(https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/e3/43/55/e343551c53c2012a490d901417be1d3d.jpg)
Nous sommes en l’an 2508 après J.C., les ressources de la Terre sont quasiment épuisées. Les Hommes ont décidé de se tourner vers l’espace, là où des planètes rocheuses et de géants astéroïdes ne demandent qu’à être exploités. Ils mirent au point de puissants vaisseaux spatiaux pour explorer l’univers et extraire ces exoplanètes afin de ramener leurs ressources sur la planète bleue. L’USG Ishimura fait partie des brises-surfaces, ces engins colossaux, appartenant à la Concordance Extraction Corporation ou CEC. Toutefois, depuis plusieurs jours, et ce malgré une équipe déjà envoyée, la société semble toujours sans nouvelle. Aucune communication n’arrive à entrer ou sortir du navire. Une seconde escouade est formée, de cinq membres, et est envoyée sur les lieux de l’incident.
Voici les soldats présents pour cette opération :
Le colonel Kara Marr (https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/564x/cf/1a/12/cf1a122f61ae0f260b36a98c0b58d2d4.jpg), tireuse d’élite et chef de la nouvelle équipe.
Hartigan O’neil (http://cp16.nevsepic.com.ua/271/27200/1473252791-16a809223a73080207aba1eb3c5be701.jpg), major, second de la mission et pilote de la navette.
Alicia Lawson (https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/564x/ee/82/e2/ee82e29f55a750f8d9dd2a0f870780ca.jpg), lieutenant, doctoresse et chirurgienne de guerre.
Les sergents Eliott Carmack (https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/originals/a5/75/91/a57591cce850ade7e32027663c1ab1b1.jpg) et Jack Smith (http://orig11.deviantart.net/1f8d/f/2015/062/4/2/4405474_soldier_rig_by_bigtank7-d8k9yi7.jpg), faisant office d’appuis feu et d'ingénieur respectivement.
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Le vaisseau spatiale (https://cdna.artstation.com/p/assets/images/images/001/099/568/large/pierre-raveneau-shuttle2-bis.jpg?1440027524) militaire fusait à toute allure dans l’espace intersidérale, le pilotage automatique était activé. Les militaires se retrouvèrent dans une salle de briefing où le colonel Marr venait de finir ses explications quant à la mission ordonnée par le CEC. Elle passa sa main dans ses cheveux et soupira un instant, la jolie blonde regarda chacun des membres de son équipe fraichement créée.
« Ecoutez, à part avec O’neil où j’ai travaillé une fois, je ne vous connais pas. Je ne sais pas pourquoi nos supérieurs nous ont choisi nous mais nous avons un boulot à faire et nous le ferons coûte que coûte. J’aimerais, pour la bonne coordination de l’escouade, que nous nous fassions tous confiance. Je ne veux pas de héros ! C’est clair ?! »
Marr n’attendait aucune réponse à sa question, dévisageant toujours ses comparses en armure lourde, même le médecin. Cette fois-ci, contrairement à la première, toutes les précautions furent prises et la fine équipe possédait un arsenal important, passant du simple pistolet à plasma par le classique fusil d’assaut jusqu’au sniper capable de percer bon nombre de blindage. Le major se leva et vint pianoter sur une console non loin de là.
« Colonel, nous allons nous amarrer automatiquement à la baie 4. Fort heureusement, il y a de la place pour le vaisseau mais nous n’avons toujours eu aucune réponse. »
Armée de son arme à longue portée, la plus haute gradée mit son casque et invita ses subordonnées à faire pareil.
« Préparez-vous, je lance le début des opérations. Silence radio jusqu’à nouvel ordre. Et tout le monde garde son casque, quoi qu’il arrive ! »
La navette finit par s’arrimer au hangar grand ouvert dans le vide. Grâce aux compétences du second de l’escouade, il réussit à fermer les portes et à remettre une pression correcte. Les niveaux de gaz dans l’atmosphères de l’Ishimura semblaient être dans les normes, même si quelques traces d’ammoniac dépassaient. Pourtant, tout le monde garda son armure intégrale car personne n’osait discuter les ordres.
O’neil activa la porte arrière de la navette, celle-ci s’ouvrit et permit à l’équipe de descendre jusqu’à investir l’immense garage à vaisseaux spatiaux. Quelques signes de la main s’échangèrent entre les soldats, évitant ainsi de rompre le calme. A part des caisses de charges, du matériel de chargement et des fournitures, il n’y avait rien d’intéressant ici. Pas le moindre corps, pas la moindre vie. De toute façon, avec les portes grandes ouvertes, elle aurait fini dans le vide.
Plusieurs choix s’offraient au colonel, mais, ce qui tombait sous le sens serait d’aller directement à la salle de contrôle depuis cette position. Prenant la tête de l’équipe, cette dernière commença à avancer et à s’engouffrer entre les immenses cloisons. La femme blonde fut la première à rompre l’absence de communication.
« Lieutenant Lawson, vous ne détectez aucun signe de vie ? »
« Non, mon colonel. Il n’y a rien sur plusieurs dizaines de mètres. »
« Continuez de vérifier le bioscan, je ne veux pas de surprise. D’autant plus que la première équipe ne devrait pas être si loin. »
Au carrefour dans couloir, un bruit se fit entendre derrière l’escouade, comme si qu’un tonneau tomba et roula sur le sol métallique. Tous les cinq se retournèrent, éclairant à l’aide de la lampe torche des armes. Étrange, il n’y avait rien seulement cette chose en acier qui déplaça toute seule à une dizaine de mètres.
« Carmack, Smith, allez jeter un œil… O’neil couvrez-les depuis notre position. Lawson, surveillez le couloir est, je m’occupe des deux autres. Et que ça saute ! »
Les vaisseaux brises-surface... J'ai jamais vraiment compris pourquoi la CEC avait décidé de concevoir des machins pareils. Oki, je veux bien croire que du minage classique ne permette pas de récolter toutes les ressources des planètes, mais de là à créer des vaisseaux qui arrachent littéralement des continents entiers, pour les démanteler ?! Là, ça me dépasse totalement... Enfin bref, c'est pas le moment de se questionner sur la véritable raison de la création des brises-surface, on a une mission à effectuer. Et en parlant de mission, la notre est de savoir pourquoi l'USG Ishimura, le tout premier brise-surface créé, ne donne plus de nouvelles, mais aussi pourquoi la première équipe envoyée ne donne plus signe de vie. C'est bizarre, ça... Bon, en même temps, les militaires de la première équipe n'étaient pas les meilleurs. Attention, je ne dis pas que nous, on est les meilleurs, hein. On est surtout mieux préparé. J'étais adossé à un des murs de la salle, et j'ai donc écouté le briefing de notre cheffe d'escouade, avant de rire discrètement, lorsqu'elle nous dit qu'elle ne veux pas de héro. T'auras toujours un zigoto qui voudra le faire, ma grande... D'ailleurs, ça me gêne pas d'avoir une femme comme supérieure. Tant qu'elle fait bien son boulot, moi ça me va !
Bien, nous arrivons à destination. J'ai alors fermé mon casque, avant de vérifier mon cutter laser (je suis censé être un ingénieur, j'vous rappelle.), puis j'ai rejoins le reste du groupe. J'ai attendu qu'O'neil ouvre la porte arrière de notre vaisseau, pour armé mon flingue, et m'avancer lentement, en suivant les autres. Mouais, c'est calme, voir trop calme... En général, ça n'apporte que des emmerdes, ce genre d'ambiance. C'est pour ça que je restais au plus près du groupe, au cas où on se fasse attaquer. Mais c'est bizarre, on a put s'arrimer à l'Ishimura, mais les couloirs sont plongés dans le noir. Soit quelqu'un a délibérément coupé le courant, soit y a des problèmes électriques. Je restais donc sur mes gardes, surveillant le couloir grâce aux lumières de nos armes, et celle de nos casques, bien que cette dernière soit moins puissante. D'ailleurs la lumière du casque de Carmack rend l'atmosphère assez angoissante, mais ça ne me gêne pas plus que ça. Mais alors qu'on arrivait à un croisement, un bruit assez fort nous a tous surpris, et en nous tournant dans sa direction, on a put voir un tonneau roulé au sol. J'aime pas ça...
« Carmack, Smith, allez jeter un œil… O’neil couvrez-les depuis notre position. Lawson, surveillez le couloir est, je m’occupe des deux autres. Et que ça saute ! »
Oui Madame.
Je n'ai pas été dédaigneux, juste concentré. J'ai donc suivi Carmack, et arrivé près du tonneau, je me suis intéressé à la fameuse trappe d'aération, pendant qu'il faisais son rapport. Mais alors que je m'approchais de la trame, j'ai écouté l'idée de mon collègue, ce qui m'a faite réfléchir. Je me suis alors relevé, avant de m'adresser à tous le monde.
Ah mon avis, le générateur est déjà allumé. S'il ne fonctionnait pas, je doute qu'on aurait put amarrer, tout à l'heure. Donc je pense que le vaisseau subit des coupures de courant un peu partout, comme ici. Il suffirait de trouver une boite à fusibles, pour dériver le courant.
Ouais, au moins pour y voir plus clair, ça sera déjà pas mal. Je suis ensuite allé aidé mon collègue à déplacer le tonneau, et il est plus lourd que je ne le pensais...
J'me demande... Ce qu'il y a... Là dedans...
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A part les bruits de la fine équipe qui venait de débarquer dans le vaisseau à la recherche de survivants et de réponses, un silence de mort régnait aux alentours. La tension était plus que pesante car les détecteurs de signe de vie, à part les cinq marines, n’indiquaient toujours rien. La colonelle observait ses deux soldats tout en réfléchissant, elle lâcha un moment son attention sur les couloirs qu’elle s’était promis de surveiller. O’neil jeta un coup d’œil à Marr, cherchant à comprendre ce qu’il se passait dans sa tête.
« Colonel, tout va bien ? »
« J’ai l’impression… que l’on nous observe, des sueurs froides parcourent mon dos sans arrêt depuis que nous avons atterri. »
Tous les regards se croisèrent, la colonelle devenait-elle folle ? Qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez elle ? Un appareil du major se mit à biper et à vibrer, il le saisit et jeta un regarda pourquoi il venait de s’activer. Les yeux du second s’écarquillèrent et surpris, il regarda une nouvelle fois les données qui s’affichaient à l’écran pour être certain de ce qu’il lisait. La leadeuse du groupe commençait à perdre patience et quitta son poste, arrivant à la hauteur de O’neil.
« Bon sang, que se passe-t-il ?! »
« Madame, quelqu’un vient de quitter le brise-surface depuis une navette… »
« Quoi ?! Mais… Comment ? Ne serait-ce pas un débris ou… »
« Je suis formel, ce type de cargo est connu et notre vaisseau a pu l’identifier depuis le hangar. »
« Fait chier ! Je veux que- »
Une gerbe de sang jaillit sur le visage du major, la plus haute gradée venait de se faire transpercer la gorge par une espèce de pique alors que d’autres continuant de l’empaler de toutes parts. Très vite, le corps et l’armure se retrouvaient en morceaux, les jambes et les bras de Kara Marr se détachèrent du tronc. Elle se faisait littéralement découper en rondelles ! Mais qu’était-ce ? Avec si peu de lumière, l’on aurait cru à un monstre, un amas de chair, d’os et de pointes acérées. Sauf que cette chose semblait accompagnée de bien d’autres, derrière elle, de nombreux nécromorphes se lancèrent sur les restes du colonel.
Le major, dans un moment de panique, hurla de se retrouver tâché de sang et de boyaux humains. Il perdit littéralement son sang-froid pour finalement canarder dans tous les sens. Ces créatures, indétectables aux senseurs, résistaient particulièrement bien aux tirs à plasma. Certains se retrouvèrent privés de leurs membres, mais ça ne les empêchait pas d’avancer et, de fil en aiguille, d’arriver à la hauteur du major. Il cria de douleur lorsque qu’une griffe vint lui percer l’armure, ressortant de l’autre côté dans un torrent d’hémoglobine. La seconde d’après, sa gorge fut tranchée et la liqueur écarlate jaillit jusqu’à ce qu’il tombe au sol et se vide de son sang.
La doctoresse de l’escouade fit de suite demi-tour, ne cherchant pas à affronter cette horde. Elle se mit à courir à toute allure, passant devant le marine et l’ingénieur, ne se préoccupant pas de savoir comment ils allaient et s’ils allaient la suivre. Dans cette ruée, Alicia Lawson cherchait à regagner le vaisseau le plus rapidement possible. Toutefois, dans sa hâte, elle se trompa de route et tomba nez-à-nez avec une brute épaisse. La chose immonde la saisit d’une main, si l’on pouvait appeler ça ainsi, et la broya avec une telle force que son corps explosa en un mélange d’os et de chair.