Tous deux semblent prêts à jouer avec le feu. Leurs regards se confondent en une tension inexorable. Cette haine et ce désir se mélangent, ce philtre de vengeance brûle leurs reins, leurs veines, leurs hanches mêmes. Parfois, ses mains tremblent sous l’envie. Le démon de la luxure la hante et pourtant, il ne semble qu’observer attentivement la scène, plus loin, entre les ombres de son esprit. Tiens, veut-il vraiment qu’elle arrête ? Ses yeux sont tout à fait contradictoire avec ses paroles. S’il le faut, elle se rendra indispensable. Lyra veut que cet homme la supplie. Oui, elle n’attend que ses soupirs, pour l’instant, des promesses et des insultes sont ses seuls dires. Décevant. C’est ce qu’elle aurait pu penser, c’est vrai, mais dans l’incandescence de l’action, ses yeux ne reflètent qu’une brutalité, qu’une sauvage envie. Dans cette valse de débauche, il la souille de mots. Salope. Pour une fois qu’elle s’amuse. Et pourtant, cette insulte lui a été arraché comme une récompense sous la torture. Elle est davantage témoin de sa victoire sur cette bête que d'un véritable outrage. Parfois, il tente de se débattre. En vain. Elle aurait peut-être dû insister et enserrer complètement ses bras… A cette vitesse, il allait finir par se décrocher, l’avantage c’est que plus il bougeait et plus la couche de sparadrap s'amincissait, rendant la fuite encore plus difficile. Elle se rendra indispensable à cet homme, elle en fait le serment. Elle aime cette fusion de haine et de violence qui la couvre de frissons, elle aime sentir l’homme gronder sous elle. Lyra ne lui a accordé que son regard, il a répondu de vive voix, un sourire éclaircit ses belles lèvres. Elle pensait avoir le contrôle total de la situation et pourtant, voilà une seconde fois. Une seconde altercation. Un second pic à sa personne. Son orgueil se lie cette fois à un sadisme puissant. Il a osé la dévoiler. Sans doute pouvait-il apprécier sa chair parsemée de cicatrices anciennes, mais, plus important, de frissons. Il a osé à nouveau saisir ses lèvres et souiller sa douce langue. D’ailleurs, ce muscle glisse contre l’arme linguale de l’homme. Elle a partagé cet instant, plus que le premier. Enivrée par le désir, par ses propres caresses, par ce fauve qui ne demande qu’à être libéré. Aussitôt, elle déchante.
Oh l’enculé.
Il a osé. Lyra sent un liquide couler le long de sa joue. Son corps se cambre très légèrement, elle sent ce désir qui s’anime chez l’homme cette… Chose qui est pour elle encore innommable. Peut-être aurait-il fallu réfléchir avant de s’attaquer à plus puissant qu’elle. Ha. C’est pas un homme de certainement trois fois son poids qui va lui faire peur. Ni même qui va régir sa vie. Elle régira la sienne. Enchaînant conquêtes sur conquêtes… Elle règnera sur ce corps, ce sanctuaire. Ce champ de batailles. Pour l’heure, c’est elle qui semble conquise, son entrecuisse est assaillie par ce… ce… Lyra, reprend-toi. Elle a écarquillé les yeux, peut-être qu’elle n’avait pas vraiment saisi l’ampleur de la situation. Ni la grandeur de… De… Oh bordel. La belle demoiselle ferme les yeux, ses lèvres se pincent. Elle veut que ce visage s’imprime dans la tête de cet enfoiré. De son pouce elle retire la salive et l’essuie sur l’arrière du bras de l’homme. Son regard, s’il le peut, est soudain empreint de haine seulement. Lyra a certainement beaucoup trop côtoyé sa colocataire aux tendances sadiques. Bien trop oui, elle défait d’un geste vif son pantalon, puis avec une langueur la braguette de l’homme. Elle s’est relevée, à la limite de la crampe d’ailleurs pour éviter le coup de rein puissant de l’homme. En vain. Ce bassin qui la menace, qui… L’attire. Elle lève les yeux, agacée. Elle s’éloigne d’ailleurs un peu, reculant ses belles petites fesses. Elle retire son haut entièrement, il ne lui est plus d’aucune utilité et ainsi, il n’aura plus de prise. “Silence.” Elle perd patience et donc son sadisme s'accroît encore. Elle empoigne ce membre de sa main, pour l’empêcher de plus la titiller, et pour le faire taire. Elle lui accorde une caresse de bas en haut puis serre la verge dressée qui peut à présent s’étendre à l’air libre. Elle serre, non pas jusqu’à lui faire mal mais pour le faire taire, son autre main saisit la nuque de l’homme. Elle se redresse, sa main sur l’ardente chair palpitante suit le même chemin, elle glisse jusqu’au sommet de ce mont fougueux. Elle saisit le menton de l’homme, délaissant sa nuque. Elle lèche sa joue et gronde, leurs yeux ne se quittent plus. Sa main le torture en caressant cette hampe de chair. En soufflant à son oreille. “N’as-tu pas compris que tu n’as plus ton mot à dire ? Tes paroles sont aussi inutiles que prévisibles.” Après les caresses, ce sont ses griffes qui se referment sur ce membre désireux de plus d’intensité, de la pénétrer sans vergogne, de lui arracher des cris, de la voir contester tenter de bouger, en vain, sous lui. Ce contact. Elle le désire. Elle veut dévorer cet homme. Et pourtant, elle ne peut s’y résoudre tout de suite, s’il avait pu la voir nue à cet instant, il aurait pu ressentir son désir. Il aurait pu sentir son intimité humide se frotter contre lui… S’il avait pu ressentir cela, peut-être aurait-il réagi bien plus violemment.
Pour l’heure, seuls ses ongles caressent cette virilité, parfois, ils se resserrent autour, mais sans contact directe avec la paume de la belle demoiselle. Ils griffent cette virilité soumise à son bon vouloir, elle sent les palpitations, cette éponge à plaisir et à sang se gonfler encore plus si cela est possible. Elle ne regarde pas cette virilité, elle n’imagine pas non plus ce membre en elle. Peut-elle même comparer cette sensation à une autre relation ? Excellente question, visiblement même son esprit ne veut pas y répondre. La haine se mêle à nouveau au plaisir, en proie au sadisme pur, elle délaisse cette torture faite de griffures cruelles, sans lui faire mal cependant. Elle arrête pendant deux secondes, deux secondes qui paraissent deux éternités autant à elle, qu’elle le devine pour lui. Ses doigts se glissent dans les cheveux du colosse, elle mordille ses lèvres, maintenant ses mèches, son crâne vers l’arrière. Elle s’est relevée sur ses jambes, toujours sur le canapé. Laissant douloureusement cette érection dressée, sans personne pour s’occuper d’elle. Lyra se rendra indispensable, détestable et pourtant désirable. Elle profite des lèvres de l’homme, les mordant pour asseoir une fois encore sa domination. Penchée vers lui, elle étire un sourire témoin de sa consécration, de la victoire et de ses lauriers. La brûlure en son bas ventre la tiraille, ses iris s’emplissent de désir, elle se recule, pose un pied sur le sol, puis un genou, puis l’autre. Elle cherche quelque chose avec sa main droite discrètement, tout près, dans son sac. Puis glisse enfin entre les cuisses de l’homme.
Elle abaisse un peu plus le pantalon de l’homme jusqu’à ce qu’il s’échoue à ses chevilles. Lyra a envie de cette brute épaisse. Sa respiration ne peut plus se restreindre, elle tend une main vers le membre gonflé. Elle lèche ses lèvres, les approche et serre de sa paume la base de cette virilité droite, sans blesser une fois encore, juste pour l’agacer. Ses lèvres soufflent sur cette virilité. Mais ce sont ses canines qui accueillent ces palpitations, ces ardeurs… Bientôt, son visage s’étire en un rictus mauvais… Elle ne fait que passer ses dents contre ce membre, menaçant de le mordre à tout instant. Après deux, peut-être trois allers et retours sans le prendre en bouche, ponctués de soupir et de coups de langue cruels. Lyra enferme enfin cette protubérance entre ses belles lèvres. Et pourtant si peu... Ce contact n'a été fait qu'avec l'extrémité de ce douloureux sabre de chair. Un contact. Un plaisir de plus, effacé soudain, elle recule son visage et pince cruellement le gland de l’homme, au niveau de l'urètre, elle ne le fait que peu et pourtant, avec un sadisme non dissimulé. Sa main droite a déposé entre les jambes de la demoiselle son contenu. Ce n’est là que par précaution. Elle le torture et s’en amuse. Beaucoup. Sa voix est soudain devenue plus grave sous le désir, elle est profonde, désireuse, presque... avide. “J’aime cette haine, Howlett.” Elle cesse ses pincements et l’observe dans les yeux, les coudes posés sur ses cuisses. Elle lèche avec amusement mais sporadiquement ce membre. Pour que chaque coup de langue devienne une épée de Damoclès, pour que chaque mouvement soit désiré, pour qu’il puisse soupirer et la supplier. Allait-il le faire ? Elle n’attendait que ça oui. Une léchouille. Un sourire. Une autre plus bas. Un regard. Un coup de langue plus faible que les autres… Puis, enfin, elle glisse cette langue de la base de cette verge jusqu’au gland. Ses jambes se serrent doucement, cette situation est tellement désirable… Tellement… Excitante. C’est le mot qu’elle cherche oui. Lyra pose ses joues sur ses poings, ses cheveux glissent sur la cuisse de l’homme, un sourire aux lèvres… Sa phrase se ponctue d’un clin d’oeil et d’un sourire enjôleur. Elle veut qu’il lui appartienne. Pourquoi ? Et pourquoi pas ?
“Alors Howlett, je contrôle que dalle ? Tu m’as demandé d’arrêter tout à l’heure. J’arrête.”
N’a-t-il pas compris qu’elle mène la danse ? Qu’elle le tient entre ses doigts ? Qu’elle peut l’utiliser comme elle l’entend ? L’impératrice le surplombe en tout point, elle se repaît de ses grognements bestiaux. Peut-il véritablement lui ordonner quoi que ce soit dans cette situation ? Ses mots claquent, la débauche s’embrase, le triomphe approche à grands pas. Sa voix se mue en une expression délicieuse de honte inavouable. Il veut qu’elle arrête, il a mal, mais elle pourrait faire bien pire. N’a-t-il vraiment aucune tolérance à la douleur ? Sa colocataire a définitivement déteint sur elle. Mais sans les travers que cette démone a. Sans sa colère persistante et son envie de conquête toujours plus virulente. Il avoue sa douleur, Lyra est satisfaite. Dans cette danse, il lui semble que cette symphonie l’amuse, il lui semble presque que les râles de l’homme se confondent en un brouillard épais qui embrume son esprit, aurait pu la faire chavirer oui, plusieurs fois même. Sa torture s’accentue sous ses griffes, sous ses dents et sous cette langue qui le soumet. Une nouvelle insulte, un nouveau sourire. Prévisible mais tellement distrayant. Au fond des yeux de Lyra et de Logan, cette haine s’anime. Cette relation l’intrigue, attise ce que sa colocataire a ancré en elle. Que va-t-il donc faire ce glouton ? Ce gentil petit mustélidé ? Que pourrait-il donc faire face à la suprématie de cette petite garce ? Exactement, rien.
Honte. A nouveau. Il aime ça, sinon pour quoi il n’aurait jamais stoppé ce jet de foutre? Alors, pourquoi est-ce si honteux, très cher Howlett ? Pourquoi te retenir quand tu peux te laisser aller ? Pourquoi donc ne pas libérer ta queue de cette semence ? La voilà qui étire un sourire, qui rit à nouveau même. Alors, en attendant bien gentiment ses paroles, de ses yeux brillants d’une démence luxurieuse, elle entend ce qu’elle voulait. Elle passe sa langue sur ses lèvres, gourmande. Il vient d’avouer ce qu’elle voulait depuis le début. Sa faiblesse. Il est faible. Lyra est puissante, le regard du fauve la quitte, pourquoi ? Parce qu’il ne veut certainement pas voir cette jouissance. Mais elle, elle veut voir sa honte. Sa belle main effleure la joue de l’homme, se redressant légèrement, cherchant à tourner son visage vers le sien. Pendant que son index et son majeur libres avancent pas à pas sur cette érection débordante d’envie, partant de sa base, jusqu'au bout. Délaissant sa belle joue, elle saisit ce qu’elle a entre les jambes. Arrivés sur le gland de l’homme, ses deux doigts titillent un peu plus ce méat, en de légers cercles qui partent et s’éloignent de cette extrémité débordante sans quitter le gland pour autant… Quelque chose de bien plus froid se place entre les jambes de James.
“Bien, d’après ce que je vois, vous aimez souffrir. Votre honte est adorable.”
Taquine. Oui. Provocatrice, encore plus. Sadique ? Elle n’espère pas. Une lame noire à cran d’arrêt se place entre les cuisses de l’homme. En l’avançant horizontalement entre les jambes de l’homme, elle l’oblige à écarter les jambes s’il ne veut pas tâter de l’acier tranchant. D’un geste lascif, elle laisse la lame fichée entre les jambes de l’homme, à l’endroit exact où la souplesse de l’homme s’arrête, s’il arrête d’écarter ses puissantes guibolles, la lame s’enfoncera un peu dans ses muscles. Sa seconde main dévale les veines de l’immense verge, l’effleurant à peine. Une fois le couteau placé, sa main délaisse l’arme qui, alors, reste bien entre ses cuisses, peut-être en s’enfonçant un peu dans sa cuisse gauche. Alors, ses doigts s’approchent lentement de l’endroit que d’habitude aucun homme ne veut exposer. Lyra étire un sourire vainqueur, elle saisit l’arme de chair de l’homme et entame de gentils vas et viens pour … le récompenser de ne pas trop bouger et surtout pour lui faire oublier la douleur de l’acier noir. Ses doigts effleurent le sensible sphincter. De petits mouvements circulaires alors que sa main motive sa grosse queue. Voilà encore une manière de remettre en cause sa foutue virilité, n’est-ce pas ? Sa colocataire aurait été plus loin, elle non. La belle demoiselle effleurait, jouait avec cette honte qu’il éprouvait, elle le devinait crispé, et cela l’amusait. Elle ponctua cette gênante pratique par un coup de langue humide sur le gland de l’homme tandis que son index cherchait à disons… pénétrer sa chair, un court instant seulement. Tout prit fin. Lyra cessa sa douce torture en retirant la lame d’ébène, veillant à ne pas abîmer plus l’homme.
Lyra se redresse de toute sa hauteur, observe le sang sur l’arme, elle l’essuie sur son propre pantalon noir. Avant qu’il ne resserre les jambes, elle monte sur le canapé, dans sa main droite, l’acier noir glisse lentement sur la gorge de l’homme, sans entailler ni lui faire mal. Son pied est posé contre l’érection. Pas de crainte à avoir, tout son poids est sur l’autre jambe, ainsi, l’homme n’a-t-il qu’une légère pression qui ne fait que soumettre sa virilité, une fois de plus. Pas de douleur, donc, juste une nouvelle humiliation. Oui, après la torture, l’humiliation. Lyra le regarde de haut, son visage au-dessus du sien, son bassin quasiment collé contre ses lèvres, elle appuie un peu sa lame. Elle murmure en se penchant vers lui:
“C’est l’humiliation qui te fait bander hein ?”
Lyra ne se contrôle plus vraiment en réalité. Elle ne se reconnaît plus non plus. Elle mate à nouveau sa nuque en lui tirant les cheveux. L’acier racle contre sa précieuse gorge sans couper pour autant. La demoiselle si imperturbable d’ordinaire, où est-elle donc ? Son piège se referme sur lui. Elle aime cette emprise, manipuler, sentir un homme la supplier… “Un animal, voilà ce que tu es, Howlett. Un pathétique homme, comme les autres.” Elle ne le pense pas. Elle veut simplement qu’il la haïsse. Elle ne sait pas pourquoi. Oui, il était différent puisqu’elle n’avait jamais fait ça à aucun autre homme. En même temps… Elle n’a pas non plus d’élément de comparaison. Il lui semble qu’elle lui appartient autant que lui la possède. Qui est le plus faible dans cette situation ? Elle ne sait plus, sa tête tourne parfois sous les pulsions d’Asmodée, sous la divine caresse de Lilith qui l’empresse de s’empaler sur cette verge bombée. Lyra le fixe une dernière fois du regard, son pied cesse de le tirailler. Elle le recule d’abord après l’avoir remonter légèrement contre cette protubérance. Reculant la jambe, elle revient sur le sol meuble. Sous la colère, il allait bien finir par se libérer. Elle joue avec son couteau, le faisant tournoyer entre ses graciles doigts souillés de l’envie de Logan. Elle s’avance doucement vers le blouson déposé auparavant, bien évidemment qu’elle l’avait repéré. Elle n’est qu’une petite voleuse… hehe.. Elle fouille un moment et met entre ses lèvres le porte-feuilles, puis dans sa poche droite. Lyra lui sourit et murmure en remettant son pull… “Tu aurais dû te laisser aller tout à l’heure, dommage.” L’entendant se lever, elle saisit son sac, assise sur le rebord de fenêtre. Elle sourit. S’il s’approchait d’elle, elle lui volerait un baiser bien plus chaste que les autres, presque emprunt de tendresse, passerait la lame noire sur le sparadrap, entre ses poignets, le coupant et se laissant tomber dans la ruelle en contrebas. Dans les ténèbres, Lyra venait de se volatiliser à nouveau, elle n’avait été qu’un rêve enchanteur, une horrible sensation, une haine. Une haine viscérale même. Avant de basculer, elle avait murmuré quelques mots:
“Au revoir, Howlett et encore merci.”
Pourquoi merci ? Elle ne savait plus. Ses bras craquèrent sombrement en attrapant le balcon en contrebas, dans la nuit froide, elle s’éloignait en courant. Mais quelque chose était apparu, une passion.