- Nous validons cette commande. Vous commencerez la production demain à partir de midi, avec un taux de production de 2 par heures. Vous appellerez une des testeuses quand les produit seront fait. en ce qui concerne la tenue du magasin, je souhaiterais ...
Une personne vint à me remettre une lettre. une lettre qui avait un cachet reconnaissable. Aucun tampon de Nexus ne pouvait copier une telle finesse dans les détaille sur la cire. Il n'y avait que la technologie Tekhane pour faire ce genre de finition, ayant le goût pour pousser le sens de l'esthétisme assez loin. Je pris un coupe papier pour ouvrir et lire le contenu. La lettre était d'une grande entreprise tekhane, souhaitant avoir une entrevue avec ma personne et en savoir plus sur nos produits. La courtoisie voulait que l'on accepte ce genre de demande. Même s'il était assez étonnant qu'une très grande entreprise tekhanes sollicite de possible accords avec une moyenne comme la notre. I n'y avait que peu d'intérêt, sauf le motif énoncé, la construction d'une succursale dans Nexus.
L'intérêt pour cette entreprise ? Profiter de l’expérience et la connaissance du millieu, d'autant que nos produits n'étant pas de piètre qualité, il y avait une certaine renommée et cela pourrait servir à conquérir un public ne connaissance pas la GeoWeapon Corporation, GWC pour faire plus simple. L'avantage que je pouvais en tirer était tout à fait colossale, d'où mon hésitation. L'entreprise pouvait bénéficier d'une augmentation de demande, d'un plus grand chiffre d'affaire. Tout était là pour accepter sans rechigner, mais justement, il n'y avait pas de soucis, pas de perte en cas de refus, rien. C'était ce rien qui était plus inquiétant pour l'avenir de la S&W.
- Contactez Judith (http://danbooru.donmai.us/posts/1748306?tags=judith) pour qu'elle se prépare à porter une lettre.
Je pris la direction de mon bureau, saisi une feuille, trempa la plume dans un encrier et commença la rédaction de la réponse.
Chère présidente,
Nous avons bien reçu votre demande et nous répondons favorablement à votre demande.
Compte-tenu d'une période assez calme, nous pouvons vous recevoir dans cinq jours. Nos horaires étant de neuf heures du matin à neuf heures du soir.
Nous tenons à vous informer que notre entreprise possède un système de détection magique, aussi serait-il souhaitable d'être tenue informée dans le cas d'une escorte ou d'artefact magique en possession, afin d'éviter tout désagrément.
Nos salutations les plus distinguées.
Pomme Smith & Wesson
Présidente de Slavering and War
Judith vint à arriver et je tendis la lettre, ainsi que le cachet de l'entreprise qui nous avais contacter.
- Prend le meilleur cheval et va apporter cette lettre. N'hésite pas à demander une lettre de dette pour la course. Je paierais les frais.
L'elfe prit les éléments et me salue avant de partir accomplir sa quête.
[Quelques jours plus tard]
La réponse fur très rapide, Judith faisant une très bon boulot en tant que coursier, je pris soin de notifier la date d'arrivée de la dénommée Miranda Forge.
[Aujourd'hui]
J'étais enfin en face de la président de la GeoWeapon Corporation. Je pris soin de tendre la main.
- Madame Miranda Forge, je présume ? Enchantée de vous connaitre je suis Pomme Smith & Wesson.
Entre Tekhos et Nexus, il y avait des liens étroits. Jadis, quand Tekhos était encore un État médiéval, les deux nations s’étaient violemment affrontées, afin de s’assurer le contrôle de gisements miniers ayant jadis appartenu aux nains. Ces gisements étaient précieux pour les Tekhans, car la société était en pleine révolution industrielle, et avait un besoin très important de charbon. La guerre économique avait éclaté, avant de se résoudre. Nexus avait récupéré les gisements miniers, mais des accords économiques de libre-échange s’étaient développés, formant l’une des alliances les plus solides du monde. De fait, s’il n’y avait pas eu la menace des Formiens, les Tekhanes auraient très sûrement choisi depuis longtemps d’attaquer les Ashnardiens. Le sort en avait décidé autrement, mais les accords économiques entre Tekhos et Nexus n’avaient fait que se renforcer. Pour le comprendre simplement, sans les matières premières et les ressources de Nexus, Tekhos connaîtrait une grave crise énergétique. Pour toutes ces raisons, Miranda entretenait d’étroits liens avec les guildes et compagnies nexusiennes, et, aujourd’hui, elle envisageait un rapprochement avec une compagnie qu’elle connaissait à Tekhos : la compagnie
Slavering and War, abrégée S&W.
S&W était liée à l’esclavage, et proposait surtout des accessoires pour esclaves : combinaisons en latex, fouets, martinets, tenues intégrales, instruments de torture sexuels… La compagnie vendait surtout des pierres d’obsidienne, qui permettaient d’annihiler les pouvoirs magiques, et disposaient d’un brevet autour d’une variante spéciale de l’obsidienne, la pierre d’orichalque. Tout ça, Miranda le savait. GWC était une firme très impliquée dans l’esclavage, notamment à travers son programme « GeoSex », et, pour le dire simplement, il n’y avait qu’intérêt à ce que les deux sociétés se rapprochent.
Voilà pourquoi la PDG avait réussi à se dégager plusieurs jours de tranquillité pour se rendre à Nexus, dans le cadre d’un voyage d’affaires. Le carrosse impeccable comprenait trois femmes, qui assistaient Miranda :
- Lorie (http://img110.xooimage.com/files/8/a/0/lorie-4f68560.png), une délicieuse beauté qui était ravie d’être à Nexus ;
- Myriam (http://img110.xooimage.com/files/c/c/1/myriam-4f68570.png), une superbe rousse qui portait une magnifique robe blanche, une robe de mariée très sensuelle, et était, en temps normal, une professeur d’éducation sexuelle dans l’un des lycées privées de GWC ;
- Zora (http://img110.xooimage.com/files/c/3/6/zora-4f68576.png), une jeune adolescente qui travaillait en temps normal comme esclave dans le même lycée que celui où se trouvait Myriam, et qui servait de prostituée locale.
Miranda aurait pu amener bien plus de monde, mais elle avait tenu à voyager en petit comité, avec deux esclaves et une employée. C’est ainsi que le cortège arriva dans le manoir de Pomme Smith & Wesson, dirigeante de S&W. On guida Miranda et ses servantes jusqu’à un salon, où elle se retrouva en face de la très jeune dirigeante.
«
Enchantée également, Mademoiselle Smith & Wesson. »
L’appeler ainsi risquait d’être un peu compliquée, et elle rajouta donc rapidement :
«
Laissons tomber les familiarités. Appelez-moi Miranda, et je vous appellerais Pomme. »
Miranda lui fit un ravissant sourire. Pomme avait l’âge d’être sa fille… Voire presque sa petite-fille ! En tout cas, Miranda se retourna, désignant les trois femmes qui l’accompagnaient.
«
Je vous présente mon cortège. Naturellement, mes employées sont à votre entière disposition, c’est une manière pour moi de vous remercier de m’accueillir en votre demeure. »
En compagnie de ses trois beautés, Miranda laissa Clochette, la Terranide-bovine, leur apporter des rafraîchissements. La PDG n’avait pas l’habitude d’aller à Nexus. Avant, quand elle était plus jeune, il était fréquent qu’elle s’y rende, mais, depuis, elle avait un peu perdu cette habitude. Il fallait bien avouer que gérer une firme comme GeoWeapon Corp., ainsi que gérer son image personnelle, demandaient énormément de temps. Ici, néanmoins, les frasques sulfureuses de Miranda étaient moins connues. GWC n’évoquait pas grand-chose à la plupart des Nexusiens, seulement à la haute société et aux bourgeois, ce que la compagnie S&W, au demeurant, était.
Miranda esquissa un léger sourire devant le compliment sur son « cortège », et, tout en s’asseyant, répondit à ce sujet :
« Ce cortège est uniquement là pour nous servir de distractions, ma chère. Des questions, j’en ai, probablement comme pour vous, mais, avant de les poser, j’aimerais que vous jetiez un œil à cet article. »
Myriam tendit une tablette graphique. Comme elle fonctionnait de manière autonome, on pouvait l’utiliser ici, à Nexus. La connexion Internet était calamiteuse, faute de bornes et de relais, mais l’article avait été enregistré. Miranda le tourna alors, et le montra à Pomme. C’était un article émanant d’un journal financier, qui parlait du rachat en cours du capital d’une firme tekhane par GWC, la firme BioSuit.
« Comme vous le savez peut-être, GWC a lancé tout un département dans le domaine sexuel, GeoSex. À Tekhos, le sexe est extrêmement vendeur, bien plus qu’à Nexus ou à Ashnard. Ainsi, mon groupe a envisagé de racheter les sociétés les plus influentes, et c’est en s’intéressant à BioSuit que nous avons entendu parler de vous. »
Comme son nom l’indiquait, BioSuit était une firme spécialisée dans la fabrication de combinaisons sexuelles. La firme était influente, disposant d’un département en R&D, qui utilisait une nouvelle technologie : les « vêtements vivants ». Le vêtement-vivant était un modèle embryonnaire, un prototype qui était développé par S&W, ce que Miranda avait appris par la suite. BioSuit développait ainsi, outre toute une gamme de combinaisons classiques (combinaisons moulantes en latex, contrefaçon d’unfiormes militaires, tenues fétichistes, etc…), des « vêtements-vivants ».
« Ma firme s’est engagée en bourse pour racheter les parts sociales de BioSuit, explicita Miranda. Pour l’heure, nous sommes bien partis pour être majoritaire dans le capital de la firme. Nous lançons une véritable OPA qui risque de vous impacter. Or, votre société dispose de brevets et de marques déposées sur les vêtements-vivants. »
Miranda avait élégamment croisé les jambes, et reprit ensuite :
« Tôt ou tard, BioSuit sera financée par GWC. Ce que je tiens à éviter, c’est que nous nous engagions dans une bataille juridique pour savoir qui pourra exploiter votre technologie à Tekhos. Ce que je vous propose, en réalité, c’est d’améliorer votre implantation à Tekhos en passant par GeoWeapon Corp., en lieu et place de BioSuit. »
Ce faisant, Miranda entérinerait définitivement sa mainmise sur BioSuit… Mais, comme l’opération avait déjà commencé, en un sens, ça ne revenait qu’à accélérer le processus de fusion-acquisition de la firme.
« Les rachats de parts sociales et d’actions sont monnaie courante dans le monde des affaires. BioSuit ne vous en a pas informé, car, non seulement il n’avait pas à le faire, mais avertir ses fournisseurs pourrait précipiter encore plus sa position. »
Le monde des affaires était un monde complexe et instable, où tout pouvait s’écrouler en quelques secondes. Il fallait se rendre à la bourse de Tekhos Metropolis pour le voir. Il y avait une cacophonie phénoménale de gens, de traders, d’investisseurs, et d’écrans géants présentant la valeur des sociétés, qui dansaient tout le temps. C’était un monde à part, et, dans ce monde, une OPA n’avait, en soi, rien d’illégal. L’OPA, ou offre publique d’achat, était un mécanisme financier consistant à acquérir le capital d’une société en achetant les parts de ses actionnaires. Il existait ainsi des OPA amicales et des OPA hostiles. Les premières avaient lieu quand l’entreprise acheteuse informait l’entreprise-cible, et, inversement, elle était hostile quand, en se réveillant le matin, le conseil d’administration d’une société apprenait, en voyant la bourse, que de nombreuses parts détenues par leurs actionnaires avaient été achetées.
Il existait même des financiers qui se spécialisaient dans les OPA hostiles, les « raideurs ». À eux seuls, ils rachetaient des parts sociales, jusqu’à ce que l’entreprise-cible, en prenant peur, ne finisse par racheter le raideur pour récupérer leurs parts.
« Si je viens vous voir, c’est pour vous rassurer avant tout. Je n’entends pas détruire BioSuit, mais récupérer la firme. J’ai vu leur bilan comptable. L’entreprise s’en sort bien, et engrange des bénéfices. Mais, et même si je loue votre volonté de faire primer la qualité sur la quantité, le fait est que BioSuit a un carnet de commande qui dépasse ce qu’elle est capable de faire. Vos vêtements-vivants sont un produit luxueux à Tekhos, mais qui se vendent bien. Si BioSuit ne peut pas honorer les commandes, la concurrence en sera favorisée, et vous perdrez la main sur vos produits, qui, soit auront droit à des copies de moindre qualité, soit finiront sur le marché noir. »
Parler affaires, Miranda savait le faire. Et elle savait même plutôt bien le faire. La PDG avait toujours les jambes croisées. Ce que Pomme souhaitait, c’était réduire les frais que S&W versait annuellement à BioSuit pour la bonne marche de leur partenariat, soit payer moins, afin de réinvestir cet argent ailleurs.
« Si vous voulez conserver la mainmise sur les activités de BioSuit, racheter des parts sociales ne vous aidera pas beaucoup. Le mieux serait que vous nommiez un représentant au conseil d’administration. Toutes les décisions d’une société se font là. »
Il était évident que BioSuit ne pourrait pas rester indépendante longtemps, surtout à Tekhos. Quand un petit poisson connaissait à devenir trop gros, un plus gros requin venait le manger, et c’était comme ça que les choses se passaient.
« De mon côté, tout ce que je souhaite, c’est maintenir ce partenariat, et amplifier encore la vente de vêtements-vivants. À ce titre, je ne vois aucun problème à réduire l’investissement annuel que BioSuit vous réclamait. »
Pour elle, ce n’était pas grand-chose. GeoWeapon Corp. disposait d’une fortune considérable, suffisamment forte pour pouvoir compenser cet investissement, surtout s’il servait pour autre chose.
« Néanmoins, je me dois de vous admettre que je ne sais toujours pas trop comment fonctionnent vos vêtements. Bien sûr, je ne vous demande pas de me confier les détails techniques, mais... J’apprécierais une présentation. »
Le fait est que, pour l’heure, Miranda n’avait encore jamais entendu parler de ces trucs, et, à vrai dire, c’était surtout pour ça qu’elle avait choisi de faire le déplacement jusqu’ici. Toute nouvelle technologie l’intriguait, et c’était, pour elle, peut-être le cas ici... D’où son souhait d’en savoir plus avec Pomme.