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Il avait tourné en rond durant toute la journée, hésitant à aller dans une salle de sport pour oublier ses pensées noires, visiter une bibliothèque pour dénicher un bouquin qui l'aiderait à se rappeler de choses qu'il aurait oubliées ou encore rester chez lui à ne rien faire et à s'arracher les cheveux en parcourant pour la centième fois la distance cuisine/chambre ; chambre/salle de bain, et inversement.
Il se décida donc à aller marcher sur la colline qui surplombait la ville.
Là, de rares passants hochaient simplement la tête à son passage en signe de salut et continuaient, eux aussi, leur route. C'était l'endroit parfais pour être seul avec soi-même. Il marchait plusieurs heures durant, parfois courant, s'appliquant à dépenser toute l'énergie qui le consumait dans ces périodes là.
La douche qu'il prit en rentrant chez lui n'avait jamais été aussi agréable. Lorsqu'il s'étala contre la douceur de son lit, à peine fait, sa tête était vidée et son humeur s'était nettement améliorée.
Jusqu'à ce que son ennui revienne.
Aujourd'hui, il était en congé. Cela signifiait qu'il avait sa soirée libre. Il avait vaguement pensé à rester chez lui, croyant qu'il serait trop fatiguée par la marche et son sport pour faire autre chose que dormir.
Bien entendu, ce ne fut pas le cas.
Une heure plus tard, il fut dehors.
Il portait un simple jean délavé et un tee-shirt gris qui laissait entrapercevoir le tatouage foncé de ses ailes, rouge sur les bords comme si il n'avait pas encore cicatrisé. Ce fut la douce chaleur d'une soirée d'été qui accompagna ses pas vers un bar de nuit dans un quartier voisin au sien, mais plus riche. Quartier qui avait connu un essor étonnant durant les dernières années, projetant le-dis bar/boîte/restaurant au centre de l'attention des jeunes de la ville. Il avait acquit en notoriété et les voisins de nuit s'étaient habitués à la musique dérangeante et les bords de routes souillés d'alcool les lendemains matins.
D'habitude, Ales préférait les endroits moins huppés et fréquentés. Il se dirigeait d'ailleurs plutôt vers les bars et concerts de vieux rock, métal bancal où se dégageait une atmosphère lourde en cigarette et autre bière. Dans ces cas là, si il n'allait pas vers les autres et restait dans son coin, personne ne pensait à venir le déranger.
Mais il n'était pas associable pour autant, et quand sa bonne humeur revenait le visiter, par moment, il appréciait des endroits plus branchés et visités. Et c'était au Japan Broadway qu'il venait lorsque cette envie le prenait, fréquentant l'endroit avant qu'il ne connaisse son fameux succès.
Cependant, cette soirée ne se passa pas comme prévu.
Un verre à la main, alors qu'il souriait franchement à une jolie rousse qui dansait sur la piste, une douleur fulgurante brisa son attention.
Il faillit lâcher son verre mais parvint tout de même à la contenir, de l'alcool lui éclaboussant la main dans son mouvement.
Pourquoi fallait-il qu'elles sortent maintenant ? Mais il n'avait pas de temps pour maudire le ciel qui l'avait laissé tombé, la souffrance grignotait son dos. Il posa un peu brusquement son verre sur le premier bar venu, recevant un regard perplexe de la femme qui servait, et chercha des yeux un accès aux toilettes.
Il les sentait se décoller, s'arracher à sa peau pour venir gonfler le dos de son tee-shirt.
Pourquoi ne pouvait-il pas se contrôler, bordel ?
A demi-aveuglé, il ne regarda pas où il se dirigeait exactement et s'engouffra dans la pièce des toilettes.
Quatre lavabos s'alignaient sagement, plutôt propre car l'heure n'était pas si tardive que cela. En face, un long miroir tenait la longueur du mur et faisait face à six portes de toilettes dont une ouverte.
Le tout était peint dans des tons roses et caramel. Il s'était trompé.
Les toilettes étaient vides.
Ou presque.
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Pour autant qu’elle s’en souvienne, Mary Jane avait toujours été une fêtarde. C’était écrit dans son code génétique, inscrit en marbre dans son être, dans ce qu’elle était, et dans ce qu’elle souhaitait. Une créature de la nuit, bien plus que du jour. Elle avait toujours été une cancre en cours, et ce n’était pas faute de vouloir être studieuse... Seulement, MJ avait toujours préféré lire des bouquins ou écouter de la musique plutôt que de s’embêter à suivre des cours de mathématiques insipides, ou des cours de botaniques sans intérêt. Les hautes études universitaires, ça n’avait jamais été pour elle, et, très tôt, MJ savait qu’elle organiserait sa vie autour de l’art. Le cinéma et le théâtre avaient été ses premières tentatives, mais percer à Hollywood quand on avait un père alcoolique avec un casier judiciaire ne plaidait pas en votre faveur, surtout quand les producteurs voyaient avant tout en vous une paire de seins. MJ n’avait pas à se plaindre, toutefois, car, malgré les rebondissements, sa carrière avait connu des hauts réussis, surtout après qu’elle ait été capturée par un malade mental suite au crash d’un avion. Elle se rappelait du nombre hallucinant de producteurs ayant voulu obtenir l’autorisation de reproduire son histoire à l’écran. MJ avait toujours catégoriquement refusé, et avait même intenté un procès contre une société de production qui avait choisi de réaliser un film là-dessus malgré tout. Elle avait gagné son procès, mais les portes d’Hollywood lui avaient été fermées à jamais. MJ avait toujours été une battante, et elle avait pris ça avec dédain et avec le sourire, y voyant surtout l’opportunité de pouvoir se produire ailleurs. Elle avait décidé de rejoindre le milieu du spectacle, et avait fondé à New York une boîte de nuit... Qui avait été détruite au bout de quelques semaines par un assaut du Vautour, puis elle-même avait ensuite été attaquée par le Bouffon Vert. Ce qui, pour elle, avait été l’ultime preuve que la vie new-yorkaise n’était pas faite pour elle.
Maintenant, elle était à Seikusu, et, depuis que le Japan Broadway était ouvert, aucun psychopathe doté de gadgets futuristes et de bombes n’avait fait irruption depuis le toit pour la menacer, elle ou ses employés. Pour autant que ce soit possible, sa vie avait gagné un semblant de normalité, et c’était quelque chose dont MJ entendait bien profiter... Et, pour ça, le meilleur moyen était de faire la fête. La patronne était, de fait, très investie dans les activités du Japan Broadway, ce qu’elle justifiait en participant elle-même aux soirées, comme en ce moment, où elle dansait joyeusement, sous le regard amusé de ses employés, généralement des lycéens ou des étudiants.
« Elle se démène toujours autant, notre chef...
- Oh, elle pourrait danser comme ça toute la nuit... »
Portant un jean bleu et un débardeur noir (http://fc09.deviantart.net/fs71/i/2014/021/4/d/mary_jane_watson_by_kcspaghetti-d733vdw.jpg), Mary Jane se trouvait sur la piste, tandis que, dans la boîte, une musique intense s’échappait : Heroes (https://www.youtube.com/watch?v=-nbq6Ur103Q), la voix mystique de Måns Zelmerlöw venant envoûter toute l’assemblée, sur des mouvements lents, bras en l’air, puis endiablés et excités. MJ aurait pu danser toute la nuit ici, tant elle était heureuse d’être enfin dans une ville où elle était sûre d’être protégée.
Elle dansait donc, et finit par se diriger vers les toilettes au bout d’un moment, après avoir pris un verre au bar. Le Japan Broadway marchait bien, et, en cette soirée, après les examens, les adolescents venaient se détendre. La stratégie marketing de MJ avait porté ses fruits, et elle n’avait pas eu besoin d’aller voir des conseillers et des experts autoproclamés de la communication pour aller prospecter le long des établissements scolaires, et sur les réseaux sociaux.
MJ fila donc dans les toilettes afin de se reposer un peu, et, surtout, de soulager le trop-plein.
Elle entendit la porte s’ouvrir quand elle tira la chasse d’eau puis sortit...
...Pour voir une espèce d’Ange se tenir face à elle.
« Ha ! »
Elle bondit en arrière, surprise, voyant de hautes ailes blanches, si grandes qu’elle tapait contre le plafond.
« Oh bordel, la vache !! » s’exclama-t-elle.
Ça, c’était imprévu !
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Face au miroir, il vit, catastrophé, ses deux immenses ailes se développer dans la salle des toilettes qui lui parut soudain extrêmement étroites. La douleur fit soulever son ventre et avec un regard hagard qu'il se retourna avec plus ou moins de précaution pour voir l'état de son dos.
Des crises de la sortes lui prenaient de temps en temps, mais beaucoup plus rarement que lorsqu'il avait découvert (ou plus exactement, redécouvert) ses capacités. Encore une fois, le cœur lui vint au bord des lèvres. Le sang coulait de ses omoplates au bas de son dos, arrêté dans sa course par le jean qu'il portait. La chair était à vif : elle gênait le passage des ailes et celles-ci faisait tout pour la détruire. C'était extrêmement douloureux, et il lui aurait fallut un énorme paire de ciseau pour découper ce qui risquait de s'infecter.
Ne cesseraient-elles jamais de grandir ? Quelle taille pouvaient-elles atteindre encore ?
Ce qu'il ne savait pas, c'est que ce n'était pas le processus normal.
Car normalement, ses ailes n'auraient pas du sortir. Normalement, il était coincé dans son enveloppe humaine jusqu'à nouvel ordre, jusqu'à ce que son Dieu revienne, si un jour cela se produisait.
Mais la réalité était telle : Pégase n'avait nul autre Dieu que sa liberté, et Pégase voulait sortir.
Perdu dans ses pensées confuses de douleur, un cri résonna arriva à ses oreilles avant de se répercuter contre les parois de son crâne, amplifié. Malgré la souffrance qui lui faisait monter les larmes aux yeux et grogner de douleur, il serra les dents et ouvrit les paupières pour se concentrer vers le monde extérieur.
Il se trouvait dans une boîte de nuit de Seikusu. Bordel, mais pourquoi ? Pourquoi n'était-il pas resté chez lui ? Et d'où venait ce satané bruit ?
Ses yeux dont la couleur de l'océan brillait anormalement tombèrent soudainement sur une jeune femme rousse qui le regardait, l'air aussi ébahit que lui.
Non, en fait, il n'était pas ébahit. Mais plutôt horrifié.
Un énorme pierre sembla tomber au creux de son ventre, donnant une expression encore plus irréelle à la douleur qui l'irradiait. Elle n'aurait pas du voir. Personne ne le devait, ici sur Terre. Dans quelques instants, elle allait appeler la police, les pompiers, ou que sais-je encore. A moins qu'elle ne tombe dans les vapes.
En fait, il faudrait vraiment mieux qu'elle tombe dans les vapes.
Ravalant une fois encore la souffrance, il concentra tout son énergie vers la jeune rousse. N'était-ce pas elle à qui il avait sourit, quelques minutes à peine plus tôt ? Non, il n'était sûr. Peut-être.
Ses pensées volaient en éclat. Peu à peu, la douleur s'en allait, et les ailes arrêtèrent un peu de gigoter.
-Et Merde, merde, merde ! Dit-il soudain, sa voix se rapprochant plus d'un grognement animal qu'humain. Un autre cri de douleur s'échappa de sa gorge. Il sembla qu'il ne put rien dire d'autre avant de se reprendre. J... N'ayez pas peur. Je ne veux de mal à personne, et je jure que je ne me suis pas intentionnellement trompé de toilettes.
Il leva les mains en signe de paix, guettant la moindre réaction en provenance de la jeune femme. Il jouait la carte d'une certaine insolence, faisant comme si ce n'était pas des ailes qui lui poussaient sur dos qu'il parlait. Maintenant qu'elle l'avait vu, il était bien trop tard pour revenir en arrière, et il n'avait aucun neuralizer pour effacer les traces de son anormalité dans sa mémoire.
L'instant d'après, ses jambes refusant de le porter, il s’effondra sur le sol. Le souvenir de la douleur le fit frissonner. La tête lui tourna subitement et il la tint avec une main.
-Désolé, ça doit être l'alcool... Ou la musique, tiens. La musique, ça monte à la tête.
Que pouvait-il faire maintenant ?
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Un type ailé dans ses toilettes ! Mary Jane avait naturellement été surprise, mais l’homme semblait encore plus surpris qu’elle, s’empressant de lui dire de ne pas hurler comme une folle en fuyant à bride abattue... Ce que la belle rousse ne fit pas. Elle venait de New York ! Quand on avait vu le Bouffon Vert détruire votre club, l’Homme-Sable ravager une rue, et quantité d’autres trucs encore plus loufoques les uns que les autres, ce n’était pas une paire d’ailes qui allaient la paniquer ! La surprendre, oui, car ce n’était pas banal, mais, en toute honnêteté, MJ était une femme habituée au paranormal.
*Et il faut croire que le surnaturel ne me quittera jamais, peu importe où que j’aille...*
L’homme lui expliqua qu’il n’était pas dangereux, et finit par s’écrouler contre le rebord du mur.
« Désolé, ça doit être l'alcool... Ou la musique, tiens. La musique, ça monte à la tête. »
Restée silencieuse, Mary Jane se surprit à légèrement sourire, et haussa les épaules en s’approchant un peu de lui, venant poser ses mains dans les poches arrières de son jean.
« Je sais que l’alcool que nous servons ne contient aucun mutagène susceptible de faire pousser des ailes... »
Elle plaisantait doucement, et esquissa un léger sourire sur le coin des lèvres. L’homme avait l’air gêné, secoué, et MJ pouvait le comprendre. Elle avait entendu parler d’un mutant, Angel, qui avait aussi le pouvoir de se faire pousser des ailes, et toutes les difficultés qu’il avait à vivre avec ces ustensiles sur son corps. Néanmoins, il fallait admettre que c’était assez élégant. MJ fléchit lentement les genoux, afin d’essayer de capter le regard de l’homme.
« Je viens de New York, vous savez... Les mutants sont quelque chose de naturel là-bas... Tant que vous n’envisagez pas de faire exploser mon club, vos ailes ne me dérangent pas. »
MJ avait une mauvaise expérience aves les personnes dotées de capacités surnaturelles, car, généralement, leur présence signifiait qu’elle allait devoir appeler son assureur. De fait, les assurances de New York étaient probablement les seules au monde à assurer leurs clients contre les batailles entre super-vilains et super-héros. C’était l’une des particularités de la Grosse Pomme, et, après quelques secondes, MJ se releva, et s’écarta un peu, le laissant respirer. Fort heureusement, personne n’était encore entré dans les toilettes, ce qui les laissait en paix... Pour le moment.
« Vous... Vous êtes un mutant ? Ou... Euh... Autre chose ? »
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C'était étrange. Cette femme ne semblait pas aussi étonnée qu'il aurait pu l'imaginer. Puis il se rappela soudain que de tels pouvoirs étaient plus ou moins reconnus dans certaines parties du monde, notamment grâce à l'apparition de sortes de super-héros, si ses souvenirs étaient bon. Il se souvenait maintenant avoir entraperçu, depuis ses étoiles, comment Spider-man avait fait bouger et réagir les habitants de New York, comment ils levaient des regards d'admiration et parfois d'envie lorsqu'il lui arrivait de passer au-dessus de leurs têtes.
Son regard se fit un instant vague, sans âge, des foules de souvenirs qui semblaient ne pas vraiment lui appartenir défilant sous son regard. Puis il fit ses informations siennes, comme il semblait qu'elles avaient toujours été, et il revint au temps présent.
La jeune femme le regardait, accroupie à sa taille, ses cheveux roux cascadant sur ses épaules.
-Hm, il n'est pas encore dans mes objectifs de faire sauter quoi que ce soit. , dit-il avait un léger sourire.
Il frotta son crâne endoloris, se reprenant peu à peu, que ce soit physiquement ou émotionnellement, laissant une impression lointaine dans son regard. La douleur partait peu à peu, même si elle était toujours à vif dans son dos. Remettre son tee-shirt n'allait pas être très agréable. Il se rendit brusquement compte qu'en plus de ne pas être au bon endroit, il était torse nu. Il soupira un peu, pas plus gêné que cela par sa nudité. Il avait vécu plusieurs millénaires sous forme animale, complètement nu. Cela faisait peu de temps qu'il vivait dans cette enveloppe humaine.
-Un mutant... ?
Son regard sortit enfin partiellement du brouillard, comme si il avait besoin de réflexion pour une telle question.
-Ca dépend du point de vue, grogna-t-il en s'appuyant sur le sol à l'aide de ses mains pour tenter de se relever.
Qu'était-il, au fait ? Un homme habité par un esprit mythologique, vieux comme le monde ? Ou bien Pégase, le fier cheval ailé, coincé dans un corps humain ? Il fronça les sourcils, réfléchissant à la question, alors qu'il se relevait très lentement. La tête lui tournait légèrement, mais beaucoup moins violemment que tout à l'heure.
Devait-il confier cela à une inconnue ? Femme qui n'en avait peut-être absolument rien à faire, et qui voulait tout simplement vivre une vie tranquille dans le club qu'elle avait créé de son propre labeur.
-Non, je ne suis pas un mutant, se décida-t-il à dire. Je ne viens pas d'ici, enchaîna-t-il vaguement sans pouvoir s'en empêcher.
Il regarda la femme un instant avant de continuer, de sa voix lointaine :
-Comment êtes-vous arrivée là ? Je veux dire, comment connaissez-vous l'existence de ces pouvoirs paranormaux ?
Maintenant qu'il y repensait, cela l'intriguait. Elle lui avait bien dit qu'elle venait de New York, mais pourquoi était-elle partie? Peut-être étais-ce une question un peu trop personnelle, au fond... Mais les souvenirs d'Ales revenaient petit à petit et il se rendit compte que sa mémoire pouvait très bien contenir l'existance de cette femme.
Et c'était d'autant plus étrange que si la belle avait voulu fuir le danger des mutants, elle aurait pu choisir un autre endroit que Seikusu, qui grouillait d'être bien plus puissants et maléfiques.
Il semblait que son séjour de plusieurs siècles dans les étoiles avait aiguisé son sens de la curiosité.
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L’homme était torse nu… Et plutôt bien foutu. Très bien musclé, et également très beau, son ange avait l’air étonné de voir l’absence de surprise chez MJ. Il réfléchit sérieusement à sa question, tandis qu’elle se disait que ce serait bien de trouver un autre endroit pour discuter que les toilettes. Elle ne voulait pas déclencher un esclandre, et que le Japan Broadway soit ensuite associé à un repaire à mutants. Elle n’avait clairement pas envie de voir les paparazzis arriver, qu’on se mette à fouiller dans son passé, et que sa poisse la poursuive. La jeune femme était donc aussi plongée dans ses pensées, et l’homme finit par dire qu’il n’était pas un mutant, et qu’il ne venait pas d’ici, sans toutefois avoir envie d’en dire plus, ce qu’il manifesta clairement en lui demandant pourquoi elle avait posé cette question, et, plus précisément, comment elle connaissait l’existence des pouvoirs paranormaux.
*Je lui ai dit que je venais de New York, mais, s’il est effectivement originaire de l’espace, il ne sait peut-être pas ça…*
MJ savait qu’il existait des extra-terrestres. Avant d’arriver à Seikusu, elle s’était retrouvée une fois logée au sein de la tour Stark, lorsque l’identité publique de Spider-Man avait été découverte, et que sa vie avait été menacée. MJ s’était promenée dans les locaux de cette vaste tour, et avait découvert les archives, ainsi que toutes les guerres spatiales auxquelles les Avengers avaient participé. Elle avait ainsi appris que la Terre avait été à de maintes reprises menacée par des envahisseurs extraterrestres, et que le programme spatial américain n’avait pas été abandonné. La NASA et le SHIELD avaient constitué ensemble un programme spatial destiné à protéger l’humanité des envahisseurs extraterrestres, le SWORD, qui avait une base spatiale. Un véritable univers de science-fiction dans lequel MJ avait baigné pendant des années, un bien rude changement pour une femme n’ayant jamais eu comme autre prétention que de se produire à Broadway.
Elle se redressa finalement, et lui répondit de manière détournée :
« Okay… Bon, je ne crois pas que discuter dans les toilettes soit très opportun. Suivez-moi, on va aller dans mon bureau. »
La Rousse rouvrit la porte, et jeta un œil. Il n’y avait personne dans le couloir, et elle partit sur la gauche, s’éloignant du cœur de l’établissement, qui était à droite. Elle grimpa ainsi un escalier menant à son appartement. MJ vivait en effet sur son lieu de travail, car elle avait pris tout cet ancien entrepôt, et avait affecté le dernier étage en appartement d’habitation. C’était un agréable loft (http://www.crdecoration.com/blog-decoration/wp-content/uploads/2010/11/loft-design-diego-revollo-3.jpg) dans lequel elle débarqua, laissant au passage un message par SMS à ses employés pour leur dire qu’elle avait une « urgence personnelle ».
Mary Jane pénétra ainsi dans son salon, et laissa l’homme rentrer, puis ferma la porte.
« Détendez-vous… Je ne voudrais pas que votre présence déclenche une crise de panique en bas. Vous voulez boire quelque chose ? »
Elle se rendit vers le coin cuisine, sortant une bouteille d’alcool, deux verres, puis se rapprocha de l’homme. Elle ne comptait pas lui dire qu’elle était sortie avec Peter, et qu’elle connaissait donc intimement les super-héros, et se contenta donc de répondre enfin à sa question, et ce de manière classique :
« Comme je vous l’ai dit, pour le reste, je viens de New York. C’est le quartier général des Vengeurs, des Quatre Fantastiques… Les justiciers y sont donc courant, ainsi que leurs ennemis. »
MJ déambula un peu en soupirant, et lui sourit ensuite en lançant une nouvelle tirade :
« C’est d’ailleurs pour ça que je suis venue ici… Il est plus ou moins impossible d’ouvrir une boîte de nuit sur le long terme à Manhattan sans qu’un malade mental ne viene tout faire sauter. Après que mon premier club ait été détruit par le Vautour puis par le Bouffon Vert, j’ai décidé d’utiliser l’argent de l’assurance pour m’installer dans un coin plus tranquille, et Seikusu m’a semblé être une bonne opportunité. »
Elle avait aussi songé à aller en Europe occidentale. MJ, de fait, se serait bien vu ouvrir une boîte de nuit à Paris, près de la Tour Eiffel, mais, après avoir consulté des investisseurs, elle avait compris que, vu ses moyens, elle n’aurait pas la capacité financière de s’installer dans les grandes capitales européennes, et que Seikusu, étant moins côté, était une ville plus intéressante pour elle. Comme quoi, aussi passionnée par l’art et par la fête qu’elle l’est, MJ avait encore les pieds sur terre.
« Alors… Comment dois-je vous appeler ? Car ‘‘beau-mec-au-torse-glabre-et-aux-longues-ailes-blanches’’, ça fait tout de même un peu long… »
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L'étonnement mutuel passé, la situation tenait maintenant plutôt à une discussion particulièrement intéressante. Des questions se posaient naturellement, impossibles à retenir. Remarque, il n'était pas courent de croiser un homme ailé, et encore moins une femme qui ne s'en offusquait pas.
Apparemment, la jeune propriétaire avait aussi conscience de la situation, ainsi que du fait que l'endroit n'était certainement pas approprié pour ce genre de conversation. Après tout, c'était son commerce ; que quelqu'un rentre inopportunément dans les toilettes à ce moment là et c'était toute sa réputation à refaire.
Ales hocha simplement la tête et se leva en titubant, pas très sûr de son pas. Le mouvement ravivait la douleur mais il la suivit sans rien dire. De sa longue vie, il avait connu bien pire douleur.
Bientôt la rousse l'emmena devant une porte, un étage plus haut que là où la fête se déroulait. Ici les bruits étaient étouffés, presque inaudibles. C'était un beau logement, certainement agréable à vivre pour une seule personne – si c'était le cas de cette femme, ce qui l'aurait pas étonné vu sa situation et sa beauté. Mais là n'était certainement pas la question, et Ales n'avait pas eut la réponse qu'il souhaitait. Après tout, se dit-il, c'était plus à lui d'en répondre qu'elle.
-Détendez-vous… Je ne voudrais pas que votre présence déclenche une crise de panique en bas. Vous voulez boire quelque chose ?
Ales accepta et se dirigea vers la cuisine, suivant la propriétaire. Il s'accouda légèrement au bar à l'américaine, soulageant sa douleur au dos mais refusant dans un accès d'orgueil de s'asseoir avant la jeune femme. Il n'était pas vraiment recommandé de boire dans son cas mais il ne fit pas attention à cet argument.
Étonnamment, elle répondit à sa question. L'homme ailé l'écouta parler, toujours torse nu, son tee-shirt pendant négligemment entre ses doigts. Les souvenirs lui revenaient peu à peu, et il se demandait si il avait envie de divulguer son histoire. Il se doutait qu'on le prendrait pour un fou. Et il n'avait rien pour prouver qu'il était ce fameux personnage de la mythologie grecque, rien à part sa propre foi et ses souvenirs. C'était bien peu pour une simple inconnue.
Finalement, il fronça les sourcils et répondit :
-Ca me revient maintenant. J'avais entendu parler de ces groupes de New York, mais ça fait pas mal de temps maintenant...
Bien sur, pour quelqu'un qui semblait posséder des dons paranormaux, il semblait illogique que de tels phénomènes ne l'intriguent pas plus que ça. En tous cas, c'était ce que devait se dire la jeune femme. Mais il continua :
-Mais je comprends mal pourquoi vous avez choisi Seikusu. Ce n'est pas l'endroit le plus isolé des phénomènes paranormaux, il me semble.
Il tâtait le terrain, ne sachant pas jusqu'où allaient ses informations à elle. Connaissait-elle Terra ? Tout le monde magique qu'elle abritait ? Ales avait désormais des informations multiples, ayant été les yeux et les oreilles de Zeus pendant plusieurs milliers d'années. Mais il ne voulait pas bouleverser d'une quelconque manière la vie de cette jeune femme qui semblait déjà inhabituelle.
Il sourit en entendant la question.
-Vous pouvez m'appeler comme ça, ça ne me dérange pas ne moins du monde.
Il n'avait absolument rien contre une drague gentillette. Après tout, c'était une femme très belle, et certainement tout aussi intelligente. Puis il continua cependant :
-Mais vous pouvez m'appeler Ales. Et vous ? La magnifique-rousse-connaissant-les-mutants -il fit une pause, semblant réfléchir, et ajouta – et-autres-phénomènes-paranormaux ?
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La réplique de l’homme la fit sourire, un sourire qui, comme tout chez MJ (ou presque), était beau et éclatant. Il s’était accoudé le long du bar, avec ses ailes toujours là. Un véritable Ange sur pattes, répondant au nom d’Ales. C’était plus court que son surnom, et elle ne tarda pas à lui répondre :
« Mary Jane... Ou MJ, pour les intimes. »
Elle avait bien compris qu’il flirtait un peu, ce qu’elle trouvait... Amusant et flatteur. Il n’était évidemment pas le premier. Que ce soit à New York ou à Seikusu, une femme avec des cheveux de feu, si longs, faisait forcément tourner les têtes, surtout quand elle adorait danser. Parfois, elle attirait sur elle des lourdauds qu’il fallait repousser, et, parfois, c’était des malades mentaux qui la capturaient et l’emprisonnaient pendant des mois. Elle ne pouvait pas tout rejeter sur le dos de Peter non plus. Sa beauté en elle-même en faisait une proie de choix pour les pervers sexuels, et, comme elle se voyait mal porter une burqa, MJ avait appris à suivre des cours d’autodéfense à New York. Des cours inutiles contre des malades comme Le Vautour ou le Bouffon Vert, mais, contre de simples types alcooliques qui se montraient un peu trop insistants, et dont le regard devenait un peu trop dangereux, ils prouvaient toute leur utilité. Néanmoins, elle ne lisait rien de tel dans le regard d’Ales. Il la draguait, tout simplement... Aucune raison de calmer ses ardeurs.
MJ avait donc décliné son identité, et lui indiqua, sans trop de surprises, qu’elle était la gérante du club, et qu’elle vivait dedans, de manière à pouvoir toujours être sur place. Restait ensuite l’autre question épineuse... Seikusu et les phénomènes paranormaux. Évidemment, de la part d’un individu ailé, il fallait s’attendre à ce qu’il soit au courant, et MJ, qui suivait les informations, l’était ici. Rien que la semaine dernière, une folle course-poursuite dans le centre-ville avait été arrêtée par l’intervention de Miss Marvel.
« Pour être honnête... J’ignorais que Seikusu était une destination de choix pour les super-héros et les super-vilains avant d’y arriver. Initialement, j’aurais préféré m’installer en Europe occidentale... Mais même un beau sourire ne suffit pas à convaincre les banquiers et les investisseurs, et je ne voulais pas travailler à perte pendant des années en attendant de rembourser mon prêt. »
Elle avait commis cette erreur à New York, en ouvrant le « Chelsea ». Elle avait vu les choses en grand quand elle l’avait ouvert, en ouvrant un grand club... Tout avait fonctionné à la perfection au début, mais elle avait de solides emprunts en stock, et avait été incapable de les rembourser, car le « Chelsea » s’était révélé impossible à rentabiliser. Quand le Vautour et ses mignons l’avaient attaqué, ils avaient tout dévasté, et avaient fait fuir la clientèle. Quand MJ avait enfin réussi à le retaper, et à commencer à retrouver des clients, le Bouffon Vert était venu pour la seconde couche, et elle s’était ensuite retrouvée criblée de dettes, incapable de rembourser ses emprunts. En définitive, on avait saisi le « Chelsea », et elle avait compris que, pour faire la fête, il fallait parfois un peu de bon sens. Tous les investisseurs déconseillaient maintenant New York comme zone d’implantation, en raison de la forte insécurité qui y régnait, amenant parfois certaines mauvaises langues à voir en New York une « seconde Gotham City », ville connue pour son taux de criminalité légendaire. MJ espérait sincèrement que Seikusu ne finirait pas comme ça... Sinon, ce serait vraiment la preuve qu’elle était maudite !
« Mais vous avez l’air d’en savoir beaucoup sur les phénomènes paranormaux, Ales... Ce que je conçois bien, vu que vous avez l’air d’en être un... Même si vous êtes l’un des plus ravissants phénomènes que je connaisse. »
Elle aussi, elle pouvait flirter ! En un sens, se retrouver à gérer un club où la seule urgence était les poivrots du soir était pour elle une magnifique aubaine... Elle pouvait enfin se détendre, sans avoir à prier le soir pour qu’aucun super-vilain ne vienne dévaster ce qu’elle avait eu tant de mal à construire.
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Ales écouta patiemment les réponses de sa belle interlocutrice, tout en réfléchissant. Son sourire semblait éclairer la pièce. C'était agréable de n'avoir aucune pression, d'être juste là à échanger, et surtout à ne pas devoir se cacher entièrement, comme souvent. Elle était donc la gérante de la fête qui se déroulait plus bas, ce que l'homme ailé avait bien pu comprendre. Cela expliquait aussi le studio dans lequel ils échangeaient.
Lorsqu'elle arriva au passage sur les phénomènes paranormaux, Ales fronça légèrement les sourcils. Bien sûr, il avait entendu parler des divers supers-héros qui arpentaient la ville, ainsi que leurs antagonistes qui assaillaient Seikusu et parfois Pékin. Mais c'était bien loin d'être tout. Peut-être n'était-elle pas au courent, après tout, des portails qui les reliaient à d'autres mondes ? Peut-être ne savait-elle pas que de nombreux cas d'humains mutés et de créatures se baladaient en masse parmi leur société ? Des êtres à la fois semblable à lui et tellement différents ?
Mais il ne voulait pas lui poser directement ces questions. Car invariablement, cela devrait revenir à lui expliquer tout ce monde caché, tout ce qu'elle aurait manqué ; et raconter l'étendue de son savoir aurait pu, en plus d'être dangereux pour leurs vies, ne jamais se terminer.
Il laissa donc ses pensées parasites de côté, sachant pourtant qu'il devrait y revenir sous peu si ils continuaient à se poser des questions comme celles-ci. C'était ce à quoi il était réduit dans sa vie terrienne, ce qu'il considérait comme sa malédiction : la solitude de son secret face à l'esprit dubitatif de l'Homme.
Aux derniers mots de la rousse, à vrai dire, il ne sourit pas aussi sincèrement que plus tôt. Il n'était pas le mutant qu'elle entendait, du moins, pas vraiment. Et l'origine de ses informations était bien plus complexe que ce qu'elle semblait imaginer. Il soupira et décida de reprendre la parole, ne sachant si il voulait s'éloigner ou non du sujet qu'il avait lui-même abordé.
-Pourtant, on peut dire que votre boîte marche vraiment bien. Çà faisait pas mal de temps que je n'étais pas venu... Et l'activité semble avoir doublé depuis.
Sur ces paroles légères et pleines de positivités, Ales continua, toujours accoudé au bar, revenant sur son l'apparence de ses ailes et de leur caractère extraordinaire :
-Je pense que c'est assez visible, oui. Mais normalement, ces ailes ne sortent que lorsqu'elles grandissent. Et sincèrement, je vois pas comment elles peuvent continuer. Bientôt je ne pourrais plus les porter.
Il fronça les sourcils un instant, ne quittant pas du regard Mary Jane, de son nom. Il lui semblait déjà l'avoir entendu quelque part, et certainement pas au sujet de sa boîte. Mais ce qui venait de lui échapper, plus ou moins contre son grès, était surtout la continuité de ses pensées à lui. Si ses ailes blanches continuaient à pousser jusqu'à atteindre la même taille que sous la forme d'un cheval... Son corps humain ne pourrait pas le supporter, à moins de développer assez de musculature dans le dos.
Alors que ses pensées lui traversaient l'esprit, d'autres, sinueuses, se faufilèrent jusqu'à lui. Devait-il vraiment continuer à en parler aussi ouvertement à cette femme ? Que se passerait-il si elle s'avérait être du mauvais côté ? Si elle apprenait son origine et qu'elle faisait partie d'une organisation récoltant des informations de ce type ?
Car le savoir qu'il avait amassé pouvait bel et bien intéresser beaucoup de monde, et il n'avait qu'une paire d'ailes pour se défendre, bien peu face aux créatures qui se battaient dans l'ombre et à la puissance d'Aphrodite qui les observait tous, de son siège dans les étoiles.
Aujourd'hui, se força-t-il à se rappeler, il n'avait plus aucun Dieu pour le protéger.
-
« Pas mal de temps »... Pourtant, le Japan Broadway était un night club très récent. MJ l’avait ouvert il y a seulement quelques semaines. Est-ce qu’il était venu dans les quelques jours ayant suivi l’ouverture ? Les premiers jours étaient toujours difficiles, et MJ avait alors beaucoup prospecté auprès des réseaux sociaux et des lycées. Elle ne se faisait pas d’illusions, et savait que beaucoup étaient venus juste parce qu’elle était belle... Mais MJ avait su fidéliser la clientèle. Le Japan Broadway n’était pas ouvert que la nuit, et, même si la boîte était surtout un night club, elle l’ouvrait aussi le jour, afin d’accueillir les lycéens. De fait, maintenant que les bénéfices commençaient à venir, MJ réfléchissait à transformer une partie de son établissement en une salle d’arcade, de manière à pouvoir accueillir plus de monde, et engranger davantage d’argent. Certes, elle ne faisait pas ça uniquement pour le profit, mais toute entreprise se devait d’être lucrative pour être rentable. Elle devait rembourser toutes les boissons qu’elle achetait, tous les ustensiles, tous les repas, payer ses employés, assurer toutes les charges pesant sur l’installation d’un tel établissement. MJ avait dû se plonger avec joie dans les affres de la comptabilité, et elle pensait de plus en plus à embaucher un expert-comptable, vu les difficultés qu’elle avait à gérer ça. Pour sa défense, MJ n’avait jamais été une grande comptable.
L’homme lui expliqua que ses ailes lui échappaient quand elles poussaient, ce qui voulait donc dire qu’elles pouvaient encore pousser. À cette idée, MJ les regarda en clignant des yeux. C’était vraiment des ailes d’ange ! De belle set longues ailes qui manquaient de frôler le plafond. Il ne devait pas être facile de se déplacer dans des couloirs ou aller aux toilettes avec des machins aussi grands... Mais ça ne manquait pas de charme. Entre eux deux, un léger silence vint à s’instaurer. MJ oscillait entre le visage agréable d’Ales et ses ailes, puis but un peu, et se rapprocha de lui.
« Hum... Ça va vous sembler un peu idiot, mais... »
MJ se pinça les lèvres, et réfléchit encore un peu. Il était trop tard pour reculer, maintenant, et, après tout, ce n’était pas tous les jours qu’un ange débarquait dans son salon.
« ...Est-ce que je pourrais avoir l’une de vos plumes ? Juste... Par curiosité ! Vous êtes le premier ange qui débarque dans mon salon, après tout... Ou ce qui s’en rapproche le plus, en tout cas. »
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Apparemment, Mary Jane semblait aussi étonnée que lui par le fait que ses ailes pouvaient encore pousser. Elle posa un regard à la fois étonné et curieux aux ailes de la créature, avant de prendre la parole. Elle semblait hésitante à poser sa question, et l'homme attendit, se demandant qu'est-ce qu'elle voulait tant lui demander qui lui posait autant de problèmes à formuler. Finalement, elle se décida.
-...Est-ce que je pourrais avoir l’une de vos plumes ? Juste... Par curiosité ! Vous êtes le premier ange qui débarque dans mon salon, après tout... Ou ce qui s’en rapproche le plus, en tout cas.
La jeune femme se rapprocha de lui, lentement, comme si elle hésitait toujours, attendant sa réponse. En fait, sa question l'amusa énormément ; il aurait cru qu'elle poserait une question plus délicate, à moins que ce soit son côté souvent inquiet qui lui avait fait croire une telle chose.
Quoi qu'il en soit, il répondit, le sourire aux lèvres :
-Hm... D'accord. A condition de pas la prendre trop près du dos. Qu'est-ce que vous comptez en faire, si je puis me permettre ?
Son air amusé ne quittait pas son visage. Il la laissa s'approcher, s'écartant un peu du bar contre lequel il se tenait pour venir dos à elle. Il sentit sa présence derrière, puis sa main qui vint se promener dans ses ailes, comme pour choisir laquelle elle lui emprunterait.
-J'ai un service à vous demander. Ca peut paraître inutile, mais je vais tout de même vous le dire: j'aimerai que ce que vous avez vu- et voyez maintenant – reste entre nous. Les humains sont comme ça : dès qu'ils voient quelque chose d'inconnu, ils veulent l’ausculter pour comprendre comment ça fonctionne. Et je vous avoue que je n'aimerai que très peu être un cobaye d'une de leurs expériences.
Pour connaître les humains, effectivement, il les connaissait plutôt parfaitement bien. Il avait observé, parfois, ce qu'ils faisaient à leurs semblables, leur propre race, sous prétexte d'une infime différence. Que ce soit la persécution des homosexuels, handicapés et quelques racismes humains, ou, en ce qui concernait plus son cas, des hommes et des femmes enfermés à cause de leur anormalité ; une longévité extraordinaire, une attraction sur les métaux qui relevait de super-pouvoirs hypothétiques... Penser qu'il pourrait être mis entre les mains de la curiosité des Hommes et de leur haine de la différence remuait profondément Ales, plus qu'il ne semblait le comprendre. C'était peut-être Pégase qui remontait, lui et son insatiable désir de liberté.
Bien sûr, il se doutait que la gérante n'allait pas crier sur tous les toits qu'un homme ailé était venu agoniser dans les toilettes de son commerce, mais Ales préférait tout de même mettre les choses au clair.
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Que comptait-elle faire avec cette plume d’ange ? Elle aurait pu lui répondre tout de suite, mais... Espiègle, MJ choisit d’opter pour le silence, et se déplaça ainsi dans le dos de l’homme. Ales avait accepté, tout en lui disant de prendre une plume aux extrémités de ses ailes. Elle acquiesça légèrement. Elle ne voulait pas lui faire de mal, et elle se disait que ce devait être à la base des ailes que les sensations étaient les plus fortes. En un sens, c’était logique. Elle se retrouva donc dans le dos de l’homme, et fit ce que toute fille ferait à sa place : elle mata. Avant qu’elle ne puisse vraiment apposer ses mains sur ce corps qui semblait taillé dans le marbre, Ales lui demanda de n’en parler à personne.
Elle sourit, et posa sa main sur son épaule, glissant le long de son dos.
*Voilà donc à quoi devaient ressembler les athlètes grecs... Waow !*
C’était un corps musclé, une chose assez rare chez les Japonais. Avec un régime alimentaire prescrivant peu de viande, il ne fallait pas s’attendre à voir énormément de muscles... L’avantage est qu’on ne voyait pas beaucoup de graisse non plus. Elle caressa la base des ailes, en se demandant quel effet ça faisait pour Ales, s’en mordillant les lèvres. Ses doigts remontèrent ensuite, et, tout en caressant ces deux masses doucereuses, elle lui répondit :
« Vous savez, il y a deux options possibles si je me mets à parler de vos ailes... La meilleure option est qu’on me prenne pour une folle, et qu’on dise que la rousse a des oiseaux dans le crâne, et la tête dans les nuages... Et la pire, ce serait qu’une meute de médias se rameutent ici, avec les paparazzis, qu’ils auscultent ma vie privée en long, en large, et en travers... Et, si je suis venue à Seikusu, si j’ai abandonné New York, c’est en partie à cause des médias. »
Quand le monde entier avait appris que Spider-Man était Peter Parker, la vie de Mary Jane Watson avait été décortiquée. Le « Daily Bugle » avait fait des pages et des pages sur elle, le journal de Jameson se transformant en un tabloïd du même niveau que « The Sun ». Toutes les portes lui avaient été refusées, si ce n’est pour faire des films infamants sur elle, ou écrire des biographies nauséabondes de « la femme de l’Araignée ». MJ avait fui cette vie-là, et ne voulait surtout pas la retrouver. Elle avait toujours cherché la célébrité et la gloire, oui, mais pas devenir ainsi une bête de foire, lâchée entre les griffes et les pattes de médias avides et gloutons.
MJ n’avait aucune envie de revivre cette vie, et ses mains remontèrent, jusqu’à sentir une plume, un peu plus faible que les autres. Elle tira dessus, et la retira sans trop de problèmes.
« Donc, je ne dirais rien, Ales... Et puis... Hummm... »
Elle sourit en coin, tout en glissant la plume dans le coin de ses cheveux. Elle retourna alors Ales, et observa son torse, puis le regarda, la plume nichée dans ses cheveux, en mode hippie. Elle se mordilla les lèvres, une lueur envieuse dans le regard, et sa main se posa sur le torse de l’homme, éprouvant la fermeté de ses biceps.
« Disons qu’une fille qui tombe sur un beau mec n’a pas forcément envie de le partager avec les autres... »
Elle avait lâché sur une petite voix joueuse, en lui faisant un petit regard de coin, craquant, en mode « Adolescente timide ».
Généralement, ça produisait toujours son petit effet.
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Si il avait été lui-même, sûrement l'étalon aurait penché la tête, le museau vers le sol, les yeux clos, presque ronronnant sous la douce caresse de la jeune femme. Des centaines d'années s'étaient écoulées depuis la dernière fois qu'on avaient caressé ces ailes de cette manière, simplement, presque gentiment.
Mais l'homme resta debout, le regard perdu dans les rainures du mur, se souvenant de cette sensation, alors que Mary Jane s'exprimait. Il aurait aimé saisir la main qui s'aventurait vers ses omoplates où naissaient ses ailes, la chair toujours à vif à cet endroit,. Soudain il ressentit une légère douleur, sèche, et une de ses plumes partit entre les mains de la belle. La question se posait toujours à l'esprit d'Ales, parmi toutes les choses qui auraient pu passer dans son esprit éternel : que voulait-elle bien faire de cette plume argentée ?
Sans se retourner, l'homme questionna de sa douce et sombre voix :
-Qu'avait donc votre vie de si intéressante à leurs yeux ?
Il crut se souvenir de quelque chose, qu'il avait du entra-percevoir parmi l'immensité de la Terre et de l'Univers, une femme suspendue au cœur de New York, prise entre les fils d'une immense toile d’araignée. Rousse, le visage décomposé par la terreur. Du nom de Mary Jane.
L'homme ne sut pas si il regrettait ou non sa question. Si elle avait quitté cette ville maudite pour ne plus en entendre parler, certainement ne souhaitait-elle pas qu'on la questionne à ce sujet.
Pourtant, deux années passées en la compagnie des Hommes n'étaient pas assez pour qu'il comprenne entièrement leurs émotions. Encore moins pour qu'il se les approprient. Non, il ne lui semblait pas si ingrat que ça de poser ce genre de question, une information parmi les flots incessants qui le percutait sens cesse depuis des mois.
Lorsqu'il se retourna enfin, la lueur dans ses yeux avait changé, intemporelle, manquant de se perdre en lui-même. Un instant, il s'était cru Pégase. Mais l'était-il vraiment ? Etait-ce lui, ce qu'il était, ce qu'il ressentait ? C'était comme si, au creux de ses deux iris qui observaient cette femme, l'immense poids de cette question qui le torturait sans arrêt ne se cachait plus. Durant une seconde, cet éclat, celui des profondeurs de son cœur à sang, avait immergé, avant d'être à nouveau dissimulé à la vue de tous.
-Merci.
Il soupira doucement, tristesse et amertume disparaissant sans demander leur reste. Il tâcha d'oublier ces sentiments qui ne le quittaient jamais, revenant à l'instant présent. Mary Jane avait glissé la plume dans ses cheveux, et c'était étrange, mais il la trouvait encore plus belle qu'avant, comme si cette infime partie de ce qu'il était réellement, posée simplement entre quelques unes de ses mèches lui donnait un nouvel aspect, différent aux yeux de la créature tombée du ciel.
Oui, il la trouvait véritablement charmante, intriguante, et il eut un sourire d'une drôle de douceur quand elle posa une de ses mains contre son torse, prononçant ces mots avec un accent craquant. Il se doutait bien qu'elle jouait, qu'elle avait bien plus d’expérience que lui niveau séduction et dragouille de fin de soirée, il n'empêche... Ales était loin d'être insensible à cela.
Il passa un main sur son front, ramenant une mèche rousse tombante en arrière et effleurant la plume, avant de dire d'un même air joueur, de sa voix profonde et roque :
-Et heureusement que les ailes du « beau mec » sont trop immenses pour qu'il puisse s'échapper de l'antre de la mystérieuse rousse, jadis harcelée par les médias, aujourd’hui fraîchement exilée dans le japon profond...
Il lui fit un sourire. Peu importait son conflit intérieur ; parfois, être un humain ne lui déplaisait pas tant que ça.
-
En réponse à sa piètre tentative de séduction (digne d’une adolescente), Ales avança sa main, et elle frissonna en sentant ses doigts remuer le long de ses cheveux, rabattant quelques mèches rebelles à l’arrière. MJ se contenta d’un nouveau sourire. Après ses déboires avec Peter, elle s’était promise d’abandonner les individus dotés de pouvoirs surnaturels. Ses doigts remontèrent jusqu’à effleurer sa plume, et MJ soupira à nouveau. Plusieurs frissons la traversèrent, sans qu’elle ne puisse vraiment s’en expliquer l’origine. Elle se pinça les lèvres, et l’homme lui répondit rapidement, avant de lui sourire. Sa réponse... Elle ne savait pas trop comment l’interpréter, et restait contre lui. Elle avait choisi de ne pas lui répondre sur sa question concernant les médias. Pour rien au monde, MJ n’avait envie de replonger dans son passé, ou d’en parler. Ce passé... Il était encore trop récent.
*Je ne peux pas lui dire qu’il m’arrive encore de me réveiller la nuit en revoyant le visage grimaçant du Bouffon Vert, ou les enfants kidnappés par le Vautour et utilisés comme armes par ce dernier...*
Manhattan sombrait progressivement dans la folie avec ces malades mentaux. MJ ne pouvait même pas en vouloir aux vandales qui avaient détruit son club à New York, car ils étaient des enfants... Des enfants que le Vautour récupérait, se livrant ensuite sur eux à de sordides manipulations pour les transformer en enfants-soldats, leur donnant des versions miniatures de son costume et des explosifs. Et encore, ce n’était pas pire que le Bouffon Vert, qui avait drogué l’une de ses amies, et avait utilisé une sorte de mutagène pour faire d’elle une sorte de mutante bouffon. C’était suite à cet ultime coup d’éclat que MJ avait pris la décision de partir, de fuir New York. Elle ne l’avait pas fait sans regret, car, et elle le savait bien, elle était toujours amoureuse de Peter... Mais elle ne pouvait pas s’épanouir dans une telle vie. C’était un joli conte de fées, la femme d’un super-héros... Elle se rappelait encore de leurs balades le long des toits de New York, de cette sensation grisante de liberté, de l’embrasser ou de pique-niquer sur la tête de la Statue de la Liberté... Mais, tôt ou tard, on finissait par grandir, et par comprendre que chaque rêve engendrait ses cauchemars.
La femme s’humecta les lèvres, en revenant au présent. Elle aurait pu s’écarter de l’homme, mettre fin à ce petit jeu avant qu’il n’aille plus loin. Ils en étaient encore au stade du flirt, et MJ savait pertinemment que, si elle continuait ainsi, elle risquait de franchir le point de non-retour. Trop tard pour faire marche arrière, et elle continua à effleurer de ses doigts le beau torse de cet homme.
*Peut-être que j’ai inconsciemment besoin de me sentir réconfortée... Et qu’il n’y a pas mieux que ça qu’un homme baraqué avec des ailes d’anges...*
MJ se pinça les lèvres, et se blottit un peu plus contre l’homme, le bout de ses seins glissant le long de son torse, un beau torse bien glabre, propre, et ferme, si ferme...
« C’est plutôt moi qui ne peux pas m’échapper de tes ailes, Ales... »
Cette dernière esquissa un léger sourire, ses yeux plongés dans les siens.
C’était leur moment à eux...
-
Elle s'approchait, ses doigts glissant le long de son torse, laissant de petits picotements agréables à son passage. Que faire ? S'éloigner maintenant, la laisser partir, elle et ses secrets, lui et le siens, pour retourner à la misère de son appartement ? Était-ce à cela que le grand Pégase, la mythique créature jadis indispensable aux cieux de l'Olympe, était destinée ? Et en quoi flirter avec cette femme pouvait bien changer quelque chose à ce fait ?
Après tout, peut-être se ressemblaient-ils, tous les deux. A la différence que MJ, elle, semblait s'être relevée, et avoir prospéré.
Il soupira doucement, profondément, presque roque. Peu importait. Maintenant, il ne pouvait le nier, il avait envie d'elle, d'elle et de sa magnifique chevelure rousse, d'elle et de ses yeux et son air joueur et mystérieux. C'était réciproque, il le voyait ; le sentait bien... Non, ce n'était pas une histoire de cœur qui venait rouler au creux de sa main ; elle ne tombait pas amoureuse de lui, pas de cette manière. Peut-être que, tout comme lui, elle avait besoin de se sentir en sécurité. De se sentir protégée, d'oublier un passé étrange et sombre, ne serait-ce que quelques heures.
Elle se blottit un peu plus contre lui, et il ne put s'empêcher de passer chastement ses bras puissants autours de ses douce épaules, la serrant avec douceur contre lui, dans un étreinte protectrice. Si c'est de cela qu'elle voulait, elle pouvait l'avoir de lui. C'était cela qu'il lui adressait, ce message sous-entendu. Son épaule et son torse puissant semblaient comme un grand coussin dans lequel on pouvait s'enfouir pour pleurer et hurler.
Il était plus grand qu'elle – d'une bonne demi-tête – et il ne put qu'admirer son corps sous ses simples vêtements. Il se retira légèrement d'elle, la regardant dans les yeux. Une lueur joueuse dansa dans ses yeux un instant, preuve qu'il oubliait peu à peu ses propres questionnements. A cet instant, il se fichait de savoir qui de Pégase ou de l'Humain en lui avait raison. Il était simplement là, admirant une magnifique femme qui semblait presque aussi étrange que lui. Presque.
Ne pouvant concrètement plus se retenir, il se pencha sur elle, leurs souffles se mélangeant, et posa avec une grande douceur ses lèvres charnues sur les siennes. Il goûta, ne se demandant pas même si elle allait s'écarter et le gifler, se mettre à sangloter de regret, ou lui rendre son baiser.
Alors il s'écarta de nouveau, un sourire ronronnant se glissant sur ses lèvres. Son regard la cherchait, presque sombre, comme pour contraster avec le sourire qu'il portait. Un regard chaud et où dansait l'éternité, son éternité à lui.
-Si tu veux te confier, me raconter n'importe quoi, te plaindre de la vie et te défouler, c'est le moment. Jvois pas à qui j'irai raconter quoi que ce soit. Alors si je peux faire ça... Si t'as besoin d'une oreille ouverte et qui parle pas des masses, dis-le moi.
Il avait dit ça de sa voix chaude, de plus en plus basse, mais sincère. Il passa une main dans son dos, puis lentement sur sa taille, présente sans se vouloir insistante. Comme si elle attendait.
Ce n'était pas une quelconque envie de connaître tous ses secrets, ni même de la curiosité. Simplement lui exprimer qu'il pouvait jouer son rôle, à la perfection. Celui d'écouter ses douleurs, le temps d'un moment partagé, d'une soirée. Si elle refusait, ou si elle en faisait simplement abstraction, il ne s'en offusquerait pas. Mais peut-être avait-il secrètement besoin d'entendre sa vie, pour oublier la sienne.
-
Difficile de masquer son passé. Showtime ou AMC auraient pu en faire un show télévisé, une série incroyable, avec des rebondissements et des issues incroyables, digne de « Breaking Bad ». MJ voyait bien une fin de saison sur le moment où l’avion dans lequel elle était avait explosé, tout ça à cause d’un maniaque, qui en avait profité pour la capturer et la séquestrer pendant des mois. Comment oublier tout ça ? Il ne suffisait pas de se rendre à l’autre bout du monde. Quand MJ avait pris l’avion menant de New York à Seikusu, en passant par Singapour, elle avait eu terriblement peur, et avait hésité pendant des jours, terrorisée à l’idée que l’avion explose… A fortiori dans une période où le terrorisme islamique était partout, et où même des pilotes dépressifs pouvaient crasher des avions. En regardant sur Internet, MJ avait appris qu’il existait une phobie concernant l’avion : l’aérodromophobie (ou aviophobie, plus simple à prononcer, mais moins juste, étymologiquement parlant), un terme barbare pour une phobie en pleine expansion. Elle avait ainsi appris qu’il y avait des cas de personnes tellement nerveuses en vol qu’elles étaient décédées en faisant une crise cardiaque. Cette phobie avait nettement cru depuis les attentats du 11-Septembre, et les compagnies d’avions n’hésitaient pas à proposer des stages et des thérapies. MJ en avait suivi plusieurs, avant de finalement s’embarquer pour ce long vol.
Le vol s’était bien évidemment bien passé, mais elle avait été sous tension… Et, même à Seikusu, cette tension ne l’avait jamais totalement quitté. Elle était restée en elle, elle était restée quand elle avait fondé son club, elle était restée lors du premier jour d’ouverture, et elle restait encore, au fur et à mesure qu’elle apprenait que Seikusu avait été touchée par la crise économique, et que la mafia contrôlait tout… MJ était embrumée dans ses pensées, et sentit soudain les mains solides d’Ales se serrer contre son corps.
« Hum… »
Oui… Oui, elle n’avait pas honte de le reconnaître : ça lui avait manqué. Le contact d’un corps chaud et musclé contre le sien, la délicate et ferme étreinte d’un homme musclé et bien bâti, comme un moyen de pouvoir facilement se réfugier et oublier tout. Elle releva la tête, en sentant celle d’Ales se rapprocher… Puis le baiser tant attendu arriva enfin. Ce fut un simple frottement des lèvres, et MJ soupira. La femme aurait pu le repousser, car elle sentait bien que l’homme n’était pas du genre à vouloir la forcer. Il partirait si elle le lui demandait, et, après ce bref baiser, il lui glissa que, si elle voulait se confier à lui, c’était le moment.
MJ esquissa un sourire, et, pour toute réponse, enroula ses bras autour de la nuque de l’homme, et se redressa un peu, continuant à se plaquer contre lui.
« Tu sais, on dit qu’il y a un temps pour parler, et un temps pour agir… »
Elle se redressa un peu plus, et finit par soulever ses jambes, et par les enrouler autour de sa taille. C’est que MJ était agile malgré tout, et elle alla l’embrasser dans le creux du cou, soupirant tout contre lui.
« Là, c’est le temps de l’action… Ensuite… On verra. »
Peut-être se confierait-elle à lui… Ou pas. MJ avait envie de laisser le passé derrière elle, elle en avait sincèrement envie, mais, comme elle n’y arrivait pas, peut-être que le meilleur moyen de l’oublier était, non pas de l’enterrer en se disant qu’il finirait par disparaître, mais d’en parler, avant de l’exorciser. C’était peut-être la bonne solution… Mais, en attendant, et comme elle l’avait dit, c’était le temps de l’action.
Et elle l’illustra en l’embrassant.
-
Il ne pouvait pas lire dans les pensées de la rousse, et il n'en avait pas envie. Il avait ce besoin qui grandissait toujours, implacable, incontrôlable ; celui de ressentir. Il avait été arraché à son monde, à sa vie, à tout ce qu'il était ; mis en bocal dans un corps étranger et étouffant. Face à cela, il n'avait su comment réagir. Car il n'y avait rien à faire. Coincé dans ce corps humain, il n'avait pu que continuer à vivre, une sentence qu'On lui avait infligée. Une douleur douce et vicieuse c'était emparée de lui, de son être ; le pourrissant de l’intérieur sous sa frustration grandissante.
La seule échappatoire qui lui restait était de plonger dans cette chose affreuse qui le rongeait, de simplement la ressentir.
Alors ici, dans le calme de cette habitation humaine, en compagnie de cette femme inconnue, peut-être était-ce le meilleur endroit pour se laisser aller à cette sensibilité qui voulait le prendre tout entier.
Il soupira, roque, sentant MJ contre lui et son souffle lui chatouiller la nuque alors qu'elle lui glissait ces mots. Bientôt les belles jambes de la rousse vinrent s'enrouler autour de sa taille et sa bouche venir à la rencontre de la sienne. L'action ? Il acceptait avec satisfaction son choix.
Il lui rendit son baiser, un peu plus passionné, chaud, gouttant sa bouche sucrée. Son bras passa sous sa nuque avec douceur, mais dans une étreinte sûre, un son d'aise sortant de sa gorge. Il sentait son corps humain s'ériger doucement, à l’affût des moindres sensations qui pourraient s'aventurer jusqu'à lui.
Cependant il prenait son temps, gouttant autant que possible les lèvres de l'autre et jouant avec sa langue, précisant ses intentions. Puis il s'en alla sans brusquerie, lui lançant un regard brûlant et plein de désir. Il aventura un doigt rugueux sur son visage, près de son œil puis sur sa joue et sa lèvre, dans un douceur sans égale. Comme pour demander une autorisation dont il se savait déjà détenteur. Il l'enlaça de ses bras forts autour de sa taille, la souleva sans mal et la fit tourner contre le bar de la cuisine contre lequel il se tenait depuis tout à l'heure. La douleur semblait partie pour un moment.
Même si il y avait toujours de la douceur dans ses gestes, il était sûr de lui, entreprenant. Il était en terrain connu, et dans une certaine mesure, cela le rassurait. Ainsi il pouvait la voir entièrement, libre de choisir le sort qu'il lui déciderait.
Un sourire charmeur aux lèvres, sans quitter le regard de la femme, il s'approcha de nouveau, ses grandes ailes suivant son mouvement. Il posa ses lèvres contre son cou, cherchant à lui arracher un soupire de contentement. Il était plus grand qu'elle et du se baisser, ses mains courant derrière son dos doucement cambré alors qu'il commençait à embrasser son corps.
Si elle voulait de l'action, alors il pouvait aussi lui en donner.
-
L’homme l’embrassa donc, et ce baiser... Ah, ce baiser fut délicieux ! MJ le savoura pleinement, en sentant un frisson la traverser le long de tout son corps. C’était si bon ! Alors qu’il l’embrassait, elle prenait rapidement conscience qu’elle venait sans aucun doute de tirer le jackpot. Cet homme était costaud, solide, beau, fort... Et il embrassait divinement bien. Fermant les yeux, mains posées sur son torse, MJ goûta à ses lèvres pendant quelques secondes, puis il rompit le baiser, restant face à elle, massif et attirant. Elle se mordilla les lèvres, le goût de sa bouche sur la sienne. L’homme l’agrippa à nouveau, et la souleva comme un sac de patates. Elle sentit ses fesses heurter le bar américain, et ses jambes allèrent, comme par magnétisme, s’enrouler autour des hanches de l’homme. Il était costaud, et pouvait supporter son poids. Ses seins heurtèrent son torse, et sa main se crispa sur sa nuque, s’appuyant dessus.
« Aaah... » s’exclama-t-elle en reprenant son souffle.
C’était un diable d’amant, et la suite du programme était maintenant très claire. Les ailes d’Ales la recouvraient, et il s’aplatit encore contre elle, sa bouche venant jouer sur son cou. Il embrassa sa peau, puis descendit un peu, s’attaquant à d’autres parties de son corps. Il était grand et costaud, et ses bras se crispaient contre son dos, qui remua contre lui. Elle le laissait faire, une jeune femme fragile qui avait l’expérience des méta-humains, des individus dotés de capacités surnaturelles. Après un homme-araignée, elle couchait maintenant avec un homme-Ange, et, tout comme le premier, en matière de sexe, il était à la fois doux et talentueux. Comme Peter, Ales semblait avant tout préoccupé par l’idée de faire plaisir à la femme avec qui il faisait l’amour, plutôt qu’obnubilé par son propre plaisir. De cette manière, il faisait attention à elle, à la manière dont son corps réagissait, afin de s’assurer qu’elle prenne son pied.
Sous son haut noir, ses seins se mirent à se tendre, et sa prise avec ses jambes se renforça. MJ soupira alors, poussant un gémissement de plaisir en se mordillant les lèvres. Il glissait le long de ses épaules, et elle se déplaça un peu, cherchant à rapprocher sa bouche d’une autre partie sensible de son corps : sa poitrine.
« Viens par là, Ales... Viens... »
Elle soupirait, remplie de désir.
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Ales sentit la jeune femme soupirer d'aise, heureux que ses caresses aient l'effet escompté. Fort de sa position, ses longs bras restaient campés le long de sa taille et soutenant son dos, bougeant au même rythme qu'elle-même s'agitait sous lui. Sensuellement, en prenant le temps de marquer son corps de ses lèvres, il l'entendit soupirer son nom et sentit sa main s'agripper à lui. Il continua alors de plus belle, dans son cou puis sur ses omoplates et dans le creux entre ses seins. Elle se laissait faire et il ne le regrettait pas : il en profitait pour lui faire ressentir ce que lui ressentait. Il descendit encore, sentant MJ se déplacer sous lui dans l'attente qu'il atteigne ses seins, et il ne se fit pas prier pour l'instant.
Il enleva alors doucement ses mains de son dos, ne manquant pas de caresser son corps au passage, puis les passa sous son tee-shirt qui était déjà légèrement remonté contre son ventre. Ses mains agiles et rugueuses effleurèrent et caressèrent son ventre puis remontèrent vers sa poitrine, n'ayant aucun mal à dévoiler l'un de ses seins. Toujours lentement, comme pour faire durer l'instant et la faire patienter, il porta sa bouche sous son sein, léchant le contour du téton avant de le recueillir entre ses lèvres charnues. Il joua avec un moment, levant les yeux vers le visage de la femme dont les reins se creusaient un peu plus. Il aimait contempler cette expression de satisfaction incomplète qui traversait ses traits. Il mordilla doucement le bouton érigé, joueur, puis le quitta après un moment pour s'occuper de l'autre. Il tourna autour un instant, comme si il hésitait - bien que ce soit loin d'être le cas – avant de s'en occuper sensuellement à son tour.
Son bras gauche vint alors enserrer sa taille, la forçant à se cambrer un peu plus pour qu'il goûte avec plus de hardeur encore à sa peau et à la zone sensible de sa poitrine, tandis que son autre main caressait avec douceur sa peau.
Puis il remonta soudainement, son torse musclé toujours en avant, ses ailes suivant le mouvement comme une traîne, sans lâcher le regard de la rousse. Ses lèvres capturèrent les siennes encore une fois, joueur, cherchant à dominer dans un jeu bien connu. Une de ses mains se glissa entre ses seins puis sur son ventre, courant vers un endroit plus bas encore. La main passa doucement sur l'ouverture de son jean, puis vint pour caresser lentement son intimité à travers le tissu.
Il continua de l'embrasser alors, prolongeant son mouvement pour lui donner plus de saveur encore. Il ne contrôlait plus ses pensées mais son instinct semblait prendre le dessus, entièrement fait de désir et d'envie.
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L’homme était un bon amant, et il y avait clairement, en lui, quelque chose de grec... Si MJ se rappelait bien de ses cours de littérature et de théâtre, les personnes de la Grèce Antique étaient souvent de bons amants. En tout cas, ils savaient faire la fête. Les bacchanales grecques avaient traversé les époques, et étaient les témoignages de ce peuple ancestral, si prompt à faire la fête, au point qu’ils avaient fini par en devenir décadents, et par sombrer sous la pression d’une autre civilisation. Le jeu éternel de l’Histoire des civilisations... Maintenant, MJ était avec cet homme, et ne savait pas trop pourquoi elle repensait à cette époque. Parce qu’il était bien bâti ? Parce qu’il portait un nom ayant vaguement une consonance grecque ? En tout cas, elle aimait bien se sentir contre lui, sans trop pouvoir se l’expliquer. Ce n’était pas son genre de se jeter ainsi contre les hommes venant à son club, mais... Il s’était passé quelque chose d’incompréhensible, une sorte de chimie profonde et ancestrale entre eux. Et voilà où ils en étaient... L’homme avait retiré son débardeur noir, emmenant dans la foulée son soutien-gorge. C’était un expert, quelqu’un qui savait comment caresser le corps d’une femme, qui connaissait le désir féminin. Il s’attaqua à ses seins, continuant à la ceinturer contre lui. Elle, elle s’appuyait sur ses épaules, en sentant ses seins pointer, durcir sous ses coups de langues et ses baisers. Ah, c’était toujours aussi bon ! Elle avait toujours aimé qu’on s’occupe de ses seins, qu’on les embrasse, qu’on les empoigne... Et, sur ce point, Peter aussi avait toujours aimé s’attaquer à sa poitrine.
Sa belle poitrine sur laquelle il déposait de multiples baisers, tout en caressant son dos. On pouvait l’entendre soupirer et gémir, puis il se redressa, et retourna l’embrasser sur les lèvres. MJ, elle, caressait son torse, après s’être débarrassée du vêtement d’Ales. Ils purent ainsi s’embrasser avec la chair nue, qui claquait entre leurs corps, le torse musclé de l’homme se heurtant aux seins de MJ, qui s’enfonçaient contre sa chair. Elle en tremblait de partout, savourant le contact simple d’un homme puissant, l’idée simple d’être serrée entre les bras de quelqu’un.
« Huumm... »
Après ce baiser, les mains de l’homme se déplacèrent encore, et il s’attaqua à son jean. Cependant, vu leur position, MJ sentit bien qu’il allait avoir besoin d’aide, et elle remua un peu, jusqu’à se défaire de sa prise. La femme posa ses pieds sur le sol, et lui sourit, puis attrapa sa main, la tenant dans la sienne.
« Suis-moi... »
Elle relâcha sa main, et n’eut pas trop à faire. Elle se contenta de grimper l’escalier à côté de la cuisine, et rejoignit la mezzanine, avec un lit deux places. C’était plutôt un matelas, car il était posé à même le sol, face à un velux qu’on pouvait fermer à l’aide d’un bouton. Un endroit nettement plus agréable que le comptoir de sa cuisine pour ce genre de choses. Consciencieuse, MJ sortit de la poche arrière de son jean son téléphone portable. Elle avait reçu un SMS, pour lui dire que tout allait bien en bas. La femme esquissa un sourire. Au moins, elle n’aurait pas à se sentir trop coupable.
Lorsque l’homme atteignit l’étage, MJ était allongée sur le lit, couchée sur le dos, le corps légèrement relevé, en appui sur ses avant-bras, et lui fit un sourire coquin, le genre de sourires que Peter interprétait comme une invitation à l’orgie... Espérons que ce soit un langage universel, compréhensible uniquement des hommes avec des ailes.
*Je crois que j’ai définitivement une touche avec les hommes surnaturels...*
Mais il était actuellement trop tard pour s’en plaindre...
« Viens... » dit-elle seulement, en guise d’invitation, avant de se mordre à nouveau les lèvres.
C’était le genre de geste craquant qui marchait à tous les coups...
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Il la sentait frémir sous ses caresses, et leurs respirations s'agitaient lentement alors qu'il la tenait entre ses bras et sous ses grandes mains calleuses. Il émit un son roque et profond alors qu'ils échangeaient un autre baiser, appréciant sans le cacher les lèvres de la rousse, et ses mains qui agrippaient son dos. Il sentait qu'elle n'était certainement pas une novice en terme de sexe, et il s'éloigna à contrecœur d'elle alors qu'elle se déplaçait, lui indiquant de le suivre sans plus de précisions. Il n'aurait pas été contre l'idée de le faire là, mais il la suivit, curieux, le souffle court. Elle avait attisé son désir et il ne tarda pas à monter à l'étage pour rejoindre la chambre qu'elle venait de pénétrer.
Il resta un instant dans l'encadrement de la porte, le regard vif et un vague sourire aux lèvres, ses ailes dépassant légèrement à l’extérieur. Il portait toujours son jean et se sentait durcir alors qu'il posait un regard sur son corps tout en courbes et son visage qui lui souriait, une lueur d'espièglerie dans les yeux. Ses cheveux glissaient le long de ses épaules dénudées, suivant la courbe de ses reins légèrement creusés par sa position. Pourtant il gardait son expression neutre, jouant l'indifférence durant quelques secondes.
-J'hésite...
Mais il ne put s'empêcher de résister à la tentation de répondre à son invitation plus longtemps, son regard plongeant dans le sien, débordant d'un désir plus... sérieux. Il du se baisser légèrement pour entrer dans la pièce, laissant passer son dos imposant. Une pensée le traversa furtivement ; il se dit qu'il n'avait jamais fait l'amour à une femme accompagné de ses ailes d'animal mythologique, et l'idée lui plaisait étrangement bien.
Soudainement il fondit sur la jeune femme allongée dos à lui, la prenant avec douceur mais rapidité par sa taille nue, un grand sourire aux lèvres. Il la souleva sans plus de difficulté pour la faire rouler sur lui, ses ailes plaquées contre le matelas faisaient de drôles de couvertures. Maintenant qu'elle était sur lui, il lui laissait la liberté d'agir plus à son aise. Pourtant, il passa ses mains contre sa taille, remontant sur ses seins pour jouer avec du bout de ses doigts, les caressant doucement, sensuellement. Puis il descendit plus bas d'un geste sûr, vers son entrejambe qu'il avait abandonné plus tôt, déboutonnant lentement la fermeture de son jean. Il humidifia quelque peu ses doigts avec sa bouche, sans la quitter de son regard brûlant et joueur, avant de redescendre et de passer sa main sous son pantalon. Lorsqu'il eut atteint son intimité, il commença à la masser lentement, sur son bouton de plaisir puis près de sa fente, sans pour autant la pénétrer.
Il bougeait imperceptiblement sous elle, attendant qu'elle agisse, une main toujours perdue entre sa taille et ses seins, ne sachant que choisir. Une douce chaleur semblait envahir les deux amants, alors qu'Ales laissait un doux souffle roque lui échapper.
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Ne jamais dire jamais... Le vieil adage aurait pu être l’épitaphe de Mary Jane Watson, la phrase qu’on pourrait gravir sur sa pierre tombale. Combien de fois s’était-elle dit ça ? Jamais plus jamais... Jamais plus jamais quand elle avait failli risquer sa vie avec Peter... Jamais plus jamais quand un maniaque qui se prenait pour Peter l’avait capturé et séquestré pendant des mois... Jamais plus jamais quand elle était partie à Los Angeles refaire sa vie, en se promettant de ne plus jamais revenir à New York. Et c’était maintenant aussi le cas, où, alors qu’Ales s’allongeait sur elle, avec ses grandes ailes recouvrant tout le lit, elle s’était promise de ne coucher désormais qu’avec des hommes normaux. Il fallait croire qu’elle était faite pour briser ses promesses... Mais, en ce moment, elle accueillait Ales avec une certitude forte, la conviction intime qu’elle était avec le bon homme, et qu’elle allait, ce soir, royalement prendre son pied. Il lui avait dit qu’il hésitait... Mais MJ avait de sérieux arguments pour convaincre les plus réticents des hommes... De fait, Ales n’avait pas hésité longtemps, et rejoignit MJ dans son nid.
Il inversa rapidement les rôles, ce qui fit sourire MJ. Se pourrait-il que, malgré tous ses muscles et son corps d’Apollon, Ales soit un grand timide ? L’image était amusante... Mais ça, MJ avait appris à les gérer. Elle se retrouva donc allongée sur lui, et en profita pour déposer quelques baisers sur ses pectoraux. Les hommes embrassaient les seins, alors elle avait bien le droit de leur rendre la pareille, non ? Elle y goûta donc, mordillant un peu cette chair, puis se releva, en sentant l’homme s’approcher de ses parties intimes. Espiègle, MJ saisit alors la main d’Ales, et l’écarta, avant de se mettre à califourchon, et d’utiliser son autre main, venant poser un doigt sur les lèvres de l’homme.
« Cette fois, c’est moi qui prend les commandes, Ales... C’est la dure loi du partenaire se situant au-dessus. »
Un sourire moqueur, et elle se déplaça un peu. Joueuse, MJ était bien décidée à profiter du corps de l’homme. Elle l’embrassa donc à nouveau, sur le torse, et descendit lentement, au fur et à mesure de ses baisers, jusqu’à atteindre son nombril, et son estomac. C’était une montagne de muscles, et elle s’imaginait très bien être sous lui, serrée dans ses puissants bras, avec ses ailes qui viendraient ensuite parachever l’ensemble. Pour l’heure, elle l’embrassait, encore et encore, jusqu’à se rapprocher de sa ceinture.
MJ embrassa alors son pantalon, à l’emplacement de son sexe, et déposa plusieurs baisers dessus, puis approcha ses mains, et déboutonna ce dernier, l’écartant suffisamment pour voir le sous-vêtement de l’homme, et sa belle bosse. Elle lécha alors cette bosse, à travers le tissu de son bas, et se mordilla ensuite les lèvres.
« Je dois admettre que tu es bien équipé, Ales... »
Quand elle était excitée, Mary Jane devenait assez facilement une belle perverse, et on le voyait en ce moment. Elle tira sur son sous-vêtement, et révéla ainsi l’accès à cette verge, la bouche proche de cette dernière.
« On dit que, quand l’oiseau est réveillé, il n’aime pas rester enfermé dans sa cage... Ni rester à l’air libre trop longtemps. »
Son oisillon était devenu un bel aigle royal, mais MJ était sûre que ce membre pouvait davantage se dresser... Elle s’en rapprocha donc, et commença à distribuer quelques baisers dessus, ressentant la vieille odeur du sexe... Une odeur puante, indéniablement, mais c’était comme un dentifrice au goût exécrable. À force d’en prendre, on finissait par l’apprécier... Et bien, avec cette grosse queue qui n’attendait qu’elle, c’était aussi le cas.
« Tu en penses quoi, Ales ? demanda-t-elle ensuite. Tu veux que je m’en occupe ? »
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Allongé sous elle, il observait attentivement ses mouvements, ses gestes, son expression. Parfois, il aimait lâcher prise et voir comment l'autre aimait user de son corps fort et attirant. Alors il se posait, dégageant une force qu'on ne pouvait lui arracher, mais se laissant faire comme un doux chiot sous d’irrésistibles caresses.
Apparemment, cela plaisait aussi à Marie Jane qui, même si elle s'était plus ou moins laissée faire un peu plus tôt, ne perdait cependant aucunement la face maintenant que les rôles s'inversaient, bien au contraire.
Il eut un grognement lorsqu'elle arrêta son geste vers l’intérieur de son entrejambe. Mais il retira sa main, demandant à voir comment elle allait s'y prendre. Il posa une main possessive contre sa cuisse alors qu'elle se baissait pour poser des baisers le longs de son torse tout en muscles. Ses caresses étaient divines et il adorait sentir ses lèvres douces contre la peau rugueuse de son corps.
-Et je ne comptais pas m'en plaindre...
Alors qu'il se laissait faire sous ses caresses, Ales se dit qu'ici il pouvait enfin être lui-même, arrêter de réfléchir à ses questions qui le poursuivaient toujours. Ici il n'était qu'un être vivant parmi tous les autres, ressentant, espérant et pensant sans avoir à être jugé par quiconque, pas même par lui-même. Il n'avait pas dit à MJ que lui aussi, du temps où il était atterri non loin d'ici, il avait été questionné sans arrêt par des médias un peu trop curieux, occupant une place de choix aux infos durant une bonne semaine. Il était un fait divers qui sortait lui-même de l'ordinaire, mais à l'époque il n'avait absolument aucun souvenir, et une enquête qui tourne en rond n’intéresse plus grand monde au bout d'un moment.
Mais pour l'instant, il était plus occupé à observer Mary Jane et sentir les baisers qu'elle déposait le long de son corps, descendant petit à petit vers son entrejambe qui commençait légèrement à s'impatienter. Il repoussa résolument ses pensées hors de son esprit. Puis les doigts agiles de la rousse s'insinuèrent sous son jean délavé, après un énième baiser, dévoilant son boxer et la généreuse bosse qui le déformait. Ses caresses à travers le tissu étaient étonnamment érotiques, et il eut un soupir roque alors qu'elle retirait le sous-vêtement, dévoilant son sexe durcit proche du visage de la belle rousse.
MJ le regardait avec un air irrésistible tout en déposant ses lèvres le long de son membre plaqué contre son abdomen. Sa question le fit légèrement grogner, alors qu'il posait un regard brûlant d'envie sur elle. Il passa une main sous le cou de la rousse, jeta un regard faussement sceptique à son sexe tendu, mais qui pouvait certainement l'être plus encore, puis dit :
-Je pense que oui. Définitivement.
Elle ne se le fit par répéter une seconde fois, lui jetant un regard malicieux, et Ales retira doucement ses bras pour venir les croiser derrière son cou, totalement retiré. Il avait une vue parfaite d'où il était et, bien qu'il n'aurait rien eut contre un 69, MJ semblait décidée à user de son corps comme bon lui semblait sans être aucunement dérangée, ne serait-ce que positivement. Ales eut un grognement imperceptible, ne lâchant pas du regard la rousse, plein d'envie. Il sentait son esprit se vider peu à peu pour ne devenir qu'envie et désir.
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Quel était le passé de cet homme ? Comment avait-il obtenu de telles ailes ? Maintenant qu’elle y songeait, MJ réalisait qu’elle avait peut-être été un peu trop vite en besogne... Elle avait soupçonné qu’il était un mutant, comme Peter, et comme tant d’autres gens qu’elle avait pu voir (MJ avait après tout provisoirement séjourné dans la Stark Tower, le refuge des Avengers), elle était partie du principe qu’il était un mutant... Mais MJ savait qu’il existait aussi quantité d’êtres surnaturels qui n’étaient pas des mutants. Il y avait les extraterrestres, bien sûr, les créatures mythologiques, ou encore les Inhumains, même si la jeune femme n’avait jamais vraiment trop compris la différence entre un mutant et un Inhumain. Cependant, toutes ses questions disparurent en voyant le sexe de l’homme. C’était un membre bien raide, dressé, un sexe érectile qui se dressait face à son visage. MJ ressentait l’odeur de ce sexe, une odeur qui, jadis, lui avait fait horreur, et qu’elle avait fini par apprécier. Elle se mordilla les lèvres, tellement concentrée que c’est d’une façon lointaine qu’elle entendit Ales lui donner le feu vert pour venir jouer avec son sexe.
Elle s’en pinça donc les lèvres, puis continua à embrasser et à lécher ce sexe. C’était un truc qu’elle avait acquis depuis qu’elle était lycéenne, et qu’elle avait fait sa première fellation, avec Flash Thompson ; elle aimait bien jouer un peu avec le sexe, avant de le sucer. Elle avait fait ça avec Flash pour amadouer, pour lutter contre sa peur du phallus, et l’avait ensuite fait avec Peter pour exciter le timide garçon. Ah, le brave Peter ! Que de joyeux souvenirs... Et là, elle sentait bien qu’elle allait s’en forger de nouveaux. S’humectant les lèvres, elle posa finalement sa main sur la base de cette queue, et en suça délicatement l’extrémité, relevant les yeux, d’une lueur espiègle, en voyant le visage d’Ales, traversé de plaisir. Il avait vraiment une belle matière, et semblait assoiffé, en désirant plus. Esquissant ainsi un léger sourire, MJ eut une idée derrière la tête, et se redressa alors.
« Tu comprends, je n’aurais pas envie que tu t’endormes, tu as l’air d’être un homme fort... »
MJ retira son jean, le faisant glisser le long de ses jambes. Le vêtement tomba à même le sol, et elle resta ainsi, avec une courte culotte noire, puis alla s’asseoir sur le torse de l’homme, en lui tournant le dos. Ainsi, MJ se sentait bien, et posa ses mains sur ses cuisses, s’en servant comme appui pour basculer en arrière, ses fesses glissant le long du torse de l’homme pour se rapprocher de ses lèvres.
« Je suis sûre qu’un bel homme comme toi doit être doué de sa langue... »
Un sourire sur le coin des lèvres, MJ se rapprocha ainsi du sexe de l’homme, se penchant vers lui, et le prit pour le coup vraiment en bouche, son bassin se rapprochant ainsi de son visage. Elle put sentir le nez de l’homme glisser sur son tissu.
« Hmmm... !! »
Oui, les choses sérieuses allaient pouvoir commencer, maintenant... Et MJ n’attendait que ça.
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Ses préoccupations futiles, purement humaines, s'en allaient petit à petit. Pourquoi les humains se préoccupaient-ils pour de choses s'en intérêt, ruinant le plaisir de la vie dans des questionnements sans fin ? Mieux valait assister à l'instant présent, oublier qu'il y a eut un passé et aura un avenir, simplement profiter du temps qui glissait à travers ses mains écartées. Agir comme son instinct lui dictait de faire.
Telles étaient les pensées de Pégase, et elles prenaient peu à peu le pas sur celles de l'humain dans lequel il était entré. Mais à eux deux, ils formaient quelqu'un d'autre, ils formaient ce qu'il était maintenant devenu. Une créature hybride et nouvelle.
Ces pensées le traversèrent rapidement avant de disparaître, à nouveau. Peu importait, tout s’effaçait. Il préférait cela.
Mary Jane commença à titiller de nouveau son engin, sans pour autant le prendre entièrement en bouche. Ales se tendit légèrement, dans l'attente ; il entendait les mots de la jeune femme, complice et taquine, et comprit où elle voulait en venir. Une vague de désir le traversa, et il sourit sagement, dans une expression chaleureuse. Après tout, il lui avait laissé le choix, et il était tout aussi content de pouvoir lui procurer du plaisir en retour.
Malgré le fait qu'il ai vécu sous la forme d'un cheval pendant plusieurs millénaires, il semblait que la science du sexe était quelque chose inscrit dans les veines de tout être mythologique côtoyant les Dieux ; du moins, Ales connaissait les gestes sans avoir énormément pratiqué sous forme humaine. Comme beaucoup d'autres choses, ces connaissances-là lui revenaient alors qu'il les redécouvrait.
Il eut un soupir chaud alors qu'elle glissait le long de son torse ; il aurait aimé prendre les choses en mains mais ne bougeait pas d'un pouce, attentif. Il n'était pas vraiment du genre à parler, que ce soit dans la vie de tous les jours ou au lit ; le langage humain le dépassait et il préférait souvent le poids du silence et les expressions du visage qui lui en disait bien plus long.
Alors il passa doucement ses mains contre les jambes fuselées de la jeune femme, avant de les agripper fermement et plonger son nez contre le tissu noir qui cachait son intimité. Il expira doucement, réchauffant l'entrejambe de MJ qu'il sentait humide, avant d'inspirer à nouveau. La délicieuse odeur du sexe et de la femme agrippa sa gorge et il déposa ses lèvres sur l'endroit, toujours protégé, passant sa bouche contre le tissu.
Puis il joua un instant avec ses doigts contre le tissu, l'enlevant sans l'enlever et observant les réactions de la jeune femme qui avait commencé sa fellation. Il s'arrêta un instant, se tendant sous le plaisir qui réchauffait son corps. Puis il reprit son manège et finit par écarter le sous vêtement de la rousse, découvrant son intimité déjà bien humidifiée. Il plongea généreusement la tête à l'intérieur, usant de son visage pour la toucher. Il passa sa langue contre son intimité, jouant avec son bouton de plaisir au rythme des soupirs qu'elle poussait.
Bien qu'il y allait avec douceur, ses mouvements n'étaient pas départis d'une certaine envie de procurer le plus de plaisir possible, et de la meilleure manière. Il était d'un naturel fougueux, et ses gestes étaient de plus en plus francs et précis.
Une nouvelle fois son corps se tendit, et il agrippa la taille de la jeune femme qui s'exécutait sur son membre fortement érigé. Un grognement entre le soupir et le râle lui échappait de temps à autres alors qu'il continuait à déposer ses lèvres contre l'intimité chaude et pleine de saveur de la rousse.
Dans son fort intérieur, quelque chose se détendait, plus paisible que jamais.
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Ensemble, ils allaient joyeusement faire l’amour, en prenant leur temps, en se savourant l’un et l’autre. MJ n’était pourtant pas une fille facile, elle n’était pas du genre à coucher avec un homme qu’elle venait tout juste de rencontrer dans son club. Difficile de dire ce qui l’avait amené à réagir ainsi, à se comporter de cette façon, mais il était maintenant trop tard pour faire marche arrière... Et elle n’en avait aucune envie. En ce moment, MJ vivait quelque chose d’intense avec cet homme, et, fondamentalement, c’était bien là la seule chose qui importait. Elle s’était lentement retournée, dans une position qu’elle affectionnait tout particulièrement, et lui offrit donc la vue de son bassin, de son sexe, recouvert par une fine culotte noire empêchant d’y accéder. MJ était en train de mouiller, ce qu’Ales put se rendre compte en aventurant ses doigts le long du tissu, et en farfouillant plus loin, en tirant dessus et en l’ôtant. Il put ainsi noter que la belle Rousse s’épilait à la perfection, se rasant régulièrement.
MJ poussa un soupir de plaisir en sentant les lèvres de l’homme sur son sexe. Un long soupir, donc, et elle enfonça sa bouche contre le sexe de l’homme, remontant d’avant en arrière. Sa main était posée sur la base de sa verge, et elle s’en servait comme appui, son autre main venant caresser les testicules de l’homme en attendant. L’homme avait vraiment une magnifique verge, et la femme continua à remonter et à glisser dessus, de haut en bas, savourant ce monceau de chair en respirant par le nez. Le plus difficile, c’était de ne pas s’étouffer avec... Et aussi de ne pas aller trop vite. Quand on commençait, on avait toujours tendance à s’enfoncer trop loin, ou à ne pas aller trop loin. Une fellation, ce fantasme secret partagé par toute la gent masculine selon Mary Jane, était un art délicat qui, comme tout en matière de sexe, nécessitait, de la part de la femme, du doigté et du talent. Un domaine dans lequel la jeune femme avait fréquemment eu l’occasion de s’exercer.
« Hmmm-hmmmm... »
MJ se concentrait, s’appliquait, afin de prodiguer à son amant la meilleure expérience possible, tout en se dandinant lentement. La femme remuait son bassin de gauche à droite, et déplaça sa main de la base de son sexe pour la poser sur le lit. Son autre main, continuait régulièrement à jouer avec ses boules. Là encore, elle savait qu’il ne fallait pas les titiller, et elle se contentait donc juste de les gratter, ou, plus exactement, de les soupeser.
« Hmmmm... !! »
Elle poussait des gémissements un peu exagérés, car elle savait, par expérience, que les hommes aimaient bien ça. Le sexe de l’homme continuait à grossir, un mât solide qu’elle enfonçait parfois jusqu’à sa gorge, respirant alors lentement, avant de devoir repartir en arrière, pour éviter une sensation de haut-le-cœur de s’installer. Ensuite, MJ repartait à l’assaut, encore et encore, creusant ses joues en suçant la queue de l’homme. La femme essayait vraiment de lui offrir tout son talent, dans ce mouvement de plaisir commun.
Car, pendant qu’elle était affairée sur son service trois-pièces, lui ne la négligeait pas. C’était un échange magnifique, et il pouvait sentir son nectar intime déferler sur sa bouche, tandis que MJ, yeux clos, s’absorbait totalement dans ce qu’elle faisait... Ou presque. À un moment, elle releva la tête, et libéra pendant quelques secondes ce sexe enduit de sa salive, afin de donner à Ales quelques ultimes instructions :
« Mes fesses, Ales... Palpe-les... »
Quand on avait un si joli cul, il fallait bien s’en occuper !
Et, après avoir dit cette phrase, la femme retourna prendre son sexe en bouche.
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Leur échange était simple, sans manières ni vérités cachées ; du moins était-ce qu'Ales voulait croire. Et il y croyait, se détendait, soupirant sous les caresses exquises de l'inconnue au visage d'ange. Elle savait y faire, il le sentait, et il en profitait pleinement.
Il ne se demandait pas comment il était arrivé à la convaincre de se retrouver avec elle dans ce lit, ni comment elle l'avait convaincue en retour. Il ne se demandait pas pourquoi tout était allé si naturellement. Mais il avait trouvé quelque chose en elle qui lui convenait, qui arrivait à le satisfaire ne serait-ce que pendant ce moment qu'ils partageaient. Ils avaient quelque chose en commun qui les rassemblait, et ça comblait en lui un besoin dont il n'avait encore jamais pris conscience.
Ou peut-être se faisait-il des films. Mais ses instincts ne le trahissaient jamais.
Exécutant la demande de la rousse, il déplaça ses grandes mains contre sa taille pour les diriger vers son fessier bombé, puis commença à le caresser avec douceur, passant ses doigts comme pour y tracer des lignes qui n'avaient de sens que pour lui seul. Il continua son manège, léchant avec hardeur son intimité humide, découvrant ses multiples replis et sa chaude cavité.
Ses mouvements sur son fessiers se firent plus entreprenants et il se mit à le masser fermement, trouvant ses points les plus sensibles – contre son coccyx, légèrement plus haut que ses fesses où il passa ses pouces, avec franchise mais sans lui faire mal pour autant.
Il quitta quelques instants son intimité pour venir passer ses lèvres contre sa peau banche et douce. Son odeur était enivrante.
De son côté, elle ne chaumait pas : ses lèvres passaient et repassaient contre son membre qui suivait son mouvement, atteignant une belle taille. Des vagues de plaisir l'assaillaient alors qu'elle enfonçait son membre entre ses lèvres douces. Il se sentait venir, mais il n'avait pas envie de jouir entre ses lèvres ; sûrement était-ce une lubie humaine que de se frustrer volontairement pour réserver les bons moments à « plus tard », mais Pégase se tue pour une fois et laissa faire MJ et l'humain, curieux.
Ales se retira doucement de la bouche de Mary Jane, dans la mesure où il ne pouvait pas réellement avoir le contrôle de la situation, délicieusement coincé entre ses ailes et la jeune femme. Mais il était bien plus fort qu'elle et il doutait qu'elle veuille lutter.
Prenant de nouveau les devants, il fit légèrement rouler la jeune femme de manière à ce qu'ils se trouvent inversés de nouveau, lui au-dessus cette fois-ci. Il se détourna lentement, embrassant chaque parcelle de son corps doux et aux formes pleines qui s'offrait à sa bouche. Il fini par trouver son visage et ses lèvres, mais ne se pencha pas tout de suite pour l'embrasser. Il lui adressa un sourire qui illumina son visage, mais son regard la dévorait littéralement, gentiment. Les mains de part et d'autre de ses épaules, bras tendu, il détailla son visage une seconde fois, comme si il pouvait y voire quelque chose d'autre que plus tôt. Les traits de son visage trahissaient le plaisir qu'elle ressentait, une lueur d'amusement planait dans ses yeux verts, et le coin de ses lèvres semblait se fendre d'un minuscule sourire qui le narguait.
Ales déplaça sa main vers son intimité et la caressa lentement, promenant un doigt hésitant à s'enfoncer autour de sa cavité.
Il s'amusait comme un fou.
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Ils étaient tous les deux en train de faire l’amour, en prenant leur temps, en savourant ce moment. C’était le sexe, la joie de l’union des corps, un moment charnel où les corps se mélangeaient et se rapprochaient. MJ goûtait au sexe de l’homme, et lui goûtait au sien. Une union... Une union qui consistait à explorer leurs corps respectifs, et à se faire tendrement l’amour. Les deux amants couchaient ensemble, sans aller directement à l’essentiel, en prolongeant le temps d’attente, et ainsi le désir. Le point d’orgue viendrait pour plus tard. La belle Rousse goûtait à sa sucrerie, en sentant toute la vigueur de ce corps, l’épaisseur et la dureté de ce mandrin. L’homme était monté comme un étalon, avec une soif qu’il allait falloir épancher.
Les mains sur ses fesses la faisaient frissonner, et elle remuait délicatement, de gauche à droite, déplaçant son bassin, avant de finir par sentir l’homme l’écarter. Il usait de sa force, et elle, elle était surprise de le voir parvenir à rester si calme, alors qu’il avait une superbe érection. Il coucha la femme sur le lit, puis se dressa au-dessus d’elle.
« Hum... » gémit Mary Jane en se pinçant les lèvres.
Est-ce qu’il comptait la pénétrer maintenant? Comme pour mieux l’inciter à venir, elle avait écarté ses jambes, délivrant ainsi l’accès à sa fleur, et pouvait sentir la tige roide de l’homme, glissant contre sa peau. Elle tapait contre sa chair, la caressant, tandis que la vue de cet homme bien musclé prêt à s’abattre sur elle avait de quoi satisfaire n’importe quel fantasme féminin. Elle cligna des yeux en entrouvrant les lèvres, et sa main remonta pour s’agripper sur la nuque de l’homme. Elle s’attendait à ce qu’il vienne l’embrasser, mais, au lieu de ça, l’homme aux longues ailes blanches se contentait de l’observer, avec une lueur amusée dans le regard.
Quand sa main s’approcha de son bourgeon, elle sourit alors, en comprenant que l’homme avait encore envie de jouer. La frustration... C’était une chose terrible, une composante essentielle du sexe. MJ appuya alors sur la nuque de l’homme, et releva son visage, venant lui voler un baiser, fourrant sa langue dans sa bouche. Entreprenante, elle remuait aussi son bassin, essayant ainsi de caresser le phallus de l’homme, de mieux le sentir... La frustration parlait dans son corps, la faisant trembler, avec cette situation paradoxale que MJ savait que, plus elle attendait, et plus elle souffrirait, mais que cette souffrance engendrerait aussi un plus grand plaisir au moment de l’acte.
« Hmmmmm... !! »
Un nouveau gémissement, étouffé dans la bouche de l’homme, qu’elle se mit à mordiller. MJ, pour le coup, lui roulait un véritable patin, un French kiss à l’ancienne, avec sa langue qui allait jouer avec la sienne entre les mordillements. Une main était posée sur sa nuque, et l’autre sur son épaule, griffant légèrement sa peau sous l’effet de l’excitation. Tout son corps se mettait à trembler sur place, en attente qu’on explore sa fleur intime.
« Prends-moi, Ales... Allez, viens, viieeeenns... ! »