Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Selene

Pages: 1 [2] 3 4 ... 42
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Les terres sauvages / Re : Le terranide: la victime idéale.
« le: lundi 04 octobre 2010, 00:11:07 »
       Lorsque l’homme baissa son arme, Selene en fit autant. Elle voulait seulement se défendre et non l’attaquer. Comme la menace avait disparu, l’agressivité de Selene s’était envolée avec. Elle gardait cependant une sorte de méfiance à l’égard de l’homme. C’est pourquoi elle était à l’affut de chacun de ses mouvements, prête à bondir au moindre geste brusque.
       Il eut ensuite l’amabilité de répondre à sa question. Ce qui finit de la rassurer sur les intentions du jeune homme. Enfin… rassurer était un bien grand mot puisque le fait qu’il y ait deux personnes pour une même mission faisait d’eux des rivaux. Disons plutôt qu’ils n’allaient pas s’entredéchirer tout de suite.
       Elle répondit ensuite par l’affirmative à sa question comme quoi ELLE avait accomplie la mission. Lui n’avait fait que constater que le boulot avait été fait. D’ailleurs si Selene avait été à la place de ce mercenaire, elle aurait sagement attendu que les terranides le zigouillent – Quitte à les aider un peu - et aurait ensuite prétendue que c’était elle qui avait accomplie la mission. En effet, il y avait peu de chance que l’employeur paye deux primes pour un seul et même contrat. Mais de doute évidence ce n’était pas l’avis du mercenaire puisqu’il l’encourageait à aller chercher leur prime… LEUR prime ?
      Selene dévala à son tour la pente de la colline pour rattraper le jeune homme. Elle rangea son arme au passage et freina maladroitement pour se mettre à sa hauteur.

       Hé, toi ! Le héla-t-elle. J’espère que tu ne t’imagines pas que je vais partager la prime avec toi. C’est moi qui ai éliminé la cible. Toi, à part te balader dans la cambrousse et faire du tir au pigeon, tu n’as absolument rien fait.

       Selene est une emmerdeuse. Ça, c’est un fait. Mais pour une fois, elle avait raison. Il était hors de question qu’elle partage son dû avec quelqu’un. Cependant, elle ne comptait pas tuer le mercenaire pour autant. Les règles du voyage étaient bien ancrées dans le crâne de l’immortelle. C’était des règles éprouvées et toujours vraies. « Assistance mutuelle en terrain hostile ». Ça voulait dire qu’elle avait moins de chance de se blesser en restant avec lui. De plus, elle n’allait pas le lâcher d’une semelle de peur qu’il arrive avant elle à Nexus et qu’il ne réclame la récompense pour lui tout seul… Oh ! Et accessoirement, le mercenaire pouvait faire office de boussole puisqu’elle était toujours complètement paumée.

       En tout cas, tu négocieras avec l’employeur pour ton argent, mais moi, ça ne me concerne pas.

       Voilà ! Maintenant, que les choses étaient dites, elle devança Mach et se mit à marcher en tête... Sans oublier de jeter quelques regards en arrière pour savoir vers où il fallait aller.


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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 02 octobre 2010, 18:54:49 »
*Fais les gros yeux à Raven*

è_é

*Dégage le perso et va directement voir le joueur pour lui tirer les oreilles*

Tu oses te plaindre alors que t'as toujours pas répondu à notre post.

*Le met sur ses genoux et lui fout une fessée*

18:57

18
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 29 septembre 2010, 22:24:20 »
@Ikki: Tu essayais de passer quoi comme exam/concours?

19
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 29 septembre 2010, 17:18:30 »
Aaaah ok, j'ai compris.

Forceps c'est la pince en anglais.

17:20

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 29 septembre 2010, 16:35:59 »
Pas mal le script.

Otez-moi d'un doute... Un forceps est bien un instrument permettant d'extraire un foetus hors du ventre de sa mère?

16:38

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       Selene ressentait toute la peine qui étreignait le cœur de Kamui, mais ça ne lui faisait rien. Il fut un temps où elle s’était ouverte pour lui. Elle avait pu ressentir l’amour et la tristesse. Depuis elle s’était totalement refermée derrière sa carapace, réparant au passage la faiblesse qui avait permis au jeune homme de la faire céder. Lorsqu’elle lui présenta son cou, elle le gratifia d’une grimace dégoutée. Il savait très bien que sa lame ne pouvait ni le blesser, ni le tuer. Il s’agissait seulement d’une menace symbolique. Kamui se moquait d’elle.

      Elle arriva cependant à contrôler sa colère. Doucement et avec un souci d’esthétisme évident, elle rangea le sabre dans son fourreau qui émit une note flutée, jusqu’à ce qu’un claquement sec mette un terme au gémissement de l’acier. Elle le laissa ensuite pendre au bout de ses doigts et attendit la suite.
       Kamui en fit de même et laissa choir son propre sabre qui était tout aussi inutile que le sien. Ensuite, il se mit en tête d’essayer de caresser la joue de Selene. Ah ! La bonne blague ! L’immortelle regarda la main se diriger vers sa joue avec un mélange de stupéfaction et de colère. Son outrecuidance était tout simplement risible. Avant qu’elle ne le touche, elle asséna évidement un petit coup dans son avant-bras pour dévier son geste comme s’il s’agissait d’une parade à un coup de poing. Il n’avait aucun droit de poser la main sur elle et ne comptait pas lui faire de faveur. Personne ne la touche, et encore moins pour la caresser. Cela vaut également pour les anciens amours.

       Elle attendit la suite, cette fois en ne prenant plus la peine de dissimuler son agacement. Il allait lui dire ce qu’il voulait et foutre le camp. Soit dit en passant, si elle pouvait le tuer, elle le ferait volontiers et ce petit détail contribuait à l’énerver. Kamui lui assura ensuite qu’il ne voulait pas se venger et qu’il ne comptait pas lui disputer ses biens. Quant à la prétendue sentence à laquelle il se plierait volontiers ce n’étaient que des paroles en l’air. D’ailleurs Selene ne prit même pas la peine de le lui montrer en souhaitant… sa mort, par exemple. Un vœu qu’il n’aurait jamais exaucé et une promesse en l’air de plus.
       Selene essaya de se faire une raison. Kamui avait le don de l’énerver et il était hors de question qu’elle se transforme en furie folle de rage. C’est pourquoi elle n’eut aucune réaction lorsqu’il la complimenta. Elle se contenta de pousser un profond soupir et finit par lui tourner le dos.

       Elle s’assit devant sa table de maquillage et continua de se préparer, sans l’aide de ses esclaves cette fois. Mais elle observait toujours Kamui par le biais de son grand miroir ovale. Le maquillage était plutôt léger et n’avait comme but que de mettre en valeur ses grands yeux violine. Pas de poudre ou de fond de teint, sa peau n’avait aucune erreur à dissimuler.

       Dites-moi seigneur de Meisa, commença Selene, tandis qu’elle appliquait du cosmétique sur ses longs cils. Si vous n’êtes pas venu pour vous venger d’un infanticide - ce qui était entre nous le plus probable, glissa-t-elle en aparté - et que vous ne venez pas pour vos biens, qu’est-ce qui me vaut l’honneur de votre visite ?

       Ne pas tourner autour du pot était le meilleur moyen pour s’épargner ce genre de compliments tout à fait déplacé qui l’avait incité à s’éloigner  avant de perdre le contrôle et de lui sauter à la gorge. Elle s’était même mise à une occupation que demandait un certain calme et une certaine précision. Le meilleur moyen pour l’immortelle de rester zen tout en s’embellissant.

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Place publique / Re : Le sol est vraiment amusant à ce point ? -pv-
« le: dimanche 26 septembre 2010, 12:47:13 »
       Selene fut surprise de se voir ainsi jugée coupable d’orgueil. A aucun moment elle n’avait parlé d’elle, c’est pourquoi elle trouvait ces propos bien injustes. Quant aux terranides qui n’aspirent qu’à une vie de paix… Elle aurait bien aimé glisser que c’était justement ça le problème, mais ça ne ferait que relancer un débat dont elle ne voyait pas l’utilité. Les débats d’opinions étaient une chose qui l’ennuyait profondément. Ils n’avaient aucuns intérêts et restaient toujours sans vainqueur. Au mieux, ou pouvait ressortir avec une manière différente d’appréhender le problème. Et encore, c’était seulement dans le cas où on avait un minimum de remise en question. Ce qui était tout bonnement impossible lorsqu’on partait du principe qu’on détenait la vérité et qu’on allait simplement éclairer la lanterne d’une pauvre ignorante. Remercions le preux missionnaire pour cet acte de charité, mais Selene préférait éviter le sermon.

       Elle esquissa cette fois un gentil sourire alors que le jeune homme l’attaquait une fois de plus et d’un ton encore plus tranchant. Elle pouvait bien comprendre qu’il n’avait pas apprécié qu’elle se joue de lui, même s’il avait assez de sagesse pour ne pas se mettre en colère. Aussi, elle considéra les accusations du jeune homme comme une façon de lui faire payer. L’immortelle ne voyait pas d’autre raison à cela puisqu’encore une fois, elle n’avait jamais prétendu être plus puissante que n’importe qui. Et en quoi la puissance était un argument ? Selene avait parlé de grandeur et non de puissance. La puissance d’une civilisation, elle s’en fichait éperdument puisque cette puissance était à peine moins éphémère que les individus.

       L’immortelle se laissa ensuite regarder sans broncher. Ce regard posé sur elle la rendait mal à l’aise et elle se tendit alors que le jeune homme s’arrêtait derrière son dos. Ses paupières se scellèrent, la vision étant maintenant inutile. Elle échoua à la tache ardu d’essayer de ne pas trembler, car il se pouvait bien que cet homme fasse parti des entités pour qui elle n’est qu’une chair délicieuse à déguster. Autant le dire, Malahel lui faisait peur, car il était très probable – après le prodige qu’elle avait vu – qu’il puisse effectivement la détruire d’un simple regard. Evidemment, c’était la terreur qui lui faisait imaginer de telle chose. La peur de l’inconnu faisait qu’elle n’avait pas compris le sens premier de cette tirade et qu’elle la percevait comme une menace pure et dure.
       Une voix lui souffla sur l’oreille, faisant s’hérisser les cheveux sur sa nuque. Il voulait savoir si elle était humaine. C’était hors de question qu’elle le lui dise bien sûr. Se trahir à propos d’une chose aussi inoffensive qu’un jeu de rôle ce n’était pas grave. Par contre, se trahir à propos de ce qu’elle est, c’était tout bonnement impossible.

       Il me semble que je suis plus humaine que vous, répondit-elle aussitôt.

       Non. Malahel ne l’aurait pas de cette façon. La seule manière de percer son immortalité, était de la mettre en évidence en la blessant. La moindre blessure se refermait aussitôt. C’était comme frapper dans l’eau, mais la douleur était bien présente. Un geste cruel qui aurait pour résultat de terroriser encore plus la jeune fille et de lui infliger des souffrances gratuites. Selene ne le savait pas, mais ce n’était sans doute pas le genre de ce garçon.
       Même si elle n’en menait pas large, elle voulait cependant répondre au jeune homme. Elle ne comptait pas approuver ses dires ni les remettre en question. Selene voulait simplement mettre en lumière l’impasse dans laquelle mènerait ce débat.

       Notre problème est simple, présenta-t-elle d’une voix encore mois assurée que lorsqu’elle jouait. D’un côté, une femme qui semble apporter plus de crédit aux œuvres qu’à leur créateur, et de l’autre un homme qui semble préoccupé par les valeurs morales. Ces deux opinions sont plus ou moins opposées, et entrent forcement en confrontation. A partirent de ses deux opinions, on construit une vision différente de la société et de ses problèmes. Arguments et rhétoriques se construisent autour de cette base solide, mais à la fin il faut bien distinguer le vrai du faux. Qui a raison alors ? Personne, puisque le postulat de départ ne reste qu’une opinion. Et comment juge-t-on une opinion ? En donnait des coefficients de valeur aux différents arguments présentés ? Non, évident. Personne ne saurait dire si une opinion en vaut une autre et fatalement il en va de même avec le jugement qui le suit.

       La pression fut trop grande pour l’immortelle dont les idées commençaient à tourbillonner dans sa tête. Elle avait peur et ce sentiment insidieux répandait son venin dans son esprit qui ne cherchait que des moyens pour amplifier cette peur. Raisonner correctement était devenu impossible. Elle se retourna vivement pour ne plus avoir une présence aussi dangereuse dans son dos et l’observa avec un mélange de bravade et d’appréhension.

       Pour ce qui concerne vos entités soi-disant puissantes, ajouta-t-elle d’une voix brulante de défi. Ce n’est pas parce que vous pouvez me réduire en poussière comme vous l’avez fait avec cette plante que je vais me sentir insignifiante.

       Voilà ! Enfin, la trouille avait remuée un semblant de courage chez la jeune fille qui s’imaginait maintenant Malahel comme une sorte de dieu farceur pouvant la foudroyer d’un geste. Elle avait l’air d’une gamine qui se faisait maltraiter par un autre gamin plus âgé qu’elle, et qui avait une poussée de fierté aussitôt regrettée.

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Place publique / Re : Le sol est vraiment amusant à ce point ? -pv-
« le: samedi 25 septembre 2010, 18:53:16 »
       Selene afficha une expression peinée alors que ses croyances étaient démontées une à une. Pauvre enfant qui voit impuissante ses cadeaux de noël déchirés par quelque monstre sans scrupule. Elle accusa chaque coup et argument comme une poussée qui la faisait sombrer dans l’affliction. Pour rajouter au pathétique de la situation, le jeune homme s’était approché d’elle et elle devait maintenant lever la tête pour soutenir son regard, amplifiant l’impression d’infériorité que Selene avait instaurée entre eux. Elle semblait triste mais en fait, elle jubilait intérieurement. Malahel avait été excellent et s’était directement attaqué à la faille du raisonnement. Toute la théorie optimiste était en effet basée sur le fait que la nature ou dieu – si dieu il y a – avait une quelconque considération pour les humains. Bien sûr il n’en est rien et peu importe ce qui a créé ce monde, il n’a cure des babillages de quelques-unes de ses créatures. L’immortelle était donc aux anges et son estime à l’égard du garçon augmentait légèrement.

       Lorsque le jeune homme reprit, le jeu des expressions reprit. C’est toute une palette de sentiments qui venait s’imprégner sur le visage naïf de la jeune fille. Elle semblait réellement passionnée par ce qu’il disait et acquiesçait faiblement à chaque fois qu’il la regardait. Elle fit même "non" de la tête à sa question, l’encourageant à poursuivre sur sa lancée. Son visage prit même une expression horrifiée lorsque Malahel lui décrivit les supplices que devait sans doute subir d’hypothétiques esclaves en ce moment même. Lorsque l’argumentation toucha à sa fin, la jeune fille se considéra comme convaincue de l’obsolescence de sa théorie optimiste. Théorie à laquelle – rappelons-le – elle n’avait jamais adhérée.

       Les choses commencèrent à se compliquer avec son exemple. Et ce n’était le fait qu’il soit boiteux. En effet, ce n’est pas parce qu’une chose ne PEUT pas se défendre qu’elle n’a pas de volonté. La plante qu’elle ait du jugement ou pas ne pouvait pas faire grand-chose contre son bourreau. Mais ce n’était pas cela qui avait dérangé l’immortelle. C’est plutôt la façon dont l’homme avait détruit la plante. Ou plutôt, Désintégrée…
       L’idiote que Selene jouait pour l’instant à la perfection aurait dû s’émerveillée devant le prodige à grand renfort de « Wouaaaah ! » et ne pas sembler saisir les faiblesses de l’exemple. Cependant, ça ne se passa pas du tout comme ça. Lorsque la plante fut réduite en poussière, la jeune fille se tendit instinctivement et lança un regard menaçant à l’homme qui se tenait devant elle. C’était le regard d’une tueuse qui prend comme un affront personnelle toute potentielle menace, et ce, même si elle n’est pas dirigée contre elle. Le regard meurtrier disparut pourtant bien vite alors que Selene reprenait le contrôle de ses nerfs. Cependant, la façon dont elle l’avait regardé ne correspondait absolument pas à une jeune fille candide et innocente mais plutôt à une personne qui se sait dangereuse et qui n’accepte aucune concurrence dans ce domaine.

       Selene se savait plus ou moins trahi mais elle ne comptait pas abandonner son rôle d’un seul coup. Tout d’abord parce qu’elle s’en était imprégnée et parce que le doute pouvait toujours subsister. Elle afficha donc de nouveau un air attentif. Elle n’eut d’ailleurs aucun mouvement de recul lorsque le visage de l’homme, qu’elle considérait maintenant comme dangereux, s’approcha du sien. Selene avait-elle peur ? Oui, mais pas pour sa vie. Son instinct de survie l’avait déserté depuis longtemps. Maintenant, sa seule peur était la peur de la souffrance ; ce qu’une désintégration pouvait lui infliger aisément.

       Un sourire commença à éclore doucement sur son visage alors que le jeune homme semblait découvrir peu à peu le pot aux roses. Sa dernière phrase était la preuve qu’il doutait d’elle et ça l’amusait beaucoup. Elle observa alors son visage avec plus d’attention, ses yeux glissaient sur celui-ci comme des patineurs fous, puis ils revinrent se fixer sur le miroir de l’âme. Une position parfaite lors d’une argumentation puisque c’est la partie de notre corps qui est la plus difficile à faire mentir.

       Mon opinion, c’est que votre vision manichéenne fausse non pas votre raisonnement mais votre jugement, glissa-t-elle avec une voix beaucoup plus assurée que lors de sa première argumentation. « L’esclavage c’est mal ». Ça ne veut rien dire. Débattre sur la justice ou sur le bien-fondé d’une chose n’est que de la masturbation intellectuelle. Un jugement ne permet pas d’établir une vérité exacte car il n’est pas objectif par définition. Moi, je pourrais vous dire que l’esclavage permet l’élévation d’une civilisation en épargnant à ses membres des basses besognes et une économie de richesse. Certes elle se base sur le cannibalisme puisqu’elle vampirise une autre civilisation. Mais quelle civilisation ? Les terranides ? Grands constructeurs de lances en silex et bâtisseurs de palais de paille ? L’esclave qui souffre, ses gémissements mourront avec elle, mais la grandeur de la civilisation qu’elle a contribuée à crée raisonnera à travers les siècles. Maintenant, à vous de décider si la vie humaine est plus importante que son héritage. C’est un choix qui vous appartient et qui n’aboutira à aucune vérité car il dépend de vos priorités. C’est ça, la faiblesse du jugement.

       Bas les masques ! Selene avait assez jouée avec « son nouvel ami » et s’il voulait continuer de débattre avec elle, il devait s’attendre à converser avec une logique froide et sans sentiments. Les valeurs morales n’ont pas d’impacts sur Selene qui choisirait sans hésitation de supprimer des millions de personnes plutôt qu’une merveille où même une histoire. Les hommes sont répugnants. Seul, la technique, le progrès et l’art qu’ils laissent derrière eux vaut la peine d’être aimé. Cette façon de penser n’était pas totalement aberrante pour une immortelle qui voit les gens tomber comme des feuilles depuis toujours. L’éphémère aura toujours moins de valeur que l’éternité.

24
       Maitresse Meisa, salua le vieil homme, s’empressant de venir à la rencontre de la jeune fille qui se tenait sur le seuil de l’entrée.

       Selene venait de franchir la grande porte en chêne qui scellait la demeure de la famille Meisa. La nuit d’un noir d’encre empêchait l’identification des taches sombres qui maculaient le corps de l’immortelle, mais le vieux régisseur connaissait bien sa maitresse maintenant. Il savait qu’elle revenait tout juste de mission et que ces taches n’étaient que la preuve que tout c’était bien passé… pour elle. Normalement, le caractère exécrable de la jolie brune empêchait les esclaves de vivre assez longtemps pour s’habituer à elle, mais il semblerait que celui-là avait une espérance de vie plus prometteuse. Son secret ? Il ne haïssait pas sa maitresse, tout simplement. Il avait seulement pitié de cette jeune tueuse, et cette dernière s’en contentait largement.

       Votre bain sera bientôt prêt, maitresse, fit le vieil homme en s’inclinant. Puis-je vous proposer de vous restaurer en attendant ?

       Non. J’attendrai mon bain… Il n’y a pas que du sang sur moi.

       Le régisseur acquiesça avec un hochement de tête hésitant car il tentait de deviner la nature de la substance supplémentaire qui se trouvait sur sa maitresse… Oh mon dieu ! … Le vieil homme écarquilla légèrement les yeux et lâcha un « Bien entendu ! » avant de se mettre à encourager les esclaves de s’activer avec zèle. Et en quelques minutes, la grande baignoire de cuivre était remplie d’une eau chaude et parfumée à l’essence de châtaigne.


       Ça faisait cinq ans que Selene était partie des terres de son ancien époux et donc cinq ans que ses filles ainsi que leur propre filles et fils étaient tombé de la main de leur génitrice. Quel soulagement et quelle tristesse lorsque la lame d’acier s’était abattue sur la chair de sa chair. Jamais une descendante de Selene n’avait vécu assez longtemps pour procréer à son tour, et jamais elle n’avait dû abattre de petits enfants… Voilà qui était chose faite. Ces yeux d’une couleur améthyste, voilée de nacre et aux reflets opalescents… Personne ne devait les partager.

        Selene s’était donc enfuie. Même si c’était une nécessité pour échapper au châtiment qu’elle méritait, elle serait partie de toute façon puisque plus rien ne la retenait là-bas. Elle était revenue à la capitale où elle avait reprise, en tant que dame Meisa, le manoir qui était autrefois sa maison à elle et son époux. En parlant de lui, elle n’avait aucune idée de ce qu’il était devenu. Capturé après la défaite, ou en fuite ? Ça ne la concernait plus maintenant. Son amour pour lui était totalement éteint. Il n’y avait plus rien si ce n’est un soupçon de haine pour celui qui l’a empêché pendant toutes ces années, d’en finir avec ses enfants. De la haine, il en fallait un peu pour remplacer l’amour car ce dernier ne s’estompe pas aussi facilement qu’on le croit.

       Selene se frotta le corps pour chasser les dernières souillures qui tachaient son corps. La moitié inférieure de son visage immergée dans l’eau, tandis que ses cheveux ébène serpentaient comme des anguilles sur la surface, Selene était une nouvelle fois perdue dans ses pensées. La nuit n’avait pas été rude. Elle avait même été très distrayante mais comme à chaque fois, lorsque l’adrénaline, la peur et l’excitation disparaissaient, il ne restait plus qu’un grand vide impossible à combler…


       La jeune fille encore dégoulinante d’eau parfumée se fit enroulée dans sa serviette par une adolescente. Elle sortit ensuite de son bain et attendit que les esclaves s’affairent. C’était un plaisir presque nostalgique. Rappelons-le, Selene avait vécue à l’époque où l’esclavage était banalisé et que les matrones romaines ne faisaient jamais rien sans l’assistance de leurs esclaves. Ça, il faut dire que Selene s’était particulièrement bien réhabituée à ce petit confort.
       Ses esclaves vinrent ensuite lui enlever la serviette déjà trempée pour la sécher plus efficacement et la pouponner. Se retrouver nu devant une esclave qui frotte l’intégralité de son corps, tandis qu’une autre dépose des gouttes de parfum sur les endroits stratégiques, ne semblait pas la déranger. La pudeur n’avait aucune signification devant des esclaves. Ils n’étaient qu’une partie intégrante du mobilier. Alors qu’une servante démêlait ses cheveux d’ébène et finissait de les sécher, une autre lui présenta un kimono en soie entièrement blanc. Elle enfila donc le long costume sans chercher à réprimer un frisson de plaisir lorsque la douceur du tissu vint caresser sa peau. C’est alors qu’elle exécuta son premier sourire de la journée. Un sourire qui ne dura pas bien longtemps puisqu’un sentiment désagréable vint lui chatouiller la nuque.

       Soudain, l’air se mit à grésiller. Selene avait fini par s’habituer à la magie, ou du moins elle ne restait plus figée comme une idiote à chaque fois qu’il se produisait un phénomène qu’elle jugeait impossible. En quelques secondes le manche de son arme vint se loger dans sa paume et la pointe vint se positionner à quelques centimètres de la poitrine de l’homme qui venait d’apparaitre. Les esclaves horrifiés avaient tous reculés dans le fond la grande chambre à coucher, blottis les uns contre les autres. Selene ne bougeait pas, son regard violacé était fixé sur l’homme qui lui faisait face, le menaçant de son sabre, seul obstacle qui se dressait entre eux. L’homme parla enfin, mais Selene ne montra aucun signe qui permettait de dire si elle l’avait entendu. Son regard dur était fixé sur lui, menaçant, mais pas haineux. Il était un intrus dans cette maison qu’elle considérait maintenant comme sienne. C’était ses gens qui l’occupaient et c’était son argent qui finançait l’entretien d’une telle bâtisse. Elle y tenait.

       Tu es venu pour te venger ou reprendre ce que tu penses être ta propriété? demanda-t-elle sans baisser son arme.

       Si cela lui faisait la moindre chose de voir son ancien amour après si longtemps, elle n’en laissait absolument rien paraitre. De plus, elle ne semblait pas avoir envie d’échanger des politesses. Quant à sa référence sur ce qu’il croyait être « sa propriété », elle ne parlait pas du manoir Meisa, mais bien d’elle-même…

25
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 25 septembre 2010, 12:44:18 »
Les commentaires sont excellents

Citer
larryhungdo:

am I the only one who got a boner after listen to this song ?

kashcwhitlow:

@larryhungdo: no...

C'est quoi cette musique de ploucs XD

12:46

26
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 25 septembre 2010, 05:29:57 »
*Abandonne la gamine complètement ivre avant que la police ne lui tombe dessus et ne l'arrête pour "maltraitance sur mineur"*

05:31

27
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 25 septembre 2010, 05:11:01 »
*Enfonce un entonnoir dans la gorge de l'inu et verse de la Smirnoff*

Bois! Bois! Bois! Bois!

05:13

28
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 25 septembre 2010, 05:03:49 »
*Viens de rentrer complètement ivre d’une soirée et présente ses plus sincères condoléances aux gens qui souffrent périodiquement du tapage nocturne causé par les étudiants*

Bien fait !!!! Gyahahahah!!!

05:05

29
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 23 septembre 2010, 17:18:46 »
*Clique sur la signature de Vero et fait la chorégraphie*

Ouhouhouhouahahah! Ouhouhouhouahahah!

17:21

30
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 23 septembre 2010, 13:07:39 »
J'aime pas les enfants. Ça pue, c'est moche, ça fait du bruit, c'est bête, c'est sale, c'est égoïste, c'est faible, ça pleure, c'est jaloux ....[Ellipse temporelle].... et ça grandit

13:10

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