Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Princesse Alice Korvander

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One Shot / Homo Perfectus [PV]
« le: mardi 31 juillet 2018, 00:21:54 »
La Terre – Un futur lointain

Jour après jour, La Cité se construisait. Une construction lente, longue, qui s’étalait sur plusieurs siècles. Tout avait commencé de rien, et il avait d’ailleurs fallu attendre un temps inestimable pour que les fondations de La Cité ne se posent. Elle se développait sur les terres de ce qu’on avait jadis appelé « l’Europe », à une époque où il existait encore d’immenses étendues d’eau, et où la planète était majoritairement recouverte d’eau. Les vieilles archives historiques parlaient d’océans, de mers… Des concepts inconnus pour les quelques rares tribus peuplant encore le monde actuel.

L’humanité avait jadis été l’espèce dominante, mais, désormais, celle-ci était revenue à ses fondations, et était tout simplement en voie d’extinction. Il en restait moins de quelques milliers, d’après les derniers recensements et les drones de La Cité. Celle-ci avait vu quelques royaumes se former dans les terres du sud, l’ancienne Afrique, mais un ultime recensement avait montré qu’il n’en restait plus rien. Des conflits entre clans, ainsi que des tempêtes radioactives, la raréfaction des ressources… La Cité continuait à se développer, mais en faisant face à un blocage. Ses protocoles impliquaient désormais de repeupler les jungles qu’elle avait construite à l’intérieur de ses immenses murs.

Le monde extérieur était inhabitable à plus de 95%. La Cité ignorait ce qui s’était passé jadis, mais elle avait soupçonné une guerre nucléaire particulièrement intense, couplée à une surpopulation qui avait considérablement appauvri les ressources. La fonte des glaces, le développement de la pollution, la déforestation massive… Et, de fait, les humains qui existaient encore étaient tous déformés, ravagés par les toxines, par la barbarie. La Cité avait envoyé des sentinelles et des robots pour faire des prélèvements, et le résultat était formel. Les humains nés de la Décimation présentaient une altération définitive du gène humain. La Cité avait été conçue pour reconstruire l’humanité, par un groupe de grands scientifiques humains, dans les années ayant précédé la Décimation. C’était une IA très développée, dont le but était de terraformer la planète pour permettre aux humains ayant survécu à la Décimation de pouvoir se reconstruire, tout en leur enseignant les erreurs des Anciens, afin qu’ils ne les reproduisent pas.

L’une des premières leçons que La Cité avait comprise, en étudiant les humains, était que la raréfaction des ressources entraînait le conflit. Elle avait donc continué à se développer au cœur de l’Europe, jusqu’à former d’immenses jungles. Il avait fallu des siècles à La Cité pour tout reconstruire, pour rendre cultivables des terres ravagées par les bombes nucléaires et les radiations. Des jungles avaient donc fleuri, mais l’espèce humaine, elle, non. La Cité avait dans un premier temps essayé d’implanter des humains extérieurs dans ses jungles, mais ces humains, que La Cité avait surnommé « Les Sauvages », avaient été incapables de se sociabiliser. Ils s’étaient battus entre eux, formant des clans des sauvages, au grand désespoir de La Cité. Celle-ci ne pouvait toutefois les supprimer, car les Sauvages étaient des humains, et ses protocoles n’impliquaient pas de les tuer.

De fait, La Cité était si grande que ses frontières cybernétiques s’étalaient de l’ancienne Oural au beau milieu de l’Atlantique. Elle avait construit de multiples souterrains, des bases et des bunkers, pour lui permettre de guérir la flore de l’uranium présent, et de repeupler cette dernière. Mais sa finalité suprême, redonner naissance à l’humanité, lui faisait encore défaut. Les Sauvages n’en étaient pas dignes, et La Cité avait donc fini par commettre l’incroyable : créer un nouvel être humain.

C’est ainsi qu’après de multiples années, une humaine avait vu le jour : Ève. Elle était une nouvelle espèce d’être humaine, conçue après de multiples croisements génétiques en utilisant l’ADN des Sauvages et en le croisant avec des réserves génétiques que La Cité détenait dans ses banques de données. Ève avait grandi seule, en passant ses premières années dans les installations de La Cité, le temps pour elle de grandir, avant d’être relâchée dans la nature. Patiemment, La Cité avait vu Ève grandir, utilisant ses connaissances pour affronter les animaux, mais aussi Les Sauvages. Elle était devenue une guerrière accomplie, une femme parfaite…

La première représentante de l’homo perfectus, en quête de son passé.

La Cité avait donc distillé autour d’elle des indices, des éléments d’anciennes prophéties : peintures rupestres, messages dissimulés ici et là… Tout était fait pour inciter Ève à se rapprocher de l’un de ses centres de reproduction, où il la récupérerait, et ferait d’elle la pondeuse d’une nouvelle race.

Aujourd’hui, sa Ève avait enfin rejoint la région abritant le centre de reproduction. Ce dernier était situé dans un bunker souterrain, sous une grotte abritant des peintures rupestres que sa Ève recherchait. La Cité était en soi une IA, mais elle devait bien admettre que l’idée de retrouver Ève, qu’il suivait depuis sa plus tendre enfance, et qui avait échappé à tout, le motivait beaucoup. De plus, Les Sauvages continuaient à la traquer. Si La Cité ne pouvait les tuer, elle avait néanmoins modifié leur alimentation, afin de rendre leurs femmes stériles. Et puis, Ève était d’une telle beauté qu’ils se lançaient furieusement à sa poursuite.

Elle se lançait, et découvrirait enfin la vérité en rejoignant les grottes…

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One Shot / Les Magiciennes [PV]
« le: vendredi 20 juillet 2018, 01:12:41 »

Le miroir magique s’ouvrit en grand, et laissa passer les deux femmes... Ainsi qu’un océan de colère et de frustration qui les entourait.

« Ce Geralt... Je n’aurais jamais cru qu’il puisse nous faire ça ! »

Dans une tenue très légère, Yennefer tenait encore à la main le verre de vin qu’elle avait rempli en compagnie de Triss, et se retourna vers elle. Les deux femmes étaient amoureuses du même homme, un sorceleur, Geralt de Riv. Un homme à la longue chevelure blanche qui avait fait d’elles des rivales. Triss avait jadis été jusqu’à recourir à l’usage de philtres d’amour pour obtenir le cœur de l’homme. Après tout, elles étaient toutes les deux de puissantes magiciennes, probablement les plus puissantes qui soient... Surtout qu’ensemble, les trois avaient participé à une campagne d’un bout à l’autre du monde, ayant impliqué les plus puissantes nations du monde ainsi qu’une force mystique surnaturelle, la Chasse Sauvage. Yennefer avait voyagé avec Geralt pour, non seulement traquer la Chasse Sauvage, mais aussi retrouver leur fille adoptive, Cirilla. De son côté, Triss avait choisi de vivre à Novigrad, où elle avait affronté le redoutable Roi Radovid, luttant contre sa traque fanatique des magiciens.

Les choses s’amélioraient, et Yennefer, en aidant à vaincre la Chasse Sauvage, avait hérité d’un beau domaine dans la région de Toussaint. L’Empereur Emhyr lui en avait fait cadeau en personne, non seulement parce que Yennefer avait servi sous ses ordres pendant longtemps, mais aussi parce qu’elle avait contribué à ramener à Emhyr sa fille naturelle et héritière du trône, Ciri’. Et puis, c’était aussi un bon moyen pour que Cirilla puisse décompresser de temps en temps, se réfugiant dans ce beau manoir. Mais là, Cirilla était retenue au Palais Impérial, et Geralt... Geralt avait cru pouvoir jouer avec le cœur des magiciennes.

Malheureusement pour lui, il ignorait que Triss et Yennefer, après s’être longuement haïes, avaient profité de cette quête contre la Chasse Sauvage pour se rapprocher... Et ainsi apprendre que Geralt avait déclaré à l’une et à l’autre les aimer profondément ! Alors, pour le punir, les magiciennes courroucées l’avaient invité dans une chambre, et l’avaient attaché là avec des chaînes, nus, avant de partir.

La colère de Yennefer, aussi légendaire que sa beauté, éclatait alors, et des éclairs jaillirent instinctivement de ses doigts, faisant trembler le sol.

« Je ne devrais pas m’énerver ainsi, je sais comment il est, mais... Ah, j’aurais même pu accepter une passe passagère avec une dame de charme, une prostituée... Oh, je ne dis pas que je ne le lui aurais pas reproché le moment adéquat, mais ça... Croire qu’il pouvait nous avoir toutes les deux dans le lit ! Ah, ces sorceleurs ! »

Une nouvelle onde magique explosa encore, et fit trembler toute la maison. Même si Yennefer et Triss étaient rivales, elles s’étaient rapprochées, suffisamment pour que Yennefer comprenne les afflictions que Triss pouvait ressentir après avoir failli mourir, et, surtout, après avoir connu Radovid et les bûchers.

« Pardonne-moi, Triss... »

En fait, Yennefer se sentait surtout désolée pour Triss. Elle avait été une manipulatrice, oui, mais Yennefer savait maintenant que la ruse et la tromperie de Triss n’avaient toujours été qu’un moyen pour elle d’exprimer sa souffrance. Elle n’avait rien à voir avec la plupart des magiciennes, des femmes orgueilleuses et présomptueuses, qui avaient d’ailleurs tout perdu lors de la dernière guerre.

Et, même si elle n’était pas responsable des actions de Geralt, Yennefer se sentait quand même un peu responsable...

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One Shot / Sanctuaire floral [PV]
« le: mercredi 11 juillet 2018, 13:59:09 »
Lily fuyait à bride abattue dans la partie profonde de la forêt, paniquée, regardant fréquemment derrière elle. Elle fuyait l’incendie qui ravageait cette grande ferme où, pendant des années, la métisse avait été une esclave. Travaillant de force dans cette ferme, elle avait longtemps souhaité s’enfuir, tout en sachant combien les environs étaient dangereux. La ferme se situait à la lisière d’une forêt profonde et ancestrale, où on disait que des elfes avaient jadis habité. D’ailleurs, certaines rumeurs circulaient encore au sein de l’exploitation sur des troupes de la Scoia’tael à l’intérieur. Mais, ce qui est sûr, c’est que la forêt était infestée de loups, de monstres, et que Lily, par nature assez peureuse, n’avait guère envie de s’y aventurer.

Mi-humaine mi-Ushi, elle courait pourtant comme jamais auparavant, entendant les aboiements des chiens derrière, ainsi que les sabots des chevaux. Elle fuyait sur le Sentier Interdit, un chemin sinueux d’où personne ne revenait jamais. Quand elle allait couper du bois, les gardes tiraient sèchement sur son collier quand elle faisait mine de s’y approcher. Autant dire que Lily n’avait pas une vie facile au sein de la ferme. Elle passait son temps entre produire d’épaisses quantités de lait et travailler aux tâches manuelles, consistant à couper du bois, à aller faire les vendanges, et à passer la serpillière. Née esclave, elle avait grandi dans un centre esclavagiste, et, à l’approche de la puberté, avec le développement de sa poitrine, elle s’était mise à produire intensivement du lait, de telle sorte qu’elle avait été mise sur le marché. Elle avait été achetée par un riche fermier, qui, depuis lors, avait fait d’elle sa productrice de lait, qu’il revendait ensuite à des distributeurs nexusiens.

« Attrapez-là !
 -  Cette salope vaut de l’or !! »

Les attaquants étaient une bande de rudes bandits, des brigands qui avaient assiégé la ferme de nuit, enflammant plusieurs granges, et affrontant les gardes. Ils avaient des arcs, des arbalètes, des haches... Lily, qui dormait dans son enclos, avait été réveillée par les flammes. Elle avait vu plusieurs gardes mourir devant elle, et n’avait pu sortir que quand le garde des enclos avait été tué devant elle, lâchant le trousseau de clefs dans sa cage. Elle avait récupéré le trousseau, et réussi à ouvrir la chaîne. Portant toujours son collier, ainsi qu’une tenue de servante, elle s’était mise à fuir. En sortant de la grange, elle avait vu des corps multiples joncher le sol. Les bandits, à cheval, avaient incendié les récoltes, et assiégé la maison, tuant, étripant, décapitant, répandant les entrailles de bien des gardes sur le sol.

Un véritable carnage. Lily avait rejoint la forêt, et s’était enfuie le long du Sentier Interdit. Toutefois, les bandits la poursuivaient avec acharnement, lançant sur elle de rudes chiens de chasse. Une branche fouetta son visage, et, aveuglée, Lily trébucha soudain en atteignant un ravin.

« HAAAAAAAAAAAAAAAAA... !! »

Elle tomba à la renverse, faisant une série de roulades au milieu de fleurs, avant d’atterrir sur le ventre sur une sorte de petite flaque. Un léger *PLOUF* qui fut cependant entendu par ses poursuivants. Surprise, Lily se releva, mais gémit, blessée légèrement au genou... Et s’arrêta en voyant, devant elle, un très étrange spectacle.

*Mais que... ?!*

Interdite, Lily cligna des yeux, en voyant une série de belles fleurs, grosses et voluptueuses, très belles. Elles se dressaient tout le long de l’île, entourant un énorme bulbe verdâtre.

*Mais... Mais qu’est-ce que c’est que ça ?!*

Lily était bien loin de se douter d’où sa chute l’avait emmené... Mais, au même moment, ses poursuivants hurlèrent, venant d’atteiondre le rebord du ravin, tenant leurs chiens !

« La voilà !
 -  Où croyais-tu fuir, salope ? T’es à nous, maintenant que ton propriétaire s’est fait raccourcir d’une tête ! »

La jeune Lily déglutit doucement, paniquée devant ses poursuivants...

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One Shot / Infection [PV]
« le: mardi 03 juillet 2018, 22:19:23 »
En 2040, la Terre est au bord de l’asphyxie. Surchargée, polluée de partout, c’est une planète moribonde, abritant plus de dix milliards d’êtres humains. Devant la raréfaction de ses ressources, la Terre a connu moult conflits ayant amené à l’émergence d’un gouvernement mondial, et à la conquête spatiale. Tandis que Mars fait l’objet de colonies et d’un programme de terraformation, les découvertes en matière de vitesse supraluminique, le développement d’une base de lancement sur la Lune, ont permis à quantité de vaisseaux abritant un petit équipage compact, de se rendre dans l’espace. Les Terriens ont ainsi pu rencontrer d’autres espèces galactiques, et continuent à explorer l’espace, sans se douter des menaces qu’ils sont susceptibles d’y rencontrer...


MSV Neptune-04

Équipage du MSV Neptune-04

  • Motoko. Commandant du vaisseau, Motoko est une soldate expérimentée, qui n’en est pas à son premier vol. Elle a déjà combattu des pirates galactiques, et connu plusieurs catastrophes spatiales. C’est une femme entraînée, talentueuse, et très respectée ;

  • Jinq. Jinq fait partie des scientifiques de l’équipe. Femme en grande partie cybernétique, elle a été victime d’un grave accident chimique qui a brûlé une grande partie de son corps. Après de multiples traitements, elle a pu remplacer les parties défectueuses de son corps par des implants mécaniques, faisant d’elle une talentueuse cyborg ;

  • Sarah. Sarah est une autre soldate, une Lieutenante qui se charge de piloter le MSV Neptune-04, tout en étant subordonnée aux autres de Motoko. Sarah respecte énormément Motoko, dont elle est secrètement amoureuse, même si elle n’en laisse rien paraître... Du moins, s’en persuade-t-elle ;

  • Loana. Loana est une ingénieure qui se charge de toute la maintenance du vaisseau, de l’entretien des pièces mécaniques. Elle passe plus de temps dans la soute, avec son casque de réalité virtuelle, à travailler avec ses drones, ou à inspecter la matrice virtuelle du vaisseau, qu’avec le reste de l’équipage ;

  • Xyh-La. Xyh-La fait partie des extraterrestres s’étant rapprochées de la Terre pour l’étudier, et ayant accepté de participer à certaines missions spatiales. Femme douce et avenante, elle est dans son monde une scientifique-politicienne très appréciée, et c’est avec un grand plaisir qu’elle participe à ces missions.

  • Anna Willard. Anna est l’une des scientifiques de l’équipe, une femme doctorante spécialisée dans l’exploration spatiale. Véritable prodige scientifique, elle était un pilier de poids dans l’expédition scientifique du MSV Neptune-04.





La Planète XO-12 était une planète tropicale avec une atmosphère respirable, mais invivable pour l’Homme, en raison d’une eau très toxique. C’était donc une planète abandonnée, mais extrêmement intéressante pour les programmes de terraformation terriens. Anna prenait donc une série de relevés, tout en se déplaçant lentement, examinant les lieux, prenant des prélèvements.

« Tu traînes depuis trop longtemps, Anna, signala Jinq dans son oreillette.
 -  Je sais, je sais, mais... J’ai bientôt fini, d’accord ? »

De l’autre côté, Jinq soupira doucement. Anna était comme ça, une tête brûlée qui se passionnait très facilement pour ses recherches. La jeune femme travaillait donc, sans se douter qu’elle se rapprochait du site d’une ancienne météorite. Il y a des années, celle-ci s’était écrasée sur la surface de la planète, libérant une étrange substance noire... Une substance noire qui ne tarda pas à réagir en sentant l’approche du Docteur Willard.

Celle-ci s’avançait dans la jungle, dans sa combinaison, s’éclairant avec des lampes frontales, au vu de l’étouffante obscurité des lieux. Regardant autour d’elle, elle voyait d’étonnantes plantes, émettant du pollen toxique, et les prélevait soigneusement. Elle n’avait encore vu aucune espèce vivante sur ce monde, comme si la vie n’arrivait pas à sortir de sa version florale. Anna continua à se déplacer, jusqu’à ce que son pied heurte une flaque collante.

« Mais... Qu’est-ce que... ?! »

Elle baissa les yeux en éclairant cette flaque, et vit une tetxure sombre, légèrement brillante, qui réfléchit doucement la lumière de sa lampe.

« Un problème, Anna ?
 -  Hmmm... Il y a quelque chose de bizarre. Tu vois sur la caméra ?
 -  L’image est floue, la connexion n’est pas très bonne là d’où tu es, c’est... C’est une flaque de boue, non ? »

Anna se pencha doucement, et tâta du bout des doigts la « boue »... Pour constater que celle-ci était collante, car, quand ses doigts se retirèrent, la substance la suivit, un peu comme du chewing-gum. Sa caméra frontale se mit alors à grésiller, émettant des neiges.

« Merde, je vois plus rien ! Anna ? Anna ?!
 -  Non... Non, c’est... »

La flaque se mit alors à remuer, et Anna perçut comme une secousse le long de cette dernière.

« Euh... »

Et, ensuite, la flaque bondit brusquement sur elle.

« HAAAAAAAAAAAAAA... !!! »

Son hurlement ne dura que quelques secondes, avant d’être coupé par la flaque, puis Anna s’effondra sur le sol, tandis que la caméra se brisa au passage...

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One Shot / Pogrom [PV]
« le: mardi 03 juillet 2018, 13:25:44 »

Siège de la Citadelle de Longplain

Sire Roderick Mahmër s’avançait avec fierté dans son nouveau domaine, sa nouvelle forteresse, sans s’intéresser outre mesure aux multiples gardes jonchant les allées, les murs et les couloirs de la Citadelle. Le siège avait été aussi intense que rapide, Mahmër ayant déployé une vaste armée, un ost comprenant beaucoup d’armes de siège, de golems, de Trolls, et de chevaliers ashnardiens expérimentés. Le baron ashnardien avait brisé les défenses redoutables de la Citadelle de Longplain. Cette élégante forteresse était à l’embouchure des frontières extérieures ashnardiennes, une citadelle militaire et artistique bâtie à l’entrée d’un long et large canyon serpentant entre les montagnes, et conduisant directement aux Contrées du Chaos. La Citadelle était le centre du pouvoir de la maison Wernberg, dont les Mähmer avaient historiquement été les suzerains. Las, le duc de Wernberg n’avait plus que l’éclat de sa gloire passée. Le duché s’était considérablement appauvri sous l’effet de multiples crises alimentaires d’épidémies et de conflits avec d’autres provinces locales.

Roderick Mahmër était un baron sévère, qui avait suivi avec succès ses classes militaires. Las, il n’avait plus d’héritiers. Sa première femme avait été atteinte de la syphilis, sa deuxième femme avait été tuée lors d’un accident de cheval, et il avait perdu ses enfants, soit à la guerre, soit dans des beuveries idiotes en ville. Mähmer avait dépassé la cinquantaine sans héritier, ce qui était d’autant plus préoccupant que, sous son règne, sa maison s’était considérablement enrichie. En vertu des règles de succession, c’était son jeune frère, un incompétent notoire, qui hériterait de la baronnie, ce que Roderick ne pouvait accepter... Ou l’un de ses bâtards, ce qui n’était pas non plus acceptable. Roderick avait alors demandé au duc de Wernberg la possibilité de se marier avec sa fille, une doucereuse pucelle venant d’avoir ses floraisons, et qui était très appréciée du peuple : la belle Maëlle Wernberg. Une jeune fille sensible, qu’on disait être une grande mécène, protégeant les artistes, mais aussi les animaux, la forêt... Le duc était fou de sa vie, car lui aussi avait perdu sa fille, et s’était juré que sa fille ferait un mariage d’amour.

Pour Roderick, une telle position était inacceptable. Il voulait que sa maison soit à la tête du duché, et savait que le Conseil Impérial n’y était pas défavorable. C’était une question de politique interne, et la Légion n’interviendrait pas. Au-delà de ses aspirations personnelles, Roderick était aussi, à sa grande surprise, très amoureux de cette femme. L’Homme-De-Fer avait eu un véritable coup-de-foudre en voyant la douce Maëlle, et lui avait fait la cour. Sa déception avait été de taille, car cette jeune impertinente s’était catégoriquement refusée à lui, ne voyant en Roderick qu’un boucher, un meurtrier, un seigneur cruel qui  torturait ses gens. Publiquement humilié, Roderick était reparti de la Citadelle, et sa colère n,’avait fait qu’enfler. Il avait enchaîné les prostituées et les maîtresses, mais repensait à chaque fois au corps de Maëlle. Il ne jouissait qu’en battant ses partenaires, ce qu’il faisait déjà auparavant, mais avec encore plus de violence. Cruel, Roderick l’était. C’était même un sadique et un pervers, et sa cruauté était connue sur le champ-de-bataille. Il n’avait pas hésité à empaler tous ces prisonniers de guerre une fois, et le savait laissé sur la plaine, en souvenirs pour les renforts ennemis.

« Pitié ! Pitié !! » hurla un homme en sortant brusquement d’une maison.

Un carreau d’arbalète le transperça soudain à la poitrine. À l’intérieur de la maison, d’autres hurlèrent, tandis que, sous contrôle d’un intendant, les soldats massacraient méthodiquement une bonne partie de la population. Cruel, oui, mais pas sauvage. Roderick était au contraire très organisé, et avait ordonné que tel pourcentage de la population de la Citadelle soit tuée, et leurs corps regroupés. Les autres seraient asservis, et travailleraient dans leurs carrières. Toutefois, Roderick avait demandé un sort particulier pour la famille ducale et pour leurs servants, qui étaient regroupés au sommet de la Citadelle.

Roderick grimpait les marches y menant. Après son humiliation, il avait décidé de régler le problème à sa façon. Depuis des années, Mahmër prévoyait un putsch, et avait rallié à sa cause la majeure partie des bannerets du duc. Il avait ensuite mené l’ost, et, quand le duc avait demandé à des renforts de venir, ceux-ci, qui avaient en réalité juré allégeance pour le redoutable Roderick, avaient trahi les forces ducales, et ouvert la porte, tandis que les armes de siège de Roderick ébranlaient la forteresse. Celle-ci était redoutablement défendue, avec une succession de murailles internes, de miradors très hauts placés... Roderick avait perdu beaucoup d’ hommes, mais, finalement, son drapeau s’était hissé au sommet de la Citadelle.

Il rejoignit ainsi le Cœur de la Citadelle, un grand jardin ovale entouré d’alcôves, avec plusieurs arbres, une fontaine au centre... Et la jeune Maëlle. Il avait ordonné qu’on ne touche pas à elle, pas même qu’on la gifle. Elle portait ainsi une belle robe, ses bras ligotés dans le dos, et au sol. Derrière elle, on avait réuni de multiples individus : ses serviteurs, mais aussi sa famille, y compris son père, qui avait la bouche en sang, et ses jeunes frères.

Roderick s’avança lentement, savourant ce moment. Ses chiens de guerre aboyaient également, et l’un de ses hommes releva le visage de Maëlle en tirant sur ses cheveux, puis la força à voir Roderick.

« Alors, jeune Duchesse ? Vous fanfaronnez moins, maintenant, n’est-ce pas ? Votre précieuse citadelle est à moi. L’heure des Wernberg arrive à son terme ! » claironna-t-il, victorieux.

Mais, pour Maëlle, elle allait vite comprendre que la vengeance du Baron serait terrible...

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One Shot / Baby-Sitter [PV]
« le: lundi 02 juillet 2018, 00:48:52 »
« Mais ‘Pa, enfin, on peut veiller sur Asuka !
 -  Je ne reviendrais pas là-dessus ! Surtout si vous sortez encore, et il est hors-de-question de laisser Asuka seule ! »

Les deux jumeaux soupirèrent. Comme toujours, leur père avait toujours raison, et ils s’inclinaient. Billy & Jason Kuroichi étaient tous les deux des frères jumeaux, à l’apparence très occidentalisée, car leur mère avait été une Américaine, la fille d’un soldat américain s’étant installé au Japon en étant affecté à une base américaine locale. Leur mère était hélas décédée des suites d’une maladie, et, depuis lors, les Kuroichi vivaient seuls. Leur père, Kenji Kuroichi, qui était un talentueux homme d’affaires, ne s’était jamais remarié. Ceci avait amené Billy et Jason à devenir très proches l’une de l’autre. Ils dormaient d’ailleurs encore ensemble dans la même chambre, avec deux lits séparés, et ne se cachaient rien… Y compris le sexe. Oh, ils n’étaient pas des amants incestueux, mais ils n’hésitaient pas à parler des filles, ou même à comparer leurs sexes respectifs et leurs érections. C’était une véritable intimité entre eux, car ils avaient grandi continuellement ensemble, se douchant ensemble.

Des deux, Jason était toutefois celui qui se mettait en avant. Là où Billy était plutôt timide et nerveux, Jason, lui, se mettait en avant, protégeant continuellement son petit-frère… De quelques secondes. Entre eux, il y avait une relation très fusionnelle, et, suite à la mort de leur mère, ils veillaient beaucoup sur leur jeune sœur, Asuka, qui était encore dans le berceau. Seulement, les deux garçons n’étaient pas forcément les plus talentueux qu’on puisse imaginer. Ils avaient du mal à changer ses couches, et à la calmer quand elle pleurait. Le fait est qu’il fallait une présence féminine pour la détendre, d’autant que, aujourd’hui, Jason avait prévu d’inviter plusieurs amis chez eux, afin de jouer sur leur console.

« Bon… On va faire du mieux pour l’accueillir, Papa, glissa alors Billy.
 -  Et soyez sages, surtout ! »

Les Kuroichi vivaient dans un quartier assez aisé de Seikusu, un quartier résidentiel situé dans les collines. Il y avait ici de grandes rues, de belles avenues verdoyantes avec des séries d’arbres, et des maisons agréables et grandes. Billy et Jason étudiaient dans un lycée privé, et étaient plutôt doués. Ils ignoraient dès lors tout des subtilités de certains endroits de Seikusu, et comptaient bien passer un bon après-midi.

Tout ce qu’ils espéraient, c’est que la baby-sitter, quand elle arriverait, ne serait pas trop pénible !

52
One Shot / [IFF] Initiation [Akira Fubuta]
« le: lundi 18 juin 2018, 07:27:37 »
Elle était nerveuse. Comment ne pas l’être ? Akira observait devant elle la porte close du bureau de la personne qu’elle était supposée voir pour son intégration scolaire. « HILDEGARDE » s’affichait sur une petite plaque dorée fixée sur la porte, et elle se pinça nerveusement les lèvres en contemplant encore son téléphone portable. Même si cette école était très ancienne, il pouvait quand même y avoir du réseau, mais elle avait pour cela besoin des codes d’accès, qu’elle obtiendrait normalement à l’issue de ce premier entretien. Tous les élèves de cette école très particulière en recevaient un. Pour Akira, rejoindre l’IFF n’avait jamais été un choix personnel, mais plus une sorte de nécessité. Ses changements de personnalité nécessitaient un traitement bien particulier, et les gens venus voir ses parents pendant qu’elle était en cours avaient longuement recommandé l’Institut. Un « endroit spécial pour des gens spéciaux », aurait-on pu dire.

Akira était là depuis ce matin seulement, avec l’impression d’être comme Harry Potter débarquant à Poudlard. Pour venir, elle avait pris un car en compagnie d’autres élèves, mais ne s’était approchée de personne, trop nerveuse pour ça. De manière générale, Akira avait toujours été timide et discrète, et, avec le développement de la puberté, sa timidité n’avait fait que s’aggraver... Surtout en y ajoutant le développement de ses pouvoirs particuliers, et incontrôlables.

*Je ne suis pas rassurée...*

Qu’était donc cet institut ? Sur Internet, elle n’avait trouvé qu’un site Internet officiel, mais il n’y avait aucun blog qui en parlait. L’Institut se trouvait dans un cadre idyllique, mais elle n’avait pas eu les coordonnées exactes. Tout ce qu’il y avait, c’était un numéro de téléphone, de fax, une adresse mail... L’adresse postale, elle, renvoyait à un obscur bureau de gestion situé dans les profondeurs de Tokyo. Et l’école ne se situait pas à Tokyo. Tout ça avait éveillé la curiosité des parents d’Akira, mais, d’un autre côté, ils étaient les premiers placés pour savoir que leur fille avait des troubles qu’un seul psychiatre ne pouvait corriger. D’ailleurs, la psychiatre qu’Akira avait consulté avait fait face directement aux « problèmes » de la jeune fille... Et était maintenant en congé.

Le but de cet institut lui échappait dont, mais, si cela lui permettait de contrôler ses problèmes, Akira était volontiers prête à suivre le programme. Elle était donc arrivée récemment, et, dans la cour principale, les nouveaux élèves avaient été accueillis par des femmes, et on avait remis à Akira un petit dossier, en lui disant de se rendre sans tarder auprès d’Hildegarde. Un nom curieux pour une professeur, mais Akira n’avait pas discuté. Dans la salle d’attente, elle en profitait pour consulter la brochure. Il y avait un plan de l’institut, renforçant son impression d’être dans une sorte de curieuse version de Poudlard, puisqu’il existait plusieurs maisons, chacune disposant de ses propres quartiers, et des cours communs entre les maisons.

*Enfin, je suis totalement larguée, moi... En quoi est-ce que tout ça va m’aider ?*

Akira estimait qu’elle était maudite. Elle aurait sans doute dû aller voir un exorciste, car ses simples prières à l’église s’étaient révélées insuffisantes pour combattre le mal qui régnait en elle.

*J’espère qu’ils s’y connaissent... Et que je ne vais pas faire un nouveau scandale !*

Elle attendait donc qu’Hildegarde vienne la chercher...

53
One Shot / Semaine de repos [PV]
« le: lundi 11 juin 2018, 00:21:21 »
Ashley Rogers venait de réussir un mince exploit : elle avait mis fin aux affres d’un dictateur sanguinaire sévissant dans un pays de l’Extrême-Orient. Une intervention et inhabituelle pour Captain America, une super-héroïne qui avait rarement l’habitude de participer aux conflits militaires armés. Seulement, quand il s’agissait d’un tyran sanguinaire qui gazait sa population, et se livrait à un génocide contre une minorité ethnique, Ashley n’avait pu que réagir. Elle avait agi de la même façon que l’avait fait son grand-père, le légendaire Steve Rogers. Le premier Captain America avait affronté les Nazis, et était mort en les combattant. Si la mère d’Ashley n’avait pas hérité de ses gènes, ceux-ci ayant sauté une génération, Ashley était née avec les pouvoirs améliorés de son grand-père, et avait usé de ses capacités au mieux.

Elle ressortait d’une campagne militaire autorisé par le Conseil de Sécurité de l’ONU. Plusieurs semaines de campagne dans ce pays désertique, jusqu’à renverser le tyran en place. Il allait maintenant être jugé par la Cour Pénale Internationale. Captain America avait fait fi des critiques la décrivant comme le suppôt de l’impérialisme américain. Elle était fière d’avoir réussi sa mission, mais pensait surtout à autre chose. De fait, après avoir remis le dictateur à La Haye, elle avait filé dans un avion à direction, non pas de Washington, mais... De Bora-Bora.

Ashley avait réservé une semaine de vacances à Bora-Bora, dans un hôtel grand luxe, et quelqu’un l’y attendait déjà. Et ce quelqu’un n’était pas n’importe qui. Difficile pour Captain America d’avoir une vie privée, mais, pour l’heure, elle se félicitait qu’aucun paparazzi ne sache qu’elle était, depuis plusieurs mois, en couple avec une superbe rousse, une sulfureuse femme qui attendait impatiemment Ashley dans leur suite de luxe : Rebecca. Dans le jet privé appartenant à Stark Industries, Ashley appela Rebecca, lui annonçant qu’elle arrivait. Rebecca l’avait vu à la télévision, et, comme toujours, elle s’était inquiétée pour elle. Après tout, Ashley avait dû affronter des chars d’assaut, mais également des unités mecha, le tyran ayant dépensé une bonne partie de la fortune de son pays dans la construction et l’achat de robots lourds de combat. Et encore, Ashley avait dissimulé à sa belle ces combats musclés. Une grenade avait une fois explosé contre son bouclier, l’envoyant valdinguer dans une chambre, et elle avait affronté bon nombre de soldats lourdement armés.

Tout en somnolant dans le jet, Ashley se rappela quand elle avait vu pour la première fois Rebecca.

À cette époque, elle habitait à New York, et faisait la justicière du quartier. Elle avait affronté une mafia locale qui extorquait tout un quartier. Une enquête de longue haleine qui l’avait amené jusqu’au siège de leur trafic, un hôtel minable du Bronx servait de couverture pour un ensemble de trafics allant de la drogue à la prostitution et à l’esclavage. Elle y avait découvert Rebecca, une strip-teaseuse et prostituée locale, droguée, en passe de devenir une esclave. Captain America l’avait sauvé des griffes d’un pervers qui voulait la violer, et avait conduit elle-même la jeune femme à l’hôpital. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais Ashley était retournée voir Rebecca. Elle avait veillé sur elle, et l’avait conduit en cure de désintoxication.

Petit à petit, les deux femmes s’étaient rapprochées... Et Rebecca avait fini par l’embrasser. Un geste qui avait surpris Ashley, et que Rebecca avait sur le coup regretté... Avant qu’Ashley ne le lui rende.

Et maintenant ? Maintenant, Captain America était une légende vivante. Elle avait affronté des terroristes, des criminels, voyagé d’un bout à l’autre du monde. Elle était à la tête des Avengers, ce groupe de super-héros internationaux, et était la digne héritière du Commandant Rogers. Elle était la femme la plus populaire des États-Unis, qui n’avait pas hésité à afficher publiquement être bisexuelle. Un geste fort, à l’époque, car la présidence américaine était sous la houlette du Grand Old Party, le Bureau Ovale étant occupé par un ultraconservateur. Depuis lors, Ashley avait rencontré des hostilités, mais avait tenu bon, campant sur ses positions. Elle était une femme forte, une militaire qui était dure, mais qui favorisait l’éducation, expliquant que la pauvreté et les inégalités sociales étaient le vivier de la criminalité. Une femme parfaite...

...Et qui allait passer une bonne semaine de vacances à Bora-Bora, en compagnie de sa petite-amie. Mais Ashley pouvait aussi se montrer cachottière. Elle comptait profiter de ses vacances pour faire à sa douce et sensuelle Rebecca une offre qu’elle ne pourra pas refuser.

Le truc, en revanche, c’est qu’elle avait directement sauté dans l’avion, de sorte qu’elle ne s’était pas changée, et portait donc son uniforme. Elle avait néanmoins retiré quelques jambières, dénudant ainsi ses cuisses, et attendait avec impatience de revoir sa belle, à Bora-Bora...

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One Shot / Magical Girl's Temptation [PV]
« le: dimanche 03 juin 2018, 23:59:41 »
Centre-ville de Tokyo

La boule de feu fusa depuis la gueule du monstre, et frappa la voiture de police, provoquant une violente explosion, ainsi que des hurlements paniqués. La police avait beau tenter de délimiter le secteur, l’attaque avait été aussi violente que rapide. Des carcasses de voiture brûlaient le long du boulevard, et les renforts policiers ne semblaient pouvoir rien faire contre la menace. Les balles ricochaient contre l’épaisse carapace du monstre, dont les ricanements gras se mélangeaient à la puissance de ses attaques. Il fallait en effet admettre que Ob Nixilius était un puissant démon. Le terrible monstre se tourna vers une autre voiture de police, et attrapa cette dernière à hauteur du capot avec son bras, avant de la balancer en l’air, l’envoyant s’écraser sur une autre.

« Rien à faire ! Les balles ne parviennent pas à l’entailler !
 -  Il faut l’arrêter !
 -  HAHAHAHAHA !! Misérables humains !! Vous n’êtes que de la piétaille pour moi ! »

Une autre boule de feu jaillit de la gorge du démon, et explosa contre la devanture d’un magasin de vêtements, enflammant les robes à l’intérieur. Nixilius frappa ensuite sur le sol avec son pied, provoquant une série de lézardes autour de lui, et attrapa un lampadaire en voyant un hélicoptère qui tournoyait dans les airs. Le lampadaire fut arraché sans difficulté du sol, et s’enflamma entre les doigts du démon, qui le leva ensuite... Et, tel un gladiateur infernal, le balança en l’air. Le projectile transperça la carlingue de l’hélicoptère, qui se mit à tournoyer sur place, une épaisse fumée noire s’échappant de ce dernier, avant qu’il ne heurte la façade d’un gratte-ciel, explosant violemment, provoquant l’hilarité du démon.

La police était désemparée, et, dans ce genre de situations, il n’y avait plus qu’une seule personne à appeler. La police disposait d’un numéro spécial pour permettre de la contacter dans n’importe quelle situation, et, à travers les années, celle qui aurait pu devenir Premier Ministre du Japon au vu de son taux de popularité, avait repoussé bien des démons et d’autres monstres venant d’autres plans astraux.

Il était temps pour Wonder Girl d’entrer en scène !



Banlieue de Tokyo
Infirmerie d’un lycée


Chloé Summers était une lycéenne tout à fait comme les autres... Si ce n’est qu’elle était très mignonne, et très intelligente. Son père était originaire des États-Unis, et avait choisi de s’installer à Tokyo, après être tombé amoureux du Japon. Chloé était donc une gaijin, mais qui avait un groupe d’amis, et passait beaucoup de temps à l’infirmerie locale. Officiellement, elle travaillait comme assistante, une infirmière qui utilisait son temps libre à travailler à l’infirmerie. Après tout, Chloé avait toujours voulu être docteur, et il n’était donc guère surprenant, pour ses parents, de la faire travailler là-bas. Elle y passait beaucoup de temps, et était reconnue comme une femme douce et généreuse, même si elle avait souvent tendance à sermonner ses camarades quand ils se livraient à des jeux dangereux.

Au-delà de ça, Chloé était très proche de la responsable de l’infirmerie, le Docteur Magalie Spencer. Une femme talentueuse, qui avait parfois dîné avec ses parents, et qui ne cessait de leur dire combien Chloé avait un gros potentiel.

« Je... Je vais y arriver, haaaa... » soupira-t-elle, en sueur.

Les mains de Chloé vibraient. Devant elle, il y avait un mannequin, et elle s’exerçait, avec sa magie, à recoudre ce dernier. Car, si le Docteur Spencer n’avait pas de fiancé, c’était parce qu’elle menait une double vie. Chloé était la seule personne du Japon à savoir que le Docteur Spencer était, depuis qu’elle était adolescente, l’hôte d’un puissant avatar de la justice, qui se manifestait à travers un bâton magique prenant la forme d’un chat doré. Chloé savait que le Docteur Spencer était en réalité Wonder Girl, la célèbre magical girl du Japon ! Et, encore mieux, Chloé était appelée à la remplacer ! En effet, le pouvoir du totem disparaissait quand une personne devenait trop âgée, et le Docteur Spencer formait donc son apprentie.

Celle-ci s’entraînait durement depuis une bonne heure, suivant les conseils sages et avisés du Docteur Spencer, lorsque son téléphone portable d’urgence se mit à sonner. Chloé, qui savait que cela signifiait une urgence, s’interrompit brusquement.

« Spencer-sama, votre téléphone... »

À l’autre bout du fil, il y avait le Préfet de Tokyo, qui avertit Wonder Girl qu’un démon venait d’apparaître en plein cœur de Tokyo, et qu’ils avaient besoin d’aide de toute urgence !

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Complements de script / [Saga De La Tour Sombre] Les monde-pivots
« le: mardi 22 mai 2018, 08:39:45 »
LA SAGA DE LA TOUR SOMBRE


Ce complément de script est lié à ce complément. Il le prolonge, le développe, et, de manière plus générale, offre une interprétation de l'Histoire de Terra et de LGJ.

Il n'est pas canonique, et ne concerne que ceux ayant envie de s'y intéresser, et potentiellement mes partenaires de RPs, vu que je suis susceptible de reprendre certains des éléments développés ci-dessous dans mes RPs.


LES MONDE-PIVOTS


*
*   *

TERRA
(LE MONDE ULTIME)


En cours d'écriture !

56
Complements de script / [Saga De La Tour Sombre] Historique
« le: mardi 22 mai 2018, 08:30:42 »
LA SAGA DE LA TOUR SOMBRE


Ce complément de script est lié à ce complément. Il le prolonge, le développe, et, de manière plus générale, offre une interprétation de l'Histoire de Terra et de LGJ.

Il n'est pas canonique, et ne concerne que ceux ayant envie de s'y intéresser, et potentiellement mes partenaires de RPs, vu que je suis susceptible de reprendre certains des éléments développés ci-dessous dans mes RPs.


HISTORIQUE

PLAN





CHAPITRE 1
LA GUERRE DES GRANDS ANCIENS


Le premier peuple à avoir jamais découvert Dei sur Terra fut les elfes. On dit qu’ils arrivèrent en bateau, et prirent la solitaire tour pour un phare. Ils s’installèrent sur la plage de roses rouges, sanctuaire bardé de magie. Les elfes entreprirent ensuite d’explorer Terra. Ils y découvrirent principalement leurs ennemis héréditaires, les nains. Installés dans les montagnes, les nains étaient déjà des spécialistes de l’argent, alors que les elfes, eux, vivaient dans les forêts. Les premiers conflits éclatèrent entre ces deux vieilles espèces.

Entre elles, il y avait, bien sûr, les humains. Barbares, primitifs, sauvages, les humains de Terra sortaient à peine de l’état préhistorique, vivant dans des clans sauvages. Les premiers contacts avec les elfes ne furent pas les plus paisibles qui soient, mais les elfes rencontrèrent aussi des communautés humaines plus développées, plus paisibles, et avec lesquelles ils purent se rapprocher. Toutefois, les elfes réalisèrent peu à peu qu’un mal insidieux existait parmi les hommes, un mal plus profond encore que la simple capacité naturelle à faire souffrir les autres. Les elfes assistèrent à d’étranges rituels de magie noire, des sacrifices et des scarifications rituelles, transformant des chamans et des sorciers en affreux monstres parlant dans une langue inconnue, si violente qu’elle faisait saigner les oreilles des pieux elfes. Sans le savoir, les elfes avaient fait connaissance avec la plus dangereuse et la plus profonde des corruptions, celle qui allait déboucher à la première grande guerre du Multivers.

Impossible de dater l’origine précise de ce conflit, qui opposa principalement les Anges à des créatures surnaturelles, tentaculaires et monstrueuses, dont la simple vue suffisait à plonger dans l’effroi et la folie ceux qui les observaient. Ces monstres invincibles, les « Grands Anciens », étaient menés par l’éternel et invincible Cthulhu. Du moins, est-ce ainsi que certains prêtres l’appelaient, et est-ce ainsi qu’on l’appela, à défaut de savoir comment l’appeler autrement. Cthulhu et les siens déferlèrent dans le grand ensemble créé par Dei, et le corrompirent peu à peu. Ils avaient la même capacité que les Fils de Dei à se relier avec la magie, et à puiser dans l’énergie de leurs disciples, mais n’émanaient pas de Dei. Quand Dei prit conscience de la menace, de ce cancer qui répandait à travers la grande toile cosmique qu’il avait tissé, les Anges se mobilisèrent... En vain. Plus ils affrontaient Cthulhu et ses séides, et plus ils perdaient. Et encore... Le nom de Cthulhu était sur toutes les lèvres, mais les Anges n’eurent jamais l’honneur de pouvoir l’affronter pendant toute la durée de ce conflit, ne se heurtant qu’aux autres Grands Anciens. Hastur, Shub-Niggurath, Rhan-Tegoth... Des noms maudits, qui, encore aujourd’hui, plongent dans la tourmente ceux qui les entendent.

La guerre ravagea des systèmes entiers. Sous l’influence des Grands Anciens, des civilisations entières sombraient dans la démence, servant Cthulhu. La peur se répandit à travers le tissu cosmique jusqu’à ébranler Dei lui-même. L’antique allié de Dei, la Tortue, usa de ses pouvoirs pour convoquer tous les Enfants de Dei, car l’heure était grave. Le puissant Cthulhu, à force de corrompre tout ce qui est, avait en effet découvert son ultime objectif : l’emplacement de Dei. Qu’il détruise Dei, et plus rien ne l’empêcherait de se répandre à travers le Multivers.

Pendant ce temps, sur Terra, les elfes découvrirent la présence de deux individus, en apparence anodines, mais qui devraient avoir un rôle décisif dans l’issue de la guerre. Le premier fut un mage qui se présenta à eux, et qui fut le seul à pouvoir rentrer dans Dei, le puissant Maerlyn, très puissant magicien qui avait réussi à vaincre des Chamanes renégats vendus aux forces de Cthulhu. Maerlyn pénétra dans Dei, et, de là, fut celui qui réveilla la Tortue pour qu’elle convoque tous les Fils de Dei, usant pour cela les Anges, éternels messagers célestes de la volonté divine.

Et, parallèlement, les elfes découvrirent, dans un village entièrement ravagé par une secte noire, un jeune enfant. Le seul survivant de ce clan massacré, Arthur Eld, Eld étant le nom de famille donné aux humains par les elfes n’ayant plus de famille et adoptés par eux, le mot étant proche du terme « elfe ». Les elfes comprirent rapidement qu’Arthur était un enfant hors-du-commun, doté d’un très grand pouvoir magique. Et, surtout, les rêves d’Arthur étaient continuellement habités par la présence de la Tortue. Les elfes guidèrent donc Arthur jusqu’à Dei. Qu’avait donc de si exceptionnel ce jeune homme pour que la Tortue, que les elfes considéraient comme « La Voix De Dei », l’appelle, et lui ouvre ses portes ? Maerlyn expliqua lui-même à Arthur qu’il était un enfant très particulier, car il disposait en lui de l’énergie même de Dei, et appelé à jouer un rôle décisif.

Puis ils vinrent. Les Enfants de Dei affluèrent sur Terra, au milieu des Anges. La plus puissante armée qu’on puisse imaginer arriva. Les Fils de Dei avaient bien grandi, se réunissant en grandes familles, des panthéons mythologiques. Les dissensions existaient entre eux, mais tous avaient vu la menace de Cthulhu et des siens. Tous savaient que l’ennemi qui s’approchait les balaierait tous. Maerlyn leur annonça qu’il allait avoir besoin d’eux, qu’ils unissent tous leurs pouvoirs pour concevoir un artefact extrêmement puissant, que Maerlyn créerait lui-même dans Dei, afin de pouvoir vaincre les Grands Anciens.

Et, le temps que l’artefact fut formé, les Grands Anciens émergèrent alors. Ils étaient là, tous au complet, menés par leur messager, le terrible Nyarlatholep. Le combat qui s’ensuivit entre tous les Enfants de Dei, les elfes, les nains, les humains, les Anges, ne devrait jamais connaître d’égal. Toutes les forces opposées se liguèrent pendant ce combat légendaire qui dévasta, non seulement Terra, mais le Multivers tout entier. Les Hydres affrontèrent les créatures des Grands Anciens, les océans s’enflammèrent, les Dieux s’allièrent dans des attaques colossales.

Cette bataille originelle dégagea un tel potentiel magique que Nyarlatholep réunit enfin la force d’invoquer le Maître des Grands Anciens. Surplombant les nuages noircis, le Chaos Nucléaire émergea des ombres. Le Tout-Roi émergea, retrouvant enfin la Dei qu’il avait toujours cherché, sous son appellation la plus connue : Azathoth.



L’arrivée d’Azathoth

L’arrivée du Chaos Nucléaire inversa l’issue d’une bataille qui, de toute manière, était déjàen train d’être perdue pour les forces de Dei. Le ciel était rempli des plumes ensanglantées des Anges, et les Dieux eux-mêmes sentaient leur force s’affaiblir. Alors que tout espoir semblait vain, Dei s’embrasa alors, et la porte s’ouvrit enfin. Maerlyn arriva, tenant entre ses mains le plus puissant des artefacts, façonné à partir de l’énergie concentrée de tous les Dieux. Le Prim-Dieu s’illumina entre les mains de Maerlyn, immense sphère d’énergie magique pure, aussi puissante que le Big Bang lui-même, et déferla sur les Grands Anciens. Les immenses armées et les engeances infernales des monstres furent dispersées aux quatre vents, tandis que Maerlyn, usant du Prim-Dieu, refaçonna le Multivers, afin d’y bannir, hors du temps et de l’espace, les Grands Anciens, en les enfermant dans des prisons dimensionnelles.

Néanmoins, et alors que le Prim-Dieu semblait enfin mettre fin à la guerre, Azathoth dévoila son ultime atout. Car, plus les Grands Anciens disparaissaient, et plus il absorbait leur énergie. La mer à côté de Dei s’embrasa soudain, et une cité émergea des eaux. R’lyeh apparut enfin, et Azathoth disparut alors, laissant derrière lui le plus redoutable des Grands Anciens, enfin réveillé. L’océan s’ouvrit en deux, tandis que la silhouette monstrueuse et cosmique de Cthulhu émergea enfin des flots. Maerlyn déploya en vain le Prim-Dieu vers Cthulhu. Aucun artefact ne pouvait le vaincre.



l’Éveil de Cthulhu

En voyant cette créature, les elfes, qui se croyaient insensibles à la corruption, prirent peur, et se tordirent de douleur sur le sol. Les Anges eux-mêmes sentirent leur foi vaciller, et les roses rouges se mirent à faner. Les Dieux déployèrent tous leurs sorts les plus puissants, mais qui n’étaient que des piqures de moustiques sur le corps de Cthulhu. C’était à croire que Cthulhu était la réunion de tous les Grands Anciens, une force incommensurable et inquantifiable. La tête de seiche s’avança vers Dei. Les uns après les autres, les Enfants de Dei tombèrent face à Cthulhu, et le Grand Ancien s’approcha de Dei. Ses tentacules s’enroulèrent autour de la tour, et commencèrent à la briser. Le Multivers entier sembla trembler sur ses fondations.

Dei s’enflamma alors, et repoussa les tentacules du géant. Il lança alors son ultime protecteur. Au milieu des elfes vaincus, des Dieux à terre, Dei s’ouvrit, et Arthur Eld, resté en retrait pendant toute la durée de la bataille, sortit enfin. Une minuscule fourmi face à Cthulhu, mais, alors que le Grand Ancien s’abattit sur lui, ce dernier sentit une protection aussi vieille que lui-même le repousser. Palpitant dans le cœur de l’Eld, la Tortue le soutenait. Toutefois, Arthur ne fut pas le seul à se dresser contre l’immondice. Un Dieu et un Ange n’avaient pas encore totalement abandonné, et se dressèrent à côté de lui : Zeus, et Lucifer.

Le premier plongea dans l’énergie des autres Dieux, le second dans celle des Anges, et Arthur dans l’énergie de Dei en personne. Trois âmes se dressèrent dans un combat perdu d’avance, car nul ne pouvait vaincre Cthulhu. Mais ils attaquèrent quand même. Les attaques de Zeus fendillèrent l’armure de Cthulhu, ouvrant sa chair, et Lucifer lança Arthur vers le monstre. L’épée d’Arthur, cristallisant toute l’énergie de Dei, frappa Cthulhu dans une frappe cataclysmique, qui arracha du corps de Cthulhu son cœur noir. Le corps de Cthulhu sombra dans les flots, entraînant avec lui sa précieuse cité. Le Prim-Dieu fut alors utilisé à nouveau, pour sceller la bête. L’artefact puisa tant et si bien dans la magie qu’il se fissura, se fractura, et explosa en treize sphères magiques après avoir rempli son office. Cthulhu fut banni dans les flots, plongé dans un sommeil d’où il ne devrait jamais se réveiller.

La guerre originelle prit fin. Les Grands Anciens furent bannis, le Multivers réécrit. Le sanctuaire de roses rouges refleurit, et guérit les Dieux blessés. Mais tous savaient combien cette victoire avait un goût amer dans la bouche. Tous savaient que les Grands Anciens reviendraient forcément un jour. Aussi fut-il décidé que Zeus et les Olympiens s’installeraient près de Dei, car Zeus fut celui qui avait permis de vaincre Cthulhu. Il était donc logique de leur confier la responsabilité de garder ce monde. Les elfes, qui avaient failli devant Cthulhu, confièrent à l’Eld la protection matérielle de Terra, car il ne ferait aucun doute que des menaces continueraient.

Dei, de son côté, avait été extrêmement affaibli. Les tentacules de Cthulhu avaient brisé ce dernier, et il apparut nécessaire, très rapidement, qu’il faudrait consolider Dei. La tour s’était refermée sur elle-même, sans doute définitivement. Pour l’améliorer, les Dieux utilisèrent les restes du Prim-Dieu, les Treize Sphères, comme autant de fondations et de pivots pour soutenir Dei. Chacune de ces Sphères fut dispersée sur une version parallèle de la Terre pour soutenir Dei. Ainsi virent le jour les Lignes de Dei. Chaque Sphère étant liée à une autre Sphère, il y eut six Lignes magiques, ou « rayons », comme on les appelle parfois. Au centre des Lignes, Terra. À chaque extrémité des Lignes, une version différente de Terra. Il incomberait à chaque panthéon de veiller sur ces Sphères.

Les elfes annoncèrent à Arthur qu’ils l’aideraient, et qu’il était temps qu’il s’appelle différemment. « Eld » n’était plus digne de lui, et ils l’appelèrent « Elder ». Arthur l’Aîné vit ainsi le jour, et sa légende commença là, à Can-‘Ka No Rey, le champ de roses rouges. L’histoire de Terra vit également le jour. Le mythe originel se termina là..

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One Shot / Imperium Sine Fine [PV]
« le: vendredi 04 mai 2018, 00:36:55 »
Senatus populusque romanus. SPQR. Le légendaire sigle de l’Empire romain domine le monde civilisé depuis des siècles, sans que personne ne semble être en mesure de mettre fin à la marche de la civilisation romaine. Sous ce sigle, l’Empire romain a pavé l’ensemble des routes du monde connu. Les unes après les autres, les terrains barbares ont ployé devant l’irrépressible machine de guerre romaine. Surmontant ses problèmes de politique interne, l’Empire romain avait su survivre aux multiples invasions barbares sous le règne d’une femme, aussi belle que cruelle, aussi terrible qu’envoûtante. Une première pour Rome, qui avait arboré un grand changement, passant du patriarcat à un matriarcat. L’Empire était depuis vingt ans sous la coupe réglée de l’éternelle Impératrice Aurora. C’était elle qui avait su mette fin aux troubles de la secte des Poissons, obscure secte religieuse formée en Judée, elle encore qui avait su renforcer les défenses du mur d’Hadrien, et avait éradiqué les forces pictes. Aurora, pour arriver à se faire accepter, avait fait preuve d’une cruauté exceptionnelle, ainsi que d’un sens politique aiguisé. Aurora avait commencé comme pupille du précédent Empereur, prenant sa place en l’empoisonnant, en même temps qu’une bonne partie du Sénat de l’époque, décadent et faible.

Depuis lors, Aurora avait su faire ses preuves. Elle avait ainsi pu mettre fin définitivement à la pratique du pater familias, et avait continué son office, parvenant à stabiliser les finances de l’Empire. Elle était pour cela aidée par sa dux bellorum, Claudia, sa sœur. Claudia avait bénéficié de l’élargissement du droit des femmes lors du règne de leur père. Ce dernier, qui n’avait pu avoir de fils, avait décrété que Claudia ferait ses classes militaires. Le fait est qu’elle avait littéralement excellé dans ce domaine, là où Aurora, elle, avait toujours été plus instruite, préférant lire et étudier, que se battre. Toutefois, Claudia n’en était pas moins intelligente. D’ailleurs, le simple fait que leur père ait choisi de conserver deux filles dans la famille était le signe d’une évolution des temps. On devait ça à la mère d’Aurora, une politicienne aiguisée, qui avait su convaincre leur père de la nécessité de revaloriser la place des femmes, de mettre fin à des pratiques barbares et décadentes… Et, surtout, au fait que leur mère était une sorcière. Elle avait appris à Aurora des sorts très particuliers, permettant qu’elle conserve sa beauté, mais aussi qu’elle confectionne des poisons très puissants. C’était d’ailleurs grâce à ça qu’Aurora avait pu tuer son père. Bien que réformiste, il n’avait jamais eu le courage d’aller jusqu’au bout, de réformer en profondeur les structures romaines. Aurora s’était donc débarrassée de lui, ainsi que de tout le Sénat lors d’un banquet. Elle en avait empoisonné la moitié, et avait laissé Claudia tuer le reste, en accusant ensuite des ennemis politiques d’avoir perpétré ce massacre. Les deux femmes avaient d’ailleurs copieusement fait l’amour ce soir-là. Un plan qu’Aurora avait ourdi depuis des années, et qui lui avait permis de reconfigurer le Sénat en veillant à nommer des gens influents, et, surtout, des femmes. Il y avait eu des protestations, bien sûr, mais les victoires militaires de Claudia avaient permis de taire les plus belliqueux. Signe de l’évolution des temps, Aurora avait conçu autour d’elle une garde rapprochée de Prétoriennes, formées par Claudia en personne.

Aujourd’hui, un jour particulier s’annonçait. La foule romaine était réunie le long de la Via Roma, un grand boulevard menant au vaste Palais Impérial, et où les parades militaires triomphantes revenaient. Sa sœur avait bataillé pendant des mois dans les confins de l’Empire, attaquant des contrées barbares sauvages et hostiles. Elle avait rasé des villages entiers, massacrant les Barbares. Ceux-ci avaient attaqué des colonies romaines, et la menace était suffisamment importante pour qu’Aurora ait décidé de déployer plusieurs Légions, ainsi que sa dux bellorum en personne. Claudia avait guerroyé pendant des mois, et, à chaque fois, Aurora ressentait une pointe d’inquiétude en recevant les messages du front. Elle réalisait toujours pour sa sœur des potions veillant à améliorer ses capacités de combat et sa résistance, mais rien ne pouvait la rendre invincible.

Toutefois, encore une fois, Claudia avait brillamment réussi sa mission. Aurora lui avait demandé de mener une campagne bien précise. Elle avait étudié le peuple ennemi, en avait percé les rites, et avait découvert que, dans leur système étatique désorganisé, deux sœurs avaient su émerger, et étaient perçues par ces sauvages comme des envoyées divines : Alra, et Svan. Aurora les voulait vivantes, et Claudia avait réussi. Une tâche difficile, car ces deux diablesses avaient tué à elles seules plus d’une dizaine de légionnaires avant d’être finalement appréhendées. Claudia en personne les avait affrontés, et sa sœur avait été grièvement blessée. Elle s’était reçue un redoutable coup d’épée qui avait bien failli la tuer, mais avait réussi à remporter la victoire. Elle s’était rétablei grâce aux élixirs d’Aurora, et avait commencé par forcer Alra et Svan à voir tous les habitants de la ville où elles étaient être massacrées. Bûchers et crucifixions, principalement.

Une longue procession de soldats arriva le long de la Via Roma. Depuis son balcon, Aurora sourit en voyant, en tête de ce long cortège, avant la procession interminable de prisonniers, le chariot doré de sa sœur. Claudia avançait lentement, avec ses Prétoriennes, et portait à la main une chaîne. Derrière elle, il y avait les deux Princesses barbares, Alra et Svan. Elles étaient presque nues, ne portant que leurs oripeaux de sauvage, et, rapidement, reçurent les huées et les moqueries de la foule, tandis qu’on applaudissait Claudia. Sa dux bellorum avait su prouver à tous combien elle était redoutable, et infiniment plus cruelle que les hommes. Apprendre que ces deux teignes avaient toutefois blessé sa sœur bien-aimée, seule créature en ce monde à faire battre son cœur, avait néanmoins déclenché une crise de rage chez Aurora, comme on l’avait rarement observé.

Le chariot de Claudia se rapprocha donc de l’estrade impériale, et Aurora descendit lentement. Elle portait son impeccable robe noire, avec une légère toge, et Claudia s’inclina devant elle, tout comme le reste de la foule.

« Dux bellorum, vous revenez victorieuse de votre campagne en Occitanie ! Et, pour ça, l’Empire vous félicite ! »

Elle leva la main, et la foule applaudit chaleureusement la guerrière Claudia. Les vivats ne se turent que quand Aurora ferma le poing.

« Relevez-vous, Générale ! »

Claudia obtempéra, et Aurora lui sourit affectueusement, avant d’aller l’embrasser sur la joue, à la commissure de ses lèvres. Elle se rapprocha ensuite d’Alra et de Svan.

« Les voici, Impératrice. Les deux Princesses barbares. »

Aurora les observa silencieusement.

« Vous voilà donc devant moi… Celles qui voulaient faire trembler Rome… Et qui sont maintenant à mes pieds. Reconnaissez-vous l’autorité romaine comme étant la seule légitime, barbares ? Abjurez-vous vos croyances et vos lois stupides et arriérées au profit de la seule législation romaine ?! »

Elle espérait de tout cœur qu’elles refuseraient, mais, en toute honnêteté, Aurora ne se faisait pas vraiment de doutes là-dessus…

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One Shot / Union Trap [PV]
« le: lundi 30 avril 2018, 00:14:58 »
Aiko Nishiro s’était inscrit sur ce site de rencontres très particulier il y a plusieurs semaines, après que sa Maîtresse, Mélinda Warren, lui eût appris à aimer sa vraie nature, et ne lui ai offert une nouvelle identité. Il avait rejoint le lycée Mishima sous l’identité d’une fille, également appelée Aiko, puisqu’il s’agissait d’un prénom mixte. De fait, tous les jours ou presque, Aiko portait des vêtements féminins, se coiffait et se parfumait comme les filles... Si ce n’est qu’il n’aurait jamais, entre les cuisses, des lèvres intimes. Il était né homme, mais s’était toujours senti davantage fille que garçon. Très efféminé, Aiko avait souvent eu du mal à accepter sa condition, cette attirance pour les collants et les culottes de sa sœur. Quand ses parents l’avaient surpris à les subtiliser, il avait fini en internat à Seikusu. Finalement, sa vie avait connu un tout autre but quand il avait rencontré la femme qui lui avait permis d’assumer ses penchants : Mélinda Warren. Non seulement la vampire avait accepté ses différences, mais elle lui avait permis de les assumer, en falsifiant son dossier scolaire. Il était devenu, administrativement parlant, une fille du jour au lendemain. Ses parents n’en avaient cure, estimant que leur fils était de toute manière dérangé, et, moins ils entendaient parler de lui, et plus ils étaient heureux.

Grâce à Mélinda, Aiko avait découvert un site de rencontres, donc... Un site particulier, car il était centré sur Seikusu, et ne concernait que des rencontres LGBT... Ce qui intéressait tout particulièrement Aiko. Il avait fait un profil, et avait rapidement trouvé un profil similaire au sien, un jeune homme avec qui il avait rapidement sympathisé : Akemi. Un peu plus jeune que lui, il souffrait également, comme lui, de sa situation, de sa nature très efféminée. Ensemble, ils avaient mis des semaines à sympathiser, s’échangeant leurs numéros de téléphones, et, peu à peu, Aiko avait pris en soin de l’éduquer. Il n’hésitait pas à se filmer nu à la webcam, se masturbant devant lui, ou se livrant à du téléphone rose, donnant à Akemi des conseils pour qu’il se masturbe. Petit à petit, ils s’étaient donc rapprochés, jusqu’à ce que le moment fatidique ne finisse par approcher.

*J’y suis...*

C’était un petit immeuble de la Toussaint. Akemi disposait d’un logement étudiant, et vivait seul, dans un modeste studio. Aiko portait un minishort en jean, des collants, et un blouson avec une capuche remontée sur sa tête. Difficile de voir en lui un garçon, tant sa silhouette était féminine. Il sonna à l’interphone, le cœur tambourinant dans sa poitrine. Personne n’était avec lui, aucun soutien, c’était à lui de gérer seul Akemi. Il inspira lentement en observant les marches, les mains tremblant nerveusement dans ses poches.

*Allez, allez, Aiko, tu le connais par cœur, tu n’as rien à craindre, il est encore plus nerveux que toi...*

Mais serait-il à la hauteur ? Akemi l’appelait volontiers « Maître » entre eux, et Aiko avait peur qu’Akemi le trouve... Ridicule, insipide. C’était bien la première fois qu’Aiko se livrait à ce genre de choses, il avait donc toutes les raisons du monde d’être nerveux ! Grimpant les marches, il rejoignit finalement la porte d’entrée du studio d’Akemi, et toqua à cette dernière. Il se pinça ensuite les lèvres. Aiko avait en outre mis sur ses lèvres un léger rouge à lèvres.

*Cette fois, plus de marche en arrière possible !*

Bientôt, il verrait enfin Akemi en vrai...

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One Shot / Daily Work [PV]
« le: vendredi 20 avril 2018, 00:20:20 »
Hitomi Nasegawa était la jeune PDG motivée et ambitieuse d’une start-up japonaise en plein essor, Savitch 2000. Hitomi avait créé cette société en la nommant en référence à la nouvelle « L’Homme Le Plus Doué Du Monde », d’Edward Page Mitchell. Dans cette nouvelle, le Savitch était un individu déficient de naissance, un débile profond qui, grâce à une mécanique horlogère remplaçant son cerveau, devenait intelligent. C’était là le cœur des recherches de Savitch 2000, le développement des capacités intellectuelles par le biais d’horlogeries modernes, des nanopuces et des micro implants destinés à stimuler les activités cérébrales. La petite société d’Hitomi était financée par des fonds privés et par des investisseurs très intéressés par ses recherches. Hitomi était en effet une femme très intelligente, qui avait sorti major de sa promotion à la Tōdai, l’université de Tokyo. Elle avait soutenu une brillante thèse sur l’usage de nanopuces pour développer les capacités cérébrales, et, plutôt que de rejoindre un laboratoire préexistant, avait créé sa propre boîte.

Hitomi s’en sortait plutôt bien, et, à titre personnel, elle était mariée avec Takeshi Nasegawa, qu’elle avait rencontré à l’université. Un homme d’affaires qui passait généralement son temps à l’international. Il lui avait offert deux enfants, Obito, qui avait six ans, et une jeune fille, Asuka, qui n’avait que quelques semaines. Hitomi devait toutefois passer beaucoup de temps au bureau, et disposait de nourrices à domicile pour veiller sur ses deux enfants.

La jeune femme dirigeait une équipe d’une quinzaine de salariés, mais, au-delà du travail et de sa petite vie de famille bien rangée, Hitomi... Hitomi était très frustrée. Tellement frustrée qu’elle avait pris l’habitude, depuis son grand bureau, d’utiliser son ordinateur pour surfer sur des sites peu osés. Elle n’y allait pas chez elle car elle préférait passer son temps avec ses enfants, surtout Asuka, qui aimait beaucoup boire son lait, Hitomi continuant à allaiter beaucoup. Hitomi avait une passion inavouée pour la zoophilie, et son historique Internet, qui était privé, comprenait des photographies et même des films érotiques de zoophilie, ainsi que de fréquents gangs-bangs. Du sexe intense, énergique, et elle suivait notamment régulièrement un streaming où des gens s’envoyaient en l’air sous les regards des internautes. Hitomi en était au stade qu’elle avait dans un placard plusieurs séries de vibromasseurs, et prenait désormais l’habitude de s’enfermer dans son bureau pour se masturber à l’aide de ses sex toys.

« Hnnn... »

C’est d’ailleurs ce qu’elle faisait en ce moment, enfonçant un vibromasseur violet dans sa chatte finement épilée, et poussa un nouveau cri, s’affalant contre son fauteuil en jouissant. Sa mouille fila sur le sol, et elle resta enfoncée contre le dossier pendant plusieurs secondes, avant de nettoyer le vibromasseur, puis remit sa culotte. Fort heureusement, ses jarretelles n’avaient pas été salies, et elle remit sa tenue légère, observant encore une fois ses gros seins. Elle avait de base une poitrine impressionnante pour une Japonaise, ce qui était sans doute liée à ses origines semis-occidentales, mais, avec son allaitement, ses seins avaient continué à gonfler.

Aujourd’hui, une partie de son équipe avait organisé une réunion importante. Hitomi ne savait pas trop de quoi il s’agissait, si ce n’est que ses salariés avaient fortement tenu à ce que la réunion ait lieu. Hitomi s’y rendit donc, et fut la dernière à entrer, en retard de plusieurs minutes.

« Désolée pour le retard... »

Son équipe comprenait une majorité d’hommes, mais il y avait aussi quelques femmes.

Elle était bien loin de se douter de l’objet réel de cette réunion...

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Dictature d'Ashnard / Le Mariage [Melendil]
« le: mercredi 11 avril 2018, 20:52:05 »
Ce RP est la suite du RP « La Princesse Et Le Vagabond ».

« Nous sommes réunis devant ce jour pour célébrer l’union de deux êtres... »

La Grand-Place de Sylvandell était incroyablement bondée. C’était un jour férié, aujourd’hui. Tywill Korvander l’avait ordonné par décret royal, et le royaume avait rarement été aussi vide. Preuve de la ferveur populaire, il y avait des milliers de gens à la Grand-Place, soit quasiment tous les habitants de Sylvandell. Tous étaient venus, et les hôtels de la ville affichaient complet. Au-delà de Sylvandell, de multiples dignitaires et diplomates impériaux étaient venus. Encore une preuve que Sylvandell, malgré son statut de petit royaume montagnard isolé, était très populaire, et jouait un rôle remarquable au sein de l’Empire d’Ashnard. Et les dragons volaient rapidement dans les airs, comme s’ils avaient conscience de l’importance de cet évènement.

C’était le jour tant attendu. Il avait fallu des semaines pour le prévoir, et autant de temps pour l’organiser. La Grand-Place, qui servait généralement pour les discours populaires, s’était vue aménager d’une grande estrade avec des lierres. Des confettis volaient dans la ville, lâchés en l’air grâce à un système de ballons lancés depuis les terrasses du Palais. Le premier mariage d’Alice, avec Sakura, avait été impressionnant, mais, pour celui-là, la Couronne avait mis les bouchées doubles. Le divorce de la Princesse était une chose dont il valait mieux ne pas trop parler, mais, fort heureusement, les Sylvandins ne semblaient pas en tenir rigueur. Ces derniers jours, Sylvandell vivait dans une certaine effervescence à l’idée du mariage à venir. Si, lors du premier mariage, la jeune Princesse avait brisé les codes en organisant rapidement ce mariage, ici, elle avait pris son temps.

Alice avait personnellement écrit les faire-part de mariage à ses amis : Mélinda, Tinuviel, les jumelles Karistal, Theorem, Ishtar... Elle y avait passé un petit moment, afin d’être sûre de ne pas oublier personne. Elle savait que, de son côté, son père n’avait pas chômé. Il avait écrit au Conseil Impérial pour les en informer, et avait appris, à sa grande surprise, que plusieurs conseillers impériaux feraient le déplacement, comme Emhyr var Emreis, le « second homme » de l’Empire... Et même l’Empereur en personne ! Une nouvelle surprenante, l’Empereur Mordret étant peu coutumier de ce genre d’évènements mondains. Tywill n’avait eu aucune explication officielle, si ce n’est que l’Empereur tenait à assurer ses « félicitations personnelles » à la jeune Princesse de Sylvandell. En outre, le Conseil avait rendu sans même attendre le mariage le décret de naturalisation de Melendil. En vertu de ce décret, il était désormais un citoyen impérial à part entier. Une grande nouvelle, émouvante, que le duo avait célébré en faisant copieusement l’amour.

Plus le jour attendu arrivait, et plus Alice était fébrile. Les réservations se multipliaient, et les auberges avaient été obligées de fermer les salles de restauration, installant des couchettes provisoires. Alice avait surtout passé du temps avec Mélinda et plusieurs tailleurs. Son amie était venue assez rapidement, en compagnie de son frère, et avait aidé Alice à choisir sa robe. Comme la tradition l’exigeait, Melendil n’avait pas pu la voir. Elle avait été faite sur mesure, et était très réussie !

Pour le reste, les préparatifs s’étaient multipliés, et Mélinda avait promis à Alice une « sacrée soirée ». Toutefois, s’agissant d’un mariage, il impliquerait qu’Alice et Melendil se rendent ensuite au Sanctuaire, afin de recevoir la bénédiction du Patriarche. Une épreuve qui inquiétait légèrement son fiancé, ce qu’Alice pouvait comprendre, même si elle ne cessait de l’assurer que tout irait bien.

Et puis... Et puis, le jour était arrivé.

Melendil était dehors, sur l’estrade, attendant que sa fiancée arrive. Une foule épaisse s’était amassée sur la Grand-Place. Il y avait plusieurs centaines de bancs, et, effectivement, l’Empereur était venu. Il avait passé une bonne partie de la matinée à discuter avec l’Omniprêtre et le Roi. Alice l’avait vue pendant quelques secondes dans sa chambre, avant qu’il ne parte, se contentant de la féliciter. Pour elle, il ne faisait aucun doute que ce mariage n’était qu’un subterfuge, mais elle était tout de même flattée que l’Empereur en personne se soit déplacé.

La jeune femme sortit ensuite, et rejoignit une calèche l’emmenant au mariage. Il y avait un vif brouhaha, et, tout le long du pont royal menant au Château, de multiples fleurs, bouquets, lauriers, étaient posés. La tradition l’exigeait.

« Eh bien, les gens ont l’air de t’apprécier...
 -  C’est un peu gênant, j’aurais préféré un mariage plus discret...
 -  Plus discret ? Ne me fais pas rire ! Tu te maries encore avec un va-nu-pieds, Alice ! Mais, lui, j’admets qu’il est très beau... »

Mélinda avait eu l’infime rôle d’être la dame d’honneur d’Alice, un geste qui avait visiblement ému la vampire. Le choix était toutefois logique, car Alice se confiait énormément à son amie vampirique. La calèche s’approcha donc, et, rapidement, Alice vit, à travers les fenêtres, des sourires, des confettis, et se pinça les lèvres.

La calèche s’approcha du tapis rouge, menant jusqu’à l’estrade. Elle observa brièvement ses mains, les joues empourprées.

*Je vais me marier...*

On avait beau dire que la première fois était toujours la plus difficile, à l’époque, Alice s’était mariée sans vraiment y réfléchir, par sympathie envers Sakura, et par provocation. Là, les choses s’étaient préparées, elle avait prévenu tous ses amis. Mélinda ouvrit alors la porte. La femme sortit, dans son habituelle robe dorée, portant de fins gants dorés, et tendit la main. Alice attrapa la sienne, et les convives se levèrent à son approche. Un silence solennel régna, et Alice s’avança lentement. Melendil pouvait enfin la voir, car il y avait plus de vingt-quatre heures qu’ils ne s’étaient pas vus.

En fait... C’était l’une des rares nuits de son existence depuis ces dernières années où Alice n’avait pas fait l’amour.

Melendil pouvait en tout cas la voir dans sa superbe robe blanche, avec une coiffe. Elle observa le sol, tapissé de roses et de fleurs, et s’approcha lentement, entendant quelques murmures, des chuchotements.

L’estrade était bien remplie. Devant elle, derrière l’autel, il y avait l’Omniprêtre, dans une robe cérémoniale. Son père était assis à la première loge, à côté d’Emhyr, de l’Empereur, et de quelques autres hauts dignitaires. Alice reconnut Samara, Hinata... Puis aperçut Melendil, à gauche, face à l’autel. Elle attrapa sa main, et lui sourit légèrement, crispant ses doigts sur les siens.

Derrière l’Omniprêtre, une grande statue représentant un dragon doré était juchée, et l’elfe âgé les observa tous les deux, avant de se mettre à parler, d’une voix encore forte et puissante :

« Nous sommes réunis devant ce jour pour célébrer l’union de deux êtres... » entama-t-il.

Il se tut ensuite, avant de prendre :

« Une union particulière, puisqu’elle unit, non seulement des individus issus de classe différente, mais aussi de races différentes. Un elfe... Et une humaine. Le triomphe de l’amour et de la confiance face à l’adversité et aux préjugés. Je vous demande de méditer là-dessus, jeunes gens, car c’est sur cet idéal qu’Erwan Korvander a fondé Sylvandell. »

L’Omniprêtre continua ensuite à parler, puis se tourna vers Melendil :

« Melendil, votre nom vous a été retiré. Par la présente, vous acquérez donc le nom de votre épouse. Jurez-vous devant les Dieux, Melendil Korvander, d’aimer, de respecter, de chérir, de protéger et d’accompagner votre femme dans toutes les épreuves que la vie aura à vous offrir ? D’être là pour elle dans tous les moments de joie et de souffrance ? De vous consacrer à elle au point de donner votre vie s’il le faut, mais aussi au devoir qui vous incombera en tant que Prince de Sylvandell ? »

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