Les terres sauvages / L'envoûtement de l'océan (Lyli)
« le: vendredi 06 janvier 2012, 20:34:16 »*Qu’est-ce que c’est beau !* s’exclamait-elle.
« Hodor ! » entendit-elle alors.
Tournant la tête, Alice lui adressa un sourire, avant de rabattre quelques mèches de cheveux s’étant glissées devant ses lèvres. Elle le salua de la main, et entreprit de se redresser, ne restant plus à quatre pattes sur le sol. Elle accompagnait une caravane allant depuis Sylvandell près d’un village côtier récupérer des fruits de mer auprès de pêcheurs. Elle avait tenu à se promener dans la région, et n’était pas très éloignée. Elle se tenait dans une petite crique longeant l’océan, entre deux falaises. Sur sa gauche, on pouvait voir le phare en bois du village, les bateaux de pêche, et les quais du petit port. Hodor avait toutefois tenu à l’accompagner, mais l’eau semblait l’effrayer, et il ne s’approchait pas trop, restant le long du sentier.
Alice, elle, portait un pantalon avec un chapeau sur la tête, et une espèce de long chandail blanc léger, ainsi que des gants et des bottes. Le vent soufflait plutôt bien depuis l’océan, et elle fermait les yeux, inhalant cet air pur, si différent de Sylvandell. La tentation de plonger dans l’eau était très tentante, mais il était de notoriété publique que les dragons avaient peur de l’eau. On ne pouvait pas voler dans l’eau, et l’océan semblait sans fin. Elle tourna la tête, et vit sur la droite, longeant la falaise, une espèce de chemin constituée de rochers filant le long de la mer.
« Hodor ! » répéta à nouveau son garde du corps, le demi-géant.
Elle lui sourit, et s’éloigna, revenant sur le sable chaud de cette petite plage.
« Je vais aller me promener par là, Hodor, expliqua-t-elle à son intention, en désignant les rochers qui filaient au pied de la falaise.
- Hodor ! protesta ce dernier.
- Une Princesse a le droit de faire ce qu’elle veut ! rouspéta Alice. Je ne ferais que me promener ! Il n’y a rien de plus dangereux ici que de vieux pêcheurs terrorisés et des pères de familles ! Alors, ne cherche pas à m’en empêcher ! fulmina-t-elle, avant de croiser les bras sur sa poitrine.
- Hodor ? murmura ce dernier.
- Il n’y a pas de ‘‘Hodor’’ qui tienne ! »
Lui tournant le dos, Alice se mit à marcher, décidée, vers les rochers. Hodor entreprit de la suivre, mais s’arrêta en voyant des embruns approcher, ainsi que le clapotis des vagues. Il regarda Alice, qui lui fit un clin d’œil, avant d’avancer le long des cailloux, suivant un délicat sentier. Elle finit par atteindre l’entrée d’une petite grotte souterraine, et, s’appuyant sur le rebord, Alice observa la mer, savourant le mouvement des vagues, les bruits des embruns.