Qui dit fin d’une semaine harassante dit : repos.
Non ? Bon, ok, pour certains, cela veut dire sortir faire la fête mais… très peu pour moi. Pas cette semaine en tout cas. Puis ce n’est toujours pas dans mes habitudes premières.
C’est samedi et à cette période de l’année, il commence à faire froid dehors… autant rester bien au chaud chez soi. Quelque part ça m’arrange.
Rentré pas trop tard, la tête un peu dans les nuages à tenter tant bien que mal d’en extirper la pression du moment. Je sers les dents, hésite à m’arrêter prendre un verre quelque part pour faire passer le tout mais… non. Ni une ni deux, je m’étais décidé à rentrer chez moi le plus vite possible. Mes affaires balancées nonchalamment dans le salon, je me dépêchais d’aller me préparer un petit quelque chose dans la cuisine. N’étant pas mauvais mais sans être un cordon bleu bien sûr, j’optais pour tes tagliatelles à… je vous le donne en mille… à la carbonara. Bien sûr. Ce n’était pas bien compliqué. Un peu de musique, un verre de scotch sans glaçons et… hop, voilà que je retrouvais un peu de couleur et de joie. Je commençais enfin à me détendre.
Tout en chantonnant, quelque peu guilleret, je me trémoussais au rythme de la musique à travers la maison, le temps que les pâtes cuisent. Mes vêtements volaient un à un dans la pièce et je me dirigeais alors, nu comme un verre et le sexe balançant fièrement entre mes jambes, jusqu’au niveau de mes genoux -ou presque-, jusque dans la salle de bain. L’eau d’une bonne douche chaude se mettant aussitôt à couler, je laissais mon verre de whisky reposer sur le lavabo et me glissais bien vite sous l’eau. Quelques courtes minutes passées à délasser les quelques zones tendues et douloureuses de mon corps n’allaient pas me faire de mal après tout… Et doucement je fermais les yeux.
J’oublie et je me focalise… sur… rien. Rien si ce n’est… tous ces bruits que j’entends. Aurais-je oublié les pâtes ?! Déjà ? Non… bien sûr que non. Du plastique, des cartons que l’on jette ça et là. J’en étais désormais sûr, ça venait d’ici. Un cambriolage peut-être ?
Peu rassuré tout de même, j’arrêtais l’eau et me hissais hors de la douche, tentant de faire le moins de bruit possible en cette maison qui semblait accueillir un invité indésirable. J’attrapais une courte serviette blanche que j’enroulais autour de ma taille, ne masquant que le nécessaire comme il faut… plus ou moins puis, tout aussi doucement, je regagnais le centre de la maison. J’aurais bien aimé appeler la police mais, il y avait fort à parier pour que mon téléphone soit encore dans la cuisine. Évidemment.
Le pas léger, je m’approchais en retournant à la cuisine, marchant entre les boîtes et sachets ouverts à moitié qui jonchaient le sol, comme bien d’autres choses. Les bruits ne semblaient cesser et je pus même me dire un instant qu’il aurait pu tout aussi bien s’agir d’un animal… Genre un raton-laveur. Ça ça aurait été amusant.
Doucement, tout doucement je m’approchais jusqu’à la porte du frigo grande ouverte, où semblait se nicher un affamé ou un gourmand plutôt que quelqu’un venu me dévaliser. Ou bien me faire la peau. D’un grand pas, j’avançais encore pour faire face au réfrigérateur.
Wow.
Tétanisé par la peur à l’idée de confronter mon invité, ce durant un court instant, j’avais fini par m’arrêter pour des raisons bien… autres, bien trop surpris par ce que j’avais sous les yeux. À demi éclairé par la lumière émanant de la porte, je distinguais ce que jamais je ne me serais attendu à voir là. Entre tous ces paquets de nourriture entamés : deux énormes fesses, dodues et musclées… deux énormes fesses à l’allure douce, rebondie et délicate, qui reposaient sur le carrelage froid de la pièce. Un gros cul un peu bronzé, magnifique et le mot est faible, qui se dandinait là. Deux seins gigantesques mais fermes, de cette même teinte tropicale, qui ballotaient lourdement de gauche à droite tandis que, leur jeune propriétaire qui ne m’avait pas remarquée, continuait de s’affairer à son bien étrange festin.
Déglutissant longuement, je reculais lentement, me demandant encore quoi faire tandis que la surprise et toutes ces « émotions » m’avaient déjà flanqué une sacrée demi-molle, forçant le serpent tapit entre mes jambes à se glisser par-delà ma serviette.
« H-hum… »
Qui donc pouvait bien être cette jeune femme ? Une sans-abri ? Ou… peut-être lui était-il arrivé quelque chose ?
Cherchant des yeux quelque chose, un je ne sais quoi qui me donnerait une solution, je reculais jusqu’à retrouver les plaques de ma cuisine. J’arrêtais l’eau dans laquelle les pâtes avaient dû cuire comme il fallait sinon plus et me décidais à tenter une approche… sympathique ?
« Est-ce que… je peux vous aider ? »
Regardant un instant ailleurs, mes yeux retrouvèrent bien vite de l’intérêt pour les courbes divines de la belle qui me faisait face.
« Vous avez besoin d’un toit ou… ? Si vous voulez, j’étais en train de faire à manger. »
Bien évidemment prise au dépourvu, l’étrange jeune fille avait lâché aussitôt l’objet de sa convoitise pour se retourner d’un bond. Je devinais aisément la panique et la confusion dans son regard comme dans ses gestes tandis qu’elle semblait peiner à s’expliquer.
Je levais mes mains pour tenter de la rassurer, mais rien n’y faisait… elle ne semblait rien comprendre à ce que je tentais de lui dire. Elle balançait à mes pieds un morceau de mon batteur et semblait apeurée du traitement que je pourrais bien lui réserver.
« Ça va, ça va… Ce n’est rien. »
En fait, je n’avais surtout aucune idée de ce que je devais faire. Sa très jolie paire de seins ballotait dans un sens puis dans l’autre au gré de ses gesticulations et ce petit mouvement de balancier avait aussitôt fait de m’hypnotiser. Je remarquais, avec surprise, que malgré la surprise, la jeune femme ne tentait aucunement de se couvrir ou de masquer quelconque partie de son corps. Je la détaillais du regard et malgré ça, elle ne semblait aucunement s’offusquer.
« Je… je ne vais pas te faire de mal. »
Doucement, je m’approchais, tendant la main dans sa direction.
« Viens. Je vais ranger et… tu vas t’asseoir là, d’accord ? »
Je pointais du doigt l’une des chaises entourant l’îlot central de la cuisine, celle face aux couverts que j’avais déjà installés, prêt à manger.
« Je vais faire à manger pour toi, tu veux ? »
Impossible de ne pas la regarder. Ces deux énormes seins, ces hanches larges… ce cul d’enfer… hmmm. Merde. L’énorme saucisse qui pendait entre mes jambes passait parfois faire quelques apparitions par delà les plis de ma serviette sans que je ne m’en rende vraiment compte. Heureusement pour moi, je ne bandais pas non plus, mais… je devais bien avouer ressentir un petit quelque chose à la voir comme ça…
Me baissant pour me mettre à sa hauteur, ma main venait très lentement se poser sur sa joue. J’essuyais du bout du doigt tout ce yaourt qu’elle s’était mise partout.
Avant de me faire des idées, je reprenais, le doigt toujours tendu vers elle.
« Est-ce que… tu veux que j’aille te chercher des vêtements ? »