Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Huntress

Pages: 1 ... 8 9 [10] 11
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Les alentours de la ville / Re : April Rain (William)
« le: mercredi 31 mars 2010, 00:26:21 »
Hana secoue la tête.

- Vos clients sont stupides. Des humains, même brisés, ont toujours une conscience et finissent par se rebeller. S'il veulent un brave toutou à leurs ordres, qu'ils achètent un labrador... (Elle sourit et tire le bout de la langue.) Suis-je bête, ça vous rapporterait moins.

La principale raison pour laquelle ni les Bertinelli, ni les Ochinose ont investi dans la prostitution. Parce que ça n'apporte que des problèmes, de faire du trafic humain. Entre les catins qui croient qu'elles peuvent avoir une vie meilleure et les clients zélés qui décident de les sortir de là... Et puis pour les garder sous le coude, il faut soit les droguer - marchandise qui ne sera pas payée, donc perdue, donc gâchée... - soit menacer. Et ça finit toujours par vous retomber dessus, un jour. Avec la drogue, pas de soucis. Certes, les Bertinelli comme les Ochinose sont dépendants de leurs dealers, mais en même temps, qui serait assez fou pour se mettre l'une des deux familles les plus dangereuses du pays sur le dos ? La suite du discours de William la fit sourire, et elle l'embrassa à nouveau, finit son baiser en lui mordillant la lèvre inférieure. Pour elle, ce n'était qu'un jeu, et ça n'irait surement pas plus loin. Huntress se redressa et murmura en rougissant :

- Enfin, William, nous nous connaissons à peine, et vous me faites déjà ce genre de proposition indécente ? A moi, seule représentante de la famille Bertinelli-Ochinose, et mineure qui plus est ?

Elle n'était absolument pas embarrassée ou sous le charme de l'avocat : Hana rougissait sur commande ; bien sûr, elle pleurait aussi quand elle le voulait, mais aucun intérêt dans la présente situation. Elle fit le tour du fauteuil, desserra un peu l'étreinte du cordon qui liait les poignets de l'avocat et s'éloigna de quelques pas. A force, il finirait bien par se détacher.

- Hélas, mon cher ami, je me dois de décliner votre offre. Sachez seulement que même si vous ne fricotez pas avec les terranides, faites-moi plaisir et ne retournez pas en chercher. Il serait dommage que je doive à nouveau me déplacer pour les ramener chez elles. C'est d'un ennui, vous n'imaginez pas. Ces pauvres petites choses ne savent pas quoi faire quand elles sont libres.

Huntress fait demi tour, remet son masque. Elle se penche pour voler un dernier baiser à l'avocat. Seulement, avoir contourner le bureau l'a rapprochée de l'anneau que William voulait tant qu'elle touche. Et quand elle se penche, Hana s'appuie sur le bureau. La barrière est franchie, l'anneau réagit. La jeune fille si parfaitement entrainée n'a pas senti le danger et se prend une décharge de plein fouet. Elle se fait propulser sur le mur, son épaule encaisse tout le choc, sa tête cogne violemment le mur, mais elle ne sentira rien de tout ça, déjà évanouie.

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Prélude / Re : As de Tréfle, Gambit Is Here
« le: mercredi 31 mars 2010, 00:00:50 »
(Herm, la fausse brune, c'est Zatanna xp )

Vivi, je parle du paysan... Quoique spas gentil pour les paysans. Appelons-le "chose". "truc". "machin là, quoi". Roh et puis non, ne l'appelons pas -_- ...

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Prélude / Re : As de Tréfle, Gambit Is Here
« le: mardi 30 mars 2010, 23:55:52 »
*fais une gratouille*

T'inquiète pas. Chez DC, on a Smallville (pauvres de nous !) Donc de la kryptonite. Donc on peut facilement faire perdre la mémoire aux gens X'D

*fais les yeux du Chat Potté*
Mais, on fera quand même un RP, hein  ::) ?

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Prélude / Re : As de Tréfle, Gambit Is Here
« le: mardi 30 mars 2010, 23:06:18 »
Nom inconnu, ha ha...
Regarde ta carte d'identité, Rémy ;)

(s'éloigne en chantonnant) La la la, de toute façon, on est les meilleurs, chez DC !! :p

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Les alentours de la ville / Re : April Rain (William)
« le: mardi 30 mars 2010, 00:57:34 »
Hana était une jeune fille de bonne famille, mais pourtant, quand elle revêtait son costume de Huntress, toutes ses inhibitions disparaissaient. Elle rit doucement aux paroles de William, déposa un rapide baiser sur ses lèvres et murmura :

- Vous n'aimez pas être en mon pouvoir ? Moi j'adore.

Elle frôle à nouveau ses lèvres et se relève pour faire le tour de son bureau. Son besoin d'ordre lui fait prendre les liasses de feuilles et elle les rassemble en des tas impeccables, tout en respectant la logique établie par la position des dossiers. Elle se fiche pas mal de ce qu'il y a dessus.

- Il y a toujours quelque chose qui me chiffonnait à votre sujet. Vous êtes un avocat remarquable, Maître Dolan... Mais tremper dans le trafic de terranides ? C'est grotesque, enfin, ça ne vous ressemble tellement pas... (Elle lève les yeux et se met à ranger le bureau de façon à ce que tout soit parfaitement droit et parallèle.) Enfin, ce n'est pas comme si je vous connaissais tant que ça. Mais ça ne colle pas à l'image que j'ai de vous. Et vous en faites quoi, de ces terranides, hum ?

Hana coince le masque dans sa ceinture et s'appuie sur les accoudoirs du fauteuil pour observer William droit dans les yeux, un léger sourire jouant sur ses lèvres fines.

- Vous n'allez pas me faire croire qu'un bel homme comme vous doit se contenter d'esclaves...

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Le parc et son sous-bois / Re : What's Justice? [Huntress]
« le: mardi 30 mars 2010, 00:06:42 »
Huntress roule des yeux, légèrement exaspérée, quand elle voit Cr-0-ny relâcher le dernier des agresseurs. Certains y verraient une preuve de son bon cœur, sans doute ; pas Hana.

- Alors lui a le droit à une seconde chance parce qu'il est jeune ? Vous savez, ce sont ceux-là, les pires. Parce qu'ils sont jeunes, justement, et bêtes, et qu'ils se croient surtout au-dessus des lois et intouchables.

Hana siffle et dégaine son arbalète, qu'elle arme d'une fléchette au tube vide, mais à l'embout étrange. Quand le gamin se retourne, elle vise le coude qui se fait trancher net. Il hurle mais laisse Hana indifférente.

- J'aime pas faire souffrir les gens, mais peut-être qu'avec un bras invalide, il y réfléchira à deux fois à l'avenir...

L'arbalète retrouve sa place dans le dos de la jeune fille, sous sa cape qui flotte doucement au vent. Elle ne quitte pas des yeux le gamin qui pleure et qui s'enfuit en titubant, neutre. Elle sait que l'être mécanique la regarde, et elle hausse l'épaule :

- Quoi !? Vous avez dit vous-même qu'il leur fallait un coup de fouet pour les faire changer. Même si je persiste à croire que les gens ne changeront jamais, même si on les torture pour en faire quelqu'un d'autre...

Elle fixe Cr quelques secondes. Elle ignore tout de ce qu'il a vécu, et en réalité, elle s'en fiche pas mal, sauf s'il finit par s'avérer un allié de premier choix - il faut toujours tout savoir sur ses alliés comme sur ses adversaires.

- Je ne veux pas paraître défaitiste, C-0-Ny. Mais vous rendez-vous compte de l'ampleur de la mission que vous vous êtes donnée ? Sauver le monde, rien que ça ? (Elle rit doucement, mais ce n'est pas moqueur ou dédaigneux.) Vous ne pouvez pas sauver tout le monde. Au mieux, vous pourrez en aider quelques uns. Regardez. Au moment où nous perdons notre temps à parler, combien de femmes viennent d'être enlevées et déjà enfermées chez les esclavagistes ? Combien de personnes sont en danger ? Pourquoi restez-vous ici, avez-vous appliqué votre justice dans d'autres pays de ce monde ? Vos intentions sont pures, et très stupides à mon avis. Mais je suppose que ça fait partie de votre charme.

Huntress s'est approchée, a déposé un baiser sur la joue froide du mécha, et continue à s'éloigner.

- Et je suppose aussi que le monde à besoin d'utopistes comme vous pour se dire que tout n'est peut-être pas foutu.

La cloche d'un église sonne : 1h du matin. Hana dessine le plan de la tournée de ses dealers, et se demande si ça sert encore à quelque chose d'aller les surveiller...

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Les alentours de la ville / Re : April Rain (William)
« le: vendredi 26 mars 2010, 22:13:07 »
Huntress ne montra pas le moindre signe de son étonnement : mais pourquoi dans les comics, on ne reconnaissait jamais les super héros ? Elle eut pourtant un sourire empreint d'une moue boudeuse quand elle murmure :

- Vous êtes adorable, William... Mais vous auriez au moins pu faire semblant de ne pas me reconnaître. C'eut été plus plaisant.

Elle retira son masque tout bonnement inutile - mais qui lui permit de s'éventer quelques secondes, avant de le jeter sur le bureau, derrière elle.

- Je compte sur votre discrétion, bien entendu... Même si je ne suis pas si connue que ça...

Un brin allumeuse, elle se cale à nouveau confortablement, ses cuisses serrant celles de l'avocat, et elle plonge son regard bleu dans les yeux de William.

- Mais, revenons-en à nos moutons, voulez-vous ? J'avoue avoir été très surprise de voir une personne aussi respectable que vous à Nexus. Mais ne vous inquiétez pas pour vos terranides : elles sont reparties d'où elles venaient.

Son regard devient glacial pour la suite, alors que son visage n'a pas changé d'une ride.

- Maître Dolan, chaque chose en ce monde a une place qui lui est réservée. C'est aussi valable pour les personnes. Les terriens restent sur Terre, les Terranides sur Terra. Ne chamboulez pas le travail de Dame Nature.

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Le parc et son sous-bois / Re : What's Justice? [Huntress]
« le: vendredi 26 mars 2010, 16:04:22 »
Huntress ne comprenait plus rien : être vraiment efficace ? Tout cela n'avait plus aucun sens pour elle... Du moins dans un premier temps. Elle sentit bien, quand il lui dit avoir connu la mort, que ce n'était pas de la même manière qu'elle, quand elle l'avait côtoyée à douze ans. Comment était-ce possible ? Ce que l'être mécanique lui racontait remettait en cause ses connaissances religieuses. Hana n'avait pas de convictions particulières, parce qu'il n'était pas évident de mettre ensemble le catholicisme italien et le shintoïsme japonais de ses parents, même si elle avait reçu l'éducation religieuse la plus strict qui soit dans sans jeunesse - Dante, après, avait été bien moins tatillon sur le sujet... Pourtant, la réincarnation ! C'était tout bonnement incroyable. Même si, dans le cas de Cr-0-ny, c'était dans un corps qui n'avait visiblement plus rien d'humain. Finies, les notions de paradis et d'enfer, il semblerait que la Mort ne soit pas une finalité en soit, même si le monde des âmes n'avait pas l'air d'être des plus joyeux.

Sans s'en rendre compte, Huntress s'était approchée pendant qu'il parlait. Assis, le colosse paraissait bien plus accessible, et beaucoup moins "terrifiant", elle devait l'admettre. Elle regrettait presque de lui avoir dit, plus tôt, qu'il n'était pas humain ; à sa façon si particulière, il l'était bien plus que certains d'entre eux... Sa manière de vouloir protéger sans doute ceux qu'il a perdu et qui hantent ce plan entre paradis et enfer était tout bonnement...

Pathétique. Ca partait d'un bon sentiment, mais Hana ne le comprenait pas, malgré ses connaissances du Shintoïsme. Respect des ancêtres, culte à leurs âmes défuntes, oh oui ! Elle en a passé, des heures, dans le temple que Mère avait fait ériger au fond du jardin de la demeure ! Mais voilà où elle ne comprenait pas Cr-0-ny : pourquoi se soucier d'eux ? Il n'est qu'une âme dans un corps de robot, ce n'est plus son problème de s'occuper des morts. Il faut au contraire s'occuper des vivants, et chérir les souvenirs heureux que l'on a partagé avec les morts. Pourtant, elle ne se voit pas, ici, au milieu de la nuit, alors qu'ils sont entourés d'estropiés, avoir une discussion théologique avec lui. Parce que c'est barbant, et qu'elle doit veiller à ce que d'autres ne mettent pas de bâtons dans les roues de ses nouveaux dealers.

Elle finit par poser une main maladroite sur l'épaule de Cr ; les relations humaines n'ont jamais été sont fort, alors un être même pas humain, physiquement parlant...

- Prenez des cours avec certains esclavagistes de Terra, ils s'y connaissent plutôt bien en destruction d'âmes. Au moins, vous n'aurez plus à craindre pour les âmes des défunts que vous cherchez tant à protéger.

Elle retire sa main de l'épaule et s'éloigne de quelques pas, dos à son interlocuteur. Elle lève ses yeux foncés vers le ciel, et étrangement, pour la première fois depuis longtemps, Hana adresse une prière silencieuse à sa famille défunte.

"Je n'ai pas peur pour eux... Ils seraient exactement le style à bouffer les autres pour avoir le paradis pour eux tout seuls."

- Je ne sais pas pourquoi votre âme a été ramenée sur cette terre...

... Même si elle a encore de sérieux doutes sur cette histoire, mais chut.

- ... Mais pourquoi vous imposer cette mission là ? Pourquoi ne pas choisir de protéger les vivants ?

Huntress se retourne pour lui faire face, assez brusquement pour que son bras la lance à nouveau, sans lui arracher la moindre grimace.

- Ce monde est de plus en plus dominé par les pourris - et croyez-le ou non, j'en fais partie. Pourtant, il y a des gens encore bien qui méritent d'être protégés par quelqu'un aussi bêtement sentimental que vous.

(HJ : et désolée pour le temps de réponse :| )

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Les alentours de la ville / Re : April Rain (William)
« le: jeudi 25 mars 2010, 23:16:05 »
(HJ : Mea Culpa, je ne voulais pas faire aussi long, et crois moi ou pas, j'ai fait de la coupe xp ! )

Dante s'était rassis et avait croisé les bras, observant le petit manège de sa nièce. Et il n'aime pas ce qu'il entend. Depuis sept ans qu'il l'a prise sous son aile, a lui apprendre tout ce qu'elle sait aujourd'hui, il y a un défaut qu'il n'a jamais réussi à corriger chez elle : elle parle trop. Tout juste si l'italien attend qu'elle révèle à l'avocat où et comment ils s'approvisionnent. Ah, l'honneteté ! Le trait de caractère que Dante aimait tant chez Yuka, et dont sa fille a hélas hérité ! L'italien attend que Dolan ait fini de parler pour se lever, et pose une main énorme sur l'épaule qui semble soudain si minuscule de la jeune fille.

- Rachele, je te laisse régler ça. J'ai autre chose à faire.

Elle a une grimace et murmure en italien :

- Pas des bagages, j'espère...

Dante ne répond rien et salue l'avocat avant de sortir. Un instant gênée, ne sachant que faire, Hana finit pourtant par s'asseoir là où son oncle était quelques secondes avant. Elle parait si petite et vulnérable dans ce siège prévu pour un géant.

Ce n'était pas la première fois que les Bertinelli devaient faire face aux flics qui tentaient de démenteler leur réseau ; ils avaient souvent des dealers, ils savaient que les Bertinelli étaient impliqués jusqu'au cou dans le traffic japonais, mais jamais ils n'arrivaient à faire de liens... Et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Pourtant, cette fois là, Hana avait paniqué, peut-être trop vite, et avait transmis ses doutes à son oncle. Dante savait que les Ochinose feraient tout pour le faire tomber. En tout cas, la jeune fille se calma grâce aux paroles de l'avocat, et lui offrit un sourire innocent - autant que pouvait l'être un sourire venant de la future impératrice de la drogue au Japon et en Italie.

- Vous avez raison, Maître Dolan. Je crois que nous avons réagi trop précipitemment. Veuillez excuser Dante pour son départ, les affaires, vous savez (elle roule des yeux.) Je ne sais comment vous remercier d'avoir chamboulé votre emploi du temps qui doit déjà être surchargé, et d'être venu ici aussi vite. Si je peux faire quoique ce soit pour vous, Maître...

Hana finit par se lever pour laisser l'avocat repartir vaquer à ses occupations, lui serre la main. La journée se passe, et la jeune fille suit son train-train quotidien : cours, attaques surprises, entraînement, sieste, repas... Jusqu'au soir.

* * *

Elle revêt son costume d'Huntress, bien décidée, cette fois, à mettre la main sur le petit batard qui s'est mit en tête de faire tomber les Bertinelli. Rien de bien grave, elle va juste suivre le conseil de l'avocat, et simplement tuer cette pourriture. Parfaitement armée, et après avoir vérifié qu'elle avait tout ce qui lui fallait, Huntress part à la chasse.

Et sa proie se retrouve là où elle n'aurait jamais pensé le pister. D'abord au parc, à acheter de la dope d'un autre dealer des Bertinelli. Ce détail la fait d'abord tiquer : pourquoi en acheter ? Il devrait savoir, même si c'est le dernier des crétins, que s'il en veut plus, il n'a qu'à demander... Mais Hana n'agit pas encore, parce qu'elle veut savoir ce qu'il va faire de toute cette came. Elle évite de faire des conclusions trop hâtives, comme ce matin. Alors elle continue à le pister, jusque dans les bois et là...

Il disparait. Purement et simplement. En y regardant de plus près, Hana reconnait un portail qui mène a Terra. Qu'à cela ne tienne ! Huntress part à sa suite, et assiste à quelque chose qu'elle n'aurait jamais pensé voir. Ce Kuwabara est intelligent, bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Il vent sa marchandise sur Terra contre des pièces souvent d'or, et va sans doute ensuite échanger son or en yens, et triple ainsi son bénéfice. Très malin.

Mais Hana n'aime pas qu'on vole ainsi sa famille. Elle attendra qu'il finisse sa tourner pour lui tirer une balle entre les deux yeux, récupérer tout son or et en faire son argent de poche. Elle le suit longtemps, sourde aux autres crimes qui peuvent se passer tout près - la justice est quelque chose d'assez inexistant sur Terra, et Huntress ne veut pas prendre le risque de perdre sa petite proie. Il va pourtant se passer quelque chose d'assez exceptionnel pour qu'elle décide de laisser la vie sauve à Kuwabara, jusqu'au lendemain au moins.

Si l'esclavage est monnaie courante sur ce monde, les ventes nocturnes sont plutôt rares. Et donc suspectes aux yeux de la jeune fille masquée. Elle ne veut pas s'en mêler, mais un visage connu la fait s'arrêter. William Dolan, en personne, et qui achète des terranides. Que fait-il donc là... Comment a-t-il eu connaissance de ce plan-ci ? Il est escorté par des gorilles qu'Hana pourrait abattre de loin, mais quel intérêt ? Elle regarde son dealer filer dans les rues sombres et malfamées de Nexus.

"Toi, demain, je te règle ton compte."

Et elle décide de suivre Dolan et ses acolytes, chargés de leurs achats, jusqu'à un nouveau portail - décidément, il y en a bien plus que ce qu'elle aurait pu imaginer... Elle laisse trois minutes s'écouler avant de les suivre, et se faufiler dans les ombres. Elle voit les Terranides être enfermées, puis Dolan et ses gardes du corps prendre un ascenseur. Premier arrêt au rez-de-chaussé, puis un second, bien plus haut. Étrange... Huntress ne sait même pas où il est, mais au vu du nombre impressionnant d'étages, et les sécurités qu'elle va devoir passer, elle doit être dans un très grand building. Elle finit pourtant, au bout de quinze bonne minutes, à sortir les terranides de leurs cages, pour les ramener sur leur plan d'origine - ce qu'il adviendra ensuite d'elle, Huntress s'en fiche pas mal : chaque chose et chaque personne doit être à sa place. A présent, il y a une autre énigme à résoudre : comment un humain aussi respectable que l'avocat William Dolan connait-il si bien Nexus ? Une fois qu'elle réussit à sortir des sous-sols, nouvelle question : est-ce une simple coïncidence que le Cabinet de l'avocat se soit retrouvé construit juste au-dessus d'un portail ? Hana lève les yeux au ciel : l'honnête Maître Dolan, avocat de la toute aussi gentille famille Bertinelli, qui tremperait dans le trafic d'esclaves ? Ça ne ressemble tellement pas au personnage... Huntress déroule son grappin et commence son ascension le long de la paroi plongée dans les ténèbres du building, jusqu'aux fenêtre éclairées... Il ne reste plus qu'à espérer que Dolan se trouve à l'une d'elle...

Et c'est finalement entre le 40e et le 50e étage qu'elle finit par le trouver - vague estimation, est-ce que vous vous casseriez la tête à compter les étages que vous montez à la force de vos bras ?! William est à son bureau, éclairé par une faible lueur. Bien sûr, il est placé pour avoir une vue d'ensemble sur toutes les entrées potentielles, fenêtres comprises. Hana va encore devoir faire dans la dentelle...

D'un coup de crosse puissant, elle fait voler la vitre en éclats, pointe son arbalète et tire dans l'épaule de l'avocat une fléchette qui le laissera inconscient quelques minutes. Juste le temps pour Huntress de se poser dans la pièce, détendre enfin ses bras et attacher Maître Dolan sur sa chaise, mains dans le dos. Lorsqu'il se réveille, elle est dos à lui, venant juste de fermer la porte à clef. Quand elle se retourne, Huntress sourit et se dirige vers lui, roulant légèrement des hanches, son arbalète voguant en rythme avec ses pas au bout de son bras. Elle pose son arme sur le bureau et vient s'asseoir à califourchon sur les genoux de l'avocat, ses bras posés sur ses épaules et les mains croisées sur le dossier de la chaise.

- Bonsoir, William. Je n'avais jamais vu "trafiquant d'esclaves de Terra" sur votre carte de visite...

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Le parc et son sous-bois / Re : What's Justice? [Huntress]
« le: samedi 20 mars 2010, 00:26:50 »
Huntress n'aimait pas la façon de faire de Cr. De la souffrance juste pour le plaisir de faire souffrir ? Surtout de cette façon ? Elle a presque pitié de l'homme à terre. Pourtant, elle n'intervient pas ; avec un peu de chance, il lui fichera la paix dans ses affaires, en retour. Pourtant, le voir enfoncer son bras dans la poitrine de l'homme, et le remuer dégouta la jeune femme. Pas au point de lui soulever le coeur ou de la faire vomir - rappelons que la jeune demoiselle a assisté au massacre de sa famille. Mais c'est trop, juste pour une agression qui n'a jamais eu lieu.

Il connait donc Terra, sinon il n'aurait pas évoqué "l'autre monde". Si elle l'avait écouté, Huntress n'était pas pour autant d'accord :

- Les gens ne changent jamais. Pas comme vous l'entendez. Un saint restera toujours un saint, un connard restera un connard, peu importe le lavage de cerveau que vous pourriez leur faire subir. La souffrance que vous leur infligez ne les encouragera qu'à se venger plus tard, à infliger leur douleur et bien davantage, même si vous pensez qu'ils n'en ont plus les moyens. Ceux que vous mettez dans des fauteuils roulants, comme celui-là (elle désigna l'homme dont il venait de s'occuper du menton) formeront d'autres ordures. Votre justice, même si je peux la comprendre, n'a qu'un effet boule de neige sur cette vermine.

Huntress reprend son arbalète, enlève le cran de sureté, vise et tire... Une fléchette qui se plante entre les deux yeux de l'homme qu'elle a mis à terre, et qui contient un poison mortel. Celui-là ne se réveillera jamais. Ces gestes lui auront à peine arraché une grimace de douleur ; l'anesthésie fait effet, au moins...

- La mort est sans doute une délivrance qu'ils ne méritent pas, mais elle a l'avantage de nous débarasser définitivement de ces gens. Au moins, je suis sûre qu'ils ne viendront plus se fourrer dans mes pattes au moment le plus inopportun.

Elle met une nouvelle fléchette dans son arbalette avant de la ranger dans son dos. Face aux "yeux" rouges qui la fixent depuis la capuche du mecha, Huntress prend une mine faussement coupable :

- Oh, je suis désolée. Je devais tous vous les laisser...

Elle espère qu'il ne remettra pas le sujet des dealers sur le tapis. Alors elle continue sur autre chose, pour qu'il n'y pense plus.

- Regardez-vous, Cr-0-ny. Vous êtes le plus bel exemple de ce que je vous disais. Je peux imaginer à quel point vous avez souffert rien qu'en vous observant appliquer votre douloureuse justice. A votre tour d'imaginer ce que ces hommes feront à leurs futures victimes, même si c'est quelqu'un d'autre qui appliquera leur châtiment.

Et soudain, Hana se dit que c'est une très mauvaise idée d'énerver cet homme-là - ou quoi qu'il soit - alors qu'elle a un bras cassé et qu'elle n'aura visiblement aucune chance de le battre dans un combat singulier.

- Réfléchissez-y, et tuez-les, ça vaudra mieux pour tout le monde.

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Les alentours de la ville / Re : April Rain (William)
« le: vendredi 19 mars 2010, 13:36:24 »
Hana restait parfaitement immobile malgré la situation. Ce que Maître Dolan disait n'était pas non plus pour la mettre de bonne humeur, il faut avouer. Même si tout lui appartenait, la jeune métisse était bien contente de n'avoir encore rien à gérer, et pouvoir continuer à jouer la justicière la nuit. C'est d'ailleurs lors d'une ronde qu'elle avait repéré ce Kuwabara. Les dealers ne se rencontraient jamais, c'était la première règle, pour que personne ne puisse balancer personne. Celui-là, il avait à tout prix cherché le contact, et avait trouvé un "collègue" avec qui il avait commencé à discuter... C'était trop louche. Cela n'avait pas plu à Huntress. Encore moins à Hana. Pourtant, elle n'avait rien pu faire ; il était peut-être une taupe, mais rapporter l'information aurait été bien plus utile que de tuer un employé peut-être fidèle, mais où les apparences jouaient contre lui. Le lendemain, quand il avait fait son rapport, ramené l'argent et redemandé de la came, il avait apporté le tout petit élément qu'il manquait à la jeune fille pour le démasquer : un changement d'itinéraire, où il aurait forcément rencontré d'autres dealers. Et quelque chose avait du lui mettre la puce à l'oreille, et il avait filé chez les flics la matin même. Les infos qu'il avait étaient maigrichonnes, certes, mais pas à prendre à la légère... Surtout quand on sait que ces rats attendent la moindre occasion de coffrer l'italien - on va dire que le fait que les Ochinose ont la main mise sur les forces de l'ordre du pays jouent sans doute beaucoup, et qu'ils ne vivent que pour lui faire cracher des aveux du meurtre de la famille, il y a plusieurs années. Aaah, ces japonais et leur sens de l'honneur et de la famille !

Hana boit tranquillement son thé, sans aucun bruit, sans quitter William des yeux. Elle ne doute pas un instant, malgré ses paroles, que l'avocat sortira son oncle de là - parce que sinon, la justice d'Huntress le laissera dans un bien triste état, jusqu'à ce que Dante sorte de prison. Pour un Bertinelli, pas de sortie sous caution, ce serait trop facile ; le moindre mégot de cigarette jeté par terre, la moindre traversée en dehors des clous ou voiture mal garée seront d'autant de raisons de la garder le plus longtemps possible. Et Hana, majeure en Italie, était encore mineure au Japon, et elle ne pourrait absolument rien faire pour le sortir de là - sauf, éventuellement, si elle faisait profil bas devant son autre famille, les Ochinose, ce qui était absolument hors de question. Autant Dante avait du respect pour les japonais, l'inverse n'était absolument pas vrai.

Lorsque la jeune fille s'approcha de la table pour reposer sa tasse, elle vit Dante en pleine réflexion. Et elle savait que son oncle pensait à autre chose : il serait tellement plus facile de repartir en Italie, pour quelques jours, le temps que ça se tasse. Hana parla en italien :

- Dante, vous ne pouvez pas partir. Ca vous rendrait coupable.
- Rachele, tu ne m'apprends rien. Mais un vieil homme peut bien avoir le mal du pays ?
- Vous n'êtes absolument pas un vieil homme, et avec l'incendie de la résidence à Naples, vous devrez vous contenter de la résidence secondaire à Milan.
- Ah, Milano !
- Vous détestez Milan !

En bons italiens, il parlaient très forts, et avec les mains. On avait l'impression qu'ils s'engueulaient. Ce qui n'était pas encore le cas.

- Restez, Dante. Vous ne pouvez pas me...
- Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire, jeune fille.
- Vous allez me laisser avec toute cette merde sur les bras ?!

Hana esquiva la gifle. Grossière erreur. Dante se leva, la domina de toute sa hauteur, menaçant.

- Toute cette agitation, Rachele !! Agitation !
- D'accord, d'accord ! Toute cette "agitation" !!
- Et bien il serait peut-être temps de prendre à coeur les affaires qui finiront par t'incomber, Rachele !

La jeune fille serre les poings, tire sur sa veste pour la lisser et se retourne vers Maître Dolan avec une expression à nouveau maîtrisée - ce qui n'est pas le cas de sa voix, où son accent italien tranche avec la douceur du japonais.

- Maître Dolan, nous avons eu des doutes sur cet homme ce matin même. Et c'est le fait qu'il soit injoignable et qu'il ait tout bonnement disparu d'un coup qui nous a fait supposé, sans doute trop rapidement, qu'il était déjà parti voir la police.

Dante se rassoit, et Hana se ressert un thé. Après une gorgée qui lui brule la gorge - mais elle a l'habitude - elle continue.

- Il nous a parut étrange quand il nous a demandé de changé son itinéraire. Aucun de nos dealers n'est censé en rencontrer un autre. Il nous demandait un chemin qui l'aurait obligé à en voir au moins trois, sans doute et plus probablement une demi douzaine. Peut-être est-ce une simple coïncidence. Mais sa disparition soudaine nous laisse supposer que ce n'était pas anodin.

"J'aurai du lui tirer une balle entre les yeux." pense-t-elle.

Elle vide d'un trait sa tasse et tend la main à William :

- Au fait, je ne me suis pas présentée : Hana Bertinelli-Ochinose. Enchantée de vous connaître, Maître Dolan. J'espère que vous arriverez à sortir mon... Oncle de là.

Malgré toutes ces années, elle ne savait jamais comment appeler Dante... Même si le "oncle" gagnait très souvent sur le "père".

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Le parc et son sous-bois / Re : What's Justice? [Huntress]
« le: mercredi 17 mars 2010, 00:20:58 »
Huntress sortait d'une de ses mini pochettes accrochées à sa botte une bande, et se piqua volontairement avec une de ses fléchettes pour une anesthésie rapide, avant d'immobiliser du mieux qu'elle put son bras blessé. Cr lui tournait le dos, et ça lui donnait juste envie de lui sauter dessus, et l'obliger à se dévoiler. Pourtant, il finit par lui répondre, toujours en français. Avait-il seulement été humain un jour, ou faisait-il partie de ces gens qui croyaient l'être ? Vraiment, le géant s'amusait de sa curiosité. Elle lui répondit donc, toujours dans sa langue, en finissant de serrer la bande de tissu :

- "Huntress. C'est le nom que je me donne, même si peu de gens le connaissent. Simple humaine qui aime appliquer sa..."

Elle voit Cr asséner des coups à l'homme qui ne se relèvera sans doute jamais.

- "... justice."

Elle l'observe mais n'intervient pas. Chacun a son sens de la justice, et elle n'a pas a juger celle du géant ; pourtant, elle a une petite grimace de douleur compatissante pour l'ancien tortionnaire, à présent victime. Quand il a fini, Hana se redresse, comme si elle pensait qu'elle allait finir sous les coups de Cr à son tour. Mais il se dirige vers le second homme, encore inconscient, et la jeune fille fronce les sourcils sous son masque :

- "Est-ce que je me mêle de vos affaires et de votre sens particulier de la justice ? Non. Alors vous laissez tranquille les dealers que j'ai décidé de protéger. Au moins, je sais de source sûre que leur dope n'est pas coupée avec n'importe quoi."

Il y a un nouveau "crac" assourdissant quand Cr s'occupe du deuxième homme qui, pour le coup, se réveille - le pauvre...

- "Je ne suis pas sûre que vous puissiez comprendre... Je sais que la drogue, c'est mal, et que les dealers devraient croupir en prison. (elle roule des yeux.) Mais je sais que ceux que je file ne sont pas de la mauvaise graine. La drogue est le meilleur moyen de se faire un maximum d'argent avec le moindre effort. Et ils ne sont pas censés violer leurs clientes..." dit-elle d'un ton acerbe. "Et ils ne sont pas non plus du genre à se créer de la clientèle."

Huntress regarde Cr en finir avec le deuxième homme. Elle se demande un instant ce qu'elle fait encore ici, à le regarder appliquer sa sentence. Elle a d'autres choses à faire, malgré la douleur sourde de son bras. Pourtant, elle reste, Huntress a si peu d'occasions de parler à d'autres personnes qui ont un sens de la justice qui leur est propre, et non dicté par un pays qui abrutit les gens pour leur dire quoi faire et comment penser. Hana sait que le Japon est un monde difficile, ou seule compte l'apparence ; l'Italie est moins stricte, au moins, mais ce sont des modes de pensées et de vie complètement opposés et non comparables.

Et puis, maintenant qu'elle a décliné son identité, Huntress attend qu'il en fasse de même.

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Le parc et son sous-bois / Re : What's Justice? [Huntress]
« le: lundi 15 mars 2010, 17:12:07 »
La douleur de son bras faisait battre le sang dans ses tempes. Avoir été entraînée à subir la torture ne la rendait pour autant pas insensible à la douleur. Son bras gauche pendait lamentablement, un énorme hématome là où l'os était brisé. Hana détestait se sentir aussi faible. Des quatre hommes, deux étaient repartis d'occuper de la fille - et elle voulait lui hurler de se bouger un peu les fesses au lieu de beugler comme elle le faisait ! - et les deux autres se dirigeaient vers elle. Huntress soupira, raffermit sa prise sur son arme à peine tâchée de sang. Le géant réapparut à ce moment-là, et s'occupa avec une rapidité et une facilité à la faire pâlir de jalousie des deux premiers agresseurs. Son inattention faillit lui coûter une nouvelle blessure ; elle ne réagit qu'au dernier quand l'un des hommes bondit vers elle, un couteau en avant, et Huntress répondit en lui tailladant la joue, évitant d'un bond le deuxième qui cherchait à la saisir par le bras pour la bloquer ensuite. Telle une danseuse, Hana enchaîna coups de pied, jeu de jambe, sa lame était le prolongement de son bras valide et tailladait parfois l'air, d'autres fois dans la chair, mais jamais suffisamment pour que ses agresseurs soient sérieusement blessés. Huntress avait l'habitude de travailler en solo, et même si ça avait mal commencé, elle n'arrêtait de jeter de fréquents coups d'œil à Cr, juste pour voir comme il se débrouillait. Un salto, elle saute accroupie sur les épaules d'un des hommes, lui enfonce Son couteau dans l'épaule, passe son bras sous le visage de l'homme pour lui détendre les vertèbres et le faire tomber dans les pommes au moment où Cr enfonçait le crâne de l'autre. Il y eut quelques secondes de flottement, où tous les deux restèrent immobiles, attentif au moindre mouvement que pouvaient faire les agresseurs. Huntress reprit son couteau, qu'elle essuya sur la veste de l'homme à terre. Elle le rangea dans sa botte et clopina jusqu'à son arbalète.

La demoiselle était normalement trop fière pour le remercier de l'avoir aidée ; et puis après tout, elle ne lui a rien demandé. Une fois qu'elle ramassa son arme, elle regarda Cr, dans les "yeux". Elle se souvient d'avoir vaguement apperçut quelque chose briller dans les ténèbres de sa capuche. Quelque chose qui n'avait pas l'air d'être des yeux humains, en tout cas. Hana se sentit alors mal à l'aise : d'un côté, il l'avait aidée ; de l'autre, il ne pouvait être qu'un terranide, mais elle n'était pas en état d'essayer de mettre le géant au tapis, le trainer jusqu'au seul portail qu'elle connaissait pour le ramener là où était sa place.

Mais il lui a dit être français... Quelque chose cloche chez cet "homme". Huntress accroche son arbalète dans le dos, et elle a une légère grimage de couleur. Elle devrait rentrer, et laisser ses dealers se débrouiller, au moins le temps que se mettre une atèle.

- N'attendez surtout pas que je vous remercie de votre aide.

Même si par cette phrase, elle le fait indirectement. Huntress s'approche, sans quitter des yeux le visage caché de Cr.

- Je vous les laisse, faites-en ce que vous voulez. (et elle ajoute en français : ) "Je veux savoir ce que vous êtes. En tout cas, vous n'êtes pas humain."

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Le parc et son sous-bois / Re : What's Justice? [Huntress]
« le: dimanche 14 mars 2010, 22:41:59 »
Huntress ne se détendit pas une seule seconde ; ses méthodes habituelles ? Pour une fois, elle aurait été d'accord de descendre le dealer, car nul doute qu'il allait leur poser problème par la suite. Pourtant, rien dans son expression ne changea pour laisser à Cr deviner son stress. Elle ne l'aime pas, mais pourtant, Hana sait qu'elle pourrait s'en faire un allié de choix - s'il accepte de se plier à son sens de la justice, bien sûr... Elle n'aime pas le voir fouiller ainsi dans sa poche, jouer avec ses nerfs. Lorsqu'il lui dit être français, elle fait une révérence légèrement exagérée - et arme son arbalète dans le même geste - et demande, sûre d'elle, ironique comme lui, dans un français où pointe légèrement son accent italien :

- "En effet, ce doit être ce qui me gène chez vous, même si votre japonais est excellent."

Foutaises. Huntress trouve cette carrure trop imposante pour un simple humain. Lorsqu'il tend la main, avec ce qu'elle est venue chercher, ça pue le piège à plein nez. S'il ne voulait pas lui rendre la marchandise ou l'argent, pourquoi lui montrer qu'il les a ? Est-il donc stupide au point de ne pas se rendre qu'avec son arsenal, elle pourrait même lui tirer dans le poignet jusqu'à ce qu'il en tombe ? C'est ce que la jeune fille pense, en tout cas. Il est parfaitement immobile, son manteau bouge à peine avec le vent ; cela rappelle à Huntress qu'il fait froid, ce soir, et qu'elle est bien moins couverte que le géant. Elle change de jambe d'appui, et le poing sur sa hanche s'ouvrit ; elle glissa son pouce dans sa ceinture, le reste de ses doigts s'enroulent autour de la crosse du magnum. C'est loin d'être discret, mais ce n'est pas ce qu'elle cherche.

- Puisque vous n'avez aucun raison de me les rendre... D'ailleurs, ce ne sont pas les bons sachets, ceux qu'il possédait étaient un peu moins gros.

Un petit coup de bluff, mais elle ne s'attarde pas dessus. Il y a un cri, plus loin dans le parc, celui d'une femme. Huntress se redresse, aux aguets... Et part en courant. Elle crie par-dessus son épaule :

- Mêlez-vous de vos affaires, le français ! Un bon conseil : ne fourrez pas votre nez dans les affaires de drogue. Je gère.

La jeune fille masquée va se fondre dans les ombres des arbres, s'approche à pas de loups de l'endroit de la bagarre. Son arbalète est toujours armée. Elle la pointe, vise, et tire dans l'épaule de l'agresseur, qui tombe, évanoui, sur la jeune femme qui hurle davantage.

Voilà pourquoi Huntress préfère voler au secours du veuf et de l'orphelin : au moins, ils ne hurlent pas. Elle remet une fléchette dans son arbalette en sortant de l'ombre, pousse du pied l'homme pour que la peuvre victime puisse se dégager. Elle est irritée par tant de faiblesse, mais sourit. Pas le temps de dire quoi que ce soit à celle qu'elle vient de sauver : nouveau cri, et un poids dans le dos de Hana, qui reste sur elle. Elle suffoque un instant, voit son arbalète être jetée plus loin. Huntress arrive à se dégager une première fois, une seconde, mais à la troisième, un bras cassé la laisse au sol. Elle s'est battue contre un homme au physique de sumo et...

"Et merde ! Stupide solidarité féminine ! J'avais déjà bien assez de choses à faire ce soir !"

... Et ce salopard la soulève en la prenant par le bras. La douleur est telle qu'elle manque de s'évanouir, mais elle ne gémira même pas. D'autres hommes finissent par sortir du bois, et c'est à ce moment-là qu'elle sort un de ses couteaux à cran d'arrêt, pour l'enfoncer dans l'avant bras du sumo, puis dans sa gorge quand il tombe. Un soupir, nouvel élan de douleur. Et il y en a encore quatre à mettre au sol.

"J'ai hâte de retourner chez moi."

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Les alentours de la ville / April Rain (William)
« le: vendredi 12 mars 2010, 15:57:14 »
Dante était debout devant la baie vitrée qui donnait une vue sur un immense jardin à la française. Parfaitement taillé, droit, symétrique ; même la pluie qui tombait ne troublait en rien cet ordre. Hana était un peu en retrait derrière lui, et en observant le jardin, on pouvait se demander d'où lui venait son obsession des choses parfaitement rangées... Parfois, les yeux de la jeune fille se glissaient vers son géniteur. Il était grand, et plutôt bien conservé pour quelqu'un qui approchait la cinquantaine,  sa courte chevelure blanche toujours parfaitement soignée. Il dégageait une certaine majesté, de la noblesse même dans ce costume italien d'un bleu marine, et en présence d'Hana, l'autorité qu'il avait pour le reste de la maisonnée disparaissait. Aucun des deux n'arrivaient vraiment à considérer l'autre comme son père ou sa fille, mais après sept années passées ensemble, leurs relations s'étaient améliorées. Et puis, il fallait dire quelle le trouvait impressionnant, du haut de ses presque deux mètres, l'exact opposé de l'homme que Hana avait toujours appelé Père, gamine, qui lui atteignait difficilement le mètre soixante dix.

Des coups légers furent frappés, et l'on annonça que Maïtre Dolan était arrivé. Dante posa une large main sur la frêle épaule d'Hana.

- Tu peux partir, si tu veux.
- Dante, c'est moi qui t'ai informée la première que ce petit conn...

Elle sait qu'elle n'a aucun intérêt à esquiver la baffe, même si son entrainement, dispensé par ses cousins et Dante lui-même, lui donne les réflexes de le faire.

- Ton langage, Rachele.

Il ne l'appelait jamais pas son prénom japonais. Hana baissa la tête, et reprit :

- ... que ce Kuwabara était une taupe. Je suis juste curieuse de savoir comment notre avocat va faire.

William Dolan entre à ce moment là. Plutôt bel homme, il y a pourtant quelque chose qui a toujours chiffonné Hana à son propos. Dante s'assoit, on apporte thé et café avant de les laisser seuls ; Hana reste debout derrière son père, parfaitement immobile.

- Merci d'avoir réussi à venir aussi vite, Maître Dolan.

Inutile de préciser qu'ils avaient un problème de taille, sinon l'avocat ne serait pas là... Dante fait signe à la jeune fille de les servir ; un café pour les deux hommes, et si elle le veut, un thé pour elle.

- Nous avons eu une taupe. Qui s'est amusée à balancer tout un tas de petites choses ma foi fort gênantes à la police. Ils en sont encore au stade de vérifier ses dires, mais d'ici à ce soir, je risque d'avoir la moitié de mes... employés sous les verrous. Et sans eux, rien ne se vend, hélas.

La famille Bertinelli-Ochinose, dont Hana était la seule représentante, avait la main mise sur le marché de la drogue ; en attendant la majorité de la jeune fille, il y avait bien quelques arrangements entre les italiens et les japonais pour ne pas se marcher sur les pieds, mais les contacts restaient rares. Dante but une gorgée de café.

- J'ai confiance en ceux que je j'engage, jusqu'à un certain point, bien sûr. Ce serait gênant si l'un d'eux décidait soudain qu'il ne me devais plus rien... Et qu'on vienne me réveiller en plein milieu de la nuit. Je déteste être réveillé pour rien... Pouvez-vous faire quelque chose à ce propos, Awocato Dolan ?

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