*Je n'ai jamais connus un lieu aussi étrange. Tortueux, labyrinthique. Plus j'avançais, et plus il me semblait me perdre dans des méandres sans fin, dont la seule sortie possible était la mort. Je ne sais pas vraiment comment j'ai sut m'en échapper... Je ne sais pas non plus comment j'ai put vaincre les bêtes qui s'y trouvaient, ainsi que leurs gardiennes. Tout ce que je sais, c'est qu'une fois au dehors, j'étais le plus soulagé des hommes, et que je le dirais à quiconque voudra s'y aventurer : Ahn Ak'Thar est un lieu dangereux, périlleux, et quelque soit le chemin que vous empruntez, ne vous avisez jamais, JA-MAIS, d'en défier la maîtresse. Je ne l'ai pas fait, et c'est surement à cela que je dois mon salut* ~ Un aventurier se jugeant bien chanceux.
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Prénom : Sulfure
Nom : "imprononcable"
Surnom : Maîtresse du Donjon, la Dame d'Ahn Ak'Thar, Vieille peau (pour les intimes)
Âge : information inconnue
Sexe : Féminin
Race : Ancêtre Aetheryque (Créature)
Orientation : Pansexuelle
Expérience : Infiniment nombreuses.
Description physique :
Sulfure est une femme dont l'âge millénaire ne peut se voir que dans son regard. D'apparence, elle oscille entre la vingtaine et la trentaine, de l'avis de chacun, sa peau relativement juvénile présentant un léger hâle qui s'observe sans équivoque, contrastant tout particulièrement avec ses pupilles légèrement scintillantes, à la couleur de l'aether pur, ou plus simplement pour les néophytes en magie, un pourpre soutenu, capable de briller même dans les ténèbres les plus tenaces. Pour souligner même un peu plus l'étrangeté de son apparence, s'ajoute à son teint et son regard de courts cheveux d'un vert émeraude, qui ont tendances à encadrer son visages en de multiples mèches qui oscillent légèrement sous un vent absent, et dont certaines pointes vont parfois pour se décolorer en un léger turquoise, avant de retrouver leur couleur naturel. L'accumulation de tout ces éléments est généralement ce qui offre cette première impression si particulière à sa rencontre, comme si la femme était tout autant présente physiquement qu'en partie hors de ce monde, et plus d'un jeune aventurier l'ayant croisé pour la première fois ont tendances à rester un temps muet face à cette si étrange apparition.
Puis vient la lucidité, et les détails de l'apparence de la maîtresse du donjon. Tout d'abord, de ce regard envoûtant, il devient soudainement évident que celui-ci se tiens pour être perçant, acéré, comme si le moindre objet dans son champ de vision subissait naturellement une analyse poussée et sans pitié de la part de cette étrange personne. Ensuite, quand le regard devient bien trop gênant à soutenir, ce qui arrive bien souvent au bout de quelques secondes d'une bataille morale vigoureuse pour ne pas baisser les yeux face à un potentiel ennemi, il est possible de remarquer que le corps de l'être étrange qu'est Sulfure est parcouru de longues lignes et arabesques scintillantes, des formes dont la nature magique semblent souligner les courbes de sa personne, tout en faisant véhiculer une puissance magique bien étrangement visible par n'importe qui, du plus grand mage au premier des paysans. La course de cette énergie est remarquable d'ailleurs par sa fluidité, sa lenteur, comme si les symboles marqués sur son être s'illuminent de plus en plus au passage du flux puissant avant de lentement s'éteindre pour n'apparaître dés lors que légèrement éclairé, comme la flamme mourante d'un feu de bois. Certains décriraient d'ailleurs ce rythme comme celui d'une respiration calme, ce qui n'est sans doute pas faux, et ce qui souligne encore un peu cette impression étrange que dégage la femme, entourée autant de ce calme olympien, que de ce froid jugement qui transperce ceux qui viennent la rencontrer.
Puis ce sont les derniers détails qui apparaissent, comme sa tenue, ou sa posture. Elle est toujours droite, toujours dans une position qui laisse transparaître son importance, sa grandeur, qui fait comprendre à qui la croise qu'elle est ici chez elle, qu'elle est la maîtresse des lieux, et que tous sont ici pour subir son jugement. Ses mouvements sont mesurés, aussi calmes que le scintillement de son corps, ce qui laisse se dégager d'elle une certaine harmonie, et sont peu nombreux, la femme restant généralement la plus immobile possible, ne laissant que son regard se déplacer sur les êtres qu'elle aperçoit rentrer dans son repaire. Quand à sa tenue, si elle peut paraître simple au premier abords, les plus vigilant remarqueront que les bandes qui couvrent certaines parties de son corps ne sont nouées en aucuns endroits, ni ne sont bloquées par quelques moyens que ce soit. Quelques-uns se demanderaient si les différents bijoux d'or qu'elle porte ne ferait pas pression sur les bandes, mais ils semblent eux aussi posés su les bandes sans y être attaché, le tout n'étant finalement maintenu que par une fine couche d'énergie aetheryque, qui a même le don de teindre légèrement certaines bandes lâches de sa tenue, celle ci virant elles aussi au doré pour aller de pair avec les ornements qui les jouxtent.
Et tout ceci mêlé, découvert lors des premières secondes de sa rencontre, rendent la femme aussi étrange que fascinante, si bien que quand ses mots suaves, au ton modulé par un timbre de magie savamment dosé pour captiver ceux qui l'écoutent, se font entendre, il est quasiment impossible de ne pas l'écouter.
Description Mentale :
Sulfure est une personne ancienne, et avec cela vient une certaine sagesse, teinté de plusieurs mauvais points qui suivent. Elle est la gardienne suprême d'un donjon actif depuis maintenant plusieurs centenaires, et ainsi, elle a apprit que son univers était autant dépendant de celles et ceux qu'elle y employait que de celles et ceux qui osaient s'y aventurer, faisant d'elle une femme particulièrement vigilante sur le bon déroulement des événements internes de sa propriété. Ne laissant rien au hasard, elle cherche à exercer un contrôle particulièrement important sur ce qui se déroule dans son entourage, et ne supporte pas les imprévus qui viendraient créer un enchaînement des plus fâcheux sur ce qui saurait suivre dans le futur, à tel point qu'elle n'hésites pas à agir personnellement si elle voit que son beau scénario se déroule maladroitement. Bien sur, cela s'applique autant pour ses "employés" que ses visiteurs, à tel point que plus d'une personne au courant de son comportement aurait tendance à la voir comme un tyran qui n'accepte rien en dehors de ses directives, ni prise d'initiative, ni relâchement...
Mais dans le fond, c'est plus compliqué que cela. Si elle est certes exigeante, elle ne manque pas d'attention envers ceux et celle qui sauront lui rendre la confiance qu'elle leur offre, et ainsi, elle apparaît bien plus comme une dirigeante un peu rigide que comme la pire des dictatrices. Récompenses pour un dur labeur est son mot d'ordre, et elle n'a aucun mal à reconnaître sa tendance malheureuse à la rigueur absolue, si bien qu'elle aura généralement tendance à mettre un peu d'eau dans son vin si, un jour, l'une de ses représentantes principales vient à faillir à son devoir, et n'offre pas l'expérience exacte qu'elle souhaiterait faire vivre à ceux qui rentrent dans son domaine. Toutefois, elle ne possède généralement pas la même capacité à la modération dés qu'il s'agit d'un ou d'une des visiteurs, et peut devenir particulièrement intraitable sur les embûches qui se mettent sur la route du pauvre aventurier perdu dans les méandres de son domaine si celui-ci ne lui convient pas. Non pas que ce soit de la cruauté, mais un donjon ne peut se permettre d'être une partie de plaisir : les talentueux, les forcenés, les courageux et les valeureux sauront attirés son regard, et connaître un minimum de succès, tandis que ceux présentant quelques viles tares, ou quelques peu appréciables défauts auront vite tendance à rencontrer leur mort prématurée. Point de merci pour quiconque s'avance avec idiotie, ou tromperie.
Hors de son rôle de maîtresse de donjon, qu'elle prend particulièrement à coeur, c'est un fait, elle reste quelqu'un de relativement orgueilleux, suffisant, quelqu'un qui a une confiance particulière en son importance, et le besoin absolu de sa présence dans le donjon pour que celui-ci fonctionne. Une rencontre avec elle est généralement vexante, troublante, car elle ne laisse pas la moindre ouverture à ceux qui la croisent pour protester face à son jugement, et à sa longue observation, à un point où plus d'une personne saurait la trouver hautaine. Ce n'est sûrement pas faux, mais l'expérience de vie de la femme ne l'aide clairement pas à calmer ces défauts, encore moins quand on sait qu'une grande majorité de ses jugements ont tendances à être particulièrement claires et véridiques. Pour autant, il en est certes bien difficile de lui plaire à cause de cela, mais qui sauras gagner son attention à toute les chances de connaître ses faveurs, que celles-ci soient une partie des richesses du donjon, comme une intimité plus claire à ses cotés, et elle ne s'en cachera pas, assumant autant ses désirs que son appréciation envers quelqu'un. Comme quoi, même les gens avec un sentiment éminent de supériorité savent se mettre au niveau d'autrui par honnêteté, et avec une certaine clarté d'esprit.
Dernier détail, mais il existe quelques éléments que la femme aiment plus que tout, et haï sans limite. Ainsi, elle considère bien souvent les trahisons comme la forme la plus vil de comportement, et un tel agissement au sain de ses murs aura le don de créer chez elle un besoin impérieux de vengeance immédiate. Son sentiment de vindicte se tiens aussi envers tout être à la nature trompeuse, et quiconque auras l'audace de rentrer dans son donjon drapé de sortilèges de dissimulation ou autre métamorphose à la volonté discrète aura droit à quelques annulations de son choix, puis d'une vengeance aussi froide que les banquises du grand Nord. En revanche, elle apprécie énormément certaines choses, comme les valeurs, l'honneur, mais aussi d'autres plus futiles, comme le fait de se sentir valorisée, adorée comme une supérieur, voir un être d'une valeur inégalée. Elle est incapable de résister à la flatterie, ce qui est bien là le seul réel point faible de la maîtresse de donjon, et parfois le pire étant donné qu'il s'agit là du meilleur moyen de lui faire baisser sa garde.
Le donjon d'Ahn Ak'Thar :
(Note : Il s'agit ici du descriptif du donjon, et non son histoire. Celle-ci accompagneras l'histoire générale de la fiche, plus bas)
La demeure de Sulfure, si on peut l'appeler ainsi, est un donjon qui se veut un peu libre au niveau de l'avancement qui peut s'y faire... Ou tout du moins semble-t'il l'être si l'on considère que la maîtresse de donjon est capable de laisser le choix à ses visiteurs de passer par le chemin qui leur plait. La zone centrale du donjon est en tant que tel relativement classique, un enchaînement de salles diverses, piégées pour certaines, gardées par des bêtes et autre monstruosités pour les autres, et beaucoup sauront s'y retrouver rien que par le simple fait de l'expérience et de la connaissance. En revanche, ce qui différencie le lieu de ses habituels confrères, est la possibilité qu'ont les potentiels aventuriers à pouvoir prendre plusieurs chemins pour atteindre cette partie centrale, et ainsi, y découvrir un déroulement unique d’événements et de particularités durant leur exploration, tout en leur offrant toujours une difficulté à l'aune de leurs attentes les plus exigeantes. Ce sont en tout quatre chemins qui permettent de rejoindre les zones les plus profondes d'Ahn Ak'Thar, chacun avec ses diversités et ses embûches, mais surtout son apparence propre, et ainsi son lot d'étonnement pour qui ne serait pas prévenu de cette qualité du donjon.
Mais commençons par le commencement, et parlons de la situation géographique du lieu avant de s'engager sur ses spécificités. Le donjon d'Ahn Ak'Thar se trouvent en plein désert, à l'extrême Sud-Est d'Ashnard, encastré dans un haut et large pic solitaire au beau milieu du sable et des dunes, dans une région connue par les autochtones comme "la mer du Soleil". Cette région est considérable comme l'une des plus chaudes aux environs de la capitale Ashnardienne, et normalement peu de voyageurs la traversent pour rejoindre les côtes ou les montagnes lointaines, si bien que le domaine ne connait comme activité que celle des scorpions, et autres petites bêtes résistantes qui sauraient survivre à l'incroyable chaleur des environs. Pourtant, la position de cette incroyable forme rocheuse n'est pas perdue pour autant, car visible à de nombreux kilomètres de distances grâce à la faible ondulation des dunes environnantes, et beaucoup de ceux qui traversent cette partie du désert ont tendances à se repérer grâce à ce sombre élément du décor, sans jamais trop s'en approcher, par crainte d'y rencontrer quelques-uns des habitants du donjon qui seraient sortit se faire une courte balade. Il est reconnu pourtant qu'Ahn Ak'Thar ne vient pas agresser les visiteurs impromptus, et ceux qui ont perdus leur chemin, mais pour autant, le danger relatif à la proximité d'un donjon fait que seuls ceux qui choisissent de défier les lieux se dirigent finalement devant l'entrée du domaine, et les autres passent leurs chemins.
Le donjon est donc un endroit un peu solitaire, peu fréquenté, et pourtant il continue d'en attirer plus d'un encore à ce jour, grâce au travail de Sulfure en terme de régularité des récompenses, et des réussites de chacun lors de leurs passages à l'intérieur de sa propriété. En effet, nombreux sont les trésors inestimables, les artefacts de grandes qualités, mais aussi les ouvrages et les oeuvres d'arts se trouvant entre ces murs, et parfois le plus appauvri des fils peut ressortir du domaine avec assez de butin pour vivre la vie d'un roi durant l'intégralité des longues années de sa vie, si bien que malgré son éloignement, et la dangerosité de la région dans laquelle il se trouve, Ahn Ak'Thar a toujours été connu du grand public, et il est bien soufflé qu'un voyage là-bas peut changer la vie d'un être à tout jamais. Certains guides même en font un commerce, acceptant contre quelques pièces de monnaies de montrer le chemin vers le haut rocher, et il est donc tout à fait possible d'assumer que le lieu se tient clairement pour être une référence en terme d'aventure et de qualité, en faisant ainsi une cible privilégiée pour tout les écumeurs de donjons, et autres guerriers perdus en active recherche d'un peu d'animation. Et bien sur, une fois devant le lieu, il ne leur reste plus que l'embarras du choix...
Car plus d'un chemin se présentent à eux pour se mettre à l'épreuve (notez ici la qualité éminente de cette transition), et il ne tient qu'à eux de faire leurs choix en terme de progression, en espérant que tous se passe comme prévu, bien entendu. Tel que sus-mentionné, les différents chemins se comptent au nombre de quatre, chacun ayant pour eux une certaine thématique, propre aux quatre gardiennes qui y habitent, et y appliquent la domination de Sulfure. Aucun ne semble plus dangereux ou plus périlleux, mais tous possèdent une entrée net, visible généralement au loin, hormis l'un qui trouve sa finalité au sommet du pic rocheux, et qui a donc tendance à disparaître de plus en plus à mesure que les aventuriers s'en approchent, voilé par la pierre brute qui monte droit vers le ciel. Pour le coup, Sulfure n'y a rien changée, jugeant que la satisfaction qu'éprouveraient quelques candidats aux richesses de son domaine en découvrant un passage "annexe", dont la cachotterie devrait être à l'aune de son efficacité pour entrer plus aisément dans le domaine, serait largement suffisante pour rendre ce cheminement aussi viable qu'un autre, et jusqu'ici, elle ne s'est pas encore trompée sur ce point. Chaque chemins étant en lui même méritant d'une description, voici les détails de chacun d'entre eux, accompagné d'un léger à-propos sur celles qui s'y trouvent afin de valider l'évolution des "intrus".
Le premier passage est, avec un certain cliché, rapidement surnommé les "Profondeurs d'Ahn Ak'Thar", et trouve son entrée à une bonne centaine de mètres de la naissance du pic rocheux, à la manière d'une grande ouverture rectangulaire dans la dune sablonneuse, où se trouve un large escalier parcouru d'écriture symboles, s'enfonçant loin sous terre. Y pénétrer reviens à descendre pendant un long moment avant d'atteindre un enchaînement complexe de grottes humides, où semblent se concentrer l'intégralité de l'eau de ce désert, tout en offrant une fraîcheur généralement très appréciable pour ceux qui viennent de faire une longue traversée sous un soleil de plomb. Les murs de roches moites couvertes de mousses et de plantes grimpantes, ainsi que le sol parcouru par endroit d'une épaisse couche d'un tapis de verdure gavée d'une eau pure, rendent la progression un peu hasardeuse par moment, et la faune environnante se concentre autour de bêtes aquatiques, crustacés géants et autres poissons piégeurs, qui ont une vilaine tendance à venir agripper ceux dont le pas maladroit viendrait faire choir au coeur des eaux profondes du lieu. Le chemin de la sortie se concentre autour d'un enchaînements d'îlots au coeur des grottes les plus larges et hautes, offrant une vue généralement peu commune, un brin spectaculaire, autre simple piège qui viendrait distraire les moins vigilants durant leur progression. D'autant plus que la première des gardiennes, Yesarath, voyage avec grâce au coeur de ces derniers bassins, et n'hésiteras pas à faire son apparition au moindre ordre de sa maîtresse, prête à transpercer d'une flèche l'inconscient ou l'orgueilleux.
Le deuxième passage est, quand à lui, appelé le "Chemin de cristal", et se trouve sûrement pour être le passage le plus déroutant de ce lieu, tant il semble faire tâche avec le décor environnant le domaine. Son accès n'est pas bien compliqué, car arrivé à l'amas rocheux qui sert d'écrin au donjon, il suffit de suivre le chemin qui y semble sculpté pour ensuite se diriger à droite lors de l'unique embranchement, afin de finalement se retrouver devant la haute et somptueuse ouverture menant au coeur de cette traversée à couper le souffle. S'y avancer revient tout d'abord à connaître une baisse soudaine de la température, les chaleurs torrides du désert laissant place à une claire fraîcheur, jusqu'à ce que celle-ci devienne un froid glacial, à mesure que la roche des lieux se met à scintiller de givre. Dés lors, il suffira de quelques minutes pour pénétrer dans un bien étrange tombeau de glace, aux murs couverts d'une épaisse couche miroitante, aux chemins de pierres perclus de tranchants de givres pointés vers le ciel, et aux arcs nivéens réfléchissant la lumière en une pluie d'étincelles multicolores. Les lieux sont terriblement difficiles à pratiquer, et c'est bien là la grande difficulté de ce domaine, hormis sa bien difficilement supportable température au vu des conditions d'approches du donjon, et les quelques êtres qui y vivent son bien souvent des élémentaires, ou quelques bêtes apprivoisées qui ne répondant qu'aux ordres de la gardienne des lieux. En cela d'ailleurs, Amalia est une savante tacticienne parmi ses pairs, et elle éviteras avant tout d'affronter de face les visiteurs tant qu'elle le peux, y préférant quelques chausses-trappes et surprises inconvenantes pour pimenter la progression des intrus en son aile du donjon.
Le troisième passage, quand à lui, est appelé le "Surplomb solaire", et ce n'est bien sur pas une simple appellation. Celui-ci est clairement moins visible que ses compères, mais quelques personnes vigilantes sauraient le remarquer en approchant de l'entrée principale du domaine, observant sur la droite un menu passage qui grimpe sèchement pour finalement atteindre un chemin en hauteur, menant droit vers les zones les plus hautes de la formation rocheuse naturelle. Bien plus praticable d'ailleurs que les deux autres précédents passages, hors considération du moyen d'atteinte qui reste relativement complexe à gravir, les différentes bifurcations, et la diversités des possibilités de progressions sont les éléments qui rendent la montée plus longue et complexe. D'ailleurs, il est à noter que la faune locale est aussi plus conséquente, nombreux étant les oiseaux de proies, les grandes bêtes aériennes, ainsi que les drakes à dos plats, et autres êtres liés à l'aspect terrestre de l'aether, qui se trouvent sur les flancs escarpés de ce chemin. Mais rien n'équivaut toutefois à la satisfaction d'atteindre dés lors le sommet de cette formation solitaire au milieu du désert, les quelques visiteurs impromptues débouchant dés lors immédiatement devant un large champs fleuri, invisible autrement qu'en grimpant, et dont les innombrables couleurs sont l'un des plus beau spectacle que la nature peut offrir. Et au coeur de ce champ se trouve le profond puits permettant de rejoindre les salles principales du donjon, puits protégé par la gardienne des lieux, Haziëlle, qui aura généralement tendance à se faire peu commode pour qui osera la défier, engageant bien rapidement l'assaut de manière frontale.
Le dernier des chemin envisageable est le plus frontal, le plus "direct", même si celui-ci ne l'est pas tant que ça, et il est nommé la "Voie du sacrifice" pour de simples raisons : Ce lieu est truffé de pièges, et bien malin est celui qui parvient à traverser ses corridors et ses passages sans y perdre une partie de ses affaires, ou de son honneur, en de situation qui vont être rapidement détaillée dans les lignes qui suivent. Avant tout, l'entrée est plutôt aisée à trouver : une fois la base de la forme rocheuse atteinte, il suffit de suivre le chemin et de prendre l'embranchement gauche pour arriver devant un large arc de roches sculptées, ouvrant sur de longs et non moins larges couloirs de pierres taillées, et d'architecture ancienne. Les lieux semblent délabrées par endroit, le temps ayant fait son office, mais aucuns des passages ne se sont effondrés avec le temps, laissant au lieu une certaine beauté, remarquable pour qui en traverse les hautes voûtes. Peu d'ennemis s'y trouvent à cause des risques relatifs à la traversée des lieux, mais quelques bêtes y sont gardées, notamment certains canidés modifiés par la magie et le temps, ainsi que d'autres formes de vies moins appétissantes, tels que d'épais slimes au couleur de miel, ou d'étranges formes de vies tentaculaires qui trouvent refuges dans les fissures de ce lieu millénaire. Nonobstant cela, les pièges sont toujours nombreux et actifs, les fléchettes empoisonnées, les gaz paralysant, ou encore les lames de voûtes capable d'agir comme de parfaites guillotines, rendent la progression d'autant plus dangereuse, obligeant quiconque passant par ce chemin à agir avec la plus extrême prudence... Jusqu'à atteindre la merveilleuse salle d'apparat, tapissée en tout endroit, aux colonnes plaquées d'ors et d'argents gravés, aux larges amas de cristaux ocres et mauves vibrants de magie, afin de produire une lumière aux teintes époustouflantes. C'est dans cette dernière salle que se trouve les portes vers les salles principales d'Ahn Ak'Thar, et c'est ici qu'attends la plus vieille alliée de Sulfure, Mor'Medras, une succube aux pouvoirs savamment maîtrisés, et qui saura jouer de son habileté et de ses talents pour s'assurer que personnes ne puissent faire le moindre pas au delà de cette dernière pièce.
Ces défis passés, il ne restera que le coeur des lieux à conquérir, en un ultime défi représentés par un domaine labyrinthique, aux salles multiples et parfois semblables, dont les murs sont gravés de messages si vieux que même les plus talentueux traducteurs s'arracheraient les cheveux à en comprendre le sens. Le lieu est recouverts de pierre blanchâtre, calcaire, mais semblent être hors du moindre dommage, aussi neuf qu'au premier jour de son inauguration, alors que les différentes pièces rituelles laisseront à comprendre que si ce domaine est aujourd'hui connu comme étant un donjon, il fut autrefois une tombe, conservant la mémoire de tout un peuple dont certains représentant gisent désormais dans des cercueils muraux, ou sous la pierre sur laquelle marche les diverses courageux qui ont eut la chance d'atteindre le coeur de la bâtisse. L'ambiance y est lourde, et la présence d'anciens cadavres réanimés par une puissante énergie, ainsi que l'apparition fugace de puissants échos du passé rendent le voyage en ces murs particulièrement troublant, pesant même pour qui n'a pas l'habitude de faire face à pareil challenge. S'y perdre est monnaie courante, mais une fois le profondeurs les plus éloignées atteintes, le tout ce simplifie relativement, permettant à ceux qui n'en auront pas démordu d'atteindre enfin le dernier défi de son avancée... en la présence des trois pièces maîtresses de Sulfure, ainsi que de la rencontre avec l'évidente maîtresse de donjon.
Et tel un pied de nez à tout ceux qui ont tant peiné à avancer en ces murs ... La sortie se fait par un simple portail d'énergie aetheryque... Mais ça, c'est pour une question de budget.
Les quatre Gardiennes :
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Prénom : Yesarath
Nom : Aucun
Surnom : Poisson, Gardienne des profondeurs.
Âge : 237 années
Sexe : Féminin
Race : Sirénéen (Créature)
Orientation : Pansexuelle
Expérience : Très peu nombreuses
Description physique :
Si d'aperçu la femme ressemble à une sirène, je vous en prie, ne le lui dites jamais, ou elle risquerais de prendre sévèrement la mouche. Yesarath fait partie d'une race aquatique cousine des demoiselles des mers, mais là où celle-ci possède une similitude avec les poissons et autres mammifères marins, la première gardienne du donjon tient ses particularités des serpents de mers, chose dont elle retire une certaine fierté. Élancée, dépourvue de toute forme de nageoires au profit d'un corps longiligne et vif, celui-ci se décompose de la même manière que celui de ses cousines, la partie basse du corps étant en tout point animal, pourvu d'une couverture d'écailles dont la couleur marine vire parfois vers le turquoise, tandis que le haut de son corps possède les attributs les plus humains qui soient, ceux-ci portant avec clarté le charme de cette subordonnée de Sulfure.
En revanche, contrairement à ses homologues, la femme possède sur sa partie humaine une légère couche d'huile isotherme, qui lui permet non seulement de se soustraire au maximum des effets de frottement quand elle nage, mais surtout, lui offre une énième protection sur ses parties corporelles les plus tendres, tout en les recouvrant d'une blancheur immaculée qui saurait la faire passer pour une pure demoiselle en attente d'un quelconque sauvetage. Cette huile toutefois ne produit une couche uni que quand elle se retrouve sous l'eau, et sèches à une vitesse presque improbable sitôt qu'elle se trouve à l'air libre, s'écaillant légèrement au bout de deux ou trois minutes passés sans contact aquatique, pour enfin se détacher de la peau de la jeune femme en moins de cinq minutes, révélant alors une chair douce, moelleuse, d'un frais rosé, et généralement terriblement sensible, étant donné que la gardienne a tendance à ne jamais laissé son corps supporter le contact direct de l'air, ou d'un toucher amical.
Parlons de son visage maintenant. A l'instar des autres éléments de chair de son corps, celui-ci possède aussi cette fine couche d'huile protectrice, lui offrant un teint d'une pâleur presque sacrée, soulignant la finesse de ses traits d'une manière charmante, assez pour convaincre les plus empotés qu'elle ne saurait leur faire de mal. Contrastant avec le couleur de son visage, ses yeux sont brillants, dorés comme le plus beau des trésors, scintillants généralement sous les flots, indicateur fréquemment très utile pour l'aventurier qui chercherait à savoir si il est observé depuis un quelconque point d'eau qu'il traverserait avec prudence. Enfin, autre élément contrastant nettement avec sa fraîche pâleur, sa bouche est généralement étirée en un sourire plein de confiance et de charme, la teinte cerise de ses lèvres étant généralement un franc appel à ce qu'un inconscient vienne en quérir le baiser, généralement fatal dans les secondes qui viendraient à suivre. Ses expressions sont généralement rieuses, joyeuses, la femme présentant un comportement des plus rafraîchissant, et il est à noter que de tout les membres du donjon apprécient sa présence, autant pour sa délicate beauté que pour son perpétuel air plein de joie de vivre. Quel dommage qu'elle ne sorte jamais de son bassin...
Toutefois, terminons cette rapide description en extrapolant sur deux éléments. Tout d'abord, sa tenue, qui est relativement réduite étant donnés que cela généralement se résume à quelques parures et bijoux produit sur mesure, ceux ci soulignant certaines formes de son corps, ou arrangeant sa chevelure cobalt pour la mettre un peu plus en valeur. Considérable comme étant de ses atours vestimentaires, étant donné qu'elle ne s'en sépare jamais, Yesarath garde toujours en main un arc très finement ouvragé, mêlant la souplesse et la force d'un bois ancien, avec la puissance et le poids de métaux travaillés avec finesse pour accompagner le courbe de l'arme, non sans compter les quelques runes inscrites tout du long, légèrement allumées par les pouvoirs qui ont été investis dans ce belle ouvrage. Ensuite, le deuxième détail tient du domaine sexuel, car d'aucun dirait qu'il est impossible d'avoir un rapport intime avec les sirènes, ou tout autre cousine de cette espèce, à cause du manque évident d'un sexe humain. Si Yesarath ne saurait s'exprimer sur le cas de ses homologues, il est toutefois vain d'imaginer qu'elle ne puisse s'accoupler. En vérité, elle cache une partie de son bassin humain par le biais d'une jupe d'écailles très rapprochée du corps, afin de faire trompe-l'oeil, mais hors de l'eau encore une fois, la supercherie est visible, et les possibilités clairement présentes sous la forme d'une belle fente bien peu souvent utilisée.
Description mentale :
Yesarath est sûrement, et sans le moindre conteste, la personne la plus douce et la plus appréciable du donjon, une femme aimante qui apprécie le contact de ses camarades en tout temps, et qui ne tariras jamais de sujets de discussions quand elle peut se trouver en plaisante compagnie. Comme sa manière de nager, vive et gracile, elle présente en tout temps de la journée, en toute période de l'année, une façon d'agir qui mêle bonne volonté et élégance, si bien que certaines de ses alliées de tout les jours ont parfois eut l'indélicate pensée qu'elle n'était surement pas à sa place dans un tel domaine, et qu'elle serait bien plus heureuse à vivre dans un milieu qui saurait apprécier toutes ses qualités. Mais c'est bien parce qu'elle vit en donjon que la dame aquatique est aussi positive, aussi pleine de vie, et si les raisons précises sont parfois un peu moins simple que le fait qu'elle considère les gardiennes et Sulfure comme une sorte de famille, elle s'en tient bien souvent à cette version des faits, gardant toujours pour elle quelques doux secrets. Ainsi, il fait bon vivre auprès d'elle, mais cela, bien peu de personnes auront l'occasion de le remarquer, car pour beaucoup, leur rencontre avec la femme se dérouleras surement de manière bien moins polie et joyeuse, mais plutôt avec tromperie et déchéance...
Car si elle a le don d'être la plus grande source de joie de vivre auprès des membres du donjon, elle est aussi la gardienne de son entrée, et elle prend particulièrement à coeur cet aspect de son travail, souhaitant n'avoir jamais à décevoir la maîtresse des lieux. Archère précise, et cousine des sirènes, elle a bien souvent tendance à jouer un minimum avec celles et ceux qui traversent sa partie du domaine, les menant lentement vers les pierres les plus glissantes, faisant bien précisément siffler une flèche juste à leur oreille, afin qu'ils s'enorgueillissent de leur chance avant de tomber en disgrâce, cherchant toujours à ce que la progression soit aussi grisante que la chute terrible. Toutefois, contrairement aux autres dames qui constituent les paliers de difficulté à l'intérieur de ce domaine isolé, Yesarath manque parfois de sang-froid, de fermeté, la bonté qui la caractérise ayant bien souvent tendance à l'empêcher de provoquer la mort chez qui traverse ses bassins, et ce défaut là lui provoque parfois quelques désagréments, notamment quand un forban acculé l'attendri, et que celui-ci en profite pour renverser la situation à son avantage. Pour autant, Sulfure n'a jamais eut l'occasion de la rabrouer à ce propos, si bien qu'il est envisageable que la maîtresse de donjon apprécie ce penchant de sa personnalité, et ne lui en tient pas rigueur, même si cela à tendance à rendre la première gardienne parfois bien dure dans son jugement envers elle-même.
Car, finalement, si douce et joyeuse qu'elle est, Yesarath est relativement complexé à propos de deux choses particulières. Tout d'abord, elle a ce problème de se comparer aux autres, principalement ses camarades de "travail", et bien malheureusement incapable de considérer sa propre joie de vivre et gentillesse, elle a tendance à se sentir bien inférieur à ses consoeurs, en tout point, voyant de la bonté de leurs comportements plutôt que dans le sien. Et pour finir, la femme est complètement incapable d'assumer ses attirances et ses désirs, bloquée par une peur tenace des sensations décuplées qu'elle ressent à force de s'être protégée des dizaines d'années durant, par le biais de son huile, et sous les eaux. Presque ironiquement, cette peur et cette abstinence ne font que décupler les sensations quand il lui arrive malheur, l'entraînant dans un long cercle vicieux des plus retords.
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Prénom : Amalia
Nom : Vensland
Surnom : La petite, psycho-poupée, Gardienne du chemin de cristal
Âge : 25 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Orientation : Inconnue
Expérience : Vierge
Description physique :
Amalia est une jeune femme, très jeune femme même au considérant que celle qui l'entourent en tout temps ont généralement plus d'un centenaire de vécu, et si elle est souvent vue par ses consoeurs comme une enfant, il n'en reste pas moins que sa rafraîchissante présence fait parfois un peu de bien aux autres membres du donjon. Assez petite, d'une taille approchant timidement le mètre soixante, elle apparaît au premier abord comme une femme fine, voir fragile, ses membres semblants manquer d'épaisseur pour être un tant soit peu solide, et seule son opulente poitrine prouvant que finalement, elle n'est pas si mal avec son état de santé. Pourtant, cela n'empêche en rien qu'en effet, la femme n'a pas les qualités d'une guerrière, sa condition physique approchant du misérable, et la pauvre s'épuisant bien souvent à arpenter les multiples couloirs et corridors qui constituent la grande propriété d'Ahn Ak'Thar, au grand damne de ses alliés, généralement inquiète pour leur cadette. Cette apparente fragilité souligne toutefois la beauté en pleine grâce d'Amalia, cette forme fluette attisant les sentiments de pitié, ou parfois de manière plus vil, le sentiment qu'elle n'est pas bien dangereuse pour qui serait préparé et entraîné... Mais cela sera détaillé un peu après.
Amalia est donc une personne de particulièrement fine, mais pour autant, cela ne fait que mettre plus en valeur sa féminité, ses courbes les plus remarquable s'en tenant à sa poitrine et son fessier, sans parler de l'étroitesse de sa taille, lui donnant une apparence pleine d'un charme certains. Cela serait d'ailleurs parfait si, en tombant sur son visage, le contraste entre l'élégance de son corps et l'expression de son faciès n'était pas aussi tranché, car Amalia ne fait ni dans la bonne humeur, ni dans l'amabilité. Son regard bleuté est froid, hautain, supérieur, quelque chose qu'elle a très bien récupérée de Sulfure, tandis que ses lèvres semblent perpétuellement mut par une moue de rejet, voir de dégoût envers ceux qu'elle rencontre, si encore elle est dans ses bons jours. Autour de ce visage à l'expression fermé donc, se trouve une coupe de cheveux mi-longs d'un blond tellement déteint qu'il en devient presque entièrement blanchâtre, le tout souligné par une peau légèrement rosée, rajoutant encore une fois à la fragilité de la demoiselle en lui donnant cet aspect de poupée de porcelaine.
Par chance, ses gestes et ses goûts vestimentaires éliminent un peu de cette impression générale qui l'entoure, car si elle semble clairement menue, elle a trouvée la parade à ce trop peu de forces par le biais d'une gestuelle grandiose, magnificente, la femme ne se tarissant pas quand il s'agit d'accompagné ses mots par de grands mouvements démonstratifs, parfois même un peu surfait. Tout est bon pour être remarquée, pour être vue, admirée, et si son comportement physique y aide, ce ne serait surement pas aussi spectaculaire sans ses choix vestimentaires, généralement constitués de robes riches en détails et en futiles ajouts, de chapeaux lourds dont les bords couvrent quasiment la largeur de ses épaules, sans parler de divers bâtons et autres ustensiles ésotériques dont elle se fait la collection, le tout dans une gamme de coloris à friser le tape-à-l'oeil. Un mouvement, c'est plusieurs kilos de tissus qui se mettent en branle pour offrir à la jeune femme un aspect à nul autre pareil, et par chance, l'aisance magique avec laquelle elle est née lui permet de supporter sans trop de peine cette accumulation grotesque de couches de vêtements, à défaut de lui permettre de marcher plus de 500 mètres sans s'essouffler.
Description mentale :
Empiétons un brin sur l'histoire pour faciliter cette description, en une ligne simple de résumé : La mère d'Amalia, ancienne gardienne du chemin de cristal, est morte il y a peu, et il est revenue à sa fille de protéger cette entrée du donjon. Cette information en tête, commençons. Amalia est une jeune femme qui a vécu en permanence dans Ahn Ak'Thar, même si dans les moments où le lieu de danger était visité par quelques terribles aventuriers, elle avait tendance à se retrouvée en sûreté, aux cotés de Sulfure, en profitant d'ailleurs pour parfaire ses dons magiques, si bien qu'elle obtint autant des qualités et défauts de sa mère, que ceux de la maîtresse de donjon. Amalia est hautaine, particulièrement certaine de sa supériorité envers les faibles êtres qui osent mettre les pieds dans le domaine de l'ancêtre aetheryque, et elle aime à le faire sentir à quiconque ose se promener dans sa partie des lieux, autant par la parole que par son comportement. Elle hait touts ces abrutis, ces idiots bouffis d'espoirs de gloires et de richesses, et se montre tout bonnement impitoyable avec ceux qui croisent son chemin, à tel point que les quelques-uns qui parviennent à ressortir en vie du chemin de cristal ont tendance à en compter le voyage comme cauchemardesque.
Usant avec une vive intelligence de ses divers talents, la femme se fait de plus en plus remarquée par ses talents de tacticienne, plutôt que de combattante, épuisant ses ennemis à tel point qu'ils ne peuvent plus rien faire une fois à sa portée, et pour cause : la jeune demoiselle ne supporte pas l'adversité, les gens se doivent de ployer devant elle quand il la rencontre, car ils ne sont pas dignes de sa présence, ni de ses efforts. Par chance, sa proximité avec Sulfure la rend relativement obéissante aux désirs et choix de sa supérieur, mais elle est connue de ses comparses pour être irascible au moindre conseil qu'on lui prodigue, si bien que pus personne n'ose s'empêcher auprès d'elle à ce sujet, se contentant de profiter du vif intellect dont elle fait preuve sur de biens nombreux sujets. Orgueilleuse, imbue de sa personne, haineuse et violente dans ses accès de vindicte, que de biens belles qualités pour la personne la plus jeune en ces lieux, mais le fait est que de biens nombreux éléments permettent aux autres femmes d'Ahn Ak'Thar de l'apprécier, et de passer du temps avec elle pour d'autre raisons qu'un simple règlement de compte suite à un propos mal placé.
Car quel autre explication à un tel comportement que la mort de celle qui l'a élevée ? Au plus profond d'elle, Amalia n'arrive pas à se détacher de l'image de sa mère, véritable gardienne aux maintes qualités, personne d'exception qui reste à ce jour la seule qui mériterait de garder cette entrée, là où elle même ne fait office que de remplaçante en cette période de trouble. Souffrant d'un grave manque de confiance, la femme s'en protège avec un comportement des plus véhéments, et cela ne manque pas d'être remarquer par ses camarades, qui acceptent dés lors de lui pardonner ses écarts. Car hormis cette floppée de défaut plus gênants les uns que les autres, la nouvelle gardienne n'en est pas moins une personne de confiance, droite, honorable, et franche, quelqu'un qui possède en effet une valeur claire dés qu'il s'agit d'exprimer avec sa pleine liberté ce que certaines autres personnes ne voudrait proférer de peur de créer une quelconque zizanie. Et enfin, qualité certaine de cette demoiselle, mais elle témoigne encore à ce jour, malgré sa période de crise, un profond respect envers ses aînées, quelque chose qui ne saurait disparaître par ses récentes colères. Si sa mère est morte, et qu'elle se trouve désormais bien moins présente auprès de sa tutrice, elle n'en reste pas moins la jeune fille de ce donjon, et toutes ici ont passées une vingtaine d'années de leurs vie à prendre soin d'elle, et pour cela, elle leur est pleinement reconnaissante.
Petite note sexualité, mais la demoiselle n'y a pour l'instant jamais réfléchis, trop éprise qu'elle était des enseignements de Sulfure, et de la compagnie des autres membres du donjon qui officient telles des grandes soeurs à ses yeux. La seule chose claire et nette, c'est qu'elle ne laisseras jamais aucun étranger l'approcher, ce qui risque de rendre le tout bien compliqué.
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Prenom : Haziëlle
Nom : Ombréclat
Surnom : La Fleuriste, Gardienne du Surplomb Solaire
Âge : 114 années
Sexe : Féminin
Race : inconnue (Créature)
Orientation : Tout ce qui possède un membre masculin.
Expérience : Profuse
Description physique :
Haziëlle est la plus ... bestiale de ce quatuor si particulier, et il n'est pas sans être remarquable que cette femme ne tiens pas à faire valeur de sa féminité dans ses gestes et ses comportements, se contentant d'agir avec le plus direct des instincts en toute circonstance, ce qui lui offre bien souvent une sorte de beauté sauvage. De loin, elle a bien souvent tendance à être confondue avec un oiseau, de part la forme de ses atours, qui en grandissant se sont lentement modelés pour qu'un casque d'exosquelette en forme de tête d'aigle se forme au dessus de sa tête, ainsi que d'étranges ailes de la même conception viennent couvrir le haut de son corps, non sans parler des quelques autres attributs la dissimulant au regard imprécis des êtres humains. D'une apparence cristalline, il ne faut pas s'y tromper : ces excroissances sont incroyablement résistantes, servant d'armure naturelle à la femme, et la protégeant des moindres assauts pouvant provenir d'angles de vue réduit, ce qui oblige quiconque à l'affronter de face, malgré les nombreux risque que cela encourt étant donner les capacités martiales de la créature. Et bien sur, pour cela, il faut savoir s'approcher, si bien que la découverte de la femme se fait une fois le combat engagé, laissant celle-ci troubler son adversaire par l'apparition de sa nature plus humaine.
Une fois au contact, les gens remarqueront bien vite que l'armure naturelle se tiens pour être un simple trompe l'oeil, et que l'être qu'ils se préparent à affronter s'en tiens pour bien plus charmante qu'elle n'y apparaissait, même si toujours dans une sorte de froide beauté qui n'est pas au goût de tous. Un regard acéré, d'un jaune d'or, empli d'une envie de tuer certaine, entouré d'une chevelure de feu qui traîne parfois au sol tant sa longueur est importante, voilà ce qui saute au yeux des éventuels imprudents, le tout finalement englobé dans un visage aux traits tranchés, aigus, dont le sourire absent laisse généralement place à une moue dédaigneuse. Le reste de son corps, légèrement vêtu, est finement musclé, lui offrant ainsi une force et une agilité proprement surhumaine, dont elle fait usage sans se limiter, à tel point que bon nombre de ses déplacements ont tendance à être à couper le souffle, surtout que beaucoup ne s'attendent plus à une telle prestance dans l'accomplissement de ses vives actions quand ils remarquent à quel point son corps semblent encombrer par l'accumulation de protection naturelle. Chose aussi remarquable, mais étant perpétuellement voûtée, le corps en tension, quand elle affronte un inconnu, il parait bien difficile de juger de sa taille, mais les membres du donjons la connaisse pour être une femme d'une taille impressionnante une fois droite, celle ci atteignant sans soucis le mètre 90, en faisant une grande et fine perche, qui a ainsi le droit à toutes les taquineries de la part de ses camarades.
Mais bien sur tout ces détails ne suffisent pas seulement à la définir, car si nous parlions de la rencontre avec quelques malchanceux visiteurs, ce n'est pas le principal de sa vie. Si elle parait abrupte dans son comportement, sauvage de nature, elle n'en est pas moins un être qui semble avoir une certaine affiliation avec la nature, et si ses diverses appendices (ailes, crane, long appendice caudale, et protections diverses sur son corps) lui offre un air des plus agressifs, elle reste un être dont les mouvements restent très mesurés dans la vie de tout les jours, tout particulièrement envers les fleurs de son domaines. Maîtrisant sa force, sa rapidité, elle agit au plus comme un être humain dans les moments où elle n'est pas forcée au combat, essayant de mimer la délicatesse de certaine de ses camarades avec parfois un peu de maladresse, mais beaucoup d'application, et cela se tient aussi sur son langage, qu'elle essaye de maintenir aussi riche que possible, même si le parlé humain n'est pas vraiment ce vers quoi elle a le plus de facilité. Elle bute sur les mots et les expressions, mais elle s'évertue à en faire usage, là où elle ne produirait naturellement que quelques grondements bestiaux, généralement audible dans ses phases de colères ou de contraintes. Voici donc ce qu'est Haziëlle, un être sauvage, puissant, mais qui s'évertue à combler cet aspect de sa personne par des actions plus douces et calmes, à l'instar de ce que produirait un simple être humain dans la vie de tout les jours, et qui ne se décourage pas malgré ses menus échecs.
Description mentale :
Plus que tout autres à l'intérieur du donjon, elle est la personne qui se fit le plus à son instinct, à sa manière de voir les choses, à ce qu'elle aime ou n'aime pas, et dont le raisonnement est généralement voilé par ses humeurs et impressions. Alors qu'est-ce qui peut l'affecter ? Eh bien la femme fait partie de ces êtres qui ont bien du mal à apprécier l'adversité, à apprécier les potentiels embûches sur son chemin, car il s'agit d'un être avec un fort instinct de dominance. Le lieu où elle se trouve lui appartient, et quiconque oserait venir sur son territoire aurait bien sur le malheur de provoquer le courroux de la jeune femme, encore plus quand elle a le don de remarquer un manque clair de respect des lieux de la part de l'intrus. Sur ce point, certaines règles muettes ont été mises en place par la femme, et notamment sur le comportement de ceux qui viennent traverser l'endroit : Elle ne veut pas que ceux-ci tentent de se simplifier la vie en cherchant les passages les plus simples à gravir, elle ne veux pas non plus que ceux ci campent sur sa propriété, même si la nuit vient à approcher. Pire encore, et fatale erreur, mais quiconque traverse son champ de fleurs avec négligence et outrages envers les quelques plantes qui s'y trouvent auront le don de la mettre dans une colère noire, un ire divin dont la seule sortie potentielle est l'annihilation du vil humain qui ose fouler ses terres avec autant d'audace.
Sensible à ce qui l'entoure, elle aura aussi le don de deviner la présence de quelqu'un au moindre changement de comportement des bêtes se trouvant sur les flancs de l'à-pic rocheux, les cris, les croassements, et autres bruits de mouvements étant autant d'informations qu'elle saura traduire pour comprendre la nature de ceux qui l'approchent. De la même manière, elle peut aisément comprendre ce qui se déroule aux alentours de sa propriété, et l'être bon qui saura prendre soin des créatures environnantes, ou qui ne viendra pas à les éliminer purement et simplement aura le don d'intéresser la créature, qui se permettra dés lors le droit à la curiosité, chose qu'elle n'offre qu'à ceux qui lui semblent digne d'un tel relâchement. Incapable d'user de tromperie, elle ira toujours face à ses adversaires aussi, n'allant en aucuns cas se dissimuler pour s'assurer la victoire, étant la maîtresse de ce lieu elle ne peut se permettre d'agir indirectement, par une certaine forme d'honneur animal qui l'oblige à prouver qu'elle est la plus forte en ces lieux. Cela bien sur peut provoquer autant de mésaventures que de bonnes choses pour elle, et même si elle viendrais à être vaincues, elle sait que les bêtes des environs ne sauront se retourner contre elle, tous présentant un respect bien trop important de leur chef pour oser revendiquer la place d'alpha à la gardienne de ce chemin.
Toutefois, si elle paraît être ainsi la chef de guerre la plus importante et honorable du clan animal qu'elle dirige, elle possède un sérieux défaut qui aura bien souvent le malheur de la pousser un peu plus rapidement à la faute : son besoin de sexualité. Comme déjà dit, elle tient plus de l'animal dans son comportement que de l'humaine, et cela implique qu'elle est sujette à de bien difficile phase de chaleurs, où elle n'arrive pas à bien se contrôler, et où le besoin d'un mâle reproducteur se fait sentir. Parfois ce sont de bien longs moments à subir, car elle ne trouve rien à son goût et entre dans de légers instants de dépressions, mais pire encre, il lui arrive dés lors de subir la visite d'un humain ou autre être bipède ou quadrupède à son goût, et elle aura tout le mal du monde à lutter contre sa nature pour ne pas sauter sur l'être en question afin de le maîtriser, voir dans les passages les plus intenses, à simplement se laisser faire pour nourrir son appétit sexuel dément. Cela à tendance à la rendre peu fiable dans ces moments si complexe de retenue morale, et Sulfure a beau avoir tentée de lui trouver tout les contre au monde pour qu'elle se retienne, rien n'y fit, le penchant animal est plus fort que toutes les drogues que la maîtresse de donjon à put lui faire ingérer, et pire encore, certaine ne faisait qu'accélérer le processus, si bien qu'elle arrêta assez rapidement ses tentatives.
En sommes, voici une gardienne aussi déstabilisante que puissante, et la rencontrer revient à jouer à la roulette russe avec cinq balles dans un chargeur de six : généralement les choses se déroulent dans le sang, mais venez au bon moment, et l'une des plus grandes difficulté de ce donjon s'évanouit comme neige au soleil.
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Prénom : Mor'Medras
Nom : Seir-Ys'nather
Surnom : Chaudasse, Medras, Mo', gardienne de la voie du Sacrifice
Âge : De source sûre, plus de 300 ans.
Sexe : Féminin
Race : Succube (Avatar)
Orientation : TOUT
Expérience : Innombrable
Description physique :
Comment décrire Mor'Medras ? Difficile de le faire sans faire mention de sa particularité vestimentaire, son don pour le charme, ou encore cet air permanent de provocation marqué sur son visage. Commençons par le dernier point. Mor'Medras est une femme d'une grande beauté, d'une très grande et très étonnantes beauté, surtout quand l'on considère l'âge qu'elle a passée sous cette forme physique sans jamais revenir dans son univers natal pour se ressourcée. Ses traits sont délicat, anguleux, et soulignent en tout point l'air mystérieux qu'elle arbore en tout temps, comme si elle était autant la gardienne des lieux que celle d'un grand secret qu'elle ne prononcera jamais de son vivant. Ses lèvres fines sont mises en avant par une note rouge à lèvres, son nez aquilin prolonge l'harmonie de son visage, tandis que ses yeux toujours à moitié clos exprime autant le désir que l'observation extrême, comme si elle déshabillait les gens d'un simple regard. Si ce n'était d'ailleurs pas assez, le couvre-chef qu'elle porte en permanence couvre la partie haute de son visage, le plongeant dans une ombre légère, voilant à peine ses traits, tout en leur offrant le doux et beau mystère qui sait faire chavirer plus d'un coeur. En plus de cela, la femme possède une longue chevelure platine, qu'elle vient souvent à triturer de manière à exprimer une certaine féminité vaine, classique, mais qui fait toujours son petit effet auprès de la gente masculine.
Mais soyons honnête, parfois ceux qu'elle rencontre ont plus tendance à d'abord loucher sur son corps et ses "vêtements" que sur son visage, et c'est la forme la plus explicite de son charme qui se révèle sur son corps dont voici l'explication : De courbes généreuses en aspects frêles, la femme possède une chair parfaite, à la coloration délicate, aux plis justement mesurés pour accentuer l'effet attirant de ses atours, non sans oublier des formes qui sauraient faire pâlir les plus belles femmes de Terra. Sa voluptueuse poitrine est fièrement mis en avant, rebondie et ferme, tandis que son fessier en coeur semble n'atteindre que quelques délicats touchers, ou plus érotiques approches, le tout supportée par de longues jambes appelant aux baiser. Le tout de son être est ainsi souligner par un goût prononcé pour les sous-vêtements, et ainsi ne vient-elle couvrir sa peau que de quelques lingerie aux aspects les plus érotiques, ainsi que de légers tons de tissus capable d'évoquer la volupté de sa personne, notamment une large capeline mauve dont elle à tendance à se vêtir, et maintenir par une paire d'épaulières joliment ouvragées. Gants et bas sont souvent utilisés aussi pour venir évoquer un peu plus la sensualité de son être, et si peux lui venir de porter quelque-chose au pied, elle ne manquera pas de venir y placer des cuissardes, même si elle préfère le plus souvent une paire de souliers aux talons relativement élevés.
Et comment pourrait-elle faire encore plus preuve d'un charme des plus soutenus ? Eh bien son comportement laisse tout paraître de son corps, la succube appréciant tout autant de se placer dans des positions extravagantes pour accueillir ses visiteurs, que de se déplacer avec un déhanchés provocateur capable de faire rougir une nonne, et faire gonfler de honte les joues d'une féministe. Ses mouvements sont vifs, évocateurs, ses pauses et ses arrêts sont toujours produit de la manière la plus claire et évidente, afin de montrer les parties de son corps les plus provocantes, tandis que ses mimiques et jeu de doigté vas pour continuer la provocation un peu plus loin, allant d'effleurements légers à de vagues caresses personnelles sur son corps, de moue boudeuse à un sourire des plus provocants, sans parler d'une langue légèrement trop pendue. Et en en parlant d'ailleurs, la femme n'as pas sa langue dans sa poche, ses mots se faisant aussi vexant que provocateur, aussi sirupeux que délicats, tout allant dans le seul et unique sens de pousser autrui à l'abandon de soin, et à la perte de contrôle, soit pour s'abandonner au bras de la maîtresse, soit pour châtier les vilenies de l'insolente. Elle joue, tout le temps, elle joue à un jeu de charme permanent où quiconque vient s'y perdre ne pourra retrouver son chemin. Car si les êtres finissent par perdre la tête, ce n'est que pour lui offrir la possibilité de se nourrir, de se rassasier, de se gaver, de les consommer avec une boulimie sans limite, jusqu'à ne laisser d'eux qu'une carcasse vide de forces.
Elle est un piège vivant, face auquel l'échec est facile, et l'issue fatale.
Description mentale :
Vous connaissez les succubes n'est-ce pas ? Parfois il ne faut pas chercher plus loin, Mor'Medras a le comportement le plus typique de la succube, et elle apprécie autant le fait d'user de ses charmes, que la chasse qui l'accompagne, le fait de se faire proie pour leurrer celui qui saura mordre à l'hameçon. Fière d'elle, de son corps, et de ses moults capacités à offrir à quiconque s'approche une expérience introuvable autre part, elle a la vilaine tendance à en développer un certain orgueil, généralement très mal vu de la part de ses alliées de tout les jours qui ont un peu de mal avec les remarques physique dont la démone saurait faire la preuve. Assurée de ses capacités, et de l'ouvrage qu'elle a put faire dans les lieux où elle se retrouve être la gardienne, elle ne manque pas de toujours croire en sa totale réussite auprès de ceux qui viendraient à la défier en ces murs, évitant le combat à tout prix pour pouvoir s'adonner à ce qu'elle préfère. Et après tout, pourquoi risquer de blesser sa magnifique personne au coeur d'un fastidieux et dangereux affrontement ? Elle est capable de produire quelque chose de bien plus efficace tout en prenant un plaisir sans nom, et plus que tout, elle s'assure ainsi de rester toujours disponible auprès de sa maîtresse, au mieux de sa forme, alors elle ne risque pas de se priver d'un potentiel repas.
Maîtresse de la tromperie et du mensonge (ce qui rend leur relation avec Sulfure particulièrement troublante, quand on connait l'avis de la femme sur les comportements de ce genre) elle use littéralement de tout les stratagèmes en sa possession pour arriver à ses fins, et c'est notamment grâce à ses mauvaises habitudes que le donjon d'Ahn Ak'Thar est rentrée en possession de l'ancienne Aetheryque, chose qui reste bien secret entre la succube et sa vieille alliée. D'ailleurs, Mor'Medras n'hésites en effet pas à mentir pour tronquer la vérité, ou mettre en avant ses voluptueux désirs, mais elle a prouvée mainte fois qu'elle ne le faisait jamais auprès de ses camarades, si bien que plus d'une discussion auprès d'elles s'est terminée par quelques alléchantes avances que plus d'une ont refusée avec vigueur, n'ayant peut-être pas tant confiance en sa capacité à se retenir pour ne pas les vider de leur énergie, qu'elle ne le sont capable envers son honnêteté. De manière un peu surprenante, seul Sulfure répond à celle-ci par la positive, et il est connu de toute que leurs relations ont tendance à aller parfois bien loin, si bien que nulles d'entre elles n'essayent de les chercher quand elles sont bien soudainement disparue, de peur de finir comme repas sexuel malgré elles. Simple moyen de définir la crainte que Mor'Medras peut créer auprès de celle qui la connaisse.
Autre détail important, mais la femme à un goût tout prononcé pour le mystère, et elle sait en faire usage en toutes circonstances pour provoquer l'envie de savoir plus, ou parfois la frustration chez ses alliées de tout les jours. Son passé est une nappe de brouillard, ses origines aussi, ainsi que ses anciennes connaissance du monde démoniaque, que Sulfure eut voulut employer un jour, et pour lesquelles elle ne parvint pas à obtenir la moindre information. Honte passée ou histoire tragique, il est du moins claire que la démone a plus d'une chose à cacher, et qu'elle ne cherche pas à ressasser cela, si bien qu'elle se prouve finalement assez discrète tant qu'elle n'est pas dans son numéro de prédatrice sexuelle. Que cela soit sa vraie nature ou non n'est pas vraiment à l'ordre des questions du jour, mais cela a permit à plus d'une de comprendre que finalement, il n'était pas possible de juger cette camarade par le simple point de vu de son appétit dément en terme de plaisir charnel, et que la décrire s'en tenait autant aux propriétés naturelles des succubes, comme en la personne la plus étrange et incompréhensible du donjon, encore une chose qui, parfois, fait la fierté de Mor'Medras.
Un dernier élément est important toutefois à signaler, mais il s'agit de la mère adoptive d'Haziëlle, et si plus d'une serait étonné à cause de la relation relativement distante qu'elles entretiennent désormais, il semble que la succube porte une affection sans borne pour son "enfant", qui a désormais bien du mal à éviter sa tutrice lors des réunions directoriales. Ce passage de la vie de Mor'Medras, observé à l'époque par Sulfure et Yesarath fut l'élément qui leur permit de comprendre que cette femme en leur compagnie était tout autant une prédatrice insatiable qu'une personne aimante, à un point fou, et il est désormais presque question dans le donjon de savoir sir la succube avait bien trouvée l'oeuf, où si elle n'était pas elle-même la mère biologique de la créature inconnue, même si le sujet ne fut jamais prononcée à voix haute par les plus anciennes occupantes d'Ahn Ak'Thar. Il est toutefois claire encore une fois que même si bon nombre d'aventuriers ne connaîtront que l'aspect dévergondé et provocateur de la succube, elle est bien plus que cela, tout autant la personne la plus proche de Sulfure, la maîtresse de ce lieu de danger, mais aussi, finalement, l'une des personnes les plus à même de les comprendre et de les analyser grâce à une empathie bien particulière, à tel point que les avis de Mor'Medras sont les plus à même de faire changer ceux de l'ancienne. Terriblement nécessaire d'ailleurs pour ne pas crever la bouche ouverte dans les labyrinthes de l'immense bâtisse.
La Tour, le Fou, et le Cavalier :
Avant-propos :
La Tour, le Fou, et le Cavalier sont, contrairement aux autres personnages, des femmes qui ont prit part à la grandeur du donjon de manière contrainte. Toutes trois soeurs, elles sont trois personnes qui ont tenté de vaincre le donjon, et dont les capacités martiales furent si bien remarquées par Sulfure, qu'elle prit le partie de les maîtriser elle même, puis de les convertir par le biais de ses pouvoirs. Le résultat fut étrange, extrême, et si elles ne sont plus ce qu'elles ont été autrefois, étant désormais affiliée à la maîtresse du donjon, elles restent parfois instables, imprévisibles, ce qui explique pourquoi elles ne protègent pas une voie d'accès, mais le coeur d'Ahn Ak'Thar, afin de minimiser tout problème potentiel. Dû à cela, la description physique seras commune au trois, de part la similitude de leurs transformations, tandis qu'elles auront chacune leur description mentale. Sur ce, voici les détails :
Prénom : Quoris / Rowenn / Hatra
Nom : Marmenoile
Surnoms : La tour / Le fou / Le cavalier
Âge : 77 / 78 / 69 années
Sexe : féminin toutes les trois.
Race : Humaines corrompues.
Orientation : Hétérosexuelle / Pansexuelle / Asexuelle
Expériences : Légère / Inombrable / Aucune
Description physique globale :
Les trois femmes ayant été autrefois humaines, elles en ont conservés la majeur partie de leur apparence, ne changeant pas vraiment du point de vue de la taille, ou du poids, pour laisser plutôt certaines transformations bénignes se produire sur leur corps. Et par laisser, j'entends plus tôt qu'elles n'ont pas trop eut le choix, et qu'elles ont finit par abandonner toutes résistances au bout d'un moment pour que les effets de la corruption de Sulfure finisse de changer certaines des parties de leurs corps, avec plus ou moins de réussite il est vrai. Sur leur visage, principalement, peu de choses ont été vraiment modifiée, mais non seulement leurs pupilles ont changés de couleur et d'aspects, se fendant pendant que la coloration se laissa disparaître pour une teinte rougeâtre, avec une légère tendance à tirer vers le orangés, mais le blanc de l'oeil lui aussi perdit de sa pureté, devenant de plus en plus gris jusqu'à garder finalement un aspect cendré qui, si il convient à l'aspect agressif qu'elles ont développées, n'est pas vraiment présent pour créer un sentiment de confiance. En sus, leurs chevelures ont perdu toute forme de pigments, les trois femme arborant désormais une longue chevelure d'une blanche pureté, même si seule l'une d'entre elle s'en occupe encore et ne les laisse pas pousser sans précautions, les deux autres semblant incapable d'y prêter la moindre attention, à tel point que l’extrémité de cette longue toison semble atteindre le sol plus d'une fois.
En revanche, le corps connu quelques modifications plus particulières, et chacune eut le droit à son petit détail flagrant, qui aura le don de permettre aux étranger de les différencier, si l'armement de chacune n'est pas suffisant pour savoir à qui l'on a à faire. La tour est la seule dont les mains n'ont pas été affectée, ni même la grande majorité de son corps qui se tiens pour le plus humain possible, mais son oeil éclata lors des expériences de Sulfure pour y laisser naître de doux pétales céladon à la place, tandis qu'une grande paire d'ailes cendrées ont prit naissance au niveau de ses omoplates. Le fou, quand à elle, était bien partie pour posséder les mêmes capacités que sa soeur, mais Sulfure, voulant obtenir un résultat moins tranché, essaya tant bien que mal de canaliser l'énergie en elle, que celle-ci ne vienne pas s'échapper au dehors de son corps. Le résultat fut qu'une forme ailée vint à apparaître, mais qu'elle se décharna rapidement, laissant dans le dos du Fou une armature d'os parsemée de chairs et de tendons en perpétuelle tension, au goût esthétique des plus contestable, tandis que ses avants bras perdirent complètement de leur nature humaine, la chair et la peau évoluant en une épaisse carapace chitineuse, tandis que les os devinrent le système nerveux de ces extrémités, lui offrant autant de puissance que de maladresse. Quand à la dernière, le Cavalier, elle eut le droit aux tentatives les plus extrêmes de Sulfure, et le pouvoir contenu dans le corps de la femme ne s'échappa pas cette fois du corps de la jeune cobaye, mais comme son aînée, ses bras se disloquèrent et évoluèrent pour lui attribuer une puissance surprenante, tandis qu'en plusieurs parties de son être, la peau se mit à gonfler et se durcir, offrant notamment à son dos une nature presque écailleuse.
En dehors de tout cela, le trio eut le don d'acquérir des éléments communs à toutes, une paire de corne dont l'aspect allait de paire avec les bras du Fou ou du Cavalier, mais aussi de longs et effilés tatouage sanguin, ceux ci s'étant inscrit sur leur corps au rythme du flux d'énergie qui les avaient traverser lors de leur "évolution". La Tour fut la seule à en voiler une partie, usant de tatouages pour dissimuler ces formes sous l'aspect de cordes, rejointe par des cercles inscrits sur sa peau, mais les deux autres n'y firent pas attention, et se contentèrent d'ajouter quelques vêtements basique pour cacher ce qui les gênaient le plus. Notons d'ailleurs que les trois ne semblent pas vraiment faire attention à cacher leur corps depuis leur métamorphose, et si elles ont gardées quelques règles de pudeur, voilant leurs poitrines et leurs entrejambes de manière bien légère, il en reste qu'elles sauraient sûrement concourir avec Mor'Medras en terme de tenue pour le moins ... révélatrices. Dernier détail, mais chacune a trouvée l'élément qui leur permettait de révéler leur plein potentiel, et si la tour ne se concentre que sur ses dons naturels, oubliant toute arme obsolète, le Fou s'est vite vue user en permanence d'un fouet à la vélocité terriblement mortelle, tandis que le Cavalier ne tarda pas à se doter d'une lame titanesque, dont la taille semble être même supérieur à la sienne, même si le fait qu'elle en fasse usage avec agilité et vigueur rend cette observation aussi superflue qu'il est possible de l'imaginer.
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Description mentale de Quoris :
Quoris, ou la Tour, est une femme qui autrefois se trouvait pour être une reine de justice, et de grâce, une personne dont la valeur ne pouvait être que positive, et dont les pouvoirs se valaient pour être un exemple dans l'application de la vertu. Bien sur, sa corruption par les pouvoirs de la maîtresse de donjon l'ont bien changée, et désormais, sans tant se départir de ses anciennes valeurs, la femme conçoit malgré tout le monde d'un autre oeil : Si elle reste une reine de justice, c'est désormais les lois de Sulfure qu'elle applique, avec une rigueur à nulle autre pareille, et elle n'acceptera aucuns désistement à l'application des règles à l'intérieur du donjon. De justicière, elle est devenue bourreau, et elle offre tout de sa personne en ce simple but, à tel point qu'elle se retrouve parfois un peu emportée par elle-même, malgré la connaissance qu'elle a des exigences de sa maîtresse. La femme est donc passée d'une nature des plus pures à son contraire, témoignant désormais d'un comportement cruelle, intransigeant, et ce envers quiconque se retrouve sur son chemin, tout en considérant bien sur être toujours dans son bon droit, après tout personne ne devrait oser avoir l'audace de défier l'une des trois gardes personnelles de Sulfure, n'est-ce pas ?
En revanche, elle conserve bien malgré elle de nombreuses traces de son passée, notamment dans ses actions de tout les jours auprès de ses soeurs. L'une comme l'autre sont ses protégées, même si l'on considère qu'elle n'est ni l'aînée, ni la cadette de la famille, et elle agit bien souvent avec un manque d'obéissance totale dés qu'il s'agit de devoir prendre soin de l'une des membres de sa famille. Défiant quiconque oserait porter la main sur ses soeurs donc, elle a la malheureuse tendance aussi à perdre complètement sa vision des choses lorsque cela arrive, et cela la rend bien peu fiable du point de vue la maîtresse des lieux, qui se retrouvent le plus clair du temps à devoir la reprendre, ou la punir pour son manque de dévouement aux plans qu'elle met en place. Quoris accepte ces punitions avec plaisir, en comprenant toujours l'absolue nécessité du point de vue de Sulfure, et cette application qu'elle possède à protéger sa famille malgré leurs transformations est bien l'une des quelques valeurs dont elle a gardée l'usage, si bien que le châtiment n'est jamais trop dur de la part de leur chef à toutes. Pour autant, cette instabilité fait qu'elle est surveillée en permanence, et si cela a beau parfois la rendre bien irritable, elle ne feras jamais rien contre, sachant parfaitement que toute rébellion face à la puissante ancienne aetheryque ne peut être que synonyme d'échec, et d'une souffrance capable de faire passer les pires agonies pour la douleur d'une simple écorchure.
Mais parlons un peu plus de ce qu'elle laisse transparaître dans son contact avec les éléments extérieurs aux donjons. Elle est la moins connue du trio final du lieu, non seulement parce qu'elle est celle que Sulfure met la moins souvent en avant, mais aussi parce qu'elle est la personne la moins choquante des trois. Généralement railleuse, provocatrice dans son langage envers ceux qui viennent à la croiser, il n'en reste pas moins que son code d'honneur d'autrefois agit toujours, et l'oblige à faire face directement à ses adversaires, se présentant avec autant de prestance que de vanité. Elle apparaît, elle affronte, elle disparaît, et même si l'on considère bien souvent que sa cruauté et sa violence naturelle devrait la faire passer un peu plus en avant de ses deux soeurs, elle a tant perdu de sa radiance passée qu'elle a encore du mal, après un centenaire, de retrouver sa présence si particulière, qui la rendait impossible à rater de son vivant d'humaine. Ce dernier élément explique que des trois, sans parler de la métamorphose incomplète dont elle a fait l'oeuvre, elle soit encore la seule qui se rattache parfois à son passé, à ses anciennes croyances, et qui est capable de voir en ses actions une extrémité parfois peu appréciable. Cette faiblesse psychologique, si elle n'est pas toujours présente, a tendance à radoucir la femme cruelle, et d'offrir les seuls ouvertures utilisable par quelques aventuriers acculés par cet éminente membre d'Ahn Ak'Thar.
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Description mentale de Rowenn :
Rowenn, le Fou, l'imprévisible qui a le don de se faire aussi étrange et mystérieuse que véhémente et terrifiante. Rowenn était l'aînée des soeurs à son époque, et elle le reste si on considère que leur lien sororitale n'as pas été endommagé par la transformation qui les a affectées, si bien qu'elle agit encore et toujours comme la plus capricieuses des trois, laissant à ses soeurs une grande partie des tâches les plus embêtantes pour s'accaparer celle qui ont un tant soit peu d'intérêt à ses yeux. Égoïste, mais assumant ce point là de sa personnalité, le Fou a la malheureuse tendance d'aller faire face aux ennemis les plus dangereux, les plus particuliers, même si Sulfure lui a affectée un autre adversaire, et cela provoque bien souvent quelques malheureux résultats dont la maîtresse du donjon ne produit que colère et frustration. Tout comme Quoris, elle a le don de connaître plus d'une punition, mais les choses sont généralement moins violente que pour la plus jeune, Rowenn ayant au moins l'obéissance limité pour accomplir exactement ce que lui demande la femme, même si elle a la malheureuse tendance à changer de cible sans raisons. Le pire parfois restant que Rowenn apprécie les punitions et châtiments de la chef du donjon avec un plaisir sans borne, ce qui fait que Sulfure a arrêté depuis bien longtemps ses attaques pour plutôt lui interdire tout simplement de réapparaître face à un ennemi, quel qu'il soit, durant un temps donné.
Mais qu'est-ce qui fait que Rowenn est si particulière, si étrange ? Certains résument cela à la folie, d'où le surnom qui lui a été donné, mais elle diras elle même qu'elle a conservée tout sa santé mentale, et qu'elle s'est simplement libérée de quelques valeurs lourdes qui emprisonnent l'être humain. Elle l'avoue, aimer le sang, aimer la douleur, aimer la chair, la peur, le massacre, la volupté, qu'est-ce que ces aspects sont mal vus par l'être humain ! Maintenant qu'elle ne l'est plus, ou qu'elle ne se considère plus comme telle, elle a décider de cesser de se conformer aux bonnes moeurs, et ainsi elle s'est plongée tête la première dans ses désirs. Si elle veut quelque chose, elle fera tout pour l'acquérir, si elle se doit d'agir de manière répréhensible pour cela, alors elle n'hésiteras pas un seul instant à pratiquer les pires actes pour y parvenir. Ce qu'elle veut, elle l'obtiendra, et plus d'une fois cela s'est prouvé lors de ses désobéissances, alors qu'elle transforme un homme en morceau de chair sanguinolente avant de le consommer, qu'elle vient emprisonnée une femme avant de la transformer en une poupée brisée sans conscience, ou qu'elle bloque une des salles du donjons par simple désir sexuel envers l'être qui s'y abrite. Rowenn n'a proprement pas de limite moral, et tout est fait pour qu'elle puisse soit se contenter, soit jouer, soit expérimenter de quelques manières que ce soit, quitte à se blesser, quitte à souffrir, quitte à perdre encore un peu plus la tête.
Finalement, quels mots lui conviendrait le mieux ? Capricieuse, inconsciente, immorale, sadique semblent être tout particulièrement bien choisis, mais plus que cela, c'est surtout la véhémence avec laquelle ces aspects de sa personnalité s'expriment qui définit la femme. Elle ne fait jamais les choses à moitié, pousse ses désirs et ses pensées à des limites encore inconcevable, et rien, non rien, ne viendrait faire obstacle au panache de ses désirs, de ses créations, de ses visions des plus ultimes découvertes. Elle est d'ailleurs la seule qui encore a eut le don de défier encore et encore Sulfure, dans un accès de folie destructrice, et elle n'as pas manqué plus d'une fois d'être corrigée pour cela, même si la maîtresse reconnait qu'elle est ainsi par ses propres erreurs lors de ses propres expérimentations. Aussi Rowenn ne décéderas jamais de la main des membres du donjons, et si un jour il vient un être capable de la défaire, et de lui offrir la mort, il est surement probable que la femme le regarde avec le plus grand des sourires au monde, qu'elle lui expriment avec démence le plaisir qu'elle aurait de découvrir la mort, et qu'elle lui demanderait avec les yeux miroitants de rêves inassouvies de mettre fin à ses jours sur le champ. Et qui sait, peut-être serait-elle même capable de revenir de cette découverte. Après tout, qui d'autre en ce monde en aurait la capacité, si ce n'est elle ?
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Description mentale d'Hatra :
Hatra est la cadette des trois, et de son vivant, il n'y avait sûrement pas plus vive et enjouée qu'elle, à tel point que cela pouvait en devenir des plus fatigant, éreintant même quand celle-ci, par son caractère fonce-dedans, et sa perpétuelle envie de prendre d'assaut les plus grands dangers, venait à entraîner ses deux grandes soeurs dans de précaires situations. Désormais, elle a perdu de tout cela. Plus de joie de vivre, plus d'envie perpétuelle de faire face au danger, Hatra est devenue l'exemple même de celle qui préfère, en tout et pour tout, vivre une vie plate et morne, où elle n'as besoin ni de parler, ni d'échanger, ni même de vivre pour être honnête, se complaisant dans la forme la plus absolue de paresse. Elle ne fait rien, n'accomplit pas le moindre effort tant qu'elle n'en reçoit pas l'ordre le plus éminent de la part de Sulfure, et trouveras toujours un moyen de faire comprendre qu'elle n'a absolument aucune envie de fournir la plus petite parcelle de son énergie dans ce qu'il lui est demandée de faire, cherchant avant tout à ce que sa nature soit la plus proche du vide que possible. Cela provoque bien des soucis, tout particulièrement quand elle doit s'impliquer dans la défense du donjon, mais pour autant elle est si efficace naturellement que bien des fois, il ne se trouve aucun accroc à prévoir, ce qui finalement la rend étrangement la plus fiables des trois transformations accomplies par la maîtresse du donjon, bien que la plus frustrante.
N'ayant d'envie en rien, toujours distante vis-à-vis au travail, elle ne le produit que par devoir, et tout, en tout temps de la journée, en tout lieux qui l'oblige à faire usage de ses jambes, semble être une ultime épreuve pour elle et son moral, ce qui l'amène à toujours soupirer et se plaindre de ce qu'il va lui arriver, se faisait partisane du moindre effort. Quand elle se retrouve à "travailler" pour le compte de Sulfure, elle ne souhaite tellement pas le faire qu'elle finit par faire le boulot à la hâte, mettant sûrement le peu d'énergie qu'elle a accumulée dans son infinie paresse en un court instant de quelques secondes, dans le pire des cas plusieurs minutes, afin de mettre en échec les opposants de la dirigeante, avant de retourner à son comportement absent. C'est dans ces moments là qu'elle prouve encore sa gloire d'antan, car vive, impressionnante de puissance et d'impartialité, si encore est-il qu'elle eut un jugement, la femme tranche, détruit, annihile, avec en main l'une des armes les plus mortellement dangereuse que la terre ai bien put porter. Se moquant des résultats, se moquant des affrontements, elle agit ainsi avec le moins de questionnements possibles pour finalement n'atteindre qu'une seule chose : le retour à sa normalité, à son manque clair d'implication, et à son air neutre d'où ne sort pas le moindre propos qui ne fussent pas désobligeant, ou râleur.
Pas d'envie, ni de remises en question donc, Hatra est l'exemple parfait de la poupée obéissante, répondant seulement aux appels de Sulfure, pour ensuite accomplir ses ordres sans dire mots, et elle semble en dehors de cela dénué de la moindre expression de colère, de tristesse ou de frustration. Coquille vide finalement, la dernière des soeurs est sûrement celle dont la transformation fut la plus violente, ce qui explique bien pourquoi la maîtresse de donjon à abandonné l'idée de poursuivre ses recherches rituelles à ce sujet, même si cela lui aurait permise d'acquérir d'autres puissantes camarades. Finalement, le Cavalier n'est rien d'autres qu'une guerrière mise à terre, dépourvue du cheval qui lui permettait d'être si fière et si forte, pour ne laisser qu'un être désespéré au comportement fataliste et parfois suicidaire, les blessures et les fractures n'ayant plus rien à lui provoquer d'autre qu'une mort libératrice, où elle serait enfin se reposer dignement, sans avoir à subir d'autres inutiles efforts. Et même si encore à ce jour, elle parvient à échanger avec les autres membres du groupes autrement que par quelques grondements réprobateurs, son manque de présence est de plus en plus alarmant pour la maîtresse de donjon, qui cherche de plus en plus un moyen de raviver un brin la flamme de cet être qu'elle a détruit, alors même qu'elle cherchait juste à la transformer en alliée loyale... Et pour l'instant, elle n'a pas trouvée le moindre élément permettant d'accomplir cela avec succès.
Histoire
Note : Nous suivons l'histoire du point de vue de Sulfure, et ainsi, celle ci débute bien auparavant la création du donjon d'Ahn Ak'Thar. Ne soyez dons pas surpris si les marqueurs temporels et géographiques ne correspondent pas d'un chapitre à un autre. Bonne lecture.
I - Les reflux du passé.
Il est tard, très tard dans la nuit quand finalement, au coeur des ténèbres, les gémissements d'un nouveau né percent la noirceur environnante. Une nouvelle vie est née sous le toit du seigneur Kardem, une vie tout à fait spéciale, étant donné qu'il s'agit non pas de la vie d'un membre de la haute famille, mais celle d'une future servante, d'une future esclave, liée dés la naissance par un voeu de servitude. La mère est épuisée, même si elle fut aidée par la magie lors de ce douloureux accouchement, les forces qu'elles possédaient était bien rare après le lourd travail qu'elle accomplissait chaque jour malgré son état, et l'enfant n'avait pas voulue sortir avant une bonne heure de longues contractions et d'efforts de plus en plus difficiles à mettre en oeuvre. Mais elle était là, une digne descendante de ses ancêtres, une jeune fille à la peau déjà relativement mate, tandis que ses menus cheveux d'un vert émeraude étaient encore ébourrifés de traces légères de sang, et de liquide corporel. Elle pleurait, normal après son arrivée à la naissance, mais elle paraissait en parfaite santé, et la sage-femme la tenait pour l'instant entre ses bras, cisaillant son cordon ombilical d'un mouvement professionnel, avant de regarder la nouvelle mère avec un léger sourire, et la lui tendant dés lors avec une grande douceur et prudence.
- La voilà. C'est une jolie petite fille, mes félicitations.
- Qu'elle est belle... Dois-je la nommer dés maintenant ?
- Ce serait préférable, nous nommons nos enfants dés la naissance ici.
- Je comprends... Ma fille tu... Tu t’appelleras Sulfure. Sois fière de ton nom, même les ancêtres d'autrefois pliaient devant celui-ci.
- Oserais-je vous en demander le sens ? Je suis curieuse.
- Sulfure était notre divinité. Maintenant que notre peuple se meurt, je crois que je peux me permettre de donner ce nom à l'une des dernières représentantes de notre civilisation... Pouvez vous la reprendre ? Mes bras faiblissent...
- Bien sur... reposez vous, vous en aurez grand besoin.
Le bébé passe à nouveau de bras, et la mère regarde son nouvel enfant être apporté au berceau, observant la sage-femme l'y poser délicatement avant de la couvrir d'un épaisse couverture, et de s'écarter de la pièce pour en sortir, laissant l'enfant désormais calmé auprès de sa mère exténuée, qui lentement se laisse porter à ses souvenirs. De ses connaissances, elle est l'une des dernières de son peuple, et ainsi Sulfure est désormais la plus jeune représentante de sa communauté, la plus jeune d'une ancestrale tribu dont la puissance avait autrefois fait trembler la terre. Les Aethyr, ou ancêtres Aetheriques, avaient longtemps été considérés comme des grands maîtres de l'art magique, des titans sans égal en ce monde, et pendant tant de temps, ils n'avaient connus que paix et appréciations, étant vus comme les représentants même de la Terre-Mère. Mais les choses avaient changés avec le temps, lentement ils avaient perdus leurs pouvoirs, perdus leur affinité avec les formes les plus pures de la magie, perdus la grâce de leur divinité, Sulfure, la haute forme des magies ancestrales, dont l'encens et la terre savaient ravivés les morts et la stérilité. Finalement, ils étaient tout simplement devenu un peuple comme les autres, et les événements devinrent bien plus sombres que lors de leur âge d'or.
Guerres, affrontements, famines, lentement les Aethyr avaient dépéris, et ceux qui avaient réussis à survivre jusqu'ici s'étaient retrouvés avec un collier autour du cou, emmenés dans de lourdes charrettes pour finalement être menés à travers montagnes et plaines afin d'être vendus aux plus offrants. Ce fut le cas de la mère, qui se revoyait encore sur les estrades de bois, au milieu du marché de la ville, parée d'une simple friche en lambeau alors que tout les êtres aux regards les plus torves et blessants miraient son corps comme une attraction de plaisir. Que de déchéance que son ancien peuple avait connu, que d'échecs quand ils étaient tombés d'une des places les plus révérés en ce monde à une forme si pitoyable. Elle avait été achetée par le seigneur Karmed à cette époque, il y a de cela trois années, et depuis officiait chez lui en tant que simple esclave, menée à porter les charges, à faire la cuisine, et à laver les sols, faisant fi de ses peines et des premières punitions au nom de la survie. Et voilà où cela l'avait menée, à un amour étrange, à une relation tout aussi particulière, et finalement, à la naissance de l'actuelle dernière représentante de son espèce, un petit bambin aux joues rebondies, à l'air paisible, endormie depuis maintenant quelques minutes alors qu'elle, la plus fatiguée, n'arrivait à trouver le repos dans sa muette contemplation de son enfant. Se tournant d'ailleurs péniblement vers elle, bougeant légèrement sur sa couche pour se rapprocher de l'enfant, sa main glissa par l'interstice des barreaux du landau, et vint caresser doucement la tête de la nouvelle-née, un doux sourire aux lèvres.
- Ma douce Sulfure... Tu ne connaîtras sûrement jamais ton père, tu ne connaîtras sûrement jamais tes ancêtres, ni ton pays natal... Mais je serais toujours à tes côtés, je te protégerais, et prendrais soin de toi jusqu'à ma mort. En mon nom, Hastirenne, je le promets.
- - -
Si en effet Sulfure ne connut jamais son père, elle ne connut pas pour autant une enfance malheureuse. Les servantes l'appréciaient, la dorlotaient, jouaient à ses jeux et lui faisaient connaître les diverses joies qu'une enfant peut souhaiter connaître, tandis que le seigneur Kardem, vieillissant et solitaire, trouva en la présence de la dernière descendantes des Aethyr une jeune fille plaisante, agréable, et relaxante. Finalement, elle avait une mère, une famille, et un père de procuration qui eurent tous le don de lui offrir assez pour qu'elle ne soit jamais en besoin de divertissement, et quand elle n'avait pas la possibilité de passé du temps avec les esclaves qui officiaient dans la bâtisse, elle se dirigeait vers le vieux monsieur qui lui offrait autant de connaissance que de délicatesse possible. Durant ses jeunes années, la vision de la petite demoiselle en pleine découverte des lieux fut un loisir pour beaucoup, et si ses gamelles et autres chutes eurent le don de lui offrir quelques pleurs, la douceur avec laquelle tous agissaient était bien suffisante pour sécher ses larmes, et la faire repartir avec une vivacité renouvelée. A elle seule, elle offrit vit et plaisir à tout ceux qui vivaient à ses cotés, ne manquant pas de prouver que si sa présence n'était pas utile encore, elle offrait du baume au coeur de chacun, leur permettant à tous de trouver la force pour continuer jours après jours leur dur labeur.
Ce fut à l'aube de ses six ans qu'elle découvrit que finalement, elle n'était pas partie pour agir comme sa chère mère, ou comme toutes et tous qui officiaient à l'intérieur de la maisonnée, car lors d'un bien étrange rassemblement, elle eut le droit d'entendre les paroles de leur maître à tous, prétextant sa vieillesse, et la difficulté de son travail, pour expliquer qu'il aura bientôt besoin d'une personne pour poursuivre son oeuvre, lui qui fut toujours si seul. Personne ne douta de qui il s'agissait, et si Hastirenne semblait plus surprise qu'autre chose, elle avait elle-même comprise ce que cela entendait sur le future de sa fille, et sur le chemin de vie qu'elle se préparait à accomplir. Sulfure elle ne se doutait pas trop de ce que cela entendait pour elle, mais ce fut assez rapidement qu'elle eut à rejoindre le maître pour finalement poser sur lui un regard plein d'incompréhension, étant encore trop jeune pour se douter que les mots de celui-ci étaient particulièrement risqués, autant d'un point de vue moral qu'éthique dans la civilisation dans laquelle elle se retrouvait à grandir. Le vieil homme comptait l'adopter, et la former comme la digne descendante de sa famille, en faire une membre claire de cette société de vainqueur qui avait survécut, contrairement à ses ancêtres. Et cela risquait sûrement de créer de graves tensions à l'intérieur des hauts-cercles de la sociétés, mais que diable, l'homme n'en avait rien à faire : la jeune fille éclairait ses journées, éclairait leurs journée à tous, et il était temps de lui offrir quelque chose qui, à ses yeux, était d'égale valeur.
Il allait donc l'adopter, et faire d'elle une personne de haute stature, de vive intelligence, d'importante sagesse, pour qu'elle le remplace finalement en tant que membre du Sénat, où Kardem était un membre honoraire depuis maintenant de biens nombreuses années, et où sa place était vivement convoitée par d'autres familles moins honorables. Haristenne y vit autant une chance pour son enfant qu'une difficile adaptation, car c'était aussi un moyen de détachée définitivement son enfant de ses racines culturels, de ses origines, pour finalement en faire la membre d'un peuple auquel elle n'avait jamais appartenu de prime abord. Elle se résolut à ne rien dire, échangea même longuement avec son maître pour savoir à quel point il souhaitait obtenir la charge de sa fille, et eut droit à moult termes pour lui expliquer qu'elle ne sera de toutes manières jamais séparées de son enfant, ce qui fut terriblement rassurant pour la mère inquiète. D'un autre coté, Sulfure ne comprenait toujours pas les tenants et les aboutissants de ce changement, mais pleinement congratulée par les autres membres de la maisonnée, elle ne put que leur offrir un sourire sincère, et acquiescer avec le plus beau sourire du monde quand on lui demandait si elle ferait tout les efforts possibles pour répondre aux attentes du seigneur. Le lendemain, la procédure fut entamée auprès des hautes instances de la société, et malgré les beuglements indignés, et les propos réducteurs, Sulfure obtint la glorifiante place de future membre honoraire du Sénat, ainsi que le patronyme de son nouveau tuteur.
Ce qui suivit fut un long apprentissage de tout les jours, et bien étrangement de la part d'une si jeune personne, mais Sulfure prouva maintes fois que malgré son caractère pétulant et sa nature vive, elle était capable d'étudier avec un profond intérêt, ce qui fit tout autant la joie de ses tuteurs, que la crainte de sa mère. Haristenne avait non seulement peur que sa fille comme ses maîtres, une esclavagiste au coeur de pierre, capable de se couper du respect des traditions et des voies de la vie, mais surtout elle avait terriblement peur qu'autant de savoir vienne à la couper d'elle, chose que la mère ne saurait subir, elle qui tenait tant à son enfant. Finalement, c'est aux alentours de 8 ans, quand Sulfure commençait déjà à acquérir les manoeuvres du langage sociétal, que sa génitrice n'y tint plus, et qu'elle se décida de progressivement apprendre à sa fille ses origines, sa nature, et les connaissances de ses ancêtres, celle-ci découvrant avec un certain émerveillement, et beaucoup de questions, les mythes et légendes d'autrefois. Sa curiosité était vivace, insatiable, et quand le jour elle approfondissait son savoir à propos des domaines de la grande société, de la géographie, de la philosophie, du droit et de la justice, elle se retrouvait le soir avec celle qui l'avait mise au monde pour découvrir, les yeux pleins d'images et de rêves, les arts brutes, la culture de la vie, le respect de la nature, et la déférence à la religion d'autrefois. Elle y découvrit l'origine de son nom aussi, et en tira une fierté orgueilleuse qui la rendit parfois un peu supérieur dans son comportement, même si celui-ci se corrigea au fur et à mesure, simple lubie enfantine.
En revanche, elle s'intéressa vivement à une autre forme de comportement de ses ancêtres, quelque chose qu'elle avait quelque fois vue dans cette étrange société, mais jamais en si grande ampleur que dans les histoires que lui contait sa mère : L'art de la magie. Les arts mystiques n'étaient pas les mieux acceptés dans cette ville, ni dans l'empire dont elle appartenait désormais, étant vu comme un art du petit peuple pour combler un manque d'aisance, et même si ceux-ci permettait de faire pousser les cultures, de protéger des mauvais sorts, ils étaient bien trop souvent associé à quelques rites païens sans grandes valeurs. Mais pour Sulfure, jeune, pleine d'idée, il s'agissait sûrement là d'un des pouvoirs les plus puissants jamais conçu, et elle, de par ses origines, y était bien sûrement pré-disposé, à tel point qu'elle ne manqua pas en un instant de chercher dans les ouvrages de son père adoptif pour y chercher quelques traces qui lui permettrait de s'adonner à cette découverte. Les choses furent bien compliquée, car rien en cette maisonnée ne semblait assez pointu dans ce domaine pour lui permettre de pratiquer, pour lui donner des conseils, et elle en tira une insatisfaction telle au fur et à mesure des mois passés à cette recherche, qu'elle commença peu à peu à en faire une fixation : elle voulait acquérir ces dons, elle voulait trouver quoi que ce soit qui lui permettrait de s'engager dans cet art, et rien au monde ne l'en empêcheras !
Jouant les filles sages et modèles, elle eut l'un des plus beau comportement jamais connu pour enfin se décider, à l'aube de ses 12 années, de quémander au vieil homme quelques étrennes afin de s'acheter son premier livre, de se faire sa propre collection d'ouvrages, et si la nouvelle fut surprenante pour l'ancien, qui commençait clairement à se décrépir avec tant de temps déjà connu, il n'eut le coeur à lui dire non face à tout les efforts qu'elle avait produit. Elle eut assez d'argent pour en acheter plus d'un, et fit le voyage en compagnie d'une servante lors de quelques courses, pour enfin flâner dans les étalages à la recherche de ce qui ferait sa joie et son bonheur. Sous l'oeil de sa gardienne du jour, elle traversa les étals, les boutiques, mais commençait à sentir l'énervement la gagnée, car il n'y avait pas là le moindre livre, et cela était autant un outrage au savoir qu'un outrage envers sa bonne volonté : elle avait besoin de trouver quoi que ce soit qui lui apprenne les arts de la magie, et elle n'allait sûrement pas accepter qu'un quelconque manque de présence soit la justification de son échec dans ses recherche... Puis c'est là qu'elle put apercevoir une femme au teint mât, au corps brillant de longs tatouages blanchâtre, assise en tailleurs sur le sol devant un amas considérable de babioles et autres outils dont elle ne connaissait nullement l'usage. Si la présence de cette personne était d'ailleurs loin de créer le moindre sentiment de confiance, son visage étant couvert d'une lourde capuche voilant son visage, Sulfure ne put s'empêche d'approcher, car sur un carré de tapis sali par la terre sèche, elle avait enfin aperçue ce qu'elle cherchait tant, un lourd ouvrage, qu'elle fixait avec avidité.
- Bonjour à vous. Excusez moi, mais de quoi parle ce livre ?
- Hum ? Oh bonjour jeune fille. Ce livre est une vieille relique de mon enfance, rien de bien important, quelques vieux mythes et racontars de quand j'étais petite.
- Puis-je le voir ?
- Mais bien sur, tenez.
La femme étendit son bras afin de quérir l'ouvrage d'un mouvement léger, puis le porta lentement à la jeune demoiselle qui vint le prendre à deux mains, l'épais livre ayant un certain poids que la jeune fille aurait bien mal supporté avec seulement un de ses bras frêle. Trop obnubilée d'ailleurs par l'objet de ses recherches, elle ne put remarquer le regard perçant, d'un doré scintillant, qui lui fut offert par l'étrange vendeuse, celle ci rapatriant son membre avec une certaine lenteur alors qu'elle observait prudemment cette étrange enfant à la vestimentation local, mais aux apparences clairement étrangère à ce pays. De son côté, Sulfure ne se sentit que plus heureuse de pouvoir enfin avoir son potentiel achat entre les main, et sans trop tarder, d'un geste un peu trop vif et rustique au vu de ses enseignements, l'emportement sans doute, elle se mit à l'ouvrir pour en contempler les grandes pages pleines de promesses, avant de pouvoir finalement contempler de grands formes écrites en une langue qu'elle ne connaissait guère. Damnation, qu'est-ce que c'était que ça ? Elle n'arrivait ni à lire, ni même à déchiffrer le moindre passage, et l'incompréhension était clairement lisible sur son visage, un peu comme si on venait de lui retirer des mains l'objet même de sa plus grande joie, ce qui n'était d'ailleurs pas loin de la vérité ! Comment ferait-elle pour comprendre ce genre de choses ? Ça n'avait rien à voir avec ce qu'on lui avait appris, et alors qu'elle soulevait un peu son regard pour observer la vendeuse avec un air dénué de tout plaisir finalement, cette dernière ne put s'empêcher de laisser sortir un léger ricanement, qui ne manqua pas d'offusquer l'enfant.
- Que trouvez vous de drôle à cela !?
- Rien, excusez moi. Toutes mes excuses, il est vrai que ma langue natale n'est que peu connue, attendez...
Elle chercha quelques part sous la lourde chape qu'elle portait malgré le soleil de plomb, et sortit un petit manuel écorné, aux pages liées par un fil de chanvre usé.
- Si vous voulez, je vous vends le livre avec ceci, gratuitement. Il s'agit d'un recueil de notes qui m'as permise d'apprendre votre langue, et ça marchera sûrement dans le sens inverse.
- Et qui me dit que vous ne m'escroquez pas, hein ? Je ne peux même pas savoir si le contenu du livre est d'intérêt, si encore il s'agit vraiment de mots et non de gribouillis sans fondements !
- Savez vous combien coûte un livre normalement jeune fille ?
Sulfure se tut ... Non elle ne le savait pas, il y en avait tellement chez son père adoptif qu'elle ne s'était proprement jamais poser la question, et elle ne faisait jamais de suppositions.
- Entre 1500 et 3000 unités d'or jeune fille, et je doutes que dans mes circonstances j'aurais put dépenser une telle somme pour n'y dispenser aucun savoir. En revanche, je peux m'assurer que cette ouvrage vous sera utile, très utile même. Après tout, vous me semblez d'une bien étrangère descendance, non ?
- Que... Qu'est-ce qui vous fait dire cela ?
- Oh rien, marché conclu ?
- Eh bien, fit-elle, hésitante. Je ... Je crois que je vais vous le prendre, avec le carnet... Gratuitement pour ce dernier, hein ?
- Oui, bien sur. Voici pour vous, et le livre est à 1100 unités d'or, comme je l'ai dis, je le tiens de mon enfance, je ne l'ai pas produit après, et je ne le vends donc pas trop cher.
- O-oui bien sûr, excusez moi, je... voilà.
Sortant de larges et épaisses pièces, à la belle couleur d'or, d'une lourde bourse en peau accrochée à sa taille, sous sa robe, la jeune fille commença rapidement à compter avant de tendre à la femme un total de 1250 unités, n'ayant pas plus proche du prix initiale compte tenu des pièces qu'elle possédait. La vendeuse observa celle-ci en fronçant les sourcils sous sa capuche, sachant très bien que l'échange n'était du coup pas égal, et récupérant les pièces dans le creux de sa paume, elle ne manqua pas de chercher sur son étal quelque chose qui servira à ré-équilibrer le paiement, sans en faire mention. Sulfure quand à elle n'y faisait guère attention, et se préparait à partir avant qu'elle ne sente la forte poigne de la femme venir bloquer son mouvement en attrapant son bras, ne manquant pas de faire réagir la jeune file qui sursauta, avant de sentir son coeur battre à tout rompre. Que lui voulait-elle ? Le compte était bon, la transaction c'était faite sans le moindre soucis, et puis il fallait être honnête, personne ne s'était jamais ainsi comportée avec elle, on la laissait toujours faire comme elle le voulait, et si elle voulait partir, elle le ferait ! Cherchant à se libérer de l'emprise de cette dame en tirant sur son bras, rien n'y fit, et elle se préparait à crier quand elle vit finalement celle-ci lui passer au poignet un étrange bracelet, à la manufacture surprenante, étrangère, d'argent sertis de petites pierres en de points bien précis. Son bras relâché, elle le leva pour observer de plus près la gravure, représentant la forme d'un drôle de géant terrestre, sans faciès, en plein mouvement sur une terre craquelée.
- Ainsi le compte est bon. Passez une bonne journée jeune demoiselle, et bonne lecture à vous.
- Je ... Merci à vous, à de futures retrouvailles.
Livre sous le bras, et bracelet au poignet, la jeune demoiselle ne glissa même pas un dernier regard envers celle qui venait de lui vendre ces derniers, aussi heureuse d'avoir enfin trouvée ce qu'elle pouvait chercher, qu'effrayée par le comportement bien étrange de cette vagabonde aux marchandises exotiques. De son coté, la femme observa cette enfant partir avec un empressement certain, et ne manqua pas de continuer à la détaillée jusqu'à ce qu'elle sorte de son champ de vision, avant de venir prendre ses affaires lentement, et de les ranger rapidement dans un vieux sac pour quitter les lieux. Elle avait vérifiée ce pour quoi elle était venue. De son côté, Sulfure retrouva sa tutrice, puis retourna avec elle jusqu'à la grande propriété où elle avait toujours habitée, avant de s'enfermer directement dans la bibliothèque pour se mettre au travail, et commencer à déchiffrer les étranges arabesques qui se trouvaient sur les pages de sa nouvelle acquisition. Mieux vaut ne pas mentir, un tel travail n'allait pas s'accomplir en une nuit, encore plus qu'elle était encore jeune, et qu'il lui restait nombres d'autres apprentissages à parfaire avant de pouvoir s'atteler le plus passionnément du monde à la retranscription de son propre ouvrage. Ainsi, les mois continuèrent de défiler, sans que Sulfure ne se doute de ce qu'elle était en train d'apprendre ni de ce qu'elle allait découvrir...
Finalement, elle parvint à apprendre l'étrange langage avec lequel le livre avait été écrit trois ans après en avoir fait l'acquisition, et si cela fut bien long et fastidieux, elle n'avait pas perdu un seul instant à se poser quelques vaines questions à ce propos, tel que beaucoup l'auraient fait. C'était un soir d'été qui se déroulait paisiblement lorsqu'elle se jugea enfin capable de travailler sur l'autre ouvrage, le véritable, celui qu'elle allait devoir comprendre, lire, élucider sous tout les points qui soit, et qu'elle ne fut pas son bonheur quand, en en ouvrant les pages, elle découvrit au coeur de celui-ci des secrets dont elle n'avait jamais soupçonné l'existence jusqu'ici. Elle se jugea presque sotte de n'en avoir jamais parler autour d'elle, car il fut rapidement clair à ses yeux que sa mère aurait bien put l'aider lors de ces dernières années, quand elle comprit, de l'épitaphe du livre, qu'elle tenait entre ses mains un recueil des arts mystiques de ses ancêtres, et qu'ainsi les écrits qu'elle avait mise tant de temps à apprendre n'était qu'une version papier du parlé si nostalgique d'Hastirenne. Si jeune, sans jamais le savoir, elle avait renouée avec ses racines, et cela la fit presque se poser des questions vis-à-vis des quelques souvenirs qu'elle avait de l'étrange vendeuse qu'elle avait rencontrée ce jour là. Pour autant, elle ne put parvenir à rester focalisée sur ce point, et se jeta sur le savoir de l'ouvrage, qu'elle était désormais capable de lire, en absorbant la moindre once avec avidité, s'y perdant jusqu'à l'aube, puis la nuit d'après, avec toujours autant de passion...
Et cette passion paya dans les semaines qui suivirent, cet enseignement en auto-didacte, entre quelques heures de sommeil et d'apprentissages de bonnes pensées, lui ouvrant rapidement des voies qu'elle n'avait put tout simplement imaginer autrefois. Elle touchait enfin du doigt ce qu'elle poursuivait depuis des années, l'apprentissages des arcanes, et l'art de la magie la plus fondamentale, notamment celle dont ses ancêtres s'étaient le plus enorgueillie : l'art de la vie et de la nature. Son premier sujet de test fut une plante sur le point de mourir à l'intérieur du jardin, plante qui mit seulement quelques secondes à produire les plus belles fleurs que la jeune femme n'avait jamais eut l'occasion de contempler de toute sa vie. Cet art la grisait, l'enivrait à mesure qu'elle en faisait usage, comme si elle retrouvait quelques liens empoussiérés depuis sa naissance, et qu'elle prenait enfin le temps de les utilisés pour ramener à elle une partie de son être qu'elle n'avait encore jamais soupçonnée. Rapidement, le jardin de son père adoptif devint une fierté pour la jeune femme, qui y trouvait dés lors un véritable terrain pour ses entraînements et ses expériences, repoussant toujours un peu plus les limites de son imaginations en terme d'évolutions, de combinaison, de mots de pouvoirs et de termes de la langue ancienne pour créer les plus belles des plantes, et les plus cauchemardesques des arbres, avant d'éliminer les éléments les plus gênants par quelques influences mystiques dont elle avait découvert le secret. Elle avait découvert sa puissance, et même si elle agissait encore en secret, elle n'allait plus jamais s'en départir.
Par contre, même si ces découvertes l'emplissaient de joie, et lui permettaient de vivre ses journées avec une pleine félicité, à la plus grande joie de ceux qui l'avait vu grandir au fil des années, tout n'était pas si rose qu'il n'y paraissait, et la jeune femme en avait bien conscience. Le vieil homme qui l'avait adoptée se mourrait, lentement, et même elle ne pouvait rien y faire, malgré ses connaissances grandissante en terme de magie. Elle avait bien posée quelques questions à sa mère, cherchant au travers de ses réponses vagues quelques lueurs d'espoirs sur les anciens arts de la vie, qui auraient la capacité de maintenir le propriétaire des lieux en vie, mais rien n'y faisait, l'homme semblait vouer à s'éteindre sous peu, et elle, à prendre sa place. Finalement, elle avait tout juste dix-sept ans quand il vint à rencontrer la mort, et ses funérailles furent à l'aune de l'estime qu'on lui vouait à l'intérieur du sénat : grandiose, mais avec des propos cachant souvent des pensées plus âcres et amers, tout particulièrement envers sa descendante, d'un sang bâtard, voir inférieur, selon beaucoup. Il fut bien dur pour la jeune femme de ne pas se laisser atteindre par de telles messes basses, et elle s'occupa elle-même de la sépulture de son père adoptif, en faisant rapidement l'un des lieux les plus féeriques de la ville, créant la surprise chez les badauds, ainsi que quelques croyances qui eurent bien du mal à percer depuis les bas-fond de la ville.
Et enfin, Sulfure se retrouva à officier à la place de son tuteur. Celle qui se trouvait plus magicienne qu'aristocrate fut bien obligée d'acceptée ce fardeau, et commença peu à peu à travailler auprès de vieillards, comme de jeunes présomptueux, découvrant que sa jeunesse d'autrefois n'avait put lui permettre de comprendre toute la portée de l'acte du seigneur Kardem. Non seulement elle était visiblement la seule étrangère dans cette cour, mais elle était aussi la seule femme des lieux, et si la valeur de son siège n'était pas aussi important que la quasi-intégralité du sénat, il lui paraissait désormais clair que sa parole n'aurait normalement aucune portée en un tel lieu. Les mois qui suivirent furent ainsi les plus éprouvants et insupportables de son existence. Elle était bien souvent placées dans des situations d'une complexité encore jamais vue pour elle, et cherchait bien malgré elle quelques solutions qui ne lui paraissaient jamais suffisante, comme si elle devait trancher sur des sujets où la moindre décision était, en soi, déjà erronée. Plus le temps passa, et plus elle se sentit de moins en moins vive, de plus en plus fatiguée, et finit même par comprendre d'où venait l'air perpétuellement épuisé de son père, comprenant que sa vie avait sûrement été si frustrante que cela s'était marqué définitivement sur son visage. Et elle espérait bien y réchapper, même si l'évolution des choses prouvait de plus en plus qu'elle ne saurait s'en sortir sans se retrouvée marquée par tant de difficulté...
Mais elle s'y fit... Comme lors de la mort de son père, comme lorsqu'elle n'avait put comprendre son vieil ouvrage, comme lorsqu'elle avait du attendre avant de demander à son tuteur de pouvoir acquérir son propre livre, elle se résolut à agir comme la personne que l'on cherchait à voir en elle, une personne d'intelligence et de sagesse, prête à prendre les meilleurs décisions pour un peuple qu'elle avait trouvée en son coeur comme étant le sien. Finalement le travail devint sa raison de vivre, et elle commença lentement à s'y perdre, oubliant la découverte de ses pouvoirs, oubliant ses origines, oubliant sa présence à l'intérieur de ce qui était devenue sa maisonnée, pour ne finalement trouver de calme et de sérénité que dans l'accomplissement de ses devoirs. De quelques mois de peines, elle passa à quelques années de maints efforts pour pourvoir du mieux que possible de sa personne au sénat, et très rapidement, ce qui était une place fantôme, occupée par une personne qui n'avait aucunement la grandeur de Kardem, devint à nouveau l'une des places les plus importantes du sénat, auprès des quatre autres grands sièges qui constituaient le quintuor de tête de la cité, et par la même de l'Empire. Que de jalousie, que d'envie cela provoquait, mais Sulfure y était sourde, elle se devait de se donner corps et âme à ses obligations et ne chercha même pas à faire taire ceux qui zyeutaient sa place avec l'avidité d'un vautour. Elle était non plus l'étrangère qui allait abandonner en peu de temps, mais la statue d'airain qu'il allait vite falloir éliminer avant que l'expérience et l'opinion publique ne la rende aussi invulnérable que son père !
. . .
Il est près de vingt-et-une heure ce soir là, quand finalement les derniers membres du sénat quittent l'incroyable pièce où ils se réunissent chaque jour, et c'est avec un léger soupir que Sulfure, âgée de pas moins de vingt-quatre ans, pose enfin les dossiers qui se trouvaient face à elle pour contempler les quatre autres membres de l'Assemblée principale. Chacun était en train de ranger ses affaires, gémissants de rhumatismes ou toussant d'une gorge malade, et c'est presque avec un brin de sourire railleur qu'elle les observait, ces fossiles presque incapable de faire quoi que ce soit d'autre que de présider chaque jour la même réunion de puissants pères et fils de la cité. Se levant en première, elle salua les personnes devant elle, non sans que ceux-ci ne lui rendent le salut, puis s'éclipsa lentement de la salle, descendant les longues marches afin de rejoindre la base de la pièce, d'où elle atteignit tranquillement la sortie, l'esprit occupée par les questions de la journée, comme à chaque fois. Les agricultures n'étaient pas très bien protégées cette année, et quelques bandits s'infiltraient d'ici et de là pour attaquer les zones les plus distantes de la capitale, non sans parler des véhéments prêcheurs qui commençaient à prévenir les peuplades de l'Empire d'un futur chaos qui allait réduire tout cela en cendre. Honnêtement elle n'y croyait pas, et elle sortit ainsi tranquillement de l'incroyable bâtiment du sénat pour retrouver la fraîcheur nocturne, observant les étoiles de l'automne avec un léger plaisir... La saison allait être rude.
- Je vous conduis Dame Kardem ?
- Nuls besoins, je rentrerais à pied, il ne fait pas encore assez froid pour que je préfère un transport à une petite balade.
- Très bien, passez une bonne soirée.
Elle vit le cocher lui faire un signe respectueux avant de s'en aller lentement. Elle avait bien compris que sa position, ainsi que sa personne, était autant de raisons qui menaient les hommes à lui faire la court, et elle faisait tout pour ne pas s'en offusquer, même si parfois cela se trouvait être bien fatiguant. Le cocher lui faisait une proposition chaque soir, plusieurs membres du sénat avaient déjà chercher à lui présenter leurs fils, voir à lui faire des propositions plus direct, non sans parler des quelques hommes qu'elle pouvait parfois croiser au cours de ses petits instants de marches au coeur de la cité. Enfin, elle balaya rapidement les débuts d'énervements qu'elle présentait en son coeur, puis se mit en marche assez vivement, commençant à arpenter les rues inégales pour pouvoir se diriger vers son chez-elle, espérant secrètement y trouver quelques restes de repas chaud à cette heure de la soirée, alors même qu'elle était la raison pour laquelle ses serviteurs se devaient désormais de dîner avant elle, étant donné qu'elle leur en avait donné l'ordre. Ils étaient tous sa famille après tout, et comment pourrait-elle traitée sa famille avec l'indifférence suffisante pour les forcer à s'affamer tant qu'elle n'était pas rentrée, hum ? Ah, encore un truc qui la différenciait tout particulièrement de ses confrères, elle était bien incapable de voir les membres de sa maisonnées comme des esclaves, et parfois cela la déservait. Tant pis, leur bonheur la rendait elle-même heureuse.
Elle continua donc sans se presser, pas la peine de se donner du mal si elle savait très bien que la moitié de la maisonnée serait endormie à son arrivée, et c'est donc à pas lent qu'elle progressait à l'intérieur de la cité, profitant de la relative fraîcheur automnale. Son regard se posait aux alentours, avec un air des plus détendues, et commençant à rejoindre les grandes allées qui permettaient de rejoindre les luxueuses bâtisses de la haute société, elle ne mit que peu de temps à remarquer que quelque chose n'allait pas en cette soirée. Trop d'activité, trop d'empressement, les gens aux loin semblaient courir alors qu'il y a encore peu de temps, elle se trouvait bien seule au milieu des rues pavées. Qu'est-ce qui provoquait tant d'émoi ? Elle regarda autour d'elle avant de remarquer, au coeur des hauteurs de la cité, une lumière anormale, un peu trop vive, un peu trop conséquente, et comprit enfin ce qu'il se passait : un incendie. Criminel ou non, celui-ci avait dut se déclarer il y a déjà un moment étant donné que malgré les ténèbres nocturnes, aucune flammes n'étaient encore visible depuis sa position. Par contre elle sentit quelque chose au plus profond d'elle qui commençait à la piquer, à la gêner, pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle était encore en train de louper au point de ne pas se sentir à l'aise ...?
Bon dieu, mais cette lueur... c'était chez elle ! Mon dieu non ! Toute sa tranquillité, tout son calme s'envola en un instant, et paniquée, elle prit une impulsion claire avant de se mettre à courir en direction de sa maisonnée, se moquant de l'image qu'elle donnait désormais pour rejoindre à tout allure le lieu où elle avait grandit, le coeur battant à tout rompre dans sa poitrine. C'était impossible, comment le moindre feu avait put naître chez elle, les murs étaient de pierre, le sol de même, et même si la charpente du toit était fait de bois, elle voyait mal comment les flammes auraient put prendre aussi vivement. Et tout ces gens qui se pressaient, qui cherchaient à se rapprocher de ce triste spectacle, pourquoi ? Elle ne faisait plus attention à rien, même si elle bousculait quelques passants dans sa course effrénée, elle ne tenait aucun propos d'excuses, perdant plutôt son souffle à mesure que le soudain effort lui brûlait la poitrine, même si l'adrénaline lui faisait perdre toute conscience de ces difficultés. Pitié qu'ils aillent bien, pitié que tout le monde ait réchappé des flammes. Finalement elle mit moins de dix minutes à faire le reste du chemin, et se précipita au milieu de l'attroupement, poussant les gens dans une panique complète, faisant fi du moindre propos de protestation ou de mécontentement, n'ayant dans le fond que le besoin de voir sa famille, sa mère, en vie, saine et sauve. Elle vira avec négligence les derniers obstacles à sa vision, à bout de souffle, épuisée par ce qu'elle venait d'accomplir, et se figea nette, les yeux perdus dans le spectacle macabre qui s'offrait à elle.
Observant l'orbe lumineux dans le ciel, elle soupira, et tendit la paume vers celle-ci afin de la rappeler auprès d'elle. Elle s'épuisait bien trop à la conserver aussi loin, et aussi brillante, si bien que si elle désirait ne pas se retrouvée dépourvue de la moindre force, il fallait bien qu'elle se résolve à se contenter d'une faible source lumineuse, juste à côté d'elle, plutôt qu'à un mini soleil perpétuel pour lui permettre d'observer l’intégralité des environs. Elle le faisait à contre-coeur donc, mais n'avait pas le choix, au moins elle se rassurait de cette manière, et accepta de se plonger modérément dans le noir, ne produisant désormais qu'une faible lueur juste à sa droite, de manière à voir où elle mettait les pieds, avant de finalement remarquer l'effet étrange qui se produisait autour d'elle. Qui sait, peut-être n'avait-elle que trop fait attention à sa vue, mais maintenant que la luminosité était particulièrement nuancée par les forces qu'elle y dépensait, elle pouvait remarquer cette brume violacée, épaisse, et pourtant si volatile, qui recouvrait le chemin et les maisonnées environnantes, s'écoulant avec lenteur dans une direction assez troublante, étant donné que ce flux remontait lentement le boulevard pour rejoindre les hauteurs. Un peu inquiète d'ailleurs, elle s'arrêta juste un instant pour vérifier que ce brouillard n'avait aucune emprise sur elle, chose qui se vérifia sans soucis tandis qu'elle reprit sa marche avec une vigilance redoublée, sentant qu'elle approchait enfin de la source de cette énergie capable de produire de si étranges phénomènes...
Dix bonnes minutes encore, c'est le temps qu'il lui fallut pour finalement dépasser un lot de maisons bien plus étranges au milieux des domaines plus luxueux qu'elle avait finalement ralliée après ses errances, car celles-ci semblaient avoir été complètement brûlées autrefois, le charbon dont le bois avait été transformé ayant commencé une lente fossilisation qu'elle avait prit le temps d'observer d'un oeil curieux. Quoi qu'il s'était déroulé ici, le tout était que finalement, seul un seul bâtiment subsistait dans un rayon de deux bonnes vingtaines de mètres, et si normalement elle n'aurait même pas put le remarquer, étant donné qu'il était tout autant brûlé que les autres, un certain détail l'obligeait à remarquer qu'ici reposait le coeur de ses questionnements. Oh ce n'était pas le fait que toute cette nappe de brume violacée se concentrait en ces lieux, non, ça ça n'avait rien à voir, elle parlait plutôt d'un détail plus gros, plus particulier, plus singulier, plus ... PLUS ! Alors qu'elle n'avait pas vue la moindre vie depuis qu'elle était entrée dans ces lieux, depuis les premiers escaliers jusqu'aux ruines de la cité, elle était désormais en face de l'un des arbres les plus imposants et verdoyants qu'elle n'avait jamais eut l'occasion de contempler, celui-ci s'élevant haut, très haut vers la voûte rocheuse, tandis que ses racines noueuses, biscornues, singulières, prenaient leurs sources à l'intérieur des murs carbonisés de cette étrange maison, avant de réapparaître de part et d'autres pour finalement se plonger profondément dans le sol. Il était incroyable qu'une telle forme de vie avait put survivre sans la moindre lumière, et dans un lieu aussi stérile... Mais plus important encore, était d'en savoir le lien avec ce qui absorbait autant d'énergie.
Elle commença à faire le tour de la maisonnée, à la recherche d'une entrée, mais elle finit bredouille, toutes les racines des lieux ayant obstruées les potentiels voies qu'elle aurait put utilisée pour se faufiler à l'intérieur de la bâtisse. Elle se doutait aussi que monter à l'arbre ne serait pas non plus une bonne idée, parce que même si elle pourrait ainsi avoir un accès par le toit, qui sait quel genre de bond elle devrait alors accomplir pour se retrouver dans le sol de ce bâtiment, sans parler de l'aspect des plus périlleux de cette montée. Non, elle allait plutôt devoir s'appliquer à faire un gros trou dans la structure noueuse des racines de l'arbre, et même si cela lui déplaisait fortement, ne voulant pas endommager une structure végétale aussi impressionnante, surtout en considérant le lieu où elle avait grandie, elle ne pouvait se résoudre à attaquer l'un des faibles murs de la bâtisse, et risquer par là de déséquilibrer l'intégralité de celle-ci, enterrant en quelques instants ce qu'elle avait prit tant de temps à chercher. Elle prit donc le temps de se concentrer, formant entre ses mains une masse de chaleur contenue particulièrement puissante, puis l'exposa sur ses paumes avec précaution, avant de choisir l'amas de racines le moins conséquent et d'y appliquer ses mains, laissant dés lors le bois fondre tout seul sous l'effet de l'intense magie, tout en s'assurant qu'aucune goutte ardente ne vienne toucher le reste de son corps. Elle reproduisit trois fois ce phénomène, attendant patiemment que l'écorce refroidisse, avant de finalement pouvoir créer un trou suffisant pour qu'elle s'y faufile, et atterrisse au coeur du domaine, non sans exprimer un instant de courts regrets envers l'amas végétal qu'elle avait été obligée de saccager. Mais désormais, elle allait enfin pouvoir satisfaire sa curiosité.
Menant la faible lumière à l'intérieur de la structure, elle commença à observer les lieu, et fut bien honnêtement surprise pour le coup, découvrant un lieu véritablement en ruine, contrairement aux restes de la cité qui semblaient eux-même être dans un état de conservation plutôt propre à son goût. Elle s'attendait plutôt que ce domaine, normalement bien plus proche de la source d'une magie puissante, aurait-eut l'occasion de bien mieux passer les affres des âges sans faiblir, mais rien de cela, les gravats tapissaient le sol, les poutres brûlées se retrouvait en travers du chemin, et plus encore, les murs étaient depuis longtemps couvert d'une suie qui semblait si bien liée à la structure qu'elle aurait presque put croire qu'ils étaient originellement fait de charbon. Encore des mystères, mais elle allait bien rapidement en trouver la cause, et avec un peu de chance même, en comprendre par la même les réponses aux multiples questionnements et hypothèses qu'elle avait formuler durant son long voyage dans les entrailles terrestres. Reprenant donc son avancée, bien plus maladroite désormais à cause des différents obstacles qui se mettaient en travers de son chemin, elle parvint sans trop de mal quand même à quitter le couloir dans lequel elle avait débouché pour finalement se retrouver au milieu de ce qui devait être une cour, l'ouverture supérieur se faisant sur le centre du tronc principal du géant végétal qu'elle avait aperçu au dehors. Plusieurs fleurs s'y trouvaient, vive, colorée, étrangère à sa connaissance, encore un nouveau mystère auquel elle ne prit pas le temps de réfléchir ce coup-ci : marre des suppositions, il fallait qu'elle progresse un peu maintenant !
Bon par contre plus d'un chemin s'offrait à elle, pas grave, elle allait le faire au hasard... commençant par prendre le passage le plus à gauche de sa position d'arrivée, elle fut rapidement déçue en arrivant dans une pièce tellement délabrée qu'elle ne pouvait même pas imaginer y progresser, et faisant ainsi marche arrière, elle alla tout droit depuis sa position, débouchant dans un nouveau couloir jouxtant ce qui devait être autrefois plusieurs pièces de vie, même si désormais les seules occupantes étaient les lourdes racines de l'arbre. En revanche, ce coup-ci, elle pouvait avancer, et fouiller, si bien qu'elle passa d'un endroit à l'autre en observant les différentes particularités qu'elle pouvait y trouver, n'aillant toutefois rien de bien intéressant à se mettre sous la dent, avant de continuer d'avancer en sautillant par dessus les morceaux de murs s'étant lamentablement échoués sur le sol. Puis elle l'aperçut : une arcade, qui devait anciennement être en possession d'une porte, menant vers une pièce dont elle ne pouvait voir le contenue depuis sa position, mais qui attirait toute son attention pour une raison bien simple : une lumière fade, tout autant violacée que la brume qu'elle avait aperçue auparavant, produisant un scintillement su la pierre sombre dont était constituée l'entrée. Oh bon dieu elle y était, pas d'emportement, pas d'emportement ! Elle se déplaça sans faire de bruit, et vint s'adosser au mur qui prolongeait le passage scintillant, calmant sa respiration, avant de se préparer à entrer d'un coup dans la pièce, sur ses gardes, et prête à faire face au moindre danger.
A la une, à la deux ... et la voilà qui plongea d'un coup, concentrant son énergie, prête à défaire la plus puissante des bêtes ancestrales qu'elle pourrait y rencontrer... et de s'arrêter nette, abasourdie, incapable de faire le moindre geste supplémentaire face à ce qu'elle apercevait. Une femme ...? Une femme ! Une femme ? Une... PUTAIN UNE BONNE FEMME !? Elle était face à une femme, nue, endormie alors même qu'elle se trouvait à genoux au sol, ses cheveux d'une longueur inhumaine parcourant le sol pour finalement venir à la rencontre d'épaisses racines s'étant frayer un chemin au travers de la pierre. Mais que foutait une femme dans un coin pareille ? Et pourquoi elle ne cessait pas de répéter le mot "femme" ? Une "femme" bon sang, voilà bien la dernière découverte à laquelle elle s'était attendue au coeur de cet endroit vide de vie, mais comment, ô grand dieu, un être fait de chair et de sang, de nature non-ma... oh d'accord, ce qui produisait autant d'énergie, ce n'était pas l'arbre, c'était elle ! Bon sang, comment un être pouvait posséder une telle puissance ? Et que faisait-elle du coup, elle n'allait quand même pas s'attaquer à une personne endormie, ce serait une honte, un outrage ! Euh bon ... du calme, du calme, comme d'habitude, mieux vaut observer sans un mot et faire des conclusions ensuite, hein ? Alors elle était face à une jeune femme, okay ça n'avait aucuns sens, aux cheveux verts, déjà plus croyable, dont les pointes se reliaient aux racines environnantes, déjà bien moins croyable, intégralement nue, chacun ses fantasmes, en train de dormir dans une position clairement pas faites pour se reposer... Qu'est-ce qu'elle pouvait comprendre à cela !?
- Kyel ?
- Hein !?
La démone sursauta. Celle qui se trouvait au milieu de la pièce venait de parler, et ouvrais bien lentement les yeux, l'observait avec un air encore bien ensommeillé, avec des pupilles d'un mauve profond, étrange... captivants.
- Kyali ? Kyali cos ostred ? Kyered cos amistr trosid ?
- Je... Hum bonjour. Désolé je ne comprends pas.
Bon d'accord ça allait être un problème. Triste à dire, mais Mor'Medras ne s'était jamais intéressée au travail de traductrice, ou de linguiste, si bien qu'elle n'avait proprement aucune idée du langage utilisé par celle qui se trouvait devant elle, encore si elle avait put avoir la possibilité de le comprendre si elle avait étudié ce genre de domaines, ce qui n'était même pas sur ! Autre chose, mais si elle semblait tout juste se réveillée il y a quelques menus instants, ce n'était clairement plus le cas, la femme au milieu de la pièce ayant désormais les mirettes bien ouverte, et un regard suspicieux adressé à celle qui se trouvait face à elle, semblant la jauger d'un air qui n'était clairement pas pour rassurée la démone. Encore sur ses gardes, et tant mieux en un sens que la surprise ne l'ai pas laisser pantoise et complètement ouverte à la moindre attaque, elle observa la femme se relever lentement, laissant un léger doute passer sur le visage de l'exploratrice, se demandant bien comment une personne ayant dormi dans cette position pouvait se relevée ainsi sans le moindre problèmes. En tout cas elle allait tenter de communiquer, au moins un minimum, agir de manière inconsidérée en attaquant ou en prouvant de l'agressivité ne pouvant rien donner de bon, et alors qu'elle voulait essayer de traduire un peu en tête ce qu'elle avait fait pour venir ici, avec moult gestes qui sauront sûrement se faire un peu plus compréhensible que son langage inconnu pour son interlocutrice, elle fut prise de court quand elle sentit une pique mentale lui broyer le crâne, la mettant immédiatement au sol, malgré toutes les protections dont elle avait usée pour se prémunir de ce genre d'assaut.
- Je répètes... Qui ? Qui êtes vous ? Qu'est-ce que vous faites ici ?
- Argh, Hazielle, Hazielle... Je, je suis juste entrée par curiosité... Arrêtez ça.
Elle n'avait pas tendance à courber l'échine, mais elle n'avait pas le choix dans le cas présent, la douleur lancinante de l'assaut mental lui broyait le crâne, et elle n'arrivait même pas à réfléchir alors qu'elle se tenait la tête à deux mains, vaincue en un instant par cette étrange personne qui venait tout juste de s'éveiller. Bon sang qu'est-ce qu'elle allait pouvoir faire, bon sang comment allait-elle pouvoir reprendre le dessus si celle qui se trouvait en face d'elle se décidait à ne pas cesser cette attaque psychique ? Elle ne savait pas, n'avait pas d'échappatoire, et crut bien s'être mise dans une bien triste situation quand finalement son agonie vint disparaître sans prévenir, la pression sur son crâne s'évanouissant alors que la femme en tenue d'Eve l'observait avec un fin sourire. Incompréhensible, proprement incompréhensible, mais elle n'allait pas s'en plaindre ! N'osant pas encore se redresser, la démone ne fit que s'asseoir, encore un peu engourdie après cet assaut, et vint poser un regard interrogateur sur la femme avant de se rendre compte d'un détail important : elle avait communiquer avec elle, par l'esprit certes, mais dans sa propre langue ! Prodigieux, impressionnant, elle ne savait pas comment cette femme avait procédé, mais il s'agissait là d'une capacité d'apprentissage défiant toute son imagination... C'est à ce moment là que la moins pudique des deux vint à rire franchement, sans raisons apparentes, laissant Mor'Medras muette jusqu'à ce que son interlocutrice reprenne un peu de sérieux ... et de paroles.
- Non, tu te trompes, je n'ai pas "appris", juste décodé ce que tu avais en tête. Ne t'en fais pas, je sais que tu n'es pas humaine, comme je sais que tu ne m'as pas donné ton vrais noms, mais je n'ai pas de raisons d'éliminer une utilisatrice des arcanes... Ce n'est pas le cas de ceux qui se trouvent au dehors.
- Que ? Non ne fais pas ça voyons, ils n'ont même pas oser s'approcher de ce lieu, tu ne risques rien !
- Oh mais il ne s'agit pas de ça... et c'est déjà trop tard !
En haut, sur le sable chaud d'une journée qui commençait tout juste, une mare rougeâtre teintait désormais la mer dorée du désert.
III - L'avènement d'Ahn Ak'Thar
Il y a des années de cela, près de deux-cents ans par rapport à notre époque actuelle, une nouvelle se répandit en Ashnard, une nouvelle qui ne fut pas vraiment pour faire la joie et le plaisir des académiciens de la cité, car elle commençait à légèrement entacher leur réputation déjà bien difficile à conservée par rapport aux différents sujets d'études et de recherches qu'ils essayaient de soutenir en cette époque. Apparemment, cela faisait déjà deux semaines qu'ils n'avaient pas reçus de rapports de la part d'une expédition archéologique à l'intérieur du désert entourant la haute cité, et leur manque de réaction n'était pas vraiment pour plaire à certaines instances, qui attendaient des avancées significatives pour continuer de financer cette expédition jugée hasardeuse, tandis que d'autre estimait que l'apparition d'un potentiel danger se devait de recevoir un retour immédiat de la part de l'armée, chose qui ne semblait pas au goût de l'institut éducative de la capitale. Les délibérés furent long autour de cette affaire, ne manquant pas de positionner certaines importantes personnalités dans une situation précaire, mais la poursuite des opérations fut malgré tout offerte à un contingent de l'armée, qui ne tarda pas à former une troupe d'exploration, de manière à rejoindre la zone des recherches archéologiques pour découvrir ce qui avait bien put se dérouler pour que le silence se fasse de manière aussi soudaine de la part des académiciens et travailleurs qui y étaient affectés. Pour autant rien ne les avait préparés à ce qu'ils allaient y découvrir.
Sur place, les camps étaient vides, des traces de corps broyés, de morceaux d'os et de chaires pourries sous le soleil, et dévoré par les charognards, se trouvant un peu partout, ensevelis en partie par un sable désormais orangé, gardant encore les traces du sang qui avait été versé lors de ce qui semblait être un véritable carnage. Pourtant, si cette scène aurait normalement déjà été suffisante pour ébranler le groupe, il furent d'autant plus surpris de remarquer au loin, sans qu'aucune trace n'en ai été faite sur les cartes, un gigantesque à-pic, au beau milieu de la mer d'or, projetant une ombre titanesque sur le sol, et semblant être placée de manière étrangement proche des lieux pour que la coïncidence ne puisse être envisageable. L'approche en fut prudente, lente, mesurée, mais pour autant il ne purent se prévenir de ce qui se déroula une fois qu'ils arrivèrent à portée de cette énormissime forme rocheuse, au niveau d'une large entrée dans le sol, car ce dernier se mit soudainement à se mouvoir, à se modeler, et en un simple instant, le sable se mit à grimper sur les corps des soldats en présence. Nombreux furent ceux qui paniquèrent, et ceux qui ne tardèrent pas à tenter de trouver une échappatoire, mais la prise sablonneuse était bien plus forte qu'eux, et tandis qu'une petite moitié fut simplement immobilisée, l'autre s'exprima en cri de terreur alors qu'ils se retrouvaient entièrement recouverts, jusqu'à ce qu'un bruit terrible se produisit au milieu des troupes, et que toutes ces formes étranges s'écroulèrent au sol dans une gerbe de sang, broyés. Le sang-froid fut dur à conserver pour chacun des membres présents, mais si la moitié avait été épargnée, il y avait bien une raison, qui ne tarda pas à se montrer.
De l'entrée dont ils venaient de s'approcher, une forme féminine commença à apparaître, une forme vêtue uniquement de bandage d'un blanc parfait, et dont l'intégralité semblait étrangement tenu par quelques travaux d’orfèvreries dont la manufacture échappait à tout les Ashnardiens en présence, ceux-ci n'ayant proprement aucune idée de quelle patrie cela pouvait provenir. Était-ce elle qui venait d'éliminer la moitié du contingent en un instant ? Cela paraissait absurde pour beaucoup, mais les événements étaient toutefois trop bien rôdé pour que le doute puisse subsister, et alors même qu'elle s'approchait d'eux, les soldats tentaient bien de lutter pour venir quérir le réconfort de la garde de leur arme, mais l'immobilisation sablonneuse semblait ne pas vouloir leur laisser l'occasion de trouver moyen de se défendre. Ils ne pouvaient qu'attendre, tandis que les formes de leur "hôte" se précisait à son approche, sa beauté commençant à faire son effet chez certaines personnes, tandis que la teinte émeraude de ses cheveux, et le pourpre scintillant de ses pupilles, mettaient bien d'autre membres de la troupes dans un état de méfiance incontrôlable, sentant que le danger était bien trop proche pour qu'ils acceptent d'être ainsi ouvert à toute attaque, incapable de se défendre. Mais elle ne vint pas provoquer un nouvel assaut, elle ne vint pas non plus rejoindre directement l'armée, s'arrêtant à bonne distance pour finalement élevée la voix, d'un ton qui n'exprimait que l'ordre absolu, et don le timbre étrange ne manqua pas d'effacer toute trace d'excitation chez certains, les plongeant dans un certain trouble propre à l'humain : la méfiance face à l'inconnu :
- Bienvenue à vous. Je crois que vous saluez les nouveaux-venus ainsi, n'est-ce-pas ? Désolé de vous décevoir, mais ce domaine est mien désormais, et vous n'avez pas la moindre raison d'être ici sans m'en avoir demander le droit. Je souhaiterais vous éliminer, tous, maintenant, mais je souhaiterais aussi avoir l'occasion de vous faire comprendre, à vous et aux autres membre de votre peuple, que les choses ont changées dans cette partie du désert. Que ceux qui veulent fuir le fasse ! Retournez chez vous, prévenez donc vos armées, vos seigneurs : Je suis Sulfure, et je suis la nouvelle maîtresse de ces lieux, mon bon vouloir décideras de ceux qui vivront en traversant les environs de mon domaine. Que ceux assez fous pour me défier viennent, que les lâches ou les lucides s'en écartent désormais, ici se trouvera Ahn Ak'Thar, et j'en serais la dirigeante !
Elle fit un pas en arrière, puis se retourna, laissant l'armée retrouver lentement la capacité à se mouvoir, et se dirigea vers l'entrée, offrant un dernier mots à la troupe non seulement vaincue, mais démoralisée par cette démonstration de pouvoir :
- Vous avez dix minutes, dont cinq seront déjà nécessaire pour que vous puissiez de nouveau bouger. D'ici là, les charognards arriveront, je vous conseille donc de bien mesurer votre décision.
Et elle disparut par l'ouverture majestueuse dans le sol.
- - -
En un mois, Sulfure avait eut bien du mal à retrouver sa pleine conscience d'autrefois, mais elle parvenait déjà de plus en plus à se rendre compte de ce qui l'entourait, de ce qu'il se passait, et de comment le monde avait changé durant son profond sommeil. Tout cela grâce à l'aide d'une personne, celle qu'elle avait rencontrée durant son réveil, celle qui se trouvait juste devant elle quand, finalement, un trouble l'avait tirée de sa torpeur, et l'avait ramenée parmi ceux qui vivent, sans qu'elle ne sache foncièrement pour quelles raisons cela s'était produit en cette époque. La femme, appelée Mor'Medras, avait été cruciale pour sa compréhension des choses qui l'entouraient, pour l'aider aussi à se rappeler de ce qu'il s'était passée auparavant, lorsqu'elle n'était encore qu'une simple femme au milieu d'une société désormais inconnue des contemporains. Les souvenirs lui revenait par monceaux peu compréhensible, mais déjà elle savait ce qu'elle avait fait, et ce pourquoi elle avait ainsi eut tant besoin de repos au travers de siècles et de siècles d'une nuit perpétuelle, conservée par un instinct de survie à toute épreuve, et par une énergie mystique débordante du moindre pore de sa peau. Elle était la dernière d'une espèce disparue, la survivante d'un peuple puissant qu'elle avait effacée en une simple nuit, en compagnie d'une autre ancêtre dont elle n'arrivait plus à se remettre en tête les traits, et un être d'une puissance dévastatrice, qui serait désormais crainte et reconnue par tous pour le danger qu'elle représentait : Elle avait choisie de renier l'humanité, de renier l'espèce humaine, et saurait se faire sans pitié envers ces êtres, même après des siècles de rêves...
Pour autant, ses paroles avaient été beaucoup plus nuancées pour une simple raison : la démone. Aussi étrange cela fut-il, mais lorsqu'elles s'étaient rencontrés, la relation entre les deux femmes n'avaient pas commencée dans la plus franche camaraderie, mais très vite les choses avaient évoluées de manière bien particulière, l'exploratrice s'étant occupée d'elle, l'ayant en partie vêtue, même si pour cela elle avait usée des bandages qui se trouvaient dans sa trousse de soin, et ayant commencée à vouloir en apprendre plus sur la personne même qui avait éliminée ses confrères. L'échange avait ainsi commencée, et si Sulfure fit l'effort d'analyser la langue humaine pour la comprendre, et ainsi éviter de passer par la télépathie pour pouvoir avoir une discussion de qualité, Mor'Medras vint en échange parler des peuplades dont elle provenait, de la société humaine, de ce qu'elle était devenue, de ce qui avait été créé depuis, et de tout ce que cela impliquait désormais. Cela, bien étrangement encore une fois, avait rendue la femme curieuse, très curieuse, infiniment curieuse envers ces êtres qu'elle haïssait, et elle s'était mise en tête quelque chose de bien particulier : Elle ne voulait pas éliminer toute trace de l'humanité, mais elle voulait en revanche découvrir parmi celle-ci des perles rares, des personnes d'une qualité telle qu'elle ne saurait se prémunir face à la joie qu'elle aurait de les rencontrer, de les découvrir. Elle voulait chercher une note d'espoir chez des êtres dont l'existence même l'insupportait, et ainsi, la démone et elle-même avaient choisies de créer quelque chose d'un commun accord, acceptant ainsi de ne plus jamais se quitter, sans que Sulfure ne connaisse les raisons de cette nouvelle camarade.
Ces lieux délabrés, en déperdition, vidés de leurs substance vitale par la présence de Sulfure ne pouvait leur convenir pour cela : Invoquant ses pouvoirs encore ensommeillés, mais déjà largement suffisant, la femme se concentra et commença lentement à réorganisée les cavernes, à réorganiser la roche, à la modifier en une structure close, mais habitable, et indubitablement convenable du point de vue de son appréciation esthétique, avant de finalement faire une démonstration de forces absurdes en ramenant l'intégralité de ces lieux à la surface, produisant désormais une pointe rocheuse dans le désert visible de tous. Son nom allait être Ahn Ak'Thar, l'antre des Ancêtres, et elle qui en sera la dirigeante en deviendra l'un des dangers les plus éminents ! Ainsi, toutes sortes d'être sauront y chercher gloires, richesses, ou rédemptions, le lieu saura attirer les plus valeureux comme les plus pourris, et reviendra à elle d'en faire le tri, ayant ainsi l'occasion de découvrir avec un peu de chance les perles rares qu'elle souhaiterait tant rencontrer. Et à ses côtés se trouveras la démone, cette succube qui était bien celle qui avait trouvée cette idée, et qui découvrait en Sulfure, un peu plus chaque jour, un être d'exception qu'elle souhaitait désormais apprendre à connaître dans le moindre détail, par une sorte de fascination incontrôlable. C'est ainsi que les lieux apparurent, c'est dans cet état d'esprit qu'elle avait accueillie les forces armées, et c'est dans un but presque égoïste que Sulfure abandonna son passé pour revêtir désormais le rôle qui saurait dorénavant la satisfaire, sans imaginer l'évolution par lequel le domaine allait passer, au fur et à mesure des années.
- - -
- Pourquoi ne m'as tu pas tuée quand nous nous sommes rencontrées ?
La question était apparue sans raisons au détour d'une conversation entre les deux femmes, de manière assez surprenante pour Sulfure qui depuis le temps, avait un peu tiré un trait sur la rencontre malgré le fait qu'elle influait encore et toujours sur son nouveau comportement, et que cela ne manquerait pas de continuer de l'influencer pour le reste de sa vie. Pourquoi ne l'avait-elle pas éliminée, elle qui était apparue de manière bien prudente et menaçante, elle qui aurait put chercher à lui porter préjudice, et qui était en soi bien plus proche que les humains qui se trouvaient bien au dessus de leurs têtes à cette époque là ? Sulfure le savait bien sûre, elle n'était pas vraiment de celle qui agissait sur un coup de tête, elle aimait réfléchir, elle aimait comprendre, elle aimait pouvoir d'elle même reprendre le tracé de sa logique et pouvoir le revérifier, le remettre à l'épreuve, et ainsi être certaine du bien-fondé de ses choix. En revanche, était-il vraiment nécessaire d'en parler à la succube, pouvait-elle vraiment se révéler à elle de manière aussi franche sans risquer de se mettre en une quelconque situation de danger ? Cela semblait un peu hypocrite de sa part, car dans le fond ce qu'elle avait fait en premier lors de sa rencontre avec Mor'Medras avait été de lire son esprit dans les moindres détails, sans même lui laisser le choix de défendre certaine de ses pensées, mais elle n'arrivait pas à ne pas être prudente. Sauf qu'elle se sentit finalement le besoin de lui en parler, et s'exprima avec une certaine modération dans ses propos, de manière à ne pas faire l'étalage de ses sentiments :
- Plusieurs raisons pour être tout à fait honnête. Tout d'abord, la magie est pour moi une forme d'importance, de valeur, de reconnaissance, et tu en faisais l'usage, je pense que cela m'as retenue en premier lieu... Puis, je dois avouer que dans mon demi-sommeil, j'ai mal compris le nom que tu m'as donné, ce qui a finit de me calmer malgré la situation.
- Ah bon ? Qu'as-tu entendue ? Allons je suis curieuse, dis le moi.
- ... Hastirenne, plutôt qu'Hazielle. Tu me diras que cela ne se ressemble que peu, c'est bien vrai... Mais il s'agissait du prénom de ma mère, et j'ai fais la confusion sans trop comprendre encore maintenant. Je suppose que c'est ce qui m'as réellement retenue, même si j'ai vite découvert le mensonge.
- Je vois... Je te demandais cela pour une simple raison, mais à deux nous allons être bien seule ici tu ne penses pas ? Ce que je voudrais te proposée, c'est que si nous trouvons du monde un jour qui souhaiterais rester ici, et qu'ils ou elles savent te plaire, nous pourrions toujours les intégrer au donjon n'est-ce-pas ?
- Au donjon ? Qu'est-ce que c'est ?
- Oh oui, je suis allée en ville il y a peu, histoire de faire quelques courses simples, et j'ai découvert que les populations environnantes appelaient ce lieu le "Donjon d'Ahn Ak'Thar". Un donjon est lieu de défi pour bon nombre, où richesses et gloires les attendent au prix de nombreux dangers.
Cela lui plaisait. Alors ça avait bien marché, l'idée de Mor'Medras avait fonctionné, et désormais les lieux étaient considérés comme l'endroit où, quiconque souhaitant trouver récompenses en retour d'une certaine mise en danger, saurait trouver sa satisfaction, soit dans les derniers affrontements glorieux de son existence, soit dans l'accomplissement de cette quête avec succès. C'était plaisant, et l'idée que la femme en face d'elle propose d'y intégrer du monde n'était franchement pas sotte, mais encore fallait-il que certaines personnes puissent trouver ici le confort nécessaire pour y vivre sans non plus s'enfuir de terreur face à la faune et la flore créée par la maîtresse du domaine pour veiller à sa tranquillité relative en cas d'intrus. Mais cela ne lui déplaisait pas, honnêtement, la présence de Mor'Medras lui était salutaire, elle n'aurait pas put vivre seule, surtout alors même qu'elle commençait à se rappeler durement de la fin de sa vie familiale dans le brasier qui avait détruit sa conception de l'être humain en des temps reculés. Le réconfort qu'elle trouvait chez cette succube, chez son contact, chez sa tendresse, ou dans l'intimité, avait été l'élément qui lui avait permise de ne pas perdre le contrôle de la situation une fois son réveil enclenchée, et lui faisait goûter à l'élément même qui lui avait fait perdre l'esprit autrefois : son besoin de vivre entourée d'autres personnes auxquelles elle tenait, le besoin de vivre avec une "famille". Elle vint se demander si la démone ne faisait pas d'ailleurs exprès de lui proposer cela pour ce genre de raison, mais fit mine de ne pas relevé le détail, pour lui répondre avec un air touché, heureux.
- Tu sais, je crois que... Je serais clairement bien plus heureuse si nous avions un peu plus de monde, c'est vrai que tout cela est un peu grand pour juste nous deux ... Si nous trouvons qui que ce soit qui souhaiterait nous rejoindre, je me laisse le temps d'y réfléchir bien sûre, mais je l'accueillerais à bras ouverts si il ou elle se révèle digne de notre confiance.
Et elle ne savait pas si bien dire, même si il fallut attendre un certain temps avant que qui que ce soit fasse son apparition. Elles étaient là depuis maintenant plus d'une quarantaine d'année, ni l'une ni l'autre ne prenant la moindre ride au fur et à mesure du temps, l'une de part ses origines démoniaques, l'autre parce qu'elle avait consommée tant et tant d'énergie vitale au travers de son sommeil réparateur qu'elle était sûrement dotée désormais d'une quantité astronomique de celle ci, ralentissant drastiquement son vieillissement. Les venues dans le donjon étaient nombreuses, les actions étant souvent assez brèves, mais suffisantes pour ne pas se perdre dans une monotonie lassante, et c'est dans ce cadres là qu'elles rencontrèrent la première membre du donjon, savoureuse femme qui rentré un peu dans leur existence comme un boulet de canon, mais avec qui elles découvrirent sûrement les passages les plus doux et délicats de leur vie jusqu'ici. Il était relativement tôt quand Mor'Medras, originellement partie faire des courses, étant considérées comme morte, et bien moins connue physiquement que la maîtresse du donjon, qui avait fait une entrée en scène magistrale, déboula d'un coup à l'intérieur de la pièce où se reposait Sulfure, d'un air un peu alarmée, avant d'enjoindre son alliée de tout les jours à l'accompagnée. N'est jamais bon de réveiller l'ancêtre aetheryque, celle-ci présentant un comportement des plus retords lors des premières heures de sa journée, mais pas le choix, elle l'obligea de se levée pour finalement lui faire traverser les pièce de la bâtisse pour l'amener dans les grottes souterraines, qui servait encore de prime entrée à la structure.
Là, sur l'un des rebords du bassin souterrain, se tenait une femme, blessée, au corps en partie aquatique, et dont l'être tout entier semblait être dans un cas d'épuisement franc. Mor'Medras avait bien quelques connaissances médicales, mais ne savait pa du tout comment s'occuper de cette intruse, et Sulfure restant celle qui prenait les décisions en ce lieu, il fallait bien qu'elle se décide sur la façon d'agir envers la dame mourante en face d'elle. Le choix fut vite fait de la part de l'ancêtre aetherique, qui canalisa une partie de l'énergie dont elle était investit pour venir délicatement l'insuffler en ce qu'elle présupposait être une sirène, et observa lentement les blessures, les coups, les chocs disparaître progressivement, régénéré de l'intérieur par un sort qui loin de la guérison, servait à directement offrir la force vitale nécessaire pour que le corps se guérisse de lui-même, ne laissant plus en face d'elle qu'une dame endormie, à la peau blafarde s'écaillant pour révéler une chair humaine d'une certaine douceur. Ne leur restait plus qu'à attendre, la femme ne se réveillant pas de sitôt, et n'ouvrant finalement les yeux que quelques heures après qu'elle fut la cible de la bénédiction de Sulfure, qui l'observa alors avec son air calme et méthodique, ce qui sembla mettre cette intruse ... mal à l'aise. Bon oui, elle n'était pas douée avec les gens qu'elle ne connaissait pas, si bien que ce fut la succube qui se redressa de son point d'appui pour se diriger calmement vers la femme un poil apeurée et craintive, celle ci ne semblant pas bien comprendre la situation dans laquelle elle se trouvait actuellement... Qu'avait-il bien put lui arriver ?
- Bonjour, je m'appelle Mor'Medras, et toi qui est-tu ?
- Qu'est-ce que je fais ici ? Que voulez vous ?
- Ne sois pas tant sur la défensive. Nous t'avons trouvée ici, blessée. C'est mon amie qui s'est occupée des soins, expliqua-t'elle, pointant le doigt vers Sulfure. Tu ne risques rien, mais ce serais plus facile d'échanger si tu me donnais au moins ton nom.
- ...Yesarath.
- Très bien Yesarath. Tu te souviens de ce qu'il t'es arrivée ?
- C'est confus ... Je ... Je m'échappais d'esclavagistes, et me suis enfuie dans un court d'eau... Je crois que je me suis fait emportée dans un courant et j'ai finie par prendre un coup ...
Bon au moins elles savaient désormais pourquoi cette jeune femme s'était retrouvée ici, si elle s'était fait ainsi aspirée, il y avait de grandes chances qu'ils s'agissent d'un passage aquatique, celui qui permettait justement à l'eau qui se trouvait ici de rester limpide car en perpétuel mouvement. Ce qui était en revanche plus gênant, était de savoir d'où ce court d'eau prenait sa naissance, étant donné que si un être de la taille de Yesarath, en sachant qu'elle était quand même assez grande si elles comptaient la partie caudale de son être, était capable de passer par celui-ci, d'autres en seraient capable, pour enfin parvenir à l'intérieur du donjon, ce qui serait terriblement peu appréciable ! Bon après il ne fallait pas non plus être paranoïaque, elles étaient entourées d'un désert sur de biens nombreux kilomètres, donc il était peu probable qu'une espèce qui n'ai pas un minimum de respiration aquatique puisse passer d'une rivière à ce domaine sans accomplir un voyage bien trop long en apnée pour estimer qu'il y ait des chances de survies. Adressant un léger regard à Sulfure, la démone attendant un court signe de sa part pour savoir si elle considérait qu'il n'y avait pas de dangers vis-à-vis de ce qu'elle avait en tête, ce fut avec un léger sourire que l'ancêtre aetherique lui offrit une réponse positive, la laissant donc se retourner vers la sirène encore un peu mal à l'aise pour s'asseoir devant elle, et lui offrir l'air le plus doux et radieux dont elle était capable, avant de reprendre la discussion avec une certaine envie de découvrir chez son interlocutrice un accord qui lui serait sûrement salvateur :
- Je vois. Écoutes Yesarath, nous sommes dans un lieu que nul esclavagiste ne saurait visiter, et sommes sûrement bien loin de ton lieu de départ, si bien que j'aimerais te proposer quelque-chose : Veux-tu rester parmi nous ? Tu ne risquerais rien ici, et moi comme mon amie sommes généralement assez seule, si bien qu'un peu de compagnie ne pourrait que nous plaire.
- Je... ne sais pas.
- Ne t'en fais pas, prends le temps pour nous répondre. D'ici là, faisons connaissance, d'accord ?
Elle ne mit que peu de temps pour faire son choix, non seulement parce qu'elle n'avait foncièrement pas de raisons de repartir, mais aussi parce qu'au fur et à mesure des discussions, le trio se mit à s'entendre de plus en plus, commençant même à mener une vie de famille presque étrange, les deux anciennes occupantes ne sachant tarir d'attentions envers la sirénéen, sans trop vraiment en savoir les raisons d'ailleurs. Finalement, la solitude ne devait sûrement pas être si facile à supporter qu'elles semblaient le croire, et ce ne fut pas faute parfois de se dire que certaines alternatives étaient possible pour que les deux femmes ne se retrouvent plus seules l'une avec l'autre, qu'elles avaient en effet choisie de les tenter, si bien que l'arrivée de Yesarath vint calmer toutes ces suppositions. Et puis Sulfure ne voulait pas avoir d'enfant, c'était tout vu. En tout cas elles découvrirent toutes les trois une vie des plus tendre et calme, quelques rencontres d'aventuriers et autre glorieux justiciers se faisant toujours remarquer, mais jamais de manière assez dangereuse pour qu'elles s'en alarment, menant presque les trois femmes à trouver les jours de plus en plus gracieux, et bienvenue. Mor'Medras y était moins sensible que ses deux camarades, mais elle n'avait pas eut la même vie que ces deux femmes, qui elles, trouvaient dans les malheurs de l'autre une source d'inquiétude, tout autant que de bienveillance, ni l'une, ni l'autre ne pouvant s'arrêter d'échanger une fois que le passé était amené sur le tapis.
C'est à cette époque moins trouble que Sulfure put enfin se permettre de réfléchir simplement à ce qu'elle devenait. Entre son passé terrible, et son futur désormais calme, elle n'avait plus qu'une seule chose à laquelle elle avait vraiment besoin de réfléchir : qu'allait-elle pouvoir bien faire pour préservée ces jours, d'années en années, d'époques lointaines en futurs sombres, de quelle manière saurait-elle s'assurer que rien ne saurait arrivé à celle dont elle avait désormais la garde, elle dont les pouvoirs étaient bien au delà de toute créatures existantes en ces terres. Elle trouva sa réponse dans le contrôle permanent, dans la maîtrise de la moindre information nécessaire. Elle était la chef d'Ahn Ak'Thar, et elle devait agir comme tel, rien ne devait passer outre son regard, rien ne devait pouvoir prononcer le moindre mot sans qu'elle ne puisse l'ouïr, et ce en permanence ! Elle commença ainsi à manipuler le monde autour d'elle, et créa des espèces florales, animales, auxquelles elle pouvait se lier naturellement d'une simple volonté d'esprit afin de pouvoir récolter le maximum de données sur les différentes personnes qui viendraient explorer l'univers dont elle était la maîtresse, la reine, la glorieuse impératrice. Et si cela ne manqua pas de mettre ses alliées de tout les jours un peu mal à l'aise, voyant apparaître lentement une certaine forme de tyrannie chez leurs consoeurs, elle ne purent que remarquer qu'elle n'en fit jamais l'abus, se servant de ces capacités d'une manière non moins honorable, pour une but des plus louables : Préserver ses camarade du moindre danger envisageable, sans qu'elle ne puisse faillir quelque soit la situation.
Aussi étrange que cela fut d'ailleurs, mais c'est à cette époque qu'elle fut prise de court, surprise sur le vif par sa chère alliée démoniaque par une visite des plus consternantes : Mor'Medras était venue la voir, sans apparentes raisons, avant de lui montrer un objet qui était presque impossible à imaginer tant il paraissait stupéfiant aux yeux de de l'ancêtre aetherique. Il s'agissait d'un oeuf, d'une taille peu commune, quasiment aussi gros qu'un buste humain, et au coeur de celui-ci semblait se trouver une vie nouvelle, en création, dont la nature était proprement inconnue pour Sulfure, qui pourtant avait eut l'occasion de définir toutes les espèces animale qui pouvaient se trouver autour de sa propriété, et de manière assez précise étant donné que plus d'un siècle s'était déroulé depuis son aménagement des lieux lors de son réveil. Au début, il fallut un peu de temps pour que la maîtresse du donjon comprenne le désir de son amie, mais finalement elle fit le lien entre son air enjoué, l'objet qu'elle tenait tout contre elle avec tendresse, mais aussi la lumière vive de bonheur qui sommeillait dans le regard de Mor'Medras : elle voulait conservée l'objet, et le faire éclore pour qu'en naisse une nouvelle entité dont elle serait la mère émérite ! Si découvrir ce genre de volonté de la part de la succube était en soi une surprise, savoir qu'en plus elle avait laissée son coeur choisir l'oeuf d'une autre espèce que la sienne était d'autant plus troublant, et la discussion qui s'ensuivit était normalement voulue pour être raisonnable de la part de Sulfure, mais sa camarade ne semblait pas vouloir en entendre le plus petit mot, buté sur son choix, et incapable de démordre sur son désir d'élever ce qui allait sortir de l'oeuf au bout d'un temps inconnu.
La femme dut se résoudre à laisser faire Mor'Medras, tout en gardant un oeil sur l'évolution de cet étrange acquisition qu'elle avait faite, par le biais d'une légère pousse qu'elle installa d'elle-même dans les appartements de la démone, et quelle ne fut pas sa surprise lorsque l'éclosion survint, libérant un être dont le corps semblait avoir adopté des disposition parfaitement humaines, tout en dotant l'être de spécificités céleste. Haziëlle, c'est ainsi que la nomma sa tutrice, en honneur sûrement au nom qu'elle avait portée pendant bien longtemps pour confondre les académiciens d'Ashnard, et elle fut la première enfant qui obtint la garde et l'enseignement des trois femmes du donjon, même si elle profita bien plus des cours de défenses physiques de sa "mère", que des informations magiques de Sulfure, ou de la capacité à se mouvoir de Yesarath, l'eau n'étant clairement pas le meilleur des milieux pour le "petit pigeon" du groupe. Vive et insolite, Hazielle prouva bien vite des capacités épatantes, mais surtout, une empathie particulière avec le monde qui l'entourait, peut-être grâce à la proximité d'un être comme Sulfure, entièrement lié à l'aspect de Création et de Vie, si bien qu'elle vint rapidement prendre son envol en dehors des remparts de la zone, sa tutrice prenant même le temps de modifier l'apparence des lieux pour lui offrir une cheminée directe vers l'extérieur. Lors de la majorité de son être, son corps étant parfaitement apte à l'affrontement, et elle insista dés lors pour rejoindre les trois autres membres des lieux pour s'occuper de la défense d'Ahn Ak'Thar, chose qu'elle prit très au sérieux, installant son nid au sommet du pic rocheux, afin de pouvoir aussi s'accaparer à ses autres projets, tel que la conversion de cette zone aride en terre fleurie.
Pourtant, si déjà quatre personnes se trouvaient désormais en ce lieu, commençant à faire de plus en plus ressentir le poids de son travail de vérification chez Sulfure, les choses allaient encore s'accélérer peu après, la femme découvrant pour la première fois la curiosité qui pouvait naître chez elle envers des êtres humains, ou du moins, des personnes venant pour être ses adversaire, et qui finalement lui plaisait malgré l'adversité. Elles étaient elles-même quatre à faire ce voyage, toute des femmes à l'air déterminée, jugeant sûrement qu'il était de leur devoir de régler ce souci qu'était le donjon, bien trop proche d'Ashnard pour ne pas être considéré comme un potentiel danger limitrophe. Pourtant, à leur arrivée, elles se séparèrent, une seule entrant par le passage principal, tandis que les autres cherchèrent à emprunter un chemin à l'apparence plus dangereuse, grimpant l'à-pic pour en atteindre le sommet, et le lieu où se trouvait la jeune Haziëlle, qui, malgré ses forces, était encore un peu inexpérimentée aux yeux de Sulfure pour qu'elle puisse la laisser ainsi seule à seule face à trois adversaires. Elle ordonna à la cadette du donjon de se replier, et observa avec une attention redoublée l'avancée des deux groupes, prête à faire ses décisions au fur et à mesure de ses nombreux constats, et les surprises ne manquèrent pas de l'affecter durant cette journée mémorable, qui marqua un revirement complet dans la façon d'agir de l'ancêtre.
Suivant tout d'abord le cheminement hasardeux de celle qui était entrée par le passage principal, sachant très bien que malgré leur nombre, le trio allait quand même perdre un certain temps avant de parvenir à atteindre le sommet de l'énorme mont contenant en son coeur le donjon d'Ahn Ak'Thar, elle remarqua bien rapidement que celle-ci n'était pas dans le meilleur des états. Fatiguée, ralentie par un poids inconnu, il fallut du temps à Sulfure pour comprendre les raisons de cette approche si fébrile, alors même qu'elle cherchait malgré tout à progresser dans le lieu plein de danger : elle était enceinte. La découverte la fit vite réagir, et prévenir sa démone d'amie de la situation de celle qui s'approchait, l'invoquant à agir de la manière la plus douce possible pour ne pas risquer de blesser la forme de vie encore si faible qui se trouvait dans le ventre de leur adversaire, et si sa camarade acquiesça, ce ne fut presque pas suffisant pour calmer les inquiétudes de la maîtresse de donjon, commençant à ressentir la culpabilité de devoir faire face à une femme dans une telle condition de santé. Mais à son plus grand bonheur, la surprise qui suivit vint d'un coup atténuer ses doutes, la rencontre entre Mor'Medras et l'intruse se résumant soudainement à quelque chose de terriblement surprenant : Arrivée dans la chambre de la démone, la femme s'agenouilla soudainement devant son adversaire en tenue extravagante... Et lui demanda de l'héberger ici, l'en pria même, évoquant le besoin de connaître son enfant hors de danger du monde humain. Comment elle avait sut le comportement des femmes de ce lieu, ainsi que leur fonctionnement, mystère, mais cela arrangea Sulfure, qui n'attendit pas un instant pour accepter l'offre, soulagée...
Mais ce revirement de situation ne fut pas pour plaire aux autres femmes qui grimpaient le long de la roche extérieur, celle-ci entrant, bien peu après cette rencontre, à l'intérieur du domaine de la maîtresse des lieux, la prenant un peu par surprise alors qu'elle sentit soudainement la présence des trois femmes venir fouler du pied les plantes magiquement retravaillées par Sulfure. Elles étaient non seulement proche du coeur du lieux, mais furent aussi terriblement proche de la position de Mor'Medras et de l'inconnue affaiblie, obligeant Sulfure de s'empresser à prévenir la démone de ce problème. Pas assez vite malheureusement, car au détour d'un couloir, les deux groupes vinrent à se rencontrer dans une seule et même salle, les trois intruses observant le tableau en face d'elle avec un mélange de stupeur et de colère. Elle avaient été trahies, elles en étaient désormais sûre, et même si les sentiments qui les animaient semblaient louables, dans la grande majorité, il n'y avait rien de plus moche que la haine chez un être humain pour créer les pires situations... Pour la première fois dans sa vie de maîtresse de donjon, Sulfure quitta la pièce principale, et s'empressa de rejoindre le lieu de rencontre en espérant être présente en temps et en heure, tandis qu'une ambiance pesante commençait à se faire dans la pièce, la démone convoquant déjà auprès d'elle les forces capable de défendre cette femme dont elle avait la garde momentanée, tandis que les trois autres femmes en face étaient sur le point d'exploser de rage, même si l'une d'entre elle s'avança un peu pour se permettre quelques mots avant de passer à l'action :
- Pourquoi une telle trahison Myriade ? Ne voulais-tu pas éliminer ces erreurs de la nature tout comme nous ?
- Je... Je n'avais pas la capacité de protéger mon enfant à moi seule. Peu avant de vous rencontrer, j'avais pris connaissance de la façon d'agir des gens vivant ici, et avais déjà choisie de placer ma confiance en eux.
- Hum, ce n'est donc pas une trahison, tu étais de leur bord dés le début. Tant pis, tu mourras comme elles. Ce lieu sera purifiée de toute trace d'opposition à la grande Ashnard !
Le coup qui survint dés les derniers mots de leur adversaire fut à peine paré par Mor'Medras, l'une des femmes en arrière s'étant élancée avec puissant pour tenter de transpercer la future mère d'un élan meurtrier, porté par une lance dont la pointe semblait assez bien affûtée pour pouvoir traverser la moindre défense envisagée par ses ennemis. La démone en était désormais sûre, mais elle allait avoir bien du mal à combattre face à ces trois fanatiques tout en défendant la dite Myriade, et elle avait à peine le temps de se dire cela qu'elle dut à nouveau bloquer la hampe de l'arme adverse pour éviter que la tranche vienne briser la vie dont elle avait la garde. Ces salopes ne faisaient que viser la "traîtresse", assurées que celle-ci ne pourrait soutenir la démone, et donc l'emprisonnait dans une garde permanente qui n'allait clairement pas leur porter secours dans cette situation. Très honnêtement, la succube savait bien que Yesarath ne pourrait les rejoindre pour l'aider, et qu'Hazielle ayant été obligée de battre en retraite sur les ordres de Sulfure, elle ne pourrait se permettre de revenir à moins que la chef du donjon ne lui ait intimé de revenir, ce qui l'étonnerait. Elle était donc seule, parfaitement seule, et cela était loin de lui plaire, ayant crucialement besoin d'un support quelconque pour pouvoir réussir sa propre mission. Ainsi désespérée, elle commençait à accumuler plusieurs blessures, offrant parfois sa chair entraînée pour supporter les assauts portés à la future mère par ses trois adversaires, tandis qu'elle en bloquait la plus grande partie possible, et franchement elle aurait presque put croire qu'elle était capable de gagner du temps, quand elle vit finalement l'une des fanatiques user des arts mystiques pour projeter une volée de flammes pourpres , qui foncèrent droit pour dévorer son corps et celui de Myriade, cette dernière criant de douleur en étant projetée au loin, hors de la protection de Mor'Medras.
C'était fini, une des soeurs vint porter un assaut décisif sur la démone pour l'empêcher de porter secours à la jeune femme, tandis que l'autre se précipité sur elle pour l'achever, la démone se sentant misérable en ce court instant. La lame fondit sur elle avec cruauté, lance prête à transpercer deux vies en un seul coup, et la situation parut dés lors presque irréelle, le manche se brisant soudainement, alors que les dalles environnantes s'étendirent vers le toit pour emprisonner celle qui allait commettre son meurtre en tout impunité, la bloquant en d'impénétrables ténèbres tandis que dans la salle, tout le monde cessa de bouger. Sulfure était là, à l'entrée, le visage exprimant un ire sans pareil, alors qu'elle contemplait l'état de son alliée de toujours, mais aussi les blessures supportée par sa toute récente invitée, dont le souffle commençait déjà à se faire de plus en plus difficile, et la vision trouble, remarquable notamment à ses pupilles, qui n'arrivaient plus à rester fixe. Le danger était enfin ressenti de la part des deux soeurs encore capable de voir la maîtresse du donjon, mais cela ne les arrêta en rien, celle au contact de Mor'Medras se dégageant de son corps à corps avec la démone par un coup de pied fulgurant dans l'estomac, la repoussant directement contre le mur, avant de se retourner vers l'ancêtre aetherique, arme en main, prêt à en découdre... Mais là n'était pas ce que Sulfure avait prévue. Descendant tranquillement les marches, presque sans faire attention à ses deux adversaires, proférant ainsi une insulte bien silencieuse qui fut parfaitement comprise des deux intrus, il n'en fallut pas plus pour que la plus impulsive lui saute dessus, signant ainsi la reprise des hostilités, mais surtout leur implacable défaite.
La première fut rattrapée en plein vol par une bourrasque d'énergie mystique, et envoyée droit dans le mur d'en face où elle fut si bien imprimée qu'un être humain n'aurait sûrement jamais eut la force suffisante pour l'en sortir. La seconde, terrorisée par ce soudain revirement de situation, se mit à appeler ses propres forces mystique en désespoir de cause, et ne manqua pas de découvrir avec stupeur qu'elle n'avait plus la moindre capacité d'appeler à elle la plus petite ressource magique, la laissant paniquée alors que Sulfure la rejoint et l'attrapa par la gorge, avant de figer dans la pierre la majeure partie de son corps, ne préservant que le coeur et la tête pour qu'elle ne vienne pas à mourir sans raisons. La maîtresse de donjon avait d'autres projets pour ces trois femmes, qui l'avaient terriblement déçue, mais surtout, maintenant qu'elles étaient hors d'état de nuire, elle pouvait se permettre d'offrir son intérêt à quelque chose de bien plus important, à savoir les trois vies mises en danger par ce trio destructeur : celle de la démone, et de la future mère ainsi que son enfant. Insuffler une source de vie à Mor'Medras ne fut pas compliquée, et offrit dés lors un soin rapide à la succube, mais elle ne pouvait procéder de la même manière avec Myriade et son bébé, au risque justement d'accélérer la croissance de celui-ci, et de finalement provoquer la mort de son invité pour pouvoir sauver celle de l'enfant, ce qui n'allait clairement pas avec la mentalité de la dirigeante d'Ahn Ak'Thar. Il était trop tard pour qu'elle l'aide à se soigner de manière conventionnelle, elle allait devoir déclencher quelque chose de bien plus long, de bien moins agréable, mais qui était pour le coup pleinement nécessaire, et c'est un peu avec culpabilité qu'elle se pencha devant la femme avant de lui expliquer la situation, d'une voix des plus calme et rassurante :
- Enchantée, je me présentes, Sulfure, je suis celle qui dirige ces lieux. J'aimerais vous soigner rapidement, mais cela n'est pas possible, je vais donc devoir vous plonger en stase, de manière à ce que votre corps récupère sur le long terme. Ne vous en faites pas, vous et votre enfant en sortirez tout deux vivant, et en pleine forme. Faites moi confiance !
- Ou...Oui, bien sur... Faites... vite alors.
- Pardon.
Les longues racines de l'Arbre Claire, celles qui avaient permit à Sulfure de capter l'essence du monde durant des centaines d'années afin de rester endormie mais pleinement vivante, s'enroulèrent lentement autour du corps de la future mère, laissant son corps rentrer lentement dans une profonde léthargie régénératrice, tandis que Sulfure se redressa pour ensuite regarder les deux femmes vaincues, sans parler de celle qui devait sûrement paniquer, piégée dans le noir le plus complet, sans informations à propos de l'extérieur. Pour ces trois là, ses projets allaient être différents : la maîtresse du donjon savait qu'elle pouvait dénaturée les formes de vies florales et animales, mais elle n'avait jamais encore essayer sur des êtres humains, et pour le coup, cela sûrement être une très agréable punition à prodiguée aux intrus qui avaient tentées ainsi de tuer celles qui étaient sous sa garde, que cela soit porteur de réussite ou non. Les jours qui suivirent ce fâcheux événement furent exempt de la présence de Sulfure, du moins auprès des autres membres qui ne purent que se demander ce qui était en train de se dérouler, même si Mor'Medras fit le choix d'interdire aux deux autres femmes de la chercher, se doutant bien que si la dirigeante du donjon avait choisit de s'exclure, ce n'était sûrement pas pour de mauvaises raisons. Pourtant, aucune d'elles ne purent se préparer à ce qui se déroula deux semaines plus tard, quand finalement, lors d'une nouvelle attaque à la dangerosité relative, elles reçurent enfin des nouvelles de Sulfure, sous la forme d'un ordre simple et implacable : *Ne faites rien ! Qu'ils avancent, venez simplement me rejoindre pour profiter du spectacle.*
... Et quel spectacle ! Alors que toutes étaient réunies dans les grottes de Yesarath, cette dernière ne pouvant la quitter pour de biens évidentes raisons, Sulfure ouvrit un portail d'observation directe pour permettre à ses alliées et elle-même de contempler la salle précédant le trône de la dirigeante, où se trouvaient désormais trois femmes aux traits bien particuliers, tirant entre le démoniaque et l'humain, entre le magique et le naturelle, mais surtout, reconnaissable sans nul doute par la succube : les trois aventurières qui avaient tentées de la tuer lors de la dernière attaque. Ce qui suivit fut un combat uni-latéral, les trois dames transformées par les pouvoirs de l'ancêtre aetherique écrasant sans merci les nouveaux-venus, et les laissant vaincus, mourants, sans pour autant les achever, quand finalement elles se séparèrent, chacune de leurs côtés, et que Sulfure fasse disparaître le portail tranquillement pour finalement se tourner vers ses camarades, avec une mine étrangement grave par rapport à la situation de victoire. Peu étrangement, si Hazielle ne comprenait pas trop la portée de ces actes, ce ne fut pas le cas de Yesarath ou de Mor'Medras, qui rendirent un regard non seulement interrogateur, mais surtout désapprobateur, ne comprenant pas vraiment ce qu'il s'était déroulé, mais ayant en elles un grand malaise vis-à-vs de tot cela qui en fut pas pour les rassurées sur l'état mental de leur chère camarade. Toutes trois étaient anciennes, et toutes trois avaient l'occasion de faire des dérapages, ou de rentrer dans des phases de lubies étranges... Pour autant ça n'avait jamais été le cas pour Sulfure, et le rendu final de ceci, couplé avec la puissance relative de l'ancêtre aetherique, rendait la situation alarmante, suffisamment pour que la succube s'exprime sans détour :