Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Princesse Alice Korvander

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Ville-Etat de Nexus / Vacances sexuelles [Erotica]
« le: dimanche 08 novembre 2015, 18:44:33 »
« Le temple est un peu plus grand que celui d’Ashnard... »

Alice n’eut rien à dire, car elle était tout à fait d’accord avec cette assertion. L’immense statue de Lust, seins partiellement recouverts par un châle ouvert, se dressait comme le Christ Rédempteur, dominant toute la ville. La statue de Lust se trouvait dans un temple, mais, en venant par les quais d’Haven, plusieurs coursives y menaient directement. C’était un spectacle fascinant, où on pouvait quotidiennement voir des prières, et des séances sexuelles, les prières passant généralement par des coïts. Il était fascinant de voir combien, sur cette île, la Luxure n’avait pas mené à une certaine forme de décadence. L’architecture d’Haven, cette ancienne colonie ashnardienne située aux larges des côtes de Nexus, était incroyable, et le lieu, jadis une colonie militaire, était maintenant un archipel touristique très fréquenté, avec quantité de lieux, et des yachts entiers partant de Tekhos pour y amener quantité de femmes et de touristes. Alice, elle, venait d’un autre endroit que Tekhos, d’Ashnard. Elle avait entendu parler d’Haven par le biais de Mélinda, et elle savait que, suite à son mariage avec Vanillia, Mélinda voulait faire un petit voyage en famille dans l’archipel.

Alice avait fini par obtenir, grâce à son titre de Princesse, quelques accès facilités vers Haven, et le petit groupe était parti sur un navire marchand. Officiellement, l’idée était de se détendre, mais Mélinda espérait aussi profiter de ce séjour pour rencontrer les von Kraufs, et ouvrir un marché avec eux. Elle était accompagnée d’autres personnes, notamment sa fille, Akira Warren. Elles avaient loué plusieurs chambres dans une auberge, et, aujourd’hui, elles allaient devoir se séparer. Mélinda avait des choses à faire, et Alice comptait faire la touriste.

Haven était un lieu où la perversion était la règle d’or, ce qui avait quelques conséquences pratiques. Par exemple, on se saluait en embrassant, et les gens avaient le droit d’embrasser et de peloter quiconque se trouvait dans la rue. Les infractions d’agression sexuelle ou de viol n’existaient pour ainsi dire pas dans cet archipel, et il était fréquent qu’Alice sente des mains se perdre sur son postérieur, ou qu’elle voit des gens se faire l’amour en pleine rue.

*C’est Haven, tout simplement...*

L’archipel était l’un des plus importants lieux de culte de Lust, un archipel libre, apolitique, une alcôve entièrement dédiée à la Luxure et à Lust. Alice savait que Mélinda s’était rapprochée de ce culte à Ashnard, et elle allait très certainement profiter de sa position ici pour renforcer ses liens. Alice, elle, venait juste comme touriste.

Elle et Mélinda s’embrassèrent une ultime fois, puis la jeune femme sortit dehors, et commença à déambuler. On disait qu’une compétition sexuelle allait avoir lieu au Colisée aujourd’hui, et elle avait bien envie de s’y rendre.

La jeune femme portait de longs gants blancs, des collants, et... Un corset blanc. Mélinda avait refusé qu’elle porte une robe, et elle sortait donc habillée comme ça, ce qui était à la fois gênant... Mais aussi terriblement excitant. Il était fréquent qu’on lui palpe les fesses, et, alors qu’elle marchait, elle sentit un corps se glisser contre le sien, et venir la plaquer contre un mur.

« Haaa... !
 -  Ne bouge pas, chérie, tu as un de ces culs... »

Qui donc la prenait ? Aucune idée... Alice sentit des mains caresser son corps, puis une verge remua en elle pendant quelques minutes, avant de la laisser atone, sur le sol, en reprenant sa respiration...

Une scène quotidienne dans une cité dédiée à la Luxure.

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One Shot / Enslavement [PV]
« le: mercredi 28 octobre 2015, 16:54:57 »
Yocchi Hakaba était ce qu’on pouvait appeler un otaku et un hikikomori. Autrement dit, il était un homme passant l’essentiel de son temps chez lui, allant rarement en cours, et qui traînait sur Internet. Une existence assez tragique caractérisait le sort de Yocchi. Sa famille vivait à Sendai en 2011 quand un séisme, survenu le 11 Mars 2011 à 130 kilomètres de la ville en pleine mer, avait dévasté le Japon. Les images de ces vagues géantes s’abattant sur la côte avaient fait le tour du monde. Yocchi avait perdu ses deux parents dans le tsunami dévastateur, et avait été hébergé par sa grand-mère maternelle, une vieille dame vivant près de Seikusu, et qui disposait d’un appartement qu’elle louait à des étudiants. En somme, Yocchi vivait gratuitement dans cet appartement, et, depuis la mort de ses parents, le jeune adolescent avait peu à peu sombré dans une dépression, une dépression qui s’était caractérisée par une forte agoraphobie, un isolement du monde extérieur. Il était devenu un otaku, et avait pris énormément de poids. Le mépris des camarades du lycée faisait que Yocchi allait rarement en cours, et n’avait rien à craindre de quelconques poursuites, car tous les courriers du lycée faisant part de son absentéisme arrivaient dans l’appartement où il vivait seul.

Il arrivait parfois à Yocchi de ne pas sortir de chez lui pendant quatre à cinq semaines. Il utilisait Internet pour se faire nourrir, un système de livraison à domicile. Dans un pays où on dénombrait plus de 200 000 hikikomoris, ce genre de services n’avait rien d’exceptionnel. Yocchi n’avait qu’à ouvrir la porte pour récupérer la boustifaille, et retournait ensuite sur son ordinateur. Un véritable monstre de guerre, avec trois écrans, plusieurs enceintes, où il alternait entre séances de jeux vidéos et codages. Yocchi était un otaku, un hikikimori, mais aussi ce que, techniquement, on appelait un cracker. Dans le domaine de l’informatique, il existait plusieurs appellations. Si les médias généralistes ne connaissaient que le terme « hacker », il existait en réalité une grande variété de spécialistes informatiques. Un hacker, en soi, désignait juste un spécialiste. Un cracker était quelqu’un qui s’amusait à craquer les mots de passe. Il était ce que les médias et cette masse imbécile et idiote appelaient « un pirate informatique ». Yocchi s’amusait à craquer des mots de passe, que ce soit de simples comptes utilisateurs sur des sites Internet, des comptes bancaires, etc... Si certains pirates faisaient ça pour améliorer les systèmes de sécurité, comme les white hat, lui le faisait juste par défi. Pour se marrer.

Aujourd’hui, Yocchi était au lycée Mishima, suite à un mail qu’il avait envoyé... Et il avait une belle érection, tout en sachant combien ce qu’il comptait faire était dangereux.

Yocchi était un homme asocial, et, si on avait pitié de lui, il fallait vite revoir ça. Outre son physique peu avenant, Yocchi était un pervers, un homme arrogant et prétentieux, convaincu d’être un génie, et, surtout, d’être largement supérieur à l’essentiel du monde entier. Il estimait volontiers que 99.99% des gens n’étaient que des imbéciles heureux, endoctrinés par la télé, qu’il voyait comme l’opium moderne du peuple.

*Et un homme comme moi doit se trouver une copine...*

Yocchi n’aimait personne depuis la mort de ses parents... Personne d’autre, sauf une camarade de classe, Sora Segawa. C’était une jeune fille avec de beaux cheveux bleus, et il en était amoureux. Marrant, non ? Lui, amoureux de quelqu’un, de l’une de ces minettes idiotes... Mais c’était plus fort que lui, il avait envie de se la taper, et il se masturbait à chaque fois en pensant à elle. Même voir des films de cul ne l’aidait pas à cesser de penser à elle. L’homme avait donc décidé de passer à l’action.

Pour cela, il avait rapidement eu accès à son dossier scolaire, et avait découvert que Sora n’était pas très douée en mathématiques. Elle avait une moyenne assez faible, ce qui pouvait poser problème pour son dossier de présentation à la fac’. Il avait donc modifié cette note. Un geste altruiste ? Oui et non... Car, tout en faisant ça, il avait envoyé un mail à Sora, dans lequel il disait qu’il voulait la voir, et qu’il avait des moyens de pression sur elle. Prudent, il n’avait pas dit grand-chose, et lui avait donné rendez-vous à la sortie du lycée, au stade de football, désert à cette heure-là.

Yocchi l’attendait donc en mangeant un Big Mac...

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One Shot / Absolute Queen [PV]
« le: mercredi 14 octobre 2015, 14:28:59 »
Il y a plusieurs siècles, un cataclysme a dévasté le monde. Un cataclysme majeur qui a laissé le monde ravagé d’un bout à l’autre... Un virus mortel qui a décimé la population... Mais l’Humanité réussit à survivre au Grand Cataclysme. Elle se reconstruisit de manière sauvage, dans les ruines des anciennes villes. Les Anciens, pendant trop longtemps, avaient pillé les forces de la Nature, et la Nature avait fini par répondre. Le Grand Cataclysme n’était pas un vaste désert comme les Anciens auraient pu l’imaginer, mais une immense végétation. Après l’effondrement de la civilisation humaine, la Nature reprit ses droits, les herbes venant recouvrir le monde, la végétation poussant dans les anciennes rues.

Ce cataclysme fut une épidémie, une maladie qui provoqua la mort de plus de 99% de la population mondiale. Ainsi sur les 7 milliards d’individus qui composaient alors la planète avant le Grand Cataclysme, plusieurs siècles après, il n’en restait plus que quelques millions, qui, peu à peu, eurent pour problème principal la reproduction. La végétation avait amené une nourriture abondante, ramenant l’humanité à ce que les philosophes des temps anciens avaient appelé « état de nature ». Un état sauvage, constitué de multiples clans qui s’installèrent dans les anciennes villes, et qui, peu à peu, entreprirent de se reconstruire. Les femmes devinrent les esclaves des hommes, et les hommes, eux, continuaient à se déchirer pour des territoires. Les femmes n’étaient plus que les trous à baise des hommes, et parlaient entre elles d’anciennes légendes, d’anciennes figures héroïques qui avaient combattu le dogme des hommes. Les Amazones se révoltant contre la Grèce Antique, Jeanne d’Arc défiant les anciens Rois masculins... On retrouvait dans les ruines de l’ancien monde des documents, des livres, des vestiges, et l’Histoire était interprétée dans un nouveau sens.

Cette période, qui suivait la Grande Anarchie, fut appelée « La Guerre des Clans », une période où les clans de mâles se développaient, attaquant les autres clans, à la recherche d’une précieuse ressource : des femmes. En effet, faisant suite à l’épidémie qui avait ravagé la planète bleue il y a des éons, les taux de stérilité avaient explosé, et les femmes fécondes devenaient des denrées aussi précieuses que mille trésors.

Les femmes devinrent donc des esclaves, mais, peu à peu, prirent conscience qu’elles n’étaient pas le sexe faible, mais bien le sexe majeur... Car c’étaient elles qui portaient la vie. Les femmes enceintes n’hésitaient pas à menacer de se suicider devant les exactions qu’elles subissaient, et la révolte ourdit. N’étant pas des guerrières, elles étaient consignées à des tâches secondaires : l’éducation, l’apprentissage, la formation... Elles prirent donc connaissance des livres anciens, et, peu à peu, développèrent un savoir-faire important, en parvenant à percer de nouveau le secret de la poudre et des armes à feu. Toutes les armes à feu des anciens temps avaient rouillé depuis des décennies, et elles apprirent à les utiliser de nouveau, puis se retournèrent contre leurs despotes.

Les Guerres Claniques laissèrent donc place à ce que les Historiennes appelèrent « La Révolution Féminine », soit une série d’insurrections isolées qui furent portées par un plus grand élan, et par une révolutionnaire légendaire, Jeanne d’Arc. Les femmes se battirent contre les différents clans, profitant des dissensions entre eux pour s’unir. De nombreux hommes furent tués, massacrés, et réduits en esclavage, afin de déblayer les restes des anciennes villes et y construire un nouvel empire, au centre des terres connues.

L’Empire d’Imeriän fut fondé, un Empire militaro-religieux où la Reine était considérée comme une Déesse, et exerçait le pouvoir suivant une monarchie absolue renforcée par un important culte de la personnalité. Se revendiquant de la descendance de Jeanne d’Arc, les différentes Reines bénéficiaient de l’important soutien de la population, et entreprirent ainsi de reconstruire le monde. La Révolution donna donc lieu à une nouvelle ère historique : la « Reconstruction ».

Politiquement, l’Empire se trouvait au centre du Wasteland, un vaste endroit composé de clans hétéroclites, de bandits, et de zones abandonnées. Peu à peu, l’armée d’Imeriän entreprit de reconquérir le Wasteland, aboutissant à la situation actuelle : un Empire entouré par une série de royaumes peinant à s’entendre entre eux, certains étant clairement des royaumes sauvages, peuplés de tueurs cannibales. Il y eut de nombreux conflits, qui se terminaient à chaque fois par la victoire d’Imeriän, et par de nombreux esclaves masculins dont le rôle était de fertiliser les femmes, et de vivre comme domestiques.

Économiquement, Imeriän connut une forte période de prospérité, et développa ainsi sa culture et sa religion. Une académie fut construite, ainsi qu’une cathédrale, destinée à y célébrer la Déesse-Reine. Le pouvoir est ainsi assuré par la Reine au sommet de la pyramide, et, en-dessous, par les Archivistes, terme générique désignant les fonctionnaires. Imeriän se caractérise ainsi par une forte administration, les fonctionnaires ayant de multiples pouvoirs. Tantôt érudites, tantôt magistrates, ou hautes-fonctionnaires, elles contrôlent tout, dans un État extrêmement centralisateur, militariste, et étatiste.

Chaque esclave capturé et émanant du Wasteland est vu comme un être impur, devant faire l’objet d’un rituel précis, la Purification. Pour le reste, les hommes n’ont aucun droit dans cette nouvelle société, où ils sont même, légalement, assimilés à des animaux de compagnie, et sont donc traités comme des esclaves.

Aujourd’hui, l’Archiviste-Chef est une femme répondant au nom de Celes, et qui appartient à la caste des Érudites.

Le pouvoir est détenu actuellement par Vénus, et la redoutable Armée Impériale est dirigée par sa grande sœur, la belle et terrible Mercure.

Et, aujourd’hui, Mercure vient de rentrer avec son armée suite à une longue et victorieuse campagne...





Château royal

Massif et immense, le Château royal d’Imeriän accueillait en ce moment plusieurs milliers de personnes dans sa cour centrale, le Patio Bellum. Une immense cour dressée au milieu des tours d’ivoire et des hauts murs formant de ce château une pièce impressionnante, qui dominait depuis ses hauteurs toute la capitale d’Imeriän. Depuis les clochers et les tours, on pouvait entendre les vivats de la foule, qui s’étaient regroupés en masse pour saluer le retour de l’Armée. Un magnifique défilé militaire avait été organisé, permettant aux femmes présentes de voir la glorieuse cavalerie imerianne, les nombreuses soldates dans leurs uniformes... Et, évidemment, au milieu du défilé, les innombrables esclaves que les femmes avaient récupéré, et qui avançaient nus, ou presque. On leur avait donné des sandales pour qu’ils n’abîment pas leurs pieds, mais, si quelques sangles étaient là, on pouvait voir la nudité de leurs corps, les barbes, les longs cheveux poisseux, les torses sales, leurs sexes qui pendaient mollement.

L’Armée avait répondu il y a quelques semaines à des insurrections sur certaines de ses colonies agricoles. Des peuplades de barbares étaient descendus pour attaquer les fermières, et les avaient capturés, massacrant les miliciennes sur place, et brûlant les cultures. Vénus, la noble Déesse, avait immédiatement ordonné à l’Armée de les poursuivre, de les massacrer, et de capturer l’un des fils du Roi. L’Armée avait réussi avec succès, et ramenait, parmi les nombreux prisonniers, un prisonnier de marque, le Prince Tibodor. Un jeune homme qui avait été rasé du torse, par les femmes, car il était impensable de le montrer en personne à la Déesse avec des poils sur le torse. On avait également rasé sa barbe, et, alors qu’il avançait parmi les autres prisonniers, tout le monde pouvait voir le regard de hargne sur son visage.

« Ces foutus sauvages...
 -  On devrait leur arracher les couilles !
 -  Louée soit la Reine ! Louée soit Mercure, notre Générale ! »

Vénus avait attendu ce moment avec impatience... Sa sœur devait régulièrement partir à l’étranger se battre contre toutes ces hordes de barbares, et son départ était toujours pour la Reine un déchirement.

Dans ses quartiers, la Reine attendait que l’armée soit prête avant de descendre.

Il y avait beaucoup de mâles à purifier aujourd’hui...

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One Shot / Amour filial [PV]
« le: mardi 06 octobre 2015, 10:41:30 »
Son dernier livre avait hérité, sur Amazon, du précieux tag « Meilleure vente #1 ». Il fallait bien avouer que, pour un roman érotique, recevoir une critique du « New York Times » élogieuse n’était pas  un mince exploit. Son éditeur venait en effet de publier le Tome 6 des escapades de Béatrice Harper et Nina Troy, un couple de femmes bisexuelles qui partaient en voyage au cours du monde, et qui, dans chaque État différent, y découvraient des pratiques sexuelles différentes. Ainsi, sous couvert de scènes érotiques mêlant domination, soumission, plaisirs sadomaschistes, et érotisme pur, l’auteur de cette saga littéraire en profitait pour parler des cultures identitaires des États que ses deux héroïnes visitaient, transformant ainsi sa saga en récit à la fois érotique et historique. Le Tome 1 emmenait les deux jeunes femmes dans un voyage organisé par un vicomte français dans la région de la Loire, un noble qui rêvait l’époque bénie de la monarchie, et qui, dans son château, organisait des orgies, ainsi qu’une variante parodique du droit de cuissage. C’était un livre intelligent et bien écrit.

Et, pour parfaire au succès de la saga, personne n’avait jamais vu, sur un seul plateau télévisé,  son auteure, qui se faisait appeler Anna Loveclair. Le nom était un pseudonyme, ce que son éditeur avait rapidement précisé, tout en indiquant que l’auteure ne souhaitait pas divulguer son identité, et qu’il devrait mettre la clef sous la porte s’il venait à la trahir sur ce point. On parlait d’une adaptation en série de cette œuvre, qui était loin de se cantonner à l’érotisme, puisqu’elle évoquait aussi quantité de thèmes universaux : le racisme, la tolérance entre les peuples, ou, à des registres moins politiques, l’émancipation sexuelle des adolescents. Sur les interviews virtuels qu’elle faisait, Loveclair expliquait avoir réalisé cette saga dans le but de faire « un parcours initiatique et culturel pour toutes les jeunes femmes et les jeunes hommes qui, à l’âge de la puberté, ont tendance à réagir n’importe comment ». Elle-même, en tant que femme divorcée, parlait en connaissance de cause. Son identité n’avait jamais été percée à jour, et constituait l’un des secrets littéraires du 21ème siècle les mieux gardés, presque autant que l’identité d’Anonyme, cet autre écrivain à succès qui avait écrit la saga sanglante et jubilatoire du Bourbon Kid.

Anna Loveclair était un pseudonyme... Un pseudonyme faisant référence à une femme, une Américaine qui vivait à New York, dans un loft ayant vue sur Central Park. Son véritable nom n’était évidemment pas Anna Loveclair, mais Maria Dawson. Elle était une immigrée venue d’Italie, qui s’était installée avec sa famille quand elle était encore adolescente, et qui avait toujours adoré voyager en Europe... D’où le choix de camper ses intrigues en Europe, même si, pour la suite de ses aventures littéraires, elle s’imaginait bien découvrir d’autres contrées.

Elle avait écrit le premier livre après son divorce, car elle avait toujours aimé lire et écrire, mais n’avait jamais eu le courage de se lancer dans l’édition. Elle se rappelait encore de la nervosité qu’elle avait ressenti en se rendant chez un éditeur, après avoir envoyé par mail son manuscrit. Maria était alors convaincue qu’on lui dirait qu’elle était nulle, incompétente, comme son mari avait toujours été avec elle. Au lieu de ça, l’éditeur avait été emballé, et lui avait dit que son œuvre serait un carton. Les parents de Maria étant de fervents catholiques intégristes (ce qui expliquait pourquoi elle était une athée convaincue), elle avait néanmoins choisi d’utiliser un pseudonyme, juste au cas où... Elle était de toute manière convaincue que son éditeur exagérait, et que son livre ferait un flop. Ce dernier l’avait mis en circulation, et l’avait tenu au courant des ventes.

Le Tome 1 ne s’était pas très bien vendu, mais c’était normal, car elle débarquait dans un milieu extrêmement concurrentiel, et, s’il ne s’était pas très bien vendu par rapport aux autres, pour un premier jet, il avait reçu de bonnes critiques. Elle avait alors écrit un deuxième livre, encore meilleur, en Italie véritable retour aux racines pour elle, et l’éditeur avait ici pris un risque, en se menant à une campagne de publicité pour promouvoir le livre. Le succès avait été au rendez-vous, et, dès la publication du livre 3, il avait reçu plusieurs propositions de produits dérivés, à savoir des éditeurs de comics.

« Des comics ? s’en était-elle étonnée.
 -  C’est de plus en plus fréquent, vous savez. Vous n’imaginez pas le nombre de BD qu’on a eu sur Stephen King, et les BD érotiques se développent. Vous savez, il y a cette BD sur Internet... Elle a un tel succès que son éditeur a finalement décidé d’en faire une version papier. »

Elle avait accepté, ne voyant aucune raison de refuser.

Seulement voilà, il y avait, dans la vie de Maria, un problème... Son fils. Il était dans l’adolescence, et il ne cessait de se montrer rebelle, injurieux, provocateur... Elle n’arrivait pas à comprendre ce qu’il lui arrivait, et elle se demandait si sa relation avec Chris n’y était pas pour quelque chose. Chris était un homme que Maria avait rencontré après son divorce, à un salon de lecture. Un homme charmant et distingué, avec lequel Maria avait une liaison... Même si son côté un peu pingre commençait à l’agacer un peu.

Elle se demandait si son fils ne l’aimait pas à cause de Chris, ce qui n’était pas sans l’embarrasser... Car Maria adorait énormément son fils. Il avait beau être adolescent, maintenant, elle lui préparait encore son petit-déjeuner, et venait chaque soir lui souhaiter bonne nuit en l’embrassant sur le front. Alan, son ancien mari, n'avait eu aucune chance de le récupérer, et il avait même renoncé à tout droit de visite sur son enfant, afin que Maria passe l’essentiel de son temps avec lui.

Aujourd’hui, alors qu’elle avait écrit les premières pages du septième volume de sa saga, qui se déroulait à Dubaï, et dont l’intrigue initiale était dans les locaux d’un club de nuit branché de la ville, elle avait laissé le PC allumé pour aller acheter le pain...

...Et elle était loin de se douter que sa vie allait prendre un tout autre tournant quand elle reviendrait.

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One Shot / Sacrifice sexuel [PV]
« le: dimanche 06 septembre 2015, 08:57:38 »



Jadis, le royaume d’Elluëndor et le royaume d’Illiändor étaient tous les deux en guerre. Chaque année, à l’heure de l’hiver, les guerriers d’Elluëndor déferlaient sur Illiändor, pillant et ravageant sans relâche, et capturant les femmes d’Illiändor. Ils avaient besoin de ces dernières pour procréer, et s’en servaient comme mère porteuse. On appelait ces conflits les « guerres sexuelles », et elles durèrent longtemps. On disait que ce conflit était une punition divine, résultant d’une époque où Elluëndor et Illiändor formaient un seul pays. Or, ce pays se fractura, et les deux royaumes avaient chacun des particularités : l’armée et la puissance pour Elluëndor, la prospérité et la fertilité pour Illiändor. De fait, et de manière très étrange, les nouveaux-nés d’Elluëndor ne sont que des garçons, et les nouveaux-nés d’Illiändor ne sont que des filles. Seul compte le lieu de naissance, et, pour les habitants des deux royaumes, aussi bien les serfs que les nobles, seuls leurs Dieux sont à l’origine de cette situation singulière. Partant de ce principe, les guerres sexuelles avaient pour but de fertiliser les deux royaumes, les multiples femmes d’Illiändor étant violées là-bas, et de nombreux soldats restant dans le royaume pour engrosser les femmes. Du fait de ces particularités, les hommes d’Elluëndor s’avèrent particulièrement vigoureux et endurants, tandis que les femmes d’Illiändor ont toutes des formes voluptueuses, et sont toutes très belles, notamment la royauté.

Cependant, peu à peu, les deux royaumes durent choisir de se rapprocher et de s’unifier, car il existait d’autres royaumes. Ainsi, le roi d’Elluëndor, qui disposait d’une armée plus puissante que celle d’Illiändor, envisagea un traité de paix.

Ce traité de paix mit fin aux guerres sexuelles, prévoyant ainsi divers échanges entre les deux États. Ainsi, Illiändor, un royaume très prospère, économiquement et culturellement parlant, avec des champs fertiles et des femmes pouvant être fécondées, envoya quantité de colons et de migrants vers Elluëndor, dans le but d’offrir aux soldats suffisamment de femmes pour pouvoir, sur le long terme, gérer sa natalité. Inversement, Illiändor, de son côté, bénéficia de la protection militaire d’Elluëndor. Ces concessions réciproques étant équivalentes, les livres et les traités d’Histoire ne mentionnèrent que cela… Mais, en réalité, autour de toutes ces concessions, il y en avait une, centrale, tellement importante qu’elle ne figura dans aucun chronique, ni même dans le traité de paix. Cette concession centrale avait pour but d’unifier perpétuellement les deux royaumes, autour d’une cérémonie qu’on appela, tout simplement, « le Rituel ».

Le Rituel s’organisait au moins une fois par génération, et impliquait la famille royale d’Illiändor. Lors de l’anniversaire de la majorité civile de la Princesse, cette dernière recevait la visite de la Cour royale d’Elluëndor, et, pendant plusieurs jours, devait devenir leur esclave sexuelle. Le Roi d’Elluëndor pouvait faire ce que bon lui semblait, ou presque, sur la Princesse d’Illiändor. Ce Rituel n’était rien de plus qu’une offrande, dont la finalité était que la Princesse d’Illiändor tombe enceinte, et que ce bébé soit destiné à être le futur héritier d’Elluëndor. Ainsi, le Rituel avait lieu à Elluëndor, et ce rituel était très important. En effet, si Illiändor refusait de s’y soumettre, ou si le Rituel n’était pas accompli, le Roi devait alors, pour éviter de subir le courroux des Dieux, envoyer son armée violer l’intégralité des femmes d’Illiändor.

Le Rituel, en effet, avait été imposé par les Dieux lors du traité de paix, et constituait un secret propre aux deux royaumes, avec des conditions très précises en ce qui concerne le Roi d’Ellüendor et la Princesse d’Illiändor…

…Et, aujourd’hui, la Princesse d’Illiändor, Sarah Illiändor, fait route avec sa mère, Myriam Illiändor, vers la cour d’Elluëndor, la veille du dix-huitième anniversaire de la Princesse…




Le château-fort d’Ellüendor était une ville-forteresse, composée d’immenses tours, de murs épais, planté à proximité d’une vaste forêt, où, régulièrement, le jeune Roi allait chasser. On le disait aussi beau que vigoureux, un guerrier accompli qui avait déjà fait couler le sang, et qui, suivant les conditions particulières du Rituel, était aussi vierge que la Princesse. Ils étaient, de fait, tous les deux des dauphins, et ne seraient sacralisés qu’à la fin du Rituel, suivant ce que les traditions disaient.

« Nous approchons, mon cœur…
 -  Oui, Mère, je le vois… »

Elluëndor n’avait pas la même grâce qu’Illiändor. C’était une cité militaire, très géométrique, avec des lignes droites, et une urbanisation très stricte. Il y avait des gardes partout, et le chariot royal s’avançait lentement, encerclé par une troupe de chevaliers elluandais. Depuis le chariot, Sarah était terriblement nerveuse. La Princesse portait sa belle robe rose avec de fins gants blancs, et, toute rouge, voyait les hautes et arrogantes tours du fort-cité se rapprocher. Quelque part, là-dedans, le Roi d’Ellüendor l’attendait, pour une soirée phénoménale.

Myriam, sa mère, l’accompagnait, et avait veillé à ce que sa fille soit prête. Personne ne l’avait jamais touché. Dès qu’elle avait commencé à saigner, à avoir ses premières floraisons, plus personne ne devait la voir nue… Si une personne voyait ses seins, alors il fallait lui arracher les yeux et la tuer dans la journée, ou les Dieux seraient mécontents. C’était un sacrifice nécessaire, et, pour toutes ces raisons, Myriam avait toujours scrupuleusement veillé sur sa fille. Ce faisant, Sarah avait grandi dans sa tour d’ivoire, mais s’était rarement opposée face à sa mère, qui se déshabillait devant elle, et lui apprenait le fonctionnement du corps humain. Le Rituel était strict, mais quelques exceptions étaient prévues pour les deux amants. Ainsi, la femme pouvait recevoir une éducation sexuelle de la part de sa mère, tandis que l’homme avait droit de voir ses seconds se taper des femmes. Mais, encore une fois, le seul fait de toucher la peau d’une femme, fût-ce même une jambe, suffirait à déclencher l’ire des Dieux, et à damner éternellement les deux royaumes frères.

« Ne t’inquiète pas, tout se passera bien…
 -  Oui, Mère, je sais… »

Sarah était une jeune femme extrêmement timide, et elle avait une peur bleue de ce qui allait arriver. Le Rituel… Elle avait grandi depuis des années à l’idée de ce moment, à l’évocation de ce qu’elle allait faire, et, maintenant qu’elle approchait du point central… Maintenant qu’elle était là, que le chariot s’avançait le long du pont-levis menant dans le fort royal, elle sentait son cœur s’emballer. Elle se rappelait encore de ce qu’elle avait ressenti quand sa mère l’avait attaché, et qu’elle s’était lentement déshabillée devant elle, en se masturbant tendrement. Sarah avait souffert, tout en sachant qu’il était nécessaire qu’elle voit ça. La pauvre n’avait même pas le droit de se caresser.

De fait, et pour s’assurer qu’aucun des deux amants ne viendrait rompre leur parole, ils portaient tous les deux des objets spéciaux. Ainsi, Sarah avait une ceinture de chasteté, et le Roi avait une cage de chasteté. Sarah portait cette ceinture depuis qu’elle était toute petite, et avait appris comment la changer toute seule.

« Vous… M’accompagnerez-vous, Mère ?
 -  Si je le peux, ma fille, si je le peux… Le Roi est une personne très vigoureuse, tu sais… »

Myriam parlait en connaissance de cause.

Elle était à la fois la mère de Sarah, ainsi que celle du Roi. Comme Sarah, Myriam avait aussi subi le Rituel, il y a maintenant vingt ans, et était ensuite restée des mois à Ellüendor, où on avait continué à la baiser joyeusement. Deux heures avant qu’elle n’accouche, on continuait à la sodomiser. Elle se souvenait encore avec une joie profonde de ces moments, mais elle n’avait pas trop pu en dire à sa fille, se contentant de lui dire qu’elle devait avoir confiance en elle et en la volonté des Dieux.

Et Myriam savait que son fils était un homme fougueux, un diable de guerrier… Et qu’il ferait très certainement un magnifique amant.

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One Shot / [FINI] Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]
« le: dimanche 19 juillet 2015, 02:38:02 »
Paris
Rue Saint-Denis


*Mais qu’est-ce que je fais là ? Fais marche arrière, Emb’ !*

Ember Montrouge ferma les yeux et soupira, renvoyant dans les tréfonds de son esprit la voix outragée de sa conscience alors qu’elle se trouvait le long de l’une des plus vieilles artères de Paris, connue pour être le repaire des putes. Malgré les gouvernements successifs qui tentaient de lutter contre la prostitution, que ce soit le racolage passif de Sarkozy, ou la pénalisation du client de François Hollande (deux blaireaux patentés, et en ça, Ember était, pour une fois, d’accord avec Paul), la prostitution existait toujours, ou avait davantage tendance à s’institutionnaliser, à se cacher. Difficile de racoler dans la rue quand n’importe quelle patrouille policière pouvait vous surprendre, et vous envoyer au trou. Ember avait pleinement conscience des risques, pleinement conscience que, en ce moment, elle jouait avec le feu. Elle n’osait imaginer les ravages si les flics l’attrapaient. Son boulot de professeur de lycée serait fichu, elle ne retrouverait plus jamais une place dans l’Éducation Nationale, et, même au-delà de ça, elle ne voulait pas imaginer les réactions de ses enfants en apprenant cela.

Ember n’avait jamais été réduite à devoir se prostituer. Elle avait eu la chance d’étudier dans une ville autre que Paris, soit une ville où ses parents pouvaient encore l’aider, financièrement parlant. La tâche était difficile pour eux, car ils étaient des agriculteurs, et pas les grands vignerons de Bordeaux, mais plutôt ceux qui vivaient sous la coupe réglée des grands distributeurs, qui leur achetaient le kilo de porc à 150 €, le vendait 200 €, et se gardait 100 € de commission... Pour simplifier. En clair, ils étaient de plus en plus endettés, et Ember avait bénéficié de la généreuse aide d’État, une aide qui s’était terminée dès qu’elle avait quitté le statut étudiant pour rejoindre et gonfler les rangs de Pôle-Emploi. Fort heureusement, elle n’y était pas restée trop longtemps, et avait pu trouver un poste au sein de l’Éducation Nationale. Paul, en revanche...

Paul était son mari, un homme qu’elle pensait aimer, et qu’elle avait rencontré à la fac’. À l’époque, il était un délégué de l’UNEF, qui fumait des pétards et ne réussissait ses études que grâce aux rattrapages. Elle ne saurait pas trop dire pourquoi elle était tombée amoureuse de lui, à cette époque... Peut-être parce qu’il parlait bien, qu’il savait se mettre en avant, et qu’il avait su tâter de cette fibre romantique propre aux paysannes, qui les amenaient à voir la cité comme une sorte d’eldorado. S’était-elle imaginée vivre la grande aventure avec lui ? Cette grande aventure s’était terminée à son Master-2, quand elle était tombée en cloque. Paul avait choisi de se marier avec elle (la mère d’Ember n’aurait jamais accepté un enfant né hors-mariage !), mais la belle aventure s’était fracassée à la réalité. Quand on faisait des études de sociologie, trouver un emploi ensuite était difficile. Paul enchaînait les petits boulots d’intérim, sans trop de rapport avec ses qualifications, multipliait des stages où il bossait dix heures par jour pour une rémunération inexistante, ou tellement faible qu’elle en devenait ridicule, et il était régulièrement inscrit à Pôle-Emploi. En fait, il n’allait pas tarder à devenir « chômeur longue durée », une perspective peu réjouissante. Et, plutôt que de trouver du boulot, Paul dilapidait de plus en plus leur argent en allant au bar. Oh, il n’était pas agressif, ni violent, mais juste... Mollasson. Ember ne pouvait supporter ça, et l’engueulait quand elle le voyait avachi sur le fauteuil du salon, à regarder les matchs de foot, plutôt qu’à aller chercher un emploi, ou même passer son foutu permis. Elle avait payé pour qu’il s’inscrive à une auto-école, mais ça faisait maintenant plus d’un semestre qu’il en était encore au code. À bien y réfléchir, Paul avait toujours été un gros feignant, mais, quand on était encore à la fac’, on ne voyait pas les choses sous le même angle.

La situation était assez simple, d’un classicisme qui aurait valu à Ember dix secondes d’antenne sur le JT de David Pujadas : un couple normal à Paris, trois enfants, un loyer extrêmement élevé, et des rentrées d’argent insuffisantes. Ils arrivaient à tenir le bout du mois, mais c’était limite à chaque fois. Ember avait deux fils et une fille :

  • Thomas, maintenant âgé de douze ans, et qui allait en avoir treize dans quelques semaines ;
  • Clara, âgée de sept ans ;
  • Axel, âgé de quatre ans.



Ses trois merveilles étaient tout ce qui comptait dans sa vie, et, si elle se refusait à divorcer (même si l’idée la tentait de plus en plus), c’était pour eux. Elle ne voulait pas que ses enfants endurent le poids du divorce, les longues années d’instabilité, le déchirement familial... Alors, Ember faisait contre mauvaise fortune bon cœur, mais il y avait longtemps que la flamme entre elle et Paul n’était plus qu’une étincelle, fugace et silencieuse. Même quand ils faisaient l’amour, elle n’arrivait plus à jouir.

*Rappelle-toi pour quoi tu fais ça...*

Thomas approchait de son onzième anniversaire, et voulait une console de jeux. Ember le savait ; maintenant, tous les jeunes étaient branchés nouvelle technologie, et tout ces trucs qui étaient pour elle aussi compréhensibles qu’un livre écrit en chinois. Ember s’était décidée à lui offrir une PlayStation 4, mais, même en allant sur des sites comme PriceMinister, il fallait bien débourser 400 € pour la console seule, et un peu plus pour les jeux, soit environ 500 €. Malheureusement, Ember n’avait aucun moyen d’avoir 500 €. Ses comptes étaient réglés presque à l’euro près, mais elle se refusait à lui offrir encore un bouquin. Thomas aimait bien lire, mais sa mère savait aussi qu’il enviait tous ceux qui, en cours, avaient des PS4 ou des PC suffisamment performants pour jouer en réseau. Et, si Ember lui avait dit à chaque fois qu’il était « trop jeune » pour jouer à des jeux violents comme les GTA ou les Call Of Duty, sa position tenait de moins en moins. Il jouait à ça chez ses copains, et Ember voulait en apprendre plus sur les copains de Thomas. Or, difficile de les inviter s’il n’y avait rien d’autre à leur offrir qu’un Puissance 4 ou de vieux puzzles de 100 pièces.

Cette idée lui tournait dans la tête depuis des semaines. Elle voulait offrir un beau cadeau à son fils, quelque chose qui le ferait sourire, et qui permettrait d’éviter qu’il passe ses Mercredis après-midis et ses Samedis ailleurs que dans la maison. Mais comment trouver 500 € ? Cette réponse, Ember l’avait eu en surfant sur Internet, il y a quelques mois, quand le gouvernement avait proposé de pénaliser les clients des prostituées. Elle avait lu beaucoup d’articles sur la prostitution, notamment sur la « prostitution occasionnelle », le profil-type étant celui d’une étudiante devant payer ses études. C’était comme une idée lancinante qui revenait régulièrement, avec plusieurs phases. On allait du « Non, pas question ! » au « Non, mais... » en voyant l’échéance se rapprocher, et en voyant le regard triste de son fils quand on lui apportait ses Golden Grahams, parce qu’il savait qu’il n’aurait rien. Puis on se rappelait cette fête de Noël entre collègues, où, un peu trop ivre, un collègue un peu plus âgé vous disait qu’il était prêt à vous payer 100 € pour « une petite gâterie entre collègues ». Et, quand on ne pouvait pas dormir à cause d’un mari qui ronflait comme une usine à vapeur quand il revenait du bar, l’idée tournait dans votre tête, trottinait, un peu comme les paroles d’une chanson que vous écouteriez à la radio le matin, et qui vous poursuivraient toute la journée.

Et puis, on en arrivait là... Ember était assez prudente. Elle avait traversé la rue Saint-Denis en portant son costume gris, celui qui donnait l’impression d’être une banquière, et elle se tenait dans l’une des rues adjacentes, près de la rue Réaumur. Elle était près d’un porche, et ainsi prête à s’abriter dès qu’elle verrait des flics. Son costume mettait en avant ses seins, et, quand elle voyait un homme intéressé, elle comptait tirer sur les pans de son costume, afin de montrer le corset en cuir se trouvant dessous, et qu’elle voyait comme un investissement.

*C’est complètement dingue...*

Difficile pour elle de masquer sa nervosité quand un homme se rapprochait. Elle s’attendait à chaque moment à tomber sur des flics embusqués, et elle ne savait pas comment racoler. Ember se disait que son idée était ridicule, mais... Et bien, elle voulait juste avoir 500 € pour offrir une PS4 à son fils. Ce n’était tout de même pas la mer à boire ! Elle allait bien réussir à y arriver. En une nuit, ça pouvait se faire... Et ce n’était pas tant l’idée de tromper son mari qui la secouait, que celle d’avoir la police sur le dos.

Elle n’avait aucune raison d’avoir honte pour Paul, car il l’avait déjà trompé une fois... Et c’était d’ailleurs grâce à ça qu’elle avait accès à un petit studio où elle pourrait faire son activité... Si elle trouvait quelqu’un... Et si elle ne finissait pas en prison pour la nuit.

*Tu perds la tête, ma vieille ! Tire-toi de là vite, nom de Dieu !*

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Archives / [Sondage] Sélection d'images pour un possible avatar
« le: dimanche 24 mai 2015, 15:26:53 »
Bonjour à tous :)

Planchant sur différents nouveaux personnages, j'en ai un qui me plaît bien. J'ai trouvé différents avatars possibles, et, même si je peux faire une galerie sur SignAvatar, j'aimerais, dans l'idéal, avoir une image unique.

Je soumets donc au vote du public quelle est l'image que vous préférez parmi les quatre suivantes (et je laisse aux amateurs le soin de reconnaître le personnage) :

Choix n°1
Choix n°2
Choix n°3
Choix n°4

Vous avez le droit de poster pour expliciter votre avis, bien entendu ^^

Je vous remercie pour vos votes, qui m'aideront à y voir plus clair quand je passerais de la conception du personnage à sa création =)

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One Shot / [FINI] Bloody Fairy Tale
« le: samedi 16 mai 2015, 22:23:14 »
Château de Čachtice
Hongrie, 1605



« Approche, ma petite Daisy, approche… »

Daisy, même si ça n’était pas son nom de baptême, déglutit lentement, et s’avança vers la porte entrouverte. Il avançait lentement, peu habitué à porter des vêtements si serrés… Ça le comprimait surtout au niveau de son sexe, et il devait parfois s’arrêter contre le mur, gémissant en sentant la tenue rose, moulante et serrée,, frotter contre son sexe. Impossible de retenir son érection, qui était parfaitement visible à travers son uniforme. Daisy devait également s’habituer au fait de marcher avec des talons, ainsi qu’à la voix extrêmement aiguë qu’il avait, depuis les opérations réalisées par les alchimistes de la Comtesse.

Allongée dans sa baignoire, elle appelait sa petite Daisy, et Daisy, bien naturellement, comptait obéir.

Petit village perdu dans les profondeurs de la Hongrie royale, Čachtice était sous la coupe réglée de la Comtesse, surtout depuis la mort de son mari, il y a un an. Une mort bien mystérieuse. Certains attribuaient cette dernière à une vieille blessure datant de la bataille menée contre les Turcs, d’autres à des rivaux politiques… Et d’autres, encore, à l’action de la Comtesse. Les villageois savaient ô combien la Comtesse dominait la ville, et aimait le pouvoir. Elle n’était guère arriviste, et se contentait très bien de sa région, qu’elle avait protégé pendant des années contre les pillards turcs, alors que son mari était mêlé dans le conflit dit de la « Longue Guerre », une longue opposition d’une quinzaine d’années opposant les Habsbourg aux Ottomans. Or, Čachtice se situait près des frontières de la Hongrie, et avait, de fait, été pillé en 1599.

C’était suite à cette année que la Comtesse avait usé de tous ses talents pour renforcer les défenses du village, multipliant le nombre de soldats, et utilisant des sortilèges interdits et bannis pour renforcer la protection du village. Daisy lui était redevable. Sa famille avait été sauvée des Ottomans par elle quand ils étaient revenus. La Comtesse était, en ce sens, une femme populaire, mais loin d’être une sainte. Très cultivée, parlant de nombreuses langues, elle était terrifiée à l’idée de vieillir, et on l’accusait d’être une sorcière, de pratiquer une magie noire interdite et profane, la magie du sang. Cette magie reposait sur l’utilisation de sacrifices sanguins, les sacrifices les plus importants étant les femmes vierges. Le sang virginal était très fort en magie, et Daisy savait que la Comtesse s’en servait pour se rajeunir.

Après la mort de son mari, elle ne s’était pas remariée, et avait commencé à organiser les choses ici. Daisy avait été un simple fermier quand les soldats de la Comtesse étaient venus à sa ferme. Ils voulaient s’en prendre à sa petite sœur, et lui s’était sacrifié pour elle. Il avait vu la Comtesse, et elle l’avait renommé Daisy. Maintenant, il était déguisé en femme, et, de fait, la Comtesse le traitait comme une femme. Déguisée en Princesse, avec de longs gants blancs, un justaucorps rose moulant, Daisy se dirigea vers la porte, et l’ouvrit.

La baignoire de la Comtesse était un bassin au centre d’une grande pièce éclairé par des bougies, et Daisy déglutit en s’approchant.

« Vous… Vous m’avez mandé, Maîtresse… »

Les alchimistes de la Comtesse avaient bien modifié sa voix. Daisy avait toujours été très efféminé, et il soupçonnait que c’était ça qui avait plu à la Comtesse. Les servantes l’avaient maquillé, parfumé, et se chargeaient de régulièrement le laver et le raser. Il n’avait ainsi aucun poil, pas même à hauteur du sexe.

« Ah, ma chère Daisy, te voilà enfin … »

Dans un léger soupir, la Comtesse se redressa, et Daisy déglutit. Comment ne pas être frappé par une telle beauté ? Le sang dégoulinant de son corps aurait dû l’effrayer, mais, au lieu de ça, il sentit son érection s’accroître encore. Il était difficile de le croire avec sa tenue, mais Daisy était encore vierge. La Comtesse avait interdit qu’il se serve de son sexe, et même pour se masturber. C’était terrible, encore plus quand il voyait la Comtesse faire l’amour avec ses gardes ou avec ses autres servantes, et que lui devait tenir la bougie. Il se rappelait des longues heures, interminables, à prier pour que sa queue se calme, sous les rires moqueurs de sa cruelle Maîtresse.

La femme sortit lentement de la baignoire, laissant des traînées écarlates derrière elle.

« Comme tu le sais, je vais célébrer ce soir l’anniversaire de la mort de mon cher et regretté mari… Et je pense que ce sera l’occasion de te féliciter pour ta dévotion… Et, pour ça, j’ai requis une autre de mes petites salopes… Qui ne devrait pas tarder non plus. Toutes les deux, vous serez mes deux belles Princesses pour la soirée qui s’annonce… Et tu jouiras tellement, ma petite pute… Oh, j’en frissonne rien qu’à cette idée ! »

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One Shot / Fleurs Impériales [PV]
« le: vendredi 15 mai 2015, 01:40:26 »

Bataille de New York, 1947

Terre-8193

Chronologie

  • Septembre 1939 : l’Allemagne envahit la Pologne. La France et l’Angleterre, en réaction, déclarent la guerre au Troisième Reich ;
  • Juin 1940 : défaite de l’armée française ;
  • Juillet 1940 : lancement par l’armée anglaise de l’Opération Catapult, dont l’objectif était de détruire la flotte française amarrée en Afrique, à Dakar, à Mers-el-Kebir, à Alexandrie, afin d’éviter que les bâtiments français ne tombent entre les mains des forces de l’Axe. L’opération sera un échec retentissant. À Mers-el-Kebir, l’échec des négociations donnera lieu à un affrontement entre la flotte britannique et la flotte française. La seconde prendra l’avantage sur la première ;
  • Septembre 1940 : grâce aux navires récupérés par la Marine française, l’Axe lance en Juillet de multiples offensives sur l’Angleterre, consistant en une série de bombardements et en l’envoie de navires pour débarquer sur Albion. L’Angleterre sera vaincue avant l’automne, et, ce faisant, le Troisième Reich assura son emprise sur toute l’Europe de l’Ouest, et s’emparera ensuite des territoires du Maghreb avec l’aide des Italiens et des Espagnols ;
  • 1943 : la bataille contre l’URSS se termine par la chute de Stalingrad. Le front Ouest étant sécurisé, l’Allemagne enverra un grand nombre de forces pour renverser le régime soviétique. Avec la chute de Stalingrad, le moral soviétique s’ébranle, et l’Allemagne assure son emprise sur toute l’Europe ;
  • 1947 : la Marine américaine s’embourbe dans le Pacifique. N’ayant jamais recouru à la bombe atomique, et préférant parvenir à des accords commerciaux avec l’Europe, notamment pour lutter contre les cellules communistes se développant aux Etats-Unis, elle est prise par surprise quand l’Axe envoie ses forces le long de l’Atlantique. Une terrible bataille a lieu à New York, les Allemands utilisant leurs nouvelles fusées depuis New York pour bombarder les grandes usines américaines, et déferlent ensuite dans le continent ;
  • 1948 : les révoltes dans les colonies impériales, comme en Inde, sont matées dans le sang et l’autoritarisme. En Inde, un révolutionnaire prônant la non-violence, Gandhi, sera abattu par les forces impériales, déclenchant une guerre civile qui sera résolu par le gazage de grandes villes indiennes, et la mort de centaines de milliers de personnes ;
  • 1949 : capitulation des Américains après la Bataille de Washington ;
  • 1951 : utilisant les recherches développées par les Américains, le Reich assure son emprise sur le reste du monde en faisant exploser une tête nucléaire à Kyoto, convainquant ainsi l’Empire japonais d’abdiquer ;
  • 1956 : les derniers foyers de résistance le long de la Côte Est sont éradiqués par les Allemands, notamment à Los Angeles, où un immense autodafé a lieu ;
  • 1960 : une révolte éclate à New York après l’exécution d’un chanteur de jazz noir. La répression est sévère, et l’Empire interdit les « musiques de nègres » ;
  • 1965 : une bombe explose à Berlin, provoquant la mort d’Adolf Hitler ;
  • 2015 : Werner von Schmidt, actuel Empereur du Saint-Empire aryen, est un Empereur vieillissant devant faire face au délitement de son Empire. Les révoltes se multiplient aux Etats-Unis, et il peine à maintenir la cohésion de son Empire avec l’aile asiatique, qui n’a jamais pardonné aux Allemands la destruction de Kyoto. Le monde vit sous la surveillance généralisée, et quantité d’autodafés ont été pratiqués au cours des siècles. Un rêve, toutefois, parcourt le peuple, alors que de vieux écrits sont retrouvés, et que, ici et là, un mot interdit est retrouvé le long des rus de Berlin et des grandes capitales européennes : la démocratie







« …La récente déclaration du Gouverneur Landsey Williams illustre avec toute la sagesse possible la parcimonie de nos illustres dirigeants. N’oubliez pas que nos jours sont menacés par…
 -  Hum… Sans intérêt. »

Les doigts gantés de la femme glissèrent le long de l’écran, et allèrent voir ailleurs, sur une autre chaîne de sa tablette graphique. Elle finit par la reposer, et s’empara d’un journal, le trempant sans vergogne dans l’eau savonneuse de sa baignoire. Marla Drake consulta alors les titres du journal. Depuis quelques années, le Reich avait décrété tous les journaux papiers comme étant hérétiques et illégaux, préférant les voies numériques, plus faciles à contrôler. De fait, il était maintenant impossible de télécharger n’importe quelle vidéo ou n’importe quelle information médiatique. Tout était disponible uniquement en streaming, à travers des médias qui, tous, appartenaient au pouvoir en place : la Chancellerie Impériale. Le Bureau de Contrôle Informationnel exerçait sur les journalistes un contrôle total, et le seul fait de publier une revue qui n’était pas assortie du sceau du BCI exposait le publicitaire à de fortes sanctions pénales. Tout cela, Marla le savait… Mais elle aimait tenir entre les mains des journaux illégaux. Juste comme ça, pour le plaisir… Entre les mains, elle avait ainsi le dernier exemple du New York Inquirer, qui parlait de l’état catastrophique des dernières réformes agraires du Gouverneur Williams, ainsi que de la guerre civile faisant rage dans les provinces du Sud.

Marla soupira lentement, et reposa le journal sur une table, puis se releva, et sortit dans son salon. Toute nue, sans aucune serviette sur son beau corps, la richissime héritière alla chercher une longue cigarette. D’ici quelques jours, la Conférence sur l’Économie aurait lieu à Washington. Elle le savait, car son mari, Friedrich, était parti ce matin pour s’y rendre. Son objectif était de lutter contre toutes les personnes voulant réduire les dépenses militaires au profit de la crise économique qui faisait rage dans le pays. Il était parti, non sans lui avoir fait passionnément l’amour la veille.

Elle attendait une invitée importante, afin de discuter de quelque chose… De central. Friedrich avait été un aviateur au sein de la Lutwaffe, avant d’être victime d’un acte terroriste. Son avion avait explosé, et il avait été grièvement brûlé sur toute une partie de son corps. Marla était restée avec lui. Parfois, elle essayait de se convaincre qu’elle l’aimait. Il était un bel amant, endiablé, qui la faisait toujours jouir… Mais la vérité était que la femme avait du mal à être amoureuse d’autre chose qu’elle-même, et qu’elle avait été obligée de se marier pour pouvoir bénéficier pleinement de l’héritage familial. Marla Drake, de fait, était l’une des femmes les plus riches de New York, car son grand-père avait, lors de la guerre mondiale, judicieusement choisi de soutenir l’Axe. Quand les Allemands avaient fermé les entreprises juives, il avait repris ces derniers, et avait lancé un véritable empire industriel spécialisé dans bien des domaines. Son père avait fait fructifier cet héritage, mais, entre-temps, le Reich ne s’était guère montré progressiste sur les droits des non-Aryens, en considérant qu’un non-Aryen ne pouvait pas hériter d’une trop grosse fortune sans payer d’écrasants droits d’impôts. Elle avait donc réussi à se dégoter un bon Aryen, Friedrich, né à Cologne, un aviateur qui avait participé aux bombardements de Téhéran. Maintenant, Marla dirigeait son Empire… Et d’autres choses. Elle avait toujours été une femme forte, ce que Friedrich aimait. S’il aimait le Recih, il n’était pas très attaché aux théories eugéniques, qui était prodiguées parle Chancelier Schmidt.

« Le Chancelier et ses idées sont en perte de vitesse… La plupart des députés ne quittent pas le cœur de l’Empire, et ne savent pas que l’Islam est encore fortement implanté dans les provinces africaines et arabes. »

Après le Grand Incendie de Jérusalem, le Reich avait décrété que, désormais, la seule religion officielle et reconnue serait le christianisme. L’argument officiel avait été qu’il ne pouvait exister qu’un seul Dieu unique, et que, partant de là, seul Jésus-Christ était le Sauveur. La religion avait été remaniée en conséquence. L’Église avait réuni, en 1957, un conseil œcuménique, et le conseil avait décidé que les écrits relevant de l’Ancien Testament seraient tous apocryphes. La Bible ne se composerait donc plus que du Testament, et des témoignages des Évangiles. L’Islam avait été décrété culte païen, et il avait fallu le chasser. Ceci avait donné lieu à de multiples conflits au Moyen-Orient, conflits qui n’étaient toujours pas totalement terminés, même si, avec le soutien des grandes dynasties arabes, davantage intéressés par leurs capitaux que par le respect des croyances, l’Empire raffermissait son emprise.

Grâce à Friedrich, Marla avait droit à une actualité qui n’était pas biaisée par la propagande impériale. Officiellement, Schmidt était l’Empereur incontesté du Reich. En réalité, les rivaux menaçaient l’Empereur vieillissant et fatigué, qui commençait à sombrer dans la paranoïa. Les vieilles instances dirigeantes berlinoises peinaient à accepter que l’Europe n’était plus le cœur économique du monde, et que la plupart des richesses venaient maintenant des Länder américains.

Marla se prépara donc, et se rendit dans le petit salon, habillée dans une élégante robe noire avec des gants blancs et un chignon serré, attendant son invitée…

La Baronne.

175


Barbara Gordon se laissa tomber du toit pour atterrir dans l’impasse sombre, et légèrement enfumée. Elle regarda autour d’elle, et utilisa sa Bat-vision, afin de recherche l’origine du signal qui venait de la déstabiliser, et que le Bat-ordinateur avait repéré. Malheureusement, la ruelle ne montrait rien, si ce n’est quelques poubelles, et des chats errants qui débarquèrent en voyant la silhouette sombre se rapprocher. Qu’est-ce donc qui avait perturbé à ce point le Bat-ordinateur ? Elle avait senti des interférences électromagnétiques par ici, mais Barbara devait se rendre à l’évidence : il n’y avait personne.

*[cololr=purple]Un bug informatique ? Ce serait bien la première fois...[/color]*

WayneTech avait pour habitude de ne jamais planter... Et Barbara y veillait, puisqu’elle était en charge de l’entretien informatique du matériel. La jeune femme s’avançait un peu, et consulta ses données. En cette nuit étoilée de la Toussaint, elle ne sentait rien... La femme soupira, et se dit qu’elle allait refaire un diagnostic de la machine... Quand quelque chose s’illumina devant elle. Barbara tendit une main devant elle, protégeant sa visière d’une sorte de vive explosion lumineuse, qui révéla un appareil argenté, sphérique, comme une sorte de sphère métallique.

« Mais que... ?! »

Sans qu’elle ne puisse comprendre quoi que ce soit, la sphère s’ouvrit en deux par le haut, et des tentacules métalliques jaillirent, fusant vers Barbara. Cette dernière bondit en arrière, et envoya un Batarang, mais l’objet ricocha contre l’un des tentacules. Elle bondit sur le côté, et attrapa le socle d’une poubelle, et s’en servit comme bouclier, repoussant un tentacule métallique, avant de déployer son Bat-grappin, cherchant à filer vers le toit... Quand une voix explosa dans sa tête.

*[MT] Ne cherchez pas à résister, nous ne vous voulons aucun mal... [/MT]*

La vive douleur provoqua comme une terrifiante migraine dans la tête de Batgirl, et elle en perdit son appui, lâchant le filin noirâtre. Un tentacule argenté la saisit alors, et s’enroula autour de son ventre, l’empêchant de se faire mal sur le sol. Les tentacules se rétractèrent ensuite, et enfermèrent la femme à l’intérieur, sur une sorte de délicieux fauteuil moelleux... Puis l’appareil sphérique s’envola subitement, et disparut dans le ciel, puis au milieu des étoiles, sans qu’aucun radar ne parvienne à le détecter.



« Gordon, Barbara... Alias Batgirl.
 -  Hum... Cette partie-ci de la planète recèle de candidates talentueuses.
 -  Je vous l’avais bien dit ; les Humaines sont ce dont nous avons besoin avant tout !
 -  Transférez-là dans la Chambre-12, et laissons-là se reposer... Les scanners détectent encore des femmes potentielles...
 -  Tout un filon ! »

La Lune, l’astre de la Terre, l’éternel satellite tombant perpétuellement autour de la Terre, n’était pas qu’un caillou vide flottant dans l’espace. Sur une infime partie de sa surface, dans le Cirque Hipparque, sur un diamètre de 150 kilomètres, une véritable base lunaire était installée, dissimulée des satellites terriens et des observatoires par un dôme la rendant invisible, et générant de l’oxygène. Cette base n’était pas une structure militaire ou terrienne, mais la maison du légendaire Uatu, le Watcher assigné à l’observation de la planète Terre. Les Watchers désignaient un peuple extraterrestre très avancé technologiquement, et qui avaient pour tâche d’observer l’évolution de l’Univers, sans jamais intervenir... Ou presque jamais.

Aujourd’hui, la base lunaire de Uatu hébergeait une mystérieuse race extraterrestre à la peau violette, et qui venait d’inviter Batgirl sur la lune de Uatu, afin de participer à un évènement important, central pour eux, un évènement qui allait peut-être sauver leur race de l’extinction programmée... Mais, pour cela, il fallait encore recruter des candidats supplémentaires.

Depuis des mois, Ils observaient la planète Terre, notamment Seikusu, et avaient repéré leurs cibles, qu’ils comptaient capturer progressivement, afin de participer au Tournoi en annonce.

Et c’est ainsi que d’autres sphères repartirent sur Terre...

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Bureau de la direction et infirmerie / [FINI] Soins médicaux [Shiro Ishimi]
« le: dimanche 15 mars 2015, 01:51:15 »
« C’est bon, je peux marcher...
 -  Si Mélinda apprend que nous t’avons laissé te traîner jusqu’à l’infirmerie dans cet état, elle va nous punir !
 -  Alors, tu te laisses faire ! »

Pour seule réponse face aux répliques de Clara et de Shii, deux lycéennes qui étaient aussi des esclaves de Mélinda Warren, Alice ne put que se laisser faire. Elle boitait, les joues rouges, couinant et gémissant, avec sa cheville dans un triste état, les deux femmes la tenant par chacun de ses bras, glissés autour de leurs épaules respectives.

Elles sortaient de la salle de sport, avec des tenues appropriées, et Alice s’était foulée la cheville en glissant au hand-ball. Elle s’en sortait plutôt bien, étant une joueuse rapide et dynamique, mais elle s’était foulée en tentant de marquer un but, et la senseï avait autorisé Clara et Shii à la conduire à l’infirmerie. Shii étant une lycéenne très intelligente, et ayant toujours de bonnes notes dans tous les domaines, elle avait accepté de laisser Shii y aller, avec Clara, les deux femmes devant revenir immédiatement.

Venant de Sylvandell, soit sur Terra, Alicz avait, grâce à Mélinda, son amie vampirique, une fausse identité sur Terre, celle d’une lycéenne suivant les cours par correspondance, ce qui permettait de justifier pourquoi elle n’était pas toujours là. Elle s’était renseignée sur la Terre à cause de sa femme, Sakura Korvander, qui était originaire de la Terre. Elle avait été une simple lycéenne avant d’être capturée par un esclavagiste nexusien, Hiro Atayoshi, et, de fil en aiguille, elle avait fini par se retrouver au marché de Sylvandell. Alice l’avait acheté, puis l’avait gracié en l’épousant... Un mariage qui avait provoqué un scandale politique à l’époque, mais qu’elle avait totalement assumé. Elle en avait ensuite profité pour se renseigner davantage sur la Terre, notamment en y allant en personne. Étant royaliste, le concept de « démocratie » était quelque chose qui la fascinait beaucoup. La Terre, de manière générale, l’intriguait énormément, et c’était en suivant cette idée qu’elle avait continué à se renseigner sur ce monde, jusqu’à se retrouver ici, avec la cheville foulée après une mauvaise passe.

Le lycée Mishima était un grand complexe éducatif, et le trio avança vers le bâtiment principal, allant dans la partie de l’administration, l’infirmerie se trouvant à proximité. Shii se chargea d’ouvrir la porte, tombant sur l’infirmière de garde.

« Pardon de vous déranger, Madame, nous avons une amie qui s’est foulée la cheville au cours de sport ! »

En relevant la tête, Shii remarqua alors que cette infirmière avait un drôle d’accoutrement...

Elle avait des oreilles de lapin sur la tête !

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Dictature d'Ashnard / Embuscade ! [Sanna Shaigo]
« le: samedi 07 mars 2015, 03:26:01 »
« Les voilà...
 -  Patience, attendez qu’ils se rapprochent encore... »

Dissimulés dans les fourrés, les tueurs attendaient. Entouré par plusieurs cavaliers en armure, un chariot s’approchait lentement, suivant un sentier qui filait à travers une épaisse forêt. Les elfes et les nains qui préparaient cette embuscade ignoraient qui se trouvait à l’intérieur, mais sentaient une personne d’importance... Probablement un noble, un riche homme à rançonner, ou un esclavagiste qu’ils s’empresseraient de tuer. Ils appartenaient à une section de la Scoia’tael. Ce terme elfique désignait une organisation rebelle qui sévissait un peu partout dans Terra, et qui regroupait essentiellement des espèces non-humaines (elfes, nains, Terranides), en guerre contre l’espèce humaine, qui était accusée d’être responsable de tous les maux de la planète. Les raisons profondes poussant la Scoia’tael à se battre étaient complexes et vastes. On appelait leurs membres les « Écureuils », car ils vivaient surtout dans la forêt, attaquant des messagers isolés, ou de petites caravanes. Ils étaient une réponse aux multiples discriminations et autres actes de racisme survenant dans les grandes villes, où les communautés humaines, majoritaires, voyaient souvent dans les minorités non-humaines les raisons de tous leurs problèmes. Par ailleurs, bien des Écureuils étaient des esclaves terranides en fuite, qui avaient décidé de prendre les armes contre leurs anciens geôliers, voyant dans l’espèce humaine une espèce esclavagiste, cruelle et dangereuse.

Ces Écureuils rôdaient dans cette région, qui comprenait une grande forêt, suffisamment grande pour leur permettre de s’abriter, et voyaient devant eux de beaux cavaliers en armure. Des elfes se tenaient sur les branches des arbres, et, en bas, au milieu des feuillages, des nains, des Terranides, et des chiens sauvages attendaient. Un assaut simple et efficace allait avoir lieu. Peut-être y aurait-il des survivants... Mais qu’il n’y en ait aucun ne dérangerait nullement ces forbans raciaux.

Dans le chariot, une jeune femme avec une longue chevelure blonde, des gants blancs, une robe blanche, et une cape, regardait par la fenêtre, observant le décor.

« Nous arriverons d’ici quelques jours au château de Lord Craster...
 -  En effet. »

Alice avait reçu il y a quelques semaines un faire-part de mariage, envoyé par Sire Jon Craster, un seigneur ashnardien se trouvant à quelques lieues de Sylvandell. Elle avait accepté d’y répondre, et le chariot était en train de l’amener. Lord Craster comptait se marier avec la fille d’un seigneur ashnardien voisin, ce mariage mettant fin à une longue guerre privée entre les deux familles. C’était donc un important moment, et d’autant plus important pour Sylvandell que, au cours de ce long conflit, le royaume avait été sollicité à titre d’arbitre, afin de démêler le conflit familial. Finalement, Edwin Craster, le père de Jon, avait été tué accidentellement par un sanglier en pleine partie de chasse... Un « accident » bien heureux, qui avait permis à Jon de succéder au trône de son père, et d’engager des fiançailles avec Dame Illiana Karwing, l’autre famille.

La Princesse se rendait donc vers le château-fort des Craster, à l’autre bout de l’épaisse forêt dans laquelle le chariot s’enfonçait : la forêt millénaire de Bruinefeuilles. Cette forêt avait été délaissée par les forces de Craster, car elle était périphérique, et, depuis lors, on disait que des bandits s’y trouvaient. Ce faisant, Cirillia, qui se tenait dans le chariot, vit la lueur d’inquiétude traverser les beaux yeux bleus de la Princesse, et sourit lentement.

« Tu n’as rien à craindre, Alice. Si des malandrins tentent de t’attaquer, je m’occuperais moi-même de leur sort.
 -  Hum... Je te remercie de bien vouloir me défendre, en tout cas, Cirillia...
 -  On dit que le comté de Craster est envahi par des monstres. C’est un bon moyen pour moi de trouver du boulot. »

Alice esquissa un fugace sourire. Cirillia restait la chasseuse de monstres imperméable que la tête blonde connaissait, mais elle savait qu’il n’y avait pas que ça... Clairement pas. En tout cas, elle appréciait énormément la présence de Cirillia.

C’est à ce moment que l’attaque arriva. Un elfe décocha une flèche mortelle, et cette dernière transperça la tête du cocher du chariot, tandis qu’un nain, en contrebas, tirait sur une solide corde, permettant à un rondin de bois de s’abattre juste devant le chariot.

« Un piège ! » scanda un cavalier.

Les autres elfes tirèrent alors, décochant leurs flèches, et le cavalier s’écroula sur le sol, grièvement atteint. Les chiens jaillirent alors, accompagnés par les hurlement set les beuglements des nains, amenant avec eux leurs lourdes haches de guerre...

178
One Shot / Kedamono no Ie [Pv]
« le: mardi 03 mars 2015, 01:17:29 »
Hokkaidō, Nemuro-shichō, Katahari


Kedamono no Ie

Villageois de Katahari

Clan Kedamono




Autres




*
*  *

Katahari n’est pas un village très touristique, et, de fait, il est très rare de voir des gaijins se perdre dans les campagnes environnantes. Situé sur de hauts-plateaux montagneux, Katahari est un village difficile d’accès, et son économie toute entière repose sur l’exploitation de rizières. C’est donc un village de fermiers, comme tous les villages environnants, et qui est sous la coupe réglée, depuis des siècles, du clan Kedamono. Ce clan, qui fait réellement office d’autorité légale dans la région, a, depuis longtemps, acquis les droits de propriété de la plupart des exploitations agricoles, et, au cours des siècles, n’a cessé d’étendre son influence dans la région. Katahari et sa région sont ainsi une véritable relique du passé, dans une zone très reculée du Japon, où le clan Kedamono règne en maître sur la région, et décide de tout. Les villageois vont ainsi voir le Parrain du clan comme les serfs des temps passés allaient voir leur seigneur médiéval, afin d’obtenir de lui faveurs et bénédictions. La mainmise du clan ne s’est jamais démentie, ce dernier graissant volontiers les mains des fonctionnaires et autres pour bénéficier de contrats juteux. C’est ainsi le clan qui a construit le complexe scolaire local, recueillant des élèves allant de la maternelle jusqu’au lycée, à tel point que le complexe scolaire est appelé officieusement « lycée Kedamono ». Rien n’échappe au clan, qui vit dans un vaste manoir, « Kedamono no Ie ».

La fortune et l’emprise des Kedamono remontent à de nombreux siècles dans le passé. Ils ont été les premiers agriculteurs/chasseurs à s’implanter dans la région, et ont su s’imposer sur les autres fermiers. Peu à peu, leur influence s’est étendue, ils ont continué à acquérir le terrain, en cédant l’exploitation de rizières à d’autres Japonais. C’est l’histoire sinistre d’un clan qui n’a jamais hésité à se salir les mains pour obtenir ce qu’il voulait, en sachant très bien que, dans cette région reculée du Japon, ils n’avaient rien à craindre.

« Merci à vous tous d’être venu pour cette réunion. »

La voix grave et forte de Daitoku fit taire les conversations naissantes autour de la table. Même dans son large kimono, Daitoku-sama ne pouvait pas dissimuler sa graisse épaisse. Dire que l’homme était gros semblait être un euphémisme : c’était une vraie barrique, une bonbonne qui adorait manger, boire du vin, et qui avait toujours un sourire sur le coin des lèvres. Face à lui, se tenait toute sa famille, et ils étaient en train de célébrer un heureux évènement. Il y a quelques semaines, le clan avait appris la mort d’un des fils de Daitoku, Saburo. Un bon à rien qui était parti à Tokyo pour s’enrichir dans les casinos et les tripots. Il en avait profité pour se marier, mais avait accumulé d’énormes dettes, que ce soit aux jeux, ou dans les stupéfiants qu’il achetait. Il était mort d’une overdose, laissant derrière lui des millions de yens de dettes, une femme esseulée, Jinko, et sa fille, Kanna, face à l’impatience des Yakuzas. Devant le risque qu’il y avait à affronter la justice et le crime organisé, afin d’éponger les dettes de son mari, Jinko avait accepté l’offre de Daitoku : se marier avec Takahiko. Ce remariage avait permis au clan de s’occuper des dettes contractées par Jinko, tout en lui offrant un toit, et un environnement plus sain, proche de la Nature... Du moins, c’est ce qu’il semblait de prime abord.

Maintenant, Daitoku se tenait devant Jinko, et lui souriait tendrement, tandis que les autres membres de la famille saluaient l’arrivée de Jinko.

« J’ai pris la liberté d’inscrire Kanna au lycée, poursuivit Daitoku. Elle sera dans la même classe que Mineko, qui pourra se charger de l’y conduire chaque matin. »

Daitoku apparaissait pour un homme très généreux, mais tint rapidement à préciser à Jinko :

« Cependant, il faudra vous attendre à travailler, Kanna. Ma famille a toujours mérité ce qu’elle avait, et nous avons la responsabilité de nombreuses familles dans la région. Par conséquent, j’espère que vous serez prête à vous dévouer à notre famille, ainsi qu’à votre mari. »

Takahiko sourit, et se pencha vers Jinko, l’embrassant sur la joue.

« Je n’aurais jamais pu rêver d’une meilleure femme. Ne vous inquiétez pas, Daitoku-sama, je lui apprendrais tout ce qu’elle a besoin de savoir pour servir au mieux les intérêts de notre famille. »

Daitoku sourit, puis leva son verre.

« À ce mariage, alors ! »

179
Les alentours de la ville / Espèce atypique [Zeicia Harciel]
« le: lundi 02 février 2015, 01:29:37 »
Le zoo de Seikusu se trouvait en-dehors de la ville, et s’étalait sur plusieurs hectares. Il était géré par une compagnie privée, en coopération avec la municipalité de Seikusu. Le zoo était plutôt grand, et comprenait plusieurs circuits, et plusieurs zones. Il était découpé selon des régions du monde : Afrique, Asie, Europe, Amérique... Il y avait un « long circuit », à faire en voiture, et un petit circuit, à pied, le long de sentiers. Il y avait de nombreuses activités différentes : un bassin central avec des spectacles de dauphins, un pseudo-village africain où on pouvait voir des singes, ou alors marcher dans des arbres, par le biais de ponts en cordes reliant les différents arbres... Et, évidemment, de grands enclos où des animaux pullulaient joyeusement. Rien à voir avec l’image classique des cages de verre où un animal se promenait dans une cellule. Ici, les enclos étaient à l’air libre, protégés par des barrières, afin d’empêcher les animaux de s’enfuir, et tout le monde gambadait joyeusement. Sans voiture, on n’avait pas accès aux enclos les plus dangereux, abritant les lions, les ours, les tigres... Mais on pouvait se promener.

Alice était sortie du village, émerveillée, en avançant le long de sentiers forestiers. Elle venait de voir plusieurs girafes, des éléphants, et continuait sa route. Elle était venue au zoo après avoir réussi à convaincre Mélinda d’y aller, soutenue par plusieurs filles qui avaient tous fait un grand « S’il-te-plaaaaaaaaaaaaaaaaaaaît » à leur Maîtresse. La vampire avait donc accepté, et avait organisé un petit séjour au zoo. La Princesse était curieuse de voir à quel point la faune terrienne ressemblait à celle de Terra, et, comme à chaque fois, c’était grâce à Mélinda qu’elle pouvait y aller.

Mélinda Warren était une vampire ashnardienne qui, dans le cadre de l’expansion de son harme, avait racheté sur Terre, dans les hauteurs de Seikusu, un manoir d’architecture victorienne. Elle avait ensuite commencé à se servir de ce manoir comme base d’activités secondaires, se faisant inscrire comme lycéenne au lycée Mishima pour trouver des proies, et en faire ses esclaves et amantes sexuelles. Progressivement, elle avait fini par héberger temporairement Alice. La Princesse de Sylvandell était une amie de Mélinda, qui était en affaires avec le royaume sylvandin. En effet, suivant un contrat datant de nombreuses années, les prisonniers de guerre de Sylvandell étaient en partie remis à Mélinda, qui se chargeait de les former, pour les renvoyer ensuite à Sylvandell, ou pour les insérer dans le circuit économique de l’Empire, les vendant comme majordomes, servants... Une activité lucrative, et Alice avait donc commencé à voir la Terre... Elle était intriguée par cette planète, par ce concept de « démocratie », qui était incompréhensible aux yeux de la monarchiste qu’elle était. Cet intérêt pour la Terre se justifiait par le fait que sa femme, Sakura, avait été une esclave ayant été capturée sur Terre. Il était important pour Alice de se renseigner sur ce monde, de mieux le comprendre, et, dans cette optique, Mélinda l’avait également inscrite comme lycéenne à Mishima... Elle assistait toutefois très rarement aux cours, ce qui, officiellement, était justifié par le fait qu’elle venait de loin, et qu’elle suivait les cours à distance..

*C’est beau, les girafes...*

Portant un jean et une chemise blanche, elle avançait, les mains dans le dos. Elle s’était séparée de Mélinda et du reste du groupe de filles, et se tenait dans une partie assez isolée du sentier. Elle avait croisé une famille avec un bébé, qui photographiait une girafe, mais elle, elle continuait sa route. Se renseigner sur la Terre était très important pour elle, et c’est dans cette optique qu’elle approcha de l’enclos des antilopes.

On aurait dit des biches... Elles gambadaient joyeusement dans une grande plaine. De l’autre côté, il y avait la piste pour les voitures, qui roulaient au pas, photographiant, ou tentant de leur donner à manger à l’aide de pop corns que les animateurs distribuaient à l’entrée.

Alice en avait justement, et les tendit vers plusieurs antilopes.

« Hey ho ! Venez ! J’ai à manger pour vous !! Hey ho ! Venez ! Non, mais venez, quoi !! »

Les antilopes avaient l’air occupées à autre chose...

Et Alice n’était pas au bout de ses surprises.

180
One Shot / The Fall Of Men - A Tribute To "Forever Evil" [PV]
« le: mardi 09 décembre 2014, 01:57:08 »

Remarque : cet OS est un spin off du OS Forever Evil. Le BG du RP ci-dessous est donc le même que dans le RP susnommé.



Ils attaquèrent en début de soirée. Une immense armée déferla au milieu des grandes avenues de la Toussaint. Les adolescents traînaient dehors, se promenant le long des centres commerciaux, flânant le long des boutiques. Une soirée comme une autre, pour beaucoup d’entre eux. Ils pianotaient sur leurs téléphones portables, organisant des soirées, lisant des mangas, surfant sur le Net, jouant à leurs jeux vidéos. Les adultes regardaient le journal national, qui continuait à parler de la grave récession économique qui était en train de ravager le pays. Chacun se préparait à aller prochainement voter pour approuver le programme de réforme économique menée par le Premier Ministre du Japon, Shinzo Abe. En somme, chacun vaquait à ses occupations.

L’attaque fut aussi violente qu’inattendue, aussi brutale que sauvage. D’énormes vortex apparurent, émettant des lueurs magiques pendant quelques minutes. On les photographia, se posant des questions. Comme si des Portes des Étoiles venaient de pousser dans la ville, les vortex se dressaient à plusieurs endroits de Seikusu, certains flottant à hauteur des gratte-ciels, d’autres juste au niveau du sol. Une patrouille de police qui circulait le long de l’une des grandes avenues s’arrêta en pilant.

« Reculez ! Reculez ! hurla un policier, en tenant son pistolet à sa ceinture.
 -  Ce sont des aliens ! hurla un piéton.
 -  Appelez l’armée ! »

Eberlué, le policier regardait ce vortex. Il émettait d’intenses lueurs, et des éclairs semblaient danser à sa surface. À ce moment, la lueur translucide du vortex se mit à fondre, prenant une couleur plus transparente… Ce fut tout ce qu’il put voir avant qu’une manticore ne jaillisse en hurlant de la brèche, et ne plante ses crocs sur sa tête, le réduisant en bouillie. Il y eut ensuite des hurlements paniqués. La manticore, les dents dégoulinantes de sang, releva la tête, et bondit vers un piéton, l’envoyant s’écraser sur le sol, et planta ses crocs dans son cou, arrachant une bonne partie de son visage. D’autres monstres jaillirent alors du vortex, tandis que, dans le ciel, de multiples dragons et autres sinistres créatures ailées apparurent, se mettant à souffler et à cracher du feu. Un imposant dragon noir fila le long d’une vaste avenue, et souffla, enflammant les voitures, provoquant de multiples explosions, tout en carbonisant des dizaines et des dizaines d’individus dans d’atroces hurlements de douleur. Les dragons rugirent furieusement.

Après les monstres, les soldats apparurent. Ils portaient d’énormes armures noirâtres, et arrivèrent depuis les vortex. Fussent-ils surpris par ces imposantes tours de verre qu’ils n’en manifestèrent pas le moindre émoi. Ils attaquèrent, fondant sur les cibles, les massacrant, égorgeant, plantant, démembrant, brisant et détruisant.

« Attaquez ! Allez ! Pas de pitié ! Massacrez-les !! hurla un commandant. Pour l’Empire ! »

Le mouvement de panique s’amplifia dans toute la ville, mais les Japonais ne pouvaient guère prétendre être plus rapides que les dragons. Ils s’abattaient sur les tours, observant leurs cibles, puis soufflaient dangereusement, rejoitns par d’autres créatures infernales, comme de massifs griffonsqui descendaient en piqué, et plantaient leurs serres sur les individus cherchant à s’enfuir. Les dragons cherchaient à encercler la ville, et un dragon doré souffla sur l’autoroute, enflammant des camions et de multiples voitures, avant de tomber sur une station de péage, pulvérisant les casemates et les tôles. Il était chevauché par un être en armure noire. Le dragon poussa un rugissement effrayant, soufflant dans le ciel, puis souffla à nouveau sur le sol, vaporisant en quelques secondes les employés cherchant à s’enfuir. Tenant une arme  feu, un agent de sécurité entreprit de lui tirer dessus. Les balles atteignirent le crâne du dragon, se fracassant contre sa carapace imperméable. En grognant, le dragon tourna la tête vers l’inopportun.

L’agent de sécurité poussa un vague hurlement, et, dans un rugissement, le dragon bondit sur lui, et lui arracha d’un claquement de dents ses deux jambes, répandant tripes et viscères sur le sol.

Et, pendant ce temps, les vortex continuaient à vomir une armée de plus en plus importante. Les soldats grimpaient dans les arrogantes tours de ce faible monde, massacrant quiconque s’y trouvait. Ils défonçaient sauvagement les portes, envoyaient des boules de feu pour en carboniser les familles, ou se servaient simplement de leurs épées. Armé d’une carabine, un homme les canarda depuis son escalier. La balle atteignit le plastron d’un des gardes ashnardiens, le surprenant. En représailles, il tendit sa main, et envoya des arcs électriques qui crépitèrent le long de ses doigts, frappant de plein fouet le riverain, envoyant sa carcasse fumante sur le sol.

« Grimpez ! Hissez les drapeaux et les étendards ! Massacrez tous ceux que vous trouverez ! »

Un soldat défonça une autre porte, et tomba sur toute une famille qui hurlait, implorait sa pitié. Un rictus de dégoût le traversa devant ces gens faibles et inutiles.

« Ridicule… »

Il tendit sa main, et les incendia sur place, puis fouilla le reste de ce petit appartement. Il vit une chambre décorée d’images insipides, et ne s’en étonna guère. Un État faible ne pouvait engendrer que de faibles citoyens. Il reprit sa route, jusqu’à atteindre le toit. Un drapeau fut placé à son sommet, puis on déplia le long du flanc de l’immeuble un immense étendard noir, avec le symbole de l’Empire. Une planète ronde dans un gant de fer. Un monde en paix. Un monde unifié. Un monde fort.

Sortant du vortex, Samara huma l’air frais, un sourire satisfait sur ses lèvres. Elle accompagnait la Grande-Duchesse Rayla, une puissante femme qui siégeait au Conseil Impérial, depuis que l’Impératrice Blanche avait renvoyé Emhyr de son poste. Samara était sa magicienne personnelle.

« Les humains sont faibles… Ce monde sera bientôt nôtre.
 -  Ne t’avise pas de les sous-estimer, nuança Rayla. Leurs protecteurs ne sont pas encore arrivés.
 -  Tant mieux… Nous ne voudrions pas d’une victoire trop facile. »

D’après leurs informations, ce monde abritait presque sept milliards d’êtres vivants. Ils étaient cent fois trop nombreux. Il fallait donc réduire un peu le nombre.

L’Annihilation avait commencé.

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