Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Princesse Alice Korvander

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One Shot / Jailhouse [PV]
« le: vendredi 20 mai 2016, 08:13:48 »
Vladimirovitch Zelencheko, surnommé « Popov », ou tout simplement « Vladimir », tirait sur son cigare quand les gardes amenèrent le corps frêle et délicat de Leather, celle qui, jadis, avait pu se targuer d’être sa femme. Il n’y eut néanmoins aucun sourire chaleureux quand l’homme, avec un embonpoint prononcé, leva sa tête vers elle. On ouvrit la porte du parloir, et le garde poussa sévèrement la femme. Elle avait des menottes autour des poignets.

« Rentre. »

Une fois la femme poussée à l’intérieur, le garde referma la porte, isolant les deux dans le parloir de la prison. Vladimir avait toujours aimé les cigares cubains, Leather le savait. Il se flattait à chaque fois de goûter aux mêmes cigarillosque ceux que Fidel Castro prenait jadis.

« Assieds-toi, salope, ordonna-t-il rapidement. Je t’ai amené de la lecture. »

Il avait mis sur la table des documents officiels. Un jugement, ainsi qu’une copie d’actes d’état civil, attestant qu’ils étaient maintenant divorcés. Convaincre le juge de prononcer le divorce n’avait pas été trop difficile. Après tout, Leather avait été condamnée, et Vladimir n’était pas un homme qui aimait qu’on lui dise « non ». Leather était bien placée pour le savoir. Le nombre de gens qui avaient été torturés dans les caves de son manoir en attestaient.

Officiellement, Zelencheko était un simple homme d’affaires, le descendant d’une famille d’oligarques russes qui, il y a des générations, avaient côtoyé les tsars russes, avant de devenir des Soviétiques en soutenant les bolcheviks, lorsqu’ils avaient senti le vent tourner. Ils étaient alors de riches propriétaires, et, même s’ils avaient cédé beaucoup de leurs terres à l’État soviétique, ils avaient su tirer leur épingle du jeu. Cependant, et dans les faits, pour pouvoir survivre, les Zelencheko avaient multiplié leurs activités occultes et leurs trafics. Sous l’URSS, le marché noir avait totalement explosé, et, quand l’Union avait éclaté, la corruption n’avait fait que gagner. Aujourd’hui, Zelencheko était l’un des plus gros Parrains d’une mafia russe influente dans tout le pays, et bien au-delà. En Russie, la Mafia était un phénomène pandémique, et certaines études indiquaient que la mafia contrôlait presque 50% de la richesse nationale russe. C’était très simple à comprendre : face aux multiples crises économiques qui se succédaient en Russie depuis des éons, le marché noir avait toujours été nécessaire, que ce soit pour obtenir des biens à des prix raisonnables, des logements, des prêts... Plus qu’un simple criminel de droit commun, Zelencheko était une sorte de véritable seigneur néo-médiéval. Le service public était tellement mal payé que les pots-de-vin étaient vus comme un salaire presque normal. Et les pots-de-vin, Zelencheko savait en donner. Aux juges, aux policiers, aux gardes de l’administration pénitentiaire... Vladimir avait de l’argent, mais il tenait beaucoup à  son argent. Il aimait s’entourer de belles femmes, mais aimait surtout son fric. Ses parents avaient connu les privations soviétiques, après tout.

Alors, forcément, quand Leather avait décidé de foutre le camp du manoir avec une mallette comprenant 20 milliards de roubles (soit l’équivalent de 300 millions d’euros) en billets de banque et en titres de change à faire valoir auprès d’établissements bancaires situés dans des paradis fiscaux, Zelencheko avait blêmi sur place. Il savait que sa femme était une pute, et c’était d’ailleurs pour ça qu’il avait choisi de la prendre, et de se marier à elle, en tant que bon Chrétien... Mais ça, il ne l’avait pas vu venir.

« Nous sommes officiellement divorcés, ma salope. Normalement, je devrais te battre à mort, mais mes avocats m’ont dit qu’il ne fallait aucune trace physique, qui serait susceptible de se voir, et d’inciter les juges à pencher en ta faveur. »

Ses hommes avaient retrouvé Leather dans le Transsibérien, l’empêchant de quitter le pays. Elle avait alors été accusée d’avoir volé les économies de Zelencheko, et de ses multiples sociétés. Le Tribunal populaire l’avait condamné, mais la femme avait fait appel. Et Zelencheko avait beau être influent, la Cour Suprême lui échappait encore. Si la femme parlait devant la Cour Suprême, elle risquait d’être innocentée, et de partir avec le fric.

Vladimir était donc doublement embêté. D’une part, il avait quand même 300 millions d’euros qui étaient partis, ce qui, avouons-le, était quand même une belle somme... Mais, surtout, et d’autre part, dans un milieu profondément machiste, il s’était fait entuber par sa femme, ce qui donnait également à l’affaire une valeur symbolique. Zelencheko avait beau être très influent, il savait que le pouvoir, au sein de la Mafia, était très volatil. Bien plus que les flics, les principaux ennemis de la Mafia étaient les autres mafias, et les concurrents potentiels.

« Tu vas me dire où tu as planqué cet argent, salope, et j’oublie tout. Je te paierai même un séjour peinard aux Bahamas, où tu pourras enculer d’autres riches avec ton cul de pétasse. Mais tu vas me le dire maintenant. Ou je ne réponds plus de rien. »

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One Shot / The Red Tsars [PV]
« le: jeudi 19 mai 2016, 13:23:04 »

Célébration du Centenaire de l’Union Tsariste
Place Rao
Raostadt


« Depuis des éons, Camarades, depuis que l’Homme est l’Homme, il a toujours tourné son regard vers les étoiles. Il s’est toujours demandé ce qu’était ce champ étoilé qui apparaît la nuit, et qui fleurit dans le ciel. La réponse à nos questions et à nos fantasmes nous a été définitivement apportée lorsque les Dieux sont venus sur Terre. »

Elle était arrivée quand l’ogive avait été découverte en Sibérie, alors que, à cette époque, l’Union Soviétique tremblait sur place. L’envahisseur allemand assiégeait depuis plusieurs mois Stalingrad, la ville symbole du Petit père des peuples. On avait appelé l’appareil « ogive », car, au début, les Soviétiques avaient pensé à une nouvelle arme allemande, amenant l’état-major russe à craindre une invasion nazie depuis les hauteurs de la Sibérie. Il n’en avait rien été, et il s’était avéré que l’ogive n’en était pas une, mais était un vaisseau spatial. Elle avait été déplacée dans une base souterraine, et, quand les Soviétiques avaient enfin réussi à l’ouvrir, ils avaient vu deux corps.

Celui d’une jeune fille, et d’un enfant plus petit. Ils avaient tenté d’écarter la fille, mais, en la repoussant, elle avait frappé un soldat, l’envoyant voler sur plusieurs mètres. Les balles avaient alors fusé sur les deux, et ils avaient constaté le prodige : elles rebondissaient sur eux. Cet exploit était remonté jusqu’aux oreilles de Staline, et les deux prodiges avaient été emmenés.

Ils étaient un miracle divin, et Staline, qui tenait à son pouvoir bien plus qu’à ses principes, avait décidé de les diviniser. L’Union était fondée sur les préceptes de Karl Marx, sur la détestation de la religion, car elle était vue comme un moyen de malmener les masses, de les amener à se taire, et servait juste à soutenir une caste aristocratique décadente s’imposant sur les masses. Elle était l’opium du peuple, selon la formule usitée, mais eux... Eux deux, ils étaient vraiment miraculeux. Des forces terrifiantes de la Nature. La preuve que des êtres divins existaient.

Elle, elle était plus vieille que lui. Elle avait donc pris part à la guerre en étant très jeune, car ils avaient vite appris leur langue. Pour la convaincre, Staline l’avait envoyé à Stalingrad, voir la misère dans laquelle les nazis avaient plongé la population. Il lui avait dit qu’il existait plusieurs fléaux dans ce monde : le fascisme, mais aussi le capitalisme. Très intelligents, ils apprenaient vite, et elle participa rapidement à l’effort de guerre. Elle avait beau être jeune, sa capacité à stopper les balles, et ses coups de poings dévastateurs lui permirent d’inverser le cours de la bataille. La propagande soviétique s’amplifia autour du prodige, rrenforçant l’ardeur des soldats communistes.

On la vit ainsi se promener à Stalingrad, dans les rues, les balles des tireurs d’élite nazis s’écrabouillant contre sa peau, l’amenant ensuite à les massacrer. On la vit ensuite à Koursk, où elle défia à mains nues les chars allemands. Ensuite, ce fut la débandade. Les Américains avaient débarqué en Italie, mais, le temps qu’ils viennent à bout de Mussolini, les Soviétiques étaient déjà à Berlin. Rien ne pouvait arrêter la Prodige, dont les pouvoirs s’amplifièrent. On la vit ainsi cracher du laser avec ses yeux, et même se mettre à voler.

En seulement quelques mois, le temps qu’elle apprenne ses pouvoirs, Supergirl réussit à terrasser le Troisième Reich. Elle détruisit le Parlement allemand, et arrêta Hitler, empêchant ce dernier de se suicider. Toute l’Europe fut conquise sous l’Union, et ce ne fut que le début de la Grande Révolution, qui devait amener, par la suite, l’Union à s’imposer dans le monde entier.

Ce passé glorieux, Vassili Zelencheko était en train de le tenir. L’homme assurait la fonction de Grand Chancelier de l’Union, et, depuis l’immense Place Rao, jadis appelée « Place Rouge », il commémorait les multiples exploits des Tsars.

« Rappelons-nous la glorieuse victoire contre les chiens capitalistes américains ! La bataille glorieuse de la Baie de New York... »

Tandis que le Chancelier continuait à parler, loin, très loin, là-haut dans le ciel, Kara dansait sur le corps de Kal. Étant des Dieux, ils ne vivaient pas en compagnie des hommes, mais dans une station spatiale, qu’ils avaient pu construire grâce à la technologie de leurs ancêtres, l’Eagle’s Nest. Dans cette vaste station, d’où ils pouvaient voir le monde entier, ils étaient dans une immense chambre, avec un lit énorme, tellement rembourré qu’il était entouré par un petit perron. C’était un très grand lit, pensé pour supporter les assauts des deux Tsars.

« Hhmmm... »

Un écran plat géant diffusait les images du discours de Zelencheko, qui avait lieu avant le leur. Les Dieux devaient bien savoir se faire désirer.

« Ka... Kara, hmmm... »

Ses mains se posèrent sur son corps, sur son costume, et il soupira encore. Il savait qu’elle n’aimait pas trop ce costume, qui lui rappelait son passé, mais elle le mettait pour lui, dans leurs moments privés. Il l’aimait bien, car, avec la minijupe, il pouvait directement la pénétrer. Cependant, en public, elle ne le portait jamais, car il lui rappelait leur passé... Et leur père.

À cette époque, Kal avait également grandi, et avait fini par aider sa sœur. Les deux étaient inséparables. Toute l’Europe était sous l’autorité de l’Union, mais les Occidentaux avaient la bombe atomique avec eux, et disposaient encore, en Europe, d’une poche de résistance : l’Angleterre. L’Angleterre, qui estimait être toujours en guerre. Quand il était avéré que les Anglais finançaient des mouvements rebelles dans les récentes colonies de l’Union, la guerre avait éclaté là-bas. Et Kal y avait participé.

Il avait toujours aimé voir sa sœur se battre. Elle était une véritable furie. Ensemble, ils étaient devenus, d’après les Américains, les « Red Daughters of Russia ». Staline avait doté Kara d’un costume officiel, et, ensemble, ils avaient grandi, oscillant entre les champs de bataille et les bunkers. Staline les considérait comme ses propres enfants, et Kal avait pu constater que Kara l’aimait beaucoup.

Après la chute de l’Angleterre, qui n’avait duré que quelques jours, ils avaient attaqué la plupart des flottes américaines situées dans le Pacifique et dans l’Atlantique, et avaient repris le Japon, colonie américaine. Les Américains avaient alors menacé de déployer leur arsenal atomique.

Pendant ce temps, Kal, lui, s’était interrogé. D’où venaient-ils ? Pourquoi étaient-ils si puissants ? Des questions qui n’obtenaient aucune réponse de la part de son « père », tandis que, progressivement, leur influence croissait. Ils étaient appréciés de tous : les soldats, les ouvriers, les mineurs, les fermiers... Les Fils de l’Union étaient des exploits vivants.

Cependant, Kal avait fini par retrouver leur vaisseau. Il avait des contacts au sein de l’armée, et ils ‘était rendu dans une base secrète, en Sibérie, où il avait vu, outre le vaisseau, de nombreuses recherches. C’est ainsi qu’il avait appris qu’il venait de Krypton, une planète qui avait été détruite il y a des éons, et que lui et Kara en étaient les seuls survivants, les descendants de la puissante famille des El. Lui était le fils direct de Jor-El, et elle, Kara, du frère de Jor-El. Il apprit ainsi qu’ils auraient normalement dû atterrir au Pôle Nord, mais qu’ils avaient, au lieu de ça, atterri en Sibérie, à cause d’un champ d’astéroïdes dans le système solaire qui avait légèrement perturbé le vol du vaisseau.

Toutes ces informations permirent ainsi à Kal de se rendre au Pôle Nord, où il trouva des installations soviétiques, ainsi qu’une base extraterrestre enfouie sous la glace, la Forteresse de Solitude. Kal parvint à l’ouvrir grâce à son ADN, et la Forteresse sortit du sol. Les Soviétiques présents tentèrent alors de le repousser, et utilisèrent sur lui un instrument verdâtre inconnu, qui affaiblit énormément Superman.

« ...Ils sont les Tsars de l’Union, nos sauveurs bienaimés, qui nous ont apporté l’espoir et la foi en un nouvel avenir radieux ! Ils ont poussé le communisme à son paroxysme, et ont pacifié le monde ! »

Kal continuait à soupirer, sous le corps de Kara. Ils faisaient l’amour depuis plusieurs heures. Les deux Dieux vivants n’avaient jamais pu trouver le moindre plaisir sexuel auprès des amants traditionnels de Terre, qui mouraient en leur faisant l’amour. Kal broyait à chaque fois ses amantes en les serrant dans ses bras au moment de l’orgasme, ce qui avait toujours excité Kara. Là, si Vassili parlait, c’était tout simplement parce qu’ils faisaient l’amour entre eux.

Kara dansait sur sa verge, s’empalant dessus, et lui soupirait, grognait, glissant ses mains sous la minijupe pour masser directement ses fesses.

« Ouiii... »

En Antarctique, Kal avait appris que Staline était jaloux de la popularité des deux Fils, et qu’il avait donc cherché un moyen de les supprimer. Il avait finalement trouvé quelque chose, en fouillant certains astéroïdes qui s’étaient écrasés en même temps que le vaisseau. Ils avaient pour particularité d’être de lueur verte, et les examens scientifiques menés sur eux avaient permis d’apprendre qu’ils ne venaient pas de ce système, mais de Krypton. La kryptonite, ainsi qu’on appela ces rochers, était mortel pour Kal et Kara. En effet, ils tenaient leur faculté exceptionnelle des radiations solaires. Or, ces radiations avaient modifié leur corps, créant une sorte d’allergie pathologique à la kryptonite.

Kal fut donc enfermé avec de la kryptonite, tandis que els Soviétiques vinrent explorer la Forteresse. Cependant, alors qu’il commençait à mourir, Kara sentit son pouls cardiaque s’affaiblir, car les deux Kryptoniens étaient très proches, l’un de l’autre. Elle était venue, et ses yeux avaient pulvérisé la cellule, vaporisant la kryptonite sur place. Ils avaient tué sur place tous ceux qui se trouvaient là, et, en explorant la Forteresse, avaient appris qui ils étaient vraiment.

Ils avaient appris que Krypton avait été détruit par les Kryptoniens, et qu’ils avaient été envoyés sur Terre pour y mener une nouvelle vie. La Forteresse était une structure kryptonienne construite il y a des millénaires par les Kryptoniens, précisément afin de servir de refuges. Elle abritait des bases de données gigantesques sur Krypton, sa technologie, ses coutumes, sa religion... Kal et Kara avaient vu tout ça, et avaient compris qu’ils étaient seuls, et que Staline les avait trahis. Kara ne pouvait pas le nier, car, dans les bases environnantes, ils avaient trouvé des directives signées par Staline.

Kara avait été plus affectée que lui, car elle avait de bons souvenirs, de ces fois où ils faisaient du poney ensemble, où il lui offrait des glaces... Kal, lui, n’avait pas bénéficié de cette affection, car il était alors trop jeune. Dans la Forteresse, ils avaient fait l’amour pour la première fois.

« Hhmmmm... !! »

Son corps se banda, et il se vida alors en elle, balançant son sperme dans son corps, le lit craquant doucement. Un magnifique orgasme, qui afflua dans le corps de la femme. Kal se redressa alors lentement, maintenant le corps de Kara contre lui, l’embrassant tendrement.

« Je t’aime, Kara... »

Après l’épisode de la Forteresse, ils avaient décidé de se débarrasser de Staline, en faisant exploser son palais, et en mettant ça sur le compte des Américains. L’explosion avait eu lieu alors qu’ils étaient dedans, et avaient fourni toutes les excuses dont ils avaient besoin. Kara avait changé de costume, et, ensemble, ils avaient détruit les États-Unis.

L’Union était devenue universelle, et le monde n’avait plus jamais été le même. Poursuivant les idéaux de l’Union, ils avaient annihilé toutes les anciennes religions, et tous les anciens cultes, afin d’installer le culte de Krypton, celui du Dieu solaire Rao. Ils avaient détruit énormément de statues et de monuments, afin qu’ils soient à leur effigie. Pendant des années, ils avaient dû se battre, faisant face à de nombreuses révoltes, qu’ils avaient sévèrement réprimé, tout en utilisant la technologie kryptonienne pour améliorer le monde. Les bidonvilles avaient disparu, tout comme les guerres et les conflits armés. Un monde fondé sur l’autorité et sur Rao avait vu le jour.

La Grande Mosquée Sheikh Zayed, les lieux saints de Jérusalem, la cathédrale Notre-Dame, les basiliques, les temples et les sanctuaires... Tout avait été détruit, et, à la place, les temples de Rao s’étaient dressées dans le ciel, comme à New York.

« Il est temps d’y aller, Kara... »

Kal l’embrassa une dernière fois, tout en enfilant son costume, et laissa la Tsarine en faire de même.

Le brave Vassili avait l’air désespéré, ne sachant plus quoi dire.

Moscou avait été renommé « Raostadt », et était devenu la capitale du monde, abritant la superstructure de Krypton : le Grand Temple de Rao.


Au pied de chaque Temple, il y avait une sorte de grande pyramide, pour les fidèles. Seuls ceux ayant le statut de « Raoïstes » pouvaient rejoindre les parties surélevées. Ces structures étaient devenues les uniques autorités légales de l’Union.

Volant dans le ciel, Kal et Kara approchèrent, et les hurlements fusèrent. Il y avait des dizaines de milliers de gens. Raostadt était une immense ville, une cité religieuse, où de nombreux quartiers avaient été rasés pour construire la gigantesque Place-Rao. Kal se posa sur l’estrade, au centre, en compagnie de la Tsarine, et, après une longue clameur, commença à parler :

« Camarades ! Camarades de la fière et puissante Union de Rao ! Comme le Camarade Zelencheko vous l’a expliqué, aujourd’hui, vous goûtez à la joie d’un monde en paix ! Vous goûtez à la joie d’un monde plus sûr, un monde où nul n’exploite désormais son prochain. Un monde où nul ne tue son prochain au nom de  fausses idoles et de croyances superstitieuses infondées. Un monde fondé sur la paix, la sécurité, et la raison. »

Il y eut de multiples acclamations, et il reprit ensuite :

« Depuis des millénaires, Rao vous regardait, et vous observait. C’est en vos heures les plus sombres que Rao a décidé de nous envoyer vous guider. Jésus, Allah, Yahvé... Ces fausses idoles reposent sur l’époque où Rao était venu voir ce monde, et son message a été exploité, utilisé et perverti par les anciennes forces dirigeantes corrompues, afin d’oblitérer la masse, et de pouvoir l’asservir. Rao est revenu vous libérer, et nous en sommes les incarnations !
 -  RAO ! RAO ! RAO ! RAO ! RAO ! »

Kal hocha lentement la tête.

« La foi et l’autorité sont les maîtres mots d’une vie sereine et épanouie. D’une vie égalitaire ! Pour autant... Pour autant, les vieilles lubies ont la vie dure. »

Un écran géant se tenait derrière eux, et l’image du Tsar et de la Tsarine changea, montrant autre chose. On y vit les collines de Rio de Janeiro. La statue du Christ rédempteur avait été détruite, remplacée par une statue géante de Supergirl. Une statue à qui la tête avait été arrachée, et où on avait taggué, sur le corps, des expressions insultants : « MORT À L’UNION ! ». Kal se tut pendant plusieurs minutes, laissant le soin au peuple de siffler ces images.

« Depuis des années, les régions sudaméricaines se révoltent contre nous. Nous avons été plus que tolérants avec eux. Quand nous avons vaincu les Américains, leurs dirigeants se sont enfuis là-bas, et, depuis là, continuent à lever la population contre nous. Une population qui, par son refus de coopérer, est entièrement coupable ! »

Rio de Janeiro avait déjà été sur la sellette quand un Raoïste avait été tué. Le gouverneur local avait convaincu les Tsars de retrouver les coupables, mais avait échoué. Soit il était corrompu, soit il était d’une incompétence flagrante.

Kal se tut alors, et tendit la main vers Kara, lui parlant alors à voix basse :

« À toi, mon amour. »

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One Shot / Huntin' Down The Famous Big Iron !
« le: vendredi 29 avril 2016, 22:42:43 »

Aida abaissa ses jumelles, esquissant un très léger sourire après avoir vu le campement. Il était là, au loin, nettement visible, avec les quelques patrouilles de raiders qui se promenaient tout autour. Même si elle était une femme plutôt calme, l’idée de revoir sa vieille amie n’était pas sans provoquer en elle d’agréables fourmillements.

Elle retourna vers son énorme moto, un gros bolide qui planait légèrement au-dessus de la surface, une moto tout-terrain venant de Tekhos, et qu’elle utilisait pour les déplacements rapides dans cette vaste zone désertique, limitrophe entre Tekhos et Ashnard, qu’on appelait familièrement les « Badlands ».

Aida venait de rejoindre le Pit Nest, un endroit assez sinistre de cette grande région. Elle avait quitté Anchorage, la « capitale » tekhane des Badlands, il y a de cela quelques jours, et s’enfonçait maintenant dans des régions hostiles, qui se caractérisaient par une lutte entre les pouvoirs locaux et l’armée tekhane, étant entendu que l’armée concentrait surtout sa défense autour des puits de pétrole et des champs miniers. Au-delà de ça, il était de notoriété publique, ici, que l’armée collaborait avec les barons du crime et les seigneurs de guerre qui régnaient en maître sur ces terres désolées, ce « Wasteland » sauvage. Au moins, Aida pouvait se féliciter d’éviter le territoire de La Hyène, le Metal Meltdown, l’un des « secteurs » du Wasteland considéré comme le plus dangereux. Et ce n’était pas peu dire, quand on considérait les autres districts.

Le Wasteland bénéficiait d’une histoire très particulière. Il avait été conçu par les Tekhanes comme une zone militarisée, avec de multiples colons, qui avaient recueilli beaucoup de migrants ashnardiens, et certains, convaincus que la guerre finale approchait entre Tekhos et Ashnard, avaient choisi de se réfugier dans des « abris », des bunkers souterrains. Ceci avait donné lieu, à Tekhos Metropolis, à bon nombre de légendes urbaines, mais beaucoup étaient vraies. Aida savait que ces bunkers existaient, ces Abris, où des Tekhanes avaient, soit été tuées, soit continuaient à y vivre, recluses, en refusant catégoriquement d’en sortir, et en étant persuadées d’être les dernières survivantes du monde. Suite à l’arrivée des Formiens, on avait noté une recrudescence de ces Abris.

Aujourd’hui toutefois, Aida n’était pas pour là. La spécialiste du Wasteland traquait un criminel tekhan, un individu cannibale, un tueur anthropophage qui avait sévi pendant de nombreux mois à Tekhos, et qui disposait manifestement de pouvoirs magiques sombres. Dévorer des gens renforçait ses pouvoirs, et, depuis qu’il avait tué la fille d’une Sénatrice, une importante prime avait été mise sur sa tête. Dans le Wasteland, on disait qu’il dirigeait une bande de mercenaires et de parias, les « Ravendeaths ». Sur eux, Aida n’avait cependant que des informations très mesurées. Elle savait que leur chef, celui qu’elle recherchait, se faisait appeler « Big Iron », un individu qui semblait être une légende vivante dans cette région en raison de ses pouvoirs magiques.

C’était pour ça qu’elle avait décidé de se rapprocher de l’une de ses amies, une partenaire d’affaires qu’elle avait connu il y a quelques années, quand les deux partageaient la même proie, un salopard pédophile, un déserteur ashnardien ayant constitué un petit empire du crime dans les Terres Désolées, avant d’être tué.

Aida venait donc retrouver Sheeva, une puissante femme, brutale, autoritaire, qui n’était jamais contre l’idée de faire quelques viols, mais avec laquelle Aida avait de bonnes relations. Elle savait que tout se payait ici, et c’était pour ça que, dans sa moto, elle amenait de multiples fusils d’assaut de première facture, afin d’obtenir les informations de la femme sur la planque des Ravendeaths.

*Et puis, c’est un bon moyen d’en profiter pour renouer avec le bon vieux temps...*

C’est ainsi que la femme se rapprochait du portail du camp.

Guère idiote, elle s’était annoncée il y a quelques jours, en allant à un bar du village local, qui était sous la protection de Sheeva, et avait fait entendre à l’un de ses hommes qu’elle comptait voir Sheeva prochainement.

C’était un bon moyen d’éviter l’excès de zèle des sentinelles locales.

Au Wasteland, on n’aimait pas les étrangers.

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One Shot / Œdipe [PV]
« le: dimanche 27 mars 2016, 22:35:10 »
Edward Thawne arrêta son impressionnante voiture, une Chrysler 300C, devant l’immeuble miteux, et en sortit précipitamment, faisant claquer la porte. Le Japon avait beau être très strict sur les armes à feu, le banquier tenait dans la poche intérieure de sa veste un pistolet chargé. La prudence, en effet, était toujours de mise quand on entrait dans les quartiers désœuvrés et vétustes de la Toussaint.  Portant des gants noirs en cuir, il s’empara de son téléphone portable, tout en poussant la porte du perron, et chercha à contacter sa fille. Les boîtes aux lettres étaient toutes défoncées, avec de multiples tags, et l’ascenseur ne fonctionnait plus.

« ’Chier… Putain, mais réponds ! »

D’un calme imperturbable, il y avait peu de choses qui pouvaient faire sortir Edward de ses gonds, et l’inquiéter vraiment. Il était un banquier éminent de la troisième plus grosse banque du Japon, la SMFG, acronyme pour Sumitomo Mitsui Financial Group. À ce titre, il bénéficiait d’un salaire mensuel très élevé, d’une voiture de fonction, et habitait un manoir très bien aisé dans les beaux-quartiers de Seikusu. Autant dire que le stress du travail ne le concernait pas vraiment. Il accomplissait son métier avec calme et diligence.

La seule chose qui était capable de l’inquiéter était sa fille, dont il avait la charge depuis qu’il avait obtenu le divorce d’avec sa mère. Abby Thawne était une vraie tête brûlée, de quoi rendre fou n’importe quel père. Elle sortait en ville, dans les quartiers sinistres de la Toussaint, et buvait de plus en plus. Elle était en manque d’attention de la part de son père, ce qui expliquait pourquoi elle portait continuellement des tenues très courtes, s’était teint les cheveux en blond. Pendant un temps, Edward avait pensé que cela venait du fait qu’elle n’avait pas vu sa mère depuis plus de dix ans. Sa mère, en réalité, était une erreur de jeunesse d’Edward, une femme qui avait mal tourné. Une schizophrène qui était en asile. Il avait couché avec elle après une soirée très alcoolisée, et elle était tombée enceinte. Edward aurait pu nier, mais, en réalité, il venait d’une famille où l’honneur était chose très importante. Elle, elle venait du Japon, et était à Londres lors d’un voyage scolaire. Ils s’étaient rencontrés lors d’une soirée.

Une fois qu’elle était tombée enceinte, Edward y avait vu l’occasion de quitter le tyrannie de son père, et s’était marié avec elle. Il l’avait entretenu pendant des années, avant de comprendre qu’il n’était pas du tout amoureux d’elle, alors que, Abby… Certains disaient que, quand on ne s’aimait pas au sein d’un couple, l’enfant en pâtissait. Chez Edward, ça avait été tout l’inverse. Abby était, et était toujours, le soleil de sa vie. Il s’était battu comme un fou lors du divorce pour avoir la garde d’Abby, et le juge lui avait donné gain de cause.

Cependant, depuis quelques années, Abby était de plus en plus… Instable. Pendant son enfance, Edward venait la voir autant que possible, ce qui n’était pas facile, car il avait un métier qui empiétait largement sur sa vie privée. Il l’avait vu à chaque kermesse, quand elle avait appris des cours de piano, mais, maintenant… Maintenant, leur relation était distendue, et Edward savait que c’était de sa faute.

*J’aimerais me rapprocher de toi, Abby, mais je ne peux pas…*

Pourquoi ? Et bien, tout simplement parce que, en son for intérieur, Edward était amoureux de sa fille. Il lui avait fallu des années pour l’accepter, pour le comprendre. Abby s’habillait toujours de manière provocante, extrêmement sensuelle, et, alors qu’il aurait dû en être horrifié, sa colère n’était sue façade. En silence, il se masturbait en pensant à elle dans ses tenues très courtes. Abby était d’une beauté terrifiante : des seins magnifiques, une chevelure teinte en blond qui lui allait superbement bien, et un cul magnifique… Edward s’était maudit de fantasmer ainsi sur le cul de sa fille, mais il n’y avait rien à faire.

Comme pour s’arracher à cette attraction fatale, il avait eu une liaison avec une collègue pendant quelques mois. Il avait couché avec elle à plusieurs reprises, mais avait arrêté quand il avait dire le nom d’Abby en jouissant en elle. Et elle aussi, elle avait arrêté, car Kim, sa collègue, avait compris qu’Edward ne l’aimait pas. De plus, Abby avait détesté Kim dès le premier moment où Edward lui en avait parlé, et, là encore, Edward avait pensé, comme tous les psychiatres le disaient, que cela venait du fait que sa fille voulait voir sa mère. Alors, Edward avait arrangé une rencontre entre Abby et leur mère, mais elle avait refusé, catégoriquement, d’y aller, et avait même cru qu’Edward voulait l’abandonner, ce qui, là encore, avait amené sa fille à lui en vouloir atrocement.

Edward gravissait les marches, inquiet. Oui, sa fille aimait se foutre dans la merde… Et lui, il était un père monstrueux. Il avait envie de se rapprocher d’elle, mais, la dernière fois qu’il avait ça, il avait humé son parfum, il avait vu ses seins, son soutien-gorge… Edward en avait eu une érection, dissimulée par la table de la cuisine, et sa fille était partie en trombe. Il espérait depuis lors qu’elle n’avait pas réalisé ce qu’il ressentait, les regards discrets vers ses seins… Depuis lors, Edward peinait à dormir sereinement.

Le fait est que le banquier avait une expérience sexuelle très faible, ce qui, dans une ville comme Seikusu, était terrible. Il n’allait pas voir les prostituées, et, avant d’avoir Abby, il n’avait eu que quelques très rares expériences. Il venait d’une famille londonienne qui était un héritage de l’ère victorienne, avec un père de famille très rigide. Une relation de famille façon Pink Floyd et son Another Brick In The Wall, pour avoir un élément de comparaison.

Et là, alors qu’il était rentré chez lui, il avait appris qu’Abby était sortie en soirée. Edward, comme d’habitude, avait tourné en rond. Sans Abby, sa vie lui semblait vide, creuse, et, alors qu’il attendait en ayant allumé la télé, dans un superbe salon flambant neuf, avec des canapés en cuir et une immense baie vitrée donnant sur sa piscine et sur Seikusu depuis les hauteurs, elle l’avait appelé, pour lui demander de venir la chercher le plus vite possible. Edward avait intégré dans le portable de sa fille une puce de géolocalisation, que seule Abby pouvait activer, et elle l’avait fait. La puce était reliée au GPS de son téléphone portable, et il l’avait suivi.

Jusqu’à ce taudis boueux.

Il grimpa au quatrième étage. Ça puait, il y avait des lézardes sur les murs, des cartons de pizzas le long des murs. Edward savait que ces quartiers appartenaient aux Yakuzas, et qu’ils n’avaient jamais envisagé de les rénover, ce qui leur donnait une allure sinistre et horrible. L’homme se rapprocha d’une porte, et tapa furieusement à la porte.

« Abby ? ABBY ! »

Edward, n’ayant aucune réponse, ouvrit alors la porte.

Malgré le fait qu’il soit un banquier, Edward était aussi un homme qui avait, chez lui, une salle de musculation, et qui aimait y entretenir son corps. Il suivait l’enseignement très strict de sa famille : mens sana in corpore sano. Un esprit sain dans un corps sain.

Il ouvrit donc la porte, débarquant dans un appartement enfumé, avec une musique qui hurlait dans un coin.

« ABBY !! ABBY !! »

Mais où était donc sa fille ?!

155
One Shot / [ABANDONNÉ] Welcome To Pleasant Hill ! [PV]
« le: dimanche 27 mars 2016, 21:32:39 »

I'm tickled pink,
That things are rosy,
And skies are blue once again.

La musique défilait agréablement depuis la radio, et la jeune femme, Dominique Palmetti, l’écoutait tout en enfilant son uniforme bleu. Elle venait de sortir de la douche, et jeta un bref regard vers le radio-réveil. 7h45. Encore un peu, et elle serait en retard pour sa ronde ! Dominique avait encore un peu traîné dans le lit, et elle ne voulait pas rater, et ce sous aucun prétexte, les bagels de Monsieur Cocker.

*Il va falloir que j’apprenne à ne plus traîner au lit, moi !*

Let the bygones go bye-bye !
No more will I sigh or cry.

Elle enfila, l’un après l’autre, les boutons de sa chemise bleue. Elle l’avait repassé hier, et elle lui allait très bien, comme à chaque fois. La femme noua le dernier bouton, puis attrapa sa cravate. C’était un bon moyen d’atténuer un peu la taille très agréable de sa poitrine. Dominique n’était pas née en Italie pour rien, après tout, et ses formes faisaient d’elle le fantasme typique des Américains sur les Européennes, sa peau bronzée renforçant cette impression.

Et la radio, elle, continuait à chanter :

I'm tickled pink,
The moon is yellow,
And I'm your fellow tonight.

Dominique hochait lentement la tête en finissant d’enfiler la cravate. Dugan, le shérif, était assez clair là-dessus. Ce n’était pas nécessaire pour les femmes, mais, étant le plus jeune membre de l’équipe du shérif, Dominique savait qu’elle devait faire ses preuves. Elle était la « cadette », celle à qui on ne refusait rien, parce que son sourire était magique, mais elle, elle ne voulait pas qu’on la prenne pour une gamine, justement. Elle était assermentée, elle avait eu tous les diplômes nécessaires. Dugan le savait, mais, comme il le disait lui-même avec philosophie, sa tasse de café chaud à la main, la beauté était un argument canonique imparable… Et Dominique était belle.

Si belle qu’elle avait gagné, il y a des années, le concours de Miss Pleasant, alors qu’elle était au lycée. On avait encore les photos d’elle, avec un grand sourire ravi, tandis qu’on l’applaudissait fiévreusement, et que les journalistes la photographiaient, dans le gymnase de l’école.

Soon we'll greet that red-letter day !
When I will pop the question,
And you say, "Ok !"
Say then we'll be married in the month of May !

Elle ajusta finalement son nœud de cravate, et s’inspecta dans le miroir, avant de sourire. Elle s’était mise juste une touche de maquillage, trois fois rien, car sa mère lui avait dit que ce genre de trucs, ça vous ruinait la peau. Elle se mettait surtout un léger rouge à lèvres, ainsi qu’un peu d’ombre à hauteur des paupières. S’estimant prête, elle enfila sa casquette, puis soupira lentement.

*Allez, Dom’, au boulot !*

Elle attrapa son téléphone portable, et avertit Dugan qu’elle commençait sa ronde.

Le temps qu’elle rejoigne sa voiture, Jack Shaindlin avait fini de chanter son I’m Tickled Pink, et elle démarra, quittant le quartier résidentiel, toutes vitres ouvertes en cette belle période estivale. Le ciel était d’un bleu magnifique, avec quelques légers nuages, et elle avança lentement, longeant les trottoirs, ses yeux disparaissant derrière des lunettes de soleil Ray-Ban, voyant les enfants marcher le long des trottoirs.

« Bonjour, Madame Palmetti !
 -  Bonjour, Madame-la-Policière !
 -  Salut, les enfants ! Le chien de Tom ne fait plus de bruit la nuit, j’espère ?
 -  Nan, c’est bon ! Merci, Madame Palmetti !
 -  Inutile de me remercier, les enfants, je ne fais que mon job ! Passez une bonne journée ! »

Elle accéléra un peu, afin de rejoindre le centre-ville.

Là où il y avait l’église. Le révérend, Thomas Goodwin, était en train de recevoir sa nouvelle cargaison de cierges. Elle s’approcha lentement, tandis que, depuis la radio, retransmise depuis les multiples hauts-parleurs, la radio locale se mettait à parler.

« Debout les campeurs et haut-les-cœurs, n’oubliez pas vos lunettes parce que ça chauffe aujourd’hui ! Ça chauffe fort, et on est pas à Miami ici, c’est moi qui vous le dis… Alors, autant vous dire que, après les cous et le boulot, j’vous attends tous à Lake Hill, parce que, et croyez-moi, on va suer aujourd’hui ! La météo et les grands astres sont formels ; aujourd’hui, c’est jour de canicule ! Canicule, vous avez dit canicule ? Ohlàlà, quelle horreur ! Mais, hey, de quoi vous plaignez-vous ? Vous êtes pas comme le vieux Murray, dans sa tour, à vous parler du temps qu’il fait ! »

Dominique se rapprocha du square central, où tout le monde souriait et se saluait.


Et, pendant ce temps, Murray poursuivait :

« Alors, les amis, laissez-moi vous dire que Stuart, notre boucher, reçoit aujourd’hui tout un arrivage de saucisses et de côtes de porc venant des frères Thawne. C’est l’heure des barbecues, c’est moi qui vous le dis, alors, p’tit message de prévention oblige, gare aux incendies de barbecue, allez pas vous ruiner la pelouse ! »

Dominique se rapprocha de la station-service Exxon, et salua de la main Lionel Thompson, le pompiste.

« Bonjour, M’dame. Voilà mon rayon-de-soleil qui débarque ! Vous voulez que je vous fasse le plein ?
 -  Ça aurait été avec plaisir, Monsieur Thompson, mais le ventre de la bête est plein !
 -  Vous me fendez le cœur ! »

Un sourire amusé traversa les lèvres de la femme, qui se gara ensuite devant le Rosie's Diner, allant sur le parking à côté. Elle en sortit, coupant le moteur de sa voiture, laissa les vitres ouvertes, puis ouvrit la porte.

« Si vous avez pas encore choisi vos costumes, Messieurs, pensez à y aller ! Madame Kingsley a reçu de nouveaux costumes, et vous propose une remise de 33% sur la plupart de ses articles ! Et, comme vous le savez, la Fête du Cerf est dans deux semaines. Alors, et je me répète encore, mais, vous savez comment on est à mon âge, on caquète et on répète beaucoup, mais l’école organise des cours de danse. Autant vous dire que, face à la gent féminine si agréable de Pleasant Hill, il est intolérable de ne pas savoir danser ! »

Dominique fila vers le comptoir.

« Je vous offre votre bagel, Madame Palmetti ? demanda Jarvis, le vendeur.
 -  Avec plaisir, Jarvis, mais n’allez pas moudre le grain de l’opposition municipale, je vous paierai.
 -  Allons, allons, un sourire de votre part me ravit amplement, ça vaut tous les dollars du monde ! »

Dominique ne put s’empêcher de rire.

« Et vous venez de rire ! Ah, j’vous offre même le café, tiens ! »

Dominique sourit encore, puis se tourna vers Dugan, qui était là, assis face au comptoir, buvant son café en lisant le journal, lissant sa moustache rousse, son chapeau melon posé à côté de lui.

« Oh, tu es ravissante aujourd’hui, Dominique… Tu as un rendez-vous galant ?
 -  Oh, pensez donc ! L’idée de rester la célibataire la plus séduisante de Pleasant Hill n’est pas pour me déplaire.
 -  Hum… C’est un bon argument. Honnêtement, si j’avais vingt ans de moins, et autant en kilos, je me serais bien laissé tenter.
 -  Oh, Shérif, voyons ! »

Murray poursuivit, de son côté, la radio défilant depuis des hauts-parleurs dans le diner :

« Mais, mais, je m’emballe, ah, excusez-moi, la vieillesse, vous savez ce que c’est ! Et puis, comme je suis d’humeur généreuse, et qu’il fait très beau, je pense qu’il est temps de laisser la parole à ce bon vieux Frank. Il a fait l’Amérique, après tout, et j’interdis quiconque de dire le contraire. Alors, sur ce, les enfants, rappelez-vous de ce que nous dit le Maire Hill… Pleasant Hill, une ville que vous n’avez jamais envie de quitter ! »

Sur ce, les accents de musique introduisirent Beyond The Sea, de Frank Sinatra.

Somewhere beyond the sea
Somewhere waitin' for me
My lover stands on golden sand
And watches the ships that go sailin'

Dugan reposa sa tasse, et tourna la tête vers Dominique.

« Nous avons un nouveau membre dans notre communauté, Dominique.
 -  Je sais.
 -  Elle sera paniquée, je compte sur vous pour la calmer. Au cas où, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
 -  Il n’y a pas de problème, Shérif, je connais la procédure. »

La jeune femme laissa planer quelques secondes, avant de reprendre :

« Tout se passera bien. Après tout, Pleasant Hill n’est-elle pas la plus belle et la plus paisible ville du monde ? »

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Le coin du chalant / Welcome To Pleasant Hill [One-Shot]
« le: dimanche 27 mars 2016, 15:52:02 »

Bonjour/soir à tous !

J'aimerais proposer un OS un peu particulier, qui se déroulerait dans un village américain typique, avec une toute petite particularité.

Ce RP se déroulerait donc dans un cadre champêtre, le genre de village où tous les habitants vont à la messe le Dimanche dans l'église locale.

Ce genre de village où le shérif a les clefs de tous les commerces locaux, et où la moitié des villageois se donnent rendez-vous au diner du coin pour discuter de choses et d'autres.

Ce genre de village où le pompiste de la station-service Exxon vous sert en personne.

Ce genre de village où tout le monde connaît tout le monde, et où personne n'a envie de partir, car, en vérité, à Pleasant Hill, on ne peut être qu'heureux.

Ce village qui n'est pas comme les autres, car tous les habitants qui y sont ont la particularité d'être des psychopathes, des meurtriers, des super-vilains en puissance.

Pleasant Hill est un village d'où vous ne pouvez pas partir, car, sous l'apparence d'un petit village atypique de l'American way of life, il est en réalité une prison expérimentale développée par le gouvernement et par le SHIELD, dont le principe est de permettre la réhabilitation des pires rebuts de l'humanité en effaçant leur mémoire, et en essayant de leur donner une nouvelle existence.

Vous, vous seriez un nouveau membre de ce joyeux village, amnésique (car, à Pleasant Hill, personne ne se souvient de son passé), qui, comme dans toute bonne expérience, tombera peu à peu dans le chaos le plus complet.

Si ce RP vous intéresse, n'hésitez pas à me contacter, soit ici, soit par MP, pour que nous discutions plus en avant de ce qu'on fera.

Comme vous l'avez peut-être compris, le principe est de faire un RP horrifique qui finira dans le chaos le plus total.

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One Shot / Eclipse [PV]
« le: dimanche 20 mars 2016, 21:07:37 »
« Et bien, Oono-san, je ne pourrais pas aller contre une telle offre.
 -  Est-ce que cela veut dire que vous acceptez notre proposition ?
 -  Absolument ! Nous signerons le contrat demain, dans un endroit plus... Professionnel. »

Un sourire éclaira les lèvres du Tokyoïte, sourire auquel les deux femmes lui répondirent : Youko Onno, âgée de 35 ans, et Kiyomi Ootsu, âgée, elle, de 34 ans. La première était une ancienne Tokyoïte qui avait divorcé il y a quelques années, et était aussi une femme d’affaires, la PDG d’une compagnie qui s’était relocalisée à Seikusu. La compagnie marchait plutôt bien, et Kiyomi, elle, était sa loyale secrétaire et assistante. Ce soir, les deux femmes sortaient d’un repas arrosé en compagnie d’un homme d’affaires, un industriel qui avait accepté de fabriquer leurs produits. C’était un contrat très riche, car il allait permettre de lancer l’activité économique de la société, qui était pour l’heure en recherche de distributeurs.

Et le contrat était donc signé ! C’était une grande avancée pour la compagnie ! Cependant, quand les deux femmes sortirent, il s’avéra vite que, des deux, Youko semblait être la plus atteinte. Elle ne tenait pas l’alcool, mais elle était très festive, ce qui fit que, ce soir, pour fêter ce contrat, elle proposa à Kiyomi d’aller faire la tournée des bars.

Youko avait eu un fils de son ancien mariage, Daichi, un jeune homme qui avait 15 ans, et qui était avec elle. Les deux vivaient dans une maison dans les quartiers aisés de la ville, confirmant le fait que Youko avait de l’argent.

Ce soir, donc, ce fut Kiyomi qui conduisit la voiture de sa patronne, qui était affalée à côté d’elle, en train de lutter contre le sommeil. Sa patronne avait une solide voiture américaine, une berline qui était très agréable, avec des fauteuils en cuir.

« On arrive, Youko... »

Kiyomi se mordilla les lèvres, en constatant que Youko semblait vraiment ailleurs, et soupira légèrement.

*Parfait... Tout est prêt pour que je mette mon plan à exécution...*

Tous les feux étaient au vert, et elle se gara dans le jardin de la maison. Elle avait les clefs du portail, ainsi que celles de la maison, et aida Youko à sortir. La tenant par l’épaule, elle se rapprocha du perron, et sonna, afin de venir Daichi, et qu’il l’aide avec sa mère...

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One Shot / Le Petit Chaperon Rouge [PV]
« le: dimanche 20 mars 2016, 15:53:05 »
Les provinces intérieures du royaume d’Ëlnwood avaient toujours été particulièrement paisibles. Une chose qui n’avait rien de surprenant, car les frontières du royaume étaient lourdement défendues par d’épais bastions et forts, ainsi que par des séries de vallées et de gorges s’enfonçant dans des massifs montagneux. Ëlnwood était ainsi un royaume très paisible, une sorte d’oasis fait de verdure, de fermes agricoles, et de vastes bois magiques où il faisait bon vivre. Jadis territoire elfique, Ëlnwood était maintenant peuplé majoritairement par des humains, qui faisaient commerce des produits issus de la terre : le bois, la viande, mais encore les gisements miniers situés le long des montagnes, et qui garantissaient au royaume une richesse considérable. Autrement dit, les récentes manœuvres militaires ashnardiennes n’impressionnaient guère Ëlnwood. Ashnard était encore assez éloigné de ce royaume, qui était par ailleurs très proche de Nexus, entretenant avec la cité-État des relations économiques privilégiées. Ce faisant, nul ne s’inquiétait, car, pour les habitants, les frontières extérieures d’Ëlnwood étaient sûres.

La réalité, cependant, était un peu plus nuancée, et cela, les locaux allaient en prendre conscience quand Steppenwolf viendrait les attaquer. Le puissant Lycan avait jadis été un être humain, un simple fermier, qui avait été capturé par sa suzeraine, la belle et terrible Rayla. Rayla avait mené sur lui des expériences, et avait transformé l’homme en une abominable bête. Pour son malheur, ce brave fermier était né avec des pouvoirs psioniques latents, que Rayla avait détecté, et avait utilisé à son compte. La femme était une Ashnardienne, une femme qui avait envie de faire brûler Ëlnwood, et qui avait, pour cela, envisagé un stratagème.

Au-delà des Ashnardiens, Ëlnwood ne connaissait qu’un gros problème : les loups. L’hiver, ils revenaient abondamment, et, si les différentes milices locales réussissaient à les éloigner des villages, les forêts et les bois étaient si denses qu’il était fréquent que les loups attaquent des habitants. Ces loups étaient très nombreux, ce que Rayla savait. Pendant des mois, Steppenwolf avait été fabriqué, à l’aide d’expérimentations génétiques, de mutagènes, de séances de torture, afin de le rendre docile envers Rayla, mais meurtrier et brutal envers les autres. Rayla l’avait formé, le relâchant dans des pièces en compagnie de prisonniers qu’il massacrait impitoyablement... Mais, pour réellement réussir à le soumettre à son autorité, elle avait dû jouer avec les hormones de la bête, afin que Rayla ait sur lui une emprise sexuelle. Ceci avait eu comme effet secondaire de développer chez Steppenwolf ses pulsions sexuelles, en faisant un terrible violeur, et qui, étrangement, et ce malgré toute sa bestialité, semblait soucieux de faire plaisir aux femmes, utilisant à cet effet ses pouvoirs télépathiques.

Néanmoins, et au demeurant, ses pouvoirs lui permettaient surtout de rallier les loups à son autorité. Pour les plus téméraires, il se contentait de broyer le mâle-Alpha, et, peu à peu, Steppenwolf avait constitué, avec lui, une véritable armée de loups, ce qui avait eu pour effet de réduire les attaques de loups sur Ëlnwood pendant l’hiver, ce qui n’avait pas manqué de surprendre les autochtones. Steppenwolf, en réalité, avait passé l’hiver à rallier les loups dans les montagnes. Car, aussi solide que soient les forts d’Ëlnwood, le royaume avait des faiblesses. Pendant la guerre entre les nains et les elfes, les nains avaient creusé des tunnels s’enfonçant sous les montagnes, afin de contourner les défenses. De tels tunnels étaient instables et dangereux, et empêchaient donc une armée de la traverser, mais un simple homme, en revanche... Ces tunnels et ces grottes étaient connus, et servaient habituellement de réseaux de contrebande. Steppenwolf n’avait eu qu’à les emprunter.

Aujourd’hui, le puissant Lycan était en compagnie d’autres loups, et partait chasser. Il pistait des biches, et avait délaissé son armure, s’exposant ainsi dans sa puissante nudité. Quelques cicatrices ornaient le corps de « Loup-Blanc », ainsi qu’on pouvait le surnommer. La puissante bête obéissait fidèlement aux ordres de Rayla, et cette dernière lui avait dit de se préparer à attaquer Ëlnwood se l’intérieur. Depuis des mois, il préparait son œuvre, renforçant son autorité sur les loups, et ce depuis une étroite forteresse abandonnée dans les montagnes.

Mais voilà... Steppenwolf avait en lui ces pulsions hormonales, et, depuis des mois, il n’avait pas eu l’occasion de coucher avec Rayla, ni même avec beaucoup de femmes. Alors, aujourd’hui, et de plus en plus téméraire, il s’éloignait des bois profonds pour se rapprocher des villages. Le Lycan avait, pour le dire simplement, une envie phénoménale de baiser. Il ignorait que Rayla, pour le soumettre, avait utilisé sur lui des élixirs s’inspirant des phénomènes formiens, qui, de la même manière, utilisaient les pulsions sexuelles pour soumettre les Formiens aux Annexiens. Comprendre les motivations profondes de Rayla n’intéressait guère Steppenwolf, qui était autant capable de se révolter contre elle qu’un Formien contre son Annexien.

*Mais j’ai envie de baiser... De BAISER !!*

Steppenwolf n’avait pas les restrictions qu’un être humain pouvait s’appliquer quant aux pulsions sexuelles. Elles le dominaient totalement, mais la prudence lui imposait encore de ne pas s’attaquer à des groupements importants.

C’est bien pour ça que, tout en suivant les sentiers, il finit par renifler, outre l’odeur de biches, une délicieuse odeur qui provoqua en lui une érection.

Il s’arrêta au milieu de ce sentier boisé, et renifla cette odeur, qui dégageait des fragrances de parfum, et renifla les traces de pied sur le sentier.

*Une femme, une femme !!*

Les loups l’entourant reniflaient également, avant de grogner et d’aboyer entre eux.

« Rrrr !! » grogna soudain Loup-Blanc, leur imposant rapidement le silence.

Steppenwolf renifla encore l’odeur, puis suivit la trace.

Elle était toute fraîche, et la conduisit droit vers une cabane...

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Plus disponibles / [RÉSERVÉ] Aida, chasseuse de primes tekhane
« le: dimanche 13 mars 2016, 12:16:43 »
AIDA


 (Cliquez sur l'image pour afficher la version complète)


Citer
AVERTISSEMENT : ce personnage a été réservé par un membre.

Fiche en cours d'écriture par ce dernier !


État Civil

  • Nom proposé : Aida ==> Nom choisi totalement au hasard ; vous pouvez prendre celui que vous voulez ;
  • Titre proposé : Chasseuse de primes ;
  • Âge : Au moins 30 ans ==> Aida est une chasseuse de primes réputée et expérimentée, ce qui nécessite tout de même quelques années de boulot
  • Sexe : Féminin ==> Peut être hermaphrodite, selon vos envies
  • Orientation sexuelle souhaitée : Lesbienne ou Bisexuelle ==> Elle est originaire de Tekhos, où l’homosexualité est la norme
  • Expérience sexuelle souhaitée : une bonne expérience
  • Groupe : Humaine




Éléments biographiques

  • Caractère proposé : le caractère d’Aida est relativement libre. Sur ce point, je n’ai pas d’envies ou d’impositions particulières. Elle peut avoir une mentalité de pure Tekhane, et voir ainsi le sexe masculin comme une sous-race, ou être une progressiste. La seule chose à laquelle je tiens un peu, c’est au fait qu’elle soit une tueuse confirmée, une femme qui n’a pas froid aux yeux, qui peut donner la mort, et qui est plutôt calculée et réfléchie. Autrement dit, elle préfère l’infiltration à des assauts brutaux, mais sait très bien gérer la panique. En revanche, vous pouvez considérer qu’elle a des cas de conscience à l’idée de tuer des gens qui sont potentiellement gentils, et de trouver pour des types qui sont potentiellement des salauds. À vous de voir ;

  • Biographie : Aida est une chasseuse de primes tekhane qui, à ce titre, dispose d’une petite agence. Dans le milieu, elle est surnommée « Huntress ». Son passé n’est pas connu, et vous pouvez donc inventer sur ce sujet. Fille de militaires tuées par des Formiens, ancienne esclave, réfugiée politique ayant migré à Tekhos, etc... Faites-vous plaisir !
  • Ses principaux clients ne sont pas l’État, mais les puissantes mégacorporations tekhanes, comme GeoWeapon Corp. (GWC), MERCATEL, ou encore BIOGENIX CORPORATION. Si elle peut travailler pour l’État, elle préfère néanmoins les contrats privés, qui rapportent plus d’argent. Parmi tous ses clients, GWC reste un client privilégié.
  • Ses cibles varient donc selon les goûts des clients : criminels en fuite, journalistes un peu trop curieux, politiciens à la petite semaine, trafiquants... C’est à vous de voir quelles sont les limites qu’Aida s’impose au titre de son boulot, en sachant que son activité est illégale, et que, si ses clients la couvrent, ils sollicitent également de sa part une certaine discrétion dans l’accomplissement de ses missions.
  • Aida, pour faire tourner son affaire, est accompagnée d’une sorte de cyborg, Veena, nom qui, comme Aida, est modifiable selon vos envies. Je conçois Veena comme une humaine ayant eu un passé tragique, ce qui a nécessité toute une série d’implants et de prothèses cybernétiques pour la secourir. Un passé possible serait par exemple qu’elle soit une esclave qui ait été libérée involontairement par Aida, quand cette dernière traquait un seigneur esclavagiste. Lors du combat contre ce dernier, une explosion a frappé Veena, et lui arraché les membres, tout en infligeant sur son corps de graves brûlures. Aida a alors entrepris de la sauver, soit pour des raisons altruistes, soit pour des raisons moins nobles (avoir un cobaye pour une expérience scientifique). Veena a été, dans tous les cas, sauvée par GWC, et est devenue une femme-cyborg, maintenant dévouée à Aida. Cet exemple peut être changé, mais l’idée de base est qu’Aida a sauvé la vie de Veena, et que Veena se sent redevable envers elle.
  • Veena constitue le soutien logistique et tactique d’Aida, ainsi que le centre administratif de ses opérations. Autrement dit, elle se charge de toute la paperasse, ainsi que de fournir à Aida l’équipement dont elle a besoin, de placer son argent, de veiller sur ses comptes, etc... Elle est une sorte de super-secrétaire extrêmement polyvalente.




Pouvoirs & Capacités

  • Peut avoir des capacités améliorées par des implants génétiques ou par les nanomachines,
  • Est dans tous les cas une experte en armements, et maîtrise quasiment tout type d’armement ;
  • Traqueuse aguerrie, qui sait survivre en milieu hostile, avec une grande connaissance de la faune et de la flore ;
  • S’entraîne régulièrement pour ne pas perdre ses performances ;
  • Veena, elle, peut être dotée de capacités de combat, et, à tout le moins, dispose d’importantes capacités cybernétiques lui permettant de pirater des systèmes, et ainsi de fournir à Aida un appui logistique très efficace ;
  • Preuve du partenariat entre Aida et GWC, Veena a accès à une partie du réseau informatique de GWC, notamment à ses satellites-espions.




Relation(s) proposée(s)

  • Projet Manhunt. Manhunt est la principale raison de ce compte. L’individu est un projet d’expérience qui s’est échappé dans les Badlands de Tekhos, et GWC, la société créatrice, cherche impérativement à le récupérer. Aida aura donc pour tâche de le capturer, sans trop savoir ce qu’est réellement Manhunt. La relation entre les deux pourra tout à fait évoluer au cours du RP.

  • Miranda Forge. Grande patronne de GeoWeapon Corp., Miranda Forge est l’une des femmes les plus puissantes de Tekhos, et l’une des personnalités les plus riches au monde. Connue pour sa grande perversité, elle entretient une relation particulière avec Aida, et lui confie toujours en personne ses missions... Ce qui est l’occasion de se rapprocher mutuellement.

  • Lady Rawhide. Esperanza est une idéaliste, luttant contre l’esclavage, et qui sévit principalement dans les Badlands. On peut envisager sans trop de problème qu’elle et Aida se rencontrent, soit lorsqu’Aida traque Manhunt, soit dans d’autres circonstances.

  • Milwën Novac. Baronne de Novac, un archipel servant de laboratoire technologique développé par MERCATEL, une mégacorporation rivale de GeoWeapon Corp., Milwën Novac peut solliciter les services d’Aida pour un contrat.



Annexes





Contact

Last but not least, si ce personnage prédéfini vous intéresse, je vous encourage à m'adresser un MP sur mon compte principal, Alice Korvander. Je répondrais à toutes les questions que vous pourriez vous poser concernant ce personnage.

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One Shot / Jill Hazard [PV]
« le: dimanche 14 février 2016, 10:50:45 »
Locaux de TRICELL Inc.,
Kijuju,
Afrique


« Il est important qu’elle s’entraîne. Elle est la pièce-maîtresse d’Uroboros. »

Elle ne le réalisait pas, mais elle était au cœur de toutes les attentions. Elle. Jill... C’était son nom, comme ça qu’on l’appelait, mais c’était, pour ainsi dire, tout ce dont elle se rappelait de qui elle était, les rares fois où son esprit venait à se poser cette question. Son rôle ? Les servir. Lui. Et elle.

Lui ? C’était Albert Wesker, un homme vêtu de noir, qui participait fréquemment aux entraînements avec elle. Au-delà de ça, elle était surtout entre les mains de l’autre... Excella. C’était la femme qui lui avait greffé, à hauteur du torse, ce gros cœur rouge, ce dispositif de contrôle dont elle n’avait pas spécialement conscience. Régulièrement, elle avait droit à des séances de traitement dans un laboratoire, où on lui mettait des électrodes sur le corps, et où on la piquait, généralement quand elle faisait des « mauvais rêves ». Des rêves où elle se souvenait d’une vie troublante, dans un manoir, à tirer sur d’autres sujets d’expérience, et, surtout, où elle se rappelait d’un homme, en particulier... Mais Jill avait compris qu’elle ne devait pas parler de cet homme à Wesker. Quand elle en avait parlé, il était en train de discuter avec Excella dans un salon, et l’homme s’était enfermé. Il l’avait frappé, et ça lui avait fait mal... Pas que physiquement, bien sûr, mais aussi... Plus profondément.

Elle s’appelait Jill Valentine, et elle était maintenant, depuis de nombreux mois, l’esclave et le sujet d’expérience d’Albert Wesker et d’Excella Gionne, que son esprit, fracassé comme un shrapnel, identifiait comme son référent paternel et sa référent maternelle.

En ce moment, elle s’entraînait dans l’une des arènes de TRICELL, une société qui faisait partie de la FPC, la Federation Of Pharmaceutical Companies, un conglomérat international regroupant de multiples sociétés pharmaceutiques, comme Umbrella. La FPC était tombée en disgrâce depuis l’incident de Raccoon City, et ses sociétés-membres faisaient régulièrement l’objet de procès et de manifestations d’écolos et d’ONG dénonçant leurs expériences scientifiques, et le fait qu’elles n’hésitaient pas à vendre leurs maudits virus à des dictateurs ou à des terroristes, sous protection de quelques sénateurs corrompus. TRICELL était au cœur de la tempête, ce qui expliquait pourquoi la firme avait relocalisé l’essentiel de ses activités dans sa branche africaine. Les écolos étaient actifs en Occident, mais, en Afrique, ils se calmaient, surtout à Kijuju.

Kijuju était à la fois le nom d’une ville et d’une petite province africaine relativement autonome, qui vivait essentiellement grâce aux usines et laboratoires de TRICELL. Et Kijuju était aussi le prochain terrain d’expérimentation à grande échelle pour un virus que TRICELL comptait développer. L’objectif initial avait été de vendre ce virus aux plus offrants, TRICELL ayant reçu des offres alléchantes de la part de la Syrie, de la Corée du Nord, puis Albert Wesker était arrivé. Il avait immédiatement séduit Excella, et lui avait aussi offert les moyens de stabiliser leur formule.

Ces moyens, c’était Jill Valentine.

Elle était une agente de la BSAA, un organisme de sécurité développé sous égide de l’ONU afin de traquer et d’éliminer le bioterrorisme, nouveau fléau du 21ème siècle après que les expériences d’Umbrella eurent condamné toute une ville, Raccoon City. Jill avait traqué Wesker, l’un des membres clefs de l’organisation, avec l’aide de Chris Redfield, mais elle était tombée au combat. Présumée morte, elle avait été capturée par Wesker, car elle portait en elle le virus-T, injecté dans son corps à Raccoon City. Or, elle avait eu, à l’époque, un antivirus, mais qui n’avait pas tué le virus-T. L’antivirus l’avaitr juste... « Scellé ». Quand Wesker l’avait cryogénisé après l’avoir capturé, il avait remarqué que la cryogénisation avait réveillé les cellules du virus-T, mais avait aussi constaté que, Jill ayant eu le virus de manière latent en elle pendant des années, son corps arrivait naturellement à le combattre. Dès lors, conserver cette femme comme un trophée, puis un appât futur, afin de narguer Chris, l’éternel ennemi d’Albert, avait paru inutile. JHill avait été intégrée dans les recherches de TRICELL, afin de développer un nouveau virus, Ouroboros. Or, le problème de ce virus était qu’il était trop sauvage, attaquant les cellules des cobayes en les tuant trop rapidement. Les scientifiques de la firme avaient donc utilisé les anticorps de Jill pour perfectionner la formule, et ainsi aboutir à un virus abouti.

Excella avait développé le dispositif de contrôle, qui avait permis d’annihiler les souvenirs de Jill, et de la rendre docile. Autrement... Et bien, autrement, elle cherchait régulièrement à s’évader, et avait déjà tué trois scientifiques et dix gardes lors de sa dernière tentative. Excella avait travaillé d’arrache-pied, et, maintenant, le dispositif était opérationnel. Il était planté en elle, sur sa poitrine, et reliait ensuite son cœur, pour un contrôle maximal.

Pour l’heure, le dispositif était très efficace, et Jill avait pu s’entraîner à tuer des Majinis avec Wesker sans problème. Elle le faisait maintenant seule, et il fallait la voir galoper... Extrêmement agile et forte, elle se battait avec deux pistolets-mitrailleurs, et massacrait les zombies cherchant à l’attaquer. Courant rapidement, elle glissa sous un tapis roulant, en repliant ses jambes, ce qui eut pour effet de redresser un peu ses seins, puis elle tira à gauche et à droite, toujours en glissant, fauchant plusieurs zombies, avant de se relever, puis d’envoyer un coup de pied retourné au visage d’un zombie proche d’elle. La bête grogna en reculant, et Jill bondit ensuite sur lui, venant enserrer sa tête entre ses genoux, et...

*CRAC !*

Elle lui brisa la nuque sans se poser davantage de questions, et tira à nouveau, explosant la tête d’un autre zombie. Belle et gracieuse, elle était une véritable Ange de la mort.

L’entraînement, néanmoins, finit par se terminer quand une sonnerie retentit, puis une voix retentit, lui annonçant qu’Excella voulait la voir dans son bureau.

*Okay... Si elle veut...*

Époussetant son visage, elle se rendit dans les vestiaires, et enfila la tenue de corbeau, en raison du bec, qu’elle portait habituellement quand elle sortait. La femme grimpa ensuite les marches, puis emprunta le long couloir métallique menant au bureau de celle qu’elle identifiait comme sa « mère », croisant, au passage, de multiples soldats infectés par le virus de Las Plagas, et dont la docilité témoignait de l’efficacité du virus.

Qu’est-ce qu’Excella pouvait bien lui vouloir ?

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Les alentours de la ville / Nage avec une star [Noriko De Lange]
« le: lundi 01 février 2016, 20:57:06 »
Seikusu était un port, situé, par conséquent, le long de la mer... Et, dès lors, outre le port de plaisance et le port industriel, il y avait aussi une plage. En réalité, la ville comprenait plusieurs plages. Il y avait, tout d’abord, la plage principale, celle située en face de la ville et de grandes avenues touristiques, avec des promenades, des hôtels, des cafés, des restaurants... Un belvédère qui n’était pas sans évoquer Miami Beach, en plus petit, l’ensemble formant une large baie séparée par deux falaises à ses extrémités. C’était là, le long de cette vaste baie, qu’on trouvait, pêle-mêle, simples baigneurs et surfeurs, au milieu de vendeurs ambulants de beignets, et autres sucreries propres à la plage. Il y avait également quelques petites aires de jeux, et, globalement, bien du monde... Bien trop de monde pour Alice.

La tête blonde était la Princesse de Sylvandell, mais elle venait régulièrement sur Terre, y passant des sortes de vacances, notamment en compagnie de son amie, Mélinda Warren. Une très grande amie, à qui Alice confiait tout, y compris ses plus grandes phobies... Comme l’eau. C’était curieux à dire, mais Alice avait peur de la mer. Elle avait peur de cette vaste étendue d’eau, terrifiée de sentir le courant l’emporter, et de dériver au large, loin de tout, entourée par la mer, et de se noyer progressivement, disparaissant dans les abysses et dans les intestins du monde, entourée de poissons... Beurk ! Une vision horrible et ignoble, s’il en est, et, à cette idée, Alice revint à elle.

Elle était là, de l’autre côté de la falaise, devant une plage isolée, au sein d’une petite crique, et l’eau mouillait ses pieds.

*Allez, Alice, ce n’est que de l’eau, il ne faut pas avoir peur !*

Poings serrés, elle sentait les vaguelettes remonter le long de ses pieds. Il n’y avait, fort heureusement, personne ici, car elle avait demandé à Mélinda de partir, afin qu’elle puisse mieux se concentrer. Alice, en réalité, avait bien conscience du ridicule de la chose. Ne pas oser tremper ses pieds dans l’eau, c’était ridicule ! Mais elle faisait du progrès, car ses pieds étaient maintenant imbibés du liquide transparent. Soupirant, les joues rouges, Alice avait néanmoins du mal à avancer, et passait son à faire un pas en arrière, puis un pas en avant, avant de bondir derrière elle.

Elle venait d’une région de montagnes, où la mer n’existait pas. Pour elle, c’était la seule explication de sa phobie, même si, à proprement parler, une phobie ne s’expliquait pas vraiment. Alice était là, se mordillant les lèvres, et se sermonnant de sa bêtise. Mélinda l’avait aidé, et elle avait appris à nager dans la piscine intérieure du manoir de son amie, mais, même malgré ça, la mer constituait encore en elle un blocage.

*Non, tu dois le faire ! se sermonna-t-elle encore. C’est que de l’eau, bourricote !*

Alice soupira, se mordillant les lèvres, en sentant les embruns sur son visage. Le vent faisait virevolter ses longs cheveux, et elle s’avança un peu, sentant une vaguelette sur son genou. Elle se mordilla les lèvres, avant de se pencher, et posa sa main sur le sol, fermant lentement les yeux, finissant agenouillée dans l’eau, ses talons s’enfonçant dans ses fesses. Elle pouvait sentir le sable, et resta comme ça, pendant un certain temps, avant d’entreprendre de se relever.

Elle n’était évidemment pas nue, et c’était l’une des esclaves de Mélinda qui lui avait prêté une tenue, à savoir une délicieuse swimsuit rouge, qui était ouverte dans le dos, et qui moulait plutôt bien ses fesses. Une tenue qui frôlait presque l’indécence, même si, et il fallait bien l’admettre, elle restait une swimsuit assez classique.

*Ohlàlà, quelle horreur !!*

Alice en était totalement nerveuse qu’elle s’était un peu isolée dans sa bulle, et n’avait pas entendu une personne approcher...

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One Shot / Maximum Carnage [PV]
« le: dimanche 31 janvier 2016, 14:36:51 »
« Cletus Kasady... Un type qui a passé l’essentiel de sa vie, soit des asiles de haute sécurité, ou en prison. Il a commis son premier meurtre à six ans, en poussant sa grand-mère du haut d’un escalier, juste pour voir si les humains pouvaient voler. On dit souvent, en psychiatrie, que la folie ne naît pas, qu’elle s’acquiert à l’occasion de grands traumatismes ou d’une enfance traumatisante, mais Cletus fait partie de ces exceptions. Un cas encore incompréhensible pour la psychiatrie actuelle. Il n’y a aucune once de moralité en lui, aucune once de décence ou d’empathie. »

Après avoir tué sa grand-mère, il avait participé au déchirement de sa famille. Quand il avait torturé le chien de sa mère, cette dernière l’avait atrocement battu, et son mari, en tentant de la calmer, l’avait tué. Pervers et manipulateur, Cletus avait témoigné au procès, en décrivant son père sous les pires tableaux, le condamnant à mort. En réalité, partout où Cletus avait été passé, il n’avait laissé que désolations et souffrances dans son passage. Un fou dangereux, un psychopathe sanguinaire, et, comme si les enfants avaient vu en lui sa malveillance, quand il avait été dans un orphelinat, il avait été battu par les autres. On aurait pu le prendre en pitié, mais Kasady n’était pas une victime, ni un bouc-émissaire. Il avait brûlé l’orphelinat, et avait ensuite disparu, pendant quelques années, des services légaux. On ne pouvait guère retracer son itinéraire qu’à travers les meurtres qu’il avait laissé derrière lui, des morts qui ne correspondaient à aucun profil connu. Kasady avait tué de jeunes femmes après les avoir violés, oui, mais aussi des vieillards, et même des enfants. Parfois, il tuait la première personne qu’il croisait dans la rue, parfois, il torturait toute une famille.

Depuis l’un des hélicoptères qui les amenait vers leur cible, Chris Redfield écoutait silencieusement le rappel du briefing. Kasady était un individu qu’il aurait certainement pris plaisir à molester un peu à l’époque où il faisait partie des S.T.A.R.S., une unité d’intervention d’élite de la police de la défunte ville de Raccoon City.

« Kasady a fini par être arrêté, et c’est là que les choses se compliquent. »

On disait que, depuis la fin de la guerre froide, le monde était devenu plus sûr. De cela, Chris était loin d’être convaincu. Jadis, l’ennemi était visible, les frontières étaient claires. Maintenant, dans le monde de l’après-guerre froide, une nouvelle menace avait éclaté, une menace que les gouvernements et, de manière plus générale, les peuples, avaient cru bon d’étouffer sous la menace soviétique : la criminalité internationale, et sa conséquence la plus néfaste, le terrorisme. Les attentats du 11-Septembre avaient été la prise de conscience mondiale de la menace terroriste, mais il y avait aussi eu, dans la même période, l’incident de Raccoon City.

Raccoon était une ville des États-Unis, une métropole qui avait prospéré grâce à une très puissante société pharmaceutique, Umbrella Corporation. Umbrella était une société mondiale, une transnationale très diversifiée, avec un chiffre d’affaires qui l’avait placé près de grands groupes comme Exxon ou Wal-Mart. La société avait été fondée par le triumvirat : Ozwell Spencer, Edward Ashford, et James Marcus. La société avait été fondée pour exploiter des armes d’un nouveau genre, dans un cadre militaire : les virus. Le but d’Umbrella avait toujours été la guerre bactériologique, en vendant aux gouvernements ses recherches en vue de créer des épidémies, ou d’améliorer les capacités de soldats à l’aide de virus génétiques, le premier de ces virus, découvert par les trois fondateurs, étant le virus Progenitor. Ils avaient vendu leurs recherches à l’OTAN, dans le cadre du conflit contre l’URSS, et l’OTAN avait financé leurs recherches. Umbrella avait implanté à Raccoon City le cœur de ses activités, plusieurs de ses principales usines, ses laboratoires, et Spencer y avait fait construire son manoir, dans les hauteurs de la ville.

Umbrella avait ainsi développé Raccoon, et l’avait détruite. Vers la fin des années 1990’s, Chris avait participé à une mission de sauvetage dans le Manoir Spencer. On parlait, depuis plusieurs semaines, de disparitions inquiétantes, de chiens dangereux s’en promenant aux voyageurs et aux touristes, dans cette région. Les STARS, une équipe de police d’élite, ressemblant presque à des militaires, avaient envoyé une première équipe, l’Unité Bravo, enquêter sur place. L’Unité ne donnant plus de réponse, le STARS avait envoyé une autre unité, Alpha, dont Chris faisait partie. C’est ainsi que la vie de cet ancien pilote de l’US Air Force avait changé pour de bon en découvrant que le manoir Spencer était un manoir de façade, vide, dissimulant l’accès à l’un des laboratoires d’Umbrella, où la firme avait mené des expériences visant à transformer les gens, par le biais du Virus-T. Ces expériences, qui avaient initialement pour but de lutter contre la mort, avaient créé les chercheurs en zombies, contaminant aussi les animaux mangeant de la chair infectée. Chris s’était battu au sein du manoir avec sa coéquipière, Jill Valentine, et ils avaient réussi à sortir du manoir, mais l’infection s’était répandue jusqu’à la ville.

Toute une ville avait été détruite par les exactions d’Umbrella, qui avait fait le ménage en envoyant une tête nucléaire sur la ville, et en prétextant un incident au réacteur nucléaire. Cependant, malgré les soutiens d’Umbrella au sein du gouvernement américain, et malgré une armée de juristes qui avaient bataillé, Chris et ses alliés avaient réussi à faire tomber l’organisation, en révélant au grand jour leurs innombrables infractions. Son siège social étant à Paris, c’était finalement la justice française qui avait ordonné la dissolution de la société.

Cependant, malgré la fin d’Umbrella, son héritage avait perduré : le bioterrorisme. Autrement dit, l’utilisation de virus et d’armes bactériologiques, émanant des recherches d’Umbrella. Quand la société avait commencé à s’effondrer, beaucoup de cadres ou de chercheurs avaient vendu leurs recherches aux plus offrants : dictateurs, terroristes, fondamentalistes islamistes... On trouvait toujours preneur. Face à cela, la communauté internationale avait fondé une agence de lutte contre le bioterrorisme, le BSAA, pour Bioterrorism Security Assessment Alliance. Un organisme soutenu par l’ONU, une agence internationale regroupant les survivants de Raccon City, mais aussi d’autres membres, et dont le but était de lutter contre le bioterrorisme, et de mettre fin à l’héritage d’Umbrella Corporation.

Le rapport entre Umbrella et Cletus ?

C’est que Cletus Kasady était une arme bactériologique de grand danger. Quand la police avait enfermé le psychopathe, il avait côtoyé Eddie Brock, en devenant son camarade de chambrée en prison. Or, Eddie Brock avait été infecté par un parasite extraterrestre, un alien, et était devenu Venom, avant d’être appréhendé. Or, en prison, Venom avait donné naissance à un enfant, et cet enfant avait infecté Cletus Kasady, devenant Carnage.

Et Carnage était une menace redoutable. Il avait commis bon nombre de meurtres, avant d’être séparé de son symbiote, qui avait été envoyé dans l’espace.

« Et c’est là qu’on fait la jonction... Car le symbiote de Carnage a été récupéré dans l’espace, et la même personne qui l’a récupéré a, d’après nos informations, organisé l’évasion de Kasady. »

Cet homme était un industriel véreux, qui avait fait fortune dans l’informatique, connu pour être un rival de Tony Stark, Michael Hall. Ce jeune Américain pétri d’argent avait récemment développé une nouvelle approche, dans les prothèses, en associant technologie et prothèse, afin de créer un lien symbiotique entre ses prothèses et le cerveau, par le biais d’une puce plantée près du cerveau, et d’impulsions électriques.  Il avait récemment réalisé une conférence de presse à New York pour parler de son invention.

Une façade publique, car, en réalité, Hall avait accueilli, parmi ses actionnaires, un ancien cadre dirigeant d’Umbrella Corporation, et ils avaient décidé de récupérer Carnage, et de le reformer, avec, pour but, de créer une nouvelle génération de zombies et de monstres : des sortes de zombies-symbiotes qui seraient commandés par la puce de Michael Hall, formant ainsi une terrifiante armée.

« Nous approchons de Kantura » signala Chris en se penchant vers la porte latérale de l’hélicoptère.

Hall dirigeait une usine dans une région de l’Afrique subsaharienne, au milieu de la jungle. C’est ce qui expliquait pourquoi la branche africaine du BSAA avait été mobilisée, et, si Chris les avait rejoint, c’est parce qu’il enquêtait sur Hall, ainsi que sur le cadre avec qui l’homme travaillait, puisque ce cadre était un ennemi de Chris, que l’homme avait traqué dans toute l’Europe : l’ancien chef de l’Unité Alpha des STARS, Albert Wesker.

Kantura était une petite ville qu’ils aperçurent rapidement. Elle était perdue au milieu de la jungle, sur une plaine, et les hélicoptères du BSAA se rapprochèrent.

« Rappelez-vous qu’on n’a reçu aucun signal de Kantura depuis plusieurs semaines. Tout laisse à penser qu’une bio-infestation a eu lieu. Il faut trouver le pathogène en question, et découvrir qui a fait cela. »

Chris avait aussi une raison infiniment plus personnelle d’avoir rejoint cette opération, car, récemment, son dernier combat contre Wesker l’avait laissé endolori. Il l’avait traqué avec l’une de ses plus vieilles partenaires, et Wesker l’avait tué : Jill Valentine.

Aujourd’hui, il faisait équipe avec une nouvelle femme, issue de la branche africaine du BSAA : Sheva Alomar. Il la regarda, alors que leur hélicoptère se rapprochait d’une cour, suffisamment grande pour qu’ils puissent atterrir.

« Vous êtes prête ? »

C’était la première mission de Sheva au sein du BSAA, et le commandement avait donc estimé plus judicieux de la mettre près d’un individu expérimenté, comme Chris.

Il n’y avait plus qu’à espérer que le duo soit efficace...

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One Shot / Cthulhu Wars [PV]
« le: dimanche 31 janvier 2016, 11:34:56 »

« N'est pas mort pour toujours qui dort dans l'éternel
Mais d'étranges éons rendent la mort mortelle
»

Loskar, en ces temps lointains, avait été une immense cité. Une cité futuriste, où les habitants avaient réussi à se débarrasser de la plupart des grands fléaux de l’humanité : la pauvreté, la famine, les maladies, les religions, et même la criminalité. Oh, les criminels existaient toujours, mais l’administration de Loskar les bannissait au-delà des frontières de leur Puissance, dans les Terres Abandonnées, par-delà de hauts murs, où on disait que vivaient les barbares et les sauvages, de manière anarchique, loin de la Puissance.

La Puissance, c’était le terme officiel pour désigner les pouvoirs publics gérant Loskar. Les Puissants vivaient au Siège, une île plantée au milieu de la grande Loskar, cité gigantesque composée de multiples gratte-ciels et d’immeubles géants. Une cité heureuse, qui devait régulièrement défendre le Mur, une immense fortification s’étalant sur des milliers de kilomètres, et qui protégeait Loskar et ses richesses contre les barbares des Terres Abandonnées. Régulièrement, ces derniers tentaient d’envahir Loskar en attaquant le Mur, et le Mur était devenu une impressionnante superforteresse, visible depuis l’espace.

Cependant, en ce jour, ce fut une autre menace qui préoccupa Loskar et ses habitants. Alors que les Puissants commençaient à coloniser les satellites environnants et les planètes proches, les ressources naturelles ayant disparu sur Terre, leurs puissants satellites, ainsi que leur observatoire sur la Lune, observèrent une curieuse masse apparaître, se rapprochant rapidement.

« Quelle est cette chose ? s’inquiéta-t-on dans le Grand Observatoire.
 -  Je n’en sais rien, Puissants. Tout ce que nous savons, c’est qu’elle se rapproche... Très rapidement. »

Les Puissants exploraient maintenant l’espace grâce à de puissantes sondes, et savaient donc qu’une attaque extraterrestre était possible. Il y a quelques mois, l’une de leurs sondes avait justement, étrangement, perdu toute communication. En inspectant les dernières images envoyées par la sonde, les astroscientifiques avaient révélé d’étranges tentacules semblant flotter dans l’espace. Ces images avaient été classifiées, et les Puissants comprirent vive que cette chose les avait vus.

« Armez les missiles nucléaires et préparez le canon solaire. »

Le vote fut voté à l’unanimité. Pour se défendre, Loskar avait depuis longtemps envoyé ses têtes nucléaires dans l’espace, et avait également développé, à l’aide de panneaux solaires, un immense canon solaire, dont le but était de concentrer par endroits la lumière. Le principe de base avait été de s’en servir pour détruire les Barbares, mais tout cet arsenal allait maintenant trouver une nouvelle utilité.

Le premier affrontement fut donc spatial. Une vingtaine de missiles nucléaires filmèrent vers la cible, les Puissants voyant, avec horreur, une créature indéfinissable. En la voyant s’approcher, plusieurs vomirent. C’était un immense et cosmique amas de tentacules parcourus de multiples yeux. Les bombes atomiques éclatèrent à sa surface, pulvérisant ses immenses tentacules, mais d’autres jaillirent.

« Comment telle abomination peut-elle exister ?! »

Cette créature n’avait ni tête, ni jambes, ni bras. Où commençait-elle ? Où se terminait-elle ? Des spores jaillirent du corps du monstre, et les stations spatiales furent détruites. Le canon  solaire s’enclencha alors, mais ses panneaux furent arrachés en quelques secondes, tandis que des milliers et des milliers de spores filaient du corps du monstre, traversant l’atmosphère de Loskar pour venir s’étaler à peu près partout. L’une de ces spores transperça un gratte-ciel, et s’écroula dans un parking en hauteur, libérant une flopée de monstres indescriptibles, des créatures cauchemardesques.



Loin de là, dans les Terres Abandonnées, Nok-Tar’, Gran-Chaman du Clan des Sacs d’Os, leva fièrement son bâton, tandis que le ciel crépusculaire s’illuminait de tous ces tirs célestes.

« Et réjouissez-vous, ô amis, car le Jour Tant Attendu arrive enfin ! La Prophétie se réalise ! Que nulle peur ne vienne étreindre vos cœurs ! Embrassez avec joie et amour votre Transcendance, car, enfin, ô Amis, nous sortons de vos faibles enveloppes de chair pour rejoindre l’Éternance et la Félicité ! »

Les rêves de Nok-Tar’, qu’il réalisait depuis plusieurs mois, venaient de se réaliser. On l’avait pris pour un fou, au début, mais, quand les éclaireurs avaient vu les créatures célestes broyer et massacrer le clan des Têtes de Bronze, ils avaient compris que les rêves de Nok-Tar’, et la voix qu’il entendait, n’étaient pas le fruit de sa folie, mais le résultat de divinations. Comme quoi, le fait d’avoir mangé de la chair d’enfant et de cadavres avait eu pour effet de le doter de pouvoirs supérieurs.



« J’espère que nous n’arrivons pas trop tard... »

Ils flottaient en l’air, descendant à toute allure, telles des flèches de lumière. Flamboyante dans son armure, Iranaël, Ange du Jugement, ne faisait qu’exprimer ses doutes à l’idée que tout espoir ne soit vain. Malheureusement, le temps de repérer les incursions des Tyrans, les Anges avaient toujours un décalage variant entre quelques heures et quelques mois. Ici, Azathoth avait envahi ce système depuis plusieurs jours, mais s’était déjà manifesté il y a quelques mois, auprès des tribus barbares et sauvages de ce monde corrompu. Les barbares avaient amené l’armée loskarienne à se concentrer sur leur odieux Mur, et les séides d’Azathoth avaient déferlé dans le cœur de Loskar, massacrant et collectant les gens.

« Je le sens, commenta un autre Ange, l’Hérésie a commencé à se répandre.
 -  Les habitants sont désespérés, et, sous la désespérance, les vieux démons refont surface. L’adoration, l’idolâtrie, les sacrifices... »

Plusieurs temples avaient été érigés à Loskar, car, au sein des habitants massacrés et torturés, des « prophètes » se dressaient pour dire que l’envahisseur ne venait pas les massacrer, mais pour les délivrer, ou, alors, qu’il était là pour les punir de leurs exactions. Ces temples sauvages se dressaient dans les ruines de la ville.

Finalement, les nuages partirent, et les multiples Anges aperçurent la ville, en feu. La bataille continuait à faire rage dans les rues de la ville, mais elle était désespérée. Le ciel lui-même s’était noirci, recouvert d’immenses tentacules, avec une infinité d’yeux rouges qui observaient Loskar, comme s’ils pouvaient voir tous vos péchés...  Ce qui n’était pas faux, car les Tyrans, à proprement parler, étaient télépathes.

« N’oubliez pas notre quête ! Repoussez ces monstres, et escortez ces gens vers des terres plus propices. Il ne nous incombe point de les juger. Sécurisons la ville, puis partons.
 -  Nous ne l’attaquons pas ?
 -  Imperius a été formel. Il nous faut en savoir plus sur ces choses avant de perdre encore plus d’Anges. »

Et il ne comptait pas discuter les ordres, et personne ne discuterait les siens... Car il était le Porteur de Lumière.

Il était Lucifer, et ceci était son heure de noblesse, pour celui qu’on considérait comme étant le plus pur des Anges.

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One Shot / Tribut [PV]
« le: mercredi 30 décembre 2015, 09:58:02 »
Entends-moi, Ô Prince, que je te conte cette histoire... On dit de ce conte, qu’il soit vrai ou factice, qu’il aide à forger la mentalité des hommes. Entends donc, Ô Prince, cette chanson... Car sache qu’il était un fois, en des temps éloignés et ancestraux dont les hommes ne se rappellent plus, un royaume elfique, et une cité elfique, Erdériel. Ah, comment ne pas s’arrêter un moment pour conter les merveilles et les beautés d’Erdériel ? Sa grandeur, ses artistes, ses tapisseries, ses hautes tours d’ivoire, ses sculptures, ses chants ? Oui, à n’en point douter, Erdériel faisait la fierté des elfes, et était considéré comme le plus pur joyau du royaume elfique de l’époque, Illiwiën. Illiwiën était l’un de ces royaumes légendaires dont les contes sont encore racontées, de nos jours, dans les livres, les tavernes, entre les mains des bardes et la prose envoûtante de ces conteurs itinérants invités par Rois et Reines à ensoleiller les soirées froides de leurs marmailles avides de curiosité et ayant soif d’imagination. Erdériel, donc, était une puissante cité, et, comme toute glorieuse cité, elle connut son apogée... Et sa chute. Sa décadence. Sa décadence, en l’occurrence, résulta de deux phénomènes apparemment distincts, mais pour autant liés. Un phénomène interne, et un phénomène externe.

Le premier de ces phénomènes, donc, vint du repli social de plus en plus prononcée au sein de la ville, et cet évènement est lié à l’autre phénomène : les attaques orcs. Ces attaques amenèrent la glorieuse cité à accueillir bon nombre de réfugiés politiques, d’émigrés, venant d’autres ethnies, notamment les nains et les hommes. Face à cet afflux, les elfes d’Erdériel se retranchèrent autour de leurs valeurs, ce qui eut pour effet d’exacerber certains traits peu enviables d’une race par ailleurs reconnue pour son intelligence et sa beauté. En l’occurrence, le droit des femmes connut une stagnations s’accompagnant d’une certaine forme de dépréciation. Les elfes réaffirmèrent leur attachement du mariage, notamment pour lutter contre les frivoles Nains. Et, partant de là, le mariage politique devint presque une obligation pour toutes les femmes héritières de la famille dirigeante d’Erdériel. Si ce phénomène peut apparaître comme secondaire aux yeux d’un observateur peu aguerri, il sera en réalité, dans notre histoire, d’une importance capitale, plus particulièrement aux yeux de l’une des héritières de la ville, la belle et douce Alyndra.

Et le second de ces phénomènes, donc, venait des envahisseurs étrangers : nos amis les Orcs. Depuis des générations et des générations, elfes et Orcs s’affrontaient pour le contrôle des terres, et, si les Orcs avaient l’avantage numérique et purement physique, leur bêtise, et leur incapacité à s’organiser durablement, faisaient qu’ils étaient régulièrement battus et massacrés par les elfes, les survivants étant asservis et réduits en esclavage. Les tribus orcs fuyaient donc, tout en se réduisant significativement, jusqu’à être isolés dans de mauvaises terres, dans des montagnes arides et rugueuses. Pour eux, et ils étaient, sur ce point, tous d’accord, Erdériel avait été fondée par le sang des Orcs, par leurs ancêtres morts dans les vastes chantiers elfiques. Les elfes chassaient leur bétail, leur viande, leur nourriture, et les Orcs rêvaient de ces temps anciens et joyeux, où ils pouvaient chasser des biches, des daims... Cette époque où ils n’avaient pas à affronter des mammouths, des manticores, des tigres à dent de sabre, pour se contenter d’une piétaille faible et ridicule. Mais c’était bien là le seul accord de principe que les tribus orcs trouvaient, car, toujours, elles se disputaient, s’entretuaient, ou agissaient dans leur coin. Ensemble, les Orcs faisaient une Horde qui avait de quoi faire trembler les elfes, mais, pris individuellement, ils n’étaient que de pauvres hères.

Cette leçon, une Orc la comprit... Son nom de baptême, pour ce qu’il importe, n’existe plus, et elle-même avait choisi de prendre le nom de l’une de nos divinités, afin de se faire plus facilement repérer au sein de ses pairs, car elle savait l’importance de la symbolique au sein de son peuple. Elle savait que son peuple était composé d’idiots, de rustres, mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir proche d’eux, et ce sans aucun doute parce que les elfes ne cessaient de la voir comme une peau-verte. Peut-être tout aurait pu être différent si Erdériel n’avait pas opté pour son repli identitaire... Car cette Orc était originaire d’Erdériel, de ces camps d’esclaves où les Orcs devaient travailler, et, si elle avait pu bénéficier de sa liberté, juridiquement parlant, sociologiquement, les elfes continuaient à la voir comme une peau-verte, étant sur ce point d’accord avec les humains et les nains. Cette Orc se forgea un cœur de pierre, et seules deux choses parvenaient à percer ce cœur de pierre : sa sœur, et les nouveau-nés.

Ils eurent tous les deux la même mère, une Orc prostituée, car, malgré le dégoût que les Orcs aspirent à ces gens de la haute société, il en est encore pour s’adonner à de vils penchants bestiaux. Bestiaux, oui, car, avec ce repli identitaire, coucher avec un Orc, avoir des rapports sexuels avec lui, était presque considéré comme une sorte de zoophilie. La mère de ces deux Orcs, pour son malheur, était relativement belle pour une Orc, ce dont ses filles, surtout la plus jeune, ont incontestablement hérité. Elle donna donc naissance à des bâtardes, rejetées par les leurs, et rejetés par les autres. Mais, chez les Orcs, il y avait des liens plus importants encore que le sang : la force physique. Alors, notre Orc apprit à se muscler, et à donner. Les coups qu’elle reçut, elle les rendit au centuple, et ne supporta plus qu’on se moque d’elle, ou qu’on l’insulte... Et ce fut le cas quand on s’en prenait à sa sœur. Ah, on ne compte plus le nombre d’hommes qu’elle tua, démembra, ou décapita, quand elle les voyait tenter de violer sa sœur. Elles grandirent dans les bas-fonds d’Erdériel, et devinrent peu à peu connues, car les deux avaient des caractéristiques particulières. La première était une guerrière qui avait appris à lire et à compter par sa mère, car leur mère était une femme relativement sage, qui savait que son peuple avait besoin d’un guide, d’un sauveur, et que sa fille serait ce sauveur. Il fallait un Guide, quelqu’un qui comprenne la stratégie et la tactique militaire, car c’était grâce à ça que les elfes avaient toujours vaincu les Orcs. Sa mère se plaisait ainsi à rêver d’un grand général orc, qui pourrait enfin mener leur peuple à la victoire. Car oui, Prince, note-le bien : plus on asservit un peuple, et plus ce dernier idolâtre ses racines. La révolte, le grand fantasme des esclaves, eut finalement lieu grâce à nos deux Orcs.

Et la seconde, donc, avant que je ne l’oublie, disposait d’un pouvoir terrible, car, vois-tu, son père fut un magicien. Elle hérita donc de ses pouvoirs magiques, et sa grande sœur l’aida à les perfectionner, subtilisant des livres et des recueils de magie à la bibliothèque. Cette jeune femme apprit donc peu à peu à utiliser la magie, où elle se révéla exceptionnellement douée. Peu à peu, elles acquirent au sein des esclaves d’Erdériel une terrible réputation, et le simple fait de les appeler par leur nom de baptême devint une sorte d’offense, de telle manière qu’on ne les connut plus que sous deux surnoms, ce qui était aussi un habile moyen de perturber les autorités elfiques :





La révolte d’Erdériel dura de  nombreuses années, avant que Mars ne comprenne que, pour libérer les esclaves, elle allait avoir besoin de l’aide des Orcs réfugiés dans les montagnes. Elle et Shiva fuirent donc, leurs têtes mises à prix par le pouvoir local. Il leur fallut des années pour revenir, car il leur fallut des années pour soumettre les clans orcs, et des années encore pour envahir Erdériel... Mais les esclaves d’Erdériel n’oublièrent jamais Mars, et furent patients. Mars constata, en effet, que les clans orcs étaient dévorés par une hostilité mutuelle, et par des gamineries. Dès les premières semaines, elle sut s’imposer en brisant le crâne d’un chef orc, puis convoqua ensuite un conclave, où elle indiqua aux chefs Orcs qu’elle était désormais leur Big Boss. Les Orcs rirent, et elle tua leurs champions, devenant, de fait, Big Boss... Mais être Big Boss n’est pas le plus important au sein du peuple orc. Il faut aussi le rester. Cela, elle l’avait appris des elfes, et, plutôt que de se lancer immédiatement dans une guerre contre les elfes d’Erdériel, elle commença par éduquer son peuple. Concrètement, elle organisa la libération d’autres de ses lieutenants détenus à Erdériel, s’attachant ainsi à démontrer que, contrairement à ce que les Orcs pensaient, les elfes n’étaient pas invincibles. Régulièrement, Mars devait se battre contre les assassins envoyés par les autres clans orcs, et instaura de nouvelles règles, disant que, si un chef orc voulait la supplanter, il devait l’affronter officiellement en duel. Dès lors, elle massacra chaque seigneur orc surpris à violer ses règles. Sa cruauté se répandit, car elle n’hésitait pas à massacrer toute la famille de l’Orc, n’épargnant que les jeunes bébés, qu’elle était incapable de tuer.

Il s’écoula ainsi bien des années avant que les elfes d’Erdériel n’apprennent la montée d’une armée orc. Des éclaireurs furent envoyés pour suivre cette rumeur, car les esclaves orcs continuaient à mener des actes de terrorisme, et chaque prisonnier parlait de Mars. Son absence, voyez-vous, eut l’effet inverse de ce à quoi Mars s’attendait. Elle avait tellement impressionné ses congénères que, au lieu de sombrer dans l’oubli, elle devint une sorte de légende, de figure mythologique, une Messie des Orcs. Les éclaireurs elfiques, eux, virent des camps militaires, virent que les Orcs apprenaient à dompter les mammouths et les manticores, forgeaient de lourdes armures, des armes de siège, et comprirent qu’une guerre allait avoir lieu. Ils repartirent prévenir Erdériel, et Erdériel, en retour, choisit de massacrer l’armée dans l’œuf. Ce fut la plus grosse erreur stratégique des elfes, qui sous-estimèrent la malice de Mars. Mars, en effet, savait que des espions avaient vu ses camps, mais, plutôt que de les tuer, elle les laissa repartir, car elle savait que les elfes choisiraient d’attaquer vite et fort, afin de détruire les camps. Les elfes, en effet, avaient en tête ces vieilles configurations militaires : ne pas laisser le temps aux Orcs de se regrouper et de se former, et toujours attaquer fort pour les impressionner, et ainsi les faire se disperser.

L’armée d’Erdériel marcha donc dans les montagnes, et Mars les laissa se rapprocher. Ils arrivèrent dans le principal camp militaire orc, sans savoir que ce dernier avait été monté sur de la banquise, et qu’il ne pouvait pas supporter un trop grand nombre d’hommes dessus. Elle s’assura de les achever en envoyant au sacrifice plusieurs de ses lourds mammouths. La glace se cassa, et la moitié de l’armée elfique mourut dans les eaux gelées des montagnes. Désemparés, les survivants furent impitoyablement massacrés par les Orcs, et la guerre commença...




...Et elle se termine là, devant la vision d’Erdériel en flammes, et des prisonniers enfin libérés de leurs geôliers. La glorieuse cité elfique n’était plus qu’un souvenir fumant, empli de cadavres. Mars et Shiva avançaient le long de la ville, en voyant les Orcs défoncer les portes.

« Es-tu sûre qu’ils respecteront tes ordres? s’était enquise Shiva.
  -  Pour eux, je suis comme une Déesse. Évidemment qu’ils la respecteront. »

Mars n’avait pas interdit à ses hommes de jouer avec les civils, elle avait en revanche expressément ordonné qu’elle souhaitait des prisonniers. Les multiples victoires dont elle avait fait preuve durant cette campagne avaient durablement impressionné ses hommes, et plus aucun Orc n’osait maintenant la contredire, car, depuis qu’elle avait permis de récupérer les anciennes terres des Orcs, on la considérait comme une sorte de Déesse de la Guerre. La puissante Générale marchait donc, jusqu’à rejoindre le Palais Impérial.

Le Seigneur d’Erdériel fut décapité par elle, tout comme chacun de ses files, ses frères, et sa femme. Mars les avait massacrés dans la salle principale du fort. Un geste stupide, selon les pensées des pages du château, car il existait d’autres cités elfiques, et ces dernières, en apprenant la prise d’Erdériel, allaient contre-attaquer. Mais Mars n’était pas idiote. Elle avait encore un ultime atout à jouer, atout qui se trouvait dans l’une des chambres les plus reculées du palais, où elle se rendait, en compagnie de Shiva, au milieu de ses hommes, qui l’acclamaient et la saluaient.

Les pas lourds de Mars résonnaient le long du couloir. De loin, il était difficile de la prendre pour une femme, car elle était vraiment bien musclée. Elle rejoignit une terrasse, où on installait le drapeau noir des Orcs, et elle réitéra ses ordres :

« Regroupez les cadavres dans des charniers, et faites-les brûler ! N’en conservez que le strict minimum ! »

Mars comptait attacher les cadavres à des poteaux, et les planter sur la route menant d’Erdériel à Lüdiel, l’autre grande cité elfique, afin d’impressionner les elfes. Elle continua à grimper les marches, jusqu’à atteindre la plus haute tour, où quelques Orcs venaient enfin de briser une porte. Elle leur ordonna de rester à l’extérieur, et grimpa alors, montant un ultime escalier en colimaçon, puis poussa une dernière porte.

Une chambre très féminine s’offrit à elle, avec un grand lit solide et rembourré, une tapisserie rose, et une terrasse, qui aurait probablement été très indiquée si on avait envie de se suicider, ce que Mars craignait...

...Car, devant elle, il y avait une elfe, terrorisée, tenant dans ses bras un jeune bébé.

Alyndra.

Alyndra, et le dernier fils du Seigneur d’Erdériel, un jeune bébé qui avait été amené avec elle dans la tour la plus reculée du fort. Le maître de ces lieux avait tenté de faire évacuer sa fille, mais le convoi avait été attaqué, et sa fille avait dû revenir. Mars aurait pu la poursuivre et la tuer, mais elle avait choisi de laisser Alyndra filer...

Car son dernier atout contre la fureur des elfes, c’était cette jeune femme qui se tenait devant elle.

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Dictature d'Ashnard / Nouvelle direction [Axel]
« le: lundi 14 décembre 2015, 11:36:38 »
Un beau soleil matinal régnait sur la capitale d’Ashnard quand le chariot royal s’avançait. Il filait le long de l’un des grands boulevards de la capitale circulaire, plantée au milieu du désert. Des gardes patrouillaient, et on éteignait les torches qui, toute la nuit, avaient éclairé les miradors et les boulevards. Les boutiques s’ouvraient, les boulangers vendaient leur pain, et différents chariots fournissaient aux autres magasins les victuailles et denrées de la journée. Ici et là, des drapeaux impériaux flottaient fièrement dans l’air. La capitale était construite ainsi, de manière très militaire, avec une série de deux murailles : une muraille externe, délimitant l’entrée de la ville, et une muraille intérieure, s’articulant autour d’un grand lac central, qui délimitait l’entrée du Palais Impérial, siège central de l’Empire d’Ashnard. La ville était construite autour de grands boulevards qui menaient tous à l’entrée du Palais, chaque boulevard menant d’un corps de garde externe à un corps de garde interne, un pont qui surplombait le Lac d’Ashnard, et rejoignait le vaste Palais, où se trouvaient les plus hautes tours de la ville, dont le Donjon Impérial, immense structure qui dominait tout le désert environnant.

Alice avait été à de maintes reprises à la capitale, généralement pour des raisons politiques ou diplomatiques. Quand le Conseil Impérial sonnait le ban et convoquait l’ost impérial, Sylvandell était sommée de venir afin de recevoir leurs instructions pour une nouvelle campagne impériale, et, par tradition, c’était le Souverain de Sylvandell qui s’y rendait. Alice y était donc allée avec Tywill Korvander, le Roi de Sylvandell, son père, afin de se renseigner sur la manière dont la guerre était décidée et organisée. Le Palais Impérial était un endroit très impressionnant, composé de multiples cours, jardins, fontaines, statues immenses en marbre... C’était le cœur du plus grand État du monde, territorialement parlant, avec une série d’ambassades pour chacune des provinces ashnardiennes ayant conservé leur souveraineté, comme Sylvandell, ou encore Papua. Alice avait été frappée, toute jeune, par la taille incroyable de la capitale, par ce sentiment de grandeur, et par le vertige qui l’avait saisi.

« On approche, Axel... Ne t’inquiète pas, mon chéri, tout se passera bien. »

Sur ses genoux, Axel était inquiet. C’était compréhensible. Les gens n’aimaient pas le changement, mais Alice ne pouvait plus garder Axel chez elle. Le jeune neko, qu’elle avait adopté, n’était pas fait pour Sylvandell. Outre le fait qu’il n’y ait pas grand-chose à faire pour lui, il avait une peur panique des dragons de Sylvandell. En conséquence, il n’osait pas sortir, car le moindre rugissement d’un dragon le faisait fuir à bride abattue. Alice, qui hébergeait le neko depuis maintenant plusieurs semaines, avait donc pris la décision de l’emmener là où il serait mieux : au harem de son amie, Mélinda Warren. Elle lui avait expliqué que Mélinda était une vampire, une esclavagiste, mais qu’elle était très gentille.

« C’est là-bas que tu pourras le mieux t’épanouir, Axel... Par rapport à ce que tu aimes et à ce que tu veux faire. »

Axel était un jeune homme très soumis, qui aimait les femmes fortes et puissantes. Il était aussi très sensible et fragile, et, pour toutes ces raisons, Alice avait progressivement compris que l’avoir comme Maîtresse n’était pas l’idéal. D’une part, parce qu’elle n’avait pas vraiment le profil d’une dominatrice, et, d’autre part, parce que la personnalité qu’Axel recherchait ressemblait davantage à celle de Mélinda. Elle en avait donc parlé à la vampire, qui avait accepté sans aucun problème d’avoir un petit neko comme esclave.

Le chariot remontait donc le long de l’un des boulevards de la capitale, jusqu’à se rapprocher d’un bâtiment entouré par un mur.

« C’est là... »

Le harem n’était jamais fermé, ce qui faisait qu’on pouvait y aller en toute heure. Le chariot s’arrêta à l’entrée, et Alice descendit avec Axel. L’air chaud et relativement sec d’Ashnard lui avait toujours fait un choc, par rapport à l’air pur et aérien de Sylvandell. La porte d’entrée du harem était une élégante grille ouverte, donnant sur un patio avec une fontaine à l’entrée, et un petit perron avec une lanterne rouge et un lierre. Le harem de Mélinda n’avait rien du petit bordel en sous-sol, sale et poisseux. Avant d’être un harem, il avait été un imposant hôtel particulier appartenant aux Warren.

Le hall d’entrée était donc une immense pièce, avec un lustre imposant en hauteur, et un grand escalier interne derrière le bureau d’accueil, et une série de mezzanines. De grandes tapisseries le long des murs montraient des portraits de belles femmes, ou des scènes érotiques. Alice entra la première, avec une longue cape bleue et une robe blanche, et ne tarda pas à être accueillie par une femme qu’elle connaissait bien, qui alla l’embrasser, en guise de salutations, une main sur ses cheveux, l’autre se glissant sous sa cape pour venir peloter ses fesses.

« Hum... ! »

La femme qui l’embrassa rompit le baiser en souriant. Elle était plus vieille qu’Alice, avec un corps de femme adulte. Alice rougit suite à ce baiser, et aussi devant la tenue habituelle de cette esclave. Avec son look, Yukie était bien loin du stéréotype de l’esclave soumise.

« Salut, Princesse... Maîtresse m’a demandé de vous accueillir, il paraît que tu as un cadeau pour elle...
 -  Euh... Oui ; Yukie, c’est... C’est Axel ! C’est un petit neko sensible et timide... »

Yukie tourna sa tête vers Axel, et le regarda de haut, en tenant entre ses mains une cravache.

« Alors, comme ça, tu aimes lécher les bottes des filles, Axel ? C’est une bonne attitude ici... J’aime quand les hommes me lèchent les bottes... »

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