Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Hikari Tenoshi

Pages: 1 [2]
16
Les lumières du crépuscule défilent devant moi de façon saccadée au fil des étages. Mon père, et moi nous tenons silencieusement l’un derrière l’autre dans l’ascenseur. J’ai les yeux baissés très bas, presque clos, leur couleur a trop souvent été sujette à polémique. Nous ne sommes que deux aujourd’huis, mais la tripotée d’hommes de mains doit sûrement se trouver dans un autre ascenseur, sensés rejoindre les coulisses du grand show au cas où la situation tournerait au vinaigre. Mes oncles étaient déjà sur place. Ils sont bien conscients qu’en l’absence de mon père, ils se doivent de représenter le plus dignement possible notre famille et entretenir notre réputation. Nous, Yakuza, savons pertinemment que toutes invitation, même la plus courtoise et amicale, n’est jamais dénuée d’intérêt, et effectivement, aujourd’hui est un grand jour.

Depuis toujours, Papa est lié d’amitié avec le Daimyo du clan Akuma. Un clan très réputé pour sa force  à caractère martial, j’ai tendance à les surnommer « les samurai des temps modernes ». Et effectivement, ce sont de très braves hommes dévoués et menés par la main de maître de leur Oyabun, le Daimyo, un fin stratège et un combattant sans égal. Un des clans pour qui j’ai le plus grand respect, de par son ancienneté et son sens de l’honneur.
A nos deux clans, nous formons la paire parfaite : Les Tenoshi étant un clan légèrement plus jeune et plus souple quant aux traditions, nous possédons une réelle maîtrise des outils modernes, média, informatique, tandis que les Akuma en dignes guerrier, disposent d’une force armée non négligeable ! Des tueurs propres, efficaces, et sans aller jusque là, une force de dissuasion à toute épreuve.
Aujourd’hui, nous nous allions à eux. Tout se jouera d’ici quelques poignets de secondes. Je trépigne intérieurement à l’idée de la puissance militaire qu’ils pourront nous apporter, je rêve de cette alliance depuis que je connais le Daimyo, et pour avoir posé la question à mon père, elle devait se produire maintenant. Pas avant, ni après. Je n’ai jamais cherché à comprendre.

J’inspire profondément et tente de camoufler mon enthousiasme, en effet, je  n’ai pas vu le Daimyo depuis maintenant 3 longues années. A l’époque, je ne le voyais que très peu aussi, mais parfois, il venait rendre visite en son nom (que je n’ai jamais connu) à mon père, et en profitait pour poser son œil de maître sur mon enseignement aux arts martiaux. Mon professeur était un Akuma du nom de Dansu, seul lui était capable de me maintenir quelques heures d’attention, tandis que je fuyais les autres lorsqu’ils se détournaient un instant de moi.
Un petit rire m’échappe. En effet, même étant une fille, Dansu ayant très habillement réussis à titiller mon instinct revanchard, me rossait sévèrement à chaque fautes, ou tentative d’évasion. Une fois m’avoir enfin dompté, il s’en est allé me laissant aux mains d’un autre Akuma tout aussi habile de ses armes. Lorsque le Daimyo intervenait, c’était d’une voix calme et rassurante qu’il m’expliquait où se trouvaient mes failles, -notamment basées sur mon caractère impatient-, et parfois, lorsque j’étais encore très jeune, nous simulions des combats dans le jardin privé de notre demeure, comme un tonton joue avec sa nièce.

Mon père me remonte le menton du coin de son index :
« -Tu n’a pas besoin de minauder ici, ni de cacher ton esprit. L’importance de ce repas est primordiale, mais nous sommes accueillis en amis. » Sur ce, il me fait un sourire, un de ses très rares sourires qui se voulait paternel et avenant. Je sourie aussi et me redresse. Aujourd’hui, ma gouvernante à fait apprêter pour moi un somptueux kimono aux couleurs du clan : noir et écarlate. Refusant farouchement de nouer mes cheveux à la façon des geishas, j’ai opté pour une queue de cheval haute, par soucis de convenance, ornée d’orchidées blanches.
L’ascenseur s’arrête, les portes s’ouvrent, et nous traversons un long hall, jusqu’à nous poster devant de grandes portes coulissantes. A l’intérieur, nous entendons une voix qui nous annonce, les portent s’ouvrent. Une bonne cinquantaine d’hommes nous font face, et je reconnais dans le milieu de la pièce, mes oncles assis autour d’une table dont deux places sont encore vides. Nous entrons, et le Daimyo nous accueille. Je ne peux m’empêcher de sourire en le voyant. Après de longues courbettes solennelles, le Daimyo et mon père finissent par s’offrir de grandes accolades, jusqu’à ce que le Daimyo, dont les rides ne font qu’accentuer sa majesté se tourne vers moi :
« -Voyons cela ! Le petit asticot agité s’est mué en un beau papillon ! » Je m’incline en souriant à pleine dent et me permet une réponse :
« -A défaut de ressembler au vieux singe. » Un grand hoquet de stupeur résonne dans la salle, l’assemblée est visiblement choquée par cette réflexion. Une seconde de silence s’en suit, avant que le Daimyo n’éclate de rire, faussement accompagné par le reste de la salle. Celui-ci vint alors me donner une grande frappe virile dans le dos :
« -Ahahah ! Incorrigible petit cheval ! » Puis nous tombons dans les bras de l’autre, et je lui chuchote :
« -Vous m’avez tellement manqué. L’écho de vos coups sur mes tibias me berce encore ! » Il rit, puis nous nous détachons l’un de l’autre. Papa et moi nous empressons de nous installer parmi mes oncles, et le Daimyo ouvre la cérémonie dans un discours. La danse des serveurs commence. Ils nous apportent des plats plus somptueux les uns que les autres, et je tente tant bien que mal de ne pas me jeter dessus comme un goret. Un petit air d’une chanteuse Minyo résonne accompagnée au shamisen.

Je cherche du coin de l’œil Dansu, et parvient à le trouver. Il est en train de s’installer près d’un jeune homme, pas bien plus vieux que moi. Je ne le connais pas, il n’a pas les traits d’un Akuma et pourtant, Dansu semble le traiter comme tel. Qui est-il ? Pourquoi se trouve-t-il attablé parmi nous ? Mes sourcils se froncent légèrement. Malgré l’indépendance de mes mains, qui m'empiffrent de délicieux mets, je cherche du regard si d'autres inconnus se trouvent dans la pièce, pouvant peut-être expliquer sa présence. Non, je ne connais pas tous les membres des Akuma, mais il me suffit d'un coup d'oeil pour en reconnaître un. Qui est-il ? Je dégage alors mon regard, lorsque je vois Dansu s’approcher de lui et lui susurrer quelques mots.
Mon père me pointe quelque chose du regard, et je constate, un petit verre à sake plein, et voit mes oncles m'attendre pour la première gorgée. Je lève la boisson, et annonce à la façon d'un samurai : "KAMPAI !". Mes oncles mon père et moi jetons le contenu de nos verre dans nos bouches, et posons les verres bruyamment sur la table.

17
La vibration aussi discrète soit-elle se rapproche de moi. Je me sens maintenant envahie par une émotion nouvelle, ce qui s’approchait n’est pas du même plan que moi. Je connais cette sensation, mais impossible d'en identifier la source, je sens que ça vient, je vais me souvenir..

Ne me laissant pas le temps d’analyser mon étrange sentiment, j’entends la « choses » dégringoler à côté de moi. Aussi rapide qu’un chat, je fais un bond sur le côté, et constate avec stupeur qu’il s’agit d’un jeune homme, de fort belle corpulence, qui se rattrape de justesse dans une belle acrobatie. Je suis impressionnée par sa souplesse et son équilibre, en revanche, bien en évidence dans son poing, il tenait un long katana scintillant d’une lueur effrayante. Sans l’ombre d’une hésitation, je dégaine le mien et plonge mon regard le plus glacial dans les yeux du jeune homme, et le détaille.
Il est très grand, bien plus grand que moi, s’il m’attaque je devrais jouer sur la rapidité. Ses yeux sont très profonds, et son regard dénote d’une maturité qui ne correspond pas à la jeunesse de son physique. D’apparence, il ne semble pas plus vieux que moi.
Je me surprend à le détailler bien plus que de mesure, en effet, il n’est pas désagréable à regarder, mais la sensation bizarre m’envahie de nouveau. L'évidence me frappe, et je suis à peu près persuadée que nous ne sommes pas du même monde...

*Il me rappelle les gens que j’ai vu dans l’autre monde… En fait-il partie ?*
Si tel était le cas, pourquoi se trouvait-il sur ce plan ? Pourquoi veut-il s’attaquer à moi ? Où alors… s’attaque-t-il à moi, tout simplement ?

« Euh, sal… »

Je profite d’un instant d’inattention où il semble reprendre tant bien que mal son équilibre, et fonce dessus à petits pas rapides et silencieux, et lui pointe le bout mon katana sous la gorge.

« Qui es-tu ? »

Un grand silence s’installe, je le fusille du regard, en attendant une réponse. Le vent fait virevolter nos cheveux et la lumière du soleil s’efface doucement, faisant ressortir les traits délicats du jeune homme. Une belle créature.

18
Nous filons le long du couloir jusqu’à atterrir dans un grand salon ravagé par les flammes. Aucunes sorties n’est visible pour le moment. Je n’ai pas le temps de réfléchir que Félicia s’approche d’une porte entrebâillée et semble porter attention à l’intérieur. Très faiblement, j’entends le grésillement d’une télévision, et la voix grinçante du présentateur.
Les ronflements du feu, les craquements du vieux bois et du parquet m’en empêchent.
*Ce n’est pas le moment de regarder la télévision.* Peste-je intérieurement. Lorsque soudain, j’entendis une bride de ce que disait les infos :

« …Une guerre ouverte contre les Yakuzas ? C’est ce que certains ont signalé. Le GRU a annoncé avoir déjà des troupes en ville, et lancerait très prochainement l’Opération Initiative. Le Premier Minis… »

Le monde que j’ai connu est en train de vivre un air de changement. Yakuzas et policiers s’entendent cordialement depuis toujours, nous les débarrassons de ce qui les dérangent, faisons tourner l’économie de ce pays, et eux ne fourrent pas le nez dans nos affaires. Pourquoi diable voudraient-ils se mettre en guerre contre nous… Mon instinct me dit que d’insidieux desseins se trouvent derrière cela, et qu’un véritable carnage est en train de se profiler.

« Oh, merde ! Vite, on court ! »

Sans réfléchir je la talonne, mais une déflagration nous projette contre un mur. Il n’y a pas une minute à perdre, un peu sonnées, nous reprenons la course. Félicia se débarrasse de tout obstacle avec une force inouïe, mais l’heure n’est plus à la surprise. Celle-ci m’ordonne de descendre par une gouttière, je m’exécute, mais je la vois se jeter par la fenêtre comme un chat et se débarrasser avec une facilité déconcertante d’un pauvre homme de main peu méfiant, et enfourcher sa moto. J’arrive au sol et file la rejoindre. La jeune femme extirpe une arme du cadavre, et me la tend. Un semi-automatique, très pratique dans le genre de situation qui risque de suivre.

« Je conduis, tu tires. » J’acquiesce, et enfourne la moto derrière elle. Sa carrure et impressionnante, ce ne sera pas facile de viser, mais je trouverai une solution.
« On suit qui ? Les voitures, ou le fourgon ? »

Mon choix se porta en premier lieu sur les voitures, logiquement, de plus gros morceaux sont bien capitonnés dedans, cependant, je sais qu’en situation d’attentat de la sorte, c’est la reine des abeilles qu’il faut protéger en premier, et ce qu’importe la solution.

*Les abeilles… Mais bien sûr !*

« C’est un leurre ! Suivez le fourgon ! » Félicia fit crisser les pneus de la moto contre le sol, marqua un demi cercle contre le sol et se lança à la poursuite du véhicule. La moto est rapide, je prend le temps de trouver mon équilibre, puis lui explique.

« Nous ne sommes pas les seules à leur poursuite ! Cet incendie avait pour but de les faire sortir ! Comme lorsque l’on enfume une ruche pour calmer les abeilles et en extirper le miel ! Étant un clan relativement jeune, ces imbéciles ont dû être infiltrés comme des bleus. Dans le meilleur des cas, il s’agit de mes hommes partis à ma recherche sous les ordres de mon père… Qui que ça puisse être, nous risquons d’avoir de la compagnie d’ici peu. »
*Et il vaudrait mieux pour nous qu’il s’agissent des Tenoshi…*

Après une course sinueuse dans la ville, nous atteignons l’autoroute, qui à cette heure-ci est très peu fréquentée. Félicia slalome entre les quelques voitures avec une fluidité réconfortante, sa conduite parfaite me permettra d’accomplir ma besogne sans problème.

*Ils tentent de quitter la ville…*

D’un coup de poignet sec, Félicia accéléra, et la bourrasque manqua de me faire partir en arrière. Je me replace tant bien que mal et observe autour de moi, pour le moment, personne ne semble être à nos trousses, puis j’aperçois le fourgon. Il est à environ trois cent mètres de nous, mais nous nous en rapprochons.
La vitesse est régulière, je n’ai donc plus aucun mal à me mouvoir sur la moto sans déranger la conductrice, mais l’épaisse chevelure de Félicia, ainsi que sa grande stature m’empêchant de voir plus loin. D’une main, je m’accroche à son épaule et pose mon pied droit sur la scelle. Je lutte contre le vent, et me redresse, prenant soin d’assurer mon corps en plaquant mon pied gauche derrière moi. Je me met en position accroupie, et dépasse d’une tête Félicia.
Nous en sommes encore trop loin, la portée de mon arme n’est que d’une vingtaine de mètre, mais nous nous rapprochons encore.
Je garde bien en joue le fourgon et ne le lâche pas des yeux, lorsque soudainement au loin, j’entends le bourdonnement furieux d’autres motos…

« La cavalerie débarque. »

Je me retourne lentement, et vois au loin une quinzaine de petites lueurs se rapprochant dangereusement de nous. Je ne vois pas les conducteurs, et je prie pour qu’il s’agisse des Tenoshi, mais la balle qui entaille ma joue me contredit.
Le tir n’échappe pas à Félicia, et celle-ci accélère.
Je retourne l’arme, et commence à tirer sur nos assaillants, avec l’aide du vent, la portée devrait être plus longue. Une première moto dégringole, en emportant deux autres avec lui, quant aux autres, elles les évitent et accélèrent de plus belle.
Je jette un œil au fourgon. Cent mètres.
Je me retourne de nouveau sur les motards. Autour de nous les impacts de balles retentissent, mais par je ne sais quel miracle Félicia arrive à nous les faire éviter.
De nouveau en joue, je vise le motard le plus haut par rapport aux autres, je crève son pneu, et celui-ci s’écroule pour en emporter une autre avec lui.
Nouveau coup d’œil au fourgon. 50 mètres.
Les autres motards se montrent plus prudents, et cessent le feu pour l’instant, se contentant de nous prendre de vitesse. Je comprends leurs intentions lorsqu’à la lueur des lampadaires qui jonchent la route, scintilles d’une lueur argentée les lames de leurs katanas.
*Un peu old-school, mais à tirer comme des dératés, ils ont complètement bousillés leurs munitions.*
En parlant de munition, les miennes commençaient à manquer. Je me retourne donc vers le fourgon : 20 mètres. Ca y est !
Je me positionne en joue à la droite de Félicia, et plaque la paume de ma main libre contre son oreille pour lui éviter d’avoir le tympan crevé par la détonation.
Je prend quelques secondes, et vise les pneus… L’impact part, le premier pneu est crevé et le fourgon commence à zigzaguer. J’enchaîne avec le second, et le fourgon dérape sur le côté, fait un tonneau, puis s’échoue sur le flanc en nous coupant la route. Dans un réflexe d’une rapidité inhumaine, je m’accroche à Félicia qui freine brusquement, faisant dériver la moto sur le côté. Celle-ci glisse sur le bitume, et nous tentons de garder l'engin debout en posant nos deux pieds gauche contre le sol. La moto perd en vitesse, puis s'arrête complètement à quelques centimètre du fourgon. Nous en descendons précipitamment et nous jetons à l’arrière du véhicule. Je tire les poignets des potes, mais je ne parviens pas à les ouvrir. Cependant, je vois à travers la vitre légèrement teintée, qu'à l'intérieur s'y trouve plusieurs personnes, dont une habillée d'un gilet pare-balle.
*Atori...* Celui-ci semblait entouré de jeunes femmes dans la fleur de l'âge, bâillonnées, entassées les unes sur les autres à cause du tonneau. Combien d'entres elle ont survécu ?
Les motards arriveront bientôt à notre niveau.

19
Le quartier de la Toussaint / Re : Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]
« le: mercredi 25 juillet 2012, 23:58:53 »
La carnage vient de commencer, les balles résonnent dans toutes la pièce et je prie pour qu’aucune ne ricoche et n’atteignent l’une de nous deux. La femme à la crinière de lune susurre alors rapidement son nom : « Félicia Hardy ». Je ne l’oublierai pas de sitôt. A vrai dire, je ne sais pas pourquoi nos chemins se sont croisés ici. De quelle importance pouvait-elle bien être pour attiser ainsi la convoitise des Kushu ?

Le gorille que je venais de trancher était étalé au sol et Félicia s’empare avec une souplesse féline de l’arme dans la main inerte. Dans un mouvement presque imperceptible, elle fait front au cadran et crible de balle le deuxième assaillant qui tentait d’hurler l’alerte. En vain, bien sûr, lorsque l’on est dans l’antre d’un pervers sexuel, il faut bien s’attendre à ce que les murs soient insonorisés. Rapide comme l’éclair, Félicia fond sur le blessé en pleine agonie, lui extirpe son arme et me la lance.
« Tu as l’air de privilégier les épées, mais, crois-moi, un pistolet peut-être utile. »
Je récupère donc l’arme, vérifie le chargeur dont il ne reste plus énormément de balles. Je le flanque contre ma hanche, et le fait tenir dans ma jupe, pour le moment, il ne devrait pas bouger, je dois économiser les balles.
Félicia s’élance, je la talonne. Il fait très sombre je ne discerne pas grand-chose, mais Félicia trouve un interrupteur sans mal, me laissant constater une échelle.
*Comment a-t-elle pu le voir ? Il y fait noir comme dans le cul d’une vache…*
« Je passe la première, décréta Félicia. J’ignore combien ils sont là-haut, mais le mieux serait de bénéficier de l’effet de surprise autant que possible. »
Je la vois donc gravir les barreaux, soulever très précautionneusement la trappe et observer les alentours. Mes jambes tremblent encore, je rassemble donc toutes mes forces pour me tenir droite. Rien à signaler, je précède donc Félicia. La pièce est encore très sombre, mais cela ne semble pas l’incommoder, elle attrape donc ma main, et nous progressons lentement jusqu’à entendre des voix provenant d’une pièce au dessus. Je me cramponne à la femme, je n’y vois rien, mais elle semble savoir quoi faire. Soudain, des pas se rapprochent de nous, elle me dirige donc contre un mur. Je mets mes sens en éveil, la faible lumière que m’offre le nouvel arrivant me permet de voir que nous sommes dans une cave à vin.
« Ouais, ouais, j’y vais !
 -  Tenshi prend son temps, hein ? »
« Il faut le comprendre, il rêvait de se la farcir depuis des années.
 -  C’est bien pour ça qu’il ne se tapait que des filles brunes s’appelant Hikari. Il doit être en train de lui faire sa fête. Avec un peu de chance, on aura peut-être droit de se la taper aussi.
 -  T’es pas marié, Naishô ?
»
Des rires retentent. La lumière s’allume, et je peux constater que nous sommes derrière un énorme tonneaux, assez gros pour nous dissimuler toute les deux.

*Ce mec est complètement malade…Je n’ose imaginer ce qu’il a dû faire subir à ces pauvres filles… Tout ça à cause de moi…*  Je pince les lèvres, fronce les sourcils. Ma respiration s’accélère et je sens la colère et la culpabilité m’envahir.

« Vous savez... Je crois que Tenshi en a bien pour une petite heure, alors... Kotsuo, va dire à son paternel qu’il s’amuse. ‘Faudrait que le vieux nous lâche la grappe.
 -  Les Occidentaux continuent de le harceler sur la prochaine cargaison...
»


* Une cargaison ? Avec des étrangers en plus ? Ces gueux sont corrompus jusqu’à la mœlle ! Le principe même du Yakuza est de servir son pays autant que ses intérêt, même si cela doit passer par la violence !*
Une révélation la frappa soudainement. Depuis quelques moments déjà, l’on recensait de nombreuses disparitions. Des familles entières, des personnes lambda et sans histoires, heureux de leurs sorts, même des ami(e)s de lycée qui disparaissaient sans laisser de traces, ni indices. Ce phénomène commençait réellement à agacer Papa, je sais que ce n’était vraiment pas bon pour ses affaires, mais au fond je suis sûr qu’une part d’empathie et de patriotisme l’avait poussé à se pencher sur la question.

*Mais bien sûr !* Mes yeux s’écarquillent. L’évidence me frappe de nouveau. Les réunions secrètes, les non-dits malgré mon statut au sein du clan. Il voulait… me protéger ! Il savait ! Il savait que les Kushu étaient mêlés à ça ! Il savait que s’ils décidaient de passer à l’acte, cela se tournera indubitablement vers moi ! La question est : Quel est le lien ? Qui sont les clients, et pourquoi ?

Des pas se rapprochent de nous, me sortant ainsi de mes réflexions. Un des trois gars rapplique dans l’idée de se servir un verre. Il est tourné au trois quart, et nous passons encore inaperçu, mais la pression monte. Nous devons nous faire aussi petite que ce peut. Soudain, l’homme s’éloigne du fût, et pointe le plafond avec son nez dans des bruits de reniflement grotesques.

« Eh les gars… Sniff sniff…. Vous trouvez pas que ça sent le brûlé, là ? »

Félicia et moi nous jetons un regard étonné.

« Sniff sniff… Ah ouais, t’as raison! Vous avez laissé quelque chose sur le feu ? »

Dans un grand fracas, la trappe s’ouvre de nouveau, et un gars torse nu en sort précipitamment. Il se retourne rapidement vers la trappe et semble en extirper quelque chose. Une femme… Plutôt une fille… Voire même… Une fillette ? Suivit d’un autre type en costard qui se contente de la transférer à son collègue. J’observe avec horreur l’enfant, bâillonnée d’une boule de caoutchouc, rudement attachée par des cordes, totalement nue. Son petit corps est marqué de sévères traces de coups, tâché ça et là de goûtes de cire et je vois ses cuisses reluire… Il pose grossièrement l’enfant dans un coin de la pièce. Ses pleures étouffés et ses cris de terreur me glacent le sang.

*COMMENT ONT-IL OSÉS FAIRE CA À UNE ENFANT !!!* Ma respiration s’accélère, mes dents se serrent… Je veux leur bondir dessus, j’empoigne mon sabre, je suis prête à fondre sur eux, les démembrer, les asséxuer un à un lorsque le mec à moitié à poil sort aux autres :
« Bande de cons ! Vous n’avez pas vu le voyant allumé !! Y’a le feu, faut évacuer fissa ! »

Les hommes se précipitent hors de la pièce, l’un d’eux tente d’embarquer la gamine, mais son collègue l’en dissuade. Il la jette de nouveau au sol et dans un bruit sourd de craquement, ses pleures cessent… Un fois la pièce vide, Félicia et moi nous jetons hors de notre cachette et nous précipitons au chevet de l’enfant. Morte… Les yeux écarquillés de douleur.

Félicia se relève et me pose une main sur l’épaule:
« Nous ne pouvons plus rien pour elle. Il faut y aller maintenant… »
Ils paieront pour cet acte. Tôt ou tard…

Dans un soupire, j’empoigne mon sabre, la débarrasse rapidement de ses liens, et la couvre d’une nappe blanche qui trônait sur un des meubles.

Nous reprenons notre course, armes aux poings. Par chance, les gorilles avaient laissés toutes portes ouvertes derrière eux, et lumières allumées. Félicia et moi traversons au pas de courses les couloirs sinueux, guidés par le de son des pas au dessus de nous. Une très légère fumée commence alors à nous accabler. D’où peut provenir ce feu ?

De trappes en trappes, d’échelles en échelles, nous finissons par déboucher dans une pièce tout en longueur, tapissée et ornée de meubles : un long couloir dont les portes sont entrebâillées suite à la fuite de leur résidents. Nous venons enfin d'entrer dans le manoir.

20
Ses va et vient me font l’effet d’une coulée de lave entre mes jambes. Choisir cette entrée est sûrement le meilleur moyen qu’il a trouvé pour m’humilier. Je sens ma gorge se serrer, si au départ je devais feindre l’accablement, maintenant je lutte pour ne pas pleurer. J’ai mal, je suis dans une colère sombre et profonde, je ne peux m’empêcher de me répéter que je suis la seule responsable de ce qu’il m’arrive. Mon visage se tord de douleur, et de haine.

Je tente désespérément de me détendre pour que la douleur me soit moins insupportable, mais en vain. J’appuis mon front contre le mur et pense à toutes les tortures que je lui ferais subir une fois que l’autre femme se sera libérée… Tenshi me tire les cheveux en arrière m’obligea en redresser la tête pour susurrer à l’oreille à quel point il est en train de prendre son pied.

« J’espère… J’espère que ça te plait autant qu’à moi, salope… J’en rêve depuis que j’ai douze ans, je crois… Hummpff… Te prendre par derrière, comme la chienne que tu es… Putain, ce que ton cul peut être génial ! »

 La boule que j’ai dans la gorge commence à remonter lentement, je fais de mon mieux pour contenir mes larmes et ne pas me laisser envahir par la panique, si je hurle, mon calvaire prendra une tournure sûrement plus jouissive pour Tenshi. Soudainement, je sens Tenshi basculer en arrière et quelque chose de chaud m’éclabousse le dos dans un petit bruit étouffé de gargouillis. Ca y est ! Elle s’est libérée et l’a sûrement planté !! Mes jambes ne tiennent plus et je m’écroule au sol. La douleur lancine encore dans mon ventre. Dans un effort surhumain, je lève la tête et voit le cadavre de Tenshi, gorge profondément taillée et la jeune femme avec un aspect complètement différent. Comment avait-elle fait cela ? Sa chevelure est à présent argentée et sa carrure bien plus imposante ! J’aurais sans doutes émit un hoquet de stupeur, mais toutes forces si ce n’est celle que m’offre la colère et l’appel de la vengeance, m’avaient quitté.
Ma tête tourne, pendant que la jeune femme s’affaire à me libérer, je sens encore le sang de Tenshi goûter dans mon dos. Je regarde son cadavre et n’ai pour seul regret de ne pas avoir pu l’achever moi-même. La colère me ronge, mais quand la femme à la crinière d’argent dépose ses mains sur mes épaules et me parle avec une voix douce, je retrouve peu à peu la raison, et mes idées se remettent doucement en place.

« Ca va aller… Ca va aller, okay ? Il ne te fera plus rien maintenant… Je crois que tu m’as caché des choses. Rassure-toi je ne suis pas une flic. Je vais te sortir de là, d’accord ? »

Je me jette sur le cadavre de Tenshi et tâte ses côtes. Comme je m’y attendais, je trouve un holster avec une arme dedans, je la sors et l’envois à la femme, qui la réceptionne sans problème, et jette un œil au chargeur : plein.

J’acquiesce, cependant, il n’est plus l’heure de jouer à la victime. Elle en sait assez à présent et n’est pas née de la dernière averse. Je plante mes yeux dans les siens, et quelques larmes perlent au coin de mes yeux, sans que mon expression ne montre quelconque émotion.

« Le clan Tenoshi saura se montrer redevable à votre bravoure. Qui que vous soyez. » Chuchote-je.
Je continue ma fouille et retourne le cadavre.

*Seigneur merci ! Elle est là !*

Négligeant comme Tenshi, celui-ci voulant probablement m’humilier davantage en me privant de mon seul moyen de défense, mais il n’avait pas eu la présence d’esprit de ne pas la garder avec lui. Mon katana était caché sous sa veste. J’en détache l’accroche et me l’enfile de nouveau. Cependant, plus question de discrétion, elle sera à la vue de tous, hors de mes vêtements. D’ailleurs, pour le moment, j’ai le cul à l’air. J’attrape ma jupe déchirée, l’enfile et la consolide autant que je peux.

«Ca devrait tenir… »

Quelqu’un frappe à la porte.

« Monsieur Kushu, est-ce que tout va bien ? » La voix d’un des deux gorilles. Je m’empare alors de mon katana, me plaque contre le mur à gauche de la porte, et ordonne d’un signe de main à la jeune femme de faire de même de l’autre côté, celle-ci s’exécute.

« Monsieur Kushu ? J’entre ! »

La porte s’ouvre lentement, et la pointe d’un revolver dépasse doucement de l’encadrement. J’arme mon sabre, et une fois que la main dépasse assez du cadran, je lui tranche le poignet d’un coup sec. Dans un hurlement terrible, l’homme tombe à la renverse tandis que l’autre dégaine et commence à tirer sans sommation à l’intérieur de la pièce. Je jette un regard entendu à ma sauveuse.

21
 La petite fête venait de se terminer. Les courbettes incessantes, devoir faire la docile geisha jusqu'au bout, ça devient vite étouffant, au moins en dehors je n'ai pas besoin de jouer un rôle, et c'est vraiment reposant. Seikusu regorge d’endroit où l’on peut se retrouver seul avec soi-même, mais depuis que ces gens bizarres ont débarqués sur Terre, il est difficile de ne pas apercevoir un personne sillonner les nuages et jouer avec les avions.
Je erre  dans les rues, et je remarque que le soleil est encore haut, mais le crépuscule ne va plus tarder, c'est pourquoi je décide de profiter des derniers rayons sur les toits de Seikusu. En effet, la nuit tombée, je devrais me rendre quartier de la Toussaint et mener ma petite enquête…

Au détour d'une rue un peu moins bondée, je m'agrippe à une gouttière apparente assez solidement fixée au mur pour supporter mon petit poids, et je grimpe jusqu'à atteindre la dernière terrasse. Je m'assure rapidement que personne n'y est, je décide donc de me mettre en équilibre sur la barrière et de me hisser sur le toit. Les tuiles sont encore tièdes, je monte sur la cime de la maison et m'y assoie, faisant profiter à mes cuisses et mon postérieur de la chaleur des tuiles. Ça me détend. Mon visage baigne dans la douce chaleur du couché de soleil, nimbé dans une belle lueur orangée.

Je soupire, et repense à cette journée. Mon anniversaire, mes oncles, mes parents et leur merveilleux cadeau bien caché contre mon dos, sous mes vêtements. Je veux la contempler, encore. J’attrape le manche, et sors doucement le long katana de son fourreau, sa lame scintille et sa garde brille d’une lueur sombre. Je caresse le plat de la lame avec la paume de ma main, et observe avec quelle finesse elle fût forgée. Une merveilleuse lame, pour un nom si modeste « Hari no Oni », l’aiguille du démon. Je la range avec satisfaction.
Le soleil semble vouloir m’accorder encore une petite heure d’attention, je décide donc de m’allonger, faire le vide, et profiter encore un peu de ma solitude, yeux fermés.

L’air se rafraîchit… Anormalement… Je n’entend rien, mais contre mon coude, les tuiles vibrent légèrement… Quelque chose, ou quelqu’un approche, avec une discrétion quasi féline. Mes yeux restent clos, et mes oreilles au aguets…

22
L’innocente semble fonctionner, mais j’ai plutôt l’impression qu’elle préfère se concentrer sur une solution pour nous sortir de là. Elle ne manque pas d’assurance, et ne semble pas plus effrayée. Elle a l’habitude, ça se sent ! En revanche, lorsque je tente vainement de trouver un quelconque moyen de défaire mes liens, la blonde me dit :

« Ils ne m’ont pas très bien attachée, je devrais être en mesure de me détacher… » Pas très bien attachée ? Je sais qu’elle tente de me rassurer, donc je joue le jeu et la regarde avec « espoir ». Sur ce, elle commence à se tortiller en grimaçant et j’entends sous le froissement de ses manches qu’elle tend ses muscles au maximum.
L’image ne manque pas de me faire légèrement halluciner, j’ai en face de moi Hulkette ! Mais je déchante assez vite lorsque je vois ses poignets décupler très subtilement… Mais qui est cette femme ? Une espèce de métamorphe ou un truc du genre ? Une chose est sûre, je n’aimerai pas me manger une gifle par de tels bras.
Finalement, elle abandonne, puis jette un œil sur mon bras. Merde, le tatouage ! L’indicateur pur et simple de mon appartenance :

« Et, vous êtes qui, vous, d’ail… »

Je me prépare très rapidement à sortir un mensonge bien ficelé, mais Tenshi m’épargne cette tâche en débarquant dans la pièce, accompagné de deux gorilles. Décidément, il ne sait pas faire dans la subtilité ce jeune homme… Je reste silencieuse, mais mon cerveau est en ébullition. Trouver une solution, vite, un échappatoire, une faille.
Tenshi s'amuse avec quelques instruments, puis congédie les hommes de main.

« Ca faisait longtemps… Hikari Tenoshi… (Et hop, ma couverture grillée… P’tit con !) Tu permets ? » Il me retourne une gifle, qui fait valser mon visage sur le côté. Je ne me redresse pas tout de suite, en effet, je prends les quelques secondes qu’il m’a offert en entamant son monologue façon « méchant de manga » pour observer l’attirail d’outil sur la commode.

« Ton père aurait dû faire de toi sa geisha personnelle ! » Ah, voilà bien un discours de roturier ! Les pères Yakuza ne font pas de leurs filles des geishas, ils en font de bonnes épouses, à la limite.
« Au lieu de ça, nous allons lui faire chèrement payer l’humiliation qu’il nous a fait subir il y a longtemps… Tu seras notre message. » Je reste silencieuse, le visage baissé pour paraître faible et lui laisser penser qu’il m’accable, et tente de contenir autant que je peux un sourire nerveux. Non pas que la situation m’amuse, mais observer une telle innocence de sa part me ferait presque pitié. Mon père n’est pas dupe, et il saura exactement chez qui chercher quand il s’apercevra de ma disparition.

« Pourquoi m’avez-vous cap… ?» L’interpelle-t-elle. Cette belle blonde tente de faire diversion ? Il lui crache de la fermer et l’assène de rudes coups.

Ca y est, je la vois ! Une petite bobine de fil de fer sur le rebord du meuble. Elle est menottée, et si je parviens à lui envoyer, quelque chose me dit qu’elle saura se libérer !
Je sors de mes pensées lorsque Tenshi se retourne vers moi :

« T’as toujours été qu’une sale emmerdeuse, toujours à fourrer ton nez là où y faut pas... C’est de famille, une putain de saloperie génétique. Les Tenoshi vont payer, ma chérie, et on va commencer par toi. Père sait que j’ai toujours eu un faible pour toi... Toi qui te prend pour un homme... Mais, pour être un homme, il te faut quelque chose qui pousse pas entre les jambes... »

Il plaque sa petite bite de jap contre ma joue, mais je ne relève pas la tête. Sa déclaration me fait pouffer silencieusement. Un faible pour moi ? Il faut croire que monsieur aime les claques ! Il m’attrape le menton, d’ordinaire, j’aurais sortit le grand yeux, crise de larme, tremblement, mais je ne veux pas lui faire se plaisir là, il est tellement pathétique que je me contente de le regarder droit dans les yeux, avec un sourcil levé.

 « Tu sais où t’as foutu le nez, chérie ? Dans l’une de nos propriétés ! Les Kushu reviennent réclamer leur vengeance, et vous serez en première ligne ! Vous l’êtes déjà, d’ailleurs... Ça, c’est ma petite salle secrète. J’y ai amené plein de copines ici. Tu seras rien de plus qu’un coup supplémentaire, mais je te garantis que je vais prendre mon pied ! Oh ça ouais ! »

La blonde éclate de rire. Ce que je comprends parfaitement, la situation est d’un ridicule ! Si nous n’étions pas attaché, nous en ferions sûrement, elle et moi, de la chair à pâté et ce, les yeux fermés. Il a le charisme d’un tanuki en chaleur ! Et tel un chien fou, il rossa de nouveau la blonde.

« -Eh Tenshi ! Lancé-je alors, esquissant un sourire insolent. Et cette fois-ci, tu veux faire l’homme ou la femme ? »  Dans un grognement furieux, cet abruti se jette sur moi et me fourre sa langue au plus profond de mes amygdales en la tortillant dans tous les sens.

Je suis plaquée contre le mur, il agrippe rudement mes seins et balade ses mains entre mes cuisses. Son haleine de vieux cigare me donne la gerbe, mais je feins la résignation, en ouvrant doucement mes cuisses pour entourer sa taille avec.

« -Ahah ! Petite salope ! J’étais sûr que tu aimerai ça ! »  Sur ce, il me flanque une énorme claque sur la fesse et se dresse, m’élevant ainsi contre le mur, au dessus du sol.
Une fois qu’il semble assez confiant, je l’enserre de toutes mes forces entre mes jambes, commence à le faire basculer de droite à gauche et l’envoi valser contre la commode sur laquelle il s’échoue lamentablement, faisant ainsi tomber les outils dans un grand bruit de fracas. La bobine ! Elle roule lentement vers moi, et il dans la fraction de seconde où Tenshi, furieux se relève pour m’en mettre plein la gueule, je donne un coup de pied dans la bobine, qui atterrit sur les cuisses de la blonde. Pourvu qu’elle comprenne.

Tenshi, hors de lui attrape mes cheveux et me relève de nouveau, mais cette fois-ci il me plaque face contre le mur. Le crépit râpe ma joue, et après m’avoir flanqué une bonne séries de vingt fessées furieuses, Tenshi arrache ma jupe et descend ma culotte à mi-cuisse, et je l’entend se débattre d’une main avec sa ceinture et son fut.
Là, je commence réellement à stresser ! Que fait la blonde ?! Pendant qu’il m’en mettait plein le cul, elle aurait largement eu le temps de se défaire !
Et là, il l'enfourne... Il me la fourre profond et je dois lutter pour ne pas hurler... Si je crie, son plaisir n'en sera que décuplé... Ses coups de reins contre mes fesses résonnent dans la salle.

*Dépêche toi !!!* Sommé-je à la blonde, intérieurement.

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Le quartier de la Toussaint / Re : Curiosité, mal placée... ? [Libre]
« le: lundi 23 juillet 2012, 00:06:19 »
Une voix lointaine résonne dans ma tête. Une voix de femme. Mais tout autour de moi, ce n'est qu'un épais brouillard, parfois illuminé de quelques visions. Mon anniversaire, ma ballade nocturne, puis cet immense portail et son blason argenté. La voix résonne toujours, comme si elle me sommait de la suivre. Le peu de conscience qui émerge doucement me permet de faire le tri dans les visions, et je le vois. Du coin de l'oeil mais je le vois, cet enfoiré de Tenshi. Je revois son père implorer pardon au mien alors que je n'avais que quatre ans, avant de se faire découper les phalanges. En ce temps là, Papa déjà très soucieux de mon professionnalisme m'a obligé à regarder, sans sourciller, et même si mon coeur tambourinait de terreur, je regardais la scène silencieusement. Papa tentait de contenir mon mal-être en m’expliquant la situation, ce qui ne manquait pas de me terroriser davantage. Atori était accusé de trahison, pour avoir pactisé avec un clan ennemi et tenté de détruire de l’intérieur les Tenoshi en s’attaquant de front à Papa. Cependant, il tenait à le maintenir en vie, en guise d’avertissement.

« -Le maintenir en vie, est bien plus cruel que de le tuer. M’expliqua-t-il en chuchotant. D’une part, il peut nous fournir de précieuses informations s’il se montre coopératif, et de l’autre, s’il parvient à s’échapper son nouvel handicap ne lui vaudra pas même la pitié de l’autre clan. Il s’est condamné. »

Quelques années plus tard, alors que je croyais ce pauvre Atori Kushu mort, celui-ci réapparu. Papa était joueur, il l’avait relâché dans la nature, un bras et une main en moins. A vrai dire, je n'ai vu qu'une partie de lui, c'était son rejeton, Tenshi, légèrement plus âgé que moi, 18 ans tout tassé, en train rouler des mécaniques dans le quartier de la Toussaint, à rudement rosser un pauvre employé de bar en pleine rue. J'ai reconnu le sang des Kushu à son regard pitoyable, malgré ses verres épais.
Papa m'a toujours interdit de défier gratuitement les autres clans, il connaît bien mon caractère. Mais je lui ai infligé une honteuse correction avec le plat de mon wakizashi. Il venait de perdre le peu de crédibilité qu’il maintenait grâce à son physique imposant, et ne s’était contenté que de s’enfuir en me jurant de me le faire payer. Je pense que l’effet de surprise n’est pas son fort.

 Je ne le vois qu'une brève seconde et puis c'est le trou noir. Je m'en veux, je grogne intérieurement. Ce salopard a tenu sa promesse, et me voilà droguée. Qui sait ce qu’il est en train de me faire. Peut-être me réveillerai-je démembrée…

La voix m’appelle, et soudain, dans un ultime effort, j’ouvre les yeux. Je vois trouble et je redresse difficilement la tête. Je reprends doucement mon souffle, et le brouillard s’estompe.

« Hey ! Hey, réveillez-vous ! »

Une femme. Une grande blonde menottée à une gouttière apparente contre le mur opposé. Je ne daigne pas répondre pour le moment, il me faut observer, trouver mes repaires, je regarde mes bras, intactes, mais menottés aussi. Mon arme ? Je donne des coups de dos contre le mur, espérant sentir le fourreau d’Hari no Oni. Disparue. Tenshi a été prévoyant, et moi bien trop innocente de lui avoir dévoilé ainsi la cachette de mon arme. Je grogne. Je cherche du regard dans la pièce en espérant la trouver, mais je ne vois qu’une table de bois, et un mobilier affublé d’instruments qui me donnent froid dans le dos.

« -Quelle conne ! Marmonné-je. »

Je lève les yeux vers la femme que je vois à présent plus distinctement, mes yeux s’étant accoutumés à l’obscurité. Je crois que c’est une flic… Je l’observe longuement, même si celle-ci s’inquiète de mon état, je ne daigne répondre, pour l’instant. Cependant, je m’interroge de savoir pourquoi elle est ici avec moi… S’il s’était agit d’une affaire personnelle, je ne vois pas la raison de sa présence. Je reprends doucement mon calme.

« -Tout va bien, je crois qu’il n’y a pas eu trop de dégâts… Que se passe-t-il ? Pourquoi sommes-nous ici ?»

Je décide de feindre l’ignorance, pour l’instant je dois jauger ma consoeur de galère. Même en situation d’urgence, je me dois de protéger mon clan.

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Le quartier de la Toussaint / Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]
« le: vendredi 20 juillet 2012, 23:11:12 »
Cette petite fête m'a réellement ennuyé. J'ai fais bonne figure afin d'épater le gratin bien-sûr, surtout en ces temps troubles où certains petits litiges entre clans commencent à s'ébruiter. Ce n'est pas le genre de choses à prendre à la légère, c'est pourquoi en cette fraîche soirée, je me permet une petite balade nocturne au sein du quartier qui porte très mal son nom : "Le quartier de la Toussaint". D'après ce que j'ai compris, une tradition européenne, un truc du genre. Étrange dans un Japon conservateur, mais il faut bien signifier aux gaidjins qu'ils sont les "bienvenus".

*Ahahah, pauvres touristes, s'ils osaient s'aventurer ici...*Pensé-je.

Cet après-midi, j'ai reçu ma seconde arme blanche, la première était un wakizashi adapté à ma petite corpulence mais ayant pris de l'âge et un peu plus de force physique j'eu le privilège de recevoir "Hari no oni", l'aiguille du démon. Nom modeste pour le magnifique katana à la garde noir et rouge sang, couleurs emblèmes des Tenoshi. Comme à mon habitude, je le place dans son fourreau laqué, le long de mon dos sous mes vêtements histoire de ne pas signifier clairement ce que je représente, prenant soin d'avoir le manche près de ma main afin de dégainer rapidement en cas de problèmes. Jusque ici, je n'en ai jamais eu besoin, mais qui sait...

Je me balade dans les rues sinueuses de ce quartier dans lequel je me sens étrangement à l'aise, sûrement dûe à mon statut, malgré les regards en coin de pauvres laquais de Yakuza, des "Host" prostituées au masculin. Beaucoup d'entre eux se prennent pour des chefs de gang, mais une simple gifle suffit à les faire redescendre.
Je lance mon regard le plus noir à l'un d'eux ridiculement coiffé d'une tignasse blonde en épi dressé sur son crâne, accompagné d'un sourire narquois :

*Eh oui mon pauvre petit, t'es sûrement à la botte d'un copain de Papa.* J'éclate d'un petit rire hautain qui lui fait comprendre le fond de ma pensée.

Je me permet même de m'arrêter près d'un stand de sucreries ne devant sa survie qu'aux bonnes faveurs d'un sous-fifre et m'en achète quelques une. Et c'est donc avec un bâtonnet de sucette à la bouche que je marche d'un pas nonchalant vers un coin un peu plus problématique.
Je n'ai pas été mise au courant de cette histoire, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, mais le nom de cette rue m'est souvent venu aux oreilles lorsque je tentais d'écouter les réunions secrètes de papa.
Au bout de cette rue qui se fait sombre trône là une somptueuse maison, affublée avec goût. Sur le portail est soudé une sculpture métallique, un blason, sûrement celui de la famille à l'intérieur. Il me dit vaguement quelque chose, mais...

"-Qui ça peut bien être ça...." Me demandé-je à haute voix, lorsque soudain, presque inaudibles, j'entend des pas se rapprocher de moi avec assurance...

25
Law : Merciiiii ! Spécial mention pour ton samurai o/

Make : Eheh ! J'ai faillis lui donner "Akuma" comme nom de famille ! Au plaisir de rp avec toi !

26
Prélude / Re : Hikari Tenoshi
« le: vendredi 20 juillet 2012, 14:34:26 »
Merci tout le monde, j'ai hâte d'être validée !
Au plaisir de rp avec vous ! <3

27
Prélude / Re : Hikari Tenoshi
« le: vendredi 20 juillet 2012, 01:39:45 »
Aaah !! Tout s'explique donc !
Désolée j'ai l'habitude des étoiles pour les actions !
*Se sent bête* x)

28
Prélude / Re : Hikari Tenoshi
« le: vendredi 20 juillet 2012, 01:26:43 »
Merci beaucoup !

Par contre.... "rit" ? (Faute de frappe ? Anagramme ? xD)

29
Prélude / Re : Hikari Tenoshi
« le: vendredi 20 juillet 2012, 01:21:25 »
J'espère que tout est bon !

30
Nom/Prenom/Surnom : Tenoshi Hikari

Âge : 20

Sexe : Femme

Race : Humaine

Orientation sexuelle: Bisexuelle

Description physique :

Au premiers abords, nous sommes surpris de constater la douceur des lignes de cette jeune femme disposant de tous les traits de caractères typiquement japonais : un visage arrondis surmonté de pommettes saillantes, un nez légèrement aplatis et une petite bouche charnue et rosée. Sa peau est digne des plus élégantes geishas : pâles comme les neiges du mont Fuji et duveteuse comme une pêche en pleine saison. Son visage est mis en valeur pas une chevelure noire et soyeuse comme du satin.
Cependant, un détail reste intriguant : la couleur de ses yeux. Un bleu azuré qui sous-entend que la jeune femme est peut-être issue d’un métissage lointain. Un nordique, ou autre race des contrées froides. De petite constitution, elle ne dépasse pas le mètre soixante, et ses membres sont fins et délicats, malgré des muscles souples et élastiques. Malgré cette fébrilité physique, son épaule droite est ornée d’un tatouage, une estampe japonaise typiquement Yakuza.

Caractère :

Hikari dégage une aura de sérénité, un grand calme quasi funéraire en toute circonstance, mais ceci n’est qu’une facette, sous ses airs innocents et dociles, elle est dotée d'un caractère bien trempé qu'elle n'use qu'à bon escient. Déterminée, elle ne lésine pas sur les moyens d’avoir ce qu’elle veut. Offrez lui une récompense, et elle serait capable de retourner ciel et terre pour accomplir sa mission. Plus vous serez généreux, et plus elle sera docile, en revanche, tentez de l’arnaquer, et vous pouvez considérer votre vie comme terminée, et ce, dans le meilleur des cas.
La jeune femme dotée d’un sens de l’observation et de déduction inouï, peut vous embobiner et vous manipuler aisément si vous ne prenez pas garde à vos dires. En petite pro de l’informatique, elle sait effacer ses traces quand la situation devient trop délicate.
Épicurienne de nature, et malgré sa culture très conservatrice, la jeune femme aime se satisfaire de peu de choses, mais la chaleur humaine reste uns de ses passe-temps préférés, où elle dévoile tantôt tendresse féline tantôt une violence démoniaque, tout dépend de son partenaire de jeux...

Histoire :

« Je fête mes vingt ans aujourd’hui. Toute ma famille est réunie autour de la table, mes cinq oncles et leurs femmes sagement postées près de leur mari. Je suis en tête de table, dans un silence morbide, à attendre que le shaman termine son numéro. Mes parents sont en retrait derrière moi, postés comme des empereurs sur des coussins plats en soie écarlate. L’odeur d’encens enivre la pièce et l’espace d’un instant, je me perds dans les tréfonds de ma mémoire.
J’ai vécu une enfance heureuse, fille de Yasu Tenoshi, à la tête du clan Tenoshi depuis le décès de son père. Ce nom effraie autant qu’il inspire la gratitude et le respect, c’est pourquoi depuis toujours je suis l’objet de nombreuses attentions de la part des habitants de la ville. N’ayant connu l’école publique qu’à partir du collège, je n’étais pas mise à l’écart mais je sentais cette appréhension dans le regard de mes camarades de classe, et pour être honnête, j’ai toujours adoré cela. J’étais crainte, mais appréciée. En effet, la clef d’un bon futur chef de clan est de savoir s’entourer, il fallait donc que j’use de toute ma patience pour me faire aimer de mes « amis », ils me seraient sûrement utiles plus tard.
 A quinze ans, on m’encra de mon premier tatouage, un dragon noir aux traits graphiques, preuve de notre évolution permanente dans le monde qui nous entoure, orné de symboles traditionnels.
Pourquoi une femelle est-elle destinée à reprendre les rênes d’un clan Yakuza ? La raison est simple. Hina Takahashi, fille du cinquième fils de Shin Takahashi, était en son temps une femme courue et convoitée. C’est par alliance stratégique qu’elle fut mariée à mon père, a qui elle offrit le plus magnifique des enfants, moi (ahah !). Seulement, chez les Yakuza, la femme n’a aucuns rôles martial, politique ou encore stratégique à jouer, et c’est lors d’une énième fausse couche que le verdict tomba : son organisme ne pouvait accueillir autre descendant. La honte est tombée sur elle à défaut, par bonheur, de tomber sur la famille.
C’est donc depuis cette tragédie que mon père me forma pour cette destinée. Très vite, il m’apprit à user de ma cervelle, faute de pouvoir utiliser mes muscles. Je me rappelle encore les heures durant passées devant un jeu de go, à devoir anticiper tous ses coups, apprendre à ne jamais être surprise et toujours avoir un coup d’avance, tandis que d’autres professeurs grassement payés m’enseignaient les matières de bases, ou m’instruisaient à d’autres disciplines plus modernes comme le hacking, la programmation, et autres choses qui me permettrait d’avoir un œil et un impact cybernétique sur les affaires.
Cela s’averra très utile, jusque là, Papa n’a jamais eu idée de mes petites aventures avec mes chers cousins, tout aussi discrets et raffinés que moi. Je ne me suis encore jamais aventuré à consommer d’autres personnes que ceux de ma famille, même si les tentations furent lourdes lorsque que j’étais au lycée.
Je respirais profondément, et me rappelait cette période, où une chose étrange m’arriva. Ce jour là je retrouvai Takeshi, mon cousin, dans une allée sombre de la bibliothèque où nous aimions nous adonner aux plaisirs de la chair pour notre dernier jour de lycée. L’apogée de notre plaisir commençait à nous envahir, et dans une grande lumière blanche, nous furent comme… transportés. Je ne suis pas folle, Takeshi fut aussi témoins des merveilles que nous y avons trouvé ! Une grande contrée peuplée de personne étranges et pourtant merveilleuses ! Où toute personne pouvait s’adonner à ses fantasmes sans retenue !
Je sens mon ventre frémir d’envie. Je regarde le shaman danser sur la table basse, il a terminé ses gesticulations, et toute ma famille se lève et vient m’embrasser avec retenu.
Une chose est sûre, cela fait près de deux ans que j’ai quitté ce lycée. Mais une chose est sûre, je retournerai dans cet endroit, qu’importe ce qu’il en coûte…»

Situation de départ : Quelques expériences osées avec ses cousins.

Comment avez vous connu le forum : Google :3

Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels: Je ne crois pas... :/

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