Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Complexe d'études secondaires et supérieures => Salles de cours et bibliothèque => Discussion démarrée par: Soledad Castejón le jeudi 29 novembre 2012, 23:20:49

Titre: Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Soledad Castejón le jeudi 29 novembre 2012, 23:20:49
Allons bon. C’était bien la première fois que Miss Castejón prenait une pause dans sa tournée internationale. Elle avait parlé à son manager qu’elle souhaitait posée pieds à terre dans une ville japonaise, non loin de Tokyo. Il n’y avait pas vraiment de raison. Quoique, si, il y en avait bien une. Soledad s’était fait un ami lors de ses précédentes tournées sur New York et Los Angeles. Jeune nippon installé aux States pour quelques mois, il avait promis de rendre visite à la belle brune lorsqu’il retournerait au Japon, ou bien, lorsqu’elle reviendrait en terre américaine. Son manager, Diego, lui avait accordé ce souhait, de rester quelques temps sur Seikusu, et revoir ainsi son ami Hokuto.

C’était bien le premier ami qu’elle se faisait depuis que Soledad était devenue une célébrité internationale. Hokuto (http://s2.e-monsite.com/2010/05/08/05/resize_550_550//kamiyama_arata.png) était plutôt bel homme, un peu plus âgé que la señorita, et il est vrai qu’il lui plaisait…Mais jamais elle n’admettrait ça devant lui, bien trop gênée et ne sachant reconnaître si c’était de l’amitié ou de l’amour. Pour ça, la demoiselle de vingt-et-un printemps n’était pas douée, avec aucune expérience à la clé. Même pas pour un premier baiser. Autant dire que…

BREF ! Là n’est pas le sujet. Hokuto s’était réinstallé dans sa ville natale, devenu professeur dans le lycée de la ville. Sachant l’andalouse présente en ville, il l’invita à faire quelques cours dans sa langue maternelle, idiome peu connue et répandue au Japon. Et c’était avec grand plaisir, malgré une légère crainte de ne savoir quoi dire ou quoi faire, que la danseuse accepta. Au fond, elle ne pouvait rien refuser à son ami…

Le fameux jour arriva. Soledad ne savait pas trop comment y aller, ni comment se vêtir. Alors c’est Diego qui lui offrit une jupe noire et un chemisier rouge, ses cheveux noirs remontés en un chignon pas trop strict, une pince fleurie agrémentant sa coiffure (http://www.danse-boutic.com/boutique/images/Intermezzo%207860%20Flamenco%20Moyen.jpg). À l’aise avec des talons, elle se haussa sur de simples escarpins noirs, lui donnant quelques centimètres de plus qui lui faisaient défaut. Et c’est en voiture privée, accompagnée d’un chauffeur aimable, que la demoiselle se rendit au lycée de Seikusu. Hokatu l’attendait devant le grand bâtiment, et sans savoir, ses joues s’enflammèrent à sa vue. C’est en léger stress, elle, la grande danseuse de flamenco qui n’a plus trop le trac devant une foule immense, qu’elle suit son ami dans les couloirs.

Les voilà enfin devant la fameuse porte. Soledad ne sait pas combien d’élèves se sont inscrits pour ces cours d’initiation à la langue hispanique. Mh…Rougissante devant la porte, Hokuto finit par l’ouvrir et entamer le pas vers le bureau, s’adressant aux élèves présents. La señorita n’osait toujours pas rentrée, préférant attendre un signe de son ami pour le faire. Quoi dire ? Quoi faire ? Mais maintenant, il est trop tard pour réfléchir. Hokuto l’appelle. Dans un sourire gêné, elle engagea la marche vers lui, puis salua rapidement les élèves. Et bien, commençons.

- Buenos dias, todos. Me llamo Soledad Castejón. Pues, vamos a hablar poquito español.

Soledad essaya tant bien que mal de prononcer correctement en castellan, faisant disparaître au maximum son accent andalou qui mangeait les « s » et hachait des mots. Mais, le principal, c’est que les élèves comprennent maintenant. Alors, elle se présenta en bonne et due forme, dans un japonais mal aisé.

- Bonjour à tous ! Je m’appelle Soledad Castejón, danseuse professionnelle espagnole. M.Hokuto m’a gentiment proposé de venir vous montrer à quel point, l’espagnol est une belle langue. Chacun à votre tour, présentez-vous, et je vous montrerais comment faire la même chose, mais dans ma langue maternelle.
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Mitsukane le vendredi 30 novembre 2012, 07:35:16
Grand joueur dans l'âme, Mitsukane s'était fait un petit plaisir, achetant le nouvel opus d'un FPS maintenant plus que célèbre. D'habitude, grand fan des MMORPG, là, il avait décidé de changer un peu, évitant par la même occasion de se lasser, car oui, jouer de trop au même jeu tue le jeu. Enfin, il avait acheté le jeu un mardi et y avait joué... longuement, très longuement, n'allant pas en cours ce jour là, ni le lendemain, ayant fait une nuit blanche, ce n'est que le mercredi vers trois heures du matin qu'il prit la sage décision de dormir. Enfin, c'est jeu était plutôt fun, avec beaucoup de rageux comme dans la plupart des FPS et il aimait les narguer. C'était toujours assez drôle de jouer en ligne, surtout que, sans se vanter, il se débrouillant vraiment bien, ayant toujours des scores positifs. Les jaloux montraient bien souvent le bout de leur nez, ne sachant plus quoi inventer pour se montrer supérieur aux autres. Mitsukane ne compte plus le nombre de messages qui lui avait été envoyé "Cheeteur" "Hackeur" "Les Sniper sont cheeté, c'est pour les noobs". Ils étaient bien drôle, mais, un l'avait été encore plus... Ce mercredi, il jouait tranquillement et tombait sur un de ces spécimens... Celui-ci avait apparemment un micro et l'insultait à tout va, apparemment mécontent du nombre de fois qu'il est mort, le défiant de faire un un contre un. Mitsukane acceptait volontiers, lui laissant choisir la carte et le type d'arme, enfin, le laissant tout choisir. Donc, sans grande surprise, le gars en question choisissait la map la plus petite du jeu, pour un un contre un, ce n'est pas du tout étonnant et seul les snipers pouvaient être pris... Ahlala, mon pauvre, si tu savais... La partie commençait et... Une dizaine de seconde après, paf, premier kill de la part de Mitsukane, il en enchainait ensuite, ne laissant même pas le temps à son adversaire de le viser, était très précis et rapide, le sniper étant son arme de prédilection. Il tuait son ennemi plusieurs fois, débloquant ainsi des bonus, enfin, dans ce cas ci, des malus pour l'autre joueur... Celui-ci ne tiendrait sans doute plus très longtemps et... Je vous passerais les insultes, les cris, avant que celui-ci ne quitte la partie. Sur le coup, Mitsukane éclatait de rire puis regardait l'heure, trois heures du matin... Bordel, il faut dormir, il ne devait pas trop rater les cours...

Mitsukane a le sommeil très profond, vraiment très profond... Il n'entendait pas son réveil sonner à sept heure et se réveillait qu'à huit heure dans un sursaut...

"Et merde..."

Il se dépêchait, se lavant en cinq minute, s'habillant rapidement, enfilant un tee-shirt montrant bien qu'il est fan de rock et d'ACDC  (http://cache2.allpostersimages.com/p/LRG/17/1720/XO13D00Z/affiches/ac-dc-those-about-to-rock.jpg) et d'un simple jeans avant de se diriger vers le lycée, d'ailleurs, c'était sympa que son lycée leur autorise pas le port de l'uniforme, même si il était conseillé de le porte. Heureusement que son appart était situé à cinq minutes de marche du lycée, l'évitant d'être trop en retard...

Une fois devant la grille de l'établissement, les retardataires devaient sonner pour qu'on leur ouvre, une petite astuce assez maline pour que ceux qui arrivent en retard ne se glisse pas ni vu ni connu en classe en faisant croire qu'il sont passé par la directrice ou autre, justifiant leur retard. Une fois la grille ouverte, il croisait un éducateur, il n'avait aucun justificatif suite à son retard. L'homme laissait une note dans son journal de classe que Mitsukane signait de suite, avec un grand sourire, pensant "Et oui, je suis majeur, boulet". Il se dirigeait ensuite vers sa classe...

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Certains élèves souriaient à la nouvelle prof d'espagnole, d'autres était complètement ailleurs, à la masse, fatigué et un des jeunes hommes assit reluquait et pas qu'un peu la danseuse en ayant des pensées... Assez perverses au fait. Chacun à leur tour et comme des grands, en même temps, c'était une classe d'élèves de dix huit ans en moyenne, ils se présentaient. Et comme leur apparence, certains avait une voix qui montrait bien leur motivation et d'autre bah... "Salluuut... Moua c'est Fred... *Baille*" Voilà quoi. En tout cas, ce que l'on pouvait remarqué, c'est que les plus attentifs étaient devant et derrière se trouvaient les dormeurs, certains se murmuraient des choses, s'en foutant un peu, c'est une nouvelle prof après tout et elle a l'air jeune, elle va se la fermer. On pouvait aussi voir qu'une seule place était vide, situé au milieu, tout à droite, juste à côté de la fenêtre. C'est alors, qu'on frappait à la porte.

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Il frappe plusieurs fois contre la porte et on lui autorise d'entrer... Son journal de classe en main, il le présentait à la nouvelle prof qu'il avait seulement entendu, il ne prit pas la peine de la regarder, enfin, un petit moment... Lorsqu'il décidait de regarder la jeune femme, un sourire se dessinait sur ses lèvres, la reconnaissant, enfin, il l'avait déjà vu sur internet et savait qu'elle était une grande danseuse et blablabla, enfin, rien de vraiment intéressant pour lui en sommes, juste le simple fait d'avoir une "star" en guise de prof qui le plaisait. Il avait entendu les autres se présenter et il en faisait de même.

"Bonjour Castejón-sama, excusez moi de mon retard et bienvenue à vous. Je suis Mitsukane."


Il lui adressait un sourire et s'en allait à sa place, jouant un peu les bons élèves. Une fois assis, il sortait ses affaires, les déposant sur le banc alors que certains élèves disaient "Tiens, v'la un revenant", Mitsukane ne répondait pas, laissant dire. Une fois prêt à suivre le cours, il regardait la danseuse, pas un regard pervers, ni amoureux ou autre, mais un regard assez... Envoutant. Il avait les yeux assez sombres, comme ceux de Soledad d'ailleurs et ils avaient cette petit particularité d'être tape à l'oeil, c'est le cas de le dire ! On s'y plongeait facilement, trop facilement. Mitsukane jouait un peu de son regard, sans prendre d'expressions particulières pour que la danseuse ne se dise pas qu'il le fait exprès. Comme vous le savez, il aime bien jouer et là, il allait un peu voir comment allait régir la petite starlette, c'était tentant, non ? Imaginez-vous, une célébrité, pas mal foutu bien que les formes non avantageuses, qui se ramène du jour au lendemain dans votre lycée pour vous donner des cours d'espagnole ! La situation était carrément dingue quand même en y pensant et Mitsukane comptait bien en profiter, c'est sûr qu'il avait des idées derrière la tête, pas très saines non plus, mais voilà, qui n'a jamais rêvé de se taper une star aussi ? Enfin, il était pas du genre vulgaire ou autre, mais jouait quand même de son regard, première approche... Réussie... ou pas ? Hmmm.... Bella, tu ne sais pas dans quoi tu t'es embarqué je crois. ♥
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Soledad Castejón le dimanche 02 décembre 2012, 02:36:37
Voyons un peu. Soledad se mit à remuer très légèrement la tête, comptant un par un les élèves présents dans la salle de cours. Mmh, juste une petite classe, mais c’était déjà cela. Le japonais de la señorita n’était pas fameux, c’est pourquoi, de temps à autre, Hokuto lui répétait plus lentement les dires des lycéens qui se présentaient chacun leur tour. Au fond, il n’était pas plus jeune que l’andalouse, du haut de ses vingt-et-un printemps. Elle pourrait presque sortir avec l’un d’entre eux, et cette pensée fit rougir Sol.

Toc, toc, toc. Ah tiens ! Un élève, arrivé en retard, se présenta à la porte, tendant alors son carnet à la nouvelle prof. Un retardataire à son premier cours, et peut-être le seul qu’elle donnerait…Il faut bien un début à tout, non ? Un fin sourire, légèrement déçue d’avoir déjà un petit rebelle dans les rangs de sa classe, elle lui indiqua d’un mouvement de la tête une place libre parmi ses camarades. Les premières remarques sur sa venue, apparemment exceptionnelle, fusèrent dans la salle comme un écho mal dirigé. Bien, restons calme, ce n’est pas grave.

Une nouvelle fois, la jeune femme ne savait pas trop par quel bout commencer, n’ayant jamais enseigné quoique ce soit dans sa vie. Après tout, le lycée n’était pas très loin derrière elle. Mais c’est de sa langue maternelle qu’elle devait parler aujourd’hui, leur enseigner les traditions de son pays. Juste un peu, juste ça. Un sourire vers Hokuto, elle fit tinter sa voix, dans une toux rapide, avant de s’adresser à l’ensemble de la classe en japonais.

- Et bien, maintenant que les présentations sont terminés, que pouvez-vous me dire sur l’Espagne désormais ? Ce que vous pensez de ce pays aussi. Je vous écoute.

L’andalouse voudrait bien entendre la voix de ses élèves, autres que dans des bavardages insignifiants, ou dans des ronflements assez rauques, qui cachaient maintenant la voix chantante de la jeune femme. Soledad se mit à sourire jaune, il faut le dire. Quel manque de respect vis-à-vis d’elle ! Une célébrité, non ça, ça sonne prétentieux…Une danseuse professionnelle avait fait le déplacement dans le lycée de Seikusu pour faire découvrir à ce qu’ils le souhaitaient, l’idiome ibérique. Mais non, ce n’était pas assez bien pour eux apparemment…Le respect, c’est quelque chose d’assez important pour la belle, pour qu’elle puisse s’emporter rapidement. Mais elle tient bon, elle se retient d’hurler son mécontentement aux élèves, dans un andalou pas très catholique.

Son regard ne se fit pas pour autant désagréable et ne dégageait aucune méchanceté. Tournant le dos à la classe, Sol se rapprocha du tableau noir avant d’y poser sa main droite. Son visage tourné vers les élèves, elle glissa sa main sur le tableau, le grattant du bout des ongles, ce qui produisit un son aigu de crissements, bien fort désagréable. Les élèves tirèrent alors une mine dégoûtée et les plus bavards se turent enfin. Bien, les lycéens avaient, enfin, tous posé les yeux sur la demoiselle, mais pour les rappeler une nouvelle fois à l’ordre, elle réitéra la manipulation, ses ongles grattant le tableau. Les ados grimaçant firent rire la demoiselle. Se dirigeant vers Hokuto, elle s’excusa rapidement d’un signe de tête, et finalement, le visage légèrement durci, elle s’adressa à la classe complète.

- Puta Madre…Je n’oblige personne à rester si cela ne vous intéresse pas. Alors ceux qui pensent qu’ils ne devraient pas être là, vous savez où est la porte. Pour les autres, tenez-vous tranquille. Si ce n’est pas le cas, je vous laisse là et puis basta. Je suis là pour faire découvrir l’espagnol, et donc, si vous ne voulez pas en savoir plus, je n’ai qu’à partir.

Légèrement énervée par leur comportement, elle se dirigea vers la porte, l’ouvrant et faisant signe de la main à celui qui le prenait pour lui, à sortir illico-presto.
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Mitsukane le lundi 03 décembre 2012, 08:15:36
Mitsukane regardait toujours la danseuse avec ce même regard, restant silencieux, il ne dérangeait pas du tout le cours, ce qui pouvait être surprenant de sa pars. Il n'avait pas encore croisé son regard, mais cela finirait bien par arriver... Il se demandait qu'elle serait sa réaction, un regard plutôt aguicheur mais semblant naturel.

Il y avait bien pire comme rebelle, comme ceux qui papotaient, ne suivaient rien au cours et s'en contrefichaient apparemment de l'Espagne.

- Et bien, maintenant que les présentations sont terminés, que pouvez-vous me dire sur l’Espagne désormais ? Ce que vous pensez de ce pays aussi. Je vous écoute.

Une des jeunes femmes se trouvant au premier rang décidait de prendre la parole, on voyait bien qu'elle était du genre première de la classe, très attentive, répondant aux questions, cherchant les bonnes notes et à être la chouchou des profs. Tout ce que Mitsukane n'aimait pas, les grosses coincées d'intello du genre je suis super intelligente mais à dix huit ans, je suis encore vierge, je n’intéresse personne, alors je reste en solitaire dans mon coin pour étudier et avoir de bonnes notes, comme ça, plus tard, et bien j'aurais un travail, je gagnerais de l'argent. Tu va surtout finir seule vu la tronche que tu te paye, ça, c'est bien les pensées de notre guitariste. Dans la vie, il faut en profiter et avoir de la liberté, si on s'enferme dans les cours, dans le travail, que notre vie ne rime qu'à ça, alors cette vie ne valait rien. Il faut s'éclater, profiter au maximum, c'est ça la vie.

"L'Espagne est un pays européen qui a pour pays limitrophes la France et le Portugal. C'est un pays réputé pour beauc..."


Un des élèves semblait en avoir rien à foutre du blabla de l'intelligente.

"En Espagne, les filles sont bonnes et y'a le barça."


Pas mal d'autres gars se marraient suite à cette remarque. Mitsukane n'aimait pas du tout le foot, mais il devait bien avouer que la plupart des Espagnoles étaient pas mal foutue, la preuve se trouvait devant eux, enfin, il ne riait pas, regardant toujours la prof, toujours avec le même regard. Jusqu'à ce qu'elle décide de faire grincer ses ongles sur le tableau... Ce bruit était juste horrible, la majorité des élèves se taisaient et grimaçaient, Mitsukane aussi grimaçaient un peu. Enfin, bonne technique, le calme était là au moins.

- Puta Madre…Je n’oblige personne à rester si cela ne vous intéresse pas. Alors ceux qui pensent qu’ils ne devraient pas être là, vous savez où est la porte. Pour les autres, tenez-vous tranquille. Si ce n’est pas le cas, je vous laisse là et puis basta. Je suis là pour faire découvrir l’espagnol, et donc, si vous ne voulez pas en savoir plus, je n’ai qu’à partir.

Après cette phrase, aucun bruit, pas un élève qui décide de sortir, enfin, pas un bruit, Mitsukane avait ricaner, très légèrement, un ricanant court en durée mais qui avait sans doute été audible pour toute la classe. Pourquoi avait-il ricaner ? La danseuse devait s'en douter. Puta madre est une insulte espagnole que connaissait bien Mitsukane et oui, des espagnoles sur les jeux en ligne, on en croise souvent et les puta madre fusent et pas qu'un peu ! Il avait même fait des recherches sur internet, enfin, plus une traduction, ayant obtenu madre, mère et puta, pute. Voilà pourquoi il riait, une prof qui dit ce genre de chose devant toute une classe... Il ne savait pas du tout que ce groupe de mot pouvait désigner autre chose, que c'était une sorte d'expression. Enfin, si la danseuse le regardait à ce moment là, elle aurait bien vu au visage de Mitsukane qu'il avait compris ce petit bout d'espagnole, il reprenait rapidement un visage sérieux, mais ne changeait pas son regard.

Les autres élèves restaient plutôt calme désormais, apparemment, le bruit et le comportement de la prof les avaient bien calmer. C'est qu'elle ne se laissait pas faire la petite ! Mitsukane, dans son coin, comptait bien revoir la jeune femme, en dehors de l'école, en dehors des cours, peut-être avoir une amie danseuse professionnelle, enfin, amie, vous connaissez un peu Mitsukane maintenant, il est très sensible aux charmes féminins, même lorsque ce n'est pas intentionnel de la pars d'une femme. Ca serait dommage de laisser passer cette chance, ce n'est pas tout les jours que ce genre de femme vous enseigne l'espagnol !
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Soledad Castejón le jeudi 06 décembre 2012, 22:30:07
La question qu’avait posée Soledad pour savoir si quelques élèves savaient quelque chose de l’Espagne…Comment dire ? Elle était obligatoire, pour savoir par quel bout elle devait commencer. Mais au fond, elle s’attendait aux réponses que l’andalouse vient d’entendre. Des réponses très studieuses, et d’autres beaucoup moins. Cela fit sourire l’espagnole un moment, juste un peu, car d’un côté, le jeune homme n’avait pas tort. Les Espagnoles sont très souvent de belles femmes, peau blanche ou mate, brunes bien faites. Mais cette population féminine était très basée sur le superficiel, les adolescentes qui cherchaient à se maquiller et paraître plus âgées qu’elles ne l’étaient juste pour séduire et plaire…C’est quelque chose qui exaspérait notre danseuse, le superficiel, même s’il est vrai qu’en étant devenue une professionnelle de la danse, elle devait faire attention à son physique. Mais elle préférait le naturel. Soit. Ce qui fit tiquer l’andalouse, c’est plutôt le « les filles sont bonnes »…Quelles belles paroles de machos tiens ! Qui ne voyait que chez les femmes, une distraction. Non mais ! Les femmes ne sont pas des morceaux de viande !

Un bon gros groupe se mit à glousser à la remarque du jeune homme, alors que Soledad bouillonnait encore aux paroles, qu’elle prenait pour elle. Et aussi parce qu’elle voyait bien que les jeunes s’en fichaient royalement d’elle. Quel manque de respect…Et c’est quelque chose que Soledad déteste par-dessus tout. Alors, histoire de remettre tout le monde à sa place, l’andalouse s’était approchée du tableau, faisant crisser ses ongles dessus. Ce son strident amena à un grand silence dans la salle de cours, les élèves enfin tranquilles, certains après s’être bouchés les oreilles. Le calme étant revenu en classe, Soledad, après avoir ruminé un gros mot dans sa langue maternelle, exprima son avis à tous les élèves, et que celui dont le cours n’intéressait pas, pouvait sortir, faisant un signe de la main vers la porte.

La petite crise de la brune semblait avoir fait son effet. Les élèves étaient d’un calme surprenant. Sauf un. Le retardataire de tout à l’heure ricanait doucement aux paroles de la jeune femme. Se moquait-il d’elle ? L’andalouse prit le temps de se repasser ses paroles précédentes dans son esprit, pour voir la chose qu’il l’aura fait rire. Et là…Elle se plaqua une main brusquement sur la bouche, rougissant de sa bêtise. Elle avait dit une grossièreté. C’était en espagnol, soit. Mais peut-être que certains élèves connaissaient cette idiome. Mince, alors Mitsu…Argh, c’était quoi déjà ? Ah ! Ce Mitsukane aurait compris l’insulte involontaire de Soledad. Et bien, pour un premier contact avec la classe. Scrutant le reste de la classe qui interrogeait l’élève ricanant du regard, comme le croyant fou, la danseuse sut alors qu’il était le seul à avoir compris le peu d’espagnol qui était sorti d’entre ses fines lèvres. Dios mio…Elle devra faire attention à ce qu’elle dit désormais, au risque de sortir une autre grossièreté et que ce jeune homme, qui ne cesse de la fixer et la mettre mal à l’aise d’ailleurs, ne le remarque de nouveau.

Soledad toussa légèrement pour reprendre une certaine contenance et enfin faire, ce qu’elle pensait être, un cours d’espagnol. Bien. Pour se sentir plus à l’aise, du moins un minimum, il fallait faire, selon elle, participer les élèves. Montrant d’un geste de la main (oui, on montre pas du doigt, c’pas bien !) le jeune homme qui ne cessait de l’observer de ses orbes noires, elle l’invita à se lever pour se mettre au tableau.

- ¿ Puedes ayudarme por favor ? Peux-tu m’aider, s’il-te-plaît Mitsukane ? J’aimerais que tu écrives au tableau ce qu’il sera dit…

Soledad s’avança gracieusement vers le tableau, faisant joliment voleter sa jupe, comme si le vent la soulevait. Elle se retourna vers la classe, tapotant le support pour que Mitsukane veuille bien prendre la peine de se lever et de prendre une craie.

- Pues, vamos…Je vais vous demander de dicter des questions ou des phrases à Mitsukane pour qu’il les écrive au tableau. Des choses que vous pensez que cela vous serait utile si vous alliez en Espagne pour la première fois. Histoire que vous puissiez vous débrouiller seuls avec quelques mots. Comme « Où se trouve la grande place, s’il-vous-plait ? » par exemple. On est d’accord ? Allons-y donc. Pues, digame…
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Mitsukane le samedi 08 décembre 2012, 10:33:55
Mitsukane avait fini de ricaner et un sourire, plutôt amusé, s'affichait sur son visage en voyant la danseuse embarrassée, rougissante, les deux mains plaquées contre sa bouche. Et oui, mademoiselle, ce n'est pas bien de dire de vilains mots en plein cours, surtout quand on en est le professeur ! Vous mériteriez que l'on vous foue... Hum... Non, n'entrons pas dans des pensées de ce genre !

- ¿ Puedes ayudarme por favor ? Peux-tu m’aider, s’il-te-plaît Mitsukane ? J’aimerais que tu écrives au tableau ce qu’il sera dit...

Mitsukane se levait donc et se dirigeait vers le tableau, souriant, regardant toujours la danseuse en s'approchant. Il passait à côté d'elle, la frolant et murmurait quelque chose d'audible seulement pour elle, faisant en sorte que le reste de la classe ne s'en rende pas compte.

"Puta madre, hijo de puta. Des choses que l'on entend souvent quand on joue en ligne."

L'accent de Mitsukane était très mauvais. Il ricanait à nouveau, plutôt amusé avant de prendre une craie et d'attendre, prêt à écrire ce que dirait les élèves. C'est alors qu'un gars, faisant un peu son intéressant prenait la parole :

"Où se trouve la grande place, s'il-vous-plaît ?"

La plupart de la classe riait, mais légèrement, les rires disparaissaient assez rapidement. L'élève ayant dit cela regardait autour, haussant les sourcils.

"Bah quoi ?"

Certains se retenaient de rire. Tandis que Mitsukane écrivait ce qu'il venait d'entendre sur le tableau. Enfin, il n'avait pas eu le temps de terminer d'écrire que l'intello de toute à l'heure prenait la parole :

"Où so..."


"Attend que j'ai terminé d'écrire non ?"

L'élève s'arrêtait alors, attendant que Mitsukane termine d'écrire la première phrase.

"Voilà, c'est bon, dis ta question..."


"Où sont les toilettes ?"

Là, d'un coup, les rires revenaient, pourtant, la question n'était pas si débile que ça... Rire qui s'arrêtait assez rapidement tandis que Mitsukane écrivait sur le tableau ce qu'elle venait de dire, soupirant en secouant la tête, l'air de dire "T'avais pas plus original ?" Il murmurait ensuite à nouveau, toujours tourné vers le tableau, des paroles seulement audible pour la danseuse.

"Vous devez bien vous emmerder en ce moment pour venir donner des cours d'espagnole dans ce lycée... Ca va être marrant à la sortie, j'imagine tout les photographes, les caméramans et autres journalistes... On va pouvoir passer à la télé, chouette..."

On comprenait bien qu'il était ironique à son ton de voix. En tout cas, danseuse, professeur ou pas, Mitsukane s'en foutait, il était en train de s'emmerder à écrire des phrases à la con sur un tableau. Non mais... Savoir où est la grande place pour aller pisser quoi... Si on combine les deux questions. C'était d'un ridicule...

"Je me permets d'écrire une question..."

Mitsukane écrivait alors la troisième question. "Voulez-vous venir au restaurant ?"

"Euh..."

Il effaçait alors la première partie du texte pour écrire à la place "Où y a-t-il un restaurant ?".

Bah oui, c'était quand même utile à savoir, pour manger, boire, tout ça. Et puis, là, on pouvait alors demander, pour aller aux toilettes. Bien que normalement, dans un restaurant, ce n'était pas difficile à trouver.

Miraculeusement, aucun élève s'était pris à rire à la fausse bourde de Mitsukane. Vous pensiez vraiment que c'était une bourde ? Et bien non, c'était clairement fait exprès de la pars de notre guitariste. Il restait tout de même face au tableau, bien que ce petit message était adressé à la jeune femme qui était juste derrière lui. Le comprendrait-elle ainsi ? Ou bien peut-être qu'elle aussi croirait que c'était juste une simple erreur de sa pars. Une petite invitation, direct, elle serait sans doute surprise. Je vous l'avais bien dit, avoir une danseuse professionnel ici, en train de donner cours, il fallait bien qu'il profite de l'occasion, non ?
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Soledad Castejón le mercredi 12 décembre 2012, 01:31:06
Nous allons donc commencer un vrai cours. Le tout premier pour Soledad ! Cela faisait des lustres qu’elle n’avait pas mis les pieds dans une salle de classe. Elle avait fini les cours à ses dix-huit ans, quittant le lycée diplômée pour ne se consacrer qu’à la danse. D’abord le flamenco, et ensuite, d’autres danses entraînantes comme le tango, la salsa, et j’en passe. Et aujourd’hui, c’était elle le professeur. Et dire qu’elle faisait cours à des élèves qui n’avaient que, allez quoi, trois ans de différence au maximum, pas plus. L’andalouse aurait pu être l’un d’entre eux. Mais pour être plus à l’aise avec son nouveau boulot de l’instant, elle appela un élève, le retardataire notamment, pour l’aider à écrire quelques questions au tableau.

Ce garçon…Son regard noir était constamment posé sur la danseuse, et elle l’avait bien remarqué, sans pour autant y répondre. Il n’avait pas d’expression particulière, il était tout simplement…Intense. Non sans déstabiliser la nouvelle professeure, le jeune homme la frôla, murmurant quelques paroles qui justifia son petit rire d’il y a quelques minutes. Alors, il avait réellement compris les paroles en espagnol que la demoiselle avait proféré. Zut. Quelle belle image elle lui donnait là, d’une prof qui ne sait même pas retenir de simples gros mots.

Tous deux postés au tableau, Mitsukane attendait patiemment chaque question pour les écrire au tableau. Les quelques interrogations firent rire doucement les élèves, et ceci n’énerva nullement la danseuse. Tout se déroulait plutôt bien, même si le jeune homme au tableau semblait se faire littéralement chier à écrire à la craie toutes les phrases ridicules qui fusaient dans la classe. Les paroles ironiques qu’il tint firent détourner les yeux noirs de Soledad sur lui. Un fin sourire s’afficha sur le visage de l’andalouse. Elle avait beau être célèbre, elle ne restait qu’une danseuse, soit quelqu’un de beaucoup connu qu’une actrice ou une chanteuse. Quoique, elle aurait pu se lancer dans la chanson, car sa voix était sublime, selon les dires de son manager.

Mitsukane se mit à participer au cours. Lui qui tenait la craie, écrivit en quelques mots de japonais, une question qui surprit l’espagnole. Le jeune homme se rattrapa très vite, reformulant sa question. Mais Soledad n’était pas dupe. Qui se serait trompé en écrivant une chose toute bête ? Tout cela était intentionnel. Un autre sourire orna le visage de la brunette, qui se retourna un instant vers le jeune homme, lui affligeant une petite tape sur le sommet du crâne. Un peu comme à la Gibbs de NCIS (http://www.youtube.com/watch?v=N0ras1MGeQ8), rien de bien méchant donc. Mais c’était histoire de le remettre à sa place, à sa manière, sans en faire une tartine devant tout le monde. Elle se faisait joueuse aussi, ne répondant pas à sa demande. Du moins, pas de suite. Juste un sourire.

- Bien. Commençons avec ces premières questions. Je vais écrire l’équivalent en espagnol dessous, et on répétera pour que vous le prononciez correctement, d’accord ?

Une main tendue, Soledad demanda à Mitsukane de lui passer la craie afin d’écrire les différentes phrases en castellan. Les dernières furent vite écrites, mais…C’est que le jeune homme avait écrit un peu trop haut pour l’andalouse, qui avait au moins une bonne vingtaine de centimètres de différence avec l’élève. Et même en se mettant sur la pointe des pieds et tendant son bras à fond, elle n’y arrivait pas. La honte…Son visage se mit à rougir, ne sachant trop quoi faire du coup. Pas d’estrade, pas de chaise de profs…Mais il y avait celle de Mitsukane de libre. Bon, tant pis bonhomme, tu resteras debout encore quelques minutes.

Traversant une partie de la salle, faisant voleter sa jupe noire, Soledad vint chopper la chaise libre et l’installer juste contre le mur soutenant le tableau. La craie en main, elle se tint debout sur la chaise pour enfin terminer ce qu’elle devait faire. Un petit soupir de satisfaction alors qu’elle époussète ses mains recouvertes de poudre blanche, et redescend de la chaise.

- Bien, commençons par la première. Où se trouve la grand place, s’il-vous-plaît ? ¿ Donde esta la plaza mayor, por favor ? Répétez maintenant.

Bon, c’était simple pour l’instant. Mais tout ce qui est prononciation est assez difficile pour les étrangers.
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Mitsukane le vendredi 08 février 2013, 08:21:38
Mitsukane était toujours assez joueur, ne voulant pas laisser filer la danseuse comme ça, sans la connaître en dehors des cours. Enfin... Ecrire des phrases sur un tableau... Bon, on connait le principe, elle va écrire la traduction en espagnole en-dessous et puis, comme des gamins, on va devoir tout répéter.

Enfin, cette petite tape derrière la tête le faisait sourire, au moins, elle avait compris le message ce qui était déjà bien même si certains élèves en riaient, lui, il n'en avait rien à faire, surtout qu'elle n'avait pas répondu à sa question, peut-être le ferait-elle de la même manière que lui, par messages codés sur le tableau, en tout cas, il espérait une réponse positive, même si ce n'était pas le restaurant tout lui allait tant que c'était avec elle, comme dit, c'était son petit défi du jour.

Il lui rendait donc la craie sans manquer, au passage, de lui caresser la main, discrètement, mais elle le remarquerait sans doute assez facilement. Joueur joueur... Avait-il raison de jouer tant ? La danseuse s'en lasserait peut-être... Les femmes, s'est compliqué, mais là, on avait le droit à une femme célèbre... Alors imaginez comment c'est encore plus compliqué... Enfin, il la regardait en train d'écrire et puis, à voir son bras bien tendu, il souriait en coin, amusé par la situation alors qu'elle partait chercher sa chaise pour pouvoir écrire à nouveau. C'est chiant d'être petite parfois hein ? En tout cas, une fois debout sur cette chaise, Mitsukane tenait celle-ci. D'accord, c'était une danseuse, elle a sans doute un bon équilibre, mais tenir la chaise en faisant genre qu'on aide et au même moment, mater ce petit cul qui bouge à chaque mouvement. Mais qu'elle bonne idée il avait eu là ! Il n'en manquait pas une miette et se redressait pour l'aider à descendre, qu'elle ne le veuille ou non, l'attirant vers lui, la fixant de ce même regard charmeur alors que son corps glissait tout contre le sien avant de la reposer. Premier contact qu'il lui avait bien plus et puis tant pis si ce n'était pas réciproque, après tout, il s'en sortirait avec une vision sur ses fesses et un petti froti frota tout à fait innocent ! C'est déjà pas mal avec une star.

Devinez ce qu'il se passe ensuite ? Et bien oui ! On doit répéter les phrases en espagnoles après elle. L'accent de malade... Enfin, ça lui donnait un certain charme que Mitsukane appréciait de plus en plus.

Certains élèves répétaient donc, avec un accent japonais, se débrouillant comme des merdes. Mitsukane lui, les regardaient faire, sans rien dire, trop occupé à réfléchir à ce qu'il pourrait faire ensuite pour continuer son petit jeu avec la prof, enfin, peut-être allait-elle lui faire comprendre d'arrêter ? Ou bien peut-être que cela l'amuserait et qu'elle ne dirait rien... En tout cas, si elle ne l'arrête pas, il allait continuer jusqu'à arriver à ses fins...
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Soledad Castejón le mercredi 13 février 2013, 00:56:26
Soledad était loin d’être une idiote. Même si elle n’avait pas vraiment répondu au jeune homme, elle comprenait parfaitement où Mitsukane voulait en venir. Ses regards qu’il avait eus, cette façon de l’observer tout le temps. L’andalouse n’était pas dupe. Ce genre de situations, elle connait bien. Beaucoup d’hommes et de femmes lui tournaient autour, non pas parce qu’elle était un canon de beauté ou simplement une fille géniale, mais seulement parce qu’elle était devenue quelqu’un de célèbre. Bon, elle n’avait pas autant de notoriété qu’une actrice ou qu’une chanteuse, mais le fait est là : il suffit que vous soyez un minimum connue et que vous ayez le porte-monnaie renfloué de pez’ pour que les gens s’intéressent déjà beaucoup à vous.

Mitsukane réagissait de la même manière. Il n’y avait aucun doute là-dessus. Il suffisait d’avoir prêté un minimum d’attention à ce qu’il avait pu faire à l’instant. Lorsque l’andalouse lui avait demandé gentiment de lui passer la craie afin d’écrire les phrases en espagnol au tableau, il en avait profité pour lui caresser furtivement la main, assez pour qu’elle le ressente en tout cas. Et aussi, quand elle prit cette chaise pour écrire correctement, gênée par sa petite taille, le lycéen s’occupait de tenir la chaise pour ne pas qu’elle tombe. Vous rigolez ? C’était une ruse vieille comme le monde pour les hommes afin de pouvoir regarder en toute impunité le derrière des demoiselles. Chose qu’à son avis, le jeune homme japonais fit. Et sans mentir, cela commençait à perturber Soledad. Le must du must qui la fit rougir, c’est lorsqu’elle eut fini au tableau, et qu’au moment de redescendre, c’est Mitsukane qui s’occupa de la prendre tout contre lui pour, ensuite, la reposer. Avec toujours son regard de charmeur. Le rouge pointa sur les joues de l’andalouse qui ne savait plus vraiment quoi penser. Elle était tout à fait gênée de par ce comportement, un brin flattée, mais aussi en colère. La prenait-il pour une gamine pour la prendre ainsi et l’aider à descendre ? Se moquait-il de sa petite taille ? Parce que, franchement, la scène rappelait étrangement à Soledad des souvenirs d’enfance, que son père faisait la même chose. Puis voilà, devant toute la classe quoi, en plus d’Hokuto ! Elle fit une mine rageuse, les sourcils froncés, et retourna son attention sur la classe.

Il était simple de penser comment allait se dérouler la suite. Des questions en japonais, traduites en espagnol par la danseuse, et qu’il fallait ensuite répéter à l’oral. Dios mio. Quelle horreur de les entendre écorcher autant cette langue chantante ! Elle ne pouvait pas leur en vouloir car certains sons étaient compliqués à dire en espagnol, mais elle avait littéralement envie de se boucher les oreilles en les entendant. Plusieurs fois, elle répéta la première question, en appuyant sur les endroits où la prononciation était difficile, comme pour rouler le « r », montrant bien de sa langue qui claque sur son palais, et au bout de quelques essais, cela allait déjà beaucoup mieux ! Il n’y avait qu’une chose qui clochait : Mitsukane. Il était resté près de la jeune femme, toujours à l’observer sans doute, mais il restait muet. Il se fichait ainsi du cours ? S’amusait-il ainsi pour ridiculiser la jeune femme ? Bien…Elle se tourna légèrement vers lui, adressant un fin sourire.

- Ven a verme después de clase…

Cette phrase, elle l’avait volontairement dite dans sa langue natale, dans son accent andalou. Il ne comprendrait sûrement pas, mais tant pis. Cela le fera sûrement réfléchir. Et de sa main, elle indiqua au jeune garçon qu’il pouvait reprendre sa place dans la classe.

- Tu peux retourner t’asseoir. Merci.

À peine eut-elle le temps de prononcer ces paroles que la sonnerie retentit. La pause. Bon, ce n’est pas grave, ils reprendraient sûrement après. Toute la classe se précipita à la porte pour sortir de la classe. Seul restait Hokuto qui félicita son amie pour ses premiers débuts en tant que prof d’espagnol. Soledad le remercia, avant que celui-ci ne parte pour la salle des professeurs, ayant un rendez-vous important. Soit. L’andalouse resta dans la salle, s’étant installée confortablement sur la table d’un élève, les jambes croisées et reposant sur la chaise du même élève. Près de la fenêtre, elle observait la jeunesse lycéenne dans la cour de récré.
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Mitsukane le lundi 29 avril 2013, 17:38:26
Mitsukane restait planté là, regardant la danseuse avec sa petite mine énervée, le feu aux joues, elle était mignonne comme ça, ce qui faisait légèrement rire le guitariste. Il l'avait laissé reprendre son cours, souriant en coin en voyant les autres tenté de parler espagnole et vu la tronche de la jeune femme, ce n'était pas une grande réussite. On se croirait dans un cours donner pour des gamins, c'était chiant à mourir mais Mitsukane ne disait rien, faisant que fixer les belles courbes de la demoiselle, cela passait le temps, mais dommage, elle l'interrompait, lui disait quelque chose en espagnole qu'il n'avait pas compris. Il haussait les sourcils tout en allant s'asseoir, réfléchissant, essayant de reconnaître les mots qu'elle lui avait dit mais rien à faire, il n'avait aucune idée de ce que cela voulait dire, mais il allait le savoir !

Ah, la sonnerie. Mitsukane sortait rapidement de la classe pour s'engager dans un couloir que les autres de la classe n'emprunterait pas, guettant la sortie de la danseuse, voulant l'interroger. Les élèves sortaient, mais pas de vue de la prof d'espagnole, le prof sortait ensuite... Après un instant, Mitsukane n'attendait pas plus longtemps et se dirigeait vers la porte de la classe, frappant et entrant sans attendre l'autorisation, refermant rapidement la porte avant de s'approcher de la jeune femme, la fixant tout en restant debout.

"Dîtes-moi. Ce que vous m'avez dit en espagnol, vous pouvez me faire la traduction ?"

Son regard n'était plus charmeur mais interrogé, les bras croisés en attendant une réponse, son regard fixant celui de Soledad sans fourcher sur ses courbes pour une fois.

Il espérait qu'elle allait lui répondre, bien décider à savoir ce qu'elle avait dit. Soit c'était une bonne chose, par apport à tout ce jeu de séduction qu'il avait fait durant le cours, soit c'était une sorte d'insulte, pour la même raison. C'est bien pour ça que Mitsukane ne la regardait plus de la même façon, comme si son visage craignait cette sorte d'insulte, peut-être préférerait-elle le voir avec ce visage là.
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Soledad Castejón le jeudi 16 mai 2013, 21:43:06
Ses yeux noirs plongés sur la cour extérieure, Soledad, installée sur la table d’un élève, observait les lycéens bavarder et s’amuser à travers la vitre. Elle soupira doucement. Tout cela lui rappelait son passage au lycée, à Ubrique, dans sa petite ville dans les collines vertes d’Andalousie. Elle ricana un instant car, après tout, cela ne remontait pas à si longtemps que cela. Quelques années auparavant, elle aussi était assise à la même place, derrière une table, à écrire les cours et laisser son esprit voyager vers d’autres rêveries. Un petit sourire, légèrement nostalgique, orna son visage.

Soledad attendait patiemment l’autre sonnerie, son esprit vagabondant un peu n’importe où, n’importe comment. Mais l’hispanique ne resta pas longtemps seule avec elle-même. On toqua à la porte. Se redressant doucement, son regard se porta vers l’origine du bruit : le jeune Mitsukane avait apparemment compris ce que la danseuse lui avait dit en espagnol avant la fin du cours. À moins que sa curiosité l’avait poussée à venir voir la demoiselle pour lui demander ce que cela signifiait. L’andalouse pariait plus pour la seconde option.

Le lycéen s’approcha d’un pas ni trop lent, ni trop rapide, mais déterminé. Se postant près de Soledad, restant debout, il paraissait encore plus grand. Rougissant légèrement, elle le fixa. Et…Elle avait mis dans le mille. Le jeune homme n’avait pas compris. Un autre sourire étira ses douces lèvres.

- Ai-je vraiment besoin de traduire, vu que tu es là ?

De ses yeux noirs, elle l’observa doucement. Son regard, celui du jeune homme, n’était plus comme tout à l’heure, n’était plus charmeur. Serait-il inquiet par ce que l’espagnole avait dit ? Mmh…Elle soupira un instant, portant son regard sur la cour extérieure.

- Je te demandais, en espagnol, de venir me voir après la classe…Rien de plus…

Un nouveau soupir s’échappa de sa fine bouche. Mitsukane faisait bien moins le malin, on dirait. Mais, son attitude durant les cours qu’elle avait donnée, avait dérangée Soledad. Ou plutôt gênée, et légèrement énervée. Cela l’avait fait rougir aussi. Il n’avait pas du tout suivi le cours de langue, ne daignant porter l’attention qu’à la danseuse, et surtout, à sa plastique. Bien. Ce n’est pas comme l’hispanique ne connaissait pas ce genre de situations. Retournant son visage vers le lycéen, elle fronça légèrement les sourcils, essayant de durcir son regard.

- Des personnes comme toi, j’en rencontre tous les jours. Qui ne me regardent ou ne s’intéressent qu’à moi parce que je suis Soledad Castejón, la célèbre danseuse de flamenco…Et à force, ça en devient lassant…

Oui, elle en avait marre de ce genre de personnages, à la coller que pour ce trait visible de sa personne : sa célébrité. Marre qu’on la traite comme un joyau dont on veut profiter de l’éclat pour se faire voir. Mais toi, Mitsukane, es-tu comme cela ? Baissant son regard, les joues prenant une petite et douce teinte rouge, elle continua.

- À moins que je ne me trompe…Dis-moi ce que tu cherches. Dis-moi ce que tu veux.

S’il lui répondait, enfin, elle serait fixée et pourrait continuer son cours plus ou moins tranquillement quand la fin de la pause sonnera. Plus ou moins…Tout dépendra de sa réponse…
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Mitsukane le jeudi 06 juin 2013, 12:49:06
Mitsukane restait planté, à écouter ce que disait Soledad, attendant qu'elle dise bien tout ce qu'elle avait à dire pour prendre ensuite la parole. En effet, il semblait un peu plus sérieux en cet instant, faut dire que notre guitariste n'est pas qu'un séducteur et heureusement d'ailleurs. Son visage changeait seulement quand la demoiselle fronçait ses sourcils, cette petite mine fâchée amusait Mitsukane. Il remarquait aussi qu'elle ne savait pas vraiment où se mettre, voyant son visage tantôt fâché, tantôt rougissant. Au fur et à mesure de l'entendre parler, Mitsukane s'approchait, se tenant à quelques centimètres de la danseuse.

Le hic, ce que Mitsukane ne voulait pas voir, c'est cette mine un peu triste. Le guitariste était encore jeune mais pas dupe, il comprenait bien ce qui n'allait pas et pris donc la parole quand elle s'arrêtait de parler.

"Tu sais. Je suis un guitariste, mon style de musique c'est le rock. Moi, ta danse, ton flamenco, les trucs espagnoles avec les guitaristes, on se demande si quelqu'un leur écrase le pied vu comment ils gueulent. Bah... J'ai rien contre, mais c'est pas mon univers. En gros, que tu sois une danseuse de flamenco connue, j'en ai rien à battre. Ce que je veux et que je cherche... Tu sais, on ne rencontre pas souvent d'européennes par ici et pour être franc, tu es belle, mince, tu n'as pas des seins énormes mais tu as de belles courbes, tu es attirantes avec ce petit truc que seul les espagnols ont j'imagine. Donc moi, ce que je veux, c'est passé un moment tranquille avec toi, discuter, apprendre à se connaître. Si tu veux, j'arrête de faire mon charmeur rater."

Mitsukane ricanait à ce moment avant de reprendre.

"Mais... Tu es une célébrité comme tu as dit. Et je suppose que je ne suis pas assez bien pour une célébrité. Je ne suis qu'un guitariste sans groupe et ma deuxième passion ce sont les jeux vidéos en ligne, tu vois le genre. Mais la différence entre les autres gars que tu as croisés et moi, c'est que moi je ne te fais pas du baratins inutiles pour juste t'avoir dans mon lit, je te dis ce que je pense, tu trouveras pas plus franc que moi."

Mitsukane déposait son pouce au niveau du menton de la jeune femme pour lui relever la tête.

"Ta pas à tirer une tronche pareille, par pour moi en tout cas, c'est pas ce genre de réaction que j'ai voulu que tu aies. Profite de ton séjour dans ce pays, je vais te laisser tranquille."

Mitsukane souriait en la regardant et s'apprêtait à s'éloigner.
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Soledad Castejón le mardi 25 juin 2013, 01:02:03
La belle andalouse en avait marre de ces rapaces qui lui tournaient autour juste parce qu’elle était célèbre dans sa catégorie, et qu’elle avait réussi à se faire un nom dans le monde de la danse. Un sou est un sou, et profitons de celui des célébrités. Ou alors, rapprochons-nous de cette star pour briller ne serait-ce qu’un petit peu dans son ombre, ou mieux, à ses côtés. Oui, marre de tout ce charabia, de tous ces gens qui ne font que profiter, profiter des autres. Soledad était on ne peut plus sérieuse, le visage aux traits légèrement durcis, en s’adressant doucement à Mitsukane. Elle avait des doutes sur les véritables intentions de ce jeune homme. Il avait été assez dragueur durant son cours, qu’il n’avait pas vraiment suivi, voire pas du tout. Mais était-ce vraiment parce que Soledad était une célébrité, ou bien, juste pour autre chose ? Mh. L’espagnole avait des doutes. C’est pour cela qu’elle avait fait venir le jeune homme après la classe, durant l’intercours, pour le lui demander.

Elle lui avouait tout. Ce qui lui faisait peur, qu’il ressemblait à toutes ces personnes, ces charognards qui n’en veulent qu’à sa popularité et non à la personne qu’elle était réellement. Lui souriait, amusé, son visage se rapprochant dangereusement de celui de Soledad. À quelques centimètres de ses lèvres, un spectateur aurait pu croire qu’ils allaient s’embrasser. Cette scène était presque digne des grands films romantiques à l’américaine. Et la belle Soledad se sentait de plus en plus gênée, le rouge lui prenant rapidement les joues. Dios mio.

Ce qui lui dit ensuite la fit sourire puis rire doucement. Le flamenco, une danse qui gueule et où on piétine des pieds. Ha ha ! D’un côté, quand on n’y connaît rien à cette danse, elle pourrait paraître abrupte, sèche, un peu débile aussi, et dénuée d’une véritable grâce. Soledad la voyait plus comme un moment de transe, pouvant exprimer tous les sentiments qu’elle ressentait dans son fort intérieur. Quand Mitsukane poursuivit, l’andalouse écarquilla légèrement les yeux de surprise, arquant un sourcil. Elle était une célébrité, et il s’en fichait. Vraiment ? Alors, s’il avait fait tout cela pendant le cours d’espagnol, c’était parce qu’il la trouvait attirante et qu’il souhaitait en savoir plus sur elle. Vraiment ? Soledad voulait bien y croire, le feu embrasant davantage son visage, baissant légèrement la tête pour que le jeune homme ne le remarque pas.

Elle ne disait rien. La danseuse le laissa continuer dans sa volée. Mitsukane, pas assez bien pour une fille célèbre ? Que de conclusions hâtives. Mais Sol ne dit rien, grommelant et serrant juste un peu les dents, histoire de le laisser finir. Perdue légèrement dans ses pensées, le lycéen lui releva doucement le menton pour la fixer droit dans les yeux. Une nouvelle fois, cela mit mal à la l’aise l’hispanique qui ne savait pas vraiment quoi faire. Jamais un homme ne l’avait approché de la sorte, pas si près.

Puis, il la laissa là, montrant des signes qu’il allait la laisser seule dans la salle de classe, qu’il allait la laisser tranquille, selon ses propres mots. Non, mais non ! Soledad n’était pas d’accord avec ça ! Impulsive, elle se leva brusquement, bien que légèrement, sa main venant agripper le pan du tee-shirt du jeune homme. Un « Attends ! » ou « Restes ! » résonna dans son esprit mais n’arriva pas à dépasser la frontière de ses lèvres, ne pouvant l’exprimer clairement. Elle lâcha son haut, retournant à sa place, assise, les fesses sur la table d’un élève, les jambes pendant dans le vide. Soledad fixa un instant le sol, le regard perdu on ne sait où, avant de reporter ses orbes sombres sur le visage de Mitsukane.

- Parce que je suis célèbre, tu penses que j’ai la folie des grandeurs ? Même au niveau humain ?

Elle ne répondit même pas à la question qu’elle lui avait posée. L’andalouse ne portait pas d’importance à ce qu’un ami, un proche, un amour qui sait, ait de l’argent ou soit célèbre. Malgré sa grande montée de popularité au sein du groupe des danseurs internationaux, Soledad restait simple et n’avait pas pris la grosse tête. C’est une chose que lui ont appris ses parents et su abuela quand elle était plus jeune. Toujours restée soi-même, qu’importe ce que la vie nous réserve. Continuant de le fixer, un air désolé sur le visage, elle s’adressa de nouveau au lycéen.

- Disculpe…Pardon. C’est une mauvaise habitude que j’ai prise à force de me faire accoster par tout le monde, juste parce que je suis…Mmh…

La situation la mettait vraiment mal à l’aise. Devoir s’excuser pour avoir été trop sur ses gardes, une première pour l’andalouse. Et franchement, elle se sentait tellement stupide d’avoir réagi de la sorte. Vraiment. Elle détourna son regard, le portant de nouveau sur la cour extérieure, à travers la vitre, n’osant plus le regarder en face. Elle se sentait tellement mal et tellement ridicule, qu’elle en attrapait légèrement une douleur au ventre.
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Mitsukane le dimanche 30 juin 2013, 18:02:42
Mitsukane commençait à partir mais il a été retenu par elle, tout n'était peut-être pas perdu... Il la fixait, la laissant parler, restant juste silencieux en plongeant son regard dans le sien, restant sur place, ne tentant rien. Il ne regardait qu'elle, écoutant sa belle voix avec son petit accent raisonner dans la pièce, ne la quittant pas du regard. Il ne répondait pas à sa première question, la laissant dire, la laissant réfléchir par elle-même... Il est tout à fait logique que Mitsukane pense cela, vu sa réaction... Enfin... Apparemment, elle n'était pas de ce genre là ce qui faisait légèrement sourire le lycéen. Elle s'excusait même... Alors il s'avançait, déposant son bassin contre ses genoux, laissant ses jambes se balancer entre les siennes, il ne la quittait pas du regard, prenant son visage pour le diriger vers lui, lui offrant un sourire tendre, sincère alors qu'il soudait leurs lèvres, rapidement, dans ce cas là, deux chois s'offre à nous.

Si elle le repoussait, Mitsukane s'excuserait pour cela, tout simplement.

Mais si elle le laissait faire... Il l'embrasserait, tendrement, ses doigts glissant contre ses joues, sa nuque, effleurant sa peau tout en fermant les yeux pour ressentir au mieux les sensations, lui montrant par ce baiser qu'il n'est pas comme les autres gars, que bien plus se cache derrière. Il profitera de ce baiser qui durera un moment à moins qu'elle y mette une fin plus rapide ? Son corps collé contre le sien, dans cette salle de classe, seuls, à deux, une célébrité et son nouvel élève... Cela pourrait être mal vu, mais on s'en fou au final... Si c'est ce qu'ils veulent, à eux de le faire et à personne de ne les empêcher...

Les pensées du lycéen se bouscule, baiser ou pas, se demandant ce qui pourrait se passer, comment serait la suite... Elle est danseuse, et si jamais il tombait amoureux d'elle... Comment faire pour vivre une vie avec une femme qui voyage tout le temps à moins de la suivre partout... Tout cela était compliqué, mais on avait encore le temps d'y réfléchir, Mitsukane profitera de l'instant présent, profitant de cette présence, de cette femme, qu'elle que soit ces choix.
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Soledad Castejón le mardi 09 juillet 2013, 00:09:25
Voilà une situation qui mettait la jeune hispanique vraiment mal à l’aise. Elle s’était légèrement emportée, croyant que Mitsukane l’avait cherchée, s’était approché d’elle dans l’unique but de la mettre dans son lit, de profiter d’elle et de sa popularité. Mais Soledad s’était trompée sur toute la ligne, le lycéen lui avouant qu’il n’en avait rien à faire qu’elle soit une danseuse célèbre. Que s’il était attiré par elle, ce n’était pas pour ce qu’elle pensait. L’andalouse s’était excusée, l’arrêtant dans sa course pour sortir de la salle, et ne savait pas vraiment où se mettre désormais.

Le petit geste de la danseuse n’avait pas été vain. Mitsukane n’était pas parti. Et la jeune femme se sentait observée. Un frisson lui parcourut l’échine. Il s’approcha de Soledad, collant son bassin tout contre les genoux de la belle, qui continuait de laisser pendre dans le vide ses jambes cachés par sa jupe noire. D’un geste doux, il s’empara de son menton, entre deux doigts, relevant le visage fortement rougie de la señorita. Il était si près. C’est dangereux ! lui criait sa petite voix. Mais Sol ne l’écouta pas. Mitsukane lui offrit un sourire tendre et doux, avant de l’embrasser.

Voleur ! Sais-tu que c’est le premier baiser de l’andalouse que tu viens de prendre sans autorisation, juste là ? Non, bien sûr, tu ne le sais pas. Et pourtant, elle ne le repoussera pas, un agréable frisson secouant son petit corps entièrement. Ses lèvres sont si chaudes et douces. Cela lui fait peur autant que ça la ravit. L’espagnole ne connait rien à ce genre de choses. Et le lycéen pourrait le voir. Elle se laissa finalement aller, ses orbes sombres se fermant lentement. Le passage de ses doigts sur son visage et sur son cou la faisait fondre, presque à en perdre la tête. C’était si bon. Cela ne faisait qu’augmenter le feu aux joues de la belle. Mais c’est quand elle sentit de petits papillons dans son bas-ventre qu’elle se dit que c’était peut-être de trop.

Rompant lentement le baiser, elle rouvrit les yeux, piquant un fard. Soledad s’éloigna du jeune homme. Elle baissa son regard, le posant sur ses pieds, plaçant ses mains devant son visage pour cacher sa gêne, les secouant doucement.

- Ah…Aheum…Ca va…Ca va beaucoup trop vite pour moi…

La honte. Il va vite comprendre que c’est une pucelle. Il devait y avoir quoi ? Quelques années, du genre 3-4 ans, entre eux deux. Mais Mitsukane avait du avoir affaire avec d’autres femmes auparavant, des lycéennes sûrement. Il avait plus d’expérience en la matière. Pour sûr, plus que Soledad, qui n’avait jamais connu d’hommes, même pour un baiser. Enfin, pour le baiser, on peut dire que maintenant oui.
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Mitsukane le mardi 08 octobre 2013, 08:00:43
Mitsukane profitait à fond de ce baiser, goûtant à ses lèvres si douce quelque peu sucrée, il la prenait dans ses bras, voyant qu'elle se laisse aller à cette enfreinte... Ah bah non au fait, ce n'était pas bien long. Le lycéen s'était peut-être un peu trop emballé sur ce coup là surtout que c'était une prof même si ce n'était que de passage. Elle devait sans doute se dire que ce n'était pas bien, tout ça tout ça et puis elle semblait assez timide. Mitsukane la laissait reculer, la fixant d'un air assez embêté, ne sachant pas quoi faire du coup.

"Désolé, c'est moi... J'me suis peut-être un peu trop emballé..."


Restant planté là, il ne bougeait pas, ne faisant que la regarder en gardant cette même mine.

"Comment foutre en l'air un bon moment en deux secondes."


Il soupirait regardant par la fenêtre, voyant les autres s'amuser dans la cours de récréation. Lui était pensif, ailleurs, il se demandait s'il ne devait pas partir. Il se souvenait aussi que la jeune femme l'avait retenu alors il allait rester, tant pis, on verra bien la suite.

"Je suis désolé, d'habitude je ne me lance pas comme ça. Faudrait peut-être se connaitre avant de s'élancer comme ça et puis tu as l'air toute timide, j'imagine que tu n'as pas pour habitude de te rapprocher autant d'un mec avec ta tournée et tout ça."

Il la regardait à nouveau.

"J'suis têtre pas du genre romantique, j'suis un guitariste qui aime bien jouer du métal comme un dingue à faire chier ses voisins et tu es dans un autre monde que le miens, mais... Dis-moi juste ce qui t'empêche d'essayer ?"



Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Soledad Castejón le mercredi 16 octobre 2013, 19:54:16
Non pas que l’andalouse n’avait pas apprécié le baiser, bien au contraire, mais Soledad n’était pas ce qu’on appelle une habituée dans ce genre de situations. Il suffisait de la voir. Ce rouge bien écarlate s’étalait sans gêne, sans pouvoir se contenir, sur ses joues. Ces mêmes joues qu’elle tentait de cacher avec ses mains ou en détournant le visage, en vain. Elle était bien belle, la demoiselle du haut de ses vingt-et-un ans, à ne savoir comment réagir face à tout cela. Prix du premier rôle de la jeune vierge effarouchée ? Soledad Cascajo ! Franchement, l’espagnole était bien honteuse en ce moment-même. Oui, honteuse. On se croirait dans un shojo, sérieusement. Tout y était. Le lieu, les personnages principaux, seul l’âge de la demoiselle et son réel métier changeaient la donne. Un vrai petit cadre romantique, en somme.

Mais l’hispanique venait de tout gâcher. Cela allait vraiment beaucoup, beaucoup trop vite pour elle. Si Mitsukane savait qu’il venait de lui voler son premier baiser, il allait sûrement se moquer d’elle. Ce serait un véritable coup dur pour la jeune femme. La danseuse s’était sentie pousser des ailes durant le baiser, même le peu de temps qu’il avait duré, mais maintenant, c’était le retour brutal sur terre, et c’était de sa faute. Car, ce n’était pas le lycéen qui avait rejeté la demoiselle. C’était bel et bien les mains de l’andalouse qui s’étaient posées sur le torse du japonais pour ramener une certaine distance entre leurs corps.

Haaaa, les rapports entre individus, surtout amoureux, ce n’est jamais simple. Qué ? De l’amour ? Non, ce n’est pas possible que ce soit ça. L’andalouse trouvait cela inconcevable que ce baiser signifie déjà un grand amour. Une forte attirance pour sûr, mêlée à une grande curiosité qui la poussait à en savoir davantage sur Mistukane. Mais trop vite. Cela allait beaucoup trop vite. Comme son cœur, encore affolé, dont les battements résonnaient dans sa poitrine. Des sentiments nouveaux se bousculaient dans son esprit. S’emballait-elle ? Peut-être. Mais c’était bien la première fois qu’elle se retrouvait dans un état pareil face à un homme.

Soledad ne savait guère où se mettre, et il en était de même pour Mitsukane. Toujours planté devant elle, il soupirait face au silence qui régnait désormais dans la grande pièce, alors que l’espagnole n’osait le regarder à nouveau, clairement le feu aux joues. Il s’excusait même. Surprise, les orbes sombres s’écarquillèrent, reportant leur attention sur le lycéen qui regardait à travers la fenêtre, les autres élèves dans la cour. Attrapant un pan de son tee-shirt ACDC de sa fine main, elle rougissait davantage, balbutiant quelques mots.

- N…Ne t’excuse pas…Pas pour ça…

Ce baiser, Soledad l’avait apprécié, et rien que d’y penser, ses oreilles chauffaient elles aussi. Timide ? Dans le fond, elle ne l’était pas vraiment, sauf avec la gente masculine qui souhaitait l’approcher de la sorte, pour ce genre de choses. Soit l’andalouse se montrait directe et franche, envoyant bouler la personne gentiment, soit elle se montrait timide et un peu mal à l’aise face aux compliments qu’on lui faisait. Le premier cas apparaissait le plus souvent. Le second venait d’avoir lieu. Mitsukane avait raison. La jeune femme n’avait pas l’habitude de se rapprocher de personnes en dehors de ceux de son milieu qu’est la danse. Sa tournée mondiale ne l’aidait pas avoir des points de repère, ni à se faire de véritables amis, et encore moins avoir un homme qu’elle aime. Le lycéen semblait bien l’avoir compris, de toute façon. Il reposa ses yeux sombres sur la danseuse, intimant à la demoiselle de lui dire ce qui l’empêchait d’essayer. Sol se leva alors, un fin sourire aux lèvres, sa main agrippant toujours le tee-shirt, presque collée contre le lycéen. Le tissu de sa jupe longue revint cacher la blancheur de ses jambes, alors qu’elle relevait son visage pour s’adresser au jeune homme.

- Rien…

En réalité, beaucoup de choses, en priorité, son travail de danseuse, ou plutôt, sa passion du flamenco. Être avec une personne qui voyage dans le monde entier, ça peut être cool, à condition de l’accompagner. Et encore…Il fallait savoir supporter les fans, parfois un peu trop collants, de la demoiselle. Car la señorita Cascajo en avait, même si elle n’était qu’une simple danseuse, et non pas une chanteuse du grade de Shakira, par exemple, pour citer une autre hispanique. Mais s’il fallait penser à ça à chaque rencontre que Soledad faisait, il ne fallait donc s’approcher de personne. Sauf que l’espagnole n’était pas faite pour rester seule toute sa vie. Alors, essayons et voyons voir ce que le petit couple donnera.

- Oui…Commençons par apprendre à nous connaître. Le reste, nous verrons bien.

Mais une chose clochait un peu dans tout ça. Le cadre, le lieu.

- Et il vaut mieux en dehors du lycée. Ca serait bête de me prendre juste pour une prof…

Et puis, quoi de mieux pour se parler qu’une balade en dehors de ces quatre murs et du règlement du lycée. Non plus une prof et un élève, mais juste deux jeunes adultes qui font connaissance.
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Mitsukane le lundi 18 novembre 2013, 01:58:22
Mitsukane avait-il de réel sentiment pour la danseuse ou jouait-il un rôle pour l'avoir dans son lit ? Nous pouvons décrire faussement ses sensations, décrire ce qu'il veut montrer et non ce qu'il cache, la manipulation peut aller très loin... Selon vous, était-il un manipulateur ?  On pouvait être sûr qu'il n'était pas amoureux de la jeune femme, pas du tout même, il voulait accélérer les choses et voir un peu. Parfois, ça marche, un petit moment de rentre dedans et ensuite du rentre dedans bien comme il faut ! Bon, il va falloir être patient pour ce coup là. Peut-être que des sentiments feront surface après avoir passé des moments avec elle, en tout cas, tout semblait déjà bien parti pour, la suite nous en dévoilera un peu plus.

Le guitariste ne pouvait être que d'accord, reposant son regard sur celui de la jeune femme, laissant ses lèvres s’étirer en un fin sourire presque malicieux. Une main posé sur la sienne qui agrippe son tee-shirt, l'autre l’enlaçant doucement dans un geste lent ne jouant pas au brusque pour ensuite profiter de ce contact qu'il semble apprécier, sa main remontant le long de son dos, l'effleurant des doigts avant de se poser sur sa chevelure pour la passer entre ses doigts. Il reste doux, agissant tout en tendresse avec cette femme qui semble en manque d'amour. Il l'est aussi après tout, l'amour, il ne connaît pas vraiment. Il pouvait profiter de la douceur de cette femme, la plupart de ses rapports étaient du genre violent, direct, c'est pas mal le changement de temps en temps. Il profitait aussi de ce parfum qui confirmait que la demoiselle prenait soin d'elle. Il approchait alors ses lèvres de son oreille pour y murmurer :

« Oui, je ne sais pas si tu as quelque chose de prévu aujourd'hui... Sinon, on peut prévoir cela pour cet après-midi, quand tu auras fini de donner cours. »

Lui n'avait rien de prévu, enfin si, maintenant il comptait bien passer sa journée avec la demoiselle en espérant qu'elle accepte sa proposition. La gardant contre lui, il ne la lâchera seulement quand elle le souhaitera. Si ça tenait qu'à lui,k il la garderait comme ça contre lui encore longtemps, sentant sa petite poitrine se presser contre le bas de son torse, un premier contact, c'est déjà ça de pris !
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Soledad Castejón le dimanche 26 janvier 2014, 11:43:29
Soledad, petite étoile aux yeux de tourmaline noire et aux cheveux de jais, ne savait quoi penser.
Soledad, petit bout de femme à l’accent chantant et aux effluves de fêtes et de joie, ne savait quoi faire.

Soledad était complètement perdue. Debout et droite comme un « i » devant Mitsukane, l’hispanique ne faisait que le fixer, plongeant volontiers dans son regard sombre comme la nuit. Son cœur d’espagnole dansait encore dans sa poitrine, le fait que le jeune homme s’approche de plus en plus d’elle n’arrangeant pas la chose. De l’amour ? Non. Un coup de foudre peut-être ? Impossible, ou la demoiselle refusait d’y croire. Un béguin ? Oui, déjà plus plausible. Une forte attirance, ça oui. Dans tous les cas possibles et imaginables de toute manière, c’était une chose que la brunette ne connaissait pas et expérimentait en ce moment présent. C’était tout nouveau et le fait qu’un inconnu -il en restait un malgré le fait qu’ils aient partagés un baiser- puisse la voir dans cet état-là la mettait mal à l’aise. Mais elle se laissait faire tout de même.

Ce n’était pas désagréable. Se sentir légèrement pressée contre un corps d’homme émoustillait Soledad. Sa main agrippait toujours le tee-shirt du musicien, alors qu’elle fut couverte par la paluche de celui-ci. Elle frémit un peu, relevant son menton et le reste de son visage, posant ses orbes sombres sur les traits fins du lycéen. Elle sentit la main vagabonde du brun remonter son dos dans une lenteur douce et légère, filant ensuite dans sa nuque, pour continuer sa course dans la longue chevelure de la danseuse. Sol observait sans rien dire. Elle écarquilla les yeux de surprise quand elle le vit s’approcher de son visage, croyant qu’il venait l’embrasser de nouveau. Oh. Elle n’aurait pas dit non. Quoique. Elle ne savait pas, en fait. Mais Mitsukane ne vint que lui murmurer quelques mots à l’oreille. Ce simple fait emballa davantage le cœur de l’hispanique. Le jeune homme lui proposait de continuer à se voir juste après les cours, bien évidemment. L’ambiance sera sûrement plus propice à faire plus ample connaissance.

Mais avant même que la jeune femme ne puisse lui répondre, la sonnerie annonçant la fin de la pause récréation sonna. Une légère moue sur le visage montrait bien que la belle Soledad aurait bien aimé continuer ce câlin, mais le sort en avait décidé autrement, et qui sait ce qu’il se passera par la suite. Déliant ses bras du corps de Mitsukane, elle s’éloigna de lui, un fin sourire orna ses lèvres, avant de laisser s’échapper un « oui » muet. L’aura-t’il compris, que l’hispanique était d’accord pour se voir après les cours ? Elle l’espérait, car elle ne pouvait désormais en dire plus, les élèves rentrant peu à peu en classe. Et quels regards ! Certains lycéens haussaient les sourcils de surprise de voir l’un des leurs, le retardataire du cours d’espagnol d’ailleurs, déjà là, en classe, avec la professeure. Des murmures et ricanements s’entendirent légèrement, entremêlés dans le brouhaha d’autres conversations de jeunes. Tout ça sent la rumeur. L’andalouse n’avait pas peur de ce genre de choses, ayant eu affaire à d’autres du genre qui dévoilaient un amour secret avec telle ou telle personne, souvent célèbre. Mais est-ce que tout cela nuirait à Mitsukane ? Elle n’en savait rien.

Les élèves reprirent enfin leur place respective, avant qu’Hokatu ne rentre lui aussi dans la salle. Bien, bien. Le cours d’initiation à l’espagnol pouvait reprendre. Encore des choses barbantes peut-être. Sûrement en fait. Tout le monde ne pouvait aimer le pays d’origine de la corrida, des sévillanes, de la paëlla, ou encore de tout plein d’autres choses. La señorita Cascajo écrivait encore quelques phrases qui pourraient servir plus tard à ces jeunes, bien qu’elle se doute que l’Espagne ne soit pas vraiment un lieu très prisé des orientaux. Pourtant, Soledad, remplie de passion pour son pays, ses racines, ne lésinait pas sur les beaux mots pour décrire ce monde d’où elle venait. Appréciez les jeunes ! C’est beau tout ça !

Soudainement…Ding-dong, ding-dong ! Mademoiselle Cascajo, vous n’aurez pas le temps de terminer car voici que les clochettes sonnent. Fin du cours. Enfin, se dit la danseuse. Nan pas qu’elle n’avait pas aimé donner ce cours, ni qu’elle ne pensait pas être faite pour enseigner, mais plutôt parce que la jeune femme trépignait d’impatience, intérieurement, de pouvoir rejoindre ce jeune garçon qui lui avait volé son premier baiser. Oui, Señorita « Tout feu-Tout flamme » était impatiente de voir ce que Mitsukane lui réservait pour la suite. Apprendre à se connaître, ça, c’est sûr. Mais où l’emmènerait-il ?

Les élèves fuirent alors de la salle de classe, saluant la danseuse au passage, d’avoir pris le temps de leur apprendre un bout d’elle. Hotaku remercia également son amie pour avoir donné ce cours, malgré son agenda de célébrité, si l’on peut dire. Déposant un léger baiser sur le front de la jeune femme, il s’éclipsa à son tour de la salle. Le feu monta aux joues de Sol. Non pas à cause d’Hotaku, pas du tout. Mais plutôt pour…Vous savez quoi. Rassemblant ses affaires, elle prit soin de ne pas oublier son sac à main sur le bureau de la salle, et vint fermer alors la classe. Doucement, elle descendit les escaliers et, si elle portait l’uniforme, on pourrait la prendre pour une élève. Après tout, l’andalouse n’était guère bien plus âgée qu’eux.

Enfin dehors. Dans la cour, le vent venait soulever sa jupe, la faisant onduler tout comme elle pouvait le faire lorsqu’elle dansait avec passion. Ses cheveux de jais s’ébouriffaient légèrement, trop bien attachés en un chignon. Seules quelques mèches jouaient les rebelles. Alors, l’espagnole engagea la marche vers la sortie, d’un pas lent mais non dénué d’envie. Son visage trahissait cette envie, rougissant de plus en plus qu’elle avançait. Son regard, porté sur ses chaussures vernies, se relevait parfois en direction des grilles. Sûrement que Mitsukane l’attendait déjà. À moins que ce jeune homme ne lui ait joué un tour et qu’il lui ait posé un lapin !
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Mitsukane le jeudi 20 mars 2014, 11:48:16
Le réel soucis dans ce genre de situation, c'est de savoir, au fond, si Mitsukane avait soit envie de juste lui faire l'amour ou alors de s'engager dans une relation avec elle. Bien sûr, il en savait déjà les sacrifices. Ce qu'il savait aussi par contre, c'est qu'une des deux possibilités se déroulerait, elle lui fait de l'effet et lui aussi, il en était sûr. Tout cela devait chambouler l'espagnole, premier baiser, premier contact... Mitsukane se montrait doux mais entreprenant, sans exagération pour le moment. Il voulait profiter pleinement de tout cela, surtout avec elle qui risquerait de partir à tout moment pour reprendre sa tournée de célébrité... Tout pourrait sembler si facile... Mais tout est si compliqué en fait... Devait-il vraiment y réfléchir de suite ou bien laissez aller ce moment et en profiter pleinement pour penser parla suite ? Il optait pour la deuxième solution.

Lors de la suite du cours, Mitsukane se montrait plus calme, il la fixait toujours un peu et on se doute que leurs regards se sont croisés après ce qu'il s'est passé. Le cours se déroulait bien, il ne l'embêtait pas mais d'autres élèves l'embêtait lui. Les curieux se demandaient pourquoi Mitsukane était là avec elle... Comme excuse, il leur disait qu'il avait été puni pour avoir dérangé le cours et qu'il n'avait pas eu le droit d'aller en récréation, il le dit une fois plus fortement pour que Soledad l'entende, comme ça, si jamais on le lui demandait...

Quand la fin des cours se faisait entendre, le guitariste descendait rapidement, se cachant un peu dans un endroit proche de la sortie et attendait simplement que Soledad passe. Il ne voulait pas attendre plus tard pour prendre pars au rendez-vous qu'il lui avait donné et une fois qu'il la voyait, il marchait tranquillement mais plus rapidement qu'elle, arrivant à sa hauteur. Il murmurait simplement « Suivez-moi » et gardait une certaine discrétion. Pour lui c'est le mieux pour le moment, surtout qu'il doit y avoir au moins un paparazzi dans les parages. Le lycéen ne faisait pas vraiment attention à tout cela, continuant de marcher, se doutant qu'elle était derrière elle. Il s'arrêtait alors devant une vespa, un des derniers modèles deux places. Deux casques se trouvaient là, ça lui arrivait souvent de jouer les taxis pour des potes alors il en avait toujours un en plus au cas où et il l'enfilait sur la tête de la danseuse, la fixant dans les yeux, souriant, lui volant un baiser rapide avant de descendre le casque bien comme il faut sur sa tête et ne plus vraiment avoir accès à ses lèvres par la même occasion. Une fois celui-ci bien mis, il enfilait le sien avant de s'installer sur la vespa, relevant le pied qui la soutenait au sol. Il attendait qu'elle se place aussi avant de tourner la clef et de démarrer. Il avait eu cette idée de l'emmener sur sa vespa car les casques cachaient leur visage, on ne pouvait pas tellement la reconnaître et peut-être avait-elle besoin d'un moment calme, sans journaliste ou autre dans les pattes. C'est ce qu'il voulait lui offrir, une journée calme, rien qu'avec lui, ce qu'elle voulait au fond, non ? Ils roulaient alors tranquillement, Mitsukane faisait le tour de la ville, dictant chaque endroit qu'elle pouvait voir et peut-être ne pas connaître, une sorte de petite visite guidée. Il lui arrivait de frissonner en sentant ses mains contre lui, l'agrippant de peur de parfois tomber. Il savait très bien où il allait l'emmener, mais il continuait son petit tour pour l'instant. Allez savoir l'idée qu'il avait en tête !

En tout cas, ses réflexions disparaissaient, il ne réfléchissait plus au fait que ça devienne une histoire d'amour ou juste un plan rapide. Il voulait vivre l'instant présent sans se poser de question, il ne le regrettera pas, il le savait et elle ne le regrettera pas non plus.
Titre: Re : Un peu de soleil dans votre bouche. [Mitsukane]
Posté par: Soledad Castejón le samedi 22 mars 2014, 00:00:52
C’était impatiente et un brin excitée que Soledad avait traversé les couloirs et descendu en trombe les escaliers de l’établissement. Du haut de ses vingt-et-un ans, la belle demoiselle faisait davantage penser à une adolescente pensant son premier amour qu’à une adulte. Un air guilleret se lisait sur son visage alors qu’elle pressait le pas dans la cour. Ses yeux sombres scrutaient un tee-shirt noir avec quelques écritures, du groupe de rock ACDC. Il s’agissait bien sûr de celui de Mitsukane, et non pas d’un autre lycéen. Tiens, d’ailleurs, cela ne lui avait pas fait tilt au moment de rentrer dans la classe, ou bien même dans le bâtiment, mais il n’y avait pas d’uniforme obligatoire ici. L’hispanique aurait pensé voir des jeunes filles en petites jupes et hautes chaussettes, et les garçons dans un ensemble bleu ou noir. Mais non. Rien de tout. Mais ce n’était qu’un détail. Le regard de Soledad vagabondait sur les côtés et devant elle, pensant trouver le jeune homme à la sortie.

Petit pas par petit pas, l’andalouse s’approchait de la sortie, arrivant près des grilles qui encerclent l’ensemble de l’établissement. Ses petites joues légèrement rougies perdirent leur couleur lorsque, enfin à l’entrée du lycée, elle ne trouva pas Mitsukane. Mais avant même de penser qu’il lui avait posé un lapin, une voix masculine tinta à ses oreilles. On lui demanda de suivre cette personne. Un simple coup d’œil, et la belle danseuse put remarquer qu’il s’agissait de l’homme qu’elle attendait. Un sourire rassuré se lisait sur son visage, alors qu’elle entama de nouveau le pas juste derrière le lycéen, tout en gardant une certaine distance entre eux. Les autres étudiants auraient trouvé la scène assez louche s’ils se baladaient ensemble, ou bien même, en tant que danseuse mondialement connue, on pouvait se demander s’il n’y avait pas des paparazzis dans le coin, à l’affût pour prendre un cliché compromettant. Enfin, les photographes n’étaient pas vraiment après la señorita Castejón, puisqu’elle n’était pas du genre à faire des scandales pour faire parler d’elle. Elle avait une certaine notoriété, et ne voulait pas l’entacher.

Mais ce petit jeu l’amusait. Toujours derrière le jeune homme, elle longea une rue, marchant sur le trottoir avant qu’il ne s’arrête devant un scooter, ou plutôt devant une Vespa. Ce deux-roues était facile à reconnaître. Un franc sourire éclaira son visage quand elle vit deux casques sur le véhicule. Alors, comme ça, il allait l’emmener faire une balade en vespa ? Intéressant. Mitsukane se retourna subitement, le casque à la main, pour l’y déposer sur le crâne de la demoiselle. Il fallut forcer un peu pour le mettre correctement, le chignon de la jeune femme gênant un peu. Alors que Soledad relevait les mains à son menton pour attacher le casque solidement, elle sursauta alors que le lycéen était tout proche d’elle. Une simple et seule seconde suffit pour comprendre ce qu’il comptait faire. Le contact de ses lèvres sur les siennes, furtif mais tout aussi bon que tout à l’heure, la fit frissonner et fermer les yeux un instant. Se retirant enfin d’elle aussi vite qu’il s’était approché, il pouvait voir les petites joues de l’espagnole rougirent un peu. Gênée, elle l’était. Elle ne s’y attendait pas vraiment, surtout comme ça, en pleine rue, mais ce n’est pas pour autant qu’elle n’avait pas apprécié. Mitsukane poussa un peu sur le casque de Soledad pour qu’il soit bien mis. Bien évidemment, il fit de même pour lui.

Le jeune homme s’installa alors sur la Vespa rouge. L’andalouse le suivit, enjambant le deux-roues, obligée de relever sa jupe noire pour le faire, dévoilant ainsi la peau claire de ses jambes. Hésitante, elle finit par poser ses mains sur les hanches du jeune homme. Quand il démarra enfin son véhicule, ses petites mains graciles s’agrippèrent au tee-shirt ACDC de son compagnon de voyage. Elle se demandait bien où il allait l’emmener, mais se laissait guider finalement. Se sentant un peu ridicule dans son dos, toujours bien plus grand qu’elle bien qu’assis tous les deux, elle penchait un peu le visage parfois, caché dans le casque, pour observer  Mitsukane dans les rétroviseurs du scooter. Sous le casque, elle ne pouvait pas voir grand-chose, et lui ne pouvait admirer ce sourire qui illuminait le visage de l’espagnole. Alors qu’il grimpait une côte, la belle demoiselle, ayant peur de partir en arrière, enroula alors le corps du lycéen de ses bras fins. Ses joues prirent un peu plus de couleur, car elle se demandait si, malgré sa petite poitrine, le lycéen pouvait la sentir à travers les vêtements, dans son dos.

Ils arrivèrent alors en haut de la fameuse côte, Mitsukane s’arrêta sur un bord de route assez large, comme un petit parking, entouré d’arbres. Enfin stoppés, Soledad se détacha un peu du jeune homme, descendant de la Vespa rouge et mettre pieds au sol. Tirant sur le tissu de sa jupe, elle la remit correctement en place pour cacher ses jambes. Elle avança doucement vers les arbres, voguant entre eux, sans faire attention au jeune homme pour le moment. L’andalouse défit l’attache du casque et le retira enfin, libérant son visage rougi. Son chignon était tout défait et donnait l’impression qu’elle avait fait une sieste. Légèrement blasée, elle tira sur l’élastique qui retenait sa chevelure de jais. Enfin libérée, on pouvait en voir toute sa longueur, qui tombait dans le creux de ses reins, ainsi que les ondulations qui les caractérisaient comme s’ils dansaient eux aussi. Le casque sous le coude, elle regarda le tableau qui se dévoilait à ses yeux. La ville de Seikusu dans toute sa splendeur. C’était magnifique, vraiment. Un sourire aux lèvres, elle se retourna vers Mitsukane, qui s’était sûrement débarrassé de son casque aussi.

- Monsieur serait du genre romantique ? On se croirait dans un film à l’eau de rose. Le beau jeune homme qui kidnappe sa belle pour l’emmener dans un endroit au calme et hors du commun.

Cela faisait un peu cliché, mais Soledad ne se moquait pas du tout du lycéen. À vrai dire, elle appréciait grandement.