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catch me if you can
La vengeance anime Elektra, c’est ce qui lui permet de ne pas sombrer dans la folie. Pas totalement en tout cas, sa folie est précieuse toutefois, c’est ce qui lui permet de mener sa vengeance. C’est un cercle vicieux, une quête sans fin, contre un ennemi trop puissant. Elle a besoin de sa folie pour lutter surtout quand elleère aux alentours d’une planque stratégique, dans le pays qui a le mieux accueillis La Main. Elle n’a même pas la surprise. Ils savent. La Main est une ruche, ils bourdonnent en rythme aux ordres de La Bête, si l’un de ses petits soldats sait, ils savent tous. Il a fallu qu’elle meure pour le comprendre, qu’il soit dans sa tête aussi à guider ses actions. Poupée meurtrière obéissante. Jusqu’à ce qu’elle parvienne à retrouver le contrôle, que les hurlements silencieux de sa conscience ne l’extirpent de sa servitude. C’était ça les combattants de La Main : des zombies. Des cadavres ressuscités, des monstres. Elle ne se voyait pas autrement, bien qu’elle ait retrouvé une part de son humanité. Ils étaient très peu à pouvoir reprendre le dessus et la plupart choisissait de rester soumis aux ordres. Pas elle, Elektra n’avait jamais aimé ni même choisi la facilité. C’était peut-être de là que venait la plupart de ses problèmes.
La lumière glauque du vétuste éclairage projetait un halo jaunâtre sur la scène. Il y avait six ninja, Elektra plus discréte qu’une ombre se déplaçait sur les hauteurs, elle avait peu de temps avant que d’autres rappliquent une fois que le premier l’aurait aperçu. Perchée dans l’ombre de l’enceinte elle attendait. Concentrée, respirant à peine elle tira froidement trois balles qui firent mouche, puis dû renoncer à sa petite cachette. Elle avait emprunté ce fusil a l’un de ses trop rares alliés et l’utilisa encore non sans un certain plaisir sur la dizaine de ninja que vomis la porte rouillée du bâtiment, elle en toucha quelques autres avant de devoir renoncer à recharger et c’est tout saïs dehors qu’elle s’élança au combat.
Toute la scène semblait répétée, depuis combien de temps jouaient-ils ainsi ? Ils ne pouvaient pas la tuer, pas encore, elle ne pouvait pas tous les battre, son armée était infinie, la guerre faisait rage et de cette guerre là personne ne parlait. C’était probablement mieux, les dommages collatéraux étaient moindres. C’est là qu’elle l’aperçu du coin de l’œil une silhouette différente des habituels combattants, la surprise lui fit perdre sa concentration, le ballet de sang et de métal s’interrompit et ses adversaires prirent l’ascendant. Un violent coup contre sa tempe la projeta au sol. Son cœur s’emballa, c’était la rage, elle avait presque oublié ce que c’était : les combats étaient devenus presque trop facile. Elle libéra son bras et planta son sai directement dans un œil, puis l’extirpa impitoyable. Elle était acculée comme une bête sauvage. Elle en avait l’attitude, elle n’avait survécu que traqué ces derniers mois avec quelques périodes de calmes, quelques oasis de tranquillité dans le chaos. Partout l’ombre de La Main. De Sa Main.
Ils allaient la ramener à Shishido et cette perspective lui était intolérable, car s’ils ne voulaient pas la tuer, elle ne redeviendrait pas sa marionnette, sa poupée. Elle n’avait pas le temps de s’occuper de l’intrue, elle se battait, ses mouvements étaient aussi violent que gracieux et les filets de sans autant de ruban pourpres qui habillaient la scène et parfois l’éclaboussaient. C’est pour ça que son costume était rouge. Un sabre contre la gorge elle cessa de bouger, le souffle court, l’esprit en ébullition. Un saï tomba, elle détestait ça. Lorsque Bullseye l’avait tué il avait utilisé sa propre arme. Elle agrippa la lame sans pitié dans sa paume dont perlaient désormais quelques gouttes mais elle parvint à l’arracher à la prise de son porteur. Elle lança un rapide regard vers là où se trouvait la silhouette quelques instants plutôt et c’est avec une certaine inquiétude qu’elle réalisa qu’elle n’était plus là. Avec le sabre elle tailla dans les rangs sans pitié, puis le coinça dans son dos pour ramasser son saï. Elle souriait prête à nouveau à en découdre.