Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le coin du chalant / Re : Envolez-vous !
« le: dimanche 20 janvier 2013, 22:55:40 »
Hempééé !

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Les terres sauvages / Re : Petite promenade surpenante dans les bois (pv Ukiyoe)
« le: vendredi 28 décembre 2012, 23:51:25 »
Les quatre femmes grimacèrent à l'entente des cris de guerre des créatures. Elles avaient bien vus avant de se faufiler dans le trou : ils étaient pratiquement toute une armée, en train de tambouriner contre la porte de bois noir, et ils allaient probablement leur tomber dessus bien plus vite qu'il ne le fallait. Les tengus n'eurent pas d'autre choix que de prendre sous leurs ailes les deux voyageuses, au sens pratique du terme : les corps de Magikya et Meslya furent vite entre les épaisses serres des deux guerrières, comme des proies entre les pattes d'oiseaux féroces. La pression n'était cependant pas vive, les demi-déesses s’efforçaient de faire attention.
Mais pas trop tout de même, vu ce qu'il y avait comme peuple en-dessous... elles frôlaient presque le plafond en s'échappant, pour éviter le pire.
Les cris des gobelins continuait de résonner contre les parois creusées dans la roche.


- Ne pourraient-ils pas vouloir nous achever en silence... ça serait bien plus agréable pour tout le monde, grogna Ukiyoe.
- Mais après tout, c'est chez eux ici, ils font bien ce qu'ils veulent, répondit sa camarade.
- ...Pas faux. Vous allez bien, en bas ?

La tengu n'attendit pas de réponse pour continuer :

- La circonférence du tunnel commence à diminuer, on ne pourra bientôt plus y voler. Dés que l'on se pose, vous restez en retrait et assurez nos arrières. Nous vous guiderons.

La cavité ne tarda pas à être bien trop étroite. L'atterrissage ne se fit pas en douceur : Magikya et Meslya furent lâchées à un mètre du sol, ayant à peine le temps de se réceptionner. Les tengus atterrirent quelques mètres plus loin, laissant le temps d'une brève conversation discrète.

- Sérieusement, vous connaissez vraiment le chemin pour sortir d'ici ?
- Oh, ma chère Ebolia...

Les lèvres de Ukiyoe s'étirèrent en un petit sourire. Indicatif de sa vantardise et de son courage, cette expression indiquait que cette femme n'aurait jamais baissé les bras devant aucun défi. Sa compagne sourit à son tour, connaissant déjà la réponse

- ...Bien sûr que non.
- Il me semblait bien.Mais croyez-vous que ces humaines aiment autant les challenges que nous ?
- J'ai l'impression qu'elles sont un peu différentes de la plupart des bras cassés qui se sont perdus dans la Forêt. Celle aux cheveux couleur d'eau, en particulier... elle est magicienne, c'est intéressant.

Ebolia regarda sa supérieure d'un air perplexe, mais ne rajouta rien. Elles arrivaient en effet à un pont biscornue qu'il fut difficile d'emprunter sans douter de sa capacité à supporter plus d'une personne. L'éboulement qui suivit peu après finit de convaincre que si elles ne finissaient pas dans le ventre des orques, elles finiraient étouffées sous les décombres. Néanmoins, les tengus s'inquiétaient très peu, contrairement aux deux humaines, qui elles n'étaient pas noyés dans une classique et raciale vantardise et suffisance, comme les deux déesses mineures qui étaient devant elles. Sans doute qu'elles auraient donc pu avoir de meilleurs guides.

- Ah, ce couloir est un peu plus large, finit par constater Ebolia, après une heure de marche et de pur silence.
- On en aura besoin en cas de combat. D'ailleurs, déclara-elle en se tournant vers celles qu'elle "guidait", autant vous prévenir que l'on n'évitera pas ça. Préparez-vous.

Les cris des guerriers résonnaient en effet à l'autre bout du tunnel et les orques et gobelins se matérialisaient peu à peu en une marée verte et marron, infatigable. Ukiyoe sortit sa lame, ou plutôt ses lames - deux katanas de qualité, armes d'exception dans sa panoplie. Quant à Ebolia, elle transportait une hache de taille moyenne et la sortit de son dos.

Malheureusement, elles étaient très peu organisées, et ce fut sans doute cela qui les menèrent à leur perte. Les tengus se battaient avec la dextérité qui leur étaient propres, Ebolia semblait même prendre plaisir à s'accorder avec Meslya car leurs styles de combat étaient proches. Mais le nombre de créatures eut le dessus, comme souvent dans des batailles contre eux : le combat rapproché n'était jamais la meilleure option, mais elles n'avaient pas eu le choix.
Après une vingtaine d'orques abattus, Ukiyoe finit par se faire saisir. Ebolia anéantit le responsable, mais elle fut ensuite elle-même prise en traître par un orque particulièrement imposant. Il n'en fallut pas plus pour qu'elles se retrouvent...


- ... à leurs merci, grommela la blonde guerrière pendant que les créatures les emmenaient vers leur maître. Bon Dieu, mais qu'est-ce qu'on a branlé, au juste ?
- C'que vous avez branlé, j'sais pas, mais c'que vous allez branler, j'peux te le confier si tu veux...

L'orque qui avait parlé reçut pour toute réponse un coup de serre dans l'entre-jambe, alors qu'il tentait de s'approcher de la poitrine de la tengu, découverte par le combat : on avait pris soin de déchirer ses vêtements dans la bataille.

- Toi, tu la fermes, ou je te les broie la prochaine fois...
- C'est ça, répondit la bestiole en se tenant les parties, je t'ai à l’œil, toi... oh, oui...

Il ricana, bien conscient de sa position de force. Folle de rage, Ebolia se tourna vers sa supérieure, elle aussi occupée à chasser quelques gobelins qui tentaient de lui arracher sa jupe.

- Hime...
- Ne t'inquiètes pas, Ebolia, la coupa la brune. Ces créatures ne sont pas très malignes. On s'en sortira d'une façon ou d'une autre.
- N- Je ne m'inquiète pas. Vous m'avez prise pour une faible ?!

La Princesse ne répondit rien, et secoua ses ailes pour faire lâcher prise à ses petits assaillants. Elle observa ensuite les humaines elles aussi prises au piège, et donna un coup de coude à Magikya, qui était la plus prés.

- Je n'y connais rien en magie, chuchota-elle à l'oreille de la sorcière, mais si tu pouvais nous préparer un sort pour défaire ces liens ou au moins leur maraver la tête, ça nous arrangerais... combien de temps il te faut pour recharger tes réserves ?

Ce n'était pas de bon cœur que la tengu demandait cela, mais il y avait des situations où la fierté devait être mise un peu de côté. Ebolia ne le comprendrait jamais, mais c'était ainsi.

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Les terres sauvages / Re : ... Des arbres ? [Ukiyoe]
« le: vendredi 28 décembre 2012, 16:32:41 »
Ukiyoe ne fréquentait pas de vrais dieux. Je veux dire par là, qu'elle en voyait souvent. Tous les jours, en fait : les tengus faisaient partie de la catégorie des dieux mineurs, à partir de là, tout devenait logique. Mais de vrais... vrais dieux, avec l'aura, l'histoire de l'Olympe et tout ? Elle n'en avait guère croisé dans toute sa vie, excepté son père, bien sûr.
De ce fait, la Princesse ne s'était donc pas préparé lorsqu'elle devrait en rencontrer un. L'intimidation ? La rebellion ? Comment faire face à une aura que la tengu sentait bien, à présent ? Sans préparation, Ukiyoe se comporta donc comme elle se comportait tous les jours : en se sentant au-dessus de la personne en face d'elle.


- Hum, Héra, hein... murmura-elle.

Elle toisa le jeune divin de haut en bas, malgré qu'il soit un peu plus grand. Il ne pensait sans doute pas avoir affaire à une simple sauvage : il n'aurait pas pris la peine de mentionner Héra, sinon. Les sauvages n'avaient cure d'elle, préférant vénérer des divinités païennes plus ou moins de mauvais goût. Mais les tengu savaient ce que ce nom pouvait inspirer.
Cela dit, le fait de balancer le nom de sa chère mère d'un coup, comme ça, fit légèrement ricaner la démone. Est-ce que Oneiros avait encore tendance à se cacher sous les divins jupons de sa mère ? La pensée fit transparaître sur le faciès non masquée de la tengu un petit sourire exaspérant. Ça ne s'arrangea pas quand il lui demande qui elle pouvait bien être. Oh, juste la Princesse d'une civilisation perdue, croulant sous la fierté, à défaut de l'opulence... elle aurait pu lui conter son destin d'envoyée des dieux, mais elle ne le fit pas, déjà fatiguée à l'idée de cette histoire. Les doigts d'Oneiros sur ses plumes provoquaient une sensation apaisante.


- Je suis quelqu'un d'important, aussi. Mais je ne sais pas si ça te regarde... je vais y réfléchir. Appelle-moi Ukiyoe, pour l'instant.

Son père aussi, avait été quelqu'un de notable dans la mythologie japonaise. Dans Terra également. On en parlait encore dans quelques livres, en compagnie d'autres divinités, sur les peintures qui portaient le même nom que sa fille bien-aimée.
Mais Ukiyoe ne le mentionna pas. Peut-être plus tard, ça aussi. Ça faisait après tout partie de son identité. Une identité qu'elle s'efforçait de cacher, devant ce qui aurait pu être après tout un simple escroc. Mais s'aurait été étonnant, tout de même, avec une telle aura...


- Tu connais un peu cette forêt ou pas ? Questionna la tengu, toujours trop curieuse. Même pour un Dieu, ça n'est pas prudent de rester par ici... tu devrais faire attention aux environs.

Elle se gratta la tête, s'étira le torse en faisant trembler sa colonne vertébrale, et jeta un nouveau coup d’œil entre les branches épaisses qui leur servaient de paysage.

- Pff, il faut que je les retrouve... et dire que j'aime même pas ça, moi, les champignons !..

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Le coin du chalant / Re : Envolez-vous !
« le: jeudi 27 décembre 2012, 00:03:38 »
Trame intéressante :) !

Je t'envoie un MP !

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Le coin du chalant / Re : Envolez-vous !
« le: mercredi 26 décembre 2012, 23:54:09 »
Mpé !

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Le coin du chalant / Re : Envolez-vous !
« le: mercredi 26 décembre 2012, 23:18:19 »
MP :)

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Les terres sauvages / Re : Petite promenade surpenante dans les bois (pv Ukiyoe)
« le: mercredi 26 décembre 2012, 23:15:54 »
Du fond de la caverne, les cris des créatures résonnaient en même temps que les bruits des armes se frappant l'une contre l'autre. On entendait rien des deux demoiselles, ce qui laissait penser qu'elles avaient finalement péries sous les coups des orques. Cette pensée fut démenti par la voix la plus grave, qui intimait à sa compagne de battre en retraite.

- Pfff, elles veulent s'enfuir, maintenant, chuchota Ebolia d'un ton dédaigneux. Ça se balance en plein cœur du danger et l'instant d'après, ça cherche à se cacher... 'bien des humaines, ça, tiens.
- Peut-être pas, rétorqua Ukiyoe. Ça t'arrangerait bien parce que tu ne peux pas les voir en peinture, mais je serais plus apte à parier que ce sont des magiciennes.
- Non... enfin, oui, c'est sûr que je ne les supporte pas. Mais vous avez sûrement raison, Hime-sama. Vous avez vu plus de terre et de monde que moi.

La princesse posa une main couverte de plumes sur une des parois de la caverne gluante.

- Allume les torches, on va aller un peu plus loin.
- Les torches ? Pour nous faire repérer ? Et puis, pourquoi faire ? Elles veulent sortir, de toutes façons, attendons-les ici ! Enfin, si elles y arrivent...

Elle laissa échapper un sinistre ricanement, jusqu'à ce que Ukiyoe lui lançe un regard froid qui interrompit toute manifestation de joie malsaine.

- Enfin quoi, Hime-sama... vous vous en fichez bien, d'habitude, que des greluches ou que n'importe qui se fasse bouffer par ces bestioles. Qu'est-ce qui vous prends, tout à coup ?
- ... Je ne sais pas. Je n'ai pas envie de laisser mourir ces deux-là. Maintenant que je les ai sous le nez... Et de toutes façons, reprit la princesse d'une voix plus forte, on ne peux pas les abandonner ici. Si elles s'en sortent, elles risquent de prendre la direction du village et de, au mieux en découvrir l'existence, au pire, en percer les défenses.
- Qu'elles en sortent, d'abord, répondit Ebolia en retenant un nouveau rire, si elles y parviennent, je les traiterais avec plus de respect que je n'ai jamais traité des humaines, je vous jure.
- Ça n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde, ça, s'esclaffa la tengu brune. Quoiqu'ils en soit, rapprochons-nous.

Les cavernes faisaient plusieurs dizaines de kilomètres, que l'on pouvait parcourir en quelques heures lorsque l'on n'avait d'autre moyen de locomotion que ses jambes. Avec des ailes comme celles des tengu, c'était simple de rapidement passer les mètres et par la même occasion les orques qui continuaient de poursuivre les deux jeunes femmes. Ukiyoe et Ebolia étaient à peine perceptibles, ne laissant comme traces que les courants d'airs que les mouvements de leurs longues ailes dégageaient.
Elles parvinrent donc à remettre Magikya et Meslya dans leurs champs de vision en peu de temps. Les épaisses chevelures verte et bleue ne passaient pas inaperçus avec la lumière de leurs torches. Elles ne purent pas passer la porte sans se faire repérer, mais des trous s'étaient creusés en haut, dans la paroi de la caverne qui séparait les orques des deux jeunes filles. Les deux tengu y passèrent sans plus de cérémonie et se retrouvèrent donc dans la même pièce que les deux fuyardes.

Cet endroit-ci était éclairé, ce n'était donc plus la peine de penser à une quelconque discrétion. Les deux démones se posèrent, Ebolia sur le sol de pierre, et Ukiyoe sur une table pas loin, renversant par la même occasion le reste de la vaisselle des orques qui vivaient ici. La première à se manifester fut, sans surprise, la tengu blonde.


- Joli fuite, il faut le reconnaître, lança-elle dans le silence. Pas de quoi être fière, cela dit. Vu que ça reste une fuite...

Dans la lumière environnante, Magikya et Meslya avaient une vue très précise de ce à quoi elles avaient affaire. La sulfureuse blonde qu'était Ebolia, affublée de son kimono de soie blanc qui contrastait avec sa peau brune et ses yeux d'un bleu électrique. Ukiyoe était un autre genre de beauté, et il fallait bien avouer qu'à côté de la parure simple mais élégante de sa collègue, elle ressemblait à une simple paysanne. Il y avait heureusement son aura royale, princière, pour parer à cela. Toutes les deux avaient mis en place entre-temps leurs masques respectifs - Ukiyoe son masque de bois brun, et Ebolia son masque de bois rouge bien plus excentrique, qui représentait le visage d'un tengu mâle tel que l'on l'imaginait dans la mythologie japonaise. C'était une simple formalité pour éviter que les demoiselles n'en sachent plus que ce qu'elle devrait savoir.

- Et maintenant, qu'est-ce que vous allez faire ? continua la blonde en s'appuyant sur le rebord de la table. Pour simple information, vous avez désormais non plus seulement quelques orques à vos trousses, mais aussi une troupe de gobelins, puisque l'une d'entre vous à eu la merveilleuse idée d'en tuer un sur le chemin. Il ne vous reste plus qu'à vous concerter, mh ?

Elle ne pouvait pas s'empêcher d'être vantarde et arrogante, pensa la princesse. C'était plus fort qu'elle, à forpriori vu l'idée qu'elle se faisait des humaines. Ukiyoe soupira, sans prononcer un mot. Elle était prête à aider les deux jeunes femmes si elles ne s'en sortait pas, mais pour l'instant, la curiosité la tiquait. Ainsi, les deux femmes masquées passaient-elle pour neutre dans cette histoire, sans grand rôle à jouer, pour le moment.

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Les terres sauvages / Re : ... Des arbres ? [Ukiyoe]
« le: mercredi 26 décembre 2012, 22:29:25 »
Si les humaines avaient tendance à l'innocence et à la volupté, on ne pouvait pas en dire autant des tengus. Ils aimaient certes faire la fête mais leur appétit d'oiseau les empêchaient de devenir aussi larges que leurs ailes une fois déployées. Quant à l'innocence, il n'était plus à prouver que l'humour douteux - voire macabre - de ces étranges créatures prenait largement le dessus sur leurs consciences, si tant donné qu'elles en possèdent une.

Est-ce que les demi-dieux avaient une conscience, au fait ? Est-ce que le fait de coupler ce statut-là avec celui des démons rendait perméable ces étranges créatures au port d'une bonne et dû conscience ? Des questions qui auraient mérité d'être au moins soulevé par les philosophes de ce peuple.
Excepté qu'il n'y en avait pas des masses qui traînaient, parce qu'ils étaient bien trop occupés à ne pas prendre le monde au sérieux.


« Mais pourquoi il se parle tout seul, il est con ou quoi ?..
- sssht !


Oui, ne pas prendre le monde au sérieux. Ne pas s'abaisser à se considérer comme ce que l'on était réellement. C'était la philosophie de ce peuple mystérieux, enfermé entre ces murs de feuilles sans rien demander à personne. Le paradoxe, c'était qu'en public autre que celui de leur race, ils aimaient à se répandre en vantardises, dans un seul but précis : provoquer l'agacement. Ce qui fonctionnait plutôt bien en général. Car les tengus restaient des demi-dieux. Ils étaient donc à demi-sages, malgré toute leurs farces ignobles.

La petite tengu appuya une main ferme sur la tête de son amie, pour l'obliger à se baisser. Les fourrés prés d'Oneiros bougèrent légèrement.


- Attention, il a failli nous voir !
- Ça va, je suis pas encore complètement débile... pourquoi est-ce qu'on le suit, de toutes façons ?

Celle qui avait posé la question était la plus jeune. Elle reporta ensuite son regard sur le dieu perdu, les bras croisés, entremêlant du même coup ses plumes noires.

- D'accord, c'est une proie facile parce que c'est encore un perdu de plus. Et c'est vrai qu'il est beau, pour un humain. Mais tout de même, entre Shitô et lui, tu as de l'appétit, déclara-elle ensuite d'un ton railleur.

Comme nulle réponse ne venait, elle se retourna de nouveau vers sa compagne, qui observait elle aussi Oneiros, une étrange lueur dans les yeux.

- Korin ?
- C'est pas un humain, ça.

Les paroles de la plus vieille résonnèrent dans la tête de la benjamine, et celle-ci sentit soudain l'accumulation de pensées étrangères arriver dans son cerveau, comme un flot que l'on aurait retenu pendant longtemps. Les pensées d'Oneiros se bousculaient dans les deux crânes des adolescentes, et se faisaient plus précises au fur et à mesure qu'elles comprenaient tout.
L'ambiance dans le lieu après cette phase changea du tout au tout. Toutes les deux les yeux à présent fixés sur le divin, elles le dévorèrent ainsi du regard pendant quelques minutes. Le temps passait, et elles se faisaient de plus en plus impressionnées. Leurs mains se lièrent et leurs doigts se serrèrent dans l'excitation, à l'idée de la suite des évènements.

Elles devaient aller raconter ça aux autres.

Elles attendirent que le dieu s'éloigne suffisamment, puis déployèrent leurs ailes. La force du décollage suffit à réduire les buissons où elles se cachaient en quelques petits tas de feuilles informes, seule preuve de leur passage.


***

L'appel des deux jeunes tengus avait fait sensation dans le village en un rien de temps. Chacun se pressait pour récolter plus d'informations qu'il n'en avait été déjà donné, devant le temple qui faisait également office de mairie. On entendait les questions fuser, les villageois ne prenant pas même la peine de converser mentalement pour préserver un peu le silence et laisser la maire réfléchir. Celle-ci était posté sur une pierre décorative, à quelques mètres des deux témoins de la scène, intarissables. Cette excitation ambiante lui faisait perdre son calme, malgré le fait qu'elle soit empreinte de plus de self-control que la plupart des membres de sa race.

- Allons, ce sont des sottises, finit-elle par déclarer d'un ton ferme. Nous n'avons pas eu la visite d'un dieu depuis Sôjôbô-sama, il y a cent cinquante printemps de cela. Les divins ne tombent pas des arbres de cette façon.
- Hé, pourquoi on vous raconterais des histoires ?!
- Pour vous rendre intéressante, c'est une option valable. Ce n'est pas comme si vous ne vous y étiez pas déjà risqué, avec l'histoire de la vigne magique, Korin.
- Mais ça n'a rien à voir ! Riposta la jeune, dont les joues s'étaient tâchées de marbrures rouges à la mention de ce simple souvenir.
- Et puis d'abord, qu'est-ce que vous fabriquiez dans la Forêt ? Personne n'a le droit d'y aller sans être accompagnée, vous le savez bien.
- On était accompagnée ! Hime-sama nous traçait la route, mais on l'a perdu dans un sentier ! C'quand même pas de notre faute si on croise un Dieu sur le chemin du retour, ho !

Les sourcils de la maire se levèrent sous la surprise.

- Hime-sama ?

***

- Korin ? Mizu ? Youhou ?

Aucune réponse, comme pour les trente autres fois que l'appel résonnait dans la forêt. Un gros soupir exaspéré se fit entendre entre deux tronc, alors que Ukiyoe écartait une énième branche dans sa recherche des deux jeunes filles. Elle ne trouva qu'une grenouille qui se prit un kick sous l'effet de la colère de la princesse.

- Ça commence à bien faire ! S'emporta-elle en piétinant les restes de là où était l'animal auparavant. Ça va faire la troisième fois que vous me demandez de vous montrer le chemin pour la cueillette, et c'est la troisième fois que je vous me semez comme des traîtresses !

Le manque de réaction n'arrangea pas la pression de la tengu, qui tapa le sol de ses énormes serres.

- Comptez pas sur moi pour vous sortir du pétrin, cette fois ! Je rentre ! S'exclama-elle, décidée.

Malgré le fait qu'elle savait bien qu'elle passerait encore des heures à ratisser le coin - non pas pour chercher des champignons, comme c'était prévu initialement, mais pour retrouver deux gamines qui n'en faisaient qu'à leurs têtes.
Dans cet intense ratissage, il était évident que la demi-déesse finirait par tomber sur le dieu supérieur, et ce fut effectivement ce qui arriva, alors que ses doigts couverts de plume écartait un pan de feuilles larges comme une table. Ukiyoe tomba donc sur Oneiros, et ne prit même pas la peine de se cacher ou de lire les pensées. Elle fut d'abord surprise, comme s'aurait été le cas de n'importe qui d'autre.


- Et toi, qu'est-ce que tu fais là ?

Elle croisa ses longs bras couverts de plumes, dubitative. Son esprit était tellement ailleurs que l'aura du Dieu ne la touchait pas - ou peut-être la camouflait-il ?

- C'est pas habituel de trouver quelqu'un dans la Forêt... enfin. Tant qu'on y est, t'aurais pas vu deux gamines qui me fuyait sur ton chemin ? Avec des plumes... un peu partout...

24
Le coin du chalant / Re : Envolez-vous !
« le: mercredi 26 décembre 2012, 19:06:11 »
...Ah xD J'me disais bien aussi ! *balaie son enthousiasme*

A vrai dire, elle est déjà prise celle-là, mais je peux la faire deux fois sans que ça me dérange trop :)

25
Le coin du chalant / Re : Envolez-vous !
« le: mercredi 26 décembre 2012, 18:21:08 »
Alexander/Cahir > C'est vendu ! J'avais peine à croire que je trouverais des volontaires, vous me faites plaisir tiens :D ! (pas beaucoup de beaux messieurs de l'autre bord par ici /o\)
Alex, ma perso a tout de même un statut de démi-déesse (tout comme elle a un statut de démone), y en a sous le capot quand même, te fais pas trop de soucis ! ;)

Oneiros > Vendu aussi, j'aime embêter les dieux plus que quiconque :P

26
Le coin du chalant / Re : Envolez-vous !
« le: mercredi 26 décembre 2012, 02:29:57 »
Je tente une intro alors :) !

Up !

27
Les terres sauvages / Re : Petite promenade surpenante dans les bois (pv Ukiyoe)
« le: mercredi 26 décembre 2012, 01:17:17 »
« C'est une vaste blague, c'est ça ? »

Le petit paysan parut désorienté par cette réponse agressive, alors qu'il venait de raconter l'intégralité de l'histoire sans se faire prier. La troupe de tengus femelles qui l'avait secouru - un bien grand mot, maintenant que l'une d'entre elles le tenait par le col à quelques centimètres du sol - avaient voulu des réponses. La tengu qui le tenait était masculine, ses muscles roulaient sous sa peau et nul doute que si il se risquait à la mécontenter, elle réduirait son crâne en une bouillie informe.

« Mais- mais je vous jure ! Je vous raconte ce que j'ai vu, rien de plus ! se reprit-il, les yeux écarquillés.
 - Est-ce que t'aurais pas par hasard forcé sur le saké, toi ? Depuis quand un troll est vaincu par deux malheureuses gamines paumées dans les bois ? Tu me crois stupide à ce point ? Tu sais ce que tu vas récolter, en te moquant d'une tengu comme moi ?!! 
 - Non, NON, par pitié, ne me- !
- Ebolia !

A l'appel de son nom, la menaçante femme se retourna, pour apercevoir que celle qui avait haussé la voix se trouvait être Ukiyoe. Sa Princesse, celle qui dirigeait leurs troupes et qui avait prit l'initiative d'une ronde de vérification... sans raison apparente. Comme dans un instinct. Comme d'habitude, en somme.
Et, il s'avérait, en voyant ce spectacle étrange - un troll assommé, un humain mort, et un autre encore vivant à ses pieds - que cette ronde n'avait pas été une perte de temps, que sa Princesse avait raison.
Comme d'habitude, en somme.


 - Ebolia, répéta la tengu divine d'une voix ferme, ça suffit. Laisse-le. Si tu lui fais peur, cette affaire n'aura jamais de conclusion. Et si tu le tue, encore moins...

Ebolia grogna donc, mais obéit, laissant tomber le malheureux comme un vulgaire sac à patates.
Notez qu'elle avait raison, tout de même, cette Ukiyoe-sama, pensa-elle. Pourquoi ce troll des bois était-il avachi par terre, alors qu'il aurait dû en temps normal dévorer le pauvre garçon ? Qui l'avait attaqué de cette manière ? Peu de personnes avaient le pouvoir de se battre contre une créature de cette taille. Il fallait découvrir qui avait réussi ce coup, car il pouvait être dangereux pour la communauté.

La divine tengu brune, auparavant assis en tailleur sur une énorme roche, se laissa glisser sur le sol et se rapprocha de l'humain, toujours à terre. Celui-ci n'osait pas regarder autre chose que les monstrueuses serres d'aigle de la demi-déesse, le regard vidé par la fatigue. Ukiyoe le prit par le col pour le relever, lui tapota un peu le crâne pour lui remettre les idées en place. Quelque part derrière, Ebolia renifla avec mépris contre ces méthodes beaucoup trop douces à son goût.


- Supposons que tu ne nous ai pas menti, reprit la Princesse, cette fois à l'adresse du garçon. Je ne vois pas pourquoi tu ferais ça, cela dit... et on s'y connait avec le mensonge, de par chez nous.

Son regard se fit vit, ses plumes frémirent, et le jeune homme déglutit avec bruit.

- Par où sont-elles parties ?

***

La forêt en bas du village n'avait pas de nom, malgré le fait qu'elles soit très vieille. Mais on la reconnaissait aisément quand on en parlait, grâce aux mots ou au ton que l'on employait : on en discutait avec effroi, mais un effroi couplé à l'excitation. Les jeunes enfants tengu voulaient tous devenir gardes du village pour avoir la chance d'y mettre les pieds et d'y voir les affreuses légendes que l'on leur avait raconté pour, justement, les en éloigner. Ceux qui s'y aventuraient étaient triés sur le volet, toujours armés, et jamais seuls. C'était rarissime d'y trouver autre chose que des bêtes féroces ou des tengu malchanceux qui s'étaient fait emporter par le vent et que l'on venait secourir.

En d'autres termes, on savait sur qui tomber. Ce qui n'était pas le cas aujourd'hui.
Mais ça n'en était que plus intéressant. Pour Ukiyoe, en tout cas. Et sûrement pour Ebolia aussi, vu le regard complice qu'elles s'étaient lancées avant d'arpenter le premier kilomètre de broussailles au peigne fin.
La Princesse était l'une des rares à sortir autant du village. Par conséquent, la forêt n'avait pas le même effet que sur ses compagnons. Elle la connaissait presque comme sa poche, savait où chercher pour s'abriter, où trouver de quoi manger, où ne pas aller pour éviter les gros ennuis (et justement y aller pour s'amuser un peu). Grâce à ça, l'excursion se révélait presque une partie de plaisir. Franchement, elle préférait largement ça à de la paperasse à remplir avec la maire du village, bien que sa compagnie fut charmante.


- Ukiyoe-sama, chuchota Ebolia. Regardez à l'ouest...

Le regard noir de la démone se tourna vers la direction indiquée.
Elles n'étaient pas loin. Deux gamines, comme la tengu les attendait. En tout cas, leur apparence laissait croire à une certaine jeunesse. Mais des adolescentes qui tabassaient un troll ? On ne lui ferait jamais avaler ça.
Les paires d'ailes aux alentours frétillaient d'impatience. Que fallait-il faire ? Les capturer, les réduire à néant ? Ukiyoe elle-même n'avait pas pensé à la suite de leurs plans. Mais l'évidence se fut quand les deux jeunes femmes prirent la direction d'un bosquet sombre.
Ukiyoe sentit une pointe lui traverser le cœur en un temps record, et ses lèvres s'étirèrent en un sourire.


- Elles vont vers les cavernes, souffla-elle.

Les cavernes ? Rien d'autre qu'une zone renfermant de nombreuses créatures, comme le quartier général de cette partie de la forêt. Pour des trolls, des orques, ce genre de bestiole taquine. Le reste de la troupe sembla comprendre, et l’intérêt fut partagé. Tout le monde se plaça à l'entrée quand Magikya et Meslya furent à l'intérieur pour les suivre. Comme il était inutile d'embarquer tout le monde, Ukiyoe choisit Ebolia pour la suivre et commencer la filature.

- On va enfin voir de quoi elles sont vraiment capables... chuchota la Princesse, avec un plaisir non contenu.

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Le coin du chalant / Re : Envolez-vous !
« le: dimanche 23 décembre 2012, 19:08:55 »
Évidemment :)

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Le coin du chalant / Envolez-vous !
« le: dimanche 23 décembre 2012, 19:04:16 »
Même si elle prétend le contraire, Ukiyoe est intimement lié au village des tengu et possède la tâche de le protéger. L'endommager ou s'y infiltrer pour agir de quelconque manière que ce soit entraîne sa visite... et des explications de votre part.
Dans l'autre sens, certains tengu pourraient très bien vous avoir capturé pour s'amuser à vous faire peur. Uki choisira d'entrer dans leur jeu ou de vous expliquer, selon la valeur qu'elle vous accordera.
[Combat, Social-hentai, 1 personne]

Deux mâles ligotés dans une grotte... vous en faites partie, et vous pouvez toujours tenter de vous lier pour combattre la silhouette qui bloque la sortie du lieu. Celle-ci, en tant qu'ancêtre des "fangirls" d'aujourd'hui, aimerait bien vous voir vous lier aussi. Mais pas exactement de la même façon...
[trame hentai YAOI - 2 hommes à tendance homosexuelle (ou éventuellement futanari à apparence masculine, mais il va falloir se montrer très habile :,D)

Dans une ultime journée béni, un marchand d'esclave a réussi à capturer une tengu et à la mettre en vente sur le marché... vous l'achetez. Je vous plains, sincèrement.
[Social-hentai - 1 personne ou qu'importe]

Vous vous perdez dans les forêts épaisses, en-dessous du village, sans jamais trouver de sortie. Ukiyoe vous aidera peut-être, ou vous égarera encore plus.
[Social-hentai - 1 personne ou qu'importe]

Suggestion ?

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Les terres sauvages / Aria [Lorgain Rainorn]
« le: dimanche 23 décembre 2012, 13:51:33 »
Les tengus aimaient voler. Un secret qui n'en était plus un pour personne. A cette liberté dans les mouvements, ce souffle d'air frais qui caressait plumes et peau à vif, s'accouplait la narquoise sensation de narguer en douceur toute créature qui n'en avait pas la possibilité - et en particulier les hommes, qui aimaient tant se vanter d'avoir les pieds sur terre. Il était pourtant tellement plus agréable de laisser traîner son esprit dans les nuages. Cela apportait confort et bien-être à ce peuple ailé, permettait la bonne entente de toute une civilisation qui perdurait en silence depuis des siècles, avec bien moins de problèmes que les hommes. Lorsque l'on pouvait flotter dans le ciel, on se préoccupait beaucoup moins de l'état de la maison du voisin, ou du fait qu'il soit mieux nourri ou mieux vêtu. Le pire, dans ce cas-là, étant que les tengu faisaient partie de l'espèce la plus vantarde de Terra... et que pourtant, chacun trouvait son compte en ignorant l'orgueil de l'autre. Là était la base de l'équilibre de cette drôle de race.

Loin d'être stupides à ce sujet, les tengu savaient où et quand déployer leurs ailes, certains parvenaient même à contrôler la température et le temps sur une très petite surface, bien que très rares et sans trop d'orgueil de cela - puisque c'était non un don, mais une capacité purement magique, apprise par d'autres.

Dans le village, une colline s'était comme naturellement aménagé pour permettre aux tengu d'exercer leur talent de voltigeurs. Tout en haut, en plein dans le vent changeant sans arrêt de direction selon les jours, les drapeaux plantés dans la terre battue pour délimiter le circuit se courbaient sous la force du vent. La force de cet élément était ici à son apogée : l'endroit avait été désignée aussi pour cela.

Karihn était nerveuse. Le jour de sa première voltige n'avait pas été choisi à son avantage. Cette après-midi était éclairée d'un soleil blanc excellent pour la visibilité, et d'un vent placé dans la bonne direction mais assez puissant pour déraciner certains arbustes. N'importe quel tengu aurait aimé se jeter dans le vide et s'envoler en se faisant pousser par l'air, les tengu audacieux et talentueux dans la voltige.
Mais Karihn n'était pas spécialement audacieuse, et même si elle aurait préféré sauter directement dans le vide que de l'avouer à ses amis qui l'avaient traîné ici, la voltige... ce n'était pas trop son truc. Elle préférait danser, chanter, comme n'importe quelle autre tengu - ces créatures étant enjouées de nature... mais elle n'appréciait pas de s'élancer en l'air. A cause du manque de pratique, ses ailes étaient donc faibles et engourdies, et le trac lorsque l'on l'avait poussé en haut de cette colline n'avait rien arrangé à l'affaire. Ses ailes étaient restées fermement collées à son corps, et une pierre n'aurait pas mieux coulé qu'elle.


***

« Ukiyoe-samaaaa~ ! »

On l'avait appelée du haut de la colline dans un cri de détresse. Et, comme une bonne petite super-héros, Ukiyoe avait été obligé de s'informer de ce qui se passait. C'était un peu comme ça que la considéraient les jeunes tengu, d'ailleurs : la Princesse vantarde se transformait souvent en héroïne courageuse qui n'avait rien d'autre à faire que de sauver untel ou unetelle du bout des ailes. Quand elle était posée au village, ce n'était pas trop dérangeant - ce n'était pas comme si il y avait grand-chose à faire par ici, de toutes façons... mais quand elle s'apprêtait à se faufiler par les sorties et longer les sentiers pour reprendre ses aventures, la réponse à l'appel se faisait grognonne. Pas devant les enfants bien sûr - maintenir la réputation, toutes ces choses-là... mais elle avait quand même fini par y aller, écouter ce qui venait de se passer, et courir sur le sentier de la pente, pour finir par se jeter dans le vide en un splendide saut de l'ange. Quand elle posa ses serres sur le sol de la forêt qui avait poussé en bas, on ne la voyait plus tant les fourrés étaient épais. Seuls subsistaient quelques plumes dans l'air qui commençait à s'imprégner d'humidité.

***

Ukiyoe ne connaissait que très peu Karihn. Elle avait plus de pensées pour les courageux, il fallait bien l'avouer. Mais la vision d'une jolie adolescente aux cheveux courts et aux kimono blanc avait traversé son esprit quand elle avait vu ses amis l'appeler à l'aide. Il manquait en effet cette silhouette discrète à leur côté, celle qui semblait vouloir se confondre avec leurs ombres tant elle ne parlait jamais. Ce fut cette même silhouette qu'elle retrouva au pied d'un vieux sapin, évanouie et à l'aile tordue de façon peu rassurante. Il ne manquait rien au tableau.
Il s'y rajoutait même quelque chose qui fit froncer les sourcils de la Princesse, derrière son masque de bois clair. Une épaisse silhouette qui se rapprochait en silence de la tengu assommée, ses pas faisant craquer les feuilles mortes. L'éclair de la lame qui surgit d'entre les plumes fit cesser ce bruit, tandis que Ukiyoe déclarait avec calme :


« Approche-toi d'elle et je coupe les tendons de tes énormes pattes. Tu auras affaire à moi plus vite que tu ne le penses. »

C'était déjà étrange de voir quelqu'un dans la forêt, aussi prés du village, et sans blessures ou même égratignure. Alors, le fait de voir quelqu'un comme par hasard pendant son expédition, aussi prés d'une de son espèce... La méfiance ne pouvait pas être retenue, tout comme la lame dans son fourreau.

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