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(http://sd-2.archive-host.com/membres/images/210852277737036210/LGJ/RP/RPSpider.png)
C'était une journée normale, comme on avait l'habitude d'en voir. Tekhos Metropolis, le symbole d'une civilisation mythique, trônant au sommet du progrès scientifique. Une cité aux multiples visages, mais qui traduisait une suprématie dans le domaine de la recherche et de la science. Nul Tekhan, femme ou homme, ne pouvait dénigrer l’ascension technologique que cette nation avait atteint, à terme de siècles et de sueurs. Quelqu'un de censé qui regardait la mégalopole, depuis ses plus hauts et arrogants gratte-ciels ne pouvait qu'avoir un unique constat ; Tekhos était le symbole de la technologie et du progrès, au monde entier. Si scientifiquement les Tekhans étaient les meilleurs, peut-être que socialement parlant, les choses étaient moins belles. Une fracture sociale existait à Tekhos ; les hommes d'un coté, les femmes de l'autre. Et ces dernières avaient gagner la suprématie sur leur opposés. Le sexe masculin ne jouissait pas du même statut que le beau sexe, ni des mêmes droits. Une discorde qui revenait souvent dans les sujets d'actualités, se traduisant en heurts, conflits et autre.
Autrement dit, c'était la pagaille entre hommes et femmes. Une actualité que certains suivaient, et d'autre un peu moins. C'était, par exemple, le cas d'une jeune femme répondant au nom d'Aemiliane Ganis, qui malgré qu'elle était une pure Tekhane, ne s'était jamais réellement penchée sur cette fracture sociale. Elle se contentait de vivre sa vie, aussi simplement que possible. Sourire toujours aux lèvres, c'était le genre de personne qui était aimable avec tout le monde. Ce fut donc une journée des plus banales qui s'achevait dans sa vie, et en quittant les locaux de la GWC, elle s'était accordée un peu de temps pour faire une promenade dans le quartier animé (http://img08.deviantart.net/51ed/i/2013/164/7/b/district_14_by_adamkuczek-d68uii3.jpg) qu'elle avait l'habitude de fréquenter, à ses heures perdues. C'était une marginale sur les bords, elle adorait faire des balades juste pour flâner et respirer, seule ou accompagnée d'amies.
En rentrant chez elle (http://orig04.deviantart.net/6348/f/2013/034/0/2/apartment_by_joakimolofsson-d5tpn4o.jpg), alors qu'elle pensait pouvoir enfin se reposer réellement et pouvoir satisfaire son appétit qui se déclarait petit à petit, elle se mit à glander par-ci et là, en se faisant couler un bain, en surfant sur internet via son ordinateur holographique. Elle prit d'ailleurs une bonne demie-heure à mettre à jour son propre site internet. Une page web assez particulière puisqu'elle traitait exclusivement d'une personnalité, à ses yeux, assez unique. Spider-Woman, telle qu'elle se faisait appeler. Bien entendu en l'absence de source viable, elle se contentait de mettre de simples messages à ce moment, et à surveiller l'activité du site. Ce fut en ayant la tête perdu dans son monde centré uniquement sur l'extraordinaire femme-araignée qu'elle entendit la voix robotique de l'IA domestique retentir. "18h25 ; vous devez aller chercher du ; lait, café, eau, pap..." Fut-il interrompu quand Aemiliane envoya subitement le premier objet à portée de sa main vers le dispositif mural. "C'est bon j'ai compris, je dois aller faire le plein !" Dit-elle toute seule, d'un ton exaspéré.
Ni de une ni de deux, elle se rendit à la zone commerciale (http://img08.deviantart.net/07d8/i/2013/176/b/8/the_mall_by_phade01-d6ak4wb.jpg) la plus proche, ayant décider de faire vite. Un centre populaire mais très convivial de part son toit en vitre et ses nombreux hologrammes informatifs. C'était le genre d'endroit qui restait ouvert même le soir, fréquenté par des familles, des jeunes, etc. Aemiliane fit vite, mais … Elle ne pu se retenir de laisser son regard croiser les nombreux hologrammes publicitaires, cédant alors à la tentation de l'achat. Pas grands choses non plus ; elle n'avait que ses bras cette fois-ci pour transporter le tout. Mais elle finit par prendre son temps, ne se rendant plus compte du temps qui passait. Le soir commença à tomber quand elle eut finit ses affaires, ressortant le bras chargé. Encore une journée qui allait se finir devant sa télé à regarder sa série préférée ! D'ailleurs elle décida de presser un peu le pas, par peur d'arriver trop tard chez elle et de rater son épisode. Mais, à ce moment-là, elle était loin de se douter de ce qui allait lui tomber dessus … Littéralement.
Alors qu'elle sortit du centre commerciale pour rejoindre la rue (http://img06.deviantart.net/bd23/i/2010/194/4/e/futuristic_cities_tutorial_by_neisbeis.jpg), et donc sa voiture (http://orig15.deviantart.net/8a3c/f/2013/231/9/c/car_design_by_matiasmurad-d6ispsl.jpg), elle n'avait pas remarqué qu'une scène se déroulait un peu plus en haut. Mais elle s'en rendit compte bien trop tard, entendant un fracas et voyant les gens aux alentours faire les gros yeux. Elle tourna sa tête, faisant mine de rien, et lorsqu'elle regarda sa voiture, elle comprit alors pourquoi tout le monde la regardait. Accourant auprès de son véhicule, elle comprit réellement ce qui venait de se passer. Quelqu'un, une femme semblait être tombée dessus. Au sens propre ; cette femme avait du faire une chute et s'écraser contre le capot de sa voiture. Aemiliane écarquilla les yeux en voyant la scène et, déposant son sac à coté, vint au secours de l'inconnue. "Vous n'avez rien de ca … AAH PAR TOUT LES !!!" Dit-elle d'une grande voix mais qu'elle étouffa au dernier moment.
Non, ce n'était pas possible … Ca ne pouvait pas être vrai ! Pas elle, pas ici ! Aemiliane reconnue instantanément ce costume, ces couleurs, cette silhouette ; c'était Spider-Woman. Comment le hasard avait-il fait pour qu'à ce moment précis, en ce jour, à cette heure-ci et à cet endroit, la personne qu'elle vénérait littéralement lui tombe mot pour mot dessus ? Ses sens explosèrent et elle ne savait pas quoi faire, son excitation monta en flèche. "Mais c'es-c'es-c'est elle !!! Non je rêve pas je … AHHHHH CA NE PEUT PAS ETRE VRAI !!!" Dit-elle en criant presque, faisant le tour du capot. Visiblement, la jeune femme était inconsciente, du moins elle en paraissant. Aemiliane cependant se douta que sa chute n'était pas anodine et décida alors de ne pas la laisser ainsi, se torturant pour étouffer ses instincts de groupie. Elle ouvrit la porte de sa voiture et entreprit d'aider son idole à grimper sur le siège passager, tandis qu'elle prendrait les commandes …
Cette journée allait décidément très bien se finir …
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« Elle est mignonne, non, sœurette ?
- Oh oui... Une vraie beauté lumineuse... »
Jessica serra les poings nerveusement. Dans sa combinaison rouge et orange, elle se trouvait sur le toit du Grand Center Mall, l’un des plus importants centres commerciaux de Tekhos Metropolis, un endroit où elle adorait se rendre pour faire les boutiques. C’était un grand ensemble, où on trouvait à peu près tout ce qu’il était humainement possible de trouver, que ce soit de svêtements, des livres, des jeux vidéos, des produits de maquillage... Ou des criminelles. Spider-Woman les avait trouvées sur le toit, et elle les connaissait, pour avoir entendu parler d’elle aux informations télévisées : les sœurs Iskander. Deux anciennes militaires qui avaient pété les plombs : Sila Iskander (http://img10.deviantart.net/0004/i/2013/203/b/e/sila_iskander_by_felsus-d5gy33d.jpg), la plus vieille, qui portait une combinaison militaire améliorée, et Ilsa Iskander (http://img06.deviantart.net/34e5/i/2013/203/4/6/mecha_pilot_by_felsus-d5qimac.jpg), la plus petite, qui portait sa combinaison courte de mecha, et qui était poursuivie par l’armée depuis qu’elle avait volé et customisé son mecha, qu’elle portait, là aussi. L’alerte n’avait pas encore été déclenchée dans le Grand Center Mall, probablement pour ne pas effrayer la clientèle, mais Jessica sentit vite que la situation allait se compliquer.
Ses premières super-vilaines se trouvaient face à elle ! Difficile de ne pas ressentir un frissons d’excitation face à ça, même si la peur était encore dominante. Jessica avait déjà affronté une autre super-vilaine, ce cyborg en forme d’araignée, Lithium (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?action=profile;u=3975), et le résultat final n’avait pas été des plus encourageants, lui rappelant qu’elle avait besoin de formation.
« Vous êtes des héroïnes de guerre ! Vous avez combattu les Formiens ! Pourquoi vous retourner contre celles qui vous adulent ?
- Hey ! Elle pose de bonnes questions, la petite...
- Tu crois qu’on s’en prend aux gens, ma chérie ? Tu crois que nous sommes les méchantes ? rigola Sila. Ces gens que tu adules... Ils sont des esclaves, et nous devons les libérer. Leur ouvrir les yeux sur le monde dans lequel nous vivons ! »
Jessica était éberluée. Les Iskander avaient été sur le Containment Point, elles avaient combattu les Formiens. Sila avait héritée d’une médaille pour avoir survécu à une charge de Formiens. Toute son escouade avait été tuée, sauf leur médecin, et elle avait sauvé la vie de cette dernière dans leur grotte en canardant les Formiens avec son fuseur. Finalement, sa sœur était venue depuis un trou, et avait utilisé sa puissante armure mecha pour massacrer les monstres. Personne n’avait compris pourquoi les Iskander avaient ensuite attaqué une garde, tuant plusieurs agents de sécurité, et blessant des unités civiles, avant de s’attaquer aux voitures de police, et de fuir quand l’armure d’Ilsa s’était transformée en voiture blindée. Les deux femmes avaient fui, et voulaient sans aucun doute réitérer leurs exploits sinistres ici.
Malheureusement pour elles, Spider-Woman était là. Elle ne comprenait vraiment pas leur raisonnement.
« Arrêtez-vous... Je vous forcerais à vous arrêter !
- Ohhh... Mais tu miaules, alors, ma chérie ?!
- Arrêtez ça !
- Tu nous fatigues, trésor... Mais peut-être qu’on va commencer par te tuer, toi... Tu dois sûrement travailler pour les mégacorporations qui régissent cet État et pensent pouvoir gouverner nos vies. »
Sila pointa alors son fuseur vers elle, et le rayon rouge se mit à luire. Jessica s’envola juste au bon moment, et le rayon l’évita, explosant violemment sur le sol, en laissant un cratère fumant. Cependant, Ilsa avait rangé son armure mécha, disparaissant à l’intérieur, et visa Spider-Woman, puis envoya une grenade. Jessica lança un rayon énergétique qui croisa la grenade à quelques mètres d’elle... Mais l’explosion fut trop forte, et elle poussa un hurlement en s’envolant dans les airs, sa combinaison partiellement déchirée.
*Pathétique...*
Ce fut la dernière pensée qu’elle puisse avoir avant de heurter quelque chose, en bas, et de s’écrouler sur le bitume, sa dernière vision avant de sombrer dans l’inconscient étant un pneu de voiture...
Et puis, alors que les Tekhanes, paniquées, voyaient cela, elles purent entendre un bruit fort, et levèrent la tête en voyant une énorme armure mécha sauter depuis le plafond. Elle se posa violemment sur le sol, fissurant ce dernier, et ses gatlings visèrent la voiture d’Aemiliane, se mettant alors à tourner comme pour transformer la voiture en gruyère...
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Comme l'avait pensé Aemiliane, si Spider-Woman avait chuté ce n'était pas pour rien. Malheureusement elle n'avait pas observé la scène et n'était arrivée qu'à la fin. Personne ne pouvait savoir pourquoi la jeune femme costumée était dans un tel état et surtout, pourquoi elle avait fait une telle chute. Mais ça, Aemiliane le saurait plus tard ! Pour le moment elle avait mis le grappin sur son idole et il était hors de question de la laisser ici dans un tel état. Sans aucune hésitations elle avait décidé de l'amener chez elle, au moins le temps qu'elle puisse se réveiller. C'était une attitude dangereuse cela dit ; qu'est-ce qui mettait la jeune femme à l'abri que cette Spider-Woman était la vraie ? Autant de questions, qui pouvaient paraître stupides, mais qui devaient être posées malgré tout. Mais demander à une fan convaincue comme elle de réfléchir à cela c'était impossible. Tout simplement. Ainsi, elle l'installa dans sa voiture et au moment où elle allait en faire de même, elle entendit un grand bruit.
Sa tête se tourna vers l'origine de celui-ci et elle put observer avec effroi qu'une énorme armure mécha s'était posée au sol. Les ennuis commencèrent dès ce moment, et ce fut aussi là qu'Aemiliane comprit qu'avoir Spider-Woman en tant que passagère allait être très … Mouvementé. La scientifique grimpa en toute vitesse alors que le mécha commença à faire feu sur son bolide. Ce n'était qu'une simple voiture et elle n'avait pas d'armes. Cependant, Aemiliane était très débrouillarde et avait tout de même pensé à installer des protections renforcées au niveau du moteur qui se trouvait à l'avant. Cette voiture était une sportive et elle aura au moins l'avantage de la vitesse si jamais ce ou cette malade en mécha venait à la poursuivre. Même si Spider-Woman était dans les pommes, Aemiliane lui parla comme si elle ne l'était pas. "Même pas deux secondes que vous êtes là et l'action commence ! EN ROUTE !!!" S'exclama-t-elle en poussant l'accélérateur à fond, précipitant sa voiture dans un bruit strident de pneu frottant l’asphalte.
Le moteur gonflé en matière de vitesse ne tarda guère à gronder de toute sa puissance alors qu'Aemiliane prit la route de la grande voie express (http://img12.deviantart.net/9b67/i/2013/024/f/8/curvy_city_by_andreewallin-d5sk6h9.jpg) traversant tout le quartier. Comme prévu, le mécha les poursuivait, ce qui la fit grincer des dents. D’innombrables impacts de balles s'étaient logés sur la carlingue, mais cela, ce n’était que du détail. C'était des dégâts réparables … Ce n'était pas comme si le moteur lui-même était touché. Ainsi donc, la fan fou-furieuse s'élançait à grande vitesse dans la large voie express, accélérant toujours plus pour semer le méché qui la coursait et lui tirait dessus aveuglément. Bon sang ! Cette personne devait en vouloir à mort à Spider-Woman pour s'acharner autant ! Une folle course-poursuite sur la grande route se créa, avec Aemiliane en tête qui misait sur la grande vitesse pour gagner. Sa voiture était taillée pour ; le compteur affichait déjà une grande vitesse. Elle se battait comme jamais pour contrôler sa voiture et surtout éviter les autres. Un accident serait fatale à ce niveau … Et que ferait les gens sans Spider-Woman ?
Les balles fusèrent, les vitres finirent par exploser tandis qu'Aemiliane, voyant que le mécha misait sur la destruction du bolide, avait de moins en moins d'options. La jeune scientifique, sans être une pilote de course, savait suffisamment comment son engin fonctionnait pour savoir très bien le piloter. Élancée à grande vitesse, le moteur grondant fortement, elle prit la décision de tenter une manœuvre qui pourrait lui permettre de prendre une certaine avance sur celle qui la poursuivait. "Accrochez-vous, ça va secouer !" Dit-elle à l'intention d'une Spider-Woman encore dans les pommes. Sans attendre, elle attendit une intersection entre les deux voies au sens contraire pour lever subitement le frein, causant un vacarme indescriptible, faisant alors tournoyer la voiture pour que celle-ci puisse faire demi-tour et prendre l'autre voie. Dès que ce fut le cas, elle accéléra de nouveau, misant sur l'effet de surprise pour prendre de la distance. Inutile de dire que les pneus et le moteur étaient salement malmenés, mais il fallait ce qu'il fallait pour s'extirper d'une mauvaise situation. Aemiliane parvint à prendre plus de distance qu'auparavant, mais le mécha n'en démordit pas pour autant.
Seulement voilà, Aemiliane elle accélérait et esquivait les voitures tandis que le mécha devait soit les éviter et perdre en distance, soit les bousculer mais perdre en vitesse. La durée finit par avoir raison, surtout au moment où la jeune scientifique, aussi allumée et tête brûlée qu'elle, finit par sauter de son actuelle route rejoindre une artère moins large, mais qui la mènerait dans des rues trop étroites pour qu'un mécha puisse y passer. Son cœur battait à deux-cents à l'heure, tout comme sa voiture. Cependant, après un rapide coup d’œil, elle s'aperçut que le mécha n'était plus visible, signe qu'elle l'avait semé. Résultat des courses ; un pneu crevé, toutes les vitres explosées, la carrosserie parsemées d'impacts et un moteur très éprouvé. Sans compter tout les autres dégâts occasionnés par la conduite dangereuse d'Aemiliane. Même si elle ne voyait plus le mécha, ni les balles qui fusaient vers elle, la jeune femme continua à rouler à moindre allure mais à grande vitesse tout de même pour rejoindre son appartement.
Elle finit par rallier la ruelle où elle pu stopper sa voiture, le cœur encore battant. Elle avait en réalité peur que le mécha était encore à leur trousses et qu'il finisse par les retrouver. Le seul moyen de lui échapper réellement était de rejoindre son appartement, qui se situait aux derniers étages de la gigantesques tour résidentielle qui faisait face à elle et Spider-Woman. D'ailleurs, elle ouvrit la porte de celle-ci et se posa une grande question ; comment allait-elle faire pour la faire monter ? Elle était totalement inconsciente, elle pouvait pas marcher. Aemiliane tenta alors de la porter. Et le moins que l'on pouvait dire, était qu'elle souffrait. Non pas que la femme costumée pesait lourd, mais plus que la scientifique était petite et n'avait pas beaucoup de muscle. Toutefois, même si elle souffrait au dos, elle porta son idole entre ses bras jusqu'au building, puis après d'interminables minutes d’ascenseur, jusqu'à son appartement où elle se précipita vers le canapé où elle la laissa tomber dessus, à bout de force. "Je devrai me mettre au sport moi !" Se dit-elle, essoufflée, en allant verrouiller la porte d'entrée. Il ne manquait plus qu'à ce que l'invitée se réveille, tranquillement.
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Une pluie drue tombait depuis le ciel, et il y avait des voitures de police… C’est ça qui l’attira, ça qui la mit en garde. Le son des gyrophares dans cette partie-ci de la ville. Pourquoi y avait-il autant de flics dans ce qui était un quartier résidentiel ? Et pourquoi est-ce que les bruits étaient si proches de sa propre maison ? Elle se pinça les lèvres, et se mit à courir, se précipitant davantage, sa capuche la protégeant de la pluie. C’était la nuit, l’obscurité qui vous enveloppait tel un manteau ténébreux, et c’était particulièrement vrai quand on quittait le centre-ville pour rejoindre les quartiers résidentiels. Isolés de la ville, ces quartiers étaient presque des quartiers-fantômes, et celui-ci en était l’illustration typique. Il ne regroupait que des employés de l’immense Dôme, qu’on voyait de l’autre côté du lac. GeoWeapon Corp… L’une des mégacorporations qui avait façonné Tekhos Metropolis. Toutes les gamines de ce quartier tranquille aimaient s’asseoir le long des bancs, voir le Dôme, en se demandant ce que leurs mamans étaient en train de faire, et en rêvant de travailler là-dedans, ou dans les buildings gigantesques qu’on apercevait.
C’était un quartier tranquille, sécurisé à l’entrée par un portail de sécurité et par un mur… Mais, même dans un quartier sécurisé, la criminalité finissait par s’imposer. Et elle, elle courait, de plus en plus vite. Elle avait passé la soirée à traîner avec ses amies, et elle sentait qu’elle allait le regretter… Car la police était devant chez elle, avec plusieurs ambulances… Et il n’y avait personne. Aucune policière pour la repousser, rien d’autre que les gyrophares tournoyant et résonnant dans le vide. La porte était grande ouverte.
« Maman ? Maman ?! »
Un silence de mort lui répondit quand elle entra. Elle se rendit dans le salon à gauche, là où Maman Carol, à cette heure, était occupée à lire le journal. Le papier, de fait, était étalé sur la table basse, le feu crépitait dans l’âtre de la cheminée, mais il n’y avait personne.
« Maman ?! Maman ?! »
Elle se précipita dans la cuisine, mais, là encore, il n’y avait plus personne. La cuisine était vide, il n’y avait pas l’odeur des grillades qui remontaient dans la chambre de Jessica. La panique était en train d’exploser dans tout le corps de Jessica, qui grimpa à l’étage. Elle ouvrit la première porte, celle menant à sa chambre… Et vit le cadavre de Maman Kelly, étalée sur le lit, tête tournée vers elle, avec le costume froissé de Spider-Woman, sanguinolent, placardé contre sa porte.
« MAMAN !! »
Elle s’avança vers elle. Kelly était morte… Mais, quand Jessica se pencha vers elle, ses yeux se tournèrent vers le sien. Elle était ensanglantée, avec un trou béant dans la poitrine.
« Maman, Maman, Maman…
- Tu m’as tué, Jessica… Toi et tes mensonges…
- Non, Maman, non…
- MENTEUSE ! MENTEUSE ! MENTEUSE !! »
Le cauchemar se termina brutalement, quand Jessica, en se déplaçant, tomba sur le sol. Elle roula sur le côté, et s’affala bruyamment sur le sol.
« HAAAAAAA.. !! »
La courageuse femme se redressa subitement, et sursauta en constatant… Qu’elle ignorait totalement où elle était. Le sinistre cauchemar, fruit de ses angoisses et des mensonges qu’elle offrait à sa famille du fait de sa double identité, s’estompait lentement, alors que le souvenir de ces dernières heures se rappela à elle… À savoir le combat contre les sœurs Iskander… Et… Et bien, que faisait-elle ici ? Elle regarda autour d’elle, et vit une silhouette… Une femme qu’elle n’avait jamais vue.
Immédiatement, Jessica sentit la méfiance s’emparer d’elle, et se recula instinctivement.
« Euh… Vous êtes qui ? Où je suis ?! » demanda-t-elle, nerveuse.
Bordel, elle avait vraiment merdé sur toute la ligne !
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Avait-on caché qu'Aemiliane était une excellente hôte ? Cela se démontra dès le moment où Spider-Woman était tranquillement en train de comater sur son canapé, tandis qu'elle préparait déjà de quoi la remettre sur pieds. Une bonne infusion avec tout pleins de bonnes choses, et même à manger au cas où. C'était dire, la jeune fille ne préparait à manger que rarement, pour les grandes occasions ! Sinon, c'était du déjà fait. Et ce soir là, elle se donna la peine de préparer un petit quelque chose, histoire de redonner un peu de force à l'héroïne qui dormait juste à coté. Elle n'en revenait toujours pas. Elle avait Spider-Woman, son idole incontestée, chez elle ! Bon sang, c'était une situation à peine croyable. Mais même si ce n'était qu'un rêve, pensait-elle, cela valait le coup de le vivre. Ce fut pour cette raison qu'elle prépara pleins de choses pour la femme qu'elle adulait le plus au monde.
Cependant, elle était loin de se douter du réveil qui allait avoir lieu. Plus précisément, de la manière dont il allait être fait. Toujours aussi rêveuse, Aemiliane s'était imaginée que tout se passerait bien, dans le calme, et qu'elle pourrait avoir le grand plaisir et bonheur de faire sa fangirl comme il se devait ! Mais, tout ne se passa pas comme prévu. En effet, au bout de quelques temps, la dormeuse finit par sortir de sa léthargie en sursaut. Ce qui fit sursauter aussi Aemiliane, qui ne s'attendait pas à la voir se réveiller aussi soudainement. Avait-elle fait un cauchemar ou quoi ? C'était ce que pensa la jeune fille, derrière le comptoir en train de finir de préparer la tisane. De son regard rond, mêlant surprise et incompréhension, elle entendit Spider-Woman lui demander nerveusement où elle était et qui était-elle. De très bonnes questions que voilà !
Sourire aux lèvres, ne mesurant malheureusement pas le niveau de méfiance de l'héroïne, Aemiliane finit de préparer le petit plateau avec les deux infusions chaudes et, sans un mot s'approcha doucement de la table basse pour déposer le tout dessus. "N'ayez pas peur voyons, je ne vous veux aucun mal ! Je suis Aemiliane et … Vous êtes actuellement chez moi. En sécurité quoi !" Finit-elle, en s'asseyant en tailleur devant la table, faisant donc face à sa convive. "Prenez un peu de tisane, vous en avez besoin. Et si vous avez faim, je vous ai préparé un petit truc ! Prenez vos aises surtout !" Dit-elle d'un ton jovial, ne comprenant toujours pas l'état dans lequel était la femme se tenant face à elle. Toutefois, alors qu'elle s'attendait à une réponse, elle constata que la costumée, si on pouvait toujours parler de costume, était pas vraiment disposée à papoter pour le moment. Reposant sa tisane, elle finit par saisir la situation.
"Vous êtes tombée sur ma voiture, et vous étiez inconsciente ! Je vous ai récupéré et … Et là y'a deux gros méchas qui nous on pourchassé !" Dit-elle en se levant d'un coup. "Ils nous on tiré dessus, PAN PAN PAN, comme ça !" Dit-elle en faisant de grands gestes avec ses mains. "Et puis là, là j'ai mis le champignon et ZOU, j'ai slalomé entre les voitures, fais des drifts et … Bref, je les ai semés ! Puis voilà, voyant que vous étiez toujours inconsciente je vous ai porté jusqu'ici …" Finit-elle en passant une main sur ses reins. "Mais moi et mon dos sommes fier d'avoir servi à sauver Spider-Woman ! La plus cool, la plus forte et la plus sexy des superhéroïnes !" Conclue-t-elle avec un large sourire, en tirant son gilet pour dévoiler son haut à l'effigie de son idole. Le plus important à retenir était que, outre les grands gestes démonstratifs d'Aemiliane pour illustrer son discours, la femme costumée était en sécurité à présent. Du moins, tant qu'elle restait ici pour le moment.
L'odeur du petit plat préparé par les soins d'Aemiliane flottait jusqu'ici, donnant bien plus faim à la maîtresse des lieux qu'à la principale intéressée, sans doute. "Bon, vous êtes sûre vous voulez rien manger ? Allez, juste un petit bout au moins ! Vous allez voir, rien de mieux qu'un plat chaud pour se remettre d'aplomb !" Dit-elle, passant sûrement pour une folle aux yeux de son invitée.
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Elle était dans l’appartement d’une belle femme, un appartement assez joli... Mais elle ne connaissait pas cette femme, et elle avait aussi mal un peu partout.
*Il va vraiment falloir que je m’entraîne, le corps humain n’est pas fait pour recevoir autant de bleus...*
Elle sentit l’odeur d’une tisane émanant du coin cuisine de ce grand salon, et la femme, avec un grand sourire, et une lueur pleine de joie et d’envie dans le regard, se rapprocha d’elle, afin de lui balancer tout un tas d’explications. La jeune femme se présenta comme s’appelant Aemiliane, et lui indiqua qu’elle lui avait préparé à manger, et qu’elle était en sécurité chez elle, le tout avec un débit de parole particulièrement rapide... Ce qui fit que, quand elle eût terminé, Jessica se contenta de la regarder en clignant des yeux, aussi étonnée que si un extraterrestre venait de lui parler.
Un léger silence nerveux s’installa, avant qu’Aemiliane ne se mette à poursuivre, assise en tailleur devant la table à manger. Elle combla alors les blancs, d’une voix surexcitée, en gesticulant sur place. Jessica comprit vite que cette Aemiliane était une véritable boule de nerfs. Spider-Woman avait attiré sur le toit de sa voiture, et elle avait foncé à tombeau ouvert, fuyant les deux sœurs tarées, avant de la mettre dans son appartement. Jessica hocha lentement la tête, puis écarquilla les yeux devant les ultimes révélations de la femme.
*La plus forte et la plus sexy des super-héroïnes ?
J’ai une FAN ?!
On fait des GOODIES sur moi ?!! Et je ne reçois rien !!*
Jessica ne savait même plus quoi dire, tant elle était étonnée. Une fan... Une vraie fan, avec un gilet à son effigie ! C’était... Incroyable ! Il n’y avait qu’à Tekhos qu’on voyait ça. La police voyait Spider-Woman comme une criminelle à arrêter, et, pourtant, les sociétés faisaient des trucs sur elle ? Ou est-ce qu’Aemiliane avait fait un vêtement personnalisé ? Allez savoir... En tout cas, c’était une chance que Jessica ait un masque, car ça masquait un peu son rougissement... Et ses joues étaient bien rouges. Elle se mordilla les lèvres, avant de sentir une odeur remonter de la cuisine.
Réalisant qu’il lui fallait parler, Jessica s’humecta alors les lèvres, refermant la bouche, puis regarda la femme.
« Euh... Okay ! »
Putain, putain, putain! Elle était totalement paniquée, et se pinça les lèvres, sans savoir pourquoi elle était si paniquée.
« Mais... T’es une fan ?! De... De moi ?! »
Comment une telle chose était-elle possible ? Jessica en était sur le cul.
« Je... Euh... Oh mon Dieu... »
Elle posa la main sur sa tête, et s’appuya contre le canapé.
« Je... Euh... Désolée d’être tombée sur ta voiture, je... C’était pas intentionnel... »
Son cerveau était comme un volcan en éruption, et elle ne savait même plus quoi dire.
*Concentre-toi ! Réfléchis !*
Oui, oui, se concentrer... Hum ! Elle ferma les yeux, respira plus lentement, et les rouvrit, puis reprit :
« Merci de m’avoir aidé, Aemiliane... Mais... Je ne voudrais pas abuser, et... Euh... Ma présence peut te mettre en danger, tu sais... »
La réalité était surtout que son cœur était en train de battre violemment la chamade.
Elle avait une fan, quoi. Une fan ! Elle ne put s’empêcher de demander :
« Mais... J’ai combien de fans, exactement ?! »
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Spider-Woman n'avait pas pu avoir de meilleur réaction que celle-ci. Pour une personne comme Aemiliane, c'était la porte ouverte pour lui exposer toute l'envergure de l'univers de goodies et autre joyeuseté qu'elle lui avait dédié. Debout devant elle, son sourire devint encore plus radieux quand l'héroïne accepta de manger un bout. Ainsi, tout en se déplaçant vers le coin cuisine elle écouta les questions de la jeune femme. En préparant le tout, elle tâcha d'y répondre. "Oui, oui ! Je suis une groupie, même ! Tu te rends pas compte on dirait … Comment les gens font pour ne pas être fan de toi ?!" Dit-elle d'un ton taquin, pour confirmer qu'elle était bel et bien une fan hardcore de Spider-Woman. Dès que le petit plat fut prêt, Aemiliane commença à servir dans la première chose qu'elle trouva, et qui pouvait contenir ce qui ressemblait à une sorte de potager de légumes. Elle avait pas eu le temps de remonter ses provisions, elle avait donc utilisé ce qui lui restait sous le coude. Des légumes. C'était bon pour la santé, au moins ! Et rien de mieux que de bons légumes bien frais, du moins le pensait-elle, pour se restaurer.
Ainsi, ayant deux assiettes en main elle revint vers la table basse où elle déposa le tout, offrant alors à son idole de quoi manger. "Ta présence est tout sauf un danger. Regardes par la fenêtre, on est au … quatre-vingt-troisième étage d'un building, parmi tout un quartier de building. Peu de chance pour que ces deux forcenées te retrouvent. Et tant qu'elles ne sauront pas où tu es, on sera en sécurité ! Et puis saches qu'ici, c'est chez toi aussi !" Dit-elle de sa voix joyeuse en employant un ton ferme. "Tu es au temple de Spider-Woman ici ! Je suis ta principale fan mais, je rassemble petit à petit les autres. Ah si tu savais ! J'ai même crée un site internet rien qu'à ton effigie. On est quelques un inscrits dessus, mais la communauté se forme petit à petit. Tu dois avoir … Une dizaine de fans sur mon site. Je te montrerai si tu veux !" Dit-elle avec un enthousiasme débordant.
Ayant parlé un peu trop, elle ne pu s'empêcher de retourner à son assiette pour en dévorer un peu du contenu, la faim la tenaillant depuis le début de toute cette histoire. Elle était tout simplement trop heureuse de voir Spider-Woman chez elle, dans son propre salon, qu'elle avait réussie à oublier la faim. Mais celle-ci était revenue au galop aussi tôt que son esprit avait réalisé ce que se passait. "En fait, j'ai plein plein plein de choses à te montrer ! Et à te donner aussi …" Déclara-t-elle avec sourire, lui faisant comprendre qu'elle allait devoir passer un bout de temps chez elle à contempler toute l'étendue de produits dérivés qu'avait fabriqué Aemiliane. Les tshirts et les posters n'étaient que le début, d'ailleurs l'invitée pouvait en voir un (http://orig07.deviantart.net/80b7/f/2012/128/2/7/spider_woman_poster_by_mr_saxon-d4yxps2.png) collé au mur, juste à coté de la télé. Et l'horloge située au-dessus de sa tête, c'est à dire sur le mur au-dessus du canapé, possédait un fond rouge avec une araignée noir stylisée en son centre.
Aemiliane ne voulait pas non plus trop lui en montrer d'un seul coup, par peur qu'elle finisse par mal le prendre, ou penser que c'est une psychopathe. Alors qu'elle était juste une grande fan, adorant Spider-Woman à l'infinie. Entre deux bouchées de légumes, la groupie finit par revenir sur ce qui avait causé sa rencontre, devenant curieuse sur les mésaventures de son idole. "Mais pourquoi tu étais poursuivie au fait ? Ce sont des superméchantes toutes les deux ? Comment ça se fait que tu leur a pas péter le nez ? D'habitude tu arrives toujours à t'en sortir ! Enfin tu t'en es sortie effectivement mais … Bon j'avoue que l'état de ta combi n'aide pas, mais quand même ! Spider-Woman ne perd jamais de toutes façons !!!" Affirma-t-elle avec sourire. Le cerveau d'Aemiliane était en ébullition. Elle avait envie de lui montrer son univers, sous toutes les formes qu'elle avait conçues. Elle avait aussi envie de la prendre dans ses bras, de lui faire câlin et de prendre des photos avec elle … Ce fut d'ailleurs cela qui vient sur le tapis juste après.
"Hum … Je sais que j'en demande trop mais … Rhaa je voudrais juste … Prendre des photos avec toi … Ca sera le plus beau souvenir de toute ma vie ! Allez dis oui, dis oui, dis oui !!!" Pria-t-elle son modèle, les mains jointes l'une à l'autre. Un tout petit caprice de fan, ça n'était rien de méchant.
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Ce fut quand Aemiliane lui annonça qu’elle avait fait un site Internet sur elle que Jessica se convainquit qu’elle était tombée sur une cinglée. Sur le coup, elle n’avait pas noté le mobilier, mais elle avait rougi furieusement en remarquant, en mangeant, le poster. Un grand poster d’elle... De même, elle nota aussi la présence d’une araignée noirâtre sur une horloge, et vit, enfin, dans un autre coin, un ensemble de photos encadrées d’elle... Des images prises par des journalistes ou par des caméras de sécurité. Elle était sûre qu’Aemiliane devait avoir compilé tous les articles et toutes les revues parlant d’elle, qu’elle avait dû faire le tour du Web et des médias pour dénicher tout ce qu’il était possible de dénicher.
*Un site Web sur moi...*
Et elle ne l’avait même pas remarqué ! Chaque fois que Jessica faisait des recherches sur elle-même, elle voyait des vidéos médisantes de journaleux la décrivant comme une menace publique, ou les annonces de la police indiquant que Spider-Woman était une dangereuse déséquilibrée. La police ne l’aimait pas, et le public aussi. Sur tous les forums grand public parlant d’elle, tous les commentaires de vidéos, on soutenait l’arrestation de cette femme se croyant « au-dessus des lois », affirmant que, si elle tenait tant à servir et à protéger, elle n’avait qu’à rejoindre la police, ou aller au Containment Point. Des commentaires tellement négatifs avaient amené Jessica à ne plus se renseigner sur sa côte de popularité, et à tenir compte des remerciements que de simples personnes qu’elle sauvait dans la rue lui faisaient. Ça, c’était nettement mieux que toutes les saloperies qu’elle voyait défiler à longueur de journée sur Internet.
Alors, forcément, apprendre qu’il y avait un site à son nom, une groupie ayant réuni plus d’une dizaine de fans, c’était... Waaw ! Pour le dire simplement, Jessica était sur le cul, et mangeait nerveusement ses légumes, incroyablement gênée... Même si elle n’arrivait pas trop à s’expliquer cette gêne. Jessica n’avait pas l’habitude d’une telle situation, de se retrouver... Et bien, face à quelqu’un qui n’avait pas envie de la planter au bout d’une pique. Aemiliane avait l’air sincère dans son approche, mais...
*Est-ce que je mérite vraiment une telle affection ? Tout ça me perturbe...*
De son point de vue, la réponse ne pouvait être que négative.
« C’est... Euh... Je m’attendais pas à avoir une... Une telle communauté autour de... De moi... »
Et voilà qu’elle bégayait. Tu parles d’une super-héroïne de choc ! Nerveuse, elle avait du mal à prononcer quelques mots, et Aemiliane poursuivit ensuite, en revenant sur la scène ayant eu lieu dans le centre commercial. Jessica, toujours aussi gênée, se massa la nuque. Pour le coup, ouais, c’est clair qu’elle n’avait pas brillé par son talent...
« Ces filles, ce sont d’anciennes militaires qui ont pété les plombs... Les Iksander. Je voulais les neutraliser, mais... J’ai sous-estimé leur mecha... Je te dois une fière chandelle, en tout cas. »
Une erreur de débutante... Mais, après tout, n’était-ce pas ce qu’elle était ? Précisément une débutante ? Elle se pinça les lèvres en baissant la tête. Aemiliane, sentant probablement que c’était un sujet épineux, reprit alors, avec son enthousiasme habituel, en disant qu’elle voulait faire des photos, après avoir dit que Spider-Woman ne perdait jamais (affirmation quelque peu exagérée, en réalité, compte tenu des circonstances). Jessica cligna alors des yeux à plusieurs reprises en relevant la tête.
« Des photos de moi ? Mais... Euh... »
Ohlàlà ! Elle ne savait plus quoi dire, et balança la première idiotie qui lui venait à l’esprit :
« C’est que... Je suis pas vraiment photogénique ! Je serais ridicule en comparaison de... Euh... De tes posters ! »
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Il était actuellement impossible de retirer l'humeur clairement éclatante d'Aemiliane. Celle-ci était aux anges, dans une situation inespérée et qui, selon ses calculs, avait très peu de chance d'arriver. Et pourtant, elle était survenue. Mieux valait en profiter ! Spider-Woman finit par accepter à demi-mots de prendre des photos, ce qui fit bien entendu plaisir à la jeune fille. Cependant, ce qu'elle affirma à propos de son potentiel photogénique ne lui plu guère. Comment dire ça ! Après, la jeune scientifique était peut-être pas totalement objective, mais franchement, il fallait être aveugle ou être un formien pour trouver que Spider-Woman n'était pas photogénique. Secouant la tête pour montrer son désaccord, la fan de l'Araignée se leva à nouveau et semblait décidée à venir s’asseoir à coté d'elle pour prendre quelques souvenirs. Mais, quand elle fut debout, son regard pu contempler son idole dans sa globalité, et un détail la frappa. "Oh je … Je suis une idiote. J'avais pas remarqué tes blessures. J'aurai du t'apporter de quoi te soigner au lieu de te faire manger … Bon, bouges pas je reviens !" Déclara-t-elle, en partant comme une flèche vers la salle d'eau.
Aemiliane revient vers la jeune héroïne avec une petite boite, contenant tout ce qu'il fallait pour soigner des blessures. Lorsque Spider-Woman était tombée sur son pare-brise, elle s'était blessée avec le verre. Et à en juger par certaines coupures, sa combinaison avait du encaisser quelques balles qui lui étaient destinées. Aemiliane s'en voulait réellement de ne pas avoir songé à la soigner en premier, au lieu de lui proposer à manger. Mais, elle se rattrapait dès l'instant où elle prit place à coté de la femme araignée, en ouvrant la boite de soin. "Voila tout ce qu'il faut. Hmm … Tu as faillie te recevoir une balle au bras, mais ta combinaison semble avoir prit le coup à ta place. Enfin tu n'as visiblement qu'une blessure superficielle …" Dit-elle en approchant son visage de son bras, pour scruter la blessure. "Je veux pas trop m'imposer donc … Si tu penses que t'as pas besoin, on laisse ça !" Dit-elle en posant la boite sur la table basse. Si besoin, Aemiliane pouvait facilement soigner les coupures et les plaies de Spider-Woman, si celle-ci estimait cela nécessaire.
Toutefois, la maîtresse des lieux ne laissa pas un silence tomber et tourna sa tête vers son idole, observant alors sa combinaison. "Hmm … Si on prend des photos avec cette combinaison, ça serait dévaloriser Spider-Woman ! Enfin … Je, non. Spider-Woman ne peut être dévaloriser mais, je veux dire qu'avec une combi en bon état, ça serait beaucoup plus cool !" Affirma-t-elle en se levant. "Suis-moi !" Dit-elle en saisissant sa main, l'aidant alors à se lever et à la suivre. Elle emmena sa précieuse convive dans sa chambre, qui lui servait aussi de laboratoire. Faisant entrer l'héroïne en première, Aemiliane se jeta sur son bureau et pianota quelques secondes sur l'interface holographique s'y trouvant. Des lumières s'allumèrent un peu partout, alors qu'un grand hologramme aux allures complexes apparu au centre de la pièce, devant le bureau. L'hologramme présenta des données diverses, sûrement incompréhensibles pour toutes personnes sauf Aemiliane. "Je pense que ça va te plaire !" Dit-elle en faisant quelques pas pour rejoindre l'hologramme.
Elle commença alors à jongler avec ses mains pour réorganiser les données, l'interface suivant ses mouvements. Des dizaines de données transitèrent, jusqu'à ce qu'elle finisse par afficher un plan. Pas n'importe quel plan ; une superposition de couche qu'elle assembla à la main, et qui petit à petit, formèrent un tout ressemblant … À la combinaison de Spider-Woman. "C'est … Mon projet du moment ! Je voulais me fabriquer une combinaison à l'identique de la tienne, elle est tellement classe et sexy ! Mais, je pense qu'elle sera bien plus utile à moi qu'à toi. Et je pense que …" S’interrompit-elle, bougeant encore les images pour afficher d'autres données qui vinrent compléter le schéma complexe représentant la combinaison. "Que je vais l'améliorer. Crois-moi ça vaudra mieux qu'un simple costume ! Avec tout ce que je vais te mettre dedans, tu sera une vraie guerrière. Les sœurs Iskander auraient eu du mal à t'atteindre avec ça." Dit-elle, en ayant les yeux braqués sur son hologramme. Elle parla et pour appuyer ses commentaires, fit afficher un échantillon virtuel de la matière utilisée pour la combinaison. Du moins, son prototype sur le papier. Une structure en nanofibre de carbone modifiées afin de rendre le textile souple et réceptif à la morphologie du porteur.
"Comme je te l'ai dis, j'ai PLEIN de trucs à te montrer … Alors, tu veux commencer par quoi ? Mon site, mes photos, mes gadgets ?" Dit-elle avec sourire. "Ou alors tu veux que je te détaille les fonctionnalités de ce prototype de combinaison ?" Conclue-t-elle, attendant les désirs de Spider-Woman.
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Ses blessures ? Jessica eut à peine le temps d’y songer qu’elle vit Aemiliane détaler comme une lapine. Le contraste entre les deux femmes était assez saisissant. Là où Aemiliane faisait à Jessica l’effet d’être une fille extravertie, une fonceuse que rien ne rebutait, Jessica, elle, avait toujours été assez timide, introvertie, du genre à suivre... Un curieux paradoxe pour une femme qui portait une combinaison moulante la nuit, et partait taper sur des criminels, mais ce paradoxe était souvent à l’origine de tout. Quand on était une personne timide, il était d’autant plus facile de s’idéaliser en une autre personne, plus aventureuse, qui n’aurait peur de rien. On s’imaginait volontiers porter un masque quand on prenait la défense de quelqu’un, et Jessica supposait que c’était pour ça qu’elle avait choisi de devenir Spider-Woman. Aurait-elle été une humaine normale que sa chute depuis le toit du Grand Center Mall l’aurait, si ce n’est tué, au moins brisé la grande majorité des os. Mais, grâce à ses capacités surnaturelles, elle avait juste été sonnée. Maintenant, son corps portait effectivement des traces d’ecchymose, mais... Et bien, elle ne lui faisait pas vraiment mal. Toujours aussi rapide, Aemiliane finit par revenir avec une trousse de soins, et se positionna à côté de la femme, faisant légèrement rougir Jessica... Et ce encore plus quand elle observa son bras.
Elle allait lui dire que tout allait bien, et commença, en conséquence, à ouvrir la bouche, mais, à peine eut-elle le temps d’y songer, qu’Aemiliane évoqua l’état de sa combinaison. Impossible d’en placer une ! Elle revint sur l’idée des photos, en expliquant que prendre des photos avec une combi’ déchirée, ce serait pas cool.
« Euh... Oui, tu as raison... »
Sur le coup, elle ne voyait pas quoi dire d’autre. Et, là encore, elle n’eut pas le temps d’enchaîner davantage que la femme se redressa. Comme si elle avait une pile électrique aux fesses, elle lui prit la main, lui demandant de la suivre, et elles se retrouvèrent ainsi dans sa chambre. Eberluée, Jessica suivait, étant, en ce moment, davantage Jessica que Spider-Woman. Mince, elle était toujours sur le cul de savoir qu’elle avait une communauté de fans, des goodies... Et un site Internet ! Un site Internet, quoi !
Elles débarquèrent dans une chambre qui n’avait rien à voir avec la sienne. Une vraie chambre de geek, avec un bureau sur le côté, de gros ordinateurs. Jessica vit également toute une flopée de posters et de photos le long des murs, et tourna la tête vers une photo encadrée. On la voyait, elle, avec un filament de toile, filant à côté d’une station de métro aérienne. La photo avait été prise au sol, et elle se souvenait de ça... C’était l’une de ses premières interventions, quand elle avait sauvé une femme voulant prendre le train de quelques voyous l’ayant attaqué dehors. La femme l’avait visiblement photographié ensuite.
*Troublant...*
Mais ce ne fut rien en comparaison du reste. Aemiliane généra un hologramme au milieu du bureau, et Spider-Woman constata qu’elle était en train de lui montrer le schéma d’une combinaison. Une combinaison renforcée, ce qui ne manqua pas d’étonner Jessica. Aemiliane lui rendit enfin la parole, en lui disant qu’elle avait plein de trucs à lui montrer... Mais Jessica ne lui répondit pas tout de suite, car elle observait encore l’hologramme, avant de tourner la tête vers elle.
« Tu... Tu comptes faire un costume ? Woow... »
Elle se retourna vers elle, et s’approcha un peu.
« Je crois que ta combinaison sera nettement mieux que la mienne. C’est une simple combinaison faite dans une texture proche du lycra... Et je n’en ai pas d’autres... »
Et il lui serait difficile d’en avoir une autre, dans la mesure où ses parents risquaient de le savoir... Or, ça, Jessica tenait absolument à l’éviter ! Cependant, elle ne pouvait pas réclamer à Aemiliane une combinaison qui revenait de droit à cette femme. Ce serait comme une sorte de vol, et elle secoua la tête, avant de se masser les cheveux.
« Tu sais, je... Tu es ma première fan, et... Je ne m’attendais pas à ça. Je suis vraiment désolée d’avoir atterri sur ta voiture, mais... Tout ça, c’est vraiment cool... »
La preuve, Jessica était encore un peu larguée par tout ce qu’elle voyait, et se mordilla les lèvres, avant de reprendre soudain, une note d’excitation brûlant dans la voix :
« Alors, comme ça, tu as fait un site Internet sur moi ? Et... J’ai combien de fans ?! »
Ça, c’était une vraie question !
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Toute excitée à l'idée de montrer ses œuvres à son idole, Aemiliane pianota à nouveau sur l'interface holographique. Elle avait proposé à Spider-Woman de choisir ce qu'elle voulait voir en premier, pour justement ne pas la balancer dans tout les sens d'un sujet à un autre. Et celle-ci semblait se diriger vers … Son site internet. Ce qui était compréhensible ; ce n'était pas tout les jours qu'on apprenait qu'une page web rien qu'à son effigie existait. Cependant, elle fut toute aussi impressionnée par le prototype de combinaison que lui présenta la jeune scientifique. C'était un projet purement fantaisiste à la base. Ce costume devait servir à Aemiliane pour nombre d'occasions, où elle pourrait se pavaner en ayant le grand plaisir de revêtir les couleurs de son idole. Rendez-vous entre fans, ou simple envie de porter ce costume chez elle. C'était une petite folle, il ne fallait pas chercher à comprendre pourquoi ressentirait-elle le besoin de revêtir le costume de Spider-Woman chez elle. Mais on pouvait être sur qu'il n'y avait rien de mauvais là-dedans. Ce n'était pas le genre de la jeune fille d'être fétichiste à ce point-là.
Toute souriante, elle décida alors d'y aller étape par étape. Tout d'abord, elle décida de présenter plus en détails sa création, qui sera assurément remise à l'héroïne une fois qu'elle sera fabriquée. "Oh, ce n'est pas qu'un costume ! Vois-tu, cette combinaison est bien plus qu'une peau en lycra ; c'est un petit concentré de technologie." Déclara Aemiliane qui illustra, au fur et à mesure, ses propos en faisant glisser et disparaître différentes images présentant les caractéristiques de la combi. Des données, des images, il y avait de quoi faire comprendre à n'importe qui. "J'ai conservé le même design, car le tiens est trop classe ! Mais la combi serait faite d'un tissu intelligent, composé d'une nanofibre de carbone, et d'un composé spécial permettant une grande élasticité. En d'autres termes, cette matière te protégera des blessures puisqu'elle est censée ne pas se déchirer ! Et le costume s'adaptera parfaitement à ta morphologie, épousant la moindre de tes formes. Mais le plus intéressant sera que la nanofibre permettra l'utilisation de certaines nanotechnologies qui te permettront …" S’interrompit-elle en affichant une énième liste illustrée d'image.
"De résister à plein de trucs. La combi est prévue pour protéger le porteur du feu et du froid, et sera en théorie très étanche. Même si tu as une partie de ton visage découvert ; j'ai cassé mon cerveau pour trouver une solution à ça d'ailleurs ! La combi sera tellement adaptative qu'elle sera presque comme une seconde peau. Rien ne pourra s'infiltrer au niveau de ton visage. Et petit plus ; elle ne conduit pas l'électricité. Je l'ai bourré d'un tas de fonctions moins importantes, telle que l'aérodynamique, la gestion des chaleurs, etc. Les gants sont anti-chaleurs et anti-décharges, et tes bottes sont capable en théorie … De se magnétiser. Mais là c'est pas encore au point !" Dit-elle en finissant par marquer une pause. Elle zooma sur la tête de l'hologramme pour afficher le masque de la combinaison, qui demeurait le point central de cette création. "Ton masque ne sera pas là juste pour cacher ton identité ! J'y ai implanté un système de communication longue portée. Et enfin, pour ce qui est des caches-œils … Je suis en train de travailler pour t'offrir de la réalité virtuelle ! Mais bon sang que c'est un casse-tête sans fin ! Le plus dur c'est de savoir où caser les microprocesseurs pour permettre à celle-ci de fonctionner. J'ai plusieurs solutions mais, il faut que je fasse des calculs et des simulations." Conclue-t-elle, finissant par reporter son regard sur Spider-Woman. La pauvre, devoir entendre tout ce flux d'information d'un seul coup devait être casse-pieds.
"Enfin voilà … Je vais te gâter !" Dit-elle avec un petit rire cristallin. Elle pianota à nouveau et ferma complètement le volet sur la combinaison. Elle n'était pas encore au point, mais nul doute que dans les jours ou semaines à venir, Aemiliane allait enfin la faire sortir de son statut holographique. S'affairant à fouiller quelque chose, la jeune scientifique finit par faire ouvrir la page web de son site internet, qui s'afficha dès lors devant Spider-Woman, toujours grâce à l'interface holographique. "Et voilà ma plus grande fierté ! C'est LE temple sacré de tout les fans. Photos, infos, vidéos, articles rédigés par mes petites mains, tu as de la lecture … Et si j'en crois les statistiques on est … Ah bah ça alors, on est bien plus qu'une dizaine ! J'ai pas du me tenir à jour moi. On est presque quarante à être inscrit sur le site. Sachant que beaucoup visite régulièrement mais ne s'inscrivent pas ! Et presque chaque jour on a un flux constant de visite et de message. Tu as derrière toi une vraie petite communauté." Finit-elle, en laissant le soin à son invitée d'explorer la page web. "D'ailleurs je … Attends, je vais te montrer." Dit-elle en se ruant vers son lit, fouillant l'armoire qui s'y trouvait à coté. Elle en sortie un T-shirt tout propre, d'un rouge vif portant en son centre une image, de Spider-Woman (http://static.comicvine.com/uploads/original/5/54697/1221545-spider_woman_colored_by_windriderx23.jpg) bien entendu. Elle le saisit puis elle s'approcha de la jeune femme. Mais à ce moment, ses joues se mirent à rougirent et elle semblait hésiter à lui demander quelque chose.
"Je … Hum … Si tu en as envie … Je voulais avoir … Une signature ! Ça serait un immense plaisir de voir ce t-shirt dédicacé par toi. Mais je veux pas te forcer la main … Peut-être que c'est un peu trop de choses pour toi en si peu de temps …" Dit-elle d'une voix timide, ne voulant clairement pas mettre mal à l'aise la jeune femme. Celle-ci savait à présent à quel point elle était idolâtrée, en particulier par Aemiliane. Elle tenait son t-shirt avec ses deux mains, tout serré contre elle, attendant alors la réponse de Spider-Woman.
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Est-ce qu’elle avait plongé dans la quatrième dimension ? Est-ce que tout cela était un rêve halluciné, un songe issu de ses fantasmes de célébrité et de notoriété ? Jessica était larguée, un peu dépassée par les évènements. Qui aurait cru qu’en tombant sur une voiture, elle se réveillerait ici, face à une espèce de mignonne petite dingue qui l’idolâtrait ? C’était tellement impensable pour Jessica que son premier réflexe était de considérer que ce n’était pas réel. Peut-être que les Iksander l’avaient drogué ? Mais ce n’était pas logique, car Jessica ne ressentait aucun malaise, aucune boule dans l’estomac, simplement sa timidité habituelle qui refaisait surface devant l’engouement d’Aemiliane.
Visiblement, la jeune femme devait être une ingénieure, car elle se lança dans tout un tas d’explications compliquées (et difficilement compréhensible) pour Jessica. Tout ce qu’elle retint, c’est que la femme avait choisi de conserver le design d’origine, mais d’offrir une combinaison améliorée, qui tiendrait plus d’une armure et d’une combinaison de combat que d’une simple tenue destinée à cacher son identité. Ce qu’elle disait ressemblait à tous ces reportages télévisés qu’elle voyait sur les exo-combinaisons développées par GeoWeapon Corp., et qui équipaient notamment les redoutables GeoSoldiers de la mégacorporation dans laquelle sa mère travaillait. Mains jointes dans le dos, Jessica clignait des yeux à plusieurs reprises, les joues toutes rouges devant tout ce qu’Aemiliane comptait faire pour elle. Des lunettes avec réalité virtuelle, une combinaison composée de nanofibres afin de permettre de la protéger contre tout un tas de trucs. Honnêtement, Jessica n’avait même pas compris la moitié de ce qu’Aemiliane était en train de lui dire, et, quand cette dernière lui expliqua avoir besoin de tests et de simulations pour calibrer les pupilles, Jessica se contenta de cligner les yeux à plusieurs reprises, et de lâcher quelques mots :
« Ah... C’est balaud. »
Elle se sermonna immédiatement pour cette remarque pleine d’intelligence. Non mais quelle cruche ! Spider-Woman se gratta l’arrière de la tête, puis se rapprocha un peu des grands écrans, afin de voir le site Internet. Elle s’était attendue à un truc mal fait, un site de fangirls avec des photos dégueulasses de partout, mais le site était très bien fait... Si bien fait qu’on aurait pu croire qu’il était fait par une société professionnelle. Il y avait plusieurs rubriques, que Jessica vit rapidement : « ACCUEIL », « PHOTOGRAPHIES », « PODCASTS », « LIVRE D’OR », « REVUES DE PRESSE », « FORUM »...
*Un forum, il y a même un forum !*
Un forum sur elle... Jessica se mit à rougir furieusement, de plus en plus nerveuse. Cette femme était sincère, et elle lui expliqua qu’elle avait quarante fans.
Quarante fans ! Pour elle, c’était une armée entière ! Jessica ne put s’empêcher d’entrouvrir les lèvres sous l’effet de la surprise, et ses yeux aussi s’écarquillèrent, même si on ne pouvait les voir, du fait de son masque. Elle se rapprocha ainsi davantage de l’écran, ce qui fit que ses seins heurtèrent le dossier du fauteuil sur lequel Aemiliane était assise. Jessica commença à peine à se déplacer sur l’écran que la mystérieuse boule de nerfs eut une autre idée, et se déplaça rapidement, filant vers le lit.
Aemiliane lui montra alors un curieux Tee-shirt, et, si la femme rougit en le montrant, Jessica rougit aussi en le voyant. Un Tee-shirt à son effigie ! La vache ! Comment tant de choses étaient-elles possibles ?! Pourquoi diable n’avait-elle donc rien vu ? Ah, quelle cruche ! Elle était dans de beaux draps, tiens ! Surtout quand Aemiliane lui demanda...
*Hein ?! Une SIGNATURE ?!!*
Ohlàlà... OHLÀLÀ ! Le cœur de Jessica se mit à bondir à nouveau dans sa poitrine, et elle se pinça les lèvres. Un autographe. Un autographe... Sérieux ! Jessica ferma les yeux, et s’imposa de se calmer, puis hocha la tête, en retrouvant un peu de self control.
« Je suppose que c’est le moins que je puisse faire pour tout ce que tu fais pour moi, Aemiliane... Mais, tu sais, pour la combinaison, euh... Une simple tenue m’ira, hein ! Je ne veux pas que tu t’endettes à cause de moi... »
Elle cherchait un stylo du coin de l’œil, avant de rajouter, intriguée :
« Tu... Tu es une ingénieure ? Car je ne pense pas que tu fasses appel à une société pour faire ce costume... Non ? »
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Aemiliane n'osait imaginer dans quel état était Spider-Woman. Ce n'était pas tout les jours qu'on découvrait qu'il y avait toute une communauté de fan derrière soi, surtout quand visiblement, on était timide. C'était pour cette raison que la jeune scientifique ne voulait pas trop lui en faire voir d'un coup, craignant qu'elle finisse par trouver tout ceci beaucoup trop bizarre. Mais l'affection et l'admiration que portait la jeune femme envers cette superhéroïne était tout simplement très grande. C'était bien grâce à cela que le site existait, et que bien de produits dérivés avaient pu voir le jour. Aemiliane lui avait montré son tshirt, ses posters et son horloge, mais elle était loin de se douter de la variété de produit qu'il y avait dans cet appartement. Si elle avait été attentif, elle aurait même pu voir une sorte de peluche à son effigie gisant sur son lit. Oui, elle avait beau être une scientifique, une part d'elle était encore un enfant. Et ce coté se matérialisait dans tout ces petits détails, notamment cette peluche. Ce n'était pas grand chose.
Ainsi, quand Spider-Woman prit le temps de regarder le site, la maîtresse des lieux lui demanda si elle pouvait signer son tshirt. Apparemment la question était dure vu qu'elle sembla être prise par surprise. Mais finalement, elle accepta et, en cherchant un stylo, fit une remarque auquel Aemiliane aurait du s'attendre. La combinaison n'allait pas être de tout repos à produire, c'était une certitude, mais rien ne pouvait empêcher la petite tête brûlée qu'elle était de la confectionner ! La science ne devait avoir aucune limite, selon elle. Cette combinaison était sa réelle et vraie première invention. Tout dans ce projet venait d'elle, et en particulier le système de réalité augmentée qu'elle comptait implanter dans le masque. Un casse-tête, car utilisant une certaine nanotechnologie qui doit être intégrer avec précision. Ainsi, alors que l'héroïne signa son tshirt, on pouvait voir des étoiles dans les yeux de la groupie, qui récupéra doucement son bout de tissu. "Oh merci infiniment ! Et ne t'inquiètes pas pour la combi, ça c'est mon affaire." Dit-elle, avec un large sourire.
Mais elle devait apporter des explications à Spider-Woman, car elle savait qu'elle n'aimerait probablement pas l'idée de voir l'une de ses fans s'endetter ou se tuer à la tache en essayer de lui confectionner quelque chose. "Et oui, je suis une ingénieure ! En nanotechnologie et balistique, pour la GeoWeapon Corp … C'est pas la première fois que je bricole ce genre de choses, mais j'avoue que cette fois-ci, c'est mon plus gros projet personnel ! Et je pense bien que pour une superhéroïne, une simple tenue ne suffit pas … Tu fais un métier dangereux, et tu veux juste te protéger avec du lycra ? Tu as été bien chanceuse jusqu'à présent, et maintenant que je t'ai entre les mains, je vais correctement m'occuper de toi ! Ça serait bête qu'une simple tenue se passe percer par des balles aussi facilement … Que ferait Tekhos Metropolis sans sa sauveuse masquée …" Dit-elle, un avec un petit clin d’œil. Car pour elle, Spider-Woman n'était nullement une criminelle, une folle ou ne serai-ce que la bandit tant décriée par les médias. Pour elle, elle était une héroïne. Son héroïne. Une femme qui sauvait la vie des autres, et mettait la sienne en danger pour cela ! A ses yeux, et à son cœur, Spider-Woman était bien tout le contraire de ce que disait la presse à son sujet.
"La combi que je compte te faire te sera très utile, tu peux me croire. Avec elle, tu sera une vraie superhéroïne ! Puis je serai bien sure là pour la maintenance … Au cas où." Dit-elle en gloussant. Un court silence se créa, au terme duquel Aemiliane finit par rappliquer. "Si je veux absolument t'offrir ça, c'est en partie à cause de ce que j'ai vu ce soir … Ces deux folles auraient pu te tuer ! Et regardes l'état de ta tenue, elle est toute déchirée. Comment peux-tu penser qu'elle peut te protéger efficacement ? Elle est super, je dis pas le contraire ! Tu as vraiment réussie le design, et t'es vraiment … Grrrr, t'es vraiment sexy là-dedans, si tu me le permet ! Mais à part cacher ton identité, j'ai peur qu'elle ne fasse pas autre chose." Dit-elle, en souriant. Elle se demandait toujours comment Spider-Woman pouvait prendre autant de risques en étant si peu protéger … Mais heureusement, elle était là à présent ! Et elle comptait bien remédier à cela.
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Jessica, en observant la chambre, finit ainsi par remarquer la présence d’une...
*Oh mon Dieu ! Une peluche Spider-Woman !!*
C’est pas possible ! Jessica l’avait regardé. La peluche comprenait sa combinaison, un masque, et... Mais comment était-il possible qu’on fasse des peluches sur elle ? Cette femme était considérée par la police comme une criminelle ! Jessica ne comprenait pas du tout comment une telle chose était possible. Le capitalisme était décidemment une chose bien étrange, et bien particulier. Aemiliane lui expliqua ensuite qu’elle était une ingénieure travaillant au sein de GeoWeapon Corp., ce qui ne manqua pas de surprendre Jessica. Le costume était un « projet personnel », et elle avait visiblement les compétences requises pour réaliser cette combinaison. Cependant, Aemiliane était inquiète pour Jessica, ne comprenant pas comment la femme pouvait être aussi inconsciente, à se battre avec une combinaison en lycra.
Jessica rougit en se mordillant les lèvres, et se massa l’arrière de la tête en baissant la tête. Pour le coup, elle ne savait pas trop quoi dire... C’était juste la combinaison qu’elle utilisait pour dissimuler son identité, mais elle ne s’était jamais dit qu’elle avait besoin d’une armure. Devant les reproches, Jessica frotta le sol avec le bout de son pied, puis haussa les épaules :
« Oh, euh... On dirait ma mère, quand tu parles comme ça. »
Spider-Woman releva la tête en souriant, et se retourna, s’approchant du lit, où elle observa la peluche. Elle la prit silencieusement entre ses mains, puis regarda ensuite l’ingénieure :
« J’ai une résistance naturelle renforcée, tu sais... Si j’avais un corps normal, quand ces deux sœurs m’avaient balancé du haut du toit, je serais morte. Enfin... Ce n’est pas que je suis immortelle, bien sûr, mais je suis plus forte que n’importe quelle autre humaine normale. Et ce n’est pas pour autant que ce n’est pas douloureux, alors... Si tu veux me faire une combinaison renforcée, j’accepte avec grand plaisir, mais... Ça m’embête quand même un peu... »
Jessica avait l’impression de devenir un poids en demandant à cette femme de lui faire une combinaison, mais il y avait aussi autre chose à prendre en ligne de compte.
« Tu sais, devenir mon soutien est dangereux... Beaucoup de gens ne m’aiment pas, et, de ce que je sais, ton employeur ne m’apprécie pas non plus des masses. Je... Je ne veux pas que tout ça te provoque des problèmes, Aemiliane. »
Car Aemiliane ne comptait visiblement pas se contenter du simple rôle de fan, mais aussi être son soutien technique, afin de vérifier si sa combinaison spéciale allait bien, si elle pouvait être améliorée, et si tout irait mieux ensuite.
« Je ne veux pas que tu te retrouves exposée à cause de moi, à devoir affronter des femmes comme les sœurs Iksander... »
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La petite tirade d'Aemiliane semblait avoir fait effet. Cependant la jeune groupie ne s'attendait pas à ce que son idole aille jusqu'à la comparer à sa mère, en ayant parlé de la sorte. La femme masquée baissa la tête et commença à frotter le sol avec son pieds, comme si elle se sentait … Sermonnée ? Cela fit rougir Aemiliane qui ne voulait surtout pas la mettre dans l'embarra ! Ce n'était pas son but, loin de là. Elle avait juste exprimé ses craintes et son inquiétude, car elle tenait à Spider-Woman plus que tout ! Dans le fond, elle avait peut-être agit comme une mère sermonnant son enfant, mais c'était pour son bien … Ce qui revenait à la même chose. La scientifique ne dit rien et laissa parler la jeune femme, qui d'ailleurs s'approcha de son lit et se saisit de la peluche à son effigie. Aemiliane en apprit un peu plus sur elle, notamment sur ses facultés physiques augmentées. Elle était résistante naturellement ? Mais Aemiliane n'en avait jamais eu aucun doute ! Mais elle avait regardé le problème de ce soir d'une autre façon ; si sa voiture n'avait pas été là, Spider-Woman aurait finit sur la route. Et personne ne serait venu l'aider, alors qu'elle serait inconsciente … En d'autres termes, elle aurait peut-être finit livrée en pâture à ces maudites sœurs en mécha !
Ainsi, Aemiliane la regarda s'expliquer, et lui dire qu'elle se sentait gênée à l'idée qu'on lui procure une combinaison mieux adaptée à son métier. Vint ensuite le volet portant sur le fait que peu de personnes, d'autorité publique et privés, ne l'aiment et que par conséquent, si elle souhaitait devenir son soutient, elle se les mettrait tous à dos à son tour. Rien à faire ! Strictement rien à faire que les autres ne l'aiment pas à son tour ! Spider-Woman était bien plus importante que tout ces pantins décérébrés incapable de faire régner l'ordre à Tekhos Metropolis ! Quand l'héroïne termina, Aemiliane soupira puis lui sourit doucement, s'approchant d'elle. Son regard se porta un moment sur la peluche, qu'elle reprit lentement de ses mains, son regard semblant se plonger dans celui de cet objet. Finalement, elle releva la tête et d'un regard tout pleins d’enthousiasme, elle serra sa peluche tout contre son cœur. "Mais moi, je t'aime Spider-Woman, de tout mon cœur et mon être de groupie. C'est la seule chose qui compte ! Les autres peuvent aller … Se faire voir ! Et puis, qui va être au courant que c'est moi qui te soutient ? Suffit d'être discret …" Répliqua-t-elle.
Il était hors de question de se laisser impressionner par les pouvoirs publiques et même privés. Si Aemiliane voulait aider son idole, il fallait braver tout ces dangers. "Je sais que tu es modeste et pudique Spider-Woman, mais je veux vraiment pas que tu te sente gênée … Tout ce que je t'offre, c'est de plein cœur et c'est la chose qui me fait le plus plaisir au monde ! Alors cette combinaison je veux qu'elle te fasse plaisir, et je veux pas que tu te sentes gênée ! Considères-là comme un cadeau de ma part … Pour ton anniversaire ! Celui qui est passé, ou celui qui va venir, au choix." Conclue-t-elle avec un petit rire cristallin. Laissant écouler un petit instant, elle rendit sa petite peluche à Spider-Woman puis s'écarte pour venir s’asseoir au bord de son lit. Elles joignis ses mains entre elles, sur ses genoux, comme si elle était en train de songer à quelque chose. Elle leva sa tête et afficha un air heureux, avec un léger sourire.
"Tu sais … Tu es bien plus qu'une superhéroïne pour moi. Tu es … Tu es un modèle. Tu sauves des vies en risquant la tienne … Et-Et-Et crois-le ou non mais j'essaie de te ressembler ! Tu ne peux pas imaginer quelle place tu occupes dans … Dans mon cœur. Tu n'as qu'à regarder autour de toi ; tu es omniprésente chez moi ! Quand j'ai perdu ma deuxième maman, t'as été mon plus grand soutient après celui de mon autre maman. Je te dois beaucoup, énormément même ! Sans toi … Je ne serai rien … Alors c'est la moindre des choses que je puisse faire de t'aider, et de te soutenir à mon tour et de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour faire cela. Et … Et puisque je n'ai jamais pu te parler auparavant, je tenais à … Te remercier. Te remercier du fond de mon être pour tout ce que t'as fais pour moi ! Merci infiniment Spider-Woman, tu es la meilleure chose qui est arrivée dans ma vie, et dans cette ville aussi d'ailleurs." Déclara-t-elle, la voix nuancée par son émotion débordante.
Aemiliane avait les yeux qui commençaient à larmoyer, mais elle se retint et parvint alors à ne pas chialer devant son idole. Non pas qu'elle avait honte de cela, mais elle ne tenait pas à infliger ça à Spider-Woman. Elle avait déjà tant fait pour elle, mieux valait ne pas en demander encore. Cependant, son regard presque infantile se leva à nouveau vers la jeune femme et elle finit par lui demander quelque chose d'un peu inattendu. "Av-Avant que je chiale … Je … Je peux te faire un câlin ?" Demanda-t-elle tout timidement, les joues toutes rouges et la voix se faisait très petite. Aemiliane espérait à présent que Spider-Woman avait prit conscience de la grande place qu'elle occupait en Aemiliane, et de l'importance de sa vie. Ce qui expliquait dès lors pourquoi la jeune scientifique s'inquiétait autant sur son cas, et sur sa sécurité.
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Aemiliane se rapprocha de Jessica pour récupérer la peluche, et les deux femmes, lentement, se regardèrent. Ce fut l’occasion pour Aemiliane de s’exprimer, de se mettre à parler, et de lui confier tout ce qu’elle avait sur le cœur. Et, le moins qu’on puisse dire, c’est que ses aveux furent... Aussi inattendus que surprenants. Jessica ne l’avait pas vu venir. Aemiliane était une véritable groupie, mais cette attirance avait quelque chose de plus profond... Et d’assez incroyable. Elle, un modèle ? Jessica ne pouvait sérieusement y croire ! Elle n’avait tout simplement rien d’un modèle ! Elle n’était rien de plus qu’une adolescente timide qui s’était prise pour une super-héroïne à force de lire des romans d’aventure et des bandes dessinées. Jessica en devint toute rouge, tandis qu’elle comprit que son rôle avait été assez psychologique. Aemiliane avait perdu l’une de ses mères, et, en désespoir de cause, avait vu Spider-Woman, et s’était mise à l’idéaliser, à voir en elle un modèle de vertu, de bravoure et de force. Jessica était effectivement sincèrement touchée, et elle ne savait tout simplement pas quoi dire. L’aveu d’Aemiliane l’avait émue, et en parler avait aussi ému l’ingénieure de GeoWeapon Corp. C’était vraiment curieux. Jessica avait toujours compris que le personnel de GWC ne regroupait que des trentenaires, des femmes comme Maman Carol, fortes et indépendantes, qui ne craignaient rien, et qui étaient influentes. Aemiliane lui semblait étonnamment fragile et sensible... Tout en faisant aussi preuve d’une intelligence redoutable, suffisamment pour bidouiller chez elle une combinaison de combat. Une espèce de génie en informatique qui était bien résolue à devenir la partenaire de Jessica, et ce malgré tous les risques qu’une telle association engendrerait.
Pour Jessica, le véritable problème était davantage que, avec cette association, Spider-Woman allait prendre encore plus d’importance chez elle, alors que, maintenant, elle avait toujours vu ce costume comme une sorte de passe-temps, de loisir à faire le soir, après les cours, pour se détendre. Petit à petit, ce phénomène avait pris de l’influence, car elle n’était pas la seule à errer dans les rues de Tekhos Metropolis. Il y avait aussi cette mystérieuse femme chauve-souris, cette Batgirl, dont certaines légendes urbaines parlaient, et dont Jessica était maintenant plus habilitée à croire l’exactitude. Elle sourit ensuite quand Aemiliane lui avoua qu’elle était presque une Déesse vivante, la meilleure chose qui ait pu arriver dans cette ville, ce quine manqua pas, bien évidemment, de la faire rougir confusément.
*La vache, elle en fait pas un peu trop, là ?*
Jessica en avait perdu sa salive, et, muette, elle finit par entendre Aemiliane lui demander un « câlin ». Elle le demanda d’une voix toute basse, et Jessica fit alors un sourire, retrouvant étrangement un peu d’aplomb au fur et à mesure que l’ingénieure rougissait furieusement, toute gênée devant sa demande. Spider-Woman se contenta de hausser les épaules.
« Bien sûr, Aemiliane... Et, en toute honnêteté, c’est à moi de te remercier. »
Elle la prit alors dans ses bras, et plaqua son corps contre le sien, puis ferma les yeux, en sentant plusieurs frissons la traverser.
« Tu sais... Ce costume, ces joutes dehors... Je... Je n’ai pas fait ça par conviction profonde. J’agissais juste parce que... Ben, j’avais des pouvoirs, et que je trouvais ça cool d’aider les gens. J’ai mis une combinaison parce que je ne voulais pas que mes mères me grondent, mais... Quand j’ai vu les médias commencer à conspuer contre moi, et la police aux fesses, je me suis dit que c’était trop dangereux d’être... D’être Spider-Woman. Je faisais juste ça pour me détendre et aider un peu les autres, je ne voulais pas être l’objet d’une vindicte populaire. »
Jessica embrassa Aemiliane sur la joue, en sentant également une vague d’émotion la traverser.
« C’est... C’est grâce à des filles comme toi, Aemiliane, que... Que je me dis que, finalement, ce que je fais n’est pas si inutile que ça. Alors, tu vois, si j’hésite, c’est... C’est parce que je... Parce que j’ai peur que Spider-Woman prenne une place trop importante dans ma vie... Mes résultats scolaires ont baissé dernièrement, et, quand Maman Carol le saura, je... »
Jessica écarquilla soudain les yeux devant l’énormité de ce qu’elle venait de dire.
*Oh mon Dieu, j’ai vraiment appelé ma mère par son prénom ?! Oh-mon-Dieu-mon-Dieu-mon-Dieu... !!*
Dans le corps de Jessica, la machine « Panique à bord » s’enclencha subitement, et elle papillonna des yeux à toute allure en relevant sa tête.
« Je... Oublie ce que je viens de dire... Enfin, non, oublie juste le... Le dernier passage, je... Ma mère s’appelle pas comme ça, et... Ohlàlà, la boulette, mince ! »
Et dire que c’était ça qui avait charmé Aemiliane. La pauvre, elle devait bien déchanter, maintenant...
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Après avoir dit ce qu'elle avait sur le cœur, Aemiliane quémanda un câlin. Elle était le genre de fille très tactile et très docile, étant très demandant en caresses et autres. Sa mère pouvait en témoigner ; jamais elle avait refusé un câlin de sa part, et elle en demandait tout le temps. Mais elle savait se priver pour ne pas non plus harceler ni exaspérer la personne en face. Le moins que l'on pouvait dire, était que la jeune scientifique n'était pas comme ses collègues au travail. Elle n'était pas conquérante, influente, etc. Elle était toute gentille, toute douce et câline, comme un enfant. Son seul ticket lui ayant valu une place au sein de la GeoWeapon Corp était purement et simplement son génie. Ce n'était pas sa personnalité qui avait plu à la grande entreprise Tekhane, mais uniquement son potentiel et sa matière grise. Peut-être aussi son corps, vu que la PDG, pour la récompenser d'avoir conçu de A à Z le système de sécurité de ses appartements, l'avait vigoureusement prise par derrière, avant de lui faire furieusement l'amour. Oui, Aemiliane avait couché avec la patronne, et si c'était à refaire … Eh bien, elle ne dirait pas non ! En toute honnêteté, elle ne voyait pas ce qu'on pouvait bien reprocher à madame Forge, elle était une femme forte et puissante, ne se laissant jamais marcher sur les pieds. Une personne qu'Aemiliane respectait.
Ainsi, après avoir passé aux aveux, la jeune scientifique fut toute heureuse quand Spider-Woman l'accepta dans ses bras. Elle passa donc les siens autour de son être et la serra toute contre elle, ne pouvait être plus heureuse et bien qu'à ce moment. Un sourire béat orna ses lèvres, et fermant les yeux, elle nicha sa tête au creux de son cou, savourant au maximum la douceur de cette étreinte avec son idole. Mais au même moment, la superhéroïne sembla aussi vouloir se vider le cœur, et se mit alors à expliquer à Aemiliane pourquoi avait-elle choisi d'être Spider-Woman. C'était très intéressant de connaître le point de vue de la principale intéressée. Aemiliane l'écouta d'une oreille forte bien attentive, comprenant alors que la jeune femme ne se considérait pas en tant que superhéroïne au sens propre. Elle ne se voyait pas comme toute les autres héroïnes des bandes-dessinées ou films, elle était restée pieds sur terre. Le danger était devenu bien trop grand pour la laisser indifférente, et Aemiliane ne pouvait que comprendre cela.
Cependant, elle finit par l'embrasser sur la joue et cela la fit rougir à tel un point que ses joues se mirent à brûler. Elle venait de … De lui faire un bisou ! Aemiliane avait reçu un bisou de la part de Spider-Woman ! Cela avait largement de quoi la faire tomber dans les pommes tellement une si petite chose, provenant de Spider-Woman, avait un fort pouvoir sur elle. Et la suite n'en fut que mieux, quand elle affirma que c'étaient des filles comme Aemiliane qui la rassurait et qui lui faisait comprendre que ce qu'elle faisait était bien et surtout, utile. Toutefois, quelque chose finit par mettre un petit blanc. En effet, l'héroïne finit par prononcer un nom, un malheureux nom qui fit ouvrir subitement les yeux à la jeune scientifique. Les deux femmes marquèrent un silence, toujours l'une dans les bras de l'autre, les yeux bien ouverts. Ne sachant pas quoi dire, la jeune fille préféra se taire … Mais d'un autre coté, Spider-Woman venait de lui balancer le nom de sa mère ! Ce n'était pas très futé si l'on voulait garder son identité secrète …
"Hmm … Je vais faire comme si je n'avais rien entendu … Je finirai par oublier son nom, j'espère ! Mais, mais, mais … Heuuu je ne dirai rien ! C'est promis ! Je serai muette comme une tombe, ton secret sera bien gardé … Jamais je trahirai Spider-Woman !" Dit-elle en étant encore blottie contre son idole. Cependant, elle finie par s'écarter doucement, laissant respirer la jeune femme. Son regard se planta dans le sien, et un sourire doux finit par se dessiner sur ses lèvres. Elle ne s'était pas trompée sur son cas, elle était belle et bien la Spider-Woman qu'elle avait tant aimé et adoré. Et qu'elle continue de le faire de nos jours. Celle-ci sembla avoir des craintes vis-à-vis de ses résultats scolaires, ce qui ne manqua pas d'inquiéter Aemiliane aussi. Cependant, elle eut une idée. "Écoutes Spider-Woman, si ce sont tes résultats scolaires qui te traquassent, du moins en partie, eh ben … Je peux t'aider moi ! Je peux te donner un coup de patte pour te faire rapidement rattraper le niveau ! T'aura de super notes digne d'une superhéroïne et tu fera plaisir à ta super-maman ! Qu'est-ce t'en dis ?" Dit-elle alors, l'air toute heureuse et plus fière que jamais d'être fan d'une telle femme !
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Jessica avait entendu parler de Miranda Forge par le biais de Maman Carol. Une femme puissante, forte et influente, dont on disait qu’elle tenait Tekhos dans le creux de sa main. Jessica ignorait si c’était vrai ou non, mais elle savait que Miranda était une femme influente, car le quartier dans lequel elle et sa famille vivaient était un quartier qui n’existait que grâce aux Forge, composé de pavillons et de maisons qui avaient été construits par GeoWeapon Corp., afin d’accueillir et d’héberger les employées de la société. Carol ne travaillait pas, à proprement parler, pour GWC, mais pour l’une de ses filiales, et Jessica ne s’était jamais demandée si elle avait déjà pu coucher avec Miranda Forge... Pour elle, cette femme appartenait à un tout autre univers, et on la voyait régulièrement défrayer la chronique. Les médias adoraient parler d’elle et de ses frasques sexuelles, sans que rien ne semble la gêner. N’ayant pas sa langue dans sa poche, Miranda, au contraire, n’hésitait pas à proposer aux journalistes venant l’interviewer de coucher avec elle. C’était une femme puissante, à la sexualité débridée, mais qui restait avant tout puissante, et suffisamment puissante pour avoir une langue fourchue et un appétit sexuel sans limite.
Spider-Woman ne pouvait pas savoir qu’Aemiliane avait couché avec elle, et, de toute manière, elle n’eut guère loisir d’y penser, car l’ingénieure se mit à lui parler alors de ses problèmes scolaires... Ce qui fit rougir Jessica quand elle proposa de devenir sa prof’ personnalisée. Toute troublée, Jessica cligna des yeux en se reculant, joignant nerveusement ses mains dans son dos. Elle avait fourché en parlant de Maman Carol, mais ce n’était, en soi, pas très grave. Il existait énormément de Carol à Tekhos, et, tant qu’elle ne donnait pas son nom... Cependant, Aemiliane savait déjà qu’elle avait une mère s’appelant Carol, et qu’elle était lycéenne, ce qui était déjà, à son goût, beaucoup trop d’indices. Si jamais Carol apprenait que c’était elle qui avait droit à des reportages télévisés la décrivant comme une déséquilibrée... De fait, Carol n’aimait pas Spider-Woman, trouvant qu’elle instituait un mauvais exemple pour la société... Sans doute que l’exemple Miranda Forge était bien mieux pour la jeunesse tekhane !
*Moi, j’essaie de défendre les gens... Elle, elle les incite juste à devenir arrogants, présomptueux, et à se moquer de tout au nom de la satisfaction de son propre égo...*
Gênée, Jessica baissa les yeux, avant de se mordre les lèvres. Elle n’avait pas remarqué à quel point son bisou avait gonflé d’orgueil le cœur de l’ingénieure. Le ton enjoué d’Aemiliane était irrésistible, et la super-héroïne se massa l’arrière des cheveux, avant de relever la tête.
« Ben... Euh... Je trouve ça space, mais... Euh... »
Est-ce qu’elle se voyait vraiment lui apporter ses devoirs ? Non, c’était ridicule ! Tout ça, c’était le problème de Jessica, pas de Spider-Woman ! Et puis, elle devait cesser d’être Spider-Woman ! Ses mamans n’aimaient pas ça, et, à chaque fois qu’elles remarquaient la chambre de Jessica vide, elles pensaient qu’elle avait fugué vers les ghettos de la ville, des endroits apparemment très attrayants pour la jeunesse tekhane. Il est vrai que Jessica s’y rendait parfois pour voir Marco, mais, mis à part cela, elle sortait surtout patrouiller.
« Écoute, j’apprécie vraiment ton offre, Aemiliane, mais... Mes problèmes scolaires, c’est moi que ça concerne, et pas Spider-Woman... C’est... Je suis pas nulle en cours, c’est juste que j’ai plus le temps d’apprendre... »
Oh, en réalité, le temps, elle l’avait, mais c’était différent... Mais, pour qu’Aemiliane le comprenne, il aurait fallu que Jessica aborde la véritable raison l’ayant amené à devenir Spider-Woman : Beth. Beth, sa meilleure amie, qui avait été massacrée par le Chirurgien, ce tueur en série qui continuait à rôder dans les rues de la ville. Jessica voulait la venger, mais, en quelques semaines à voler dans les airs le long des ghettos, elle n’avait absolument rien obtenu sur le Chirurgien, si ce n’est des ennemis supplémentaires. Comment pouvait-elle se concentrer en cours, quand elle pensait à chaque fois à Beth ?
Mais ça, elle ne pouvait pas encore le dire à Aemiliane, et elle choisit donc de se retourner, en se raclant la gorge, pour évoquer un autre sujet, le premier qui lui passait par la tête :
« Je... Je suis sincèrement ravie d’être un tel modèle pour toi, Aemiliane... Mais comment tu as fait pour trouver tous ces trucs sur moi ? Il y a des magasins qui en vendent ? »
C’était une échappatoire comme une autre.
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La jeune ingénieure avait peut-être mal fait en allant jusqu'à se proposer comme aide pour ses cours. Le petit rappel de Spider-Woman le lui fit comprendre ; les études ce n'était pas le problème de l'héroïne, mais de la femme se cachant derrière ce masque. Et elle avait raison. Comprenant cela, Aemiliane acquiesça, sans rien dire, admettant que sa proposition était peut-être un peu tirée par les cheveux. Mais elle ne pouvait rien y faire ; si elle pouvait aider, elle voulait le faire ! C'était comme ça qu'elle avait été éduquée. Heureusement que sa personne n'avait pas été construite autour de personnalité comme Miranda Forge ou autre. En réalité, Aemiliane s'était construite sur plusieurs personnes ; sa maman en tout premier lieu. Bien plus que Spider-Woman, la scientifique avait réellement prise sa mère comme exemple et a tout fait pour lui ressembler le plus que possible. Ce qui avait bien entendu largement contribué à la grande complicité qu'elles partageaient. Mais Aemiliane était jeune, de la nouvelle génération, il lui fallait aussi un modèle de son âge.
Et ce fut plus tardivement qu'elle apprit l'existence d'une justicière, malgré tout ce que ces faux médias disaient sur elle ! Cette justicière en costume, qui sauvait des personnes en dangers. Rapidement, Spider-Woman était devenue son deuxième modèle. On pouvait penser qu'Aemiliane ne faisait que ressembler à ces deux femmes, mais en réalité, elle ne faisait que se construire elle-même grâce à elles. Aemiliane avait donc une énorme dette envers la superhéroïne, et elle en avait bien conscience. Ainsi, silencieuse, la scientifique écouta la jeune femme masquée lui dire qu'elle préférerait pas mêler ses études dans toute ces histoires. Puis un silence se marqua, pendant lequel la maîtresse des lieux se leva enfin de son lit pour venir à nouveau derrière son bureau. Mais le court silence fut rompu car Spider-Woman demanda alors d'où venait tout ces produits dérivés.
Une question forte bien intéressante ! Alors que la jeune femme était mal vue par les médias et autres, comment Aemiliane arrivait à faire fabriquer tout ceci. Et bien comme dans tout État développé, il existait les entreprises principales … Et les petites entreprises méconnues et indépendantes. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elles ne décollaient pas beaucoup, mais elles permettaient à de jeunes allumées comme Aemiliane de réaliser plein de choses. Et il y avait aussi une bonne part de fait maison. Souriante, elle lui expliqua alors comment elle procédait d'une manière générale, ne voulait pas détailler chaque produit présent dans la pièce. "Non, y'a pas de magasins … Mais y'a des petits fabricants très peu connus et développés qui permettent de personnaliser une grande variété de produits. Étant donné que nous ne sommes pas encore assez nombreux, je me voyais mal faire fabriquer de vrai produits sur mesures, mais quand on le sera … Ça se fera ! Et puis pour tout le reste, y'a une bonne part que j'ai moi-même fais. Comme l'horloge que tu as vu dans mon salon. Le tout c'est de toujours prendre contact avec de petites entreprises insignifiantes, qui proposeront non seulement des tarifs bas, mais qui ne risqueront pas leur peau en faisant cela … On peut dire merci à ces satanés médias !" Répondit-elle.
Spider-Woman n'avait pas encore tout vu en matière de produits dérivés. Elle avait bien vu qu'Aemiliane portait un haut tank à son effigie, mais en réalité, ce n'était pas la seule chose qu'elle portait et qui était aussi à son effigie. Toujours franche et honnête, Aemiliane n'hésita donc pas à détailler un peu plus la variété d'objets qu'elle avait fait personnaliser. "Je t'ai pas tout montré car … J'ai pas envie de t'ennuyer, mais j'essaie toujours de trouver des objets toujours plus intéressant à personnaliser. Comme par exemple … Hmm … Non attends … Bon tu promets de pas te mettre en colère ? …" Demanda-t-elle en se levant à nouveau, approchant de la femme araignée. Les joues toutes rouges, elle se mit à son niveau puis tira très légèrement sur son jean, juste de quoi révéler le haut de son sous-vêtement. Et là, on pu découvrir la couronne d'une culotte aux couleurs de Spider-Woman, avec pour simple motif une araignée, similaire à celle présente sur l'horloge. "Bon ceux-là c'étaient juste pour moi, y'a aucun autre fan qui a ça … C'est classe je trouve !" Dit-elle en montrant un bout, puis remettant vite fait en place son jean une fois que Spider-Woman avait bien vu.
Maintenant elle pouvait dire que Aemiliane était réellement étrange et bizarre.
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La couture était un domaine qui échappait beaucoup à Jessica. Vivant encore chez ses mères, elle faisait les courses avec Maman Kelly, en allant dans des galeries commerciales de renom. Sur ce point, Maman Carol n’était pas stricte, car elle trouvait normale qu’une femme doive avoir un large éventail de garde-robes. On disait qu’il y avait une époque où il existait partout des cabines d’habillage, mais, maintenant, dans les magasins, les cabines d’habillage servaient juste à s’envoyer en l’air. Pour voir si une tenue vous allait bien, il suffit de s’approcher des miroirs de chaque boutique, et d’appuyer sur un bouton qui permettait alors de visualiser une image holographique, et de savoir à quoi vous ressembler avec le vêtement proposé. Un gain de temps majeur, même si cette technologie ne se trouvait pas partout. Quoi qu’il en soit, Maman Kelly s’était toujours chargée des fringues de sa fille n’hésitant parfois pas à lui acheter des petites tenues sexy, « pour plaire aux filles de la classe », avec un clin d’œil complice qui faisait toujours rougir la belle Jessica.
Aemiliane lui expliqua donc qu’elle achetait la matière première chez des fabricants, de petites entreprises, l’ingénieure se chargeant ensuite de tout finaliser. Autant dire qu’elle devait avoir un sacré carnet d’adresses, et être sacrément débrouillarde… Typiquement le genre de femmes survoltées qu’on pouvait trouver dans les casses, et qui, en fouillant ici et là, et en récupérant telle ou telle pièce détachée, arrivait à construire intégralement un androïde sexuel. Spider-Woman admettait être bluffée, et n’arrivait plus à parler. Elle avait cherché à éloigner le sujet délicat de ses devoirs, convaincue que, si Aemiliane insistait, Jessica aurait battu en retraite. Et, de fait, elle trouvait vraiment ça trop zarbi’ de venir taper à la fenêtre de cette belle petite femme avec son cartable.
*Et puis, je dois protéger mon identité… Maman Carol me tuerait si elle savait que j’étais Spider-Woman.*
Jessica faisait toutefois confiance à Aemiliane, et il n’était clairement pas impossible que, dans le futur, elle finisse par lui dévoiler son identité secrète. La jeune adolescente sentait, chez cette femme, une sorte de profonde générosité de cœur, qui faisait qu’il était impossible de douter de ses motivations ou de sa sincérité. Pour Jessica, il était impossible que cette femme soit en train de lui mentir. Tout en elle transpirait l’honnêteté et une profonde gentillesse… Et elle sortit Jessica de ses pensées en lui disant qu’elle avait un autre objet à lui montrer, mais en demandant, d’une toute petite voix qui lui fit penser à une petite enfant, si elle n’allait pas se mettre en colère.
« Je ne mettrais jamais en colère contre mes fans » lui assura-t-elle avec un léger sourire amusé.
Spider-Woman avait une petite idée de ce que la femme allait lui montrer, et se mit à rougir en la voyant déboutonner son jean.
« Euh… »
Elle pensait à un sex toy, mais rougit (tout en pensant aussi être un peu déçue) en constatant que, faute de plug, c’était une simple culotte rouge que la femme portait. Sans pouvoir vraiment se l’expliquer, elle trouva cette image touchante, et sourit alors. Aemiliane tira sur la culotte, plus précisément sur l’un des bouts, avant de la remettre en place, s’étant assurée que Jessica la visualise bien.
Rougissante, la femme hocha la tête, et frictionna ses doigts entre eux.
« Ouais, c’est… Je suis toujours au plus près de toi comme ça, haha ! »
Elle se massa l’arrière du crâne, puis se mordilla les lèvres :
« Au moins, il n’existe pas encore de plug sur moi… »
Jessica lui fit ensuite un sourire, comme pour bien signifier qu’elle plaisantait... Même si elle n’était pas sûre que ce ne soit que de la plaisanterie.
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Heureusement, Spider-Woman ne prit pas mal le fait qu’Aemiliane porte une petite culotte à son effigie. Là où elle aurait pu croire qu’elle s’en offusquerait, elle fut bien rassurée en voyant sa réaction. Elle était assez ouverte d’esprit en fait, et ce n’était pas pour déplaire à la jeune scientifique. Cependant, quand elle s’exprima sur le fait qu’aucun plug n’existait encore sur elle, la propriétaire des lieux eut une réaction assez étrange. Son regard s’arrondi, et commença à chercher les murs à droite et à gauche. Elle s’en mordit la lèvre puis elle se mit à sourire timidement, répondant de manière nonchalante à sa petite blague. « Haha ! C’est sûr … Oui, très sûr … Bon je dis pas que l’idée est très séduisante, sans vouloir t’offenser ! Mais hum … Eh bien … Je crois que c’est déjà fait. Désolé … » Avoua-t-elle, incapable de cacher quoique ce soit à cette femme.
Aemiliane ne savait pas si Spider-Woman était de ce genre ou non. En réalité, elle ne s’était jamais, mais réellement jamais demandée quelles étaient ses préférences en la matière. Ce n’était pas du tout l’objet de son idolâtrie, celle-ci étant basée principalement sur une sorte de profond respect et admiration. Mais maintenant que le sujet venait de lui-même sur le tapis, il était curieux de voir quel était l’avis de l’intéressée. La scientifique doutait cependant que sa convive ne soit en état, ni physique ni moral, de penser à cette chose. « Mais je ne voulais pas paraitre glauque donc je n’ai que ça … Ce n’est pas très jolie-jolie je sais … » Dit-elle toute honteuse, baissant doucement la tête comme si elle se sentait coupable. Peut-être l’était-elle ; car avoir un sex-toy à l’image de quelqu’un en particulier, c’était assez étrange.
Comme pour changer de sujet, même si parler de sexe n’aurait pas déplu à Aemiliane, celle-ci galopa vers une sorte de coffre ressemblant à un frigo – devant le bureau, à côté de l’armoire – (http://pre13.deviantart.net/7d38/th/pre/f/2010/120/b/6/s__room_by_foton_3.jpg) mais qui n’en n’était pas un. Toute souriante, elle se retourna vers Spider-Woman et commença alors à lui expliquer ce qu’était cette étrange machine. « Je te présente mon bien le plus précieux … Après ma peluche bien entendu. C’est un incubateur à nanoparticules ! C’est ce qui va me permettre de fabriquer ta combi. Ça fonctionne comme … Une imprimante 3D, sauf qu’on utilise ici des nanoparticules, faite de la matière qu’on veut, en l’occurrence de la fibre de carbone. Il me suffira de dessiner les plans, faire les réglages et je pourrai lancer un prototypage … Ce qui donnera naissance à ta combinaison. Bon, je l’ai raccordé de force au réseau électrique du quartier, vu le monstre énergétique que c’est. Du coup y’aura plus de lumières et rien dans la rue si je l’utilise …» Dit-elle, toute fière de montrer à son idole comment allait-elle faire pour concevoir sa combinaison.
« Bon, faut que je finisse de résoudre certains problèmes, dont la réalité augmentée … Mais ça ne me prendra pas beaucoup de temps je pense. Je suis trop impatiente de te voir la mettre ! Tu verras, tu te sentiras mieux à l’intérieur de celle-ci que de celle que tu portes actuellement. Ça sera ma première véritable invention faite de mes propres mains ! Tu te rends compte ? Je suis trop excitée … » Dit-elle de sa voix vive. Cependant, comme si la foudre venait de la frapper, elle regarda Spider-Woman, puis se précipita vers elle, la regardant sur toute sa hauteur. Prenant un air pensif, elle alla chercher dans les tiroirs de son bureau et finit par sortir un mètre. « J’ai carrément oublié de prendre tes mesures ! J’ai peut-être dis que la combi s’adaptera à ta morphologie, mais il me faut une taille de base. Je peux prendre tes mesures, si ça ne te dérange pas ? » Demanda-t-elle poliment, avec un sourire aux lèvres.
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Ce fut au tour de Jessica d’écarquiller les yeux quand, d’une toute petite voix, Aemiliane lui avoua que, en fait, il existait bien un sex toy sur elle.
*NON !*
Est-ce qu’Aemiliane plaisantait ? Vu le ton employé, et la manière dont elle détournait le regard, Jessica soupçonna qu’elle était sérieuse. Ohlàlà ! Quel cauchemar ! Jessica en rougit furieusement, sans trop comprendre pourquoi... Un plug sur elle, maintenant ! Mais où allait le monde ?! Et est-ce que... Jessica rougit encore plus en sentant une question remonter dans son corps, mais qui se refusa à franchir ses lèvres, tant elle était indécente, et tant elle ne devait pas être posée. Ce faisant, Aemiliane finit par avouer qu’elle n’avait que ça en stock, qu’elle savait que ce n’était pas joyeux, et baissa la tête. Un ange de nervosité et d’angoisse passa entre les deux femmes. Jessica se mordilla les lèvres. Elle avait envie de la rassurer, de lui dire que ce n’était rien, que les deux femmes vivaient à Tekhos, une société où on voyait des publicités pour vibromasseurs sur des écrans publicitaires géants depuis les métros, et où tout n’était qu’une invitation au sexe et à la luxure dans la société. Jessica avait grandi un peu en-dehors du centre-ville, dans un quartier résidentiel, mais ce n’est pas pour autant qu’elle ne savait pas dans quel monde elles vivaient. Néanmoins, avant de pouvoir rassurer Aemiliana, cette dernière choisit de se réfugier derrière autre chose, son silence coupable indiquant clairement qu’elle avait dû se masturber dessus, et qu’elle n’avait guère envie d’entrer dans les détails (car, si on se masturbait sur un gode à l’image de son idole, n’était-ce pas le signe qu’on avait envie d’elle ?) de ses séances. Jessica respecta ce choix.
Aemiliane fila donc vers une sorte de frigo métallique, mais au lieu de sortir un soda, elle montra encore une fois à Jessica tout ce dont la technologie tekhane était capable. Son gros frigo était en fait une sorte d’imprimante 3D. Jessica savait, pour avoir entendu Maman Carol en parler, que GeoWeapon Corp. travaillait sur cette technologie, dont le but, sur le long terme, était de produire des véhicules, des armures, des armes... Soit, de manière générale, des biens meubles. Concernant les biens immeubles, beaucoup d’expériences avaient également lieu, et, pour l’heure, il existait des usines mobiles, informatiques, permettant de construire des maisons. Le procédé était incroyable, mais aussi extrêmement onéreux. Une sorte d’immense camion, aussi grand qu’une maison, arrivait sur un terrain constructible, et, à l’intérieur de sa remorque, il générait la maison, construisant la grande majorité de la maison suivant de multiples schémas et algorithmes extraordinairement compliqués.
La jeune femme lui présenta son imprimante comme étant un « incubateur à nanoparticules ». Jessica cligna des yeux, sidérée. Elle avait entendu parler d’instruments de ce genre, notamment utilisées à Novac, et qui permettaient de greffer des nanomachines, ou d’en fabriquer. C’était un instrument terriblement onéreux, et réservé à un sage industriel ou professionnel.
*Comment a-t-elle pu obtenir un tel appareil ? Je me demande si elle ne l’a pas piqué à sa société...*
Jessica, en réalité, n’était qu’une simple adolescente, et elle était un peu larguée, et bien incapable de comprendre précisément le fonctionnement de son frigo’. Pour elle, ce truc n’était... Et bien, ce n’était qu’un frigo’. Véritable pipelette, Aemiliane parlait, mais elle communiquait surtout toute seule, tandis que Spider-Woman regardait autour d’elle, recherchant... Le plug ? Elle ne comprenait pas le charabia scientifique d’Aemiliane, de toute façon, qui parlait de « prototypage », de « réalité augmentée »... Puis elle se retourna alors, en bondissant sur place, se rapprochant de Jessica, amenant cette dernière à se recroqueviller nerveusement sur place.
*Hein ? Quoi ?! J’ai fait quelque chose de mal ?*
La femme la regarda, puis lui indiqua ensuite vouloir prendre des mesures d’elle, afin d’ajuster la combinaison. Jessica hocha la tête en s’avançant un peu vers elle, joignant nerveusement ses mains dans son dos.
« Euh... Ben... Ouais, bien sûr ! »
Jessica était toujours prête à agir... Et puis, c’était pour la bonne cause, puisqu’il s’agissait de se confectionner un costume.
« Comment tu as fait pour obtenir... Euh... Cet incubateur à nanomachines ? »
Elle n’était pas sûre que ce soit l’orthographe correct...
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Armée de son mètre, Aemiliane fila vers son idole et commença alors à se positionner pour récupérer toutes les mesures dont elle avait besoin. Elle était toute enthousiaste à l’idée de confectionner cette combinaison, c’était comme si son unique bonheur résidait là-dedans. Ainsi, elle se pencha et enroula son outil autour de la taille de la jeune femme. Avec son pouce elle appuya sur le point d’intersection entre les deux bouts, pour relever la mesure. Cependant, cela ne l’empêchait pas de parler en même temps. Il en fallait plus pour faire taire une Aemiliane. Celle-ci entendit la question de Spider-Woman, qui lui demanda où avait-elle obtenue la machine qu’elle venait de lui présenter. Une question forte bien intéressante car, il était vrai que sur le papier, elle n’avait pas les moyens pour en posséder une. « C’est un peu long à expliquer mais … Pour faire simple, disons que je l’ai emprunté. En fait, cet incubateur est un modèle réduit, fait pour produire des pièces et des machines de petites tailles et complexités. C’est un modèle ancien, mais qui remplit sa fonction première ; créer des objets à partir de nanomachines. » Dit-elle, dans un premier temps.
Elle se releva puis mesura cette fois-ci la longueur des bras de Spider-Woman, ainsi que leur circonférence. « Je l’ai prise dans les stocks archives, là où on entrepose les vieilles machines obsolètes. Ni vue, ni connue ! Tu … Tu ne le diras à personne, hein ? » Déclara-t-elle, presque sur le ton de la confidence. Elle avait voulu savoir d’où cette machine provenait, elle le savait désormais. Aemiliane avait une totale confiance en Spider-Woman, de toutes les façons. Ainsi, elle continua à prendre ses mesures, et plus elle faisait, plus elle se rendit compte que … Mine de rien, cette femme avait un beau corps. En proportion du moins. Elle le lui fit remarquer dès lors. « Je ne veux pas te gêner mais, tu as de belles proportions ! J’en suis presque jalouse … » Dit-elle en gloussant doucement, estimant qu’un compliment comme celui-ci était bien naturel quand adressé à une telle femme.
Finalement, Aemiliane termina ses mesures et s’en alla vers son ordinateur holographique. Ayant toute les mesures en tête, elle pianota sur le clavier virtuel et entra toute ces données sur le plan holographique. La combinaison était, en quelques sortes, faite sur mesure dorénavant. Après tout, Spider-Woman le méritait largement ! Cependant, en relevant les yeux elle remarqua que sa convive regardait tout autour d’elle, d’une bien curieuse façon. Visiblement, elle cherchait quelque chose du regard. Aemiliane n’avait pas vraiment fait attention, mais elle avait pris cette attitude dès l’instant où elle avait avoué, à demi-mot, qu’elle possédait un plug à son effigie. Mais en tant que scientifique, donc personne lucide et, en théorie, intelligente, elle remarqua son jeu de regard. « Je vois bien que tu sembles chercher quelque chose Spider-Woman, tu peux me dire c’est quoi ! Après tout ce n’est pas tous les jours qu’on découvre qu’il y a tout un stock de produits dérivés à son effigie qui existe … Que cherches-tu ? » Demanda-t-elle tout gentiment.
Peu importait ce que cherchait Spider-Woman, même si c’était ce fameux plug, Aemiliane ne pourrait refuser de le lui montrer. En réalité, elle était incapable de dire non à cette femme, quoiqu’elle pourrait lui demander. Elle ne s’en rendait certainement pas compte à l’heure actuelle, mais cela allait lui venir petit à petit. La jeune femme allait rapidement voir qu’Aemiliane est très, très obéissante malgré elle …
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Tout en voyant Aemiliane sortir son mètre, et tourner autour d’elle en la mesurant dans tous les sens, Jessica se demandait pourquoi cette mordue de haute technologie n’utilisait pas un scanner... C’est ce qui se faisait maintenant dans les boutiques pour mesurer les proportions. Un scanner vous analysait des pieds à la tête. Ce genre d’appareils était assez fréquent dans le milieu privé, et ses mères en avaient un, qu’elles utilisaient comme balance. L’appareil enregistrait en stock différents détails, fournissant ainsi automatiquement une évolution de la masse graisseuse, la comparant avec des courbes officielles, et proposant des programmes... Aemiliane en avait sûrement un, elle aussi, alors, pourquoi utiliser un vieux mètre ? La réponse vint d’elle-même, et fit poliment rougir Jessica. Était-ce... Était-ce une stratégie pour pouvoir la palper ? Après tout, les mains d’Aemiliane filaient le long de son corps, ses seins frôlaient parfois son dos... Jessica en rougit légèrement, avant de rejeter cette idée.
*Putain Jess’, arrête de penser à ça ! Son scanner doit sûrement être en panne, c’est fréquent avec ce genre d’appareils...*
Ce qui la troublait, c’était l’image du plug, et, tandis que la bavarde ingénieure retournait vers son incubateur, après lui avoir expliqué qu’elle l’avait récupéré dans les entrepôts de stockage de GWC, Jessica regarda autour d’elle. Aemiliane, assez rapidement, lui indiqua de ne pas dire aux gens qu’elle avait volé cet appareil, et Spider-Woman esquissa un léger sourire, révélant ses belles dents blanches :
« Ce sera notre petit secret... »
Elle laissa ensuite Aemi’ sur ses chiffres, tout en regardant autour d’elle. Elle se demandait où Aemiliane avait bien pu dissimuler son plug, mais, en faisant ça, Jessica n’était guère discrète. C’était comme si la Tekhane l’ayant sauvé avait des yeux derrière la tête, car elle se retourna brusquement, et demanda à Aemiliane ce qu’elle avait cherché. Prise sur le fait, elle rougit, en joignant ses mains dans son dos, et regarda autour d’elle, devenue encore plus rouge, puis fixa ensuite ses pieds... Avant de se dire que c’était vraiment stupide comme réaction de la part d’une super-héroïne.
*Un peu de poigne !*
Se mordillant les lèvres, Jessica releva donc son visage, et se racla la gorge.
« Euh... Hum... Ben, euh, je... Je me demandais où tu... Euh... Non, c’est stupide ! »
Elle secoua la tête de gauche à droite, avant de soupirer à nouveau, et posa sa main sur sa tête. Dans sa tête, l’image du plug continuait à tourner, mais... Elle était incapable de la formuler ! Ah, mais quelle cruche ! Elle soupira encore, puis releva la tête, et se mit à parler, en respirant lentement, afin de retrouver ses esprits :
« C’est... C’est juste que... Hum... C’est l’image de... De ce truc trotte dans mon esprit, mais... »
Incapable de le prononcer, elle avait écarté ses mains, afin de deviner la taille d’un sexe... Et ce à quoi elle pensait.
Quelle horreur ! Elle avait terriblement chaud !
*La gaffe, non mais la gaffe !!*
Était-elle vraiment une super-héroïne, ou une simple adolescente timide et nerveuse ? Difficile de faire la différence en ce moment !
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Aemiliane aurait dû s’y attendre. Sa question semblait soulever quelque chose d’assez compliqué à dire, et c’était bel et bien le cas. Spider-Woman se mordilla les lèvres, et s’embourba dans ses mimiques nerveuses qui firent sourire la scientifique. Finalement, elle avoua ce qu’elle cherchait, expliquant alors que ce truc lui trottait dans l’esprit depuis tout à l’heure. Ce truc, c’était le plug. Et comme pour ne laisser aucun doute sur ce qu’elle voulait dire, elle écarta ses mains de tel façon à représenter la taille d’un sexe ; d’une verge plus précisément. Ce qu’était exactement le plug que possédait Aemiliane. La jeune femme voulait visiblement le voir, et quelque part, c’était compréhensible. Si on se mettait à sa place, on pouvait aisément comprendre sa stupeur en apprenant qu’il existait un sex-toy à son effigie. La scientifique, pourtant assez ouverte d’esprit en la matière (Pour entretenir une relation de ce type avec sa mère, sans aucune gêne, il en faut …) était honteuse de cet objet.
En fait, elle avait honte d’avouer, malgré elle, qu’elle s’était masturbée sur l’image de son idole. Même si dans son esprit, c’était plus une marque d’affection, de respect et d’attraction, elle savait que cela pouvait rapidement être très mal interprété. Elle rougit énormément, sentant une violente chaleur s’éprendre d’elle. La chaleur qui vous prenait au cou quand vous aviez honte, ou quand vous étiez anxieux. Elle gloussa légèrement, plus par nervosité qu’autre chose, puis délaissa son ordinateur. « Humm … Oui, je vois ce que tu veux dire. » Dit-elle en pointant pendant un court instant Spider-Woman. Elle n’arrivait pas à lui dire non, et ce fut pour cette raison qu’elle se dirigea timidement vers son armoire, à nouveau. « Ecoutes, peu importe ce que tu vois, je te promets que … Que c’est pas ce que tu crois. Tu-Tu-Tu m’es très précieuse Spider-Woman et jamais ne je me serai permise de te manquer de respect. Jamais ! Mais-Mais … Désolée … » Dit-elle sur un ton tout désuet, tout désolé. Elle avait parlé pendant que ses mains trifouillaient dans ses étagères, à la recherche de ce fameux plug, ou plutôt, gode.
Un plug était un artifice qu’on logeait derrière. Un gode, c’était par devant et c’était de la taille d’un sexe d’homme. Aemiliane possédait un gode, et non un plug en réalité. C’était une erreur de langage. Nerveuse et honteuse comme jamais, la scientifique finit par mettre la main sur le sex-toy. Elle se retourna vers la jeune femme, cachant l’objet dans son dos. On aurait presque dit qu’elle avait une violente allergie aux joues tellement celles-ci étaient rouges. Son souffle devenait saccadé, elle était très, très anxieuse. Elle s’approcha à petit pas de sa merveilleuse idole, puis hésitant une dernière fois, elle finit par lui montrer l’objet. « Voilà … » Dit-elle tout simplement, en présentant un gode rouge, à la base jaune et aux motifs noir si typique de la combinaison de Spider-Woman. Si Aemiliane s’était masturbée sur cet objet, il y avait là quelque chose de plus profond qu’elle n’en doutait. En réalité, elle ne s’en rendait pas compte, mais le fait de s’être faite plaisir sur l’image de son idole traduisait une attirance claire et nette envers cette femme.
Bien qu’elle ne ressentait que amitié, respect, admiration et affection envers elle. À l’heure où elle présentait ce sex-toy, elle n’avait même pas une once d’intentions sexuelles à son encontre. Cela ne voulait pas dire qu’elle se refusait à penser pouvoir coucher un jour avec Spider-Woman, car celle-ci demeurait une très belle femme, séduisante et charmante. Mais sauf par pulsion du moment, Aemiliane ne penserait jamais d’elle-même à faire des avances à cette super-héroïne … Mais inconsciemment, elle la désirait. Inconsciemment, elle voulait sa chaleur et son corps, mais non par envie de sexe, mais par un trop-plein d’amour et d’affection envers elle. Cela expliquait par exemple pourquoi raffolait-elle des câlins avec elle. Et pourquoi elle avait perdu la tête quand elle lui avait fait un simple bisou. « Je ne sais pas si ça répond à ce à quoi tu t’attendais, mais … Il fait son travail à la perfection … » Précisa-t-elle, se rendant immédiatement compte qu’elle venait de dire, littéralement, qu’elle s’éclatait comme une folle avec ce sex-toy à chaque fois.
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Pourquoi avait-elle envie de le voir ? Jessica était incapable de répondre à cette question, pourtant honnête et simple. Quelle force pouvait en effet la pousser à vouloir voir ce qui relevait de la plus pure intimité d’une personne ? Qu’Aemiliane ait un plug n’avait rien de surprenant, c’était un produit très commun à Tekhos. Jessica avait même vu une fois, en fouillant chez ses mères, un petit compartiment secret dans lequel elles entreposaient des culottes-godes, ce qui l’avait fait rougir pendant des heures, tout en se demandant laquelle de ses mamans pouvaient bien porter la culotte... Carol avait semblé être la meilleure option, et Jessica avait été nerveuse pendant plusieurs jours, terrorisée à l’idée que Maman Carol vienne la voir, afin de la sermonner d’avoir vu son truc... Et Jessica, qui était bien incapable de dissocier plug de gode (pour elle, ce n’était que deux synonymes), voyait juste un sexe en plastique qu’on s’insérait dans le corps.
Aemiliane, comprenant ce que Jessica disait, apporta donc l’engin, lentement, affreusement gênée, tout en lui certifiant que ce n’était pas par manque de respect. Elle le tenait nerveusement dans son dos, puis finit par le présenter. C’était un long vibromasseur, rouge, à la base jaune, avec quelques motifs noirs. Jessica l’observa en entrouvrant les lèvres, surprise par sa longueur... Et rougit en s’imaginant Aemiliane se l’enfiler, et le faire tourner. Le vibromasseur avait sûrement plusieurs vitesses... Et la vision de cet appareil déclencha évidemment, chez les deux femmes, une série de rougeurs et un profond instant de gêne. Aemiliane finit toutefois par le rompre, en précisant qu’il fonctionnait « à la perfection ».
*Un détail utile !*
L’ingénieure se rendit visiblement compte de sa boulette, en devenant livide, tandis que Jessica la regardait... Dans sa tête, elle s’imaginait Aemiliane sur son lit, en train de se masturber dessus, et de se dandiner de gauche à droite en hurlant... Et, probablement à la surprise générale, Jessica posa la min devant sa bouche, et se mit à pouffer. Un pouffement qui finit par devenir un gloussement, alors qu’elle se mit à se tenir les côtes.
« Ohhhh... Ohhh, excuse-moi, Aemiliane, mais... Je t’imagine sur ton lit, en train de te masturber avec ce truc, et... Ohlàlà !! »
Spider-Woman elle-même ne savait pas trop pourquoi elle riait, mais c’était à l’idée d’imaginer l’ingénieure se masturber en se dandinant de droite à gauche, comme une sorte de balance... Cette ultime image avait été la cause de son craquage nerveux, un craquage bien mérité, après cette folle journée. Elle finit par remuer une larme sous son masque, puis secoua la tête, en reprenant son souffle.
« Ouh, désolée... Ça... Ça m’a échappé... »
Jessica souffla ensuite lourdement, puis massa sa nuque, en se demandant ce qu’elles allaient faire maintenant.
« Tu veux que te confie un secret ? Le truc vraiment cool avec mon pouvoir, c’est que je peux voler... Est-ce que tu as déjà rêvé de te poser sur le toit de la GeoTower, ou même de voir Tekhos Metropolis depuis les hauteurs de la ville ? La nuit, c’est magnifique ! Et... Je pourrais te montrer, tu sais. Il te suffirait de t’accrocher à moi... »
Avec sa force améliorée, sans compter sa capacité à générer des toiles, il n’y avait rien à craindre. Et, si Jessica disait ça, c’est parce que voir la ville depuis les hauteurs avait vraiment été merveilleux pour elle quand elle avait eu l’occasion de le voir. Il était donc bien normal qu’elle propose à la belle et serviable ingénieure de voir ce petit spectacle visuel.
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Le moins que l’on pouvait dire était que Aemiliane ne s’était guère attendue à une telle réaction. Alors qu’elle fit un commentaire, dont elle regretta l’existence juste après, elle fut surprise de voir que son idole se mit à glousser puis à rire. Elle imaginait l’ingénieure en train de se dandiner sur ce sex-toy, et cela la faisait visiblement rire. C’était sans doute nerveux, après tout une telle journée amenait souvent à un craquage. La scientifique pouffa aussi un petit rire, trouvant que la situation était à la fois ridicule et amusante. Elle, en train de montrer un sex-toy à Spider-Woman, juste pour la curiosité. C’était assez peu commun. Finalement, la super-héroïne se reprit et se massa la nuque, étant désolée de cette petite crise. Mais le plus intéressant fut quand elle expliqua à Aemiliane qu’elle était capable de voler. La scientifique savait que Spider-Woman avait de grand superpouvoirs, mais cette capacité, elle n’en avait jamais eu connaissance.
Le regard tout rond et curieux, elle sentit des frissons parcourir son échine quand la jeune femme lui fit une proposition des plus alléchantes. Il était vrai que la nuit, Tekhos était magnifique ; elle brillait de mille feux, et à une certaine hauteur, un calme relatif s’installait et donnait une réelle sensation de sérénité. Même si Aemiliane en avait un petit aperçu en allant sur son balcon, cela ne devait être rien en comparaison du toit d’un building. Souriante, Aemiliane hocha vivement de la tête. « Oh … ça serait avec grand plaisir ! » Répondit-elle, toute impatiente à l’idée de voir un tel panorama, accompagnée d’une telle femme. Le transport allait cependant être assez particulier, puisque la scientifique allait devoir s’accrocher à Spider-Woman. Bien qu’elle ne doutait pas de ses pouvoirs et de son agilité, elle avait un peu peur. Elle s’apprêtait à voler au-dessus du vide, suspendue au cou d’une femme qui avait une grande force, cependant.
Le problème ne venait pas de la femme araignée, mais d’Aemiliane qui était un peu frileuse. Et si elle lâchait ? Et si un faux mouvement et elle tombait ? Et si, et que des si s’entassèrent dans sa tête. Mais en tant que femme de science, elle avait une règle d’or ; toujours aller de l’avant. Après tout, si l’on progressait dans la recherche en s’élançant dans l’inconnu, pourquoi pas dans tout le reste ? Aemiliane sourit finalement, avant de répondre à nouveau. « Hum … Je pense que si on part depuis le balcon ça sera mieux. Suis-moi ! » Dit-elle, en saisissant la main de Spider-Woman, l’entrainant avec elle en dehors de sa chambre. Elle finit sa petite course dans le salon, là où une grande baie vitrée séjournait. Elle était ouverte, et elle procéda donc vers l’extérieur.
« C’est … C’est toi qui gères maintenant. Faut juste que je m’accroche à toi, si j’ai bien compris. » Finit-elle, laissant planer un petit instant avant d’agir. Regardant Spider-Woman, elle se colla brusquement à elle puis passa ses bras tout autours, s’accrochant solidement à la jeune femme. De cette façon elle était sûre qu’elle ne tombera pas, après tout elle n’avait pas du yaourt dans les bras. Et de cette même façon, elle était aussi en train de la serrer contre elle … En d’autres termes, elle avait joint l’utile à l’agréable, en faisant un câlin à Spider-Woman tout en s’accrochant à elle. « J-Je suis prête … » Dit-elle de sa petite voix, n’attendant que son idole pour décoller.
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Il existait bien des logiciels civils permettant de voir Tekhos de nuit, depuis le ciel... GeoWeapon Corp., notamment, avait mis à disposition du public un logiciel relié à plusieurs de ses satellites, « GeoView », qui permettait de voir en temps réel des images du monde. On pouvait ainsi voir Tekhos depuis le ciel, et l’ensemble constituait maintenant un véritable réseau social, avec des Tekhanes postant des photographies multiples, des entreprises en profitant pour faire des annonces. La précision était telle qu’on pouvait zoomer jusqu’à voir les plaques d’immatriculation des véhicules, même si, pour le respect de la vie privée, plaques d’identification et visages étaient floutés... Et si, en théorie, GeoView était superbe, en pratique, le logiciel plantait fréquemment, car il fallait avoir une connexion Internet très solide, ainsi qu’un ordinateur très performant. Et, de plus, aucun ordinateur au monde ne pouvait être aussi complet que les sensations réelles. Même les simulateurs de réalité virtuelle ne parvenaient pas à un tel degré de réalisme et de détails que ce dont la vie réelle était capable.
Ameiliane était évidemment un peu nerveuse, mais accepta, et prit Jessica par la main, la conduisant sur son balcon. Elles passèrent par une baie vitrée dans le salon pour débarquer dans le balcon, où un bol d’air fit frissonner de plaisir Jessica. Dire que, jadis, elle n’avait jamais aimé sortir... Mais, maintenant qu’elle pouvait voler, autant dire qu’elle détestait se languir chez elle... Et Aemiliane allait très vite comprendre pourquoi ! Elles se retoruvèrent donc sur le balcon, et Jessica sentit toute l’hésitation de l’ingénieure, qui en profita pour se serrer contre elle, lui faisant un câlin.
Souriant, Jessica l’enlaça à son tour, et la maintint contre elle.
« Tu trembles de partout, Aemi’... Je crois que je vais te faire un petit cours de sécurité avant... »
Jessica s’écarta alors, et posa une main sur la joue d’Aemiliane, pour la détendre, puis lui sourit... Et décolla alors.
« C’est toi l’ingénieure, Aemi’, mais j’ignore si tu es spécialiste en matière de soie d’araignée. Sache juste que la soie d’araignée est une matière aux propriétés incroyables, et que ta firme a plusieurs laboratoires qui travaillent sur des applications industrielles et militaires de la soie, notamment pour en faire des gilets pare-balles ou des boucliers. Il suffit de surfer sur Internet pour le voir... Il y a notamment cette vidéo fascinante d’une grosse araignée qui a réussi à capturer un avion pour enfants avec de la soie, ou encore un oiseau... »
De fait, la soie d’araignée figurait parmi les éléments naturels les plus résistants du monde, n’étant détrônés que de peu par les dents de patelles des gastéropodes, des espèces de coquillage de mer. Cependant, outre sa résistance, la soie d’araignée était aussi légère, élastique, et était même utilisée comme produit médicinal, afin de faciliter la cicatrisation des blessures. Volant en l’air, Jessica s’approcha alors du rebord du balcon, puis, avec ses mains tendues, forma un filin d’araignée juste à côté d’Aemiliane. Elle s’envola en l’air, à plus d’une vingtaine de mètres... Puis se laissa tomber.
Aemiliane pouvait avoir peur, car, à cette distance, le choc la tuerait à coup sûr... Jessica accumula de la vitesse à toute allure, et heurta alors la soie... Puis rebondit dessus, la soie se ployant, mais sans se rompre, avant de maintenir Jessica par la colle.
« Tu vois ? lâcha-t-elle avec un grand sourire. Si jamais tu viens à tomber, je te ferais un filet de sauvetage... Et, pour plus de sécurité, je vais t’attacher à moi avec une ceinture faite de soie... »
Jessica se releva, et posa sa main sur la soie, la faisant fondre, dos tourné face à l’ingénieure.
« Serre-moi plutôt dans le dos, Aemi’, tu verras mieux la ville comme ça... »
Entre-temps, Jessica avait tissé entre ses doigts une sorte de corde, et, quand Aemiliane se glissa dans son dos, elle l’utilisa pour s’enrouler autour, emmenant Aemiliane avec elle, dans un grand sourire.
« Prête ? Trois... Deux... Un... GO ! »
Jessica se tenait face au bord, et écarta les bras... Puis fit le saut de l’Ange.
Il fallait bien faire hurler Aemiliane un peu.
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Spider-Woman commença à montrer comment allait-elle faire pour mener à bien cette petite traversée. Elle avait raison de faire cela, une mesure de sécurité en plus n’était jamais de refus. Et puis cela permettrait de rassurer grandement Aemiliane qui, même si elle tentait de ne pas le montrer, paniquait assez à l’idée de voler comme ça, sur le dos d’une femme. Elle avait dû sentir son corps tremblant assez quand elle la serra contre elle, la poussant ainsi à vouloir lui donner quelques consignes. En vérité, Aemiliane tremblait pas seulement à cause de cela. À une telle hauteur, et dans un balcon, il faisait très froid, généralement. Elle tremblait de peur, mais aussi de froid et c’était donc une des multiples raisons qui avait motivé sa grande envie de faire un câlin à Spider-Woman. Le plus agréable fut quand son idole la serra à son tour, en lui déclarant qu’elle allait lui donner un cours de sécurité avant. La scientifique hocha de la tête, acceptant bien volontiers d’avoir des indications de ce genre. Les deux femmes s’écartèrent, et Aemiliane regarda dès lors la super-héroïne faire, toute souriante et rouge en sentant la chaude main de son idole frotter sa petite joue.
Spider-Woman décolla un peu, commençant alors à montrer à la scientifique son pouvoir. C’était assez fascinant à regarder ; d’ordinaire voir quelqu’un voler n’était pas un spectacle extraordinaire, car ce quelqu’un était équipé ! Mais là, elle n’avait rien. Pas d’équipement, juste elle, ses pouvoirs et sa combi. Aemiliane regarda d’un œil des plus curieux, présentant une étincelle qui n’était présente que dans un seul cas. Le même cas lorsqu’un scientifique fais une grande découverte, ou obtient quelque chose de fabuleux en matière de recherche. Elle la regardait, et écouta attentivement ce qu’elle dit. De la soie d’araignée donc ! C’était ça son secret. Une matière intéressante, très intéressante même. Aemiliane n’avait jamais fait de recherches là-dessus, mais elle en avait beaucoup entendu parlera au sein des autres département R&D de GeoWeapon Corp. Fascinant, tout simplement …
La démonstration commença réellement quand la super-héroïne s’éleva à plusieurs mètres dans l’air. Aemiliane la suivait de la tête, sentant alors son cœur battre très fort. Elle avait peur, pour elle. C’était très dangereux ce qu’elle faisait ! Et si … Et s’il y’avait un pépin et que ça ne fonctionnait pas ? Aemiliane n’avait aucun moyen d’amortir sa chute en de pareilles cas. Spider-Woman avait tissé une sorte de toile juste à côté d’elle, censée la réceptionner sans se briser. Si la scientifique tremblait déjà, c’était pire à présent ; elle avait très peur pour son idole. Le moment décisif arriva, et Aemiliane aurait bien eut envie de dire à la femme araignée de ne pas faire cette démonstration, qui était trop risquée à son gout. Elle avait une totale confiance en elle ! Rien ne pouvait entacher cela, et elle savait que son héroïne préférée et adorée était très compétente. Elle fut tellement nerveuse qu’elle en serra jusqu’à douleur ses doigts de pieds, surtout quand Spider-Woman effectua sa chute libre.
Mais fort heureusement, tout se passa bien. Elle atterrit sur sa toile, qui avait bien amortit sa chute, sans casser. Et mieux, l’espèce de colle présente dessus l’empêcher de trop bouger. Convaincue, elle l’était maintenant ! Mais Aemiliane restait une femme un peu frileuse, malgré elle. Elle aurait des frissons certains au moment du vol, et nul doute qu’elle allait crier. Le moment du départ arriva enfin, quand Spider-Woman tissa une corde solide qu’elle passa tout autour de sa taille, afin de permettre à Aemiliane de rester attachée à elle. La scientifique se glissa dans son dos, et passa ses mains de telle façon qu’elles se posèrent sur ses épaules, en passant par-dessous ses bras. Une prise bien plus solide que si elle avait simplement posé ses mains sur ses omoplates.
« Prête ! » Répondit-elle de sa voix vive, esquissant un sourire chaleureux. La balade allait pouvoir commencer, et quand le compte-à-rebours prit fin, Aemiliane vécu la sensation la plus forte et prenante qu’elle n’avait jamais ressentie jusqu’à présent. « WOOOOOOOOOAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHH !!! » Ne put-elle s’empêcher de hurler quand Spider-Woman fit le saut de l’ange, et plongea à vive allure dans le vide. Ses mains se crispèrent comme jamais, raffermissant son emprise sur les épaules de son héroïne de toujours. Son cœur battu extrêmement fort, ses cheveux virevoltèrent dans tous les sens alors que les deux femmes continuèrent de chuter. Aemiliane savait que Spider-Woman savait ce qu’elle faisait, et avait confiance. En revanche, elle ne pouvait rien faire pour arrêter toute ces sensations fortes ! Elles étaient hyper prenantes … Et faisait hurler la scientifique dans la règle de l’art, durant toute la chute libre. « WA-WAAAAAA REDRESSES ! REDREEEEEEEEESSES !!!!!! » S’exclama-t-elle, ne contrôlant plus sa voix et, paradoxalement, ses rires. Réaction nerveuse, mais ce trop-plein de sensations fortes lui causa une belle crise de rire. Un peu à la manière d’un enfant qui s’amusait comme un petit fou dans une toute nouvelle attraction … L’image ne pouvait pas être plus vraie.
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Évidemment, elle se mit à hurler... Évidemment ! Jessica s’empêchait de pouffer, car... Et bien, elle s’y attendait totalement ! À ce stade, c’était bien normal de crier, car c’était sa première fois, et elles faisaient une belle chute libre. Jessica avait replié ses bras le long de son corps, savourant le contact du vent sur ses cheveux, et on comprenait alors tout à fait l’intérêt du masque. Aucun cheveu ne venait se glisser devant ses yeux, et le vent ne venait pas s’immiscer dans ses yeux. La chute libre continuait, alors que la rue se rapprochait de plus en plus, la ville hurlant dans leurs oreilles. Aemiliane lui hurla alors de redresser, et Jessica comprit que l’ingénieure paniquait. En souriant donc, elle redressa, en déployant une toile. Le filament alla se nicher sur un belvédère, et Jessica s’y appuya avec ses deux mains, puis commença à redresser, en tendant ses jambes vers l’avant. En tant que pure Spider-Woman, elle décrivit ainsi une boucle, qui l’amena très proche du sol. Elles longèrent ainsi un bus, puis Jessica relâcha sa toile, une toile biodégradable qui tomberait d’elle-même au bout d’une dizaine de minutes pour se désagréger, puis en tendit un autre, tendant sa main droite. La toile alla se nicher sur un poteau, et elle leva ensuite son bras gauche, déployant une autre toile, sans trop perdre de la vitesse accumulée pendant sa descente.
« Pas de panique, Aemi’, je gère ! »
On pouvait se demander quel était l’intérêt de lancer des toiles quand on pouvait voler... Mais c’était un excellent moyen de changer de destination en douceur, sans provoquer une crise cardiaque sur la passagère de derrière. Et, dans ce domaine, Jessica devenait de plus en plus douée. Elle finit par lancer une toile plus haute, et se lança sur cette dernière, la tenant à deux mains. Elle remontait progressivement, et lançait ensuite de longs filaments, se laissant descendre vers le bas pour remonter. Elle relâchait alors, faisant alors une pirouette dans les airs, avant de lancer d’autres toiles. C’était comme une sorte de jeu gigantesque de la balançoire appliqué à l’échelle des immeubles, et qui permettait de voler, de retrouver la joie insouciante et enfantine que tout enfant éprouvait quand ses parents le soulevaient et le faisaient tournoyer pour faire l’avion. Les êtres humains, tout simplement, aimaient la sensation de vitesse autour d’eux, le vent fouettant leurs visages, et Jessica était en train d’offrir à l’ingénieure un véritable vol au milieu des gratte-ciel gigantesque du centre-ville de Tekhos Metropolis.
Elle finit par relâcher sa toile, volant. Depuis les hauteurs, on pouvait voir une marée de lumières et de sons venant du sol de la capitale. C’était presque comme si un soleil miniature était au sein de Tekhos Metropolis, les deux femmes remontant lentement. Jessica finit ainsi par s’envoler, et rejoignit les cimes de la ville, s’envolant au-delà des gratte-ciel. La température devenait plus fraîche, et elle s’arrêta, plusieurs centaines de mètres au-dessus de la ville.
« Quelle vue magnifique, hein ? N’hésite pas à me dire si tu as froid... »
On pouvait voir toute la ville, même le port, la zone industrielle, et, au loin, les montagnes. Une vue incroyable et magnifique, qui s’étalait à perte de vue. Une mer de cristal et de lumière qui s’étalait à leurs pieds. Quand elle voyait ça, Jessica comprenait mieux pourquoi on pouvait voir les lumières de Tekhos Metropolis depuis l’espace... C’était magnifique !
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La pauvre scientifique était en train de vivre l’expérience la plus forte de sa vie. Surtout en termes de sensations et de frissons. Agrippée à Spider-Woman, Aemiliane ne pensait à rien si ce n’était de rester accrochée aussi fortement qu’elle ne pouvait. Elle n’osait imaginer ce qui se passerait si elle lâchait … Même si la super-héroïne lui avait montré qu’elle pouvait, même dans ce cas-là, la sauver. Elle luttait réellement pour éviter de crier, mais c’était tout simplement plus fort qu’elle. Elle regardait tout ce qui se passait aux alentours, et particulièrement quand Spider-Woman décida de plonger tellement, qu’elles frôlèrent toute les deux le sol. Des toiles durent tissées, et voilà que la femme araignée se retrouva à redresser, et reprenait petit à petit de la hauteur. Aemiliane ne poussa plus de cri, car la chute libre était passée, mais elle restait incroyablement crispée.
Plus les minutes passaient, plus Aemiliane finissait par découvrir le vrai but de tout ceci. Le plaisir de sentir le vent sur sa peau et dans ses cheveux. Elle comprenait petit à petit pourquoi son idole semblait si satisfaite en jonglant ainsi avec ses toiles. C’était une sensation incroyable, unique, qui ne pouvait être ressentie ailleurs. Silencieuse, la scientifique restait encore très tendue mais elle tâchait de profiter du moment, en ne cassant pas les oreilles de Spider-Woman. Une balade aérienne au milieu des gratte-ciels de Tekhos, de nuit, là où la ville brillait de mille-feux. Un moment exceptionnel, qui s’apprêta à connaitre un nouveau visage dans peu de temps. En effet, la femme araignée finit par délaisser ses toiles et usa d’un autre pouvoir, celui de voler. Aemiliane resta fermement accrochée à son dos, et observa alors le sol qui devenait de plus en plus petit, signe qu’elles prenaient de l’altitude toutes les deux.
Elles dépassèrent les gratte-ciels, puis finirent par arriver à une telle hauteur qu’une vue sans pareille finit par s’offrir à leur yeux. La scientifique en resta bouche bée, et admira la splendeur de ce que lui offrit son idole. Les lumières de la ville, les contrastes, et le paysage au loin, qui témoignait de la grande hauteur que les deux femmes avaient prise. Spider-Woman devait être l’une des femmes les plus chanceuses au monde pour avoir le don de voler, et de pouvoir ainsi profiter de pareils panorama. Tout ceci, naturellement en plus. Aemiliane était silencieuse, ses yeux étaient en train de se remplir d’émerveillement face à cette vue à couper le souffle. C’était si beau, si hypnotisant. À un tel point que la scientifique ne se rendit pas de suite compte qu’un terrible froid lui rongeait la peau. Il devint si intense qu’au bout d’un moment, elle finit par ressentir des brûlures. « C’est la plus belle chose que j’ai vu dans toute ma vie … La plus magnifique, à une exception … Toi. » Déclara-t-elle à Spider-Woman, se laissant tenter à l’envie de lui faire un petit compliment, et de lui rappeler à nouveau combien représentait-elle à ses yeux.
« Mais je commence à avoir froid par contre … » Dit-elle ensuite, grelottant comme jamais. Se disant, elle décida de venir chercher un peu de chaleur en se plaquant complètement contre le dos de Spider-Woman, voulant se réchauffer avec son corps. La super-héroïne devait sans doute sentir la jeune femme qui tremblait de froid. En voyant un tel froid, Aemiliane ne put s’empêcher de penser que la combinaison qu’elle allait donner à Spider-Woman allait définitivement régler ce problème, s’il se posait un jour pour elle. Le froid serait qu’un mauvais souvenir ! Bien qu’elle ne savait pas si Spider-Woman avait elle aussi froid à ce moment-là.
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Un océan de lumières et de tours se perdant à perte de vue... Tekhos Metropolis était une ville plus petite que Nexus, mais, en la voyant depuis le ciel, on ne s’en rendait pas compte. La capitale était immense, et on pouvait tout voir en tournant la tête : la zone portuaire, la zone industrielle, à la périphérie de la ville, le centre-ville, les quartiers résidentiels dans les coins... Quand Jessica avait vu ça pour la première fois, elle en avait toute émue... Comme Aemiliane en ce moment. Dans son dos, la jeune ingénieure se trémoussait contre elle, avant de finir par retrouver ses esprits, et par lui glisser qu’elle n’avait effectivement jamais rien vu de plus beau... Sauf elle.
*Oh...*
Jessica se mit à rougir confusément, et se racla la gorge au bout de quelques secondes, émue par ce tendre compliment.
« Ne... Ne dis pas de bêtises, tu as failli me déconcentrer ! » répliqua-t-elle.
Mais était-ce vraiment une bêtise ? Jessica était encore très timide, malgré ses pouvoirs surnaturels, ce qui constituait un curieux paradoxe... Mais c’était aussi, dans le fond, ce qui faisait tout son charme. Alors qu’elle se mordillait les lèvres, Aemiliane lui glissa alors qu’elle avait froid, ce qui amena Spider-Woman à hocher la tête.
« Oh oui, pardon... Désolée, je... Laisse-toi faire, et fais-moi confiance ! »
Probablement à la surprise d’Aemiliane, Jessica se retourna alors, et la gravité attira la belle ingénieure... Qui tomba dans le vide. Une chute de seulement quelques mètres, car, très rapidement, Jessica balança tout un filament de toiles sur elle, l’arrêtant en plein vol, puis elle la fit tournoyer sur place, continuant à balancer ses toiles, jusqu’à recouvrir le corps d’Aemiliane d’un cocon chaud, reliée à l’une des mains de Jessica... Comme ça, la femme n’aurait pas froid ! C’était une méthode peu orthodoxe, mais Jessica ne voulait pas que sa sauveuse attrape un rhume.
Afin de la rassurer sur ses intentions, elle se mit à parler vite :
« Ne t’inquiète pas, c’est pour te tenir chaud ! »
Jessica se mit ensuite à redescendre, rejoignant l’immeuble d’Aemiliane. Elle prenait tout son temps, et, au bout de quelques minutes, son vol la posa sur la terrasse d’Aemiliane, où elle déposa le cocon, avant de glisser ses mains à l’intérieur, et de le déchirer. Conservant un sourire sur les lèvres, Jessica l’aida à se relever, puis lui fit alors un câlin. Quand il s’agissait d’aider les gens, que ce soit même simplement pour les réchauffer, Spider-Woman répondait toujours présente.
Elle caressa donc les épaules de la femme, venant les frictionner rapidement.
« Désolée, j’espère que tu n’as pas attrapé un rhume ! Je voulais juste te montrer un beau paysage, mais j’ai oublié que ton corps était plus fragile que le mien. Désolée, désolée !! »
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Froid, c’était le mot. Aemiliane n’avait malheureusement pas la bonne tenue pour supporter le froid de l’atmosphère. Elle l’avait fait remarqué à Spider-Woman, qui dès lors agit en conséquence. Si juste avant elle semblait avoir été quelque part touché par le petit compliment d’Aemiliane, à présent elle prenait encore une initiative qui allait faire hurler la scientifique. En effet, la superhéroïne décida de basculer en arrière, après avoir dit à la jeune femme de lui faire confiance. La confiance, elle l’avait. Les yeux fermés, s’il le fallait ! Mais l’ingénieure était quelqu’un d’assez frileuse mine de rien, et quand elle sentit son corps se détacher de celui de la femme araignée, elle en perdit sa voix avant même de parler. Elle poussa un hoquet de surprise, alors que le sol attira lourdement Aemiliane vers lui. Une petite chute commença alors, dans la stupeur totale. Cela faisait-il parti du plan ? Elle espérait bien que oui ! Après même pas un mètre, l’esprit de la scientifique quémanda l’aide de la superhéroïne … Au-secours, en quelques sortes !
Ce fut au bout de quelques mètres que Spider-Woman agit et balança une toile, venant agripper Aemiliane. Sa chute fut stoppée d’un seul coup, la secouant un peu au passage. La femme araignée commença alors à l’envelopper dans de multiples toiles, sans que la scientifique comprenne ce qui lui arrive. Bientôt, alors qu’elle tournoyait sur elle-même, autour de son propre axe, elle fut complètement recouverte d’un cocon de toile tissé par Spider-Woman en personne ! La situation semblait un peu étrange, atypique, mais quand le cerveau de la scientifique revint à l’heure, elle comprit ce qu’avait voulu faire sa sauveuse. Le cocon allait la garder au chaud, et en sécurité. Du moins tant que la jeune femme serait tenue par la superhéroïne. Complètement enveloppée, Aemiliane finit par se calmer et profita alors de l’agréable chaleur qui se dégagea, la soulageant du froid mordant. Elle sentit une descente, comme si Spider-Woman était en train de la ramener à terre.
Ce fut partiellement vrai, car là où habitait Aemiliane, ce n’était pas le sol. Revenant sur son balcon, elle sentit son cocon se poser dessus. De retour chez elle, après une balade incroyable … Ca en valait le détour. L’image de Tekhos, de nuit et à une telle hauteur allait rester gravée dans sa mémoire à jamais. Mais ce qui allait être le plus mémorable était le fait qu’elle avait fait cette balade en compagnie de son idole. Celle-ci finit d’ailleurs par introduire ses mains dans le cocon, afin de libérer son habitante. Elle l’aida à se relever puis, à la surprise d’Aemilane, elle lui fit un câlin. C’était étrange, mais la scientifique se sentait toute drôle à chaque fois qu’elle câlinait Spider-Woman. Elle ressentait un tel bien-être, un tel plaisir, une telle chaleur, c’était indescriptible. Mais c’était la meilleur sensation au monde entier !
Passant ses bras derrière son dos, elle répondit avec entrain au câlin en serrant la jeune femme toute contre elle, un sourire heureux aux lèvres. L’étreinte finit par se rompre, et alors que Spider-Woman frottai ses épaules, Aemiliane lui répondit. « Je suis frileuse par nature en fait … Je pense aussi que j’étais mal habillée pour ça. Mais si c’était à refaire, je le referai, les yeux fermés, tant que c’est avec toi ! » Dit-elle tout sourire, les mains jointes dans son dos. Tout le long de la soirée elle avait été la femme la plus heureuse au monde, et cela ne faisait que continuer. Elle était si heureuse qu’elle ne pouvait s’empêcher de sourire. Un court silence s’instaura, avant qu’Aemiliane ne décide de faire un pas vers Spider-Woman. En effet, elle se hissa sur la pointe de ses pieds et partie déposer un tendre et chaleureux baiser sur sa joue, qui fut aussi furtif. Ses joues rougirent fortement, et son sourire devint encore plus radieux. « Merci pour tout Spider-Woman … Je n’oublierai jamais cette soirée que tu m’as fait passer, et tous ces moments où il m’a suffi de penser à toi pour me ressaisir. Si tu savais combien je … Combien je t’aime ! Je te remercie du fond du cœur … » Déclara-t-elle, d’une voix des plus sincères.
Après cela, elle ne put s’empêcher de venir chercher à nouveau un câlin, qui cette fois-ci fut bien plus fort que les autres. Elle n’était pas en train d’étouffer Spider-Woman, mais la façon dont elle la serrait contre elle traduisait à la perfection toute la puissance des sentiments qu’elle portait à son égard. Alors qu’elle la câlinait, elle lui fit une demande, tout en restant blottie contre elle, la tête nichée au creux de son cou. « Dis hum … Si tu n’as rien de prévue ce soir ou cette nuit … Car je ne voudrais surtout pas chambouler ton emploi du temps … Tu, hum … Tu pourrai rester un peu avec moi ? … C’est un peu égoïste de ma part mais c’est juste que … J’aime trop quand t’es là, avec moi … » Dit-elle, toute hésitante. Seule Spider-Woman avait le pouvoir de satisfaire ou non la requête de sa fan groupie, désormais …
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Aemiliane avait vite percé à jour le point faible de Jessica : elle adorait les câlins et les bisoux. Alors, quand la femme vint la remercier en lui déposant un tendre et discret baiser sur la joue, Jessica rougit également, mais ce fut encore plus fort quand elle retourna la câliner. Visiblement, le froid n’avait pas trop entamé l’humeur d’Aemiliane, puisqu’elle souriait joyeusement, avant de lui faire un gros câlin... Qui amena Jessica à glisser ses mains dans son dos, les posant à son tour. Leurs corps se blottirent entre eux, et Jessica ferma les yeux, sans rien dire, remontant sa main pour caresser les longs cheveux châtains. Ce petit bout de femme était vraiment une grosse curiosité. Leurs corps se frictionnèrent entre eux pendant quelques secondes. Jessica ne disait rien, savourant juste ce moment, tout en se demandant ce qu’elle éprouvait pour Aemiliane, et pourquoi son simple baiser avait déclenché en elle une vague de chaleur... Puis l’ingénieure releva la tête, et lui demanda si elle comptait rester avec elle cette nuit... Ce qui amena Jessica à écarquiller les yeux.
« Oh !! »
Probablement à la surprise d’Aemiliane, elle l’écarta alors, devenant toute paniquée, et récupéra dans sa combinaison, coincée contre sa botte, son téléphone portable, et l’alluma... Pour constater qu’elle avait reçu cinq appels, émanant tous du même numéro. Son cœur se mit à ventiler à toute allure.
« Oh mince ! Désolée, Aemi’, je... Je dois appeler mes mères !! »
Il fallait le voir pour le croire... La grande Spider-Woman, complètement paniquée à l’idée de dire à ses parents qu’elle n’était plus dans sa chambre. Si Maman Kelly n’avait pas encore appelé la police pour signaler une disparition inquiétante, ce serait un miracle Elle se dépêcha donc de l’appeler, et, au bout de quelques secondes, on répondit :
« Allô, Maman ?!
- ...
- Non, je... Je suis chez une amie, ‘Man ! Elle m’a appelé, et...
- ...
- Oui, mais mon téléphone était déchargé, Maman ! Alors il s’est éteint tout seul, et je viens juste de le réaliser maintenant...
- ...
- Mais oui, j’ai fait mes devoirs ! »
Un autre mensonge d’une fille envers ses mères... Elle avait Kelly au téléphone, ce qui était nettement préférable au fait d’avoir Carol, qui lui aurait hurlé de revenir immédiatement. Elle avait toujours été plus autoritaire que Kelly, mais sa mère était inquiète, et lui demanda donc où elle était, et pourquoi elle était partie sans prévenir, et si elle réalisait l’inconscience de son geste. Toute rouge, Jessica, qui ne pouvait pas lui dire qu’elle était partie combattre les sœurs Iksander, et qu’elle s’était prise une tannée, rétorqua donc que tout allait bien, et qu’elle était juste avec des copines...
La conversation dura encore un peu, mais Maman Kelly était plus douce que Maman Carol, et finit par lui dire de ne plus jamais leur refaire un coup pareil. Ratatinée sur place, Jessica acquiesça silencieusement, tandis que Kelly finit par lui souhaiter une bonne soirée. Sa mère était déçue, mais, contrairement à Carol, elle savait que sa fille était grande, et qu’elle avait besoin de s’émanciper un peu... Même si Jessica s’attendait à ce que Maman Carol se demande si elle ne se drogue pas. Heureusement, il n’y avait rien de compromettant dans sa chambre.
Elle se retourna ensuite vers Aemiliane, et se pinça les lèvres.
« Je... Euh... Désolée pour ça, j’a... J’avais oublié d’appeler mes... Mes mamans... »
Elle était toute gênée, et joignit ensuite ses mains dans son dos.
« Mais... Euh... Je serais enchantée de passer un peu plus de temps avec toi, Aemiliane... Ce n’est pas tous les jours que je croise l’une de mes fans, après tout. »
La femme lança cette ultime phrase avec un petit sourire.
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Effectivement, ce fut non sans surprise qu’Aemiliane regarda sa superhéroïne préférée l’écarter de son être. Ses yeux s’arrondirent sous la surprise, mais son cerveau ne mit que peu de temps à comprendre quelle en était la raison. Téléphone, mamans, tout devenait si clair. L’ingénieure esquissa un sourire malin, comme si elle compatissait à ce que pouvait ressentir Spider-Woman à cet instant. Elle le savait, car sa propre mère pouvait parfois être très inquiète à son sujet. Bien qu’elle avait la chance d’avoir une maternelle qui lui faisait grandement confiance. Souriante, muette, Aemiliane hocha de la tête quand son idole prit congé de son câlin et appela donc sa maman.
Elle respectait trop Spider-Woman pour oser tenter d’écouter ce qui se disait, ce fut donc pour cette raison qu’elle concentra son attention ailleurs. Sur un détail qui ne lui avait pas échappé ! Qu’était-ce donc cette aberration que d’avoir son téléphone dans sa botte ?! Mais qu’était-ce peu pratique ! Sans doute que Spider-Woman ne s’en rendait pas compte, mais ranger son téléphone dans sa botte était une erreur pour une superhéroïne de son calibre ! Ce n’était pas un endroit fiable, et puis les jambes étaient une partie importante pour la bonne survie d’un héros. Alors si elles étaient gênées par quoique ce soit, même un simple téléphone, c’était une catastrophe. Bien entendu, cela n’avait jamais empêché la femme araignée de faire son travail, mais maintenant qu’Aemiliane la tenait, il était hors de question de laisser ces détails survivre plus longtemps !
Elle se pinça le menton, et prit un air songeur. Un air qu’elle prenait souvent, inconsciemment, quand son cerveau était en pleine ébullition scientifique. Nouvel ordre du jour ; trouver un espace pour caser des rangements dans la nouvelle combinaison en préparation. En d’autres termes, elle réfléchissait à comment donner des poches à Spider-Woman, dans son futur nouveau costume. Sans que cela ne soit gênant, et sans mettre en péril la sécurité offerte par la combinaison. Encore une problématique à résoudre, en plus de la réalité augmenée ! D’ailleurs plus elle y pensait, plus elle se demandait vraiment si cette dernière fonctionnalité était réellement motivée. Après tout, Spider-Woman avait-elle réellement besoin de ça ? La scientifique eut donc l’idée de mettre au point une version « 1.0 » de la combinaison, qui n’implémentera pas de réalité augmentée, et voir ce que ça donnerai.
Cela permettrait en plus de libérer de l’espace, qui aurait été occupé par des microcellules énergétiques, censées alimenter le masque. Mais vu que tout ceci ne sera plus là, ce n’est donc plus un problème. Pour créer des poches, il faudrait en réalité doubler la surface de la combinaison. Ceci était déjà plus ou moins au programme ; en effet, ce n’était pas la nanofibre qui allait être en contact de la peau de Spider-Woman, mais un revêtement. Il devait idéalement être non-irritant, doux, etc. La ou les poches allaient donc être faites entre la couche de nanofibre, et le revêtement interne. Un début de piste que voici. Aemiliane savait déjà où placer ces dites poches … Il ne restait plus maintenant qu’à les modéliser concrètement, et voir si cela allait nuire ou non à la sécurité du porteur. Car après tout, là était le but principal de cette combinaison ; la sécurité.
Ainsi, songeuse, elle ne fit pas attention quand Spider-Woman eut fini de parler avec sa maman. Elle ne s’en rendit compte que quand elle s’adressa à elle, se justifiant de cet appel téléphonique. « Les mamans sont toujours inquiètes … Personne n’y échappe ! Pas même moi, si ça peut te rassurer. » Répliqua-t-elle. Cependant, ses joues recommencèrent à rougir quand son idole accepta sa proposition. Elle avait eu envie de sauter partout, y compris dans ses bras, à ce moment-là. Mais trop de réactions tuait la réaction. Toute sourire, elle fila à l’intérieur de son appartement, invitant la superhéroïne à la suivre. « Eh bien eh bien … Faut que je trouve de quoi nous occuper par contre. Parceque même si j’adore t’avoir à mes côtés, je ne veux pas que ça t’ennuie … Voyons voir. » Lui dit-elle, avant de partir fouiller dans les tiroirs de son meuble TV. « J’ai des films, des jeux-vidéos, pleins de trucs ! Mais si t’as d’autres idées aussi, n’hésites pas … Moi tant que je fais un truc avec toi, je suis heureuse ! » Dit-elle, tout en continuant de fouiller. Elle sortit quelques babioles, comme des films ou autre, puis se retourna vers Spider-Woman en déposant le tout sur sa table basse.
« On pourrait aussi continuer à se faire des câlins, moi j’en ai jamais assez de toute façons. Puis … Hum … Bon je sais pas trop comment le dire avec des mots élaborés mais … Si tu le veux … On pourrait aussi se faire un câlin … Si tu le veux … Car moi je ne peux rien te refuser, même ça … » Finit-elle par dire, les joues toute rouge et le regard tout timide. Elle savait qu’une proposition comme celle-ci pouvait paraitre un peu soudaine, bien que dans une société comme Tekhos, ça ne devait pas trop choquer. Surtout quand à coté on avait des personnalités qui ne demandaient même pas avant d’agir … Ils passaient directement à l’acte.
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Dire que Jessica se sentait affreusement gênée était un euphémisme. Pensez donc ! Elle, la super-héroïne, la justicière, l’idole, qui était rabattue au statut de simple adolescente surprise à fuguer par ses parents. C’était une chance que ce soit Maman Kelly qui l’ait appelé, toutefois, car elle était bien plus coulante que Maman Carol. Carol, elle, lui aurait ordonné de revenir dans l’heure, sous peine de voir la police débarquer, et aurait exigé de savoir chez quelle amie elle était... Vivre avec ses mamans, ce n’était pas facile, surtout quand, parallèlement, on était Spider-Woman. Or, il était bien évidemment impensable de leur dire qu’elle était avec Aemiliane Ganis, une ingénieure tekhane, après avoir été balancée d’un toit sur sa voiture. Gênée, elle se retourna donc vers la Tekhane, qui se contenta de sourire, en lui disant que tout allait bien, et qu’elle comprenait tout à fait.
Comme pour passer à autre chose, et ainsi éviter de s’attarder sur ce problématique sujet, Aemiliane se retourna, et ouvrit un tiroir, tout en parlant. Que faire, en effet ? Jessica avait du mal à se dire qu’elle allait passer toute la soirée avec sa combinaison et son masque sur le corps. Est-ce qu’il fallait qu’elle les retire ? Elle vit Aemiliane revenir avec différents boîtiers comprenant films ou jeux vidéos. Jessica reconnut quelques films qu’elle connaissait bien, comme « The Orphan », l’histoire d’une jeune fille tekhane qui était laissée dans une ville en ruines suite à une attaque de Formiens, et qui recherchait ses mères, ou encore « Struggle – The Siege Of Altenberg », un film épique qui se concentrait sur l’une des plus importantes campagnes militaires de l’Empire d’Ashnard, et dont le point d’orgue avait été le siège d’Altenberg, un superfort nexusien. Elle vit aussi un film d’horreur, « Contingency 1 », qui racontait l’essor de scientifiques dans une base secrète où ils avaient mené des expériences génétiques. Le second volet, « Contingency 2 », lui, racontait l’émergence de cette créature dans le proche village de cette base, après avoir massacré les scientifiques. La créature était une sorte de symbiote corrosif qui prenait possession des humains, et les dévorait de l’intérieur, les films s’apparentant en somme à un torture porn. Des films pour adolescents, autrement dit.
Aemiliane avait aussi sorti des jeux vidéos, comme « Supreme Racing 4 – The Ultimate Collection », un jeu de courses virtuelle qu’on pouvait jouer en réalité virtuelle ou simplement sur manettes. C’était l’un des principaux jeux de courses de GeoGaming, la firme de GeoWeapon Corp. spécialisée dans le jeu vidéo, une filiale de GeoMedias. Un jeu de courses assez sympa, dont le jeu principal se concentrait sur des pistes tekhanes, et qui permettait d’avoir un grand nombre de véhicules. Les différentes expansions avaient permis d’aller dans d’autres univers, notamment à Nexus, à Ashnard, ou même dans des endroits plus atypiques, comme l’Empire de Vapeur. GeoMedias était l’un des acteurs dominants du marché, qui, comme dans tant d’autres secteurs économiques, exerçaient, avec les autres mégacorporations, une domination économique redoutable. Mais ça, les joueurs s’en moquaient. Eux voulaient juste des jeux bien faits, et, sur ce point, les jeux venant des studios de développement financés par GeoGaming étaient toujours à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre.
Jessica trouvait, elle, assez spécial de jouer à des jeux vidéos après avoir manqué être tuée tantôt, mais, alors qu’elle regardait cette collection, Aemiliane proposa autre chose... Les joues rouges, elle proposa de faire « un câlin », une formule ambivalente, mais que Jessica comprit au bout de quelques secondes.
« Oh... »
Un léger silence vint s’instaurer entre les deux femmes, tandis que Jess’, elle, comprenait maintenant clairement à quoi l’ingénieure faisait référence. L’amour... Un câlin de type différent que les autres, qui gêna Jessica, qui rougit à son tour. À Tekhos, le sexe était admis bien plus facilement que dans d’autres contrées du monde, mais ce n’était pas pour autant que Jessica était une grande coucheuse.
« Et bien, je... Euh... »
Elle ne savait plus quoi dire, la pauvre ! Elle se massa donc l’arrière de la tête, puis, après avoir observé ses pieds, redressa la tête, et haussa les épaules :
« Je... Je suis pas contre, mais... C’est pas un domaine dans lequel je... Dans lequel je suis douée... »
Et c’était aussi un domaine qui, sans qu’elle puisse se l’expliquer, lui faisait peur.
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Un problème vint à l’esprit d’Aemiliane juste après qu’elle ait fait sa petite proposition à Spider-Woman. En effet, se faire un câlin impliquait, généralement, et dans ce sens précis, que les personnes en question se fassent l’amour. Or ceci impliquait aussi que les deux protagonistes devaient être à l’aise, et surtout … Ne pas être costumé. Ou alors à moins de vouloir jouer à un jeu qui n’était pas forcément de bon gout. Bien que la groupie adorait énormément le look de son idole, et qu’au fond cela ne l’aurait guère dérangé, force était de constater que se faire un câlin en étant complètement habillé était peu pratique. Sauf si ce câlin n’allait se résumer qu’à quelques petits bisous. A ce moment-là, quand la jeune superhéroïne répliqua de son manque de maitrise dans le domaine, Aemiliane sentit une vive chaleur s’éprendre de ses joues. Tout comme elle, elle était affreusement gênée, ne se rendant compte qu’après coup de la portée de sa proposition.
Elle venait littéralement de dire à Spider-Woman, ou plutôt de lui proposer, de coucher avec elle. Le fait que Tekhos était une société hyper-sexualisée bloquait le fait de penser qu’Aemiliane aurait pu être une grande perverse vicieuse, ou une fille facile, à en suivre ses dires. Mais Spider-Woman n’était pas forcément versée dans ce plaisir, ou peut-être même qu’elle avait déjà quelqu’un, ou qu’elle était un peu plus timide que les autres ! C’était qu’à force de travailler à GWC, à voir toutes ces femmes entreprenantes et, pour certaines, n’hésitantes jamais à coucher avec leurs collègues, Aemiliane avait fini par être influencée. Se mordillant nerveusement la lèvre, la fan de la femme araignée finit par sourire de nouveau, puis gloussa. « C’est … C’est peut-être l’occasion pour toi. Je ne suis pas non plus une championne en la matière tu sais et … Et je pense qu’on passera un super bon moment quand même ! » S’exclama-t-elle, la voix demeurant toujours timide.
Ce n’était pas parcequ’elle prenait les devants qu’elle était entreprenante. Elle était très audacieuse, mais sans plus. Il suffisait de voir comment elle rougissait comme une tomate, au fur et à mesure qu’elle se rapprochait de son héroïne préférée. Tout en silence, elle lui sourit chaudement puis une fois qu’elle fut juste en face d’elle, Aemiliane lutta pour franchir le premier pas. Ses mains tremblaient légèrement, alors qu’elle avait grandement envie de les poser sur les hanches de Spider-Woman, juste pour la mettre en confiance. Mais, alors qu’elle luttait encore et encore, son regard ne pouvait décidément pas se décoller du sien. Comme hypnotisée, malgré le fait que Spider-Woman portait un masque, ses yeux ne décrochèrent pas, alors qu’elle s’enterrait toujours plus dans son mutisme qui en disait long. « Je … Hum … Hummm … T’es toute brûlante Spider-Woman … » Dit-elle tout doucement, alors qu’elle finit par porter lentement ses mains sur ses belles hanches.
La gêne la submergeait complètement, mais elle savait qu’il fallait outrepasser ça si elle voulait offrir un peu de plaisir à son idole ! Tellement était-elle en piteux état que sa respiration était saccadée, et son cœur était sur le point de déchirer sa poitrine pour sortir. Fermant les yeux, Aemiliane n’en pouvait plus de toutes ces fichues inhibitions ! Bon sang, il fallait juste … Juste se lancer ! Pourquoi hésiter, trembler et faire toutes ces manières, involontaires certes, alors qu’elle pourrait simplement … Prouver sa grande affection avec des gestes simples. Ce fut en s’auto-réprimandant, qu’elle finit par rouvrir les yeux, puis souffla. « Et puis zut !!! » S’exclama-t-elle, se hissant alors subitement sur la pointe de ses pieds, passant tendrement ses bras autour du cou de Spider-Woman. Ses paupières se refermèrent alors qu’elle fonça tête baissée, ne se souciant plus de ce qui allait se produire … Aemiliane rapprocha ses petites et douces lèvres de celle de Spider-Woman, puis en la serrant contre elle, sentit son souffle chaleureux cogner contre sa bouche, qui mit pas moins d’une ou deux secondes pour venir faire un câlin à la sienne.
« Hmmmmmm ! » Couina-t-elle, alors qu’elle offrait un baiser très appuyé à la jeune femme
Aemiliane avait sauté comme un bouchon sous pression, cédant complètement. Elle était donc partie chercher son baiser, embrassant alors Spider-Woman dans une douceur et tendresse si farouche qu’elle retranscrivait à merveille ce qu’elle ressentait pour cette grande dame !
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Ce qu’Aemiliane venait de proposer, son « câlin », avait naturellement surpris Jessica, mais pas dans le sens où elle était choquée. Après tout, elles vivaient à Tekhos, et le sexe était une chose normale, librement acceptée au sein de la société. Il suffisait de voir les frasques de Miranda Forge pour s’en rendre compte. La PDG de GeoWeapon Corp. n’en ratait pas une pour faire parler d’elle aux médias, multipliant les scandales sexuels, et expliquant clairement, quand on l’interviewait, qu’elle avait développé le sexe au sein de l’entreprise, et qu’il existait à GWC des agences matrimoniales dont le seul but était d’établir des relations sexuelles entre les collègues. Le sexe n’était pas, à Tekhos, vu de la même manière qu’à Nexus, car, même si l’Ordre Immaculé était présent à Tekhos, la société avait une vision très libérale du sexe, le voyant comme une sorte d’affection particulière entre individus qui s’appréciaient, et non comme un moyen d’établir une famille. Une conséquence du dimorphisme sexuel qui régnait dans cet État, où on notait, lors du dernier recensement, 80% de femmes, et 20% d’hommes, soit un homme pour quatre femmes. Or, les relations homosexuelles n’avaient pas pour but la reproduction, et, même si la technologie avait permis de le faire, les relations entre une hermaphrodite et une femme n’ayant que son vagin étaient nettement moins efficaces que les relations hétérosexuelles traditionnelles. La vision que les gens avaient du sexe avait donc évolué progressivement, et la société tekhane avait tenu compte de cette évolution, pour aboutir au système actuel.
Jessica avait ainsi beau avoir un petit-copain (enfin, une sorte de petit-copain), elle ne voyait pas ça comme une infidélité... Enfin, pas trop. Il s’agissait juste d’une relation sexuelle, d’un « câlin », et elle vit Aemiliane se rapprocher, aussi nerveuse qu’elle. Non, ce qui gênait surtout Jessica, c’était, outre la perspective de l’acte en lui-même, le fait de ne pas être à la hauteur de ce qu’on attendait d’elle. De ce qu’Aemi’ souhaitait... Lentement, l’ingénieure se rapprochait, et prit peu à peu conscience que c’était à elle qu’il reviendrait de franchir le pas.
*Moi, j’en suis tout simplement incapable...*
C’était vrai, et c’était terrible. Elle tremblait sur place, se mordillant nerveusement les lèvres, et leurs seins se caressèrent... Puis Aemiliane alla alors l’embrasser, et Jessica ferma les yeux sous son masque, tout en entrouvrant les lèvres, accueillant ce baiser, cette tendre langue, et ces lèvres magnifiques... Les mains de l’ingénieure s’enroulèrent autour de sa nuque, et elle posa les siennes sur ses hanches, frissonnant sur place. Hum ! Hum, que c’était bon ! Jessica savourait ce moment, et ses mains se crispèrent contre ses hanches, le baiser venant se prolonger pendant quelques secondes.
« Hmmmm... »
Elle aussi gémissait, et, quand le baiser se termina, elle s’écarta lentement. Ses joues étaient toujours rouges, mais son rythme cardiaque était apaisé, maintenant, et elle esquissa un léger sourire.
« C’est vraiment... Très agréable. Je n’avais encore jamais vraiment embrassé une femme jusqu’à présent... »
Toute douce et fluette, la voix de Jessica ne faisait qu’exprimer une chose : son bonheur du moment.
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Lorsque les deux femmes s’embrassèrent, toute la pression sembla retomber d’un seul coup. C’était comme s’il avait fallu donner un dernier petit coup d’accélérateur afin de définitivement casser l’inhibition. Aemiliane ne réalisait pas encore qu’elle venait d’embrasser la femme qu’elle adorait le plus au monde (Après sa maman, bien entendu), et qu’en plus de cela, tout semblait indiquer qu’elle allait se faire accorder ses faveurs … Tout ceci était impossible ! Comment Aemiliane, la simple ingénieure, juste une petite fan de rien du tout, pouvait se voir accorder un tel … Un tel privilège, à ses yeux ? Passer un tel moment avec Spider-Woman, c’est-à-dire pouvoir lui offrir un câlin, comme le disait, était une chose qui n’aurait jamais pu trouver sa place dans l’esprit de la scientifique. Et pourtant, c’était celle-ci qui avait proposé de faire ça. Elle n’en revenait pas, mais quand le baiser se termina, et qu’elle rouvrit lentement ses yeux, revenant à la réalité après s’être extirpé d’un moment de pur délice et bonheur, ses pupilles tremblaient de toute part, tellement était-elle excitée et heureuse de câliner Spider-Woman.
( J’ai … Ohalalala Spider-Woman m’a embrassé !!! ELLE M’A EMBRASSE !!! Je dois faire quoi à présent, je dois faire quoi … Rhaa réfléchis Aemi’ ! Faut pas la décevoir !!! ) Pensa-t-elle nerveusement, alors qu’un sourire radieux inonda ses lèvres. Elle finit par glisser ses mains le long du flanc de la jeune femme, finissant par serrer ses belles hanches, les massant doucement. La petite réplique de la supehéroïne intrigua un peu l’ingénieure. N’avait-elle donc jamais embrassé de femme ? Pourtant c’était si courant à Tekhos ! Cela faisait pourtant partie des normes sexuelles et sociales, les relations de ce genre. Peut-être qu’elle n’avait tout simplement pas eut l’occasion ? Ce qui confirmait alors son hypothétique manque d’expérience. En plus d’avoir partagé un baiser avec son idole, elle allait être sa première fois avec une femme ! C’était bien trop d’honneur pour elle … Il ne faisait aucun doute qu’elle allait finir par complètement craquer.
« Je … Je suis donc ta première fois avec une nana, si je comprends bien … Eh bien tu vas voir, tu vas adorer ça ! Enfin je l’espère … » Conclu-t-elle, alors qu’elle partit se blottir toute contre Spider-Woman, lui faisant un petit câlin. Après avoir massé sensuellement ses hanches, elle les glissa à nouveau le long de son corps, passant cette fois-ci sur sa poitrine, la couvrant de ses paumes le temps de son passage, pour finir sa marche sur ses épaules. Elle les caressa à pleines mains, alors que son regard devenait extrêmement tendre et hypnotisé, comme si elle était en transe. Un silence se créa, pendant lequel le cœur de l’ingénieure se mit à battre d’une drôle de façon. Ses yeux s’arrondirent, sa bouche s’entrouvrit alors que son souffle devenait court. Lentement, comme bercée par la douceur et la chaleur du moment, elle se hissa à nouveau sur la pointe de ses pieds, et approcha doucement son visage. Ses lèvres s’entrouvrir timidement, effleurant celles de Spider-Woman pendant quelques secondes.
Son souffle se mélangea au sien, et ne l’embrassant pas de suite, pour une raison qui lui échappait, son nez se frotta alors contre le sien. Elle n’osait rien dire, complètement possédée par la délicatesse de l’instant, et par le feu qui commençait à se déclarer en elle. Cependant, Aemiliane était une fille douce, même en matière de sexe. Elle n’était pas contre un peu de vigueur quand c’était nécessaire, mais par défaut, elle faisait toujours l’amour de manière sensuelle, douce et presque émotive. C’était pour cette raison que son corps se lovait autant contre celui de l’héroïne, provoquant une délicieuse chevauchée entre leurs seins. Cependant, elle finit par sceller à nouveau ses douces lèvres à celles de Spider-Woman, dans une délicatesse à la hauteur de cette femme, lui offrant alors un baiser bien plus festif, doux et savoureux que le premier. Elle embrassa ses lèvres avec la plus grande des délicatesses, savourant lentement le miellé de celles-ci, couplé à une once de salive qui n’était pas pour lui déplaire.
Un baiser long et lent, très lent ! Qui prenait toute sa saveur dans un échange passionné et venant des entrailles d’Aemiliane, qui au bout d’un moment, finit par chercher langoureusement la langue de son amante, cherchant désormais à s’acoquiner timidement avec. Tandis qu’elle l’embrassait à nouveau, ses mains frottèrent tendrement ses épaules, tout en ne cessant pas de se lover toujours plus contre elle, à un tel point que pas seulement sa poitrine caressait la sienne, mais aussi son ventre et ses cuisses. Si Spider-Woman n’avait jamais couché avec une femme, l’ingénieure allait tout faire pour que sa première fois serait … Mémorable !
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Aemiliane était effectivement sa première fois féminine, et Jessica, toute nerveuse, frissonnait de partout, avant de sentir les lèvres de la femme se rapprocher à nouveau. Elle l’avait tendrement caressé, Aemi’ faisant preuve d’une infinie tendresse. La jeune adolescente n’était évidemment pas contre, car elle aimait bien se sentir rassurée, et le sexe, quoi qu’on en dise, était un peu effrayant. Elle appréciait donc le câlin d’Aemiliane, et vit ensuite ses lèvres se rapprocher à nouveau. Jessica soupira en fermant les yeux, mais, au lieu de l’embrasser, Aemiliane s’amusa surtout à frotter son nez contre le sien. Jessica en gloussa un peu, frissonnant de plaisir sous ce contact, et remonta sa main pour saisir la nuque de la femme, crispant ses doigts contre ses cheveux, se mordillant les lèvres.
*Cette femme est si douce, c’est si agréable...*
Très agréable, en effet, et elles continuèrent ainsi à se caresser, avant qu’Aemiliane n’aille l’embrasser de nouveau. Ce fut un tendre baiser, extrêmement doux, plein de tendresse et d’amour. Soupirant silencieusement, Jessica répondit à ce baiser pendant plusieurs secondes, le rompant pour respirer, avant de le reprendre, ses lèvres venant gober l’une des lèvres de la femme, tirant dessus, les mordillant, avant d’aventurer, progressivement sa langue. Le baiser devenait de plus en plus sensuel, alors que leurs corps étaient comme liés l’un à l’autre, soudés ensemble. Ici, il n’y avait pas de phallus pour les séparer, ce qui faisait que le bassin de Jessica heurtait un autre bassin. Quant à leurs seins, mous, ils s’enfonçaient sans problème. Elles s’embrassaient amoureusement, jusqu’à ce que leurs langues se mélangent, dans un singulier ballet.
Chaque contact de la langue d’Aemiliane provoquait de multiples frissons sur la bouche de Jessica, qui raffolait de ce contact. C’était une bouche tendre, différente et similaire de celle de Marco. Sa peau était plus douce, elle ne sentait pas les poils venant la titiller, et même sa bouche semblait plus... Plus humide. Sans doute parce que, tout comme elle, Aemiliane tremblait sur place. Et puis, outre cela, le goûtétait un peu différent. Le plaisir, en revanche, restait le même. Jessica se pressait contre elle, multipliant les baisers.
« Hmmmm... »
Les minutes (ou les secondes ? Difficile à dire, le temps s’avérait être en ce moment très malléable !) défilèrent sous le contact des lèvres des deux femmes. Jessica continuait à tendrement l’embrasser, passionnément, en gémissant de plaisir, savourant le contact de cette femme. Néanmoins, toute chose, même les meilleures, avait une fin, et le baiser finit donc par se terminer. Jessica restait néanmoins proche d’elle, et écarta un peu son visage, en lui souriant, les joues rougies par le plaisir.
« Tes lèvres... Elles sont magnifiques... »
Jessica souriait rêveusement, toute excitée.
« Et... J’adore vraiment toutes tes caresses, tu me rends folle ! »
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Apparemment Spider-Woman appréciait de plus en plus ce petit câlin. Au grand bonheur d’Aemiliane qui devenait de plus en plus folle aussi. Ce baiser avait été si doux, et si langoureux à la fois, et surtout si long, que cela avait complètement émoustillé l’ingénieure qui tremblait sur place. Elle tremblait de désir pour cette femme, et définitivement, elle souhaitait lui faire un gros câlin, en y mettant tout son cœur. Car tout partait de là ; Aemiliane aimait comme une folle la superhéroïne. Pas au sens amoureux, mais au sens purement affectif. Elle était son idole, son modèle de vie. Elle était la femme sur laquelle elle avait construit sa personne, ou tout du moins, elle avait fini de construire. Elle ne pouvait pas s’imaginer à quel point la scientifique l’aimait et la chérissait plus que tout au monde, et était prête à littéralement … Tout, rien que pour elle. Et en plus de cela, c’était un fan inconditionnel de sa personne. Il lui restait des surprises dans ce registre à lui montrer d’ailleurs. Et il était inutile de dire qu’un certain nombre de ces objets allaient bientôt faire apparition, si la suite des évènements allait conduire un ce fameux câlin.
Souriante, de manière rêveuse, Aemiliane dévorait son idole du regard tout en caressant ses épaules. Le baiser s’était rompu, laissant complètement la jeune femme complètement gaga. « Tu me rends folle aussi ! » Répliqua-t-elle, en se hissant vivement sur la pointe de ses pieds et déposant un gros bisou baveux sur sa joue. Spider-Woman allait vite le remarquer ; les bisous étaient la chose qu’adorait Aemiliane par-dessus tout ! Elle ne pouvait pas concevoir de faire l’amour ou un simple câlin sans un raz-de-marée de bisous. L’ingénieur finit par se blottir encore plus contre elle, passant généreusement ses bras autour de son corps, pour la serrer contre elle. Son ventre et ses seins s’écrasèrent contre elle, et son visage alla se nicher dans son cou où elle déposa un long et soupirant baiser. « Je t’aime si fort Spidey !!! » Dit-elle d’une vive voix, en ronronnant comme un félin en la câlinant. Il n’y avait pas à dire, Aemiliane était folle d’elle.
Mais elle ne devait pas perdre de vue qu’elle devait offrir une première fois à la jeune femme. Ainsi, elle finit par s’écarter un peu, tout en restant blottie contre elle. Ses mains glissèrent dans son dos, et lentement, commencèrent à chercher l’ouverture de son costume. Elle savait qu’elle allait en terrain accidenté en voulant entamer les choses sérieuses – soit dévêtir son amante – mais si elle voulait lui faire l’amour, il n’y avait pas d’autre solutions ! Elle pourrait conserver son masque si elle tenait réellement à conserver son identité … Même si cela ferait plaisir à Aemiliane de connaitre enfin le visage de son héroïne préférée. Lorsque sa main atterrit sur la petite fermeture, elle la saisit entre ses doigts puis commença à tirer lentement, faisant grincer le zip. « Hum … Tu … Tu m’arrêtes si tu ne le veux pas … Ok ? » Dit-elle d’une petite voix. Son regard resta plongé dans le sien, alors qu’elle continua à ouvrir le costume de Spider-Woman. Finalement, la fermeture fut complètement ouverte, laissant apparaitre le dos nu de la jeune femme. Les petites mains de l’ingénieure caressèrent avec la plus grande des douceurs ce dos, aimant sentir se contact aussi doux que de la soie sous ses doigts.
Aemiliane s’écarta encore un peu, puis esquissa un malicieux sourire. Si une de ses mains continua de caresser son dos, l’autre en profita pour lentement amener le tissu par-dessus son épaule, souhaitant visiblement, dénuder complètement Spider-Woman. Bientôt, ses épaules furent à nus aussi, et les joues de l’ingénieure rougirent fortement, surtout au moment où elle approcha lentement ses lèvres pour venir déposer un baiser, fort bien révérencieux, sur l’une d’entre elle. « Hmmm … » Ronronnait-elle, alors qu’elle y allait avec précaution et douceur avec son idole. Le haut du costume tombait petit à petit de lui-même, mais Aemiliane le retint au moment où il allait révéler la nudité de sa porteuse. « Moi d’abord ! » Dit-elle subitement, en s’écartant encore, laissant alors un petit champ libre entre les deux femmes. L’ingénieure porta ses mains sur son gilet, puis le retira en le déboutonnant. Puis, ce fut au tour de son pull, jusqu’à ce qu’elle ne soit couverte que par son soutien-gorge, aux motifs de Spider-Woman bien entendu. Elle dandina sa poitrine à gauche à droite, mimant l’attitude d’une femme fatale, regardant tendrement la superhéroïne. « Je te plais ? » Dit-elle, d’un ton tout coquin.
Maintenant que les deux femmes étaient à moitié nue, bien que Spider-Woman avait encore son costume qui tenait à un cheveux par-dessus sa poitrine, Aemiliane se jeta à nouveau et vint complètement s’écraser contre elle, l’embrassant fougueusement à nouveau. Sa peau alla se frotter contre la sienne, et le petit choc avait fait que le costume avait tombé du haut, et révéla alors la poitrine de l’héroïne. Ventre contre ventre, poitrine contre poitrine, les deux femmes se cajolèrent peau contre peau, alors qu’Aemiliane partit chercher un peu de tendresse entre les lèvres de l’héroïne. « Hmmmmm !!! » Couina-t-elle, alors qu’elle taquinait nerveusement la langue de sa tendre amante.
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Elles allaient faire l’amour... Oh oui, elles allaient faire l’amour ! C’était maintenant une certitude, et, si Jessica avait peur, cette peur venait se diluer dans un sentiment plus profond, plus... Plus intense. Quand Aemiliane l’embrassa sur la joue, Jessica soupira, fermant les yeux sous son masque, crispant ses mains sur les hanches de l’ingénieure. Cette femme était terriblement douée, belle et motivante, et Jessica n’arrivait tout simplement pas à la repousser. Elle sentit ainsi les mains de la femme glisser le long de son dos, venant trouver la fermeture Éclair délicatement dissimulée dans le dos, partant du haut des fesses jusqu’à sa nuque.
« Hum... Non, Aemi’, vas-y... Vas-y, fais-le... »
Enfiler cette tenue était une vraie plaie, ce que Jessica avait pris conscience quand elle avait voulu l’enfiler pour la première fois. C’était une tenue intégrale, et, sans une autre personne pour tirer sur la fermeture Éclair dans le dos... Fort heureusement, Tekhos était une ville où les catsuits étaient fréquentes, à tel point que, dans les penderies, on trouvait souvent de petits appareils dont la fonction était de tirer sur la fermeture Éclair en se glissant dans le dos. C’était comme une sorte de petit treuil automatique qui se glissait dans la boucle de la fermeture, et qui la remontait. Jessica savait que ses mères avaient un appareil de ce type, car elle savait (même si elle n’en parlait pas trop) qu’elles avaient leurs propres combinaisons noires en cuir ou en latex. Parfois, mieux valait ne pas trop rentrer dans les détails... Mais sentir Aemiliane tâtonner, tirant lentement sur la fermeture Éclair, la faisant descendre le long de sa colonne vertébrale, s’avérait être... Terriblement excitant. Se mordillant les lèvres, Jessica crispait ses doigts sur les hanches de la femme, leurs seins se pressant l’un contre l’autre, tandis qu’elle sentait le coulissement de l’appareil.
Jessica avait le souffle court, la respiration haletante, la gorge asséchée... Autant de symptômes qui trahissaient son excitation actuelle, une excitation galopante, jusqu’à ce qu’Aemiliane déplace ses mains, tirant sur les pans de la combinaison . Jessica frémit en la sentant se retirer, et elle écarta ses mains. Plus rien ne retenait alors la combinaison... Mais Aemiliane, au dernier moment, l’empêcha de tomber, et utilisa le côté adhésif de la combinaison pour la maintenir légèrement sur son corps.
*Pourquoi je n’arrive plus à parler ? Pourquoi est-ce qu’aucun mot ne parvient à sortir de mes lèvres ?*
Spider-Woman était tout simplement trop... Trop nerveuse, trop estomaquée, pour arriver à formuler des mots cohérents. Elle déglutit en voyant Aemiliane se déshabiller lentement. Cette intrépide jeune femme excitait tous ses sens, car ses oreilles frissonnaient encore des multiples mots doux de la femme. Si Aemiliane adorait les baisers, Jessica, elle, adorait qu’on lui dise qu’elle était belle, qu’on la complimente, qu’on dise qu’on l’aimait... C’était idiot, mais c’était le genre de trucs qui la faisaient craquer. En déglutissant lentement, elle vit cette dernière se dévêtir, finissant dans de beaux sous-vêtements rouges et dorés avec un motif de toiles d’araignées, ce qui parvint à lui arracher un léger sourire.
*Fan jusqu’au bout des ongles...*
Une telle dévotion avait quelque chose d’admirable. Elle retourna ensuite l’embrasser, et la combinaison de Jessica coulissa, puis tomba sur le sol... Et on put ainsi constater que, sous cette dernière, Jessica était toute nue. Aucun sous-vêtement, aucune culotte, car ce n’était pas nécessaire avec une tenue comme ça... Toute nue, la femme s’offrait au corps d’Aemiliane, et, alors qu’elles s’embrassaient goulûment, ce fut au tour de Jessica de rompre le baiser.
« A-Attends ! »
Attendre quoi ? Jessica posa sa main sur la bouche d’Aemi’, comme pour l’amener à se reculer, et elle reprit son souffle. En clignant des yeux, la femme porta alors ses mains à son masque blanc.
« Je... Je m’appelle Jessica... Si... Si on doit faire l’amour, je... Je pense que c’est mieux que... Que tu saches qui je suis... »
Se mordillant les lèvres, elle ôta alors le masque, et cligna des yeux en regardant la femme, les joues légèrement rouges.
« Tu... Tu me plaies, Aemiliane... Et... Je... J’ai envie de... »
Elle déglutit, avant de reprendre :
« J’ai envie de te faire l’amour ! »
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Si un jour Aemiliane savait que le plus grand secret de son héroïne allait lui être révélé … Elle ne l’aurait jamais cru. L’identité de Spider-Woman, la femme qui se cachait derrière le masque. C’était d’ailleurs un excellent sujet de dissertation … Est-ce qu’en fin de compte, Aemiliane aimait simplement le costume, le personnage que représentait Spider-Woman … Ou bien aimait-elle, au fond, la femme derrière ? Si d’emblée on pouvait penser qu’il était logique de croire que la scientifique aimait cette femme, la réalité n’était pas aussi simple que cela. Pourquoi Aemiliane aimait tant cette héroïne ? Car elle était … Un modèle à ses yeux. Et parcequ’elle avait vu en elle bien des choses, tel que la bravoure, le courage, etc. C’était grâce à elle qu’elle n’était pas tombée dans la dépression, ou dans une autre spiral psychologique infernale. Quand elle affirmait que Spider-Woman lui avait sauvé la vie, c’était donc au sens propre du terme.
Mais était-ce le personnage, ou la femme se cachant derrière ce masque ? Jusqu’à présent, Aemiliane ne s’était jamais posée la question. Car elle ne dissociait pas les deux. Pour elle, naturellement, Spider-Woman et cette femme était juste la même personne. Mais elle se rendait petit à petit compte qu’il fallait dissocier les deux. Spider-Woman était une superhéroïne, pas une étudiante. En revanche, la jeune femme portant ce costume était une étudiante … Mais à présent, c’était aussi une héroïne. Ce soir avait appris des choses à Aemiliane, notamment sur cette femme qui était unique. Ainsi, lorsqu’elle l’embrassa à nouveau, son cœur s’était mis à battre tellement fort que sa poitrine oscillait. Elle aimait à la folie Spider-Woman, et maintenant, elle aimait aussi fort la porteuse du costume … Qui révéla alors son secret. Le plus beau et le plus précieux des cadeaux que l’on pouvait faire à une fan comme Aemiliane. Sans voix, elle s’écarta quand son idole la repoussa un peu, puis resta sans voix alors qu’elle retira son masque.
Muette, complètement tétanisée face à cette révélation, son regard contempla son visage, son vrai visage pour la première fois. C’était un peu le choc émotionnel, mais elle finit par revenir à la réalité, quand elle lui révéla aussi son prénom. Ce qu’elle dit par la suite plu encore plus à Aemiliane, qui commença à sentir une certaine chaleur se déclarer entre ses cuisses. L’ingénieure s’approcha à nouveau de son idole, qui était toute nue à présent. Son regard, grand ouvert et présentant une lueur d’émerveillement, la fixait sans en démordre. Finalement, la jeune femme glissa lentement ses mains sur ses épaules, puis les fit dériver sur son cou pour finalement caresser des plus doucement ses joues. Elle pouffa un rire cristallin, avant de prendre la parole. « Tu es … Tu es … Tu es mille fois plus belle que ce que je pensais Jessica ! » Dit-elle de sa voix très enthousiaste, avant de déposer un furtif baiser sur ses lèvres. « Et si tu savais … Moi aussi j’ai vraiment envie de te faire l’amour … Plus que tout au monde. » Lui susurra-t-elle alors que son visage était collé au sien.
Ses mains continuèrent à cajoler ses joues toute chaudes, alors qu’elle partit l’embrasser à nouveau. Cependant, elle ne fit pas durer le baiser, car comme elle venait de le dire, elle avait furieusement envie de lui faire l’amour désormais. Les bisous c’était certes très agréable et bons, mais ça ne faisait pas tout. Ainsi, elle posa ses mains sur ses épaules puis elle pressa légèrement, comme pour lui faire signe de reculer. En fait, elle l’incita à venir s’asseoir sur le canapé. Quand elle fut en place, Aemiliane se posta devant elle, et lui affichant son plus beau des sourire, commençant à se dévêtir complètement. Retirant d’abord son pantalon, elle se retrouva rapidement en sous-vêtements. Elle portait un soutien-gorge, une culotte, et des collants. Tous à l’effigie de son idole favorite. En se dandinant, mimant un petit jeu de strip-tease, Aemiliane dégrafa son soutien-gorge, laissant alors sa belle et ferme petite poitrine se révéler. S’en suivit de sa culotte … Qui révéla à son tour une féminité des plus douce et entretenue, ne présentant aucune ombre de pilosité à l’horizon. Quant à ses collants … Elle les conserva, étrangement.
« Passons à la meilleure partie maintenant ! » Déclara-t-elle, une fois nue. D’un pas malicieux, elle vint prendre assise sur les genoux de son amante et enroula ses bras autour de son cou. Elle lui asséna un énième baiser, qui se voulut extrêmement langoureux et mouillé. Elle le fit durer un certain temps, savourant chaque centimètre de la bouche de Jessica, avant d’écarter son visage en douceur. Ses mains caressèrent ses délicates épaules, alors que sa bouche l’embrassa au niveau de sa joue, puis de mâchoire, avant de descendre à son cou. Là, elle y déposa d’innombrables baisers tous les plus ardents les uns que les autres. Ses mains délaissèrent ses épaules pour venir tendrement s’éprendre de sa chevelure, qu’elle jalousait presque tellement était-elle belle et incroyablement bien entretenue.
Finalement l’ingénieure eut une idée, qu’elle mit en application dès l’instant. Après avoir couvert le cou de son amante de baisers, elle redressa sa tête puis courba doucement l’échine pour offrir sa poitrine à Jessica. « Lances-toi Jessica, n’ai pas peur … » Lui dit-elle doucement, caressant tendrement ses cheveux tout en appuyant doucement, pour l’inciter à venir gouter à ses seins tout juvéniles.
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Jessica était toute tremblante, toute confuse, toute... Toute excitée ! Une situation dans laquelle elle avait rarement été, en vérité. Et c’était d’ailleurs la première fois qu’elle révélait son identité secrète à quelqu’un, non sans inquiétude. Est-ce qu’elle pouvait faire confiance à Aemiliane ? C’était une lourde responsabilité, et le pire, c’est que Jessica était incapable de comprendre pourquoi elle avait retiré son masque. Maintenant qu’elle l’avait fait, elle ne trouvait que des arguments accusateurs dans sa tête, lui reprochant de l’avoir retiré, d’avoir exposé sa famille, et d’avoir aussi exposé Aemi’... Tout se confondait dans sa tête, et, quand Aemiliane l’embrassa, Jessica comprit que c’était ça, son seul point d’ancrage en ce moment... Le sexe. Une chose palpable, simple, physique, qui ne s’embarrassait guère de troubles mentaux. Jessica se retrouva ensuite assise sur le lit, et, silencieuse, vit Aemiliane se déshabiller devant elle.
*Oh...*
Un spectacle fascinant était en train de se dérouler sous ses yeux, et elle se dandina un peu sur le lit. Nue, toute nue, elle ne se sentait pour autant pas spécialement gênée, et avait même plutôt chaud. Ses jambes étaient serrées, dissimulant l’accès à sa fleur intime, et elle put voir Aemiliane se dandiner, se retournant en courbant son dos, bombant ainsi son cul, tout en retirant son sous-vêtement. Jessica ne put que déglutir en voyant ses belles fesses, puis la femme se retourna, montrant sans aucune gêne son sexe. Très clairement, cette femme était une redoutable créature, qui n’en était pas à son goût d’essai, et manifestement bien plus à l’aise que Jessica dans ce domaine.
Elle se mordilla les lèvres en la sentant venir contre elle, s’asseyant sur ses cuisses, en tant que femme prédatrice, délicieuse et magnifique. Jessica lui était totalement soumise en ce moment. Spider-Woman était bien éloignée, il n’y avait plus que la jeune Jessica Witters, cette jeune étudiante timide et nerveuse, qui se dandinait sur place, au fur et à mesure qu’Aemiliane continuait à couvrir son visage de baisers, ses mains posées sur les hanches de la femme, glissant parfois pour caresser ses collants... Collants qu’Aemiliane avait décidé de garder. Parce qu’ils étaient trop difficiles à retirer ? Ou parce que le fétichisme était l’un des fantasmes tekhans les plus partagés ?
« Hum... Oh, Aemi’... »
Comment repousser cette femme ? Et pourquoi même vouloir la repousser ? Jessica ne ressentait que du désir, que de l’envie, et, quand Aemiliane se redressa, et lui montra ses seins, Jessica soupira à nouveau, les observant, presque contre son nez.
« Aemi’, ils... Ils sont magnifiques... »
Retrouvant visiblement un peu de poigne, Jessica alla poser ses mains contre le dos de la femme, et apposa ses lèvres sur l’un de ses seins, venant le suçoter. Un domaine dans lequel elle n’était pas très douée, car c’était sa première fois, et elle se contenta donc d’embrasser cette masse bosseuse pendant quelques instants, avant d’aller la lécher, sa langue filant sur ce sein.
« Hmmm... »
Ses mains se crispèrent sur le dos de la femme, ses ongles filant sur sa peau, et elle continua à jouer avec ce sein, goulûment. Elle finit par déplacer sa bouche, et s’attaqua à l’autre sein, afin qu’il ne se sente pas seul, et s’évertua progressivement à le lécher, plutôt qu’à l’embrasser. Et, petit à petit, elle se concentrait sur la petite pointe rose et dure qui ressortait des seins, les tétons, s’attaquant presque exclusivement à eux... Autant dire que, pour une amatrice, elle espérait bien s’en sortir, car, en ce moment, elle voulait vraiment faire plaisir à Aemiliane... Un volcan grondait en elle, et elle voulait le partager avec son amie.
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La scientifique n’arrivait, au fond, toujours pas à réaliser qu’elle était en train de faire l’amour à Spider-Woman, l’héroïne qu’elle idolâtrait le plus au monde. Elle ne savait pas comment Jessica voyait cette situation, mais en revanche, à ses yeux, elle considérait que son héroïne lui avait fait honneur de ses faveurs. En d’autre termes, elle voyait cela comme un énorme privilège et chance de pouvoir faire l’amour à Jessica. Qui ne serait pas complètement fou à l’idée de faire l’amour à une telle femme ? Elle était si belle, si douce, si … Si parfaite ! Le mot qui vint à l’esprit d’Aemiliane était bien la perfection. Pour elle, Jessica était parfaite, en tout point. C’était osé de dire cela, puisqu’elle ne la connaissait que depuis quelques heures. Mais elle était une groupie, une fan convaincue et convertie, qui ne jurait que par Spider-Woman. Il était donc compréhensible qu’elle estime, même de sitôt, que Jessica était une femme parfaite, purement et simplement.
La preuve en fut que, même sans expérience avec les femmes, elle se débrouilla bien à flatter ses seins. Elle parvint à faire cramer les joues d’Aemiliane, qui couina doucement face aux caresses qu’elle prodiguait à ses seins en feux. « Ohhhh, Jessica … » Gémit-elle, passant tendrement ses mains dans sa chevelure. Elle sentit la langue intrépide de Spider-Woman filer sur son premier sein, l’explorant sur toute sa surface avant de voir son téton prit dans tous les sens par cette même langue. C’était incroyablement bon, et elle sentait un brasier détruire tout sur son passage au niveau de sa poitrine. Elle lui faisait mal, mais c’était une douleur jouissive, qui tirait et la lançait sous l’effet d’excitation et de stimulation. Jessica se démenait comme une chef, et finit même par s’occuper de son deuxième sein. Si elle continuait ainsi, elle allait faire craquer Aemiliane. Et que dire de ses mains, aussi ! L’ingénieure sentait ses mains glisser dans son dos, la maintenir contre elle tout en caressant son échine. Une attention délicate et terriblement agréable, qui lui donnait des frissons sur tout son corps.
« Oww c’est bon Jessica … Hmm c’est si bon … » Lui susurra-t-elle doucement, les joues complètement cramoisies. Bien qu’Aemiliane était particulièrement sensible au niveau de ses seins, elle ne pouvait pas jouir uniquement par ceux-ci. Bien qu’ils aidaient grandement ! Elle tremblait de toute part face au traitement royal que lui offrait son amante, et cela la poussa à encore plus caresser ses cheveux, tout en plaquant tendrement son visage contre elle. Mais, finalement, le moment vint où il était temps de passer à autre chose. Aemiliane voulait faire plaisir au maximum à sa superhéroïne, et décida donc d’inverser les rôles. Mais d’abord, elle fit en sorte que Jessica releva la tête, pour venir lui voler un énième baiser. Sulfureux, doux, attentionné, Aemiliane y mit tout son cœur pour faire comprendre à Jessica combien elle l’aimait. Quand l’éteinte fut terminée, elle esquissa un sourire heureux, puis frotta tendrement les épaules de Spider-Woman. « Tu te débrouilles bien, pour une première fois avec une femme ! » Dit-elle, l’embrassant sur le bout de son nez.
« À ton tour maintenant … » Poursuit-elle, se levant de sa confortable assise qu’était les genoux de Jessica. Debout, elle posa ses mains sur ses épaules puis l’incita à s’allonger, pour venir ensuite prendre place sur elle, se mettant à califourchon au niveau de son bas-ventre. Elle se pencha, et fit en sorte que son corps épouse la moindre forme du sien, ce qui eut pour effet de créer un contact peau-à-peau, qui était … Fantastique. Aemiliane en frissonna de tout son être, rien qu’à l’idée de sentir la merveilleuse peau de son idole contre la sienne. Elle partit l’embrasser dans le cou, puis descendit un peu plus bas, où elle déposa ses lèvres à la frontière de sa poitrine. Elle s’y attarda, pour ensuite embrasser un endroit peu probable … Le creux au milieu de sa poitrine. « Hmm … » Ronronnait-elle, alors qu’elle multipliait les baisers. Ce ne fut qu’au bout d’une longue série, où elle dégusta avec douceur cet espace incroyablement doux et lisse, qu’elle se décida à porter lentement et sensuellement ses lèvres sur le premier sein de Jessica.
Elle allait lui faire découvrir ce que ça faisait, et elle espérait bien qu’elle allait adorer ça ! Qui savait, peut-être qu’après cette nuit, Jessica serait définitivement convaincu que le sexe c’est mieux avec femme qu’avec un homme …
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Jessica espérait bien s’en sortir... Quand Marco lui faisait l’amour, il aimait bien embrasser ses seins, les pincer, les mordiller... Et, alors qu’elle aurait pu croire que la douleur la repousserait, la réfrénerait, cette souffrance avait eu une sorte d’effet libératoire, la faisant soupirer de plaisir, l’amenant à se dandiner sur place, en frissonnant joyeusement. Elle avait donc envie de refaire sentir la même chose à Aemiliane, mais, même malgré ça, elle avait peur de lui faire mal, peur de trop mordre... Alors, elle y allait prudemment, et, tout en suçant l’un des seins, l’une de ses mains se redressa, et alla caresser l’autre, le massant, ses doigts se crispant sur cette chair douce et molle. Tendrement, ses doigts s’y enfonçaient, remuant dessus, et elle pouvait sentir Aemiliane se dandiner contre elle. Pendant ce temps, son autre main avait fini par se poser sur les cuisses de l’ingénieure, caressant et se serrant sur son collant. Jessica continuait à jouer avec ses seins, pendant de longues minutes. Oh, comme elle aimait ça ! Sentir la peau douce et chaude d’Aemiliane, sentir ce corps se frotter contre le sien... C’était délicieux, tout simplement ! Cette peau douce, chaude... La peur de Jessica disparaissait à toute allure, au profit d’une luxure qui croissait, et était en train d’éclater en elle.
Au bout d’un moment, alors que les seins d’Aemiliane se recouvraient de sa salive, l’ingénieure finit par repousser sa tête, la faisant tendrement rougir en l’embrassant sur le bout du nez. Elle la repoussa ensuite, et Jessica, toujours aussi docile qu’une petite poupée, se retrouva couchée sur le lit, en clignant des yeux à plusieurs reprises. Jessica se mordilla les lèvres, toute excitée, et sentit ensuite Aemi’ s’allonger sur elle, veillant à bien s’installer, de telle sorte que tout son corps puisse bien se caler sur le lien, leurs ventres venant se coller entre eux.
« Ah... Aemi’, hummm... »
Il était si bon de sentir le corps de cette femme, chaud et doux, contre le sien, si bon d’être ici, si bon d’être là... Les tendres lèvres de la femme vinrent se poser contre son cou, la faisant soupirer. Jessica en ferma les yeux, laissant s’échapper ce tendre soupir, son corps se redressant, ses lèvres s’entrouvrant dans une expression figée de plaisir profond. Leurs chairs claquaient tendrement entre elles, un bruit qui aurait probablement écœuré n’importe qui d’extérieur, mais qui, pour les deux femmes, était tout simplement délicieux.
Les lèvres d’Aemi’ filaient le long de son torse, rejoignant ses seins, ses seins tendus et assoiffés, en manque de confort et de chair féminine. Jessica se pinça les lèvres en soupirant encore, et sentit le visage de l’ingénieure caresser ses seins... Cependant, elle ne les embrassa pas directement, se contentant d’en embrasser le pourtour, comme pour faire soupirer Jessica, comme pour tenter de la frustrer. Elle soupira, et gémit ensuite quand al femme alla embrasser l’espace creux entre ses seins.
« Haaannn... »
Ah, que c’était bon ! Et aussi... Terriblement frustrant. La jeune femme pouvait sentir son impatience monter, une sorte de sentiment profond et violent qui était lentement en train d’exploser dans son corps. L’ingénieure finit par se décider à s’attaquer à l’un des seins de la femme, et Jessica gémit à nouveau, en continuant à se tortiller sur le lit.
« Ouuuuiiiii-ouuuuuiiiii... Haaaa... Oooouuuuuiiiiiiiiii !! »
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La jeune femme avait l’impression de se revoir elle-même quand elle avait connu ses premières fois. La façon dont Jessica se tortillait sous ses caresses était tout simplement délicieux, et faisait grandement plaisir à Aemiliane qui était d’autant plus motivée à lui faire plaisir. Visiblement elle aussi était très sensible au niveau de ses seins, et l’ingénieure comptait utiliser cela. Pour le moment, elle préférait grandement y aller avec douceur et sensualité, embrassant donc longuement et langoureusement l’espace creux entre ses deux magnifiques seins. De manière très révérencieuse, ses lèvres s’apposèrent sur sa douce et parfumée peau, qu’elle couvrit d’innombrables baisers s’enchainant les uns après les autres. Cependant, après une longue série de bisous, Aemiliane releva un peu son visage et vint alors s’occuper concrètement de sa poitrine, en prenant en charge son premier sein.
Rapidement, sa bouche s’éprit d’amour pour sa pointe rosée, qui fut tendrement prise en étau par les lèvres d’Aemiliane. Sa langue fusa sur ce téton, le taquinant dans tous les sens alors que sa salive recouvrait petit à petit la zone. Sa main vint s’occuper de sa jumelle, prenant doucement entre ses doigts l’autre pointe, s’amusant avec. « Hmm … » Ronronnait-elle tout doucement, les yeux clos, se régalant de cette poitrine qui n’avait pas beaucoup du connaitre les caresses d’une femme. C’était dommage, car Jessica manquait quelque chose. En se basant sur sa propre expérience uniquement, Aemiliane pensait que le sexe était bien mieux avec une femme qu’avec un homme car les choses étaient plus douces, plus lentes et donc de meilleure qualité. Une femme savait comment faire plaisir à une autre femme car elle en était une justement … C’était ce qu’elle pensait. Et puis, elle n’avait jamais été fan des relations un peu plus abruptes et sauvages. Aemiliane était une grande sentimentaliste au fond, qui aimait uniquement les choses douces, passionnée et tendre.
En d’autres termes, si elle n’avait rien contre les hommes, et s’affirmait bisexuelle, en réalité elle n’avait couché jusqu’à présent qu’avec des femmes, et elle en était des plus heureuses. De toutes les façons, il existait les hermaphrodites, donc pourquoi s’enquiquiner avec des hommes ? C’était sa façon de penser, et quelque part … En voulant faire découvrir le sexe entre femmes à Jessica, elle tentait inconsciemment de lui transmettre cette façon de penser. Mais plus concrètement, elle désirait juste lui faire l’amour et lui faire plaisir, car elle le méritait, et qu’elle était la femme la plus cool et fantastique au monde. Ce fut pour cette raison qu’elle s’évertua tant à honorer ses seins, jouant à merveille avec sa langue qui papillonna tout autour de son téton, puis sur celui-ci. Elle alternait entre tendres léchouilles et baisers, et même succions. Elle se laissait guider par ses instincts et ses émotions. Bientôt, elle délaissa ce sein pour s’occuper du deuxième, qui subit alors le même traitement.
De longues et torrides minutes à savourer pleinement la poitrine de Jessica, lui faisant alors sentir ce qu’une femme pouvait faire à une autre ! Finalement, Aemiliane leva sa tête et sourit, constatant qu’elle n’y était pas allée de main morte et que toute la poitrine de Spider-Woman était enduite de sa salive. Son regard se leva vers le sien, et elle approcha à nouveau sa tête de son cou, qu’elle embrassa presque amoureusement tellement son baiser était chaud et appuyé. Elle en donna un deuxième, puis un troisième sur sa mâchoire, avant de placer ses lèvres juste devant les siennes, les faisant s’effleurer exprès. « Prête pour la suite ? » Lui souffla-t-elle, la regardant doucement avant de descendre et de l’embrasser fougueusement. Sa langue joua allègrement avec la sienne, jusqu’à ce que ses lèvres quémandent les siennes, donnant lieu à un baiser torride et varié. Une petite douceur avant de passer à autre chose.
Aemiliane s’apprêtait à réellement faire plaisir à Jessica, et voulait la mettre en confiance avant tout. Ce baiser l’aida grandement, du moins l’espérait-elle. Quand il fut terminé, car il fut très long, Aemiliane descendit à nouveau de la même façon, c’est-à-dire tout en baisers sur tout son parcours. Sa mâchoire, son cou, ses seins puis son ventre y passèrent, l’un après l’autre. D’ailleurs, elle s’attarda étrangement sur son ventre, qu’elle couvrit de bisous d’une manière très enthousiaste. Cela était en réalité fait pour cacher la transition, qu’elle effectua en descendant toujours plus bas, en continuant de l’embrasser. Sa peau était un vrai délice, et Aemiliane savait qu’elle allait difficilement s’en passe à présent. Elle était si douce, si lisse, si parfumée … Elle en était presque jalouse. « Hmm ta peau est un délice Jessica … Comment tu fais ? Je veux ton secret !!! » Dit-elle d’une voix taquine.
Ses petites lèvres taquines finirent par arriver à l’orée de son pubis. Son regard amusé se leva pour voir le visage de son amante, puis elle finit déplacer une de ses mains, pour venir l’apposer doucement dessus. Elle se mit à tendrement caresser cette zone, avant de la faire rejoindre l’intimité de Spider-Woman, qu’elle caressa avec mille précautions. Ses yeux se fermèrent, puis elle reprit sa cascade de baisers, en embrassant son pubis, puis l’extrême limite de sa féminité. Elle ne souhaitait pas passer directement au principal, et ce fut pour cette raison qu’elle s’amusa à la teaser en venant embrassant sa cuisse, puis l’autre, pour revenir sur son pubis. Aemiliane s’amusa à venir gouter à chaque parcelle de peau des alentours, sans jamais venir flatter son intimité. Elle poussa un petit rire cristallin, montrant alors que cette situation l’amusait. En vérité, elle cherchait à frustre un peu Jessica, afin de justement lui offrir une gâterie qui lui sera encore plus sensationnelle.
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Allongée sur le dos, Jessica subissait les assauts multiples d’Aemiliane sur ses seins. Marco s’amusait régulièrement à masser et à pétrir ses seins, mais... Et bien, ça n’avait jamais été aussi intense qu’en ce moment. L’ingénieure, elle, savait comment le sexe marchait, comment le plaisir féminin fonctionnait, et comment satisfaire au mieux ses amantes. C’est ce qu’Aemiliane était en train de faire, en lui palpant les seins. Qu’est-ce qu’elle pouvait être douée ! Jessica continuait à se dandiner sous elle, remuant faiblement sur le lit, ses gémissements se multipliant, encore et encore, tandis que la femme, inlassablement, suçait et tirait sur ses seins. L’amour entre femmes était d’une douceur exquise, et... C’était en réalité loin d’être désagréable, bien au contraire.
« Haaa... Ouiii... »
Jessica continuait à se dandiner sur place, savourant le contact de la jeune femme, jusqu’à ce qu’Aemiliane, au bout d’un long moment, ne finisse par se redresser, et n’embrasse une autre partie de son corps... Son cou. Les seins de Jessica étaient trempés, et elle, elle, elle était franchement surexcitée. Comment aurait-elle pu s’attendre à une telle chose ? À une telle... Déferlante de plaisir ? Jessica était aussi surprise qu’excitée. Une telle soirée, c’était pour elle totalement inattendu. Dire qu’elle était juste partie de chez elle pour une simple virée, et voilà maintenant qu’elle faisait l’amour avec une femme, une inconnue qu’elle ne connaissait même pas hier, mais qu’elle pensait pourtant connaître sur le bout des doigts. Aemiliane Ganis, une ingénieure surdouée travaillant au sein de la redoutable GeoWeapon Corp., et qui était fan d’elle. Une groupie qui était en train d’embrasser tout son corps, le léchant et l’embrassant comme celui d’une idole.
Un fin sourire étira les lèvres de Jessica quand la femme la complimenta sur la douceur de sa peau. Jessica ne suivait pourtant aucun traitement...
« Je... Haaaa... Je ne sais pas, Aemi’... »
Elle ne savait pas, elle ne savait plus... Il était incroyable de constater combien le simple fait d’avoir une pensée simple et cohérente était désormais difficile pour elle. Tout semblait se voiler dans un nuage de désir, un nuage rose excitant. Jessica nageait dedans, et, dans ce lac, il était difficile de réfléchir, difficile de comprendre ce qui lui arrivait. La moindre pensée lui semblait insurmontable, et elle était en train de se noyer dedans... De s’y noyer avec plaisir.
Le visage d’Aemiliane, lui, se rapprochait de son bassin, et elle léchait le pourtour de son sexe, un sexe trempé, humide, et les mains de Jessica allèrent se poser sur ses cheveux, s’y cramponnant, tirant dessus, Jessica gémissant de plaisir.
« Ouiiii-haaaann-ouuuiiii... A... Aemi’, haaaa... »
Plaisir, douleur, frustration, satisfaction... C’était comme si son esprit n’était plus qu’une soupe dans laquelle tous ces mots en seraient les ingrédients, et Aemiliane, elle, était la cuisinière faisant tourner l’ensemble. Jessica ne comprenait plus rien, et découvrait ainsi le plaisir suprême du sexe : se lâcher... Abandonner tout, abandonner les soucis, les questions quotidiennes, abandonner tout... Tout, sauf votre partenaire. Tout, sauf Aemiliane.
Et elle gémissait donc.
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Visiblement, plus le temps passait plus Jessica semblait apprécier ce que Aemiliane lui faisait. Et c’était une bonne nouvelle pour l’ingénieure qui était persuadée qu’après coup, la jeune femme aurait un point de vue différent sur le sexe entre femmes … Elle ne voulait pas faire en sorte qu’elle ne voit plus que ça, mais elle voulait simplement lui faire comprendre que ça pouvait être au moins aussi sensationnel et bon qu’avec un homme ! Là où d’ordinaire la force était privilégiée (Avec une verge, c’était obligé), Aemiliane lui faisait découvrir la douceur, la tendresse et surtout, la prise de temps dans les ébats. Elle prenait tout son temps pour préparer Jessica, pour la faire frémir de toute part. Pour simplement préparer son orgasme, en fait. Sans avoir la prétention de dire qu’elle était une super amante, Aemiliane se disait qu’elle faisait de son mieux pour offrir à la femme qu’elle aimait le plus au monde, après sa mère, un orgasme digne de ce nom. Pour marquer le coup ; comme ça, elle aurait un excellent souvenir de sa première fois avec une demoiselle.
Ainsi, la scientifique faisant exprès de ne pas attaquer directement le point névralgique. Ses doucereuses lèvres voyageaient aux alentours, allant délicatement se poser sur sa cuisse, par exemple. Qu’elle couvrit d’innombrables baisers, savourant toute la délicatesse et la douceur de sa peau. Jessica était une femme extraordinaire, non pas seulement grâce à sa personnalité et sa condition de superhéroïne ; elle l’était aussi grâce à son physique qui faisait rêver. Oui, il faisait rêver … Du moins, aux d’Aemiliane, qui inconsciemment se demandait comment allait-elle faire pour trouver les autres femmes séduisantes maintenant qu’elle avait connu le corps de Spider-Woman. Mais bon, ce n’était pas la question principale à se poser pour l’heure. Car actuellement, il fallait se concentrer pour honorer cette cuisse, puis ce pubis.
En effet, Aemiliane finit par se décider à entamer la descente. Ses lèvres allèrent se poser sur le pubis chaud et accueillant de la jeune femme. Elle l’embrassa très, très, très tendrement, plaquant fortement ses lèvres contre sa peau incroyablement douce. Elle en poussa un petit soupir, d’ailleurs. Ses baisers se multiplièrent, à mesure qu’à son tour, l’ivresse du sexe ne la gagne. Aemiliane sentait l’envie de gouter au sexe de Jessica la gagner, rapidement. Sa féminité était là, juste en dessous. Et elle se doutait bien que Jessica avait bien envie que l’ingénieure vienne s’en occuper. L’appel se faisait de plus en plus présent, alors qu’Aemiliane s’évertuait à embrasser encore et toujours le pubis de son amante. Mais, l’appel était devenu bien trop fort pour y résister davantage. Ce fut pour cette raison que, toute fiévreuse, Aemiliane descendit au dernier étage et posa alors ses douces lèvres sur le bouton d’amour de Spider-Woman.
« Hmm … » Gémit-elle tout doucement, alors qu’elle fit son entrée en donnant un premier baiser appuyé sur ce bouton sacré. Sa langue donna quelques coups, la faisant donc lécher cette partie si sensible et si délicate. Mais elle poursuivit en l’embrassant aussi tendrement que possible, alternant entre les baisers, et les succions pour mieux le stimuler. Et, comme si cela n’était guère suffisant, elle sentit bientôt le besoin de ramener sa petite main pour venir caresser les lèvres intimes de Jessica. Elles les effleurèrent doucement, s’amusant à la tease un peu, avant de prendre la décision de jouer un peu avec. Alors qu’elle continuait d’honorer son bouton intime, un de ses doigts de fée finit par taquiner sa plus profonde intimité, finissant même par s’y immiscer timidement, venant donc explorer les portes de ce lieu si privé.
Tout en continuant de gémir, et même de couiner sous le plaisir qui montait …
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Allongée sur le lit, Jessica ressentait tous les effets du plaisir féminin... Un plaisir contre lequel, fondamentalement, elle n’avait jamais été contre, mais où elle avait, comme à chaque fois, toujours eu du mal à s’affirmer. Jessica gémissait sur le lit, se tortillant dessus en soupirant. Le désir était en train de monter, de s’élever, le plaisir croissant au fur et à mesure que la femme jouait avec elle. Aemiliane se faisait plaisir, léchant son sexe, glissant sa langue sur sa moule, et on pouvait entendre Spider-Woman, totalement mise à nue, soupirer longuement. Sa main allait se crisper sur les cheveux de la femme, les caressant, et, avec l’autre, elle alla soulager la tension naissante à la pointe de ses seins, pinçant ses tétons, ses jambes remuant lentement sur le lit.
« Haaa. Aemi’.. Haaaannn... »
Comment repousser un tel plaisir ? Lentement, il affluait en elle, se diluait dans ses veines, remuant dans tout son corps. Elle put alors sentir les doigts de la femme partir à l’assaut de son antre intime, venant joindre sa langue, et la mouille de Jessica afflua en retour, venant taper contre les lèvres de la femme, Jessica continuant à soupirer. Oui, oui... Comment refuser un tel plaisir ? Il était nettement plus lent et plus insidieux que le plaisir qu’il y avait à coucher avec un homme, mais... Loin de lui être inférieur, juste... Différent.
Merveilleusement différent. Se mordillant les lèvres, Jessica continuait à remuer faiblement sur le lit, et à suivre les mouvements de l’ingénieure, de sa belle partenaire.
« Hmmmm... Haaa, Aemi’... »
Jessica se répétait, car elle avait envie de parler, mais sans savoir quoi dire. Curieux paradoxe, car elle était incapable de conserver les lèvres closes, mais était en même temps tout autant incapable de trouver des mots à formuler pour exprimer l’entièreté de ce qu’elle ressentait en ce moment. Elle suivait donc le mouvement, en gémissant, en se tortillant sur le lit. Les attouchements digitaux et linguaux d’Aemiliane étaient magnifiques, et confirmaient que cette femme était douée... Ah ! Si seulement Jessica, elle, pouvait avoir un tel talent...
En tout cas, elle sentait une certitude s’imposer en elle : elle allait vite devenir accroc à un tel plaisir, à de telles sensations.
« O-Ouuuiii... Hmmm... En-Haaaa... »
Difficile de parler, difficile de réfléchir, son corps s’épanouissait totalement dans un plaisir qui la submergeait... Entièrement.
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De toute sa vie, et depuis qu’elle avait connue Spider-Woman en tant que personnage, Aemiliane n’aurait jamais espéré avoir un tel … Privilège. Faire l’amour à cette femme si unique et si exceptionnelle était une chance incroyable. Et bien plus qu’une chance, c’était un honneur. Aux yeux de l’ingénieure, son idole lui avait fait une grande, une très grande faveur en acceptant son petit câlin. C’était bien pour cette raison qu’elle s’appliquait et s’adonnait corps et âme pour donner des frissons à Jessica. Il fallait qu’elle prenne du plaisir ! Et pas qu’un peu. Il fallait qu’elle s’abandonne encore plus qu’elle ne le faisait, qu’elle goute à ce qu’Aemiliane avait de plus beau et délicieux à lui offrir. À part sa cuisine, bien entendu. Pour la scientifique, il était avant tout question de satisfaire le plaisir et l’unique plaisir de Spider-Woman avant toute chose. Même avant elle-même. Elle s’adonna donc à fond dans son labeur, comme on pouvait le constater dans la façon révérencieuse et appliquée dont elle faisait preuve en goutant à la féminité de son amante.
Ses petits doigts agiles étaient en train de la taquiner de plus en plus rapidement, à mesure qu’elle intensifiait le baiser qu’elle faisait durer encore et encore, sur son bouton d’amour. Sa langue jouait comme une folle dessus, papillonnant dans tous les sens, cherchant à stimuler au maximum cet endroit, qui était certainement des plus sensibles, à en entendre des lourds gémissements de Jessica. Celle-ci raffermit son emprise sur la chevelure d’Aemiliane, qui soupira de plaisir en sentant la main, la douce et précieuse main de son idole se poser dans ses cheveux en la caressant. C’était exactement tout ce qu’elle demandait ; à être câlinée par Spider-Woman … Et encore, c’était trop demandé à son gout. Là, c’était elle qui devait lui faire plaisir en priorité ! Elle n’allait pas lui empêcher d’agir et de faire ce qu’elle lui semblait bon, mais si cela n’en tenait qu’à elle, elle concentrerait tous ses efforts sur l’unique plaisir de Jessica. Car tout simplement … Elle le méritait. Amplement. Il n’y avait aucune discussions possibles là-dessus.
Ainsi, Aemiliane stimulait du mieux qu’elle pouvait l’intimité de son amante, pianotant tendrement avec ses doigts, et jouant habilement de sa langue et de ses lèvres afin de la faire jouir. Sa mouille humectait les douces lèvres de l’ingénieure qui voyait cela comme un précieux présent, qui l’excitait particulièrement. Elle couina encore plus, sentant et goutant langoureusement à la mouille de Jessica. Elle la sentait se tortiller sur le canapé ; ses jambes bougeaient autour d’elle, ayant tendance à mieux la bloquer contre elle. Ce qui plaisir énormément à Aemiliane, qui aimait ce genre de chose. Qui aimait qu’on la serre. Et qui, plus généralement, aimait le contact. Cependant, elle décida de passer à la vitesse supérieure, et entreprit donc de faire craquer une première fois sa douce partenaire. Elle redoubla d’effort, dans une dernière danse, souhaitant foncièrement … La faire jouir, tout simplement.
Cependant, l’ingénieure avait beau se focaliser sur le désir unique de Spider-Woman, elle commençait sérieusement à avoir du mal à se contenir elle-même. Son entrejambe était plus qu’en feu ; elle en arrivait même à ressentir de la douleur, tellement c’était brûlant … Et humide. Sa mouille commença à perler sur sa douce peau, tâchant de peu le canapé qui recevait leurs ébats. « Hmm !!! » Gémissait-elle inlassablement, prenant le plus grand plaisir au monde à sentir son héroïne se tordre de plaisir, et gémir dans tous les sens. Elle n’attendait plus qu’une chose ; qu’elle jouisse, qu’elle se lâche et s’abandonne complètement ! Et ô combien savait-elle que ce n’était que le début … Si elle s’en sentait capable, Aemiliane avait tant d’autres choses à lui faire découvrir … Après tout, pour une première fois avec une femme, pourquoi ne pas explorer le sujet plus en profondeur, après un premier orgasme ?
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Comment résister à une telle sensation ? Jessica sentait le désir l’englober totalement, la recouvrant, la noyant dans une vague de plaisir et d’envie. Elle se tortillait sur le lit, encore et encore, tout en sentant la femme redoubler d’effort. Aemiliane était indéniablement douée, et le plaisir lesbien était indubitablement magnifique, jouissif à souhait. Jessica subissait, encore et encore, et n’arrivait plus à retenir ses soupirs. Ce n’était clairement pas la même sensation qu’avec Marco, la même intensité, mais, Dieu, que c’était jouissif ! Aemiliane se concentrait sur son bouton de plaisir, sur le clitoris de la femme, la faisant vibrer. Elle soupirait encore et encore, ses joues rouges, si belle... On aurait pu la filmer, en la voyant ainsi se tortiller, avec ses longs cheveux remuant le long de sa tête, ses yeux clos, ses joues rougies par le désir... Jessica Witters était d’une grande beauté, et le plaisir sexuel ne faisait que la magnifier. Sa main se crispait sur els cheveux de la femme, et elle continuait à mouiller.
Jessica était tellement submergée par le plaisir qu’elle ne réalisait pas qu’Aemi’ s’impatientait de son côté... Elle ne pouvait penser à rien d’autre qu’à son propre plaisir, un désir hypnotique, aveuglant, qui l’envahissait... Et, dans cette situation, Jessica était bien incapable de lutter contre la vague de plaisir, qui finit par atteindre son paroxysme.
« Haaaaaaaaaaa... !! »
Dans un long soupir, Jessica se mit à jouir, , aspergeant la bouche d’Aemiliane de sa mouille, en se dandinant sur le lit, poussant de multiples soupirs, encore et encore, sa mouille éclatant comme un torrent furieux contre le visage de son amante... Puis tout son corps sembla se détendre, et la jeune adolescente se relâcha sur le lit, en soupirant encore.
« Haaa... Aemi’... »
Ce fut tout ce que Jessica réussit à lâcher, avant de reprendre son souffle, sa poitrine se soulevant et s’abaissant à plusieurs reprises. Jouir... C’était toujours aussi bon, mais toujours aussi fatigant. Elle avait balancé sa crème, et elle relâcha les cheveux de son amante, en rougissant légèrement.
« Dé... Désolée, je me laisse... Parfois aller pendant le sexe... Je... J’espère que... Que ça a été ? »
La timidité naturelle de Jessica reprenait toujours assez rapidement le dessus...
« En tout cas, ce... Pour moi, c’é... C’était magnifique ! »
Oh ça oui !
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Comme l’avait voulue l’ingénieure, son amante finit par s’abandonner complètement. Un torrent de plaisir qui lui foudroya l’échine, pulvérisant ses dernières barrières la séparant du plaisir absolu. Ses soupirs étaient devenus très intenses, et faisaient encore plus frémir Aemiliane qui ne cessait ses efforts pour offrir un final somptueux à cette femme si exceptionnelle. Son plaisir à elle, c’était de voir Spide-Woman avoir un orgasme. Voir sa mouille jaillir, qui vint s’écraser contre son doux visage qui était toujours blotti contre son intimité. Un final merveilleux, qui poussa même la scientifique à couiner tellement elle aussi prenait un plaisir à voir son amie gémir et se dandiner autant. Elle sentait ses cuisses remuer autour d’elle, tendant à venir l’enserrer davantage contre son corps. Ô combien Aemiliane adorait se cajoler contre Jessica, sentir sa douce et délicate peau contre la sienne. Et ça ne saurait tarder, surtout après un tel moment.
Aemiliane se reçut donc un tsunami de mouille, et entendit son amante soupirer encore et encore, pour finir par relâcher la pression. Son souffle s’atténuait, elle le reprenait petit à petit. Sa poitrine se levait et descendait au rythme de ses respirations, alors qu’elle souffla une dernière fois le nom de l’ingénieure. D’ailleurs, celle-ci esquissa un sourire satisfait, et n’hésita pas à donner un dernier bisou sur le bouton intime de Jessica. Elle l’avait déjà assez bien éprouvé, et il était temps de passer à autre chose … Si bien entendu Spider-Woman en avait encore les forces. Car elle s’aperçut rapidement que cet orgasme l’avait épuisé. On pouvait se demander alors ce qu’il allait advenir ; puisque Aemiliane, concrètement, n’avait pas réellement profité de ce moment, car elle avait tout donné à son amie. Mais c’était là où résidait la subtilité ; elle n’en avait que faire. Le simple fait de voir le visage détendu et satisfait de Jessica, suffisait à lui remplir le cœur de joie.
Pour elle, sa mission était accomplie. Elle venait de donner un orgasme à cette femme, et si cette dernière était trop fatiguée pour poursuivre, ce n’était grave en rien. Le principal avait été fait, et Aemiliane était comblée. Jessica relâcha son emprise sur ses cheveux, puis commença à s’excuser pour cela, plaidant le fait qu’elle avait tendance à se laisser aller pendant ce genre de moment. Et c’était tout à fait normal ! Le sexe vous conduisait à agir et parler différemment, car il influait directement sur vos émotions et vos sensations. Aemiliane avait, visiblement, bien fait son travail puisque Jessica en avait perdu ses mots. Ne disant rien, la scientifique leva sa tête et vint se hisser le long du corps de sa convive. Son visage fut finalement à hauteur du sien, et elle le pencha pour venir lui déposer un savoureux et affectif baiser sur la joue. Joue qui était rouge, et forte bien brûlante. Poussant un petit rire cristallin, elle finit par lui répondre. « Ça l’était pour moi aussi. Ton bonheur fait le mien, Jessica et … J’espère que tu as réellement prit plaisir. Que désires-tu à présent ? Tu te sens d’attaque pour continuer ou … ? » Dit-elle de sa douce voix, en souriant.
Au même moment, sa main se glissa à hauteur de son cou, qu’elle caressa très doucement du bout de ses fins et délicats doigts. Ses jambes, toujours délicieusement enrobés de ses collants, vinrent se frotter contre les siennes, à mesure qu’elle se blottissait toute entière contre son amante. C’était tout Aemiliane ; toujours à la recherche de proximité, et de câlins … Parfois, elle n’attendait même pas qu’on lui propose, elle allait le chercher d’emblée. Et ce fut ce qu’il se passa, quand elle eut terminé sa phrase. Ses lèvres se penchèrent à nouveau, et toujours en caressant très délicatement son cou, elle alla capturer ses lèvres entre les siennes, lui offrant un savoureux, mais doux baiser. Sa langue alla timidement chercher la sienne, puis commença à la taquiner en toute innocence, cherchant simplement à danser avec, pour lui offrir tout ce qu’elle avait de plus doux et délicieux en matière de baisers.
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Jessica venait de jouir... Un sentiment magnifique, un plaisir infini, sur lequel Jessica ne manquerait pas d’hyperbole pour le définir. Elle avait joui ! Et... Et ça avait été magnifique, bien au-delà de tout ce que Jessica avait su anticiper. Fatiguée, Jessica ressentait surtout le contrecoup de cette vague de plaisir qui l’avait traversé, et elle respirait lourdement. Elle n’était donc pas fatiguée au point de ne plus pouvoir faire aucun exercice physique, mais rassasiée, sereine... Et elle frémit quand Aemi’ alla s’étaler contre elle, et ses mains allèrent caresser son dos et ses cheveux, glissant sur sa peau, en sueur, leurs corps se collant agréablement, les jambes nues de Jessica venant se frotter contre les collants de son amante, collants qu’elle aurait presque oublié en raison de son excitation actuelle.
Se mordillant les lèvres, la super-héroïne vit le visage d’Aemiliane se rapprocher du sien. L’ingénieure était toute heureuse, mais avait envie de continuer, comme si ce léchage n’avait été qu’un début. Jessica, les joues légèrement rouges, se mit à sourire joyeusement, révélant ses belles dents, et elle embrassa la femme sur les lèvres, tendrement. C’était un doux baiser d’amoureuse, sans même que Jessica ne le réalise Une main était sur les cheveux de la femme, et l’autre glissait vers le bas de son dos, filant dans un creux de son dos, pour se rapprocher ensuite de ses fesses, qu’elle se mit à masser et à caresser tendrement.
Jouir venait de libérer l’esprit de Jessica, de la désinhiber, ce qui l’amenait donc à sourire malicieusement. Une lueur mielleuse brûlait dans ses yeux, après ce tendre baiser... Si Aemi’ l’avait taquiné avec sa langue et ses lèvres, Jessica, elle, le faisait avec ses doigts, en caressant tendrement sa croupe et ses fesses, glissant sur sa peau.
« Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? »
Question purement rhétorique, bien évidemment, mais, avant de passer à autre chose, Jessica voulait aussi profiter de cet entracte. En ce moment précis, plus rien d’autre n’avait d’importance qu’elles, et Jessica, de fait, ne pensait à rien d’autre qu’à elles, en train de se câliner, de s’embrasser, de se réconforter, et de se découvrir mutuellement. Le sexe avait cette capacité phénoménale et formidable d’amener les gens à se rapprocher, à s’unir, et à ne faire plus qu’un.
Parallèlement, les jambes de Jessica se frottaient contre les collants de la femme, des collants qu’elle trouvait, inexplicablement, de plus en plus attirants... Mais était-ce si surprenant que ça ? Tekhos était bien connue pour ses fantasmes fétichistes.
« Continue à me guider, Aemi’... J’ai toute confiance en toi, ma chérie... » souffla-t-elle à nouveau, tout contre son visage, avant d’embrasser sa joue.
Oui, en ce moment, Jessica était heureuse... Heureuse et impatiente !
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Ainsi donc, au grand bonheur d’Aemiliane, Spider-Woman souhaitait continuer. L’ingénieure ne put que sourire et être heureuse face à cette décision, qui dès lors était la promesse de bonnes et longues minutes, peut-être heure, de plaisir. Il y avait quelque chose cependant. Quelque chose d’inexplicable, mais qui résidait entre Jessica et Aemiliane. En effet, la scientifique se sentait incroyablement proche de son amie à ce moment-là … Peut-être était-ce dû au fait qu’elles faisaient l’amour toute les deux, et le sexe était toujours le meilleur moyen de se rapprocher. Mais là, alors qu’elles étaient toute blotties l’une contre l’autre, à se love, à juste se câliner de la manière la plus simple … Cela donnait des frissons à Aemiliane. Elle qui raffolait des bisous, des caresses et des petites attentions dans ce genre, elle était comblée. Encore plus quand Jessica vint embrasser sa joue. Elle rougit comme une tomate à ce moment-là, puis hocha de la tête. « Toute confiance donc ? Hmhm … » Dit-elle, en lui rendant un long bisou sur sa joue. « Je pourrai passer des heures à te faire des bisous, mais … Ce n’est pas ce qui serait de plus excitant pour toi à la longue je pense ! Du moins, ici. » Dit-elle, en insinuant quelque chose.
Elle espérait que Jessica partage au moins quelques-uns des fétiches les plus répandus à Tekhos. Comme le fétichisme du pied. Ce n’était pas pour rien qu’Aemiliane avait gardé ses collants. Sa mère, parmi les premiers fétiches qu’elle lui a transmis, était bien celui-ci. Elle était devenue une vraie accro à ce petit jeu. Frottant doucement ses jambes contre celles de Spider-Woman, la scientifique finit par s’écarter, à contrecœur. Elle aurait tant aimé resté ainsi, simplement blottie à la femme occupant la plus grande place dans son cœur. C’était si reposant, si apaisant d’être dans ses bras, de sentir sa chaleur contre soi … Mais, ce soir, il fallait lui faire plaisir ! Et pas que ce soir d’ailleurs ; Aemiliane, tant qu’elle le pourrait, ferait plaisir à Jessica autant de fois que celle-ci le voudrait. Ainsi, elle s’écarta tout en posant ses mains sur ses épaules. Elle se mit à califourchon sur elle, ses yeux se plantant dans les siens. « Tu es sublime Jessica. » Dit-elle, avec un petit sourire aux lèvres, qui témoignait d’une grande sincérité et douceur. Elle ponctua sa déclaration en penchant son visage au creux de son cou, qu’elle vint embrasser très tendrement.
Le fait était que voir Jessica sans son masque, ni son costume avait été une des plus belles surprises. En toute objectivité … Aemiliane la trouvait très belle. C’est vrai ; comment pouvait-elle résister à ses yeux ? Ou à ses lèvres si parfaites ? Ou bien encore à la douceur de sa peau … L’ingénieure avait beau côtoyer les plus fortes et influentes femmes à GWC, jamais elle n’en avait vu qui disposait d’un charme aussi naturel. Jessica était d’une beauté simple, c’était ce qui la rendait si unique et magnifique aux yeux d’Aemiliane. Et c’était ce qui la faisait complètement craquer. Ses mains glissèrent le long de ses bras, pendant quelques temps. Elle faisait volontairement patienter Jessica, comme pour la teaser sur ce qui allait venir. En fait, deux choses allaient venir. L’une après l’autre. Aemiliane savait quoi faire, et se mit donc à exécution. Comme dit, elle ne savait pas si Jessica partageait ce fétiche, mais qui ne tentait rien, n’avait rien.
Elle finit par se mettre en place, glissant malicieusement jusqu’au bout du canapé, tout en glissant ses mains le long de ses jambes qui étaient … Incroyablement douces. Aemiliane la regardait malicieusement, jusqu’à ce que ses petites mains expertes se mirent à masser ses délicats pieds. « Bien entendu, tu as le droit de dire quelque chose … Je ne ferai que ce qui te plait à toi, ma chérie … » Dit-elle d’un ton assez timide. Ses mains s’éprirent d’affection pour le premier, qu’elle se mit doucement à masser, dans un réel but de la soulager. Mais, au bout de quelques secondes, elle céda à la tentation ; elle leva son pied, et déposa un révérencieux baiser dessus. Puis, elle le leva encore un tout petit peu, afin de placer ses lèvres à même sa plante, qu’elle flatta d’un bisou très appuyé et tendre. Finalement, elle se mit à en donner un deuxième, puis un troisième, lentement, prenant tout son temps pour couvrir sa plante de mille et un bisous.
Aemiliane comptait bien lui faire découvrir ce fétiche !
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Elles venaient de faire l’amour... Jessica aurait pu s’arrêter là, revenir chez elle, et trouver n’importe quelle excuse pour que ses mères ne la massacrent pas trop. Ça aurait été faire preuve de prudence, agir de manière raisonnable... Mais c’était une démarche totalement inverse qu’elle avait, au contraire, décidé de suivre. Elle s’était rapprochée d’Aemiliane, et, maintenant qu’elle avait goûté au fruit défendu, elle n’avait tout simplement pas envie de partir. Spider-Woman était tout simplement trop bien ici, et même le fait d’avoir révélé à Aemi’ son identité secrète ne la gênait pas. Elle avait couché avec elle, et elle lui avait montré qui elle était, ce qu’elle n’avait encore jamais fait, pas même avec Marco. Aemiliane était donc la seule à savoir qui se cachait sous le masque de Spider-Woman ! Était-ce de la folie ? Assurément ! Mais toute folie n’était pas forcément néfaste. Jessica avait confiance en elle, et, tandis que les deux femmes étaient tendrement allongées l’une contre l’autre, elle prenait réellement conscience de cette situation.
Aemiliane finit par se redresser, se mettant à califourchon sur elle, avec un sourire amusé sur le coin des lèvres, et une lueur dans les yeux qui disait qu’elle n’en avait pas encore fini avec elle... Mais la nervosité de Jessica, si elle était toujours là, s’était maintenant diluée, et elle lui sourit en retour, remontant ses mains pour caresser les hanches de la femme, se posant dessus, tout en sentant les battements nerveux de son cœur.
*Oui, indéniablement... J’ai encore envie d’elle...*
C’était là une bien curieuse alchimie, une attirance forte, qu’elle n’avait encore jamais ressentie avec Marco... Pas de cette manière... Même si elle n’aurait pas su expliquer en quoi. Elle avait l’impression qu’elle pourrait tout dire à Aemiliane, sa groupie number one, que rien ne pourrait choquer cette dernière, ou la troubler. Et cette dernière avait visiblement une nouvelle idée derrière la tête... Peut-être la raison pour laquelle elle avait choisi de garder ses collants ? Jessica aimait bien les caresser, et, tandis que la femme était à califourchon, et lui glissait qu’elle était superbe, les mains de Jess’ descendirent pour caresser et frotter ces derniers.
« Me... Merci, Aemi’... Toi aussi, tu... Tu es magnifique. »
Voilà qui ne faisait pas l’ombre d’un doute ! Aemiliane se décala alors, et entreprit d’agir, en se rapprochant du rebord du lit... Et, en soupirant, Jessica se mordilla les lèvres quand elle comprit qu’Aemiliane recherchait ses pieds, qu’elle se mit à suçoter et à embrasser.
« Haaa... »
Le fétichisme était un fantasme tekhan, pays du latex, du cuir, des catsuits, et des sex toys. Comment Jessica aurait pu être contre, quand on voyait la tenue moulante qu’elle portait ?
« A.. Aemi’... »
Elle soupira, un véritable soupir de plaisir, tandis que ses pieds remuèrent lentement, venant caresser ses joues et ses lèvres. Hum ! Hum ! Que c’était bon ! Qui aurait cru qu’embrasser et lécher des pieds puisse être aussi excitant ? Après ce moment de sexe intense (pour Jessica), ce massage buccal et digital des pieds était tout à fait agréable... Et Jessica alla jusqu’à s’appuyer sur ses bras, afin de se redresser, et tenter de mieux la voir.
« Oh oui... »
La belle ingénieure ne cessait de la surprendre...
...Et c’était tant mieux !
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Au moins, savait-elle à présent que Jessica aimait ça ! C’était une très bonne chose. Aemiliane savait que le fétichisme du pied était un fétiche assez récurrent au sein de la société Tekhane, mais elle avait eu un doute sur Jessica, en la voyant aussi timide. Pour se rendre compte que ce fétiche était rependu, il suffisait de voir un échantillon. Rien qu’à la GWC, là où travaillait Aemiliane, il n’y avait pas une seule de ses collègues qui n’avaient pas de penchants sur ceci. Et même quand l’ingénieure s’était faite prendre par la PDG elle-même, ce fétiche était revenu. En effet, la scientifique s’était débrouillée pour atterrir aux pieds de la suprême Miranda, assise dans son fauteuil, en train de se les faire lécher par Aemiliane. Tout ceci pour dire que ce fétiche en particulier était très récurrent chez les Tekhanes. Après, pourquoi celui-ci ? Peut-être parcequ’il était le plus évident, et le plus agréable. Quoiqu’il en était, la jeune femme était rassurée et heureuse de voir que Spider-Woman le partageait, et elle se faisait donc plaisir à venir l’exercer avec elle.
Ainsi, Aemiliane était en train d’embrasser très tendrement sa plante de pied, tout en caressant celui-ci. Ses petites lèvres étaient gentiment posées sur sa douce peau, qu’elle embrassait et léchait encore et encore, semblant ne jamais se rassasier. Aemiliane y allait avec la plus grande des douceurs ; en matière de sexe, elle détestait la force. Du moins, dans la majorité des cas. Pour elle, un bon câlin c’était la douceur, la volupté, la prise de temps, etc. Dans de rares cas, elle cédait à la bestialité ; et encore, c’était elle qui la subissait. Parfois, elle aimait se faire bien prendre comme il se doit par une Futanari, comme Miranda Forge par exemple. Mais indéniablement, elle préférait les rapports langoureux et tendre, comme celui qu’elle avait avec Jessica à l’heure actuelle. Elle embrassait son pied d’une manière très révérencieuse et soignée.
Ses lèvres couvrait sa plante d’innombrables baisers, tandis qu’elle sentit l’autre pied de Jessica venir frotter doucement sa joue. Un contact fort bien agréable, qui donna des frissons à l’ingénieure. Sa main libre alla se poser dessus, et elle commença à doucement le masser. Cependant, l’idée qu’elle avait fit qu’elle dirigea petit à petit cette patte vers son sein. En effet, elle l’incita à venir frotter de ses petits doigts sa poitrine, histoire de rendre la chose encore plus sensationnelle. En revanche, elle ne quitta pour rien au monde l’autre pied, qu’elle continuait de lécher et embrasser. D’ailleurs, elle finit par quitter sa plante pour venir s’attaquer à ses orteils. Dans une grande délicatesse, Aemiliane donna plusieurs baisers sur ceux-ci, avant de commencer à les prendre lentement entre ses lèvres. « Hmm … » Ronronnait-elle, tellement le plaisir y était. C’était assez drôle de voir comment une partie insensible était pourtant si … Excitante et sensationnelle. Une raison de plus sur pourquoi ce fétiche était si rependu à Tekhos.
Aemiliane suçota avec grande attention chacun de ses doigts, finissant par prendre son plus gros. Elle le suçota de manière assez suggestive, malgré elle. Le plaisir était là, et elle n’était pas prêt de tarir. Cependant, une autre idée germa dans l’esprit de l’ingénieure. Alors qu’elle finit de s’occuper de ce premier pied, et qu’elle l’échangea avec l’autre, elle dégagea sa jambe. Souriant malicieusement, elle approcha son pied, en le faisant caresser tendrement la cuisse de Jessica. Mais, il s’approcha finalement non pas de cette cuisse, mais … De son intimité. Le délicat pied d’Aemiliane, enveloppé de son collant, finit par s’éprendre d’amour pour sa féminité, qu’elle se mit à, très doucement, frotter et titiller de par ses petits doigts. Avec l’espérance que cela plaise à la seule femme qui comptait réellement aux yeux d’Aemiliane, mis à part sa maman !
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Jessica aurait été ravie et flattée d’apprendre qu’Aemiliane avait couché avec Miranda. Elle-même pensait que, si elle avait l’occasion d’être prise par Miranda, elle accepterait. Au sein de la population tekhane, Miranda était un véritable sex symbol, qui réunissait tous les critères de réussite de la société : belle, forte, riche, intelligente, terriblement perverse... Le Net foisonnait de multiples anecdotes sur elle, et elle avait un propre compte sur un réseau social photographique, où elle se montrait dans des tenues osées, et proposait régulièrement aux internautes des concours et des sondages, pour lui proposer des tenues, des défis sexuels, ou pour la voir dans une tenue... Le sexe était une part intégrante de l’identité tekhane, dans une société décomplexée... Où tout était relié... Et où l’isolement était frappant. Un curieux paradoxe que, dans une société tellement liée, il y ait, en même temps, tant de souffrance, de suicides, d’isolements, d’individus qui vivaient totalement en autarcie dans leur appartement. Et ça, il suffisait de voir la frénésie tournant autour de GeoWeapon Corp. pour s’en rendre compte. Combien de gens participaient aux concours et aux défis que Miranda proposait, afin d’avoir la chance de coucher avec elle ? Ciel, il y avait même un jeu où le gagnant avait le droit d’être attaché dans son bureau pendant une journée, et pouvait ainsi lui sucer la queue. Une profonde souffrance minait la société tekhane, mais ça, Jessica ne s’en était pas encore rendue compte. Elle continuait à voir Miranda comme une femme d’affaires ambitieuse et perverse, en oubliant que, parfois, et même souvent, le Diable souriait avec un visage d’Ange.
Pour l’heure, elle se faisait sucer et lécher les pieds avec passion, et la jeune super-héroïne gémissait de plaisir, se mordillant les lèvres, avant de sentir Aemi’ se déplacer. Elle insistait surtout sur sa plante et sur ses orteils, et remua, de telle sorte qu’elle put s’asseoir face à elle, et, en relevant la tête, Jessica la vit avancer l’un de ses pieds vers son sexe.
« Oh... Aemi’... »
Jessica soupira, et, quand elle vit son pied s’approcher de son intimité, elle déglutit... Avec ses collants, ce serait... Oh !!
« Haaaaan... !! »
Un gémissement s’échappa de ses lèvres quand elle sentit ce pied remuer en elle, et sa main alla caresser le pied de cette femme, comme pour mieux l’appuyer contre son intimité. Oh oui !! Haaa, cette sensation ! Sentir ses doigts de pied remuer en elle, se glissant entre ses lèvres...
« Haaa-haaaaan... Hmmmm... Haaaaaannnn... !! »
Les voilà... Ah, les fameux gémissements de plaisir ! Ils s’échappaient délicieusement et onctueusement de la belle bouche de Jessica. Elle était tout simplement comblée.
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Plus les minutes s’égrainaient, plus Aemiliane prenait plaisir. Si dans la première manche ce fut surtout Jessica qui profita, à juste titre, l’ingénieure était en train de se rattraper tout en continuant d’offrir des nouvelles sensations à son idole favorite. Il était à présent clair que la scientifique adorait ce moment, et que Spider-Woman semblait s’être en partie désinhibée. Une très bonne chose, puisque Aemiliane comptait bien la faire jouir à nouveau ! Rien que ça. Et cette fois-ci, elle allait le faire d’une manière un peu moins conventionnelle. En fait, un petit plan s’était dessiné dans sa tête. Si elle n’arrivait pas à faire suffisamment plaisir à son amie avec sa nouvelle initiative, elle avait en réserve une dernière carte, un peu moins originale, mais qui allait faire effet à tous les coups ! Elle attendait patiemment de voir comment la super-héroïne allait réagir.
Ainsi, alors qu’elle continuait d’embrasser sensuellement le pied de Jessica, elle dirigea l’un des siens vers sa féminité, qu’elle commença doucement à taquiner. Très habile avec ses petits doigts, elle remuait doucement et lentement, glissant tendrement ses doigts entre les lèvres intimes de son amie. Elle les fit remuer de manière taquine, faisant glisser la texture agréable de ses collants contre sa doucereuse peau. Elle avait bien vu comment Jessica semblait aimer le fait qu’elle porter des collants ; peut-être était-ce une sorte de petite fétiche ? Ou bien cela pouvait être simplement l’imagination débordante d’Aemiliane. Quoiqu’il en était, elle avait quitté pour un moment le pied de Spider-Woman, la regardant tout sourire, le temps de se mieux se concentrer sur son traitement. Chaque soupir que poussait la jeune femme résonnait comme une merveilleuse mélodie, donnant à l’ingénieure encore plus envie de lui faire plaisir.
Elle remuer tendrement ses doigts entre ses lèvres intimes, causant alors de lourds et intenses gémissements de la part de Jessica. Puis, petit à petit, elle modelait ses remous en de courts mais de plus en plus rapides va-et-vient, juste sur son intimité. Puis, plus les instants passaient, plus elle y allait tendrement, mais plus … Franchement. Elle crispa ses petits doigts, puis força tout doucement pour les faire bien presser contre sa fente intime, sans chercher à y rentrer complètement. Elle ne faisait que la stimuler grandement, mais elle ne voulait en aucun cas la pénétrer de cette façon. Aemiliane s’amusait, tout simplement, voyant le plaisir qui commençait à monter à nouveau chez Spider-Woman. Mais, ce n’était pas parcequ’elle était concentrée à lui faire ce petit traitement qu’elle en oublia le reste. Sa main, dotée d’une grande attention et délicatesse, continua à masser son pied, pressant tendrement sur sa plante. « Tu aimes, Jessica ? » Lui demanda-t-elle, sur un ton malicieux.
Cependant, la tentation fut plus forte que tout. Aemiliane, l’incorrigible, finit par déposer à nouveau ses lèvres sur ce pied, le couvrant une nouvelle fois de baisers, encore et encore. Elle embrassa sa plante, ses doigts, et tout le reste … Elle était tellement dans le bain qu’elle n’hésitait pas à s’attarder un peu plus sur le gros doigt, le mordillant entre ses dents, avant de le suçoter de manière on ne peut plus suggestive. Elle y passa de longues minutes, à savourer ce petite plaisir de tout son corps. Il n’y avait pas à dire ; ceci était le plus gros fétiche d’Aemiliane. Et elle espérait qu’après tout ceci, celui-ci fasse aussi partie de ceux de Spider-Woman. Emportée dans son petit monde tout rose, la scientifique continua de gouter à ces si délicieuses sucreries, alors qu’elle attrapa doucement l’autre pied de son amante. Elle le massa un peu, puis finit par l’orienter vers elle, non plus vers sa poitrine … Mais vers son intimité.
De la même manière que Jessica, qui avait posé sa main sur le pied d’Aemiliane pour l’inciter à y aller plus franchement, cette dernière caressa le sien et l’agrippa de façon à lui faire comprendre une chose ; qu’elle voulait qu’elle lui fasse la même chose. Pour cela, elle posa sa main sur son talon puis se mit à doucement pousser, blottissant ses petits doigts contre sa fente intime. « Hmm … » Ronronna-t-elle alors, toujours en train d’embrasser son autre pied en parallèle. En somme, les deux femmes étaient en train de partager un moment incroyablement intime, mais assurément fétichiste … Comme des pures Tekhanes, en somme.
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Entre les deux femmes, c’était un moment assez particulier qui avait lieu, atypique. Un délicieux échange fétichiste, qu’Aemiliane, avec son expérience, menait. Comment faisait-elle pour pouvoir, ainsi, glisser son pied en elle ? Jessica était totalement dépassée, et, dans la mesure où elle était aussi très excitée, elle se laissait faire, elle se laissait guider. Sentir ce pied remuer en elle, sentir Aemiliane mordiller son gros pouce, jouant avec son pied... Hum... ! C’était à se demander comment elle faisait !
« O-Ouuuiii... Haaaa... C’est... C’est superbe, haaaa... Tu... Tu es t-tellement douée, Aemi’... »
C’était à se demander comment Jessica avait fait pour, après un simple voyage dans les cieux de Tekhos Metropolis, se retrouver là, dans ce lit, à coucher avec cette super-groupie. Aemiliane avait réussi à l’amener au-delà de tout ce que Jessica pensait être possible. Demain matin, il y aurait sûrement une forte introspection de sa part, afin de comprendre comment elle avait fait pour en arriver là, à sentir les doigts de pied de l’ingénieure remuer en elle. Elle gémissait, soupirait, se tortillant sur le lit, en sentant les doigts s’immiscer en elle, faisant couler sa mouille.
Jessica gémissait longuement, mais, bien décidée à ne pas lui laisser un rôle purement passif, Aemiliane alla complexifier le rôle de Jessica en attrapant son autre pied, et en l’approchant de son sexe. À elle, maintenant, de donner la réplique !
« Mais... Haaaa... »
Le seul petit problème là-dedans, c’est qu’elle n’avait aucune idée de comment le faire ! Heureusement qu’elle était une femme assez agile et élastique, car, avec l’un de ses pieds près de la bouche d’Aemi’, un autre près de son sexe, et le pied d’Aemi’ dans son sexe, leurs corps prenaient une configuration assez spéciale. Écartelée dans tous les sens, Jessica pouvait tout de même sentir, en déplaçant légèrement son pied, c’est-à-dire en remuant ses doigts de pied, la peau d’Aemiliane, à hauteur de son bassin... Et cette délicate fente que ses ongles effleurèrent, glissant dessus, sans encore oser s’y aventurer.
Et puis... L’excitation aidant... Jessica soupira, se mordilla les lèvres, puis commença à aventurer ses doigts en elle. Elle ne savait franchement pas comment s’y prendre, manquant totalement d’expérience dans ce domaine, là où Aemi’, par opposition, semblait prendre son pied. Jessica remuait donc le sien, en espérant offrir à Aemi’ le même plaisir que ce qu’elle recevait en ce moment...
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L’ingénieure pouvait se douter que Jessica ne soit pas aussi à l’aise qu’elle en ce moment. Pas dans le sens où tout ceci n’était pas agréable, mais dans le sens où son manque d’expérience, surtout dans cette pratique, n’allait pas l’aider. De toutes les manières, Aemiliane ne comptait pas éternellement garder les choses ainsi ; on ne pouvait pas simplement se contenter de ces petites fioritures dans ce genre de relations. La scientifique continuait à se faire plaisir de son côté tout en mettant effort et concentration dans sa tâche ; elle faisait tout pour faire le plus plaisir à son amie, en gardant ses petits doigts là où il fallait. Elle voyait bien que Spider-Woman semblait prendre plaisir, il suffisait à regarder son visage, ou bien à tendre l’oreille. Ses gémissements étaient de douces mélodies aux oreilles d’Aemiliane, qui n’en fut que plus satisfaite. Car l’objectif final de ce câlin, c’était bien d’offrir à son idole un moment agréable ! Il n’y avait que ça qui comptait.
Mais, d’autre part, l’ingénieure avait eu l’idée de mettre la jeune femme à contribution, juste histoire de voir comment se débrouillait-elle. Et aussi pour prendre à son tour un peu de plaisir, bien que celui-ci était déjà fort bien présent chez Aemiliane. Le simple fait d’embrasser et de lécher les pieds de Spider-Woman était en soi une chose fantastique, inespérée à ses yeux. On pouvait croire que c’était quelque part rabaissant de juste rêver cela, mais … Quand on aimait, le simple contact avec cette personne était fantastique. Alors baiser les pieds de Spider-Woman était une chose incroyable. Oui, Aemiliane était de ce genre, celui qui se disait être prêt à tout pour une idole. Cependant, et elle le constata vite, même si embrasser les pieds de Jessica était très agréable, elle préférait nettement ses lèvres, plus gouteuses et plus … Proches d’elle.
Ainsi donc, Aemiliane avait posé sa main sur l’autre pied de Jessica, qui commença alors à remuer doucement, faisant ce que l’ingénieure lui indique par une petite pression de sa main. Main qui caressait tendrement sa peau d’une douceur inouïe. « Haa Jess’ … » Soupira-t-elle doucement, commençant à ressentir de réelles vagues de plaisirs l’envahir. La super-héroïne y allait progressivement, mais elle se débrouillait assez bien pour procurer à Aemiliane de délicieuses sensations. En retour, elle en fit de même et remua tendrement ses petits doigts, continuait à stimuler l’intimité de cette femme exceptionnelle. Plus les minutes s’écoulaient, plus le plaisir montait des deux côtés. Ce fut avec ce constat que Aemiliane su comment parfaire le tout, comment parvenir à faire jouir Jessica, et elle-même.
Elle laissa le petit jeu durer un moment, se mordillant nerveusement les lèvres en sentant les si délicats et taquins doigts de son amie remuer dans sa féminité. C’était que sa timidité et son manque d’expérience lui conférait la chance du débutant ! Enfin, dans cette pratique. Les joues de la scientifique rougirent d’avantage, et elle se mit à son tour à pousser des gémissements récurrents, appuyant de plus en plus fortement sur le pied de sa super-héroïne préférée pour stimuler encore plus. « Ohhh ouii … » Gémit-elle, en finissant par planter son regard fiévreux dans celui de Jessica. « J’ai … Haaa … Env-vie d’être encore plus proche … » Dit-elle, insinuant quelque chose. Une chose qu’elle se mit dès lors à exécuter, en retirant doucement son pied. Elle en fit de même pour celui de Jessica, puis se mit à lui sourire tendrement.
À cet instant, elle aurait eu envie de ne jamais retirer, car c’était tout simplement trop bon. Mais elle voulait offrir quelque chose d’encore plus fantastique à son amie. Ainsi, elle se redressa correctement puis sautilla sur place, se rapprochant de Jessica. Heureusement qu’elles étaient toutes deux agiles et flexibles, sinon une telle chose n’aurait pas pu être possible. Aemiliane croisa ses jambes avec les siennes de telles façons que leurs féminités finirent par être presque collées l’une à l’autre. « Tu vas adorer ça je pense … » Dit-elle d’un ton malicieux, avant de sautiller une dernière fois, embrassant alors ce qu’elle avait de plus intime et personnelle, avec sa propre intimité. « Ouhh … » Gémit-elle, sentant ce premier contact comme un frisson électrique. À partir de là, elle commença à remuer tout doucement, ne lâchant Jessica du regard sous aucun prétexte. Un admirable ciseau était sur le point de se réaliser, et l’ingénieure était extrêmement curieuse de voir comment Jessica allait appréhender ça.
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Jessica et Aemiliane continuaient à se faire l’amour, avec leurs pieds. Une manière bien curieuse de se faire du plaisir, mais Jessica n’y était pas opposée. Intense et doux, le plaisir était bien là, croissant progressivement, mais elle reconnaissait volontiers ne pas savoir comment s’y prendre. Disons que, avec son état d’excitation actuel, elle avait du mal à se concentrer, et ce d’autant plus qu’un pied n’était guère précis. Contrairement à une main, on ne pouvait pas écarter les doigts, ni les plier autant, car les doigts de pied étaient plus petits. Jessica se débrouillait donc comme elle pouvait, gémissant et soupirant, se mordillant les lèvres, en essayant de se débrouiller au mieux pour soulager son amante. Aemiliane, elle, continuait à s’en sortir bien, et chacun de ses gémissements était, pour Jessica, autant un délice qu’une fierté personnelle, car ils étaient la preuve que Jessica s’en sortait bien.
*Du moins, sauf si elle simule...*
Mais pourquoi simulerait-elle ? Non, Jessica était sûre qu’elle était sincère ! Car elle, en tout cas, l’était ! La jeune femme commençait à réellement se lier d’affection pour l’ingénieure tekhane, à un point qu’elle n’aurait pas encore envisagé... Mais, de base, elle n’avait pas anticipé beaucoup de choses sur ce qui lui était arrivé aujourd’hui. Le temps continuait doucement à filer, et, plus le temps passait, et plus le corps de Jessica commençait à sentir une dose de frustration croître et éclater en elle. C’était... C’était comme si, plus son corps était soulagé, excité, et plus il en demandait ! Curieux paradoxe... Comme une sorte de machine, de roue qui tournerait de plus en plus vite, et qui, parce qu’elle allait plus vite, devait aller plus vite. C’était là une étrange corrélation entre désir et frustration, entre satisfaction et insatisfaction. Jessica baignait dedans, tout comme Ameiliane, mais, encore une fois, ce serait à Aemi’ de prendre les devants, Jessica n’étant franchement pas une femme ayant confiance en elle dès qu’il s’agissait des limbes du sexe.
Aemiliane finit donc par retirer leurs pieds respectifs, mais, plutôt que d’aller embrasser Jessica, elle opta pour... Une position différente. Peinant à parler autrement que par des gémissements, Jessica déglutit lentement, en voyant Aemi’ s’appuyer sur ses jambes pour se rapprocher. Elle-même vint déplacer les siennes, et, en sentant Aemiliane redresser son buste, en s’appuyant sur son corps, sa main alla se crisper sur l’une des jambes de sa belle, à hauteur de la cuisse.
Autrement dit, elles étaient en train d’adopter la fameuse position des ciseaux (http://img110.xooimage.com/files/4/b/7/wiki-tribadism-4b74139.png). Cette position, là aussi assez difficile pour Jessica, était très excitante. La femme remuait ainsi, crispant ses doigts contre le corps d’Aemi’, griffant parfois son collant, sentant ce dernier crisser et claquer sur sa peau, tandis que leurs corps ondulaient d’avant en arrière, leurs sexes venant taper l’un contre l’autre, provoquant des bruits de flottement et de claquement liquide.
« Haaaa... Haaaa... !! »
Han, que c’était bon ! Han ! Jess’ était comme transportée, s’envolant ailleurs, sentant le lit grincer sous leurs mouvements... Mais rien ne semblait pouvoir l’arrêter, et elle continuait à y aller, à se frotter, encore et encore, continuant à s’unir avec cette femme. Le sexe remplissait parfaitement sa fonction d’aliénation, en l’envoyant ailleurs... Oui, Jessica était ent rain de se rapprocher de la stratosphère...
...Et de l’orgasme.
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Curieuse, ça Aemiliane l’était. Et pour cause, voir comment Jessica allait se débrouiller était une source de questions assez vaste. Mais tout se résolu en un instant, alors qu’elle commença à entendre les doucereux soupirs de son amante. Cette position, celle des ciseaux, était une parfaite pose car elle permettait à la fois une grande proximité, et un grand plaisir. En plus, c’était un petit jeu acrobatique, un peu dur à réaliser certes, mais qui permettait de voir sa partenaire d’un meilleur angle de vue. Quoique, pour la jeune scientifique, Spider-Woman était parfaite sous tous les angles ! Rien chez elle appartenait à l’ensemble des imperfections. Plus elle la regardait, plus elle sentait son taux de fanatitude grimper ! Elle était si fière d’être la fan numéro un d’une telle personne, et elle l’était encore plus quand elle se disait qu’elle était la première à avoir obtenu ses faveurs !
C’était que l’ingénieure considérait tout ce câlin comme une grande grâce accordée par Jessica, malgré son manque d’expérience, sa timidité, et tout le reste. Aemiliane se sentait très honorée et fière, et elle tentait tout pour le rendre de la meilleure façon que possible. D’abord en ayant fait l’amour de manière classique, puis en lui faisant découvrir quelques petits exotismes. Comme le précédent fétiche, ou bien le ciseau, à présent. Quand les deux femmes furent en place, elles commencèrent à se dandiner l’une contre l’autre, frottant ainsi leurs féminités entre elles. « Haaaaan ouii … » Gémit Aemiliane, qui s’en mordilla les lèvres en couinant de toute part. Tout son corps tremblait de désir face une telle sensation, à une telle position. Et plus ça allait, plus elle redoublait d’effort, se frottant encore plus vigoureusement contre son idole.
Les deux femmes étaient en train de s’unir, leurs sexes se tapant l’un contre l’autre, provoquant des tsunamis de sensations. Après tout ce qu’elles avaient passés, il ne fut guère étonnant qu’elles prirent assez rapidement. En effet, autant chez l’une que chez l’autre, l’orgasme finit par pointer son nez. Les soupirs de Jessica sonnaient de plus en plus exquis dans l’oreille d’Aemiliane, ce qui faisait que l’exciter encore plus ! Finalement, la jouissance arriva pour les deux amantes, qui laissèrent libre court à leurs gémissements, ensembles. « HAAAAAWWWW !!! » Gémit très fortement l’ingénieur, sentant un fulgurant orgasme exploser en elle. Son corps était en flamme, et sa féminité ne cessait de la lancer, s’embrasant de mille et un feux. Sa mouille gicla, se mélangeant à celle de Spider-Woman qui mouilla aussi à son tour. Ainsi, les deux jeunes femmes jouirent allègrement, s’adonnant donc à une dernière danse qu’elles conclurent avec brio !
L’orgasme fut foudroyant et terriblement bon ! Tellement bon, qu’il avait tétanisé tout le corps d’Aemiliane, en lui coupant la voix. Après coup, elle reprit lourdement sa respiration, restant cependant dans la même posture. Elle ne se dandinait plus, mais sentait sa féminité effleurer celle de Jessica, procurant de délicieuses petites sensations. Elle rebascula sa tête en avant, regardant donc son amante. « Haa-haaa … C’était troooop b-bon ! Tu-Tu m’as tué Jess-Jessica ! » Dit-elle, le souffle lourd et haletant. Aemiliane souriait radieusement, heureuse comme jamais à la simple vue de cette femme. Elle resta ainsi un moment, puis commença à rabattre ses douces jambes. La scientifique se redressa puis … Posa lentement ses mains sur les épaules de Jessica pour la faire allonger. Aemiliane en fit de même, sur elle, ou plutôt sur son flan. Son petit visage atterrit prêt de sa joue, qu’elle embrassa très passionnément, caressant l’autre de sa main. « Merci Jessica … Merci pour tout … » Dit-elle, d’une voix des plus mélodieuse, mais quelque peu fatiguée.
Aemiliane sentait que elle comme Spider-Woman avait à présent besoin de repos. Sa main caressa tendrement sa joue, qu’elle finit par presser doucement dessus pour faire tourner son visage … Afin de capturer une dernière fois ses lèvres. Ne contrôlant pas spécialement ses instincts, la scientifique mêla si tendrement et sensuellement ses lèvres aux siennes, qu’on aurait dit qu’elle et Jessica étaient les plus femmes les plus amoureuses au monde. Mais il n’en était rien … Ou pas ? Suite à cela, quand le baiser prit malheureusement fin, Aemiliane regarda tendrement Jessica, jusqu’à ce que ses yeux finirent par se clore d’eux-mêmes, ne pouvant résister plus longtemps à la fatigue de la journée, et en particulier, de la soirée … Et quelle soirée. L’ingénieure s’en alla au pays des songes avec la meilleure des compagnies qu’il soit ; une femme exceptionnelle, qui occupait la plus grande place dans son cœur … Spider-Woman. Toute blottie contre elle, main sur son épaule, le sommeil l’attrapa définitivement pour cette nuit. Cependant, encore à mi-chemin entre la réalité et le rêve, les lèvres d’Aemiliane bougèrent doucement, laissant une susurre s’échapper.
*Je t’aime …* Susurra-t-elle du bout de ses lèvres, avant de s’endormir. Ça oui, elle aimait à fond Spider-Woman !
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L’orgasme fut comme une vague, un torrent ardent que Jessica ne put, en aucun cas, retenir. Il déferla et explosa en elle, à peu près en même temps que celui d’Aemiliane. Leurs sexes se caressaient et se cherchaient, et les deux trouvèrent le bonheur, se caractérisant par un orgasme mutuel, jouissif et intense.
« Haaaaaaaaaaaaaaa... !! »
Jess’ laissa ce plaisir s’exprimer dans un long et très aigu cri de plaisir, avant de s’affaler contre le lit, éreintée et en sueur. Que venait-il de se passer ? Elle était encore trop... Trop patraque pour bien le réaliser ! Elle était donc allongée bien contre le lit, quand elle sentit Aemiliane venir se presser contre elle. Hum, que c’était agréable ! Sentir le corps chaud de cette femme, ce corps en sueur, remuer contre le sien, se frotter... Jessica répondit à son baiser en soupirant, et maintint le corps de la jeune femme contre elle, tout en fermant les yeux. Après tant d’effort, son corps était en train de lâcher, de tomber dans un siphon, et elle n’avait même pas besoin de se faufiler sous la couverture pour avoir envie de dormir. Oh ! Que ses paupières étaient devenues lourdes ! Elle avait franchement du mal à les conserver ouvertes, et elle entendit alors Aemi’ lui murmurer quelques mots, mais sans être véritablement capable de comprendre ce qu’elle venait de lui dire.
Dans un soupir, Jessica répondit à son tour, tout aussi faiblement :
« Aemi’... »
Ensuite, le sommeil s’empara de tout son être, et elle se mit à sombrer, dérivant dans le royaume de Morphée.
Quand Jessica se réveilla, Aemiliane dormait toujours, et les rayons lumineux de l’aube naissante vinrent éclairer ses jambes. Elle cligna des yeux, roula sur le côté, peinant à se relever, comme si toute force venait de quitter son corps. Elle soupira un peu, et se retourna à nouveau, ouvrant faiblement les yeux. Aucune des femmes n’avait pensé à fermer les volets, et elle constata que, en touchant la couverture, sa main sentit encore un peu de sueur. Il n’y avait aucun trou noir, aucun oubli, et elle rougit en se rappelant ce qu’elle avait fait cette nuit.
*J’ai fait l’amour... Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu, j’ai fait l’amour... L’amour !!*
Elle en était toute retournée, mais pensa rapidement à autre chose en voyant Aemiliane dormir. La jeune femme était couchée sur le flanc, bras légèrement recroquevillés, et Jessica, en se redressant un peu, l’observa en souriant. Un sourire empli de tendresse et d’affection, et où sa main ne tarda pas à caresser légèrement le visage d’Aemiliane, faisant glisser quelques-unes de ses mèches de cheveux.
« On dirait un gros bébé... »
Jessica avait toujours été une femme très matinale, et elle se pencha vers Aemi’, venant l’embrasser sur la joue.
« Merci, ma chérie... »
Prenant ensuite quelques libertés, Jessica se redressa, et sortit, toute nue, dans le salon. Ses vêtements étaient éparpillés ici et là, mais elle n’avait pas spécialement froid, et elle se dirigea vers la cuisine, où elle trouva assez rapidement de quoi faire. Rapidement, elle fut impressionnée par tous les gadgets technologiques d’Aemiliane. Son bel appartement était comme un microcosme de son fonctionnement, et elle voyait très bien en elle une adolescente qui avait été du genre à arracher les cheveux de ses parents en inventant tout un tas de trucs dans sa chambre. L’idée la fit sourire, et elle se prépara un café, puis retourna dans la chambre d’Aemiliane.
Veillant à ne pas la réveiller, elle se rapprocha de sa baie vitrée, menant à la terrasse. Depuis sa maison, Jessica ne voyait pas grand-chose du centre-ville, car elle était dans un quartier résidentiel, séparé de la ville... Mais là, Aemiliane était au cœur de la ville.
*Un endroit parfait pour patrouiller la nuit...*
On pouvait même voir la GeoTower d’ici !
Elle but un peu de café, incapable, pour l’heure, de se demander comment elle allait justifier son absence nocturne auprès de ses deux mamans... Pour l’heure, elle désirait juste profiter du moment présent.
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Jessica devait surement l’avoir remarqué à son réveil ; Aemiliane était une bonne dormeuse. Jamais elle n’avait passé de mauvaises nuits à proprement parlé, sauf dans certain cas. Mais en règle général, Aemiliane dormait toujours comme un petit bébé comme on disait, et ce, quel que soit le lieu. C’était une qualité, car peu importe où elle se trouvait, elle parvenait toujours à trouver le sommeil en de bonnes conditions, à son gout. Donc, dans un appartement, bien au chaud dans un lit, c’était le meilleur cadre ! Surtout en compagnie d’une femme des plus unique comme Spider-Woman. L’ingénieure ne pouvait espérer meilleure compagnie que la sienne. Un rêve, une utopie s’était réalisée pour elle. Elle avait passé un bon moment avec son idole, avec l’icône de sa vie ! Pas seulement au niveau du sexe, mais au niveau de tout.
Elle était à présent physiquement rentrée dans sa vie et ça, ça n’avait pas prix. La nuit fut des plus reposantes et sereines pour Aemiliane, qui finit par ouvrir lentement les yeux alors que les rayons de soleil cajolèrent ses jambes. Ainsi, elle émergea de son sommeil en ronronnant, et en écartant bien les bras, s’étirant convenablement. La jeune femme se redressa puis constata alors que son amie n’était plus là. Visiblement, Jessica était encore plus matinale qu’elle ! Se demandant où avait-elle bien pu passer, ne s’imaginant pas un seul instant à ce qu’elle ait pris la fuite, elle bondit de son lit, avec un petit sourire heureux aux lèvres. C’était la nuit la plus douce et la plus agréable qu’elle n’ait jamais passé dans toute sa vie ! Autant pour avoir partagé sa couche avec Jessica, qu’avoir dormi à ses côtés. Aemiliane ne se doutait pas qu’il était si bon et si agréable de simplement dormir avec une personne qu’on aimait sincèrement … C’était l’une des choses les plus délicieuse au monde !
Ainsi, l’ingénieure, encore nue, enfila rapidement un shorty (Bien entendu, aux motifs de sa superhéroïne favorite !) et se couvrit de sa fine robe de chambre. Elle sortit de la chambre pour rejoindre le salon, et là elle aperçut, avec soulagement, la jeune femme. Elle s’était préparée un café et semblait admirer la vue qu’offrait la baie vitrée de l’appartement. Aemiliane sourit puis finit par faire présence. « Bonjour toi … T’as bien dormie j’espère ? » Dit-elle, en regardant Jessica tout sourire avant de se diriger vers le coin cuisine. À son tour, elle prépara quelque chose. Contrairement à Jessica, elle n’était pas trop café mais plus chocolat chaud ! Elle s’en prépara un, puis le prenant avec précautions, alla rejoindre Jessica près de la baie vitrée.
Alors qu’elle venait, des hologrammes apparurent sur la vitre, et une voix robotique retentit. « Bonjour madame, j’espère que la nuit fut agréable. Il est huit heure du matin, et la météo s’annonce ensoleillée pour aujourd’hui. » S’exclama-t-elle, avant qu’Aemiliane ne dise stand-by pour interrompre l’IA. Rejoignant Jessica à coté, elle souffla à la surface de son chocolat chaud, puis en bu une petite gorgée. Un silence régnait, et ce qui était compréhensible ; l’une comme l’autre n’arrivait toujours à réaliser ce qui s’était produit la veille. Ainsi, au lieu de remettre ça sur le tapis, Aemiliane souhaita simplement profiter de ce petit moment de poésie qu’offrait la vue. Il était vrai que, de bon matin, voir un tel paysage était quelque part beau. Tekhos était une belle ville, à la pointe de la technologie. Pour une scientifique comme Aemiliane, toute la beauté résidait dans l’esprit que devait retranscrire cette cité.
Elle finit cependant par briser le silence. « Tu aimes la vue ? » Demanda-t-elle, en souriant doucement. Elle attendit sagement sa réponse, avant de se taire à nouveau … Pour mieux rappliquer par une question pour le moins inattendue. « Je ne sais pas si le moment est bien choisi mais … Y’a quelque chose que j’ai toujours eu envie de te poser Spidey. Comment t’es devenue Spider-Woman ? Racontes-moi ton histoire ! » Demanda-t-elle de son ton naturellement joyeux, en s’adossant contre la vitre pour voir Jessica d’en face. Elle prit à nouveau une gorgée de son chocolat chaud, attendant impatiemment de connaitre l’Histoire de Spider-Woman … Avec un grand H !
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La GeoTowqer (http://img11.deviantart.net/05ea/i/2013/166/d/d/sunshower_by_jonasdero-d68ayh0.jpg) était un imposant gratte-ciel, se dressant au cœur du quartier des affaires de Tekhos Metropolis. Le siège social de GeoWeapon Corp. n’était guère concurrencé que par les autres sièges sociaux des autres mégacorporations, comme celui de Blackwater (http://img110.xooimage.com/files/3/d/5/cities_of_the_fut...d5jkvqs2-48abe35.jpg), l’une des plus grosses SMP de l’État tekhan, un gros concurrent de la GeoArmy. On ne voyait pas Blackwater depuis la baie vitrée d’Aemiliane, mais Jessica savait qu’il n’était pas très éloigné. Elle avait déjà eu la chance, à plusieurs reprises, de se rendre dans la GeoTower, pour y retrouver sa mère, ou à l’occasion des fêtes de fin d’année, quand l’entreprise organisait des fêtes et des soirées. Pour Jessica, ça avait été l’occasion de voir les derniers films d’animation en date, avant de récupérer un jouet, qu’elle avait commandé auparavant sur un catalogue. L’avantage de travailler dans une mégacorporation, c’est qu’on bénéficiait de nombreux cadeaux de ce type, qui ravissaient les enfants, et leur donnaient ensuite envie de travailler au sein de la surpuissante firme.
Nue, Jessica observait donc le paysage, en se disant que Maman Carol devait probablement déjà être en route. De ce point de vue, Jessica avait hérité d’elle, alors que Maman Kelly, elle, était plutôt du genre à traîner au lit. Carol, elle, se levait toujours très tôt. Elle avait d’importantes responsabilités au sein de la firme, même si, malgré ses hautes responsabilités, elle voyait rarement la puissante Miranda Forge, l’une des plus puissantes femmes de Tekhos.
*J’adore vraiment cette vue...*
Absorbée par cette dernière, Jessica fut surprise quand Aemiliane s’annonça à elle, et rougit en voyant que la jeune femme s’était légèrement rhabillée, là où Jessica, elle, était toute nue. Et elle rougit davantage en voyant que ce shorty était rouge avec des bords dorés, et des motifs noirs en forme de toile d’araignée. Se mordillant brièvement les lèvres, elle lui répondit rapidement, en souriant :
« Salut, Aemi’ ! Et... Ouais, la vue est franchement super ! »
Elle se retourna à nouveau pour brièvement la regarder. Tekhos Metropolis était une ville immense, l’une des plus grandes villes au monde, et on se rendait clairement compte de son immensité en en étant au cœur. C’était une ville qui s’étalait aussi bien dans la longueur que dans la verticalité. Allant prendre un chocolat chaud, Aemiliane lui demanda alors de lui conter son histoire.
« Oulà ! Euh... Ouais, mais... Enfin, c’est une longue histoire, et... Euh... Je préférerais que ça reste... Juste entre nous... »
Autrement dit, pas d’informations sur son blog. Une fois qu’Aemiliane lui eût confirmé cela, Jessica alla malgré tout chercher une robe de chambre, puis ramassa son téléphone portable, et envoya quelques mots à Maman Kelly, afin de lui dire qu’elle allait bien. Aujourd’hui, fort heureusement, elle commençait les cours à 10 heures du matin, ce qui lui laissait donc un peu de temps... Ce dont elle allait avoir besoin, si elle devait expliquer ses pouvoirs. Légèrement nerveuse, elle alla s’asseoir dans le living room de la pièce, et se confia :
« Je suis née avec ces pouvoirs... Mais... Ils ne se sont pas affirmés tout de suite. Ils ont toujours été latents en moi, et ils ne se sont révélés que quand j’ai rencontré une espèce de mage, de... De chamane. Il m’a expliqué que j’étais la descendante d’une sorte de tribu préhistorique de magiciens ayant des pouvoirs liés aux animaux : les Totems. »
Se raclant la gorge, Jessica lui expliqua qu’elle avait rencontré le Guide (http://nsa33.casimages.com/img/2013/06/30/130630030636450983.jpg), ainsi que l’homme s’appelait, sans rentrer dans les détails. Inutile de dire qu’elle avait rencontré le Chirurgien en se rapprochant des Caligulas, afin de trouver des informations sur le Chirurgien, un serial killer qui avait tué l’une de ses amies. Elle lui expliqua donc que, d’après ses informations, les Hommes-Animaux disposaient tous d’un Totem, représentant un animal, d’où ils tiraient leurs forces. Elle, son pouvoir était lié au Totem de l’Araignée, et c’était grâce à ce Totem qu’elle tirait ce pouvoir.
« Les Totems se trouvent apparemment à une sorte de lieu mystique, que le Guide appelle ‘‘Sanctuary (http://img97.xooimage.com/files/6/1/5/for-all-that-could-have-been-3f953e1.jpg)’’. J’ignore où Sanctuary se trouve, mais je sais que les Hommes-Animaux sont apparemment les disciples de Maerlyn, le Premier Mage, fondateur de la Magie telle qu’on la conçoit habituellement. Donc, je suppose que mes pouvoirs sont d’origine... Euh... Magico-génétiques. »
Jessica déglutit un peu, avant de reprendre :
« J’ignore ce que veut ce Guide, ce que je suis censée faire avec mes pouvoirs... Alors, quitte à en faire quelque chose d’utile, je me suis dit que je pourrais m’en servir pour protéger les autres... Mais, tu sais, ça n’est pas une vocation d’enfance. Enfin, j’ai toujours adoré lire ces bandes dessinées avec des super-héros et tout, mais... Ça s’est plutôt fait à l’improviste. »
Jessica lui narra ainsi que, quand elle avait appris ses pouvoirs, elle s’entraînait sur un parking isolé, qui était situé en réalité dans les Caligulas (ce qu’elle ne dit pas), et que c’était en fin de journée, alors qu’elle s’entraînait, qu’elle avait aidé un individu en train de se faire agresser par des bandits. Suite à cela, elle avait décidé de poursuivre dans ce sens.
« Honnêtement, je ne sais pas si mon approche de super-héroïne est la bonne... Mais bon, il y a au moins une bonne chose à cela... Je t’ai rencontré ! »
Jessica se fendit d’un léger sourire, et rajouta ensuite, rapidement :
« Et toi ? Comment est-ce qu’on devient une groupie de Spider-Woman ? Il y a une formation à suivre ? »
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Malgré toutes les informations que possédait Aemiliane au sujet de Spider-Woman, il demeurait quelque chose dont elle ignorait tout ; son histoire. Et quelle chose ! C’était un point très important. Comment Aemiliane pouvait se dire une fan de Jessica si elle ne connaissait même pas son histoire. Si elle ne savait même pas comment la plus forte et la plus cool des super-héroïnes était née ? C’était une erreur grandiose, mais qu’elle allait tenter de corriger de suite, en demandant tout naturellement à l’intéressée qu’elle était son histoire. Toutefois, Jessica montra une petite réticence, surtout face au fait qu’elle ne voulait pas que ceci sorte de leur bulle à toute les deux. C’est-à-dire que Aemiliane garde l’exclusivité, et ne la partage avec personne, pas même avec son fan-club. Hochant vivement de la tête, elle acquiesça. « Rien qu’entre nous Jess’ ! Je t’en donne ma parole. » Lui dit-elle, avant de la laisser récupérer son téléphone et une robe de chambre.
Elle prit assise à côté d’elle, pliant une jambe et laissant l’autre pendre dans le vide, effleurant le sol du bout de ses doigts. Avec sa tasse de chocolat chaud en main, ses yeux et ses oreilles s’ouvrirent grand quand Jessica commença alors son récit. Tout ce qu’elle pouvait dire était essentiel et important ! Aemiliane ne rata aucune miette de son histoire, même si Spider-Woman tentait de faire aussi explicite et court que possible. Ainsi elle était née avec ces capacités, mais ils étaient comme en stase depuis tout ce temps. Aemiliane hocha de la tête quand elle mentionna sa rencontre avec ce mystérieux homme, et face à son histoire de totem. Pour une femme comme Aemiliane, ce genre d’histoires pouvaient tout à fait s’avérer réalité et science !
Si beaucoup pouvaient penser qu’il ne s’agissait que de fantaisies, il en était nullement le cas pour la scientifique qui semblait boire les paroles de Jessica. Néanmoins la partie la plus intéressante, aux yeux de l’ingénieure, fut quand Spider-Woman mentionna l’élément qui a tout déclenché. Quand elle avait volé au secours d’une personne se faisant agresser. C’était donc ça, sa première prouesse … Avant même d’avoir sauvé femmes et enfants de terribles incendies, ou d’autres gens de se faire agresser … Jessica était une vraie bénédiction pour une ville comme Tekhos, pensa Aemiliane. Elle reprit une bonne gorgée de son chocolat, puis manqua d’avaler de travers quand la super-héroïne lui posa une bien drôle de question en retour.
Posant sa tasse sur la table basse, elle retourna son visage pour faire face à Jessica puis lui sourit grandement. « C’est là une excellente question Jessica ! Question que je vais tenter d’y répondre … » Dit-elle dans un premier temps, prenant un air songeur. Puis, elle revint à elle au bout de quelques instants, l’esprit plein d’idées. « Déjà, faut aimer Spider-Woman. Eh oui, c’est la base ! Faut l’aimer graaaaaand comme ça ! » Dit-elle en écartant bien ses bras l’un de l’autre. « Ensuite, il faut soutenir ses actions, même si les médias la diabolisent … Car c’est qu’une bande de gros menteurs ! Faut soutenir Spider-Woman, croire en elle et en ses actions … Car c’est une femme qui mérite qu’on porte espoir en elle ! » Ajouta-t-elle, avant de finir. « Puis enfin, faut se rassembler et tenter de se tenir le plus informé … Bon, pour ça y’a mon site ! Voilà, faut être inscrit sur mon site pour finaliser le tout ! » Ponctua-t-elle, pour tout résumé après. « Donc au final, faut beaucoup l’aimer, faut croire et avoir confiance en elle, faut la soutenir par tous les moyens qu’on peut, faut montrer aux gens que ce qu’on dit sur elle, ben c’est faux … Et faut se rassembler, s’unir pour mieux la soutenir ! » Dit-elle, en souriant.
« C’est seulement là que tu deviens une fan de Spider-Woman ! C’est à peu près ça la marche à suivre … » Conclut-elle, ses joues prenant une teinte rouge, pour on ne savait quelle raison. Reprenant sa tasse de chocolat, elle en prit une gorgée puis, subitement, ajouta quelque chose d’autre. « Ah, tu savais que t’avais la côte sur internet ? Je ne sais pas ce que c’est en dehors mais, tu es progressivement en train de gagner le cœur des internautes avisés ! Pour pas mal, t’es un vrai symbole … Enfin pour pas mal, pour ceux qui s’intéressent à toi. Mais je ne vois pas qui pourrait ne pas s’intéresser à la plus forte et badass des super-héroïnes ! Ça me dépasse … » Dit-elle, en marmonnant la fin de sa phrase dans sa tasse. Elle pensait donc avoir tout dit, et c’était plutôt complet. Enfin, pensait-elle du moins. Maintenant Jessica savait comment distinguer un vrai fan d’un autre. S’il ne respectait pas ces conditions, c’est qu’il n’en était pas un ! Dans les critères d’Aemiliane, au moins.
« Oh je … J’ai oublié un truc Jessica. Dis, ça tient toujours notre photo ? Je veux dire, t’es toujours d’accord ? » Demanda-t-elle, poliment et en lui souriant doucement.
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Dormir et faire l’amour n’avaient visiblement en rien entaché l’ardeur d’Aemiliane, qui, après les explications de Jessica, ne tarda pas à lui donner tous ses critères pour être une fan invétérée de Spider-Woman. Comment ne pas sourire face à de telles annonces ? Jessica la vit donc lui expliquer que, pour être une fan, il fallait l’aimer, ne pas tenir compte des médias, et la soutenir... Notamment en s’inscrivant sur son site Internet. Jessica ne put que sourire, en s’imaginant une armée de groupies dissimulées dans l’ombre, se reconnaissant sur Internet avec le motto : « Je suis Spider-Woman ». L’image avait de quoi faire sourire, et la fit effectivement sourire... Puis elle sortit de ses songes quand Aemiliane lui rappela alors une chose dont elles avaient parlé hier, et qu’elle avait légèrement oublié : la photographie.
« Oh... Euh... Oui, en effet, tu as raison... »
Elles avaient parlé, ensemble, de faire une photo’, mais Jessica se voyait mal la faire en robe de chambre.
« Hum... je pense que je vais aller me laver avant ça... Où est ta salle de bains ? »
Il ne fallait pas non plus oublier qu’elle avait cours ce matin, et qu’elle devait quand même bien rentrer chez elle un jour ou l’autre, ne serait-ce que pour prendre ses affaires. Après une telle nuit, il serait difficile de retourner à son train-train quotidien, mais c’était pourtant ce qu’elle devait faire. C’était la seule condition qu’elle s’ »tait fixée pour être Spider-Woman : que ses activités de super-justicière n’empiètent pas sur la vie de Jessica Drew. Elle récupéra donc son costume, remercia Aemiliane, puis fila dans la salle de bains, agréable, belle, et très technologique, de la belle ingénieure.
Pas question de prendre une douche à deux, Jessica était encore un peu trop nerveuse pour ça, et elle se dépêcha de se doucher, puis utilisa la fonction vaporisante de la douche pour sécher. Grâce à ce système, les serviettes n’étaient plus très utiles, car la douche se mettait à chauffer, et l’eau s’évaporait massivement. Jessica ressortit ainsi au bout d’un quart d’heure, dans son costume, et esquissa un sourire ravi à Aemiliane.
« Alors... La photo... Je... Euh... Tu veux que je me mette où ? Mais je te préviens, je suis pas très photogénique... »
Et, naturellement, elle porterait son masque.
En attendant, elle n’avait plus qu’à suivre les instructions de son amie.
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Visiblement le discours d’Aemiliane avait tout autant plu à Spider-Woman. Et c’était tant mieux ! Car il allait falloir qu’elle s’y habitue à ce genre de paroles. Surtout provenant de la part d’une groupie comme la scientifique. Celle-ci lui souriait donc, puis lui rappela la photo qu’elles devaient prendre toute les deux, afin d’immortaliser le moment. Aemiliane tenait absolument à avoir un souvenir de sa rencontre avec son idole, un souvenir tangible ! Car même si sa nuit avec valait toute les photos au monde, il n’y avait rien de mieux qu’une belle image pour se remémorer un tel moment. Jessica ne s’y opposa donc pas, mais spécifia alors qu’elle devait se laver avant. Ce qui était bien naturel et même, nécessaire. Il y avait une priorité à tout ! Aemiliane acquiesça.
« C’est la porte juste à côté. » Dit-elle en point une porte se trouvant un peu plus loin que le meuble TV. L’idée évidente de prendre une douche à deux lui effleura bien entendu l’esprit, et la séduisait fortement. Surtout en voyant Jessica entrer et fermer la porte derrière elle. Mais, si cette dernière se sentait prête, elle aurait laissé un signe ou quelque chose dans le genre. Aemiliane savait que Spider-Woman ne devait pas être encore bien à l’aise ou tout simplement, qu’elles ne se connaissaient pas assez pour se permettre ce genre de choses. Bien que, qu’est-ce que cela voulait dire à Tekhos … Ainsi, pendant que son amie prenait sa douche, Aemiliane elle fit un peu de rangement dans le reste de son appartement, n’ayant pas eu le temps de le faire la veille.
Elle en profita aussi pour se changer et se remettre d’aplomb, car elle aussi, avait du travail aujourd’hui. Le département dans lequel elle travaillait au sein de GWC avait des horaires assez variables selon les jours, et aujourd’hui, Aemiliane devait s’y rendre en milieu de matinée. Ce qui lui laissait encore un peu de temps. Un petit quart d’heure après, voilà que la magnifique Jessica sortit de la salle de bain, toute pimpante, vêtue de son inimitable costume. Quand la scientifique l’aperçut, un sourire se marqua sur ses lèvres, rien qu’à la simple vue de cet attirail si familier. Pour la photo, elle allait naturellement porter son masque, c’était compréhensible. Aemiliane comprit ceci et, suite aux dires de Spider-Woman, hocha de la tête et partit chercher l’appareil.
« Rhoo ne dis pas n’importe quoi Spidey ! T’es certainement plus photogénique que moi en tout cas. » Répondit-elle, en fouillant l’étagère. Elle finit par mettre la main sur un petit appareil, ressemblant à un drone sphérique. L’activant, celui-ci se mit à bourdonner légèrement puis se mit à léviter. « Alors hum … Ici … Non là, c’est mieux. » Dit-elle, indiquant alors le mur où se trouvait le grand poster à l’effigie de Spider-Woman. C’était le plus adéquat des arrière-plans ! La scientifique dirigea le petit robot volant de manière à ce que celui-ci prenne les deux femmes avec le poster au centre, dans le fond. Elles se mirent en place, côte à côte et … Aemiliane passa ses deux bras autour de Spider-Woman, collant presque le côté de sa tête à la sienne. Le drone émit un rapide bip, puis le déclencheur retentit.
« Et hop, voilà une belle photo ! » Dit-elle en s’empressant vers l’appareil, commençant à le tripoter de partout. Il émit un autre bip, puis projeta sous forme holographique la photo prise. On y voyait donc les deux femmes sourire, prise dans une vue au niveau du buste. Aemiliane était un peu touche à tout, et cela comprenait une petite passion pour la photographie. D’où le fait d’avoir réglé son appareil de telle sorte pour prendre un tel cadre. Elle laissa le temps à Jessica de voir l’image, puis la fit disparaitre, avant de désactiver l’appareil et de le poser sur l’étagère. Aemiliane finit donc par se retourner vers Jessica, puis lui sourit, attendant un peu avant de parler à nouveau. Un silence qui en disait long, mais qui fut finalement briser quand elle s’approcha tout près de Spider-Woman, et qu’elle la regarda intensément.
« Je te remercierai jamais assez je crois … » Déclara-t-elle, avant de faire une dernière demande. « Hum … Je peux te prendre une dernière fois dans mes bras ? » Demanda-t-elle, tout sourire, les joues délicatement rouges.
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Dire que, initialement, elle avait trouvé ce costume ridicule... Ridicule, dans le sens où il avait des couleurs criardes, flashy, et dans le sens où elle pensait que ça la boudinait. Et puis, ça collait énormément, elle avait mis du temps à l’accepter, à pouvoir se faire à l’idée de se balader dans cette espèce de tenue en lycra. Ça serrait au niveau des seins, surtout... Avec le temps, elle avait progressivement réussi à s’y faire, mais le fait est qu’elle avait toujours du mal à se regarder avec ce truc dans un miroir, car elle trouvait toujours que ça la boudinait un peu. Aemiliane, fort heureusement, ne semblait guère avoir cet avis, et ne sembla d’ailleurs pas étonnée par la rougeur subite qui anima les joues de Spider-Woman en voyant son appareil photo volant. Rien de surprenant en soi, ses mères avaient aussi un truc de ce genre. Pour concurrencer les téléphones portables et les photographies instantanées en ultra-HD, il avait fallu trouver de nouveaux intérêts aux appareils photos, et on avait donc développé les drones. Leur fonction était ainsi de photographier et de filmer avec des prises de vue différentes, notamment depuis les hauteurs, et en permettant aussi, tout simplement, de pouvoir se photographier sans avoir à tenir l’appareil, ou à jouer avec le minuteur. L’appareil flotta donc dans les airs, et Aemi’ lui dit de se déplacer devant un poster géant d’elle-même.
« Oh... Euh... D’accord ! »
Nerveuse, Jessica se déplaça lentement, et se glissa devant le poster, à côté d’Aemiliane. Les deux femmes se serrèrent l’une contre l’autre, face à l’objectif, et Jessica étira ses lèvres en un léger sourire, révélant ses belles dents blanches... Puis la photo les immortalisa, et Aemilianer alla la regarder.
« Ouais, j’espère qu’elle sera réussie... »
Aemiliane se mit à jouer avec son drone cylindrique, et, quelques secondes après, ce dernier généra la photographie, sous forme holographique, et en grandeur nature, ce qui fit rougir Jessica. Les Tekhanes n’avaient globalement aucun problème à s’observer elles-mêmes dans le miroir, car la société tekhane était très égocentrique, mais Jessica, elle, avait toujours fait preuve d’une relative forme de timidité face à ce genre de choses. Elle se racla donc la gorge, trouvant Aemiliane magnifique, comme d’habitude, mais elle... Plutôt quelconque. Qu’est-ce qu’on pouvait bien lui trouver ? Elle trouvait son sourire sans âme, sa silhouette affreusement classique... Mais elle n’en disait rien, évidemment, et se contentait donc de joindre ses mains derrière son dos.
N’en ayant visiblement pas encore eu assez, Aemi’ lui proposa alors de prendre une nouvelle photo, et, cette fois, Jessica eut une petite idée derrière la tête, ce qui amena, sur ses lèvres, un léger sourire amusé, presque moqueur.
« J’ai une petite idée... »
Une toute petite idée, oui, qu’elle allait appliquer rapidement. Ses mains se saisirent des poignets d’Aemiliane, et elle se pencha vers elle.
« On... On n’a qu’à s’embrasser pour... Pour la photo. »
Rougissant furieusement, elle rajouta ensuite, avec un léger sourire :
« Ça... Ça rajoutera des vues à ton site, comme ça... »
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Pour la nouvelle photo, ce fut Jessica qui prit les commandes et qui suggéra alors une idée pour le moins originale. Idée qui fit, naturellement, plaisir à Aemiliane, qui lui rendit un sourire. À vrai dire, elle ne se voyait pas partager celle-ci sur son site … La précédente c’était sans problème, mais celle-là, non. Car se prendre en photo en train d’embrasser Spider-Woman avait quelque chose de profondément affectueux, dans l’esprit d’Aemiliane. De ce fait, elle voyait plus cette photo comme leur photo, à elles seules. Elle ne le dit pas à Jessica de suite, préférant la laisser dans son enthousiasme. Enthousiasme largement partagé par l’ingénieure, d’ailleurs. Celle-ci partit donc régler son appareil à nouveau, puis revint auprès de sa belle quand le petit robot s’éleva à nouveau dans les airs.
« Vu que j’adore te faire des bisous, la photo en sera encore plus belle ! » Lui dit-elle, en attrapant ses mains. Elle caressa leur dos avec ses pouces, puis plongea son regard dans celui de son héroïne. Oui, il n’y avait pas d’autre mot pour la définir ; Jessica était son héroïne, celle de sa vie, tout simplement. Elle était sa sauveuse, son modèle, et maintenant, elle était son amie. Elle n’en revenait toujours pas d’avoir pu rencontrer en chair et en os cette femme, et elle n’en revenait encore moins d’avoir pu tisser un tel lien en si peu de temps. Ce n’était pas grand-chose certes, mais pour avoir obtenu ses faveurs, elle se disait qu’elle avait fait un grand pas vers elle. Tout sourire, le bip du drone indiqua qu’il fallait se mettre en place … Et Aemiliane s’exécuta donc.
Toujours en tenant amoureusement Jessica par les mains, comme les jeunes couples le faisaient souvent, elle approcha sa tête puis vint chercher son baiser. Ses lèvres se mêlèrent aux siennes en une grande délicatesse, puis elle ferme les yeux pour se laisser complètement transporter. Il ne fallut pas longtemps pour que sa langue aille jouer avec la sienne, et que la passion monte en flèche. Quelque chose d’extraordinaire se produisait quand elle embrassait Spider-Woman, à chaque fois ; elle se sentait … Toute chose. Pour avoir déjà embrassé bien des femmes, elle savait que cette sensation était unique, et n’arrivait qu’avec elle. Etait-ce parcequ’elle était fan ? Sans doute … Du moins, le pensait-elle. Ainsi, les deux femmes s’embrassèrent très tendrement, alors que le drone prit sa photo, immortalisant ce délicat baiser.
Seulement voilà, Aemiliane ne s’arrêta guère. Alors que le petit robot resta en stand-by, l’ingénieure elle … Etait comme déconnectée de la réalité. Ses mains remontèrent doucement, et vinrent prendre le délicat visage de Jessica, au niveau de ses joues. Son baiser n’en fut que plus doux et sincère, et au fur et à mesure qu’elle embrassait Spider-Woman, elle sentait ce curieux sentiment grimper encore et encore. À vrai dire, elle ne cessa de l’embrasser car le moment était tout simplement trop agréable pour l’arrêter. De par la douceur et la délicatesse des lèvres de Jessica, ou bien par les sensations, et l’immense bonheur qu’elle ressentait dans ce petit nuage qu’elles partageaient toute les deux. C’était le mot exact ; elles étaient sur leur petit nuage à elles deux. Et pour rien au monde Aemiliane ne voulait le quitter … Sauf quand l’air commença à lui manquer.
Quand ce fut le cas, elle retira lentement ses lèvres, et rouvrit doucement ses yeux, encore rêveurs, venant se planter dans ceux de son amie. Toutefois, elle garda son visage tout près du sien, et ne résista guère à l’envie d’embrasser le bout de son petit nez. Elle sourit, puis partit lui donner un dernier baiser à même les lèvres, avant de répliquer. « Je crois que cette photo sera la nôtre, rien qu’à toutes les deux … » Déclara-t-elle, visiblement comblée. Elle baissa les yeux, puis caressant une dernière fois ses joues, vint placer ses mains dans son dos, et la rapprocha d’elle pour venir lui faire un gros câlin. Sa tête se nicha au creux de son cou (Ca avait ses avantages d’être petite !) et elle ferma ses yeux, se laissant complètement envelopper par la chaleur de Jessica. La serrant contre elle, elle aurait bien souhaité que ce câlin ne cesse jamais !
Heureuse comme jamais auparavant, et tout en se blottissant encore plus contre Spider-Woman, elle finit par lui dire quelque chose. « Merci d’être là, Jessica … Merci infiniment. » Dit-elle du bout de ses lèvres, ne voyant pas ce qu’elle pouvait dire de plus sincère à ce moment-là. Elle n’avait pas les mots pour décrire tout son amour et son affection pour elle, alors elle se contentait de la remercier comme il se doit, en remplacement. Cependant, son silence fut de courte durée, puisqu’en restant toujours dans ses bras, elle lui déclara quelque chose. « Reviens me voir quand tu le souhaites ! Chez moi c’est aussi chez toi désormais … Ça serait un comble qu’un temple dédié à Spidey te soit refusé … Je ne veux pas de modestie cette fois-ci, je veux simplement que tu comprennes ça … Tu es chez toi ici Spidey, et ma porte te sera toujours grande ouverte. » Lui dit-elle, en relevant sa tête mais conservant ses mains dans son dos.
« Et mon lit aussi ! » Ajouta-t-elle, avec un sourire taquin aux lèvres. Cependant, alors qu’elle la regardait, ses yeux prirent une drôle de forme. Ou plutôt, un drôle d’air. Son sourire s’atténua un peu, et son visage devint plus sérieux qu’auparavant, tout en restant radieux. « Et surtout mon cœur … » Lui déclara-t-elle, lui offrant son plus beau sourire, révélant une fine ligne dévoilant une partie de ses dents blanches. Au moins, c’était dit à présent.
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Le pire, c’est que, quand elle avait proposé à Aemiliane ce baiser, Jessica n’avait même pas réfléchi. Ce ne fut qu’après qu’elle réalisa la portée de ce qu’elle avait dit, et qu’on put voir, en conséquence, ses joues s’empourprer délicatement et délicieusement. Mais il était trop tard pour faire marche arrière, et puis, ce n’était pas comme si elle avait envie de reculer. Au lieu de ça, elle laissa Aemiliane se rapprocher, après avoir bidouillé son engin, puis leurs mains se joignirent... Et elles s’embrassèrent tendrement. Et, quoi qu’on puisse en dire sur ce baiser, il était beaucoup de choses, et notamment, à n’en point douter,
romantique. Quand il se termina, Jessica regarda Aemiliane, les pensées légèrement confuses.
Cette rencontre était véritablement incroyable. Qui aurait pu penser que, quelque part au sein de Tekhos Metropolis, il existerait une femme pareille ? Jessica l’avait rencontré dans des circonstances terribles, après un combat qui avait échoué face aux sœurs Iksander. Mais, à chaque chose, malheur est bon, et le proverbe s’était amplement justifié. Aemiliane l’avait recueillie, et Jessica était tombée sur une vraie folle. Elle se demandait ce que cachait une telle adulation, car elle sentait bien que, derrière son ton enjoué, l’ingénieure devait sans aucun doute cacher quelque chose, mais Spider-Woman n’était pas psychologue... Et, en l’état, l’excitation et l’emballement de la femme lui faisait plaisir, tellement plaisir qu’elle en avait manqué à toutes ses règles de prudence. Pour autant, elle était incapable de se sentir encore responsable ou coupable à l’idée de ce qu’elle venait de faire. Elle avait fondamentalement confiance en Aemiliane.
Par la suite, cette dernière lui indiqua qu’elle pouvait lui faire confiance, que cet endroit serait son nouveau foyer, ce qui la fit sourire. Jessica hocha la tête, et lui fit alors un câlin, en venant la serrer contre ses bras.
«
Je sais, Aemi’, je sais... Et je serais très heureuse de revenir ici... Et de te revoir... Régulièrement. »
Elle lui sourit, en posant une main sur son épaule, et l’embrassa... Cette fois-ci, sur la joue. La femme se sentait effectivement bien ici, l’un des rares endroits de Tekhos où elle pouvait laisser s’exprimer librement toutes les facettes de sa personnalité : Jessica Witters,
et Spider-Woman.
«
Il faut bien que je vois comment évolue ma côte de popularité ! » lâcha-t-elle, avec un léger clin d’œil.
Se sentant toute légère, Jessica se dirigea ensuite vers le balcon, et ouvrit la porte vitrée, puis s’avança encore un peu, l’air frais venant faire remuer ses cheveux. Elle huma l’air en soupirant légèrement, et se passa une main dans les cheveux. Ah, cet air frais ! C’est ça qu’elle aimait ! Jessica se retourna vers Aemiliane, et lui sourit de nouveau.
«
On se reverra très vite, je crois que je ne pourrais pas me passer très longtemps de ta bonne humeur et de ta jovialité, Aemi’... »
Jessica la salua en se tenant sur le parapet, et lui fit un petit signe de la main.
«
Et puis... N’oublie pas que Spider-Woman sera toujours là pour te protéger ! »
Elle tendit alors les bras, comme en forme de croix, et tomba en arrière, la tête la première, puis déploya ses toiles en s’envolant, dans un cri joyeux :
«
WHHHOOOOOOO-OOOOOOHHHH !! »
FIN