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Messages - Alecto Nemed

Pages: 1 ... 6 7 [8] 9 10 ... 27
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Ville-Etat de Nexus / Re : L'Oisive & le Sultan - PV Silat Al-Saqr
« le: samedi 07 novembre 2020, 17:51:44 »
Alecto avait eu du mal à suivre véritablement le Démon oriental, et elle ne comprenait visiblement pas vraiment ce qui se tramait pourtant devant ses yeux. Le voir utiliser ses pouvoirs, même minimes, l’impressionna, et cela lui rappelait des souvenirs lointains. Il lui semblait avoir déjà côtoyé de la magie, en dehors des démonstrations démoniaques de Damascus, évidemment.

Dans la boutique, le vieux Terranide l’intrigua, et puisqu’elle n’avait plus la gêne morale de suivre ses désirs, ne se priva pas d’observer l’échoppe avec curiosité, mais sursauta bientôt, dès qu’elle entendit le rapace prononcer son nom. Elle était persuadée de ne jamais l’avoir rencontré. Alecto cilla, comme incrédule, mais Silat lui ne semblait pas le moins du monde déstabilisé, comme s’il s’attendait à tout ceci.

Vraisemblablement, elle était liée à cet achat, et rien ne semblait être dû au hasard dans cette affaire. Elle se mordit l’intérieur de la joue et poliment salua le vendeur aux grands yeux, mais n’était pas au bout de ses surprises. Intriguée de plus en plus, voir très clairement l’objet recherché par Silat l’émerveilla, mais elle manqua un battement de cœur à l’instant même où elle lisait son nom, gravé sur le narguilé.

« Qu… » Le Hibou semblait très fier de l’objet, et s’adressait à elle en cherchant son approbation. Il aurait été indélicat de le contredire, mais le Démon oriental, lui paraissant très pressé, comme depuis leur rencontre. Ils ne se connaissaient pas depuis longtemps, mais l’homme comme le terranide se montraient très poli vis-à-vis d’elle… Un respect dont elle n’avait pas l’habitude, à vrai dire, et qui la troublait encore.

« Je euh… Eh bien, merci. Je suppose. » Fit-elle pour essayer d’être aimable envers le volatile. « Il est … très joli. »

Alecto ne comprit absolument rien de l’échange entre les deux personnes en affaire, d’autant qu’elle n’avait entendu parler de Lilith qu’en de très rares lectures, et que c’était un nom qui n’était pas permis de prononcé, d’après ses souvenirs, dans les cercles qu’elle avait côtoyés. Elle s’en trouvait, désormais que le Glyphe l’avait libéré de l’Ordre Immaculé, très intriguée. De quelle influence néfaste parlait-il, au juste ? Elle suivit du regard les deux interlocuteurs, assez insatisfaite qu’on parle d’elle ainsi, sans prendre la peine de l’en informer directement. Encore un contre-coup de la possession de Damascus sur sa personne.

Plus elle admirait le narguilé, et plus elle se sentait attirée par lui, y voir inscrit son prénom était à la fois confusant et presque flatteur. Quelqu’un c’était donné du mal pour elle, après tout, non ? La main sur son épaule la tira d’une réflexion où elle se perdait, et ses yeux clairs se tournèrent vers le Démon.

« Y aller ? » S’étonna-t-elle, encore une fois totalement dans le brouillard de la situation qu’elle ne contrôlait en rien. Il évoquait le Palais Nocturne, mais Alecto ignorait où se trouvait cet endroit. Et l’évocation du temps, enfin de son absence, ne l’éclaircit toujours pas davantage. Malgré la profonde douceur de la jeune femme, et la curiosité enthousiaste, un agacement léger débutait à envahir son esprit…

Elle fut alors entourée de fumée sans pouvoir l’expliquer, et l’Esclave émit un couinement en ressentant un extraordinaire et étrange sentiment durant ce transport. Silat avait cherché à rendre son ‘atterrissage’ confortable, mais la tête lui tourna, et elle sembla perdre l’équilibre comme sous ivresse, un instant.

En relevant les yeux, elle découvrit l’intérieur raffiné et exotique de cette chambre, dépaysante à souhait pour celle qui n’avait jamais voyagé plus loin que Nexus, et encore, pas tous les quartiers… En se retenant à lui, Alecto ouvrait de grands yeux, et ne se rendit pas compte que sa bouche formait un o ébahit.

Tout ceci était trop perturbant pour elle, l’Esclave se sentait actrice forcée d’une farce dont elle n’entendait rien, soumise à des lois plus fortes qu’elle… Oh, bien sûr, elle en avait l’habitude, mais cette fois, le glyphe l’aidait à ne pas accepter mollement son sort. Malgré l’invitation aimable du Sultan, Alecto secoua la tête, puisqu’elle ne savait pas être impolie, mais se planta devant lui, son petit visage délicat presque courroucé.

« Loin de moi l’idée de vous manquer de respect, Messire Silat, mais il me semble que vous pourriez m’expliquer pourquoi cet objet porte mon nom, et où je suis. Et. »

Elle avait mille questions, mais elle se rendait compte qu’elle ne savait pas être en colère… La Corneille soupira légèrement, reportant son attention sur le narguilé, s’en approchant pour analyser davantage les gravures, et elle sentit une chaleur étonnante et surnaturelle l’envahir de cette proximité.

« Je ne fume pas, habituellement. » Souffla-t-elle, l’or et le cuivre se reflétant dans ses grands yeux clairs. Il y avait quelque chose de fascinant dans cet artefact, et étrangement, elle se sentait lié à lui.

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L'Art / Re : Mon nouveau loisir : la pâte FIMO !
« le: samedi 07 novembre 2020, 17:31:04 »
OMFG la petite lune. Elle. Elle est si.

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Place publique / Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]
« le: samedi 07 novembre 2020, 15:43:39 »
Alecto avait commencé par froncer les sourcils, en signe de mécontentement, sans se cacher, alors qu’elle n’aurait jamais osé ce type de réaction négative face à une personne ‘libre’. Ce gros pachyderme avait l’intention, évidemment, de ne pas respecter ses paroles, et elle sentait en elle une sensation nouvelle… La colère, liée à l’injustice. Elle sursauta en entendant le Démon grogner.

Encore une fois, Damascus la sauva de ce mauvais pas, la voix tonnante alors partout autour d’eux, comme s’il venait de plusieurs endroits à la fois. Puissante, surnaturelle… Le timbre la souleva dans un sentiment contradictoire de soulagement et de renforcement de sa haine envers Tadéus. Elle n’avait jamais éprouvé de tels sentiments, violents et primordiaux, puisqu’ils avaient toujours été enfouis et refoulés au plus profond d’elle-même.

La Corneille resta droite et immobile, le menton haut, désormais assurée qu’il ne pourrait plus rien lui arriver, puisque son Maître était présent. Les insultes du Gras la touchèrent, et ses sourcils se rapprochèrent à nouveau, lui lançant un regard légèrement outré… Elle lui avait offert ce qu’il n’avait peut-être pas eu depuis longtemps : un moment d’extase avec quelqu’un qui ne vomirait pas juste avant, et juste après leurs ébats. C’était un ingrat, et un fourbe, et Alecto qui avait toujours été très respectueuse de cet homme malgré tous ces travers jusqu’alors, se sentait désormais pleine de fureur envers lui.

Pourtant, puisque les deux hommes se battaient à coup de verbes, elle resta, nue et droite, le regard désormais totalement acquis à Damascus, tant sa présence la ravissait intérieurement.

Mais vraisemblablement, les menaces devaient s’accompagner de gestes pour que de large porc comprenne réellement qu’ils étaient parfaitement sérieux… Il obtempéra, soucieux de conserver sa dignité entière, pour le peu que cela lui servait… Et lorsqu’elle entendit clairement sa voix éraillée par la peur que le Globe de Vérité leur reviendrait, la jeune femme s’inclina en une révérence non feinte. Se séparer d’un bien devait lui faire de la peine. Autant qu’elle en avait eu à lécher sa peau suintante. C’était un mal nécessaire…

Tadéus changea de nouveau de ton, retournant sa veste une énième fois, ce qui l’agaça. Comment pouvait-on la traiter de catin pour ensuite souligner combien il avait apprécié le moment passé ensemble. C’était une insulte, elle avait du mal à savoir comment réagir avec ce qu’elle ressentait, toute cette colère était nouvelle et elle était inexpérimentée. Se contenir devenait pénible, son délicat visage blanc commençait à se crisper, ses yeux doux et ses compliments n’y firent rien, elle ne lui répondit pas.

Elle savait qu’il lui fallait être humble et respectueuse, et ne pas faire de vague pour servir la cause du Démon son Maître. Elle prit sur elle, en inspirant longuement, la voix délicate de Damascus accentuant sa sérénité naturelle. En entendant qu’il s’adressait à elle, la Corneille sursauta, et porta ses doigts à sa joue, sentant immédiatement le liquide pâteux qui y restait collé.

Confuse que ce soit son Maître qui le lui indique, mais en rien mal à l’aise ou humiliée, l’Esclave hocha la tête servilement et marcha jusqu’à la petite table basse de leur collation, pour tremper une serviette blanche brodée de fils dorés dans un verre d’eau, et le passer sur son visage.

Ce fut salvateur. La fraicheur fit retomber sa rage viscérale, et ses épaules semblèrent moins nouées. Lentement, elle revint vers son Maître qui avait déclaré être fier d’elle… Son cœur battait la chamade en y songeant, et son regard s’illumina d’une reconnaissance totalement acquise. Obéissante, elle vint contre le Démon et se hissa sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Ce contact fit naître un frisson qui remonta de long de sa colonne vertébrale…

C’était étrange, la colère c’était changée, en un seul baiser, en une pointe de désir. Alecto se rendit compte qu’elle avait chaud, et que le simple contact de ses lèvres sur celle de son Maître réveillait des sens oubliés. Elle lui sourit, de manière équivoque, alors qu’elle allait chercher sa robe et qu’elle la nouait de nouveau en silence.

Serviable, elle n’attendit pas le retour éventuel de serviteurs, et servit alors le contenu d’un pichet travaillé dans trois verres qui se trouvaient sur la table basse, et fit un geste élégant pour Damascus, afin qu’il s’installe. Ensuite, se tournant noblement vers l’Adipeux Collectionneur, elle le considéra une seconde… L’homme tentait de récupérer ses vêtements éparpillés, et puisqu’ils avaient encore besoin de lui, Alecto vint à sa rencontre, et lui remit, non sans peine, ses vêtements comme on habille un gros bébé.

Elle gardait le silence, ignorant les allusions qu’il lui souffla à l’oreille alors qu’elle nouait les liens d’une tunique large et soyeuse à son col. Si jadis il lui semblait primordial de toujours lui répondre et lui sourire, désormais, elle n’y arrivait pas… Evidemment, dans son ancienne vie, avant le Glyphe, elle se serait forcée. Plus désormais. Tadéus l’avait traitée de pute. Un mot ignoble… Un mot qu’elle avait toujours abhorré, d’ailleurs, mais pour d’autres raisons. Il semblait à Alecto qu’un acte intime se devait d’être encadré par le respect, et l’imposante limace amatrice d’art n’en faisait preuve d’aucun pour sa personne.

L’aidant à nouveau à s’installer dans son énorme coussin, elle vint prendre place non plus à ses côtés, mais collée à son Maître ; et puisqu’il avait indiqué qu’elle parlerait, Alecto s’exécuta docilement, d’une voix claire, et sûre.

« Il s’agit d’offrir ce présent à l’Auberge de Thiana Gian, à sa propriétaire, en échange d’un document me concernant. »

La gorge encore trop emprunte du goût de ce marchand porcin lui gratta, et elle but une longue gorgée de la boisson fraîche de sa coupe. Mis en appétit, elle ne se gêna pas non plus pour piocher un grain de raisin qu’elle croqua distraitement, en reprenant.

« Vos talents de négociants ne sont plus à prouver, aussi vous feriez-vous un plaisir de discuter avec elle, afin qu’elle accepte un échange satisfaisant pour vous comme pour nous. Elle aime particulièrement les ouvrages de magie et les joutes verbales la ravissent, vous allez vous apprécier. »

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Ville-Etat de Nexus / Re : L'Oisive & le Sultan - PV Silat Al-Saqr
« le: vendredi 06 novembre 2020, 21:09:24 »
Alors, ce majestueux oriental était lui aussi un Démon… A cette information, les yeux d’Alecto semblèrent briller d’une lueur curieuse, intéressée. Cette avidité était attisée admirablement par les paroles du Fils de la Nuit, qui avait choisi avec élégance les mots qu’il lui avait délivrés.

Damascus savait-il, lui aussi, sentir les essences démoniaques comme Silat ? L’Esclave ne cessait de détailler son vis-à-vis, qu’elle trouvait d’une assurance tranquille surnaturelle, très sûr le lui. Une qualité qu’elle avait toujours admirée, mais qui jadis la mettait mal à l’aise… Plus désormais. Loin de paraître méprisante ou fanfaronne, Alecto restait humble et douce, alors qu’il remettait cependant en cause son engagement.

Elle ne put que protester, là où hier elle se serait tut.

« Signé ? Mais je n'ai... » Fronçant les sourcils, la Corneille à la peau claire n’eut pas le loisir de poser les questions qui assaillaient son esprit, Silat la coupant net en lui révélant la véritable raison de sa présence ici… Ecoutant avec attention, elle perçu son incertitude et la curiosité fit le reste.

« Un Artefact ? » Vraisemblablement, son visage exprimait l’étendue de son attrait pour les mystères autour des Démons, mais également sur cette mission qu’il devait accomplir. Oh, comme elle aurait été frustrée, avant le glyphe, de ne rien dire et de juste baisser les yeux sans oser profiter de son allure séduisante…
Mais cette fois, elle ne s’en privait pas. Une relique magique se trouvait très proche d’ici, et vendue dans une boutique tout près… C’était terriblement excitant ! Elle s’étonnait elle-même de ressentir un tel enthousiasme.

Sursautant lorsqu’il agrippa sa main, elle fut contrainte de le suivre, doucement mais fermement, pour entrer en ville, et rejoindre les rues pavées. Mais le Démon était assez poli pour s’excuser de son geste, ce qui, il fallait l’avouer était loin de ce qu’on imaginait des engeances telles que lui. Ceci-dit, Damascus non plus ne correspondait pas à ce qu’on imaginait des diables.

Le suivant sans rechigner, elle gigota légèrement le poignet en soufflant avec respect.

« Je vous suis, Messire Silat, pourriez-vous me lâcher ? »

Evidemment, elle n’aurait jamais osé prononcer ces mots avant, et ce n’était pas pour se montrer malpolie ou farouche. Elle lui signifiait simplement qu’elle était toute disposée à l’aider dans ses petits achats.

« Vous savez comment s’appelle l’échoppe en question ? » Il lui fallait allonger le pas, Silat avançait avec de plus grandes jambes qu’elle, et autour de l’homme, tintaient ses nombreux bijoux. « Il y a deux commerces de négociants en objets singuliers, dans cette rue… » Indiqua Alecto, prenant les devants, le dépassant au prix d’un trottinement, jusqu’à lui désigner une ruelle.

Il avait, en quelques mots, totalement acquis à lui son aide, et son esprit curieux voulait désormais absolument voir quel Artefact était assez important pour que la mère d’un Démon l’envoie faire des courses à Nexus ?

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Place publique / Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]
« le: vendredi 06 novembre 2020, 20:40:56 »
Submergée par le liquide pâteux et âcre, Alecto ferma les yeux, sentant arriver sa propre délivrance alors que celle du Gras se répandait dans sa gorge. Son cœur battait d’un contentement excité, lorsqu’elle se redressait pour se laisser admirer par l’obèse chose gélatineuse qui suintait de sueur et peinait à reprendre une respiration.

L’œil vitreux avec lequel il l’observait la fit sourire avec une once, surnaturelle, de fierté. Avoir ce pouvoir sur quelqu’un n’avait jamais été quelque chose qu’elle recherchait, et jamais Alecto n’avait été sujette à ressentir cela. C’était nouveau et… grisant. Assurée, charismatique malgré son visage souillé, elle remonta sans broncher jusqu’au faciès adipeux du Collectionneur comblé et tendit sa joue.

« Vous êtes trop bon, Messire Tadéus. » Souffla-t-elle, subissant l’intrusion de sa langue sans frémir une seconde, et lui souriant avec une sorte de malice vicieuse au fond de la pupille.

Il était pervers et malsain, assurément, mais elle était grandie par la puissance que lui conférait l’extase si facile qu’elle lui avait offert. Cependant, son sacrifice n’était pas gratuit…

« Et qu’en est-il de l’orbe, Messire ? » Murmura la Corneille le venant lécher sa propre paume poisseuse, comme s’il s’agissait d’un argument supplémentaire pour lui rappeler leur marché.

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Place publique / Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]
« le: vendredi 06 novembre 2020, 19:23:10 »
Quelque chose d’étrange chez Alecto la fit sourire, alors que sa bouche était déformée par la hampe qu’elle aspirait et faisait coulisser en rythme. Tadéus semblait en proie à des soubresauts emplis de plaisir, elle l’entendait grogner et râler comme une bête à l’agonie dès qu’elle plissait les lèvres contre sa chair, ou qu’il essayait vainement d’être acteur de leur étreinte.

La petite Esclave si douce ressentait pour lui une sorte de pitié, et le savoir heureux, une seconde, lui fit oublier combien il était une personne détestable et imbue d’elle-même. Il le lui rappela alors en réclamant des obscénités de sa part, ce à quoi la Corneille répondit avec une légère pression de sa main contre les deux boules molles qui pendouillaient contre ses cuisses, comme un avertissement, un danger imminent.

Enfonçant plus encore la hampe palpitant contre son palais jusqu’à sa gorge, à plusieurs reprises, elle accentua le son de ses soupirs quelques instants, sa main pressant bien plus son membre. Elle le ressortit de sa bouche dans un bruit de succion caractéristique, un filet de bave aux lèvres et obéit d’une voix chaude.

« Messire Tadéus va regretter d’avoir demandé plus fort, quand j’aurais avalé tout ton membre et son jus, je vais m’asseoir sur ton visage et tu mourras étouffé entre mes cuisses, noyé sous ma sève, que te prendre dans ma bouche me cause. Tu vas couiner, Messire Tadéus. »

Déclara la Corneille, métamorphosée, mais ne faisant en réalité, qu’obtempérer en tout point à ses demandes. Sans le laisser répondre, elle le goba à nouveau, l’aspira au fond de sa gorge et pressa si fort sa langue pour l’emprisonner que sa mâchoire craqua. Le rythme s’accéléra, de plus en plus vite, et de plus en plus intense, sentant le bulbe dur cogner son palais et être pris de spasmes caractéristiques. Elle donna un dernier coup de grâce en gémissant largement. 

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Place publique / Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]
« le: vendredi 06 novembre 2020, 18:34:02 »
Alecto se réfugiait dans les images fantasmées qu’elle avait de Damascus, alors que Tadéus se délectait de son téton ; cette succion vorace, avec pour seule retenue son propre poids, trop encombré par son volume, était bruyante et goulue. L’Esclave avait en tête le visage fin et élégant du Démon, et sa respiration s’accéléra d’autant lorsqu’elle sentit ce gros doigt boudiné l’envahir.

Ecartant les cuisses docilement pour lui laisser toute latitude, compréhensive et soucieuse de lui plaire, la Corneille étira son épaule pour fouiller entre les bourrelets de ce ventre rond jusqu’à glisser sa paume contre son membre rabougri. Avec une maîtrise respectable du geste, la petite Esclave savait engaillardir les chairs, constatant qu’entre les jambes rebondies du Gras, cela semblait être la seule chose capable de n’être ni mou, ni rebondissant de son anatomie.

Rassurée sur ce point, elle l’écouta, déjà essoufflé par l’effort minime qu’il opérait, lui réclamer d’autres attentions. Décrochant son sein de son emprise, obéissante, pleine de grâce, Alecto passa sa langue sur ses lèvres épaisses et luisante, dans un geste qui aurait été obscène s’il avait été effectué par une femme moins respectueuse que la délicate Domestique.

Elle s’agenouilla enfin auprès du Collectionneur, ne le lâchant pas du regard, cillant lentement avec dans les yeux des évocations claires : le désir. Le feu. Qu’il pense ou non que cela lui était adressé n’était pas sa préoccupation ; elle voulait l’artefact et la simple idée de satisfaire son Maître faisait frissonner son corps, et frémir son intimité. Il la récompenserait, songea-t-elle, en continuant ses caresses sur la virilité de Tadéus, les mouvements de va et vient rendu moins évident compte tenu de la faible place qu’elle avait pour se faire. Mais rien chez elle ne paraissait dégoûté par ce sacrifice, elle se donnait fatalement à ce qui était nécessaire. Et pire, il était impossible pour elle de le percevoir, mais Alecto semblait y prendre un certain plaisir.

Des lèvres sur sa poitrine l’avait toujours rendu folle, désormais elle l’acceptait, mais cela lui avait causé mille tourments. Sa peau chaude se colla au corps nu du Fortuné Nabab, jusqu’à approcher sa bouche, afin d’accompagner le mouvement de sa paume qui accéléra. La sueur perlait entre les coussins que formait son abdomen et roulait sur ses cuisses bouffies, pendant qu’Alecto tirait la langue jusqu’à venir lécher l’embout de ce bulbe qui pulsait.

Elle le prit en bouche alors, son souffle chaud envahissant l’aine de l’obèse maître de maison, et s’appliqua à le satisfaire sans ménager ses efforts, avec dévotion et une certaine maîtrise, à vrai dire… Il fallait avouer qu’elle avait de l’expérience dans les arts amoureux, puisque ses Possesseurs précédents l’avaient utilisées autant pour les corvées que pour leur plaisir vicieux. A la différence que, désormais, elle s’adonnait à sa tâche sans culpabilité, libre de ses mouvements et de toutes les perversions.

Sa main continuait d’accompagner les bruits de succions obscènes qui émanait d’entre les cuisses de Tadéus, tandis que son autre main venait flatter ses bourses pendantes délicatement, et que sa respiration devenait haletante. Comme son Maître serait fier d’elle…

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Place publique / Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]
« le: vendredi 06 novembre 2020, 16:49:10 »
Alecto resta assise sagement alors que le domestique s’échinait à dénuder l’imposant propriétaire, regardant son corps se dévoiler comme pour s’imprégner réellement de ce qui l’attendait. L’image d’une détestable limace lui vint en tête, qu’elle chassa, de peur de rire ou de sembler dégoûtée… Cependant, les hommes intelligents comme Tadéus n’étaient pas dupes quant à leur attrait, et il l’avoua même, confirmant ce qu’elle avait déjà deviner : cette fois, elle agirait sans se permettre de laisser son assaillant déverser sa fougue sur elle, comme c’était toujours le cas avec ses anciens Maîtres.

C’était si facile, alors, finalement, de patienter, de ne faire que réagir, et d’endurer docilement…
La Corneille ne détournait cependant pas les yeux, affrontant presque sereinement cette vision désagréable. Alors qu’elle constata l’édifient spectacle de sa nudité et de cette virilité relative, elle eut presque de la peine pour celui qui possédait tant… sans pouvoir rien faire pour s’embellir. N’existait-il pas un artefact capable de modifier son abdomen si large ?

Peu importait, elle chassa ces pensées, et dans un geste ô combien gracieux, se releva, venant avec délicatesse décrocher les liens de sa robe. Le tissu vaporeux frémissait, les bijoux délicat et simple, à son image, tintaient légèrement, et bientôt, les deux bandes de mousseline ouvragées tombèrent sur ses cuisses, dévoilant sa poitrine à la vue du regard lubrique de son partenaire en affaires.

« Ne faites aucun mouvement inutile, Messire, laissez-moi faire. »

Jamais elle n’avait prononcé ces mots.
Et pourtant, les dire ne lui engendrait aucune fierté ou étonnement. C’était ainsi, c’était normal. C’était ce qu’elle désirait : combler Tadéus, obtenir l’orbe, satisfaire Damascus. Penser à lui fit briller ses pupilles, que le Gras pu prendre pour un sursaut affamé de désir. Pour lui ?

Alecto s’approcha à nouveau, le surplombant alors qu’elle restait debout, et se pencha en avant pour se plier en deux, et venir, du bout de son sein, frôler ses lèvres de son téton. La seule pensée du Démon le fit durcir ; voyait-il ce qu’il se passait dans les jardins ?

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Place publique / Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]
« le: vendredi 06 novembre 2020, 15:44:15 »
L’énergumène gélatineux avait su amener la conversation là où il le souhaitait, et malgré l’immonde proposition, cela soulageait Alecto, peu à l’aise dans les jeux de faux-semblant. La franchise coulait dans ses veines, et désormais que les cartes avaient été révélées, les dupes pouvaient avancer à visage découvert.

Evidemment, cela ne l’enchantait en rien. Aucune parcelle de sa volumineuse personne ne lui semblait pouvoir être une consolation suffisante pour se donner à lui. On devait, cependant, lui accorder l’excellente maîtrise de son art, et la parole était une arme redoutable sur sa langue. Elle esquissa un sourire, baissant le visage en un geste de révérence, continuant à ses côtés en lui tenant le bras avec toujours autant d’intérêt.

Alecto avait le sens du sacrifice. Comment en douter, après une courte vie telle que la sienne ? La Corneille jadis peureuse et pieuse n’avait jamais rechigner à accomplir les besognes édictées par ses Maîtres et Maîtresses, qu’elles soient ingrates ou humiliantes. A voir comme certains domestiques du Gras étaient traités, elle avait quelques flash étranges qui lui revenaient en mémoire, et compatissait, presque, pour leur sort abjecte.

Le Collectionneur de relique avait proposé une collation et ce n’était pas pour lui déplaire ; son domaine était vaste et elle avait trottiné à ses côtés sans défaillir, endurant les visites des longues pièces et galeries, attentive à chaque anecdote. Alecto s’installa non pas en face de son hôte, mais à ses côtés, désormais parfaitement sûre de l’intérêt qu’il lui portait. Mais elle évita de répondre à ses sollicitations concernant les choix délicats…

« Volontiers, la marche m’a donné soif. »

Cependant, elle ne but toujours pas une goûte d’alcool, se délectant des boissons fraiches et exotiques, sans doute très rares, que servaient les pauvres éphèbes sans sourciller. En posant une main complice sur les gros doigts joufflus de Tadéus, elle cilla d’un air innocent, qui était loin d’être feint.

« Cette journée me ravit, Messire, quelle joie d’entrevoir une partie de vos somptueuses possessions. »

Elle cherchait un moyen d’être plus entreprenante ; même si le glyphe de Damascus l’y aidait grandement, la libérant des chaînes morales trop restrictives, l’expérience lui manquait. Pourtant, elle était calme, faisant glisser ses grands yeux clairs encadrés de longs cils noirs de la table au visage adipeux de son interlocuteur, sans frémir.

« La politesse exige que je vous remercie pour vos largesses, avant que de reparler affaires, n’est-ce pas ? »

L’Esclave bascula alors en avant, si proche de lui, collée comme elle n’en avait pas le choix tant il était large, sa poitrine contre son bras rond, et sa bouche s’approchant de son oreille où la peau de son cuir chevelu suintait de sueur. Il était repoussant, elle voulait cet orbe.
Le souffle chaud du Petit Corbeau du Démon effleurait le lobe pendant de son oreille, et elle garda une seconde de retenue pour appesantir son geste, avant de susurrer à voix basse.

« Me coucher sur un parchemin vous sera aisé, Messire Tadéus, j’espère que vous tournerez mes pages avec délice… »

Et ses lèvres se pressèrent contre la peau graisseuse et sensible de ce lobe, ses doigts réussissant à s’entrelacer dans ceux du Trafiquant Richissime, malgré leur volume, faisant glisser son baiser sur sa mâchoire dont on ne sentait plus l’os depuis longtemps, tant il était protégé par sa couche de gélatine ondulante.

Son nez caressa langoureusement sa bajoue qui rebondit, et Alecto chuchota de nouveau d’une voix suave qu’elle pouvait nouvellement laisser s’exprimer.

« Ordonnez le décor qu’il vous sied, Messire, ici ou ailleurs dans votre prodigieux domaine, à moins que vous puissiez attendre de me feuilleter ? Je me rendrai disponible à la date qu’il vous plaira, bien que… » Elle descendit et embrassa la commissure boursoufflée de ses lèvres. « … Il me tarde de vous satisfaire. »

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Blabla / Re : Mon voisin du dessus
« le: vendredi 06 novembre 2020, 12:00:40 »
J'abonde dans le sens de mon VDD, mais.
Le café c'est la vie.
 :-*

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 06 novembre 2020, 10:48:17 »
10h47 - Télétravail + soleil + chat sur les genoux
 ??? j'ai l'impression que ma collègue féline bosse pas des masses...

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Place publique / Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]
« le: vendredi 06 novembre 2020, 09:43:15 »
L’épais maître de maison ne semblait pas avoir de problème d’élocution.
La promenade cependant, c’était révélée agréable sur un point : embellies, fantaisistes et le mettant toujours très en valeur, les récits que Tadéus contaient étaient intéressants, épiques et faisaient voyager l’esprit d’Alecto.

Evidemment, l’évocation du cousin aux cadavres de ses épouses l’avaient horrifiée, et elle s’était contentée de souffler un très poli « Vous n’en ferez rien, Messire Tadéus, voudriez-vous me voir morte plutôt qu’à votre bras ? »

Dans une franchise élégante et douce, l’Esclave avait toujours un bon mot, tantôt pour qualifier agréablement les histoires crachées par le pansu collectionneur, tantôt posant une question pertinente sur un détail d’un conte, preuve qu’elle écoutait avec attention les plus insignifiants mots qui sortaient de cette bouche aux lèvres grasses.

Et le cadre était somptueux, donnant un contraste farouche entre le vulgaire du propriétaire et le raffiné des lieux. Les grands yeux clairs de la Belle ne savaient plus où se tourner pour profiter des jardins.
Sa curiosité et sa loyauté furent piquées lorsqu’elle écouta avec attention les passages touchant à son Maître, se laissant aller à un frisson lorsqu’on prononça son nom, mais s’interdisant toute remarque. Il avait signifié sa volonté qu’elle n’écoute pas ces récits. Elle se contenta de sourire aimablement, posant anodinement une question sur un autre sujet.

L’épisode de cette malencontreuse panne où Tadéus prononça des insultes qu’elle n’avait même jamais entendu la rendit plus tendue. Pourtant, calmement, elle s’était efforcée de poser une main douce et serviable sur l’épaule molle de son hôte, pour tenter de le tranquilliser.

Mais la galerie Nord l’époustoufla.
Cela se lu immédiatement sur son visage. Les deux billes bleues qui lui servaient à admirer les merveilles entassées chaotiquement par Tadéus brillaient, et au centre de la première pièce, Alecto tourna sur elle-même en faisant voleter sa robe fine en corole. Comment pouvait-on posséder autant de trésors ?

Le bras conséquent du maître de maison se rappela à elle, alors qu’il prononçait quelques menaces douces. Ne rien toucher. Elle hocha la tête avec gravité… L’Esclave ne tenait pas à être inutilement injurieuse envers lui, et le rassura.

« Comme vous êtes prévenant avec moi, Messire, je me sens en sécurité près de vous. »

Toujours pas de mensonge. Elle n’avait aucune envie bien sûr d’être serrée contre le gros mastodonte, mais cela garantissait de ne pas se retrouver grillée comme un malandrin mal intentionné.

Prenant sur elle, cependant, elle glissa son petit bras sur les hanches du collectionneur de relique, sa paume insistant contre ses bourrelets. Il n’était en rien attirant. Mais elle se souvenait avoir eu dans sa vie, presqu’exclusivement des amants qui lui déplaisaient.

« Vous parlez si bien, et votre vie est si romanesque… N’avez-vous jamais songé à faire coucher sur le papier vos aventures ? »

Elle s’arrêta devant une sphère cuivrée et gravée de symbole ésotérique qui l’intriguait, mais tourna de nouveau les yeux vers Tadéus, lui faisant désormais face en tournant le dos à la relique. La Corneille plongea son regard luisant dans le sien, avec une intensité nouvelle, où perlait bien au fond, ce petit quelque chose de malsain qu’avait ajouté depuis peu Damascus.

« Si j’osais, je vous proposerais d’écrire vos mémoires. On me prête des talents en écriture. Et comme je vous sais un homme d’affaires avisé, vous savez combien certains ouvrages s’arrachent à prix d’or. Je suis subjuguée par les merveilles que vous avez su exposer ici, il est impensable que le Monde ignore encore votre nom et l’étendue de votre fortune. »

Se faisant, elle caressa une bajoue adipeuse, ne perdant pas son regard une seconde.

« La satisfaction d’être votre biographe me comblerait, mais je pense que vous êtes homme à savoir récompenser le travail honnête et bien fait. »

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Ville-Etat de Nexus / Re : L'Oisive & le Sultan - PV Silat Al-Saqr
« le: vendredi 06 novembre 2020, 09:15:05 »
Un sursaut accompagna immédiatement les premiers mots de l’étranger, sa voix la surprenant alors qu’elle était concentrée sur sa lecture, et sa présence n’ayant pas attiré son attention… Depuis quand était-il près d’elle ? Quand il approcha d’un pas assuré, Alecto releva ses yeux bleus bien haut, pliant le cou, pour remonter jusqu’au visage de l’homme qui venait de souligner son parfum démoniaque.

Quoi ?
Elle cilla. Comment peut-on sentir une odeur de démon ? Elle fronça les sourcils, froissant son visage délicat de poupée, avant de pencher la tête sur le côté. Jadis, elle aurait été si mal à l’aise, surprise à ne rien faire par un homme, et un homme élégant et charismatique, qui plus est. Elle aurait balbutié, rougit, et se serait peut-être même enfuie…
Là, l’Esclave restait assise, n’ayant aucune crainte à observer les traits fins et la stature de l’étranger, ressentant cette fameuse curiosité qui la torturait par le passé, et qu’elle acceptait totalement désormais. En se saisissant de sa main, sans une once de gêne, elle se releva dans un bruissement de tissu soyeux et de tintements de perles nacrées, esquissant un sourire poli.

« Je m’appelle Alecto, Messire Silat, et permettez-moi de vous contredire. » Débuta-t-elle, ignorant à qui elle parlait, mais gardant comme à son habitude, un timbre, un comportement et une aura de profond respect envers quiconque.

« Il me plait de sentir le Démon. » Son regard s’illumina alors d’une lueur plus vicieuse, comme pour confirmer qu’évoquer son Maître lui donnait toujours quelques frissons, inexpliqués, la remplissant de contentement.

Elle referma son livre avec le plus grand soin, comme s’il s’agissait d’un trésor, et se pencha pour le ranger dans son panier afin qu’il ne soit pas abimé.

« Vos narines doivent être bien fines et aiguisées, pour pouvoir percevoir les parfums de ce type… Comment faites-vous cela ? »

Alecto observait l’étranger plus en détail. Il semblait si calme et sûr de lui, et il émanait de sa personne une aura d’éphèbe exotique. Il ne ressemblait en rien aux hommes de Nexus. Elle lui sourit, d’une manière qui n’était ni enthousiaste, ni sarcastique… Les deux êtres semblaient calmes, debout sous le saule, le vent leur caressant légèrement le visage. A vrai dire, Alecto était très curieuse de savoir comment on pouvait renifler les fragrances démoniaques.

Depuis qu’elle avait rencontré Damascus, son esprit s’était ouvert à des diversités de races et d’espèces qu’elle n’avait pas soupçonné. Ses yeux d’un vert puissant attiraient son attention, et elle cherchait à y lire sa réponse avant qu’il ne lui révèle d’autres informations, légèrement impatiente. Encore une nouveauté pour elle… Vivre pleinement sa hâte et ses désirs…

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Place publique / Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]
« le: jeudi 05 novembre 2020, 16:25:22 »
Les lippes grasses et les bajoues flottantes de Tadéus déplaisaient à Alecto. Tout son être respirait l’obscène opulence de ceux qui ne veulent que consommer le monde. Les œuvres d’art autant que les trésors sacrés, et les victuailles les plus diverses comme les corps, sans jamais se repaître vraiment.

A cette réflexion, alors qu’elle ouvrait lentement la bouche en se sachant observée en détail, la Corneille plaignait cet être condamné à ne jamais être satisfait. Ou du moins, uniquement ponctuellement, sans cesse en quête d’une satiété dont il repoussait les limites à peine le verre déjà vidé. Les hommes tels que lui avaient été parfois ces Maîtres, elle en avait un souvenir vague, oui… Et rien ne suffisait à ces hommes.

Etirant légèrement son cou de cygne paré de bijoux fins, elle qui était incapable de mise en scène ou de tromperie croqua le fruit étrange, puisque telle était la volonté du maître des lieux, et que Damascus ne l’avait pas contredit. Le parfum subtil et fruité envahit ses papilles, et son visage s’illumina, tournant la tête vers le Gras.

« Quel délice… Je n’ai jamais rien goûté d’aussi doux, c’est un ravissement, Seigneur Tadéus. »

Toujours polie, toujours respectueuse, Alecto inclina le visage pour le remercier de son présent. Loin de savoir, comme son Maître, combien le Collectionneur était sournois, la petite se doutait que ses mots comme ses actes étaient au centre d’un jeu minutieux dont elle ne maîtrisait en rien les règles. Loin d’avoir été initiée aux arts stratégiques de cour, des faux-semblants et de flatteries assassines, l’Esclave échangea un regard avec le Démon, moins à l’aise, d’un coup.

Ses mots firent vrombir son cœur, comme si un poids étrange venait de s’alourdir, une fraction de seconde, contre sa cage thoracique. L’approbation de son Maître, mensonges ou pas, la flattait, et elle n’avait jamais eu l’habitude de ressentir quoi que ce soit qui tienne à la vanité. Pourtant, elle devait admettre se sentir incapable de désirer voir Tadéus épris d’elle. Et néanmoins…

« Je ne peux qu’abonder dans le sens de Damascus, Seigneur Tadéus, vous semblez avoir vécu tant d’aventures et possédé tant de trésors inestimables, que je pourrai vous écouter me les décrire durant des heures. »

C’était à la limite du mensonge, à vrai dire.
Elle n’avait pas envie de rester seule avec ce gros porc. Mais elle avait envie de récupérer l’acte d’achat de Thiana Gian, et c’était donc nécessaire. Ce qui devait être fait, serait fait. Pour que son Maître la possède totalement, et qu’elle puisse le servir corps et âme.
Cependant, la curiosité la poussait à l’écouter parler : un homme tel que lui avait mille histoires à conter, et elle avait toujours adoré les histoires, vraies ou non, ou juste légèrement embellies… Et puis… même si une partie d’elle songeait que ce n’était pas respectueux, elle avait été piquée par l’évocation des aventures vécues il y a longtemps avec son Maître. C’était tentant… et depuis qu’elle n’était plus asservie par une morale dévote et absurde, accepter ses désirs ou ses vices devenaient si évident… Elle avait envie de savoir, désormais.

Non.
Damascus avait déclaré qu’elle n’était pas femme à entendre ce type de récits. Alors, elle chassa cette idée de sa tête. Pour le moment, car, l’embêtant avec les désirs refoulés, c’est qu’il revienne à des instants improbables et souvent lorsqu’il ne le faut pas…

Levant une main délicate, la jeune Esclave se pencha légèrement, avec beaucoup de révérence, pour poser le bout de ses doigts sur la main du volumineux maître de maison qui ne put que stopper son geste, alors qu’il allait engloutir un morceau de viande juteux.

« Me feriez-vous l’honneur d’une promenade ? »

Elle n’avait plus faim, et savait qu’il ne fallait pas qu’elle boive trop de vin ; sa trop faible expérience d’ivresse lui aurait garantie des comportements et paroles désastreux pour leur affaire primordiale. Elle cilla immédiatement et se reprit, en tournant ses yeux clairs vers son Maître.

« Si vous permettez, bien-sûr. »

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Place publique / Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]
« le: jeudi 05 novembre 2020, 10:18:42 »
Alecto n’avait jamais su mentir.
Ce n’était pas dans sa nature profonde, elle était une personne honnête, que son Âme soit claire ou sombre… Jadis, elle aurait vécu cette rencontre avec Tadéus le Gras comme une source infinie d’angoisse, de crainte d’être maladroite, de faire une erreur, incapable de garder la tête froide, tout son être attestant de son malaise, aujourd’hui, elle semblait calme.

Evidemment, elle connaissait les enjeux de cette visite. Il était double, à vrai dire. Principalement, et avant toute chose, rendre fier son Maître. Comme l’ensemble de ses actes, évidemment. Que sa grâce et sa simple présence ne fasse que la gloire du Démon, et qu’à travers elle, sa puissance soit reconnue par tous.

Le second étant de pouvoir facilement s’acquitter des liens corporels que Thiana Gian avait sur sa personne. Sans faire couler le sang… Elle avait conscience du profond attachement qui subsistait entre elle et sa Maîtresse, petit à petit, elle s’en souvenait plus clairement. Sans expliquer encore exactement comment.

La délicate Corneille à la peau blanche reposa la coupe qu’on venait de lui servir, appréciant le goût suave du vin proposé par leur hôte, et s’essuya convenablement les lèvres, dans un geste discret, mais gracieux. Enfin, sans une once de crainte malgré les risques, elle esquissa un subtil sourire en relevant ses grands yeux clairs vers le Gras.

« Notre Hôte me comble d’honneur de par ses compliments et la qualité de son accueil, Seigneur Tadéus, si vous me permettez de vous appeler ainsi. » 

Toujours avec autant de respect, elle plaça sa petite main sur le dos de celle de Damascus, comme pour confirmer leur proximité à l’obèse négociant dont la vue ne l’enchantait guère. Sans aucune fourberie dans ses mots, elle reprit avec un mouvement de tête révérencieux.

« Damascus m’avait vanté votre goût raffiné, et votre expertise dans le domaine des Arts, mais je me dois de rendre justice à ce que mes yeux perçoivent, ce domaine est la demeure la plus précieuse et la plus noble où il m’a été donné de pénétrer. »

Autrefois, Alecto aurait balbutié, tremblé, évité le regard porcin de l’Assassin et chasseur de Reliques. Cette fois, elle plongeait son regard, sans aucune trace de défiance ou de malhonnêteté, dans celui de Tadéus Kervipar alors qu’elle parlait. Pas de mensonge, pas de flagornerie chez elle : l’Esclave était simple et semblait si pure… Pourtant dans ses yeux, on lisait clairement l’emprunte du Démon, subtile mais bien présente. De par son assurance à déclamer, et sa prestance, peut-être.

Un charisme relatif, à l’ombre de Damascus qui la poussait à charmer leur hôte. Elle ne doutait pas qu’elle réussirait, puisque ce que voulait Damascus, Damascus l’obtiendrait. Tôt ou tard. Elle y veillerait.

Les atours de la jeune femme aux cheveux noirs tressés et agrémentés de perles, avaient été choisi par le Maître pour achever leur interlocuteur, et lui prouver combien ils étaient honorés d’être reçu par ce corpulent futur allié.

« Je n’ose imaginer les trésors et merveilles que renferme véritablement votre somptueuse villa. Nous feriez-vous visiter ? » 

Souffla la Corneille en levant le nez jusqu’à ce plafond démesurément haut, et balayant du regard les mosaïques gigantesques, symbole de la décadence et de l’orgueil de son propriétaire. Les hommes étaient fiers de leurs accessoires et de leurs gains, ce gros pacha débordait véritablement d’égo… Il semblait à Alecto qu’un homme dans son élément était plus facilement corruptible, se sentant à l’abri et Tadéus étant le maître de maison, serait ravi qu’un Démon et sa Servante n’aient quelques services à lui demander. Être redevable de Damascus devrait sans doute le faire jubiler.

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