Tekhos était une ville grouillante, une immense cité infernale où des dizaines de milliers d’âmes au moins barbotaient dans d’immenses gratte-ciel, des tours de métal et de béton se plantant dans le ciel comme d’immenses doigts dressés en l’air. Un endroit qui était séparé du conflit entre Nexus et Ashanrd, officiellement neutre, mais qui n’était pour autant pas forcément hostile, ni à Nexus, ni à Ashnard. C’était précisément pour affaires que Mélinda se trouvait dans cette ville. Plus précisément, elle se tenait dans une boîte de nuit tekhan, au nom très inspiré : le « Crecirium ». Difficile de dire quel ingénieur névrosé avait trouvé un tel nom pour une boîte de nuit, mais on pouvait dire que le « Crecirium » tenait ses promesses. Plusieurs couloirs permettaient d’entrer dans le cœur de la boîte de nuit, une grande salle cylindrique découpée sur plusieurs étages, s’articulant autour d’un pilier central multicolore. Dans une ambiance généralement lumineuse, mais qui laissait parfois des stroboscopes hypnotiques, on accédait à chaque étage, inférieur ou supérieur, par des escaliers transparents et lumineux, les rampes étant parcourus de diodes électroluminescentes. Une ambiance électrique, servie par des musiques sourdes et tonitruantes. Mélinda ne tarda pas à trouver l’ambiance abrutissante pour ses pauvres neurones, mais n’en laissa rien parler.
Elle portait des vêtements souples et amples. Pas sa longue robe qu’elle mettait dans son harem, mais un vêtement qui lui permettait de se fondre dans la masse : une combinaison moulante en cuir, avec une petite cape, pour illustrer qu’elle n’était tout de même pas une vulgaire danseuse. Un vêtement qui lui permettait de facilement ployer les genoux et de se battre, si jamais elle était attaquée. Tekhos était une ville dangereuse, après tout, comme n’importe quelle grande cité, et elle comptait sur la présence de son frère, Bran, pour inciter les plus téméraires à éviter de les attaquer. Plusieurs femmes avaient tenté de lui acheter Bran, le trouvant beau, ce qu’il était, mais Bran était le petit plaisir personnel de Mélinda, et elle l’utilisait surtout comme garde du corps.
Mélinda, sans surprise, remarqua rapidement que la plupart des Tekhanes portaient des combinaisons assez semblables à la sienne, ou des vêtements assez courts. Elle mont avers les étages, regardant silencieusement les gardes, des femmes engoncées dans de solides armures. Certaines étaient relativement laides, et fixaient avec des regards mauvais ceux qui s’approchaient d’elles. Aucun doute, on était bien dans une boîte dirigée par une femme peu recommandable. En l’espèce, il s’agissait d’une femme, Andréa T’soni. Une femme de pouvoir, qui était impliqué dans une énorme mafia qui reliait Ashnard, Nexus, et Tekhos. Mélinda recherchait des esclaves tekhanes afin de diversifier son harem, et surtout satisfaire à une commande émanant d’un puissant client de l’Empire : lui trouver une Tekhane.
« Mme T’soni va vous recevoir, lança une femme, près de l’escalier menant au dernier étage. Mais elle ne veut pas de votre esclave, ajouta la garde en regardant Bran.
- Assieds-toi dans un coin et attends-moi », dit-elle à l’intention de Bran.
Ce dernier obtempéra silencieusement, et la garde, une femme dans une armure noirâtre, s’écarta. Mélinda entra dans une petite loge en verre, surplombant la boîte de nuit, et ne tarda pas à voir Andréa T’soni. Une femme qui avait la quarantaine bien tassée, et utilisait la chirurgie esthétique et des implants pour masquer ses rides. Une femme fatale, qui avait des talons aiguilles, un regard acéré, et qui tenait entre ses mains gantées deux objets de désir. Le premier était un verre à pied comprenant de l’alcool, le second était une chaîne reliant le cou de deux esclaves masculins, nus, qui léchaient ses aiguilles. A Tekhos, avoir des hommes comme esclaves ne posait qu’une légère difficulté. Les femmes, en revanche, c’était autre chose, et, pour avoir une Tekhane à son service, Mélinda avait du se tourner vers le marché noir.
« Vous faites plus jeune que ce vous êtes réellement, Madame Warren, lança Andréa.
- Je vous retourne le compliment, Miss T’soni. »
Sans attendre une invitation, Mélinda s’assit sur un fauteuil en cuir, devant André T’soni. Entre elles, il y avait une petite table en verre transparent, avec des bouteilles d’alcool. Deux femmes étaient dans les coin, deux beautés jumelles, probablement les gardes du corps d’Andréa, ainsi que ses fantasmes sexuels. Il suffit simplement à Mélinda d’utiliser ses instincts vampiriques pour comprendre que les deux jumelles étaient dans un état d’excitation prononcé. Contrairement aux autres gardes, elles ne portaient pas d’armures, simplement des combinaisons moulantes, avec probablement des ceintures spéciales à hauteur du bassin, et des godes enfoncés dans leurs parties intimes. Quelques gouttes de sueur coulaient sur leurs visages, et Mélinda ne s’y intéressa pas plus longtemps. Andréa T’soni était une ancienne actrice pornographique, après tout.
« Vous avez ce que j’ai demandé ? lança brusquement Mélinda.
- Ne soyez pas aussi pressée, Madame Warren, répliqua Andréa en souriant. N’arrachez pas à mes yeux si rapidement la belle vue de votre corps. Vous voulez un verre de champagne ? Il est très bon…
- Je ne voudrais pas vous froisser en refusant…
- Mara ! Sers-là ! intima-t-elle à l’une de ses deux femmes, qui obtempéra rapidement. J’espère que Tekhos vous plaît… »
Mélinda ravala sa frustration en buvant. Au moins le champagne n’était pas empoisonné. Andréa lui parlait en souriant, et s’arrêtait de temps en temps, appuyant sur un bouton d’une télécommandée posée à côté d’elle, électrocutant ses deux laquais prostrés à ses pieds. La vampire ne se doutait pas qu’Andréa T’soni était en train de lui faire perdre du temps, en attendant une intervention des forces de l’ordre. Vendre une esclave, même tekhane, ça ne rapportait pas grand-chose. En revanche, vendre une vampire esclavagiste d’Ashnard aux Celkhans, c’était bien plus lucratif. Elle n’avait même pas cherché à empoisonner le verre de champagne, sachant que la vampire l’aurait ressenti, et se contentait de parler en attendant ladite intervention.
Privée de Bran, Mélinda se sentait bien plus libre, mais elle n’aimait tout de même pas cette idée. Elle allait devoir trouver un moyen de récupérer cet empoté. Elle seule avait le droit de blesser, d’humilier, et de torturer Bran. Elle seule ! Pas une minable officier de Tekhos. Mélinda Warren passa à travers les tunnels, sentant ses poursuivantes avancer, utilisant des lampes torches pour s’éclairer en passant dans les tunnels de maintenance reliant chaque métro. Les civils avaient été évacués des quais, et bien des Tekhans avaient pointé leurs armes. Sacré déploiement de troupes ! Les lignes tekhanes devaient déjà se dévier pour éviter de passer par cette station. Mélinda ignorait être si célèbre, mais s’en sentait flattée. Elle se faufila dans les hauteurs d’un tunnel, entre plusieurs gros tuyaux, tandis que deux femmes tekhanes avançaient.
« Station sécurisé. Le suspect ne peut plus s’échapper. Vous avez reçu autorisation de tirer à vue.
- Okay, Central. Nous continuons les investigations. »
La Tekhane termina son entretien, et Mélinda leur tomba dessus. Elles n’eurent pas le temps d’hurler, les mains de Mélinda se serrant sur leurs bouches. Elle souleva leurs corps comme des poupées, et se dépêcha d’envoyer leurs têtes se fracasser sur le sol. Elles n’étaient pas mortes, mais inanimées. Son joli corps se retrouva soudain dans un halo de lumière émanant d’une troisième Tekhane.
« Je la tiens ! » hurla la Tekhane en ouvrant le feu.
Mélinda bondit en l’air, plantant ses griffes dans les tuyaux. Les balles explosèrent autour de cette zone, répandant des jets de vapeur et de fumée, éblouissant la soldate. Le temps qu’elle reprenne ses esprits, Mélinda avait bondi sur elle, lui ôtant son arme d’un coup de griffe. La soldate essaya de se saisir de son arme de poing, mais se reçut un coup de poing dans l’estomac, suivi d’un élégant coup de pied dans le menton. Le corps de la soldate s’envola en l’air, et elle s’écrasa sur le sol. Mélinda bondit alors sur elle, et s’empara d’une grenade étourdissante. Elle entendait les bruits de pas précipités des soldates, et traversa le tunnel, ouvrant rapidement une porte. Elle sentit les balles pleuvoir autour d’elle, approchant d’une échelle de maintenance qu’elle descendit rapidement. Les soldates observèrent le trou prudemment, et lancèrent une grenade étourdissante. Cette dernière explosa, et elles descendirent ensuite, se croyant protégées.
Le temps que les deux Celkhanes arrivent, Mélinda avait eu l’occasion de s’occuper d’elles, se déplaçant rapidement, les griffant ici et là, ou les frappant avec sa force importante de vampire. Quand Suki et Kairi vinrent, ce fut pour voir les soldates étourdies, geignant douloureusement, tentant de se redresser, sonnées. Elles avancèrent prudemment. Le sang de Kairi continuait à bouillonner pour Mélinda. Les deux femmes entrèrent dans une nouvelle pièce, sombre. Une salle de réunion, où les techniciennes et autres ingénieures se regroupaient pour discuter de problèmes techniques. La porte avait été forcée, et la lampe-torche de Kairi éclaira un curieux morceau de papier sur l’une des tables. Classiquement, la pièce avait la forme d’une salle de cours, avec divers tables, et une estrade. Kairi s’approcha. C’était une instruction, un message tracé sur l’un des uniformes d’une soldate. Un message y avait été tracé avec du sang récupéré sur le ventre d’une soldate.
« Jusqu’où êtes-vous prête à aller pour sauver un être cher ? »
Les lettres dégoulinaient sur le morceau de papier. Quelque chose remua alors derrière les femmes, une ombre furtive. Elles se retournèrent, mais ne virent rien. Une poubelle se renversa également, et elles prirent alors conscience que Mélinda se trouvait là, les espionnant, les observant. Les lampes-torches regardèrent dans tous les sens, Kairi poussant les tables avec le pied, pensant que Mélinda se cachait probablement dessous. Un rire se fit alors entendre depuis un mur, et le projecteur de la lampe de l’arme se plaqua vers l’origine du bruit, mais Mélinda avait déjà disparu. Elle les laissait mariner là, tandis que Kairi commençait à paniquer. Des gouttes de sueur glissaient sur son joli corps, exprimant, non pas tant sa peur que l’absence de sang, qui commençaient, surtout quand elle était dans un tel état de tension, à se faire sentir.
« Vertiges… Évanouissement, perte de contrôle… » énuméra Mélinda, récitant les symptômes de l’absence de sang.
Kairi se retourna rapidement, visant à nouveau. Elle entendit Mélinda se déplacer, et appuya sur la gâchette. Les balles jaillirent entre des tables, ricochant dessus, et Mélinda bondit alors. Elle sauta sur une table, et jaillit sur Kairi. Elle attrapa son arme, et renversa Kairi, l’envoyant s’étaler sur le sol. Mélinda lâcha alors sa grenade étourdissante. Elle portait les lunettes d’une Tekhane, et la grenade explosa. Le temps que Suki se rétablisse, Mélinda avait bondi sur elle, lui retirant son arme. Kairi l’attaqua toutefois, utilisant un couteau de combat, mais Mélinda se défendit aisément, et la frappa, après avoir dévié sa lame. La jeune femme s’écrasa sur le sol, et Mélinda contempla ses deux proies.
« En toute logique, je devrais vous tuer, toutes les deux, mais vous êtes trop mignonnes pour cela. De plus, mon cher frère a été capturé, alors… Il me semble que nous devons mutuellement trouver un arrangement. Vous êtes persévérante et talentueuse, mes trésors, mais je dois voir à quel point. »
Mélinda attrapa Kairi par les cheveux, la relevant.
« Je vais la prendre avec moi… »
La vampire frappa à nouveau Kairi, puis s’approcha de Suki, et la frappa à plusieurs reprises, afin d’éviter qu’elle ne tente un geste inconsidéré. Elle lui offrit ensuite un tendre sourire, se mettant à califourchon sur elle, avant de l’embrasser tendrement.
« Tu as de belles lèvres, ma belle, mais nous verrons cela plus tard… Je te laisse environ une heure pour libérer mon frère. Je te contacterai pour te dire où venir. Si tu ne le fais pas, je te renverrais ta chère soldate… En plusieurs exemplaires. »
Elle lui fit un sourire rempli d’innocence, puis s’approcha de Kairi, et caressa avec un doigt griffu ses belles joues.
« Elle et moi, on va beaucoup s’amuser…
- N-non… Lâche-moi ! »
Kairi essaya de se défendre, mais Mélinda agit rapidement, et planta ses crocs dans son cou, buvant d’autres goulées de sang. La Celkhane remua faiblement, tentant de se libérer, mais sans pouvoir y parvenir, et, quand elle se redressa, quand Mélinda retira ses crocs, Kairi manqua tomber. Mélinda la maintint debout, en profitant pour caresser l’un de ses seins.
« Tu es en manque de sang… Rien de bien mortel, mais tu es suffisamment inerte pour que nous partions ensemble. Je te déconseille de faire des choses stupides, Suki… Libère Bran, et je t’appellerai. Plus tu traîneras, plus je m’ennuierai, et plus je m’amuserai avec ta chérie. Je te laisse imaginer… Comment… »
Elle ponctua cette dernière phrase en caressant l’intimité de Kairi, puis la tira, s’approchant d’une porte de sortie. Elle souffla un baiser vers Suki.
« Tu as compris ? »
« Vous… Vous ne vous en tirerez pas…
- Ne gaspille pas tes dernières forces pour rien, ma jolie. Je ne dirais pas que tout se passe exactement comme je l’avais prévu, mais ne t’en fais pas pour moi. A dire vrai, mon cœur, tu devrais plutôt t’inquiéter de ce qui se passe si tes copines en costumes moulants nous rattrapent. Car, dans ce cas, le sang qui te manque finira par provoquer une mort lente et douloureuse. »
Mélinda avançait dans la nuit, prudemment, ayant donné à Kairi les lunettes thermiques, n’en ayant pas besoin. Elle avait fini par trouver une grille de ventilation, et s’était glissée dans un conduit qui l’avait amené dans une voie désaffectée. Tekhos était une véritable fourmilière technologique de ce point de vue, et son métro un maelström de multiples voies.
« Tout le secteur a été bloqué… Le lieutenant Tetsuhiko vous retrouvera, et même votre statut de femme ne vous permettra pas d’échapper à la loi de Caelestis… »
Mélidna s’arrêta, se retourna vers Kairi, et alla tendrement l’embrasser. Elle sentit Kairi résister… Mais aussi apprécier ça. Mélinda retira ses lèvres en lui souriant, et Kairi lui cracha dessus, rougissant.
« Ne recommence plus jamais ça, sal… ! »
Mélinda la gifla violemment, la griffant. Sous le coup, Kairi, affaiblie, tomba sur le sol.
« Ne me fais pas attendre… »
Mélinda s’avança à travers le souterrain.
« Où… Où va-t-on ?
- Tu ne pensais tout de même pas qu’une femme comme moi n’avait pas prévu un plan de secours, hein ? Honnêtement, dans le métier que je fais, on ne fait pas long feu, si on accorde une confiance aveugle à tous les esclavagistes… Dès que j’ai fait affaire avec l’autre pute, j’ai recherché un plan de secours, une manière de m’échapper rapidement en cas de problèmes. Ces voies désaffectées n’ont plus le courant, et ne disposent pas des herses de sécurité. »
Les deux femmes ne tardèrent pas à arriver près d’un tram de maintenance. Mélinda avança dedans, et appuya sur quelques boutons, faisant démarrer le petit tramway. Kairi aurait bien tenté de l’attaquer, mais était si affaiblie qu’elle se mit à tomber dans les vapes. Mélinda se mit alors à faire avancer le tram, quittant la zone pour rejoindre une zone proche de son immeuble. Prenant Kairi, semi-consciente, elle parvint à sortir par les égouts, remontant par un parking souterrain pour finalement rejoindre sa luxueuse suite.
Sans plus attendre, Mélinda traversa le salon pour rejoindre une petite pièce sombre, et installa Kairi sur une table d’opération. Des sangles spéciales l’attachèrent aux bras et aux jambes, les écartant, et des seringues se plantèrent dans son cou, lui redonnant le sang dont elle avait besoin. Une machine vrombit alors dans le dos de Mélinda, qui tourna la tête. Ce plan d‘évasion avait été conçu avant d’aller dans la boîte de nuit, et Bran, en suivant le sang de Mélinda, avait du se rendre dans une rame de métro abandonnée, comprenant une espèce d’installation numérique.
Bran avançait en effet vers la console. Il y avait un seul bouton, avec un écran, et il appuya dessus avec son coude. Une image se forma sur l’écran, et Suki ne tarda pas à apercevoir le visage rayonnant de Mélinda, ainsi que celui de Kairi, attachée sur la table, à la verticale, commençant à se réveiller. C’était une table assez spéciale, que Mélinda pouvait pencher, et qui avait la forme vague d’un corps humain.
« Coucou, Suki ! Je suis heureuse de voir que tu as ramené Bran. Tu réussis donc la première étape de notre jeu ! »
Mélinda lui offrit un ravissant sourire, et s’écarta de l’objectif. Une caméra était fixée dans le métro, permettant de voir Suki et Bran, mais il y avait d’autres capteurs dehors, permettant de constater que Suki était effectivement seule. Courageuse ? Déterminée ? Inconsciente ? Un savant mélange des trois, sans aucun doute. Mélinda lui montra donc le visage de Kairi.
« Rassure-toi, j’ai offert à Kairi de quoi se ressourcer. Et je te conseille d’essayer de remonter l’origine de ce signal, d’ailleurs. C’est vrai, je n’y connais pas grand-chose aux fonctionnements des appareils tekhans, mais j’ai su trouver quelques Tekhanes qui m’ont plutôt bien aidé. Si tu essaies de me doubler, ma chérie, voici ce qui attendra Kairi… »
Mélinda appuya sur un bouton, et la table se mit à vrombir, répandant dans le corps de la malheureuse des arcs électriques intenses, la faisant se tortiller. Mélinda attendit une dizaine de secondes avant de cesser ce traitement, et la table commença à se pencher, amenant progressivement Kairi à l’horizontale.
« Tu vas laisser Bran dans cette rame, mon ange. Si tu tiens à revoir Kairi, il te faudra encore accomplir quelques autres petites épreuves. Vois-tu, à cause de toi, je n’aurais probablement pas une belle Tekhane prête à servir, alors, il faut bien que quelque chose compense. Tu comprends, je pourrais tout à fait utiliser Kairi comme monnaie d’échange, belle comme elle est, mais je suis décidée à te laisser une chance… J’ai transféré sur ton datapad les coordonnées d’un manoir dans la ville. Il y a à l’intérieur un collier incrusté de diamants et de pierres précieuses. Je veux que tu ailles le récupérer. Ce collier appartient à une riche collectionneuse, et la maison est lourdement gardée par un système de surveillance avancé. Pour te motiver un peu à agir, je vais te montrer comment moi, Kairi, et mes petites esclaves, nous allons nous occuper en t’attendant. »
Mélinda claqua des doigts, et un homme apparut dans le champ de vision. Sa tête était recouverte par une cagoule en cuir, et il portait un court short rouge pimpant. L’homme se plaça devant la jeune Kairi, et tira sur son short, révélant un membre durci, et gros.
« Regarde cette belle grosse queue… Elle a été modifiée par des implants. Si tu traînes trop, je crois que Kairi aura le droit à une grosse sucette, et ce ne sera qu’un début. Vois ça comme des pénalités de retard. »
Le membre de l’homme allait se promener sur le visage de Kairi, qui tenta de se reculer.
« Ne me touche pas, sale monstre ! Lieutenant, vous ne dev… Aaaaaaaahhhh !!! »
Un champ électrique coupa court aux hésitations de Kairi, et, quand Mélinda le stoppa, son esclave en profita pour glisser son sexe dans sa bouche, le remuant. Kairi le mordilla fort, mais cela ne découragea nullement l’esclave, qui poursuivit avec plaisir, remuant son membre en elle, faisant parfois quelques gorges profondes.
« L’un de mes esclaves se trouve à proximité du manoir, près de la station de métro aérienne. Quand tu auras le collier, va sur cette station, et porte-le bien en évidence, bout de chou. En échange, tu recevras une partie de mon adresse, ainsi qu’un message de moi pour que nous continuions à jouer. N’oublie pas que, si tu échoues, Kairi deviendra mon esclave, et je l’emmènerai sur Ashnard, où je m’assurerai qu’elle finisse entre les mains d’un pervers psychopathe qui s’amusera à la mutiler, à la reconstituer, et à la mutiler encore, encore, et encore. Si tu as compris… Remue ton joli cul ! Car je ne suis pas patiente… »
Mélinda éteignit l’écran, et, sur celui du métro, un message apparut :
« Êtes-vous prête à violer l’autorité légitime pour sauver un être cher ? »
Les ordres, le commandement légitime, c’était essentiel pour un soldat, après tout. Mélinda reporta son attention sur Kairi, et congédia l’esclave, qui n’avait pas encore joui.
« Qu’est-ce que tu es belle… Je sens qu’on va bien s’amuser, ensemble… »
Un rire enfantin et léger traversa les lèvres de Mélinda, alors qu’elle caressait les joues de Kairi, les caressant tendrement et lentement, avec une douceur infinie.
« Ta supérieure a l’air en rogne » commenta rapidement Mélinda.
Elle avait pulvérisé l’écran, en torturant Bran. Mélinda espérait qu’elle continuerait ensuite, même si elle se sentait un brin jalouse. C’est à elle que revenait le plaisir unique de torturer son frère, pas à une Celkhane arrogante ! Néanmoins, cette dernière se décida à aller récupérer le collier. La vampire se retourna donc vers Kairi, qui avait été remise à la verticale.
« Le Lieutenant Tetsuhiko vous arrêtera, esclavagiste, et vous serez condamnée ! On balancera votre cadavre du haut de Caelestis ! »
Un sourire aux lèvres, Mélinda s’approcha de Kairi, et caressa tendrement l’une de ses joues, avant de peloter avec son autre main le sein droit de Kairi, qui gémit en se tortillant.
« Ne… Ne me touchez pas, espèce de… ! »
Mélinda appuya alors sur un bouton en s’éloignant. Dans son épiderme, des diodes diffusèrent des arcs électriques, et Kairi poussa des hurlements de douleur en sentant un champ électrique rapide et douloureux la traverser douloureusement. Elle se tortilla, essayant de se libérer, sans succès, de ses entraves, et Mélinda finit par arrêter ce traitement, en lui offrant un sourire ravissant.
« Si je suis déjà condamnée à mort, petit ange, je peux faire sur toi tout ce que je veux, non ? Qu’aurais-je à craindre ? Reprends ton souffle, et sache bien une chose simple, ma beauté. Si tu ne veux pas de mes caresses, tu auras droit, soit à des électrodes, soit à avoir droit au spectacle de tous mes braves esclaves assoiffés et désireux de ton corps. »
La vampire s’approcha de Kairi, et commença à embrasser son visage, à caresser tendrement ses seins, à hauteur de ses tétons. Elle lécha sa joue, et continua à déposer de délicieux baisers sur son cou et sa joue, pressant avec une tendresse infinie ses seins. Kairi fermait les yeux, serrait les lèvres, essayant de ne pas se laisser succomber au plaisir, de repousser ce désir qui montait.
« Miam, ce que tu es belle, et douce… Dis-moi, est-ce que tu es toujours vierge ?
- Lâ… Lâchez-moi, non… »
L’une des mains de Mélinda s’approcha de l’intimité de Kairi, et elle sentit cette dernière trembler et soupirer, se mordillant les lèvres. Mélinda caressa doucement cette intimité avec ses petits doigts.
« Embrasse-moi tout de suite, ou je t’électrocute… » prévint-elle.
Kairi secoua la tête, et Mélinda leva l’une de ses mains, la posant sur le menton de Kairi, afin de tourner sa tête vers la sienne.
« Tu en meures d’envie, je le sens, alors, embrasse-moi… Regarde mes lèvres, mes belles et tendres lèvres… Fascinantes, si douces. Là, viens, embrasse-les, allez, allez… »
Mélinda parlait d’une voix basse et calme, tendre et attirante, envoûteuse, et Kairi rapprocha sa tête. Leurs nez se touchèrent, et Kairi, fermant les yeux, l’embrassa du bout des lèvres. Un simple frottement des lèvres, que Mélinda transforma en baiser sauvage et dévorant, plaquant sa main sur les cheveux de Kairi, collant ses lèvres contre les siennes, avant d’attirer sa langue. Kairi gémit en tentant de se libérer, et la table pivota alors, la remettant à l’horizontale, couchée sur le table, mais Mélinda continua à l’embrasser, toujours plus tendrement, avec de plus en plus de passion, les gémissements et les soupirs de Kairi ne faisant que l’encourager encore plus à continuer dans cette voie. Elle tenta de glisser sa langue près de la bouche de Kairi, titillant ses lèvres, la sentant s’affaiblir, la sentant céder, et l’aida un peu, tendant l’une de ses mains pour caresser l’un de ses seins, pinçant et tirant à hauteur du téton. Kairi gémit de plus belle, et Mélinda, au bout de longues minutes, finit par retirer ses lèvres, et posa un doigt sur les lèvres de Kairi.
« Ne gaspille pas ce moment, ma beauté. Tes joues rougies sont un spectacle visuel. Ta virginité importe peu, car, quoiqu’il advienne, je m’insinuerais en toi… »
Devant le regard effrayé de Kairi, Mélinda lui sourit, et l’embrassa brièvement sur les lèvres.
« Aucune de mes amantes ne s’est jamais plainte, rassure-toi… »
Mélinda se releva alors, et sortit de la pièce. C’était un petit placard, dissimulé derrière une bibliothèque dans un salon confortable, avec un grand écran plat, où ses esclaves regardaient les actualités sur une chaîne d’informations. On évoquait le spectacle au métro, les journalistes affirmant sobrement avoir affaire à une « opération de coopération judiciaire entre les autorités tekhanes et celkhanes contre un réseau esclavagiste ». Mélinda vit que l’esclave qui avait glissé son membre dans la bouche de Kairi avait joui au-dessus d’une cuve des toilettes. Elle s’approcha d’un esclave.
« Va voler l’Inferno-3000 qui se trouve dans le parking privé à proximité, et va attendre notre soldate.
- Oui, Maîtresse, fit l’esclave.
- Désirez-vous nous fouetter, Madame ? demanda pudiquement une esclave avec une laisse.
- Je vais prendre un bain. Déshabillez-moi. Je veux deux esclaves avec moi. »
Les femmes se pressèrent autour d’elle, ôtant sa belle robe ainsi que ses sous-vêtements et ses bottes.
« Deux hommes », précisa Mélinda.
Elle entra ensuite dans la salle de bains, comprenant un grand quadrilatère rempli d’eau chaude, et se glissa à l’intérieur, avec ses deux esclaves nus, qui commencèrent à l’embrasser, à la caresser, et rapidement à la pénétrer, la pressant entre leurs corps chauds et attirants. Elle griffa celui qui se glissait dans son intimité, ne tardant pas à pousser des hurlements de plaisir.
Pendant ce temps, son homme avait récupérer l’Inferno-3000, une puissante voiture de sport, et l’arrêta près de la station de métro. Il en sortit, et ne tarda pas à se faire repérer de Suki, quand il vit qu’elle avait le collier. Il attendit qu’elle se rapproche, et lui tendit les clefs de la voiture volée.
« Rentrez dans la voiture, et lisez le message sur le fauteuil. »
L’homme s’éloigna ensuite, sans rien dire d’autre. A l’intérieur de la voiture, il y avait un message sur le fauteuil, avec une inscription très simple :
« Ouvrez la boîte à gants, et connectez le GPS.
Suivez ensuite le premier parcours enregistré, et suivez les prochaines instructions. »
A l’intérieur de la boîte à gants, on trouvait donc un petit GPS, à brancher à l’ordinateur de bord de l’Inferno-3000. L’écran afficha une route, et une voix électronique, féminine, se mit à parler.
« Votre prochaine destination est dans : 45 kilomètres. Vous avez à partir de ce moment 30 minutes pour la rejoindre. Suivez notre parcours. Prenez la deuxième à gauche, et avancez jusqu’au rond-point, avant de prendre la première à droite. »
La route en question menait sur l’une des bretelles d’entrée d’une des autoroutes de sorties de Tekhos, le « Metropolis Highway Road », une énorme autoroute qui menait au cœur de Tekhos. Le GPS mena l’inferno-3000 sur un pont surplombant l’autoroute, et le GPS se remit à parler.
« Vous êtes arrivée à destination. Un numéro va maintenant s’afficher sur l’écran de votre GPS. Veuillez utiliser le téléphone intégré à la voiture pour appeler dans les plus brefs délais ce numéro. »
Lorsque Suki appela, Mélinda reçut un appel. Sortie de la douche, nue, elle continuait à embrasser Kairi, sans s’arrêter, et cette dernière continuait faiblement à gémir, peinant à se libérer de l’emprise terrifiante de cette vampire, de ce corps qui frottait contre le sien, perturbant son esprit, son fonctionnement. Mélinda releva en tête, et attrapa le téléphone, restant couchée sur Kairi, caressant avec son doigt ses lèvres, faisant preuve d’une délicatesse infinie.
« Tu as mis le temps, bouton d‘or… Avant que tu ne commences ta seconde épreuve, je tiens à ce que tu sois rassurée. Parle-lui, belle Kairi, fit-elle en lui offrant le combiné.
- Lieu… Lieutenant, vous… Vous ne devez pas ren… Rappelez… Rappelez-vous, bafouillait-elle entre les doigts de Mélinda, on ne… On ne négocie pas avec les, avec les… »
Mélinda l’embrassa, mettant fin à ses explications, et Kairi se débattit, gémissant pendant plusieurs secondes, jusqu’à ce que Mélinda se glisse d’elle, et enclanche à nouveau les ondes électriques. On entendit Kairi hurler et gémir, tandis que Mélinda donnait ses instructions.
« Enclenche le parcours spécial du GPS. Lorsque tu l’auras accompli, j’arrêtai les électrochocs qui sont en train de marteler ta soldate. Ne sois donc pas trop lente. Plus tu tardes, plus elle souffrira. Bisoux. »
La vampire referma le combiné, et appuya sur un bouton. L’ordinateur de l’Inferno-3000 comprenait un écran, et son esclave avait bien veillé à le raccorder au système électronique de cette petite installation. Une caméra montra donc, sur le petit écran de l’Inferno-3000, le petit corps de Kairi en train de tressauter de douleur, ceci afin de forcer Suki à se dépêcher. Lorsque le parcours spécial s’afficha, une phrase apparut sur un fond noir :
« Êtes-vous prête à défier la logique pour sauver l’être que vous aimez ? »
Après cela, un message apparut.
« Prenez l’autoroute en sens inverse, et rejoignez l’aire de la Villette, à la sortie de Tekhos. Vous avez 5 minutes. »
L’aire en question était à la sortie de Tekhos Metropolis, et accessible uniquement sur une voie de l’autoroute. Un compte à rebours s’afficha. Pour y aller, il faudrait vraiment rouler à tombeau ouvert, mais il y avait bien des voitures et des camions qui circulaient sur cette autoroute. La sortie permettant de passer en sens inverse était à l’extrémité du pont. Sur l’écran, Kairi continuait à se tortiller de douleur, ses cris muets n’étant pas retransmis par l’ordinateur.
Kairi se tortillait sur la table, sentant la douleur exploser dans son corps. Oui, ce ne devait sûrement pas être une sensation particulièrement agréable pour elle, et Mélinda aurait volontiers préféré l’embrasser, que de la voir ainsi, mais elle se disait que voir Kairi souffrir, plutôt que suffoquer aux baisers de la vampire, encouragerait encore plus Suki à faire ce que Mélinda voulait qu’elle fasse. C’est précisément ce que Suki finit par faire, particulièrement furieuse, invectivant Mélinda, qui gloussait, souriant, amusée, en la voyant ainsi Il y avait une caméra au-dessus du rétroviseur, avec des micros, et Suki ne se gênait pas pour injurier Mélinda. Quelle femme forte ! Une vraie militaire ! Elle s’engagea sur l’autoroute en sens inverse, et roula rapidement, passant les vitesses en slalomant entre les voitures. Mélinda la regardait faire, tandis que Kairi continuait à souffrir, essayant tant bien que mal de s’habituer à cette douleur permanente.
« Ne t’inquiète pas, ma belle, ta supérieure a bientôt fini… »
Mélinda sourit devant le regard haineux de la soldate. Elle avait du cran, cette petite ! Mais ce serait malheureusement bien inutile. La voir aussi furieuse ne faisait que renforcer les désirs sadiques de Mélinda, de même que la fureur de Suki. Elle heurta des voitures à plusieurs reprises, mais parvint finalement à rejoindre, en un seul morceau, l’aire de la Villette. Suki s’arrêta dans un vrombissement de pneus, invectiva la machine électronique, et ordonna à Mélinda d’arrêter, ce que cette dernière fit en appuyant sur un bouton. Kairi se détendit d’un coup, fermant les yeux en frissonnant.
La vampire rappela alors Suki, et lui parla.
« Bravo, ma belle ! Je sens que nous allons bien nous amuser, toi et moi ! Il est donc temps pour toi de passer aux choses sérieuses. Rassure-toi, je ne vais plus te mettre sous pression en blessant ta belle poupée… Tant qu’elle se tient bien. Il est tellement plus agréable de profiter de son corps que de le faire souffrir… Vous êtes toutes aussi bien foutues, vous, les Celkhanes ? »
Mélinda se rapprocha de Kairi, offrant à la vue de la caméra son corps nu, avec le haut de ses belles fesses, puis une vue plongeante sur son cul et le haut de ses jambes. Elle caressa avec l’une de ses mains les hanches de Kairi, qui se mit à gémir faiblement, remontant pour caresser l’une de ses joues. Kairi ferma les yeux, se sentant visiblement mal en point. Mélinda se mit à lui parler sur un ton doux et calme.
« Si tu veux pleurer, tu peux le faire… Mais peut-être que tu veux vomir ? Tous ces éclairs, ça a du remuer ton corps… Est-ce que tu te sens mal, ma toute belle ? »
Kairi hocha faiblement la tête, de haut en bas, et Mélinda claqua des doigts. Un esclave avec une cagoule apparut, tenant un sceau, et le mit devant le visage de Kairi, qui ne tarda pas à vomir dedans. On écarta ensuite le sceau, et l’esclave sortit un chiffon, essuyant les lèvres de Kairi, avant de lui apporter un verre d’eau, soulevant son visage pour la boire. L’esclave se retira ensuite avec le seau, et Mélinda se retourna vers l’objectif, toute nue.
« Bien… Comme tu peux le voir, je prends soin de celle qui sera peut-être ma future esclave… Mais passons aux choses sérieuses. Va dans le menu de l’ordinateur, et utilise le code que je vais te donner pour déverrouiller la serrure du coffre. Tu y trouveras de plus amples instructions sur ta prochaine épreuve. Allez, ma beauté, ne nous fais pas attendre. »
Mélinda transmit à Suki le code, puis referma le portable. Dans le coffre, elle trouverait une enveloppe avec écrit dessus la mention suivante :
« Êtes-vous prête à faire preuve de violence pour sauver l’être que vous aimez ? »
A l’intérieur de l’enveloppe, il y avait les explications, sur un beau papier imprimé de première qualité, comprenant les coordonnées d’un endroit, probablement à rentrer dans le GPS, avec les indications de la prochaine épreuve :
« Pénétrez dans le ‘‘Loone’s Bar’’, et déclenchez-y une rixe. Battez-vous jusqu’à recevoir des instructions supplémentaires. »
Le « Loone’s Bar » était un bar mal famé dans les bas-fonds pourris de Tekhos, et avait cette particularité d’être un club de strip-tease miteux d’hommes, généralement des individus furieux envers les femmes et leur statut de sexe faible. Un endroit sombre, sous terre, avec une musique caverneuse, aux accents faux, où les hommes buvaient, se droguaient, battaient des femmes, dansaient dans des vêtements en cuir, et qui était dans le collimateur des politiques publiques de redressement de la ville. Suki y serait définitivement à son aise. Il lui fallait pour cela retourner dans Tekhos, et rejoindre les quartiers de basse réputation.
De son côté, Mélinda embrassait tendrement Kairi, la cajolant. Avec la caméra coupée, cette dernière ne tarda pas à verser deux larmes, avant de se contrôler.
« Tu vois ce qui arrive quand on est pas sage avec moi, ma poupée, hein ? Tu ne veux plus revivre ça, n’est-ce pas ? Alors, sois sage. D’accord ? »
Kairi ne répondit pas, et Alice la remit en position allongée, où elle offrit à Kairi ce qu’elle avait commencé à faire : une série de tendres baisers.
« N-Noon… A… Aaaarrêtez…”
Les baisers continuaient à affluer sur le corps de Kairi, qui ne pouvait plus retenir sa mouille. Tandis que Suki s’était déplacée vers le « Loone’s », Mélinda, elle, avait inlassablement continué à embrasser et à caresser Kairi. Kairi ne pouvait que reconnaître que cette affreuse vampire avait un corps magnifique, et avait même inconsciemment répondu à plusieurs baisers, se fustigeant elle-même de ce qu’elle ressentait. C’était une esclavagiste d’Ashnard, elle le savait parfaitement ! Mais comment lui résister si longtemps ? Mélinda caressait son intimité, embrassait ses seins, et ne l’avait toujours pas déshabillé, avant d’embrasser longuement, très longuement, et très intensément, ses belles lèvres. Kairi se débattait faiblement, mais de plus en plus faiblement. Mélinda était occupée à embrasser son sein, tandis qu’elle se plaignait. La vampire releva sa tête, caressant les cheveux de Kairi,e t frottant ses lèvres avec son doigt.
« Et pourquoi devrais-je arrêter, ma chérie, hein ?
- Je… Je ne suis pas votre…
- Chuuuut, mon ange ! s’exclama Mélinda, avant de l’embrasser. Chaque minute qui passe, mon amour, me donne de plus en plus envie de te baiser… Pourquoi devrais-je me retenir, hein, dis-moi ?
- Elle… Elle vous tuera, si, si jamais vous…
- Peu importe ce qui se passe, je crois quand même qu’elle me tuera… Alors, autant en profiter avant, non ? Et puis, de toi à moi, nous savons que tu vas adorer ça ! »
Un regard d’horreur traversa les lèvres de Kairi, qui tenta de se libérer, secouant son corps.
« Non, non, jamais, jamais ! Au secours, au sec… ! »
Mélinda gifla violemment Kairi à la joue, et se mit à califourchon sur elle.
« Soit c’est moi, soit c’est un de mes esclaves, soit l’une de mes machines… »
A titre de démonstration, elle appuya sur une télécommande, et une espèce de tige cubique, ayant la taille d’une verge, jaillit du plafond, se dressant devant les yeux de Kairi. Le bout était en caoutchouc, mais il s‘agissait bien d’une machine, avec des électrodes. Le regard de Kairi fut horrifié.
« Tu vois, je suis gentille, je te laisse le choix… »
Kairi se mordilla les lèvres, et ferma les yeux, essayant de se retenir de l’injurier, ou de pleurer. Elle essaya à nouveau inutilement de se libérer. Mélinda l’embrassa sur la joue.
« Je vais donc passer un bon moment avec toi… »
Mélinda glissa ses mains vers le bas du justaucorps sexy de la jeune Kairi, et le remonta un peu, afin d‘exhiber son intimité. Elle approcha son visage de cette partie de son anatomie, et contempla sa petite fente, la caressant avec un doigt, faisant gémir Kairi, mais probablement pas que de plaisir. Elle suçota sa cyprine.
« Délicieuse… »
Mélinda embrassa ce sexe, et se redressa d’un coup, avant d’aller près des consoles, et alluma uné cran. Une caméra de sécurité montrait l’intérieur du « Loone’s », où Suki avait commencé à se battre, avec violence, déferlant sa frustration sur ces pauvres hommes. Mélinda sourit, et se retourna vers Kairi.
« Ta supérieure a l’air en forme…
- Elle… Elle vous en fera subir autant !
- Peut-être… Mais elle ne fait que creuser sa propre tombe. Pourquoi donc crois-tu que je m’amuse autant avec elle ? Après tout, je n’ai qu’à partir, non ? Mon grand frère m’importe peu, même si elle l’a libéré. Tu imagines un peu les titres ? Ce qui se passerait si jamais le public savait ce qu’une Celkhane gradée ferait ? La réaction des autorités tekhanes ? Une Celkhane qui s’amuse à massacrer des hommes dans un endroit où ils disposent d’une autorisation administrative ? Une Celkhane qui roule à tombeau ouvert en sens inverse sur l’autoroute, qui relâche des détenus ? »
Kairi ne disait rien, comprenant ce que Mélinda disait. Tekhos était un endroit très avancé, un endroit où le quatrième pouvoir, celui de la presse, de l’information, du public, était fort. Si les images d’une Celkhane répandant la pagaille dans Tekhos Metropolis se diffusait sur les réseaux sociaux, Tekhos en pourrait étouffer l’affaire. L’enjeu des relations diplomatiques entre Caelestis et Tekhos pouvaient se poser, on exigerait des sanctions disciplinaires.
« Je n’ai qu’à appuyer sur un bouton, pour que les différents montages des vidéos que j’ai enregistrés des exploits de ta supérieure soient connus aux yeux du public.
- Ne… Ne faites pas ça ! Non, je vous en prie…
- Et pourquoi serais-je gentille et agréable avec toi ? Tu ne cesses de repousser mes avances, mes élans de douceur et de générosité ! Tu devrais t’y habituer, il y a bien des chances pour que tu deviennes à jamais mon esclave…
- Jamais ! fulmina Kairi. Je ne me soumettrais jamais à vous !
- Nous verrons… Regarde-moi cette furie, comme elle se bat, comme elle les massacre… J’imagine déjà les gros titres : ‘‘Une extrémiste celkhane massacre des hommes sans raison !’’. Je vois déjà les enquêtes, les rapports, Suki être lâchée par ses supérieures pour éviter que le scandale ne s’envenime… »
Il y avait énormément de bluff là-dedans, mais c’est un bluff qui finit par marcher. Baissant les yeux, Kairi murmura faiblement quelque chose, avant d’y aller plus franchement, probablement par amour pour sa supérieure.
« Je… Je m’offre à… A vous… »
Un sourire ravi se dessina sur les lèvres de Mélinda, qui en profita pour appeler Suki. Cette dernière prit à la première sonnerie, ayant quitté un bar totalement ravagé, les nerfs gonflés à bloc.
« Satisfaite? Avant de continuer, tu vas me dire combien de tes épreuves il me reste car j'en ai marre de jouer à la marionnette !
- Oh, mais tu peux arrêter tout de suite, trésor… Rien ne te force à continuer, après tout… Et puis, tu devrais t’en plaindre à toi-même avant tout, bout de chou. C’est toi qui m’as attaqué, après tout. Mais, rassure-toi, encore un bout d’adresse, et tu devrais être en mesure de trouver la bonne. Encore une seule, tu te rends compte ! Mais bon, si tu en as assez, je n’ai plus qu’à repartir avec ta chère Kairi, elle a l’air si appétissante… »
Oui, Mélinda la narguait, mais c’était tellement bon ! Elle reprit alors plus sérieusement.
« Si tu as fini de jouer à la gamine, je vais t’envoyer un message sur ton téléphone. Il contiendra ta nouvelle adresse, et je sens que tu vas t’éclater. A tout à l’heure, ma beauté… Peut-être. Bisoux ! »
Le message ne tarda pas ensuite à arriver. Outre l’adresse, on trouvait aussi l’habituel message :
« Êtes-vous prête à faire quelque chose en opposition avec toutes vos valeurs morales pour sauver l’être que vous aimez ? »
L’adresse était un entrepôt désaffecté et désert. Le garage d’entrée était condamné, et il fallait passer par une porte de service, en traversant une cour pleine de générateurs électriques hors tension. La porte était habituellement fermée, mais, pour l’occasion, les sbires de Mélinda s’étaient débrouillés pour l’ouvrir. La porte donnait sur une table de maintenance déserte, et, quand Suki entra, une voix préenregistrée déclara dans un magnétophone :
« Dans la pièce centrale, vous trouverez un homme, cagoulé et attaché. Cet homme est entièrement à vous. Votre mission sera de coucher avec lui, et de le faire jouir. Ce n’est qu’à cette condition que vous obtiendrez ce que vous cherchez. »
Dans un crachotement, la voix enregistrée se tut. La salle de maintenance se prolongeait par un couloir où des vitres crasseuses montraient l’entrepôt désert, comprenant d’immenses étagères industrielles, avec, au centre, un homme attaché sur une table. Il portait une cagoule en cuir, montrant ses yeux et sa bouche, et, pour simples vêtements, un petit short. Les clefs permettant de le détacher étaient sur la table.
A Suki de se débrouiller pour réussir à le faire jouir.
Mélinda, de son côté, était retournée vers Kairi, et avait fait jaillir sa verge, signe qu’elle était excitée, se rapprochant d’elle, la lui montrant.
« Et si on passait aux choses sérieuses ? »
[HRP – Pour moi, ce post-ci peut conclure le RP, mais, si tu as envie de décrire la réaction de Suki en voyant la « surprise » de Mélinda, libre à toi !]
Les deux Celkhanes pouvaient au moins avoir le mérite d’avoir largement rehaussé aux yeux de Mélinda ses impressions sur cet archipel volant. Honnêtement, avant cette soirée, elle voyait en Caelestis une espèce de paradis d’illuminées lesbiennes frigides idéalistes. Maintenant qu’elle avait vu en chair et en os deux échantillons de ce peuple, elle pouvait voir qu’elles étaient loin d’être frigides, et bien loin de ressembler à de ferventes femmes luttant contre l’esclavage. A dire vrai, le contact des hommes semblait plus les répugner que celui des esclavagistes. Des femmes curieuses...
Elles avaient réussi à épuiser Mélinda. Pourtant, Suki en voulait encore, et tenta de faire une double fellation, tandis que Mélinda embrassa Kairi, la prenant entre ses bras. Elle lui titilla les seins, les palpant en lui souriant. Mélinda offrit au bout de plusieurs minutes à Suki la dernière jouissance de sa soirée, et cette dernière alla ensuite se reporter sur Kairi. La subordonnée de Suki ne tarda pas également à jouir, et ce fut dans cette chaude absence que les deux Celkhanes furent conduites au milieu du lit trempé. Mélinda les amena à s’allonger l’une contre l’autre, et les embrassa dans le cou, caressant leurs épaules avec tendresse.
« Mes petites chéries... Reposez-vous bien, dormez paisiblement, vous avez été formidables... les complimentait-elle en les embrassant. Rassurez-vous, je ne viendrais pas troubler votre sommeil. Restez entre Celkhanes... »
Mélinda ne dit pas grand-chose, se retenant de leur dire que cette nuit-là resterait marquée dans leurs mémoires, et que, même si elles se diraient ensuite qu’elles n’avaient jamais fait aussi follement l’amour avec une esclavagiste, la vampire serait là pour le leur rappeler. Elle les embrassa encore un peu, grattant leurs dos, jusqu’à ce que les deux femmes commencent, épuisées, à fermer leurs yeux. Mélinda continua à leur offrir de tendres baisers, veillant avec une tendresse insoupçonnée sur elles, puis se redressa. Trop trempée pour porter des vêtements, elle se contenta tout de même d’une longue robe ample et transparente, avec une culotte, n’ayant pas envie de paraître nue devant ses hommes.
Elle éteignit les lumières en sortant dans le salon. Ses hommes étaient assis, observant une télé à écran plat géante contre le mur, et elle comprit que ces derniers s’étaient soulagés.
« L’enregistrement a bien fonctionné, à ce que je vois...
- Tout à fait, Maîtresse, confirma une voix derrière elle. Comme vous pouvez... Le constater, vos hommes ont particulièrement apprécié la vidéo. Il nous faut encore synchroniser le montage avec les différents plans des caméras, et la vidéo sera prête.
- Allons donc faire ça... »
La surprise de Mélinda était tout simplement une sorte de souvenir : un DVD qui contiendrait leurs ébats. La chambre à coucher comprenait en effet de discrètes caméras dispersées dans le coin, qui avaient filmé l’intégralité de la scène, la retransmettant dans le salon. Mélinda se rendit dans la salle où elle avait kidnappé Kairi, la torturant légèrement, et travailla à faire un film complet. Elle était sûre que, si elle le diffusait sur le Net tekhan, il ferait des merveilles. Mais elle ne comptait pas le faire... Elle se contenta de laisser une copie dans le salon, avec un petit mot écrit par ses soins :
« Chères Celkhanes,
J’espère que vous avez passé une reposante nuit ! Comme vous le voyez, je me suis permise de vous offrir un petit-déjeuner et cette chambre. Il est inutile de faire des fouilles, tout ce qui est compromettant pour moi est dans mes bagages.
Pour vous remercier de votre hospitalité, je vous ai laissé une copie d’un film qui devrait vous plaire. Lorsque je reviendrais à Tekhos, je tiens à pouvoir à nouveau profiter de vos corps. Autrement, c’est tout Tekhos qui profitera de la vue de votre plastique.
A bientôt ♥ ! »
Mélinda était ensuite partie de l’appartement, ne laissant rien derrière elle. Rien, sauf la vidéo, son mot, et une carte indiquant jusqu’à quand la réservation se terminait. Elle partit avec ses hommes, quittant cette chambre pour quitter Tekhos, et revenir à Ashnard. Mélinda aura fait chou blanc. Elle n’aura pas eu d’esclaves, mais elle aura eu, dans le fond, bien mieux.
Deux belles Celkhanes qui seront disponibles à chaque fois que Mélinda le désirera, si elles ne voulaient pas que tout un chacun apprenne que deux Celkhanes avaient fait l’amour comme des folles à une esclavagiste en l’appelant « Maîtresse ».
*A bien y réfléchir, c’est un bilan qui est plutôt positif !*