Fukô se sentait fatiguée, état étrange pour la jeune femme, qui depuis le moment où elle avait vu le jour et cet instant n’avait jamais connu la fatigue. Entendons-nous bien, lorsque je parle de fatigue, je ne parle pas du sommeil, qui vous gagne après une longue et fatigante journée. Cet état Fukô le connaissait tout aussi bien que tout le monde, non je vous parle de cette état de fatigue dans lequel on se sent lourd, mal dans sa peau. Il y avait comme de la lassitude chez la jeune femme et c’était cet état-là, plus précisément qui surprenait Fukô.
Elle devait reconnaitre, que Gabrielle, son alter égo, avait eu beaucoup de travail ces derniers temps. Peut- être que l’ange avait épuisé son énergie et avait besoin de se régénérer plus que d’habitude, Ceci pourrait expliquer cette lassitude, après tout Fukô était en symbiose avec son hôte et pouvait ressentir ce qu’elle ressentait, tout comme l’inverse. Expérience qu’elle avait vécu, il y avait plusieurs mois en arrière et dont la jeune femme ne gardait que peu de souvenirs. En tout cas la jeune femme avait décidé de se changer les idées et avait opté pour une ballade dans le parc. Là-bas, elle se trouverait un coin tranquille pour lire tout en profitant du spectacle des gens présents.
Malgré son enthousiasme pour ce lieu, ce dernier ne parvint pas à chasser cette lassitude, chez la jeune femme qui sembla quelque peu perdu. Fukô avait du mal à se concentrer, à apprécier le lieu. C’est à ce moment qu’un jeune homme, vint vers elle et l’interpella. Rapidement la jeune femme, perçut que ce dernier n’était pas humain. Mais la jeune femme ne sentit pas son hôte réagir à la présence du jeune homme, chose surprenante, car Gabrielle semblait réagir à l présence de toute personne non humaine ou presque. Devant la sollicitude dont faisait preuve le jeune homme, Fukô ne sut comment réagir. D’habitude, elle pouvait lire dans le comportement des jeunes hommes, un certains désir de la séduire, de la draguer, mais pas chez lui. Ce fut presque timidement que la jeune femme répondit à ce charmant et troublant jeune homme.
-Je suis un peu fatigué, ce qui m’arrive rarement.
Un délicat sourire apparut sur le visage de Fukô, sa réponse donnée. Elle n’était pas à son aise, peu habitué à ne pas sentir l’ange en elle réagir devant un être de la nature de ce jeune homme. Nature que Fukô ne parviendrait jamais à découvrir sans l’aide de la perception de son hôte. Mais cette dernière semblait profondément endormie et ne lui serait d’aucune aide pour l’instant.
-Puis-je savoir à qui j’ai l’honneur, car il est rare que les garçons se montrent si prévenant à mon encontre.
Le comportement du jeune homme était vraiment peu habituel, il semblait venir d’une autre époque. Fukô qui n’avait que peu de connaissance dans les relations humaines, mais elle avait lu et regardé un grand nombre de film, livre et manga ce qui lui donnait une certaine expérience en ce domaine. De plus Fukô n’étant pas d’une nature très sociale, elle n’avait pas eu de véritables relations sociales avec d’autres personnes. En tout cas elle devait reconnaitre que ce jeune homme était agréable, d’ailleurs Fukô ne put s’empêcher de rougir légèrement devant autant de sollicitude à son encontre.
-Le parc est un endroit agréable, pour se reposer. Il y a plein d’endroits discrets où l’on peut se reposer et lire sans être dérangé.
La jeune femme se rendit compte que ces mots, pouvaient laisser croire que le jeune homme l’ennuyait, ce qui mit la jeune femme dans embarras.
-Vous semblez être mal à l’aise sous ce soleil, suivez-moi.
Dans un mouvement naturel, Fukô pris le jeune homme par la main le conduisant à l’écart de la foule, vers une zone ombragée et discrète.
-C’est ici que je viens de réfugier lorsque je désire être tranquille, on est à l’abri du soleil et des importuns.
La jeune femme ne pensait que aider ce jeune homme si poli, ne se rendant pas compte de ce que son comportement pouvait laisser imaginer. Après tout la jeune femme était des plus naïve. Elle avait bien ressentit quelque chose lorsqu’elle avait pris la main du jeune homme dans la sienne, mais elle n’y avait pas prêté attention. Malgré tout elle sentait un certains émois, naitre en elle, un émois qu’elle ne pouvait identifier.
[nb: Fukô est la brune ...]