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Tekhos Metropolis / Re : Black Out [Laraïna Rhenis]
« le: vendredi 06 juin 2014, 01:05:08 »
Jessica se sentait proche de Laraïna, maintenant qu’elles avaient fait l’amour. C’était une logique un peu stupide, très naïve, qui témoignait de l’ignorance de Jessica sur la nature des relations sexuelles à Tekhos. Elle n’avait pas l’habitude d’offrir son corps à de parfaites inconnues, et, instinctivement, elle sentait que Laraïna était une bonne personne. S’étant dans un premier temps refusée à s’ouvrir, elle s’expliqua ensuite, se présentant comme la survivante d’une extraterrestre détruite par les Formiens.

*Woow...*

Rien que ça ! Bon, théoriquement, ce n’était pas impossible, car, après tout, les Formiens venaient bien de l’espace, mais c’était la première fois que Jessica voyait une extraterrestre qui lui ressemblait. Laraïna lui expliqua qu’elle venait d’une ancienne civilisation au niveau technologique encore plus développé que celui de Tekhos... Ce qui n’était pas vraiment très encourageant pour les capacités de survie des Tekhanes face aux Formiens. Elle était sûre que le gouvernement devait savoir ce genre de trucs. L’armée avait du mener des recherches, mais Jessica comprenait assez facilement pourquoi elles n’avaient rien dit. Autant dire que le peuple n’aurait été guère rassuré d’apprendre que les Formiens avaient déjà, dans le passé, balayé des civilisations entières ! Terra faisait bien piètre allure, avec ses nations divisées et en guerre, contre une telle menace. Est-ce que c’était pour ça que les Formiens voulaient la tuer ? Parce qu’elle était une survivante, parce qu’elle détenait des informations sur ces créatures ? C’était probable, mais Jessica se demandait si ce n’était pas Scypion que ses types traquaient.

Jessica avait aidé l’armée tekhane en perfectionnant leurs logiciels, mais elle était aussi une pirate informatique, se faisant alors appeler Scypion. Elle avait donné à Jessica bien des informations, mais, concrètement, rien qui ne puisse expliquer pourquoi ces types les avaient attaqué. Visiblement, elle-même n’en avait pas la moindre idée, ce qu’elle lui exprima :

« Me voilà presque sans défense maintenant, plus j'utilise le réseau, plus je risque d'être repéré. Je ne peux plus faire grand-chose maintenant, mais il faudrait déjà savoir contre qui on se bat. Je veux dire par là, pourquoi une telle velléité ? Et si tu veux que l'on évite de se balancer dans le vide, j'ai ma voiture qui est arrivée. »

Sa voiture ? Jessica se rapprocha du bord, et vit, en contrebas, une impressionnante voiture noire, difficilement méconnaissable. Jessica aurait pu se désintéresser du problème rencontré par Laraïna. En un sens, l’extraterrestre avait raison. Jessica ne la connaissait pas, elle ne savait rien d’elle, et elles ne se connaissaient que depuis quelques heures. Pour autant, Jessica se sentait maintenant dans l’obligation morale d’intervenir, d’aider Laraïna. Il s’était passé quelque chose de dangereux, et, de plus, si cette femme était vraiment une survivante, l’exilée d’une civilisation détruite (ce dont Jessica ne doutait pas), elle serait vraiment bête de la laisser partir ! De plus, pour ne rien arranger, Laraïna était vraiment douée au lit, et Spider-Woman se devait bien d’admettre qu’il était tentant de poursuivre cette nuit avec elle... D’autant plus que Scypion n’y semblait pas opposée.

Jessica enroula ses bras autour de la taille de Laraïna, se blottissant contre son dos.

« C’est décidé, alors, je veillerai sur toi, Laraïna ! Je serais ta garde du corps privilégiée ! »

Pour le coup, Laraïna n’avait pas vraiment les moyens de refuser.

« Il faudra qu’on fasse un détour par chez moi, j’ai besoin de récupérer du matériel. »

Jessica prit Laraïna dans ses bras, afin de la faire descendre au pied de l’immeuble, en volant dans les airs. Elle lui communiqua ensuite son adresse, en espérant que Laraïna voudrait bien faire un détour là-bas.



Devant le StarNight Club, la police s’affairait, et un périmètre de sécurité avait été délimité. Les clients se tenaient dehors. Certains avaient choisi de s’enfuir, craignant d’être interpellés par la police, mais la plupart d’entre eux étaient juste des jeunes voulant faire la fête, et qui en comprenaient pas pourquoi une explosion avait dévasté les dernières étages du club de nuit. Une voiture de police s’approchait lentement, éteignant ses gyrophares, toisant la population. Il y avait déjà de simples agentes, qui repoussaient les curieux. La voiture s’arrêta tranquillement, et une femme en sortit, portant un jean, un débardeur coupé court, et avait noué ses cheveux en une élégante queue-de-cheval.

Portant des lunettes noires, Sarah Pezzini sortit de la voiture, avec l’intime conviction que cette explosion n’avait rien d’accidentel.

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Tekhos Metropolis / Re : Black Out [Laraïna Rhenis]
« le: mercredi 28 mai 2014, 02:06:17 »
Laraïna refusa de parler, de dire ce qu’elle savait. Elle la remerciait pour son aide, mais Spider-Woman n’était pas dupe. Ces types n’étaient pas venus pour elle ! Certes, elle avait des superpouvoirs, mais elle avait toujours dissimulé son identité quand elle était intervenue, et elle n’avait pas le profil d’une super-héroïne de choc. C’était bien Laraïna qu’ils étaient venus voir, et cette dernière, à demi-mots, lui avoua qu’elle n’était pas vraiment une ingénieure en cybernétique travaillant confortablement dans un bureau. Jessica hocha lentement la tête, bras croisés. Ça, elle avait pu s’en rendre compte. Des types particulièrement dangereux la traquaient, des Formiens, quoi ! Des Formiens déguisés en humains ! Jessica avait genre halluciné sur place en les voyant ! Ils balançaient des espèces de trucs toxiques ! Sans elle, Laraïna serait morte, mais, visiblement, cette dernière n’avait envie que d’une chose : être seule. En un sens, Jessica était blessée. Elles étaient des amantes sexuelles, et Jessica l’avait sauvé ! Pour autant, ça ne semblait pas compter pour Laraïna, alors que, pour elle, elle n’avait pas hésité à se mettre en danger. Des explications, c’était quand même le minimum qu’elle méritait ! Ça, et une autre nuit d’amour, bien sûr.

La femme finit par avoue, sur un sourire faux, et un ton qui semblait tout aussi faux, qu’elle ne voyait pas pourquoi on cherchait à s’en prendre à elle, ce qui revenait à dire que les Formiens en avaient après elle ! Jessica ne mangeait pas de ce pain-là. Entre-temps, Jessica put voir certains des drones de Laraïna revenir, et elle croisait les bras. Notre héroïne était certes naïve et incrédule, mais ce n’est pas pour autant qu’elle allait croire à cette histoire à dormir debout. Comme si Laraïna elle-même réalisait que son histoire n’était pas crédible, après un léger moment de battement, elle finit par déposer les armes :

« Bon .... Bon, ok, j'en sais rien du tout. J'ai bien fait deux ou trois trucs de louches pour la bonne cause, mais j'étais discrète. »

Jessica hocha lentement la tête, et se rapprocha d’elle.

« Hey ! s’exclama-t-elle sur un ton doucereux en caressant les hanches de Laraïna, se serrant contre elle, je ne te juge pas, ma belle... Les types qui te veulent du mal... Ce sont des salopards. Et puis, ils m’ont volé ma nuit d’amour... »

Elle l’embrassa dans le creux du cou, se serrant contre elle.

« Crois-moi, je ne te reproche rien. Je veux juste te protéger... Pour ce qu’on a fait ensemble. Ça doit te sembler idiot, hein ? Mais... C’est comme ça que je suis. »

Jessica avait toujours été une grande romantique un peu idiote, et son corps se souvenait encore des mouvements amples et puissants du bassin de sa partenaire. Laraïna l’avait défoncé avec bonheur, et que cette nuit ait été interrompue, cette nuit que le corps de Jessica réclamait tant, voilà qui n’était pas cool. Vraiment pas cool ! Elle voulait donc rester proche de Laraïna, afin que la pirate puisse à nouveau la prendre, mais elle avait aussi en tête de la protéger. Jessisa s’écarta d’elle à son tour, croisant les bras en lui tournant le dos.

« D’après ce que je sais, mes pouvoirs sont un héritage génétique, mais... Disons que c’est assez compliqué. Cependant, c’est après toi que ces types en avaient... Et ils étaient puissants et renseignés, informés. Je te jure que je n’irais pas prévenir la police, ou quoi que ce soit, mais j’ai besoin d’infos pour t’aider... Ce serait idiot de passer à côté de l’aide d’une femme qui peut voler et balancer des décharges d’énergie explosives, non ? »

Qu’elle ose seulement dire qu’elle était inutile, tiens ! Qu’elle ose !



Près du StarNight Club, tout le monde avait été évacué, et les adolescents se tenaient dans la rue, voyant les camions de pompiers éteindre l’incendie qui avait détruit les derniers étages du StarNight. Dans son van noir, le technicien était avec les derniers membres survivants de l’opération, et avait reçu un appel de Mother. Elle était très mécontente, et avait ordonné un rapport précis et détaillé sur ce qui avait pu arriver. Scypion était-elle morte ? Y avait-il un risque pour que les Tekhanes découvrent que les individus morts étaient des Formiens ? De ce point de vue, théoriquement, l’explosion avait du effacer toutes les traces, et le technicien se repassait des images de vidéosurveillances externes.

Visiblement, Scypion avait réussi à s’échapper en s’envolant, ce que certains témoins disaient, affirmant avoir vu une espèce de silhouette féminine filer du toit, alors qu’ils se tenaient dehors, sur le trottoir. Plusieurs témoins corroboraient cette information, mais, d’après Mother, Scypion n’avait pas de jetpack, et ne savait pas voler. Il ne pouvait donc s’agir que de la femme qui l’accompagnait, mais, comme son nom ne figurait pas sur la réservation, l’opérateur se passait en boucle les vidéos des caméras de sécurité de la boîte, afin de découvrir auprès de qui Scypion s’était rendue.

Il était important de rapidement retrouver et neutraliser Scypion. Mother ne pouvait pas décaler l’opération, et Scypion, ayant participé au programme informatique, était une menace certaine dans leurs projets visant à prendre le pouvoir. Le technicien espionnait donc les écrans, tandis que le van s’éloignait discrètement du StarNight, afin d’éviter que des policiers un peu trop zélés se rapprochent d’eux. L’homme savait très bien ce qu’il risquait s’il ne parvenait pas à mettre la main sur Scypion.

Et ce futur possible ne l’attirait absolument pas.

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Tekhos Metropolis / Re : Black Out [Laraïna Rhenis]
« le: jeudi 22 mai 2014, 01:36:52 »
Leur chambre explosa alors qu’elles sortaient, provoquant une vibration qui fit trembler tout l’immeuble. Jessica aurait voulu aller voir Mility pour lui assurer qu’elle allait bien, mais le temps jouait contre elle. Le StarNight Club était trop dangereux avec ces Terminators organiques, et elle avait des questions à poser à cette femme. Les Formiens n’étaient clairement pas venus pour elle, mais sûrement pour Laraïna... Mais pourquoi ? Jessica n’y comprenait rien, mais elle espérait bien résoudre cette question. Spider-Woman n’appréciait que peu les Formiens, mais ce n’était pas pour autant qu’elle aimait voir leurs sales gueules, après avoir eu du sexe... Jessica couchait pourtant assez peu. Pourquoi diable fallait-il donc que, quand elle tombe sur une femme membrée et endurante, des sales types viennent ruiner sa soirée ? Laissant derrière elle la chambre en feu, elle s’avança le long des tours gigantesques de Tekhos Metropolis, et se dirigea vers le toit d’un immeuble plus petit, au milieu des énormes gratte-ciel, et se posa sur un jardin aérien, avec une petite rivière, une terrasse, des transats... Et personne à proximité.

« Okay, je te dépose... »

Jessica posa lentement la femme au milieu du jardin. Laraïna n’avait pas eu le temps de rhabiller, et elle devait sûrement avoir froid. Jessica resta donc près d’elle, caressant ses épaules, ses mains glissant sur ses hanches. Elle savait qu’elle lui devait une explication, car ce n’était pas tous les jours qu’on voyait une femme capable de lancer des décharges d’énergie. Les deux femmes devaient discuter entre elles, et le regard de Jessica se tourna vers la terrasse. Avec un peu de chance...

« Suis-moi. »

Elle ouvrit la porte de la terrasse, et trouva rapidement un petit boîtier. Un sourire victorieux éclaira ses lèvres, et elle fit monter la température, afin que Laraïna puisse se sentir bien à l’intérieur. Jessica laissait ainsi le temps aux deux femmes de se remettre de leurs émotions, et de réfléchir à ce qui venait de se passer. Elle n’avait pas inventé ces yeux verts, ni le fait qu’ils avaient résisté à une attaque qui aurait neutralisé n’importe quel humain. Ils avaient attaqué rapidement. Des Formiens en plein cœur de Tekhos Metropolis... C’était dément, tout simplement ! Jessica croyait être en train de rêver, mais non... Elle n’avait pas halluciné, ils avaient vraiment été là ! Impensable !

*Calme-toi, calme-toi...*

Elle secoua la tête, reprenant peu à peu ses esprits, et se retourna vers Laraïna.

« Qu’est-ce qui s’est passé là-bas, Laraïna ? J’ai vu ces... Ces trucs... C’était des Formiens, non ? Qu’est-ce qu’ils te voulaient ?! »

Jessica avait quand même droit à des réponses. Elle lui avait sauvé la vie ! Et ils avaient ruiné sa nuit d’amour... Ce qui la mettait vraiment en rogne. Quelque chose lui disait qu’elle allait devoir retourner chez elle, afin de délaisser sa tenue en latex pour une autre tenue, plus appropriée... Contre les Formiens, Jessica Drew n’était pas de taille.

Spider-Woman, en revanche, c’était autre chose.

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Tekhos Metropolis / Re : Black Out [Laraïna Rhenis]
« le: dimanche 18 mai 2014, 02:37:58 »
Il y a à peine une minute, Jessica se faisait sauvagement prendre par Laraïna. Cette belle inconnue la prenait avec une force peu commune, et l’envoyait littéralement vers le Septième Ciel, sans que rien ne puisse la retenir. Jessica avait un orgasme en hurlant, le lit couinait, crissait, tout était délicieux... Et, alors que Spider-Woman ressortait de son nouvel orgasme, et que son corps, bien trop délaissé, goûtait aux joies d’une pénétration classique, Laraïna se redressa subitement, délaissant le corps de sa partenaire, et, sans lui dire quoi que ce soit, s’écarta alors, sortant précipitamment de la chambre.

« Hey ! Que... ?! »

Rien à faire, Laraïna était déjà partie, laissant Jessica comme une pauvre cloche au milieu du lit. Cette dernière cligna longuement des yeux, incrédule, sans oser comprendre ce qui se passait. Elle... Elle ne venait quand même pas de la laisser là, si ? Comme une espèce de vieille cloche ! C’était... Oh, c’était trop fort, quoi ! Comme dans ces séries, où la femme amante se réveillait, seule, avec son amante d’un soir qui venait de foutre le camp avec ses économies ! Jessica resta pantoise dans le lit pendant une quinzaine de secondes, encore embrumée dans le sexe, dans le désir ardent, dans cette sensation ô combien jouissive d’être prise et défoncée... Elle secoua lentement la tête, et sortit du lit, nue. Dans un coin, il y avait ses affaires. Cette Laraïna n’allait pas s’en tirer comme ça ! Pourquoi venait-elle de décamper ainsi ?

En retournant dans le salon principal, Jessica vit une espèce d’écran holographique sur le mur, et elle cligna des yeux, ébahie.

« Euh... C’est quoi, ce truc ?! »

Dans le couloir, elle pouvait voir des hommes armés en train de s’avancer, et devina que ce couloir était l’un de ceux appartenant au StarNight. Tout d’un coup, Jessica se mit à avoir un mauvais pressentiment, comme si quelque chose était sérieusement en train de déconner, et qu’un gros problème était en train d’arriver à toute allure. Elle allait lui en demander plus lorsque la femme, aussi nue d’elle, sembla enfin se rappeler que Jessica existait, et consentit à lui donner quelques explications :

« Écoute ! Je suis désolée de ce qui arrive, mais tu dois te cacher et t'enfuir ! Ce sont des professionnels et ils sont très dangereux ! Ils viennent pour moi et ils savent que tu étais là, je vais essayer de nous sortir de là, mais il me faut du temps ! »

Jessica resta pantoise, n’en croyant pas ses oreilles. Des professionnels ? S’enfuir ?

« Mais... Attends, c’est qui ces... ?! »

Elle vit alors Laraïna se mettre à courir, et toutes les lumières s’éteignirent. Des coups de feu résonnèrent alors à travers la porte, et Jessica, surprise, sentit la fureur monter en elle.

*Bordel, des mois que j’attends de me faire sauter, ce n’est pas trois cons qui vont foutre en l’air ma lune d’amour !*

Malgré l’obscurité ambiante, Jessica y voyait très bien ; les araignées étaient des prédateurs nocturnes, non ? Laraïna s’était réfugiée dans une pièce à proximité, et, quand le premier de ces types en costume s’approcha, Jessica l’accueillit avec un filament de toile, un double, même, émanant de chaque main. Un jet sur sa tête, masquant sa vue, et l’autre bloquant son poing.

« Haa ! »

Les autres tueurs firent immédiatement feu, et Spider-Woman bondit en arrière. Elle vit alors, à travers les lunettes noires de ces types, leurs yeux être en train de briller d’une intense lueur verdâtre. Lévitant, Jessica les accueillit en balançant une décharge d’énergie vers la porte d’entrée. Il y eut une belle explosion, qui pulvérisa la porte d’entrée, et souffla les tueurs. L’alarme incendie se déclencha alors, résonnant dans tout le STarNight Club, et des douches automatiques se déclenchèrent alors, ainsi qu’une lumière rouge, et une alarme stridente.

*Pour la discrétion, on repassera...*

Pensant s’être débarrassée des hommes, Jessica s’avança sur le sol.

« Laraïna ?! Il faut partir, vite !! »

Jessica n’avait malheureusement pas son costume, et elle vit, sur le sol, sa combinaison en latex. Elle s’empressa de la remettre, mais, alors qu’elle songeait à partir vers la sortie, l’un de ces hommes commença lentement à se relever. Ses vêtements étaient déchirés, ses lunettes brisées, et, alors qu’il se relevait, Jessica crut s’étrangler.

« Oh mon Dieu ! »

Sa peau était en train de se craqueler, tombant par endroits, dévoilant, sous les lambeaux de peau, une autre peau, plus verdâtre, plus organique. Ses yeux verts brillaient d’une lueur intense, et, à travers les morceaux déchirés du costume, Jessica pouvait également voir des espèces d’excroissances verdâtres.

« Ce type, c’est... »

Elle ne put pas achever sa phrase, car l’homme tendit sa main devant lui, et envoya une décharge d’énergie qui renversa le mobilier, et souffla Jessica. Poussant un hurlement de surprise, la super-héroïne partit à la renverse, s’affalant derrière un canapé qui se renversa au passage. Le monstre, un Formien, tendit ensuite sa main vers Laraïna, et envoya une boule verdâtre vers elle. Heureusement, Laraïna réussit à l’esquiver, car la boule se révéla être une boule d’acide, qui fit fondre le mur contre lequel elle explosa.

Furieuse, Jessica balança alors le canapé, et tendit sa main vers le Formien.

« Prends ça, Terminator de merde ! »

Elle se concentra, et envoya une intense décharge d’énergie, plus forte que la précédente. L’explosion engloba le Formien, et la déflagration le souffla. Il passa par la porte défoncée, et s’écrasa contre le couloir. Jessica n’avait pas le temps d’attendre que les autres se réveillent. Elle tendit sa main vers la véranda, et envoya une décharge supplémentaire qui la fit exploser, puis attrapa Laraïna par la main.

« Suis-moi, vite ! »

La tenant par le bras, Jessica se mit à s’envoler, et sortit de l’appartement, tandis que les tueurs se mirent à leur tirer dessus. Malheureusement pour eux, Jessica s’envola très rapidement, évitant ainsi leurs tirs.

Il était temps qu’elle ait une petite discussion avec cette femme.

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Tekhos Metropolis / Re : Black Out [Laraïna Rhenis]
« le: vendredi 09 mai 2014, 02:06:10 »
Le technicien avait enfin retrouvé la trace de Scypion ! Elle était bien ici, et avait réservé une chambre. Il obtint la date précise de la réservation, et, pour ne prendre aucun risque, se connecta sur le réseau des caméras de sécurité du StarNight Club. Il vit ainsi la cible... C’était bien elle, accompagnée d’une poulette dont il se moquait comme de son dernier café. Il contacta immédiatement les agents pour leur dire de s’y rendre, et ces derniers s’avancèrent vers les étages. Ils ne comptaient pas échouer. Scypion allait mourir ce soir, et la pute qui l’accompagnait aussi.

Ladite pute était couchée sur le lit. C’était un grand lit avec des draps en soie, dans une chambre très luxueuse, avec un éclairage sombre et rétro jaillissant des recoins, dans le sol, par des grilles. Il y avait également des spots en hauteur, mais ils étaient très faiblement allumés, diffusant une lueur sombre, alors que Jessica hurlait et gémissait, la verge de sa partenaire s’enfonçant en elle. Elles étaient revenues à une position classique, et les doigts de Jessica s’enfonçaient dans la chair de la femme, glissant contre sa peau. Leurs seins remuaient entre elles, leurs sueurs se mélangeaient, et Jessica allait parfois l’embrasser, avant de la laisser faire, jambes écartées, son corps acceptant avec plus que de raison ce chibre planté en elle, cette grosse queue qui était en train de la labourer.

« Haaaa... Haaaa !!! Encore, haaa !!! »

Jessica était partie, une main crispée sur les fesses de Laraïna. Elle ne savait quasiment rien de cette femme, ce qui était encore plus délicieux. Coucher avec une inconnue... C’était contraire à tout ce que ses mères lui avaient dit, et, pourtant, loin de se sentir gênée ou offusquée, Jessica en ressentait un plaisir énorme, et continuait ainsi à se faire labourer. Les deux femmes allaient probablement dormir ici, Jessica avec la semence de cette femme, et l’esprit chargé de rêves. Elle venait de coucher avec une femme, et c’était excellent ! En aucun cas, elle n’aurait pu prédire que sa nuit de sexe serait stoppée brutalement.

En contrebas, en effet, les tueurs avaient assommé la standardiste, et s’avançaient vers les ascenseurs.

« Est-ce qu’on peut la violer ? demanda l’un d’entre eux.
 -  Scypion est trop dangereuse pour ça, nuança l’autre. Pas comme les autres... Mais rien ne nous interdit de s’amuser avec sa pute. On tue la pirate, et on s’occupe ensuite de la grosse, et on la tue ensuite. »

L’homme aimait ce plan. Ils réquisitionnèrent deux ascenseurs, sortant de leurs costumes des Panther, des pistolets de combat plutôt puissants. Les ascenseurs s’envolèrent ensuite. Les hommes n’étaient pas nerveux. Ils agissaient comme des professionnels exécutant un contrat, et tout au plus se permettaient-ils de saliver à l’idée de pouvoir, par la suite, violer l’autre salope qui se trouvait dans cette pièce.

Jessica eut un nouvel orgasme, soupirant de plaisir, complètement emportée. Elle s’enfonçait contre ce lit, sentant ce dernier craquer délicieusement sous leurs ébats fougueux. Sa partenaire était terriblement douée et endurante, Jessica ne pouvait pas prétendre le contraire.

L’ascenseur s’arrêta, et les hommes armés déambulèrent rapidement, s’élançant vers la porte de la femme. Ils ne virent par les drones de surveillance de Laraïna, et rejoignirent vite la porte. L’un d’eux pointa alors son arme sur la porte, et balança quelques balles sur la serrure, l’explosant. D’un violent coup de pied, il fit sauter la porte, et entra alors, accompagné par les autres tueurs.

Où était Scypion ?

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Tekhos Metropolis / Re : Black Out [Laraïna Rhenis]
« le: samedi 03 mai 2014, 01:52:28 »
Laraïna retourna Jessica, qui sentit ses seins s’enfoncer contre le mur. Elle s’appuya avec ses mains, ne voyant plus la femme, mais elle sentit, contre ses cuisses et le haut de ses jambes, le chibre de la femme glisser sur son corps, caressant ses cuisses. Laraïna ne tarda pas trop à la besogner à nouveau, et Jessica sentit son sexe heurter ses fesses, glissant sur son bassin, pour retourner à nouveau dans son intimité, tandis que sa partenaire s’écrasait contre elle. Laraïna voulait que ce soit intense, presque hardcore, et, sur ce point, ce n’était pas Jessica qui allait la repousser. Elle sentit le vit de la femme se perdre en elle, remuant sauvagement, assoiffé, et Spider-Woman se mit à nouveau à gémir. Elle tourna sa tête, sa joue heurtant le mur, et sentit son corps rebondir contre le mur, Laraïna s’écrasant dessus, la Tekhane soupirant et gémissant contre son oreille.

Qui aurait cru que, en venant au StarNight Club, Jessica allait finir ainsi, dans cette chambre, à être prise par une femme dont elle connaissait à peine le nom ? Jessica était peu à peu en train de sortir du monde innocent de l’enfance pour devenir une véritable Tekhane. Les relations sexuelles étaient libres à Tekhos, ce qui, en d’autres termes, signifiait qu’il n’était pas rare qu’on se fasse ainsi rapidement l’amour. Un simple contact physique pouvait être suffisant. Pourquoi refuser de se faire plaisir ? La technologie tekhane était suffisamment développée pour éviter que ces dernières n’attrapent des MST, ce qui permettait de faciliter des relations sexuelles rapides et efficaces. En d’autres termes, à Tekhos, le sexe ne restait plus le privilège du cercle amoureux, mais s’était depuis longtemps inséré dans les sphères de l’amitié. Jessica sentit les dents de Laraïna mordiller son cou, et elle tendit même l’une de ses mains en arrière, attrapant la femme par la nuque, redressant ainsi légèrement son corps. Elle voulait mieux sentir cette queue en elle, elle voulait se faire pénétrer lourdement.

« Huuuunnn... En-Encore, Laraïna, encoore !! HAAAAAAAAAAAAANNNN !!! »

Les deux femmes étaient plaquées l’une contre l’autre, le corps ruisselant de Laraïna butinant la seconde. Cette dernière s’appuyait contre le mur, salissant le sol par sa mouille, et relâcha la nuque de la femme, pour poser sa main contre le mur, et non sa tête. Laraïna continuait à remuer en elle, sans relâche, avec une insistante qui était tout simplement délectable. Sentir cette vigueur en elle était un plaisir constant, et Jessica, en ce moment, était aux anges.

C’est ce qui finit par l’amener à jouir, dans un énième hurlement. Elle se déversa sur la queue de Laraïna et sur le sol, épaississant la flaque de mouille qui se tenait à cet endroit. Jessica s’appuya contre le mur pendant quelques secondes, reprenant son souffle. C’était comme un véritable rodéo, mais elle était électrique, assoiffée. Il faudrait plus que ça pour la calmer. Elle se retourna alors, sans prévenir, et embrassa Laraïna sur les lèvres, retournant caresser sa nuque, son autre main allant titiller l’un de ses seins. Sa langue impatiente se faufila entre les lèvres de la femme, goûtant à sa salive avec joie. Elles continuèrent à s’embrasser ainsi, avant que Jessica ne rompe le baiser.

« Et... Si on poursuivait ça dans ta chambre, hein ? » demanda-t-elle ensuite, d’une voix légèrement éreintée par le désir et la fatigue.

Il fallait bien avouer que le sexe était quelque chose de particulièrement fatigant, mais qui était encore plus excitant. Jessica n’avait donc qu’une envie : continuer à se faire plaisir, et la chambre à coucher lui semblait être le meilleur endroit pour ça.

Elles avaient tout intérêt à en profiter, car les individus pourchassant Scypion venaient d’avoir accès au listing des chambres, et faisaient défiler les images, en espérant retrouver la femme. Ce n’était maintenant plus qu’une question de minutes, et l’opérateur technique, bien abrité dans son van, le sentait. Tôt ou tard, ils mettraient la main sur cette hackeuse, et ils se dépasseraient des éléments compromettants avant de lancer leur grande opération.

Ce n’était plus qu’une question de temps.

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: lundi 28 avril 2014, 02:29:52 »
DUFY

Dufy fut estomaquée quand la femme lui affirma sembla connaître Adeline...Ou presque. En tout cas, ceci confirmait qu’elle était bien face au projet de cette folle enfermée à Eternum, son « chef-d’œuvre », comme elle l’appelait. Et quel chef-d’œuvre... Elle demanda à Dufy d’où cette dernière connaissait Adeline, mais en la serrant si fort que Dufy fut incapable de répondre, se contentant d’éternuer en essayant d’inspirer de l’air. Cette créature avait une force terrifiante, et semblait énervée à l’idée qu’on puisse parler de cette femme, de sa génitrice. Dufy essayait encore de se libérer de son étreinte, mais elle avait peur que, sous l’effet de la colère, cette femme ne lui broie le cou. Elle lui hurlait de répondre, et Dufy essayait de respirer quand la femme la balança comme un vieux chiffon à l’autre bout de la pièce. Le corps de Dufy heurta l’une des grosses tours informatiques, et elle s’écroula ensuite sur le sol, poussant quelques gémissements de douleur.

« Pourquoi t-a-t-elle dit de venir ici... Qu'y a-t-il en ces lieux ? Que recherches-tu ?! »

Soupirant lentement, Dufy entreprit de se redresser. Son dos lui faisait atrocement mal, et elle dut s’agripper à l’une des prises de la tour informatique. Cette femme avait effectivement une force terrifiante. Dufy se redressa donc un peu, reprenant son souffle, et consentit à répondre, craignant une autre attaque :

« Je...J’enquête... J’enquête sur les meurtres commis par... Par un psychopathe, le Chirurgien. Il tue des femmes et abandonne leur cadavre dans les ghettos. J’ai eu une source... Une source qui m’a parlé de cet endroit, et, en menant mes recherches, j’ai appris que l’un des membres du personnel qui travaillait dans cet hôpital était le docteur Adeline. »

Dufy continuait à reprendre lentement son souffle. Cette créature risquait à nouveau de l’attaquer, elle le sentait, et elle poursuivit donc rapidement :

« Elle est incarcérée à Eternum... C’est elle qui m’a dit de venir ici... Elle m’a dit que je trouverais des choses en rapport avec le projet Géhenne... C’était un projet de l’armée visant à développer un virus capable de tuer tous les mâles, mais le projet a échoué, et ce complexe a été abandonné. »

Dufy respirait lentement, calmement. Elle allait mieux, et marcha un peu.

« On m’a dit que d’autres choses avaient eu lieu ici, mais je ne sais pas ce que c’est... Toi, tu dois être la création de cette femme... Prends-le comme tu veux, mais elle te considère comme son ‘‘chef-d’œuvre’’. »

Toute la difficulté était de savoir si ce que ce monstre ressentait envers Adeline était de la haine ou de l’affection. Dufy avait bien compris que son vulgaire flingue ne pouvait rien faire contre une telle créature. Elle pouvait la tuer en quelques secondes si elle le voulait, et, pour la convaincre, l’inspectrice avait encore en tête le bruit écœurant du corps massacré du mutant-grenouille. Elle était sur des charbons ardents, et, même si elle pouvait marcher, et parler normalement, son dos continuait encore à l’élancer.

« Je m’appelle Dufy », finit-elle par dire.

Elle hésitait à poser des questions, préférant rester à bonne distance. Un luxe de sécurité ridicule, car elle avait bien vu toute la vitesse que cette femme pouvait prendre pour la rattraper, et ainsi la torturer. Elle hésitait donc sur ce qu’il fallait faire, tout en étant sûre d’une chose : si cette créature avait envie de la massacrer, Dufy ne voyait pas bien ce qui pourrait l’en empêcher.



CHARLOTTE

Dire que cette grosse limace baveuse l’avait vu enfant, un jour... Cette image était répugnante, et Charlotte s’avança lentement. Sa peur était aussi grisante que pathétique. Ce type avait toujours été un minable, et sa mère ne s’était alliée à lui que parce qu’elle n’avait pas eu d’autres options. Si les choses chauffaient, il se mettrait à tout déballer, et à parler comme un moulin à paroles. Il fallait donc le faire taire définitivement.

Et Charlotte était là pour ça. Elle ne l’écoutait même pas, et se rapprocha de lui. Elle avançait lentement, mais ses oreilles sensibles captèrent alors du son. Un sourire vorace éclaira ses lèvres. Quelques instants plus tard, la porte s’ouvrit en grand, livrant passage à des hommes armés qui pointèrent leurs armes sur la féminine silhouette. Une brève lueur de soulagement sembla traverser le regard de Conroy.

« Mais-en-l’air !
 -  Ne bougez pas, ou nous ouvrirons le feu ! »

Le sourire de Charlotte s’accentua légèrement.

« Je crois que nos retrouvailles vont devoir se rallonger un peu, darling. »

Les agents de sécurité étaient nerveux, et les pupilles de Charlotte virèrent au rouge lorsqu’elle se retourna, dévoilant sa véritable apparence, cruelle et sensuelle. Quatre pattes arachnéennes sortaient de son dos, et un sourire pervers éclaira ses lèvres.

« Tirez ! Tirez ! Tirez ! Tuez-là, tuez-là !! »

Les agents ouvrirent le feu, et Charlotte bondit sur eux.

On put bientôt les entendre le lit, tandis que le sang se mit à fuser partout, accompagné de tripes et de cadavres déchiquetés.

Un spectacle jouissif pour elle.

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: vendredi 25 avril 2014, 01:52:14 »
Dufy avait peur, oui, car elle avait l’intime conviction de ne pas être seule. Où était passé ce monstre mécanique ? Elle la sentait toute proche, prête à frapper. Ce complexe souterrain était plongé dans la pénombre, et elle put remarquer, au centre de la pièce, une sorte d’unité centrale avec un pupitre et un clavier. C’était probablement l’appareil qui permettait d’accéder au serveur, mais tout semblait éteint. La policière s’avançait lentement quand elle entendit du bruit sur sa droite. Elle eut à peine le temps de pivoter sur elle-même qu’une silhouette massive, et éminemment reconnaissable, fondit sur elle. Une patte en acier effleura sa main, et elle poussa un cri de douleur en lâchant son arme, qui heurta le sol, glissant à plusieurs mètres d’elle, hors d’atteinte, et vit le monstre arachnéen débarquer pile sous son nez ! Dufy écarquilla les yeux, retenant un cri de surprise. Hurler ici aurait été complètement inutile. Elle était faite, coincée, piégée, mais, curieusement, le monstre ne l’avait pas tué. Or, elle avait bien remarqué dans l’hôpital que cette femme pouvait rapidement massacrer une personne, comme ce mutant-grenouille. Certes, l’ESPer aurait probablement massacré Dufy en la violant lentement, mais ça n’enlevait rien à la brutalité intrinsèque du geste. Autant dire que, face à un tel monstre, Dufy n’était pas rassurée.

Elle fut étonnée de l’entendre parler, n’ayant encore jamais eu l’occasion d’entendre le son de sa voix... Ou alors, elle ne s’en souvenait plus. Tétanisée, Dufy fut incapable de répondre, observant ce monstre, tout droit sorti d’un film d’horreur. Elle avait d’énormes pattes mécaniques, et un buste de femme émergeait du corps d’une araignée robotique. C’était à la fois grotesque et effrayant. Était-ce là le fameux projet d’Adeline ? Son « chef-d’œuvre » ? Pour avoir conçu un monstre pareil, cette femme devait être complètement folle. Voilà une chose qui ne faisait absolument aucun doute aux yeux de la policière. Trouvant visiblement qu’elle était trop lente à répondre, la femme saisit alors Dufy par le cou, la soulevant sans difficulté, l’étranglant à moitié, et répéta sa question :

« Que... Me veux-tu ? Réponds ! »

Dufy soupira lentement, et cligna lentement des yeux, posant instinctivement ses mains sur la poigne terrifiante de cette femme.

« Je... Haaa... Je ne sais même pas... Ce que... Ce que tu es... Haaa... »

Ses jambes gesticulaient lentement, et elle décida de jouer son và-tout :

« J’en... J’enquête sur une série de meurtres... Et... Et mes sources m’ont conduit ici... Une... Une femme en prison, le doc... Le docteur Adeline m’a dit que... Que je trouverais des réponses ici... Haaa... »

Elle parlait lentement, de manière saccadée, car elle avait un étau autour de la gorge. Cette créature monstrueuse aurait facilement pu lui briser la nuque. Ça aurait probablement été la fin la plus pathétique qui soit.



Conroy, de son côté, était sur sa terrasse, quand la communication fut coupée. Il pouvait voir l’immensité de la ville sous ses yeux. Il n’était pas dans le plus haut gratte-ciel, loin de là, et cette vue était largement préférable à celle des ghettos où il croupissait durant son enfance. Certes, ses voisines de palier et ses collègues le méprisaient, mais il n’en avait pas grand-chose à faire... Habituellement, en tout cas. En ce moment, Conroy était plutôt nerveux, et, furieux, réitéra l’appel. Malheureusement, il reçut encore des neiges, et commença à paniquer légèrement, ce qui, chez lui, réveilla ses lointains problèmes d’asthme. Il avait suivi des traitements contre ça, mais les médecins lui avaient dit qu’il en souffrirait toujours, car il y avait quelque chose de psychosomatique dans ses crises. Il commençait à ventiler, et ses doigts se remirent à trembler nerveusement.

*La sécurité, il faut que j’appelle la sécurité...*

Kevin retourna dans son bureau, se hâtant nerveusement. Quelqu’un avait brouillé son téléphone portable, et elle savait très bien qui avait fait ça. Maintenant qu’une personne avait réussi à pénétrer dans l’ancien complexe, les autres allaient couvrir leurs traces, et se débarrasser des éléments gênants, comme lui. Le système d’alarme du bâtiment fonctionnait toutefois sur un autre mode, et il appuya sur un bouton. La sécurité était assurée par des mâles et des cyborgs, ainsi que par quelques femmes. On lui enverrait dans les prochaines minutes une équipe pour veiller sur lui.

« Crois-tu donc qu’ils te protègeront de moi ? siffla alors une voix dans son dos.
 -  HAAA !! »

Conroy poussa un hurlement, et se retourna, renversant le fauteuil de son bureau au passage. Dans l’embrasure de la porte vitrée menant à la terrasse, une femme qu’il reconnaîtrait entre mille se tenait là. Elle avait de belles lèvres vertes, une silhouette magnifique, des yeux blancs, et une longue chevelure blonde... Ainsi qu’un long manteau en cuir cachant ses formes.

Charlotte Witters ! Conroy était catastrophé, et son cœur se mit à s’emballer, alors que, lentement, la femme s’avançait vers lui.

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: mardi 22 avril 2014, 02:24:04 »
Quand Lithium choisit de se connecter au système électrique du complexe souterrain pour ouvrir une porte, un antique signal d’alarme se déclencha alors. Comme un petit bip qui transita à travers les innombrables yottaoctets parcourant Tekhos. Le signal remonta jusqu’à plusieurs ordinateurs bien précis, dispersés dans la ville. Cet endroit n’avait pas été condamné sans raison par certaines personnes, et, parmi l’un d’eux, on trouva un dandy répondant au nom de Kevin Conroy. Conroy était un mâle tekhan. Il était l’un des actionnaires d’une immense société d’immobilier qui avait fait fortune dans certains ghettos masculins en rachetant à bas prix des terrains en friche, pour entreprendre de construire des multiplexes, soit des ensembles d’immeubles abritant, outre des studios et des duplex, des magasins, comme des épiceries, des pharmacies, des librairies, etc... Les femmes à l’origine de cette société avaient bénéficié de subventions publiques pour construire leurs bâtiments, et avaient demandé l’aide de certains mâles tekhans, comme Kevin Conroy. Conroy n’était rien de plus qu’une petite crapule, quelqu’un qui avait commencé sa carrière, non pas en vendant de la drogue, mais en étant un prêteur sur gages dans le ghetto. Il était plutôt discret, alors, et c’était par pur hasard qu’il avait finalement été contacté par les femmes d’affaires tekhanes pour être leur porte-paroles auprès de la population masculine. Au milieu d’un paysage à dominance féminine, voir un mâle se balader dans un élégant costume trois-pièces était toujours étonnant.

Le lien entre Géhenne et Conroy venait du fait que c’était grâce à Conroy que, il y a des années, l’armée tekhane avait pu obtenir les titres de propriété d’un ensemble d’immeubles désuets, qu’ils avaient rasé, pour y fonder le complexe Géhenne. Officiellement, d’importants travaux d’excavation avaient été réalisés suite à des expertises géologiques ayant révélé un sol poreux, nécessitant de faire de profondes excavations pour pouvoir construire des fondations solides. En matière de politique publique, la législation prévoyait en effet un recours systématique aux expertises. Le coût du devis avait été assez élevé, et aucun inspecteur public n’avait été voir sur place ce qui coûtait aussi cher. Car les militaires n’avaient pas fait que bâtir d’énormes piliers en béton sous l’hôpital. C’était tout un complexe de recherches qui avait été construit sous l’hôpital, comprenant un autre hôpital, bien différent du premier. Le principal accès entre les deux parties du complexe était un antique ascenseur, et quelques entrées secondaires.

Conroy était actuellement dans son appartement, un élégant penthouse de Tekhos Metropolis, et réfléchissait à la construction d’un nouveau multiplexe aux Heights, quand l’ordinateur portable sur lequel il travaillait émit une alarme. L’alarme était suivie d’un code, et Conroy déglutit en lisant le code.

*Non, ce doit être une erreur ! Ce n’est pas possible, ce n’est pas possible !*

Kevin sentit la sueur lui monter au front, et eut tout d’un coup extrêmement chaud. Il ouvrit l’un des tiroirs de son bureau, et en sortit un élégant mouchoir, s’en tapotant délicatement le front, essayant d’éponger ce dernier. Non, il ne rêvait pas. Ce code... Ce code était le signe que quelqu’un venait d’ouvrir les portes closes ! Mais c’était impossible ! Qui pouvait avoir le code d’accès ?!

*Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu...*

Kevin sentit la panique monter, ce qui entraîna des spasmes nerveux, et un tremblement de sa main. Il se releva, bondissant hors de son bureau, et se rua vers la terrasse de son appartement. L’homme d’affaires avait chaud, d’un coup, et son col de cravate l’étouffait. Il sortit dehors, aspirant l’air frais, et s’agrippa au parapet. Géhenne... Le cauchemar du Projet Géhenne avait été enterré il y a des années, et voilà que, d’un coup, ce cauchemar refaisait surface ? Kevin ne pouvait y croire ! Ce ne pouvait être un simple hasard !

*Les informations... Conroy, les informations !*

Le vieil home retourna dans sa chambre, et attrapa une télécommande, puis alluma l’écran plat, afin d’accéder aux informations.

« ...Nouveaux troubles aux Caligulas. Comme vous pouvez le voir sur ces images, plusieurs bâtiments désaffectés ont visiblement été victimes d’explosions aussi subites qu’inattendues. Il s’agit d’un ancien hôtel de luxe ainsi que d’un hôpital. Notre équipe survole les lieux, tandis que, d’après des appels téléphoniques anonymes, certains riverains auraient aperçu des traces de combat entre des gangsters du quartier et une sorte d’immense créature arachéenne qui... »

Conroy se posa une main devant le visage en comprenant ce que ça signifiait.  Tout d’un coup, tout devenait absolument clair : Lithium ! Il sut alors que le temps lui était compté, et se rua vers son téléphone.

Il fallait qu’il passe un appel avant qu’elle ne soit au courant.



L’échelle était en triste état, mais Dufy réussit malgré tout à descendre sans trop de problème. Elle arrivait à hauteur du sol, et regarda devant elle. Il y avait une porte à moitié arrachée, signe que ce monstre arachnéen avait du passer par là. D’une manière ou d’une autre, l’inspectrice était sûre qu’elle allait atteindre son nid. Elle s’avança donc, pénétrant dans un grand couloir poussiéreux. Elle s’arrêta un peu en regardant autour d’elle.

*Qu’est-ce que c’est que ce délire, encore ?!*

Elle venait de débarquer dans une espèce de laboratoire ancestral, et avait l’impression d’être dans l’un de ces films d’aventure avec des complexes de recherche scientifiques abritant des expériences génétiques sur des Formiens. Dufy s’avança lentement. Il y avait des vitres crasseuses le long des couloirs, permettant de voir des salles de recherches. Des plans antiques reposaient dans les pièces, mais, si les portes des couloirs coulissaient, ceux des bureaux restaient closes, obstruées. Plongé dans la pénombre, l’endroit était visiblement désert.

*Une chose est sûre : il y a sûrement un lien entre cet hôpital et cet endroit... Mais est-ce qu’il y a aussi un lien entre ça et ce monstre ?*

Dufy repensait également à ce que Ballas lui avait dit il y a quelques jours. Géhenne... Un centre de recherches, un complexe scientifique où on avait joué avec les mâles, et où l’armée aurait cherché à développer un virus capable d’éradiquer les hommes... Ballas lui avait dit que les choses étaient plus complexes, et que, si elle voulait retrouver le Chirurgien, il lui fallait mettre la main sur Géhenne, comprendre ce qui avait eu lieu ici. Des gouttes d’eau tombaient du plafond, signes que la canalisation commençait à rouiller.

L’inspectrice continuait à s’avancer, et arriva devant une antique porte, énorme, menant sur une pièce blanche, comprenant une multitude d’unités informatiques filant du sol vers le plafond. Les générateurs informatiques, permettant de stocker les données numériques exploitées dans ce bunker. Aucune trace du monstre arachnéen, mais Dufy sentait qu’elle était sur ses traces...

Ce qui, en réalité, n’était guère pour la rassurer.

« Putain, où est-ce que j’ai débarqué ?! »

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: lundi 21 avril 2014, 01:20:17 »
Dans l’organisation interne des Caligulas, la Secte était la réponse lourde à un déséquilibre susceptible de menacer l’ordre interne du ghetto. Certains commentateurs allaient même jusqu’à affirmer que cette organisation occulte était secrètement financée, entraînée, et équipée par l’armée tekhane en personne, afin d’éviter que les ghettos masculins ne s’unissent autour d’un leader charismatique, et n’entrent en guerre contre la majorité féminine de la ville. Une accusation qui n’avait aucun fondement rationnel, bien entendu, et qui relevait généralement de la théorie du complot, mais elle trouvait ses adeptes. La Secte se déplaçait quand la situation l’exigeait, face à un gang qui exerçait un trop fort monopole sur les autres, face à des révolutionnaires dont le credo embrassait trop de monde. Tout simplement, la Secte se revendiquait comme garante d’un équilibre social en perdition, et, à ce titre, s’estimait être l’ultime représentation d’un pouvoir public abstrait dans une microsociété anarchisée. Que la Secte soit réellement une émanation de l’armée ou non, tout ce dont on pouvait être sûr, c’est qu’ils avaient les moyens de leurs ambitions. L’homme aux yeux-lasers transformait le réfectoire en un véritable champ de bataille.

Dufy entendait le monstre arachnéen bondir dans tous les sens, cherchant probablement à éviter les balles et les impacts de l’homme-laser. Ses tirs dégommaient les murs, faisant s’écrouler des morceaux de plafond un peu partout, alors que d’autres disposaient d’armes de guerre : des fusils d’assaut et des miniguns. Couchée sur le sol, Dufy put néanmoins constater que leurs armes étaient plutôt désuètes. Elles avaient sûrement été piquées dans les camps militaires tekhans abandonnés dans les Badlands. Quand les Formiens avaient débarqué en masse, les Tekhanes avaient du abandonner précipitamment toutes leurs installations placées ici, en vue d’une annexion de la région, riche en gisements, et en vue d’une éventuelle invasion ashnardienne. Ce faisant, de nombreux bunkers et autres complexes avaient été abandonnés, avant d’être pillés par des maraudeurs, des raiders, incluant notamment des armes de guerre.

La bataille faisait rage. Dufy n’y comprenait plus rien, et s’attendait à tout moment, au milieu de ce chaos assourdissant de balles, d’explosions, de morceaux de plâtre volant dans tous les sens, à se recevoir une balle perdue. Elle avançait vers les cuisines, s’éloignant peu à peu du cœur de l’affrontement meurtrier qui faisait rage dans la pièce. Les tueurs voyaient bien que le monstre cherchait à fuir. Leurs balles rebondissaient sur ses pattes en métal, et ils en étaient à se dire qu’il devait sûrement s’agir d’adamantium, ou un matériau similaire, vu sa résistance. Le laser tournoyait en traquant la femme, élargissant la fissure dans le sol, ce qui permit alors au monstre de s’enfuir. Le tueur aux yeux-laser continua à défoncer le sol, en cherchant à la traquer, mais ses lasers heurtèrent alors une conduite de gaz. Sous l’hôpital, il y avait en effet les égouts de la ville, et ce n’était que sous ces derniers qu’on trouvait cette autre partie du complexe. Le gaz de ville était aussi appelé gaz hydrogène, et ce n’était pas sans raison.  De toutes les substances actuellement répertoriées et connues, il était le plus inflammable.

En quelques secondes, une boule de feu grossit, ravageant les égouts, mais fonçant également dans le réfectoire. Les commandos qui s’étaient rapprochés de la fissure pour canarder le monstre furent vaporisés instantanément, et les autres furent soulevés par la déflagration de l’explosion. Dufy fut également projetée en avant, et poussa un hurlement de panique. Elle avait rejoint l’extrémité du réfectoire, près d’une vitre crasseuse donnant aux cuisines, et passa à travers. Elle roula sur le sol, et eut tout juste le temps, presque par réflexe, de se planquer derrière une étagère. Les flammes léchèrent quelques pans de son manteau, mais il ne s’agissait que de flammèches qu’elle n’eut aucune difficulté à éteindre.

L’explosion fut aussi brève qu’intense, et, quand Dufy tourna la tête, elle vit un enfer de flammes.

« Kof ! Kof ! »

Elle éternuait en se tenant la gorge, et s’avança lentement, surprise, sonnée. Les flammes dansaient dans le réfectoire, au milieu de cadavres. On aurait cru qu’une bataille rangée entre deux groupes militaires venait d’avoir lieu. Le plafond était défoncé par endroits, et des morceaux de plâtre pendouillaient lamentablement, avant de tomber. Des fils électriques dénudaient pendant silencieusement le long d’énormes poutres où des plaques de placo avaient été arrachés. Les poutres porteuses étaient, fort heureusement, encore debout. Le béton avait réussi à tenir.

*Tu peux pas rester là, Dufy, il faut foutre le camp...*

C’est ce qu’elle aurait du faire, oui, mais elle ignorait comment retourner à sa voiture. Il y avait, devant elle, une fissure menant à une voie d’égout. Elle pouvait voir de l’eau et des murs verdâtres. Il y avait également le cadavre d’un mercenaire, et Dufy se laissa lentement glisser sur une pente incurvée. Elle arriva ainsi sur de l’eau relativement propre, et se pencha vers le corps. Il portait une combinaison noire, et était couché sur le ventre. Elle le retourna lentement, sentant un corps chaud, et put voir que sa face était carbonisée, méconnaissable.

« Pauvre homme... » soupira-t-elle.

Avant de le délaisser, elle récupéra son arme de poing, un pistolet Ishkur, vérifia le chargeur, puis s’avança lentement dans la voie d’égout.

Comme elle s’y attendait, cette dernière débouchait rapidement sur un épais mur, avec, sur la gauche, un puits menant on ne sait où. Le monstre arachnéen n’avait pu s’enfuir que par là pour échapper à l’explosion. Il y avait une antique échelle en fer permettant de descendre.

*T’es complètement suicidaire, Dufy, bordel ! Reviens sur tes pas !*

Elle en savait déjà assez pour demander l’envoi d’une force armée, mais... Et bien, les bonnes vieilles habitudes avaient la vie dure. Dufy commença à descendre le long de l’échelle, s’aventurant dans l’inconnu.

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: vendredi 18 avril 2014, 02:26:35 »
Pour Dufy, ce qui se passait ici dépassait la logique, et était digne d’un de ces films pour adolescentes, avec des monstres formiens qui traquaient de jeunes filles en fleur dans des maisons de campagne. Des slashers qui faisaient fureur, et où les mâles se faisaient toujours cruellement tuer. Le monstre-crapaud traquait Dufy en rigolant comme un damné, et cette dernière courait à bride abattue, paniquée, sentant son cœur sur le bord des lèvres. Elle atteignit l’étage, et fila par une porte battante. Elle arriva dans une espèce d’ancienne esplanade, avec des baies vitrées partiellement craquelées, et des plantes vertes à l’abandon, et fila sur la droite, courant dans un ancien couloir, plongé dans l’obscurité. Le monstre-crapaud continuait à rigoler, bondissant le long des murs, toujours plus proche, toujours plus joueur. Dufy allait partir dans un angle quand la langue du monstre, dans un ricanement sinistre, siffla pour heurter sa cheville, se collant comme de la glu à sa jambe. Cette dernière devint soudain raide, et, emportée dans son élan, Dufy en fut déstabilisée, tombant lourdement sur le sol. Elle poussa un hurlement en s’ouvrant la cheville, et entreprit de se retourner pour se battre... Mais entendit alors les raclements de la machine arachnéenne. Des bruits terribles. Dufy se retourna, et, dans l’obscurité, vit une énorme machine, faiblement éclairée par les rayons lunaires émanant des vitres crasseuses, attraper le monstre-crapaud. Le mutant poussa des couinements, et Dufy entendit des bruits écœurants de déchirement, avant de voir un liquide poisseux éclater contre le mur, filant du corps du monstre. Son cri mourut dans sa gorge, et il y eut un autre bruit de déchirement, avant que, dans l’obscurité, Dufy ne voit un geyser de sang s’envoler.

La tête du mutant-crapaud heurta le mur, mais ne put tomber sur le sol, la patte arachnéenne du monstre écrabouillant la tête, avant de la massacrer. Des gouttes de sang, des bouts de cervelle, et des morceaux d’os fusèrent dans tous les sens, et une tâche de sang se forma sur la joue d’une Dufy effrayée et incrédule par une telle violence. La sauvagerie de cette femme était terrifiante, surhumaine. Les yeux écarquillés, Dufy la voyait massacrer cette tête, tandis que, depuis le corps décapité du mutant-crapaud, du sang continuait à fuser. Effrayée, la policière, qui s’attendait à tout moment à ce que la femme vienne la tuer, se mit à ramper lentement en arrière.

Sans s’en rendre compte, ceci sauva la vie de Dufy, car, au même moment, le sol explosa devant elle. Des morceaux de plâtre s’envolèrent dans tous les sens, et le monstre mécanique disparut, pour s’écraser en contrebas. De la poussière et un bruit infernal.

« Détruisez ce monstre ! »

Ce qui avait détruit le sol venait d’un autre mutant, qui, à l’aide de lunettes spéciales, pouvait balancer des lasers mortels et explosifs. Les autres portaient également des lunettes thermiques. La Secte comprenait plusieurs types de bandes, et ceux qui se tenaient en contrebas étaient des commandos disposant de lourds fusils d’assaut. Ils canardèrent le monstre, tandis que le mutant aux yeux-lasers continuait à démolir l’hôpital en utilisant ses yeux, en pourchassant Lithium avec ces derniers.

Estomaquée, Dufy restait en hauteur. Elle n’avait malheureusement plus son arme, et les explosions en contrebas faisaient trembler toute la structure. Dufy s’écarta prudemment, mais le sol continua à se dérober sous ses pieds, et elle se mit à glisser, s’écrasant en contrebas, poussant un soupir en brisant une table à manger en inox. Elles venaient d’atterrir dans l’ancien réfectoire et les balles fusaient dans tous les sens, ainsi que les explosions, déclenchant plusieurs incendies dans la grande pièce. Dufy se mit lentement à ramper sur le sol, le dos en souffrance.

Il fallait qu’elle trouve une arme, et un moyen de s’en sortir, avant de se recevoir une balle perdue, ou, pire encore, de se faire écarteler.

Pendant ce temps, les rayons du mutant, en fauchant le sol, étaient en train de révéler qu’il y avait, sous le béton du rez-de-chaussée, des trous profonds, révélant l’existence d’une partie souterraine à l’hôpital, une partie qui ne figurait pas dans les plans.

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: jeudi 17 avril 2014, 01:37:39 »
La situation était en train de lui échapper. Dufy entendit la machine se mettre à bondir à nouveau, tandis que des hurlements vinrent se mêler, ainsi que des bruits de mitraillette. Assez rapidement, la policière choisit de cesser de rester inactive. Elle sortit de la chambre d’hôpital, pointant son arme dans un couloir vide. Des flammèches traînaient ici et là, et, surtout, elle aperçut des traces de soie d’araignée. La toile avait brûlé avec les flammes, et les traces de feu que Dufy voyait correspondaient en fait à la soie calcinée. Une odeur de brûlé filait dans le couloir, et elle n’en tint pas compte, choisissant d’avancer rapidement, arme dans la main. Elle avançait rapidement. Dufy n’était pas taillée pour l’action et le combat, mais ce n’était pas pour autant qu’elle était totalement inutile. Elle avait réussi les examens physiques d’admission à la police, après tout, même si son style était plutôt d’être posée derrière un bureau.

Dufy était en train de rejoindre l’entrée de l’hôpital quand elle entendit une explosion, comme une bombe. Toute la structure se mit à vibrer, et elle manqua glisser.

*Merde, dépêche, Dufy !*

Dufy se dépêcha de courir, descendant les marches d’un escalier, et ouvrit rapidement une porte. Elle arriva ainsi sur une mezzanine, en hauteur, et vit, en contrebas, des cadavres calcinés, et des traces de flamme... Ainsi qu’une énorme araignée mécanique à tête de femme. Dufy pointa son arme sur cette créature infernale, et fit feu, atteignant son épaule. La créature monstrueuse se retourna alors, et Dufy put croiser son visage.

*The hell ?!*

Qu’est-ce que c’était que… Que ce truc ?! Une espèce de femme-araignée cybernétique avec un œil rouge et une sorte de masque à gaz était en train de la fixer. Lithium resserra sa prise sur son arme, se rappelant alors les propos de la scientifique folle, à Eternum, sur ce projet Géhenne, sur le « chef-d’œuvre » de cette tarée. Ce n’était sûrement pas le Chirurgien. C’était ce monstre qui faisait tout ce boucan, et son objectif était visiblement de commettre un massacre en règle. Dufy visa alors à nouveau, en essayant cette fois d’atteindre le masque à gaz, ou l’œil cybernétique. Elle cherchait à affaiblir cette créature, et l’arme rugit entre ses mains.

C’est à ce moment que des jets de feu jaillirent depuis un autre coin, formant une sorte de langue de feu éblouissante qui s’abattit en plein sur le monstre.

« Neutralisez-là, mes frères ! ordonna une voix forte. Elle ne doit pas survivre ! »

Dufy, qui y comprenait de moins en moins, vit d’autres individus débarquer, balançant des arcs électriques depuis les doigts. Dufy vit alors l’un d’entre eux le regarder... Ses pupilles étaient reptiliennes, et, sans prévenir, l’homme fit sortir de sa bouche une langue démesurée, avant de grimper le long du mur, poussant des ricanements grotesques. Dufy recula un peu, horrifiée, et vit alors l’être débarquer pile devant elle.

« Ne... Ne bougez pas, vous êtes en état d’arrestation ! s’exclama la policière.
 -  Héhéhé ! Ça faisait longtemps que je n’avais plus goûté à une policière... Leur chair est si fré-fré-frééééé-tillaaante !! »

Dufy allait faire feu quand la langue du mutant fondit sur elle, et heurta son pistolet. Elle le lâcha, et choisit de prendre les jambes à son cou, filant le long de l’escalier, tandis que le mutant-crapaud s’élançait à sa poursuite en ricanant.

Elle venait de tomber dans un vrai cirque, et n’avait qu’une envie : trouver un moyen de s’en sortir vivante !

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: mercredi 16 avril 2014, 02:08:54 »
Les Caligulas était un système autonome, qui avait ses propres règles, et qui, pour certains, avaient depuis longtemps fait sécession avec l’État tekhan. Les Tekhanes avaient choisi d’abandonner les mâles à leur sort, et les mâles avaient réagie n s’organisant. Ils ne se mobilisaient pas pour le sort de quelques pétasses qui décidaient de venir dans les ghettos, à leurs risques et périls. Pour eux, il y avait un état de guerre entre les minorités masculines et le tas de salopes qui les voyaient comme des aberrations à supprimer. Les Cali’ n’avaient pas besoin de l’aide des femelles-salopes, et ce monstre robotique, cette créature arachnéenne, n’était, pour eux, qu’une autre attaque des femelles-salopes à leur encontre. Voilà pourquoi la Secte venait d’arriver. Ils s’appelaient ainsi, à défaut de s’appeler autrement, et chacun savait que, quand la Secte débarquait, ça augurait plutôt de mauvaises choses. Ils étaient forts, nombreux, puissants, et agissaient dans l’ombre, régulant l’activité des Caligulas, protégeant les gangs et les trafics, qu’ils voyaient comme le poumon social et économique dont le ghetto avait besoin pour vivre. Ils avaient pisté le monstre de robot jusqu’à cet hôpital abandonné. C’était sa tanière, son antre. Et c’était là qu’ils allaient la tuer, elle, ainsi que les autres femelles-salopes qui avaient le malheur de résider ici.

Ils s’avancèrent lentement. Ils n’avaient pas peur, et étaient déterminés. Leurs tatouages luisaient, et certains d’entre eux n’étaient pas vraiment humains. Leurs yeux jaunes brillaient dans la nuit.

Dufy, elle, continuait à avancer dans les couloirs, lorsqu’elle entendit les grincements. Ils étaient tout proches, et elle se stoppa sur place, raffermissant sa prise sur la crosse de son arme, en entendant d’énormes bruits de pas. Elle devinait une sorte d’énorme entité, qui devait être relativement proche. Les murs en tremblaient, et Dufy choisit prudemment de s’abriter dans une pièce à droite. Elle entendit alors des sifflements, accompagnés de bruits mécaniques, comme si une machine était en train de se déplacer. Elle éteignit prudemment sa lampe-torche, laissant ses yeux s’accoutumer à l’obscurité.

*Merde, c’est quoi ce bordel ?!*

La pauvre Dufy n’y comprenait plus rien, mais avait le sentiment qu’elle avait mis la main sur quelque chose de gros, d’énorme… Il était temps d’appeler des renforts, mais, en attrapant son téléphone portable, elle constata que le réseau était mort ici. Elle pesta. La borne WIFI avait encore du être siphonnée. Il allait falloir espérer, et attendre, que son appareil capte quelque chose. Dufy hésitait à peine à sortir et s’avança lentement. Les bruits de pas mécaniques se poursuivaient, rythmant les battements cardiaques de son cœur.

Les membres de la Secte avaient entendu les bruits, et s’étaient dispersés dans l’hôpital. Les toiles d’araignées ne les surprirent pas, car ils s’y attendaient. L’un d’entre eux, qui avait le pouvoir de cracher des flammes, incendia ainsi tout un couloir, brûlant les toiles qui s’y trouvaient. Un autre grimpait comme une araignée le long du plafond.

*Me voilà au cirque des monstres...*

Dufy avait vu le jet de feu jaillir devant elle. Elle se recroquevilla davantage, se demandant bien ce qu’elle pourrait faire avec sa pétoire contre ce qui se passait.

*Je crois que je me suis encore foutue dans la merde..*

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: mardi 15 avril 2014, 02:35:51 »
Dufy choisit de ne pas s’éterniser inutilement à l’hôpital. Sur la banquette arrière, la femme avait toussé en remuant faiblement, signe qu’elle était encore en vie. Elle se contenta de laisser sa carte au service des urgences, en leur disant qu’elle avait retrouvé cette femme dans l’éboulement d’un hôtel alors qu’elle était en patrouille, et leur expliqua qu’elle était pressée. Le service médical fut plutôt surpris, d’autant plus que, en temps normal, Dufy aurait du remplir une fiche, afin de faciliter, ultérieurement, le travail de coopération entre la police et l’hôpital. Seulement, Dufy savait aussi qu’il était fréquent que les policières guidant des femmes blessées à l’hôpital y passent la nuit. Elle avait accompli son devoir, mais elle ne comptait pas planter sa soirée pour une junkie. Dufy était ainsi : nerveuse, rapide, incapable de rester en place. Elle se voyait donc mal attendre sur une chaise toute une partie de la nuit, et planta donc une infirmière en tenue de latex rose, cette dernière restant littéralement scotchée sur place.

Dufy retourna dans sa voiture, et rejoignit les Caligulas, suivant les coordonnées de son GPS. Elle repassa devant l’hôtel en ruines, pour voir qu’un petit attroupement s’était formé. Les gens se dispersèrent toutefois assez rapidement en voyant la voiture approcher, et Dufy s’engagea dans les profondeurs des Caligulas. L’éclairage public était parfois éteint, et les sociétés de dépannage étaient plutôt réticentes à agir. Elles ne le faisaient que quand la mairie les couvrait. Elles n’envoyaient plus de techniciennes, car elles se faisaient fréquemment violer, et optaient, soit pour quelques rares techniciens mâles, généralement débordés, soit pour des drones, qui avaient également tendance à être attaqués par les locaux, afin de voler leurs composants électroniques. Les vandales s’amusaient d’ailleurs à pirater les transformateurs électriques uniquement pour faire venir des drones de maintenance, et ainsi les voler. Dufy s’avançait lentement, voyant des silhouettes disparaître dans l’ombre, craignant à chaque fois de se faire attaquer. Son arme était à côté d’elle, et elle finit par apercevoir la structure abandonnée de l’hôpital.

L’endroit était vraiment lugubre, digne d’un décor de film d’horreur. Dufy s’y avança lentement, s’engagea le long d’une petite route menant au parking. Elle s’arrêta devant l’hôpital, et en sortit.

*Alors, c’est ici ? Le fameux complexe Géhenne…*

Dieu seul savait ce qui avait pu se passer là-dedans. Adeline lui avait qu’elle trouvait des réponses, et Dufy soupira, s’attendant à voir des junkies. L’entrée avait été condamnée, et Dufy voyait, sur les murs, des traces de tags représentant les signes de gangs locaux. On avait défoncé depuis belle lurette l’entrée. Dufy s’avança lentement, utilisant la lampe-torche qu’elle avait récupéré dans la boîte à gants, et pénétra dans l’ancien hôpital.

Le hall d’accueil avait été pillé, et Dufy vit de gros rats s’enfuir. Elle s’avança un peu, dans la pénombre. Un tel endroit devait regorger de squatteurs. Le bureau d’accueil, un bureau semi-ovale abritant jadis plusieurs ordinateurs, était vide. On avait forcé les serrures des armoires pour piller ce qu’il y avait dedans, et le réfectoire avait également été incroyablement vidé. Les distributeurs automatiques de boissons et de nourritures avaient été éventrés, et on avait même arraché les câbles électriques, ne laissant plus que quelques bris de verre ancestraux.

Dufy reprit son exploration, s’avançant lentement. Elle ignorait par où chercher. Si les squatteurs n’avaient pas aperçu l’entrée du complexe souterrain, il était peu probable que Dufy le découvre aussi. En tout cas, elle avait bien du mal à croire qu’elle était toujours à Tekhos Metropolis. Le changement d’atmosphère entre le centre-ville et les quartiers populaires était saisissant. C’était une toute autre ville, en réalité. Dufy s’avançait lentement, et fila sur la gauche. Elle rejoignit ainsi différentes salles ayant jadis servi à des opérations. Il y avait des matelas crevés, des débris de canettes, des tags, et quelques rats supplémentaires. Elle continuait à s’avancer, la main resserrée sur la crosse de son pistolet, se servant de ce dernier pour avoir un éclairage. Tous ses sens étaient aux aguets.

Elle ne saurait dire pourquoi, mais elle avait le sentiment de ne pas être seule ici.

Un sentiment tenace et persistant.

Et elle n’avait pas dehors. Dehors, près de sa voiture, des ombres mouvantes se rapprochaient. Des tatouages rupestres ornaient leurs visages. Ils étaient venus ici pour un but précis.

La justice.

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Tekhos Metropolis / Re : Secret d'État [Lithium]
« le: lundi 14 avril 2014, 02:31:37 »
La peur donne des ailes. Le vieux proverbe était toujours d’actualité, et Jessica aurait été mal avisée de dire qu’elle n’avait pas peur. Elle en oubliait même de voler, courant sur le sol, son cœur hurlant dans sa poitrine. Cependant, la peur n’était pas encore devenue cet élan de panique qu’on voit dans tous les slashers et les films d’horreur, ce moment où la jeune adolescente pousse des hurlements hystériques en agitant frénétiquement les bras et en courant à tue-tête, ce moment où le spectateur averti sait qu’elle sera fauchée comme un épi de blé d’ici quelques secondes par la tueur invisible et impassible, afin d’épargner au téléspectateur des hurlements ridicules supplémentaires. Jessica se dépêchait, cherchant un plan, une stratégie, une manière de piéger Lithium, et le plan s’imposa à elle par le biais d’une chute malencontreuse.

Elle heurta une fissure dans le sol, et heurta le sol, déchirant son costume à hauteur du genou, et se releva rapidement. Elle reporta son attention sur la fissure, et s’en rapprocha. Le bois était friable par ici, rongé par les mites et par le temps En fuyant, elle était arrivée dans l’ancienne partie de l’hôtel, où les fondements étaient encore en bois. Elle posa ses mains sur la fissure, et l’écarta un peu, pour constater qu’il y avait un creux dans le sol, une crevasse, avec d’énormes poutres en bois. Or, le bois, au contact de l’air, s’affaiblissait. Il fallait l’immerger dans l’eau pour qu’il ne s’oxyde pas avec le temps. En réalité, tout le sol était pourri, et c’est ce qui amena Jessica à envisager un plan.

Quelques minutes plus tard, elle put entendre les bruits de pas de Lithium. La créature cybernétique la poursuivait, et se plaça devant une porte. La porte menait à une ancienne réserve, où Jessica se tenait. Un espace clos et étroit, sans possibilité de fuite, autrement que par le mur du fond. Le monstre hésita un peu, et balança un terrifiant jet d’acide corrosif qui pulvérisa la porte, ainsi qu’une partie du mur, permettant d’apercevoir une autre pièce plongée dans la pénombre. Quelques gouttes d’acide éclaboussèrent aussi le sol, formant de nouvelles crevasses... Et le plancher se mit à craquer. De Spider-Woman, nulle trace, si ce n’est des gouttes de sang sur le sol.

En levant la tête, on pouvait alors l’apercevoir, collée contre le toit, sur une poutre, et tenant dans le creux de sa main le regroupement de toiles d’araignée.

« Va chier, pétasse ! »

Jessica tira alors sur le fil d’araignée qu’elle avait dans la main. Ce dernier était relié à une multitude de fils que Spider-Woman avait tiré depuis la crevasse, visant les poutres instables, rongées par le temps. Elle tira un coup sec, ce qui fit trembler toute la structure, et rompit les poutres. On entendit des craquements terribles venant du sol, toute la pièce se mit à trembler...

Ensuite, le ciel leur tomba sur la tête.

Dehors, Dufy roulait rapidement, se rapprochant de l’hôpital abandonné. En chemin, elle approchait de l’hôtel abandonné, et, alors qu’elle comptait le traverser sans difficulté, elle vit toute une partie de l’hôtel s’écrouler progressivement. Surprise, Dufy pila sur place. C’était une aile de l’hôtel, et elle était en train de tomber, le plafond s’écroulant, de même que les murs.

*Merde de merde, songea Dufy en s’extirpant de sa voiture, qu’est-ce que c’est que ce bordel ?*

Elle rejoignit la cour d’accueil de l’hôtel, et contourna ce dernier. De la poussière montait de la partie effondrée de l’hôtel, et elle se mit à tousser, tout en allumant sa lampe-torche, s’avançant lentement, son pistolet devant elle.

« Po... Police ! Est-ce qu’il y a quelqu’un ?! »

Personne ne lui répondit, évidemment, et elle remua son pistolet, afin de chasser la poussière qui était en train de s’accumuler. La femme rejoignit ensuite les décombres, et ne tarda pas à voir un bras qui en sortait.

« ’Chier ! »

C’était un bras recouvert d’un gant doré déchiqueté. Elle rangea son arme, et écarta les débris, balançant des morceaux de rochers et des poutres de bois, jusqu’à finir par voir le corps d’une jeune femme, en sang, portant une espèce de costume de carnival déchiquetée.

*Sûrement une junkie...*

La femme était inconsciente, et Dufy la tira par les épaules, et prit son pouls.

Vivante.

L’hôpital abandonné allait devoir attendre. Elle ne voyait aucune trace parmi les débris, et se dit qu’il devait probablement s’agir d’une squatteuse, ou une fugueuse. Elle savait qu’il ne fallait pas déplacer les blessés, mais, si elle appelait les urgences, ces derniers mettraient trop de temps à venir.

« Putain, j’avais bien besoin de ça... Bon, calme-toi, Dufy, et réfléchis, okay ? Merde, merde, merde ! »

Dufy choisit de la conduire en personne au plus proche hôpital, puis elle irait ensuite poursuivre son enquête. Il valait mieux se dépêcher de foutre le camp d’ici, avant que des gangs, attirés par le bruit, ne débarquent. Dufy traîna donc la femme, en passant son bras par-dessus son épaule, et rejoignit sa voiture. La femme avait le visage en sueur, des traces de sang un peu partout, et, si Dufy avait pris le temps d’étudier un peu plus la répartition de ses blessures, elle aurait compris qu’elles ne venaient pas toutes de l’éboulement de l’hôtel.

Et qu’elle risquait d’avoir de gros ennuis en agissant ainsi.

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