Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Érogène Jones

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Sujets - Érogène Jones

Pages: [1]
1
Le parc et son sous-bois / Feu de joie [PV Doriane]
« le: lundi 08 février 2010, 22:18:55 »
A lire absolument en suivant la musique =>[Top départ]

Depuis la lisière du bois, on peut voir les ombres des roulottes.
Elles sont longues, et elles tremblent dans la lumière du feu de joie.
On entend des rires, des applaudissements.
Le guitariste pince ses cordes et le chanteur se racle une derrière fois la gorge. Puis il se met à chanter...


As I walked down through Chatham Street
a fair maid I did meet,
She asked me to see her home--
she lived in Bleecker Street!

Refrain :
To me way you santy, my dear honey,
O you New York girls, can't you dance the polka?
To me way you santy, my dear honey,
O you New York girls, can't you dance the polka?

And when we got to Bleecker Street,
We stopped at forty-four,
Her mother and her sister there,
to meet her at the door!

Refrain -
Un grand feu de camp, qui éclaire le visage rougeaud du chanteur.
Un orchestre de brics et de brocs, avec des violons, des guitares, des cuillères.
Une douzaine de jeunes gens qui dansent auprès des flammes, au rythme de la musique.
Autour d'eux, un public ravit. Une petite fille qui rie aux éclats, qui tape dans ses mains.


And when I got inside the house,
The drinks were passed around,
The liquor was so awful strong,
My head went round and round!

Refrain :
Sous les vivats des grands-mères, Jones entre dans la danse.
Pieds nus, sourire au lèvres, une chemise ouverte passée sur les épaules.
Les forains dansent, et d'autres arrivent encore.
Des jongleurs, des compteurs, et tous les gens du coin. On voit l'épicier et sa femme.
Un homme d'affaire qui danse, une bouteille à la main.

Au signe du violon, ils se mettent sur deux rangs et tapent trois fois du pied.
Les filles s'avancent d'un pas, les garçons d'un autre, il se croisent et se retournent.
Comme les autres, Jones réceptionne sa cavalière et lui fait suivre ses pas.
Les flammes réchauffent sa peau luisante, et la fille est superbe.
Des silhouettes qui dansent, tout contre le feu de joie.


And then we had another drink,
before we sat to eat,
The liquor was so awful strong,
I quickly fell asleep!

Refrain :
Il ne sait pas s'il fait danser la fille, ou si elle le fait danser.
Elle a de longs cheveux, un beau sourire et un regard qui vient de loin.
Jones l'attire à lui, et la fille lève la jambe. Il se penche, et lui embrasse le cou.
Rire cristallin et moue moqueuse, elle se soustrait à son étreinte.
Jones sent déjà qu'une autre fille lui prend la main.


When I awoke next morning
I had an aching head,
There was I, Jack all alone,
Stark naked in me bed!

Refrain :
Un banc de vieille femme entame le refrain.
Et bientôt, toute l'assemblée se met à chanter avec elles.
Tout le monde a entendu l'appel alors tout le monde est venu.
Ils oublient leurs misères, ils boivent, ils dansent, ils rient à gorge déployée.
Et de tous les beaux garçon, Jones est celui qui danse le mieux!

Au son des violons, ils forment un cercle, en se tenant la main.
Un couple vêtu de rouge se précipite au milieu et danse un moment.
Toutes les mains claques en rythme, alors qu'un autre prend leur place
Un homme à barbe noir et sa jolie cavalière, puis c'est le tour de l'épicier.
Toutes les filles, les garçons qui dansent dans le cercle.
Jones s'y laisse trainer et danse comme un démon, à la lumière du feu de joie.


My gold watch and my pocketbook
And lady friend were gone;
And there was I, Jack all alone,
Stark naked in the room!

Refrain
L'homme d'affaire a passé son bras sur l'épaule d'un forain et ils se mettent tous les deux à chanter.
Il envoi sa bouteille à Jones, qui la rattrape au vol et y boit une longue rasade.
Quelqu'un lui prend des mains.
C'est la fille de tout à l'heure et elle finit de boire sans le quitter des yeux.
Lorsqu'elle se colle à lui, il se remet à danser.


On looking round this little room,
There's nothing I could see,
But a woman's shift and apron
That were no use to me!

Refrain :
Et la voila qui l'embrasse à pleine bouche!
Décidément, la belle n'est pas farouche.
Jones la fait tourner sur elle même, et sa jupe noire claque autour de ses jambes.
Des jambes merveilleuses qui se remettent à danser.
Elle a glissé une ceinture derrière sa nuque, et ne le laisse pas partir.
Elle l'embrasse encore une fois, à la lumière du feu de joie.


With a flour barrel for a suit of clothes,
Down Cherry Street forlorn,
There Martin Churchill took me in,
And sent me 'round Cape Horn!

Tous ensemble :
To me way you santy, my dear honey,
O you New York girls, can't you dance the polka?
To me way my honey, my dear honey!
O you New York girls, can't you dance the polka?

Les voix se sont tues, et seuls restent les violons.
Et soudain elle le relâche!
Jones tombe à la renverse, et la fille lui tire la langue.
Elle se détourne et disparait entre deux roulottes. Et il admire sa chute de rein, la mouvement de ses cheveux.
Mais déjà, il l'a oublié.
Son regard parcourt les invitées à la recherche d'une cavalière, car la prochaine chanson va bientôt commencer!

2
Le parc et son sous-bois / Une nuit féerique [Pv Selene + Aeris]
« le: mercredi 03 février 2010, 14:46:14 »
L'autoradio, dont sort une musique des plus appropriées, indique 22h35.

La lumière des lampadaires balaie par intermittence le visage d'Érogène Jones. Un visage pensif, plein d'un calme opérationnel, qui ne reflète absolument pas le malaise qui lui noue les tripes. Sol de béton, masse écœurante des hideux baraquements militaires qu'il lui tarde de quitter. Un dernier lampadaire, puis encore un barrage. Silhouette en képi et imperméable, qui jette à peine un coup d'œil à leurs autorisations. Une barrière qui s'ouvre, lentement, et le chauffeur engouffre le pick-up au milieu des arbres. Ils s'éloignent tranquillement, et bientôt, les barbelés de la base disparaissent, avec leurs projecteurs de sécurité et leurs inquiétants miradors.

-Je vous avais dit qu'il n'y aurait pas de problème.

Jones acquiesce en silence, sans tourner la tête vers le lieutenant Saburo, assis sur la place du mort. Il doit le reconnaitre, ce militaire a une certaine allure. Avec sa raie de côté, ses larges épaules et ses bottes de cuir immaculées. Un beau visage aux pommettes hautes, mâchoire crispée, et son éternelle paire de lunette aux verres photosensibles. Et Jones a remarqué chez lui cette démarche altière, issue d'un temps ou les hommes comme lui faisaient régner leur loi. Il a tout de suite détesté.

A l'extérieur du véhicule, le monde est plongé dans les ténèbres, à l'exception de la route éclairée par leurs phares puissants. La température a chuté en début de soirée, et Érogène Jones ne regrette pas d'avoir passé un manteau fourré, une écharpe et un bonnet de laine noir. Les trois militaires qui l'accompagnent se sont contenté de leurs vêtements civils, qui semblent tous avoir été coupés dans la même pièce de tissue maronnasse. Au moins, leur patron a a des gouts vestimentaires plus distingués...

Ce qui ramène ses pensées au vénérable colonel Shimazu, et son chapeau de feutre noir. Promenade le long d'un quai brumeux, alors que les acolytes du vieux militaire montent la garde depuis leur voitures banalisées, aussi discrètes que le nez au milieu de la figure.

Une discussion cordiale, compte tenu des circonstances. La voix du colonel, pleine de rigueur et d'exactitude, lorsqu'il lui explique que Jones lui a été recommandé par des amis communs de leurs amis communs. Voyez-vous, nous avons notre lot d'obstacles, de petites guerres privées. Et cela, vous vous en doutez, demande de l'argent. Beaucoup d'argent. Dehors, parmi vos connaissances, monsieur Jones, il y a des gens qui ont de l'argent, mais qui manquent cruellement de... matériel. Nous avons une filière d'exportation à ouvrir, en provenance direct de la base militaire, des surplus de la force d'autodéfense. De la bonne marchandise, arrondie des frais d'entrainements. Ce que nous voulons, monsieur Jones, c'est un acheteur fiable et discret. Et vous allez nous le trouver.

Même avec un compte en banque aussi remplit que le sien, Érogène ne peut refuser une commission aussi dodue. Ces militaires n'ont pas la moindre idée des lois du marché, et il en profite honteusement. Notes de frais, honoraires payés d'avance... Ainsi vont les choses, dans mon monde de caisses noires et d'organy boursouflées. Au moindre pépin, l'argent se met à couler à flot, généralement dans la mauvaise direction, et les parasites dans mon genre viennent se presser autour de vos mamelles...

-La prochaine à gauche.

Jones sait que Saburo fait référence au chemin de terre qui s'enfonce dans les sous-bois, vers la cabane et le point de rendez-vous. Si les sbires de la police militaire s'avèrent ne pas être aussi corruptibles que le disait le colonel, ils attendront que tous les œufs pourris soient dans le même panier pour intervenir et se saisir de la cargaison. Pour l'instant, ils n'ont rien à craindre, pas tant que les acheteurs, les frères Suzuki, n'auront pas posés les mains sur les échantillons.

Lorsqu'il s'est mit au travail, il a été surprit par la vitesse avec laquelle ses vieux réflexes revenaient. Il n'avait jamais trempé directement dans le recèle et les trafics de ce genre, mais ce n'était pas de cela qu'il s'agissait. Seulement de trouver les bonnes personnes et de les mettre en contact. Deux parties avec des besoins complémentaires, qui ont seulement besoin d'un enzyme comme Érogène Jones pour déclencher leur interaction. Comme Érogène Jones ou comme cette fameuse Selene. Après tout, c'est elle qui l'a contacté la première. Il venait seulement d'appeler quelques contacts, de faire passer le mot, et il comptait laisser le temps à la rumeur de se répandre... Et cette Selene a sauté sur l'occasion. Pour ce qu'il en sait, son implication dans cette affaire était similaire à la sienne : une intermédiaire, rien de plus. Chargée par les frères Suzuki de leur trouver un nouveau fournisseur, de quoi relancer leur réseau de distribution sur le déclin. Elle lui a envoyé un mail sur sa boîte sécurisée, et lui a laissé le temps de se renseigner sur elle et ses employeurs. Les frères Suzuki, des marchands d'armes semi-indépendants qui payent tout de même le Shotozumi-gumi pour la protection. Pas tout à fait des yakusas, juste des hommes d'affaires consciencieux et travailleurs, de la race avec laquelle il est toujours plaisant de traiter. Au sujet de Selene, il a simplement apprit qu'il s'agit d'une très belle femme, avec une sacrée réputation dans le milieu.

Une audio conférence cryptée plus tard, et le rendez-vous de ce soir était sur les rails. Une simple table ronde pour parler affaire dans le calme et la discrétion. Pour finaliser un accord que lui et Selene ont déjà prémâché.

La voiture tourne à gauche, et le chauffeur ralentit. Au bout de ce petit sentier de terre, il y a une cabane. Et dans cette cabane, trois gars que Jones a payés pour la soirée ont dressé une table, branché un réfrigérateur pour garder le saumon au frais -superflu, vu la température extérieur-, et ont sécurisé le périmètre à grand renfort de caméras infrarouges. Normalement, ils ont également préparé un petit stand de tir derrière la cabane, en accrochant des cibles de papier sur le plus bel arbre qu'ils auront trouvé. Les frères Suzuki ont insisté pour tester la marchandise, et il ne tient pas à les décevoir.

Le sentier se fait ne plus en plus accidenté, et le pick up est secoué malgré sa batterie d'amortisseurs. Saburo se retourne, un sourire froid aux lèvres.

-Ne vous en faites pas, monsieur Jones. Les mines claymores ont un cran de sureté.

Rire gras du chauffeur. L'humour militaire a autant avoir avec l'humour que la musique militaire avec la musique.

3
Les alentours de la ville / Une nuit, un bar, une enveloppe. [Miya]
« le: mardi 02 février 2010, 03:52:06 »
Érogène Jones pousse la porte du bar, et laisse la chanson remplacer le son de la pluie. Lumière orangée, douillette, sur la trentaine de têtes tournée vers la scène. Une scène sur laquelle une jeune fille blonde se trémousse en susurrant des mots d'amour devant un micro. Un endroit comme il les aime, loin des bars étudiants et leurs néons ridicule. Des tables, des nappes blanches, un mobilier juste assez délabré pour être respectable. Cette odeur de cigarette et de mauvaises pensées laissées à la porte, qu'il associe au confort d'un verre en fin de journée.

Il accroche son parapluie et se dirige vers le comptoir. Un siège pour s'assoir, un autre pour poser son imperméable. Il passe une main dans ses cheveux pour en faire tomber les dernière goûtes et attend que Niiro daigne le remarquer. Niiro le barman, avec ses yeux rieurs et ses grandes mains malhabiles, qui fait la conversation à quelques clients. Mais déjà, il tourne la tête, et affiche un demi sourire qu'Érogène lui rend aussitôt.

Une enjambée et ils se serrent la main. Pas de japonaiseries entre eux, juste une poignée cordiale, comme deux camarades qui ne se sont pas vus depuis des années. Ce qui est le cas.

-Érogène Jones en personne. C'est un honneur.

-Niiro. Arrête tout de suite de me faire marcher.

-Seulement si tu m'appèles Pablo. Les temps changent, tu le sais bien.

Le sourire de Niiro -Pablo- s'élargit. Jones remarque qu'il porte un complet crème, juste un peu trop clair comme à son habitude. Il l'a toujours apprécié. Des manières, de l'esprit et un franc parlé peu commun, un garçon bien trop chaleureux pour l'univers glacial du renseignement corporatiste. Sa reconversion est certainement une bonne chose. Un jeune homme dont les talents ne seront pas gâchés en vaines querelles budgétaires, et qui ne finira pas échangé contre une source plus précieuse. Une petite victoire sur le Dieu Profit, toujours bonne à prendre.

Mais déjà, le visage de Pablo se fend d'une grimace qu'il doit penser compatissante, alors qu'il détourne le regard.

-J'ai appris pour Effy. Sale histoire...

Le sourire d'Érogène ne vacille pas. Il lève le bras et désigne une bouteille de bourbon hors d'age, quelque part derrière le comptoir.

-Verse-en moi un, tu veux?

Pablo s'exécute, le visage fermé, et se sert lui aussi une rasade. Ils trinquent, yeux dans les yeux, aux amis trop tôt disparus. Un jeune homme en tablier a reprit les reines, et s'occupe de servir les clients. Ils peuvent parler en toute tranquillité.

Leur dernière rencontre, dans un karaoke quelconque d'une ville quelconque. Une fête post-débriefing durant laquelle ils avaient tous beaucoup trop bu. Cette nuit là, Effy était aux anges, et il avait chanté avec elle les paroles de paint in black, sous les applaudissement de toute l'équipe. Cette nuit là, il était jeune, stupide, et il avait rit avec Niiro, plaisanté sur la vie et la mort. Cette nuit là, ils trinquaient à l'avenir, et ils le faisaient avec allégresse.

La voix paisible de Pablo le ramène au présent.

-On se débarrasse d'abord des affaires?

Et Érogène d'acquiescer en silence. Ando et sa fichue dette.

Son vieil instructeur l'a appelé il y a deux heures. Voix bourrue, alors qu'il lui répondait que non ça ne pouvait pas attendre. Érogène a été surprit -et il l'est toujours- de l'entendre réclamer si tôt son renvoi d'ascenseur. Ando étant Ando, il aurait été moins surprenant qu'il garde cette option sous le coude jusqu'au jour où il serait prit à la gorge, le jour fatidique où seul Érogène pourrait le sortir de la mouise... Peut-être que ce jour est arrivé. Ou peut-être qu'Ando n'estime plus vraiment sa valeur opérationnelle. Dans un cas comme dans l'autre, il a du soucis à se faire.

Pablo se baisse, et récupère quelque chose sous le comptoir. Une enveloppe de papier craft, sans étiquette, qu'il fait glisser vers Jones en silence.

A l'intérieur, un feuillet d'une vingtaine de pages.

-Le vieux a dit que tu pouvais le garder, Jones. Mais tu dois le lire sur place et me donner une réponse. Il devient prudent ces temps ci.

Ces derniers mots ont été prononcés d'une voix morne. Probablement pour faciliter sa lecture, Pablo lui verse un dernier verre avant de prendre congé. Érogène soupire et attaque la première page.

Des instructions, des plans, des photographies... Exactement ce à quoi il s'attendait. Il lit lentement, revenant parfois en arrière pour ne manquer aucun détail. Quelque-part à la frontière de sa conscience, une nouvelle chanteuse vient d'entrer en scène. Bien plus appréciée, sil en croit les exclamations des spectateurs. Il relève un instant la tête, intrigué par les étranges paroles et cette voix enchanteresse qui l'empêche de se concentrer. Dieu qu'elle est belle... Quel visage, quelle silhouette... Quel timbre chaleureux et lointain à la fois

Le jeune homme la contemple un moment, en sirotant son verre de bourbon. Il est presque sûr d'avoir croisé son regard, ce qui le trouble plus que de raison. Mais ce n'est pas le moment, Jones. De la discipline. Jusqu'à ce que tu en ais finit avec cette foutue dette, tu dois être d'une rigueur opérationnelle. Les proies attendront. A contrecœur, il revient au feuillet et finit sa lecture.

Voyant qu'il vient de terminer, Pablo est revenu le voir. Lui aussi à l'air d'apprécier la voix de Miya. Sourire appréciateur, qui rappèle à Jones qu'il adore la chanson. Le pourquoi de l'endroit, sans doute. Mais Pablo aussi a un travail à faire. Lorsque son regard revient sur lui, son visage est on ne peut plus sérieux.

-Alors?

-Alors Ando est devenu fou.

Le barman lève d'une main apaisante, tandis que l'autre leur sert une nouvelle tournée.

-Ne tire pas sur le messager, Jones. Mais tu me dois une réponse.

Il répond d'un sourire en coin, et avale son verre d'une traite, pour indiquer que ce qu'il vient de lire demande bien un remontant.

-Je ne dis pas que ce n'est pas dans mes cordes. Ça l'est, d'accord? Mais trois jours, sérieusement? C'est moins de temps qu'il ne me faut juste pour boucler l'enquête préliminaire...

-Le vieux pense que tu devras te passer d'enquête. Que tu devras choisir quelqu'un qui est déjà sur ton radar. C'est ce qu'il a dit, Jones.

-Mais pourquoi il n'utilise pas une de ses propres filles? Ou une indépendante? Les lanternes roses c'est pas ça qui manque, sur le marché.

Il se devait de poser la question, mais il connait déjà la réponse.

-Tu as vu le nom du chef de sécurité?

-Aoi Takahashi.

-Exactement. Un ancien lampiste du vieux, comme moi. Un bon. Très bon, même...

-Et Ando pense qu'il a gardé des contacts parmi ses gars...

Pablo hoche la tête, les traits empreints d'une gravité qui ne lui correspond pas. Toi, Pablo, tu es dans la confidence? Barman rangé mon œil.

-...Et il pense aussi que Takahashi a un œil sur le marché.

-C'est pour ça qu'il a besoin de toi, Jones. Tu devrais être content, c'est une occasion inespérée de te débarrasser de ta dette.

Sourire crispé. C'est une occasion inespérée... sauf que ce n'est pas aussi simple. Le vieux renard le sait parfaitement. Les filles "sur mon radar", je leur ai fait l'amour et les ai laissée derrière moi sans même me retourner. Pour une lanterne rose à usage unique, elle sont toutes utilisables, en théorie. Une théorie qui exclue malheureusement ma vanité. Même si je sais tout de la plupart d'entre elles, si je peux les manipuler, les mettre à ma botte sans le début d'une enquête préliminaire... Il est hors de question que moi, Érogène Jones, je m'abaisse à revoir une victime. Que je revienne à une ancienne proie poussé par le besoin. Pas dans cette vie, Ando, ni même dans la suivante...

La chanteuse a entamé une nouvelle chanson, et les deux hommes tournent la tête pour l'écouter un moment. Son corps magnifique ondule à la lumière des projecteurs, et son regard véron hypnotise l'assemblée. Elle est si pure, si leste... Et cette fois, il est certain qu'elle l'a regardé. Soudain, les affaires semblent bien lointaines. Les problèmes dérisoires... Jones a envie de velours, d'aller savourer ce délicieux bourbon à la chaleur d'un feu de bois, avec cette voix sublime soufflant sa chanson depuis un vieux gramophone.

Mais cela lui passe vite.

-Elle est belle Pablo.

-Ma meilleur recrue, tu peux me croire.

Il distingue une certaine fierté dans la voix de son ami. Soudain, un sourire étire les lèvres de Jones, alors que le frisson de la chasse traverse tout son corps

-Une recrue, hein? Alors tu dois avoir son dossier quelque part.

Il sent Pablo se raidir dans son dos. Il ne dément pas. Comme lui, il pense que ce dossier rend inutile toute enquête préliminaire. Mais c'est une idée qu'il n'aime pas.

-Dis à Ando que j'accepte, mais que j'ai quelques conditions. Rien que du très raisonnable. Remboursement des frais, tout d'abord. Et ensuite... je vais avoir besoin de jeter un coup d'œil à certaines tes archives.

Cette réponse non plus, Pablo ne l'aime pas.

4
Salles de cours et bibliothèque / Rattrapages. [PV Adelheid]
« le: lundi 25 janvier 2010, 17:46:14 »
18h. Lorsqu'il entre dans la salle de cours, Érogène Jones est ravi d'entendre le brouhaha diminuer, puis cesser tout à fait alors que tous les regards se tournent vers lui.

-Bonsoir.

Il salut d'un signe de tête et d'un sourire aimable la douzaine d'élèves, et s'avance jusqu'au bureau. Il s'arrête, pose sa mallette et ramasse une craie baladeuse. Un pas deux pas. Nullement intimidé par les regards curieux posés sur son dos, il se met à écrire en grosses lettres bien lisibles : Cours de rattrapage - Économie. Séance 1.
Puis en dessous : Prof. Jones.

Déjà, quelques murmures étouffés s'élèvent. Avec la même nonchalance, il revient à sa mallette et en sort une feuille. Il tire la chaise de sous le bureau et, non sans grâce, se laisse tomber dessus. Coup d'œil amusé par dessus ses lunettes en écailles pour faire taire les bavards.

-Bien. Je vais commencer par faire l'appèle. Motoko Shizuna

-Présente.

-Shino Taneko...

Il ne lit pas vraiment la feuille, car il n'en a pas besoin. Il connait déjà leurs noms, leurs ages, tous les détails de leur vie administrative... Il est même parvenu à trouver des photo de la plupart d'entre eux.

-Friedrich Adelheid?

Il marque une pause, relève la tête de sa feuille et la regarde droit dans les yeux. Il est vêtu d'un costume noir bien coupé, passé sur une chemise pourpre. Élégant, soigné, un regard direct et amicale, sans une once de malice. Les lunettes seules parviennent à lui donner un air sérieux.

5
Le coin du chalant / Une volontaire?
« le: vendredi 22 janvier 2010, 13:15:51 »
http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=2986.0

Ben voui, je me suis lancé.. ^^". Et pour aller au bout de mon effort, j'aurais besoin d'une petite volontaire. C'est un premier rp, donc je compte faire dans le classique, le "pur" EJ histoire de me dérouiller un peu et d'avoir une base pour la suite. Donc en gros : les déesses folles-furieuses et autres psychopathes chroniques sont priées d'attendre le prochain :P.


6
Les alentours de la ville / Prologue [PV]
« le: vendredi 22 janvier 2010, 13:07:54 »
*J'aaii deux amours, mon pays et Paris...* grésille la chaine stéréo

-...Pour eux toujours, mon cœur est ravi!

Le rasoir glisse sur la peau d'Erogène Jones avec sa précision habituel. Il sifflote, guilleret parce qu'il aime la chanson. Et parce-que la journée a été une bonne partie de chasse, avec un beau trophée à la clef. Une de ces journées qui font qu'il adore être lui.

-Ma savane est belle
Mais à quoi bon le nier
Ce qui m'ensorcelle
C'est Paris, Paris tout entier...

Une fois de plus Érogène Jones a accomplit sa mission sans accroc et est rentré sain et sauf au bercail. L'équipe de garde se doit de le féliciter, lui taper dans le dos et lui offrir un verre. Sauf qu'il est tout seul. Mais il s'en contrefout. Cette pensée fait glisser son regard vers le Sig Sauer, posé sur le rebord du lavabo. Une belle arme, un vieux cadeau au numéro de série soigneusement limé. Il s'en empare d'un geste vif, et en éjecte le chargeur. Toujours devant la glace, toujours en sifflotant, il entreprend de le démonter pièce par pièce pour un nettoyage intégral. Un de ses entraineurs lui répétait sans cesse que selon les chiffres, une arme à feu crée beaucoup plus de problèmes qu'elle n'en règle. Et Érogène Jones en est personnellement convaincu. D'ailleurs, il a un sainte horreur des armes à feu. Seulement... Le jour où le Diable viendra réclamer son dû, il veut sa chance de braquer l'automatique sur sa tempe et de choisir sa propre mort. Le Diable ou Hosaka. Il sourit à son reflet et se remet à chanter.

-Quand sur la rive parfois
Au lointain j'aperçois
Un paquebot qui s'en va
Vers lui je tends les bras
Et le cœur battant d'émoi
A mi-voix
Doucement je dis "emporte-moi !"
J'ai deux amours....

Ses muscles roulent dans le miroir tandis qu'il replace la culasse avec un claquement sec. Comme toujours, il tire un coup à blanc avant de réinsérer le chargeur, puis replace le pistolet dans son holster, dissimulé au creux de ses reins. Sa chemise a servie a attacher Emilie à la chaudière, et a finit dans état lamentable. En quittant l'entrepôt, il a attrapé un T-shirt en haut d'une pile. Un T-shirt blanc de l'association d'Emilie, qui proteste bec et ongles contre la pollution industrielle. Un blasphème au Dieu Profit, une l'ironie qui n'a manqué pas de l'amuser. Après mure réflexion, il le garde pour se soir.

La fraicheur de la nuit est comme une caresse. Il referme la porte sans un bruit, et regarde sa montre. 21h30 et parfaitement désœuvré. Il ne lui reste plus qu'à trouver une prochaine victime. D'un pas nonchalant, il s'engouffre dans la première bouche de métro qui croise son chemin, et se laisse porter par la foule.

Bientôt, les portes de la rame se referment, piégeant bien trop d'innocentes avec Érogène Jones.

7
Prélude / Le loup est dans la bergerie
« le: jeudi 21 janvier 2010, 14:29:54 »
Nom/Prénom/Surnom : Érogène Jones

Age : 24 ans

Sexe : Mâle

Race : Humain

Orientation sexuelle: Straight

Si ça choque personne, je préfère commencer par l'histoire. Au début, promis juré, j'étais partit pour faire dans le court, concis et sans floritures... bon, Mea Culpa, c'est pas comme ça que ça a tourné. Vous trouverez des flagelles dans dans la corbeille au fond T-T.

Histoire : A l'age de 16 ans, celui qui allait devenir Érogène Jones était un Lycéen tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Une famille, une copine, une place dans le conseil des élèves et dans le cœur de la plupart des enseignants. Un jeune homme plein de vie, avec un sourire franc et une multitude de problèmes insignifiants qui font le charme de l'adolescence. Tout cela changea dans un bar bondé de Chiba, lorsqu'il fut abordé par la ravissante Effy.

Effy avait un job très spécial. Elle travaillait pour le zaibatsu Hosaka, une multinationale à la puissance colossale dont la sphère d'influence allait jusque dans la Diète. D'après elle, Hosaka était un conglomérat d'argent tellement gigantesque qu'il en était venu à penser par lui même ; une sorte d'entité à part entière, guidée uniquement par une faim d'argent insatiable. Chaque salarié n'était qu'une infime cellule du grand organisme, avec sa propre fonction et toujours remplaçable. Après quelques verres, elle lui avoua que sa fonction à elle était de mettre de l'huile dans les rouages secrets du zaibatsu, de servir d'enzyme pour des interactions clandestines loin au delà de sa ligne officielle... et parfois même de la légalité. Avec un sourire complice, elle lui dit qu'elle était à Chiba pour négocier l'enlèvement d'un chercheur de renom, une grosse pointure de l'industrie biotech. Et tandis que les yeux du jeune homme lorgnaient discrètement son décolleté, elle en arriva à sa proposition : son attaché logistique avait besoin d'un « stagiaire » pour demain, quelqu'un qui devrait récupérer une antenne médicale mobile destinée à retirer tous les traceurs et autres gadgets probablement implantés dans le corps de la cible. Et, elle en était sure, il ferait parfaitement l'affaire. Son numéro était sans failles, et il avait bu chacune de ses paroles comme du petit lait. Il se rendit sans même avoir livré bataille, et fut récompensé par un sourire radieux. Pour des raison de sécurité, elle l'appellerait Jones, expliqua-t-elle. Enchantée et bienvenu à bord.

D'une façon étrangement naturelle, une seconde mission succéda à la première. Puis une autre. Un paquet à aller chercher Jones, un homme en blazer, il te demandera un reçut. Tu te met en planque devant la boutique, Jones, et tu appelle dès qu'il sort, ne me déçoit pas. Toujours plus dangereux, toujours plus exitant. Ayant mit son ancienne vie de côté (temporairement, il en était persuadé), il s'investit à fond et les boulots se succédèrent dans un kaléidoscope d'intrigues qui fascinait le néophyte qu'il était. Tu t'en tire très bien Jones, lui dit Effy le maître espion avec un clin d'oeil malicieux. Il y avait toujours un brèche de sécurité à reboucher, une transaction douteuse à effectuer, un détracteur à aller « convaincre »... L'un après l'autre, les chèques tombaient, avec des chiffres toujours plus gros. Sa descente dans les abysses du monde corporatiste était orchestrée avec une telle subtilité qu'il ne se rendait même pas compte de ce qu'il était en train de devenir... Plus tard, il découvrirai que la plupart des taches que lui confiait Effy était montées de toutes pièces, sans autre but que de nourrir son orgueil et son imagination juvénile. Par des réflexions finement ciselées et des obstacles bien placés, Effy brisait tous les doutes ou réserves qu'il pouvait avoir sur sa nouvelle vie de crime avant même qu'il ne puisse les formuler. Tu ira loin, Jones. Crois-moi j'ai l'œil lui disait la belle, l'intelligente, la parfaite Effy. Lorsqu'un soir, sous un ciel étoilé, le jeune homme lui offrit naïvement son cœur, elle répondit dans un rire cristallin : « Idiot! Ce que je veux ce n'est pas ton cœur, Jones. C'est ton âme. ». Le soir même, ils firent l'amour pour la première fois. Jones n'avait jamais été aussi heureux

Puis, un jour, elle décida qu'il était temps qu'il aille à Shikoku.

Dans une école désaffectée en plein centre ville, lui et une poignée d'autres recrues virent défiler une multitude de professeurs, et furent initiés aux arts noirs de l'espionnage industrielle. On leur inculqua les bases du combat rapproché, de la psychologie, de la surveillance, de la manipulation, de la filature, de l'enlèvement, des messages codés et mille et une techniques mortelles aussi secrètes qu'inutiles. Leurs jeunes esprits furent habilement modelés pour en faire de parfaits petits soldats corporatistes, bien obéissants et prêts à tout sacrifier sur l'autel du Dieu Profit. Après sept mois, alors que les autres stagiaires partaient rejoindre leur première affectation et leur (fausse) identité flambant neuve, il dû monter dans une voiture aux vitres fumées dans laquelle l'attendait la voluptueuse Effy, son éternel sourire aux lèvres. Après l'avoir félicité pour ses progrès, elle laissa un silence s'installer pendant qu'ils roulaient vers l'aéroport. Puis, elle se tourna vers lui et attaqua sur un ton badin parfaitement maitrisé.

-Tu te souviens de Bernstein? Le cadre véreux de la branche acquisition?
-Et alors?
-Rappelle-moi comment on s'en est occupé.
-La petite Katia. On l'a introduite dans le personnel de son immeuble, et elle l'a séduit. Ensuite, on a montré à Bernstein des photos d'eux faisant l'amour et on a menacé de les envoyer à sa femme si il ne nous donnait pas les chiffres. Pourquoi?
-La petite Katia, oui. Bien entraînée. Mais... si Bernstein avait été une femme?
-Je ne sais pas. Je suppose qu'on aurait trouvé un autre moyen.

Un ange passa. Il observa le beau visage d'Effy, et cru capter une drôle de lueur dans son regard.

-Et le journaliste de Kyoto?
-Oui, Takayasu. Si c'est ce que tu veux savoir, cette brune du bureau français, Lucille, elle l'avait allumé pour qu'il la suive dans les toilettes. C'est là qu'on a pu le chloroformer et l'emmener jusqu'à la camionnette... Où tu veux en venir, Effy?
-C'est très simple, Jones. Dans ce métier, le sexe est la cause et la solution de la moitié de nos problèmes. Minimum. Moi même, j'ai souvent...
-Et après?
-Et après, beaucoup de nos problèmes sont liés à des femmes. Des femmes souvent hétéros.

Elle le dévisageait d'un air entendu, et il n'était pas sûr qu'il allait aimer la suite.

-C'est pour ça que des filles comme moi prennent la peine d'aller recruter des gars comme toi. Des gueule d'ange avec du charme, de l'aisance... Assez jeune pour leur entrainement...
-Je croyais que mon entrainement était terminé.
-Oh non! Certainement pas. Mais ne t'inquiète pas, Jones, je vais m'occuper de tout.

Et effectivement, elle s'occupa de tout.

***

5 longues années plus tard, dans une suite de luxe parisienne. Érogène Jones regarde la ville par la fenêtre, une chemise ouverte passée sur ses épaules musclées. Le ciel est gris chagrin, et les lampadaires viennent tout juste de s'éteindre, laissant sa lumière morose blanchir les trottoirs mouillés.

Dans son dos, Effy est roulée dans les draps, dormant à poings fermés. Il se retourne lentement, et contemple son corps nu, si ridiculement fragile...

Ça s'est passé dans cette suite, songe-t-il.

Celle là en particulier, avec ses vénérables craquelures, ses aquarelles fadasses qu'il avait apprit à détester. Ses domestiques obséquieux qui refusaient de croiser son regard, et ce lit baldaquin avec ses draps en soie dans lequel il a dormi, fait l'amour avec Effy, avec une autre, ou encore une autre. Avec Effy et une autre en même temps, avant de s'effondrer sur son sein, son regard réprobateur posé sur sa nuque. Elle les appelait « ses filles ». Brunes, blondes, rousses, toutes dévouées et désirables, elles avaient toutes un petit quelque chose à lui apprendre. Il fallait écouter Jones, regarder, Jones, répéter, répéter encore, pourquoi tu n'écoute jamais, Jones?

Il se souvient des leçons interminables, des exercices éreintants, de la douleurs musculaire. Les mains, Jones, une femme peut savoir si tu l'aimes rien qu'à la façon dont tu lui caresse le corps, n'oublie jamais ça...
Les sons, les odeurs. Tout ce latin, ces synthèses médicales sur telle glande, telle terminaison nerveuse, tel repli intime du corps des femmes.
Tu dois tout connaître, Jones, tu dois pouvoir me plaquer contre le mur, là, maintenant, et me faire jouir avec un seul de tes doigts. Vas te rafraichir et on recommence.

Les exercices de maintient, d'élocution. Lecture du langage corporel.
Tu dois savoir ce qu'une femme pense avant même qu'elle ne le pense, aller au devant de ses moindres désirs, Jones. Sentir quand elle se ment à elle même, quand elle te ment en croyant te faire plaisir. Maintenant vient au lit, Clarisse va te montrer... Les fils... Les fils noués en pagaille qu'il devait défaire d'une seule main dans le noir pour exercer l'agilité de ses doigts. De la précision, Jones. Les dix mille manières de faire la cour. Les longs après-midi de travaux pratique, à déambuler dans les rues de Paris. Parfois une femme d'affaire en tailleur, parfois une touriste égarée, parfois une simple parisienne se rendant chez son amant. Parfois jeunes, parfois belles. La hargne et l'amertume dans le regard d'Effy lorsqu'il échouait, la fierté lorsqu'il réussissait. Mon chef d'œuvre, Jones, tu seras mon chef d'œuvre. Tu m'aimes n'est-ce pas? Oui, Effy.

Avec un soupir, il repousse les souvenirs derrière ses paupières et vient s'assoir à côté d'elle. 5 ans. Une éternité.

D'un geste distrait, il fait glisser une mèche de cheveux derrière son oreille, et lui caresse sa joue avec le dos de sa main. L'aime-il? Il n'a jamais osé se poser la question. Pas depuis ce matin ensoleillé où elle l'a regardé partir. Effy, toujours aussi belle. Elle lui a fait un grand signe de la main, et lui a soufflé un baisé taquin au moment ou il entrait dans le taxi, son billet pour Tokyo en poche. La co-directrice d'un zaibatsu rival devait plonger, et il était temps qu'Hosaka profite de son tout nouveau jouet. Le chef d'œuvre d'Effy.

Et son chef d'œuvre il l'était, sans le moindre doute. Érogène Jones, c'est comme ça qu'ils ont finit par l'appeler. Un outil rutilant dans le formidable arsenal d'Hosaka. Une légende du métier, capable séduire une femme sans même parler sa langue, et de la faire jouir sans même y penser. Il sait comment la faire tomber amoureuse, comment la rendre dépendante, comment la briser le plus efficacement possible quand cela sert nos intérêt. Bien monsieur, ce sera fait monsieur. Effy lui en a bourré le crâne jusqu'à la nausée, et cinq ans de terrain lui ont offerts toutes les occasions imaginables de se perfectionner. Cinq ans de femmes détruites, de contrats sabordés et d'enlèvements sélectifs. Sacrifices sur l'autel du Dieu Profit.

Mais maintenant, tout cela est finit. Grâce à Effy. Un sourire passe sur ses lèvres.

-Pas de remords, pas de regrets.

Effy fait la moue et ouvre péniblement les yeux.

-Mmm?

Il se penche et l'embrasse sur le front, un baisé léger comme une plume. Elle sourit et se blottit paresseusement contre lui.

Il ne le sait pas encore, mais elle sera morte avant la fin de la semaine, abattue à bout portant dans une cave sans fenêtres par des tueurs sans visages. Hosaka.

-Petit déjeuner?

Elle lui coule un regard boudeur.

-Mmmm... Tu te rends compte de l'heure qu'il est?

Elle ferme les yeux de toutes ses forces. Il reste là, au dessus d'elle et la contemple en silence.

Souvenir de la veille, début de soirée.

Effy sous le porche, qui tournoie dans sa nouvelle robe en lui demandant comment il la trouve. Une nouvelle robe payée rubis sur ongle, comme sa nouvelle coiffure, ses nouveaux souliers, et son nouveau passeport français « quasiment authentique ». De l'argent propre, tout droit sortit de la valise noire à fermoir doré que leur a remit un petit homme en costume, il y a cela quelques heures. Deux millions d'euros en petite coupure qui sentent bon l'encre fraiche. « Avec les compliment de monsieur Saito », dit le petit homme avant de s'incliner. L'argent d'Hosaka. Rires. Une promenade dans Montmartre. Soleil couchant sur la Seine, puis vient le tintement des coupes de champagnes. La nuit est tombée, et ils dînent en tête à tête dans un restaurant typique dont le nom importe peu. Ils boivent, ils trinquent, ils plaisantent, ils célèbrent leur richesse toute neuve, la réussite de leur dernière -toute dernière- opération. Et un toast pour cette chère docteur Lorbeer! Et un autre pour sa précieuse molécule! Une passe rondement menée dans le dos d'un employeur trop frileux. Effy avait élaboré le plan, et Jones avait séduit la scientifique pour mieux l'attirer hors du cordon de sécurité tissé par ses employeurs paranoïaques. Une fois la cible en lieu sûr, ils avaient envoyé la note aux sbires d'Hosaka. Un prix raisonnable, suffisamment bas pour qu'ils ne jugent pas plus rentable de les éliminer mais assez conséquent pour les tirer du besoin pour le reste de leurs jours. Et naturellement, ils avaient payés, et Lorbeer leur avait été livrée. Elle et ses précieuses données de recherche. La fin glorieuse d'une belle carrière, et une retraite dorée à perte de vue.

Et maintenant Effy est aux anges, et sérieusement éméchée. Elle rie, elle porte des toasts, elle drague le serveur, comme à son habitude... Et Jones l'observe, son verre de bordeaux à la main. Effy, son mentor. Sa partenaire de toujours qui surveille ses arrières avec dix longueurs d'avance. Effy, son ancre, sa seule constante dans une vie sans attaches. Ils marchent dans la rue, et sa main délicate se glisse dans celle de Jones. Elle fredonne une petite chanson dont elle ne connait pas les paroles. La nuit est magnifique, elle monte sur la margelle du pont et hurle à la lune. Il la contemple, hilare. Son amie, son amante, la patronne de son cœur comme elle le dit elle même. Effy la coupable, l'infanticide tueuse de jeunesse, la pourfendeuse d'innocence.

Le bar est bondé, un groupe de touristes russes joue au billard. Elle insiste pour qu'il aille leur apprendre comment on joue quand on s'appelle Érogène Jones. Il s'exécute, tandis qu'elle se fait cajoler par le plus beau d'entre eux. Il ne peut s'empêcher de l'observer du coin de l'œil. Effy, celle qui l'a façonné, ou plutôt qui l'a détruit pour le reconstruire pièce par pièce, qui a fait de lui l'homme, l'outil, le monstre qu'il est aujourd'hui. La seule femme au monde a avoir un ascendant sur lui. La seule qui le voit réellement pour ce qu'il est... Le retour à l'hôtel, qui se fait dans le plus grand chaos. Elle a recruté tous les fêtards pour la grande parade de minuit, et leurs chants alcooliques emplissent la nuit parisienne. Leur nuit. Sa nuit. Effy la succube, la manipulatrice. Elle qui l'a regardé sans broncher se vider de son âme. Qui l'a vu se complaire dans le sexe et la débauche, à la recherche d'une damnation qui ne lui serait jamais accordée. Effy qui l'a suivie dans ses sorties nocturnes, à la recherche d'une âme à conquérir, qui a fait semblant de le croire lorsqu'il les appelait « entrainements », ou « travaux pratiques ». Effy aux mille blasphèmes, qui l'a fait jouer avec l'amour, les sentiments, encore et encore jusqu'à ce qu'ils ne plus que des mimiques de plus dans son arsenal de séducteur... et qui l'a regardé devenir un prédateur obsessionnel au cœur vide, rongé par son propre pouvoir sur les femmes et son besoin impérieux, sans appel, de les faire hurler de plaisir. Effy qui l'aiguillonne habilement, qui l'appelle pour sa prochaine mission. Qui sera dans le van banalisé, le casque sur les oreilles, à lui murmurer des mots encourageant par son oreillette camouflée. Ensemble, ils ont connu dix existences désœuvrées alors que le reste du monde vivait la sienne dans la hâte. Effy son âme sœur, pour le meilleur et pour le pire.

Dans l'ascenseur, elle se jette à son cou. Ivres du parfum de l'autre, ils titubent jusqu'au lit, laissant derrière eux une trainée de vêtements. Sur les draps, elle lui darde un regard de braise, quoiqu'embué par l'alcool.

-On s'en est sortit... On a gagné, Jones. Je veux que tu me fasse l'amour comme un homme libre.

C'est ridicule, et il le savent tous les deux. Libre. Libre d'Hosaka, mais pas libre d'Effy. Jamais.

Il grimpe sur le lit et la possède comme il ne l'a jamais possédée. Une étreinte brûlante, désespérée. Un point final.

Lorsqu'Érogène revient au présent, il réalise qu'elle l'observe depuis un bon moment, sa tête tournée vers lui dans le creux de l'oreiller. Cet éternel regard, fixe, calculateur. Il lui fait un sourire qu'elle ne lui rend pas.

-Tu pars aujourd'hui, n'est-ce pas?

Comme toujours, sa voix est parfaitement maitrisée. Jones soutient son regard.

-Dans une demi-heure, pour être exact.

***

Les adieux se sont passé comme dans un rêve. Un simple au revoir, et une promesse mensongère de rester en contact. Effy à la fenêtre, qui le regarde partir. Déjà, quelque part, quelqu'un a décidé qu'elle en savait trop. L'argent s'est mit à couler, à serpenter par delà les frontière, à lever toutes les barrières sans le moindre effort. Une autre Effy a engagé les tueurs, et un autre Jones a appâté la proie. Rapide, impitoyable. La machine de mort d'Hosaka et ses rouages bien huilés.

Rideau.


Bon, ça, c'est réglé... Maintenant, le bestiau himself :

Description physique : Erogène Jones est un parfait piège à femme, un jeune homme séduisant au delà du raisonnable, une incitation criminelle au péché de luxure, d'envie, de gourmandise... Une classe irrésistible, un visage aux traits expressifs, terriblement harmonieux, une peau de pêche si agréable au toucher, qu'il parvient à toujours placer sous la lumière la plus flatteuse.  Mèche sombre, œil perçant, un regard de braise qui fait à lui seul chavirer le cœur des femmes... De longs doigts fins à l'agilité surnaturelle, et des lèvres délicates, faites pour embrasser, qui s'étirent  parfois en un sourire carnassier lorsque sa proie succombe à ses caresses.

Dans son ancienne profession, avoir un corps attirant relevait du pur bon sens, et sa mise a la retraite n'a pas suffit à briser sa ''discipline opérationnelle'', comme disait Effy. Parmi ses multiples appâts, il peut donc compter sur corps souple et ferme au delà de toute décence, avec une musculature finement ciselée et hautement esthétique qu'il entretient avec une obsession qui frise le ridicule.

Il change souvent d'atours et de parfums, et ses talents d'acteurs lui permettent de se glisser dans toute une panoplie d'attitudes savamment étudiées, qu'il saura choisir selon sa victime du moment.

Caractère : Érogène Jones se voit lui même comme un prédateur sexuel à plein temps, un parfait séducteur qui excelle dans tous les domaines, talentueux, expérimenté, et d'un professionnalisme qui lui a valu une renommée mondiale... et l'a rendu à moitié fou. Où qu'il aille, quoi qu'il fasse, son être tout entier est dirigé vers un seul et unique objectif : Assouvir sa soif de sexe, son besoin de conquérir, de se repaître de la petite lueur au fond des yeux d’une femme lorsqu’elle se laisse aller à l’orgasme... Alors il traque, il arpente, il observe, il choisit sa proie selon son humeur, ses fantaisies, selon ses ouvertures, n'importe quelle femme qu'il jugera assez désirable pour mériter ses caresses. Parfois jeunes, parfois intelligente, parfois innocentes... Il l'observera dans les moindre détails, puis son instinct choisira son angle d'attaque... et ne lui laissera pas la moindre chance. Lorsqu'elle sera tombé dans ses bras, il la fera hurler de plaisir jusqu'à ce qu'elle en oublie son nom, puis l'abandonnera sans se retourner. The EJ way of life, il n'en connait pas d'autre  8)

En résumé, Erogène Jones est un mufle et un pervers sans cœur. Un accroc au sexe à l'ego démesuré qui ne respecte rien ni personne, mais qui reste malgré tout le plus fin séducteur, et le meilleur amant qui soit. Et personne a ce jour n'a réussit à lui échapper. Mouahaha  ::)

Situation de départ : Depuis un an environ, Erogène Jones profite de sa retraite dorée pour voyager, découvrir le monde. Il va de ville en ville, s'installe, prend une chambre d'hôtel et se met en chasse. Il restera jusqu'à ce qu'il juge le risque d'être repéré trop important puis il disparaîtra comme il est venu, laissant derrière lui une multitude de légendes urbaines, de rumeurs que se raconteront les lycéennes en rougissant. Erogène Jones, l'homme aux doigts de fée, l'arpenteur du métro, le prince gigolo, le roi de toutes les soirées orgiaques, de tous les plaisirs interdits... Derrière lui, une multitude de victimes, parfois brisées, souvent trahies, toujours comblées.

Aujourd'hui, il vient d'arriver à Seikusu. Et déjà, le désir commence à monter...

Autres : De par son entrainement très spécial et sa carrière qui ne l'est pas moins, Erogène Jones dispose de ce que l'on pourrait appeler un toucher magique. En quelques caresses bien placées, il peut amener une femme aux frontières de l'extase, ou transformer un viol en plaisir consentit. Cependant, son orgueil de séducteur le pousse à n'utiliser ces petits raccourcit que lorsqu'il est pressé ou à court d'options... Ou peut-être, s'il est d'une humeur généreuse, au paroxysme de l'orgasme d'une proie exceptionnelle pour que des mois plus tard, il lui arrive encore de jouir par moment.   ;D

Comment avez vous connu le forum: Tour de jeu

Chronologie des rps :

-Prologue (Cyanne) terminé
-Une pause. La plage. (Sibylle)
-Rattrapages (Adelheid Friedrich)
-Chasse à cour dans les sous-bois (Marine) terminé
-Une nuit, un bar, une enveloppe (Miya Diablo)
-La maison : Inauguration (Don)
-Une nuit féerique (Selene + Aeris)
-Une rencontre inattendue (Kairi)
-Feu de Joie (Doriane)

Pages: [1]