C'est vraiment dommage. C'est dommage, mais je n'ai jamais vraiment été le genre à faire partie d'un groupe.
Il essayait vraiment de refuser mon offre ? Je n'avais pas peur du refus, c'était bien normal que les gens ne comprennent pas que le sexe était vraiment important dans ce monde. Mais, en plus de ça, sa force de conviction me mit la puce à l'oreille. Un humain lambda aurait immédiatement été saisi dans mes filets, tombé sous mon charme, mais pas lui. Donc, selon la magnifique déduction que je faisais, il n'était pas humain. Alors quoi ? Dans l'eau, les mouvements de reins du jeune homme allaient bon train, vu que les gémissements de la demoiselle se faisaient de plus en plus intenses. En posant mon regard sur eux, je vis du plaisir, beaucoup de plaisir, et une intense envie de se laisser aller. Je retirais alors ma main de la cuisse du nouvel arrivant, avant de claquer des doigts. Obéissants, dociles, les deux jeunes gens s'arrêtèrent immédiatement de faire du bruit. Les soumettre à un silence forcé, rien de tel pour leur donner une certaine frustration qui ne ferait qu'augmenter l'orgasme qui allait suivre. Je reposais mes yeux sur l'homme qui me faisait face, je ne comprenais pas pourquoi il résistait à mes charmes. Je ne lui voulais aucun mal, je ne l'avais pas menacé ni même attiré à moi contre son avis. Sa main s'approcha de mon visage, et je ne bougeais pas. Un mouvement trop brusque de ma part, et il risquerait de se retrouver avec une main en moins. Alors je ne bougeais pas, je le laissais glisser sa main entre mes mèches de cheveux. Pas d'invitation au sexe, ça je le sentais bien, mais quelque chose de particulier allait se passer. Comme un sixième sens, quelque part. Je sentis ses doigts sur ma corne, et alors je vis son corps dans ma tête, changeant de forme, comme s'il se métamorphosait. Un ESPer. Je n'exprimais pas de surprise, j'avais deviné qu'il était particulier.
Il y a sûrement une manière d'être en ta compagnie sans s'enchaîner, non ?
Alors le râteau qu'il m'avait mis n'en était pas un, finalement ? Je retirais doucement ma corne de sa main, restant parfaitement calme. Je me penchais légèrement vers lui, n'arrêtant ce mouvement que lorsque mes lèvres furent à 5 centimètres des siennes. J'étais suave, tentatrice, mais je comprenais ses réticences. Entrer dans un harem, cela ressemblait souvent à entrer dans une secte, comme si on se faisait entraver, enfermer dans une cage d'où on ne pouvait plus sortir. Pourtant, mon harem était bien loin de tout cela. Je finissais par venir m'asseoir à coté de lui, ma queue caudale glissant dans son dos, remontant tel un serpent le long de sa colonne vertébrale pour caresser avec douceur sa nuque. Il n'y avait aucune menace, aucun risque que je le blesse. Elle se faisait vraiment caressante, tendre, comme si elle rassurait un enfant terrorisé. Et, tendrement, je pris la parole :
Je sais que, bien souvent, le terme harem sous-entend qu'on doit rester avec sa Maîtresse, tout le temps, ne jamais sortir de l'habitation. Mais ce n'est pas ma vision des choses. Vois-tu, les personnes qui entrent dans mon harem peuvent vivre ailleurs, tant qu'elles répondent toujours présent lorsque je les contacte. Mais elles sont aussi libres de s'en aller, de le quitter, de changer de vie. Rejoindre mon harem ne signifie pas entrer dans une secte, je ne retiens personne par la force...
AHHHHHHHHHH !
La jeune femme dans l'eau venait de pousser un cri de plaisir. Quand je vous dit qu'un orgasme est meilleur quand on est contraint de se taire, je ne rigole pas. Cependant, elle venait de briser mon ordre, qui pourtant avait été ferme. D'elle-même, après que son amant se soit retiré, elle se dirigea vers moi et s'agenouilla. Ses yeux s'excusaient, elle n'avait pas besoin de mots. Alors je glissais ma main sous son menton, le forçant à relever la tête. Mes yeux étaient calmes, j'étais calme, et je terminais :
Je vois que, malgré mon ordre, tu as laissé le plaisir prendre le dessus, jeune femme. Ce soir, je mettrais ton corps à la disposition de ceux qui n'ont pas profité d'une nuit torride depuis quelques jours.
Bien, Maîtresse…
Bien que cette punition ait l'air cruelle, ce n'était pas le cas. Elle allait, certes, être soumise à plusieurs hommes à qui elle devrait obéir, mais je savais qu'il feraient bien attention à s'occuper soigneusement d'elle. Sa véritable punition serait de jouir un nombre incalculable de fois, ce qui ne la dérangeait pas. Je reportais mon attention sur le jeune homme :
Alors, si tu es tenté, tu peux toujours essayer de nous rejoindre, puis partir si cela ne te convient pas…