Sujets

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One Shot / Ferveur [PV]

« le: samedi 09 septembre 2017, 23:45:42 »

Le Royaume de Mylnyth avait jadis été l’un des plus vieux royaumes elfiques du Grand Continent. Un royaume ancestral, qui partageait ces terres avec d’autres royaumes depuis des siècles. Leurs relations n’avaient jamais été totalement cordiales, en réalité, et il y avait bien eu des conflits, mais les Royaumes avaient toujours tenu, notamment face aux menaces venant des contrées barbares reculées, ou d’envahisseurs marins émanant de continents secondaires situés autour du Grand Continent. Mylnyth était le plus grand des royaumes, très prospère, très vaste, avec de multiples terres fertiles, des montagnes, des gisements, et une grande armée. Du moins, c’était le cas avant que le royaume n’abandonne son statut de royaume, et ne devienne un Empire.

Aujourd’hui, l’Empire de Mylnyth avait inféodé tous les autres royaumes, et réussi à démanteler les clans barbares dans les contrées sauvages, au terme de vastes campagnes douloureuses. Le Grand Continent était sous le contrôle de ce puissant empire, un empire qui avait su tiré profit des technologies naines situées dans des montagnes abandonnées pour se doter de cuirassés lourds, d’armes à distance efficaces, et, surtout, de redoutables canons usant de la poudre. Mylnyth s’était doté d’artificiers, et avait pu balayer quantité de châteaux ennemis grâce à cela, sans parler de leurs redoutables canons lançant des boulets enchaînés. Les batailles impériales avaient mis en pièce les glorieuses cavaleries elfiques, les boulets enchaînés fauchant comme du blé des dizaines de chevaux par salves.

La guerre avait été âpre, et, l’un après l’autre, les royaumes étaient tombés. Et, plus les royaumes tombaient, plus l’Empire grossissait. Les villes s’étaient développés, urbanisées, et les soldats s’étaient progressivement déshumanisés, dotés de solides armures, d’injections et de stimulants. Mylnyth s’était dotée de solides mines, extrayant quantité de matières précieuses, et mettait sur point une importante force d’invasion destinée à envahir le reste du monde. Une invasion massive, utilisant de multiples navires, mais également des engins volants, à savoir de redoutables zeppelins, qui étaient en construction dans les ateliers et les arsenaux militaires de l’Empire.

Économiquement, l’Empire de Mylnyth ne s’était jamais aussi bien porté. Les puissantes familles avaient énormément d’or, mais également les pauvres, car il y avait beaucoup de travail dans les ateliers, les usines, ou encore les mines. Mais cet essor économique s’accompagnait aussi de changements sociétaux importants, qui avait amené à une profonde restructuration, non seulement politique, mais aussi sociologique. Pour comprendre l’évolution, il fallait remonter aux origines de l’actuelle souveraine de l’Empire : l’Impératrice Thalia.

Thalia était, à l’origine, la Princesse du royaume de Mylnyth. Elle était littéralement revenue d’entre les morts, car, il y a de nombreuses années, sa famille avait été victime d’un redoutable putsch. Un massacre sanglant de toute sa famille dans leur palais ancestral, une belle demeure longeant de grandes cascades. Thalia s’était enfuie, mais, en courant le long d’un des murs entourant la villa, elle s’était reçue une flèche dans le dos, et était tombée dans le vide. Son corps n’avait jamais été retrouvé, et elle avait été déclarée morte, son cadavre probablement emporté au large.

En réalité, Thalia avait été secourue par une alliée inattendue, une jeune femme qui passait par là, en recherche de recrue potentielle pour sa Reine Noire. Nanaël, une Ange déchue, avait vu le putsch de loin, et avait sauvé Thalia en volant rapidement, la ramassant avant qu’elle ne se brise en mille morceaux sur les rochers. Hélas, la flèche qui avait touché Thalia était une flèche à la pointe havekar, une pointe particulière. Dotée de crochets internes, cette pointe s’ouvrait dans la plaie, élargissant cette dernière, et diffusant aussi un poison redoutable. Nanaël avait usé de sa magie blanche pour la maintenir en vie, et l’avait surtout amené devant sa Reine, Lucinda, la fameuse Reine Noire.

Cette dernière se trouvait dans un monde à part. Lucinda était une magicienne d’un niveau exceptionnel, si puissante que, dans le monde dont elle était originaire, elle avait accompli un rituel différent, impliquant un très grand sacrifice, afin de disposer d’une réserve magique telle qu’elle avait déplacé son château dans une dimension parallèle à part. En fait, elle avait créé une nouvelle dimension, un « pocket universe » dans lequel elle s’était installée. Dans ce monde, elle était une véritable Déesse, omnipotente, qui, depuis ce monde à part, envoyait ses séides dans d’autres zones du Multivers pour recruter des troupes, et étendre son influence. Car, ce que la Reine recherchait par-dessus tout, c’était de créer des cultes. Le pouvoir était une chose qui la fascinait, et, grâce à sa puissante magie, elle pouvait s’imprégner de l’énergie spirituelle que dégageait la foi. Ceci tendait à faire d’elle une véritable Déesse, chose qui était techniquement impossible, puisqu’elle était née mortelle... Mais, concrètement, c’était ce qui se passait.

La Reine avait soigné la jeune Thalia, et l’avait éduqué... À sa manière. Thalia avait passé des dizaines d’années en compagnie de la Reine Noire, suffisamment pour pouvoir se former, s’instruire.

« Tu seras leur Reine, ma chérie... Une femme forte, instruite, qui les surclassera par son savoir, et par son intelligence » lui susurrait-elle à longueur de journée, généralement au milieu d'ébats longs et intenses.

Lucinda lui avait montré d’autres mondes, des technologies incroyables, et lui avait expliqué que son monde avait le potentiel de développer de telles machines. Elle avait initié Thalia à la magie, et l’avait surtout béni, en la dotant de son sang. Étant déjà une elfe, Thalia avait une longévité exceptionnelle, mais le sang de la Reine Noire avait achevé de la transformer, d’en faire l’une de ses favorites. Lucinda l’avait marqué à jamais. Son sang lui offrait une vitalité exceptionnelle, mais permettait aussi à Thalia, peu importe où elle se trouvait, d’être toujours proche de sa Reine.

Lucinda avait ensuite relâché Thalia dans son propre monde, avec l’aide de ses guerrières, et d’une armée. Elle avait repris le pouvoir, et, peu à peu, avait étendu son influence, en appliquant les principes de la Reine. L’une de ses premières mesures avait été d’abolir les anciens cultes, et de déclarer un culte monothéiste fondée sur une véritable divinité, et non sur des idoles factices... Une religion fondée à la gloire de Lucinda. Il y avait évidemment eu des rebellions, des tentatives de coups d’État... Mais l’Impératrice n’était plus la petite fille qu’elle était jadis, et avait su développer son pouvoir, régnant d’une main de fer... Tout en autorisant aussi à son peuple quelques libertés, notamment liées à son culte.

Peu à peu, le culte avait fini par se développer, notamment par le fait que Lucinda venait régulièrement sur ce monde. De fait, elle revenait au moins une fois par an, lors de l’anniversaire du couronnement de l’Impératrice. Autant dire que les sceptiques avaient tendance à s’incliner quand ils voyaient Lucinda arriver.

Et aujourd’hui était justement le jour anniversaire. Thalia avait construit un gigantesque Palais, avec une grande pyramide au centre, et une énorme place devant, la Place Divine, avec une immense statue en marbre représentant la Reine. Une foule compacte s’était accumulée ici, et attendait que la Déesse vienne à eux. Pour cela, ils attendaient que les Grandes Prêtresses sortent de la Cathédrale. Une procession qui comprenait une personne à sacrifier, et qui était menée par l’Impératrice en personne, puisqu’elle était la représentante de Lucinda sur ce monde.

La sacrifiée était une jeune vierge, très belle, sélectionnée à la suite d’un important concours, et de grandes sélections. Elle était conduite à un autel dressé au centre de la Place, devant la statue de la Déesse, pour y subir son sacrifice...

...À savoir se faire saillir par l’Impératrice, pour appeler la Déesse.

Et une ferveur de plus en plus forte commençait à régner dans la place.

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Les contrées du Chaos / Les Épreuves de la Reine [Ivy Valentine]

« le: lundi 20 février 2017, 00:47:55 »

*Oui... Je la sens, une guerrière puissante et appétissante...*

Les cadavres que la femme laissait derrière son sillage en étaient la preuve. Contre ses cuisses, Echidna sentit son serpent se crisper contre sa peau, ses écailles frottant sa Maîtresse, comme si l’animal vibrait sur place. La belle femme, mi-Lamia, mi-humaine, se pencha vers les corps tués. Ils avaient été massacrés, et la bataille avait encore lieu. L’épreuve préliminaire était, pour l’heure, un véritable succès, et Echidna ne ressentait aucun problème moral à l’idée d’avoir sacrifié ses péons. Ils étaient morts pour la cause.

Il y a quelques jours, Echidna, alors qu’elle se reposait auprès d’une guerrière qu’elle avait vaincue, humiliée, et violée, avait reçu une visite de la Reine. Sa Majesté lui avait annoncé avoir senti une puissante femme, et vouloir la mettre à l’épreuve, avant de voir si elle pouvait participer à ses Jeux. Pour réussir cela, la Reine avait mobilisé une compagnie de soldats lui appartenant, et les avait habillés en bandits, puis avait ensuite usé de son influence pour répandre que ces derniers avaient subtilité une lampe magique auprès d’un temple papuan, lampe qui abriterait un génie, capable d’exaucer des vœux.

Toute cette machination n’avait eu que pour seul but d’attirer une femme puissante, qui errait sur Terra à la recherche des morceaux restants de son âme, que son père, Cervantes, lui avait enlevé. Même si Ivy venait d’une autre dimension (la Terre), rien ne semblait devoir échapper à la sagacité de la Reine Noire, qui avait répandu des annonces dans les auberges du secteur où se trouvait Ivy. Pour retrouver son morceau d’âme, elle avait besoin d’un génie, capable d’exaucer ses vœux, et de lui permettre de retrouver Cervantes.

Echidna se rapprochait donc du repaire des pillards, et constatait par elle-même que la jeune candidate était très intéressante, avec un impressionnant potentiel. Le camp ennemi était bâti le long d’une montagne, avec une série de tourelles de protection, de pièges, de palissades en bois, de chiens voraces.

*Elle ne fait pas dans la finesse, j’aime son style...*

Femme à la libido débridée, Echidna mouillait presque en visualisant la puissance de cette femme, et aussi parce que son serpent vibrait contre sa peau, et frottait avec ses écailles ses lèvres intimes. La mercenaire était la fidèle servante de la Reine Noire, et continua à remonter le chemin, se rapprochant du camp principal, bâti à l’entrée d’une grotte, où elle entendait des hurlements et des bruits de combat.

« Rien ne l’arrête !
 -  Elle est seule, tuez cette pute !
 -  Aidez-moi... Aaaaaaaahh... !! »

Les coups continuaient à résonner, et les hurlements à retentir. Echidna se rapprocha encore, toujours discrète.

La tueuse aux cheveux argentés ne le savait pas encore, mais c’était bien elle, sa récompense... Car tout cela n’était qu’une mise-en-bouche.

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Prélude / Miroir, miroir, qui est la plus belle ? [ValiHTMLisée]

« le: dimanche 12 février 2017, 19:03:18 »

Données de base Nom : N/A Prénom : Lucinda Âge : / Surnom : La Reine Noire Race : Humaine Sexe : Femme. Physique Sans détour, on peut dire que la Reine Noire est particulièrement belle. Une silhouette parfaite, élégante, harmonieuse, à la hauteur de la mentalité de la femme qu’on devine. Arborant une poitrine généreuse, une belle et longue chevelure brune, la Reine apprécie énormément le luxe, et n’hésite pas à se parer, sur le corps, de bijoux précieux mettant ses formes en valeur, mais constituant aussi de puissantes gemmes magiques qui lui sont nécessaires pour canaliser et contrôler ses immenses pouvoirs. La Reine est une femme belle, donc, qui fait attention à sa beauté. Son orgueil se justifie aussi par sa beauté. Si on la verra souvent dans sa tenue de Reine classique, elle affectionne également d’autres tenues, comme cette robe rouge moulante avec un décolleté plongeant, qu’elle sort quand il lui arrive de sortir et de chasser ses proies. Pour le reste, il n’y a rien de particulier à dire sur elle. Belle, elle s’entretient régulièrement, et n’a même pas eu à utiliser la magie pour se doter de si belles formes. En conclusion, on dira que sa beauté est à la hauteur de son ego. Mental La Reine Noire est une femme orgueilleuse, cruelle, et profondément mauvaise. De cela, ne doutez point, ou c’est que vous êtes le dernier des aveugles. Elle a ensanglanté et ravagé son propre monde, déchaînant sur ce dernier des hordes de monstres, des légions de morts-vivants, afin de pouvoir se nourrir de l’énergie vitale de ce dernier, et accomplir ses sinistres plans. Aussi belle que cruelle, la Reine Noire ne recule devant aucune monstruosité pour parvenir à ses fins. Ambitieuse et orgueilleuse, la Reine était pourtant jadis une femme douce et avenante. Lucinda, son ancienne identité, était une femme bienveillante, désireuse d’aider les enfants en difficulté. Il ne subsiste toutefois plus rien de cette ancienne personnalité, effacée au profit d’une femme ambitieuse, ou presque... Car, si la Reine Noire a détruit son monde, c’était pour pouvoir le reconstruire par la suite, en transférant les individus méritant d’être sauvés dans une autre temporalité, où ils pourraient vivre heureux. En un sens, la Reine Noire est donc l’accomplissement des désirs latents et inconscients de Lucinda, de sa colère face à l’injustice de son monde, et de son envie de se révolter contre les pouvoirs en place. Maintenant, la Reine est aussi puissante qu’orgueilleuse. Vouloir la soumettre, c’est s’exposer à son courroux. Elle est similaire à toutes ces images de Reine maléfique que les contes de fées véhiculent. Vénale, orgueilleuse, aimant le luxe et la luxure, elle organise chez elle de somptueuses orgies. Son caractère est, du reste, fortement modifié par le fait qu’elle est une Source, et est en contact avec l’ensemble de ses Convergents. C’est d’ailleurs ce qui explique pourquoi elle est devenue ce qu’elle est aujourd’hui. Son intérêt pour le sexe est, en un sens, la seule chose qui tempère sa cruauté et sa soif de pouvoir. Étant maintenant au sommet de son pouvoir, la Reine a découvert un ennemi redoutable, et, par bien des côtés, imbattable : l’ennui. Ayant atteint ses objectifs, elle se divertit maintenant à travers le sexe, et à travers ses Jeux et ses épreuves, invitant ainsi les aventuriers de la Création à venir défier les épreuves de son château. L’ennui est la chose qui effraie le plus la Reine, et c’est à ce titre qu’elle cherche à multiplier les divertissements. Histoire Il était une fois un château bâti à l’entrée d’un grand lac, et appartenant à la puissante famille des Vance. Depuis des générations, les Vance dirigeaient cette région, et, à l’époque nous intéressant, la province était dirigée par trois sœurs : Claudette Vance, fille illégitime du Baron, et qui assurait la fonction de Commandante de la Garde. Femme puissante et intransigeante, Claudette assurait la protection de la région avec une main de fer, étant, des trois sœurs, la plus puissante ; Leina Vance, une femme aimante et altruiste, connue notamment pour sa relation incestueuse avec sa jeune sœur ; Elina Vance, la Baronne. Elina est connue pour ses capacités martiales, qui n’ont d’égale que sa forte arrogance. Les servantes ayant travaillé pour elle finissent toujours par désespérer profondément, tant Elina sait se montrer odieuse et abjecte. Une véritable peste qui ne s’amadoue que face à ses sœurs, notamment Leina, envers qui elle entretient une forte relation incestueuse. Sous la férule des Vance, la région avait connu prospérité et fortune, par le biais d’accords commerciaux avec les autres provinces du lac, et l’exploitation des ressources situées dans cette région fertile. La région était également protégée par une solide armée seigneuriale, repoussant les monstres et les pillards. Une région paisible, donc, mais qui, derrière ses murs épais, dissimulait une forte pauvreté. La richesse était très mal redistribuée au sein de la province des Vance, permettant à la bourgeoisie locale et aux marchands de s’enrichir considérablement, au détriment de leurs serfs. Cette pauvreté fut vécue par Lucinda comme une humiliation. Orpheline, Lucinda avait grandi dans les rues d’une ville appartenant aux Vance, connaissant la faim et la soif, ainsi que le mépris des puissants. Elle en ressentit une forte colère, qu’elle parvint toutefois à dissimuler, à retenir en elle, et grandit au sein de son orphelinat, en réalisant toutefois, peu à peu, qu’elle n’était pas comme les autres enfants. La petite enfance de Lucinda fut marquée par des phénomènes inexplicables. Des objets qui s’envolaient tout seul, des pensées externes qu’elle captait, des disparitions où elle se réveillait en pleine nuit hors de son lit, dans le jardin de l’orphelinat... Pour les autres, elle était un monstre, phénomène de foire, alors que tout ce que Lucinda voulait, c’était s’intégrer. Elle n’eut pas une enfance facile, et tout cela culmina quand un garçon, avec sa bande, l’attaqua en pleine nuit, alors qu’elle était de corvée de latrines. Lucinda commençait à voir ses formes se développer, et ces individus voulaient en profiter, leurs hormones parlant à leur place. Sous l’effet d’une panique terrible, et alors que Lucinda était en train de se faire violer, la magie explosa en elle, un pic terrifiant qui pulvérisa ces violeurs, les déchiquetant pour les faire exploser en mille morceaux, tout en provoquant une explosion qui détruisit une partie de l’orphelinat. L’onde magique fut perçue par les magiciens du royaume, et, au milieu des ruines fumantes de l’orphelinat, les gardes trouvèrent la jeune Lucinda, au milieu d’organes déchiquetés et de litres de sang. La jeune femme fut jetée au cachot, et ce fut là qu’elle comprit ce qu’elle était. Alors que, comme déconnectée du monde, elle ne comprenait pas ce qui se passait, le temps se figea devant elle, et un homme encapuchonné s’approcha, sans que les gardes présents pour la surveiller ne semblent réagir, comme figés dans le temps. « Je m’appelle Randall Flagg, jeune fille... Et tu es des nôtres. » La Création est infinie. Elle ne se résume pas qu’à ce qu’on peut voir briller dans les étoiles, à cette mer cosmique, cette infinité de potentialités. Il y, au-delà de l’océan noir qu’on appelle « Univers », un autre océan, plus vaste encore, qui englobe le premier, et tous les autres. Et, dans ce vaste océan, notre océan n’est rien de plus qu’une bulle, flottant au milieu d’une immensité éternelle. On appelle ça une infinité d’infinités, ou, plus simplement, le « Multivers ». Et, dans ce Multivers, il existe des règles, des liens. Chaque bulle flotte à côté d’une autre sans devoir jamais se croiser, mais entretient des liens. Des liens complexes, difficiles à expliquer. Entre chaque dimension parallèle, il existe des similitudes et des variables, des différences et des points d’ancrage. Dans cette réalité, Lucinda est une jeune orpheline, mais, dans d’autres, elle peut être autre chose, y compris être de sexe différent. Ces êtres différents portent un nom : on les appelle « Convergents ». Ces bases posées, Flagg expliqua à Lucinda qu’elle était une femme très particulière. « Tu es ma Convergente, Lucinda. Tu es une Source. » Concept mythologique, la Source est un individu très particulier, dotée d’un potentiel magique inouï. Devant l’incompréhension légitime de Lucinda, Flagg lui offrit de plus amples explications : « Tu es d’accord avec moi pour dire qu’il existe cinq sens, n’est-ce pas ? Nos sens, vois-tu, nous permettent de nous appréhender le monde qui nous entoure. Les sens sont autant de sensations qui permettent de définir notre environnement. Autrement dit, nos sens sont un pont entre ton ‘‘moi’’ extérieur et le monde extérieur. De là, certains mystiques disent qu’il existe un sixième sens, qui serait notre capacité à penser... Mais, pour des raisons que tu comprends, je trouve qu’une telle approche est idiote. Néanmoins, il existe d’autres sens, d’autres manières d’appréhender le monde. » Le mystérieux mage lui expliqua que les mages avaient accès à un sixième sens, le sens de la magie, une manière d’interagir et de ressentir le monde en utilisant des capacités paranormales. Lucinda, indéniablement, était une magicienne, mais elle était capable de faire bien plus. Si un certain nombre de gens pouvaient avoir accès à ce sixième sens, peu pouvaient prétendre connaître le septième sens. « Une Source, c’est quelqu’un qui a eu accès au septième sens, Lucinda... La transcendance, quelqu’un qui est capable de sentir le monde au-delà de son propre univers, et de se mouvoir dans le Multivers à loisir. » Voilà ce que Lucinda était... Une Source. Quand elle avait tué les violeurs, elle avait en réalité déclenché une tempête magique en puisant son énergie dans une autre dimension, ouvrant une sorte de Portail dimensionnel. Lucinda avait cherché à fuir, mais, sous la panique, avait créé un Portail instable, engendrant cette tempête magique qui avait détruit l’orphelinat, et massacré ses camarades. En entendant encore qu’elle avait tué ces gens, Lucinda sentit la culpabilité la traverser, ce qui n’échappa guère à son mystérieux interlocuteur. Ils flottaient alors dans un endroit indescriptible, en-dehors de l’espace et du temps, dans une sorte de grand vide blanc où, régulièrement, Lucinda voyait des images flotter devant ses yeux. Elle voyait d’autres versions d’elle-même, guidée par ce mage à la robe noire. Et, tandis qu’ils avançaient, Lucinda discerna la présence d’une assemblée, et sentit un frisson la traverser. Il y avait là plusieurs dizaines d’hommes, en cercle autour d’elle. « Que... Qui êtes-vous ?  -  Nous sommes toi...  -  Et tu es nous...  -  Ensemble...  -  Le Pouvoir a germé en toi comme il a germé en nous...  -  Sois notre Source... Comme nous serons la tienne. » Les mages la regardèrent alors, et, depuis chacun de leurs corps, un rayon lumineux jaillit, frappant Lucinda en de multiples endroits. Elle hurla alors, tandis que la magie se diluait dans ses veines, remplaçant son sang par de la mana, et que tout son corps s’illuminait. Autour d’elle, des glyphes magiques se formèrent, brillant intensivement, et ses cris redoublèrent, tandis que la magie explosait en elle. Et, quand la magie disparut, il n’y avait plus de Lucinda. Il n’y avait plus que la Reine Noire. Et un royaume qui l’attendait. Flagg l’emmena ailleurs, au-delà de sa cellule, au-delà de son propre univers. « Nous sommes innombrables, Lucinda... Vois... Vois tous tes Convergents. Beaucoup sont insignifiants, beaucoup ne sont que des réceptacles sans but, se contentant de vivre, de faire des enfants, payer leurs impôts, travailler... Toi et moi, nous sommes destinés à de plus grandes ambitions. » Le premier véritable combat que la Reine Noire mena fut contre Claudette Vance. Le monde d’où venait la Reine n’était pas Terra, mais restait bercée dans la magie, et Claudette en était une fervente utilisatrice, mélangeant à ses impressionnantes capacités martiales l’usage de la Foudre. Le combat entre les deux femmes éclata la nuit où Lucinda fut enfermée. Elle se libéra de sa prison après avoir fait un voyage à travers le Multivers, où elle avait, en réalité, passé des années. Ainsi, quand la Reine sortit de sa prison, si seulement quelques minutes s’étaient écoulées pour les habitants de cette dimension, pour la Reine, des années avaient passé. Et la Source allait se déchaîner. Les quelques gardes situés devant elle s’écroulèrent devant sa magie corruptrice, se transformant rapidement en hommes-démons, arborant des cornes, de longues queues caudales, des yeux rouges, et une musculature impressionnante. Il s’avéra que, sans être la plus puissante des Flagg, la Reine Noire méritait clairement son poste. Son contrôle magique était particulièrement impressionnant, et lui permettait notamment, par un mélange entre magie rose et magie noire, d’hypnotiser ses adversaires en amplifiant leurs vices. De misérables gardes ne purent lutter, tout comme Elina et Leina, dont la relation incestueuse les amena rapidement à se prosterner devant la Reine Noire. Claudette, en revanche, était une femme bien plus délicate à convaincre. Un roc de bravoure et d’abnégation, qui attaqua la Reine Noire, repoussant son envoûtement. Le combat fut particulièrement redoutable, et ravagea une partie du château, mais, en définitive, la Commandante fut vaincue. La Reine Noire s’empara ainsi du comté de Vance, mais, rapidement, elle estima que ce misérable comté n’était pas à la hauteur de ses espérances. Elle mena alors une armée, et partit à l’assaut de la capitale. La guerre civile dure plusieurs années. L’influence de la Reine se faisait ressentir sur l’écosystème, car elle absorbait l’énergie vitale pour augmenter ses propres pouvoirs. Sa magie grandissant l’amena à créer une religion autour d’elle, et, par l’intermédiaire de ce culte, elle fut déifiée, réalisant des sacrifices rituels consistant à absorber des âmes valeureuses pour augmenter ses pouvoirs. Néanmoins, l’utilisation de sa magie contamina peu à peu le monde qui l’entourait, tuant les forêts, asséchant les lacs et les rivières. De cela, la Reine n’avait cure, voyant juste son influence croître, et réprimait durement les révoltes locales. Son armée marcha ainsi jusqu’à la capitale royale, où elle extermina l’intégralité de la famille royale, avant de siéger sur son trône. Dominant ainsi le monde, la Reine Noire réalisa toutefois rapidement qu’elle allait régner sur un tas de cendres. En effet, la planète se mourait, mais, avant de l’achever, elle comptait accomplir un dernier rituel. De fait, ce rituel était la fin de son plan, et nécessitait, pour cela, qu’elle dispose d’un contrôle absolu et total sur la population. La Reine Noire mit ainsi plusieurs années à mettre son plan en marche, des années d’endoctrinement et de fanatisation, où elle utilisa la religion pour créer autour de sa personne un véritable culte de la personnalité. Elle réprimait sévèrement les révoltes qui éclatèrent pendant les premières années, avant que son règne ne finisse par s’installer durablement. Mais, pendant ce temps, la planète continuait à mourir. La Reine finit par estimer son plan prêt, et réunit toute la population dans son gigantesque château. Elle avait mis des années, en réalité, à construire ce château, sur les fondations de l’ancien château des Vance. C’était une structure colossale, avec un donjon central massif, dont les hautes tours se perdaient dans le ciel, et comprenant d’immenses cours où les sujets de la Reine furent agglutinés. Une fois ces multiples milliers d’âmes réunies, la Reine Noire mena à bien son ultime rituel, et utilisa un sortilège terrifiant. En sacrifiant ces gens, elle généra autour du château un immense Portail, qui permit de téléporter ce dernier en-dehors de sa dimension, en l’élevant dans le Multivers. Là, la Reine créa ce qu’il est coutume d’appeler un « pocket universe », c’est-à-dire une réalité alternative microscopique, qui se résumait à son château et à la région environnante. Le sacrifice de dizaines de milliers d’individus permit d’accomplir ce plan redoutable, que la Reine ne mena pas seule, mais avec l’aide de ses Covergents, dans le but de concevoir une base pour leur permettre de se rencontrer plus facilement. Dans cet univers miniature, la Reine Noire était une véritable Déesse, omnipotente. Elle avait après tout créé son propre univers, et il était logique qu’elle en fixe les règles. C’est ensuite que la Reine décida, pour se divertir, mais aussi pour étendre son emprise sur le Multivers, d’envoyer ses séides dans les différentes dimensions, afin de trouver des aventuriers pour venir s’aventurer dans son château, et participer à ses défis. S’ils arrivaient à gagner, ils auraient accès à de vastes richesses, et, s’ils perdaient, alors ils finissaient à jamais esclaves de la Reine. Contre toute attente, elle trouva régulièrement des candidats, et, depuis lors, continue à gérer son fort, dans son propre univers. Le fort et les troupes de la Reine Noire La Reine Noire dispose d’un château colossal. Immense, il est bâti au-dessus d’une mer, et se compose en différentes ailes filant toutes vers un donjon central, qui abrite ses appartements. Elle dispose également d’une légion de monstres, démons, morts-vivants, et autres créatures abominables, ainsi que de guerrières d’exception, qui sont ses messagères et ses lieutenantes : Claudette est la Générale de la Reine Noire. C’est une puissante guerrière, que la Reine Noire envoie dans les zones difficiles, ou pour la protéger quand elle est attaquée. Très puissante, Claudette manipule la Foudre quand elle se bat, et est réputée pour être l’une des guerrières les plus dangereuses de la Reine Noire ; Echidna était une mercenaire itinérante qui ne fut guère difficile à convaincre. Fille d’un Lamia et d’une humaine, elle avait toujours eu, de par ses gènes paternelles, une certaine affinité avec les serpents, et, de manière différente, un goût prononcé pour la luxure. Elle rejoignit la Reine sans hésitation aucune, y voyant là l’occasion de se trouver de nouvelles proies à violer. Précision esthétique : sa culotte se constitue de son serpent. Echidna n’a absolument aucune pudeur ; Elina est une belle blonde orgueilleuse et arrogante, qui aime à sortir de son rôle de simple guerrière, et se pavane d’un rôle de diplomate. Perverse et manipulatrice, elle est aussi profondément amoureuse de la Reine Noire, qui, pour obtenir son assentiment, n’a pas hésité à tuer Leina, et à manipuler Elina pour que l’amour qu’elle ressente envers sa sœur se transmettre envers la Reine ; Mélona est une Slime spécialement créée par la Reine Noire pour la servir. Puissante, mais n’en faisant qu’à sa tête, elle reste fidèle à la Reine Noire, mais a souvent tendance à n’en faire qu’à sa tête ; Menace était jadis la Pharaonne d’un glorieux empire, Amara, qui a peu à peu sombré dans la corruption et la décadence. Chassée du pouvoir sous l’effet d’une révolte, Menace a été ramenée à la vie par la Reine Noire, et fait généralement équipe avec Mélona. Elle est néanmoins nettement plus intéressée par l’idée de reconstruire Amara que servir la Reine ; Nanaël est une Ange déchue. Elle fut envoyée dans le monde de la Reine Noire comme passerelle entre les humains et le divin, mais s’avéra rapidement bien plus intéressée par les frivolités de la vie humaine que par la sainte mission confiée par les Anges. Très enfantine, orgueilleuse, n’hésitant pas à mentir ou à manipuler pour se faire bien voir de ses supérieurs, les Archanges finirent par comprendre que Nanaël n’était pas digne d’être une Ange. Devant le risque qu’elle se fasse couper les ailes, et ne devienne une simple humaine, Nanaël paniqua, et fut finalement capturée par la Reine, qui fit d’elle son Ange personnel. Depuis lors, Nanaël est une Ange noire, obéissant à la Reine Noire, et disposant de son propre harem dans le château maléfique de la Reine ; Nyx était jadis une servante docile et timide, travaillant pour le compte des Vance. Quand la Reine a pris le contrôle de la province des Vance, elle a épargné Nyx, et a utilisé la jeune femme, devant sa timidité et son manque de confiance, comme une cobaye. Elle a ainsi rapproché la femme d’un redoutable démon corrupteur, Funikura, qui, quand il constate que Nyx doute d’elle, en prend le contrôle par la force (et en la violant), et réveille en elle ses pulsions violentes et cruelles, transformant alors la douce Nyx en une femme redoutable et surpuissante ; Risty est une ancienne voleuse qui tenta d’organiser un soulèvement contre la Reine Noire. Sa révolte fut néanmoins sévèrement réprimée dans le sang, mais la Reine, voyant la combativité de Risty, choisit de l’épargner, et la pervertit, faisant d’elle l’une de ses plus fidèles tueuses et guerrières. Pouvoirs Si vous avez lu la fiche, vous aurez compris que la Reine Noire dispose de pouvoirs magiques considérables. Elle est une magicienne très puissante, et, chez elle, dans son univers, est potentiellement invincible, car elle est une véritable Déesse. Néanmoins, en-dehors de sa dimension, elle redevient vulnérable, mais dispose, malgré tout, de pouvoirs magiques importants. Surtout, la Reine Noire est perpétuellement reliée à ses Convergents, ce qui lui confère une sorte d’immortalité, car, si jamais elle vient à être tuée, son âme se réincarnera dans l’un de ses Convergents. RPs 1°) Les Épreuves de la Reine [Ivy Valentine] [EN COURS] 2°) Une vie s'arrête, et une autre commence [Lorelie Käarn] [EN COURS]