Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Lestrange/Lafol

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Sujets - Lestrange/Lafol

Pages: [1]
1
One Shot / Une invitation aux motifs divergeant {Pv ~ Raphtalia}
« le: mercredi 31 mars 2021, 14:29:36 »
Mayori Hibikame était une jeune fille tout ce qu’il y a de plus honnête. Vivant une vie simple, dans une ville simple, Seïkusu, elle faisait le tout de ses journées entre le lycée où elle avait entamée sa dernière année d’étude, et quelques sorties entre amies, qui avaient toujours été placées sous les meilleures augures. C’est que la jolie petite brune aux airs parfois un peu mutin était une bonne vivante, et elle avait pour seul et unique parent un père qui voyait dans la liberté de sa fille un véritable devoir éducatif. Comprenons par là qu’elle avait atteint l’âge où elle « devait se faire les dents » comme il le disait si bien, et ainsi elle se retrouvait avec un peu d’argent de poche, un pass total pour les transports en commun, et le droit de rentrer aussi tard qu’elle le souhaitait tant qu’elle prenait le temps de prévenir son papa. Mais Mayori n’en abusait pas. Pour être tout à fait honnête, elle prenait même rarement ce droit qui lui était accordée, et si parfois elle pouvait se permettre de rentrer fort tard, après une longue soirée en compagnie de ses amies, ce n’était jamais plus d’une fois par semaine. Le reste du temps, il lui arrivait de traîner, d’aller boire un café en ville, ou de se permettre une sortie shopping relativement longuette, mais rien qui ne soit de l’ordre du déraisonnable. Elle aimait se faire plaisir, mais elle ne vivait pas dans l’abus. Et puis, ces derniers temps, elle s’était prise d’affection pour une autre activité, qui l’amenait assez souvent à saluer ses camarades une fois les cours finit, et de s’éloigner par elle-même dans les rues de la ville, se dirigeant dès lors vers une petite boutique qui avait eut le don de faire son plein bonheur…

Il s’agissait d’un fleuriste. La petite boutique « Terre d’Europa » était de ces établissements qui fleurissaient parfois en Seïkusu, on ne sait trop pourquoi, et dont les origines semblaient quelques part entre l’occidental et l’oriental, avec un certain ‘on-ne-savait-quoi’ qui laissait entendre que quelque-soit l’idée qu’on s’en faisait, on finissait par se méprendre sur les intentions de vente de l’établissement. La première fois que Mayori y était rentrée, c’était à la vue d’un superbe iris se trouvant en vitrine, mais quand elle en avait parlée à la tenancière, une charmante dame dans la cinquantaine avec le teint aussi pâle que la porcelaine de ses vases, elle ne manqua pas d’afficher sa surprise en comprenant que la plante n’avait rien à voir avec ce qu’elle présumait être. En somme, il s’agissait d’un « Ireadea Pisciculta », qu’on lui présenta comme originaire de terres arides, et si elle se sentit bien sotte en se rendant compte de son erreur, elle ne put s’empêcher de découvrir, par la même occasion, qu’elle en connaissait si peu sur les plantes de ce monde qu’elle entama, maladroitement sûrement, à se documenter sur la question. Ainsi, elle fit de ses heures libres deux nouvelles choses : Passer le plus souvent possible dans ce magasin curieux afin de pouvoir parler des magnifiques plantes qui s’y trouvaient et aller à la bibliothèque municipale pour se munir d’un maximum d’ouvrir traitant de biologie végétale ou de botanique. Pourquoi ce second point ? Parce qu’elle n’avait absolument rien trouvée sur les « Ireadea Pisciculta » sur le net, et jugeant qu’il s’agissait sûrement d’un défaut entre connaissances générales et érudition d’expert, elle avait fait l’effort de vouloir s’informer par des moyens plus pointu, ce qui ne commençait qu’à peine à porter ses fruits par ailleurs.

Enfin, Mayori était donc une passionnée de botanique qui allait chez le fleuriste quasiment un jour sur deux, saluait la dame en fond de boutique, puis observait les différentes plantes avec l’intérêt d’une toute nouvelle passionnée, pour ensuite en acheter une et repartir avec, lui offrant soins méticuleux et amour. Mais, il y a un peu moins de trois semaines désormais, elle s’était retrouvée avec une raison supplémentaire de filer, après les cours, jusqu’à ce petit temple de sa curiosité. Lors d’un de ses passages, elle avait rencontrée une nouvelle occupante de ce petit temple botanique, qui avait été employée par la vieille dame pour tenir la boutique quand celle-ci se devait de s’absenter, ou avait besoin de mains supplémentaires lors des horaires de pointes. Cette jeune femme, du nom de Raphtalia, était … Bon, Mayori était sous le charme. Non pas qu’il s’agisse là d’une attirance dépassant tout les ordres et toutes les lois, mais la nouvelle employée était si belle qu’elle avait tout d’abord eut du mal à lui parler. Pourtant, elle ne semblait pas bien plus âgée qu’elle, peut-être même que les deux jeunes filles avaient le même âge, mais elle s’était d’abord sentie… intimidée, pour quelques raisons que ce soit. Alors si de prime abord, elle se permettait juste quelques regards discrets au loin, elle tenta une première approche en voyant la confusion de la belle rousse quand il fallut s’occuper de certaines plantes arides, des cactus qui commençaient à faire une drôle de tête à force d’être trop souvent arrosé. Et par quelques savoureuses décisions du destin … Ce fut là les prémices d’une belle et nouvelle amitié.

L’étudiante ne savait que peu de choses de Raphtalia, cette jeune femme semblant malgré tout assez secrète, autant sur ses origines que sur sa vie à Seïkusu, mais elle n’en prenait pas ombrage, elle pouvait s’imaginer que chacune avait besoin de son petit jardin secret ! En revanche, elles se mirent de plus en plus à échanger à propos de multiples sujets, que ce soit les dernières évaluations de l’une, ou les occupations journalières de l’autre, quand elle ne se trouvait pas à la boutique. Finalement, l’inconfort de Mayori quant à la beauté frappante de son amie finit par lentement disparaître, laissant place à une proximité honnête et attendrie, les heures ayant souvent l’aspect de minutes une fois qu’elles se retrouvaient pour échanger de tout et de rien. Bien sûr, la jeune femme y perdit un peu de ses bonnes habitudes, profitant un maximum de sa nouvelle camarade pour ensuite quitter le « Terre d’Europa » à la fermeture seulement, si bien que ses retours à la maison se firent de plus en plus tardifs. A cette occasion, elle se retrouva à en parler à son cher papa, qui lui-même engagea la conversation par simple sollicitude parentale, souhaitant comprendre pourquoi sa petite fille se mettait soudainement à tirer un peu plus sur la corde de sa ponctualité. Que ce soit dans ses explications et ses éloges, M.Hibikame ne manqua pas de hausser un sourcil, surprit de voir sa fille être aussi dithyrambique à propos d’une seule autre personne, tant et si bien qu’il finit par un ton relativement amusé par proposer à son enfant d’inviter cette jeune femme un soir, qu’elle puisse ainsi lui rendre la pareille pour tout les bons moments qu’elles vivaient ensemble. L’idée ne fut que plus agréable pour Mayori, qui ne manqua pas d’en faire part immédiatement le lendemain à Raphtalia. Puis elle la laissa réfléchir, bien sûr, attendant son prochain passage pour lui demander sa réponse.

*
*   *

Il s’agissait d’un vendredi soir, et elle sortait tout juste de ses activités de club extra-scolaires pour pouvoir enfin retourner en direction de son petit lieu favori. Une fois le portail du lycée passé, elle salua ses camarades qui se dirigeaient vers le point de métro le plus proche, et s’éloigna en prenant la tangente, traversant le long boulevard qui longeait les grilles de l’établissement scolaire, pour ensuite prendre à gauche et s’enfoncer dans des rues plus modestes. Une nouvelle fois à gauche, puis une dernière à droite, et elle atteignait la petite voie descendante au bout de laquelle se trouvait le « Terre d’Europa ». Point d’hésitation pour elle, elle fit la marche à pas tranquille mais une fois arrivé devant la jolie porte vitrée de l’entrée, elle l’ouvrit avec le tintement délicat de la petite cloche fixée à la porte, puis se glissa dans ce temple de curiosité. Pour l’instant, il n’y avait personne, peut-être que les deux femmes se trouvaient dans l’arrière-boutique ? En tout cas, faisant fi de cette absence qui serait sûrement bientôt résolue, étant donnée qu’il était évident que quelqu’un était entrée dans le magasin, elle prit plutôt le temps d’aller voir l’une des plantes qui la fascinait le plus, et de l’observer sous toute ses coutures, cherchant à en définir les origines et la nature. L’achilée des ambres, comme elle était nommée, était une énorme fleur en pot qui se trouvait à droite de l’entrée de la boutique. Haute d’un petit mètre et aux pétales d’un bleu roi quasiment uniforme, la pointe de ces dernières se raidissaient assez souvent pour ensuite se mettre à vriller, donnant à cette plante un air tout à fait … exotique. Elle ricana doucement, Raphtalia lui faisant finalement le même effet : Comme si elle provenait d’un autre monde tant elle était jolie.

Et en parlant d’elle, Mayori entendit quelques pas délicats sur les lattes du plancher, aussi leva-t-elle les yeux de son objets de questionnements pour mirer le comptoir, et voir apparaître dans l’encadrement de l’arrière-boutique le charmant visage de son amie. Ni une ni deux, l’étudiante se relève tout de go, et s’approche prestement du comptoir, le sourire aux lèvres :

« Raphtalia ! Bonsoir, comment vas-tu ? Ça n’a pas été trop dur aujourd’hui ? J’espère que tu ne m’as pas attendue, je finissais un peu plus tard aujourd’hui. »

Elle n’avait qu’une hâte, lui demander si elle acceptait son invitation… Mais elle avait le temps avant de lui poser cette question fatidique, et voulait d’abord profiter un peu de sa présence.

2
Le coin du chalant / Afin de plonger le monde dans la dévastation...
« le: mercredi 17 décembre 2014, 22:06:24 »
Afin de rallier tout les peuples à notre nation...

Nous arrivons...
La folie pure...
Le mangeurs de gauffres...

En somme, nous sommes arrivée afin de faire les comptes, et vous allez surement devoir serrer votre ceinture.

Mais parlons un peu des trames :

 -  TRAME histoire : Les voilà ils arrivent... Ils arrivent d'où ? De la fosse où l'on jetait les morts dans la grande prison d'Ashnard. C'était inconcevable que des gens y vivent, et pourtant ... En tout cas il va y avoir besoin d'un médiateur.

 -  Trame n°1 : Il est intéressant de troubler les petites gens, de confondre les peuples, de faire perdre repère à tout un village ... Viendriez vous aider les pauvres villageois, ou prendre un thé en observant le spectacle ?

 -  Trame n°2 : C'est un oiseau... Non, c'est un aigle... Non c'est... super bizarre... Quand un homme essaye de manipuler des animaux, le résultat est plutôt choquant ... et quelle meilleure victime désignée que vous ?

 -  Trame n°3 : Encore une fois, Elise se retrouve dans une bien triste position. En effet la voilà nue, en plein lieu sauvage, énivrée d'une mixture qui l'a mit dans un sacré état ? Sauveur, sauveuse, profiteur, profiteuse, sautez sur l'occasion ... et attention à ne pas se faire ferrer comme un poisson.

 -  Trame n°4 (Donjon) : Il parrait qu'un petit village de terranide est soudainement devenu un bastion d'êtres dangereux et sanguinaires. Constituez un groupe, et foncez affronter le danger pour sauver cette belle contrée ... Et survivez à l'homme qui est derrière une telle métamorphose !

 -  Trame n°5 : Voilà une bien belle vendeuse d'esclave qui est présentes aujourd'hui... Alors comment réagiriez vous quand vous découvrez qu'elle est soudainement mise à louer pour la journée ?

 -  Trame n°6 : Comment ça y'as pas de background ... Bon eh bah, à discuter pour la 6 :D

Voilà voilà ... Pour voir ce que je fais, afin de savoir si ça vous plairas, je vous invites à regarder le compte "Dextra-Senestra"...
Pour ma fiche de perso, elle est dans ma signature.

Prenez soin de vous.

3
Prélude / Il est temps de perdre tout bon sens. [Valilouvée !]
« le: dimanche 14 décembre 2014, 19:32:35 »
Noms/Prénoms : Archibald Lestrange / Elise Lafol

Âge : Ça ne se demande pas voyons !

Race : Démons

Sexe : Masculin/Féminin

Préférences sexuelles : Tout/Tout

Description physique :

Archibald Lestrange
« Il n'est pas si facile de toujours s'amuser : sourire me fait mal aux joues »

Il s'agit en apparence de l'homme propre sur lui, habillé en costard et préférant les touches mineures de coquetterie plutôt que l'étalage de richesse. Jeune physiquement, l'homme n'en tient pas moins un charme bien propre à lui, soutenu par une élégante gestuelle et un comportement relativement orgueilleux, laissant aux autres une vision relativement tranché sur celui qui leur fait face : c'est un fantasque. Que ce soit son physique ou ses paroles, l'homme à tendance à offrir à ses spectateurs un spectacle étrange, parfois grotesque, parfois suréel, d'un jeune adulte capable de présenter des horreurs avec un langage et un geste tel que ça paraîtrais presque normal. D'un mouvement il saura présenter le cadavre d'une fillette réduit en bouillie sans que ce ne soit gênant, tandis que de l'autre il présentera un verre de cristal qui, à ses dires, aura surement tout les tord du monde d'exister en sa main.

Tout le paradoxe de l'homme subsiste donc entre son apparence propre sur lui, et son comportement qui vas complètement en déraison avec cette apparence, chose dont il joue avec passion. Grand amateur de littérature, il n'y a pas meilleur à ses yeux que les anciens ouvrages théâtraux où le ridicule se mêle à l'absurde, et il est reconnu pour ses habitudes à mimer certains des personnages de ces grandes pièces dans la vie de tout les jours, donnant une nouvelle fois une belle touche de folie à ses gestes.

Mais si l'on s'attarde clairement sur son corps, sur son être, on découvre un homme relativement bien bâti, sans que cela n'en devienne clairement visible sous ses beaux habits, doté d'une peau mate et parfaite. Ses muscles légèrement dessinés se font discret sous la tenue de l'homme, et rien de ses mains fines ou de son délicat visage ne saurait trahir la puissance qu'il est capable de démontrer dans les occasions nécessaires. Allant plus sur son visage, on aperçoit deux pépites bleux, un regard froid et pourtant toujours baigné dans un océan d'amabilité et de calme, le tout parfois voiler par la fine chevelure blanche de l'homme, parfaitement décolorée par les âges. Enfin, note impossible à ne pas faire, un perpétuel sourire étire ses lèvres, le sourire d'un homme perpétuellement satisfait de la situation, et ravi que les choses se déroulent comme il le désire.

Elise Lafol
« Si le monde était vivant, penseriez vous qu'il ne se vengerait pas lorsque vous lui mettez un coup de pelle ? »

Que dire. Cette femme d'apparence plutôt juvénile est relativement éloignée de la sobriété de son camarades, appréciant de trouver des tenues sur lesquels détails, filigranes, décorations, et autres éléments d'une beauté rare se mêlent dans une harmonie parfaite. En revanche, elle a les même goûts en ce qui concerne les tenues « de base », avouant ses préférences vers des vêtements datant d'une ancienne royauté coquette plutôt que le travestissement guerrier que nombre de gens portent à cette époque barbare. D'ailleurs, parmi ces habillages elle préférera toujours se vêtir avec des tenues propre à la gente masculine, les agrémentant dés lors de ses touches personnelles pour en faire de véritables outils d'un charme féminin souvent oublié.

Pourtant, même si elle présente grâce à ce travail une apparence soignée, souvent remarquable par autrui de part une intéressante originalité et un goût qui sait étrangement toucher la majorité des observateurs, elle reste bien plus effacée que son éternel conjoint, ce qui rend étrangement tout ses efforts pour se faire voir bien peu conséquent vis-à-vis de sa hâte à se dissimuler. Parlant peu, parlant bien, elle est généralement là pour faire un léger commentaire, pour soutenir les longues phrases pompeuses d'Archibald, ou pour créer un coup d'éclat encore plus impressionnant que ceux du démon par un simple geste ou une mimique singulière. Si elle n'est pas la personne la plus en avant entre eux-deux, elle est surement la plus spéciale, la plus surprenante, car si l'on peut s'habituer au comportement d'Archibald en vivant avec lui, il est bien plus difficile de savoir quand la jeune femme fera son entrée, et ainsi se prémunir de la surprise qui en découle.

Si on s'attarde sur elle et non sur ce qu'elle laisse entrevoir, on distingue une personne d'apparence frêle, au courbes marquées même si judicieusement cachés par les vêtements qu'elle porte. Pourtant, elle est doté d'une belle poitrine, à l'agréable rondeur, et d'un fessier qui, dans une autre tenue, aurait surement don d'attirer à lui de nombreuses mains bien inquisitrices. Non que ça lui déplaise, mais elle préfère une fine élégance qu'un corps de charme, aussi ne s'attarde-t'elle pas sur ses attributs féminins, du moins pas quand elle est à se montrer en public, l'importante beauté de son corps ne se dévoilant réellement que dans l'intimité. Le tout, est souligner d'une peau pâle, douce, et d'un visages aux traits légers, arborant toujours un visage, si ce n'est fermé, au moins inexpressif. De plus, à l'instar de son compagnon, ses cheveux ont blanchis au fil des hivers, dressant un perpétuel nuage devant une partie de son visage. La connaître équivaut alors à lire dans ses yeux les différents sentiments par lesquels elle passe, et dieu sait qu'ils sont nombreux.

Caractères :

Archibald Lestrange
« Croyez moi messieurs, si un jour un terranide vous mord, mordez le en retour »

Tout est dans le non-sens, le messie est un charlatan, le prisonnier un juge. Dans la pensée de l'homme si une chose en ce monde va dans la bonne direction, c'est qu'elle a prit le pire des chemins, et qu'il faut impérativement faire découvrir à cette personne la joie de vivre dans le chaos. Les moulins doivent continuer de tourner, si ils sont au point mort, c'est dégoûtant et ça ne vaut même pas la peine d'être contempler. En somme si il y a une seule chose qui compte pour l'homme c'est que tout aille comme lui le désir, à savoir que ça parte dans tout les sens et devienne incontrôlable. Par ce simple paradoxe, la vie de l'homme est l'équivalent permanent d'un intense bonheur et d'une infinie frustration, le rendant particulièrement réactif et avide de changement.

Et pourtant il ne fera jamais rien pour. Que ce ne soit pas prit pour de la flemme ou un manque clair de volonté, il est simplement inutile pour lui de se déranger à agir alors qu'il pourrait voir le monde s'effondrer sans lever le petit doigt, en laissant tout simplement le temps défiler sous son regard d'immortel. C'est simple dans le fond, il n'a qu'à laisser son regard traîner pour voir dans les moindres gestes d'autrui l'imminence du chaos, et pourtant jamais les faits ne se passent comme il l'entends, comme il le désire, rajoutant une nouvelle couche à sa déjà bien difficile existence …

Alors qu'est-ce qu'il fait ? Il rit ! Il rit à gorge déployé, il laisse ses fantaisies et son art écœurer les gens ou les mystifier, profitant du spectacle qu'il s'offre à lui-même et au monde comme une sorte de libération de sa personnalité profonde. Il crée des scandales, évoque des guerres, des révolutions dans le simple but de voir les gens réagir pour s'indigner ou le louer, et en retire une infinie satisfaction rien qu'à l'idée que le face du monde a put voir naître un nouveau chaos !

Enfin, cela était avait son emprisonnement. Si cette facette est encore bien présente chez l'homme, elle est désormais effacée derrière un comportement de grand seigneur d'homme intéressé par le monde, et par sa dualité. Il a finit par aimer la raison autant que le désordre, et sa frustration n'en est que plus minime, tandis que sa satisfaction permanente s'est confirmée, et tout cela désormais ensemble nourrit l'homme d'un sentiment orgueilleux de supériorité. Humanité regarde, ton fléau est calme, mais l'ouragan bat sous ses beaux atours, et cet ouragan n'a qu'une envie, que pour sa retenue, il obtienne les vénérations et les cultes qu'il mérite.

Elise Lafol
« Ce monde est le rêve endormi du divin. L'horreur est cauchemar, le bonheur une illusion »

Cela fait maintenant des centaines d'années qu'elle n'a pas connue le soleil, mais cela ne l'affecte pas, ne la trouble pas, ne la change pas. Elle est immuable, une jeune femme qui ne se focalise pas sur les détails tel que le temps, l'espace, ou la raison. Pour elle, le monde qu'elle habite tout les jours n'est qu'un rêve enfoui dans la conscience d'un être stupide, qui n'a rien de mieux à faire que de penser à un monde dans ses songes plutôt que de faire quelque chose dans sa vie. Qui sait, peut être que le temps qu'elle a passée dans la geôle magique avec Archibald n'est qu'une simple minute, aussi ne fait-elle guère attention à des éléments aussi peu importants que ceux-ci, préférant se concentrer sur des questionnements on ne peut plus raisonnable et commun, comme la raison pour laquelle un chat envoyer contre un mur meurt, ou pourquoi, quand elle dort, elle finit toujours accolée au mur.

Si une chose la caractérise bien, c'est sa conscience de ce qui l'entoure, et son jugement quasi immédiat sur celui-ci, ce qui la rend particulièrement active et réfléchie... au plus profond d'elle, car elle ne montrera jamais ce genre de chose à qui que ce soit. Pour elle, le monde est factice, rien de ce qui n'arrive n'a lieu, les faibles sont aussi fort que les puissants, le temps ne change jamais, et la nuit et le jour ne sont qu'une impression illusoire sur ses yeux, lui faisant croire que le monde n'est pas perpétuellement baigné dans la lumière. En somme, ses choix et ses actions ne valent rien, sont inutiles car elles ne changent rien au monde, et c'est bien pour ça qu'elle doit malgré tout agir et penser, car si elle est une illusion, elle se doit d'être une illusion de qualité.

Rien ne peut l'atteindre, et aussi se trouve-t'elle être une poupée des plus obéissantes dans les mains d'Archibald, qui joue avec elle et son mental sans se retenir, sachant très bien que la jeune femme ne refusera jamais, ni ne se plaindra d'une quelconque manière. Elle est de toute manière intouchable, une entité si puissante que rien au monde ne saura lui faire craindre l'apocalypse ou la fin du rêve, alors pourquoi se limiter avec des lois et des règles, il fallait tout simplement se révéler comme elle était, une création fantasque manipulée par un être encore plus puissant qu'elle, et dont la voix se répercutait par celle de tout ceux qu'elle côtoyait. Toutefois, la voix d'Archibald prime sur les autres, sans qu'elle ne sache pourquoi, peut-être est-il plus proche de la divinité...

Ou peut-être que ses pensées sont fausses, et qu'elle n'est qu'un déchet qui a oublier la raison pour s'abandonner à la folie ?

Histoire :

« Au coeur du mirage se trouve la raison. Il en est le coeur, le coeur de l'illusion, le coeur de ce qui n'existe pas »

Archibald Lestrange est apparut, d'un coup, un beau jour, en plein centre des enfers, là où la vie se trouves être dur même pour ceux qui savent se défendre dans les profondeurs infernales. Il est venu en ce monde comme un démon adulte, le corps doté de quelque chose qui peut façonner les lois et dérégler l'histoire, un être qui naturellement a prit une telle place au milieu de cet enfer qu'il parvint en peu de temps à modifier les perceptions des monstres alentours et des autres êtres démoniaques, disparaissant dés l'instant au regard des indiscrets. En trois secondes et deux dixièmes, l'un des êtres les plus étrange ayant apparut dans les enfers avait compris pourquoi il était venu en ce monde, car il venait de le réussir par sa seule présence : Il était l'être qui viendra asseoir sa domination sur tout ce qui vie, et tout ce qui ne vie pas.

Mais c'était surement s'emballer un peu. Il commençait par la fin alors qu'il venait tout juste d'arriver dans ce monde, ce serait bête de perdre toute une partie d'histoire pour résumer cela avec quelques mots. Aussi les choses se déroulèrent un peu moins rapidement que dans les pensées du nouveau-né, et se mit-il donc enfin à marcher, à découvrir son être, et son corps. Il découvrit avant tout que son apparence de démon, si effrayante et intéressante fut-elle, n'avait tout simplement aucun intérêt à ses yeux en terme de valeur esthétique. C'était tragique, catastrophique, il allait falloir être dynamique pour trouver un corps assez magnifique pour un être aussi épique que lui. Il découvrit une apparence valable que bien plus tard, trois jours pour être précis, où il tua les êtres qu'il rencontrait pour nourrir ses capacités et trouver enfin de quoi se changer en un être potable

Alors imaginez donc la surprise quand quelques troupes démoniaques averties du vacarmes se précipitèrent sur l'être, et découvrir, à la place d'une terrifiante monstruosité, un homme humain, aux traits certes parfaits, mais étrangement dérangeant. Et un rire, ils découvrirent un rire, un éclat de joie capable de faire trembler l'âme damnée des plus indomptables et invincibles démons. Ils ne lancèrent pas l'assaut, c'est un autre être qui vint à la rencontre du démon qui n'avait à ce moment qu'un peu plus de 80 heures de vie, et choisit d'échanger avec le fou dangereux. Abharath Keimreat Sutilushia Lilith, dit l'Ancien, et l'un des premiers démon à avoir vu l'existence du monde, voilà quel genre de personne osa approcher du fou macabre. Voilà la seule personne, qu'il ne voulut pas tuer, et qui sut le dompter d'un simple regard. Il était né seul, mais il venait de trouver un père.


« Punissez moi mon père, car j'ai péché. Péché de voyeurisme oui, je vous ai vu avec la bonne »

Être perdu suite à sa naissance, il découvrit un foyer dans la maison Lilith, où vivais autrefois deux archidémons, seuls, laissant aux autres puissances de ce monde infernal le choix de gouverner les grandes terres pour se contenter d'un royaume vide, un royaume simple, un royaume sans éclats particuliers. L'Ancien et l'Ancienne vivait dans ce domaine à la fois seuls et l'un présent pour l'autre, et ce couple étrange parmi les démons furent ce qu'Archibald put nommé ses parents. Il fallut avant tout qu'il apprenne à maîtriser les effets de sa présence pour pouvoir les côtoyer de près, mais il découvrit chez eux un véritable renfort à ce qui lui manquait le plus : la raison. Il avait trouver quelque chose qui à cette époque, était son parfait contraire, et c'est ce qu'il lui manquait pour vivre en tant qu'être vivant, et non entité de folie pure.

Et c'est dans ce cadre que le monde d'Archibald et des ancêtres Lilith put évoluer dans la plus simple des vies, constitué d'un échange tout bête entre des « anormaux », des démons qui n'avaient rien de commun avec les autres. Plus le temps passa, et plus ils se mirent d'ailleurs à s'ostraciser, finissant par ne plus accepté la moindre visite, la moindre entrée dans leur domaine, la moindre approche de celui-ci. Le monde privé de la famille Lilith parut pourtant deux centaines d'années plus tard, quand un étranger osa entrer, pleins de ses manières belliqueuses et sordides, souhaitant reprendre cette cavité dans le mur des enfers pour en faire un bastion, et ne comptant bien sur pas sur la présence de la famille dans ses futurs plans. La terreur se propagea dés lors qu'Archibald vint à sa rencontre, et si peu de démons se souviennent de cette histoire, il faut savoir qu'il s'agit de l'origine de l'appellation des Liliths sous le terme de « famille maudite »...

Le terrible adversaire face à un démon ayant prit apparence humaine, au milieu des lacs gêlés du Cocyte, cela aurait surement eut le don d'être une source d'inspiration pour les quelques bardes et conteurs existants, mais la violence de ce qui se déroula ne permit point de trouver une lumière inspiratrice parmi les ténèbres qui enveloppèrent cette histoire. L'un face à l'autre dans le noir, le furieux démon commença par vouloir écraser l'être faible face à lui, mais son bras se brisa de lui-même, au niveau du coude, avant de se tordre pour s'arracher du corps démoniaque, comme si il refusait d'attaquer Archibald. Puis, tandis que le démon hurlant sa rage ôta de son idée le fait de le toucher directement, il arracha une roche pour l'envoyer sur le corps faible en face de lui. Pourtant un éclat en tomba, et en arrivant mollement sur le ventre du démon, le lui ouvrit comme si une lame était passée pour l'éventrer. Dans les yeux d'Archibald, immobile, la lueur du chaos rayonnait, et se furent les entrailles du démon qui sortirent de son ventre ouvert pour le clouer au sol, et lui transpercer le corps avec sauvagerie,  le trouant ainsi que le sol tout en recrachant les morceaux de chair absorbés.

Quand l'homme se retourna, la pierre était en train d'engloutir les os comme s'il s'agissait de sable, et la chair pourrissait déjà, véreuse.


« La bénédiction, c'est de vivre tout les jours la même chose. La malédiction, c'est de s'en rendre compte »

Cette histoire signa la fin de la vie des Liliths liés aux démons pendant de nombreuses, très nombreuses années, car suite à l'exécution sommaire qu'avait pratiqué Archibald, se furent les troupes de ce dit démon qui se mirent en tête que celui qui saura tuer l'assassin de leur défunt chef deviendra le prochain à diriger ses confrères. Encore une fois, mais ce coup-ci sous les demandes de ses parents de ne pas agir de la sorte, Archibald sortit hors du palais des Lilith pour se diriger droit vers la troupes d'abrutis qui lui fonçait dessus. Et à nouveau le monde perdit de sa logique, la glace des lacs sortant de leurs lits pour venir embrocher les attaquants, les armes de ces derniers qui devenaient molle quand elles s'abattaient sur le corps d'Archibald, ou encore leurs armures, qui soudainement rapetissaient pour broyer les corps de leurs porteurs, ce qui tapissa le sol de pierre gelée du Cocyte d'une mare nouvellement produite de sang. Désormais, plus personne n'osa s'approcher, plus personne.

Décidé dés lors à se séparer des enfers, l'Ancien alla à l'entrée de son royaume, une petite brèche à l'intérieur du mur infernal, puis déploya ses forces infinies pour refermer cette étrange entrée, avant de creuser  la roche autour de son royaume, et en profondeur, finissant par transporter son univers loin, bien loin du véritable monde infernal. Désormais à une distance faramineuse de la surface, ils s'enfouirent dés lors pour ne vivre désormais qu'à trois, avec leurs connaissances, leurs arts et leur étrangeté, privant l'enfer de deux de leurs plus anciennes entités.

Archibald devint l'intendant de la famille, qui elle se mit à se reconstruire par l'union des deux parents, puis le temps. L'homme se contenta d'une vie hors de ce qu'il était réellement, mais la présence de l'Ancien à ses cotés était suffisante pour qu'il retienne au maximum les effets de son existence, n'affectant ainsi que les objets qu'il touchait. Une plume entre ses mains devenait la plus dangereuse des armes, et un simple bol pouvait à lui tout seul contenir toute la glace présente dans le Cocyte. Il apprit ainsi par expériences et essais l'étendue de ses capacités, trouvant dans ces moments de curiosités et de pratique le plaisir malsain du chaos pur, notamment quand il était le sujet même de cette étrange folie qu'était le non-sens. Ainsi, il découvrit un jour que les résultats variaient perpétuellement, qu'aucun ne se ressemblaient, alors qu'il se planta pour la quinzième fois une aiguille chauffée à blanc dans l'oeil.

Pendant ce temps, le royaume des Liliths fut le théâtre d'un repeuplement léger, mais existant, les démons reprenant une place dans le fort des Anciens, malgré la lenteur à laquelle un descendant réussissait à être conçu. Celui qui s'occupa de cela, ou qui devait s'occuper de cela étant enfoui dans ses recherches et ses questionnements, ce fut le premier enfant qui prit en charge la direction de son royaume, et le retour de plus en plus agréé à la surface. Seule les réticences du plus ancien des lieux empêcha les tentatives des démons pour retourner au contact de leurs confrères, et même si cela en priva quelques-uns de voir leurs désirs de destruction être étanchés, ou leurs désirs de sortir de cette cage dorée où tout semblait éternellement identique, il n'y eut pas plus de remous que cela, et cette étrange famille resta pendant longtemps comme disparue aux yeux des autres démons. Une nouvelle fois, le changement provint du seul qui pouvait bénéficié de cet agréable tranquillité. Archibald désirait autre chose que la simplicité, et plus le temps passait … moins les forces de l'Ancien et de l'Ancienne parvenait à couver les siennes.


« Vois tu ce chat Alice ? Il est si vif, si rapide, si puissant, un chasseur-né, roi de ses frères. Vois ce chat Alice, il est mort »

Le désespoir tinta dans le Cocyte, un désespoir infini... L'un des leurs était mort, tué dans son sommeil sans que rien ne puisse présager d'une telle tragédie. L'un des leurs s'était éteint soudainement, emporté par une maladie qui n'avait pas de nom, pas de visage, mais une sauvagerie sans borgne, extrêmement surprenante alors que chacun vivait en respectant l'autre comme un frère, un rival, mais non un adversaire. L'homme, le démon plutôt, était mort dans la nuit alors que rien ne pouvait le toucher, rien ne pouvait l'atteindre, rien ne pouvait l'affecter. Il était décédé, embrochée à l'une des nombreuses stalactites rocheuses qui trônaient au milieu des lacs gelées, le corps couverts de pustules et de bubons, comme si la mort même l'avait étreint dans son voile pestilentiel avant de l'emporter au loin, dans les tréfonds de son propre domaine.

Cet être, était le dernier-né, il avait vécu peu, il était déjà la fierté de ses géniteurs, et servait le royaume comme personne. Cette être était l'ordre, et quelque chose avait eut le don de lui faire rencontrer son contraire, qui fut bien moins amical à son encontre. Archibald ne put rien consigner de plus, ne connaissant rien à l'affaire, et souhaitant simplement écrire l'épitaphe du démon, n'alla pas plus loin dans ses retranscriptions pour finalement ranger le livre dans une étagère et s'éloigner loin de son lieu d'études pour retrouver le confort du coeur du palais, où trônait son père et sa mère. Les deux étaient plongés dans une intense réflexion  quand il entra afin de les saluer, et chacun cherchait un coupable pour une telle horreur, envisageant bien plus une bête démoniaque et son venin qu'une exaction de l'un de leurs pairs. C'est ainsi qu'un homme se dévoua pour chasser la terreur des Liliths, et que l'alerte fut donné à tous de ne plus sortir jusqu'à ce que soit conté la mort de l'ennemi.

Archibald partit à nouveau au milieu des terres désolées du royaume, retrouvant un paysage qu'il n'avait plus eut depuis longtemps maintenant. Pas un bruit, pas un mouvement, pas un seul être vivant en vue. S'en était jouissif. S'en était écoeurant. Un monde sans actions est si triste, et pourtant c'est bien grâce à lui, grâce à sa seule présence que cela se produisait, quelle preuve de son infinie puissance ! Enfin, il avait d'autres chats à fouetter, et il alla donc au travers du domaine pour retourner au lac gelé où se trouvait encore le mort empalé. À son approche, les glaces éternelles fondirent d'elle-même et se séparèrent pour laisser passer le démon du non-sens, celui-ci allant retrouver le corps détruit et décomposé du démon. Quel horreur, quel magnifique horreur... Désormais il ne lui fallait plus que retrouver l'odieuse créature qui avait fait cela. Et avant même qu'il ne parte, la bête était là pour le refroidir...


« Une bonne pièce de théâtre, c'est une première partie, une deuxième, et l'entracte. Car oui, comment peut-on apprécier le spectacle si on a les crocs ? »

Les portes s'ouvrirent avec fracas. À l'entrée se trouvait un être que tout le monde connaissait, que tout le monde craignait. L'origine du bannissement volontaire des Anciens, le démon abject qui réduisait le palais à l'état d'auge par la simple présence d'une forme humaine en ces lieux, d'une forme impure. Archibald venait de rentrer, gluant de sang et de viscères, son éternel sourire présent sur ses lèvres et le regard plus brillant que jamais. Deux personnes eurent une réaction, ces deux personnes qui avaient prit l'homme sous leurs ailes, qui l'avait entraîné loin du chaos pour ne pas nourrir sa puissance démesurée, et le garder à l'oeil au cas où la terreur qu'il provoquerait autre part génèrerait une extinction du peuple démoniaque. Les deux se levèrent, et regardèrent dés lors le premier de leurs fils, le seul qui ne soit pas un Lilith dans ce royaume idyllique.

« -  Bonjour père, bonjour mère, bonjour à vous tous, membres de la tablée gouvernant le Cocyte. Je viens vous annoncer la mort de ce qui nous fit tant craindre notre propre décès. »

Et ces mots prononcés, il mit la main à son sac, farfouillant dedans exagérément avant d'attraper quelque-chose, et de le sortir à la vue de tous. Il s'agissait d'une tête, ou plus qu'une tête, il s'agissait de quatre visage sur une même tête, chacun figé dans une expression de terreur. Ce coup-ci, une seule personne tiqua, l'Ancien qui se tendit d'un coup, et s'écarta de sa chaise pour faire deux pas vers son enfant adoptif.

« -  Je vous présentes … moi ! Bonjour moi, je t'ai tué parce que tu as tué, on dirait que c'est dans l'ordre des choses, mais qui vas me tuer moi ? Toi, mais tu es mort, sauf que … tu es vivant puisqu'il s'agit de moi. Dois-je me tuer ? Je ne crois pas. »

Pris dans son délire, il finit par éclater de rire en jetant la tête sur le sol, de laquelle sortit, à partir de la nuque, un tout nouveau corps, ce coup-ci représentatif de sa forme démoniaque. Le reste, la forme humaine en tout cas, tomba en poussière tandis que le corps du démon prit lentement la forme de ce qu'Archibald préférait le plus, une forme de raffinement et d'élégance naturelle, une forme impure comme dise les autres démons. Toujours dans son rôle et son amusement, il reprit avec sa nouvelle forme, approchée de quatre mètre de plus des membres en présence dans la salle. Quand au père, pétrifié de stupeur, il n'avait pas encore prit conscience du plus effroyable, même s'il n'allait pas tarder à le remarquer.

« -  Tiens, mais est-ce que je viendrais de me réincarner ? Désolé, je crois que je ne peux tout simplement pas mourir, c'est bête hein ? Après tout je tue, donc je devrais moi aussi être tué normalement ! Y'a-t'il ici quelqu'un qui viendrait me tuer ? Encore pardon père, mais je crois que seul vous pouvez me répondre. »

Le reste de la salle était mort, sauf une personne qui avait quitter sa place depuis longtemps, et marchait encore lentement vers Archibald, bien que bientôt à sa portée. L'Ancienne avait dépassée depuis longtemps le roi de ce domaine et se tenait désormais devant le jeune homme, du moins d'apparence, prête surement à lui offrir le juste jugement pour avoir ainsi ôter la vie à ceux qu'elle avait enfantée. Marchant dans le sang et les humeurs des autres démons, mort par les effets démentiels de la présence du seigneur du non-sens, elle était là, statique, alors que le plus vieux des êtres démoniaques n'arrivait pas à faire le moindre pas vers celui qu'il avait adopté. Il comprit bien vite que c'était uniquement parce qu'une autre volonté freinait son avancée, et il vit le corps de sa femme tomber dans les bras d'Archibald, celui ci offrant alors un autre de ses plus beaux sourire à l'être qui l'avait recueilli il y a des centaines et des centaines d'années.

« -  Merci mère, j'avais une de ces faims. »

Et sans une autre explication, il se mit à la dévorer. Devant les yeux d'un mari, devant les yeux d'un père, il se mit à manger l'une des deux personnes qui l'avait accueilli autrefois, et l'avait entravé de leurs forces conjugués pour qu'il ne devienne jamais ce qu'il devait obligatoirement devenir, le maître d'un univers de non-sens. La colère transperça le corps de l'Ancien, la haine sortit en un amas d'énergie infâme. Quelque chose se brisa dans ce monde et plus rien ne resta de ce spectacle qu'un néant absolu où se trouvait les deux derniers êtres vivants de la pièce. Le temps perdit ses contraintes, la matière aussi, et c'est un chaos sans nom qui naquit entre les deux démons aux pouvoirs infinis. L'instant d'après, tout était revenu à la normal, mais Archibald avait disparut, banni, dans un monde et dans une terre loin des Liliths et de leur royaume. Il avait perdu son premier affrontement.


« Il existe un minerai appelé l'ennuite. Nombres disent qu'il s'agit d'une légende, mais une fois sous des tonnes et des tonnes de rochers, à ne pas pouvoir bouger, tu la vois briller au milieu des déjections de lombrics »

Il se réveilla bien plus tard, au milieu de la terre et des rochers, incapable de faire le moindre mouvement tant le poids sur son corps était intense, immobilisé pour des millénaires désormais sans n'avoir jamais l'occasion de s'en sortir. Pris dans cette prison matériel, découvrant la propre limite de ses capacités, et comprenant que ce coup-ci, même son infinie puissance ne saurait l'amener au dehors de ce qui faisait son éternel châtiment, il ne se débattit que quelques heures, avant de ne se contenter que de sa survie aux pouvoirs de l'homme qu'il appelait père. Immobile, dans le noir, quasiment incapable de respirer, ce qui tenait déjà de l'exploit, ou de ses capacités, n'en avait-il la moindre idée, il finit par se laisser à la seule et dernière chose dont il était capable. Il est entré en léthargie, abandonnant le monde et ses rêves de gloire passé.

Prit dans ses rêves, il se mit à découvrir autre chose que son envie naturelle de chaos et de désordre, en fait plus le temps passa, et plus il prit goût à cette position statique, à cette paralysie forcée, si bien qu'il finit même par l'accepter de lui même, ne voulant même plus retrouver un semblant de chaos dans cet infinie silence, cet infinie néant qu'était l'absence absolu du moindre stimulus. Il se laissait porter par de simples rêves, laissant disparaître peu à peu l'aura de non-sens qui l'entourait perpétuellement auparavant, et réussi même au bout d'un moment à avoir des pensée cohérente, des pensées nobles, des pensées de gentlemans comme diraient certains. Il avait atteint un nouveau stade de sérénité, celle qui est présente en tout instant, et qui lui permettait ainsi de ne pas se laisser aller à l'impulsivité de sa nature. Plus qu'à espérer que cela le suive même quand il parviendra à s'échapper de ces terres, et il en avait bien l'intention !

Pourtant les temps passèrent, plus long les uns que les autres, laissant l'homme enfermé dans sa tombe terrestre sans avoir encore l'occasion de ce sortir d'un tel pétrin, il se demandait même si il aurait bien un jour l'occasion de sortir de ces lieux pour enfin s'éloigner, prendre le large de cette gangue tout aussi appréciable que graduellement gênante. Il attendit longtemps, très longtemps, et finalement une chose incohérente se déroula. Il sentit la terre devenir de moins en moins lourde sur le bout de son doigt, puis il sentit comme une douceur, une fraîcheur venir titiller ses sens au bout de son ongle. Quelque chose se déroulait à l'extérieur de sa prison, et cela continua longuement, durant toute une journée, avant qu'il ne sente enfin son doigts se libérer du carcan de roche dans lequel il était bloqué. Complètement tétanisé cependant, ses muscles ne surent faire le moindre mouvement, et il sentit que ce qui le dégageait abandonnait pour cette fois... Pour cette fois.


« L'homme est né de la terre, Dieu est né de l'homme, la terre est née de Dieu. Suis-je le seul à trouver cela plus intéressant qu'une poule et un oeuf ? »

Les jours passèrent, et au fur et à mesure que ceux-ci se finissaient, une autre petite partie de son corps était révélée au souffle frais et humide de l'extérieur, qu'il apprenait d'ailleurs à ressentir de plus en plus vite à mesure qu'il était exhumé. Il redécouvrit ses sens, redécouvrit ce qui devait équivaloir à la vie. Pour une troisième fois, il venait de naître, ce coup-ci au coeur même de la terre, et c'est avec une joie sans bornes qu'il se remit à bouger, jouant avec ses doigts pour tenter de toucher l'être qui le libérait de sa prison terrestre jour après jour, sans jamais réussir à effleurer quoi que ce soit qui puisse être affilié à un être vivant. Puis se fut son bras, qu'il eut la chance de réussir à manipuler très tôt, effleurant grâce à cela un satin plutôt doux, ou en tout cas une étoffe reconnaissable, mais rien encore qui ne lui permit de savoir ce qui prenait tout son temps à l'excaver. Attendant que l'être atteigne l'épaule, il put enfin faire de vrais mouvements et découvrit un poignet, puis une main fine et délicate... Une humaine ? Quelque chose d'autre ? Une forme de vie qui y ressemblait en tout cas.

C'est quand elle commença à délivrer sa tête qu'il eut l'occasion de l'apercevoir un peu, sa tête étant tournée vers le sol apparemment, captant malgré tout une forme féminine élégante dans le noir, même si ses yeux étaient loin encore d'avoir récupérer l'acuité avec laquelle ils avaient marchés jusqu'ici. Se gardant de pratiquer la moindre gesticulation qui pourrait offusquée sa libératrice, il attendit longtemps qu'elle ai enfin libérée le reste de sa tête et son épaule pour enfin se déplacer, accueillir la jeune femme par un geste de main quand elle arrivait, ou un mouvement de tête. Plus que tout, c'est sa voix qui refusa de revenir rapidement, mais que cela soit, ce n'était pas indispensable, et il sut montrer les endroits où se trouvaient le reste de son corps à sa libératrice, tandis qu'il l'assistait enfin dans cette tache, essayant d'ôter la roche sous son buste à l'aide des outils de la femme, sincèrement en mauvais état et même sur le point de se casser.

Pourtant, même si ce fut long, il parvint enfin à se trouer un passage vers la liberté, en compagnie de cette demoiselle qu'il ne voyait encore que comme une ombre dans un noir tunnel, et fit ses premiers pas tremblants, obligé de se tenir au mur pour ne pas s'écrouler. Il se redécouvrant, et pourtant se savait plus sage, de manière bien agréable dans le fond. Il était même capable de se dire plus « raisonnable », ce qui était normalement un sincère choc pour un être qui est apparu comme un parfait avatar de la déraison. Suivant la femme dans le noir, il parvint finalement dans une petite pièce ronde, dont seule une petite lumière était visible, tout en haut, infime mais présente, permettant de se douter de l'obligatoire existence d'une sortie. Et c'est dans ce moment là qu'il entendit pour la première fois sa voix, une voix douce, claire, délicate :

« -  Bienvenue dans ma prison, j'ai un tas de chose à te raconter. »


« It's raining men.. HEY... Hallelujah ! »

Ils discutèrent des jours, des nuits durant, profitèrent d'avoir enfin un compagnon avec qui discuter après ces longues, très longues années de solitude. De ce qu'il avait comprit de la jeune femme à ses cotés, il s'agissait comme lui d'un être qui était apparue au milieu de cette fosse, tout à coup, sans raison, et qui avait immédiatement compris son but dans cette vie : creuser pour le libérer. Ayant compter les jours et les nuits, à l'inverse de l'homme qui était encore à ce moment prit entre les rochers, elle savait qu'elle avait mis approximativement trois années et sept mois pour construire le tunnel par lequel elle avait accéder au corps enterré du démon, puis elle avait passée presque deux autres mois à libérer Archibald sans blesser son corps. Finalement, c'était maintenant depuis quatre longues années qu'elle travaillait la pierre chaque jour pour s'avancer un peu plus dans les tréfonds terrestres, et désormais son rôle était accompli.

Toutefois elle était selon elle investie d'une nouvelle mission désormais : Accompagner l'homme où qu'il aille, devenir son ombre, c'est à partir de cet instant que ce dernier compris qu'il n'y avait qu'une seule raison à la présence de la jeune fille à ses cotés désormais : C'était lui qui l'avait créé, lui qui avait sut faire naître une anomalie pour le sauver du pétrin quand il en avait eut marre de vivre sous terre. Il y avait surement d'autres raisons plus obscures à la compréhension du démon pour qu'il ait enfin pu appeler à lui un moyen de libération, surtout aussi charmant, mais le fait était là, il avait créé une vie, et désormais il comptait bien s'occuper de celle-ci comme il se doit, comme ce qu'il connaissait d'un père : avec précaution, amabilité, et taquineries démoniaques. Et même si dans l'instant il n'avait pas encore tout ce qui lui permettrait de veiller sur sa nouvelle compagne, du nom d'Elise, il comptait bien lui rendre la pareille une fois que son corps aura repris conscience suite à sa très longue torpeur. D'ici là, les situations furent inversés, et c'est elle qui prit de son temps pour le soigner.

Chose qu'il ne comprit pas très bien, c'est que sa double possédait un ballon, et il ne pouvait s'imaginer penser à un objet aussi grotesque que celui-ci entre ses mains. Pourtant au fur et à mesure des discussions qu'ils eurent, il se rendit compte qu'il prit l'habitude de faire rouler cette balle vers sa conjointe, qui elle-même le lui renvoyait, créant ainsi un étrange jeu au coeur même de leurs échanges. À chaque situations se trouvait une nouvelle idée pour déplacer la balle entre eux deux, fragile équilibre que ni l'un ni l'autre ne brisa durant les longues journées qui se déroulaient les unes après les autres sans le moindre changement. Pourtant se fut une belle époque, ce retour à la vie fut des plus doux pour l'homme, par rapport à ses deux dernières incarnations aux débuts « chaotiques », et rien ne le faisait plus rire que de voir sa petite demoiselle sauter sur l'un des corps tombant du petit trou de lumière qu'ils apercevaient tout en haut, avant de le dévorer sans hésitation, ayant une faim particulièrement vorace.

Mais tout a une fin un jour... Un corps chuta lourdement un jour, et finit par s'écraser au milieu des deux entités alors qu'il se passait nonchalamment la balle en parlant d'une bête appelée autruche, imaginant que le dit animal devait être grand et stupide vu son prénom. Pourtant qu'elle ne fut pas ce malheur quand il découvrir que ni l'un, ni l'autre ne possédait la balle qui jusqu'ici avait motivée leurs discussions, leurs échanges, et que celle ci se trouvait finalement sous le cadavre, écrasé, perforé, cassé. Elise hésita, Archibald aussi, tout deux ne savaient plus que faire. Il avaient installé un ordre, un bel ordre, mais il avait été rompu d'un coup, sans prévenir. C'était … Étrange... Mais plus qu'étrange, cela s'imposa pour eux deux comme le signe que leur retrait du monde était finit. Le monde leur envoyait un signe de rappel, alors ils allaient répondre.

Montrant son dos à la jeune femme, celle ci le regarda un instant, puis s'installa sur lui, tandis qu'il affirma sa prise pour ne pas qu'elle tombe, et s'avança vers le mur en pierre avant de laisser ses capacités ressortir, perturbant le raisonnement de la roche et du lieu. Quand il leva son pieds, une marche sortit d'elle-même sur mur pour supporter son poids, et quand il s'appuya dessus pour lever son autre jambe, une autre marche vint recueillir le poids de son avancée, lui permettant ainsi de monter lentement, en colimaçon le long du mur, atteignant avec lenteur les sommets du lieu. Quand il arriva enfin au premier étage qui se trouvait au dessus d'eux, et qui était encore bien loin de la véritable sortit, il s'écartèrent pour la première fois du trou où ils avaient vécus tout les deux seuls, et regardèrent autour d'eux, avant de ne voir débarquer un groupe d'individu armés, les ayant surement aperçus de loin en train de se sortir du lieu où il jetaient les cadavres de prisonniers. Et quand l'un s'avança pour parler de sa voix forte et menaçante, ils écoutèrent, avant de prononcer leurs premiers mots à la face de l'humanité :

« -  Vous ! Plus un geste ! Vous êtes dans les prisons d'Ashnard, veuillez décliner vos identités ! »

« -  Nous cherchons ...une balle. »

« -  Et j'ai faim. »

. . .


Situation de départ : Connaisseur/Néophyte

Note : Pour ceux qui se demanderaient ce que sont les pouvoirs de Lestrange, c'est pas bien bête. Il fait juste entièrement non-sens au monde, ce qui doit se passer normalement ne se passeras jamais. Elise n'a quand à elle aucune capacité, étant une entitée née d'Archibald, et qui donc lui est entièrement dépendante.

Comment avez vous connu le forum ? : C'est un Dc

Des moyens de le faire connaître autour de vous ? : Pas le moins du monde.

PS : Pardon pour le pavé, je me suis emporté :P

Pages: [1]