Après...L’explosion souffla la maison comme un château de paille. Le toit sembla s’élever sous un épais champignon de feu, avant de retomber comme un soufflet, se brisant en envoyant valser dans tous les sens toitures, tuiles, charpentes, solives, et autres éléments composant l’ancienne toiture. Les bris de verre explosèrent ensuite dans tous les sens, les débris s’étalant sur le grand jardin luxueux qui entourait la propriété. Un pan du mur s’écroula dans la piscine à l’arrière, renversant de l’eau partout, brisant le marbre.
Et, pendant que la maison s’enflammait, l’une des berlines noires aux vitres fumées défonça violemment le portail d’entrée, libérant rapidement quatre individus, accompagnés par les autres voitures blindées qui entrèrent en faisant crisser les pneus. Les ordres étaient simples, et le chef de section les répéta à toutes fins à ses hommes :
«
Trouvez Da Santa. Capturez-le. Tuez tous les autres. »
Maintenant...It's not time to make a change,
Just relax, take it easy
You're still young, that's your fault,
There's so much you have to know
L’apaisante voix de Cat Stevens déferlait à travers les haut-parleurs de la voiture, et Michael ferma les yeux, en se laissant bercer par les accords mélodieux et les mouvements de guitare lancinants et mélancoliques de «
Father And Son (https://www.youtube.com/watch?v=yERildSsWxM) ». Une musique qu’il adorait écouter quand il était plus petit, et que son père lui répétait souvent. Yeux clos, il laissa sa tête se reposer contre le repose-tête de sa voiture climatisée...
Puis le feu passa au vert, et l’usager derrière lui klaxonna, l’arrachant brusquement à ses pensées.
«
Putain... Ouais, ouais ! »
Michael démarra à nouveau, et la voiture s’ébranla. Il longea la baie de Seikusu. Le soleil était en train de se lever sur la ville, éclairant les quelques bâtiments qui entouraient la baie. Des sportifs faisaient leur entretien matinal, un couple de vieux promenait leur chien, des lycéennes en jupes courtes se rendaient à l’école. Il mit son clignotant, braqua sur une rue à gauche, puis ralentit, rétrograda en première, et s’engagea sur le parking d’un concessionnaire automobile exerçant sous l’enseigne « Toyota ».
C’était son nouveau job, maintenant, et, tandis qu’il arrêtait la voiture, Michael vérifia une ultime fois son nœud de cravate, l’état de son bouc (propre, le rasoir faisait effet), puis soupira lentement. Néanmoins, avant de sortir, Michael pensa à attraper son téléphone, et envoya un SMS d’encouragement à sa fille, qui tournait aujourd’hui pour un casting important, bien mieux que tous les navets qu’elle envisageait actuellement.
[De tout cœur avec toi, bébé.]
Tracey De Santa (http://ilarge.lisimg.com/image/7509130/742full-grand-theft-auto-v-photo.jpg) avait toujours été très belle, et elle le savait. Une blonde américaine au Japon, ça faisait tout simplement fureur ! Et, là, elle était bien décidée à décrocher le job’ de sa vie ! Elle s’était prise en photo sur Tinder’,
kiss à la caméra, avec un léger gros plan sur ses nibards, devant la devanture de
Kobayashi Entertainment, en demandant à ses
followers de l’encourager très fort ! Elle ne lut pas le message de son vieux, qui finit, comme tous les messages du vieux, dans les indésirables, et rejoignit ensuite le bâtiment.
Elle portait des lunettes de soleil noires, une minijupe en jean moulant ses fesses, et un débardeur assez ouvert, permettant de voir l’ourlet de ses bonnets, un soutien-gorge rouge. À son corps défendant, c’était l’été, et il faisait plutôt chaud dehors. Mais c’était aussi une excellente occasion de mettre en avant ses principales qualités : le fait qu’elle était bien gaulée ! Elle espérait tomber sur un homme. Tracey aurait sans doute pu avoir des remords à l’idée d’une promotion-canapé, mais... Eh bien, sa mère était une ex-prostituée, et faire la pute lui avait bien réussi. Et puis, on était à Seikusu, après tout !
Tracey rejoignit donc les locaux, et se présenta rapidement, se penchant légèrement vers l’avant, mettant en valeur ses seins sous le nez du préposé.
«
Euh... Oui, suivez-moi, Madame ! »
Si Tracey aurait pu ressentir une certaine nervosité, il n’en était rien, elle avançait juste. Elle avait mis un léger parfum très sensuel sur son cou, et se retrouva finalement dans une salle d’attente. Elle s’assit en croisant les jambes, et attrapa son portable, observant les remarques de ses
followers, ce qui était l’une de ses grandes options. Puis on alla la chercher, et elle se retrouva finalement dans le bureau du grand chef... Et se pinça les lèvres en voyant que « le » grand chef était
une grande chef.
«
Bonjour, Madame. Je suis Tracey De Santa ! Enchantée de vous rencontrer ! »