Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Lissandre Verrières

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Le métro et la gare / Re : IRL des SJW [Lissandre Verrières]
« le: samedi 20 juin 2020, 07:29:37 »
IRL des SJW [avec Kara Desco] – réponse n°3

« Oui, tu as raison. C’est rare une femme qui tourne dans le X. Mais il ne faut pas s’arrêter à cette vieille info Il y a de plus en plus de femmes qui s’y mettent. Le problème, comme toujours, c’est que nous les femmes n’avons pas la même visibilité que- »

Elle ne peut pas terminer sa phrase. Elle est prise d’un petit rire en repensant à ce qu’elle vient de dire.

« Tu te rends compte de ce que je dis ? Les femmes n’ont pas la même visibilité que les hommes dans le porno ? Alors que plus de 90% des films montrent le visage et les lèvres intimes des femmes. Sans compter le fait que les hommes sont des hommes effrayés qui ne peuvent pas tourner s’ils n’ont pas la tête brouillée. C’est vraiment nul de leur part. Ils devraient assumer. »

Parfois, Lissandre ne comprend pas pourquoi les hommes ont peur d’être vu et reconnu. Est-ce que le sexe est une chose taboue ? Non, absolument pas. C’est une chose naturelle qui permet, à la base, de faire de petits enfants. Mais le sexe est aussi une expérience comme une autre –courir, peindre, etc.- d’avoir des sensations et du plaisir. Est-ce que le plaisir est un mal ? Est-ce que prendre du plaisir nous emmènera en Enfer ? Est-ce que les Enfers existent seulement ? Heureusement que Cassandre n’est pas dans la tête de Lissandre. Elle ne s’en sortirait pas de ces cents idées à la minute autrement. Cette pensée étire un nouveau petit sourire.

« Mais je n’ai pas répondu à ta question, désolé. Si tu veux me trouver sur internet, écris Lissandre Verrières. Je n’ai pas pris de pseudo. J’aime beaucoup mon prénom-nom. Puis, c’est aussi une façon d’emmerder mes parents et ma grande sœur ! »

La langue sort de ses lèvres, elle ferme les yeux et affiche un « V » de la victoire avec ses doigts de la main droite. Parfois, Lissandre ressemble encore énormément à une adolescente. Mais elle ne voudrait pas en redevenir une. A quoi bon revenir à un âge précédent ? Elle ferait les mêmes « erreurs ». Elle vivrait sa vie avec les impératifs de son âge et de son époque. Pour qu’il y ait un changement, il faudrait qu’elle revienne dans son corps passé avec son expérience présente. Il n’y aurait que comme ça que les perspectives pourraient changer.

Elle boit une gorgée de son café et décide d’attaquer une nouvelle friandise de son café gourmand. Sa main hésite et choisit le petit moelleux au chocolat.

Soudainement, Lissandre se remet debout et penche son buste vers Cassandre. Elle lui dépose un baiser sur ses lèvres et se retire rapidement avec un grand sourire.

« Je ne te déteste pas. On s’en fout pas que tu n’es pas de mec et que tu ne suives pas le schéma type de la vie. Et si tu as envie de te teindre les cheveux en rose ou autre, appelle-moi. »

Lissandre se rassoit. Ce rendez-vous n’est après tout qu’à son commencement.

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Le métro et la gare / Re : IRL des SJW [Lissandre Verrières]
« le: mercredi 17 juin 2020, 19:15:39 »
IRL des SJW [avec Kara Desco] – réponse n°2

« Impossible pour moi de vivre ma vie comme un mouton aux couleurs terne. J’ai besoin d’aller où je veux quand je veux ! Je veux que le monde soit couleurs et joie ! Est-ce que c’est trop demander ? »

Malgré son jeune âge et son choix de carrière disons insolite, il pouvait arriver que Lissandre parle comme une philosophe. Peut-être qu’au contraire de beaucoup de monde, elle avait osé ouvert les yeux et décidé qu’elle ne pouvait plus les refermer. Son objectif de vie était d’améliorer le monde entier. Son arme était la carrière pornographique. Après tout, un outil en valait un autre, non ?

« Et donc, pour te corriger, je ne joue pas dans les films. Je les créer. Il y a une différence. Je n’ai pas décidé d’embrasser cette carrière pour multiplier les partenaires et découvrir ma sexualité. Bon, il est vrai qu’il y a quelques années, quand je me suis intéressé au X, c’était pour ne pas être la dernière de mon groupe de copines à rester vierge et sans connaissances dans ce domaine. Ce n’est que par la suite que mes ambitions ont changé. »

Dès que la conversation portait sur elle, Lissandre s’enflammait et pouvait asséner des monologues plein de fougue à son interlocutrice. Là, Cassandre fut sauvée par l’odeur alléchante de la tasse de café. Sans compter les petites friandises servies dans une assiette à côté. Elle décida de s’intéresser à la langue de chat pour commencer.

« Tu sais, si tu ne veux pas découvrir toute ma vie dans les prochaines dix minutes, il va falloir m’arrêter. »

Elle plongea ses yeux dans ceux de Cassandre. C’était plus fort qu’elle maintenant, toute personne qu’elle croisait devenait source de créativité. Dans son tailleur noir et pourtant sobre, Lissandre imaginait des sous-vêtements de toutes les couleurs. Oui, ce serait parfait un tel contraste entre noir et couleurs. Elle esquissa un petit sourire à l’image mentale qu’elle se faisait de sa copine d’internet partiellement nue. Mais ce sourire pouvait tout aussi bien être l’expression de sa joyeuseté perpétuelle.

« Je dirais même que la bonne excuse pour que je ne te dise pas tout de moi tout de suite serait de parler d’un peu de toi. Et attention, je ne veux pas entendre que tu es une fille banale. Que tu n’as rien à raconter. Ou pire encore : que tu es un mouton qui suit comme tous ces autres ! »

Ce n’était pas une critique méchante. C’était plutôt une pique amusée pour la faire réagir. Preuve en était de son sourire malicieux. Lissandre baissa la tête pour replonger ses lèvres dans le café. Avec la petite nuit qu’elle avait passée, elle imaginait avoir des cernes horribles. Heureusement que le maquillage était un outil dévastateur pour les femmes ! Elle se fit alors la réflexion de savoir comment Cassandre usait de maquillage. Ça pouvait permettre d’apprendre des choses sur une femme ce genre de détails. Un peu comme l’une d’entre elles qui arboraient des tatouages sur son corps.

*Est-ce que Cassandre est tatouée, d’ailleurs ? Je ne peux pas lui demander de me montrer, elle va croire que je veux déjà la déshabiller. Hi hi ! *

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Le métro et la gare / Re : IRL des SJW [Lissandre Verrières]
« le: mardi 16 juin 2020, 19:00:27 »
IRL des SJW [avec Kara Desco] – réponse n°1

« Hey ! »

Comme une adolescente, Lissandre faisait de grandes signes de main à sa nouvelle copine d’internet. Elle avait un grand sourire et était véritablement heureuse de la rencontrer en réelle. Avec Cassandre, elle avait l’impression d’avoir déjà vécu des moments forts et importants. En fait, c’était étrange. Elle avait autant la sensation de ne pas la connaître et en même temps de partager beaucoup.

*C’est cool ! *

Sans s’arrêter dans sa lancée, Lissandre posa sa main sur l’épaule de Cassandre et lui colla une bise sur chacune des joues. Puis elle s’assit en face et regarda dans les alentours. C’était un petit café de gare. Ce n’était pas un lieu qui respirait l’opulence. Par contre, ça respirait la convivialité. Les conversations allaient bon train. Il y a des sourires et des rires dans les alentours. Lissandre s’y sentait bien.

« Tu as déjà commandé quelque chose ? »

Il y avait tant d’énergie dans son petit corps engoncée dans tout ce latex rose moulant que Lissandre leva un bras et interpella un serveur. L’homme lui sourit, pointa un doigt un instant pour lui demander d’attendre qu’il serve les deux cafés dans son plat. Puis il vint et lui souhaita une bonne journée. Même pas une remarque sur sa combinaison. Bon, il y avait bien eu un regard observateur. Mais le serveur restait diplomate et tout sourire.

« Ce sera deux cafés gourmands. Merci beaucoup ! »

Posant ses coudes sur la table, son visage dans ses deux mains, Lissandre observa Cassandre. Elle était jolie dans son tailleur. Elle avait un beau corps. Un beau visage. Lissandre aimait bien sa nouvelle amie. Que ce soit de mots ou de formes. Oui, elle sentait qu’elle allait passer de bons moments IRL !

« Bon, je vois dans tes yeux que tu as cent questions à me poser. Je te laisse l’initiative. De toute façon, je crois que j’en ai suffisamment révélé sur les chats, non ? »

Elle sourit en se souvenant de toutes les questions indiscrètes, intimes et autres qui étaient tombés comme une avalanche. Elle avait reçu tellement de notifications qu’elle avait dues les shunter.

« Je sais que tu as été assez discrète sur les chats. Je ne pense pas que ça soit parce que tu n’étais pas intéressée. Je pense plutôt que c’était parce que tu me respectais et que tu respectais ma vie privée si je peux dire. Mais là, on est que toutes les deux et je t’aime bien. N’aie pas peur de poser des questions taboues. De toute façon, ça se voit que je suis une fille débridée, non ? »

Un morceau de langue coincée dans la commissure de ses lèvres. Un clin d’œil complice. Lissandre ne pouvait pas être plus mutine et chaleureuse envers sa nouvelle amie.

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Hadrian avait beau être un puissant homme d’affaire, il n’en restait pas moins un amant sachant prendre son temps. La façon dont il orientait son corps. La douceur de ses gestes. Lissandre était conquise. Elle s’attendait tellement à quelque chose de « sale » étant donné qu’ils étaient dans des toilettes.

*Mais je préfère ça. Puis, faut dire que ce ne sont pas des toilettes de F1. *

Il embrassait maintenant ses lèvres intimes de sa langue. Ce devait être la situation spéciale mais Lissandre ressentait déjà des frissons d’excitation. Alors, quand Hadrian commença à la titiller avec son bijou d’anus…

« Mais. Normalement, c’est moi qui joues avec et qui met mon partenaire au supplice. Mmm ! »

Sa main alla se poser sur celle d’Hadrian qui jouait avec son bijou d’anus. Ces gestes étaient contradictoires, comme si elle essayait de lui enlever la main alors que ce qu’elle désirait vraiment était qu’il joue encore plus passionnément avec.

« Tu sais quoi, j’aimerai bien te voir. »

D’un mouvement souple, Lissandre glissa sur le ventre et se redressa. Ce qui eut pour effet de ramener ses fesses au niveau du sol et sa tête dans les airs. Elle se retourna alors en croisant les jambes par-dessus la tête d’Hadrian avant de les reposer.

Puis elle les ouvrit de nouveau pour lui montrer ses lèvres humides et son trou dilaté. Avant de refermer les jambes en lui faisant un clin d’œil.

« Dans mon scénario, je pense que je me lèverais et que je laisserais le chef sur sa faim. Ce serait une bonne façon de terminer un épisode. Un cliffhanger annonçant un retour de la belle secrétaire pour finir sa partie de jambe en l’air. Ou alors peut-être la colère violente du chef à l’égo rudoyé. Hmm… Je ne sais pas ce que je choisirai. »

En faisant semblant de réfléchir, Lissandre ouvrit de nouveau les jambes pour jouer avec ce qu’elle pouvait exhiber. Ce qu’elle pouvait mettre hors de portée des mains et de la langue d’Hadrian.

« Mais étant donné que ce n’est pas un scénario et qu’on parle de mes désirs. Je crois que j’aimerai bien vous voir assis sur la cuvette pour que je puisse vous grimper dessus. Je pourrai ainsi voir votre visage pendant que je monterais puis descendrais. Monterais puis descendrais encore et encore sur votre queue. Qu’en dites-vous, cher patron ? »

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Cette situation commençait à lui tourner la tête. En pleine conversation professionnelle avec son chef, mais assise sur un cabinet dans des toilettes. Elle était en train d’uriner à cause de toutes les coupes de sake et elle voyait très clairement, -c’était au niveau de ses yeux- que son chef avait une érection. Il y avait de quoi recevoir des signaux contradictoires.

*Que faire maintenant ? *

« Ca fait du bien. »

*Que c’est bateau comme remarque. Tu peux faire mieux que ça, Lissandre. Ressaisis-toi ! *

Elle ne sait pas quoi dire. Elle pose alors ses mains sur les hanches de son chef.

*Mais que faire après ? *

Lissandre est perdue. Son esprit est en conflit entre la femme qui a des besoins et la femme qui veut travailler pour sa carrière.

*Fuck Lissandre. Fuck ! *

Ses mains décident alors de trouver le chemin de la ceinture de son chef. Retirer la sangle de la ceinture. Déboutonner le pantalon. Le faire baisser sur ses jambes et n’avoir plus qu’un sous-vêtement bien tendu sous l’effet de l’érection.

*Au moins, je lui fais de l’effet. Hi hi ! *

Ses mains remontent après avoir lâché le pantalon. Elle agrippe les bords du sous-vêtement et ose lever la tête pour regarder le visage d’Hadrian. Elle se demande quelle expression il a. Mais elle ne le regarde pas longtemps. En cet instant, ses narines sentent l’odeur de l’excitation. Ses yeux voient le membre gonflé. Son corps mouille à l’idée de ce qui va se dérouler dans ses toilettes, si proche d’un public en train de manger son dîner.

Ses mains baissent le sous-vêtement et le membre se tend face à elle.

*Qu’il est beau ! *

Sa main glisse sur sa cuisse. Elle remonte vers son sexe et glisse dessus. Puis elle revient à la base et commence quelques mouvements d’aller-retour.

Mais elle doit savoir quel goût il a. Alors elle approche ses lèvres. Elle dépose un baiser sur son gland, regarde Hadrian et lui fait un clin d’œil. Puis elle se concentre de nouveau sur son sexe et commence une fellation en bonne et due forme.

Elle arrête et regarde à nouveau Hadrian.

« Il y aura beaucoup moins à enlever si vous souhaitez me faire la même chose. Je ne porte jamais de sous-vêtements en-dessous ma combinaison de latex rose. Ça crée des plis pas esthétiques. Donc, si vous souhaitez me faire le même plaisir, il y aura juste une fermeture éclair à ouvrir. »

Après un sourire mutin, elle retourne poser ses lèvres sur le sexe dur de son chef. Et elle fait des mouvements de va-et-vient. Pour le moment, ce n’est pas une fellation profonde à provoquer des toussotements et de grandes coulées de bave.

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Moi je suis disponible ! ;)

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Elle était dans les toilettes en face d’Hadrian. Même maintenant, elle ne savait toujours pas exactement pourquoi elle avait fait cette demande. Son corps et son esprit étaient pris en tenaille par plusieurs pulsions. Elle ne savait quoi choisir !

Lissandre fit quelques pas audacieux pour se coller contre le corps d’Hadrian. Son corps menu enrobée de latex rose et moulant. Elle était plus petite que lui et elle leva donc la tête pour essayer de le regarder dans les yeux. Ses bras commencèrent à se lever pour se poser contre les joues de son chef. Puis elle retint son mouvement.

*Qu’est-ce que tu fais, Lissandre ?! C’est ton chef !! *

Elle posa ses mains contre ses propres joues. Ses yeux étaient toujours dans ceux de son chef. Sans s’en rendre compte, elle bougeait ses lèvres. Ses lèvres cherchaient à se coller, à se mélanger avec celles d’Hadrian. Alors elle se hissa sur ses doigts de pied.

*Courage, ma grande ! *

Elle prit son courage à deux mains. Ses mêmes mains qui se posèrent finalement sur le torse de l’homme. Et elle alla l’embrasser.

Mais est-ce qu’il lui répondrait ? Est-ce que c’était ça qu’il voulait, lui aussi ? Ca n’allait pas. C’était le chaos dans ses pensées. Lissandre se mettait à trop réfléchir. Elle devait embrasser l’instant. Elle devait profiter du présent. Alors elle délaissa le torse de l’homme pour se poser sur les deux petites bosses qui déformaient les effets de lumière de son latex. Ses mains caressèrent sa poitrine. Ses tétons durcissaient et produisaient deux petites bosses bien visibles.

« Je- je ne sais pas ce qui m’a pris. Ca a été plus fort que moi. »

Une idée lui traversa l’esprit. Elle pouvait se raccrocher à son scénario. Elle pouvait utiliser sa dernière idée à son avantage.

Prenant un air plus sérieux, elle redevint la directrice qui expliquait ses idées à son chef.

« Voilà ce que pourrait donner une scène avec cette double trame. Dans ce cas, j’aurai joué la secrétaire nympho et vous le très beau chef puissant régnant d’une main de maître sur ce jeu où se mélange la mort et surtout l’amour. »

Son corps semblait traiter toutes les pulsions les unes après les autres. Peut-être une façon de mettre les choses aux claires ? De les appliquer dans la réalité et de découvrir ainsi celle ou celles qui faisaient le plus envie à Lissandre. Donc, après le baiser. L’explication de son scénario. Venait maintenant la pulsion de son corps.

« Je suis vraiment désolé mais j’ai bu trop de sake. »

Lissandre se posta juste au-dessus de la cuvette des toilettes. Elle ouvrit la fermeture éclair qui permettait d’accéder à ses lèvres intimes et son fondement. Elle s’assit et son visage exprimait les débuts d’un plaisir anticipé. Quand soudainement elle se rendit compte qu’Hadrian était à côté d’elle. Elle releva alors les yeux et chercha son approbation dans son regard. Elle crut bon de rajouter :

« Ca vous dérange si je- Hum… Enfin vous voyez ? »

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Avec surprise, Lissandre avait apprécié le ramen-burger. Elle se disait que c’était probablement parce que cette nuit était spéciale. Dans quelques jours, ces mêmes expériences auraient perdu de leur saveur unique. Mais ce n’était pas grave. C’était ça vivre une vie. Il fallait profiter des nouvelles rencontres et des moments éphémères.

« Oui, j’ai eu une idée. Mais je me demande si je devrais la partager avec vous. »

Pour reprendre le jeu d’avant le repas, elle fit de nouveau glisser son pied sur la jambe du vampire. Accompagné bien sûr d’un sourire joueur et espiègle.

« Je me demande car vous pourriez imaginer des choses. Il se pourrait qu’elles soient totalement fausses. Mais il se pourrait aussi que j’en ai envie. Pour être sincère, j’hésite encore mais il est évident que je ne suis pas aveugle à votre charme. »

Elle prit un moment pour réfléchir. Moment qu’elle accompagna d’une nouvelle coupe de sake. Elle se rendit compte que la chaleur avait un peu augmentée dans la pièce. Ce devait probablement être à cause des nouveaux groupes venus et des plats chauds. Mais ça pouvait également être le signal que l’alcool commençait à faire effet.

*Peu importe. Il faut que je profite du moment. Puis, du moment que je n’ai pas envie de faire pipi. C’est que ça va encore ! *

« Je vais essayer d’être claire. Mais je pense que je vais encore digresser et partir dans un petit monologue. Désolé d’avance ! »

Elle sourit et rebut une nouvelle coupe de sake. Est-ce que c’était elle qui s’était resservie ? Elle ne se souvenait plus. Ce devait être un nouveau signe. Lissandre devait arrêter de boire ces petits « apéros » de quelques centilitres. Ils paraissaient inoffensifs mais commençaient à être diablement efficace !

« L’idée est de jouer sur un double fil rouge. D’un côté les participants enfermés dans un bâtiment mystérieux, mortel et emménagé pour les choses du sexe. Une sorte d’achitecture fantasmée ? Peut-être. Tiens ! Ça me donne une autre idée. On pourrait également jouer avec les réseaux sociaux. On créerait un groupe de travail entre les créateurs de décors et l’équipe marketing. Le but serait de dialoguer avec le public et de faire en sorte qu’il ait un pouvoir décisionnaire. Par exemple : leur demander s’il préférerait une salle BDSM ou plutôt une salle licorne ? Mais ce n’était pas ça ma première idée. Ma première idée était de jouer sur un double scénario. Un premier centré sur les participants et un deuxième sur les chefs. Probablement des étages plus hauts que les participants. De riches hommes et femmes tous habillés de costumes et de robes très chères. Ils joueraient avec la vie des participants. Une sorte de chasse 2.0. En somme, si les participants représentent le film basique de pornographie. Les chefs permettraient d’incorporer un cinéma bien écrit. A la Inception peut-être ? Peut-être. »

Les sourcils se froncèrent. Où était passée la serveuse qui faisait de l’œil à Hadrian ? Elle haussa les épaules. Elle se fichait éperdument de cette serveuse, dans le fond. Ce n’était qu’une péripétie secondaire dans l’histoire de sa vie. Bon, revenir à la discussion entre les deux héros. Levant les yeux en l’air, Lissandre réfléchit une nouvelle fois à ce qu’elle avait dit. Elle avait oublié une partie. Donc elle rebraqua ses yeux sur Hadrian et poursuivit :

« Dans tous bureaux de riches, il y a forcément des secrétaires pour les tâches fastidieuses et administratives. L’idée serait que ces personnes seraient le liant entre la trame des participants et la trame des chefs. Mais… Peut-être devrions-nous aller dans les toilettes pour que je vous explique plus en détail ? »

*Attends, attends, attends. Qu’est-ce que tu es train de dire là, ma grande ? Tu veux aller aux toilettes pour faire pipi ? Tu cherches à culbuter ton nouveau patron ? Ou tu veux vraiment parler brainstorming dans les toilettes d’un restaurant au trentième étage ? *

Il y eut un moment de flottement dans le regard de Lissandre. Elle haussa ensuite les épaules. Puis son sourire revint en même temps qu’elle écoutait Hadrian.

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C’était vrai. La serveuse était comme hypnotisée par Hadrian. Malgré les appels de ses collègues et une remontrance de son chef, ses yeux revenaient toujours sur Hadrian. Certes, il était beau mais il était beau à ce point-là ? Lissandre décida alors de prendre un petit moment pour l’observer. Elle remarqua qu’il semblait plus jeune qu’elle avait cru. Etrange. Peut-être qu’elle s’était trompée parce qu’il était le chef de la compagnie qui venait de l’embaucher à l’essai ? Ce devait être ça. On avait tendance à penser, et c’était somme toute une évolution logique, que ce soit des « vieux » à la tête de tout.

« Merci, merci et merci. »

Un remerciement pour chacun des trois compliments qu’il lui avait faits. Du moins, elle les prenait comme telle. Le doute pouvant être là concernant le dernier. A savoir qu’elle était une « fonceuse ».

« Quant à me séduire ? Ne serait-ce pas là un jeu dangereux entre une employée et son patron ? »

Lui souriant malicieusement, le pied de Lissandre vint effleurer la jambe d’Hadrian. Pas un moment, elle ne pensa à la séduction avec sérieux. Elle cherchait plutôt à jouer, à être amicale et chaleureuse. L’objectif était également de tester les limites. Après tout, Lissandre n’était pas complètement une adulte. Elle avait toujours cet esprit enfantin et, pour ce coup-ci, cette envie de rébellion qu’on possédait à l’adolescence.

« Je dirais même que ça ressemblerait à un scénario typique de film X, qu’en dites-vous ? »

Aussitôt que les mots étaient sortis de sa bouche, elle avait récupéré l’idée et l’injectait déjà dans le film qu’elle préparait. Elle imaginait un scénario conduit par deux fils rouges parallèle. L’un suivant les prisonniers qui devaient faire des choix de mort et d’amour. L’autre qui suivait les chefs, les têtes pensantes derrière ce jeu horrible. Dans ce scénario, il était totalement possible qu’à côté de graves décisions qui implémenteraient des moments dramatiques ; qu’il était possible qu’une secrétaire à gros seins cherche à séduire son chef. Chef qui, sous prétexte qu’il abdiquait face à sa volonté et sa persistance à demander, la laisserait passer sous le bureau pour une première fellation. Bien entendu, ce serait un mouvement stratégique. Une façon de la manipuler et de récupérer des informations.

Ses yeux s’étaient levés vers le plafond. Signe qu’elle réfléchissait. Si Hadrian –ou la serveuse- avait tenté de lui parler. Elle n’avait rien entendu.

*Mais est-ce que ça ne serait pas trop compliqué de jouer sur deux tableaux à la fois ? Sauf si ces deux tableaux ne durent pas si longtemps ? Peut-être que la secrétaire aux gros seins pourrait apparaitre dans l’épisode deux ou trois ? *

Sans trop y penser, sa main alla à sa coupe de sake. Elle la porta à ses lèvres et c’est à ce moment qu’elle « s’éveilla ».

*Non ! Fais attention, Lissandre ! Pas trop de sake ce soir, ma grande. *

« Pardon. Je réfléchissais à notre film. Je crois que je suis parti loin. »

Elle sourit pour mieux faire passer son excuse. Mais ce n’était pas un sourire pour adoucir la relation. Il était réel.

« Hum, j’ai raté quelque chose ? »

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*Un budget dépense. C’est intéressant. Qu’est-ce que j’offrirais à mes acteurs et actrices ? Un séjour dans un bain chaud traditionnel ? Inévitablement, il faudrait que ce soit un bain mixte. *

Cette idée la fit sourire. Ça ressemblait à une sorte d’orgie festive. Car, inévitablement, son esprit l’emmenait dans des scènes de sexe. Ça paraissait naturel entre acteurs et actrices X. En fait, elle se dit même que ça pouvait être une bonne idée. Ce budget dépense pouvait devenir un budget « bêtisier ». Une sorte de budget pour filmer des extras hors épisodes standards de la série. Une façon de voir les acteurs sans subir les conditions de la lumière, des angles de filmage et autres. Une idée qu’elle développerait plus tard.

Pour le moment, il fallait parler de la raison de son choix vestimentaire. Une question qui revenait souvent. Lissandre s’y était habituée.

« C’est quelque chose de normal pour moi maintenant. Je parle du latex, hein ! Pas du bijou anal. »

Elle gratifia Hadrian d’un grand sourire. Ce n’en était même pas un pour tenter une approche plus intime avec lui. Pour elle, c’était vraiment un jeu. Une source de plaisir pour sa personne.

« Pour le latex. On va commencer par ça. Hum, il y a quelques années, j’ai découvert les mangas, les animés et donc la culture japonaise. Très vite, car à cet âge, on passe vite d’être un enfant à un adulte, je me suis retrouvé dans cette culture du cosplay et de la découverte du monde du sexe. Je vous laisse imaginer assez facilement quels ont été les enchaînements dans ma tête. J’ai toujours été une fille très énergique, très joyeuse. J’ai toujours aimé qu’on me regarde et qu’on s’intéresse à moi. Donc j’ai beaucoup aimé découvrir toutes ces japonaises en tenue très minimalistes ou très près au corps. Et ça paraissait tellement normal. Alors je m’y suis mis. Puis, je trouve cette peau d’adoption tellement plus belle, plus douce et plus esthétique que ma peau de naissance. Voilà. Vous savez tout dans les grandes lignes. »

Inconsciemment, son corps lui rappella la deuxième question en faisant glisser sa main entre ses jambes repliées.

« Quant au bijou anal, c’était une façon pour moi de me mettre en condition. J’aime beaucoup l’idée de me promener avec. Ca me met en condition pour penser pornographie. Et le fait de le porter pendant un entretien pour un tel travail, ça m’a mise dans des états où j’étais très lucide et très attentive. Bon, il y avait aussi un plan B avec ce bijou anal. J’étais prête à l’utiliser pour vous échauffer. En somme, c’était un argument de vente. »

Elle pointa sa langue et montra son pouce dressé à Hadrian. L’ironie et la diplomatie pour tourner autour du pot ne faisaient pas partie des bagages de la bourgeoise française. Elle était franche et n’avait pas de temps à perdre.

Sortie de la voiture, Lissandre remercia Gretchen. Puis elle fit de petites révérences à tous ces hommes bien habillés qui semblait bien respectueux. Elle suivit ensuite Hadrian qui l’emmena au 37ème étage. Elle resta silencieuse et surtout très observatrice. Très curieuse, elle se demandait quel serait le décor de ce restaurant. Quel serait leur carte. Quel serait la façon dont ils seraient habillés.

La carte entre les mains, Lissandre commençait à regarder les différentes recettes de ramen.

« C’est étrange cette recette de ramen-burger. On sent que la mondialisation a étiré ces tentacules dans tous les pays. Bon, j’avoue que je suis quand même intrigué si le goût est comparable aux recettes traditionnelles. »

Se saisissant de la petite tasse de sake, Lissandre le leva au niveau de leurs yeux et fit un petit geste envers Hadrian avant de le boire.

« Il faut que je fasse attention. Le sake me fait assez vite tourné la tête. Mais ne vous inquiétez pas, on me dit que j’ai l’alcool joyeux si je devais en abuser. »

Ses yeux retournèrent aux recettes de ramen. Mais également aux différents alcools qui étaient proposés. Aujourd’hui restait jour de fête tout de même. Enfin, nuit de fête ! Elle releva les yeux accompagné d’un sourire malicieux.

« A moins que ça ne soit votre objectif ? Me faire boire jusqu’à abaisser mes défenses ? »

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Les terres sauvages / Re : Aventure Féerique! [PV : Lissandre Verrières]
« le: mercredi 03 juin 2020, 19:10:37 »
Aventure féerique [avec Cyanée] – réponse n°5

« Mais je suis une fée maintenant que j’ai des ailes ! Hi hi ! »

Voler était une sensation tellement grisante. Lissandre faisait des saltos. Elle piquait vers le lac et faisait en sorte de remonter au dernier moment pour se retrouver juste à la lisière entre l’eau et l’air. Elle repiqua même une seconde fois pour faire la même manœuvre. A l’exception qu’elle tira la langue et lapa le lac au passage. Ce qui la fit rire.

« C’est vraiment merveilleux, Cyanée ! Je suis désolé de dire ça mais je crois que je préfère voler que nager sous l’eau ! »

Et elle repartit faire un tour. Elle s’éloigna du lac pour découvrir la vie aux alentours. Elle passa proche d’un étrange troupeau de centaures. C’était des êtres mi humains mi vaches. Des sortes de centaures ruraux. En approchant d’eux, Lissandre se força à être la plus silencieuse possible. Elle plongea vers un de ces centaures et ne put s’empêcher de claquer les fesses. Cette marque noire en forme de main sur cet énorme postérieur blanc avait été trop tentant pour l’esprit enfiévré et enfantin !

« Ah ah ah ! Allez ! Dispersez-vous ! Faites bouger vos grosses tétines ! Bougez vos fesses et faites un peu de sport ! Ah ah ah ! »

Puis elle repartit en direction du lac. C’était Cyanée qui avait attirée la première son attention. C’était avec elle qu’elle voulait passer du temps. Elle et la petite fée juchée sur son épaule. D’ailleurs, Lissandre la regarda et la gratigia d’un énorme sourire. Puis elle se laissa tomber dans le lac, replia ses ailes et plongea sous l’eau. Quel bonheur que de pouvoir bouger autant sur terre, dans les airs que sous mer.

« Coucou, toi ! »

Elle reparut devant Cyanée.

« Tu voudrais que je t’embrasse à mon tour ? »

L’esprit fonctionnant à toute allure, Lissandre regardait déjà dans les alentours quel nouveau baiser elle pouvait collecter. Et donc, quelle nouvelle magie elle pouvait expérimenter !

*Cracher des flammes comme un dragon ? Avoir de longs cheveux arc-en-ciel comme une licorne ? Je suis trop impatiente ! Hi hi ! *

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« Manger ? Hum, non. Pas vraiment. Mon dernier repas était mon goûter et ce n’est pas le repas qui tient le plus au ventre. Mais que voulez-vous, je ne peux pas me refuser ce plaisir. Puis, en quoi le goûter devrait-il rester un privilège d’enfant ? »

Elle sourit comme si elle en était un, d’enfant. A bien des égards, Lissandre restait une adulte qui n’avait pas grandi en même temps que son corps physique. Mais c’est ce qui faisait son charme. C’est ce qui devait, au moins en partie, avait convaincu Hadrian de la prendre à l’essai.

Si seulement elle savait qu’elle avait failli « être prendre » littéralement.

Mais ça n’était pas arrivé et, maintenant que le chef en parlait, l’estomac de la directrice gromellait.

« Je ne dirais pas non à une bonne soupe bien copieuse ou à un plat à base de nouilles et de poulet. Mais si ce n’est pas dans un de ces restaurants que vous pensiez : surprenez-moi ! »

Puis Lissandre commença à évoquer ses idées en accompagnant Hadrian. Elle lui parla d’abord d’Emily Wildes. Elle lui dit qu’il l’imaginait dans une tenue moulante. Elle voyait bien une brassière et un short de couleur noir et bleu. Quelque chose qui rappellerait les « swimsuits ». Ces combinaisons de piscine qui avait un fort potentiel sexuelle. Le personnage d’Emily Wildes commencerait dans une pièce en solo. Elle serait perdue, déboussolée. Ce qui permettrait d’introduire les spectateurs et de se lier à l’héroïne. Ils découvriraient en même temps le monde et les règles de cet étrange bâtiment. Car il y aurait des règles à respecter.

A ce moment, Lissandre fit une pause. Elle dit à voix haute qu’elle visualisait deux portes. Au milieu des deux, un écran qui afficherait les fameuses règles à respecter puis un timer. Une mise sous pression pour choisir une porte ou l’autre. Derrière chacune de ces deux portes se trouverait un personnage. Plus elle y pensait, plus elle en parlait et plus les idées lui venaient. Dans la salle A se trouverait Marina Leblanc et dans la salle B Anthony Cyr. Lissandre ajouta à ce moment qu’elle ne savait pas encore quelle règle mettre en place. Mais le résultat était à peu près clair à ses yeux. Ouvrir une porte et commence à créer un groupe. Mais cela se faisant en sacrifiant l’autre. Une vitre entre la salle A et la salle B permettrait de voir l’un des deux personnages mourir sous les yeux des deux survivants. Après cette scène de mort s’ensuivrait une scène de sexe.

« Eros et Thanatos. Et vous savez ce qui serait intéressant aussi bien d’un point de vue créatif que d’audimat ? C’est de laisser les spectateurs choisir où irait le personnage d’Emily Wildes. Qu’en pensez-vous ? »

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Le quartier de la Toussaint / Re : De l'écran au réel [PV Lissandre]
« le: vendredi 29 mai 2020, 12:09:01 »
Lissandre alluma son PC portable –forcément rose- et se connecta à internet. Elle voulait se mettre dans le bon état d’esprit pour travailler sur un de ses scripts en cours. Elle hésitait entre la trilogie de film porno-SF ou la mini-série porno-fantasy. Elle regarda les différents liens qu’elle avait enregistré pour consultation plus tard. Mais aucun article ni aucune vidéo ne l’intéressait sur le moment. C’est ainsi qu’elle dévia très vite, grâce à une pub habilement placée, sur un site de show via webcam.

Elle s’enregistra sous le nom de [KokoroLatex] et alla dans la page générale des shows disponibles. Un homme ? Une femme ? Un couple peut-être ? Elle n’avait aucune envie particulière et scrollait pour descendre et voir les propositions.

Elle commença par un homme. Mais elle s’ennuya très rapidement de le regarder lire les commentaires, sa bite dans sa main. Alors elle revint à la page générale et s’intéressa plutôt à un couple. L’homme était un beau roux et tatoué du torse. La fille grassouillette mais d’une façon sexy. Lissandre pensait avoir trouvé la perle rare quand le show passa en privé.

*Mince ! Si seulement j’avais pu en voir un peu plus. Je commençais à me mettre dans un bon état d’esprit et ils me l’ont pris d’un claquement de doigt. *

Dépitée, elle revint à la page d’accueil et s’intéressa donc au dernier groupe avant celui des transexuelles : les femmes. Pourquoi elle alla sur le show d’Amy ? Aucune idée. L’instinct avait parlé d’une façon mystérieuse.

Lissandre observa donc le show en mode voyeur. Elle regardait sans interagir. Elle se demandait ce qui allait se passer. Il y avait donc un jeu en cours. Un jeu de dé qui, si le hasard était du côté du lanceur, permettait de la déshabiller. Lissandre aima ça. Ça voulait dire qu’il y avait un potentiel d’insatisfaction à ce qu’il ne se passe rien. Il y avait donc du suspens et ça lui plaisait. Ça l’inspirait pour ses écrits personnels.

[KokoroLatex] – Salut !  :P

C’était le mélange femme sérieuse et beauté partiellement dissimulée qui avait attiré Lissandre. C’était forcément ça. Il y avait un mélange opposé mais pourtant complémentaire chez Amy.

[KokoroLatex] – Moi aussi je vais jouer pour te déshabiller ! ^^  :-* :-*

Elle cliqua sur le bouton et lancer un dé virtuel. Le résultat du D6 fut égal à 1.

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Un script simple, moderne et avec des acteurs récurrents. C’était une base de travail. Mais c’était tellement généraliste que Lissandre ne parvenait pas à trouver une ancre pour commencer à développer un sujet.

Hadrian, non, le chef de Lissandre passa derrière elle pour lui montrer son casting. Une manœuvre qui la fit sourire. Le geste paraissait tellement stéréotypé. Mais elle ne dit rien. Elle s’était trompée plus tôt en levant haut sa jambe sur ses intentions. Sans compter que cette proximité était intéressante. C’était source à lui donner des idées.

Emily Wildes, corps athlétique et son CV bien dense. Marina Leblanc et ses impératifs concernant sa fille à l’étranger. Mirabelle Jean. Heracles Stephanopopulos. Anthony Cyr. En se faisant la liste dans sa tête, Lissandre remarqua qu’il y avait là une très grande diversité. C’était intéressant. Pas parce que ça permettait de cocher toutes les cases pour contenter tous les publics. Plutôt parce que ça permettait de donner une personnalité unique et de les différencier très vite pour un œil nouveau de spectateur qui n’avait pas passé plusieurs semaines, voire plusieurs mois à travailler avec ces mêmes personnages qui devenaient une partie de la vie commune de l’écrivaine.

« Intéressant. Je n’essaierais pas de négocier ce genre de terme. Ça ne m’intéresse pas. Par contre, ça m’intéresse de connaître leurs impératifs et leurs tabous. Dans le sens où ça me permet de les connaître dans l’objectif d’écrire un personnage qui sera adapté pour eux. »

C’était ça. Elle n’avait pas forcément à développer un fil rouge de suite. Pour une fois, elle avait le casting avant le script. Il fallait qu’elle adapte sa méthode de création. C’était intéressant. Mais est-ce que ce serait possible de réaliser ce qu’elle avait en tête ? Avec les horaires que lui imposaient Hadrian ? A moins que la solution soit simple mais contre-intuitive au vu de sa santé : des heures supplémentaires.

« J’aimerai m’entretenir avec chacun et chacune d’entre eux. »

Lissandre se retourna pour faire face au vampire. Cette proximité ne la dérangeait pas. Elle s’en amusait.

« J’aimerai apprendre à les connaître. Savoir ce qu’elle préfère, ce qu’il déteste. Connaître leur rêve et leurs blessures passées. J’aimerai les rencontrer pour savoir quel rôle leur conviendrait. Quel rôle leur permettrait de donner leur plein potentiel. Mais aussi si je peux leur donner un rôle. Car je ne veux pas créer juste pour créer. Je ne veux pas m’abaisser à prendre deux inconnus déjà payés et les filmer caméra à l’épaule. Je ne veux pas écrire un feuilleton sans saveurs de plus de 300 épisodes simplement pour que les spectateurs aient quelque chose à regarder chaque semaine. S’il faut que le script mature trois mois et que les acteurs doivent suivre un entraînement de plusieurs mois : il faudra que le temps soit pris. Etes-vous d’accord avec ça ? »

Toutes ses nationalités lui donnaient tout de même un embryon d’idée. Elle ne savait pas quoi en faire pour le moment, mais elle les voyait tous enfermés dans un immeuble. Ou peut-être une grande villa. Mais pas quelque chose qui respirerait ces navets de télé-réalité. Elle avait en tête cet animé japonais où un groupe de gens était enfermé dans une tour et devait survivre à des jeux mortels. Littéralement. Est-ce qu’elle devait creuser cette piste ? Est-ce qu’il était possible de tourner une mini-série moderne combinant l’angoisse, des jeux, des morts et du sexe ?

Lissandre sourit. Ca lui paraissait effectivement possible !

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Elle est en partie énervée malgré la victoire d’avoir réussir à passer l’entretien. L’homme ne l’a jamais prise au sérieux. Il a lu ses scripts et ne les a pas trouvés intéressants. Elle ne cherchait pas à être novatrice si vite, mais de là à récolter un tel feedback…

Alors elle ne répond pas tout de suite. Elle soupire en croisant les bras sous sa menue poitrine. Mais c’est compliqué pour Lissandre de conserver des idées noires. Très vite –trop vite ?- son sourire et son optimisme reviennent !

« Travailler la nuit et vivre le jour comme un vampire ? Se faire chaperonner par vous constamment ? Recevoir une paie tous les mois ? »

Une paie tous les mois. C’était quelque chose de nouveau pour une jeune femme qui avait toujours reçu de l’argent couramment de ses parents. Mais ça lui plaisait. C’était son argent. C’était à la force de ses neurones et aux muscles de son poignet qu’elle allait gagner cette richesse.

Elle alla chercher la bouteille d’eau puis revint devant Hadrian. Est-ce qu’elle faisait exprès de faire patienter ? Peut-être. Est-ce qu’elle avait vraiment soif ? Oui, elle avait beaucoup parlé et elle se rendait compte maintenant de l’importance de ce rendez-vous pour son avenir. Alors elle but une gorgée d’eau et, un peu nerveuse, en renversa une gorgée qui glissa sensuellement sur son latex rose.

« Excusez-moi pour ça. Ce n’était pas volontaire. »

Ce n’était vraiment pas volontaire. Elle avala encore quelques gorgées. Elle se sentait mieux.

« C’est d’accord ! »

Elle tendit sa main avec un grand sourire pour conclure cette embauche.

« Par contre, je dois vous prévenir que je n’ai pas aimé la façon dont vous m’avez jugé avant de me connaître. Vous semblez avoir rejeté mes scripts sans tenir compte de tous mes efforts et de toutes mes recherches. Je conçois que je sois encore dans bien des domaines une débutante. Mais gardez à l’esprit, s’il vous plâit, que je suis une femme, une rêveuse et une bosseuse. »

Après ces propos sérieux. Une forme de mise en garde. Elle retrouva son sourire et une certaine énergie enfantine.

« Donc ! Il était encore très tôt pour cette nuit. Que voulez-vous faire ? Je dois commencer à travailler sur un nouveau script ? Vous avez des préférences ? Plutôt fantasy ? Plutôt science-fiction ? Vous préférez un petit groupe de héros ou plutôt une héroïne solitaire qui va errer dans un monde tel un vagabond pour finalement devenir une reine de quelque chose à la fin ? »

Son esprit commençait à s’échauffer. Elle était excitée par ce qui allait arriver. Que ce soit pour le reste de cette nuit. Pour les dix prochaines nuits à venir. Et pour tout le reste de sa vie !

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