crucial.

17
Nous vous trouverons bien une possibilité de vous présenter pour un entretien, Ouvrière. Votre Empereur est fier de vous.

18
Allons, allons. Vous vous emballez.
Nous ferons un simple raid aérien pour vous vitrifer depuis les cieux, inutile de déplacer les troupes pour quelques gueux avec trois lances et cinq shurikens. 

19
Quelques bouseux en armure ne font pas un empire. Et la Vapeur ayant quelques intérêts en Sylvandell, je me sentirai obligé d'intervenir. Tenez votre rang, paysans, Et laissez les puissants gérer ce monde.


(Bienvenue, Tout ça. ^^)

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 23 avril 2014, 00:24:06 »
Rappellez moi qui domine le ciel ici, Korvander ? :3

00h26

21
Les contrées du Chaos / Re : Un passé ombragé [Szaalion IV]
« le: mercredi 08 janvier 2014, 01:07:14 »
Szaalion n'aurait nullement refusé une étreinte avec sa fidèle et désirable Lune, mais l'empereur qu'il était avait apprit avec le temps à faire passer les affaires avant le plaisir. Par le passé, la liberté de moeurs qui avait pimenté son vagabondage lui avait offert d'insensées heures de sexe très libertin. Avec Lune en grande partie, comme avec d'autres. Et si aujourd'hui l'empereur et l'assassin ne se retrouvaient plus que trop rarement et trop vite au goût du monarque, c'était bien parce que Szaalion préférait tenir les rênes de son empire. C'était toujours à regret qu'il se refusait à Lune ou s'excusait à demi-mot de devoir l'abandonner en plein ébat car on le demandait et il se rattrapait comme il le pouvait, lui proposant pour une nuit tout entière de partager sa couche et sa vie. Les deux en arrivaient dans ces moments là, quand leurs corps réclamaient un peu de repos, à envisager de repartir sur les routes pour dormir à la belle étoile et vivre de nouvelles aventures... Mais au fond de son coeur, Szaalion savait très bien que cela ne relèverait jamais plus que du fantasme et il craignait sans oser en parler que la belle Lune ne finisse par s'éloigner de lui. De lassitude ou par la force des choses, qui pouvait le prévoir ?
L'heure n'était toutefois pas à la séparation et le monarque accepta bien volontiers l'étreinte de Lune, refermant ses bras sur elle tout en enfouissant son visage au creux du cou de son éternelle partenaire. Il ne l'empêcha nullement de s'écarter, prenant le soin de mordiller sa peau avant qu'elle ne soit trop loin pour qu'il puisse seulement profiter de l'odeur de son corps et de la sensation de ses seins contre son buste.


- Et aucun des deux ne t'a jamais abandonnée. Dis moi tout, à présent.

L'inquiétude de Lune l'intriguait et lui laissait curieusement présager du pire. Il était rare que la silencieuse Lune se montre si expressivement négative et cela n'était guère pour plaire à Szaalion. Bien que l'homme ne pouvait s'empêcher de douter qu'il existe un problème que son pouvoir ne puisse résoudre, il n'était pas assez prétentieux pour tout à fait le croire. Peut-être parce que Lune le ramenait à des considérations plus terre-à-terre que le trône et sa toute-puissance lui faisaient oublier ? De fait, la révélation qui fit Lune ne fut nullement pour lui plaire et les beaux traits impériaux se durcirent alors que ses sourcils se froncèrent.

- "Le" Langley ? Szaalion ne remettait pas en doute la parole de son ombre protectrice, mais le morceau était trop difficile à avaler en une seule fois.Et ce qu'il sous-entendait lourd de sens. Comment peux tu en être sûre, Lune ?
- Si je suis en mesure de t'assurer que c'est bien elle malgré l'état dans lequel tu vas la trouver, c'est que c'est femme est aussi ma tante.
- Pardon ?

Incrédule, le vaporéen se saisit de l'artefact qui lui était tendu. Szaalion le connaissait bien, ce collier : Lune l'avait toujours porté et ne s'en séparait jamais que pour faire l'amour. Et encore ! Il observa le médaillon et détailla les filigranes de la gravure des armoiries avant de la rendre à sa propriétaire sur laquelle il posa un regard inquisiteur. Parce qu'il ne voulait pas encore connaître le fin mot de cette histoire de mariage qu'il ne se sentait pas prêt à entendre et encore moins à accepter, Szaalion préféra tout simplement éviter le sujet. Cela reviendrait en temps et en heure, une fois la situation apaisée. Ce qui ne serait pas simple, puisque la folie de Fielgang venait de mettre à mal des années de diplomatie entre Nexus et l'Empire.

- Comment pourrai-je ne pas te croire, Lune ? Je t'ai confié ma vie depuis bien longtemps, il me semble. Personne n'a plus ma confiance que toi, sois sans crainte. Mais tu devras expliquer bien des choses. A l'ami comme à l'empereur, ajouta t'il alors que l’ascenseur s'arrêtait.

Fielgang salua révérencieusement son empereur, qui n'avait pas eu à composer son masque dur : la discussion avec Lune l'avait façonné sans qu'il n'ait besoin de se forcer comme c'était parfois le cas quand il la quittait. Lune avait le droit à un tout autre visage que celui que le monde prêtait à Szaalion et ce n'était pas de tout coeur qu'il arborait ce masque après avoir partagé du temps avec sa précieuse alliée. Cette fois, en revanche, il lui était venu on ne peut plus naturellement et semblait bien plus sévère qu'à son habitude. D'un geste agacé, Szaalion libéra Fielgang de la politesse et le capitaine se vit une joie de le guider à travers les couloirs de ce niveau de la prison, réservé aux prisonniers particuliers. "Prestigieux", aurait-on put dire si on avait cherché à faire montre de mauvais esprit. Et lorsque le trio arriva à la compagnie et que Fielgang désigna fièrement sa pensionnaire au visage meurtri, Szaalion serra les dents. C'étaient là le résultat de méthodes indignes d'un représentant du pouvoir impérial et rien que ça vaudrait très cher à Fielgang.

L'échange entre Lune et ce dernier ne l'intéressa pas vraiment. La désolation qui régnait dans cette cellule exerçait sur lui une sorte de fascination macabre, presque malsaine. Non pas que le visage d'une femme battue avait sur le souverain un quelconque pouvoir érotique ou psychotique, mais contempler de viser la faute qui mettrait peut-être le feu aux poudres entre la Vapeur et Nexus alors que son père et lui avaient veillé patiemment à lier les deux trônes durant de nombreuses années le captivait. Fielgang venait possiblement d'anéantir toutes les chances d'union que Szaalion avait prit soin de tisser entre lui et la reine Ivory. Elle qui était la plus à même de continuer la lignée des Valiant en donnant naissance au plus légitime des héritiers lui serait ôtée par le conseil de régence et l'avenir même de la famille impériale en serait compromis... Tous ces efforts politiques et diplomatiques réduits à néant ? Non, non ! Il ne pouvait le permettre !
Lorsque sa voix monta dans l'air puant des geôles, elle sourdait d'une colère noire que même Lune avait dut apprendre à redouter avec le temps.


- Gardes ! Deux arrivèrent en claquant des talons. Qu'un de vous aille quérir expressément mon médecin personnel pour le faire venir ici au plus vite. Pressez vous, courrez comme si la vapeur menaçait de vous engloutir. Allez ! Un des hommes hocha la tête et détala comme un lapin tandis que Szaalion apostrophait le second. Donnez de l'eau à cette femme ainsi que les premiers soins.

Le jeune homme en armure acquiésa et disparu au détour d'un couloir pour revenir dans la cellule assez prestement, découvrant un spectacle qu'il ne se serait certainement jamais attendu à voir : son empereur avait saisit le capitaine Fielgang par le col pour le plaquer brutalement contre la porte de métal qui avait grincé sous le choc.

- Avez vous conscience de ce que vous venez de faire, Fielgang ? Comprenez vous dans quoi vous venez de vous jeter, pauvre crétin ? Zeratull elle-même ne pourrait vous sauver, sombre raté !

D'un geste puissant et vif, Szaalion envoya Fielgang contre le mur du fond de la cellule ou gisait la tante de Lune. Le capitaine heurta la pierre dans une exclamation de douleur, glissant sur le sol pour s'y écraser lamentablement. D'une vive volte-face, l'empereur se retrouva à toiser sa protectrice. Ses yeux luisaient de la rage qui l'animait, mais Lune saurait que ce n'était pas vers elle que ce sentiment était tourné.

- Fais parler cet homme, tu entends ? Je te laisse libre des méthodes, même si il te fallait réquisitionner toutes les usines de l'Imperium pour lui faire cracher un seul de ses mots. Je veux tout savoir de ses intentions, de ses plans, du pourquoi de cette pitoyable histoire. Et lorsque tu sauras tout de lui, veille à ce qu'il en reste quelque chose. Nexus voudra sûrement pouvoir obtenir de sa part des explications.

Le jeune garde avait dans l'entrefait allongé la prisonnière avec le plus grand des soins, lui nettoyant précautionneusement le visage avant d'essayer de la faire boire. De son côté, Fielgang geignait et semblait tenter de balbutier quelques vagues explications qui ne vinrent pas. Szaalion lui accorda un dernier regard aussi haineux qu'implacable avant de quitter la cellule, prenant le temps de presser l'une des mains de Lune dans les siennes. Le geste était plus rude que l'empereur ne l'aurait voulu, témoignant pourtant de sa volonté de rassurer son amie et de l'assurer de son soutien. Plus tard peut-être pourrait-il la prendre dans ses bras, lui faire l'amour pour qu'elle oublie un peu ce mauvais moment. Mais pas pour l'instant. A présent, il convenait d'agir en empereur et de surcroît d'agir rapidement.

- Fais monter lady Langsley dans mes appartements dès que le médecin la jugera capable de se déplacer. Utilise mon ascenseur personnel si il le faut.

Et Szaalion de disparaître pour emprunter le dit monte-charge, souhaitant revenir au plus vite au niveau du palais impérial. Les messagers qu'il devait convoquer et la missive qu'il avait à rédiger ne devait avoir à souffrir d'aucune attente supplémentaire.

22
Voeu de chasteté ? C'était la meilleure ! Si Szaalion n'avait pas été depuis longtemps contraint d'adopter une retenue toute impériale lorsqu'il échangeait avec d'autres personnes, nul doute qu'il aurait prit la liberté de rire au nez d'Arphélia à l'évocation de ces voeux. Voilà bien celui qui lui seyait le moins et Szaalion était le mieux placé entre tous pour le savoir. Et si d'aventure l'impérial amant avait eu besoin de preuves, la réaction de la nonne au baiser qu'il lui avait imposé en aurait été une des plus flagrantes. La langue d'Arphélia vient d'elle-même à la rencontre de la sienne qui se mêla bien volontiers à cet ébat humide et obscène tandis que ses mains s'aventuraient sur la croupe aguicheuse de la jeune femme. Voilà des voeux qui ne resteraient plus très longtemps pieux !

- Ce que tu as fais ? Céder à ta nature profonde, tout simplement. Ton dieu est bien sévère, de te forcer ainsi à réprimer ta véritable nature.

Zeratull, la déesse que révérait les vaporéens, basait une partie de son culte sur la sexualité. A tel point que cette dernière faisait partie intégrante du mode de vie de l'empire tout entier et si la chasteté existait au sein de la Vapeur comme partout ailleurs, elle s'apparentait davantage à un châtiment qu'un réel acte de foi. Dans le cas d'Arphélia, ce n'était peut-être pas plus mal : sa super-sexualité aurait fait d'elle un mauvais sujet impérial, l'empêchant de travailler à la gloire du trône puisqu'elle aurait passé son temps à écarter les cuisses et les fesses pour réclamer le dû qu'elle estimait être le sien, soit l'insertion de membres turgescents au plus profond de ses entrailles. Un sourire en coin vissé sur les lèvres, l'empereur l'écouta expliquer comment elle en était arrivée là. Ainsi ses parents avaient découvert le pot-aux-roses ? Leur déception avait dut être bien grande.

- Tu aurais donc à ce point changé ? Toi qui suçais plus de verges que toutes les putains des villages voisins ? Vraiment ? L'empereur se mit lentement à tourner autour d'elle, comme un prédateur l'aurait fait avec une proie juste avant la charge. Ainsi donc, tu ne serais plus cette chienne à la fente vicieuse que j'ai eu tant de plaisir à fouiller de ma queue par le passé... Quelle déception.

Szaalion n'en pensait pas un traître mot, il connaissait trop Arphélia pour croire au petit discours qu'elle tenait pour se convaincre elle-même. Cette femme était adorable, mais n'en était pas moins la pire des traînées. Arrivé derrière la nonne, l'empereur vint loger son visage au creux du cou dévoilé de la nonne et caressa sa peau de son souffle chaud avant de la frôler de ses lèvres. Contre ses fesses bombées, l'homme avait prit soin de caler le volume de son vit et la longueur légèrement durçie de sa verge n'eut guère de mal à se loger contre sa raie. Joueur, Szaalion feignit de ne pas l'avoir remarqué et préféra donner un coup de langue contre la gorge d'Arphélia. Une de ses mains quant à elle s'était posée sur le ventre de la servante de l'Ordre pour remonter vers sa trop opulente poitrine.

- Je ne vais rien tenter, c'est promis... Tu vas voir, tu cédera vite de toi même. Ton corps le sait déjà, lui. La main qu'il avait posée sur son sein le pressa alors, avant que ses doigts saisissent sans peine la pointe érectile qui tendait le tissu de sa soutane. Tu es ici au plus près des cieux, Arphélia. Voyons si ton dieu tentera de sauver ton âme et ta piété.

Et il tira sur le petit bout de chair durcie, le faisant rouler malgré le tissu alors que sa queue déjà plus raide  trouvait refuge entre les globes fessiers d'Arphélia. Ses dents saisirent délicatement la peau du cou de la nonne pour la mordiller avant que la bouche ne fasse le vide d'air, insistant afin de marquer la chair d'un suçon visible. Sa main libre avait déjà foncé vers l'entre-cuisse de Von Krone, se pressant contre son sexe à travers l'étoffe. Telle qu'il la connaissait, Arphélia serait déjà sûrement assez trempée pour que cela se ressente sans que sa fente soit mise à nu.

23
Les contrées du Chaos / Re : Alliances (Alice K.)
« le: lundi 06 janvier 2014, 13:02:34 »
- Les ashnardiens semblent satisafaits de leurs appartements, Szaalion. Quant à moi, je n'aime pas l'idée de les avoir au sein même de la Forge Stellaire.

Dans un crissement de cuir, Szaalion achevait de compléter la tenue qu'il portait habituellement lors de ses séances de vol en Luminaile. Szaalion plaçait ce loisir en tête de liste des petites choses qui lui faisaient parfois regretter de ne pouvoir mener une vie plus simple où toutes ses passions pourraient s'exprimer sans qu'il n'ait jamais à s'inquiéter de l'étiquette, des convenances et des lourdes charges qui reposaient sur ses épaules. Alors même qu'il menait l'empire de front pour un renouvellement de sa politique extérieure, Szaalion ne parvenait pas à se priver de ce divertissement qui empiétait sur un temps qu'il lui était déjà aussi rare que précieux. C'était pour joindre l'utile à l'agréable que le monarque avait convié Korvander : l'empereur se faisait fort d'augmenter la sympathie de l'héritière à son égard, chose qui serait probablement utile dans les jours à venir. Néanmoins, Szaalion poursuivait un but plus privé. Pour avoir passé quelques temps en Sylvandell durant ses errances, il savait combien la princesse pouvait être confinée dans son modeste territoire. Lui proposer de s'évader des considérations royales semblait à Szaalion presque naturel. D'autant qu'elle avait semblé si intimidée lors de son arrivée !
Mais pour l'heure, le monarque n'en était pas aux acrobaties aériennes.
Agatha Charista était venue le trouver tandis qu'il se changeait, venant d'accompagner elle-même la délégation ashnardienne dans l'aile du palais qui leur avait été attribuée.

- Mes soeurs sont toujours avec eux ?
- Oui. Elles finalisent leur installation. Si près de toi et d'elles... Tsss.
- Les ashnardiens ne seront pas assez fous pour tenter quelque chose. Et tu sais comme moi que le palais impérial est l'endroit le plus éloigné des secrets qu'ils pourraient vouloir nous dérober en furetant. Les espions ont-ils rapporté quelque chose de particulier ?
- Aucun mouvement inhabituel.
- Alors considérons pour l'heure cette délégation pour ce qu'elle semble être : purement politique. Mais ne baissons pas notre garde.

L'empereur détourna son regard d'Agatha tandis qu'il semblait achever d'enfiler son gant. Dannika était présente dans la pièce bien sûr, mais Szaalion savait pertinemment qu'elle n'était pas la seule à veiller sur lui. Sans sembler avoir d'interlocutrice précise, sa voix montant tranquillement dans l'air.

- Lune.

La belle assassin d'apparaître comme par magie, se tenant tout à côté de son maître et ami. La scène amusa Dannika (qui adorait deviner d'où sa comparse allait sortir, petit jeu qu'elle livrait contre elle-même) et sembla agacer Agatha, qui ne se priva pas d'un soupir et d'un roulement d'yeux.

- Reste avec Divine et Céleste. Envoyé de Mordret ou pas, que personne ne porte la main sur mes soeurs. Et tends l'oreille à tout ce que tu pourras entendre. Dannika restera avec moi pour assurer ma protection.

L'ombre blanche se contenta d'un petit hochement de tête et d'un regard entendu échangé avec Dannika pour toute réponse, avant qu'elle ne disparaisse comme le courant d'air qu'elle semblait être. Avec sa fidèle Lune auprès des jumelles, Szaalion aurait l'esprit un peu plus tranquille. Certes, il aurait put envoyer sa cerbère pour espionner plus avant les ashnardiens mais il préférait miser sur la sécurité des deux autres membres de la famille impériale. De plus, si il ne connaissait pas à Lune de failles dans ses talents à voir sans être vue, Szaalion savait que le risque zéro n'existait pas pour autant. Et si par malheur Lune devait se faire repérer, un incident diplomatique serait très rapidement arrivé. Inutile, pour l'heure, de se mettre Ashnard à dos. Le souverain ne doutait pas que l'alliance ouverte de la Vapeur avec Nexus risquait déjà de peser lourd lors des négociations et il ne comptait certainement pas s'ajouter des difficultés supplémentaires.

- Tu sors de la politique isolationniste perpétrée par tes prédécesseurs, Szaalion. Si l'Empire a tout à y gagner, il te faudra pourtant un jour prendre définitivement position vis-à-vis de Nexus et d'Ashnard.
- La situation nous est plus profitable en l'état, Agatha. Tant que Nexus ne mettra pas en jeu la main de sa reine, les vaporéens joueront sur les deux tableaux. A présent, il suffit. Son ton sec avait coupé court à la discussion et la magicienne savait qu'elle n'avait plus droit à la parole. Dannika.

D'un geste de tête adressé à la belle guerrière, Szaalion lui ordonna de le suivre et il laissa Agatha derrière lui alors qui quittait le vestibule dans lequel ils se trouvaient tous. Arrivant dans la partie des jardins qui acceuillerait la séance de vol, le monarque s'y décida à y attendre son invité en faisant dresser une petite collation. Il savait très bien qu'Agatha n'avait pas tort, mais ne voulait pas encore penser à se dresser contre Ashnard sans contrepartie. Elena Ivory constituerait une parfaite impératrice ainsi qu'une génitrice idéale pour perpétuer la lignée impériale, mais cet aspect là piétinait également. Pas que Szaalion fut spécialement pressé de prendre épouse, mais un empereur avait plus de contraintes que de libertés et l'avenir de son empire ne pouvait éternellement être remis à plus tard.
Toutefois, cela pouvait bien encore attendre quelques jours de plus.


---

N'en déplaise à Alice, la mode vaporéenne était somme tout assez échancrée tout en conservant une certaine élégance. Comment en aurait-il put en être autrement dans un pays où les coutumes sociales reposaient pour certaines sur le sexe et ses dérivés ? D'après les croyances vaporéennes, l'excitation sexuelle correctement stimulée (sans excès et sans consommation effrénée) favorisait la productivité et l'efficacité au travail, deux valeurs essentielles au sein de l'Empire. Ainsi, la tenue du Joyau de Sylvandell n'avait-elle pas seulement été choisie pour le plaisir de Szaalion mais faisait partie d'une garde-robe tout à fait classique. Bien sûr, l'empereur ne pourrait que s'en féliciter lorsqu'il poserait les yeux sur la sylvandine. Quand la descendant d'Erwan Korvander estima que la tenue lui allait bien, Fabula hoche la tête avec la plus grande sincérité avant de donner quelques consignes supplémentaires. Rapidement, les servantes s'agitèrent autour d'Alice et réunirent sa chevelure couleur or en un chignon lâche mais qui tiendrait durant ses péripéties. Cela fait elles s'écartèrent toutes.

- Je suis prête à vous suivre, Fabula. Allons donc voir votre Empereur. Cependant, s’il est de tradition vaporéenne de s’habiller ainsi, il est aussi de tradition sylvandine de s’accoler à nos hôtes !
- Je... Bien sûr, majesté. Surprise par pareille tradition, Fabula s'évertua à ne rien montrer. C'est un honneur et un plaisir, Princesse Korvander.

Et tandis que la blonde majesté s'accrochait à son bras et que la petite troupe s'extrayait de la chambre d'hôte, Tala fermant la marche (et la porte à clé, Fabula nota effectivement bien le message qu'elle cherchait à faire passer), Fabula entreprit de répondre aux questions qu'on venait de lui poser. Il était entendu qu'elle dresserait un portrait plus que convenable de sa patrie, mais la gouvernante ne se montrerait finalement que des plus franches : elle était des ces personnes qui adoraient leur pays même si elle en reconnaissait parfois les torts. Chose, bien sûr, qu'elle garderait pour elle.

- Et bien, comme vous l'avez sûrement remarqué, le palais impérial est très bien chauffé. Je ne connais pas tous les détails mais sous nos pieds courent d'importants tuyaux faisant circuler une très chaleureuse vapeur et ce dans toute la Forge Stellaire. La vapeur est produite par les usines et autres ateliers qui parsèment la Mecanicae Imperium et le système est étendu à toute la cité-état. Ainsi, rien ne se perd ! Quant aux extérieurs, un dôme magique est dressé tout autour de la ville pour que la chaleur y soit conservée. Ainsi, vous ne risquerez nullement d'attraper un rhume.

Ce que révélait Fabula ne faisait nullement office d'information secrète. N'importe qui aurait put savoir ça en demandant au premier vaporéen venu, même si aucun d'entre eux n'aurait sut dire où et comment était généré le dôme calorifique. Son exploitation et ses dérivés figuraient parmi les secrets de l'empire et de plus parmi les plus anciens. Il avait bien fallut empêcher tout le monde de mourir quand les vaporéens s'étaient élevés entre les nuages.

- Quant à nos tenues, vous savez, elles témoignent simplement de la place que la sexualité prend dans nos moeurs : les formes ainsi mises en valeur favorisent la productivité et fertilisent l'imagination. Cela fait partie des enseignements de Zeratull, Mère de la Vapeur. C'est également pour cela qu'il est pour nous de bon ton de flatter l'aspect physique d'autrui sans s'en cacher, par ailleurs. Et comme vous pouvez le voir, notre vision des choses n'empêche nullement la prospérité.

En effet, rien de plus parlant. Le couloir que les dames avaient emprunté s'ouvrait d'un côté sur une vue plongeante vers un des niveaux inférieurs de la cité, qu'on devinait plus modeste. L'activité semblait être dense, les cheminées crachant leurs fumées blanches à plein régime tandis que les rouages et engrenages qui couraient sur les bâtiments accomplissaient leur office en faisant fonctionner les diverses machines auxquels ils étaient reliées.

- Vous avez à vos pieds le secteur de la charbonnerie, qui fournit en grande partie l'énergie nécéssaire au fonctionnement de la Forge Stellaire et qui abrite le petit personnel du palais. N'importe qui vivant à la Charbonnerie peut, par son travail et sa motivation, prendre de l'envergure. Fabula adressa à Alice un sourire lumineux. Je suis moi-même issue de ce secteur et à présent, j'ai en charge l'acceuil des hôtes impériaux les plus prestigieux ! Au sein de l'Empire, seul le travail prévaut et tout le monde a sa chance de s'élever. Cela aussi est très motivant !

Après avoir laissé Alice contempler à loisir la Charbonnerie, Fabula reprit la route de la petite troupe à travers les couloirs. A leur passage, gardes et serviteurs saluaient et les membres de la cour n'échappaient pas non plus à la règle. Tous savaient que les ashnardiens étaient arrivés et aucun ne se serait risqué à faire un faux-pas sur une question de politesse. L'équipée menée par Fabula traversa enfin une grande verrière qui débouchait sur une serre florale comptant d'incroyables spécimens exotiques. Non sans une certaine fierté, Fabula ouvrit la marche à travers de véritables haies florales qui se dressaient là, tout autour d'eux.

- La végétation est rare au sein de la Mecanicae Imperium, mais la famille impériale fait beaucoup pour changer cela depuis l'époque de Largor XVI, père de notre actuel empereur. Enfin... C'est surtout l'impératrice Eucharistie qui y a contribué ! Rendez vous compte, majesté : Son Excellence l'impératrice a mis sur pied tout une division d'expédition chargée -devenue depuis la Guilde des Botanistes- de parcourir Terra pour ramener sur la Mecanicae Imperium un exemplaire de tout ce qui existe en végétation ! Vous vous trouvez ici dans la serre tropicale. N'ayez crainte, les espèces nocives sont entreposées dans une autre serre, loin de nous.

On trouvait de tout, sur Terra. Et la florissante végétation confirmait cet adage par le biais de plantes carnivores à taille d'homme, de fleurs au parfum hallucinogènes et autres fantaisies pervers. Fabula avait en tête l'histoire d'une des femmes appartenant à la guilde des botanistes et qui était entrée en possession d'une plante dont les racines l'avaient purement et simplement violée. De ce que la gouvernante savait, on trouvait des spécimens de ce type dans certains des pires bordels de la ville. Et si Fabula se demandait régulièrement si elle ne se laisserait pas finalement tenter par pareille expérience, elle était heureuse de savoir que la serre tropicale ne comptait pas ce genre de bouture. Ici, seule la beauté enivrante des couleurs et les effluves fruitées régnaient.
Après quelques centaines de mètres parcourus à travers la serre, la troupe emprunta un chemin de côté et passa une des portes qui se trouvèrent face à elle. Elle débouchait sur un superbe jardin qui s'étendait à perte de vue, souligné par des bosquets taillés avec soin. Les allées serpentaient à travers les taillis épais et les vergers présents ça et là, convergeant toutes vers le même point vers lequel Fabula se rendit : une cour où se dressait une petite tablée entourée de servantes non loin de leur empereur, qui adressa un sourire poli à Alice. Tout à côté se dressait la garde du monarque, qui observait Tala comme pour la toiser. C'est à l'orée de cette place que Fabula s'arrêta, se détachant doucement de Korvander.


- Je ne puis vous accompagner plus loin, majesté. Là n'est pas mon rôle, mais je vous retrouverais après votre séance si vous en faites la demande. Je vous souhaite bon vol !

Fabula s'inclina dans une jolie petite révérence, qu'elle adressa également à son souverain, avant de repartir en direction de la serre. Szaalion, quant à lui, approcha d'Alice pour venir lui baiser délicatement la main et la mener avec lui vers la table après l'avoir regardée de haut en bas avec satisfaction.

- Une véritable enfant de Zeratull ! Cette tenue vous sied parfaitement, j'en suis ravi. Désirez vous prendre une petite collation avant votre tout premier vol, Alice ?

24
Comme tout souverain, Szaalion ne pouvait avoir un oeil vraiment partout et se voyait obligé de déléguer bien des tâches. L'empereur était un homme occupé qui ne se préoccupait que peu de la vie quotidienne de la ville volante qu'était la Mecanicae Imperium et laissait par exemple la gestion des commerces et de l'intendance de la cité à diverses guildes et autres seigneurs désignés par ses soins, se libérant de cette façon d'obligations qui comparées aux siennes semblaient secondaires. Des gens de confiance qui veillaient à éditer nombre de rapports que le monarque ne prenait que peu la peine de parcourir, mais qui prenaient grand soin de signifier à leur empereur des faits vraiment inhabituels, amusants ou dont ils pensaient qu'ils sauraient intéresser Szaalion.
Ces derniers temps, ces petites anecdotes dispensables avaient été très rares et l'empereur n'avait eu que très peu de temps à leur prêter. Les affaires en cours avec Sylvandell et donc Ashnard requéraient de lui une attention de tous les instants, sans parler des ambassadrices novaquiennes qui n'avaient de cesse de débattre des heures à propos des formiens tout en manquant parfois de frôler l'incident diplomatique. C'était alors qu'il préparait son
voyage vers Novac suite à l'invitation de la Baronne Milwën qu'un de ses conseillers se risqua à lui rapporter un fait qui sortait de l'ordinaire. Une église de l'Ordre Immaculé avait obtenu le droit de s'installer en ville, chose fort rare. Bien que l'Empire de Vapeur tolérait les autres cultes, il était peu courant que l'un d'eux cherche à mettre un pied sur la Mecanicae Imperium.

- Qui dirige cette congrégation, avait-il demandé par curiosité.
- La soeur... Ah, comment s'appelle t'elle ? ...hm...Von Krone. Arphélia, je crois.

Szaalion avait fixé l'homme un instant, avant d'esquisser un léger sourire. Le conseiller ne comprit pas, mais ne s'aventura pas à demander davantage de précisions. Arphélia Von Krone... Le nom renvoyait Szaalion à son passé, avant qu'il ne monte enfin sur le trône. A l'époque, l'empereur était un vagabond du nom de Belheim qui parcourait Terra en guise de voyage initiatique, comme le voulait la tradition de sa lignée. Sa rencontre avec Arphélia avait été fortuite mais ô combien mémorable et l'empereur avait souvenance de nombre de saillies infligées à la prétendumment candide Arphélia. Une vigoureuse amante à l'appétit sexuel démesuré qui avait énormément comblé le jeune homme, qui avait prit tout le loisir de la contraindre à son bon vouloir. Si Szaalion avait dût se résoudre à reprendre la route puis par la suite les rênes de l'empire, il n'avait jamais oublié Arphélia. Savoir cette dépravée au cul ô combien présenté engagée dans les ordres lui sembla être une délectable ironie et son sourire s'élargit à cette pensée.

- Qu'on la fasse mener à mes appartements ce soir même, je souhaite lui parler.
- Il en sera fait selon vos ordres, Excellence.

Et la journée avait continuer de s'écouler au rythme habituel, contraignant le souverain à une masse de travail qui aurait normalement dû continuer jusque tard dans la nuit. Pour Arphélia, Szaalion avait fait une entorse à son rythme de vie mais avait continué à consulter nombre de rapports et d'édits en l'attendant dans sa chambre. Dans une tenue décontractée que peu de personnes lui connaissaient (soit une légère chemise de lin et un pantalon de la même étoffe), l'empereur s'était installé au bureau qui trônait non loin de son lit et s'y était affairé jusqu'à ce qu'on frappe. Il donna l'ordre de faire entrer Arphélia et la nonne passa les portes qui se refermèrent derrière elle, la laissant découvrir la pièce qui se dévoilait à la lumière tamisées des bougies qui étaient disposées ça et là, donnant à l'endroit un aspect presque romantique.

Bien qu'elle fut là face à lui, Szaalion ne lui accorda pas tout de suite son intérêt. Il acheva de signer un parchemin avant de reposer sa plume et de lever les yeux vers Arphélia, la fixant sans mot dire quelques secondes. Finalement, l'homme lui accorda un sourire simple mais très parlant et il se leva de sa chaise pour venir tout à côté de la belle nonne, l'inspectant sous toutes les coutures sans gêne ni retenue. Ses seins ronds et lourds qui tendaient le tissu de sa soutane, ses fesses bombées qui semblaient appeler bien des mains à les empoigner, ses hanches larges entre lesquelles se glisser était un luxe, ses lèvres pulpeuses qui savaient si bien contenter un membre dressé... Une icône du péché sous un vernis de piété.


- Tu as changé, Arphélia. En bien. Les vêtements monastiques me surprennent, en revanche... Mais cela te donne un petit parfum d'interdit des plus excitants.

Lui caressant la joue, Szaalion fit glisser sa main contre la nuque de la nonne et la fit l'embrasser goulûment. Dans le même temps, le souverain pressait son torse contre le buste aux généreuses rondeurs pour les faire s'écraser contre lui, sa main filant sur la fesse la plus proche de ses doigts. Il la pétrit violemment avant de se retirer d'un pas en arrière. Trop direct, Szaalion ? Non. Ce n'était guère plus que la façon dont les amants avaient pour coutume d'utiliser pour se saluer par le passé et Arphélia ne pouvait pas l'avoir oublié, puisqu'il suffisait parfois seulement de ça pour qu'elle se retrouve empalée sur une queue raidie pour elle.
Le temps et la charge impériale avaient donné à Szaalion un peu plus de retenue, mais il était certain qu'il ne comptait nullement laisser Arphélia repartir indemne de cette entrevue.


- Tu es la dernière des femmes que j'aurai pensé voir entrer dans les ordres. Pourquoi ce soudain revirement ? Et puis, plus prosaïquement, comment vas tu ?

Ses yeux ne la regardaient pas, non. Ils la déshabillaient du regard, se souvenaient de son corps comme d'une masse charnelle parcourue de spasmes de plaisir et de sillons de sueur que l'effort des ébats amoureux. Ou plutôt des baises vulgaires délivrées sur une simple envie, dans des situations parfois incongrues.
Parler du passé avec Arphélia allait sûrement être très remuant.

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Les contrées du Chaos / Re : Alliances (Alice K.)
« le: dimanche 05 janvier 2014, 01:37:09 »
Fabula, de fait, était tout à côté de la chambre qui avait été allouée à la princesse Korvander. A peine avait-elle eu la réponse préliminaire de l'héritière sylvandine qu'elle avait convoquée plusieurs servantes de l'étage pour faire préparer en prévision un équipement de vol libre. Cela s’avérerait être du temps perdu si Alice venait à refuser mais autant de promptitude et de zèle démontré si la réponse lui revenait à l'affirmative. Habile car habituée à l'exercice, Fabula avait estimé avec une faible marge d'erreur les mensurations de la princesse et avait fait choisir la tenue en conséquence, arguant ses petites troupes de soubrettes pour qu'elles fassent montre d'efficacité. Et elles lui firent honneur ! En moins de dix minutes, quatre servantes s'étaient alignées dans le couloir avec une belle malle qui contenait tout l'équipement nécessaire. Quant à la gouvernante, elle s'était postée face à la porte et avait attendu là que la royale demoiselle daigne lui faire délivrer sa réponse finale. Tala n'eut donc guère de difficulté à la trouver et à s'adresser à elle pour lui faire connaître le verdict, que Fabula accueillit avec un sourire.

- La princesse accepte l'offre de l'Empereur, mais exige ma présence à ses côtés.
- Son Excellence en sera très heureux. En ce qui concerne votre venue, je suppose que cela ne posera nullement un souci. Bien ! Si vous le permettez, nous allons préparer la princesse à cet exercice.

Elle adressa un signe aux servantes qui se mirent en branle, mais Tala coupa court. S'adressant toujours à la gouvernante, la garde du corps s'en expliqua sans trop s’appesantir sur ses raisons qui coulaient de source. Pure logique, après tout.

- Je dois vérifier cette malle, fit-elle simplement.

Fabula hocha la tête et les femmes déposèrent leur fardeau sur le sol avant de s'en écarter d'un pas, laissant à Tala tout le loisir et l'espace nécessaire à la prudence légitime dont elle fit preuve. La guerrière ne trouva là qu'un ensemble de vêtements plus pratiques que tout à fait esthétiques et quelques accessoires, la malle ne refermant aucune malice dissimulée. Quand la garde de Korvander l'autorisa enfin, la jolie gouvernante et sa suite reprirent le cheminement vers la chambrée alors que Tala glissait à Fabula qu'Alice voulait connaître son nom. La vaporéenne hocha la tête et poussa la porte avant de s'incliner face à la descendante d'Erwan Korvander, bientôt imitée par les jeunes femmes qui attendirent que Tala ait rejoint sa maîtresse pour refermer sur elle le battant et ainsi clore l'intimité de la pièce.

- Nous allons vous déshabiller puis vous revêtir, dit Fabula plus à l'attention de Tala que d'Alice. La séance de vol à laquelle notre empereur vous convie nécéssite quelques petits ajustements vestimentaires, votre majesté. Ah, et je me présente : Fabula, pour vous servir.

Révérencieusement, la gouvernante s'inclina de nouveau dans un sourire. Cette marque de respect effectuée, les servantes se pressèrent autour d'Alice et entreprirent de la délester de sa tenue avec habilité. Les vêtements que portait la blonde trouvèrent une place de choix dans les grandes armoires de la chambre pour ne la laisser qu'en sous-vêtements. Fabula apprécia pour elle-même la beauté de la sylvandine mais se garda bien de se permettre un oeil trop appuyé ou un sourire plus étendu que celui qu'elle présentait : elle n'avait pas à commettre ce genre d'impair. Nul doute en revanche que cette jeune majesté saurait plaire au gourmand empereur, se dit-elle tandis qu'elle désignait les pièces de cuir et d'étoffe à ses subordonnées qui se remirent à virevolter autour d'Alice comme de besogneuses petites abeilles.
En quelques minutes, l'ambassadrice se retrouvait emprisonnée dans
une tenue somme toute légère mais loin d'être dépourvue de charme. Elle répondait à certains critères vaporéens, en somme... Néanmoins, un dispositif dorsal fut harnaché sur la blonde avec le plus grand des soins, pour qu'il ne la gêne pas dans ses mouvements. Et comme Alice le constaterait sans peine, l'ensemble ne pesait rien et l'envergure des ailes ne dépassait que de très peu ses épaules.

- Si je puis me permettre, majesté, c'est à croire que vous avez toujours été une vaporéenne ! A moins que vous ne vouliez attendre encore un peu, nous pouvons nous mettre en route vers les jardins de l'aile Est où son Excellence vous attends.

Il ne revenait pas à Fabula de décider du moment du départ, aussi attendrait-elle le consentement d'Alice. Lorsqu'elle daignerait le lui donner, la gouvernante se ferait forte d'entraîner la majesté à travers les couloirs aux immenses baies vitrées pour qu'elle puisse rejoindre son hôte, Tala sur ses talons.

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Territoire de Tekhos / Re : La Menace formienne [Szaalion IV]
« le: dimanche 05 janvier 2014, 00:39:57 »
- Je ne doute pas que ces raisons soient de premier ordre, Baronne, pour faire se déplacer un empereur loin de ses frontières. Le ton, curieusement, n'était ni pédant ni ironique. J'avouerai que cette entrevue était un excellent prétexte pour venir sur vos terres dans lesquelles je désirais me rendre depuis quelques temps. Mais vous savez comme moi ce que sont les obligations des hautes charges.

Szaalion céda le pas à Milwën, poliment. Il était invité et n'avait nullement à prendre la tête, après tout. Et puis, cette petite once de galanterie protocolaire avait l'avantage certain d'offrir au monarque une vue agréable sur la chute de reins de son hôtesse. Le vaporéen ne s'y attarda toutefois nullement et se contenta d'un regard de circonstance sans but précis une fois son œillade effectuée. Les personnes présentes s'entassèrent donc dans l'ascenseur, l'empereur prenant le temps de s'arrêter sur l'aquarium qui courait sur les cloisons de ce dernier. Assurément, les novaquiennes avaient du goût et savaient recevoir selon certaines convenance même si il ne doutait pas que son rôle suprême au sein de l'empire ne devait pas être au goût de certaines ressortissantes de la baronnie. Il n'était qu'un mâle après tout, selon leurs critères. Le monte-charge arrivé et la passerelle empruntée, la délégation profita de la vue sublime qu'offrait le toit de la Novac Tower sur les terrains qui s'étalaient en contre-bas. Bien sûr, on ne pouvait attendre d'un vaporéen qu'il soit saisit de la hauteur ou de la vue plongeante -la Mecanicae Imperium se trouvant elle-même à bien plus haute altitude- mais Szaalion ne cacha nullement son attrait pour le panorama qui s'étendait face à lui. Le souverain restait un grand curieux et l'homme simple qu'il avait autrefois été et qui aimait à profiter des choses les plus inédites. La périphérie de la Novac Tower était de ces choses là. Bien qu'il affichât son détachement coutumier, le souverain regretta un court instant le statut et les bonnes pratiques qui lui interdisaient de profiter pleinement de son intérêt du moment. Aussi se contenta t'il d'un sourire assez large et d'un regard appuyé sur le paysage pour tout témoignage de satisfaction, ce qui était pour son entourage le plus proche un fait qui aurait presque mérité d'être consigné dans quelques rapports.

- Mis à part le zèle de vos ambassadrices à expliquer à mon état-major que votre armée est sûrement bien plus performante que la mienne, vos intentions ne sont pas pour l'heure mon réel sujet de préoccupation : je ne doutais pas qu'elles soient des plus convenables, Baronne. Et je vous accorde bien volontiers que j'aurai trouvé regrettable de ne pas voir de mes propres yeux la célèbre Novac Tower. Les commerçantes et autres ingénieures passant par la Mecanicae Imperium après avoir transité en terres tekhanes dressent un portrait flatteur de vos territoires ainsi que de votre technologie.

Poliment, Szaalion n'ajouta pas "et de vos femmes" mais n'en pensait pas moins pour autant. Gageant qu'il aurait été inconvenant d'en faire mention, le souverain oublia ce point bien qu'il aurait été de bon ton selon les us vaporéens de l'évoquer. Le monarque en était à se demander comment la baronne aurait prit la chose qu'il fut interrompu par la terrasse sur laquelle il venait de prendre pied.

- Splendide, lâcha t'il sincèrement mais sans interlocuteur précis.

Divine acquiesça d'un mouvement de tête franc et même Titus -qui n'avait daigné se dérider que lors de la mention des ambassadrices- consenti à accorder un vague assentiment aux paroles de son souverain. Les têtes vaporéennes se tournèrent ça et là pour profiter de tout ce que le dernier niveau de la gigantesque tour avait à offrir et certains entrèrent même dans le restaurant avec un soupçon de regret. Szaalion prit place à l'invitation de Milwën et Divine vint s'installer à leur tablée tandis que Titus offrait galamment à Natasha de lui tirer son fauteuil sur la table la plus proche de celle de l'empereur et de son hôtesse. Szaalion accorda un bref salut à la jeune femme qui prit place aux côté de la baronne et prit quelques secondes pour survoler les mets proposés par la tablette tactile. Lorsque son choix fut arrêté et l'appareil reposé, l'empereur posa son regard dans celui de Milwën.

- Je ne doute pas de la qualité de votre accueil, Baronne de Novac. J'en jouirai bien volontiers, ajouta t'il dans un léger sourire dans lequel courait un petit sous-entendu libertin. Le fait qu'il la fixa à cet instant était bien entendu tout à fait parlant. Mais le tourisme et vos indéniables talents d'hôtesse ne sont pas les raisons de ma présence ici et nous le savons tous les deux.

Tandis qu'il parlait, la belle Dannika était venue se placer derrière lui, à deux ou trois pas de sa chaise. Non pas pour menacer mais plus pour rappeler que l'empereur était toujours sous sa protection. Considérant que la baronne et lui étaient deux personnes très occupées, Szaalion prit les devants et se décida à ouvrir le sujet qui devraient occuper la majeure partie de leurs prochains échanges. Les sous-entendus charmeurs et autres amorces d'échanges plus privés sauraient attendre et déjà, les yeux du monarque impérial se montraient plus sérieux.

- Passons outre, pour l'heure, ces questions de performances militaires respectives. Mon intérêt se porte sur cette menace formienne que vos envoyées n'eurent de cesse de brandir à ma face comme étant plus ou moins le fléau de tout notre âge. Ces choses sont de redoutables créatures, c'est une chose que je ne saurai nier après en avoir combattu moi-même. Mais de là à les imaginer aussi nombreux que vos émissaires ne le laissaient entendre... Cela me semble tout à fait relever de la fiction.

Divine se racla très discrètement et poliment la gorge, signifiant qu'elle souhaitait prendre la parole. Szaalion lui lança un regard qu'elle soutint avant de comprendre qu'il la laissait librement intervenir et la délicieuse impériale s'en félicita. Divine et Céleste avaient toujours été bien plus diplomates que leur frère, qui savait en outre pertinemment que laisser s'exprimer une femme à un si haut niveau hiérarchique et politique serait un atout face à des tekhanes. La jumelle séparée de sa moitié offrit à Milwën et Ryaka un sourire tout à fait charmant avant d'incliner respectueusement la tête et de faire entendre sa voix douce.

- Ce que Son Excellence souligne, c'est le fait que nos territoires terrestres n'ont jamais été inquiétés jusque là par des créatures formiennes. Croyez bien, ma dame, que le trône garde un oeil très attentif sur ses domaines depuis le ciel. Or, aucune incursion de ce type n'a été relevée. Et il va sans dire que nos cieux n'ont connu aucun viol. Encore une fois, l'Empire ne nie nullement la présence de cette menace et ne tient pas à remettre en doute cet état de fait. Nous sommes simplement sceptiques face aux chiffres qui ont été avancés.

Derrière Divine, Titus tourna la tête pour la fixer. Sentant le regard du militaire peser sur elle et partageant (de façon plus pondérée, toutefois) son avis sur l'efficacité des armées vaporéennes, elle s'empressa d'effectuer un petit ajout avant que Méridias ne retourne à ses vis-à-vis.

- Et face à aux difficultés que nous aurions à combattre en cas d'attaque.

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Les contrées du Chaos / Re : Un passé ombragé [Szaalion IV]
« le: lundi 30 décembre 2013, 21:39:50 »
"Dame Lune se présente à Son Excellence !"

Le garde en faction devant les portes du grand bureau impérial s'était avancé quand Lune s'était présentée à lui et, selon le protocole, l'homme en armure blanche avait pénétré dans le bureau pour annoncer la présence de la jeune femme. Ce n'était guère de la politesse, mais du protocole : il revenait toujours à Szaalion de refuser l'entrevue de la personne annoncée par ses factionnaires. Quand le nom vint à ses oreilles, le monarque arqua un sourcil et abandonna un instant la rédaction du parchemin que son Premier Conseiller, Eugène Barlowe de la Rochécorce lui avait soumis. Une histoire quelconque de loi à étudier avant promulgation, chose fastidieuse si il en était. Szaalion était assez étonné que Lune se fasse annoncer de la sorte, elle qui avait des habitudes bien contraires. Son empereur et ami lui avait donné la permission de se glisser partout où il se trouvait si sa garde du corps estimait que cela pouvait se montrer nécéssaire et se plaisait d'ailleurs à le faire. Et tant mieux si Lune le faisait à un moment inopportun, puisque la punition qui en découlerait serait un piment très appréciable à leurs jeux amoureux. Or, cette fois, Lune était passée par des voies officielles qui ne lui ressemblaient pas.
Sa curiosité éveillée, Szaalion adressa au garde un simple geste de la main pour qu'il laisse pénétrer dans le bureau l'Ombre Blanche. Eugène afficha un très court instant une mimique agacée avant de reprendre le masque froid qu'il arborait toujours, qui cachait parfaitement l'attrait bien masculin qu'il porta aux formes de la délicieuse assassin tandis qu'elle évoluait vers son maître.

Voyant qu'elle ne se décidait pas à parler, Szaalion retourna à son parchemin. Mais Lune réagit finalement et posa ses mains sur le bureau pour y prendre appui, le vallon de ses superbes seins attirant fugacement l'oeil du souverain. Elle lui plaisait, elle lui avait toujours plut. Ce corps aux attraits diaboliques, Szaalion aimait à s'en considérer comme le seul et unique maître. Toutefois, l'Empereur de Vapeur vint darder ses yeux dans ceux de Lune. Ce qu'elle venait de dire était assez important pour qu'il remise au loin l'envie vive qui l'avait saisie dans le bas-ventre, manquant de lui faire congédier gardes et conseillers pour prendre Lune sur le bois vernis du bureau.
Ce fut pourtant Eugène qui prit la parole le premier, ne prenant pas la peine de déguiser l'agacement que la jeune femme faisait invariablement naître en lui.


- Vous vous adressez à votre seigneur et maître, jeune femme ! Cessez ce ton condescendant avec votre souverain ! Et depuis quand le garde personnel de Son Excellence notre Empereur est-elle férue de politique extérieure, je vous prie ?

La main de Szaalion se leva légèrement, de façon suffisante pour que les deux protagonistes comprennent qu'il était temps pour eux de garder le silence. Si le blondin n'avait pas aimé le ton de son Premier Conseiller envers son amie, il ne pouvait pas désapprouver l'un des hommes les plus puissants de l'Empire au profit de celle qui ne semblait jamais être qu'une simple tueuse à la solde du monarque.

- Lune sera punie pour sa familiarité, Conseiller. J'y veillerais personnellement. Il adressa un rapide sourire complice à Lune pour lui faire comprendre la teneur du "châtiment" avant de reprendre. Si elle se permet d'intervenir ainsi, c'est qu'elle a de bonnes raisons. Soit ! Je vais accéder à ta requête. Eugène, prévenez les geôles que je m'y rends. Et conseillez vivement à Fielgang de m'y accueuillir.

Le ton qu'avait employé Szaalion ne souffrait nulle discussion, nulle tergiversation. Et Eugène le savait parfaitement, aussi se contenta t'il d'hocher d'un geste de tête avant de s'éloigner pour sortir du bureau, hélant un des gardes au passage pour lui donner ses instructions. L'Empereur et sa fidèle purent entendre les instructions fuser avant que la porte se refermant ne les étouffe, les laissant en tête-à-tête. L'Empereur se laissa alors aller à un soupir de soulagement, repoussant les parchemins un peu plus loin. Cette tâche ingrate était au moins repoussée un temps ! Si l'homme aurait préféré que la bêtise prétendue de son capitaine soit un prétexte pour Lune de le voir pour qu'ils finissent à s'ébattre contre le premier mur venu, il avait lu dans son regard que la belle était parfaitement sérieuse. Inquiète, également.
Repoussant son fauteuil en arrière, Szaalion se releva et déposa comme à son habitude un baiser sur la clavicule de Lune, s'accordant le temps d'une caresse légère sur le volume insolent de l'un de ses seins. Ceci fait, il l'entraîna d'un mouvement de tête vers l’ascenseur privé qui se trouvait au fond du bureau.
Quand les compagnons furent à l'intérieur, le souverain fit jouer le mécanisme et la cage se mit à descendre.


- Ce comportement ne te ressemble pas, Lune. Tu le sais, cet ascenseur est assez lent, surtout que le niveau des geôles est très éloigné de celui où nous nous trouvions. Tu as donc tout le temps pour m'expliquer de quoi il retourne.

Même si le ton n'était pas aussi solennel que lors de la plupart des interventions orales de Szaalion, il ne faisait aucun doute que sa phrase était bien plus un ordre qu'une simple demande. Attendant qu'elle réponde, l'homme la dévora des yeux pour la trouver follement attirante. La tentation d'arrêter l'ascenseur en plein voyage le tiraillait déjà, à vrai dire.

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Prélude / Re : Elena Ivory, la Reine de Nexus [Nora]
« le: dimanche 29 décembre 2013, 22:38:44 »
...C'est pour ça que vous avez eu l'équipage avec, ma chère.

On a l'esprit pratique, chez les vaporéens.

29
Prélude / Re : Elena Ivory, la Reine de Nexus [Nora]
« le: dimanche 29 décembre 2013, 22:29:04 »
Ainsi donc, vous voilà enfin parmi nous. C'est en soi une excellente nouvelle, ma chère.
Soyez assurée de ma sympathie et de celle de tout l'Empire, Elena. Quant à mes vues à votre égard, elles ne sont jamais que politiques... Vous savez ce que sont les jeux du pouvoir ! Toutefois, j'assumerai volontiers mon devoir de monarque. Vous n'êtes pas indigne de porter le prochain empereur.

Et j'aime assez ce vêtement de nuit, je dois dire.

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Prélude / Re : Hearts' Huntress. (Valiprimée ! ♥)
« le: lundi 23 décembre 2013, 11:52:42 »
Et c'est bien là une faute, ma chère.

Enfin. Passez un bon moment ici.

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