Nexus, la ville la plus active de Terra, en terme d'esclavage... J'y viens le moins possible, pour éviter de me faire capturer, bien que je ne risque rien. Mais cette fois, si je suis dans cette cité, c'est pour une bonne raison. En effet, j'ai ressenti la détresse d'une dragonne, probablement victime d'un esclavagiste. C'est aussi pour ça, que je hais cette ville... Ces enfoirés n'hésitent pas une seconde pour capturer des dragons, afin de les briser mentalement et d'en faire de bons petits esclaves obéissants. Et je suis ici pour l'empêcher, coûte que coûte. Bon par contre, comme j'avais pris ma véritable apparence de déesse, je ne risque pas de passer inaperçu... C'est bien pour ça que j'ai enroulé ma queue autour de ma taille, pour enfiler une immense cape et ainsi dissimuler mon corps. Une fois "déguisée", je me suis dirigée vers les bas fonds de la ville.
Bordel, cette zone de Nexus est probablement la pire... Les rues sont jonchaient de tous et n'importe quoi, sans parler des types tous plus louches les uns que les autres qui les parcourent. Et cette odeur dans l'air... Un mélange de détritus, de pisse, de merde, et probablement d'autres choses que je ne veux surtout pas connaitre. Déjà que les humains doivent être dérangés par ce genre d'odeur, alors pour moi, c'est bien pire... Je suis à la limite gerber, tellement ça chlingue !!! Bon, c'est pas le tout, mais j'ai une vente à rejoindre, moi. Je sais à peu près dans quel coin ça se passe, mais le problème, c'est que je ne connais pas l'adresse exact. Bon, j'ai plus qu'à "demander" mon chemin... Je me suis alors approchée d'un gars, qui n'avait pas l'air très malin, avant de lui parler sur un ton assez hautain. Autant paraître de la haute, hein.
Où se déroule la prochaine vente d'esclave ?
En quoi ça te concerne... ?
Réponds, ou sinon, tu en subira les conséquences...
Et lorsqu'il leva les yeux vers moi, il devint blême en voyant mon regard bordeaux le menacer. Il a dû comprendre qu'il risquait gros, et il m'a indiqué l'endroit exact. Sans rien dire de plus, je suis repartie pour me diriger vers le lieu de la vente, que j'ai atteint quelques minutes plus tard. J'ai de la chance, je ne suis pas la seule à faire 2m de haut, donc je passe relativement inaperçue. Je n'ai plus qu'à attendre que les portes s'ouvrent, pour rechercher ma protégée...
Putain, toute cette ambiance me donne à la fois des frissons de dégouts et l'envie de purifier toute la zone par le feu... Et entre les potentiels acheteurs, qui observent et tâtent les esclaves (je déteste le terme "marchandise", pour des êtres vivants), et les vendeurs qui beuglent pour faire leur promotion, ça produit un bacanal d'enfer, sans parler de l'odeur... Comme une partie de l'assemblée, qui attend surement que débute les ventes et probablement les meilleurs esclaves, je m'étais adossée au mur, près de la porte d'entrée, bras croisés, en observant tous ce petit monde. Il y a aussi eu des dragueurs du Dimanche, mais je les ai envoyé sur les roses, non sans en insulter certains. J'ai vu des humaines de la haute société le faire, donc...
- Approcher, approcher! Voici une belle dragonne en bonne santé, jeune et vierge à vendre! Elle est éduquée et fidèle! Vous n'aurez même pas à la tenir en laisse!
En entendant ça, j'ai porté mon regard sur la scène, en ouvrant en grand mes yeux. Ce genre de discours n'a fait faire qu'un tour à mon sang, avant que ce dernier ne se mette à bouillir, lorsque je vis la pauvre dragon, en pleur et visiblement entrain de prier, se prendre un grand coup de pied dans la figure. Ne n'inquiète pas ma chérie, les secours arrivent... J'ai alors décroisé les bras, puis je me suis avancée de deux pas en avant, fissurant le sol à chacun d'eux, avant de pousser un grand...
ASSEZ !!!!!!!!!!
J'avais tellement de fureur dans ma voix, que cette dernière fit littéralement trembler tous le bâtiment, tout en donnant l'impression qu'elle venait de partout et nul part à la fois. Tous les regard se sont alors tournés vers ma position, tandis que les personnes les plus proches s'éloignèrent de moi, terrifiées. J'ai ensuite attrapé ma cape, avant de l'arracher de mes épaules et de la lancer au hasard, dévoilant ma véritable nature du même coup. Et en observant les esclavagistes, je vis l'un d'eux, probablement leur chef, faire un grand sourire.
Et bien, et bien, et bien... En voilà, une belle surprise... Une seconde dragonne prête au dressage, et valant probablement très chère, à la vente...
Quand j'en aurais fini, vous ne vendrez plus jamais rien...
C'est ça, c'est ça... Allez les gars ! Matez-moi cette petite rebelle !!!
Et alors que les acheteurs, pris de panique, prirent la fuite, une vingtaine de chasseurs d'esclaves commencèrent à m'encercler, pendant que j'avançais lentement vers la scène, les yeux rivés sur le chef. Pendant que je me rapprochais de lui, ces camarades tentaient de m'attaquer, mais ils finirent tous calcinés, noyés, foudroyés,congelés, déchiquetés, ensevelis, vaporisés ou engloutis dans les ténèbres les plus profondes, ce qui a terrifié ceux qui sont restés près des esclaves.
Heu... Chef ? Je crois pas que ce soit une simple dragonne...
Je suis pas aveugle, crétin !!! Débarrassez-vous des marchandises, on dégage !!!
Alors ça, il n'en est pas QUESTION !!!!!!!!!!
Alors que je prononçais ce dernier mot sur le même ton que ma première intervention, le paumeau de chaque arme de ces connards s'enflamma, leur brulant les mains et sauvant ainsi les esclaves. En parlant de ceux ci, ils purent voir la serrure de leurs chaines fondre, les libérant de leurs souffrances. Ils vont maintenant pouvoir se venger... Il n'y a qu'une esclave qui a encore ses chaines intactes, car je souhaite la libérer personnellement. Je me suis donc approchée de la dragonne, avant de broyer ses bracelets dans mes mains, comme si c'était du simple pain, avant de la prendre dans mes bras et de la serrer contre moi.
Tous va bien Luvielle, c'est fini...
La pauvre... Je la sentais pleurer contre moi, probablement de joie au fait que je sois venue la sauver. Et je peux le comprendre, vu le calvaire qu'elle a dû enduré... Néanmoins, du coin de l'oeil, je pouvais voir plusieurs anciens esclaves emmenés le chef des esclavagistes à l'écart, surement pour lui faire regretter les sévices qu'il leur a infligé. C'est bon de savoir qu'ils vont pouvoir eux même se venger de leur oppresseurs... J'ai alors reporté mon attention sur Luvielle, toujours lovée dans mes bras.
“Merci! Mille-fois Merci! Je suis prête à vous servir pour payer cette dette!”
Halala... Pourquoi toutes les personnes que je sauve pensent qu'elle doivent me payer quelque chose pour ça ? Enfin, je ne lui en veux pas. C'est une réaction normale de sa part, après tous... Je l'ai alors regardé, avec un sourire rassurant.
Ne t'en fais pas pour ça, tu ne me dois rien... J'ai ressenti ta détresse, et je suis venue te libérer.
Je ne pouvais pas être plus franche. J'ai alors froncé les sourcils, avant de tourner mon regard vers la porte d'entrée, en face de la scène. Des bruis de pas, beaucoup... En même temps, vu les deux gueulantes que j'ai poussé, ça aurait été un miracle que personne, aux alentours du bâtiment, ne les ait entendu... J'ai serré légèrement plus la dragonne contre moi, avant de soupirer.
Partons d'ici, mon coup d'éclat a probablement alerté la garde...
J'ai alors commencé à marcher doucement vers la porte de derrière, évitant de brusquer Luvielle.