Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Dictature d'Ashnard => Discussion démarrée par: Mélinda Warren le vendredi 15 mai 2015, 01:57:52

Titre: Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 15 mai 2015, 01:57:52
« Elle est belle, est belle, ma Barbare ! Voyez ces yeux de braise !
 -  Deux gladiateurs pour le prix d’un ! Observez ces bestiaux ! Vous cherchiez des gardes du corps ? Vous êtes servis !
 -  Des Terranides dociles dans mon chenil ! Formés à la ferme, ils sont obéissants et très câlins ! Venez voir mes Terranides, venez les voir ! »

Les vendeurs raffolaient de slogans racoleurs et de hurlements vociférants pour attirer à eux la masse grouillante d’individus se promenant dans les étals de la foire aux esclaves d’Ashnard. Ce grand marché s’organisait régulièrement une fois par semaine, le Samedi et le Dimanche, et attirait généralement un grand-nombre d’Ashnardiens. La capitale impériale, après tout, était l’endroit le plus fortuné de l’Empire. Entre les hauts-fonctionnaires impériaux exerçant leurs fonctions au Palais Impérial, les militaires hauts-gradés, les marchands, les nobles et les bourgeois, les esclavagistes et les guildes d’esclaves trouvaient toujours un public vaste et riche. Les guildes esclavagistes ramenaient des esclaves affluant de tous les coins de l’Empire, et, quand on savait la taille immense de l’Empire, on pouvait espérer avoir un nombre riche et varié d’esclaves.

Mélinda avançait le long des allées. La foire se trouvait sur une grande place circulaire, la Place de la Victoire, avec, en son centre, une grande statue impériale représentant un soldat à cheval, épée brandie en l’air, le regard fièrement levé vers le ciel. Il y avait des gardes dans des tours de pierre à proximité, entourant cette dernière, ainsi que des patrouilles. Les gardes impériaux étaient reconnaissables par leurs épaisses armures noires intégrales. L’esclavage était l’un des secteurs économiques fondamentaux de l’Empire, de son commerce. Les esclaves, très souvent des prisonniers de guerre ou des criminels, se retrouvaient dans les mines ashnardiennes, les grandes carrières de pierre, les fermes, et les grandes industries, où ils se tuaient à la tâche.

La vampire s’avançait donc, en compagnie d’une femme, une petite femme nerveuse à la longue chevelure brune, qui veillait à ne pas trop s’écarter d’elle. Elle rougissait à chaque fois que des gens se collaient à elle en marchant, et allait alors s’appuyer contre le bras de sa maîtresse, la gorge sèche. Ayumi Nasegawa (http://nsa22.casimages.com/img/2012/04/18/120418024818576623.jpg), dans ne tenue décontractée, était tout, sauf décontractée. Extrêmement timide, et potentiellement agoraphobe, se retrouver au milieu d’une telle mêlée l’inquiétait énormément, et, quand Mélinda s’écartait de plus de cinq mètres, elle se ruait vers elle.

« Il y a… Il y a beaucoup de gens, Maîtresse…
 -  C’est une foire, Ayumi, c’est normal qu’il y ait du monde. »

Mélinda s’avança à travers la foire, jusqu’à finir par voir des cages avec des esclaves à l’intérieur, très peu vêtus, avec un collier autour du cou et une laisse. Le regard d’Ayumi s’attarda sur eux en rougissant… Puis sur une femme. Ayumi écarquilla les yeux, et elle s’arrêta sur place.

« Hum ? Qu’est-ce que tu as, Ayumi ? »

Ayumi la regarda, puis regarda à nouveau une cage, et tendit son doigt.

« Elle… C’est… Non… Mais… »

Perdue dans ses pensées, Ayumi clignait des yeux à plusieurs reprises.

« C’est… C’est Elisia !
 -  Qui ? »

Ayumi la regarda, et précisa :

« C’est… Elle est au club de natation de Mishima… Une fille… Très discrète…
 -  Et avec de gros nichons. »

Ce commentaire fit rougir encore plus Ayumi. Intriguée, en se demandant ce qu’une Terrienne pouvait bien faire ici, Mélinda s’avança vers elle.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le lundi 18 mai 2015, 23:18:52
Je suis assise, la tête et le dos appuyée contre les barreaux de ma cage, en train de somnoler à moitié. En même temps, c'est pas comme si j'avais grand-chose d'autre à faire. Je découvre une cité à un stade quasi-médiéval, mais je ne vois pas vraiment de raisons de m'en réjouir. Je suis en plein milieu d'une exhibition d'esclaves et pas du bon côté des barreaux hélas. Même si je réalise bien que je suis mieux lotie que pas mal d'autres. Même si l'espèce de bikini qu'ils m'ont donné est super court, au moins j'ai quelque chose pour cacher un minimum ma poitrine et mon entrejambe. Certaines autres filles dans les cages n'ont même pas ça.J'ai aussi découvert qu'il y a visiblement une espèce locale qui semble tout droit sortie d'un délire hentai japonais. Des humanoïdes à fourrures ayant des traits vaguement animaux, c'est un truc viable ça médicalement parlant ?

Bon d'un autre côté, j'ai bien changé de dimension en passant mon pallier de porte, alors je suis plus à ça près...

Plusieurs messieurs s'arrêtent fréquemment du côté de l'homme qui semble le chef des esclavagistes et demandent fréquemment des informations à mon sujet. Ils parlent tous japonais et comme ils parlent vite en plus, je comprends pas tout. Mqais du peu que je parviens à traduire il vante ma virginité comme c'est pas permis. Et il certifie que j'ai pas été touchée.

Le contraire serait difficile en même temps. Je me rappelle encore le moment où ils m'ont fait passer ce contrôle et que l'un d'eux a plus ou moins eu une attaque en réalisant que j'avais rien entre les jambes. Ça a été un  vrai conseil de guerre après entre eux. L'un d'eux ma même demandé si j'étais maudite. Là comme ça, j'avais presque envie de lui répondre "oui". Mais comme j'étais pas sure que ce serait bénéfique pour moi, alors j'ai préféré dire que j'en savais rien.

Du peux que j'ai compris, ils veulent me vendre vite et je dois surtout pas dire que j'ai pas de vagin sinon ils me tuent tout de suite. Pour bien marquer sa menace, le type m'a même confisqué mes pilules. J'ai maintenant raté mon traitement du midi et je ne suis pas sûre si je sens vraiment mes métastases se réjouir et faire la fête dans mon organisme ou si c'est juste mon imagination. J'espère que je pourrais prendre mon traitement du soir au moins. Si j'en manque un une fois ça devrait pas prêter à conséquences, si ?

Quelqu'un secoue ma cage assez brutalement pour me faire me cogner la tête contre les barreaux.

- Aïeuh ! Proteste-je en plaquant ma main contre la partie douloureuse de mon crâne.

- Redresse-toi et sourit ! Me siffle l'esclavagiste en chef avec un regard venimeux. Une grosse cliente a l'air de t'avoir remarqué.

Je regarde dans la direction que les autres matent, mais je ne vois rien à cause de la foule et aussi du fait que ma cage est trop petite pour s'y tenir mieux qu'à genoux.

- Pfff... Soupire-je de dépit avant de convaincre mes jambes courbaturées de bien vouloir se plier pour que je puisse m'assoir sur mes genoux

 Je me plaque un vague sourire sur la figure et pose mes mains sur mes genoux en attendant de voir. Je perds le sourire immédiatement en reconnaissant au-dessus de la foule une fille que j'ai croisée au club de natation de Mishima.

- Ha merde, ta porte t'a fait une sale blague à toi aussi ? Lâche-je en français sans réfléchir, ouvrant plus grand mes yeux lilas sous la surprise.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le jeudi 21 mai 2015, 01:32:05
Pour qu’Ayumi, extrêmement timide, dise qu’il y avait une fille « très discrète » ici, c’est qu’elle devait être sacrément timide ! Mélinda, qui connaissait bien Ayumi, savait ô combien la Sirène était refermée sur elle-même, et asociale. Une jeune femme solitaire qui n’avait toutefois pas su résister aux charmes de Mélinda, à savoir une bonne grosse verge qui avait pointé d’entre les cuisses de la vampire, et qui avait rendu folle Ayumi. Toute la timidité d’Ayumi battait en brèche face à une Futanari, et elle devenait alors une véritable prédatrice sexuelle. Mélinda était sortie avec elle aujourd’hui au marché aux esclaves, parce qu’elles avaient rarement l’occasion de se voir ensemble, et que, après tout, Ayumi était une camarade de classe. Le harem était en pleine ébullition. Mélinda allait bientôt se marier, et elle était très occupée à constituer son clan. Beaucoup de paperasse, beaucoup de documents à faire, de déclarations de patrimoine et d’attestations à réaliser. En un sens, sortir au marché aux esclaves l’aidait à se détendre, car elle arrivait dans un environnement qui lui parlait plus.

Et voilà que, au détour de leur ronde, les deux femmes tombaient sur une Terrienne... En soi, ce n’était pas exceptionnel. Les Failles dimensionnelles pouvaient parfois amener des Terriens à Terra, et les autochtones n’étaient pas tous très hospitaliers. Mélinda s’avança vers la cage, et, rapidement, les esclavagistes notèrent sa présence, amenant l’un d’entre eux à s’adresser à la femme... Elisia. Le nom et le visage ne lui disaient rien. D’un autre côté, Mélinda ne connaissait pas tous les élèves du lycée Mishima, et, tout en marchant, elle se demandait pourquoi on avait laissé sur le corps d’Elisia un sous-vêtement, alors que quasiment tous les autres esclaves étaient nus... Et, au fur et à mesure que la vampire s’approchait, elle pouvait sentir... Comme une sorte de discordance sanguine entre les pattes d’Elisia.

En tant que vampire, Mélinda disposait d’un sixième sens, bien pratique, permettant de sentir le sang. Comme elle avait plusieurs siècles d’existence, elle avait eu le temps d’apprendre à contrôler ce sens. Elle pouvait ainsi sentir les variations sanguines, et percevoir quand une personne était excitée, ou déterminer, à partir de l’odeur de son sang, sa race. Et, alors qu’elle s’approchait d’Elisia, Mélinda remarquait une absence de fluides sanguins entre ses cuisses, là où il y avait son sexe... Ou, plutôt, une sorte d’irrégularité qu’elle ne retrouvait pas ailleurs.

*Curieux...*

Comme elle approchait, et qu’elle était une cliente à ne pas négliger (la fortune de Mélinda Warren était bien connue des habitants de la capitale), l’un des esclavagistes se rapprocha d’elle.

« Est-ce que l’un de nos produits vous intéresserait, Madame Warren ? »

Mélinda regarda l’homme pendant quelques secondes, puis observa à nouveau Elisia. Ayumi venait de se rapprocher, et Elisia, en la voyant, se mit à lui parler dans une langue que Mélinda assimila à du français... Une langue qu’elle connaissait un peu, ayant appris quelques notions sur Terre. Ayumi fléchit les genoux en la regardant.

« Mais qu’est-ce que tu fais ici, Elisia ? » demanda-t-elle, en japonais, Ayumi ne parlant pas français.

La vampire préféra regarder l’esclavagiste :

« Cette femme m’intéresse...
 -  Ah ! Comme je vous comprends ! C’est un très bon, produit. Une femme belle, bien proportionnée, assez obéissante... Et vierge, bien entendu. »

Mélinda sentit le sang de l’esclavagiste onduler très légèrement... C’était presque imperceptible, et elle le sentit surtout parce qu’elle était proche de lui... Mais ceci suffit à l’interpeller.

« Pourquoi ne pas montrer son sexe ?
 -  Elle n’est pas habituée aux marches dans le désert, son corps a fait une infection à cet endroit... Mais rien de grave, je vous le garantis ! »

Mélinda ne dit rien, et regarda plutôt Elisia

Dire qu’elle était sceptique semblait être un euphémisme.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le jeudi 21 mai 2015, 12:31:17
- Ce que je fais ici ? Répète-je plus difficilement en japonais avant de regarder la cage autour de moi. Je ne fais pas grand-chose en fait... Réponds-je sans top réfléchir. Je souris un peu, je somnole la plupart du temps... J'attends les repas...

Je remarque que visiblement ma camarade de club, Ayu-quelque-chose, n'est pas seule et que l'esclavagiste en chef sert son speech habituel à son accompagnatrice. Une jolie fille au longs cheveux blonds bouclés, au joues bien rondes, presque enfantines, aux étonnants yeux verts, et dont la robe laisse malgré tout deviner des formes. Je note qu'elle n'est pas grande. Si j'était debout elle aurait probablement le haut de sa tête tout juste sous le niveau de mes seins.

- Ton amie a l'air d'intéresser le mec qui m'a mise en cage... Commente-je en me tournant vers Ayu-truc. Qui c'est ?

J'écoute ma camarade de club me dire que c'est une amie de classe mais qu'elle a quelques moyens qui pourraient peut-être me faire sortir d'ici. Je penche la tête de côté. Je dois bien admettre que l'idée de sortir d'ici est séduisante, mais d'un autre côté, si je sors de là, en admettant que je récupère mon traitement, je vais simplement prolonger mon agonie. Alors que d'un autre côté, le grand gus m'a promis une lame en travers de la gorge si je raconte n'importe quoi. L'ennui c'est qu'entre crever à très petit feu, en perdant la boule et en souffrant atrocement, ben son histoire de lame devient vachement plus intéressante. Au moins ce serait plus rapide. Mais comme je ne tiens malgré tout pas à trop tenter le diable, je lui fais signe de se pencher et lui chuchote à l'oreille en mettant ma main pour essayer de couper un peu le son.

- Tu devrais dire à ta copine de pas m'acheter, je suis une très mauvaise affaire. Je suis en phase terminale d'un cancer sous rémission partielle médicamenteuse et le traitement qu'ils m'ont confisquée ne tiendra pas plus d'une semaine avant que je sois à court. Après ça, je vais dégénérer de manière irréversible et mortelle.

Je peux constater sa surprise et lui fait un petit sourire d'excuse.

- Désolée, j'en ai parlé à personne parce que je voulais pas qu''on s'inquiète pour moi. C'est aussi pour ça que je voulais faire copain-copain avec personne. Même sur Terre, avec mon traitement, je suis condamnée. Ho, et aussi, c'est du pipeau son baratin sur ma pseudo-infection. Il cherche à cacher que j'ai pas de sexe. Sourit-je tranquillement avec un clin d’œil.

L'instant d'après je suis surprise par le contact d'une main assez brutalement contre ma joue. Je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il m'arrive que je sens une grosse main se fermer sur mon cou et serrer. J'aggripe instinctivement le poignet de mon agressuer avec mes mains, mais je n'ai aucune idée de comment lui faire lâcher prise.

- Arrête de mentir esclave ! Tu tiens vraiment à tâter du fouet !

- Ha ? Vous m'avez.. entendue ? Réponds-je en d'une voix étouffée, à moitié sonnée et trop surprise pour bien comprendre ce qu'il m'arrive. Vous avez... de bonnes orei...

Je vois le coup suivant venir, mais ce n'est pas pour autant que je peux y faire grand-chose. Le poing plonge dans mon abdomen avec une force démente et mon cri de douleur meurs dans ma gorge compressée avant d'avoir pu sortir tandis que j'ai l'impression que mes yeux cherchent à s'évader de leurs orbites. Par contre je sens ma gorge se remplir et je tousse pour la dégager, faisant tomber un petit filet de sang sur la main de l'esclavagiste. Je crois bien que cette brute a frappé trop fort...

- Ne faites pas attention. Cette marchandise n'est pas encore dressée et elle passe son temps à mentir sur tout. Si on l'écoutait, elle serait reine de Nexus, plaisante le marchand en direction de la blonde.

Moi pour ma part je préfère ne plus rien dire, j'ai bien compris la leçon. Ferme ta gueule et sois jolie.

- N'est-ce pas que tu ments comme tu respires, esclave ? Me demande l'homme d'un ton douceureux en relâchant un peu sa pression.

- Si je ment tout le temps cette question est idio... Halète-je avant de voir le regard de l'esclavagiste devenir mauvais. Oui, oui ! D'accords ! J'ai menti ! Me contredis-je en levant les mains devant mon visage pour me protéger. Je suis en bonne santé et y'a rien qui cloche en bas chez moi !

Je suis un peu surprise par ma réaction. Moi qui croyait que mon instinct de survie avait disparu... Je sens que mourir va être plus compliqué que prévu. Par contre mes propos ont pas l'air d'avoir mis l'esclavagiste de meilleur humeur.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le samedi 23 mai 2015, 02:22:43
Les explications d’Elisia amenèrent tout de suite Mélinda à comprendre qu’elle mentait... Au moins sur la question de son cancer. C’était... Trop abrupt pour être honnête. La vampire n’eut toutefois rien le temps de dire, car, quand Elisia mentionna n’avoir rien entre ses cuisses, elle se fit taper dessus par l’esclavagiste. Il était surprenant de voir que la femme n’avait pas envie de sortir de sa cage... Mélinda n’avait encore jamais rencontré un seul esclave qui ait envie de rester là-dedans, exhibé comme un animal de foire. Pourtant, elle se moquait de son esclavagiste, ce qui semblait énerver ce dernier... Néanmoins, que la femme mente ou pas, Mélinda sentait clairement quelque chose de perturbant dans son sang. Il y avait véritablement quelque chose d’anormal chez elle... Et la vampire pouvait le sentir, très clairement. L’esclavagiste menaça à nouveau de la taper, et Mélinda vit Ayumi froncer les sourcils. Sa petite esclave n’aimait pas ça. Voir de tels individus lui rappelait à quel point la douceur de Mélinda, dans la manière dont elle traitait ses esclaves, était exceptionnel. Ayumi se calmait donc, afin de ne pas balancer des tonnes d’eau sur cet homme, car ceci serait préjudiciable pour sa Maîtresse.

Mélinda s’avança un peu, et se racla la gorge, en fronçant les sourcils. L’esclavagiste, qui s’apprêtait à lui donner une correction, et qui avait porté la main à sa ceinture, où se tenait une cravache, se ressaisit. Il ne fallait pas froisser les clients, surtout quand ils étaient d’aussi bons clients que la petite vampire. Il se calma donc, et leva les mains en signe de détente.

« Je puis vous assurer qu’elle est parfaitement viable, Madame...
 -  Alors, montrez-là moi. »

Le sang de cet esclavagiste tourbillonnait de manière anormale, indiquant qu’il mentait, qu’il essayait de dissimuler quelque chose, une information essentielle et fondamentale. Et on ne piégeait pas si facilement Mélinda. Ayumi, elle, s’écarta un peu, et tira sur la manche de Mélinda. La vampire tourna la tête vers elle, et la femme approcha sa bouche de son oreille.

« Maîtresse... On ne peut pas la laisser ici, c’est une très bonne nageuse ! Elle n’a pas sa place !! »

Mélinda la regarda silencieusement, puis posa un doigt sur les lèvres d’Ayumi, intimant ainsi le silence à la jeune fille. Elle gérait cette histoire, et se retourna vers la cage.

« Si vous refusez de me montrer tout son corps, ce sera une violation de la loi... Et je ne pense pas que vous ayez envie que les gardes s’approchent. »

L’esclavagiste se mordilla les lèvres, puis regarda alors ailleurs.

« Et si je vous proposais cette insulaire, hum ? Elle est beaucoup plus docile que cette petite salope... Je ne souhaite plus la vendre, elle est... Trop rebelle ! Mais cette femme, là...
 -  C’est cette fille que je veux.
 -  Je ne souhaite plus la vendre... Vous l’avez entendu, elle est malade ! Si je la vends dans cet état, vous me poursuivrez ensuite ! »

Mélinda ne dit rien, croisant les bras, encore plus convaincue qu’il lui cachait quelque chose.

« Vous avez fait une offre concernant cette esclave ! Dois-je vous rappeler la jurisprudence de la Cour Impériale sur la rétractation d’une offre de vente abusive ? »

L’esclavagiste devenait de plus en plus blême, et Ayumi, dans son dos, jubilait. Voir sa Maîtresse défoncer le cul de salopards d’esclavagistes... C’était bien pour ça qu’elle était sa Maîtresse, tiens !
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le dimanche 24 mai 2015, 00:29:19
Toujours un peu sonnée par le coup au ventre et mon récent étranglement, je regarde l'esclavagiste se dégonfler devant la petite fille qui lui agite des questions de droit sous le nez si je comprend tout bien. Moi et le Japonais c'est pas encore ça et j'ai un peu de peine à suivre la conversation. Pour une raison que je ne comprends pas bien, même si j'ai sorti des horreurs sur mon compte la copine de ma camarade de club veut m'acheter.

Et à voir les regards brûlants de colère que me lance l'esclavagiste entre-deux coups d'oeil pour son interlocutrice, m'est avis que j'ai meilleur temps d'être achetée par la jeune fille que de rester entre ses mains. Il a l'air d'avoir envie de m'étriper avec les dents si je reste entre ses mains. Sauf que si j'ai bien tout compris, pour pouvoir être vendue, la condition sine qua non, c'est de finir à poil. C'est bien ma veine d'avoir eu droit à un bikini si c'est pour le retirer en pleine place publique... Moi qui ai toujours caché mon corps au monde entier pour éviter d'être considérée comme un monstre de foire, j'ai le choix entre me dévoiler plus intimement que je l'ai jamais fait à qui que ce soit en-dehors de ma doctoresse et de la fille esclavagiste qui m'a inspectée avant de me mettre en vente.

- *Monde de merde...* Soupire-je en français en tirant sur ma culotte, la mort dans l'âme.

Je ne la retire pas complètement, il n'y a pas besoin de la descendre plus bas que sur mes chevilles pour me permettre d'écarter les cuisses en rougissant comme une tomate de honte. De là où elle est, la petite et ma camarade ne doivent avaoir aucun problème à voir ma toison pubienne aussi blanche que mes cheveux en bataille et pas entretenue parce que j'en ai jamais vu l'intérêt. Mais surtout, elle peuvent voir qu'en-dehors de mon anus qui est bien à sa place, il se trouve entre mes cuisses un long trait de chaire plus rosé où je n'ai pas de poils, la cicatrice de l'opération que j'ai subie à quelques mois pour permettre la mise en place du tout petit bout de PVC médical qui dépasse encore aujourd'hui du petit bourrelet de chair là où je devrais avoir une vulve.

- Je... Je dois aussi retirer le haut ? Demande-je d'une toute petite voix, complètement morte de honte et espérant qu'on me dise non.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mardi 26 mai 2015, 02:09:06
L’esclavagiste était profondément embarrassé, mais était placé face à une position sans espoir. Mélinda était une femme teigneuse, qui n’aimait pas qu’on lui mente, et c’était encore plus vrai quand elle recevait des demandes spécifiques de ses esclaves, surtout de jeunes filles aussi timides qu’Ayumi. Elle avait insisté pour qu’elle achète Elisia, et, si cette dernière venait bel et bien de la Terre, il était préférable que ce soit Mélinda qui l’achète, plutôt que d’autres esclavagistes qui la tortureraient. Elisia n’avait pas le choix non plus, mais Mélinda vit qu’elle aussi n’avait pas envie de se déshabiller. Aussi insolente soit-elle, l’idée de dévoiler ses parties intimes la fit furieusement rougir, mais elle finit par se relever, et, avec une lenteur certaine, abaissa son string. Mélinda écarquilla des yeux, tandis qu’Ayumi ouvrit la bouche sous l’effet de la stupéfaction, avant de rougir et de regarder ses pieds.

Elisia avait une belle toison brune entre ses cuisses... Mais pas de lèvres intimes. Un petit trait rose fermait son sexe, et, quand elle se retourna, Mélinda put voir que son cul semblait bien formé. C’était donc là l’origine de ce sang spécial qu’elle avait perçu dans les cuisses de la femme.

« Je... Je dois aussi retirer le haut ? »

Mortifiée, la femme regardait Mélinda, qui regarda l’esclavagiste. Celui-ci était convaincu que la vente était foutue... Car Mélinda avait vu qu’elle n’avait pas de sexe, pour quelque raison que ce soit.

« Faites-là sortir de la cage... »

Sans rien dire, l’homme obtempéra, ouvrit la cage, et fit sortir Elisia. Mélinda se retrouva à côté d’elle, et tourna alors autour d’elle, observant son corps, sans rien dire. Ayumi, elle, restait silencieuse, aussi surprise que Mélinda, même si la vampire avait appris à dissimuler sa surprise. Quoi qu’il soit arrivé à Elisia, c’était impressionnant. Mélinda lui ôta elle-même son soutien-gorge, et observa ses seins, puis pinça un téton pendant quelques secondes. Ses seins réagissaient bien aux stimuli, mais c’était cette absence de sexe qui la gênait. Sans plus attendre, elle fléchit les genoux, sa tête se retrouvant juste en face de son sexe.

« Je n’avais encore jamais vu un truc comme ça...
 -  Je puis vous assurer que nous n’y sommes pour rien...
 -  Et vous comptiez quand même la vendre en prétendant qu’elle était normalement constituée ?! »

L’esclavagiste haussa les épaules. Il avait triché, et il s’était fait avoir. Ce qu’il avait fait était autant une infraction civile que pénale. Il avait essayé d’induire en erreur un client, contrevenant donc à son exigence de bonne foi, qui s’appréciait autant à l’égard d’une relation contractuelle que de relations précontractuelles. Et, d’un point de vue pénal, ce comportement était une sorte d’escroquerie, puisqu’il avait argué de qualités fausses sur son produit pour tenter de le vendre. Autrement dit, et l’esclavagiste le comprit vite, Mélinda pouvait s’assurer qu’il soit condamné, et que la Cour prononce à son égard un interdit de vente sur les places publiques impériales, ce qui reviendrait à tuer son commerce.

Il réfléchit donc rapidement, et fit la seule solution possible pour sauver son commerce :

« Je vous la vends gratuitement pour me faire pardonner ! Est-ce que cet arrangement vous convient ? »

Mélinda sourit lentement, et fit signe à Elisia de se rhabiller.

« Je suppose que c’est le minimum que vous puissiez faire. »

Elle regarda ensuite Elisia, et caressa l’une de ses joues.

« Félicitations, Elisia... Tu es maintenant mon esclave. »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mardi 26 mai 2015, 19:37:13
On me fait sortir de la cage et je suis presque heureuse de pouvoir déployer mon mètre quatre-vingt-dix-sept. J'ai passé presque toute la journée à genoux et je n'ai vraiment pas l'habitude de ça alors je sens des crampes le long de mes cuisses et de mes mollets tandis que la terre et les cailloux par-terre se colle à mes pieds nus. Par contre je suis extrêmement mal à l'aise quand la copine de ma camarade de club me tourne autour. J'ai toujours mon string sur mes chevilles et je suis morte de honte que tout le monde puisse me voir ainsi. Je croise mes mains sur mon intimité afin de réduire les possibilités des voyeurs du coin, mais je reste absolument indécente. Je sens mon sang battre à mes tempes et mes joues me brûler de cette situation et je fuis le regard de tout le monde. Je me retrouve même à prier pour que personne ne décide de venir mater de plus près. Se faire regarder par une autre fille c'est déjà difficile à supporter, mais par un homme, je ne sais pas ce que je ferais...

Mais alors que je fais de mon mieux pour ne pas exposer mon entrejambe, la petite demoiselle repasse devant moi et fait glisser mon haut sur mes seins.

- Hé ? Mais... Non, attends... Proteste-je d'une toute petite voix tandis qu'elle me mate ouvertement les seins.

Je sens la honte dévorer mes joues comme de l'acide et si je pouvais, je voudrais connaître un moyen de disparaître dans le sol et qu'on m'oublie.

- KYAAAAHHH !!! Glapis-je quand soudain elle me pince un téton.

J'ai bien senti le moment où elle a posé sa main sur mon sein, autant c'était horriblement gênant, autant j'ai eu mal quand elle a décidé de refermer ses doigts sur la partie sensible de ma poitrine. Je me retire aussi vite que je peux de sa portée. Comment peux-t-on être aussi libérale avec le corps des autres ? J'ai bien cru comprendre que je n'avais plus droit à mes droits constitutionnels, mais quand même ! Entre filles ont devrait s'entraider non ?

Comme si ça ne suffisait pas, elle se penche pour regarder à nouveau mon intimité. N'y tenant plus, je sens des larmes de dégoût rouler sur mes joues. J'ai l'impression d'être un animal et c'est pire qu'humiliant. Je voudrais mourir là, juste maintenant pour ne plus avoir à subir ça...

La petite se retourne ensuite pour discuter avec l'autre homme, me faisant un signe de la main que je ne comprends pas bien. Mais je m'empresse de me recouvrir, sentant mes larmes couler sous mon menton sur ma poitrine. Je n'ai jamais été aussi humiliée de toute ma vie. Et je tremble en serrant mes bras contre moi. Je ne connaît rien ici, mais je déteste déjà tout ceux qui s'y trouvent. J'ai envie que le cauchemar s'arrête. Je veux me réveiller dans mon lit, je veux me lever en me traitant d'idiote d'avoir fait un rêve aussi débile !

« Félicitations, Elisia... Tu es maintenant mon esclave. »

- You... Youpie... Renifle-je sans entrain en tentant de calmer mes larmes.

Je fais un geste vers mon sac pour récupérer mes affaires, mais L'esclavagiste s'interpose en me jettant un coup d’œil méchant qui me fige sur place.

- Pitié... Pleurniche-je sans pouvoir m'arrêter. J'ai besoin de mes médicaments au minimum...

L'homme voit quelque-chose derrière lui qui semble le faire changer d'avis et il me balance mon sac avec mes affaires à la figure comme si j'étais la dernière des malpropres.

- Merci... Dis-je malgré tout reconnaissante. Désolée...

- DISPARAIS ! Me hurle-t-il dessus, me faisant bondir de surprise.

Je me dépêche de rejoindre ma camarade de club et extrait aussi vite que je peux ma jupe à carreaux et mon sailor fuku pour les enfiler. Ils sont sales, mais je me sens mieux une fois couverte. Mes chaussettes et mes chaussures sont la prochaine chose que j'enfile en calmant mes larmes, malgré mes pieds noircis de boue.

- Dis c'est une blague le coup de l'esclavagisme ? Je peux rentrer chez moi ? Demande-je à ma camarade de club sans trop savoir si je dois espérer que ce soit le cas ou ne pas trop y croire.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mercredi 27 mai 2015, 01:24:35
C’est quand elle s’était relevée que Mélinda avait vu à quel point Elisia... Était grande. Une vraie girafe, un monstre de chair avec des obus à la place des seins. Difficile de croire que c’était elle l’esclave, surtout que Mélinda ne lui avait pas mis de collier. En pleurs, Elisia était toute perturbée, et s’était empressée de dissimuler son corps, notamment son... Son truc entre les jambes. Mélinda marcha un peu, jusqu’à s’écarter de la place du marché, et s’arrêta dans une petite ruelle discrète, puis observa les pieds d’Elisia. Elle fit une petite grimace, puis recommença à marcher, afin d’atteindre une petite place discrète, avec une fontaine et plusieurs blancs.

« Ayumi, aide Elisia à se nettoyer les pieds... »

La jeune femme hocha la tête, puis leva une main vers la fontaine. Très rapidement, l’eau se mit à remuer, et un jet d’eau s’envola, formant comme un tentacule aqueux qui s’éleva dans les airs, attirant les regards des passants. Ayumi guida le jet d’eau, qui alla s’écraser sur les jambes d’Elisia. L’eau remua alors, comme si des fils invisibles la guidaient, s’immisçant entre les doigts de pied de la jeune femme, et, progressivement, entreprit de la nettoyer. L’eau était animée, comme vivante, et, ensuite, Ayumi la fit chauffer, augmentant sa température interne, afin qu’elle s’évapore, séchant ainsi, par ce biais, les pieds d’Elisia.

Mélinda, qui avait observé silencieusement à tout ce spectacle, hocha ensuite la tête, comme pour signifier qu’il était temps de passer à autre chose.

« Installe-toi sur ce banc, Elisia, et enfile tes vêtements... »

Ayumi, elle, n’avait pas osé répondre à la question qu’Elisia lui avait posée, car elle savait que, à partir de maintenant, c’était Mélinda qui déterminait quelles informations elles pouvaient transmettre à la jeune femme. Mélinda laissa à Elisia le temps de s’habiller. L’atmosphère était nettement plus calme sur cette petite place, loin de l’agitation habituelle du marché » aux esclaves, où les esclavagistes hurlaient tous plus forts les uns que les autres, afin d’attirer de potentiels clients. Ici, il y avait de petits oiseaux qui roucoulaient, offrant un changement souvent bienvenu.

Une fois Elisia un peu mieux préparée, Mélinda, bras croisés, commença à lui poser quelques questions :

« Bon... Et si tu me disais ce qu’une Française fabrique dans une cage à esclaves du marché d’Ashnard, Elisia ? Et... Qu’est-ce que ce problème avec ton sexe ? »

Mélinda avait effectivement des questions en suspens, et était en attente de réponses...
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mercredi 27 mai 2015, 21:10:34
Je suis ma camarade ainsi que sa petite copine, séchant mes larmes comme je peux. On s'éloigne un peu du marché et j'entends les bruits du marché aux esclaves s'estomper derrière moi. Mais je ne reconnais toujours rien. J'ai l'impression de me trouver dans un de ces ancien villages d'Alsace qui n'ont pas bougé depuis le moyen-âge. Je vois des gens habillés exactement comme dans certains films historiques, certains avec des loques crasseuses comme c'est pas permit, d'autre au contraire ont tellement de dorures sur leurs habits que je m'étonne qu'ils parviennent encore à les soulever. Il y a de tout, depuis du tissus de laine grossier en passant par de la fourrure et du cuir jusqu'à des parures pour dame en satin. Et tout ça me désespère. Je sais très bien que je ne suis plus sur terre, j'ai vu la lune la nuit et elle ne correspond pas du tout à celle que j'ai l'habitude de voir. En plus, les constellations sont pas du tout les mêmes, pas de grande ours, ni de petite ours, ni même de croix du sud. Je suis paumée sur un autre monde et je viens d'être achetée comme esclave alors que je me raccroche à ma boîte à pilules qui est la seule chose qui peut encore me tenir en vie. Je suis vraiment pathétique. En plus j'ai été forcée de me déshabiller sur une place publique et on m'a examiné comme un animal sur une foire à bestiaux. Rien que l'idée fait revenir mes larmes encore plus grosses dans mes yeux.

Soudain la petite s'arrête et me désigne un banc. Je ne sais pas quoi faire, mais elle s'adresse à ma camarade de club par son prénom. Je me rappelle maintenant qu'elle s'appelle Ayumi. Ce sera toujours mieux que de l'appeler "toi-là".

Il est question de nettoyage et de pieds de ce que je saisi de la conversation. Avec mes soucis en tête je n'ai pas bien compris leur japonais. Sauf que quand Ayumi fait un geste vers la fontaine, l'eau lui obéit !

- DAFUCK ?!? M'exclame-je abasourdie en regardant l'eau former une sorte de tentacule qui semble réagir aux gestes d'Ayumi.

Elle commence ensuite à le diriger vers moi.

- Attends ! Ayumi, tu veux faire quoi ? M'exclame-je dans un japonais rendu hésitant par la crainte.

Son tentacule acqueux vient alors se séparer pour tomber sur mes jambes et les envelopper. Je reste figée, incapable de faire autre chose que de regarder l'eau, complètement hypnotisée. Je la sens s'insérer dans mes chaussettes et mes chaussures, j'ai ensuite l'impression d'avoir un tourbillon contre ma peau avant que l'eau sale soit éjectée de mes baskets et qu'elle sèche ensuite.

- *Nom de Dieu...* laisse-je échapper en français en levant des yeux abasourdis sur Ayumi.

La plus jeune reprends ensuite la parole.

« Installe-toi sur ce banc, Elisia, et enfile tes vêtements... »

Je regarde le banc, c'est une sorte de dalle de pierre posée sur deux rondin de bois. Plus archaïque que ça c'est impossible. Mais ça reste une surface sur laquelle s'asseoir. Trop surprise par la découverte de ce que peux faire Ayumi, j'obéi sans me poser de questions et m'assois sur le banc pour remettre mes vêtements et m'habiller un peu en ordre. Je dois vraiment faire tache avec mon uniforme de lycéenne japonaise en plein milieu d'une ville médiévale. Surtout que je n'ai pas vraiment le physique ni l'allure d'une japonaise par-dessus le marché.

« Bon... Et si tu me disais ce qu’une Française fabrique dans une cage à esclaves du marché d’Ashnard, Elisia ? Et... Qu’est-ce que ce problème avec ton sexe ? »

Je reste plusieurs secondes silencieuse, ne comprenant pas vraiment sa question.

- Ce que je fou dans une cage à esclaves ? Mais j'en sais rien moi ! M'exclame-je confuse. Je rentrais chez moi et d'un seul coup derrière la porte d'entrée de mon studio à Seikusu c'était Narnia ! Et j'ai pas eu le temps de me retourner que pouf ! Plus de putain de porte ! J'étais toute seule au milieu d'une grande pleine d'herbe ! Ensuite j'ai marché et je suis tombée sur ces types qui m'ont donné le choix entre entrer dans la cage de mon plein gré et avoir droit à manger, ou prendre des beignes, rentrer dans la cage quand même et ne rien avoir à bouffer ! Dis-je en sentant à nouveau les larmes me monter aux yeux. C'était même pas un choix ! Ensuite ils m'ont tout pris ! Ils m'ont juste laissé mes pilules pour que je sois en état pour être vendue ! Dis-je en saisissant la petit boite en plastique jaune à nombreux compartiments qui contient les reliquats de mon traitement anti-cancer. J'ai pas choisit de finir dans la putain de cage moi ! J'ai jamais de chance, c'est tout ! C'est la même chose avec mon corps qui me lâche sans arrêt de tous les côtés ! Dis-je les yeux inondés de larmes, un air de révolte sur ma figure.

J'en ai marre de tout. Je n'y comprends plus rien ! Je dois être en train de débloquer parce que j'ai même l'impression qu'Ayumi a fait... Un truc pas net... Genre de la magie, quoi.

- Mon sexe c'est la partie émergée de l'iceberg ! J'ai plus qu'un seul rein, dix mètres d'intestins en moins, mon foie est celui d'un gamin mort quand j'avais dix ans, il me manque une partie de mon estomac, et mon système nerveux est plus bordélique qu'internet ! Pour couronner le tout, sans ces médicaments à la con, les métastases qui traînent dans mon sang vont pouvoir me faire des tumeurs partout à cause de mon cancer ! Je... C'est... J'ai...

Je commence à me rendre compte que je suis en train de faire une petite crise de panique, je respire vraiment trop vite et j'ai mon cœur qui bat à mes tempes comme si on me les cognait avec un marteau. Je baisse les yeux en sentant un début de vertige me prendre. J'ai besoin de changer mes idées. Il me faut un autre focalisateur que mon stress ! N'importe quoi !

Je lève précipitamment ma main au-dessus de ma tête et la ferme en poing avant de l'abattre de toutes mes forces sur le banc en pierre. Je crie comme une folle en sentant mes phalanges rentrer en contact avec violence contre la surface dure et rêche et je sens clairement ma peau râper contre les contours irréguliers, se déchirant et s'écorchant, me faisant saigner et répandre plusieurs gouttes écarlates sur le banc. Mais au moins la douleur submerge mon esprit et j'en oublie ma panique. Je parviens enfin à me calmer.

Je ramène doucement mes jambes contre moi et les entoure de mes bras.

- Désolée... Pleurniche-je d'une voix triste et confuse en regardant le vide. Tu n'y est pour rien et je t'ai criée dessus. En plus tu m'as aidée... Je suis vraiment désolée... Je... Je n'ai pas d'excuse... Je serais bientôt morte de toute façon. Avec mes pillules je ferais encore une semaine... Ensuite je vais commencer à m'éteindre... Mourir me fait chier mais pas peur... Mais je suis morte de trouille à l'idée de souffrir pire que sur un chevalet de torture avant de mourir... Explique-je plus calmement en pleurant à chaudes larmes. Je promet de travailler pour payer la nourriture et ce que je risque de coûter avant de mourir, mais je peux rien promettre de plus...
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 29 mai 2015, 01:03:08
La belle Elisia était toute perturbée, ce que Mélinda pouvait comprendre. Les Terriens avaient l’habitude d’une vie raisonnable, dénuée de magie. Partant de là, le fossé entre Terra et la Terre était difficile à passer. C’était le cas pour Elisia, qui, après avoir vu le tentacule aqueux d’Ayumi, était complètement larguée. Qu’avait-elle vu ? Elle-même peinait à le comprendre, à s’expliquer rationnellement ce qu’elle avait vu. Elle finit donc par revenir à son discours originel, et entreprit de leur expliquer ce qui lui était arrivé. Elle était sortie de chez elle, et n’avait pas eu de chance, en tombant sur un Portail dimensionnel qui l’avait envoyé tout droit à Terra, et dans la griffe des esclavagistes. Elle pleurait, sous le coup de la nervosité, son esprit finissant par craquer progressivement, au fur et à mesure qu’elle se trouvait à Ashnard. Elle expliqua à Mélinda que son organisme était un véritable chaos, ce que la vampire avait eu partiellement l’occasion de réaliser (notamment par sa circulation sanguine chaotique).

Elisia se donnait une espérance de vie d’une semaine, ce qui était très court… Ayumi, en l’écoutant, écarquillait les yeux, et posa finalement une main compatissante sur celle de sa jeune camarade de natation. Restée silencieuse, Mélinda observait le duo, mettant surtout ses pensées en place, afin de réfléchir à ce que la jeune femme venait de lui dire. Quelque chose lui était visiblement arrivé avant son arrivée sur Terra, et elle avait besoin de mystérieuses pilules pour rallonger une durée de vie rachitique. Tout ça puait la magie à outrance, et la vampire, silencieuse, se tapotait les lèvres.

« Je vois, finit-elle par dire. Et bien…  J’imagine que tu ignores ce qui t’est arrivé, je suppose… Que tout cela est… Flou et obscur. »

Mélinda marcha un peu. C’était la Maîtresse, c’était elle le pilier du harem, elle la tête froide qui, en toute circonstance, se devait de conserver son calme et d’établir des plans, des stratégies. C’était pour ça qu’on faisait confiance à elle, et, maintenant qu’Elisia était son esclave, Mélinda comptait bien s’occuper de ce problème.

« Je ne tiens pas à ce que tu restes seulement une semaine à mon service, Elisia… C’est un peu court. J’ignore ce qui est arrivé à ton organisme, mais je vais faire le nécessaire pour m’assurer que tout rentre dans l’ordre. »

Comment comptait-elle s’y prendre ? La réponse était en réalité assez simple, et la vampire laissa planer quelques secondes. Elle voulait avoir l’attention d’Elisia, qui avait l’air au bout du roulant… En même temps, après tout ce qu’elle avait vécu, Mélinda pouvait aisément comprendre qu’elle soit déboussolée, et qu’elle ne sache plus à quel saint se vouer. Elle attendit donc, patiemment, qu’Elisia relève la tête, et que leurs regards puissent se croiser. De cette manière, elle était sûre d’avoir toute son attention, et put donc poursuivre :

« Vois-tu, j’ai parmi mes relations de très puissantes magiciennes, des magiciennes qui, j’en suis sûre, seront ravies d’ausculter ton corps, de comprendre ce qui t’arrive, et de tout remettre en place. »

Elle lui sourit, gentiment, en se rapprochant un peu d’elle. Elisia était si grande que, même en étant assise, Mélinda n’avait pas à se pencher vers elle pour que son visage arrive à sa tête. En voyant ses seins énormes, elle se disait que cette femme ferait un excellent coussin pour plus tard, un endroit parfait où la petite vampire pourrait nicher sa tête, et ainsi obtenir un peu de repos. Oui, voilà un rôle qui siérait à merveille à Elisia !

Restait encore à la soigner…

« Qu’est-ce que tu en dis ? Tu veux bien me faire confiance ? »

De toute manière, ce n’est pas comme si elle avait grand-chose à perdre…
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le vendredi 29 mai 2015, 23:21:33
Ayumi est venue me poser la main sur l'épaule, sûrement pour me rassurer... Quelle idiote je suis, maintenant elle va se faire du soucis pour moi... Je fais de gros efforts pour maîtriser mes larmes.

La plus petite, celle qui m'a acheté reprend la parole pour résumer ce qu'elle a compris de mon expérience.

- Flou et obscur c'est que le prénom... Admets-je sans mal, ma voix tressautant légèrement.

Là où je suis un peu plus paumée, c'est quand elle dit qu'elle voudrait que je reste un peu plus qu'une semaine à son service. Elle dit aussi qu'elle va faire le nécessaire pour que tout rentre dans l'ordre. Je reste très dubitative plusieurs secondes. Quand je relève finalement la tête, elle m'explique qu'elle connaît des magicienne puissantes. Toujours d'après elle, ces magiciennes voudront m’ausculter pour me remettre tout en place.

J'hésite presque à rire en entendant un truc aussi grotesque. De la magie ? Des magiciennes ? Arrêtez de vous ficher de ma figure ! Ça n'existe pas la magie ! Même si j'ai vu le truc d'Ayumi, il doit forcément y avoir une explication logique... Je pense...

Je regarde la petite demoiselle et sans que je sache pourquoi, j'ai l'impression que la manière qu'elle a de me regarder est celle d'une perverse.

Pourquoi je tombe sur des gens bizarres moi ? Quand ils veulent pas me vendre, j'ai l'impression qu'ils veulent me baiser même si je peux pas le faire.

- Au point où j'en suis... Admets-je en terminant de renifler. Je veux bien essayer... Merci de faire tout ça pour moi... Heu... Je suis désolée, j'ai pas retenue ton nom... M'excuse-je piteusement.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le dimanche 31 mai 2015, 02:29:53
Mélinda sentit bien qu’Elisia était plus que dubitative quand elle évoqua la possibilité de recourir à la magie… La vampire pouvait comprendre son ton dubitatif. Les Terriens n’avaient pas l’habitude de la magie, et, même quand ils la voyaient sous leur nez, ils avaient tendance à se réfugier derrière une forte dose de scepticisme, de nier l’évidence, même quand elle était sous leur nez. Elisia avait pourtant vu le tentacule aqueux d’Ayumi, quelque chose qui, par nature, était magique, mais Mélinda pouvait sentir le doute dans ses yeux. Oh, elle accepta, mais sans grande conviction profonde, terminant ce qu’elle avait à dire par demander le nom de Mélinda. Cette dernière lui répondit assez rapidement :

« Je m’appelle Mélinda, Elisia… Mélinda Warren. Et je sais que tout cela peut te sembler incroyable, et totalement délirant. C’est moi-même ce que j’ai ressenti quand j’ai commencé à errer sur Terre. »

Elle lui sourit, et n’en dit pas plus. Inutile de lui embrouiller l’esprit. Vu les symptômes soulevés, la magie en elle-même risquait de bien être insuffisante. Elle ne serait, tout au plus, qu’une solution temporaire, en attendant d’avoir une opération chirurgicale. Ce fut précisément à cette conclusion qu’Ayumi arriva, car elle s’approcha de sa Maîtresse, et se pencha contre son oreille, afin de murmurer quelques mots :

« Je pense que nous devrions aller dans une clinique spécialisée tekhane pour remettre son organisme en l’état, Maîtresse… »

Mélinda la regarda un peu, et laissa planer quelques secondes, avant d’hocher lentement la tête.

« Nous le ferons, Ayumi… Mais, vu l’état de son corps, je pense qu’il faudra se tourner vers les cliniques novaquiennes et les nanomachines… Et il faut des semaines pour avoir un rendez-vous. Donc, en attendant, il nous faut trouver une solution provisoire. »

Une solution que seule la magie pouvait offrir, et, fort heureusement, Mélinda avait ses liens avec le Conseil des Mages d’Ashnard. Il y avait l’Archimage Samara, qui était la mécène de Mélinda, veillant à ses intérêts auprès du Conseil Impérial, ou encore Slotwenna, une cliente régulière, et qui était toujours heureuse d’aider les esclaves de la vampire, en échange de places gratuites au sein du harem. Bref, Mélinda avait plusieurs solutions en stock pour s’assurer qu’Elisia puisse être soignée. Maintenant que la femme était devenue son esclave, Mélinda allait veiller sur elle… Elle n’était pas sûre d’y arriver… Mais elle connaissait suffisamment Terra pour savoir qu’un miracle était toujours possible.

Mélinda se pencha vers elle, et sa main alla saisir l’une des mains d’Elisia, et elle lui sourit.

« Je sais que tout cela est dépaysant pour toi, Elisia, mais… La Faille que tu as emprunté t’a amené dans un autre monde… Un monde où la liberté n’a pas la même notion que là d’où tu viens. Un monde où l’esclavage est toléré, et où la guerre est récurrente… Mais aussi un monde où la magie existe, et où la technologie est très différente de la Terre. Sur Terra, des miracles peuvent arriver. Et je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour te soigner, ma belle. »

Elle l’embrassa sur le bout des doigts, son regard vert planté dans le sien.

« Mais sache que rien n’est gratuit en ce monde, Elisia… Que serais-tu prête à offrir, si je venais à te soigner, et à te rendre un corps normal ? »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le dimanche 31 mai 2015, 11:35:32
Je regarde la demoiselle aux boucles blondes, Mélinda, en penchant la tête de côté.

Elles ont marmonné dans leur coin des trucs que je n'ai pas pu comprendre avec mon japonais encore hésitant. C'est bien ça le soucis, si on ne me parle pas distinctement et clairement, je ne comprends rien à ce que certains baragouinent avec leurs accents. Mais peu après Mélinda se penche pour me prendre la main. Je frémis un peu à ce contact. Depuis que ma mère a été séparée de moi, plus personne ne m'a touchée, en-dehors des médecins mais eux portaient toujours des gants, ce qui change assez la situation.

Elle me parle doucement. Uniquement avec des mots simples et en articulant clairement. Elle veut vraiment que je comprenne ce qu'elle dit cette fois. Je l'écoute, silencieusement, je crois qu'on peut même dire "religieusement". Je ne me souviens même pas avoir accordé autant d'attention à qui que ce soit depuis très longtemps. Je pense depuis le juriste que j'ai pu consulter pour récupérer ma tutelle. Elle m'explique que je suis dans un autre monde avec des us et coutumes différents de sur terre. De ce côté-là elle ne m'apprends rien, je le sais déjà et j'ai pu le constater de visu. Elle insiste sur le fait que la magie est présente ici, ce qui continue de me laisser sceptique. Elle ajoute que la technologie aussi est différente, ce que je crois volontiers. C'est le moyen-âge chez elle et je suis en train de me dire qu'avec trois notions de chimie moderne et des talents d’acteur, n'importe quel charlatant doit pouvoir se faire passer pour un grand alchimiste. L'aspirine chez eux ce serait probablement une révolution. Même si elle affirme que des miracles peuvent arriver, je dois avouer vouloir attendre de le voir pour le croire.

En revanche, la partie de son discours où elle me promet de tout faire pour me soigner me touche. J'esquisse un sourire de gratitude, mais frissonne quand elle embrasse mes doigts. Je sais que dans certaines cultures les gens sont très portés sur les contacts physiques, mais je n'ai jamais donné de bisous à d'autres personnes que mon père ou ma mère, alors je trouve très perturbant de voir Mélinda m'en donner un, même rien que sur les doigts.

Et puis, paf ! Le coup en traître ! L'estoc imprévu, mais malgré tout tellement prévisible. Un truc que même les médecins pratiquent et que pourtant je déteste. Cette manie de donner de l'espoir, de dire que tout n'est pas fini, qu'ils ont des solution. Et à la fin, boum ! Un peu comme la lame d'un guillotine. Le terrible "Ho au fait, vous avez de l'argent pour rester en vie ?"

- "Prête à offrir ?" Dis-je en répétant la formulation d'un ton pensif.

Je ne m'estime pas bête, mais je ne connais pas assez le système de valeur local pour me faire une idée. Surtout que la seule transaction à laquelle j'ai assistée c'est ma propre vente et semble avoir été menée sur un vice de procédure qui s'est soldé par une sorte de "geste commercial" afin d'éviter des poursuites judiciaires.

Mais me demander ce que je serais prête à offrir ? Pour vivre ? La tournure de la question m'effraie soudain. Elle ne sous-entends pas qu'il y aura un coût fixe. C'est plutôt le genre "ouvre ton porte-fric et montre ce que tu as". Le genre racket sur la vie.

- Heu... J'imagine que si je pouvais retourner sur Terre, je pourrais liquider mes avoirs et mes actifs pour vous rembourser les frais engendrés par mon acceuil... Comence-je avant de m'interrompre pour reprendre ma réflexion.

Je regarde les yeux verts de la petite demoiselle sans vraiment les voirs. Mais surtout je réfléchis à ce que j'ai vu jusque-là. Elle a pas l'air d'être dans le besoin du tout. Elle a parlé de ses relations sur le ton de quelqu'un qui parle de ses contacts au ministère. Elle a donc probablement un certain pouvoir. J'en déduis que le pognon ça doit pas trop être un problème pour proposer de prendre un traitement aussi lourd à sa charge.

Donc mes sous, je pense qu'elle en a rien à carrer. De même j'ai pas d'influence sur personne, c'est même plutôt le contraire, j'ai passé cette dernière année depuis l'annonce de mon cancer à faire le vide autour de moi. Je suis même partie étudier au japon où je ne connais personne.

Partant de là, il n'y a plus beaucoup de possibilités. Il ne me reste que deux choses à valeur commerciale : mes compétences ou mon corps. Et dans un cas comme dans l'autre, je suis baisée au sens large du terme. Parce que si je m'en réfère à mes connaissances de l'esclavage, les deux lui appartiennent déjà.

Je sens très vite mon sang quitter ma figure, j'en ai même le tourni et des points blanc qui apparaissent dans mon champ de vision, signe assez ostensible d'une chute de tension pour moi.

- Je... Je ne... Dis-je d'une vois soudaine tremblante.

Je réalise gentiment que je ne m'appartiens plus. Si elle dit vrai, alors je n'ai probablement plus de droits.

- Je... N'ai rien... À offrir... Constate-je d'un voix blanche, pâle comme un linge. Puisque je suis... Déjà vendue...

Je lève des yeux désespérés sur Mélinda.

- Qu'est-ce que vous voulez... Que vous ne m'ayez pas déjà prit ? Demande-je d'une voix horrifiée et tremblante de peur.

Car à l'heure actuelle je n'ai vraiment plus la moindre idée de ce que Mélinda souhaitait en me posant cette question.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le samedi 06 juin 2015, 20:38:40
Mélinda aimait bien perturber les autres. La vampire était une femme espiègle et joueuse, et elle avait posé une question embarrassante à Elisia. Elle pouvait voir cette dernière être perturbée, avant de lui répondre, sur une voix hésitante, qu’elle pouvait revenir sur Terre afin de lui donner de l’argent... Mais ce n’était pas d’argent que Mélinda parlait, et Elisia le comprit, avant de comprendre vraiment ce que Mélinda disait. Oui, elle était son esclave... Et partant de là, elle n’avait rien à offrir, car Mélinda avait déjà tout. Et cela, la vampire voulait s’assurer qu’Elisia le comprenne dès maintenant, car elle se disait que, si jamais elle la soignait, cette jeune et grande femme oublierait cet élément. On ne sortait pas facilement des griffes de Mélinda... Et, de toute façon, on avait rarement envie d’en sortir. Néanmoins, Mélinda n’aima pas trop cette formulation, et s’empressa de le lui faire savoir :

« Je ne t’ai rien pris, Elisia... Ou peut-être que tu aurais préféré rester dans ta cage, après tout... »

Elle reprit ensuite, assez rapidement :

« Mais tu as raison. Tu es mon esclave, et, si je sais que cette condition te fait horreur, tu comprendras vite à quel point tu es chanceuse. »

En l’état actuel des choses, Elisia pouvait doter de cette affirmation, mais Mélinda le disait avec assurance. Elle regarda ensuite autour d’elle, puis estima qu’il était temps de retourner au harem. Elle fit donc signe à Elisia, et le trio repartit. Elles filèrent le long des ruelles et des rues d’Ashnard, jusqu’à rejoindre l’un des Boulevards. Ces boulevards constituaient le centre épidermique de la capitale. Ils avaient leur source au mur externe de la capitale, et remontaient tout le long de la ville pour rejoindre le « mur » interne, soit le Palais Impérial, qui se trouvait au milieu d’un immense lac. Le harem Warren était très bien positionné, car il se trouvait le long de ces boulevards, ce qui, par ailleurs, faisait que l’impôt foncier était très élevé ici.

Mélinda se rapprocha de son harem, entouré par un mur, avec une élégante grille à l’entrée. Elle était ouverte, et menait sur une délicate cour, avec des arbres à gauche et à droite, quelques bancs, et une fontaine au centre. Le perron menant à l’entrée du harme se trouvait derrière, et Mélinda ouvrit la porte, entrant ainsi dans le hall d’accueil du harem... C’était une grande pièce, immense, avec un escalier intérieur montant dans les étages, un grand lustre au plafond, et un bureau d’accueil dans les angles, à l’entrée. Un hall majestueux, qui donnait l’impression d’entrer dans un palais royal, et non dans une simple maison de charme.

« Comme tu l’auras compris, Elisia, je dirige un harem, mais, pour d’évidentes raisons, ton corps ne sera pas mis à contribution. Aussi vais-je te laisser le choix... Le temps que je réunisse mes amies magiciennes, ce qui, compte tenu de l’urgence, devrait aller assez vite, tu travailleras à des tâches subalternes... Le ménage, ou la cuisine. Je te laisse choisir où tu veux travailler : ici... Ou sur Terre. »

Sciemment, Mélinda avait évité de dire trop vite à Elisia qu’elle avait un moyen de la ramener sur Terre, et qu’elle n’était donc pas forcée de rester sur Terra. De fait, Mélinda voulait peu à peu instituer un lien de confiance entre elle et Elisia. Elle ne voulait pas qu’Elisia reste ici par contrainte, mais par choix, parce qu’elle n’avait pas d’autres solutions pour survivre que de rester avec Mélinda. Voilà quelle était la stratégie de la vampire...
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le dimanche 07 juin 2015, 21:27:30
Elle m'a rien pris ? Bon d'accords, ce sont les esclavagistes que j'ai croisé qui m'ont pris ma liberté, mais quand même, puisqu'elle m'a achetée c'est qu'elle cautionne un peu le système. Quand à rester dans la cage… Non merci au final.

Je baisse les yeux pour éviter de me faire gronder plus. J'y peux plus rien, je ne m'appartiens plus. Cette idée me transperce le cœur comme une lame. Quelque-chose de bien vicelard, et de bien douloureux. Je sens que j'ai encore envie de pleurer, mais je ne vois pas bien à quoi ça me servirais.

La blonde semble compatir un peu quand même. Elle ajoute que je suis chanceuse. Ça je ne peux pas vraiment dire le contraire, même si je peux pas l'affirmer non plus. Si je n'ai plus que le droit d'obéir, elle aurait très bien pu m'ordonner de rester toute nue. Au moins suis-je habillée et ais-je pu récupérer mes affaires. En plus elle a dit qu'elle allait s'occuper de moi… Enfin, elle l'a dit avant de me demander ce que je serais d'accords de donner pour rester en vie. Et maintenant elle ne me demande plus rien. C'est super flippant ! Je vais me faire bouffer comment moi dans cette histoire ?

Elle repart ensuite et je lui emboîte le pas. Enfin, j'essaie ! Elle est trop courte cette gamine ! Elle a la foulée d'une collégienne, comment je suis censée marcher à son rythme moi ?

Cette idée me fait sourire un peu malgré moi quand je considère mes options à ce sujet, l'une de mes idées les plus drôles étant encore de lui proposer de porter des talonnettes pour la mettre à mon niveau. Il lui faudrait quoi ? Trente ? Quarante centimètres de talonnettes ? Ce serait plus que ridicule, ce serait burlesque !

Au moins avoir des idées débiles ne me fait pas penser à ma condition, alors je continue un peu dans cette veine, relevant tous les détails bizarres/surprenants/idiots des alentours et je manque de me payer un ou deux fou-rires sur le chemin, pouffant dans mes mains la moitié du temps sous les regards surpris de ma camarade de club.

Finalement, nous arrivons devant une grande maison. Mais le genre vraiment immense ! Genre Versailles ! Enfin, peut-être pas aussi gros, mais c'est vraiment une maison énorme ! J'avais raison, c'est pas mes trois sous et demi se courant après qui auraient intéressé la petite Mélinda. Elle est tout simplement trop riche si tout ça est à elle.

Elle reprend la parole quand nous entrons dans la maison et je me fige d'effroi. Un harem ? putain sans rire, UN HAREM ? Et mon corps pas mis à contribution ? Mais c'est quel genre de harem exactement ? Le harem, c'est pas le truc où les sultans arabes gardaient leurs épouses ou un truc comme ça ? Il y a un sultan dans le coin ? J'y pige plus rien… Wut ? Cuisine ? Elle a dit cuisine ? SUR TERRE ?!?

J'adresse un regard très surpris à Mélinda. Elle peut retourner sur terre ? Et elle me propose d'y aller ? C'est complètement con ! Si je retourne sur terre, je redeviens protégée par la convention internationale des droits de l'homme, ou je sais plus comment ça s'appelle. Mais en deux coups de fil à l'ambassade, je suis rapatriée dans mon Jura Français natal en deux temps trois mouvements et exit l'esclavagisme, Mélinda et tout le reste ! Fin du cauchemar, rideau, bye-bye !

J'ouvre la bouche pour lui répondre quand je me ravise. Elle m'a déjà fait le coup juste avant… Me poser une question-piège…

Je pousse un peu la réflexion. Je reviens sur Terre, je retourne en France… Et ensuite quoi ? Je reprends mes études, je prends mes pilules… Et j'attends ma mort en espérant avoir le temps de décrocher mon diplôme ? Bon je serais libre, c'est toujours préférable à l'esclavage, non ?
Peut-être que je prends le problème dans le mauvais sens… Si je reste ici, il se passe quoi ? Mélinda dit qu'elle va me faire soigner… Sur Terre ils ont déjà épuisé toutes leurs ressources, je suis déjà condamnée à regarder l'épée de Damoclès me descendre sur la nuque sans pouvoir rien faire d'autre que la ralentir… Et encore, juste un peu… Tandis qu'ici…

Non, la magie c'est quand même trop fou ! Mais j'ai vu de mes yeux et senti sur ma peau le truc bizarre d'Ayumi. Il y a clairement là une chose que j'arrive pas à expliquer. Et j'ai vu aussi les gens qui ressemblent à des animaux dehors. Il se passe ici des choses que toutes mes connaissances de la technologie humaine ne peuvent pas expliquer. Alors qu'on puisse me soigner vraiment ici, est-ce vraiment impossible ?

Si je veux rester objective, je suis bien forcée d'admettre que je n'ai aucun moyen de le savoir. Et s'il y a une chance que je puisse vivre… Mais ma vie vaut-elle ma liberté ? Mourir libre est-il mieux que vivre enchaînée ?

J'ai la réponse à ma question assez vite en me souvenant de ce qu'il s'est passé dans la cage. Ma peur de la douleur. Mais surtout cette impression de perte. Si je meurs tout s'arrête. Personne ne se rappellera de moi. Je serais un nom sur un bout de caillou. Ma mère pourra m'oublier et sortir de son hôpital, mon père pourra cesser de payer ma pension. C'est pour le mieux ? Vraiment ?

Non, si je suis bien honnête avec moi, je ne veux pas mourir… Et même si je suis esclave, tant que je suis en vie j'ai toujours une chance de m'en sortir si je suis guérie.

Je fronce les sourcils en regardant la petite blonde.

- Vous aimez bien jouer avec les sentiments des gens, hein ? Grince-je. Je vais prendre la cuisine icIIIIIIIIII !

Je ne l'ai pas entendu venir, mais je l'ai super bien sentie, la grosse main qui s'est posée sur mes fesses.

Je me retourne à toute vitesse et envoie une baffe retentissante du revers de la main dans la figure du goujat (http://i.imgur.com/BreDck8.jpg) qui a osé me toucher le cul. Il a l'air super surpris. Surtout que la natation et la natation synchronisée m'ont rendue assez forte avec mes bras. Il vacille un instant puis tombe sur les fesses, l'air complètement perdu. Comme s'il s'attendait pas du tout à ce que je le fasse.

- *NON MAIS ÇA VA PAS ? ESPÈCE DE MALADE !* Hurle-je en français, rouge de colère avant de me rappeler qu'ici ils ne comprennent que le japonais. ECCHI ! HENTAI ! HINEKURETA ! TORITSUKARE !
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mercredi 10 juin 2015, 02:03:27
Mélinda aimait effectivement bien jouer avec les autres. Elle voulait les contrôler avec leurs sentiments. La vampire était ainsi ; elle avait horreur de l’imprévu, et voulait contrôler tout ce qui arrivait autour d’elle, ce qui impliquait d’être proche de ses esclaves. Ainsi, même si son entreprise comprenait plusieurs centaines d’esclaves, elle pouvait se targuer de tous et de toutes les connaître, puisqu’elle avait fait l’amour avec chacun d’entre eux. Il n’était donc pas faux de dire que le harem vivait avec un véritable culte de la personnalité s’organisant autour de la personne de la vampire, illustrant son fort narcissisme. Elisia en prenait lentement conscience, alors que Mélinda, bonne joueuse, lui offrait la possibilité de travailler dans les cuisines… De fait, elle ne voyait pas quoi faire d’une prostituée n’ayant pas de sexe, et, pour elle, c’était la solution la plus logique qui soit. Mélinda y songeait donc quand un jeune noble posa sa main sur les fesses d’Elisia.

« Voilà ce que j’appelle de la bonne… »

L’homme n’eut pas le temps de terminer qu’il se reçut une gifle en pleine figure qui le laissa pantois. Mélinda déglutit en reconnaissant Lord Arthur Bronsway, dont la famille était une grande amatrice du harem. Un dandy parfumé qui faisait la désolation de son père en préférant les prostituées et les courbes féminines à l’escrime et à la guerre. Elisia lui hurla dessus, attirant tous les regards, tandis que Bronsway, évidemment surpris, la regardait, ahuri, en se demandant quelle mouche avait bien pu piquer cette esclave. Mélinda, elle, reconnut clairement le français, avant d’aller vers le japonais, qui se rapprochait énormément de la langue commune de Terra. En entendant le mot « hentaï », qui était, dans la langue commune de Terra, l’équivalent de « sexe », il fronça les sourcils, observant les lourds seins de la femme.

Mélinda, elle, se disait qu’elle allait avoir du mal avec Elisia, et agit vite.

« Il faut payer avant de pouvoir tâter, Lord Bronsway. »

Arthur fusillait Elisia du regard… Et, quand elle lui postillonna à la figure, il la gifla sèchement. Ses mains étaient recouvertes de gants en cuir, et la solide femme tomba au sol. Elle eut à peine le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu’Arthur avait sorti une cravache, dont il se servait habituellement pour son cheval.

« Ah, je ne me laisserais pas insulter de la sorte par cette gueuse ! »

Il allait abattre la cravache quand une main ferme et implacable le saisit au poignet. Bran (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?action=profile;u=4797), le grand-frère de Mélinda, venait d’arriver, et empêcha l’homme de fouetter Elisia.

« Elisia est mon esclave, Monsieur Bronsway. C’est à moi qu’il revient de la punir ou non ! »

Arthur grogna sur place, mais, face à Bran, il était difficile de discuter. L’homme relâcha le poignet d’Arthur, qui regarda autour de lui, constatant qu’il était devenu l’attraction du moment. Il brandit un doigt vengeur vers Elisia, puis planta son regard dans les yeux de Mélinda, pour une ultime bravade :

« Nous n’en resterons pas là. Ce… C’est un scandale. Un scandale, vous m’entendez ?! Un SCANDALE ! »

L’homme se retira alors, furieux, et Mélinda resta silencieuse. Elle se retourna alors vers Elisia, avisant les marques rouges sur sa joue.

« Tu veux un peu de pommade ? Tu as la tête dure, mais ces nobles ont souvent de la force dans les bras… »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mercredi 10 juin 2015, 09:16:10
Ça je dois bien admettre que c'était la dernière chose à laquelle je m'attendais. En règle générale, quand une fille giffle un mec en public en le traitant de tous les noms, il s'écrase et évite de la ramener. Du moins sur terre.

Par contre ce que je comprends très bien, c'est la réponse de Mélinda. Il faut "payer avant de pouvoir tâter ?" Le déclic n'est pas long. En fait de harem, c'est endroit n'est rien de plus qu'un bordel ! J'ai été achetée par une proxénète qui pourrait être ma petite sœur ! Je comprends d'un coup beaucoup mieux la référence de mettre mon corps à contribution. J'ai été achetée pour devenir pute !

D'un coup, plus que la baffe du mec qui s'énerve contre moi, ce sont des larmes d'amertume que je sens couler sur mes joues. Je trouvais désagréable la façon qu'avait la blonde de jouer avec les émotions des gens, mais je pensais pouvoir lui faire confiance. Et voilà que je découvre au débotté qu'elle veut me prostituer ! C'est horrible ! Moi qui m'étais faite à l'idée de ne jamais découvrir le sexe, me voici confrontée à l'idée que, si je suis soignée, ce serait pour écarter les cuisses à la demande ?

Je remarque à peine l'intervention de l'éphèbe qui empêche l'autre machin-chose de me cravacher. Mais je dois avouer que je préférerais presque. La douleur physique je commence à connaître. Et même si je ne l'apprécie pas, je peux gérer le fait qu'elle disparaisse vite.

Mais les blessures au cœur… Ce sentiment d'avoir été trahie… D'avoir été menée tout droit dans un piège la bouche en cœur… Ça par contre ça fait très mal. Qu'elle ne soit pas très gentille, je peux faire avec, mais qu'elle me trompe…

L'homme que j'ai frappé continue de crier des choses à propos d'un scandale avant de partir. Puis Mélinda se tourne vers moi pour me proposer de la pommade.

- Ça ira… Dis-je en tournant un regard vide vers elle.

Même si je me rends compte que je ne peux en définitive pas la croire plus que de raison. En fait même, je ne peux plus la croire du tout. Son intérêt est de faire de moi quelque chose qui me répugne. Comment je peux faire confiance à ce genre de personne ?

J'ignore si elle le voit dans mes yeux, mais je ne vois pas pourquoi je le cacherais. Le pâle lien de confiance que je laissais se tisser envers elle vient de se briser.

Je vois bien plus clair à présent. Je suis une marchandise à rentabiliser. Pourquoi elle en aurait quoi que ce soit à foutre de moi ? Je suis même persuadée qu'elle m'a acheté uniquement parce que j'ai des gros seins et un visage agréable à regarder.

Cette baffe a le mérite de me rappeler que je dois être moins naïve. Je vais pouvoir me servir de cette douleur pour me le graver quelque part dans ma petite tête de future catin.

- Les cuisines c'est par où exactement ? Demande-je d'une voix éteinte.

J'ai besoin d'un élément familier, sinon je sens que je vais m'effondrer. J'aime bien cuisiner depuis que je suis toute petite, même si j'y ai passé moins de temps ces dernières années. Mon papa était chef cuisinier dans un prestigieux restaurant en Suisse, c'est pour ça qu'à l'origine nous habitions près de la frontière. Il m'emmenait souvent dans sa cuisine et j'ai appris très tôt à donner des petits coups de mains quand j'étais enfant. Quand j'étais en famille d'accueil, ma tutrice n'aimait pas cuisiner, alors j'avais fait de la cuisine mon domaine. Quand j'ai retrouvé mon indépendance j'avais pris un petit boulot de commis de cuisine dans un restaurant étoilé tenu par un ami de mon père avant d'immigrer au Japon pour arrondir mes fins de moi. La cuisine je sais faire et je m'y sens bien en règle générale.

Et là j'ai désespérément besoin de m'éloigner de ceux qui veulent profiter de moi.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mardi 16 juin 2015, 01:02:37
Elisia venait enfin de comprendre que ce harem était en réalité une maison close, et, comme Mélinda s’y était attendue, ce fut un choc pour elle... Ce que la vampire vit clairement dans son regard. Elle demanda, d’une voix éteinte, l’emplacement des cuisines, et Mélinda lui indiqua de la suivre. La vampire continuait à réfléchir. L’incident avec Bronsway n’était rien, mais il allait aussi falloir qu’elle s’occupe du problème d’Elisia. Cette grande girafe était très indépendante, et visiblement guère enthousiaste à l’idée d’être une pute... Rien de bien surprenant, Mélinda savait que, sur Terre, les humains voyaient avec le plus profond des dédains cette profession. De manière tout à fait hypocrite, ils la rejetaient, la reniaient, alors même que la prostitution était le plus vieux métier du monde, et qu’elle engendrait énormément de bénéfices. Cette hypocrisie ne se retrouvait pas à Ashnard, où les maisons closes étaient tolérées, et encore moins chez Mélinda, où, de fait, elle refusait de voir ses filles comme des putes, préférant les appeler officiellement « dames de charme », ou encore « courtisanes ».

Mélinda ne dit rien, car elle ne voulait pas bombarder Elisia tout de suite. Après l’altercation dans le hall, elles avaient toutes les deux besoin de réfléchir et de faire le point... Cette grande femme énergique et colérique risquait de poser des soucis. Mélinda ne voulait pas qu’elle tente de s’échapper et en vienne à causer des problèmes. Elles rejoignirent donc le réfectoire du harem, une grande et vaste pièce avec plusieurs longues tables en bois et des rangées de bancs à droite et à gauche de ces dernières. Il y avait aisément de quoi contenait plus d’une centaine de personnes, ce qui donnait une bonne idée de la taille du harem.

« Par ici... »

Elle alla au fond de la pièce, et Mélinda ouvrit une porte en bois. Les cuisines se trouvaient derrière, et il s’agissait de cuisines médiévales, à l’ancienne, avec de grandes cheminées où aucun feu ne brûlait, et comprenant de grandes tables sur lesquelles quantité de victuailles étaient posées. Une porte dans le fond de la cuisine menait à une salle de réserve, comprenant plusieurs caisses de nourritures. Il n’y avait pour l’heure personne, car  ce n’était tout simplement pas encore le moment de préparer à manger.

« Tu aimes cuisiner, Elisia ? »

La vampire n’attendait pas spécialement de réponses. Elisia avait l’air d’être la femme la plus triste du monde, et, en laissant planer quelques secondes, Mélinda, qui conservait toujours sur ses lèvres son petit sourire moqueur, se hissa sur un meuble, posant ses fesses dessus.

« Tu crois que je vais faire de toi une prostituée, hum ? C’est vrai qu’Ayumi en est une... Mais je ne force jamais mes protégées, Elisia. Alors, cesse de bouder, car je ne compte pas faire de toi l’une de mes courtisanes si tu n’as pas envie de l’être. »

Mélinda se doutait qu’Elisia serait sceptique, ce qui l’amena rapidement à faire quelques précisions utiles :

« Je n’ai pas qu’une maison close, Elisia. Si tu aimes cuisiner, je pourrais t’affecter à mon restaurant... Bien sûr, quand tu seras guérie, cela va de soi. »

Elle lui sourit plus gentiment, essayant de se montrer la plus sympathique possible :

« Je sais que tu te méfies de moi, Elisia, mais je t’assure que je ne souhaite que ton bonheur. C’est la raison d’être de mon harem : un havre de paix et de bonheur pour toutes les personnes qui ont la chance d’être dedans. »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mercredi 17 juin 2015, 00:36:48
Je suis la petite Mélinda le long des couloirs, jetant vaguement des regards vide autour de moi sur les couloirs que je traverse. Nous arrivons finalement dans un grand réfectoire. Je n'ai pas envie de songer à l'avenir pour le moment. Je me focalise sur ce que je sais et que je connais.

Vu la place prévue pour permettre aux personnes de manger, je pense qu'il doit être possible d'y accueillir une centaine de personnes. Peut-être même un peu plus. Mais pour combien de services ? Si l'heure du repas est divisée en trois ou quatre services comme dans une cantine moderne qui sert de onze à quatorze heure, ça pourrait signifier une rotation de plus de quatre cents individus, voir peut-être même cinq cent.

Cinq cent prostituées au même endroit ? Même pour moi. ça me semble un chiffre hallucinant. Mais tout ici a l'air démesuré. Je ne serais même pas vraiment surprise en fait.

Elle me conduit ensuite à la cuisine proprement dite et j'ai juste envie de commencer à déprimer. Pour une personne qui a accès à la Terre, elle n'est vraiment pas futée. Cuisiner au feu de bois dans une cheminée ? Certes, ça a des avantages comme une cuisson à feu doux plébiscitée par nombre de chefs de cuisine traditionnelle, mais le feu de bois est dur à maintenir sur les plats à cuisson lente et difficile à gérer en début de cuisson.

Mélinda me demande si j'aime cuisiner. J'hoche la tête sans oser répondre à voix haute. À quoi ça me sert de parler de toute façon ? Je n'ai pas voix au chapitre. Autant me couper la langue, on gagnera du temps.

Je la dépasse pour aller regarder le foyer. Si je ne me trompe pas, le four doit se trouver dans les parois de l'âtre. Je suis même surprise en bien, il se trouve un four de chaque côté du foyer principal. C'est bien plus pratique pour travailler sur plus de plats différents.

Une copieuse réserve de bois se trouve à côté de la cheminée, celle-ci est raclée et les cendres ont été débarrassées, ne laissant que les fragments de charbon de bois pas tout à fait fini de consumer dans le foyer principal.

Mais cette cuisine n'est pas mon domaine. Il doit y avoir un chef de cuisine dans le secteur. Quelqu'un qui organise tout ça. Ou du moins en son absence il doit y avoir un planning des menus, des personnes attendues ou du nombre de portions à prévoir ainsi qu'un inventaire.

Je commence à chercher des feuillets, de préférence sur un support pour écrire pendant que je remarque que la petite blonde s'est assise sur un meuble en me regardant fureter. Elle m'explique qu'elle ne force pas les gens à se prostituer pour elle pendant que je trouve finalement ce que je cherche.
Je lui adresse vaguement un regard pendant qu'elle me parle, histoire qu'elle voie que je suis ce qu'elle dit.

Je n'en crois rien. Pas le moindre mot. Elle tient un bordel, à quoi ça l'avancerait d'acheter des filles si ce n'est pour en faire des putes ? Et je ne croirais jamais qu'elle m'a achetée pour faire la cuisine ou le ménage chez elle. Elle ne m'a pas posée la moindre question à ce sujet avant de m'emmener chez elle. Qui plus est, elle a dit qu'elle ne mettrait pas mon corps à contribution "pour d'évidentes raisons". C'est sûr que pas avoir d'organes sexuels c'est problématique pour satisfaire la clientèle.

Elle continue à argumenter qu'elle n'a pas qu'une maison close, qu'elle aurait aussi un restaurant. À nouveau je tourne le regard dans sa direction pendant qu'elle parle et l'écoute sans plus.

Elle était obsédée par mes seins quand elle m'a fait mettre à poil sur la place du marché. Elle croit vraiment que je vais admettre qu'elle laisserait filer une fille avec mes attributs pour l'enterrer dans une cuisine ? Mon cul ouais ! Si son traitement réussi, je vais me retrouver saucissonnée à quatre pattes, en tenue d'Ève, et ma nouvelle virginité sera vendue aux enchères avant d'avoir le temps de dire "ouf" plutôt !

J'ai vu ce que je voulais voir sur l'inventaire et les plannings. Le personnel de cuisine ne va probablement pas tarder car dans une cuisine à l'ancienne, cuire le splats est plus long et la préparation est un peu plus fastidieuse. Surtout qu'avec les mesures d'hygiène de l'époque, on a vraiment intérêt à bien cuire ce que l'on donne à manger pour éviter les germes, les microbes et les parasites qui peuvent être présents dans la nourriture.

Elle termine son discours par un dernier monologue avec un sourire certes plus aimable, mais des paroles qui sonnent à mes oreilles comme le mensonge le plus hypocrite du siècle. Une maison close, un havre de paix et de bonheur ? J'aimerais bien qu'elle me sorte le dictionnaire qui osera proposer une définition pareille.

Je préfère baisser les yeux. Elle serait encore capable de voir que je lui accorde autant de crédit qu'à un témoin de Jéhovah qui sonne à ta porte un dimanche matin à six heures. J'hoche vaguement la tête pour signifer que j'ai entendu. Puis je prends une bassine que j'ai repérée à l'entrée et me dirige vers le gros tonneau d'eau que j'ai vu en entrant. Je puise pour mettre de l'eau dans la bassine et la ramène plus près de la table couverte de victuailles. Je cueille un couteau tranchant au passage et m'installe sur un tabouret. Une chose que je peux faire avant que les autres cuisiniers arrivent, c'est commencer à éplucher les légumes. Je commence avec les pommes de terre.

Sitôt que j'ai un couteau en main et de la nourriture dans l'autre, je m'abime dans ce que je fais. Ne surtout penser à rien d'autre si je veux éviter de me briser à l'intérieur.
Tu adores la cuisine Elisia, sers-t-en pour éviter de finir en larmes. Ne pense à rien ! Le couteau, la patate ! Tu incise d'un geste précis et te fais tourner la patate pour faire tomber dans une autre bassine une longue épluchure d'un bloc. C'est facile tu l'a fait des centaines de fois. Tu sais très bien le faire. Rappelle-toi monsieur Rabaey, l'ami de papa et de son restaurant. Souviens-toi de ses explications. La cuisine est un art de tous les instants. Avec de la passion, la cuisine me permettra de faire plaisir à plus de personnes que je n'en rencontrerais jamais. Même morts, on se souvient des grands cuisiniers.

Je perds complètement la notion du temps et je ne m'arrête que quand j'ai fini toutes les patates. J'ai travaillé vite il me semble. J'ai à peine eu le temps de me passer quelques souvenirs. La petite blonde me regarde avec des yeux un peu surpris j'ai l'impression. Je jette un coup d'œil au tas de patates qui dépasse de la bassine. C'est vrai que je ne pensais pas qu'il m'arriverait plus haut que le genou. Il se trouve quelques légumes supplémentaires sur la table à éplucher. Je ne vois pas de raison d'attendre. Je reprends une bassine et recommence. Encore et encore jusqu'à ce que les légumes soient tous épluchés. Je ne sais pas comment le chef compte faire préparer tout ça. J'ai bien trouvé un inventaire et une liste d'ingrédients avec des quantités, mais pas de planning des plats. Je ne vais pas commencer à cuisiner dans le vide, ce serait contre-productif et ça chamboulerait le planning du chef de cuisine.

Mais je ne m'inquiète pas, il y a mille autre choses à faire dans une cuisine en attendant les cuisiniers.

Je prépar le feu dans le foyer, empilant les buches pour qu'il ne reste plus qu'à lui mettre le feu pour l'allumer. L'avantage d'avoir travaillé avec m. Rabaey c'est qu'il faisait souvent des galas ou des services externes. J'ai été plusieurs fois l'aider en tant que commis de cuisine sur des endroits où il cuisinait à l'ancienne, dans des grosses marmites sur des âtres ouverts ou sur des poêles à bois.

J'ai bien retenu mes leçons. Travailler avec un chef étoilé qui a reçu un prix des mains même d'un président de la république Française et est arrivé premier au classement européen des restaurateurs pendant trente ans, ça vous donne envie de bien faire. Et il a toujours été très gentil avec moi.

Je trouve le puit pour refaire la réserve d'eau. Nettoie et ré-aiguise les couteaux de cuisine avec une pierre à aiguiser. J'attends que les cuisiniers arrivent en m'occupant les doigts mais surtout en gardant mon esprit loin de ce qui m'arrive réellement.

Sinon je vais pleurer. M'effondrer dans mon coin et me laisser mourir.

Heureusement qu'il y a toujours quelque chose à faire dans une cuisine. Un jour j'ai gagné le concours de rendement du restaurant en battant tous les autres commis plus expérimentés que moi en faisant à peu près une fois et demie leur boulot. Je n'ai jamais osé dire au chef que j'étais complètement dans la lune à ce moment-là. Un peu comme maintenant quoi...
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le jeudi 18 juin 2015, 02:07:53
Elisia ne chercha même pas à lui répondre, ce qui était… Impoli. Mélinda fronça les sourcils en la regardant se déplacer. Elle commençait à s’affairer dans la cuisine, totalement fermée, retenant visiblement tout un tas de reproches. Cette grande girafe se dressait face à elle, et continua à travailler, allant chercher de l’eau, et nettoya ensuite les multiples couteaux de cuisine. La préparation des plats allait bientôt commencer, et Elisia agissait exactement comme si Mélinda était transparente, et n’existait plus. La vampire ne disait donc rien pendant un moment… Jusqu’à descendre sur le sol, et par poser sa main sur celle d’Elisia. Elle la maintint, jusqu’à être sûre de pouvoir bénéficier de l’attention d’Elisia.

« Si tu veux bouder, il ne faut pas la faire dans la cuisine, Elisia. »

Le ton était ferme et assuré, péremptoire, et elle s’écarta un peu d’elle.

« Pour quelle raison te mentirais-je, Elisia ? Si je veux te baiser, qu’est-ce qui m’empêcherait de le faire ? Je pourrais te défoncer le cul, là, maintenant… Alors, pourquoi te dirais-je que tu peux aller ailleurs, si c’était faux ? »

Cette Elisia était une véritable tête de mule, et, si Mélinda pouvait comprendre son désarroi, elle supportait assez moins l’idée de devoir continuellement se répéter. La vampire marchait donc le long de la cuisine, bras croisés, et lui expliqua que son restaurant était à côté du harem, que c’était un grand établissement luxueux, et que la cuisine était un peu plus moderne qu’ici. De fait, elle était surtout irritée de constater qu’Elisia la prenait pour une menteuse… Car, à bien y réfléchir, Mélinda mentait très rarement, et jamais avec ses esclaves. Elle ne bluffait qu’avec d’autres partenaires commerciaux, et elle réfléchissait maintenant au moyen d’amener Elisia à lui faire confiance.

Finalement, une idée vint à germer dans son esprit, et elle lâcha alors :

« Puisque tu es si sceptique, que dirais-tu que je te le montre ? Mon restaurant... Si cuisiner te détend tant, tu pourras travailler dedans... Et, si tu ne me fais toujours pas confiance pour ne pas te violer, je pourrais toujours te donner une ceinture de chasteté, en te confiant la clef. »

Elle lâcha cette phrase avec un léger sourire, comme pour montrer qu’elle plaisantait... Mais des ceintures de chasteté, en revanche, elle en avait bel et bien !
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le dimanche 21 juin 2015, 12:58:40
Je sans la petite main fraiche de Mélinda se poser sur la mienne et me maintenir jusqu'à ce que je me tourne pour la regarder. Elle me gronde en me disant que je ne dois pas bouder à la cuisine. Ce qui n'est pas entièrement faux.

Mais juste après, elle me dit des choses horribles comme quoi si elle voulait elle pourrait me ravager le fondement à l'instant. C'est vraiment pas le genre d'image que j'aurais utilisée pour essayer de rassurer quelqu'un !

Elle continue en m'expliquant qu'elle a un restaurant de luxe juste à côté de son harem, plus moderne et tout. Elle se propose même de me le montrer. Et juste après elle ajoute une proposition vraiment dégueulasse de me prêter une ceinture de chasteté pour éviter qu'elle viole.

Une ceinture de chasteté ! Non seulement le concept en lui-même me révulse parce qu'il est tout sauf hygiénique, mais s'il y a bien une chose qui illustre bien l'emprisonnement, c'est cet instrument par son irruption dans une zone très intime !

La simple idée d'en porter une me révulse. Même si ce serait dans le but de me "protéger". Et même en admettant que je dispose de la clé à mon loisir.

Je repose le couteau que je suis en train d'aiguiser et repose la pierre à côté.

- Vous savez pourquoi j'aime la cuisine ? Parce qu'elle m'a toujours permit de faire plaisir aux gens autour de moi. Je ne peux pas avoir de vie intime avec qui que ce soit, je n'ai jamais eu de copain ou de copine, j'ignore même si j'ai une attirance pour un genre. Ça a toujours été ma seule manière de donner le sourire aux gens autour de moi.

Je me tourne vers elle et me met à genoux pour la regarder dans les yeux.

- J'ai fait des petits boulots dans des grands restaurants, avec des chefs étoilés. J'ai fait des recettes parfois très complexes, parfois toutes simples. C'était mal payé, mais j'étais contente. Chaque pièce de mon salaire, je l'avais méritée. Mais là, si je vais travailler dans le vôtre, je n'aurais rien pas vrai ? Cuisinerais-je de manière divine que tout irait dans votre poche, je me trompe ?

Je marque une pause pour la laisser réfléchir.

- C'est très usant de travailler sans reconnaissance de ce que l'on fait. C'est un peu comme faire un château de sable à en endroit que la mer balaie tout le temps. Qui plus est, ce serait quoi alors la différence avec me prostituer ? Demande-je d'une voix tremblante. Dans les deux cas, vous utiliseriez mon corps pour gagner de l'argent et je n'aurais aucune reconnaissance de mon travail en retour. Vous voyez un meilleur moyen de me détruire que de broyer mon dernier refuge de cette manière ?

Je secoue la tête.

- Je préfère rester ici. Au moins ici, ma cuisine ne vous rapporte rien et je peux espérer que les gens qui la mangeront puissent simplement apprécier un plat plutôt que d'attendre de toute façon que les choses soient à leur goût comme dans un restaurant. Et c'est ma manière de compatir à leur sort… Termine-je.

Je me relève, pas très convaincue que mes arguments aient fait mouche.

- Et si vous dites vrai, à propos que "vos filles" sont heureuses ici, je le verrai bien au moment de servir le repas…

À ce moment, la porte de la cuisine s'ouvre et d'autres personnes rentrent. Elles s'immobilisent en voyant la petite blonde et le bruit des papotages s'interrompent.

- Et pour la ceinture de chasteté… Je vais y réfléchir… Complète-je en baissant le regard.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mardi 23 juin 2015, 00:07:52
Elisia interprétait tout de travers, voyant chaque acte de mansuétude et de générosité de Mélinda comme une provocation supplémentaire, comme une manière de vouloir davantage l’asservir et la briser. Mélinda lui avait proposé d’officier au restaurant, vu sa passion pour la cuisine, mais Elisia la rejeta, en soupçonnant que, par ce geste, Mélinda cherchait à lui arracher la plus grande de ses passions. Une telle mauvaise foi faisait enrager Mélinda. Quelle idée d’écouter les désirs de ses esclaves ! Ah ! On la reprendre, tiens, à vouloir faire à plaisir à Ayumi ! Ce n’était pas tant les problèmes physiologiques d’Elisia qui embêtaient Mélinda que son comportement. Elle avait bien de la chance d’être face à une esclavagiste si patiente et si gentille. Bien d’autres esclavagistes l’auraient déjà puni pour une telle outrecuidance.

Faisant la pleureuse, Elisia lui expliqua qu’elle voulait de la « reconnaissance », et que, en conséquence, elle préférait opérer ici, dans un endroit où elle serait davantage reconnue qu’au restaurant. Mélinda ne dit rien pendant quelques secondes, lèvres closes, et Elisia termina avec la ceinture de chasteté, tandis que des cuisinières entraient. Bras croisés, Mélinda lui répondit rapidement :

« Ne pousse pas le bouchon trop loin, Elisia. Le travail des courtisanes n’a rien à voir avec celui d’une cuisinière, alors ne viens pas les comparer comme si elles étaient similaires. Je suis peut-être gentille et tolérante, mais j’ai mes limites. »

Pour elle, ce n’était rien de plus que de la mauvaise foi, et c’était une chose dont, par nature, elle avait horreur.

« Maintenant, je vais mettre les choses au clair avec toi, Elisia... Il va falloir que tu arrêtes de croire que mon unique objectif est de te ‘‘détruire’’. Si je voulais te détruire, je ne me serais pas embêtée à te libérer des griffes de ces sales types ! Alors, oui, je t’ai acheté, mais ce n’est pas comme si nous avions l’embarras du choix ! J’ai été obligée d’acheter ta liberté, et, si tu ne veux pas de mon aide, tu peux sortir ! Les filles qui restent avec moi ne le font pas parce qu’elles sont forcées, mais parce qu’elles savent que j’agis dans leur intérêt, et que, ensemble, nous formons une grande famille, soudée, et sur laquelle tout le monde peut compter. »

Mélinda parlait rapidement, sur une voix autoritaire et élancée, afin de clarifier les choses avec Elisia. Cette grande girafe commençait à l’embêter, à remettre perpétuellement en question tout ce qu’elle lui disait, faisant preuve d’une méfiance qui virait à la paranoïa. Oui, Mélinda pouvait comprendre qu’elle soit désorientée... Mais elle n’arrêtait pas de lui dire qu’elle pouvait faire la confiance ! Alors, par l’enfer, que devait-elle dire de plus ?!

« Je t’ai acheté pour t’offrir une meilleure vie que celle que tu as, mais, si tu veux retourner dans une cage, et être vendue à des types qui te fouetteront juste pour le plaisir, il te suffit de me le dire, et je te renvoie dès demain au marché des esclaves ! Ou pire, je te jetterai dans la rue, et tu te débrouilleras toute seule dans un monde que tu ne connais pas, et où chacun pourra librement abuser de toi sans avoir rien à craindre du système ! »

Que ce soit dit, Mélinda avait sa petite fierté, et elle ne supportait pas qu’on la remette un peu trop en question. Voilà pourquoi elle avait haussé le ton. La vampire offrait beaucoup de choses à Elisia, et elle espérait avoir un peu de gratitude... Car il ne lui semblait pas, pour l’heure, lui avoir fait des choses qui soient particulièrement répréhensibles.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mardi 23 juin 2015, 10:26:48
Mélinda ne semble pas du tout apprécier mon explication. C'est même pire que ça, je pense que je l'ai vexée. Elle me gronde alors en me disant que les deux travaux n'ont rien à voir et que je n'ai pas à les comparer.

- Heu ? M'étonne-je un peu.

Je ne voulais pas les comparer, je voulais expliquer comment je ressentais ça. Ce qui me semble un peu différent. Cependant, la petite blonde n'en a pas fini avec moi. Elle reprend d'un ton ferme où je sens de l'énervement.

Elle me sermonne en me disant que je voie le mal partout. Que si elle m'a achetée c'était pour m'aider et me dis clairement que si je ne veux pas de son aide, elle me laisse prendre le chemin de la porte. Elle m'explique ensuite, ce qui est assez nouveau pour moi, qu'elle n'agit que dans l'intérêt des filles qui choisissent de rester auprès d'elle. Pour former une famille.

Je tombe un peu des nues en entendant ça. Elle pousse le concept de ce qu'elle fait au niveau de vouloir en faire une famille ? Sa famille ? Je n'y comprends plus rien. Je suis esclave ou pas moi au final ? Je dois rester ou je peux partir ? Ses explications me désorientent plus qu'elles ne m'aide à comprendre ce qui m'arrive.

Puis tombent les menaces de me renvoyer au marché aux esclaves. De me faire fouetter au sang pour le plaisir sadique d'autres personnes. Ou alors d'être abandonnée dans la rue pour y devenir une sorte de paria sans droits.

Je la regarde apeurée. Je ne veux pas retourner au marché. Et être jetée à la rue me séduit encore moins. Je sens une boule se former dans ma gorge. À nouveau les larmes me piquent les yeux et je me surprends à trembler. Je commence à avoir mal au ventre et je sais pourquoi : réaction psychosomatique en cas de stress intense. Ce sont des brûlures d'estomac générée par mon corps qui cherche à lutter physiologiquement contre mon mal-être psychique. Et dans mon cas, ça déconne encore. Je prend toujours très mal les reproches. Je n'ai jamais bien réussi à y faire face.

Je me retiens à la table en tremblant tout en portant la main à ma bouche. J'ai envie de vomir. Sauf que je n'ai rien mangé depuis ce matin et je sais pertinemment que si je laisse sortir le contenu de mon estomac maintenant, ce sera de la bile et probablement du sang. J'ai un haut-le-cœur que je parviens à réprimer. Mais le second juste après envahi ma bouche.

Je retiens ce que je peux, mais un peu du mélange amère-acide-ferreux de ma bile et de mon sang parvient à sortir et à tâcher ma main de rouge. Une odeur écœurante, douce-amère envahit mes narines, mais je me sens mieux malgré tout. Je retire ma main de devant ma bouche, elle est dégoulinante de sang.

Pour moi, ce malaise subit sonne comme un rappel à l'ordre. Je suis dans une situation désespérée. Et la seule personne qui peut peut-être m'aider et en face de moi.

- Je m'excuse, je ne voulais pas comparer vos courtisanes et vos cuisinières… Dis-je d'une voix triste et enrouée. C'était indélicat de ma part…

Je respire par la bouche pour essayer de calmer mes maux de ventre.

- C'est une belle idée, cette histoire de famille… Je ne sais pas ce que c'est. J'ai passé plus de temps sur une table d'opération avec mes intestins sur mes genoux et ma cage thoracique ouverte qu'avec mes parents. Et on m'a très vite retirée à eux parce que je leur faisait plus de mal que de bien en passant mon temps entre la vie et la mort. J'ai passé ces six dernières années à couper tous les ponts autour de moi pour éviter que les gens souffrent de ma disparition, avoue-je en pleurant. Mais je ne veux pas mourir…

Je pose mes mains tremblantes sur le sol et pose mon front sur elles, m'inclinant aussi bas que je le peux, tremblante et pâle, mal à m'en évanouir.

- Pitié, je suis désolée pour tout ce que j'ai dit d'inapproprié ou de blessant et je ferais tout ce que vous voudrez. Absolument tout, dis-je en me résolvant à devenir peut-être quelque chose que je déteste. Je n'en peux plus d'être rejetée à cause de la sentence de mort qui me pend au-dessus de la tête. Je n'ai pas appris à faire confiance. Je n'ai pas appris à vivre en "famille". J'ai toujours été toute seule… Je promets de changer. Vous êtes ma dernière chance… Termine-je en me retenant d'éclater en sanglots.

Je reste quelques secondes silencieuse pour calmer mon envie de pleurer avant de reprendre d'une voix plus calme.

- Et même si ça ne marche pas, je vous remercie quand même d'avoir voulu m'aider. Je n'avais pas compris que c'était pour ça que vous m'aviez achetée. Tout est trop nouveau pour moi et je comprends tout juste la moitié de ce qu'on me raconte. Mais de tout mon cœur, merci… Finis-je d'une voix plus apaisée.

Même si mon ventre semble ne pas être d'avis de me laisser tranquille. J'espère que c'est bien juste des brûlures d'estomac aggravées et pas pire.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mercredi 24 juin 2015, 01:47:13
Mélinda avait mis le parquet dans ce qu’elle avait dit, ce qui était souvent ce qu’elle aimait faire... Ou alors, c’est parce qu’elle était vraiment énervée. Parfois, il ne fallait pas grand-chose pour qu’elle prenne la mouche. Les esclaves y étaient habitués, à force, mais, pour Elisia, qui venait de débarquer, on pouvait comprendre que le mode de fonctionnement de la vampire lui soit encore un peu obscur. Elisia était en train de fondre en larmes, et finit par se dire que, tout compte fait, elle était quand même mieux ici que dans sa cage.

*Bon ! Voilà ce que je voulais entendre !*

Un peu rassérénée, Mélinda laissa tout de même encore planer quelques secondes. Elle voulait faire comprendre à Elisia une leçon très simple : elle n’était pas prisonnière ici. C’était la base de toute la formation de Mélinda. L’esclave devait avoir le sentiment d’être libre, car on lui laissait le choix, et ce quand bien même ce choix était tronqué par la nécessité. On pouvait donc dire que Mélinda profitait de la misère des gens, car elle savait pertinemment qu’ils n’avaient aucune autre refuge que ses bras. Elle était donc une vampire grignotant sur la misère sociale... Mais n’était-ce pas précisément ce qu’elle était, une vampire ? Sauf que Mélinda n’abusait pas de ses esclaves, et c’était quelque chose qu’elle voulait maintenant qu’Elisia comprenne. Maintenant que les deux femmes semblaient être arrivées à un accord minimal (rester au harem), Mélinda pouvait se risquer à plus de confidentialité.

Elle se rapprocha d’Elisia, et posa ses mains sur ses épaules.

« Assieds-toi, Elisia... Je vais te raconter une histoire. »

Elle attendit qu’Elisia obtempère, puis Mélinda s’écarta un peu d’elle, se frictionnant les mains. Cette histoire, elle l’avait raconté des centaines de fois, et, à chaque fois, elle lui serrait toujours le cœur.

« Pour commencer, sache que le taux de stérilité chez les vampires se situe quelque part entre 99.99% et 100%, et que je suis irrémédiablement et totalement stérile. Il n’y aucun moyen de changer ça, et crois bien que j’ai essayé beaucoup de choses... Mais c’est ainsi. Aussi belle que je sois, mon corps restera toujours terre morte. »

Un préambule qui annonçait la couleur...

« Je suis venue au monde en tuant ma mère. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais... Ma mère, qui me ressemblait énormément, au moins physiquement, était très affaiblie, aussi bien psychologiquement que physiquement. Et moi, j’étais un trop gros bébé pour son corps fatigué. Elle est morte en me mettant au monde, et mon père ne me l’a jamais pardonné. Pour lui, j’étais un monstre, car je lui avais arraché la seule chose que la vie ne lui ait pas encore enlevé : sa femme. Il m’a alors traité come on traite les monstres, en m’enfermant dans les geôles de cette maison-même, et en me torturant. Je n’ai jamais connu le moindre câlin de mon vivant en tant qu’humaine, jamais la moindre affection... Il m’a traité comme la pire des esclaves, et sa cruauté se répandait sur les autres esclaves de son domaine, comme un moyen pour lui de soulager sa frustration après avoir perdu toutes ses fortunes dans son existence, durant la guerre. »

Elle ne comptait pas trop aborder la Guerre Civile, ou elles seraient encore là demain. La vampire allait droit à l’essentiel, et elle parlait en fixant le sol, comme si elle était plongée dans ses pensées.

« On m’a transformé en vampire pour que je tue mon père... Mais ceux qui l’ont fait pensaient que je leur offrirais ce harem, et c’est exactement ce que je comptais faire. Je suis une ancienne esclave, Elisia... Et j’abhorre l’esclavage. Je voulais fermer ce harem, mais tu sais ce qui se serait passé si je l’avais fait ? Tous les esclaves auraient été vendus à des seigneurs démons, où elles auraient été continuellement violées, fouettées, humiliées, et brisées continuellement. Inversement, elles me connaissaient. Il n’y avait que les esclaves qui m’appréciaient, qui m’offraient à manger, qui nettoyaient mes fesses quand je me chiais dessus, ou qui m’offraient un peu d’eau fraîche dans ma cellule. »

Mélinda ne donnait aucune forme particulière à son discours, aucune expression faciale théâtrale. Ce discours sentait le vécu, car c’était exactement le cas.

« C’est là que j’ai compris, Elisia... Que j’ai compris ce que je devais être. Tu comprends ? Aux yeux du monde extérieur, tu es mon esclave, comme toutes les autres femmes présentes ici... Mais, entre nous, nous sommes une famille. Elles ont veillé sur moi, et je ne pouvais pas les abandonner à leur sort. Alors, depuis ce jour, je protège les femmes et les hommes dans mon harem. Voilà pourquoi je ne veux pas que tu restes ici si tu te sens forcée. Et voilà pourquoi je ferais tout pour te protéger, Elisia... »

Elle se rapprocha d’elle, et lui sourit tendrement.

« J’existe depuis plusieurs siècles, tu sais... Et, comme je ne peux avoir aucun enfant, mon instinct maternel se déplace sur les personnes comme toi... Celles qui sont dans le besoin, et que je peux aider. »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mercredi 24 juin 2015, 10:02:05
J'attends plusieurs secondes avant de sentir les mains fraîches de la jeune fille se poser sur mes épaules. Elle me demande de m'asseoir pour écouter une histoire.

Je renifle et obtempère, me redressant suffisamment pour croiser mes jambes sous moi. Malgré que je sois au japon depuis plusieurs mois, je ne m’habitue pas à leur positions à genoux, le "Seiza" où on garde quand même les orteils contre le sol. J'ai passé mon enfance à croiser les jambes devant moi et la natation synchronisée m'a conservé une certaine souplesse, alors je préfère cette position. Même si j'ai dû vite me rendre à l'évidence que les jupes de lycéennes japonaises n'étaient pas conçues pour ça et que je soulevais beaucoup de surprise avec ma position des jambes. Moi je m'en fiche du moment qu'on ne peut pas voir ma culotte, mais il semblerait au contraire que ce soit considéré comme une provocation à essayer au japon.

Mon ventre continuer de me jouer des tours en continuant à me brûler, mais c'est revenu à un niveau plus supportable. Je pense que ça se calmera dans les heures qui suivent même si c'est très désagréable. Il faudra que j'essaie de mettre la main sur des radis. L'avantage c'est qu'ils sont basiques comme légumes, ce qui permet de faire descendre l'acidité dans l'estomac et les intestins.

Mélinda commence alors à me faire un speech… Sur la stérilité chez les vampires…

Je ne peux m'empêcher d'écarquiller les yeux dès les premiers mots. Qu'est-ce que ça a à voir avec mes suppliques de tout-à-l'heure ? Et puis, les vampires existent ? Pour de vrai ?

Çe ne semble pas impossible en fait, j'ai bien vu des hommes qui ressemblaient à des animaux et je suis dans un autre monde. En plus, on ne cesse de me parler de magie, alors pourquoi pas des morts-vivants… Comme Mélinda ?

Cette fois je sens ma mâchoire se décrocher de surprise quand elle me dit qu'elle est stérile. Mais si je rattache ce qu'elle vient de me dire avec ce qu'elle sous-entends…

Nom de Dieu ! Cette fille et une vampire ?

D'un coup, et si c'est vrai, je comprends un peu mieux pourquoi elle a l'air si mature pour son apparence.

Mais son histoire ne s'arrête pas là, elle m'explique de quelle manière horrible elle a été traitée par son père tout ça juste à cause d'un décès en couche ! Mais il est barge son paternel ma parole ! Elle y pouvait rien si sa mère n'a pas survécu à sa naissance. La traiter comme de la merde sous un prétexte pareil, ça me révolte !

L'histoire ne s'arrête pas là, elle m'explique ensuite pourquoi elle est devenue vampire. Dans le genre coup de pute, on fait difficilement mieux à mon avis. Transformer la fille qui déteste le père pour l'envoyer l'assassiner… Mais quelque part, j'ai l'impression que ce n'est que justice après ce qu'il lui a fait. Elle m'explique qu'elle voulait donner le Harem, mais puisqu'on y est encore, je subodore que quelque chose s'est passé entre-deux.

Elle m'explique alors ce qui se serait passé si elle l'avait fait et les conséquences pour les seules personnes à l'avoir un peu bien traitée à défaut de son père. Je commence à comprendre la logique et à y voir un peu plus clair. Elle a été esclave avant de récupérer la propriété de son père, mais pour ne pas condamner ceux qui avaient pris soins d'elle, elle est devenue ce qu'elle détestait pour les protéger. Et elle a changé la manière de faire à l'intérieur pour obtenir un système plus humain.

L'histoire ressemble à celle d'un conte de fée avec une morale à la fin, même si je suis bien en peine de sortir la morale de cette histoire-ci.

La petite blonde se penche ensuite sur moi et me sourit gentiment. Le premier sourire vraiment gentil depuis que je suis arrivée. Pour une raison qui m'échappe, je sens mon cœur commencer à s'emballer.

Je me surprends à rougir à sa dernière phrase et lui répond d'un air gêné et avec un petit sourire timide.

- M… Merci… Je suis vraiment désolée pour ce qu'il t'es… Vous est arrivée… Me corrige-je au dernier moment. À côté de ça, mes soucis de santé ont l'air bien dérisoires…

Je détourne le regard. Comme quoi, moi qui pensait qu'au niveau leçon de vie j'en tenais une sévère… Il ne faut jamais présumer de rien…

- Je… Je ne… Dis-je en cherchant mes mots. Mais pour ce coup-là je n'arrive pas à formuler ce que je cherche.

À la place, je tends mes bras écartés vers elle en rougissant comme une tomate.

- Câlin ? Demande-je d'une toute petite voix embarrassée.

J'ai envie de témoigner ma sympathie. Mais en même temps, je suis morte de peur en songeant à l'avenir et j'ai terriblement envie qu'on me rassure.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le jeudi 25 juin 2015, 20:29:31
Mélinda avait raconté son histoire à Elisia, et cette histoire avait fait mouche. Toute troublée, elle était émue, et ne savait plus quoi dire. Elisia avait pris conscience qu’elle n’était pas la seule à avoir une histoire difficile, mais, en toute honnêteté, il n’y avait pas vraiment de comparaisons à faire. Mélinda avait connu une enfance terrible, mais Elisia souffrait aussi d’une redoutable pathologie. La vampire avait expliqué ce qu’elle était à cette femme. Elle était une femme nuancée, une esclavagiste abhorrant l’esclavage, une sorte d’ennemie de l’intérieur, voulant réformer et améliorer l’esclavage de l’intérieur. L’exploitation de l’Homme par l’Homme était une constante universelle et historique, qu’on retrouvait partout, dans toutes les sociétés, et sous toutes les formes possibles. Mélinda avait bien compris qu’on ne pouvait pas lutter contre le système... Mais on pouvait s’y insérer, et le gripper de l’intérieur. C’était aussi simple que ça... En théorie, du moins. Dans les faits, tout était à nuancer, mais c’était ainsi que Mélinda se voyait, comme une étrange sauveuse, aussi haïssable qu’adorable. Elle faisait partie de ce qu’Hegel, sur Terre, appellerait un « héros », c’est-à-dire un personnage issu d’un système mauvais, mais qui avait conscience de la méchanceté du système, et qui voulait le détruire.

Elisia, perturbée, finit par tendre les bras, et, en souriant, Mélinda s’y engouffra. Elisia était plus grande qu’elle, et il était normal que ce soit elle qui se charge de serrer l’autre dans ses bras. Plusieurs frissons traversèrent le corps de la vampire, qui frotta son visage contre celui de la femme, et posa ses mains sur ses hanches. Elle put sentir la lourde poitrine d’Elisia contre la sienne, et, en d’autres circonstances, elle se serait peut-être laissée aller à des attouchements sexuels... Mais elle savait qui était Elisia, et elle se contenta donc de déposer un baiser sur sa joue.

Pendant plusieurs instants, Mélinda ne dit rien, laissant juste Elisia la câliner, la caresser... Ce genre de contacts doux était toujours le meilleur moyen de rapprocher les êtres, et la vampire était bien placée pour le savoir. Autour des deux femmes, les cuisinières travaillaient sans trop de problème, jetant parfois des regards amusés vers les deux femmes, avec un sourire sur le coin des lèvres. C’était Mélinda, leur Maîtresse, et elles savaient pertinemment de quoi elle était capable pour bien se faire voir de ses esclaves.

« Tu n’as pas à être désolée, Elisia... Tu n’es en rien responsable de mon passé, tout comme je ne suis en rien responsable de ta maladie. »

Elisia l’avait naturellement vouvoyée, et c’était une bonne chose. Le passé de Mélinda était son principal argument de vente, car il plaidait en faveur de sa bonne foi quand elle prétendait ne pas être comme les autres esclavagistes. Elle, elle connaissait les sentiments liés à l’esclavage, cette situation d’écrasement total, de ne compter pour personne.

« Je vais te soigner, Elisia. Je t’en fais la promesse... Je te soignerais, et tu seras une jeune fille toute rayonnante, et tu découvriras combien la vie, si elle est cruelle, folle, peut aussi être belle et magnifique. »

Surprenant alors probablement Elisia, Mélinda l’embrassa sur les lèvres. Le baiser dura quelques secondes, avant qu’elle ne s’écarte, un sourire sur le coin des lèvres :

« En voilà un avant-goût... »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le lundi 29 juin 2015, 19:01:04
Mélinda vient dans mes bras et pose ses mains sur mes hanches. Je la serre contre moi et je suis un peu surprise de sentir à quel point son corps est frais. Puis je me rappelle que c'est une vampire. C'est moins déstabilisant, mais ça reste assez spécial quand même. Ce contact, aussi idiot soit-il, me rassure un peu. Je ne sens pas de méchanceté dans sa manière de me serrer contre elle.

Elle reprend ensuite la parole. Elle m'explique que je n'ai pas à âtre désolée pour son passé de même qu'elle n'est pas à l'origine de ma maladie. Dans le genre enfoncer les portes ouvertes, ça se pose un peu là, mais ça fait du bien à entendre. Elle me promet ensuite une nouvelle fois qu'elle va me soigner. Cette fois je ne remet pas en doute cette affirmation. J'y metterais un bémol, mais elle n'y peut rien.

En tout cas, elle va essayer, mais c'est déjà bien plus que tout ce que les autres ont fait jusque-là pour moi en-dehors des médecins dont c'est le boulot.

Puis soudain, je freeze ! Écran bleu total ! Mélinda vient de poser ses lèvres sur les miennes !

J'ouvre des yeux immenses, n'osant plus bouger le moindre muscle. Le contact est étonnamment doux. Tendre et délicat. Mais en même temps extrêmement électrisant. Je ne parviens pas à réfléchir correctement, mes pensées partent dans tous les sens, mais une seul s'impose par-dessus toutes les autres.

C'EST MON PREMIER BAISER, MERDE !

Mélinda retire finalement ses lèvres des miennes. Mais en-dehors de la regarder, je suis bien incapable d'émettre le moindre son.

- Bheu... Heu...

Je baisse les yeux, les joues cramoisies.

- C'étais mon premier baiser... Avoue-je d'une toute petite voix, morte de honte. Désolée...

Ça devait vraiment être nul pour elle. Et moi j'était tellement surprise que je l'ai à peine senti.

Je remarque alors le personnel de cuisine qui me regarde avec des grands sourire et je me caramélise sur place la figure en feu.

Tout le monde a vu... Tout le monde a vu... Tout le monde a vu... Et maintenant tout le monde va croire que je couche avec la patronne !

- Merde... Maintenant les gens vont penser que j'essaie de coucher pour monter... Soupire-je.

Je tourne mon regard vers la petite blonde dans mes bras.

- Ho et puis je m'en fiche... Dis-je en haussant les épaules. J'aurais au moins connu ce que ça fait d'embrasser quelqu'un... Par contre, j'aimerais quand même bien rester ici... Si ça vous dérange pas... Comme ça je reste près des gens que je connais... Heu... Et puis, si vous manger, je pourrais vous faire goûter ma cuisine... Ou bien vous mangez que du sang ? Demande-je un peu empruntée.

Je rougis un peu. Ce n'est pas vraiment anodin de vouloir cuisiner pour quelqu'un. C'est presque une déclaration. À défaut d'amour, au minimum de grande affection.

Même si je ne sais plus trop où j'en suis avec elle. Et j'aimerais bien que mon cœur cogne un peu moins fort dans ma poitrine quand je la regarde.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 03 juillet 2015, 01:44:16
Ce baiser avait eu le mérite de rabattre le caquet d’Elisia. Cette grande girafe, qui parlait tout le temps, fut tellement abasourdie qu’elle resta là, pendant quelques secondes, les yeux ouverts grands comme des soucoupes, avant d’expliquer, d’une voix éteinte, mais que Mélinda perçut, que c’était son « premier baiser ». L’intéressée sourit, guère surprise. Vu l’état de son corps, Elisia ne devait pas avoir une vie sexuelle très riche. Elle était une femme très solitaire, et ce profil était souvent celui que Mélinda recherchait chez les personnes qu’elle croisait, car il était le meilleur pour elle. Les personnes solitaires avaient toujours envie de se rapprocher des autres, car l’être humain n’était pas fait pour être seul. Il était fait pour vivre en communauté, pour vivre avec les autres... Et Mélinda aimait donc bien les personnes solitaires, car elles étaient plus faciles à contacter, à rapprocher, et à convaincre. Toujours assise sur le corps d’Elisia, elle sourit devant les réflexions de cette dernière, qui rougit en voyant le regard amusé des cuisinières. Mélinda, elle, pencha la tête sur le côté, en souriant, ses mains posées sur les épaules de la femme. Elle lui parla ensuite des habitudes culinaires de la vampire, et cette dernière, qui aurait tout à fait pu s’écarter, choisit de répondre par autre chose :

« Tu sais que tu es très confortable comme coussin, Elisia ? J’aime bien être assise sur toi... Et je pense que j’adorerais poser ma tête sur tes seins pour dormir... »

Elle lui sourit à nouveau. Mélinda aurait encore pu l’embrasser, mais elle préférait dialoguer un peu, maintenant qu’elle avait Elisia dans une bonne situation, et prête à discuter avec elle.

« Pour le reste, ne t’en fais pas... »

La bouche de Mélinda s’approcha de l’oreille d’Elisia, et, en souriant malicieusement, elle entreprit de lui faire une petite confession :

« J’ai couché avec toutes les personnes présentes ici, sauf toi... Alors, ici, la promotion-canapé n’est pas une exception, c’est la normalité. »

Elle l’embrassa sur la joue, puis se redressa, ses mains toujours posées sur ses épaules. Concrètement, Mélinda était une vraie couguar, car elle avait depuis longtemps dépassé l’âge. Si son corps était toujours bien conservé, la vampire était plusieurs fois centenaire, et s’intéressait généralement à de jeunes adolescentes en fleur. La beauté, tout simplement, était quelque chose qui l’attirait, et c’était clairement à l’adolescence qu’un être humain atteignait l’âge de beauté, le corps étant alors bien proportionné, sans subir les inconvénients de la vieillesse. C’était ça que Mélinda appréciait, et elle sourit à Elisia.

« Pour le reste... Si je prends effectivement du sang, je mange aussi, tout comme toi... Alors, si tu te sens prête, je veux bien que tu me cuisines un plat pour ce soir. Entre-temps, j’en profiterais pour parler de ton cas à mes contacts auprès de l’Académie magique de l’Empire, et je me  débrouillerais pour qu’elles viennent le plus vite possible, afin de t’ausculter. »

Elle avait bien parlé au féminin, car, s’il existait certes des magiciens, Mélinda ne connaissait que des femmes, soit des clientes ponctuelles du harem, soit des femmes qui veillaient sur elle et sur ses intérêts.

« Ça te va, Elisia ? Et... Bien sûr, si tu veux encore des baisers, il te suffit de te le dire. »

Elle lança en lui faisant un clin d’œil, et enchaîna tout de suite après :

« D’après, comment as-tu trouvé ton premier baiser ? Ça t’a plu ? J’ai bon goût ?! »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le samedi 04 juillet 2015, 02:10:19
- Heu... Comme coussin ?!? Répète-je rouge comme une écrevisse.

Sans rire, je suis presque sûre qu'on doit voir de la vapeur me sortir par les oreilles tant je rougis. Elle se rends compte de ce qu'elle dit ? Utiliser mes seins comme oreiller ? Bon en fait non, c'est moi qui suit débile, bien sûr qu'elle sait ce qu'elle dit. Mais zut quoi ! Et mon innocence dans tout ça ?

J'ai rien dit... Je pensais être rouge avant... Maintenant qu'elle m'a dit que la promotion sous le bureau c'est la norme dans le coin, je dois avoir découvert une nouvelle teinte de rouge pour l’entièreté de mon visage ! Et surtout, pourquoi me le dire à l'oreille ? C'est super gênant !

Heureusement, la suite est beaucoup plus calme pour mon pauvre petit cœur qui tambourinait à mes tempes comme un fou.

- Je vais me mettre à mes fourneaux dans ce cas...

Mais la voilà qui revient à la charge en me disant que si je veux des baiser, je n'ai qu'à demander.

- Je... Ça ira pour le moment... Réponds-je d'une voix un peu efrayée.

Tout ça va un peu trop vite pour moi. Une heure à peine auparavant, j'étais encore l'une des personnes les plus seules au monde et en quelques minutes j'ai fait un câlin à une vampire qui m'a achetée comme esclave et elle m'a donné mon premier baiser par-dessus le marché.

- Heu... C'était... Bien... Réponds-je un peu confuse à la question sur le baiser. Par contre j'étais trop surprise pour penser à goûter... Désolée... C'était doux... C'est la seule chose que j'aie réussi à identifier... M'excuse-je platement.

Je fini par réussir à me relever et m'incline avant de rejoindre les cuisinières. La première que je croise me fait un grand sourire et me demande ce que je sais faire. Je lui explique que j'ai appris un peu de tout et elle me délègue avec une tâche assez logique pour une nouvelle : l'épluchage et le découpage des légumes.

Je m'applique autant que je le peux, mais quand je termine, une autre cuisinière m'indique un espace de travail.

- Que dois-je faire ? Demande-je un peu surprise.

- Tu n'as pas dit que tu cuisinais pour la maîtresse ?Alors cuisine maintenant.

- Heu... Mais et le reste ?

- On peut s'en occuper. Cette cuisine tournait déjà avant que tu arrives. Alors à tes fourneaux ma grande et tâche de t'appliquer ! Maîtresse Mélinda a un palais délicat, entraîné par des siècles de dégustation. Quelque chose de "bien" ne suffira pas à la contenter.

Je pâli un peu à cette mention, regardant l'espace de travail avec un malaise grandissant.

J'aime beaucoup cuisiner et je n'y suis pas mauvaise, mais suis-je vraiment douée ? Est-ce que mes plats valent ceux d'un grand chef ? Non, assurément pas, même si je place peut-être la barre un peu haut. Mais dans ce cas, que faire ?

Bon, rester ici à ne rien faire ne va pas faire avancer les choses. En plus c'est moi qui ai demandé à cuisiner pour elle...

Comme on dit par chez moi "quand on fait son lit, on se couche".

Je m'empare des ingrédients, je vais éviter de faire dans le trop complexe pour éviter les couacs. Surtout que je n'ai pas vu l'ombre d'un livre de recettes depuis que je suis ici, alors je soupçonne que je vais devoir procéder de tête. Je me lance dans une série de trois plats : en entrée une salade mêlée, carottes râpées, salade verte, maïs, céleri-pomme râpé le tout agrémenté d'une sauce à la moutarde légèrement vinaigrée. Ça c'est l'histoire la plus simple et la plus rapide à faire, je la ferai donc au dernier moment pour que les légumes soient frais et croquants. En plat principal, un émincé de poulet au curry avec du riz en accompagnement. En règle générale, classique mais efficace pour reconstituer des forces. Si elle préfère nuit comme je le soupçonne, elle aura besoin de forces pour la tenir.

Pour le dessert, je suis beaucoup plus empruntée. Avec un plat principal chaud et épicé, il faudrait un dessert froid, voir gelé. Du genre une crème glacée ou un sorbet... Sauf que je n'ai rien vu qui me fasse penser à un congélateur. Je me tourne vers une des cusiinières.

- Dis, vous avez un moyen de faire des plats gelés ici ? Demande-je un peu gênée.

- Aucun problème, me répond-t-elle en me désignant une autre cuisinière. Anaïs (http://img3.goodfon.su/original/3500x2267/0/2c/devushka-volosy-moroz-derevya.jpg) a un pouvoir sur la glace, demande-lui et elle te gèlera ce que tu veux.

Je reste un moment très surprise de cette déclaration.  Puis me décide à approcher cette Anaïs.

- Heu... Salut ?

Elle se tourne vers moi et me fait un doux sourire qui me rassure un peu.

- Oui, que veux-tu ?

- Heu... J'aimerai faire un dessert froid et on m'a dit que tu pourrais m'aider...

- Avec plaisir, me sourit-elle. Tu as besoin de moi tout de suite ?

- Heu, non je n'ai pas encore commencé... Admets-je

- N'hésite pas à me rappeler alors quand tu auras besoin de moi, me dit-elle en retournant à ce qu'elle est en train de faire.

Je m'éloigne un peu sur le cul. Bon ben il semblerait que je vais pouvoir faire de la crème glacée en plein moyen-âge au final moi...

Je commence par mon dessert parce que c'est ce qui va nécessiter le plus de préparatifs. Je prépare une base de crèmes épaisse avec du sucre, du lait et de la vanille. La première partie est la plus simple, on fourre le tout dans une casserole et on chauffe tout en touillant continuellement jusqu'à obtenir une composition homogène. Ensuite je réserve la composition pour m'attaquer à mon plat principal, la laissant simplement refroidir à température de la pièce pour le moment.

Je découvre l’énorme nuance entre faire de l'émincé de poulet soi-même et l'acheter dans un magasin. C'est beaucoup plus long, mais au final ça me permet de faire des morceaux qui me plaisent mieux, vraiment pas trop gros pour que Mélinda n'ai pas à ouvrir trop grande la bouche pour les manger et lui permettre de faire des petites bouchées. Je le saisi à feu vif dans une poêle huilée avant de le réserver et préparer ma sauce curry.

Le plat principal me prend au final vraiment plus long que je ne l'aurais cru et je m'applique de mon mieux pour qu'il soit vraiment bon. C'est très épuisant mentalement et physiquement, mais quand mon riz est enfin en train de cuire et que mon poulet mijote dans sa sauce au curry qui réduit doucement sur le côté du feu afin de laisser "à feu doux", je suis plutôt contente de moi.

Je retourne à ma crème glacée et me fais aider par Anaïs pour procéder à la "glaciation" de la crème. Elle prend vraiment mieux que je le pensais. Elle est un tout petit peu moins homogène que celle fait dans les grandes sorbetières industrielles, mais pour une glace faite main, elle se défend plus que bien je trouve. Comme je sais qu'elle vas nécessiter encore un temps de préparation je prépare un biscuit pour aller avec que je fais cuire au four et continue sur une crème pâtissière pour l'accompagner.

Tout ça est très joli, mais je trouve que ça manque d'une touche de fruits. Je pense faire un coulis de fruits quand une autre idée me vient. Mélinda est un vampire... Et si je tentais un autre genre de coulis ?

Je regard mon poignet un petit moment d'un air songeuse.Et puis au final, je me dis que cette journée semblant être placée sous le signe des nouvelles expériences, je peux aussi bien tenter le coup.

Dans mes affaires, il y a mon matériel pour mes perfusions d'urgence. Trouver une aiguille n'est pas un problème, mais je dois me cacher un peu pour éviter que les autres ne voient ce que je veux faire. Puis je réalise que je suis une conne parce que le sang vas coaguler au contact de l'air et surtout du froid de la glace. Je suis presque prête à abandonner quand je tombe sur du thé vert dans la réserve. Hors je sais à cause d'une mauvaise expérience que le thé vert est un anticoagulant naturel.

J'en prend une généreuse dose et retourne à mes fourneaux. J’humidifie mon thé et le presse pour en tirer le jus et reocmmence plusieurs fois avant de faire bouillir le résultat pour en tirer surtout la partie qui m'intéresse, celle qui empêchera mon sang de coaguler. J'obtiens un liquide claire et légèrement vert que je sucre pour s'accorder avec ma glace et continue à faire réduire jusqu'à obtenir une espèce de sirop de thé vert. J'emporte ensuite ma mixture dans la réserve où je me pique l'avant-bras avec mon aiguille et me sert de mon tube médical pour faire couler mon sang dans ma mixture. Comme je m'y attendais, les composants du thé empêchent le sang de coaguler et le sucre fixe les globules rouges dans un composé qui évitera qu'il ne gèle et forme des caillots au contact de la glace. Je tire autant de sang que je l'ose car après tout, mon idée est de faire un coulis au sang rehaussé du goût du thé vert, et non un coulis de thés vert avec un arrière-goût de sang. Je fini par me retirer l'aiguille du bras quand je commence à voir des points blanc se former dans mon champ de vision. je goûte quand même mon plat avec beaucoup d'appréhension. Ce n'est étrangement pas mauvais. Le but d'un coulis étant d'être sucré, il est sucré. Il goûte le sang sucré. Le thés vert n'est au final qu'un arrière-goût qui ne tranche pas dans le goût général.

Je retourne faire ma salade et terminer ma glace. Mais au moment où je vais pour monter ma coupe de glace, le grand noiraud qui a arrêté le noble tout à l'heure semble être apparu du vide à côté de moi pour renifler ma casserole de coulis au sang. Il me colle une peur bleue en surgissant comme ça de nulle part  et je suis sûre que mon coeur manque un battement, me donnant l'impression que je m'apprête à tourner de l’œil.

- Heu... Désolée, c'est pour Mélinda... Dis-je en tentant de calmer ma respiration folle.

Je parviens à prendre la casserole sans qu'il ne dise ou me fasse quelque-chose pour la réserver un peu plus loin et remettre le couvercle. Je monte ensuite les assiettes pendant que le garçon disparaît à nouveau. Une autre dame en tenue de soubrette viens chercher mes plats pour les amener à sa maîtresse. Et j'ai une nouvelle occasion d'avoir l'impression de tourner de l’œil en réalisant que sa tenue de soubrette laisse libre accès à sa poitrine et que je peux apercevoir son entrejambe tellement sa minijupe est courte.

Elle emporte les plats un par un et reviens chercher les suivants quand Mélinda a fini de manger. Je termine en lui donnant ma crème glacée à la vanille avec son biscuit et sa crème fouettée. Je me sers du coulis pour marquer "Merci" sur la glace et envoie le tout avec la serveuse, laissant la casserole des fois qu'elle veuille en ajouter sur sa glace.

Par contre après ça, moi je suis naze ! Mais la cuisinière m'envoie quand même  attendre dans une sorte de boudoir à côté de la salle à manger pour que j'aie le résultat de la dégustation de notre maîtresse.

Bon, elle a pas hurlé à la tentative d'empoisonnement, c'est déjà ça... Me dis-je en m'asseyant dans un fauteuil rembourré de style très victorien.

Je me mets à attendre en me posant une question existentielle : pourquoi y a-t-il un lit à baldaquin dans un boudoir ?
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 10 juillet 2015, 02:06:06
Tandis qu’Elisia cuisinait, Mélinda continua à s’occuper de cette dernière. Son harem était une grosse entreprise, et, par conséquent, pour que son affaire fonctionne, il y avait des papiers à remplir. Elle passait la fin de la matinée dans son bureau, en commençant d’abord par lire les courriers et par signer ce qu’elle avait à signer. La vampire disposait de ses propres conseillers juridiques, des esclaves qu’elle avait initié au droit en les inscrivant dans l’académie juridique d’Ashnard, et c’était eux qui se chargeaient d’écrire quantité de contrats et d’actes juridiques que Mélinda lisait et signait. Elle lisait aussi tous les courriers qu’elle avait reçu, émanant de divers personnes : des clients, des fournisseurs... Quand une personne avait envie de réaliser une orgie, et avait besoin de courtisanes, il n’était pas rare qu’on s’adresse à elle, soit pour des prestations purement physiques (la location d’esclaves), soit pour des prestations physiques et matérielles (esclaves et location de locaux). Dans les deux cas, il y avait toute une mécanique à mettre en place, que Mélinda confiait allégrement à son secrétariat. Il fallait répondre à la demande du client en fournissant des fiches détaillées de chaque esclave pouvant potentiellement l’intéresser, selon ses critères. Le harem, en effet, avait une fiche administrative pour chaque esclave, que l’esclave vienne de Terre ou de Terra. Cette fiche était confidentielle, et contenait une partie publique (celle communiquée aux clients) et une partie privée, réservée exclusivement au harem. Tout était stocké dans les archives de la bibliothèque, formant de multiples rayons où les cahiers des fiches s’entassaient, à côté des copies de courriers, des cahiers de comptabilité, et de tout un tas de trucs barbants.

*Et encore, il y a aussi toutes les factures...*

Le harem achetait beaucoup : des accessoires, des costumes, des combinaisons, des potions, des fioles, ou tout simplement de la nourriture... Avec l’ouverture prochaine de son clan, Mélinda savait que son service comptabilité allait être totalement débordé, et elle réfléchissait à externaliser tout le service comptabilité, en achetant des locaux à Ashnard pour y installer tout ce qu’elle voyait comme le « service écrit » : la comptabilité et le service juridique. Le harem n’aurait plus qu’une partie du secrétariat, avec les archives se situant dans ce bâtiment annexe. En soi, ce n’était pas irréalisable : Mélinda avait déjà utilisé ses vastes bénéfices pour acheter un restaurant et une guilde. Elle se lançait dans l’immobilier, car c’était pour elle le meilleur moyen de retrouver le titre de noblesse que sa famille avait perdue il y a des années, à cause de son imbécile de père.

Mélinda, autrement dit, ne passait pas son temps qu’à dresser des esclaves. Chaque jour, sur Terre ou sur Terra, elle s’enfermait dans son bureau pour traiter des courriers. Ses esclaves la connaissaient, et elles savaient que, pour Mélinda, c’était fatigant et ennuyeux, et que, ensuite, elle allait toujours se détendre. C’était encore plus vrai ici, dans la mesure où sa discussion avec Elisia l’avait retardé, et qu’elle empiéta donc sur l’heure du déjeuner.

Par principe, Mélinda passait tous ses dîners dans le réfectoire, soit sur Terre soit sur Terra, auprès de ses esclaves. Les déjeuners, toutefois, étaient différents. Les esclaves, selon leurs horaires, ne les prenaient pas forcément à la même heure. Pendant que Mélinda écrivait des courriers, elle savait que, entre les murs de son harem, des clients étaient en train de se soulager entre les cuisses de belles esclaves, ou de beaux esclaves. Le harem tournait continuellement, brassant continuellement de l’argent. Elle continua donc à écrire, et finit par s’arrêter en terminant le dernier courrier.

« Pffiouh !! s’exclama-t-elle à voix haute. C’était rasoir, comme toujours ! »

Elle n’avait même pas encore eu le temps de contacter Slotwenna (http://img66.xooimage.com/files/9/8/6/temper-32546a9.jpg). La femme était une puissante magicienne, et une cliente fidèle du harem. Mélinda s’adressait souvent à elle quand elle avait des problèmes magiques... Comme celui d’Elisia. En attendant, elle appela l’une de ses servantes, Marie (http://img100.xooimage.com/files/1/8/c/servante-8--45489ad.jpg), une jeune femme assez nerveuse, dans une séduisante tenue courte de maid, de lui apporter son repas. Mélinda quitta son bureau pour rejoindre une salle de manger privée. Marie amena rapidement le plat de résistance, et Mélinda lui fit signe de rester, et de filer sous la table.

Marie devint rapidement toute rouge, mais acquiesça... Mélinda n’allait pas demander ça à Elisia, et elle sentit avec plaisir les lèvres de Marie venir jouer avec son sexe. Elle mangea ainsi, en soupirant parfois de plaisir, jusqu’à balancer sa crème dans la bouche de Marie. Cette dernière alla ensuite chercher son dessert, en lui expliquant qu’il avait été préparé par Elisia, la petite nouvelle... Comme tout le reste, d’ailleurs.

« Ah... Elle n’a pas traîné. »

Et elle s’en était plutôt bien sortie pour le moment. Mélinda avait dévoré le poulet et le riz.

Marie, qui avait proprement essuyé son visage, alla ensuite le chercher, tout en faisant signe à Elisia d’attendre dans le boudoir, juste à côté. La servante revint ensuite, et lui présenta la glace... Et Mélinda sut immédiatement que cette glace avait été faite avec du sang. Outre la couleur écarlate qui s’en dégageait, elle le sentait. Le sang était un appel irrésistible pour un vampire, et Marie déposa la glace sous son nez. Elle était servie dans un bol en verre, avec des boules se dressant à sa surface.

*Par quel procédé a-t-elle fait ça ?*

Elle avait saupoudré sa glace de sang, ou congelé ce dernier ? Mélinda approcha sa cuillère, coupa dans la glace, et l’avala... Puis soupira en fermant les yeux, se tortillant sur place. C’était un sang particulier, le sang d’une vierge... Mais il n’y avait pas que ça. Mélinda sentit rapidement un puissant arrière-goût, fort, remonter en elle, et elle éternua alors, toussant bruyamment, avant de taper violemment avec son poing sur la table.

« Maîtresse ?! s’alarma Marie en se rapprochant d’elle.
 -  Ça... Hmmmmmrrrr... !! Ça va, Marie, ça va... Haaaaa... »

Elle s’était raclée la gorge. C’était comme boire un alcool très fort sans préparation. Le sang d’Elisia, car c’était bien son sang, était le sang délicieux d’une vierge, mais était aussi chargé en magie. C’était ça, cet arrière-goût, et il avait laissé la vampire pantoise au début. Elle reprenait tranquillement son souffle, et vit que Marie était toujours inquiète.

« La glace n’est pas empoisonnée, non... De toute façon, les vampires ne sont sensibles qu’à de très rares poisons. Notre organisme est plus renforcé que celui d’humains normaux. »

Mélinda reprenait ses forces, et recommença à manger la glace. Peu à peu, elle se faisait au sang d’Elisia, et, outre ça, la glace en elle-même était bonne... Suffisamment bonne pour qu’elle puisse la savourer sans hésitation. Elle la mangea donc intégralement, puis se leva. Elle tremblait sur place, car elle avait mangé un sang hautement magique, ce qui faisait que... Concrètement, elle était en manque. Et il s’agissait clairement d’un manque sexuel. Elle resta donc debout pendant quelques secondes, puis se déplaça, et s’affala sur un fauteuil.

« Va me chercher Elisia, Marie... Puis tu me suceras à nouveau la queue... »

Marie rougit à nouveau, encore. Elle était toujours choquée de voir à quel point sa Maîtresse parlait aussi librement de sexe, et à quel point la pudeur semblait être absente de son vocabulaire. Néanmoins, un ordre restait un ordre, et... Et bien, Marie avait encore du mal à l’admettre parce qu’elle était timide, mais c’était pour elle un grand honneur que de pouvoir pomper le sexe de sa Maîtresse. Tandis qu’elle se rendait dans le boudoir pour aller chercher Elisia, Mélinda tira sur le lacet noir de sa robe, et ouvrit cette dernière. Sa robe était une robe complexe, à l’architecture originale, car le seul moyen de la retirer était de passer par le décolleté, en tirant sur le lacet noir entre ses seins. En faisant ça, la robe s’ouvrait par le haut, la partie supérieure s’écartant comme les pétales d’une fleur.

Autrement dit, quand Marie et Elisia entrèrent, Mélinda était toute nue, assise sur le fauteuil, jambes écartées, avec un sexe tendu qui pointait à l’extérieur, en état d’érection manifeste.

« Ah, Elisia... Je te félicite pour ton repas ! Mais... Ta glace a eu... Quelques effets secondaires particuliers sur mon organisme. Ma chère Marie, viens donc t’occuper de ta Maîtresse...
 -  O-Oui, Maîtresse... »

Et, sans plus attendre, Marie s’écarta d’Elisia, et se mit à genoux devant Mélinda, puis avala son sexe, le gobant entre ses lèvres. Un long soupir s’échappa du corps de la vampire, dont la tête bascula en arrière, venant taper contre le dossier du fauteuil, sa main allant s’appuyer sur la tête de la jeune femme.

« Aaaaahhh... Hummmm... !! »

C’est ça qui était bon ! Elle se laissa faire pendant quelques secondes, puis regarda à nouveau Elisia.

« A-Alors... Ma cuisine... Te plaît ? »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le vendredi 10 juillet 2015, 15:21:36
Je suis un peu vannée moi. Assise dans ce boudoir. Je décide pour passer le temps de prendre un peu mon poul. Je me suis tirée quand même une certain quantité de sang pour la faire moi cette glace. Je n'ai pas d'horologe sous la main et je rebute à allumer mon baladeur MP3 pour consulter l'heure, je préfère en réserver les piles pour une autre occasion. Je calcule alors de tête pendant quinze secondes et multiplie le résultat par quatre. Comme je le soupçonnais, mon pouls est un peu bas, et je devine que ma tension aussi ne doit pas être super dans la norme.

Mais pendance que je me pose ces questions la petite maid de tout-à-l'heure revient et me fais signe de la suivre. Je me lève en soupirant. Je commence à sérieusement rêver à un lit moi. Mais quand je rentre, c'est pour manquer d'avoir une attaque !

Mélinda est dans la pièce. Allongé dans un fauteuil... Nue...

LA VACHE ! J'AVAIS PAS BESOIN DE VOIR Ç... JE RÊVE OU ELLE A UNE BITE ?!?

Mon regard tombe sur ce détail et s'y fixe pendant que je deviens toute pâle. Mélinda est en effet les jambes écartée et exhibe devant moi une grosse verge, toute droite, au garde-à-vous. Et c'est décidément bien le dernier truc que je me serais attendu qu'elle aie. Du coup, je ne sais plus si elle est une fille ou une transexuelle... À moins qu'elle soit un mec ? Si c'est le cas je serais le plus surprise du lot.

D'un coup, ça explique pourquoi elle avait parlé de me "prendre sur le comptoir", réalise-je. Moi qui pensait qu'elle parlait de m'enfiler un instrument de cuisine dans l'anus...

« Ah, Elisia... Je te félicite pour ton repas ! Mais... Ta glace a eu... Quelques effets secondaires particuliers sur mon organisme. Ma chère Marie, viens donc t’occuper de ta Maîtresse...
 -  O-Oui, Maîtresse... »

Je regarda la maid s'approcher de Mélinda, puis s'agenouiller entre les jambes de la petite vampire.

Elle ne va quand même pas...

Si ! Mais dès les premiers bruits de succion, je ne peux juste plus en supporter davantage et tourne le dos en catastrophe à la scène.

Putain, elle avait beau m'avoir dit que la promotion-canapé c'est la norme ici, ça fait quand même une vachement plus grosse différence de le voir que de l'entendre ! Mais pourquoi ma glace lui aurait fait ça ?

- Je... Je suis désolée que mon plat vous ai mis dans de telles... dispositions... Honnêtement, je n'avais jamais entendu dire que les glaces faisaient pousser des pénis aux filles vampires...

« A-Alors... Ma cuisine... Te plaît ? »

- Heu... Oui, elle est bien. Les autres cuisinières sont gentilles. Et puis, j'ai vu que vous aviez quelques trucs modernes pour la cuisine, ça va bien me faciliter la vie... J'espère qu'hormis ce petit "couac", le reste était bon...

Franchement, mais à quoi elle pense me faire regarder un truc pareil ? C'est indécent !

Je devrais apprendre à me taire, je ne fais pas que voir, j'entends ! Et ces bruits de succion humide sont horriblement gênant, sans compter les gémissement de Mélinda.

Je tourne légèrement la tête pour essayer de la regarder dans les yeux et pas ailleurs. Même si ça relève de l'impossibilité de la hauteur à laquelle se situe ma tête.

- Je... Hem... Je peux emporter la vaisselle et retourner aux cuisines mainte...

Je remarque un détail et je m'y attarde un peu. Puis ma gêne monte d'un cran. La jupe de la demoiselle occupée à satisfaire mélinda est tellement courte que quand elle se penche en avant on voit absoulment tout en-dessous. Y compris sa culotte qui colle à son intimité parce qu'elle est trempée comme une soupe.

- Heu... Je suis désolée... heu... Marie c'est ça ? ...Mais je crois que tu t'es faites pipi dessus... Dis-je rouge comme une tomate en désignant son sous-vêtement avant de lui tendre le linge de cuisine que je garde toujours dans mon tablier. Désolée de l'avoir dit à voix haute...
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le samedi 11 juillet 2015, 01:37:14
Aussi et grande et aussi pendue soit sa langue, Elisia raisonnait encore comme une petite fille. Ce contraste amusait Mélinda, qui avait, sur le coin des lèvres, un léger sourire goguenard. Comment ne pas être amusée par cette situation ? Dès qu’elle avait vu Mélinda nue, avec cette verge, elle avait tremblé sur place, ce qui n’était pas surprenant. La jeune femme n’y connaissait rien en sexe et en magie, et elle se retourna donc, affreusement gênée. Sourire sur le coin des lèvres, Mélinda la regardait, puis baissa les yeux vers la femme nichée entre ses jambes. Marie suçait sa queue, et le faisait, comme toujours, avec un agréable entrain. Sa bouche s’enfonçait parfois jusqu’à la garde de son sexe, avant de repartir en arrière, puis en avant. Marie se concentrait, se dévouant entièrement à sa tâche : contenter sa Maîtresse, lui faire plaisir, astiquer sa queue jusqu’à la faire jouir. Recevoir sa crème salée dans sa bouche, voilà quelle serait sa récompense, et, malgré sa timidité, elle était ravie de pouvoir sucer Mélinda. Chaque esclave fonctionnait de la même façon : elles voulaient toute l’affection de Mélinda. Et, comme elles étaient nombreuses, Mélinda ne pouvait se dédoubler. Ainsi, chaque fois qu’une esclave avait l’occasion d’en faire l’amour, elle en profitait énormément. La pauvre Elisia, elle, tremblait sur place, toute confuse, et tout ça excitait Mélinda, dont la verge, grosse et tendue, disparaissait dans la bouche de la femme.

Finalement, Elisia se retourna, et fit une remarque toute innocente, qui fit glousser Mélinda. Elle la regarda en secouant la tête, amusée devant sa naïveté, son innocence, sa crédulité... Et c’était elle qui voulait affronter toute seule Ashnard ? Ah ! Elle avait bien de la chance que Mélinda ait été suffisamment patiente pour la ramener, pour l’empêcher de partir, et pour la conserver dans son giron.

« De l’urine, hein ? Retire ta bouche, Marie... Vas-y, oui... »

Marie cligna des yeux, ayant la bouche un peu pâteuse, et Mélinda la força à s’asseoir en retrait, s’appuyant sur ses mains, le dos partant en arrière, ses jambes écartées. Mélinda caressa alors sa culotte, glissa ses doigts sous la lingerie, puis récupéra un peu de la fameuse « urine ». Elle observa Elisia avec un sourire malicieux... Puis fourra les doigts dans sa bouche, et les suça.

« Ce n’est pas de l’urine, Elisia... C’est le nectar du bonheur... La cyprine. L’urine n’a pas un goût sucré et doux... »

Elle lui sourit encore. Marie était toute rouge, le sexe de Mélinda caressant ses cuisses, un sexe gros, en érection, et recouvert de sa salive.

« Pour le reste... Ce n’est pas ta glace qui a fait sortir ceci... Enfin, indirectement. Je suis une Futanari, Elisia. Un terme pour désigner une femme ayant des attributs sexuels masculins. Une espèce d’hermaphrodite, si tu préfères. Ce sexe m’a été greffé lors d’une opération magique, et je peux le rétracter dans mon corps. Mais mes petites esclaves adorent quand je les pénètre avec ça, n’est-ce pas, Marie ?
 -  O-Oui, Maîtresse... Beaucoup, beaucoup... »

Mélinda sourit, et embrassa Marie sur les cheveux, puis l’amena à se coucher sur le dos, tout en se mettant progressivement au-dessus d’elle.

« Ta glace avec ton délicieux sang a eu un effet aphrodisiaque sur moi... C’est ce qui arrive quand je bois du bon sang. Maintenant, je veux que tu regardes, Elisia... Je vais faire l’amour à Marie, et je veux que tu regardes. Ne détourne pas le regard, observe nos corps... Puis tu me diras ensuite ce que tu as ressenti. Tu vois ? Je ne vais pas te toucher... Je te demande juste de regarder... Mais toi, si tu veux, tu peux tripoter mes fesses, bien sûr. »

C’était une expérience autant qu’une initiation. Une expérience, car Mélinda voulait voir si, malgré l’absence d’un sexe, Elisia était capable de ressentir du désir. Et, par ailleurs, c’était aussi une initiation, car, avant de transformer ses esclaves en courtisanes, Mélinda les formait toujours... Et le voyeurisme était un excellent début. C’est donc en suivant cette idée qu’elle écarta la culotte de la belle Marie... Puis s’enfonça en elle, la pénétrant en soupirant de plaisir.

Ah, que c’était bon !
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le samedi 11 juillet 2015, 13:02:17
Je n'aurais peut-être pas dû dire ça. Ça semble amuser Mélinda pour une raison que je ne comprends pas. Elle demande à la maid d'arrêter de lui... Faire son truc là, avec sa bouche. Elle la fait ensuite s'asseoir et écarter les jambes avant de promener son doigt sur sa culotte. Je regarde ça en grimaçant un peu de dégoût. Elle s'est faite dessus et la petite vampire va mettre ses doigts dedans, c'est pas sains... Ok, j'ai rien dit encore une fois, elle vient de goûter l'urine de la demoiselle. Cette fois je grimace carrément.

Beurk...

« Ce n’est pas de l’urine, Elisia... C’est le nectar du bonheur... La cyprine. L’urine n’a pas un goût sucré et doux... »

Je le regarde sans comprendre.

- De la quoi ? C'est quoi ce truc ? M'étonne-je.

Elle m'explique ensuite que ce n'est pas ma glace qui l'a dotée de son pénis. Elle l'avait déjà avant, greffé par magie qu'elle m'explique et je fais une moue dubitative, mais préfère ne pas faire de commentaires. Par contre je rosis passablement quand elle me précisent que ses esclaves aiment quand elle leur rentre dedans avec ce truc.

L'hésitation de la petite maid me rend nerveuse. Je me demande si je n'assiste pas à une sorte de viol autorisé par le statut d'esclave de Marie... Je comprend clairement que Mélinda joue avec, une sorte de jeu tordu dont je ne comprends pas la règles mais qui me rappelle furieusement le comportement des raquetteurs sur les préaux qui font semblant d'être "amis" avec leur victime. Mais j'ai bien compris aussi que je n'avais pas toutes les cartes pour comprendre ce qu'il se passe ici et que de continuer à ouvrir ma grande bouche risque juste de me faire foutre à la porte. Alors je m'abstiens.

Pendant ce temps, Mélinda couche Marie sur le dos et lui écarte les jambes en montant un peu sur elle. Je frémis parce que je crois deviner la suite.

Je m'apprête à dire que je vais sortir les laisser tranquille quand la petite vampire m'ordonne de rester et de regarder. De regarder ! Mais qu'est-ce qui tourne pas rond chez elle ? Ça m'intéresse pas moi  qu'elle fasse... l'amour... à Marie...

Elle a vraiment des idées bizzares. Elle me lâche même à la fin de la conversation que je peux lui "tripoter les fesses" pendant qu'elle... Baise l'autre fille quoi !

Très peu pour moi merci... J'ai cuisiné, j'ai probablement les doigts encore un peu gras.

C'est un ordre et j'ai bien compris qu'ici les ordres ça se discute pas trop, trop... Même si c'est un peu crade. Mais bon, mon intégrité physique n'est pas mise en danger, j'imagine que ça ne peut pas faire de mal...

Je regarde donc la petite vampire commencer à faire l'amour à la maid. Au début c'est super gênant, entre les gémissement et les bruits humides que fait le truc à Mélinda en s'agitant dedans elle. Au début. Les trois premières minutes c'est difficile de ne pas détourner mon regard. Après c'est juste... Ben emmerdant quoi... J'ai rien à faire, alors je regarde mais c'est toujours la même chose. Mélinda fait des vas-et-viens, Marie gémit et soupir avec de temps à autre des petits "oui" qui sortente et Mélinda en profite pour dire des gros mots à la maid.

C'est bien simple, après dix minutes, je laisse un peu mon regard vagabonder autour de la pièce et ne revient sur le duo qui si un son sort un peu de l'ordinaire. Mais je m'ennuie ferme à les regarder.

Si c'est ça le sexe, je comprends pas pourquoi les mecs en font tout un plat. C'est juste chiant... Et Marie donne plutôt l'impression de se cripser pour encaisser qu'autre chose... On dirait une sportive qui se concentre sur un truc...

Je commence même à avoir des attaques de paupières, c'est dire si c'est intéressant quoi...
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 13 juillet 2015, 02:08:02
Mélinda fit à Marie sa petite affaire en un quart d’heure. Quinze minutes, environ, de mouvements de reins et de pénétrations multiples, quinze minutes de soupirs et de gémissements. Le plaisir sexuel s’exprimait différemment chez chaque personne. Certaines hurlaient comme des démentes, devenaient vociférantes, injuriaient à tire-larigot, et d’autres exprimaient leur désir en silence, par de légers sifflements et des couinements. C’est ce que faisait Marie, mais son sang, lui, ne mentait pas. Quand elle la prit, Mélinda sentit son rythme sanguin s’emballer furieusement, se concentrant à hauteur de son sexe. Un délicieux orgasme engloba son vit, et elle expulsa son foutre en elle en soupirant longuement, profitant de ce moment pour parcourir le visage de Marie de baisers.

Et, pendant tout ce temps, le sang d’Elisia était resté aussi plat qu’une ligne droite. C’était un peu vexant... Mais aussi explicite. Qu’il n’y ait absolument rien n’était pas normal. Soit cette femme était aussi asexuée qu’une nonne (mais Mélinda n’y croyait pas trop, ayant déjà eu affaire à des nonnes), soit... Soit il y avait autre chose, quelque chose lié à son absence de sexe, et qui expliquait son absence de réceptivité face au sexe. Pour Mélinda, c’était la théorie la plus probable (et celle qui convenait aussi le mieux pour satisfaire son égo). Elle se releva donc, et rétracta sa verge, puis entreprit, silencieusement, de se rhabiller. Elle remit sa culotte, puis Marie se releva alors, remettant ses vêtements en place.

« Viens m’aider, Elisia, s’il-te-plaît... »

Il fallait être au moins deux pour remettre la robe de Mélinda, une personne pour la tenir, et l’autre pour l’attacher. Elisia se chargea donc de la tenir, et, une fois la robe positionnée, Marie s’empressa de la refermer à hauteur de ses seins, et l’attacha avec le lacet noir, ses doigts en profitant pour caresser les seins de Mélinda. Parfois, la vampire portait un soutien-gorge dessous, mais, souvent, elle n’avait que sa robe. Le tissu était renforcé à hauteur des seins, ce qui faisait qu’on ne voyait pas ses tétons en transparence. Sa robe était très bien fichue, une pièce rare, faite spécialement pour elle, et qui avait coûté une petite fortune... Le tissu était soyeux, fin et délicat. Mélinda lui sourit, et l’embrassa sur les lèvres, puis se retourna vers Elisia.

« Bien... Comme je le pensais, Elisia, tu es aussi frigide qu’un glaçon. Je suppose que ça doit venir du fait que tes organes ne sont pas tous à la bonne place... »

Mélinda s’écarta un peu, et retourna s’asseoir sur son fauteuil, avant de croiser élégamment ses jambes, relevant sa robe. Cette robe avait pour particularité de ne jamais avoir de plis. Elle était faite dans le même ensemble de tissus complexes que les robes d’avocats, et ces robes étaient connues pour ne jamais se froisser, ce qui permettait de les tenir n’importe comment. Mélinda ne la faisait nettoyer que quand elle commençait à devenir trop sale, ou à puer.

« Je vais contacter Slotwenna, une amie magicienne, pour qu’elle vienne ausculter ton corps... Toutefois, je pense que son examen ne sera que provisoire, afin de t’accorder un sursis le temps de t’opérer. Pour ça, nous irons dans un autre État, Tekhos, car eux seuls ont le matériel médical suffisant et le savoir-faire nécessaire pour s’occuper de ton corps. En attendant... Et bien, tu peux faire connaissance avec le reste du harem, continuer à travailler aux cuisines, ou rejoindre  le service de ménage... Bref, il y a beaucoup de choses n’impliquant pas d’avoir des rapports sexuels. J’ai aussi un secrétariat, un service juridique, et un service comptabilité, si tu aimes les prestations intellectuelles... Et, si tu veux juste te renseigner davantage sur Terra, on pourra te fournir des encyclopédies. Il y a... Il y a des formulaires de demandes à remplir pour chaque personne que j’héberge ici. Si tu veux qu’on t’achète des trucs, il faut remplir le formulaire, et le mettre dans un cahier. Marie t’indiquera où c’est. De même si tu veux écrire des courriers... Et, si tu veux retourner sur Terre, comme je t’ai dit... Il suffit de demander. »

Elle lui sourit doucement.

« Tu as des questions, ma belle ? »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le lundi 13 juillet 2015, 17:23:36
Au final, ça dure un bon quart d'heure avant que la maid ne finisse par pousser un gémissement plus long que les autres accompagné en cela par la petite vampire. Puis elle se retire de Marie en laissant derrière elle une sorte de petit filament de quelque chose de blanc et gluant entre son truc et celui de la maid. Je découvre ensuite qu'elle fait disparaître son pénis dans son corps ! Je commence à trouver ça plus que zarb' ! Mais au final, elles commencent à se rhabiller toutes les deux.

Et un quart d'heure de paumé, un ! Songe-je pour moi-même.

Marie me demande un coup de main pour remttre la robe de Mélinda et j'hausse un sourcil quand elle m'explique quoi faire. Elle est vraiment paresseuse pour une vampire ! Bon d'un autre côté, à quoi ça sert d'être proprio de Harem si on ne peut même pas demander à ses esclaves de se faire rhabiller par eux me dira-t-on...

Je retiens donc la robe de Mélinda Fermée pendant que Marie remet le lacet en place. Ça ne prend pas long, mais je suis persuadée que Mélinda pourrait le faire toute seule. Sinon, à quoi ça lui sert d'avoir une robe pareille ?

Je tique un peu quand elle me dit que je suis aussi frigide qu'un glaçon par contre et j'ai très envie de lui expliquer que je trouve le commentaire déplacé de la part d'une vampire, mais je m'abstiens. J'ai compris, ici l'avis d'Elisia c'est de la merde tant qu'on ne lui a pas demandé d'ouvrir sa grande bouche.

Je m'y fais pas à cette mentalité de merde qui dit que les esclaves peuvent fermer leur gueule, mais on va suivre le mouvement pour le moment...

Au moins, Mélinda admet que c'est bien possible que ce soit à cause de mes soucis d'organes. Merci cap'tain obvious ! Les médecins m'avaient déjà prévenue que je n'aurais pas une adolescence comme les autres. Et ils ont été les premiers surpris de me voir pousser des seins en jurant leurs grands dieux que ça ne devrait pas être possible. Et pourtant je me suis retrouvée avec la plus grosse poitrine du bahut avant d'avoir eu le temps de dire "ouf" !

Bon, elle me dit qu'elle va appeler sa copine magicienne pour qu'elle vienne m'ausculter. Chic, encore devoir me déshabiller devant une inconnue... Cette fois c'est pour ma santé, alors si elle a pas de blouse blanche, je n'aurais qu'à l'imaginer. Par contre Mélinda me propose de bouger un peu entre les différents services de son harem et je dois admettre que je me retrouve face à une colle. Je me suis jamais demandée ce que je voulais faire de mon avenir... Bon c'est toujours pas sûr que j'en aie un mais... Faire des stages pourrait être intéressant... En plus il y a la possibiltié d'envoyer du courrier à la maison et d'aller sur Terre.

- Heu... Ben je ne sais pas si vous pouvez me répondre, mais j'ai une chambre à Seikusu. J'ai meilleur temps de la garder ou bien vous exigez que je vienne habiter ici pour me faire traiter ? Parce que dans ce cas, j'aimerais bien aller chercher mes habits et vider ma chambre... Et si c'est possible d'envoyer une excuse pour le lycée... Votre service juridique pourrait leur raconter un truc du genre je fais un stage en entreprise un peu longue durée ou un truc du genre pour justifier les heures que je vais pas faire en cours ? Et si vous aviez un moyen d'obtenir une attestation médicale pour les trois jours que j'ai passé chez les esclavagistes histoire que mes papiers soient en ordre du côté de la Terre ? Et j'abuse peut-être un peu, mais vous avez un moyen de suivre les cours à distance ou ne serais-ce que d'obtenir les devoirs à faire ? J'aimerais beaucoup avoir mon diplôme si ça vous dérange pas aussi...

Je me rends compte que je suis en train de lui demander de régler tous mes problèmes d'ordre juridique et administratif à ma place pour la Terre. Pour une esclave, je dois probablement être pire qu'une petite reine. Et j'ai un peu honte de demander tout ça à celle qui m'a recueilli.

- J'en demande beaucoup j'imagine ? Reprends-je d'une voix gênée. J'imagine que pour une esclave, je dois être pas mal chiante... Beaucoup de frais, une grande gueule, beaucoup de boulot, pleurnicharde... Et aussi chaleureuse qu'un iceberg en plus... Dis-je en soupirant. Bref... Il va falloir que je commence à songer à rembourser un peu nan ? Alors... Vous aviez parlé de dormir sur mes... Enfin... Ma... De les utiliser comme... Oreiller... Dis-je en rosissant en réalisant que Marie est toujours là et qu'elle écoute. Enfin, bref, si vous voulez toujours... Je peux obéir à cet ordre... Rougis-je comme une tomate.

C'est pas comme si je venais de proposer mes seins comme oreiller non plus... Cet endroit est en train de me rendre folle... J'ai l'impression que je commence à réfléchir comme une... Bref...

La petite vampire me donne des instructions pour les jours à venir et hoche la tête. À défaut de tout aimer, je tâcherais au minimum d'être serviable, souriante et polie.

Je passe le temps jusqu'à ma consultation quelques jours plus tard à rendre service, la plupart du temps en cuisine où je m'entends bien avec elles, sinon je commence a essayer d'aider au secrétariat pour la paperasse et faire les cafés. Sauf que le jour même, une heure avant ma convocation, une des cuisinières arrive vers moi d'un air empruntée.

- Elisia, tu connais un Lord Bronsway ?

Je réfléchis trente secondes, mais si le nom me dit quelque chose, j'ai rencontré tellement de monde ces deux derniers jours que je suis bien incapable de dire qui c'est. Mais au nom, ça doit être un client et ça me surprend assez parce que je n'ai pas approché le moindre client depuis que j'ai commencé à filer un coup de main.

- Là comme ça, je vois pas. Pourquoi ?

- Parce qu'il y en a un à l’accueil qui vient de lâcher assez d'or sur le comptoir pour acheter un petit domaine et qui tempête en exigeant de pouvoir te racheter pour qu'il puisse t'écorcher vive à coups de fouet et qu'il puisse te faire payer ton insolence. Me répond la cuisinière.

- PARDON ?!? Dis-je après plusieurs secondes de blanc complet.

- Je te jure, viens voir si tu ne me crois pas.

Je la suis, très surprise et horrifiée à l'idée d'être vendue si la somme est conscéquente. Je rejoins le hall avec mon amie cuisinière, mais à peine y ais-je posé un pied qu'une main gantée m'attrape par l'avant bras.

- La voici la gueuse ! Je la prends tel quel ! Vous informerez votre maîtresse de l'achat et elle me fera parvenir les papiers ! S'exclame une grosse voix basse que je reconnais alors immédiatement.

Je tourne un regard horrifié vers le pervers qui m'a mise la main aux fesses le premier jours. Il y a plusieurs autres hommes qui portent des tabars comme le siens avec lui et des épées au flanc et plusieurs autres filles regardent la scène d'un air surpris.

- Mais ! Mais non ! LÂCHEZ-MOI !

- SILENCE MARAUDE ! S'exclame-t-il en me filant un coup de cravache en pleine gueule.

- Monseigneur, vous ne pouvez pas... Entame la réceptionniste.

- Je le peux ! Ce n'est pas une noble parvenue par alliance, vampirique de surcroît, qui va me dire ce que je peux faire ou non ! Et encore moins ses esclaves ! Alors retournez écarter les cuisses catins, j’emmène mon acquisition avec moi !

Il commence à me tirer vers la porte et je trouve soudain morte de peur. Paniquée, je me tourne et hurle.

- MÉLINDA À L'AAAAIIIDDDEEEEE !!!
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mercredi 15 juillet 2015, 02:23:14
En souriant, Mélinda lui assura que son service juridique était là pour ça, et qu’elle pouvait faire des courriers... Mais elle préférait qu’Elisia dorme au manoir.

« Ne t’inquiète pas, les chambres sont agréables, et les draps sont lavés tous les jours. Bien sûr, on ira chercher tout el matériel dont tu as besoin... Et, pour le reste, tu peux toujours aller aux cours, tu sais... Si tu veux des cours à distance, je suppose que d’autres de mes petites lycéennes pourront te  partager leurs notes. Tu n’auras qu’à demander à Shii, elle note absolument tout, et elle adorera t’aider. »

Mélinda ne voulait pas que son harem soit comme une secte hermétique, où on ne pouvait pas en sortir. Ce n’était pas comme ça qu’elle concevait l’esclavage. Elle voulait que ses protégées soient libres, y compris de leur liberté de parole, même si c’était plus difficile. Mélinda tolérait les critiques, mais pas l’insubordination, ce qui, concrètement, revenait à dire qu’il fallait savoir jouer avec les mots quand on avait quelque chose à lui dire... Et ce parce que la vampire était susceptible, tout simplement. En traitant Elisia de « frigide », Mélinda avait été provocatrice. Elle avait voulu voir si Elisia allait s’énerver ou pas, ce que cette dernière ne fit pas, comme si elle commençait à comprendre comment ce harem fonctionnait. En définitive, tout se passa plutôt bien, car Mélinda la rassura sur ce qu’elle pouvait faire, et sur le fait qu’elle pourrait toujours continuer à voir sa famille, ses amies, ou à surfer sur Internet. Son manoir était rempli d’ordinateurs, qu’elle achetait généreusement à ses petites esclaves.

Pendant les premiers jours, on lui expliqua ainsi le fonctionnement du harem et du manoir. Mélinda était à la fois présente sans être présente. Sa présence se ressentait par l’amour que ses esclaves lui portaient, mais il pouvait parfois se passer toute une journée sans qu’Elisia ne la voit.

« Tu comprends, lui expliqua-t-on, entre la guilde, l’organisation de son clan, la gestion du harem, Maîtresse a beaucoup de choses à faire. Voilà pourquoi nous devons être là, pour la soutenir, car elle se bat pour nous. »

Elle recevait des informations multiples, mais elle ne fut pas utilisée comme oreiller. L’explication lui vint assez rapidement. Mélinda ne dormait jamais toute seule, et dormait généralement en compagnie de trois esclaves.

« Elles lui font l’amour, la câlinent, et la caressent de partout. Maîtresse est forte, mais elle a beaucoup souffert. Elle a autant besoin de nous que nous d’elle. La nuit, elle fait des cauchemars, et nous sommes là pour la consoler. »

Il n’y avait aucun taboua u sein du harem, et Elisia apprit ainsi que le moyen de rejoindre le manoir était une salle close, abritant un Portail. Elle se retrouva ainsi sur Terre, et put voir les confortables chambres du manoir, ainsi que les filles le peuplant, généralement des lycéennes. Comme dans le harem, le sexe était omniprésent, mais il y avait aussi d’autres choses. Des consoles de jeux, des DVD, des chaînes HIFI tonitruantes, et même une salle de projection, sans parler de la piscine se trouvant sur la terrasse du manoir. Tout était fait pour offrir aux filles et aux garçons vivant ici le meilleur confort possible, et, quand Mélinda n’était pas dans le manoir, une grande anarchie y régnait. Voir des filles se balader en sous-vêtements ou copuler dans des salles communes était assez fréquent.

Et puis, le jour arriva. Celui où Slotwenna devait venir. Mélinda était prête à la voir, surtout qu’elle avait appris qu’une autre femme viendrait... Progressivement, Elisia avait appris plusieurs choses, notamment sur le fait que le harem était défendu par des gens puissants, au premier rang desquels on trouvait une démone, Samara (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=8410.0). La femme était une Archimage puissante, ambitieuse, qui avait réussi à devenir proche du Conseil Impérial. Elle était un haut-fonctionnaire impérial, siégeant au Conseil des Mages de l’Académie impériale magique d’Ashnard, et qui était diplomate avec une Déesse, Sha. Pour Elisia, ça devait faire beaucoup à avaler, mais elle ne pouvait plus renier l’existence de la magie. Elle était en effet assez fréquente dans le harem, a fortiori dans les cuisines. Très souvent, pour relancer le feu, ou juste pour l’enclencher, on utilisait des sorts de Feu mineurs, qui déclenchaient de beaux incendies, et le harem comprenant beaucoup de Terranides, Elisia, en préparant les cafés ou les plats, put voir beaucoup de nekos, qui adoraient qu’on les câline sur la tête.

Quand le jour arriva, les ennuis arrivèrent également. Lord Bronsway n’avait pas oublié l’humiliation qu’il avait reçu quand Elisia l’avait giflé, et cette humiliation avait refait surface quand il avait appris que Mélinda, cette vulgaire catin, s’était mariée avec une noble, Vanillia Carnelle, et était donc, de fait, devenue une lady. Insupportable, pour lui, et, alors que son père avait envisagé une action en justice pour faire annuler ce mariage, Bronsway, lui, avait choisi de venir humilier cette petite pétasse en personne. Il était venu avec ses hommes d’armes, et avait repoussé rapidement les gardes, pour demander séance tenante Elisia. Paniquée, la femme à l’accueil avait obtempéré, et, maintenant, Bronsway entreprenait de la prendre. Les hommes de Bronsway, eux, avaient des lueurs vicieuses dans le regard, espérant que leur seigneur accepterait de laisser Elisia seule avec eux dans la salle des gardes pendant quelques petites heures.

C’est à cet instant, alors que Bronsway se dirigeait vers la sortie, que deux femmes entrèrent. L’un des hommes d’armes se tourna vers elle... Et une onde de choc le frappa de plein fouet, l’envoyant s’envoler plusieurs mètres plus loin. Il rebondit lourdement sur le sol, et Bronsway tourna la tête... Puis sembla pâlir en voyant Samara, accompagnée de Slotwenna.

« Lord Bronsway Junior... Plus je vous côtoie, et plus je me demande lequel est le plus idiot, entre vous et votre imbécile de père.
 -  Que... ?! Comment ? Je ne saurais tolérer une telle...
 -  Tu vois, c’est ça, glissa Samara à Slotwenna. Si je devais mettre une pièce d’or pour chaque imbécillité sortant de sa bouche, j’aurais une masse monétaire aussi grande que les douves entourant le Palais Impérial. »

Les joues de l’homme devinrent cramoisies, et il sortit son épée. Ses hommes hésitèrent un peu, et obéirent également.

« Je ne saurais tolérer de telles insultes de la part d’une drôle, misérable démone !
 -  Une drôle ? Ne sais-tu donc pas à qui tu t’adresses, guerrier de pacotille ?! »

Pour seule réponse, l’un des hommes d’armes s’approcha... Et la main de Samara se tendit vers lui, et envoya des arcs électriques éblouissants, lumineux et vifs. Le soldat poussa un hurlement déchirant, un hurlement d’agonie, puis s’écroula mollement sur le sol, de la fumée s’échappant de sa carcasse noircie, son corps laissant autour de lui une odeur de chair brûlée.

« Je suis Samara, Archimage d’Ashnard, et membre du Cabinet de Sire Emhyr var Emreis.
 -  La... ‘‘La Flamme Blanche’’ ?! »

Ainsi surnommait-on le Conseiller Impérial Emhyr var Emreis (http://img1.wikia.nocookie.net/__cb20100823194236/sorceleur/images/thumb/7/72/Emhyr_var_Emreis_by_MIHO24.jpg/500px-Emhyr_var_Emreis_by_MIHO24.jpg), l’un des hommes les plus influents de l’Empire, représentant l’une des familles fondatrices de l’Empire d’Ashnard, les Emreis. Emhyr, qu’on surnommait « La Flamme Blanche », était un homme redoutable, un politicien dangereux, qui connaissait parfaitement l’Empire, sa famille ayant abrité beaucoup d’Empereurs. Si Bronsway ne connaissait pas Samara, il connaissait les Emreis, et les connaissait même plutôt bien, puisque sa famille était vassale de la leur.

« Ce harem, tout comme les personnes qui le composent, sont sous la protection d’Emhyr var Emreis. Je suis sûre qu’il adorera ce que je dirais à propos de vous et de vos bouffons quand je le verrais ce soir. »

Bronsway sembla se décomposer sur place.

« Je... J’ignorais cette information, et je... Pitié, ne... Ne lui en parlez pas !
 -  Récupérez vos merdes, et foutez le camp, abruti ! »

L’homme ne se le fit pas dire deux fois. Ils emmenèrent le cadavre, et filèrent à toute allure. Samara soupira alors devant la bêtise de ces gens. Ils pensaient tout avoir avec des armes... Si Bronsway avait la moindre once de bon sens (ce dont il était dépourvu, visiblement, pour attaquer ce harem), il partirait le jour même pour une île tropicale. Samara comptait le tuer, lui et tous les hommes étant venus ici. Ce harem était sous sa protection, et ce n’était pas le genre de comportements qu’elle appréciait beaucoup.

Elle se rapprocha par la suite d’Elisia, et lui sourit, en caressant l’une de ses joues.

« Tu vas bien, mon sucre ? Slotwenna a été conviée ici pour ausculter ton corps, mais je me suis dit que ce serait une bonne occasion, pour moi, de me renseigner un peu...
 -  Bien sûr, je ne doute pas que tes intérêts dans cette affaire soient uniquement magiques, ironisa Slotwenna, tout en avançant, superbe comme toujours dans sa robe noire. Elisia, donc ? C’est toi qui as un problème avec tes organes, c’est bien ça ? »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mercredi 15 juillet 2015, 13:11:09
Alors que ces connards essaient de m'emmener, j'en vois soudain un voler à travers le couloir. En me tournant, je vois deux femmes dans l'entrée. L'une est une femme à la peau claire et aux longs cheveux noirs tandis que l'autre est... Rouge... Avec des tatouages un peu partout, des vêtements en cuir super sexy et des cornes sur la tête.

On m'a dit que le Harem en avait en tout cas une, mais je ne l'ai pas croisée jusque-là, alors je fais ma première rencontre avec une démone. Le moins que je puisse en dire c'est qu'elle est vachement flippante quand elle parle ! On sent qu'elle a plus d'influence et de pouvoir dans le petit doigts que le gros pervers qui essaie de s'approprier ma personne de force n'en a dans tout le corps. Il en reste tellement sur le cul qu'il me laisse d'ailleurs tomber au sol.

J'ai un peu mal au derrière, mais je suis trop hypnotisée par la scène qui est en train de se jouer sous mon nez pour penser à faire savoir ma douleur. Elle lui met la tête au carré aussi bien à coup de magie qu'avec ses mots et je dois bien admettre que je trouve que c'est bien fait ! Par contre je pâli un peu en voyant l'un des hommes se faire électrocuter. C'est beaucoup plus impressionnant en vrai qu'à la télé quand vous regarder Star Wars.

Pour finir, ce connard de Bronsway ramasse ses hommes et se tire la queue entre les jambes. J'ai très envie de lui tirer la langue dans le dos, mais la démone se tourne vers moi et je me recroqueville de peur en la voyant s'approcher.

Ho merde ! Putain, ça va encore être pour ma pomme ces conneries !

Mais elle me caresse juste la joue et j'ouvre des yeux ronds. Surtout quand je me fais traiter de "mon sucre". Elle a un beau sourire et un corps de sex-symbol, mais j'ai bien l'impression de voir au fond de son regard cette petite lueur qu'à Mélinda quand elle a envie d'une de ses filles et qu'elle la convoque pour venir dormir avec elle.

Ho, ho... Ça sent mauvais pour mon derrière ça...

Le commentaire de l'autre magicienne ne fait que me confirmer dans mon hypothèse. Mais l'autre femme m'appelle par mon nom et me demande si c'est bien moi qui ai un soucis médical.

Je me dépêche de me mettre à genoux et de poser le front au sol pour les saluer. J'en fait peut-être un peu beaucoup, mais comme ma survie risque de dépendre d'elles... Et bien au moins, mon séjour au Harem m'aura appris l'humilité et à tourner sept fois ma langue dans ma bouche.

- Je... Je suis bien Elisia. Elisia Knightmare, pour vous servir mesdames, enchantée de vous rencontrer. Je vous remercie humblement de bien avoir voulu intervenir avec ces hommes.

J'entends pas mal de chuchotements autour de mois de la part des autres filles et garçons du Harem. Il me semble même en entendre un qui fait un commentaire salace sur le fait que ma position serait idéale pour une sodomie. Mais bon, j'ai cru comprendre qu'ici, la pudeur est à laisser à l'entrée.

La réceptionniste les salue à son tour d'un ton chaleureux.

- Lady Slotwenna, Lady Samara, c'est un plaisir de vous accueillir à nouveau dans notre établissement. Je vois que vous avez rendez-vous avec notre Maîtresse, mais souhaitez-vous que nous vous fassions quérir vos favorites pour s'occuper de satisfaire vos envies pendant que vous discutez avec notre Maîtresse ?

J'entends leur réponse avec pas trop de surprise à ce sujet. Après tout, il parait qu'elles sont clientes ici le reste du temps. La réceptionniste se tourne ensuite vers moi.

- Elisia, puisque tu es là, tu veux bien les guider jusqu'au bureau de notre Maîtresse puisque tu es le sujet principal de la conversation ?

Je me relève et m'incline.

- J'en serais honorée. Si Samara-sama et Slotwenna-sama veulent avoir l'obligeance de me suivre ? Propose-je de mon ton le plus poli et le plus servile.

Tout doux Elisia. Soit une bonne petite esclave et tu va peut-être t'en sortir. Imagine une vie longue et sans pilules, sans traitement et plus d'hôpitaux ! Alors on courbe la tête, si elles veulent du vin, tu sers du vin avec l’accord de la maîtresse de maison. Si elles veulent à manger, tu fais de ton mieux et si elle veulent te palper les fesses, tu dis "merci", compris !

Je me tourne ensuite pour guider les deux femmes. J'ai récupéré depuis une tenue plus adaptée à ma personnalité. Une jupe longue de couleur azur ainsi qu'un chemisier blanc à boutons bleus de cuisine que j'ai gardé de l'époque où j'aidais dans les restaurants sur terre ainsi que mon tablier blanc avec des petits chats en train de jouer avec des pelotes de fil brodé tout le long du bord. Je porte en-dessous des chaussures de sécurité avec une coque en carbone composite au bout et sous le talon qui sont aussi sexy qu'une porte de prison, mais je me suis toujours méfiée des chutes de casserolles et autres couteaux quand j'étais en cuisine, aussi je les porte tout le temps quand j'aide aux repas. Je les trouve confortable maintenant, mais je me souviens bien que j'ai souffert le martyr les deux premiers mois de travail avec avec qu'elles ne se forment. La tablier doit faire assez vieux jeux, c'est un peu normal vu que c'est celui de ma grand-mère. Bref, je suis habillée comme un sac à patates comparée à toutes les demoiselles que nous croisons dans la couloirs et qui adressent de larges sourires aux femmes que j'accompagne, certaines leur glissant même des propositions coquines au passage.

J'arrive finalement à la porte et y toque avant d'annoncer les visiteuses de Mélinda. La porte s'ouvre sur Marie qui tient son plateau d'une main pendant que la petite vampire est en train de boire quelque-chose dans une tasse à son bureau, un longue plume d'écriture en main. Marie s'efface pour nous faire signe d'entrer un sourire accueillant alors que je rosis en entendant venant d'elle le bruit caractéristique d'un vibro en action. Je vais me poster juste à côté de la porte en entrant et je reste tranquillement dans mon coin. De toute façon, si ça part en orgie, j'ai mon baladeur et quelques saga MP3 pour passer le temps dans la poche de mon tablier.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 17 juillet 2015, 02:01:28
Quand Elisia se prosterna sur le sol, Samara ne put résister à l’envie  de tapoter sa tête avec sa queue. Elle aurait presque été jusqu’à lui dire de lécher ses pieds, quand la femme à l’accueil intervint. Et c’est ainsi que le trio se rendit vers le bureau de Mélinda. Samara avançait lentement, un sourire sur le coin des lèvres, caressant parfois certaines esclaves, qui l’accueillaient avec un grand sourire. Samara était l’une des rares étrangères du harem que les esclaves appelaient « Maîtresse Samara » sans hésitation, car elles savaient très bien que cette dernière était la gardienne et protectrice du harem, et que, à ce titre, elle veillait sur leurs petits culs à toutes et à tous. Le trio s’avança donc le long des couloirs, jusqu’à rejoindre le bureau de Mélinda. Cette dernière était en compagnie de Marie, et sourit à l’intention des deux invitées.

« Samara ! Slotwenna ! Quelle joie de vous revoir ! Merci de les avoir conduites jusqu’ici, Elisia. »

Elle lui sourit, puis se redressa un peu, écartant ses papiers. Samara la mit rapidement au courant de l’altercation avec Bronsway, tout en invitant Marie à venir sur ses genoux, puis à se lover contre elle, comme une sorte de grosse peluche, ou de bébé venant réclamer un câlin. Samara lui caressait d’une main les cheveux, et palpait de l’autre son beau petit cul. Elle voyait les humains comme des êtres inférieurs, et Mélinda n’avait aucune raison de lui refuser ce genre de petits plaisirs. Souvent, les esclaves étaient très contentes d’être câlinées par une démone, surtout quand elle était aussi belle que Samara.

Mélinda ne fut guère surprise d’apprendre que Bronsway avait réitéré.

« C’est une famille d’idiots dégénérés et consanguins.
 -  Je vais ordonner à Kazuha de le tuer, je ne peux pas laisser impunie le fait qu’ils s’en prennent à toi.
 -  C’est gentil.
 -  C’est avant tout politique. Bronsway est un idiot, et Emhyr en a marre de ramasser les casseroles de ses idiots de fils. Peut-être qu’en tuer permettra de mettre un peu de matière grise dans la tête des autres... Ou alors, nous les tuerons tous. »

Samara en parlait avec un détachement presque morbide, puis le sujet dériva ensuite sur Elisia, qui se tenait au milieu de la salle. Mélinda leur expliqua qu’Elisia était une forte tête, et qu’elle comptait l’opérer.

« De ce qu’elle m’a dit, son état se dégrade, et je compte sur vous pour, outre réaliser une expertise en vue d’aider les chirurgiennes tekhanes, ralentir un peu l’aggravation de ses organes.
 -  C’est un cas très intéressant, en tout cas... Je pense que le mieux serait de l’ausculter chez moi, j’ai tout l’équipement magique nécessaire. »

Samara, quant à elle, continuait à jouer avec Marie, et s’amusait à tirer sur le gode niché dans son vagin. Elle portait une ceinture-gode, et Samara tirait dessus, prenant plaisir à faire couiner sa petite peluche, qui mouillait furieusement, les joues cramoisies. Slotwenna, elle, semblait plus sérieuse que Samara, mais c’était aussi parce que Slotwenna était la spécialiste, ici.

« Décris-moi tes symptômes, Elisia... Je suppose que Mélinda a déjà dû te poser ce genre de questions, mais... Disons que c’est pour situer un cadre. Tu n’as aucune idée de ce qui a provoqué ça ? Je suppose que tu as déjà dû voir des médecins auparavant, non ? Personne n’a été capable de diagnostiquer ce qui t’arrivait ? »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le vendredi 17 juillet 2015, 12:47:13
J'écoute un peu l'échange et je dois avouer qu'il me fait un peu froid dans le dos. J'ai l'impression d'assister à une réunion de parrains de la mafia. Enfin, de marraines serait plus juste vu qu'il semble n'y avoir que des femmes, élément que j'ai apprise à considérer comme trompeur dans ce harem où certaines des plus jolies femmes qu'il m'ait été donné de voir avaient des pénis énormes entre les cuisses. Elles parlent de zigouiller du monde parce qu'ils sont très bêtes pendant que celle en rouge se comporte avec marie comme si c'était... Sa fille ? Son jouet ? Son animal de compagnie ? J'hésite un peu vu que j'ai même croisé des enfants qui attendaient parfois à la cantine que leur mère ait fini de "travailler". C'est fou, mais tout ici tourne autour du sexe et j'ai même entendu une petite fille m’expliquer par le menu comment sa mère gagne sa vie et j'en suis restée scotchée qu'une môme d'à peine douze ans soit capable de me décrire un rapport sexuel avec autant de détails. C'était très choquant, mais je me suis rendu compte que tous les enfants ici sont un peu voyeurs. Si Mélinda officiait sur Terre et que le DPJ en entendait parler, ça ferait un de ces scandales ! Mais bon, ici tout le monde considère ça comme normal, alors je me suis mise au diapason. Même si je continue à penser qu'on ne devrait pas permettre à des enfants de voir leurs parents se prostituer, même si ceux-ci adorent ça...

Mélinda me présente ensuite, indiquant que je suis une forte tête au passage. Alors je fais une révérence gracieuse pour lui montrer que je ne suis plus si forte tête que ça.

Et toc ! Moi aussi j'évolue et je m'adapte !

La rouge, Samara si j'ai bien tout compris, semble se désintéresser de la conversation, préférant faire couiner Marie sur ses genoux. Mais l'autre se penche vers moi et commence à me poser des questions.

- Je vois des médecins depuis que je suis née, sinon je serais morte juste après ma naissance. Je suis née sans sexe et ils ont dû garder mon cordon ombilical ouvert un certain temps pour continuer à filtrer mes déchets via une machine avant de pouvoir me poser un canal urinaire artificiel et rendre mon anus opérationnel. Ensuite...

Je lui fais un résumé aussi complet que je peux de mes antécédents médicaux. La bilan est assez simple, il me manque un bout à chacun de mes organes, cœur compris, et certains ont dû être remplacés. Dans les organes remplacés, il y a mon foie, mon seul reins restant ainsi qu'un poumon. On m'a retiré plusieurs mètres d’intestins, l'appendice, les amygdales, mon deuxième reins, une partie de mon foie d'emprunt, une partie de mon poumon d'origine, changé la vésicule de mon cœur et retiré un bout qui avait commencé à se nécroser. Et mon système génital est totalement absent comme s'il ne s'était jamais développé, me laissant avec un gros trou vide en bas du ventre. J'ai même pendant un certain temps attrapé une maladie des os appelée "Ostéoporose" qui avait fragilisé mon squelette et qui aurait dû être définitive, mais qui s'en est allée toute seule après un an.

Je lui dis que les médecins ont émit l'hypothèse d'une maladie auto-immunne, ils ont pensé à une sclérose en plaque, mais l'hypothèse a été écartée par des examens approfondis. J'ai aussi été traitée contre un potentiel Lupus ainsi que pour le diabète type-1, mais à chaque fois les examens ont été négatifs. Par-dessus la marché, mon système immunitaire est déficient et mon taux de globule blancs et au mieux, moitié inférieur à ce qu'il devrait être. Et dès qu'un virus traine dans le secteur, j'en tombe malade à quasi tous les coups. Depuis le début de l'année j'ai fait deux grippes, trois rhumes, une gastro et une angine à streptocoque. Et encore, je m'estime heureuse parce que j'ai été relativement peu malade depuis le début de l'année.

Ma dernière maladie grave en date est mon cancer qui s'est déclaré au niveau de mes poumons, mais heureusement il a été détecté assez tôt pour que je n'aie pas besoin de suivre un traitement lourd dans un premier temps, ce qui m'a évité la chimio et de perdre tous mes cheveux. MAis je suis simplement en rémission depuis et sous traitement médicamenteux pour éviter que mon cancer reparte sans compter les antibiotiques que je dois prendre pour résister un tant soit peu à mon environnement et des comprimés anti-allergène préventifs pour éviter que je ne fasse une réaction allergique mortelle à deux ou trois éléments naturels que je pourrais croiser par accident et, qui chez moi, auraient des conséquences catastrophiques là où chez d'autres ils s'en sortiraient avec une petite irritation de la peau ou des voies respiratoires ou des choses du genre.

Bref, cinq pilules par repas et sept avant d'aller me coucher le soir. Je luis sors ma boîte à médicament pour qu'elle puisse voir le contenu. Je lui donne aussi mon groupe sanguin, ma pression artérielle normale, qui est un peu plus basse que la moyenne, ma température corporelle qui est elle aussi presque un degré sous la moyenne humaine ainsi que le taux d'acidité de mes intestins et de mon estomac et pour terminer la pression normale dans mon cerveau. Je ne suis pas médecin, mais depuis le temps que je lis et relis mon dossier, je le connais par cœur.

- Voilà. Mon cancer est supposé être en sommeil, mais depuis que je suis arrivée sur Terra, il y a une semaine, je me sens crevée, je dors mal, mon estomac me joue des tours et il y des traces de sang dans mon urine et mes sels comme quand j'étais atteinte, alors je soupçonne qu'il est de retour. Les médecins m'avaient donné deux mois tout au plus s'il devait repartir, alors je ne sais pas si le compte à rebours est relancé... J'ai une copie papier de mon dossier médical dans ma chambre avec mes radios ainsi que mes rapports médicaux et d'intervention. C'est plutôt gros, mais si vous le souhaitez, je peux aller vous le chercher, propose-je.

Je ne vois pas bien ce qu'il y a à ajouter, j'attends le verdict de la dame aux cheveux noirs.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le dimanche 19 juillet 2015, 02:41:29
Elisia leur fit toute une longue explication, avant de terminer en disant qu’elle pouvait leur apporter son dossier médical si elles le voulaient. Mélinda était restée silencieuse pendant tout cet exposé. Elle était totalement larguée dans ce domaine. Elle avait des infirmières, mais elles soignaient des problèmes classiques, pas d’une telle importance. Les scientifiques et docteurs terriens s’étaient visiblement arrachés les cheveux sur le cas d’Elisia Knightmare, sans arriver à déterminer l’origine de son problème. De fait, Mélinda ne connaissait aucune magie qui puisse être à l’origine d’une absence de sexe, si ce n’est des troubles génétiques... Mais elle ne comprenait pas comment Elisia pouvait être toujours en vie, vu dans quel état son corps ressemblait. Si l’apparence extérieure était impeccable, à l’intérieur, c’était autre chose. Néanmoins, elle s’exprima clairement, et Slotwenna hochait lentement la tête, jambes croisées, pendant toute la durée de cet exposé.

« Oui... Amène-le moi, s’il-te-plaît.
 -  Va l’accompagner, Marie... »

Nerveuse, Marie jeta un coup d’œil à direction de Mélinda, qui acquiesça. Les deux femmes filèrent ensuite, laissant Mélinda, Slotwenna, et Samara seules.

« Diphormisme magique, annonça rapidement Samara.
 -  Hein ?!
 -  Il faudrait faire des tests magiques plus poussés, mais j’en ai bien l’impression... »

Mélinda, elle, n’avait rien compris, et Samara tourna sa tête vers elle.

« Elisia a des pouvoirs magiques latents, je l’ai senti. Et ce qu’elle dit... Les Terriens ne sont plus familiers avec la magie, et ne pouvaient l’aider. Je suis désolée, Mélinda, mais, si ça se confirme, Elisia ne pourra pas rester avec toi.
 -  Mais... Pourquoi ?!
 -  C’est la magie... La magie agit sur son corps, la maintient en vie, mais détruit aussi son organisme. C’était encore un cas d’école jusqu’à présent, un cas théorique qu’on voyait uniquement en cours. Elle va avoir besoin d’une formation magique, et elle ne pourra pas l’avoir dans ton harem.
 -  Mais je croyais qu’une intervention chirurgicale pourrait...
 -  Une telle intervention réparera son organisme en lui greffant les morceaux d’organes manquants, oui, mais ça ne sera que provisoire. Tu comprends ? Elle s’est infligée ça toute seule. Il est encore trop tôt pour avoir un avis définitif, bien sûr, mais nous avons toutes les deux senti son potentiel magique en arrivant. Vois-tu, quand une personne a un potentiel magique élevé, il y a toujours des répercussions. Elles sont généralement d’ordre psychologiques : maux de têtes, schizophrénie, paranoïa, insomnie, cauchemars...
 -  La particularité, ici, c’est que ces symptômes s’expriment physiquement, et sont donc à la fois plus faciles à détecter, mais bien plus difficiles à guérir, puisqu’il y a des lésions matérielles. »

Méinda avait entendu parler de ces théories. Elle savait que toute personne naissait avec un potentiel magique, et que, partant de là, n’importe quelle personne pouvait pratiquer la magie, notamment en lisant des parchemins magiques. Au-delà de ça, ce potentiel magique variait selon les personnes, en fonction de tout un ensemble de critères difficiles à établir. Les Tekhanes avaient mené de nombreuses études scientifiques pour essayer de percer le mystère de la magie, mais leurs travaux n’étaient pas concluants. Une théorie disait notamment qu’il existait des personnes naissant avec un potentiel magique extraordinaire, si élevé qu’ils en devenaient des sources magiques. On les appelait donc Sources.

L’existence des Sources était mise en débat, mais les défendeurs de cette théorie évoquaient le cas, célèbre, de Lara Dorren, une puissante magicienne elfe qui était tombée amoureuse d’un magicien humain, Cregennan de Lod. C’était une histoire très connue, tant d’un point de vue magique que romantique. Ensemble, ils avaient été des magiciens très doués, mettant en profit les connaissances magiques elfiques et humaines. Mais ils étaient aussi tombés amoureux ensemble au moment de conflits raciaux entre les humains et les elfes. Lara Dorren, cependant, avait toujours été une magicienne particulière, à tel point qu’on disait d’elle qu’elle était une Source. Elle avait donné naissance à toute une lignée de puissants magiciens, mais la lignée, soit s’était éteinte, soit avait disparu avec les années.

« Mais... Elisia est mon esclave...
 -  Elle le restera toujours. Elle sera juste en formation magique. »

Elles ne purent en dire plus, car Elisia revint à ce moment, amenant avec elle un volumineux dossier. Il comprenait quantité d’ordonnances, de compte-rendu, d’interventions chirurgicales, d’analyses... Des fichiers barbares que Slotwenna posa sur le bureau de Mélinda, avant de faire signe à Elisia de s’asseoir sur le fauteuil en face d’elle, Samara restant en retrait.

« Bien... Je pense qu’il est encore un peu tôt pour te le dire de manière sûre et certaine, Elisia, mais... Je crois savoir ce qui arrive à ton corps et à ton organisme. »

Elle se tut pendant quelques secondes, puis reprit :

« Est-ce que tu connais des antécédents magiques dans ta famille ? Des rumeurs, des histoires qu’on se raconte de générations en générations ? »

Il y avait une forte dose de génétisme dans la magie, mais ce n’était pas pour autant que les pouvoirs magiques apparaissaient forcément d’une génération à une autre. La magie était réellement quelque chose d’extrêmement complexe, et on avait pour adage de dire, dans les académies, que ce n’était que quand on avait tout découvert sur la magie qu’on réalisait qu’on n’avait, en réalité, rien découvert. Et Slotwenna était d’accord avec cette assertion.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mercredi 22 juillet 2015, 10:10:08
La jolie dame en robe noire me demande de lui apporter mon dossier, alors j'incline la tête respectueusement et je me retourne pour partir, mais celle en rouge envoie Marie pour aller avec moi. Je suis un peu surprise par cette idée et d'ailleurs la principale intéressée semble nerveuse, mais Mélinda lui fait signe que tout va bien. Je l'attends dans l'encadrement de la porte pour sortir et nous remontons toutes les deux le corridor pris précédemment.

- Tu es vraiment aussi malade ? Me demande Marie l'air mal à l'aise.

- Ce serait un peu dur de faire semblant, réponds-je doucement avec un sourire amusée. Mais oui, je suis très malade...

- Ne t'inquiète pas, Maîtresse Mélinda ne te laissera pas mourir !

- Me voilà rassurée, glousse-je. Si Mélinda l'a dit, c'est que c'est probablement vrai, m'amuse-je de voir à quel point la petite vampire semble toute puissante aux yeux de Marie.

Le reste du trajet se passe plus ou moins en silence pour ma part. Marie salue plusieurs personnes sur le chemin et j'essaie autant que possible de sourire à tout le monde et saluer celles et ceux que je reconnais. Depuis que je suis arrivée ici, je n'ai jamais eue l'impression de connaître autant de monde. Je suis toujours pantoise de constater à quel point il règne une ambiance légère et enjouée dans cette maison. Paradoxalement, c'est probablement la raison qui fait que je ne m'y sens pas mal à l'aise.

Je rejoins la chambre que j'occupe seule pour le moment. C'est une petite pièce au plafond voûté avec une fenêtre qui donne sur la cour arrière du Harem, là où se trouve l'écurie et les dépôts de matériel. J'ai dû faire la demande d'une chambre seule pour la simple raison que quand je chope une saleté qui traîne dans l'air, je deviens un foyer de contagion à moi toute seule. C'est pour me préserver et surtout préserver les autres qu'il vaut mieux que je puisse rester dans une pièce où on puisse empêcher mes microbes de sortir et limiter le nombre qui en sortent. Mais les épais murs de pierre on l'avantage de conserver une température agréablement fraîche par les chaudes journées que nous avons en ce moment. L'ameublement est spartiate, un lit pour que je puisse dormir, un bureau pour que je puisse étudier les devoirs que me ramène les lycéennes qui vivent dans le manoir terrestre de Mélinda, une armoir à vêtements beaucoup trop grande parce que je n'ai pas l'habitude d'avoir trente-six tenues, Un grand coffre avec plein de tiroirs de rangement qui pour le moment ne comporte que quelques manga et divers babioles, notamment mon service à thé que ma mère m'a offert après que les médecins aient dit qu'elle ne devait plus me revoir. Dans mon armoire, je prend mon dossier médical, un gros dossier cartonné jaune qui déborde de papiers et de chemises transparentes. Quinze ans de traitements et de consultations, ça finit par peser lourd dans mon cas. Je suis très heureuse que Marie me propose d'en porter une partie, c'est quand même moins encombrant. J'hésite presque à faire un crochet par la cuisine histoire d'emprunter un chariot de service, mais au final, je pense que je n'y gagne pas grand-chose puisque nous sommes deux pour le porter.

Nous revenons assez vite au bureau de Mélinda, tombant plus ou moins par erreur sur deux autres des esclaves de la petite vampire en train de se faire un câlin-surprise au coin d'un couloir. Le genre qui draine l'attention de Marie mais qui moi me laisse froide. Je comprends un peu mieux ce que Mélinda entends par "frigide". Ici tout le monde aime le sexe et le pratique volontiers hors de leurs heures de travail. Sauf que moi, je ne parviens pas à y trouver d'autre intérêt que l'éventuelle dépense sportive que l'acte entraîne. J'ai même plutôt tendance à trouver dégoûtant et contre-hygiénique la propension à s'échanger des fluides corporels que ce genre de câlin entraîne. Mais j'imagine que ça, c'est ma déformation de fille qui a passé sa vie dans des hôpitaux...

Nous toquons avant de rouvrir la porte et je suis plutôt contente de ne pas trouver Mélinda entre les cuisses des ses invitée, bien que j'admette que ça ne m'aurait pas autrement surprise. Par contre, elle a plutôt sa tête de quand quelque chose la frustre ou l'agace.

Moi et Marie déposond le dossier devant Slotwenna qui le feuillette vaguement avant de l'écarter rapidement et de me faire signe de m'asseoir en face d'elle. J'obtempère avec un remerciement de la tête et m'assied avec un petit soupir de soulagement dans le confortable fauteuil.

« Bien... Je pense qu’il est encore un peu tôt pour te le dire de manière sûre et certaine, Elisia, mais... Je crois savoir ce qui arrive à ton corps et à ton organisme. » M'annonce-t-elle.

- Ha ? Vous êtes drôlement douée dans ce cas, parce que chez moi, les meilleurs docteurs du pays ont jeté l'éponge. M'étonne-je.

« Est-ce que tu connais des antécédents magiques dans ta famille ? Des rumeurs, des histoires qu’on se raconte de générations en générations ? »

Je fronce les sourcils à cette question. Qu'est-ce que ça à a voir avec ma maladie ? Bon, c'est elle la spécialiste, je veux bien croire qu'elle doit avoir une bonne raison de me poser la question.

- Des histoires liées à la magie ? Plus ou moins oui... Du côté de ma mère je ne crois pas, mais mon oncle du côté de mon père a écrit un bouquin sur le nombre de Knightmare brûlés pour sorcellerie au cours des siècles. Je crois que l'église Catholique en a condamné une bonne trentaine, presque tout le temps des femmes, les hommes de la lignée ont été relativement épargnés sauf une ou deux exceptions... Et tout remonterait à un très lointain aïeul qui aurait émigré en Angleterre quand ça s'appelait encore le royaume de Bretagne depuis un autre royaume lointain. Il avait son enfant avec lui, mais mon oncle n'a trouvé aucune trace de la mère. La lignée a été renommée Knightmare par un des descendant justement à cause du nombre de "sorcières" qui y sont nées, mais mon oncle a trouvé qu'à l'origine, notre premier ancêtre se présentait sous le nom de "Cregennan de Lod" ou un truc du genre... Mais bon, à mon avis les filles de la famille ont toujours été curieuse et les connards de l'époque ne supportaient pas qu'une femme leur en remontre. Ou alors nous avons un désordre génétique qui se transmet et qui fait qu'en tombant tout le temps malade ils ont cru à de la sorcellerie ? Songe-je à haute voix. Les Knightmare n'ont plus eu de filles avant moi depuis 1821, soit à peu près sept générations. Les médecins avaient fouillé dans le passé de ma famille pour essayer de trouver une cause génétique à mon soucis, mais la dernière femme avant moi n'a pas pu être retrouvée, elle a été brûlée sur les derniers bûchers des sorcières et n'a pas eue de tombe. C'est peut-être un gène récessif qui s'attaque uniquement aux chromosome double "X" des filles ? Propose-je.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le jeudi 30 juillet 2015, 11:47:00
Elisia leur offrit une longue explication, qui semblait confirmer la théorie de Slotwenna et Samara. Aucune des femmes ne l’interrompit pendant ses explications, surtout quand elle se mit à parler de Cregennan de Lod. Slotwenna papillonna juste des yeux, et elle leur expliqua ensuite que ses problèmes étaient peut-être liées à son sexe, car les Knightmare n’avaient pas eu de femmes depuis plusieurs siècles, et que, à cette époque, elles étaient persécutées par l’Inquisition, accusées d’être des sorcières. Sa question n’amena aucune réponse dans l’immédiat, car Slotwenna digérait toutes les informations qu’elle venait de recevoir. La puissante magicienne réfléchissait, puis regarda à nouveau Elisia, se tapotant les lèvres. C’était l’heure des longues explications.

« Cregennan de Lod est un individu légendaire sur Terra, Elisia. Nous apprenons tous son histoire quand nous étudions l’Histoire de la magie, et on en parle même dans les institutions politiques.  C’était un mage humain, très puissant, qui s’est marié avec une mage elfique, Lara Dorren. C’est une légende qui remonte à des temps troublés, Elisia, une époque où les humains et les elfes se faisaient la guerre. Je suppose que tu as dû commencer à te renseigner un peu sur Terra, et que tu as donc dû entendre parler de Nexus... »

À cette époque, Ashnard n’avait pas son influence actuelle, et la guerre avait surtout démarré à Nexus. Les elfes affirmaient que c’était une cité elfique, une cité que les humains leur avaient volé, et ce qui avait été de simples émeutes raciales avait dégénéré en des conflits armés opposant Nexus à différents royaumes elfiques. C’était une conséquence de longues années de tensions croissantes entre les deux espèces, et, au milieu de tout ça, la légende tragique de Lara Dorren et Cregan de Lod avaient fait irruption. Cregennan, qu’on surnommait « Cregan », et cette histoire avait donné lieu à deux légendes.

C’est ce que Slotwenna essayait de lui expliquer, même si elle savait que, pour Elisia, tout cela devait être un peu obscur :

« D’après les humains, Lara Dorren était une sorcière, une sorcière elfique qui a tenté de prendre possession de Cregan afin de tuer la Reine de Nexus. Cette histoire dit que la Reine a capturé Lara, et l’a brûlé sur un bûcher. Une Reine froide et forte, ce qu’un peuple paniqué avait besoin. On dit que la Sorcière a hurlé pendant des heures, en maudissant les Ivory, mais que la Reine est restée impassible. Si on en croit cette légende, Lara n’était qu’une manipulatrice qui a corrompu Cregan.
La légende elfique est différente. Elle raconte l’histoire de Lara Dorren, une jeune Érudite elfique, qui a rencontré Cregennan de Lod, et qui est tombée amoureuse de lui. Les elfes décrivent cette légende comme étant ‘‘le Don de Lara’’. D’après cette version, Lara avait eu plusieurs enfants avec Cregan, et ils vivaient à Nexus, où ils cherchaient à soigner les gens. Malheureusement, la cruauté et la barbarie des humains s’est abattue sur eux. Les enfants de Lara lui ont été arrachés, et, quand elle a imploré la pitié de la Reine pour obtenir son pardon, cette dernière lui a tranché les doigts. On dit alors que Lara est morte dans un ultime cri, qui a donné naissance à une enfant.
»

Deux contes, et deux versions différentes, qui correspondaient aux affinités politiques de l’époque, et même maintenant. Quelque part entre les deux, par-delà la propagande, il y avait l’Histoire, les faits... Et beaucoup de chercheurs avaient mené des recherches sur l’histoire de Lara et Cregennan, en se renseignant auprès des archives royales ou des archives inquisitoriales.

« Ce que les faits nous disent, Elisia, c’est que l’Inquisition a ouvert un procès contre Lara Dorren, et qu’elle a été brûlée sur l’une des collines de Nexus. C’était une Érudite elfique, c’est-à-dire une femme qui se renseignait sur le reste du monde, et qui travaillait dans les bibliothèques, mais aussi une terrifiante magicienne. Nous pensons qu’elle a rencontré Cregennan de Lod, ton ancêtre, donc, à Nexus. Cregennan était alors un magicien très en vogue, le fils d’une famille influente de Nexus, les Lod, et il travaillait dans un dispensaire médical. Lui et Lara sont tombés amoureux l’un et l’autre, et, ensuite, les faits sont plus compliqués. Ce que nous savons, c’est que Lara et Cregennan ont eu au moins un enfant, une fille... Riannon, qui fut recueillie par la Reine de Nexus, Cerro Ivory. Depuis cette époque, il existe une légende circulant sur les Ivory. La lignée de Lara s’est perdue, mais nous avons retrouvé plusieurs héritiers, et tous ont des capacités étonnantes. »

Samara prit alors le relais, dans le dos d’Elisia :

« Hen Ichaer, Elisia. C’est une expression elfique qu’on traduit communément par ‘‘Sang Ancien’’. Une autre histoire elfique, qui fait référence à un programme génétique elfique très ancien, datant d’avant l’époque de Lara. L’idée était d’amener des magiciens elfes à procréer entre eux, afin de constituer une lignée de magiciens purs, et ainsi donner naissance à des surdoués. Vois-tu, la magie est une chose complexe, mais il existe une légende, encore une, sur des individus qui naîtraient avec un potentiel magique exceptionnel. Un potentiel magique si fort qu’il serait incontrôlable. Une légende difficile à vérifier, car, généralement, les personnes ayant ce pouvoir si élevé perdent rapidement la raison, ou meurent. Néanmoins, si on en croit cette légende, Hen Ichaer visait à pouvoir contrôler la transmission génétique de la magie. Mais, pour ça, il était impératif qu’un elfe ne copule pas avec un humain... Tu comprends ? Il ne fallait pas modifier la pureté de la race, car un être humain est forcément plus impur qu’un elfe. Lara était la dernière fille issue d’Hen Ichaer, mais, en épousant un humain, et en ayant une fille, la lignée a été brisée.
 -  Si, toutefois, on considère que le sang humain était incompatible avec ce programme... Hen Ichaer n’est pas qu’un simple programme eugénique et raciste. Les elfes ont toujours vécu dans la contemplation du passé, et, dans leur culture, ils sont des nomades... Pour les elfes, il existe deux catégories : les Aen Seidhe, et les Aen Elle. La différence ? Les premiers sont venus sur le continent, et les autres sont restés à la terre d’origine. Les seconds sont donc plus purs que les autres, et, dans le cadre du programme Hen Ichaer, l’idée était de réussir à retrouver la pureté des elfes originaires, les Aen Elle. »

Mélinda commençait à avoir mal au crâne. L’Histoire des elfes était quelque chose d’extrêmement complexe, faite de scissions, de déchirements, d’oppositions, et était aussi étroitement liée à la magie.

« Pour te répondre clairement, le sexe est l’un des paramètres de transmission dans la magie, mais... En réalité, nous n’en savons encore rien. Depuis des siècles, elfes et humains analysent la magie, et étudient la manière dont elle se transmet d’une génération à une autre, mais c’est quelque chose d’extraordinairement complexe. Ce que je pense, Elisia, c’est qu’il est possible que Cregennan ait quitté Nexus pour une autre dimension, afin d’y protéger l’un des enfants qu’il aurait eu avec Lara... Nous ignorons combien d’enfants Lara et Cregan ont pu avoir ensemble. C’était une époque vraiment confuse, et beaucoup des archives et des registres publics datant de cette époque ont disparu, ou ont été détruits pendant les émeutes.
 -  Ce qu’il faut comprendre, Elisia, c’est que les enfants de Lara et Cregan étaient haïs autant par les humains que par les elfes. Pour le Roi elfique de l’époque, Auberon Muircetach, ces enfants représentaient l’échec d’un programme génétique vieux de plusieurs siècles, et dans lequel Auberon avait tout misé, en espérant avoir des mages surdoués. Cregennan a donc pu cacher ses enfants ailleurs... »

Les deux magiciennes parlaient entre elles, puis Slotwenna regarda à nouveau Elisia, et en vint à la conclusion :

« Bref. Nous pensons que tu as hérité des pouvoirs de Lara et de Cregan, Elisia, et que c’est pour ça que ton corps se détruit. Ce qui est intéressant, c’est que, généralement, les problèmes magiques sont d’ordre mentaux, alors que, chez toi, ils sont plutôt d’ordre physique... Mais c’est la seule explication que je vois, et aucun docteur terrien ne pouvait te la fournir, car la magie ne rentre pas vraiment dans le champ de compétences des scientifiques terriens. »

Slotwenna se tut ensuite, laissant à Elisia le temps de digérer toutes ces informations.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le vendredi 31 juillet 2015, 11:26:04
Après ma réponse, c'est au tour de Slotwenna de commencer à m'expliquer que mon ancêtre semble avoir été légendaire sur Terra pour ses pouvoirs magiques ainsi que la femme qu'il a aimée. Qui était une elfe en plus. J'en ai croisé une ou deux dans les corridors du Harem et je suis tombée sur le cul de découvrir que ça existait pour de vrai. Mais c'est une chose de connaître leur existence et une autre de s'entendre dire qu'on descend en réalité d'un couple de magiciens célèbres vieux de plusieurs siècles. Je suis un peu moins surprise d'apprendre qu'il y a aussi une inquisition de ce côté-là du portail et je renifle de dédain à cette mention.

Décidément, les gens n'apprennent jamais...

L'explication est longue et un peu laborieuse, mais au final, je fini par hocher la tête. Je sais désormais que la magie existe. Et l'explication de la dame aux cheveux noir semble tenir la route. Aucune chance en effet que les médecins de la terre se doutent de quoi que ce soit à ce sujet. Même le dr. House serait resté sur le cul à mon avis. Mais bon, si je me trompe pas, ça veut dire que je suis une magicienne et que ce sont mes pouvoirs qui me détruisent.

- Il y a un moyen d'être sûr que c'est bien ça ? Demande-je. Je ne remet pas votre parole en doute, mais on m'a posé tellement de diagnostiques différents pour mes maladies que depuis, je préfère avoir les preuves en main. Explique-je.

J'écoute la réponse qui m'est faite d'une oreille attentive. Visiblement, je vais devoir me déplacer pour en être sûre. Mais ensuite on m'annonce une autre nouvelle. Si je veux pouvoir guérir, il va falloir que j'apprenne à maîtriser mes pouvoirs. Même si le diagnostique n'est pas encore sûr à 100%, visiblement les dames envisagent de me placer pour que j'effectue mon apprentissage. Je pâlis un peu et me recroqueville dans mon siège.

- C'est que... J'appartiens à Madame Warren... Dis-je d'un air gênée. Je... J'ai peur de ce qui peut m'arriver dehors avec mon statut d'esclave... Je ne pourrais pas faire les cours ici ? En plus, je crois que Madame Warren a prit rendez-vous pour moi dans une clinique quelque part d'assez loin si j'ai bien tout compris et je ne sais pas combien de temps ça dureras... Et comme ça va coûter beaucoup d'argent, je suis gênée de faire encore des frais avec un apprentissage en plus... Admets-je en me tournant vers ma propriétaire. Est-ce que ça vaut la peine de dépenser autant pour une petite cuisinière ? Je veux dire, je ne veux pas mourir, mais peut-être qu'avec simplement l'apprentissage on pourrais stopper ma maladie et je pourrais ensuite travailler pour payer mon opération ? J'ai l'impression de coûter plus cher à moi toute seule que le Harem complet et ça me gêne beaucoup... Enfin, c'est à vous de décider hein, madame Warren. Moi je suis juste votre... Ben... À vous quoi...

J'espère que Mélinda ne va pas s'offusquer que je me cache presque derrière elle, mais l'idée de sortir du Harem me met vraiment mal à l'aise. J'ai fait un saut rapide au manoir sur terre pour être sûre qu'il existait bien et que ce n'était pas des salades, mais depuis je me suis toujours arrangée pour ne pas aller faire les courses et rester bien dans les murs du Harem. Je suis juste passée chez moi chercher quelques effets personnels avec l'aide de la chauffeuse de Mélinda, mais ça c'est arrêté là. J'essaie de me ménager tout en cuisinant plus ou moins et en donnant des coups de pouce au secrétariat.

Mais là, clairement, je n'ai pas trop voix au chapitre. Je suis entièrement dépendante de Mélinda pour mon financement sur Terra. Je continue à toucher ma pension alimentaire et ma bourse d'étude sur Terre, mais ce n'est à mon avis pas suffisant pour payer sur Terra et je n'ai pas entendu dire qu'on pouvait changer des yens en pièces d'or dans le secteur. Je n'aime pas que quelqu'un d'autre que moi ait droit de vie et de mort sur moi, mais pour le moment, Mélinda s'est montrée plutôt aimable et gentille malgré quelques couacs du début. J'attends encore de voir ce qu'elle va dire. Puisqu'elle prétends que je peux reprendre ma liberté quand ça me chante si ça ne me plaît pas ici, je vais voir si je dois user de ce droit pour rester en vie...
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mercredi 05 août 2015, 02:17:42
Ça faisait beaucoup d’informations à assimiler en une seule fois. Mélinda n’avait jamais été une grande adepte de la magie, mais, bien entendu, elle connaissait l’histoire tragique de Lara Dorren et Cregennan de Lod, une histoire dont les impacts et les thèmes de réflexion dépassaient de loin le cadre étriqué de la magie. À bien des égards, cette histoire ressemblait à cette tragédie shakespearienne qu’elle avait découverte sur Terre, « Roméo Et Juliette ». Cette tragédie racontait l’amour impossible entre Juliette Capulet et Roméo Montaigu, les enfants de deux influentes familles rivales de Vérone. Une histoire qui abordait le thème classique de l’amour secret, l’amour impossible par les conventions sociales, et dont on se servait dans tous les domaines, quez ce soit pour justifier l’amour incestueux, ou l’amour entre un esclave et un esclavagiste. Au-delà de ça, « Roméo Et Juliette » contait surtout la survivance de l’individualité par rapport à la collectivité, de la supériorité des sentiments personnels par rapport aux sentiments collectifs. C’était une œuvre qui évoquait la question du déterminisme social, et qui, du point de vue de Mélinda, se retrouvait dans la relation impossible entre Lara et Cregennan… Car, dans les deux histoires, le dénouement était le mal : la société gagnait, les individus perdaient. Une conclusion néfaste et sombre, qui insistait sur le fait qu’on ne pouvait pas gagner contre la société, que les mœurs sociales écrabouillaient toujours les velléités individuelles. Voilà ce qu’on disait quand on parlait de Lara Dorren et de Cregennan de Lod… Mais l’histoire avait aussi toute une dimension magique, comme Slotwenna et Samara l’avaient expliqué, car elle était la conclusion d’un programme eugénique elfique, impliquant magie et génétisme : Hen Ichaer. Les elfes parlaient très peu de ce programme, mais on en avait retrouvé des traces dans des archives.

La finalité d’Hen Ichaer était clairement admise : permettre à la civilisation elfique de vaincre les humains. Pour le comprendre, il fallait remonter à l’époque. Jadis, Nexus était encore une cité elfique, mais comprenant de plus en plus d’humains, et les humains, comme toujours, avaient toujours eu soif de contrôle. Quand la démographie de la cité était passée de 20% d’elfes à 80% d’humains, la majorité en avait eu assez d’être représentée par une minorité archaïque et dédaigneuse, qui imposait sur eux des taxes exorbitantes. Les nains, eux, se contentaient de dire que, ce qui avait assuré la supériorité des humains, ce n’était pas leur savoir-faire technologique ou artisanal, mais juste leur capacité à baiser comme des lapins et à se reproduire vite. En quelques générations, les humains avaient ainsi envahi Nexus, et, dans ce domaine, rien n’était simple. Certes, on pouvait reprocher aux elfes leur politique discriminatoire à l’égard des humains, mais il n’en était pas moins vrai que, avec l’arrivée de la communauté humaine à Nexus, et son expansion, l’insécurité avait grimpé, ainsi que l’insalubrité publique. Ce contexte troublé avait donné lieu à des émeutes, puis à une guerre raciale, dont on ressentait encore aujourd’hui l’impact. Cette guerre raciale avait éclaté un peu partout sur Terra, et avait amené les elfes et autres espèces à perdre quantité de cités et de royaumes, se retranchant dans leurs fiefs historiques. Nexus avait été récupérée par les humains, et, depuis lors, était gouvernée par la famille Ivory. Lara et Cregennan s’étaient connus à l’époque de ces émeutes et de ce conflit civil.

Maintenant, celle qui était apparemment leur descendante, Elisia, fit sourire Mélinda, en exprimant son désir de rester auprès de sa Maîtresse. Guère surprise, Samara haussa imperceptiblement les sourcils, de même que Slotwenna, qui posa sa main devant sa bouche, dissimulant ainsi un sourire moqueur. C’était ironique, car, il y a encore quelques jours, Elisia n’avait eu qu’une envie : partir d’ici. Maintenant… Et bien, c’était là la plus belle preuve que les humains étaient toujours prompts à agir avant de réfléchir.

*Maintenant, elle ne veut pas partir, car elle sait que cet endroit est sûr, qu’on l’aime, et que je veille sur elle…*

Néanmoins, elle aborda la question de l’enjeu financier, et elle n’avait évidemment pas tort. Il faudrait payer les consultations, les frais d’intervention chirurgicale, le déplacement, le temps de repos, et, ensuite, les leçons magiques… Guère idiote, Elisia savait que tout cela allait prendre du temps, de l’énergie, et des sous. Mélinda la regarda donc, et lui répondit assez vite :

« L’argent ne sera jamais un problème pour mes protégées, Elisia. Je t’ai dit que je te soignerais, non ? Alors, oui, ça coûtera cher, je ne vais pas te mentir là-dessus, mais ce n’est pas de ton ressort. Ne te préoccupe pas de mon argent, préoccupe-toi plutôt de toi, et des chances de succès de l’opération.
 -  Cette opération est indispensable, renchérit Slotwenna. Tes organes sont lésés, et, si la magie blanche a effectivement des propriétés curatives, il faut une opération qui consistera à t’implanter les organes manquants, et à te doter d’un sexe. Ce n’est qu’ensuite que nous pourrons t’éduquer. Pour le reste… »

Slotwenna ménagea une courte pause, avant de reprendre :

« Pour le reste, donc, tu peux suivre tes cours chez moi pendant une partie de la journée, et passer le reste chez Mélinda. Tu n’es pas obligée de quitter le harem… Mais le harem de Mélinda n’a pas l’équipement nécessaire, et je n’ai pas envie de transférer ma bibliothèque, mes ateliers, et mes salles de méditation. Nous n’aurons même pas à sortir dans la rue, tu sais, il y a un miroir magique qui relie ma maison au harem. Tout ce que tu auras à faire, c’est de le traverser… »

Slotwenna se mit alors à sourire, et sa main alla tendrement caresser l’une des joues d’Elisia.

« Et puis, tu sais, je ne te mangerais pas… Mais il est essentiel que tu maîtrises tes pouvoirs magiques, Elisia. Et puis, si tu veux juste rembourser Mélinda, tu la rembourseras bien mieux en étant une puissante magicienne, plutôt qu’une simple cuisinière. »

Ça, ce n’était pas faux.

Mélinda précisa alors :

« Le choix t’appartient, Elisia. Ce qui est sûr, c’est que tu auras une opération. Après… De ce que je sais, les pouvoirs magiques se manifestent surtout pendant la petite enfance. Maintenant que tu es une belle adolescente et bien formée, tes pouvoirs sont inconscients, donc… Et je ne dis pas que mon avis fait foi, mais les risques pour que ton corps se détériore à nouveau à cause de phénomènes magiques sont faibles. Et, encore une fois, je ne veux pas que le critère financier rentre en jeu, Elisia. Tu n’as qu’à te dire que je suis une vieille bique qui signe des chèques sans lire des montants, mais je ne veux pas que ton choix soit influencé par les coûts financiers de telle ou telle opération. Quand il s’agit de protéger les miens, je dépense sans compter. »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le vendredi 07 août 2015, 15:01:51
J'écoute les arguments qui me sont retournés par les femmes présentent dans la pièce tout en notant avec une pointe d'inquiétude leurs sourires amusés. J'ai encore une fois l'impression d'être une souris entre les pattes de plusieurs chats joueurs et je ne peux pas dire que j'apprécie énormément cette sensation.

Mélinda me rassure sur le fait que ça ne la dérange pas de payer, même si moi ça me gêne. Mais elle refuse que j'en tienne compte, un peu comme une grand-mère qui se ferait du soucis pour sa petite-fille et je dois bien admettre que cette partie d'elle, je l'apprécie de plus en plus, même si je redoute un peu ce qui risque d'arriver à partir du moment où j'aurais un vrai sexe... Je suis déjà passée à proximité de la porte de la chambre à coucher de Mélinda un soir et les cris que j'ai entendu filtrer sous la porte m'ont donné tout, sauf envie de m'y trouver. Et en plus, ça insultait dans tous les sens, mais ici ça semble aussi faire un peu partie des normes dès que les demoiselles ou les hommes "pratiquent" leur métier. Les enfants sont d'ailleurs aussi assez facilement vulgaire, même si ce n'est souvent pas par méchanceté.

Slotwenna insiste sur le fait que je dois suivre les cours chez elle, mais me rassure sur le fait qu'il existe une voie directe pour aller d'un endroit à l'autre sans passer par dehors.

Pfiouh ! Au moins je ne prendrais pas le risque d'être violée au milieu de la rue. Enfin, pour le moment ce serait diff... Non en fait, parce que j'ai bien un anus...

On en découvre des usages insoupçonnés à certaines parties du corps quand on vit dans un Harem...

Slotwenna m'apprend aussi qu'en tant que magicienne je suis beaucoup plus intéressante pour Mélinda qu'en tant que cuisinière, ce qui me chagrine un peu. J'aime qu'on m'apprécie pour ce que je suis, pas pour ce que je pourrais être. Mais sur ce coup-là, si ça me permet de me mettre en règle avec la petite vampire plus vite... Peut-être qu'un jour je pourrais solder ce que je lui dois et éventuellement... Retrouver ma liberté ? Quoique je ne sois pas vraiment emprisonnée... Raaah, c'est tellement compliqué les histoires de législation à la noix ! Redevenir une femme libre officielle, même si actuellement je me verrais bien rester dans le harem quelques temps... Sauf que si je ne suis plus une esclave, est-ce qu'elle accepterait que je reste ?

Bon, Élisia évite de tirer des plans sur la comète, rien n'est encore fait. J'aurais le temps d'y réfléchir plus tard.

- Dans ce cas... Je... J'accepte... Maîtresse... Ajoute-je à la dernière minute en réalisant que je suis en train de l'oublier. J'ai entendu dire au service administratif que nous partions après-demain pour Novac, c'est bien ça ? Par contre, je n'ai pas compris, pourquoi vous avez prévu le voyage pour autant de personnes ? Vous et moi je comprends, Marie et éventuellement deux autres filles, je comprend toujours, mais qui sont les autres pour nécessiter autant de moyens de transport ?

J'écoute Mélinda m'expliquer que quand elle sort, elle en profite souvent pour visiter quelques amies et que certaines ont manifesté leur envie de pouvoir venir avec elle pour profiter de sa compagnie et de ses largesses. Au sourire qu'elle me fait, je comprends que "profiter de sa compagnie" est à prendre au sens propre. Je sens que les calèches risquent de sentir le sexe à plein nez très vite.

Là où j'ouvre des yeux énormes, c'est qu'elle m'encourage à me montrer attentive aussi aux besoins de ses compagnes de voyages. Ma mâchoire se décroche de stupeur et mes yeux semblent vouloir s'évader de mes orbites en pensant comprendre à quoi elle fait allusion jusqu'au moment où la petite vampire éclate de rire pour me préciser que c'est à mes talents de cuisinière qu'elle faisait allusion. Mais elle ne peut quand même pas s'empêcher d'ajouter comme dernière pique que si je souhaite être livrée pieds et poings liés aux appétits desdites compagnes, ça peut aussi s'arranger.

- Dé... Désolée de décliner l'offre... Réponds-je en rougissant jusqu'aux oreilles.

Ça a l'air de beaucoup amuser la dame en rouge qui s'étonne à voix haute qu'une fille qui est restée auprès de Mélinda plusieurs jours comme moi ne soit pas déjà complètement accro au sexe. Je la regarde d'un air surprise mais je comprends à son regard que cette pique s'adresse autant à moi qu'à la maîtresse de maison qui semble plaisanter à son tour en prétendant qu'elle vieillit peut-être. Samara rétorque avec un regard concupiscent qu'elle n'en croit pas un mot et Slotwenna glissant à son tour un regard chargé de lubricité à la petite vampire. Et moi au milieu je baisse les yeux et essaie de me faire toute petite en attendant mes prochaines consignes.

Mélinda n'aime pas beaucoup les gens qui ne prenant jamais d’initiative, mais elle apprécie encore moins celles qui prennent des initiatives qui vont contre son plaisir, alors je préfère me trouver dans la première catégorie pour le moment. Si elle veut que je reste pour tenir la chandelle, et bien je m'emmerderais grave, mais je le ferais. J'espère juste qu'elles ne voudront pas que je participe plus loins. Après tout, je suis frigide comme la banquise non ? Ce n'est pas très excitant d'avoir ce genre de personne dans les pattes quand on prévoit une partie de jambes-en-l'air, si ?

Alors pourquoi la dame en rouge me regarde comme si elle avait envie de me bouffer ?
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 07 août 2015, 23:23:39
Slotwenna n’avait aucun intérêt à aller se perdre jusqu’à Novac, et, quant à Samara, si le voyage pouvait être intéressant, elle ne pouvait pas, actuellement, se permettre de perdre un mois, car elle était occupée ailleurs. En effet, depuis la capitale jusqu’à Novac, il fallait environ deux semaines de voyage avec une calèche, soit autant lors du retour. Tekhos n’était pas la porte à côté, et il y avait une route commerciale, très empruntée, qui y menait. Le voyage serait relativement sûr, mais, quitte à partir pour une si longue durée, Mélinda n’allait tout de même pas le faire sans sa petite suite !

Après la conversation à quatre dans le bureau, Samara et Slotwenna retournèrent chez elles, et Mélinda invita Elisia à retourner aux cuisines, en attendant la suite... Il fallait tout de même préparer le voyage, et, surtout, assurer la régence en l’absence de Mélinda, même si, grâce aux pigeons voyageurs et aux corbeaux, cette dernière pouvait encore signer et diriger à distance. Fort heureusement, elle avait des esclaves très compétentes, et les convoqua donc dans son bureau. L’idée était de partir le plus vite possible, et on attela donc les chariots, afin de partir dès le lendemain matin.

Mélinda finit par trouver sa régente : la séduisante et redoutable Claudia (http://img104.xooimage.com/files/8/5/5/prohibited-iii-4548869.jpg), amatrice de tenues rouges moulantes et serrées en cuir, ou en latex. Ce ne serait pas la première fois qu’elle dirigerait le harem, et, pendant ce temps, Mélinda pouvait donc partir tranquille à destination de Novac. Elle aurait pu réaliser l’opération dans une clinique chirurgicale de Tekhos Metropolis, mais elle tenait à avoir le petit plus novaquien : l’utilisation de nanomachines. L’idée était ainsi de protéger les organes internes contre d’autres éventuelles manifestations magiques. Le prix de l’opération serait mirobolant, car Mélinda souhaitait avoir affaire aux meilleures chirurgiennes de Novac. Néanmoins, comme elle le répétait maintes et maintes fois, rien n’était jamais trop bon pour ses protégées.

Entre-temps, on prépara le sac de voyage d’Elisia. Elle voyagerait dans une calèche située juste à côté de celle de Mélinda, avec de la lecture. Outre un magazine présentant Novac, il y avait aussi des grimoires magiques, destinés à permettre un premier apprentissage théorique de la magie. L’idée était surtout qu’elle connaisse les différents types d’académies au monde, et les grandes classifications magiques : la magie élémentaire, la magie blanche, la magie noire, rose... On lui confia également un livre de cuisine, et, le soir même, Mélinda alla voir Elisia, et lui assura qu’elle avait en elle un don, mais que, si elle tenait juste à rester une cuisinière, la vampire ne la forcerait pas.

« L’essentiel est de faire ce que tu veux faire avant tout, Elisia. Je pense que tu gâcherais ton potentiel en n’apprenant pas les arcanes de la magie, mais je ne peux pas t’y forcer. »

Rien n’interdisait néanmoins à Elisia d’être à la fois cuisinière et magicienne.

La nuit se passa donc, et au lendemain matin, les chariots étaient étalés à l’arrière du harem, afin de ne pas gêner la circulation. Quand Elisia rejoignit son chariot, et s’y installa, Mélinda la rejoignit rapidement, tapant à la porte d’entrée.

« Je peux entrer ? »

Pure question rhétorique, bien entendu, et elle entra.

« Je voulais te présenter quelqu’un... C’est probablement l’une de mes meilleures esclaves, et c’est une magicienne. En fait, je l’ai pour ainsi dire mise au monde. Je l’ai eu quand elle n’avait encore que quelques jours, et je n’ai jamais cessé de l’éduquer. Et, comme c’est une magicienne talentueuse, et qui ne fait pas que ça, je me suis dit que ça pourrait être utile qu’elle t’accompagne... »

Mélinda tourna la tête vers l’entrée du chariot, et fit un signe de la tête.

La femme entra alors... Et apporta avec elle un vent de fraîcheur et de douceur. C’était l’une des esclaves les plus connues du harem, qui se targuait d’avoir couché avec quasiment tous les membres du harem, et qui était fréquemment sollicitée pour des gang-bang. Avec ses belles cornes et sa longue queue caudale, Edessa (http://img98.xooimage.com/files/2/b/4/edessa-4265072.jpg) était la merveilleuse succube de Mélinda Warren, entrant avec sa fameuse robe noire, et ses collants blancs.

« Coucou, Elisia ! Tu m’offres une petite place dans ton lit ? »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mardi 11 août 2015, 21:09:47
Je suis congédiée peu après et j'apprends par la suite que Slotwenna et Samara ont pris congé peu après.

Bon... Je me faisais sans doute des idées dans le bureau de Mélinda. Songe-je pour moi-même.

Je ne fais rien de bien particulier les derniers jours avant le départ. Je dis un peu au revoir à celles que j'ai commencé à apprécier quand je sais que je ne les reverrais pas avant le départ car certaines prennent les tours de nuit dans le harem qui est ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Mélinda passe me voir en coup de vent pour me conseiller de faire comme je le sens, mais quand même me dire que ce serait gâcher mes pouvoir que de vouloir ne pas apprendre la magie.

Je suis complètement retournée par cette conversation. Apprendre que je suis une magicienne m'a fait relativement peu d'effet sur le moment, j'était juste entourée par deux autres mages, mais maintenant que j'ai un peu pris le temps de me renseigner, j'ai réalisé que les mages ne sont pas aussi fréquents ni aussi nombreux que ce monde médiéval-fantastique me le faisait supposer. Même dans le harem, si certaines filles ont quelques capacités hors-normes, très peu sont des magiciennes capable de manier plus qu'un pouvoir spécifique. D'après ce que j'ai compris, ont peu même les compter sur les doigts d'une seule main.

Je me pose beaucoup de questions à ce sujet au cours de la nuit et je dors au final très peu, mais je m'y attendais un peu. J'ai toujours été du genre à tellement m'exciter avant des événements que du coup, dormir devient difficile.

Le lendemain, je suis réveillée assez tôt par une aide-cuisinière qui vient m'aider à me préparer avant mon départ et un quelqu'un qui vient chercher mon petit bagage. Petit bagage qui s'est vu additionner des livres que m'a donnée Mélinda à lire sur Novac, la magie et la cuisine. Ce qui fait que mon bagage n'est plus si petit que ça au final et je suis bien contente d'avoir une personne pour me le porter. Je suis un peu plus surprise en revanche de constater que c'est une grande fille aux cheveux roses qui me porte mon bagage comme si de rien n'était. Je suis encore plus surprise de découvrir l'instant d'après la grosse bosse très suggestive qu'elle a à l'entrejambe de son espèce de maillot de bain. Mais comme elle est très serviable et très gentille, je la remercie et promet de lui cuisiner un truc en revenant. Elle me glisse en commentaire qu'elle me verrait bien manier une certaine "grosse cuillère" qu'elle tient à ma disposition et je soupire de déprime. Pourquoi tout le monde me fait des allusions sexuelles ? Ça ne s'est pas encore répandu comme une traînée de poudre que j'étais un véritable iceberg niveau sexe ?

Quand je pose la question à celle qui m'a aidée à me préparer, elle me dit que si, mais que c'est justement ça que les autres filles trouvent drôle. Pouvoir parler de cul à quelqu'un qui n'y est pas du tout sensible semble assez amusant expliqué avec ses mots, mais je ne suis pas sûre d'apprécier la plaisanterie.

Je prend finalement place dans mon chariot et Mélinda vient toquer à la porte en me demandant si elle peut entrer. Je n'ai pas vraiment le temps de lui répondre qu'elle s'invite à l'intérieur. Assez typique d'elle en fait. Même quand elle vient chez, elle frappe pour annoncer qu'elle va rentrer, pas pour demander la permission.

Je lui fais signe de prendre place, après tout, autant rester polie de mon côté, avec elle ça permet toujours de rester dans de bon thermes.

- Bien sûr, je vous en prie... Après tout, c'est votre calèche.

Elle rentre pour me parler ensuite d'une personne qui, si j'ai bien compris, lui a toujours appartenu. J'hésite une brève seconde entre éprouver de la pitié pour elle de savoir qu'elle a toujours appartenu à une esclavagiste. Mais je chasse vite cette idée. Mélinda n'est vraiment pas comme les autres et j'ai été très surprise de constater que pratiquement toutes celles qui travaillent chez elles sont heureuses de leur sort. Et celles qui ne l'étaient pas, la cause était presque toujours extérieure ou une querelle interne à laquelle Mélinda ne pouvait rien.

Elle rouvre la porte et je vois pour la première fois une personne dont on m'a plus que vanté les mérites sexuels dans le Harem. Et ou presque toutes les cuisinières m'ont conseillé une chose : si je me retrouvais toutes seule avec elle dans une pièce pourvue d'un lit, repasser immédiatement dans un endroit où il n'y en a plus si je ne voulais pas y finir que je le veuille ou non. Tout en me précisant qu'après quelques minutes, ce ne serait pas elle, mais moi qui m'y serait jetée de mon plein gré d'après elles. Après, j'ignore si c'était une blague quoi.

« Coucou, Elisia ! Tu m’offres une petite place dans ton lit ? »

Je resserre instinctivement mon châle autour de moi en me demandant ce que Mélinda a bien pu prévoir vu que les calèches (http://orig07.deviantart.net/1725/f/2009/025/2/e/2e40ebbdaee22030fe0183f3285891f4.jpg) doivent aussi nous servir de lit pendant le voyage.

- Heu... Je vous en prie...  Dis-je en lui faisant signe d'entrer tout en me tournant vers Mélinda d'un air un peu gênée. C'est... C'est très gentil... Heu... Je...

Je finis par soupirer.

- Bon, autant ne pas y aller par quatre chemin... Mademoiselle Edessa, vous êtes là uniquement pour m'apprendre la magie ou bien vous avez d'autres projets en tête ? Est-ce que Mélinda vous a dit que j'était frigide comme un iceberg et insuffisamment dotée d'un point de vue organes reproducteurs pour prendre le moindre plaisir à un acte sexuel ? Demande-je. Bon remarquez bien que je ne prétend pas résister si c'est vraiment ce que vous voulez vous et Mélinda, je me laisserais faire hein... Vu tout ce qui est fait pour moi je peux pas vraiment dire non... Dis-je en baissant le regard.

Je sens un truc me piquer le cou à peu près à ce moment-là.

- Aïe ! M'exclame-je en portant la main à l'endroit qui me pique.

J'y sens un objet qui ressemble a une petite pointe avec une sorte de bout touffu (http://img3.wikia.nocookie.net/__cb20150306113303/assassinscreed/images/5/55/ACIFalseMackandal.jpg) que je ramène devant moi et le montre à Mélinda et Edessa.

- C'est quoi ce truc ? M'étonne-je.

Juste après, ma main se met à trembler tellement que je laisse tomber la chose et je suis prise de violentes nausées. J'ai l'impression de commencer à m'étouffer peu après.

- Haaaa... Haaaaarrr... Ça... Ça fait mal... Souffle-je d'une voix chargée de douleur en tombant sur le côté tandis que mes yeux se remplissent de liquide. Je réalise vite que c'est du sang.

Hémorragie externe... Merde... Ils ont une sorte d'Ébola rapide dans le secteur ? M'étonne-je en me rendant rapidement compte que j'ai été empoisonnée. Empoisonnée alors que je partais pour être soignée... C'est tellement con...
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 17 août 2015, 02:20:49
Difficile de se dire qu’Elisia avait pu errer au harem sans jamais entendre parler d’Edessa. On la voyait rarement, car elle travaillait presque toujours, et ses prestations duraient parfois jusqu’à plusieurs jours. Elle était une fortune à elle entière, une magnifique esclave, dans ce sens où elle ne se considérait pas vraiment comme une esclave. Ce qu’elle faisait, elle le faisait de bon cœur, et c’était encore plus vrai que, pendant des mois et des mois, Edessa avait voyagé sur Terra, totalement libre. Elle revendiquait elle-même, fièrement, son statut d’esclave de Mélinda, le préférant fort volontiers à celui de « femme libre ». Ainsi, elle bénéficiait de l’influence de Mélinda, une influence qui allait en grandissant. En effet, il n’y a encore que quelques années, le nom de Mélinda ne dépassait pas les frontières de la capitale impériale. Maintenant, Mélinda s’était rapprochée de Sylvandell, d’Inferis, avait des contacts près de Zon’Da, à Nexus, à Tekhos, et avait développé une guilde qui renaissait de ses cendres, ce qui faisait qu’on parlait d’elle dans les auberges. Edessa n’aurait même pas été surprise d’apprendre que Mélinda achetait des bardes et des troubadours pour conter ses exploits ou son harem de plaisir. Edessa était la « fille » de Mélinda, et elle connaissait donc l’ambition démesurée de la vampire. Rien ne l’arrêterait, et même ce clan n’était que le début d’autre chose. Oui, sa Maîtresse avait d’autres idées derrière la tête. Et Edessa était ravie de pouvoir contribuer à cet Empire, de voir sa Maîtresse devenir si grande, si forte, si puissante.

En attendant, Elisia Knightmare exprima rapidement ses doutes sur le rôle d’Edessa, en leur rappelant qu’elle était aussi froide qu’un glaçon. La Succube, elle, se contentait de lui sourire gentiment, quand le discours d’Elisia s’interrompit soudainement, en se recevant une flèche dans le cou. Elle leur montra alors une petite pointe, tandis que Mélinda, surprise, sentit le sang d’Elisia se modifier rapidement.

*Une attaque !*

Il y eut alors un saut sur le toit de la calèche, puis des bruits de pas précipités, mais Edessa s’était déjà précipitée vers la femme. La démone agit rapidement. Experte en magie rose, elle était bien placée pour savoir que la magie rose était à mi-chemin entre ces deux disciplines opposées qu’étaient la magie blanche et la magie noire. Le sexe attirait les contraires, et cet état de fait était particulièrement vrai pour tout ce qui relevait de la magie rose.

« Hey ! Ne t’endors pas si vite, ma chérie !
 -  Elisia ! »

Edessa la vit s’écrouler sur le sol, et la coucha sur le dos, puis posa une main sur sa tempe, et se concentra, tandis que la vampire observait la flèche... C’était une pointe elfique. Un redoutable poison, mais, vu la petite taille de la pointe, il n’y avait pas une forte dose... Mélinda entendit alors du bruit, des cris, puis sortit, pour voir que son grand-frère, Bran, était parti à l’assaut de l’attaquant. Il allait sûrement le récupérer... Mais, pour l’heure, l’essentiel, c’était de soigner Elisia...



...Le convoi filait dans les montagnes lointaines encerclant le désert d’Ashnard quand Elisia finit par ouvrir les yeux. Alors qu’elle se réveillait lentement, engoncée dans son lit, une main tendre et chaude vint caresser son visage, suivi d’un baiser sur l’une de ses joues.

« Détends-toi, ma chérie... Détends-toi, et fais-moi confiance... »

C’était une voix chaude et enivrante, qui résonnait à côté d’elle, comme pour la consoler, comme pour la réconforter.

Edessa était allongée dans le lit, lovée contre Elisia, et une chaleur douce s’échappait de son corps.

« Ne t’étonne pas si tu ressens une drôle d’odeur, j’ai dû me faire jouir pour te soigner... Et j’ai mis un peu de ma cyprine sur ton front... »

Tout ça pouvait paraître extrêmement pervers... Mais la magie rose était une magie de plaisir.

« J’ai dû soigner ton empoisonnement en augmentant ton adrénaline, afin que ton sang circule plus vite, et Maîtresse a bu de ton sang, afin d’absorber le poison. En tant que vampire, elle dispose d’une résistance naturelle accrue contre les empoisonnements. Et, pour augmenter ton adrénaline, comme tu n’as pas de zone érogène, j’ai utilisé ma propre excitation pour te la transmettre. Si tu te sens fatiguée, c’est normal, Mélinda a dû boire beaucoup de sang pour s’assurer que le poison avait disparu. »

Edessa lui sourit alors, et resta nichée contre elle.

« Désolée, je dois continuer à te câliner... Pour s’assurer que tu ne fasses pas de rechute... »

Le voyage commençait bien !
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le jeudi 10 septembre 2015, 15:35:54
J'émerge difficilement de mon sommeil. J'ai un peu mal à la tête et je me sens toute pâteuse comme après une opération. Mais j'ai bon chaud et je suis dans un lit confortable alors ça va... Même si le lit cahote un peu... Ce que je trouve étrange. On est en train de me déplacer dans mon hôpital ?

J'entrouvre les yeux, et tombe nez à nez avec une jolie demoiselle dans mon lit... Mais qui a des cornes...

J'ai un instant de blanc, surtout quand elle prend la parole. Puis mon cerveau se remet en place et je commence à me souvenir de tout. Mon arrivée accidentelle dans un monde paralèle. Ma capture puis ma vente en tant qu’esclave. Ma nouvelle Maîtresse Mélinda, qui n'en est pas vraiment une tout en me gouvernant quand même. L'entretiens pour savoir ce que j'ai, la découverte de mon héritage de magiciens. Et aussi les attaques dont je suis la victime depuis que j'ai fourré mon poing dans le visage de ce noble arrogant. Car je commence gentiment à réaliser que ce qu'il s'est passé juste avant que je sombre n'est ni plus ni moins qu'une agression à main armée. Et sans doute une tentive d'empoisonnement.

Comme si je n'étais déjà pas assez mal comme ça...

Par contre je réalise petit à petit que la personne en face de moi... Edessa si je me rappelle bien de son nom, est collée tout contre moi et je me surprends à rougir jusqu'aux oreilles.

Quand elle reprend la parole pour me rassurer, je pâlis un peu.

Elle m'a mis de ce liquide qui sort de son appareil génital sur la figure ? Mais pour faire quoi ? Et elles m'ont fait quoi d'autre pendant que j'étais dans les vapes ?

J'écoute la suite et réussit malgré tout à m’apaiser un peu. Oui, ça peut paraître logique, même si je n'ai jamais entendu parler de faire circuler le sang plus vite dans un cas d'empoisonnement. Normalement, on essaie au contraire de limiter la propagation de poison, pas le faire circuler encore plus vite dans le sang non ?

Mais si il y a bien une chose que j'ai apprise à faire depuis que je suis arrivée au harem, c'est d'être un peu moins méfiante. Je ne suis plus toute seule. Mélinda a dit qu'elle allait veiller sur moi et elle l'a fait jusqu'ici. Je décide que je vais continuer à lui faire confiance. De toute façon, si je ne le fais pas, je suis condamnée, alors je ne vais pas gâcher le peu de temps qu'il me reste à me méfier de mon entourage.

Je me crispe malgré tout un peu quand Edessa se serre un peu plus contre moi et pousse un soupir.

- Je... Désolée... Je n'ai pas l'habitude qu'on me serre d'aussi près. Mais tu peux rester hein ? Merci de prendre soins de moi... Et encore désolée d'être un tel boulet...

Je détourne un peu le regard en sentant mes larmes monter à mes yeux. J'ai l'impression que quoi que je fasse je suis un poids pour mon entourage. J'enfoui mon visage dans mon coussin pour qu'elle ne me voie pas pleurer, mais je pense que c'est peine perdue.

- Je trouverais un moyen de vous rembourser tout ça, je le jure... Dis-je en hoquetant, ma voix étouffée par mon coussin. Je ferais ce que vous voudrez Mélinda et toi... Tout... Je vous dois ma vie plusieurs fois...

Je tremble un peu à cause de ma faiblesse et mon accès de larme me fait ressombrer dans le sommeil jusqu'au soir. Cette fois Mélinda est là aussi quand je rouvre les yeux.

- Bonsoir Maîtresse... Dis-je avec un petit air gênée. Désolée de vous causer tous ces problèmes. Vous voulez quelque chose que je puisse faire pour vous ? Demande-je en me redressant faiblement dans mon lit.

Tant qu'à avoir pris des bonnes résolution autant commencer tout de suite. Même si je ne savais pas encore que le poison qui m'avait été injecté avait pour effet secondaire d'annihiler une partie de ma volonté sur une durée prolongée de plusieurs jours. Pour le moment je n'étais guère mieux qu'un jouet entre toutes les mains qui me donneraient des ordres. J'étais à la merci de tout ceux qui voudraient en user et seule Mélinda et Edessa le savaient puisqu'elles étaient celles qui m'avaient soignée. Ma subite soumission ne me ressemblait pas, mais je ne pouvais pas m'en rendre compte. J'étais encore droguée pour quelques jours où tout pouvait m'arriver avec mon consentement.

Ces poisons elfe noirs étaient décidément terrifiants, comme je devais le découvrir plus tard dans mes études.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 11 septembre 2015, 02:25:20
Il avait fallu accélérer le sang car Mélinda devait le boire pour l’extraire. C’était aussi simple que ça, mais Edessa n’avait guère eu envie de rentrer dans les détails, se contentant de couver cette jeune femme impétueuse... Qui était devenue toute rouge en étant collée contre elle. Frigide, elle ? Edessa n’en était pas totalement sûre. Elle était convaincue qu’il y avait, en Elisia, un petit fond de désir sexuel à envisager. Il ne pouvait en être autrement, Elisia vivant dans une société qui, comme toute société humaine, recelait d’invitations sexuelles. Le sexe était, pour Edessa, une valeur cardinale fondamentale, qu’on retrouvait partout, et qui était un élément commun à la grande majorité des sociétés : quelque chose qu’on concevait par principe comme relevant de la sphère privée, même s’il y avait des variables et des divergences multiples d’interprétation. En l’état, Elisia allait mieux, mais se sentait redevable envers sa Maîtresse, ce qui l’amena à s’écarter du cocon chaud et douillet que constituait les tendres bras de la Succube.

Cette dernière cligna des yeux à plusieurs reprises, intriguée par cette réflexion, puis se redressa, et alla caresser délicatement les cheveux de la femme.

« Non, Elisia... C’est Maîtresse qui a une dette envers toi, car tu lui as confié ta liberté. Il est logique qu’elle veille sur toi. »

Néanmoins, Edessa était bien incapable de dire si Elisia l’avait entendu ou pas, car la petite, fatiguée, tomba dans les pommes. Elle avait perdu beaucoup de sang, et il fallait lui en redonner. Fort heureusement, la caravane comprenait des poches de sang, compatibles avec celui d’Elisia, et on se chargeait donc de la mettre, en utilisant des seringues qu’on injectait dans ses veines. La Succube la laissa donc se reposer.

En début de soirée (la caravane n’allait pas se reposer dans une auberge, car il n’y en avait pas beaucoup à proximité), quand Elisia se réveilla, ce fut pour constater que Mélinda était là. Veillant sur sa petite esclave, elle avait apporté une seringue, ainsi qu’un plat. Toujours nue, Elisia se redressa alors. La vampire, bien entendu, connaissait les effets secondaires de ce qu’elle venait de subir, à savoir une plus forte propension à la soumission, mais elle avait décidé de ne pas en profiter à des fins sexuelles. Qu’aurait-elle pu en tirer, de toute façon ? Il avait été démontré qu’Elisia avait des problèmes qui avaient déréglé le fonctionnement interne de son corps, et qui expliquaient pourquoi elle était incapable de ressentir le moindre désir sexuel... Ou presque rien.

« Bonsoir, Elisia... Pour l’instant, j’aimerais surtout que tu reprennes des forces, et que tu manges un peu. »

Mélinda, pour l’occasion, ne portait pas sa longue robe, mais une tenue plus adaptée au voyage : un pantalon en cuir, ainsi qu’un haut simple.

« Et tu ne me causes aucun souci, alors arrête de culpabiliser ! Je me suis engagée à te protéger, et c’est ce que je fais, ni plus, ni moins. Tu n’as absolument aucune raison de te sentir redevable pour quoi que ce soit, ma belle... Maintenant, mange ! »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mercredi 16 septembre 2015, 08:39:49
J'incline la tête, le plus docilement du monde.

- Bien maîtresse, acquiesce-je avant de m'intéresser au contenu de mon assiette comme demandé.

Je ne vois pas grand-chose de très reconnaissable dans le plat, mais comme nous sommes en voyages, je comprends aisément que la cuisinière ou le cuisinier se soit rabattu sur des plats simples et facile à préparer avec peu de moyen, comme des soupes ou des plats mijotés comme du bouillis de bœuf ou de la ratatouille. Je prends ma cuillère dans une main et commence à manger ce qu'on m'a apporté. Ça tient plus de la soupe de légume claire parsemée ici et là de morceaux de viande qui on tant bouilli qu'ils sont mou comme de la purée. Ce qui est un bon plat pour une malade car elle n'a pas besoin de faire spécialement d'efforts pour mâcher et mon estomac le digérera facilement. Je regrette juste qu'au goût ce soit un peu fade, mais là encore, je sais que le sel a tendance à stresser le système digestif, donc en mettre le moins possible est aussi un manière de m'aider.

Je tremble un petit peu et réalise petit à petit que je suis nue. Quelque-chose me dérange à ce sujet mais je n'arrive pas à mettre la main sur quoi. Plus tard je maudirais ce foutu poison d'avoir autant désinhibé mon esprit.

- Voilà Maîtresse, j'ai fini de manger, dis-je en soulevant mon bol pour lui montrer qu'il est vide. Dois-je faire la vaisselle ?

Ma maîtresse me rabroue doucement en me disant que je dois rester couchée parce que je suis encore malade, aussi je me recouche pendant que quelqu'un d'autre, Edessa je pense, apporte mon bol à la roulotte qui sert de cuisine ambulante. Mélinda reste pour me parler un peu, m'expliquer des choses, en attendant qu'Edessa revienne, enlève ses vêtements et se glisse dans mon lit pour me reprendre tout contre elle. Je me sens rosir légèrement dans un premier temps, puis mon cœur se calme quand la succube me demande de rester tranquille. C'est incroyable à quel point je me sens dans le devoir de me plier en quatre pour faire tout ce qu'on me dit.

Aujourd'hui, je peux en rire, mais je n'imagine pas ce que ça a dû être pour ma maîtresse de prendre des mesures afin d'éviter que le premier garde de convois ne me demande une faveur que je sois incapable de lui refuser. La présence d'Edessa quasi non-stop à mes côté a sans doute beaucoup aidé.

J'ai donc passé les jours qui ont suivit à me remplumer en mangeant des plats simples mais sains, en buvant beaucoup et en passant beaucoup de temps à me faire câliner comme un petit chat par la succube. Elle m'a fait lire un peu les ouvrages sur la magie que m'a prêté Mélinda, mais elle était aussi un peu forcée de m'ordonner quand cesser parce que j'étais incapable d'arrêter par moi-même une tâche qu'on me demandait. Je crois que je n'ai jamais été une élève aussi appliquée que ces quelques jours. CE qui au final fut une bonne chose car j'ai appris mes bases théoriques comme une folle au point de les savoir par cœur avant d'arriver à destination. Je n'avais fait encore aucun exercice pratique pour le moment. Je crois que ma maîtresse voulait attendre la fin de mon opération pour que je prenne le risque de faire circuler cette magie qui avait tant fait de dégâts à mon corps à l'intérieur de ce dernier. OU alors peut-être qu'elle préférait que ce soit mon institutrice en magie qui s'occupe de faire mes premiers pas ? À moins qu'Edessa n'ait une idée derrière la tête car elle fut, en définitive, ma première formatrice dans ce domaine, même si pour le moment nous n'avions fait que discuter sommairement du sujet et qu'elle avait répondu à mes questions simples.

Je crois bien qu'Edessa attendait surtout que j'aie un appareil génital digne de ce nom. Car, comme je devais le découvrir par la suite, le simple fait d'appeler à soi la magie rose à tendance à… Vous mettre dans de bonnes dispositions pour céder aux plaisirs de la chaire…
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le jeudi 17 septembre 2015, 10:01:49
Le reste du voyage, fort heureusement, se déroula sans incident notable. Le convoi s’arrêta aux auberges pour se restaurer et dormir de manière un peu meilleure que sur la route. Edessa dormit chaque nuit avec Elisia, les deux femmes étant à chaque fois nues. La Succube ne tenta jamais rien de sexuel contre elle, cherchant juste à habituer Elisia à la sensation d’être nue avec quelqu’un d’autre. Régulièrement, on lui injectait une potion magique préparée par Slotwenna, de manière à empêcher son organisme de se désagréger, et, chaque jour, Mélinda s’entretenait avec Elisia, en lui parlant surtout de Terra, la magie n’étant pas spécialement son domaine. C’était plutôt Edessa qui en parlait, cherchant aussi à éveiller les pouvoirs magiques d’Elisia. C’était aussi une autre raison expliquant pourquoi elle dormait avec elle : elle cherchait à la réveiller, à voir de quoi cette femme était capable. Elisia était une femme très rationnelle, qui avait nié pendant des années ce qui lui arrivait. Revenir contre un tel blocage n’était pas facile, et Edessa utilisait aussi le mécanisme des rêves pour tenter de faire changer Elisia. Pas de rêves érotiques, non, mais des rêves destinées à égayer son appétit du fantastique.

Pendant ce temps, le convoi avait rejoint Edoras, un État à l’entrée de la zone tekhane, qui n’était pas sans rappeler le Japon médiéval, avec une touche de modernité et de technologie tekhane. Elles longèrent les rizières, rejoignant la capitale, où la ville s’apprêtait au mariage de leur souveraine. Il y avait des banderoles partout.

« Hinata Kaguya, l’actuelle Princesse d’Edoras, est très appréciée de son peuple. Quand elle était petite, son frère, Shin, a tenté de renverser le pouvoir par le biais d’un putsch militaire sanglant. Il a été tué, et Hinata a été la seule survivante. Son peuple l’apprécie beaucoup, et ce mariage... Et bien, disons que cette contrée sera joyeuse pendant quelques temps. »

Tout en avançant, Edessa, elle, avait expliqué plus en détail à Elisia l’apport des mages, tout en lui fournissant des biographies. Aussi belle et perverse soit-elle, la démone n’était pas qu’une simple poupée sexuelle. Mélinda lui avait fait suivre des études auprès de l’Académie magique impériale d’Ashnard, et elle s’en était bien sortie. Elle lui expliqua ainsi que, dans la grande majorité du continent, à l’exception de la zone tekhane, les mages avaient une grande influence.

« Les magiciens les plus talentueux sont recrutés par les grandes familles pour former leur futur dirigeant. Des souverains, des ducs, des comtes... Ils deviennent des parents de substitution. »

Edessa en profitait pour lui parler aussi des institutions magiques internationales, notamment le Conclave.

« Le Conclave regroupe les plus grands mages d’Ashnard, de Nexus, et des autres grands États du monde. C’est une sorte d’autorité suprême s’appliquant à l’ensemble des mages, et qui dispose de pouvoirs juridictionnels. Ils peuvent notamment condamner un mage ayant commis des fautes déontologiques, ou avoir eu recours à des magies interdites. Cependant, le Conclave n’exerce pas que des fonctions disciplinaires. Il sert aussi à aider tout mage à obtenir un emploi, et, de manière plus générale, délivre des rapports et fait des conférences sur l’état de la magie. »

Le Conclave des mages n’était pas une autorité à négliger, car il était très riche, bénéficiant de nombreuses donations, de plusieurs territoires, et, surtout, chaque mage membre du Conclave payait annuellement une taxe, qui enrichissait considérablement le Conclave. C’était une organisation ayant officiellement pour but « la protection et la sauvegarde des mages », mais qui, concrètement, était aussi une institution politique.

« Si les gens apprécient globalement les mages, beaucoup les voient aussi comme des arrivistes voulant contrôler et dominer. Partant de là, le Conclave apparaît, non pas comme une simple organisation d’assistance aux mages, mais comme un corps sectaire usant de son influence sur le pouvoir temporel pour augmenter leur influence. Plus généralement, on trouve que le Conclave est un organe un peu trop politisé pour prétendre être vraiment neutre. »

Et, entre-temps, le convoi avait donc rejoint Edoras. Dès lors, le trajet allait être un peu plus rapide, car les calèches furent laissées dans une grande gare, et Mélinda, Edessa et Elisia grimpèrent dans un train, accompagnées d’autres personnes. Un train, ce qui changeait du voyage en cheval, et qui allait les conduire à Tekhos Metropolis.

« Le changement va être de taille à Tekhos Metropolis, Elisia... Nous nous reposerons dans un hôtel pour la nuit là-bas, et, le lendemain, nous irons à Novac. On va prendre l’avion. »

Le train arriva en début de soirée à Tekhos Metropolis, une immense ville futuriste composée d’immenses gratte-ciel. Le groupe sortit de la gare, et rejoignit l’hôtel, qui se trouvait à proximité. C’était un grand hôtel de luxe, et, finalement, Mélinda et Elisia se retrouvèrent dans un confortable salon, en hauteur.

« Quel voyage... Je te laisse choisir, Elisia, ce qu’on fait ce soir... Soit on va au restaurant, soit tu nous prépares un plat... Comme tu le sens. »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le jeudi 17 septembre 2015, 18:23:49
Ce voyage se révèle d'une richesse autant par les paysage, les pays et les différences technologiques de chaque état qui me stupéfie. Cahque jours apporte son lot de surprise et mon seul regret et d'être trop malade pour m'arrêter afin de visiter. Mais je suis malgré tout très heureuse.

Quand les effets de la drogue se sont petit à petit dissipé, j'ai été de plus en plus gênée par la présence d'une autre fille nue contre moi. Déjà que je n'avais pas l'habitude de dormir dans le plus simple appareil à la base, me voici à le faire en permanence. Mais étrangement, je dors mieux depuis qu'Edessa se colle contre moi dans le lit. Mon sommeil est plus calme et je me sens plus reposée en me réveillant. Et puis, même si c'est une succube, elle ne m'a jamais rien fais de plus que quelques câlins et donné quelques bisous sur la joue ou le front. Je suis toujours mal à l'aise au moment d'aller me coucher quand elle se déshabille en face de moi car je ne sais plus où poser les yeux, mais une fois qu'elle est sous les couvertures, je n'ai plus de problèmes. De même, je n'arrive pas encore à me déshabiller devant elle. Je suis trop mal à l'aise. Alors souvent je me glisse dans le lit en sous-vêtements et je les retire après coup.

J'apprend beaucoup de choses sur le rôle des mages et le conclave et je commence à comprendre qu'en fait, si je finis mes études, je pourrais postuler pour des postes vraiment privilégier. Un peu comme médecin ou avocate. Je comprends un peu mieux pourquoi Mélinda me poussait à faire des études de magie. Même si ça va drôlement me changer de faire de la magie plutôt que des maths ou de la géographie.

Mélinda est repassée très souvent, surtout le soir, pour me faire des injections de la potion de Slotwenna. Mon état semble stable. Pas d'aggravation, pas d'amélioration non plus. J'ai enfin récupéré suffisamment de force pour me lever quand nous sommes arrivées à Thekos Metropolis et j'en suis restée scotchée, j'ai l'impression de me trouver dans Mass Effect. Des gratte-ciel haut comme des montagnes et avec des voitures volantes partout ! C'est de la folie furieuse ce monde, je passe du moyen-âge à un univers de SF en quelques jours de voyage, c'est impossible à croire !

En plus on va prendre l'avion ! Mais comment ça se fait qu'il y ait de la vraie technologie qu'ici ? Pourquoi elle a pas déjà envahi le reste du monde ?

Mais je ne pose pas vraiment mes questions parce que nous sommes arrivés dans un grand hotel super luxe. Mélinda a réservé toute une suite avec plusieurs chambres, comme dans presque tous les hôtels où nous sommes descendus. Je me rends à peine compte d'à quel point elle est riche. Mais ce soir, comme nous sommes dans un salon toutes les deux, elle me demande si je préfère aller au restaurant ou cuisnier.

- Cuisiner bien sûr ! M'exclame-je ravie.

J'ai passé les derniers jours allongée à lire des livres et me faire câliner, même si je me demande des fois si "peloter" irait aussi. J'en ai ma claque de ne rien faire d'autre que lire et écouter. Qu'on me donne une cuisine ! Qu'on me donne des couteaux, des légumes et de la viande que je bosse un peu moi !

Mélinda envoie quelqu'un en course me ramener tout le nécessaire et moi j’investis la cuisine de la suite. Une fois en possession de ce que j'ai demandé sur la liste de course je me met au travail et ai le plaisir de servir deux heures plus tard le souper.

- Poulet fermière dans sa peau dorée, gratin dauphinois et julienne de légumes avec sa sauce aux champignons. Bon appétit tout le monde !

Je me suis dépassée sur ma cuisine ce soir. Mais je me suis rarement sentie aussi bien depuis des années, alors je voulais faire plaisir à tout le monde. Mais c'est au dessert que j'ai gardé ma surprise. Mélinda connait ma glace au sang, et je lui en ai refait. Mais pour Edessa, j'ai demandé un peu d'aide des autres filles de Mélinda pour obtenir un ingrédient spécial.

- Et voilà, crème glacée à la rose virginale pour Mélinda, dis-je avec un sourire, car c'est ainsi que j'ai baptisée ma glace au sang. Eeeettttt... Sorbet des nuits enflammées pour Edessa, dis-je en lui servant son dessert qui n'est rien de moins qu'une glace à la cyprine. Les autres filles m'ont aidé pour obtenir l'ingrédient principal parce que je ne pouvais pas l'obtenir moi-même. Précise-je en me souvenant encore à qule point j'étais rouge et gênée avec mon gobelet doseur à aller voir les autres filles qui sont venue avec nous pour leur demander leur aide.

Les autres ont des glaces plus classiques, mais j'ai essayé de faire une saveur par personne pour que tout le monde ait sa crème glacée préférée. Et je pense que j'ai plutôt bien réussi mon coup.

- C'est bon ? Demande-je en sachant que la suite de la soirée sera sûrement très profitables à tout le monde.

Enfin, sauf à moi parce que de toute façon, je ne peux rien faire. Mais au moins j'aurais fais plaisir à un peu tout le monde que ce soit au palais ou en offrant aux autres filles la suite. Je me retire donc dans ma chambre à la fin du repas avec un livre avant que ce que je devine ne se lance. Et j'emporte mon baladeur car j'ai enfin pu le charger histoire d'éviter d'entendre ce qui va se dérouler dans la suite de l'hôtel.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le dimanche 20 septembre 2015, 11:00:05
Elisia sauta sur l’occasion de pouvoir cuisiner, ce qui fit sourire en coin Mélinda.

*Quelle surprise...*

Néanmoins, elle n’allait pas s’en plaindre, car ça lui éviterait de sortir. Elle avait un peu peur de Tekhos Metropolis. La ville était bien trop verticale à son goût. Les tours se perdaient dans le ciel, il y avait des tramways partout, des voitures qui faisaient plein de bruits... Rien à voir avec les chevaux d’Ashnard. Quand on voyait ça, on ne pouvait que s’étonner. Comment Ashnard et Tekhos, qui appartenaient à deux ères technologiques bien différentes, pouvaient exister, l’un en face de l’autre ? En réalité, ça n’avait rien de surprenant... Sur Terre aussi, on observait la même dissonance, entre les gens vivant comme des Rois en Europe ou aux États-Unis, et ceux qui, dans certaines parties pauvres du monde, vivaient encore de façon très traditionnelle. À Terra, l’existence de la magie avait accentué les différences technologiques, mais Mélinda n’avait pas encore parlé à Elisia de l’histoire de Tekhos. Son voyage était déjà riche en enseignements, et, petit à petit, Elisia se faisait à sa nouvelle condition. Terra était un monde effrayant par bien des aspects, mais aussi enchanteur, et bien plus féérique que la Terre.

Demain, le groupe serait enfin à Novac, ce qui était bien, car la potion de Slotwenna diminuait rapidement, et agissait de moins en moins bien sur le corps d’Elisia. Edessa supposait que le fait d’être à Terra, un monde plein de magie, avait accéléré le processus de désagrégation physique qui caractérisait le corps d’Elisia, raccourcissant encore plus son espérance de vie. Pour elle, même si la cuisine était sa passion, elle allait forcément devoir faire des études de magie, afin d’apprendre à gérer ses pouvoirs, car, si rien n’était fait, cette désagrégation allait se poursuivre. C’est ainsi qu’Edessa avait tenté de lui enseigner quelques fondamentaux en matière de magie, tâche facilitée par le fait que les deux femmes se rapprochaient beaucoup. Elles dormait ensemble, toutes les deux nues, et, si Elisia rougissait toujours comme une poire, elle avait accepté le rituel de la Succube, une fois convaincue que cette dernière ne tenterait rien de sexuel sur elle.

Les plats d’Elisia arrivèrent donc, tandis que Mélinda se détendait dans le salon, en lisant. Si les femmes ici n’étaient pas toutes des bombes sexuelles, on aurait presque pu croire à un groupe normal. L’heure de manger arriva, e, comme toujours, Elisia leur offrit un plat de rêve. Cuisiner était vraiment l’une de ses passions, et elle offrit à Mélinda une glace au sang, et à Edessa... Une glace à la cyprine, ce qui ne manqua pas de faire sourire Edessa, qui regarda malicieusement les deux jeunes filles ayant accompagné Elisia, et qui rougirent poliment en se regardant l’une et l’autre.

« Je pense savoir comment tu as fait pour obtenir ce composant, Elisia... »

Edessa goûta à la glace, et sourit de toutes ses dents :

« Hum, oui, je reconnais ce goût... Comme le sang chez un vampire, le fluide sexuel a un goût particulier chez les succubes, Elisia. Et ce goût-là... Je l’ai déjà pris à la source. »

L’esclave concernée, une petite timide, rougit comme une tomate en fixant ses pieds.

« Tu es vraiment douée, en tout cas, Elisia. La cuisine n’est pas qu’une vocation chez toi, c’est un vrai hobby... »

La soirée se poursuivit ensuite, et, tandis que les esclaves firent la vaisselle, et que Mélinda et les autres réfléchissaient sur ce qu’elles allaient faire, Elisia, elle, alla s’enfermer dans sa chambre. Un geste de solitude qui n’échappa nullement à Mélinda, mais, avant qu’Edessa aille la voir, il s’écoula bien une demi-heure... Edessa finit ainsi par rentrer dans la chambre, et constata que la femme s’était couchée, avec un casque sur les oreilles, et lisait un livre. En souriant lentement, la Succube s’approcha d’elle, et s’assit sur le rebord du lit, puis alla caresser les cheveux de la femme, avant de lui parler :

« Tu veux déjà que nous nous couchions, Elisia ? Tu sais, tu n’auras pas tous les jours l’occasion de venir à Tekhos Metropolis... Et j’ai bien vu que la ville te fascinait. »

La Succube lui sourit alors.

« Maîtresse est partie avec la plupart de ses servantes pour s’amuser dans un club de strip-tease... Mais j’ai cru comprendre que tu aimais bien les jeux vidéos, alors je me disais que nous pourrions aller dans l’une des salles d’arcades de la ville... Et ne pense pas que ça me dérangera, je peux faire plusieurs choses en même temps. Un clone de moi-même accompagne Maîtresse en ce moment. »

La magie... Décidemment une chose bien pratique !
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mercredi 27 avril 2016, 10:53:45
Je suis assez surprise de voir la porte s'ouvrir sur Edessa seulement une petite demi-heure après que j'ai laissé tout le monde. Je croyais que quand elles se lançaient, les filles en avaient facilement pour toute la nuit. Et je me demandais si je n'aurais pas une nuit toute seule cette fois vu que je vais mieux et qu'il y a moins besoin de partager la place. Elle vient s'asseoir sur le bord du lit et me pose la main sur la tête. Je baisse instinctivement la tête parce que je ne m'y attends pas.

- Ha... Couine-je un peu surprise.

« Tu veux déjà que nous nous couchions, Elisia ? Tu sais, tu n’auras pas tous les jours l’occasion de venir à Tekhos Metropolis... Et j’ai bien vu que la ville te fascinait. »

Je la regarde sans trop comprendre, haussant un sourcil.

Je viens de villes qui sont moins avancées technologiquement, mais ça ne veut pas dire que je suis complètement larguée dans cet environnement, même si je dois admettre que certaines choses m'échappent. Songe-je pour moi-même.

« Maîtresse est partie avec la plupart de ses servantes pour s’amuser dans un club de strip-tease... Mais j’ai cru comprendre que tu aimais bien les jeux vidéos, alors je me disais que nous pourrions aller dans l’une des salles d’arcades de la ville... Et ne pense pas que ça me dérangera, je peux faire plusieurs choses en même temps. Un clone de moi-même accompagne Maîtresse en ce moment. »

Je la regarde encore quelques secondes, incertaine.

- Merci de t'occuper de moi Edessa... J'aime bien les jeux vidéos, mais je dois admettre que je suis plutôt habituée aux consoles de salon... Je n'ai jamais mis les pieds dans une salle d'arcade alors je ne sais pas bien ce que j'y ferais. Mais si tu souhaites m'en montrer une, c'est avec plaisir que je t'y suivrais.

Je me relève du lit. Je me suis déjà mise en sous-vêtements, mais me rhabiller ne sera pas long. J'ai pu voir que la mode dehors a l'air d'être aux combinaison ultra-moulantes en matière synthétique. Mais j'aurais trop honte là-dedans. Alors j'enfile mes bas et un short de sport pour aller sous une jupe longue à motif écossais qui a appartenu à ma mère quand elle avait mon âge. Par-dessus j'enfile une chemise à manches longues blanche car la nuit ne m'a pas l'air très chaude et je termine avec une petite demi-cape en laine jaune très clair, presque blanc, et termine par un béret bleu clair.

Je suis fringuée comme un sac à patates et j'en suis très satisfaite. Avec mon statut d'esclave, qui est légal ici aussi de ce que j'ai compris, je ne veux surtout pas attirer les regards. J'hésite presque à enfiler mes fausses lunettes pour cacher encore plus mon visage, mais je pense que je ferais plus ridicule qu'autre chose.

- Je suis prête Edessa, où vas-t-on ? M'annonce-je ensuite à ma compagne de chambrée.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mercredi 27 avril 2016, 23:42:23
Tout avait commencé par un marché aux esclaves, où Mélinda avait récupéré une lycéenne venant de la Terre. Elisia Kngithmare, une forte tête qui s’était avérée être une curieuse créature, morphologiquement très spéciale. Un curieux accident de naissance, des malformations génétiques résultant très vraisemblablement d’incidents magiques, avaient dégradé son organisme, et, quand Mélinda l’avait récupéré, Elisia était tout simplement en train de mourir. Mélinda avait amené Elisia à rencontrer une mage, Slotwenna, qui avait apporté à son corps quelques soins urgents, le temps de faire une importante opération chirurgicale dans l’une des cliniques privées les mieux cotées de Tekhos Metropolis.

C’était donc là que les femmes étaient, Mélinda ayant profité du voyage pour emmener plusieurs de ses filles dans la « Cité du Futur », ainsi qu’on surnommait Tekhos Metropolis. Une immense mégapole, moins grande en superficie que Nexus, mais bouillonnante d’activités. Une ville qui ne dormait jamais, et il était hors-de-question de laisser Elisia seule. Mélinda devait cependant aussi s’occuper de diverses autres activités, et c’était pour ça qu’elle avait adjoint à Elisia les services d’Edessa. Sa succube était une femme de confiance, quelqu’un qui avait pu dire, pendant la convalescence d’Elisia, que cette dernière n’était pas totalement fermée au sexe. En effet, son absence d’organes génitaux impliquait, pour Mélinda, le fait qu’elle soit frigide… Mais, selon Edessa, aucune femme au monde n’était vraiment frigide. C’était une chose impossible, car le sexe était une valeur commune à la vie entière, et même au-delà, puisqu’il existait des zombies aimant la chair et le sexe.

Edessa voulait donc aider Elisia à se détendre, et si ça ne passait pas par le sexe, elle avait d’autres arguments en stock. Après quelques hésitations, la jeune femme finit par accepter, et Edessa entreprit d’enfiler une tenue tekhane. Habituellement, elle portait sur elle sa longue robe noire, largement ouverte dans le dos, mais elle préférait conserver cette tenue, soit pour le harem, soit quand sa Maîtresse lui demandait formellement de la mettre, par exemple à des réceptions ou à des fêtes ashnardiennes, où il était de bon ton d’amener les invités à palper les fesses de la Succube.

La Succube opta donc pour une tenue plus appropriée (http://img110.xooimage.com/files/a/7/f/hannah---new-look-4e17a04.jpg), mais toujours très sensuelle. Quand elle retourna voir Elisia, elle fronça les sourcils devant sa tenue, et s’humecta les lèvres.

« Hum… Il va aussi falloir faire quelque chose pour ton look, ma chérie. Sans vouloir te vexer, tu ressembles à un vieux sac, là ! »

Edessa se déplaça ensuite, et le duo sortit de l’hôtel, se retrouvant dans les grandes rues tekhanes. Elles marchèrent jusqu’à la plus proche station de métro aérien, et filèrent jusqu’à une grande aire de jeux, si grande qu’elle avait son propre arrêt de métro.

« On l’appelle le Golden Arcadia. »

Le Golden Arcadia se situait sur une île, et était visible avec les multiples projecteurs et autres lumières qui brillaient. C’était une grande structure se découpant en plusieurs immeubles, reliés entre eux par des passerelles, des plateformes, et tout un tas de choses. C’était autant une aire d’arcades qu’un parc d’attractions, un endroit très populaire et très animé, avec de multiples montagnes russes, et même une partie aquatique.

Ce parc avait été fait pour contrecarrer le Wonderland de Novac, mais Edessa n’avait pas spécialement envie de rentrer dans les détails. Le long du trajet, de nombreuses personnes les regardèrent, commentant le look atypique d’Elisia, se demandant à voix basse si la femme n’était pas malade, tout en se demandant également si les cornes sur la tête de la Succube étaient des vraies, ou si elles étaient factices.

Après tout, les démons n’étaient pas aussi fréquents que ça à Tekhos.

« Tu vas voir, glissa Elisia en lui caressant les cheveux, on va beaucoup s’amuser ! »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le jeudi 28 avril 2016, 10:18:54
« Hum… Il va aussi falloir faire quelque chose pour ton look, ma chérie. Sans vouloir te vexer, tu ressembles à un vieux sac, là ! »

J'hoche la tête avec un demi-sourire.

- C'est le but recherché, je veux éviter qu'en m'habillant sexy les gens s'intéressent à moi et ne découvrent que je suis une esclave, lui révèle-je. Personne n'a envie de se rapprocher d'une fille qui ne ressemble à rien.

Je prends la suite d'Edessa pour sortir dans les rues. C'est la première fois que je fais ça, sortir le soir. Je n'ai jamais habité une grande ville et, étant petite, les risques que je tombe malade étaient si gros que je restait cloisonnée à la maison quand je n'étais pas à l'école. Et en grandissant, j'ai gardé cette habitude. Je ne vois pas l'intérêt de sortir. Je ne connais personne à rejoindre dehors, je ne vois pas quoi faire et comme le budget familial a toujours été fortement amputé par les coûts de mes séjours à l'hôpital, j'ai toujours fais avec un tout petit budget qui ne permet pratiquement aucune fantaisie. Je ne me plains pas, j'ai appris à lire tôt pour pouvoir me changer les idées. Ensuite j'ai eu un PC et j'ai joué, écouté des films et des séries dessus et zoné sur internet. Et puis, il y avait les activité du club pour me faire sortir et faire du sport, mais là encore je n'ai jamais pris le temps d'aller trainer après ou avant.

Découvrir un bout de vie nocturne dans une ville futuriste, c'est une expérience d'autant plus nouvelle pour moi. Je suis mal à l'aise dans le métro aérien parce que je n'ai pas l'habitude. Quelle idée d'aller percher un métro aussi haut aussi ! Pour moi le métro, c'est sous terre ou sur le plancher des vaches, pas à dix mètres du sol ! Par contre, c'est fou ce qu'il est silencieux. On entends vraiment que les gens dedans, pas le bruit d'un moteur ou même le ronronnement d'une machine.

J'ai l'impression de soulever quelques commentaires, mais au moins personne ne m'aborde pour me faire du gringe. Je pense que j'ai remplis mon objectif avec mon look "sac à patates". Par contre Edessa en soulève bien plus que moi. Surtout sur ses cornes, si je comprends bien tout.

Nous descendons à un arrêt dédié à une sorte d'immeuble qui fait parc d'attractions.

« On l’appelle le Golden Arcadia. » M'apprend Edessa.

Je regarde les bâtiments d'un air curieuse. Je n'ai pas fréquenté de parcs de toute ma vie. On avait bien un projet d'aller à Disneyland un moment donné quand j'avais encore mes parents, mais une fièvre de cheval deux jours avant le départ avait poussé mon père à tout annuler. Je n'étais pas vieille, j'avais une dizaine d'années et l'annonce qu'on irait pas en vacances là-bas compte parmi certains de mes plus grands regrets. Presque toutes mes vacances je les ai passées à la maison, seules exceptions celles que j'ai passé à l'hôpital ou en cuisine.

Mais aujourd'hui, j'avoue ne pas savoir où me situer. Tout ça est nouveau pour moi. Je suis curieuse, en même temps j'ai l'énorme appréhension du risque de ne pas aimer ça. J'avoue avoir peur de "l'effort inutile" de "perdre mon temps", surtout pour quelqu'un qui s'est toujours fait dire qu'elle pouvait mourir dans la semaine d'une infection aggravée si elle ne fait pas attention. La notion de "temps bien occupé" devient alors une préoccupation première. On se fixe des objectifs à court terme pour les remplir le plus vite possible avant de manquer de temps et on écarte d'office tout ce qui semble ne pas présenter un intérêt suffisant. C'est une vie où, au final, j'ai fait très peu de choses par peur de la maladie et de ne pas avoir le temps de finir. Ou encore de "perdre mon temps" à faire des choses inutiles.

Edessa me caresse alors les cheveux, me disant qu'on va bien s'amuser.

- Je l'espère... Honnêtement, je l'espère, réponds-je incertaine.

Je Suis Edessa à l'intérieur et fais de mon mieux pour sourir et m'intéresser. On ne sait jamais, je pourrais être surprise en bien.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 29 avril 2016, 12:49:22
Le Golden Arcadia était une île moderne de divertissement et de loisir. Un projet pharaonique, financé par l’une des mégacorporations de Tekhos, avec le soutien des pouvoirs publics. Jadis, de vieux entrepôts abandonnés se trouvaient sur cette île, des structures datant d’une époque lointaine, où cette île servait à accueillir les flux de migrants pour les contrôler, et ainsi s’assurer qu’ils avaient le droit d’entrer sur le sol tekhan. Peu à peu, l’île était tombée en désuétude, et avait finalement fait l’objet d’un bail commercial entre l’État, nu-propriétaire, et la mégacorporation, qui exploitait l’île. Les travaux avaient duré des années, avec une campagne marketing particulièrement forte pour promouvoir le Golden Arcadia.

L’île se situait donc dans la baie de Tekhos, comme une sorte de phare, reliée par un monorail qui faisait partie intégrante desq transports en commun. Plus qu’une aire de jeux, c’était vraiment tout un quartier de Tekhos, employant de nombreuses personnes, y compris un personnel masculin. En effet, les dirigeants avaient, pour bénéficier de subventions supplémentaires, choisi une politique de quotas, recrutant ainsi des mâles pour les faire travailler dans la maintenance et l’entretien.

« Si on ne s’amuse pas là, Elisia, on ne peut s’amuser nulle part ailleurs ! »

Le seul inconvénient du Golden Arcadia, pour l’heure, était son prix. Il y avait différents secteurs, et, pour y accéder, plusieurs formules étaient proposées. On pouvait avoir un abonnement permettant d’y entrer sans passer par le guichet, ou payer un forfait sur place, plusieurs types de forfaits étant possible. Le Golden comprenait en effet plusieurs zones, correspondant à des besoins différents. En l’occurrence, Edessa disposait, grâce à sa Maîtresse, d’un abonnement VIP « Premium », qui permettait de rentrer dans les lieux en compagnie d’invitées.

Elle présenta tout simplement son badge sur une borne, et une porte s’ouvrit, les faisant entrer dans la Place Centrale, une espèce de longue allée accessible par des perrons, avec des boutiques à gauche et à droite, des lumières fluorescentes, et une musique festive (https://www.youtube.com/watch?v=pMaGq6vn7hg). Ça brillait, ça flashait, avec des panneaux indicateurs fluorescents et clignotants renvoyant aux différents quartiers de cette ville dans la ville.

« BIENVENUE AU GOLDEN ARCADIA, NOUS VOUS SOUHAITONS UN EXCELLENT SÉJOUR !! crachotait un hologramme cybernétique à l’entrée. Des brochures touristiques, des cartes et des guides d’utilisation sont disponibles à chaque borne, aussi bien en format papier qu’en format numérique, afin d’être téléchargés, soit sur votre téléphone portable, soit sur votre tablette. »

Edessa se pinça doucement les lèvres.

« Hum, j’adore vraiment aller ici, Elisia ! Il y a même une partie dédiée au sexe, mais, pour toi, je crois qu’on va se contenter du Gaming Palace. »

La Succube avançait d’un pas enjoué, remuant sa queue de droite à gauche, en tenant Elisia par la main. Elles avancèrent ainsi dans le Mall, le centre-ville du Golden Arcadia, avec une série de stands, de simulateurs virtuels, de jeux de tirs.

« Alors, tu aimes quoi comme jeu vidéo ? On peut faire des jeux de courses en 3D, des jeux vidéos plus classiques, ou des simulateurs virtuels… Tu aimes les RPG ? Tu peux te transformer en guerrière médiévale et partir avec moi à la traque d’un vilain mage noir, si tu veux ! »

Indéniablement, on ne s’ennuyait pas au Golden Arcadia !
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le dimanche 01 mai 2016, 23:37:43
« Si on ne s’amuse pas là, Elisia, on ne peut s’amuser nulle part ailleurs ! »

Tout dépend de comment on souhaite s'amuser, songe-je pour moi-même.

Mais je souris et j'hoche la tête. Après tout, si je ne donne pas sa chance à ce parc d'attraction, c'est pas comme ça que je vais m'amuser. C'est vrai que la musique est entraînante, l'holo de présentation. Je remarque qu'Edessa présente un pass à l'entrée et je me demande quand elle l'a eu et combien il peut coûter.

Je regarde un peu autour de moi à la recherche d'inspiration tout en écoutant Edessa qui me décrit un peul'endroit.

« Hum, j’adore vraiment aller ici, Elisia ! Il y a même une partie dédiée au sexe, mais, pour toi, je crois qu’on va se contenter du Gaming Palace. »

J'ouvre des yeux ronds à cette mention. Une partie dédiée au sexe dans un parc d'attraction ?

- Comment ça il y a une partie dédiée au sexe ? Demande-je très surprise. C'est quoi comme genre d'attraction ?

Edessa m'emmène en me tenant par la main comme si j'étais une gamine, ce qui, d'après ce que j'ai compris, est le cas pour elle vu qu'elle est bien plus vieille que moi. Mais je la suis sans poser de questions. Je suis perdue moi ici.

Elle me fait avancer par le centre du parc d'attraction. Il y a tellement de choses à regarder de partout que je ne sais plus où poser les yeux. Moi qui espérait ne pas avoir l'air d'une paysanne émerveillée par les lumières de la grande ville, je pense que c'est un peu râpé.

« Alors, tu aimes quoi comme jeu vidéo ? On peut faire des jeux de courses en 3D, des jeux vidéos plus classiques, ou des simulateurs virtuels… Tu aimes les RPG ? Tu peux te transformer en guerrière médiévale et partir avec moi à la traque d’un vilain mage noir, si tu veux ! »

- Étant donné mon potentiel, ce serait presque plus logique que je joue le mage noir non ? Demande-je en pouffant. Mais, maintenant que tu en parles, j'ai toujours eu envie de porter une grosse armure et une grosse épée, juste pour voir ce que ça faisait. Quand j'étais plus petite, je voulais être Dark Vador... Tu sais ? Le méchant en noir dans "La Guerre des Étoiles"... Parce que comme il était un peu mal fichu de partout, je me disais qu'il me faudrait une armure tout comme lui... Mais avec plus de place au niveau de la poitrine....

Je me perds un peu dans mes explications en rougissant. Je dois avoir l'air passablement nouille de dire que j'étais petite je voulais être une super-vilaine. Mais Vador, malgré qu'il était tout brûlé et tout reconstruit avec plein de prothèses partout, ben il restait super balaise. Et son armure et son casque avaient la classe quand même.

- Enfin, c'est pas grave hein. On va essayer ton idée, c'est par où ?

Je laisse Edessa me guider jusqu'au stand. Là nous pouvons passer tout droit devant les gens qui font la queue grâce à notre pass magique. Là nous passons dans une salle où on nous demande d'enfiler des combinaisons moulantes. Je suis immédiatement toute gênée, mais on m'explique que la combinaison est bourrée de capteurs pour la réalité virtuelle et qu'elle va simuler l'armure. Heureusement j'ai droit à une cabine pour l'enfiler parce que si j’écoutais la fille qui nous donnait les combinaisons, j'aurais dû la laisser me déshabiller elle-même pour me la laisser enfiler par elle. Ensuite avec Edessa, nous sommes introduites dans une grande salle carrée avec nos combinaisons. Elle sont si moulantes que je ne peux pas m'empêcher de couvrir mes seins et mon entrejambes avec mes mains. J'ai l'impression d'être toute nue et je déteste ça !

Sitôt dans la salle, un vrombissement se fait entendre et les murs clignotent avant de disparaitre pour nous offrir un paysage de fantaisie digne d'un film ! Mes bras s'écartent alors de mon corps et quand je baisse les yeux, je réalise que je porte une armure de plaque (https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/ff/9e/7f/ff9e7f09bd69993a6eab0f683c0d43bd.jpg) et que j'ai une longue épée (http://www.cbswords.com/images/KR0046A.png) dans un fourreau au côté ainsi qu'un grand pavois (http://previewcf.turbosquid.com/Preview/2014/07/08__07_27_56/Shield01%20-%20color01.jpg5afceb56-5fed-4197-84fc-a07aa7cb08b6Large.jpg) sur le dos. Je la regarde un moment sans y croire.

- Wow ! Ça c'est de la réalité virtuelle ! Commente-je abasourdie.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mardi 03 mai 2016, 18:36:08
Plutôt grand et confortable, le Gaming Palace était une sorte de grande salle d’arcade, un hall central avec de multiples bornes et jeux. Le duo se rendit vers un jeu vidéo très à la mode, « Terra Chronicles ». Sortant sur un format épisodique, le jeu vidéo proposait, par épisode, une grande aventure dans un environnement très bien développé, avec une quête principale et des quêtes secondaires. Il était aussi bien disponible en mode 2D qu’en 3D, le lien commun entre tous les épisodes étant qu’il s’agissait de missions accomplies par une guilde. Plébiscité par la critique en raison de son gameplay varié, et d’épisodes très bien réussis, le jeu avait aussi très bien marché à la vente, et était disponible au Gaming Palace.

Pour maximiser les sensations, les deux femmes enfilèrent une combinaison moulante, exercice auquel Edessa sa prêta sans difficulté. En temps normal, elle aurait batifolé un peu avec la caissière, mais Elisia avait l’air plutôt pressé. Au moins, les deux filles commençaient à lentement se rapprocher, puisqu’Elisia avait avoué à Edessa son amour pour Dark Vador.

Une fois prêtes, les deux femmes rejoignirent le simulateur, et ce dernier s’enclencha, les absorbant dans un autre monde.

Si Edessa avait pris l’apparence d’une guerrière, Edessa, elle, avait opté pour une magicienne redoutablement sexy (http://img110.xooimage.com/files/b/2/2/wizard_suit-4f45543.jpg), avec une sorte de robe rouge très largement ouverte, des gants rouges, des bottes… Sans parler des bijoux et de cornes.

« Oh oui ! J’adore cette tenue ! J’en ai même reproduit une, pour que Maîtresse puisse me faire l’amour dedans ! »

Elle sourit à Elisia, visiblement encore assez surprise de cette transformation, et la Succube lui sourit, faisant un petit clin d’œil, avant de caresser les cheveux de la femme.

« Oui, c’est bluffant de réalisme, hein ? Mais le sexe n’est pas terrible ici… Je parle en connaissance de cause ! »

Il semblait relativement inutile de rentrer dans les détails. Edessa observa alors les lieux. La sensation de réalisme était saisissante, on sentait le sifflement du vent, les odeurs, tout… La technologie tekhane, sur ce point, était véritablement très surprenante.

Le duo venait de débarquer dans un paysage montagneux, devant une épaisse forteresse (http://img110.xooimage.com/files/e/0/d/270151-4899373.jpg) qui avait l’air abandonnée.

« L’endroit a l’air infesté de monstres… Allons les tuer ! »

Edessa était une Pyromancienne, et généra rapidement du feu autour d’elle.

Histoire de se mettre en condition.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le jeudi 05 mai 2016, 12:23:53
Je rougis comme une pivoine quand Edessa me tapote la tête en me disant que le sexe n'est pas terrible ici. Ça plus le commentaire sur la tenue de magicienne ultra-découverte pour faire l'amour avec Mélinda dedans, c'est un peu beaucoup pour moi.

- Edessaaaaa ! Me plains-je d'une voix gênée. On est censées être ici pour jouer ! Le sexe n'est pas un jeu !

Je suis prise d'un doute d'un coup et j'espère que cette réalité virtuelle ne vas pas générer de monstres pervers. Je ne supporterais pas la honte de me faire déshabiller par les PNJs d'un jeux vidéo !

Si je vois la moindre masse grouillante de tentacules, je fuis !

Je me tourne pour embrasser le décors artificiel. Tout y est, la sensation de fraicheur sur ma peau, l'humidité dû au temps brumeux, même la luminosité atténuée par l'épaisse couche nuageuse. Je sens même les relents de moisissure ainsi que celle plus subtile de la terre et des arbres d'altitude.

Une sorte de petite icône est apparue dans le coin de mon champ de vision et, intriguée, je déplace mon doigt pour essayer d'appuyer dessus. J'ai le sentiment de sentir une pression, puis un menu se déploie devant moi, affichant un menu d'aide ainsi qu'une liste de compétences et de sorts.

De sorts ?

« L’endroit a l’air infesté de monstres… Allons les tuer ! »

- Une seconde Edessa... Il faut que j'intègre les mécanismes du jeu... Dis-je en cliquant sur l'aide.

Une autre fenêtre se superpose aux autres avec des explications très succinctes. Pour utiliser une compétence ou un sort, il faut prononcer son nom à voix haute, un peu comme dans les manga. Le hurler plus fort et avec plus de conviction en renforce l'effet d'après le manuel. Je reviens à la fenêtre précédente et fait le tour de mes capacités. J'ai un cris qui me permet de forcer l'attention de mes adversaires à se focaliser sur moi qui s'appelle "Battle Howl". Ensuite vient une compétence de tranche horizontale qui frappe tous les adversaires en face de moi du nom de "Sweep Cut", avec elle une tranche unique verticale qui fait un maximum de dégâts à une seule cible, le "Power Slash". Les cooldown ont l'air d'être un peu hauts, mais elles n'ont rien d'indiqué à côté du coût des attaques. Par contre j'ai aussi une liste de sorts qui me laisse perplexe.

Je n'étais pas censée être une guerrière ?

Je trouve le menu de ma classe et je réalise que je me suis trompée, je ne suis pas une guerrière, mais une paladine. Du coup, le menu des sorts prend son sens.

Je le consulte, il n'est pas très fournis non plus. Un sort appelé le "Light Judgement" une sorte d'aura de zone qui blesse les morts-vivants et les démons et soigne mes alliés pour un faible montant de vie avec un cooldown moyen et un coût en mana moyen. Ensuite, un sort appelé "Light Palm" qui soigne un allié que je touche avec la paume de ma main pour un montant égal à mes points de vie et lui rend l'équivalent de la moitié de ma barre de mana mais avec un cooldown d'une bonne dizaine de minutes et un coût en mana élevé. Un sort appelé "Light Retribution" qui donne un bonus de dégâts à mon épée contre mes ennemis et la fait luire comme une torche. Il dure longtemps, coûte très peu et son cooldown est faible, mais le bonus est faible aussi. Et il ne fonctionne que sur une arme que j'ai en mains.

Est-ce que je peux considérer mon bouclier comme une arme ? Me demande-je.

Mon dernier sort est appelé "Light Unstoppable Call", il me permet de ranimer un allié mis hors de combat et de lui rendre une grande quantité de mana et de vie, mais n'est utilisable qu'une fois par partie et ne coûte pas de mana.

Un sort de Résurrection de la dernière chance... Ouais, donc je suis un tank doublé d'un heal passable. Bon c'est toujours mieux que rien...

Je passe rapidement sur le chapitres des attaques standard qui peuvent être portées comme le joueur le sens et sur les règles régissant la défense, mais en gros, c'est à moi de gérer mon bouclier et mon armure. Moins je suis touchée, mieux je me porte, mais le poids m'empêche de me lancer dans des esquives fantaisies. Donc l'armure atténue les coups, mais ne les arrêtes pas complètement. Ça c'est du classique.

Je range la barre de menu et me tourne vers Edessa qui semble avoir vite compris le jeu, ou y avoir déjà joué puisqu'elle est nimbées de flammes.

- Je suis prête, dis-je avec un sourire avant de lever mon épée. LIGHT RETRIBUTION !

Mon arme se nimbe d'un halo légèrement doré et une petit icône représentant le sort actif apparaît dans le coin de mon champ de vision.

En fait, c'est juste un RPG en beaucoup plus immersif. J'ai hâte de croiser des ennemis !

Je prends la tête et marche d'un pas décidé vers l'entrée de la tour embrumée. Je me sens plus confiante et forte que je ne l'ai jamais été. En même temps, je suis blindée comme un char d'assaut. J'arrive devant le premier obstacle, une lourde porte de fer gravée de nombreuses scènes représentant des monstres de toutes sortes dévorant, déchirant et torturant des humains.

- C'est d'une discrétion à tout épreuve ce truc... Commente-je d'un ton ironique.

Je prend l'un des anneaux de la porte et essaie de tirer dessus. Mais la porte refuse de bouger. Haussant les épaules, je tente de pousser... Sans plus de résultats.

Je grogne et essaie de faire glisser la porte de la gauche vers la droite comme si elle était sur un rail, mais là encore, choux blanc. Je me tourne vers Edessa un peu bougonne.

- Tu n'aurais pas la clé par hasard ? Ou un sort pour ouvrir une porte en métal ? Ou un bélier ?

Edessa me fait remarquer une inscription sur le fronton de la porte que j'ai prise pour de simples dessins. Elle me dit que c'est une écriture ancienne mais qu'elle a la compétence pour la déchiffrer. Elle se met à l'ouvrage et peu après nous sort une traduction.

"De ce mot, vous avez besoin pour m'ouvrir. Je suis mieux que dieu et pire que le diable. Les pauvres m'ont et les riches ont besoin de moi. Si on me mange, on en meurt."

- Chouette, une énigme... Commente-je sans entrains. Moi qui n'aimait déjà pas les devinettes...

Je sens que je vais trouver le temps long...
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 06 mai 2016, 13:53:30
« Bien sûr que le sexe est un jeu ! s’offusqua-t-elle. Le meilleur de tous les jeux ! »

Cependant, avant de partir à l’assaut, Elisia voulut inspecter davantage. C’était sa première partie, après tout. Edessa, elle, connaissait très bien ce jeu. Elle avait découvert les jeux vidéos auprès du manoir de sa Maîtresse, sur Terre, et encore plus après, quand la succube avait entamé son pèlerinage sur Terra, et avait été à Tekhos. Autant dire qu’elle connaissait plutôt bien « Terra Chronicles ». Elle savait donc qu’elle jouait une magicienne, ayant peu de points de vie, une constitution physique faible, mais une forte agilité, et des sorts magiques très développés. Edessa, en réalité, disposait de multiples comptes, car elle disposait d’un support physique du jeu, et, même sur une borne d’arcade, pouvait s’y connecter, afin de charger ses personnages. Mais, pour cette partie, elle avait choisi un nouveau personnage, afin que ce soit plus fun.

En tout cas, elle souriait malicieusement en voyant qu’Elisia semblait sortir de sa morosité, explorant les menus tactiques. La barre de menus était disponible, en effet, ce qui cassait un peu le sentiment d’immersion, mais était nécessaire pour garantir une expérience de jeu optimale. Le scénario de cette quête, Edessa le connaissait, et on pouvait d’ailleurs le trouver dans les menus, puisqu’il y était indiqué :




Citer
LA MALÉDICTION DE CHÂTEAU-FEBOURG

Situé le long de la Cordillère de Nexus, Febourg est un ancien château frontalier, qui a connu son apogée lors des conflits entre Nexus et les Royaumes nains. Le fort est bâti à une position stratégique d’importance, à flanc d’une montagne, permettant d’avoir une vision d’ensemble sur toute la région, notamment sur la profonde gorge qui se trouve en contrebas, et qui servait de point de passage pour les armées naines. Depuis cette position, les archers et les mages nexusiens attaquaient les nains, et provoquaient même des avalanches.

Febourg est un château disposant de vastes souterrains, qui communiquent avec une ancienne mine naine, donnant elle-même dans des zones encore plus profondes, avec des grottes abritant des cristaux de mana. Le fort a été bâti par les humains, afin de reprendre les mines naines abandonnées. Ce que les habitants de Febourg ont progressivement réalisé, c’est que les mines n’avaient pas été abandonnées parce qu’elles n’étaient plus exploitables, mais parce que les nains, à force de creuser trop profondément, avait fini par atteindre des zones abritant de nombreux monstres. De plus, les conditions atmosphériques et climatiques de Febourg étant particulièrement rudes, les nains envisageaient déjà d’allers ailleurs.

Du fait de cette présence de monstres, les défenseurs de Febourg ont dû, outre affronter les nains, bien décidés à reprendre cette zone, les monstres nécrophages qui vivaient dans la mine, et qui sont progressivement remontés.  Les Nexusiens ont vainement tenté de les repousser, de condamner les mines, mais rien n’y a fait. La guerre n’améliorait pas les choses, car des monstres supplémentaires affluaient, comme les goules ou les manticores. Les Nexusiens ont fini par partir, et les nains ont ensuite tenté de reprendre le fort.

C’est lors de leur tentative de reprise que les nains ont également dû combattre des morts-vivants, et que l’idée d’un fort hanté a commencé à émerger. Peu d’informations sont possibles, mais on sait que c’est la Treizième compagnie naine du Royaume de Stonefist, menée par l’un des fils du Roi, le Prince Brocbourg, qui tenta de reprendre le château. Cette compagnie n’est jamais revenue de Febourg, et, depuis cette période, le fort, isolé, est abandonné.


En savoir plus :


  • La Cordillère de Nexus, une zone de tensions et de conflits ;
  • Les Guerres naines.





Edessa lisait rarement ce genre d’informations, mais elle savait que tout cela était vrai. « Terra Chronicles », dans la mesure du possible, s’inspirait de légendes et de faits réels, donnant au jeu une portée éducative, qui faisait qu’on en parlait même dans les écoles tekhanes. La Succube, elle, s’impatientait, attendant qu’Elisia finisse de découvrir ses capacités, et avait donc conçu, autour d’elle, un sort magique de défense, l’Halo de Feu, ou encore Circle Of Fire, un sort défensif qui consistait à s’entourer de flammes.

Finalement, Elisia était prête.

« Alléluia ! Je te laisse passer devant, ma choupette, tu as les épaules pour ! »

Edessa allait aussi en profiter pour voir si cette armure moulait bien le cul d’Elisia, même si elle en doutait. La paladine s’avança donc vers le fort, gravissant l’escalier à l’entrée, pour arriver devant la massive porte d’entrée, où une énigme les attendait. Malheureusement, le moteur du jeu incluait un programme qui mélangeait à chaque fois les énigmes. Et, même si Edessa était censée être intelligente, les énigmes, ça la lourdait !

Elle réfléchit donc, avant de répondre :

« Le cul ! » s’exclama-t-elle.

Les portes restèrent closes… Mais le sol se mit à trembler, et, comme pour punir les impertinent de cette mauvaise réponse, des corps émergèrent du sol, livrant passage à des Draugrs (http://img02.deviantart.net/9c5e/i/2015/257/b/5/undead_by_jfoliveras-d99l1ye.jpg) moches et furieux.

« Ouais, coooool, de la baston !! »

Edessa tendit sa main, et une boule de flammes en jaillit, venant frapper un Draugr.

« Allez, Edessa, fais-moi sortir toute cette frustration qui bouillonne en toi, it’s clubbering time !! »

Pas de quoi s’enflammer en soi, c’était un simple combat de chauffe, mais, pour une newbie… Ça serait forcément épique.

Du moins, Edessa l’espérait !
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le samedi 07 mai 2016, 11:13:10
« Le cul ! » s’exclame Edessa.

Je reste une bonne seconde ahurie avant d'écraser ma main gantée sur mon front.

- Edessa... Soupire-je. Je ne pense pas que ce soit...

Je m'interromps avec un petit cri de surprise en voyant le sol éclater autour de nous et des morts-vivants commencer à s'extraire de leurs trous.

- Bordel ! Manquait plus que ça ! M'exclame-je.

« Ouais, coooool, de la baston !! » Se réjouit ma partenaire de jeu avant de balancer une boule de feu à la tronche du plus proche. « Allez, Edessa, fais-moi sortir toute cette frustration qui bouillonne en toi, it’s clubbering time !! »

Au fond, pourquoi pas ?

Je souris à mon tour et me met devant elle, mon bouclier bien haut.

- Okay, on vas se les faire ces morvos ! Couvre mes arrières, je prends les devants !

Un morvos s'approche en face de moi et je lève mon bouclier, prête à intercepter son coup pour pouvoir répliquer ensuite. Il frappe et j'arrive assez facilement à repousser son attaque. J'agite alors mon épée et lui en donne un bon coup.

- MONTJOIE ! SAINT-DENIS ! M'exclame-je en riant, me sentant glisser dans le rôle. PUISSE MON SOUVENIR TRANSCENDE LES ÂGES ! Dis-je en terminant avec la devise de ma famille, sans me douter que c'est la devise de mon ancêtre elfique.

Le mort-vivant semble hésiter à mon cris de bataille et j'en profite pour faire un pas sur lui et attaquer avec la pointe de mon épée, gardant mon bouclier entre son arme et moi. Je transperce son corps comme s'il était en beurre mou et la créature pousse une sorte de soupir de soulagement alors qu'il s'effondre.

- Repose en paix, et que Dieu ait pitié de ton âme... Dis-je en me sentant toujours inspirée.

Un autre mort-vivant monte à l'assaut de moi avec un comparse. Sauf que son collègue se mange une boule de feu qui le disloque aussi sec.

- Merci Edessa ! Dis-je en m'approchant de mon adversaire.

Cette fois je décide d'essayer mes coups spéciaux.

- Power Slash ! Annonce-je en abattant mon arme de haut en bas.

L'arme luit un bref instant d'un éclat rougeâtre et coupe littéralement en deux le mort-vivant.

- Puisse Dieu avoir pitié de toi aussi et qu'il t'ouvre les portes de son paradis...

Le temps de me retourner, Edessa achève le dernier mort-vivant d'un trait embrasé. Alors un son (https://www.youtube.com/embed/aw-CaOiuMco) se fait entendre et une aura blanche nous entoure toutes les deux tandis qu'un gros "LEVEL UP !" envahi mon champ de vision.

- Ha tiens ? M'étonne-je. C'est aussi rapide que ça ?

Un menu me propose de choisir une caractéristique physique à augmenter. Je choisis ma constitution pour pouvoir augmenter mes points de vie et je débloque une nouvelle compétence : le talent passif de savoir manier les masses et les marteaux.

Edessa fait sa propre montée de niveau et je me rapproche de la porte.

- Mouais, elle est toujours pas ouverte. Constate-je après un essai. Finalement, nos progrès sont égaux au néant...

Une autre petite musique résonne alors et un texte "XP Bonus" s'affiche devant moi alors que la porte s'ouvre.

- Ha... Bon, ben progressons dans ce cas...

Je rentre sur mes gardes dans la salle et suis indignée.

- Et merde... On pouvait passer à côté de la porte... Dis-je en désignant de mon épée un trou dans le mur fait par un des morts-vivants en sortant.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le samedi 07 mai 2016, 13:55:21
Les Draugr n’étaient pas très nombreux. Edessa recula, en évitant un, et envoya une boule de feu, qui en fit flamber un. Ce combat préliminaire ne dura pas longtemps, et, comme Edessa s’y attendait, Elisia ne tarda pas à se prendre au jeu. La simulation était, en même temps, si bien faite qu’il était très facile de se prendre au jeu. Très rapidement, Edessa eut un level-up, et esquissa un léger sourire devant l’étonnement de la jeune Elisia.

« C’est normal, nous sommes dans un jeu où les niveaux d’expérience viennent rapidement au début. »

Ensuite, ce serait plus difficile, mais, à bien y réfléchir, tous les RPG fonctionnaient ainsi. La jeune femme ne tarda pas à choisir son point. Il y avait plusieurs branches à améliorer. Pour la résolution des énigmes, par exemple, Edessa pouvait augmenter son Intelligence, ce qui augmentait aussi ses capacités magiques. Néanmoins, Edessa choisit d’augmenter son halo de feu, car, si ses boules de feu étaient pour l’heures puissantes, elle restait encore assez fragile, physiquement parlant. La Succube se déplaça lentement, se rapprochant de la porte, qui s’ouvrit ensuite.

Le duo arriva dans une cour d’entrée, avec des arbres morts, du lierre pourri, et une grande fontaine au centre. Elisia remarqua alors un trou, et la Succube lui sourit doucement.

« Oui, choupette, ce n’est pas un FPS. Nous aurions aussi pu contourner l’entrée pour passer par des grottes… Mais j’en ai marre des grottes, il y en a tout le temps dans les jeux vidéos. C’est comme les égouts, c’est d’un chiant ! Et puis, ça pue ! »

La rejouabilité du jeu était assurée par le fait qu’il y avait bien des chemins différents. Edessa s’avança lentement, et, rapidement, elles virent quelques cadavres situés sur le sol. Des soldats.

« Pense bien au fait que tu peux fouiller le décor environnant. »

Elle trouva sur les cadavres plusieurs Potions, ainsi que des notes.

« Je ne sais pas trop si tu es du genre à vouloir tout ramasser et tout lire, afin de te renseigner sur le lore. Moi, je suis plutôt du genre à foncer dans le tas. »

En l’occurrence, il y avait une note laissée par le chevalier mort. Edessa leva alors un doigt, car, quand elle prit la note, un léger son se fit entendre, et un texte en surbrillance flotta dans l’air pendant quelques secondes :

Citer
NOUVELLE QUÊTE SECONDAIRE !
EXPÉDITIONS PERDUES

Récupérez les notes perdues de la Compagnie du Griffon Étoilé, afin de comprendre ce qui est arrivé.

Notes obtenues :
1/12

Dans le menu consulté tantôt par Elisia, il y avait aussi une rubrique s’intitulant « QUÊTES », avec les quêtes principales et les quêtes secondaires. Pour l’heure, la quête principale était de se rendre dans le château. Pour cela, le jardin menait vers une grande double porte fermée, barricadée par la Compagnie du Griffon Étoilé.

« Hm… »

Edessa se tapota les lèvres avec son doigt. Elle avisa alors, sur la droite, une porte grillagée qui menait vers les jardins.

« Je crois qu’il nous faille passer par là… »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mardi 10 mai 2016, 00:54:57
« Pense bien au fait que tu peux fouiller le décor environnant. »

- Ha ! Pas bête ça ! Dis-je en me penchant à mon tour sur un corps.

Je le regrette presque aussitôt en entendant le son humide de la chaire flasque et l'odeur de pourri qui s'élève du corps. Je retire lentement ma main avec un air dégoûtée sur la figure.

On m'y reprendra à être trop enthousiaste...

Je prend plus de précautions pour fouiller les corps suivants et trouve quelques fioles qui sont bêtement étiquetées "potion de soins" ou "potion de mana". Je trouve quelques pièces dans diverses bourses et les ranges dans la mienne. C'est à peu près à ce moment que se déploie devant moi le texte de la quête secondaire.

- Tiens, ça a l'air intéressant... Commente-je en parcourant du regard la note trouvée par Edessa.

Je la lis un peu en diagonale, c'est surtout un compte-rendu plutôt optimiste d'un jeune soldat sur une expédition de sa compagnie dans une forteresse abandonnée.

« Je crois qu’il nous faille passer par là… » Dit alors Edessa en m'interrompant dans ma lecture.

- Hum ? Ho, okay, j'arrive ! Dis-je en rangeant mes trouvailles avant de rependre mon épée et mon bouclier en main pour reprendre les devants.

Je précède Edessa dans un jardin intérieur, ceinturés de hauts murs de pierre taillée. La cour n'est pas très grande, à peine une vingtaine de mètres de long par une douzaine de large. Une végétation chétive dépassant difficilement la taille d'un buisson tente difficilement de survivre en s’accrochant aux murs comme le lierre ou qui semble se tordre sur elle-même comme certain arbustes.

- Mouais... À mon avis, c'est peine perdue de vouloir faire un jardin ici... Commente-je en m'avançant précautionneusement.

Il ne semble y avoir rien ni personne ici. Pas le moindre cadavre. Pas de mort-vivant pour nous jouer un sale tour.

- L'endroit a l'air...

Je ne finis pas ma phrase que soudain quelque-chose se ferme sur ma cheville. L'instant d'après, je perds l'équilibre alors qu'une gigantesque plante perce la terre de la cour et me soulève à l'aide d'une liane animée.

- HAAAAAAAAAAAAA !!! LÂCHE-MOI ! LÂCHE-MOI SALO... SALETÉ ! Me rattrape-je à la dernière minute.

Un trait enflammé d'Edessa parvient à la distraire et et je balance mon épée dans la direction du tentacule qui a aggripé ma botte métallique. Je parviens à le trancher.

- YES !

Puis je tombe et atterri durement sur les fesses.

- OUAÏE ! MER... MINCE ! MAUVAISE IDÉE ! Hurle-je de douleur et de frustration.

Je me relève assez pour voir que la créature est composée d'une grosse cosse vert-brune qui semble malade. A une demi-douzaine de tentacules en forme de liane et deux qui ressemblent plus a des fleurs qui sont situés plus haut que les autres. La cosse s'ouvre alors pour dévoiler un bulbe dont le pétales sont pleins de dents et parsemés ici et là de bouts d'armures rongés et de morceaux de squelettes.

Je me relève en quatrième vitesse et prépare mon bouclier car la chose se tourne vers Edessa.

- JE LE RETIENS ! CRAME-LUI SA TRONCHE ! Hurle-je en levant bien haut mon bouclier. BATTLE HOWL !!!

Une aura semble m'envahir et se répandre autour de moi comme un halo lumineux. La créature Tourne alors ses tentacules partis à la chasse d'Edessa dans ma direction.

- VIENS ICI SALE MONSTRE ! VIENS TÂTER DE MON ACIER ! JE VAIS TE TAILLER EN JULIENNE AVEC DU BOUILLON DE LÉGUMES !

La riposte ne se fait pas attendre et cinq tentacules s'enroulent soudain pour ne forme qu'un gros amas qui me fonce dessus. Je me campe sur mes pieds et me prépare à l'impacte en alignant bien mon épaule contre mon bouclier. Un peu comme dans un manga, la masse de tentacules végétaux heurte mon bouclier avec un fracas digne du tonnerre et je sens mes bottes s'enfoncer dans le sol alors que la chose tente de me faire reculer. Je tiens bon et vois un peu de mes PV diminuer un peu.

- TU... NE PASSERAS... PAS !!! Dis-je en donnant un coup aux tentacules qui les font reculer tandis qu'un bruit strident s'élève du bulbe de la plante géante.

Je me sens alors sourire. Cette situation a l'air tellement dangereuse, à mille lieue de ce que j'ai toujours connu. Mais ici, je sens vraiment l'adrénaline montrer dans mes veines. J'ai une conscience inouïe de chaque partie de mon corps. Je sens que je suis un tout et que ce tout fonctionne à son maximum en ce moment pour me permettre de me battre. Ici, je me sens vivre !

Les lianes commencent à fouetter dans ma direction, mais c'est à peine si je sens des picotements alors que ma barre de vie descend. Comme enragée, je rend autant de coups que je peux dès que j'arrive à écarter mon bouclier pour riposter.

- SWEEP CUT ! POWER SLASH ! LIGHT JUDGEMENT ! ENchaîne-je sans cesse, relançant un "Battle Howl" à chaque fois que le cooldown est de nouveau up.

Ma barre de vie fait du yo-yo entre le milieu inférieur et supérieur de celle-ci tandis que ma barre de mana descend graduellement. Je ne tiendrais pas ce rythme éternellement, mais je n'en ai rien à faire. En face, la barre de PV de l'autre enfoirée d'horreur de Jardin descend plus vite que la mienne.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mardi 10 mai 2016, 19:05:23
Les deux femmes s’avancèrent dans le jardin intérieur, une cour assez sinistre. Après les murs, l’avantage était surtout qu’il y avait, en bout, un kiosque permettant de donner sur toute la région. Un superbe panorama, qui avait probablement dû servir, jadis, pour les dames, à l’été. L’hiver, effectivement, Edessa n’aurait pas mis son nez dehors. Observant le décor, la succube cherchait un moyen d’entrer. Pour garantir une rejouabilité, les maps étaient « intelligentes », c’est-à-dire que les points d’accès avaient tendance à changer. Ainsi, Edessa remarqua qu’un lierre était impraticable, alors que, dans une autre partie, elle aurait pu l’escalader pour rejoindre un balcon en hauteur. Ici, elles allaient devoir trouver une autre entrée…

Et c’est à cet instant qu’un monstre végétal les attaqua, créature verdâtre hérissée de tentacules.

« Elisia ! » s’exclama la succube en la voyant virevolter dans les airs.

Le monstre relâcha la femme quand un trait enflammé atteignit le tentacule, et elle tomba lourdement sur les fesses. Le réalisme n’avait pas été poussé à son maximum. La douleur provoquait des vibrations dans le corps, mais l’idée n’était pas d’avoir un réalisme absolu. Autrement, dès qu’un joueur se faisait taillader, la partie serait terminée. Pour les hardcore gamers, il existait néanmoins un mode de difficulté, « Réalisme », où le moindre coup était effectivement létal. Se faire ouvrir le ventre était donc mortel. Fort heureusement, cii, les deux filles jouaient dans un mode de difficulté raisonnable.

« Okay, Elisia, je te couvre ! »

Virevoltant dans tous les sens, Elisia se rua sur le monstre, usant de son pavois pour se protéger de ses lourds tentacules. Chaque tentacule coupé repoussait lentement, et le monstre, immobile, ne pouvait se déplacer qu’à l’aide ses tentacules. De fait, tandis que le monstre se battait, il écartait d’autres tentacules pour pouvoir se tracter, et ainsi faire des espèces de bonds. Il était de faible niveau. Les plus dangereux pouvaient littéralement se catapulter en l’air.

Pour autant, tomber sur un tel monstre ne début de partie, quand les sorts magiques d’Edessa étaient au plus faible, ce n’était vraiment pas de bol. Elle balançait des boules de feu sur la cosse centrale, en sachant que les tentacules n’étaient que la partie offensive du monstre, et que, pour vraiment le blesser, il fallait attaquer le centre. On se prenait très rapidement au jeu dans ce genre de simulations, tant le réalisme était bluffant. Edessa balançait des boules de feu avant de se reculer, laissant ainsi sa magie se reconstituer.

Pour l’heure, la créature verte se concentrait surtout sur Elisia, et Edessa s’arrêta même de combattre pendant quelques instants, juste pour observer la femme. Elle sourit lentement.

*Eh bien, voilà ! Je savais bien que je pourrais te dérider !*

Le sexe n’avait hélas pas marché, mais Edessa n’était pas la Succube de Mélinda Warren pour rien ; elle avait d’autres tours dans sa manche. Et, tandis qu’Elisia continuait à se battre, Edessa balança de nouvelles boules de feu.

« Allez, Elisia, on peut le faire ! On va le tuer, ce gros monstre moche ! »

En d’autres circonstances, elle aurait bien laissé cette créature enfoncer ses tentacules en elle, mais, ici, il s’agissait juste d’un monstre anthropophage. Un tentacule fusa alors vers Edessa, qui bondit sur le côté, avant d’en recevoir un autre dans son dos. Son halo de feu explosa, et elle roula sur le sol.

« Argh, saloperie ! »

Un tentacule alla alors la saisir à la cheville, et la draina vers le monstre.

« Hîîî !! »

Ce faisant, elle se rapprochait aussi d’Elisia…
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mercredi 18 mai 2016, 16:20:18
« Allez, Elisia, on peut le faire ! On va le tuer, ce gros monstre moche ! »

Je ne répond pas, je suis un peu trop prise par l'avalanche de tentacules végétaux qui me tombe dessus en permanence. heureusement que j'ai ce petit sort de soins pour remonter mes PV de temps à autre, sinon je serais déjà cuite. Mon armure encaisse beaucoup, ma garde est bourrée de failles. Mais malgré tout, j'adore déjà ce jeu ! Même si je sens que je suis en train de transpirer, quelque part, ça me fais du bien. Moi qui n'ai jusque-là fait que de la natation pour éviter les efforts trop violents, cette fois je peux me donner à fond, chose que je n'avais jamais vraiment oser faire jusque-là. L'immersion est vraiment super bien réussie.

« Argh, saloperie ! » Crie soudain Edessa ce qui me fait tourner la tête dans sa direction.

- Edessa ? Mais qu'est-ce que...

« Hîîî !! » S'écrie-t-elle alors qu'un tentacule qui l'a attrapée par la cheville la renverse et la tire au sol.

- EDESSA !

Mon "Battle Howl" n'est pas encore disponible pour forcer la créature à se concentrer sur moi. Je n'ai pas vraiment d'autre choix que d'aller la chercher moi-même. Ce qui est une chance, la créature la traîne de mon côté.

- Accroche-toi à quelque-chose ! Lui cris-je avant de forcer la marche dans sa direction sous une attaque plus soutenue de la créature-plante.

J'interpose mon pavois pour tenter de rester le plus à l'abris possible, ce qui semble fonctionner pas trop mal. Puis, quand je suis finalement à portée de la tentacule qui traîne Edessa, je lui donne un grand coup d'épée. Je parviens à trancher la tentacule et me met devant Edessa pour lui fournir un abris.

- Si tu as quelques gros sorts en stock, ça pourrait être intéressant. Elle n'a presque plus de PV, mais je n'arrive pas à approcher son bulbe ! Dis-je en m'accrochant pour encaisser les coups.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le samedi 21 mai 2016, 11:58:20
Habituellement, Edessa adorait être prise dans les tentacules… Mais pas là. Ici, les tentacules n’appartenaient pas à un Formien violeur, mais à un monstre anthropophage. Elisia lui ordonna de s’accrocher à quelque chose, et la main d’Edessa s’agrippa à une racine d’arbre, une souche qui jaillissait hors du sol. Le tentacule rencontra une résistance pendant quelques secondes, et la magicienne envoya une boule de feu avec son autre main, mais qui loupa le monstre, et alla heurter le mur. Elle glissa donc à nouveau. L’avantage, c’était que le joueur ne sentait pas la douleur. De manière très logique, les concepteurs avaient décidé de ne pas pousser le réalisme à ce point, ou les jeux auraient été très difficiles à déterminer. C’était la communauté qui avait développé des Mods pour ressentir la douleur, au nom du « réalisme absolu »… Et, naturellement, il existait aussi des Mods permettant de faire l’amour. Mais, pour l’heure, Edessa avait surtout envie qu’on la libère.

Elisia arriva alors, et parvint à trancher le tentacule. Elle se mit ensuite devant elle, et usa de son pavois, contre lequel d’autres tentacules, agissant comme des fouets, se heurtèrent. Edessa, sans attendre plus longtemps, se redressa immédiatement, et balança une série de boules de feu.

« On va l’avoir ! »

Le monstre hurla encore, levant ses tentacules, et Edessa forma un bouclier magique, qui éclata sous l’impact, mais améliora leur défense. Elle pivota sur place, et concentra entre ses deux mains une grosse boule de feu, fermant les yeux. Son mana se concentrait, s’amplifiait, produisant un halo doré autour de son corps… Puis, au bout de quelques secondes, elle tendit les bras.

« Pousse-toi, Elisia ! »

Ce ne fut pas une boule de feu qui partit, mais un véritable rayon enflammé, étincelant et ahurissant, qui frappe le monstre en pleine gueule, faisant hurler ce dernier de douleur. Le sort ne dura que quelques secondes, puis Edessa tomba à genoux, épuisée, tandis que la créature végétale s’était transformée en torchère. Elle mourut lentement, et un halo doré illumina ensuite les deux bretteuses. Le level-up ressourca Edessa, qui se releva alors, et, sans même choisir sa distribution de points de compétence, bondit contre Elisia.

« Tu es mon héroïne, merci !! »

Elle l’embrassa sur la commissure des lèvres dans la précipitation, et resta ensuite collée contre elle.

« Il va falloir que tu me protèges, je suis une faible femme… »

Elle lui sourit ensuite de plus bel. En mourant, le monstre avait défoncé une portion de mur, révélant un passage à l’intérieur du fort. Elles pouvaient donc continuer… Si, toutefois, Elisia le souhaitait.

« Tu veux qu’on continue à explorer ou pas ? » demanda-t-elle donc.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le lundi 23 mai 2016, 09:43:01
Quand Edessa a finit par réussir à me sortir le grand jeu, la bébête n'a pas fait long feu, ce qui est paradoxalement le cas de le dire. Elle finit toute cramée et nous ouvre un passage en plus de nous offrir notre deuxième niveau. Moi je tombe à genoux, haletante comme après une longue séance de sport. J'ai le coeur qui bat la chamade et les joues toutes rouges. Je transpire comme un bœuf aussi et je sens des tremblements dans mes membres.

Ça pour un gros shoot d'Adrénaline, c'était un gros shoot d'Adrénaline...

Je suis en train de savourer l'instant jusqu’au moment où Edessa, qui est une vraie boule d'énergie, me saute contre.

« Tu es mon héroïne, merci !! »

Je la regarde sans trop comprendre.

- J'ai juste fait mon rôle de tank moi...

Je suis interrompue par une bise à la commissure des lèvres de la part de la succube qui me fait rosir doucement.

« Il va falloir que tu me protèges, je suis une faible femme… »

- ... Tu es bien consciente que tu viens de dire une énormité Edessa ? Demande-je un peu dubitative. Je te rappelle que je suis en phase terminale d'un cancer et que tu es bien plus forte que moi sitôt hors du jeu.

Visiblement, ça n'a pas l'air de préoccuper beaucoup mon accompagnatrice qui me fait remarquer que la suite du chemin est dégagée.

« Tu veux qu’on continue à explorer ou pas ? »

Je regarde le trou et tente de me relever, mais mes jambes flageolantes me portent à peine. Je viens de consentir l'un des efforts les plus violents de ma vie dans ce combat et je commence à en payer le prix. En plus je sens que je commence à avoir mal à la tête.

- Désolée, je crains de m'arrêter là. Mon corps ne suit plus, comme d'habitude... Soupire-je déçue parce que je m'amusais bien. Il faut que je rentre me reposer... D'ailleurs si on pouvait prendre le bus pour rentrer, ce serait apprécié... Et désolé de te faire perdre ta soirée Edessa... Je sais que ce n'est pas drôle de jouer les garde-malade...

Je suis obligée de m'accrocher à elle pour rester debout, ce qui n'est pas pratique. Mais je commence à avoir mon équilibre qui flanche doucement. Symptomatique d'une migraine en approche tout ça. J'ai trop forcé. Et je suis presque sûre que je vais avoir des crampes demain.

- Quand j'irais mieux, il faudra que je fasse du sport... bougonne-je pour moi-même.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 23 mai 2016, 12:54:46
Sur le coup, Edessa n’avait effectivement pas fait attention. La remarque était sortie spontanément, en rapport avec le jeu, où le rôle de tank d’Elisia amenait tout naturellement cette dernière à la protéger. Néanmoins, la jeune femme était épuisée, et Edessa mit fin à la simulation. Elles remirent leurs vêtements normaux, et la succube se chargea de guider la jeune femme jusqu’à leur hôtel.

« T’en fais pas, Elisia, je suis là ! »

Elles retournèrent vers la station de tram’. Elisia voulait certes les bus, mais, à l’Arcadia, c’était, soit les bateaux, soit le tramway. Néanmoins, elle et Edessa s’assirent sur une banquette, Edessa la câlinant doucement, déposant de petits baisers sur ses cheveux en continuant à la serrer.

« Ma pauvre, tu es bouillante… Il faut te dévêtir un peu… »

Sans attendre son aval, Edessa lui retira quelques vêtements. Elisia avait enfilé de vraies tartines, une couche impressionnante de vêtements, de quoi la faire passer pour une candidate au couvent de Tekhos Metropolis. Le tramway rejoignit, pour sa part, le centre-ville, et elles rejoignirent ensuite leur hôtel. Elisia dormait à moitié entre ses bras, et Edessa se chargea de la coucher, puis de la border. Silencieuse, elle l’observa ensuite, le sommeil venant difficilement s’imposer en elle. La jeune femme avait tout son organisme en mille morceaux. Fort heureusement, l’opération était imminente. Edessa faisait plutôt confiance aux scientifiques tekhanes. Une opération assez lourde s’annonçait, dans les cliniques spécialisées de Novac.

De la main, elle caressa distraitement ses cheveux, un sourire un peu mélancolique venant se dessiner sur ses lèvres.

« Tu verras, Elisia… Tu auras droit à une vie normale, toi aussi… »

Elle savait que la femme ne pourrait pas l’entendre, et déposa un baiser sur son front, avant de se redresser, et de la laisser respirer un peu.

Dès demain, elles commenceraient à se préparer pour son opération.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mercredi 25 mai 2016, 14:54:36
Edessa mets fin à la simulation. La femme qui nous a accueillies pour nous expliquer le fonctionnement et les règles réapparais et nous dirige vers les vestiaires pour nous changer. Je suis obligée de m'y reprendre à plusieurs fois pour extraire mes bras et mes jambes de la combinaison moulante. Ma sueur l'a faite coller à ma peau au point que je n'ai presque plus la force de la retirer et finalement c'est la succube qui m'y aide. La rentrée se fait en trains, je n'avais plus pensé tellement j'étais prise dans le jeu. Mais bon, le principal c'est de ne pas avoir à marcher trop. Je suis éreintée. Edessa reste contre moi et je peux profiter de son contact. Je m'y suis gentiment acclimatée, même s'il continue de me gêner parfois. Mais pas là.

« Ma pauvre, tu es bouillante… Il faut te dévêtir un peu… »

- Heu... Non mais je...

Mais Edessa ne m'écoute pas vraiment et elle ouvre ma veste avant de déboutonner les trois premiers boutons de ma chemise. Je rougis encore plus ostensiblement parce que du coup ça me fait un décolleté monstrueux. Mais je suis aussi trop naze pour faire autre chose que protester faiblement.

Finalement je suis obligée de me laisser à moitié porter par elle sur le dernier bout tant je suis fatiguée. Le point où je suis un peu plus surprises c'est que nous soyons les premières rentrées. Mais bon, je suis trop crevée pour m'en soucier. Je me laisse mettre au lit par Edessa, mais le sommeil met encore un moment à venir me prendre.

Je me sens mieux le lendemain, même si j'ai des crampes partout. Par contre une grande partie des filles de la maisonnée dorment comme des loirs quand j'émerge. Certaines à moitié dévêtues dans des couches improvisées dans le salon de la suite.

Rude nuit je constate...

Je fais du petit déjeuner. Ce n'est ni long ni compliqué. Quelques crêpes et poser du beurre et diverses confitures et autres garbitures sur la table. Au final, le plus long c'est de cuir les crêpes. Mais au moins, l'odeur réveille mes marmottes l'une après l'autre. Sauf Edessa et Mélinda qui sortent de la salle de bain fraîches comme des roses.

J'apprends que nous avons un avion à prendre vers treize heure, ce qui fait que nous allons devoir emballer nos affaire sitôt le petit déjeuner terminé car personne ne s'est levé tôt. Mélinda commande une série de taxis pour nous emmener à l'aéroport et, comme elle a acheté des billets en première classe, on ne se tape pas les longues files d'attente.

Le vol est le plus confortable que j'aie fait de ma vie, mais il ne dure pratiquement pas et je dors la plupart du temps. Nous finissons par attérir sur une île où nous sommes prises en charge par une équipe de chauffeurs. Mélinda a prit une sorte de forfait si j'ai bien tout suivit. Comme les cliniques de cette île sont très réputées, il y a souvent des hôtels à proximité pour permettre sitôt l'arrivée d'êtres pris en charge pour l'installation des proches et ensuite la consultation et le suivit médical. Les filles et Mélinda s'installent à l'hôtel. Moi je suis conduite directement à la clinique avec Mélinda et Edessa. On me fait m'installer dans une grand chambre spacieuse et assez luxueuse je trouve. J'y serais toute seule, mais le lit est prévu pour deux personnes et je devine qu'Edessa risque de continuer à m'y tenir compagnie.

Nous passons ensuite dans le bureau de la doctoresse qui me prend en charge. Elle nous explique que comme je suis une esclave, ma propriétaire, Mélinda, fera office de tutrice pour les papiers et les paiements. Elle explique ensuite à Mélinda que je dois passer une série de tests avant le traitement car, de toute façon, mes derniers traitements médicaux remontent à quelques mois et que ma situation à sûrement évolué depuis. Elle ajoute aussi que les conditions de détention et parfois de dressage précédent la vente d'une esclave peuvent avoir aggravée certaines choses qu'il faut prendre en compte avant le traitement, même si elle ajoute qu'elle ne doute pas que j'ai été correctement traitée depuis mon achat par elle. Je devine qu'elles se connaissent un peu ces deux-là.

- Concrètement, je dois passer quels tests et combien de temps ça va prendre ? M'encquiers-je d'un ton poli.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mercredi 25 mai 2016, 18:35:47
Novac (http://nsa29.casimages.com/img/2012/09/25/12092510512167896.jpg).

Aussi surnommé « Dreamland », Novac était un bel archipel, propriété d’une mégacorporation de Tekhos, MERCATEL. Jadis, Novac n’était qu’une série d’îles austères et sauvages, et, en quelques années, MERCATEL en avait fait une île de pointe, le fleuron de Tekhos et de la technologie. Novac était l’île-aux-miracles, et tout ça a avait été rendu possible grâce à la femme qui, à elle seule, incarnait tout Novac, une femme dont l’influence était telle qu’elle figurait généralement dans le Top 10 des personnalités les plus marquantes de la planète, et dont le nom était déjà écrit dans les livres d’histoire : la Baronne de Novac, Milwën Novac (http://lgj.forum-rpg.net/index.php?topic=9554#top_subject).

Belle et sensuelle, Mélinda tenta d’expliquer son histoire, qui était aussi celle de Novac, à Elisia, mais son esclave ne fit que dormir pendant le vol. Milwën avait beaucoup de liens en commun avec Elisia, pourtant. Surnommée « le Phénix », elle avait été victime d’un cancer incurable, qui l’avait amené à suivre une chimiothérapie lourde. Elle en avait perdu l’appétit, perdu ses cheveux, le sommeil, et même l’usage de ses jambes. Le cancer était une abomination, contre lequel la magie blanche ne pouvait rien. Milwën avait réussi, grâce à ses nanomachines, les « Gen », à faire l’impensable, à accomplir ce que les Terriens appelaient la Troisième Loi de Clarke : vaincre le cancer. Elle avait elle-même été la première cobaye des Gen-6, la sixième génération de nanomachines novaquiennes, et le miracle avait eu lieu. Les Gen-6 s’étaient répandus dans son organisme, et avaient attaqué toutes les cellules cancéreuses. Une rémission spectaculaire de son cancer s’était opérée.

Les esprits critiques soulignaient néanmoins que les Gen ne permettaient pas de vaincre réellement le cancer, juste de l’isoler, de le mettre en quarantaine. Le cancer était toujours là, dans le corps de la Baronne. La tumeur se réduisait à une taille minimale, et permettait ensuite une opération pour l’extraire. Les Gen-6 avaient permis à Novac de devenir ce qu’elle était. Tout le monde en achetait, et les nanomachines s’étaient répandues comme du petit pain, en raison de leurs applications multiples. Elles permettaient de lutter contre les grands handicaps, contre les mutilations, les blessés de guerre, et ouvraient la voie à un avenir inédit et exceptionnel. Novac avait, en quelques années, connu une croissance économique fulgurante, de quoi faire pleurer d’amour les investisseurs, car la croissance avait été à trois chiffres dans les premières années.

Maintenant, Dreamlandétait le fleuron de MERCATEL, qui, grâce à l’Archipel, atteignait un poids, dans l’économie tekhane, similaire à celle de la toute-puissante GeoWeapon Corp., la mégacorporation surpuissante de Miranda Forge. MERCATEL et GWC étaient deux solides concurrents, et MERCATEL tenait fermement à Milwën Novac, ce qui amenait régulièrement la Baronne à entrer en opposition avec le conseil d’administration de la firme.

Mélinda et Elisia étaient seules, en ce moment, dans l’un des bureaux du Bâtiment MERCATEL, l’immense gratte-ciel au centre de Novac City, qui abritait le Grand-Hôpital de la ville. Le Bâtiment MERCATEL était une véritable superstructure, une ville dans la ville, avec de multiples ascenseurs, départements, immeubles et sous-immeubles. C’était le cœur de Novac, avec des routes et même un tramway interne pour pouvoir se déplacer.

Les deux filles étaient en compagnie d’une troisième femme, le Docteur Christine Mood (http://orig15.deviantart.net/5f13/f/2008/164/4/4/mood1_by_lunatique_sf.jpg). Le Docteur Mood les avait accueillis, et expliquait à Elisia les modalités d’intervention, tout en lui présentant divers documents, et en répondant à ses interrogations :

« Il y aura une série de tests initiaux à devoir passer, pour vérifier quels sont les dosages à appliquer, ce genre de choses. Ensuite, l’opération aura lieu. Compte tenu des premiers diagnostics réalisés, je dirais qu’il faille attendre quelques jours, le temps que nous réussissions l’équipe, et menions quelques simulations. L’opération sera autant une intervention médicale que magique. Ensuite, tu passeras du temps en observation, pour s’assurer qu’il n’y a aucune rémission, et que les nanomachines fonctionnent bien.
 -  Et est-ce qu’il risque d’y avoir des effets secondaires ?
 -  Ça dépend… Il peut toujours y en avoir au début. Prise ou perte de poids, vomissements, coups de fatigue, migraines… C’est aussi pour ça que vous resterez en observation, afin d’affiner le traitement. Je dois vous admettre, pour être très complète, que, si nous acceptons ce type d’interventions, nous en pratiquons rarement. »

Jambes croisées, Mélinda hocha lentement la tête.

« Très bien, mais… Je ne veux pas vous brusquer, Docteur, mais, comme je l’ai déjà dit, plus vite cette opération arrivera, et plus elle sera facile.
 -  Oui, nous avons remarqué que votre organisme se dégrade très vite. Fort heureusement, les membres de l’équipe sont déjà à Novac. Je pense donc que l’opération peut s’envisager… Dans deux ou trois jours. »

Mélinda hocha lentement la tête. Vu la complexité de l’opération, les Novaquiennes tenaient d’abord à effectuer des simulations informatiques, et à bien préparer la salle d’opération. Il n’y avait guère qu’à Novac qu’on pouvait trouver un tel mélange entre magie et technologie, car, parmi les dirigeants du pays, il y avait des mages, les Prescients. La Troisième Loi de Clarke, encore une fois, trouvait à Novac sa plus parfaite application. Au bout d’un certain niveau d’évolution, la technologie était indissociable de la magie…

Mélinda signait donc de multiples autorisations, donnait des renseignements, tandis que le Docteur Mood, toujours très professionnel, se retourna à nouveau vers Elisia :

« Avez-vous d’autres questions ? »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le dimanche 29 mai 2016, 16:33:20
Je regarde les papiers qui passent entre nos mains. heureusement que j'ai appris assez vite à comprendre de quoi on me parlait pendant mes nombreux traitements. Ce qui fait que ce n'est pas complètement du chinois pour moi. Les tests comprennent des simulations informatiques à partir d'échantillons de mon cancer et autres joyeusetés. Et tout cela prendra un jour ou deux.

Bon, ça ne me changera pas beaucoup de mes précédents séjours à l'hôpital...

Mais dans tout ce qui est évoqué, il me semble que j'oublie un truc et je finis par me souvenir de quoi.

- Oui, encore une petite question mais qui concerne plus ma maîtresse...

Comme je ne dis plus rien ensuite et que je ne fais que regarder Mélinda avec insistance, la doctoresse trouve un prétexte pour nous laisser seules une minute.

- Tout le traitement tourne autour de mon cancer, dis-je en attaquant le vif du sujet. J'en déduis qu'on laisse tomber la reconstruction des organes pour le moment ? Demande-je un peu empruntée. Parce que je ne vois rien là qui parle de la reconstruction de mon foie, mon rein, mon estomac, mon poumons et... Mes organes génitaux... Donc on attendra que j'ai fini mon apprentissage de magie et que je me les paies moi-même une fois que j'aurais racheté ma liberté et que je gagnerais mon argent ?

J'attends un peu tremblante. Tout ceci est musique d'avenir. Mélinda affirme qu'elle ne me retient pas contre mon gré, j'en déduis que je peux imaginer racheter ma liberté plus tard.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 30 mai 2016, 00:24:12
« Non, Elisia, le cœur de l’opération, justement, consistera à reconstruire tout ton corps. Le cancer est une plaie, mais, ici, il suffit de t’ingérer des Gen pour le combattre. »

Dans les faits, c’était toutefois un peu plus compliqué que ça. Il fallait ajuster le traitement, pour être sûre que les Gen parviennent à repousser la tumeur, mais l’opération n’était pas inédite pour les Novaquiennes. C’était même l’opération la plus pratiquée, vu que Novac était, pour l’heure, la nation la plus avancée en matière de lutte contre le cancer.

« Elles vont te soigner intégralement, Elisia, il faut que tu comprennes ça. »

Mélinda se tut quelques secondes, pour lui laisser le temps d’assimiler ça. Elisia était maintenant son esclave, et il était donc normal que Mélinda la soigne au plus vite. Les problèmes affectant son organisme n’étaient pas que son cancer, et, si on ne soignait pas l’ensemble, elle serait toujours en danger de mort. C’était donc une opération intégrale.

« Une fois l’opération terminée, tu auras un important suivi, qui impliquera ta formation magique. Pendant un temps, tu la feras sur Terre, puis, avec le temps... On verra. »

Comme c’était la magie qui avait déchiqueté l’organisme d’Elisia, il était logique de l’entraîner, de la former, pour éviter que son organisme ne se détruise pas à nouveau. Mélinda soupira donc lentement, en fermant les yeux.

« Je te l’ai dit, je paierai tout moi-même. Tu ne me dois rien. »

Il était important de les répéter, car elle savait que les humains avaient bien du mal avec l’argent, qu’ils étaient, pour ainsi dire, bloqués là-dessus. Elle tenait donc à clairement dissiper tout malentendu à ce sujet.

« Je sais que ça fait cliché à dire, Elisia, lâcha alors Mélinda en attrapant la main de la jeune femme, mais mon unique objectif, ici, est de te soigner. »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mercredi 01 juin 2016, 08:32:50
Je hoche la tête. J'ai les yeux qui piquent un peu, mais je ne suis pas sûre de savoir interpréter ce que c'est.

- Merci... Maîtresse...

Rien à faire, je bute toujours sur le mot. Ça me semble tellement inapproprié de l'appeler par un titre qui m'inspire tant de révolte. Elle n'est pas méchante, je le sais bien. Mais cette partie où elle domine ma vie au sens propre du terme continue de me dérange. Surtout depuis que je suis ici et qu'on me dit de plus en plus qu'il faut l'autorisation de ma maîtresse pour tout. J'étais mieux au Harem, personne ne me remettait en permanence sous le nez que j'appartiens à une autre.

J'avais presque l'impression de vivre chez une simple amie...

Je baisse les yeux, un peu honteuse de ne toujours pas réussir à faire face à Mélinda sans avoir des doutes ou éprouver de la révolte pour sa propriété sur moi. Je sais qu'elle ne me veut pas de mal. Je l'ai compris. Elle a déjà trop fait pour moi pour vouloir simplement m'entuber.

- Je... Puis-je demander une faveur ? Demande-je nerveuse. Quand j'aurais mes organes génitaux... Vous pouvez demander à Edessa de ne pas les toucher ? Je... J'ai peur de ce que ça peut produire après avoir passé toute ma vie sans... Et puis... Comme je vous les dois...

Je n'ose pas finir ma phrase, je suis déjà rouge comme une tomate. Est-ce que ça se fait de dire que j'aimerais que la première personne en dehors de moi qui puisse me toucher là soit elle plutôt qu'Edessa qui a tant pris soins de moi ? Certes elle a passé beaucoup de temps à s'occuper de moi, mais celle qui a payé depuis le début, m'a offert les consultations et m'a amenée jusqu'ici pour être soignée, C'est Mélinda... Sans compter me prendre avec elle sur ce marché sordide alors que je n'avais rien à offrir à part mes lamentations et mes geignements.

- Je n'ai jamais eue de sexualité... Et je me demandais si vous pourriez...

Je suis interrompue par le retour de madame Mood qui me coupe tout net dans mes propos. Je détourne le regard pour qu'elle ne me voie pas rougir et fais semblant de m'intéresser très fort à une décoration du bureau. La doctoresse s'encquiert poliment de si nous avons fini et je ne trouve rien d'autre à faire que de hocher la tête. Elle revient alors à son office et termine en donnant quelques papiers à signer à Mélinda avant d'appeler une infirmière pour me faire prendre en charge et commencer les prélèvements qui permettront les analyses et les simulations.

Je suis conduite dans une autre pièce où on me fait me déshabiller, me laver avec l'aide d'une aide-soignante et enfiler une robe d'hôpital à dos ouvert. Une autre infirmière me prélève du sang à l'aide d'une sorte de pistolet-injecteur qui fonctionne en sens inverse. Puis je passe encore sur une table où on fait passer une machine en forme de cercle autour de mon corps, sans doute un scanner ou un IRM. Puis je suis ramenée à ma chambre. Là, l'infirmière se présente devant la personne qui m'y attends et demande si des mesures spéciales de confinement doivent être prises, vu que je suis esclave et que je risque de tenter de m'enfuir, et tout. Je reste silencieuse, un peu vexée. Je n'ai aucun endroit où aller et je n'ai pas d'argent local, je ferais comment pour m'enfuir ?

- Nous pouvons lui poser une puce GPS ou un collier de contrôle pendant son séjour, propose l'infirmière à celle qui est venue m'acceuillir à ma sortie d'examens. Comme ça, si elle devient indocile. Une petite pression sur la télécommande la calmera très vite.

Je déglutit et pâli en entendant ça. J'ai soudain l'impression d'avoir été internée dans un camp de concentration nazi plutôt que dans un hôpital.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mercredi 01 juin 2016, 18:56:20
Pendant que les deux femmes étaient seules, Elisia en profita pour aborder un élément sensible : la sexualité. Et, visiblement, la réputation d’Edessa ne lui était pas inconnue… Ce qui n’avait rien de surprenant, puisqu’elles avaient passé la soirée ensemble, à Tekhos. Mélinda avait envoyé Edessa pour s’assurer que les blocages sexuels d’Elisia étaient bien absolus, ce que la succube, non sans une certaine pointe de déception, avait confirmé par la suite. Or, si Elisia découvrait le sexe, elle ne voulait pas le faire en compagnie d’Edessa, mais avec sa Maîtresse. Mélinda en fut légèrement troublée, clignant des yeux, entrouvrant légèrement les lèvres, puis allait lui répondre lorsque le Docteur Mood revint. La phrase de Mélinda mourut donc dans sa gorge.

L’opération put commencer sans plus tarder, et, pour bien préparer Elisia, elle fut astreinte à rester à la clinique, en suivant une alimentation très spéciale. Il fallait en effet laver son estomac, et éviter que celui-ci ne soit trop rempli pour l’opération. Mélinda laissa tout ça se faire, restant silencieuse, toujours aussi impressionnée par la débauche de technologie novaquienne. Il y avait une telle différence entre Ashnard et Tekhos que, à chaque fois, elle en était bluffée. Comment telle chose était-elle possible ? C’était vraiment consternant, et la petite vampire ne se sentait pas spécialement à l’aise dans un endroit aussi évolué, technologiquement parlant.

Elle suivait donc le lot, jusqu’à ce qu’Elisia se retrouve en robe de patiente, et que l’infirmière, en respectant la procédure, propose un collier d’entravement. Mélinda grimaça un peu, et secoua rapidement la tête.

« Non, non, ce n’est pas la peine. Je ne veux aucune mesure d’entravement sur Elisia, autres que celles strictement dictées par un intérêt médical. »

L’infirmière hocha les yeux de manière imperceptible, puis haussa les épaules. Elle cocha alors quelque chose sur sa tablette graphique, puis sortit ensuite, tout en expliquant à Elisia que le dîner avait lieu au réfectoire, de 19h à 20h, mais que, compte tenu de l’imminence de l’opération, elle devait rester dans la clinique, et ne pas sortir. Mélinda se retrouva donc seule à nouveau avec elle, et alla alors prendre la jeune femme dans ses bras.

« Ne t’inquiètes pas, tout se passera très bien. »

Mélinda lui fit un doux sourire, et l’embrassa sur la joue.

« Je sais que tout ça est condamnable. L’esclavage, ce genre de choses… Venant de la part d’une esclavagiste, tu dois me trouver hypocrite, mais… J’ai été une esclave, avant. Je sais ce que l’esclavage peut faire comme abus, crois-moi. Je ne suis pas devenue esclavagiste pour faire souffrir les autres, mais pour les protéger. Alors, quand je te dis que je ne veux que ton bien, c’est vrai. Je veux que mes protégés soient heureux avec moi, et qu’ils m’obéissent, non pas par peur, mais parce qu’ils savent qu’ils seront plus heureux ainsi. »

Elle sentait bien que les propos de l’infirmière avaient perturbé Elisia, et, pour passer à autre chose, un fin sourire vint perler sur ses lèvres. Une lueur espiègle se dessina dans le creux de ses yeux, et elle lâcha alors, sur un ton nettement plus mielleux :

« Mais, pour revenir à ce que tu me disais tantôt… Qu’est-ce que tu voulais dire par là, Elisia, hum ? Je veux être sûre d’avoir bien compris… »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le jeudi 02 juin 2016, 22:32:27
Je suis plutôt contente que ce soit Mélinda et qu'elle dise qu'elle ne veut pas de collier d'entrave. Ça n'a l'air de faire ni chaud ni froid à l'infirmière qui ensuite part en nous laissant. Je sais déjà que je vais avoir droit à un régime les prochains jours, ça c'est habituel. Un docteur m'a un jour expliqué que c'était surtout pour éviter les problèmes dus aux gaz qui s'accumulent dans le corps pendant la digestion.

Mélinda reste pour me rassurer, mais j'ai presque l'impression qu'elle essaie plus de se rassurer elle-même. Pour moi, c'est plutôt la routine d'être dans un hôpital à attendre une opération. Elle vient même me faire un câlin pour m'apaiser et m'expliquer encore une fois sa version de l'esclavage.

Ouais... Mais c'est quand même une façon de provoquer une dépendance à quelqu'un d'autre... Bon d'un autre côté je ne peux pas m'en plaindre, vu comme j'en profite...

Puis elle se détache et prend un ton... J'ai presque envie de dire "plus joueuse"...

« Mais, pour revenir à ce que tu me disais tantôt… Qu’est-ce que tu voulais dire par là, Elisia, hum ? Je veux être sûre d’avoir bien compris… »

- Ha... Heu... Dis-je en hésitant.

Reprendre le sujet maintenant me paraît délicat. Mais comme c'est moi qui l'ai abordé...

Quand on fait son lit...

- Et bien... Comment dire... Je me demandais si...

Allez, crache le morceau, ce n'est pas si dur...

- Et bien... Quand j'étais à l'école... Le directeur a estimé que vu mon cas spécial... Ce serait cruel de me faire suivre les cours d'éducation sexuelle... Alors je me disais... Vu que vous semblez avoir pas mal d'expérience dans ce domaine... Vous pourriez me donner la théorie ? Que je ne sois pas totalement inculte au sujet de ce que je vais avoir entre les cuisses prochainement ?
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 03 juin 2016, 00:49:01
Mélinda esquissa un sourire amusé quand Elisia, après quelques hésitations, finit par cracher le morceau. La vampire pouvait tout à fait comprendre son trouble. En quelques jours, elle avait appris que la Terre était reliée à un monde parallèle, Terra, un monde très particulier où magie et technologie cohabitaient dans le même espace. Autant dire qu’il y avait de quoi être largement déboussolée. Et, maintenant, Elisia avait un nouvel espoir de survivre, ainsi que, surtout, des explications sur ce qui lui était arrivée. Elle avait de puissants pouvoirs magiques en sommeil, des pouvoirs qu’il faudraity qu’elle apprenne à contrôler, afin d’éviter que son organisme ne se détériore à nouveau.

Pour l’heure, le sexe l’intriguait, et la vampire sourit donc, puis réfléchit un peu.

« Hum... La théorie, donc... Eh bien... »

Elle se tapota les lèvres.

« Il est difficile de te l’expliquer, car le sexe est avant tout quelque chose de pratique. Néanmoins, pour te donner une idée... Le sexe, c’est... C’est beaucoup de choses à la fois. C’est surtout, je dirais, une ode à la vie. Ça doit te sembler bizarre, dit comme ça, mais... Tu sais, il n’existe que deux sensations, en somme, qui nous indiquent que nous sommes vivants... Le plaisir, et la douleur. On n’aime pas souffrir, en général, mais, quand on souffre, c’est aussi le signe qu’on vit. Et, inversement, le plaisir est là pour nous faire sourire. Ce sont deux notions opposées, et qui, parfois, peuvent se rassembler. Le sexe, c’est la réunion de ces deux éléments, de ces deux indicateurs de la vie. »

Un cours d’éducation sexuelle abordait l’apprentissage sexuel de manière scientifique et préventive. Les bébés, la contraception, penser à se protéger, etc... Mélinda, elle, avait une vision plus... Romantique ? Poétique ? Lyrique ? Elle ne savait pas trop comment l’appeler, mais, ce qui était sûr, c’est qu’elle trouvait barbant d’enseigner le sexe de manière anatomique. Elle, elle s’intéressait davantage aux sensations que le sexe procurait, et à la meilleure manière de les synthétiser.

« Je pense que c’est pour ça que les gens ont peur du sexe, et en sont à la fois fascinés, et pourquoi le sexe peut être le plus grand des plaisirs, comme le plus grand des supplices. Le sexe, c’est une ode à la vie, comme je te le disais, mais c’est aussi une force. De ça, Elisia, tu ne dois jamais douter. De la simple pousse végétale à l’humain, le sexe est omniprésent dans la nature. Nous sommes faits ainsi. Le sexe réveille nos instincts primaires, et sert comme instrument de domination. Tu vois, j’offre aux filles et aux hommes qui me suivent de l’argent, un toit, de la nourriture, ma protection... Mais, d’abord et avant tout, je leur offre du sexe. »

La vampire était très lucide, et poursuivit donc :

« Tu peux trouver ça injuste, car ça l’est, mais, aussi intelligente que soit une femme, ou aussi intelligent que soit un homme, l’aspect extérieur, la beauté, jouera toujours... Car le sexe est en chacun de nous. C’est ce que disait Freud. Inconsciemment, le sexe nous façonne. Il ne nous dirige pas, bien sûr, mais il est toujours là, quelque part. Pourquoi les gens sont obsédés par leur poids, pourquoi les gens veulent-ils être beaux, se maquiller... Tout ça, Elisia, ce sont les aspects du sexe. Alors, voilà... Le sexe est une chose qu’il faut dominer... Ou c’est lui qui te dominera, et il te pourrira ta vie, sans même que tu le réalises. »

Elle reprit ensuite, en souriant :

« Mais, quand on maîtrise le sexe... Alors, on goûte au vrai bonheur... Et toi aussi, tu y goûteras, ma chérie. Fais-moi confiance. »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le vendredi 03 juin 2016, 16:04:12
Je regarde et surtout, j'écoute très attentivement le cours improvisé de Mélinda. Je ne sais pas trop quoi en penser. Aucune explications sur les principes biologiques, pas de mention des dangers ou explication des pratiques. Juste une sorte de monologue sur l'importance de le comprendre et de le dominer...

- À vous entendre, j'ai plutôt l'impression d'avoir la description d'une jolie bête sauvage très dure à apprivoiser... Commente-je d'un ton indécis. Je vous ai déjà vue faire l'amour, j'ai aussi surpris bon nombre des personnes du harem à se faire des câlins un peu partout... Mais en-dehors que le mec met son pénis dans le vagin de la fille, je n'en sais pas beaucoup plus... Pourquoi vous faites plein de mouvements de vas-et-viens ? Comment vous savez quand c'est fini ? Pourquoi certaines filles se tournent et se penchent en avant quand un garçon veut lui faire alors que d'autre restent en face et écartent simplement les jambes ? Pourquoi certaines fille ne font que gémir et soupirer alors que certaines crient et hurlent ? Pourquoi certaines font mal à d'autre pendant l'acte et d'autres pas du tout ? Pourquoi beaucoup jouent à faire semblant d'être des animaux avec une qui fait la chienne et l'autre la maîtresse ? Pourquoi certaines filles ont aussi des pénis des fois et d'autres fois non ? C'est une autre espèce ? C'est de la magie ? Pourquoi des fois il y a des filles qui sont attachée et qui crient qu'elles ne veulent pas et quand c'est fini elles sont quand même super-contente ?

Je me souviens très bien de la fois où j'ai entendue une fille crier à l'aide par une porte entrouverte et quand j'ai essayé d'intervenir on m'a dit que tout allait bien en fait. J'ai eu si honte que je me suis enfuie sans trop demander mon reste.

- Pourquoi est-ce qu'on attache certaines filles tout court en fait ? C'est quoi la différence entre le faire par le vagin ou l'anus à part que ce n'est pas le même trou ? Pourquoi beaucoup de filles lèchent ou sucent avant ? Pourquoi on fait des bisous pendant ? Comment toutes ces filles font pour pas tomber enceinte avec toutes les fois où elles pratiquent le sexe ? Et pour les maladies sexuellement transmissibles, comment vous faites ?

Ça fait pas mal de questions, je suis bien au courant. Mais bon, je pense qu'il va falloir que je les poses si je veux avoir mes réponses.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 03 juin 2016, 18:18:27
Une « jolie bête sauvage très dure à apprivoiser ». Hum… Mélinda ne put s’empêcher de sourire.

« Je suppose qu’on peut voir ça comme ça, oui… »

Ce n’était néanmoins que le début de la conversation, car, comme si les premières explications de Mélinda avaient fait mouche, elle eut droit à un véritable déluge de questions. Clignant des yeux, Mélinda avait beau cherché un quelconque bouton « STOP », rien n’arrêtait Elisia, qui lui balança au moins une vingtaine de questions.

« Waaw, waaw… Du calme, ma choupette ! Laisse-moi le temps de répondre à chacune de tes questions ! »

Difficile, toutefois, car, vu le florilège posé, elle en avait déjà oublié certaines. Mélinda s’humecta donc les lèvres, avant de se les tapoter, réfléchissant silencieusement. Faire une réponse globale était relativement difficile, et elle réfléchit encore un peu, avant de finir par tenter de satisfaire sa curiosité.

« Le sexe, comme je te l’ai dit, c’est quelque chose d’ancestral… Mais, en même temps, c’est aussi quelque chose qui est caché. Le péché originel, tout ça, tout ça, tu sais de quoi je parle. C’est le plus grand tabou moral de la société, et, même, de l’humanité toute entière, au sens large. Je suppose que tu n’as jamais dû vraiment comprendre pourquoi, n’est-ce pas ? Eh bien… Même moi, je n’ai pas une réponse définitive. Ma théorie, c’est que la frustration est un moteur. En recouvrant son sexe, l’Homme envoie un message symbolique fort, l’idée qu’il n’est pas qu’un simple animal pensant juste à manger et à se reproduire, mais qu’il a des désirs qui vont au-delà de ça. Et c’est paradoxal, tu vois, car, en cherchant à restreindre ses pulsions sexuelles, en les contrôlant, l’Homme ne fait que les amplifier. Je veux dire… Hum… »

Un exemple, un exemple, vite ! Ah, une idée vint à perler, et elle la prit :

« Quand tu as faim… Plus tu attendras d’avoir faim, et plus le repas te semblera bon, n’est-ce pas ? Le sexe fonctionne de la même façon. C’est une pulsion naturelle, contre laquelle on ne peut rien, et, plus on attend, et plus c’est bon. Et, inversement, si on attend trop longtemps… Reprends la faim. Si tu ne peux pas manger, mais que tu en as envie, ce besoin s’imposera sur toi, et te fera, peu à peu, sombrer. Tu deviendras agressive, violente, et tu commenceras à envisager des choses amorales, simplement par esprit de survie. Avec le sexe, plus tu restreins tes pulsions sexuelles, et plus tu deviendras violent, aigri, hargneux… Et je ne te parle même pas des cas de psychopathie, qui, eux, sont encore plus graves. »

La vampire poursuivit sur sa lancée :

« Tout ce que tu vois, les femmes qui aiment se faire ligoter, les sodomies, au-delà des réponses précises à te fournir, c’est parce que l’Homme, en développant sa frustration, a réalisé que, au-delà d’être un moyen de reproduction, le sexe était, avant tout, un plaisir sacré et fort. Ce que tu dois comprendre, Elisia, c’est que, maintenant, on ne fait pas l’amour pour procréer, mais juste… Pour se faire du plaisir. Et ce plaisir s’exprime différemment chez les individus. Certains hurlent, mordent, d’autres se contentent de soupirer… Quant à ces pratiques que tu ne comprends pas, la sodomie, le bondage… Elles sont toutes liées en ce sens qu’elles visent à atteindre ce Saint-Graal que le sexe procure : l’orgasme. »

Mélinda poursuivit ensuite, après quelques instants de réflexion :

« Le sexe est douleur et plaisir, Elisia, et il ne peut en être autrement. C’est la quintessence des deux, et c’est ce qui le rend si versatile, si difficile à s’approprier. Quand une personne fait l’amour, elle a à la fois mal et est aussi heureuse… Les deux en même temps ! Vois-tu, je considère que le coït classique consiste à atteindre la voie de l’orgasme en privilégiant le plaisir, et la sodomie consiste à atteindre l’orgasme, mais en privilégiant la douleur. »

La vampire se tut pendant plusieurs secondes, signe qu’elle réfléchissait.

« Je suis désolée si ça te semble confus, mais… Comme je te l’ai dit, le sexe, il faut avant tout le ressentir pour le comprendre. La théorie pure ne pourra jamais te faire comprendre ce qu’est l’intensité du sexe… Ça, le seul moyen de s’en rendre compte, c’est de le sentir par soi-même. »

Il n’y avait tout simplement aucune autre option.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mardi 07 juin 2016, 09:58:03
J'avoue être un peu déçue par la conclusion finale. J'ai bien quelque notions maintenant, mais grosso-modo, Mélinda a l'air de dire que si je veux savoir, il faudra que je pratique quand j'aurais mes propres organes.

- Comment on fait pour savoir si on préfère une chose plutôt qu'une autre ? Demande-je presque innocemment.

Presque, parce que j'ai une petit idée du sujet. Mais innocemment, ça l'est hélas. Car, comme je suis frigide, je ne ressens pas de désir ou d'attrait pour quelque pratique que j'aie vue jusqu'ici. Et rien ne me fait envie en règle générale. J'apprécie quand Edessa me câline, mais j'ai surtout l'impression de la calmer en lui faisant des câlins.

La réponse de Mélinda me donne matière à réflexion.

- Il faudra que je dresse une liste des choses à tester... Et que je trouve une bonne personne pour tout ça...
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mardi 07 juin 2016, 12:53:09
« Il n’y a aucune réponse théorique à ça, Elisia… Il faut essayer, tout simplement. »

Il n’y avait pas de solution miracle en la matière. Le sexe était, par définition, quelque chose de très personnel, d’intimiste. Chacun y réagissait et l’appréhendait différemment, en fonction de ses goûts, de ses besoins, de ses envies, et de ses fantasmes profonds. Il n’y avait donc aucune règle globale là-dedans, même si, pour autant, il fallait bien admettre que toute personne partait, dans l’ensemble, avec une base commune. On commençait toujours inexpérimenté dans ce domaine, et, au début, les expériences étaient plutôt communes. Elisia avança donc qu’il lui fallait faire une liste, et trouver une personne pour tester ce qu’elle voudrait faire.

La phrase fit naturellement sourire Mélinda, qui croisa rapidement les bras, avant de se mettre à froncer les sourcils.

« Eh bien… Je crois que tu as justement quelqu’un sous le nez, qui serait ravie de veiller à ta pratique. »

Mélinda lui fit un doux sourire, ensuite, comme pour confirmer que c’était un rôle qu’elle se voyait tout à fait réaliser. Se mordillant doucement les lèvres, elle parla de nouveau, en se déplaçant un peu, sa robe épousant ses mouvements :

« Alors, par quoi voudrais-tu commencer ? Est-ce que tu as déjà une idée ? De tout ce que tu as vu dans le harem, qu’est-ce qui t’a intrigué le plus ? »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mercredi 08 juin 2016, 10:04:51
« Eh bien… Je crois que tu as justement quelqu’un sous le nez, qui serait ravi de veiller à te pratique. » Est la réponse que me fait Mélinda à ma réflexion.

Je rougis immédiatement et me recroqueville dans mon lit.

« Alors, par quoi voudrais-tu commencer ? Est-ce que tu as déjà une idée ? De tout ce que tu as vu dans le harem, qu’est-ce qui t’a intrigué le plus ? »

- Heu... Ben pas grand-chose en fait... Commente-je en mentant un peu parce que beaucoup de choses m'ont intrigué en fait. J'ai vu beaucoup de trucs... Mais comme je n'éprouve aucun désir pour quoi que ce soit, mes questions étaient surtout théoriques. Je ne me suis pas posé la question de savoir ce que je voudrais faire en premier... Et puis, vous êtes très occupée, je ne voudrais pas abuser de votre temps... Ajoute-je précipitamment, comme excuse supplémentaire.

Mon ton et mes hésitation ne trompent malheureusement pas ma maîtresse. Je crois bien qu'elle a senti une brèche ouverte et qu'elle est en fait très intéressée à m'avoir en première. J''imagine que c'est un peu comme quand on a un nouveau jouet, on veut jouer avec soi-même avant de le prêter. Et Mélinda me presse de savoir pourquoi je fuis la question. Je rosis d'autant plus ostensiblement.

- Je... Je vous ai pas vu le faire très souvent... Mais presque à chaque fois, la fille a crié un peu et ça m'a fait un peu peur... Et puis, vous mettez presque toujours votre pénis dans le derrière des filles et je ne me sens pas prête à ça... Avoue-je rouge de honte. Ça me fait un peu peur... Vu depuis ma position ça avait l'air... Brutal... Et puis vous aimez aussi que les filles utilisent leurs bouche sur votre membre et pour le moment... Ben je trouve ça pas très hygiénique en fait... Dis-je pour ne pas dire "dégoûtant".

Je me tortille les mains en la regardant, nerveuse à l'idée qu'elle s'énerve.

- Maintenant, comme vous avez dit, je suis frigide et comme ça ne m'excite pas... Ben c'est un peu comme expliquer une recette à quelqu'un qui ne sait pas cuisiner... Il va vous regarder avec des yeux ronds sans comprendre pourquoi ça vous semble fantastique de savoir qu'on peut cuisiner un même légume de tellement de façon différentes... Peut-être que quand j'aurais mes organes, ça me semblera plus intéressant... Mais en attendant, je ne sais pas comment répondre à votre interrogation... Dis-je toute penaude. Vous n'êtes pas fâchée j'espère ?
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le mercredi 08 juin 2016, 19:01:32
On approchait doucement du point de chute, et, acculée, Elisia ne pouvait plus fuir. Elle en avait tout simplement trop dit, et il était temps, selon l’expression usitée, de passer à la casserole. Au sens très théorique du terme, bien entendu. Elisia lui avoua ainsi être peu attirée par la sodomie ou par la fellation, deux des grands fantasmes de Mélinda. Silencieusement, la vampire l’écoutait. Ce n’était clairement pas le moment de l’interrompre, et, quand Elisia présenta ses excuses, la vampire lui sourit, et s’assit sur le rebord du lit. Ses mains vinrent ensuite saisir celles d’Elisia. La grande lycéenne était visiblement toute confuse, toute perturbée, non pas par la gêne sexuelle, mais tout simplement par la peur d’être déplacée envers sa Maîtresse.

Alors, pour lui répondre, Mélinda alla déposer une série de baisers sur les doigts de la femme, les embrassant tout doucement, puis lui adressa ensuite un franc sourire.

« Elisia, voyons… Je ne serais jamais fâchée que l’une de mes protégées soit sincère avec moi.  Il faut être honnête, c’est la base de toute relation fondée sur la confiance. »

Mélinda lui sourit à nouveau, comme pour entreprendre de la rassurer. Elle percevait la nervosité de la jeune femme, ses doutes et ses hésitations.

« Tu dois toujours me faire part de tes doutes, Elisia, de tes angoisses, et de tes soucis. Avant toute chose, je suis là pour ça, pour veiller sur toi. »

La précision était importante à formuler, et elle termina en l’embrassant sur la joue.

« Maintenant, en ce qui concerne le sexe… Une sodomie est toujours intense et brutale, oui, c’est pour ça que je commence rarement par là, sauf quand je tombe sur des amants très motivés. Quand nous ferons l’amour, Elisia, nous prendrons le temps d’explorer ton corps. Je ne suis pas une femme pressée, je peux me permettre d’attendre, et de faire lentement mûrir le désir en toi. »

Mélinda voulait avant tout la rassurer sur ce point. Elle se doutait bien que, pour Elisia, le sexe puisse être une source d’angoisse et d’inquiétude.

« Mais, je te rassure, ma chérie, quand nous ferons l’amour ensemble… Ce sera merveilleux. Non seulement tu ne regretteras rien, mais tu en redemanderas. »
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le jeudi 16 juin 2016, 10:19:34
Je regarde Mélinda me prendre les mains et les embrasser en frissonnant. Même si je dors tout le temps avec Edessa, les marques d'affection de ce genre se sont fait plutôt rares de la part de Mélinda. Mais là, elle prend le temps de m'expliquer encore une fois qu'elle est là pour veiller sur moi. Je lui souris timidement. Je commence à l'apprécier quand même pas mal et je commence aussi à comprendre pourquoi tant de filles décident de rester avec elle. C'est que quelque-part, elle assure une certaine stabilité autour d'elle. Elle s'arrange pour contrôler son monde et paradoxalement, ça revient à faire la police et à s'assurer que tout le monde soit content. Mais cette manière de faire a aussi ses limites. Et ces limites sont celles du temps que Mélinda peut accorder à chacun. Son temps n'est pas infini et je me rends compte que si elle s'occupe de moi en ce moment, rien ne dit qu'elle aura autant de temps à me consacrer sitôt que ma situation sera stable. Après Tout, Mélinda ne peut pas être à plusieurs endroits à la fois et le temps par journée est limité.

Par contre je rougis dès que Mélinda prononce comme une évidence qu'elle fera l'amour avec moi, m'expliquant qu'elle prendra son temps pour que je la désire.

- Heu... Mais on en sait rien... eut-être que je vais découvrir que je suis strictement hétéro... Dis-je d'une toute petite voix en tapotant nerveusement mes index l'un contre l'autre.

Même si je sens bien que je ne m'en tirerais pas à si bon compte. Est-ce que c'est le fait d'avoir passé tout ce temps à me faire coller par Edessa ? J'ai quand même l'impression que j'envisage plus sereinement l'idée de faire ma première nuit avec une personne féminine qu'avec un garçon... Et pourtant, j'ai croisé au Harem des filles qui étaient plus brutales, plus fortes, plus musclées et encore plus perverses que la plupart des mecs que j'y ai croisé.

Mélinda me fait un de ces sourires dont elle a le secret et j'écoute ce qu'elle a à y répondre...
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le jeudi 16 juin 2016, 12:53:45
Autoritaire et dominante, Mélinda aimait bien régler toutes les choses ayant lieu autour d’elle. Elle faisait partie de ces individus qui n’aimaient pas le hasard, l’aléatoire, et qui cherchaient donc à le réduire autant que possible. Pour autant, et comme Elisia l’avait compris, la vampire ne voulait pas d’esclaves totalement brisés, incapables de se diriger eux-mêmes. Elle dirigeait en effet un harem important, et n’avait tout simplement pas le temps d’être derrière chaque esclave. C’était pour ça qu’elle avait des filles très indépendantes, très autonomes. Il pouvait être paradoxal de dire qu’un esclave était autonome, mais c’était pourtant ça. Edessa, par exemple, avait beau être l’esclave de Mélinda, elle était aussi très libre, et avait passé plusieurs mois à explorer Terra. Mélinda n’offrait pas une autonomie matérielle ou financière, mais une véritable liberté individuelle. Paradoxalement, servir Mélinda, c’était pouvoir faire ce qu’on avait vraiment envie de faire, sans être restreint dans ses choix par des considérations économiques. Par ailleurs, Mélinda n’ayant que très peu de tabous, ceux et celles qui gravitaient autour de sa personne étaient libres d’affirmer ce qu’ils étaient vraiment. Ainsi, et de manière très provocatrice, Mélinda pouvait aimer que la servitude permettait de rendre libres.

Face à elle, Elisia avoua, d’une toute petite voix, qu’il fallait encore s’assurer qu’elle aime bien les femmes, et qu’elle ne soit pas une pure hétérosexuelle. L’aveu fit sourire Mélinda, qui posa chacune de ses mains sur les joues de la belle Elisia, et alla doucement l’embrasser sur une joue, blottissant un peu plus son corps contre le sien.

« Personne n’est jamais ‘‘strictement’’ quelque chose, Elisia. J’ai couché avec bien des femmes qui étaient convaincues d’être hétérosexuelles, et qui ont joui comme des petites folles. »

Elle s’écarta un peu d’elle, posant ses mains sur ses épaules, en lui souriant doucement.

« Rassure-toi, tout ira bien… Nous allons guérir ton corps, puis on célébrera ça en faisant l’amour, et tu pourras ensuite mener une vie vraiment normale… Si tant est qu’être avec moi puisse être considérée comme ‘‘normal’’. »

La vampire lui fit un sourire, montrant à la femme qu’elle plaisantait.

« Mais, déjà, il faut que tu te reposes, ma petite choupette. Donc, à moins que tu aies d’autres questions, je vais te laisser dormir. »

Mélinda la serra alors dans ses bras, comme un câlin final avant le début de l’opération. Elle avait bien conscience que c’était une date cruciale pour Elisia, et c’était pour ça que Mélinda l’accompagnait… Mais Elisia avait surtout besoin de se reposer avant l’opération.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mardi 21 mars 2017, 23:27:28
Je secoue la tête à la dernière question.

- Non, non... Je n'ai plus de questions votre honneur, réponds-je alors que Mélinda me fait un dernier Câlin.

Je la serre aussi un peu contre moi. Ironiquement, être dans un hôpital me fait presque me sentir chez moi. Je suis dans un environnement familier entre le personnel de soin, les odeurs et le blanc omniprésent. Mélinda dit que j'ai besoin de me reposer, mais je sais déjà que je ne vais pas réussir à beaucoup dormir. Même si j'en ai peu l'air, je suis toujours assez nerveuse avant une intervention pour ne pas bien réussir à trouver le sommeil.

Mélinda me laisse seule au bout d'un moment et je me contente de rester allongée et de réfléchir en regardant le plafond. Honnêtement, mes pensées tournent en rond et j'en reviens presque tout le temps à ce que je ferais une fois que l'opération sera terminée, si elle réussi.

Avoir un avenir qui va au-delà de mes études reste décidément un sujet nouveau et plein de controverses... Avoir un avenir où je pourrais me préoccuper de ma sexualité l'est encore plus ! Je n'ai jamais envisagé la possibilité d'avoir un compagnon, ou une compagne, de tomber amoureuse, ou même d'avoir des enfants... Et surtout, je me suis toujours fixé pour but de faire des études, mais je n'ai aucune idée de ce que je voudrais en faire au bout... Je ne pensais qu'à avoir un diplôme à emporter dans ma tombe histoire que mes parents soient fiers de moi et parce que j'avais besoin d'un objectif pour continuer d'avancer.

Mais tous mes plans sont en train de partir en lambeaux. Si l'opération est un succès, je vais vraiment devoir me questionner sur qu'est-ce que j'aimerais faire de ma vie. Et aussi comment la gagner... Même si ce dernier point a l'air d'être plutôt en suspens tant que je reste auprès de Mélinda...

J'aimerais être une bonne personne... Mais est-ce que je pourrais jamais oser dire que je travail dans un Harem sans avoir honte que les gens commencent par penser que je me prostitue ? SOnge-je entre-deux question. Je sens que je n'ai pas fini d'en avoir des maux de tête.

Il me faut très longtemps pour m'endormir, comme je le soupçonnais. Et je ne dors ni bien ni longtemps. Je suis réveillée par les infirmières qui viennent me préparer pour l'opération. Il n'y a pas grand-chose à faire en réalité à part me poser les cathéters pour pouvoir ensuite y brancher les perfusions de liquide physiologique contenant les nano-machines de ce qu'on m'explique.

La doctoresse repasse me voir plus tard pour m'expliquer la suite des opérations, ajoutant que je peux être éveillée ou endormie pendant l'opération. Elle sera assise derrière un pupitre et supervisera le travail des nano-machines pendant la durée de l'intervention. Être endormie est plus simple pour les nano-machine car mon corps travaille au ralenti, mais si quelque-chose se passe mal, être éveillée peut me permettre de le remarquer plus tôt et de le signaler si je sens une gêne trop forte car normalement l'intervention est non-douloureuse.

Je décide d'être endormie. Déjà de un parce que j'ai encore sommeil. Ensuite, ça ne m'a jamais branchée des masses de papoter avec une personne qui est occupée à me découper, même si là ce ne sera pas vraiment le cas. Et puis, comme ça au moins si quelque-chose se passe mal et que je me réveille pas, ben je n'en saurais jamais rien et j'aurais éviter de stresser ou souffrir jusqu'à la mort dans mes derniers instants.

Je suis endormie à l'aide d'un cachet. La doctoresse me parle de la pluie et du beau temps pendant que je sombre et ce jusqu'au moment où je ne peux plus tenir debout et ferme les yeux.

(http://jean-bernard-papi.wifeo.com/images/s/sep/separateur3.png)

Sauf que je me réveille en sursaut, comme si j'avais été réanimée par défibrillation et inspire difficilement l'air qui semble vouloir me brûler les poumons. Je suis couchée sur une surface ferme, mais pas dure dans une autre pièce, elle est super sombre. Il y a des objets au plafond qui laissent aléatoirement tomber des pluies d'étincelles et qui lancent un éclairage approximatif autour de moi. Je reconnais vaguement une salle d'opération. Mais on dirait qu'une guerre est passée par là. Les rares meubles sont renversés, leur contenu éparpillé par un impact ou une onde de choc. Toutes les lumières ont l'air d'avoir éclaté et il y a des débris de verre qui scintillent au sol comme s'il était couvert de diamants quand les étincelles crachotent. Un bureau au style très moderne est toujours debout, mais comme il a l'air d'être fixé au sol, c'est probablement la raison pour laquelle il n'est pas renversé.

L'ouïe me revient par étapes. J'entends une sirène d'alerte qui sonne, puis des bruits de voix étouffés. On appelle quelque-part. Je ne reconnais ni les voix ni ce qu'elles disent. Mais un bruit plus proche me fait tourner la tête. Un bruit de verre qui crisse contre le sol. C'est la doctoresse qui se relève, je n'avais pas remarqué qu'elle était allongée au sol. À côté d'elle, une autre femme se lève à son tour. Elle porte des lunettes, mais un verre s'est cassé. Toutes deux ont des coupures sur le visage et les mains. La doctoresse pousse un juron en se relevant, le genre plutôt imagé.

Une porte s'ouvre, une lumière crue m'aveugle. Je lève un bras pour protéger mes yeux, mais je n'en ai pas la force. Je réalise seulement que je me sens épuisée. Quelque-chose passe dans mon champ de vision, je réalise que ce n'est pas un être vivant, c'est une machine. Une bande au niveau de sa tête s'illumine au même rythme qu'elle me parle.

- Madame, est-ce que vous m'entendez ? Vous êtes blessée ? Me demande-t-elle d'une voix synthétique sans émotions.

- Je ne crois pas... Réponds-je d'une voix faible.

Je sens que quelque-chose se glisse sous mes jambes et mes épaules, puis je suis soulevée et emmenée hors de la pièce par le robot. Il y a d'autres personnes sur le chemin, des agents de sécurité, des pompiers, du personnel soignant, j'ai l'impression de sortir tout droit d'une zone sinistrée, pourtant je reconnais rapidement le même hôpital que je suis entrée. Je reconnais même la chambre où on me ramène.

Je suis prise en charge par du personnel soignant une fois arrivée, je suis déshabillée et lavée, on se concentre surtout pour chasser de mes cheveux les débris de verre afin d'éviter que je ne me blesse. Une infirmière vient découper à l'aide d'un scalpel une forme de platique et de métal fondu sur mon poignet, mais c'est quand elle le retire et que je vois les aiguilles que je comprends que ce sont les cathéters qu'on m'a posé pour les injections de nano-machines. On me pose une bande, mais je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. Suis-je guérie ? C'est bon ?

Les personnes autour de moi n'ont pas la réponse, la seule chose que j'apprend c'est qu'un événement imprévu s'est produit durant l'opération. Je suis séchée, rhabillée et remise au lit. Je dois me reposer. Je suis tellement épuisé que je ne me fais pas prier.

C'est le lendemain que la doctoresse repasse finalement me voir. Elle a demandé la présence de Mélinda. Quand tout le monde est là, elle lâche sa petite bombe, l'air pincée, j'ai l'impression qu'elle est vexée.

- Votre protégée a une protection magique. Et pas une petite. Qui plus est, capable de se déclencher de manière inconsciente pour réagir à une menace interne au corps. Elle a détruit toutes les nano-machines que nous lui avions injecté et nous a soufflé tout un bloc opératoire, provoquant des fissures jusque dans les structures porteuses de la pièce. La choc a même défibrillé la patiente pour forcer le retour à un état conscient. Si le bâtiment avait été de plus piètre qualité, la salle se serait probablement effondrée. Les dégâts sont très conscéquents, précise-t-elle en rajustant ses lunettes. Heureusement, j'ai eu notre assureuse au téléphone et tout ceci sera couvert par l'assurance accident de l'hôpital, car personne n'était au courant du risque de cette possibilité, continue-t-elle en se tournant vers Mélinda. Du moins, j'ose espérer que vous n'étiez pas au courant... Ni votre protégée... Car il vas y avoir enquête vu que le bilan se chiffre en centaines de milliers de crédits de dommages et de destructions, sans compter les blessures que moi-même et mon assistante avons subies.

Je deviens toute pâle à cette mention parce que je ne suis plus sûre si nous avions précisé à la doctoresse que c'était mon potentiel magique qui avait provoqué mon état. Mais Mélinda n'a pas l'air inquiète. Elle n'était pas au courant et moi non plus, l'enquête ne réussira qu'à prouver que c'était un simple accident magique.

La doctoresse s'explique ensuite avec Mélinda, lui expliquant que l'opération peut quand-même être pratiquée, mais que vu la réaction magique, me placer un collier en obsidienne sera le minimum pour éviter une réaction similaire à une deuxième tentative. Elle serait même plutôt partisante d'une ingestion d'obsidienne avant celle-ci afin que mon potentiel magique soit neutralisé en profondeur et pas juste en surface, arguant que la réaction était plutôt conséquente pour quelque-chose d'inconscient, plus que tout ce qu'elle a croisé jusque-là en tout cas. Elle ajoute même qu'elle s'estime chanceuse d'être encore en un seul morceau et qu'elle et son assistante n'aient été que légèrement commotionnées alors que la réaction était clairement prévue pour être létale. Elle remercie pour cela une sorte de dispositif d'urgence qui les aurait protégées mais aurait été détruit dans l'opération.

Je cramoisi sur mon lit, sentant mes oreilles chauffer énormément et ma figure aussi. J'ignorais vraiment que j'avais ça en moi et ça continue de me jouer des tours ! Pour le coup, je me sens nulle et inutile. Pire, je suis une perte de temps et d'argent. Si ça continue comme ça même la patience de Mélinda va finir par s'épuiser.

Je souhaiterais être née sans aucun traits particulier… J'aurais été tellement plus heureuse… Songe-je particulièrement peu fière de moi.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 27 mars 2017, 00:59:07
« Eh bien... Tu es un sacré challenge, Elisia ! »

Mélinda essayait de détendre la situation. Visiblement, l’opération avait eu des résultats imprévus, et, à ce stade-là, il n’y avait pas que des soucis liés à l’assurance. Les autorités risquaient aussi de s’en mêler, ce qui, à Tekhos, pays où l’armée était toute-puissante, n’était jamais bon signe. Les services de la clinique étaient toutefois soucieux de ne pas faire trop de reproches à Mélinda, d’une part parce que, finalement, cette histoire était de leur responsabilité, mais aussi, d’autre part, parce que la vampire était une cliente assidue. Elle ne s’adressait pas à un vulgaire boui-boui, mais à l’une des plus solides cliniques de Tekhos Metropolis, bénéficiant de l’une des meilleures réputations.

La femme proposa d’utiliser de l’obsidienne, voire une injection, et Mélinda se pinça les lèvres.
« Ce sont des techniques expérimentales, je ne veux pas transformer Elisia en cobaye...
 -  Nos options sont plutôt limitées, répliqua la jeune femme. Rien de ce qui se passe chez Elisia n’est... Normal. »

D’aucuns auraient pu s’étonner que personne ne semble daigner demander à Elisia son choix, mais, en réalité, c’était parce que la clinique savait, ou, plutôt, pensait, qu’Elisia était l’esclave de Mélinda. Légalement, c’était uniquement l’accord de l’esclavagiste qui était requis. Mélinda réfléchissait donc, jambes croisées, et se tapota les lèvres.

« Certes, mais je ne suis pas convaincue que ce soit la meilleure approche. Ce qui se passe dans son corps est inexplicable d’un point de vue scientifique. Ce sont des forces magiques qui lui permettent de ne pas mourir. Alors, que se passera-t-il si nous lui mettons un collier en obsidienne autour du cou ? Soit l’obsidienne ne marchera pas, soit elle bloquera les effets magiques, et risque de la tuer sur le coup. »

Quand il s’agissait de magie, les Tekhanes avaient toujours du mal à appréhender cette notion. Elles étaient scientifiques, très cartésiennes, et ne voyaient la magie que comme une force à comprendre, avec ses propres règles et sa propre logique. Autrement dit, les doctoresses étaient plutôt embêtées avec Elisia, car la manière dont son organisme fonctionnait n’obéissait à aucune logique.

« Il faut retenter l’opération, décida finalement Mélinda, mais en la doublant d’un rituel magique. »

La femme tiqua à cette proposition.

« Que... Que voulez-vous dire ?
 -  Des barrières magiques ont déclenché ça. Je pense qu’il faut recommencer en entourant l’opération d’un rituel magique dont le but sera de retenir les protections magiques sur le corps d’Elisia, le temps de permettre à vos nanomachines de reconstruire son corps bien comme il faut. »

La doctoresse se pencha en arrière, soucieuse.

« Ce n’est pas orthodoxe, je ne sais pas si j’arriverai à convaincre le conseil d’administration d’une telle procédure...
 -  Je tâcherai d’amener les mages les plus compétents qui soient... Comme l’Archimage Samara. »

Le nom évoqua bien quelque chose aux oreilles de la doctoresse.

« C’est à étudier... »

Mélinda se retourna vers Elisia, qui avait probablement eu envie de disparaître dans un trou de souris. Elle lui sourit en se rapprochant du lit, et s’assit sur le rebord de ce dernier. Sa main s’attarda sur les cheveux de la femme.

« Tu n’as pas à te sentir coupable, Elisia, tu n’y es pour rien... Mais sache qu’il en faudra plus pour me convaincre d’arrêter. J’ai promis de te guérir, et c’est ce que je ferais. »

Néanmoins, vu la réaction engendrée par le corps d’Elisia, il allait falloir un sacré rituel magique... Mais ça, Mélinda faisait entièrement confiance à Samara pour réussir ce tour de force.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Elisia Knightmare le mardi 28 mars 2017, 00:56:08
À l'argument de la doctoresse, Mélinda contre-attaque presque tout de suite avec un autre argument qui me choque un peu vu que je n'y avais pas pensé mais qui semble logique quand on y pense. Tous les médecins de la terre ont jeté l'éponge me concernant parce que le simple bon sens voudrait que je ne puisse pas vivre avec le souk que sont mes organes internes. Voyons même la vérité en face, n'importe quellle autre humaine que moi serait morte depuis longtemps.

Mais Mélinda s'est souvenue que c'est ma magie qui me permet de rester en vie, même si je suis bien incapable d'avoir le moindre contrôle sur elle. Et c'est vrai que l'idée de m'en priver devient d'un coup beaucoup moins bonne.

Mais Mélinda propose une autre solution, sous la forme d'un rituel magique. La doctoresse n'a pas l'air du tout emballée. Elle semble même carrément incertaine à ce sujet, parlant d'en informer la direction de l'hôpital. Mélinda explique qu'elle peut faire appel à l'archimage Samara, dont je me souviens assez bien, pour le rituel, ce qui semble pousser la doctoresse à considérer plus sérieusement la possibilité.

J'écoute la conversation en restant assez silencieuse. Déjà un, parce que je ne pense pas que mon avis les intéresse beaucoup. Ensuite de deux... Ben je suis l'esclave de Mélinda... C'est elle qui a le dernier mot à mon sujet, mais je ne m'inquiète plus trop à ce sujet.

Je sursaute un peu quand je sens la petite main de Mélinda se poser sur ma tête. Je n'avais pas remarqué qu'elle s'était approchée de moi à ce point. Elle est vraiment discrète quand elle le veut.

J'hoche la tête à son propos, lui adressant un pâle sourire.

- J'espère vraiment aussi... Dis-je en soupirant. Ce serait vraiment trop bête d'avoir fait tout ça pour rien...

Mais il semble que j'aie de la chance. Dès le lendemain, la doctoresse appelle Mélinda pour lui dire que les référence de Madame Samara les ont conavaincu de faire un test, mais Mélinda devra signer des décharges et prendre la responsabilité en cas de dommages. Cependant, la doctoresse semble de plus en plus intéressée par l'intervention. Elle explique même à Mélinda qu'elle songe à la médiatiser car les opérations de ce genre sont encore très mal documentées et les sujets sont rares, ce qui pourrait être bénéfique pour elle et l'hôpital. Cela a d'ailleurs été son principal argument pour convaincre le conseil d'administration de l'hôpital d'accepter.

Je ne suis pas impliquée dans ces décisions, mais je crois comprendre qu'elle accepte les conditions de l'hôpital. Celui-ci d'ailleurs, soucieux de ne pas faire trop durer la manoeuvre, propose de mettre à disposition de Mélinda un appareil aérien spécial pour aller chercher Samara sitôt qu'elle serait sortie des frontières d'Ashnard car ils souhaitent éviter de demander une autorisation spéciale pour survoler le royaume en question. Avec tout cela, si Mélinda et Samara acceptent, l'opération pourrait être retentée sous quarante-huit heure.

Mais tout cela dépend désormais de Mélinda car moi je suis un peu cloisonnée dans ma chambre car maintenant le personnel se méfie, voir a peur de moi depuis l'incident. Cela me fait presque rire. Pour une fois que les gens ont peur de moi, c'est parce que j'ai détruit une salle d'opération sans le faire exprès.

Y'en a un là-haut qui a un humour bien particulier... songe-je amusée.
Titre: Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 03 avril 2017, 00:13:00
Mélinda n’eut pas besoin de retourner à Ashnard, en réalité. Elle avait ses moyens pour communiquer avec Samara, et n’avait, de toute manière, guère envie de grimper dans un cercueil aérien. Elle les remercia donc, et s’empressa ensuite de contacter Samara. La redoutable démone lui répondit rapidement, car elle avait déjà suivi Elisia, et écouta donc sa proposition avec intérêt. Pour parler avec elle, la vampire utilisa d’une orbe en cristal, permettant de communiquer avec une autre orbe.

« C’est vraiment intéressant, ton affaire... Mais aussi très compliquée.
 -  C’est bien pour ça que je m’adresse à toi, ma chérie. »

Samara sourit à travers l’orbe.

« Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute, ma chérie... Mais j’apprécie ton compliment. »

Mélinda se tut, et lui laissa le temps de réfléchir. Samara n’était pas sa subordonnée, et c’était même, en réalité, plutôt l’inverse. Elle était sa mécène, celle qui veillait sur les petites fesses de la vampire. Elle ne pouvait donc pas lui donner d’ordres, mais lui avait bien fait comprendre toute la difficulté de la situation. On aurait pu s’étonner que Mélinda s’implique autant pour une simple esclave, une fille dont, au demeurant, elle ne connaissait pas grand-chose. C’était l’un des éléments paradoxaux chez Mélinda. Elle était une femme très égocentrique, mais, en même temps, très soucieuse de ses esclaves, de leur bonheur et de leur santé. Pour elles, Mélinda était vraiment prête à tout.

Samara considéra la question pendant un certain temps, assise sur un fauteuil, jambes croisées, caressant ses lèvres.

« Il va me falloir plusieurs jours, Mélinda... Je vais réunir quelques amies. Je ne promets pas d’y arriver, mais... Je te dois bien ça, après tout.
 -  Merci, Samara... »

Rien que pour entendre Mélinda vous remercier, ça valait bien le coup, non ? En tout cas, la vampire avait obtenu un accord avec Samara. Il n’y avait maintenant plus qu’à attendre.



Plusieurs jours plus tard...

Mélinda avait eu l’occasion de visiter un peu Tekhos, notamment en compagnie d’Elisia. Elle avait laissé la gestion du harem entre les mains de sa femme, qui était tout à fait apte à s’en occuper. Elisia revenait tous les soirs à la clinique, où elle subissait des batteries régulières de tests. La vampire ne cherchait pas particulièrement à la rassurer. Il fallait aussi être honnête. Ce qu’Elisia avait dans le corps défiait la logique, et elle ne savait pas trop ce que Samara allait trouver pour résoudre le problème.

Ainsi, lorsque la démone finit par venir, elle ne vint pas seule, et, en voyant le duo entrer dans la chambre d’Elisia, Mélinda crut bien défaillir sur place.

« Mais c’est... »

Samara avait ramené, non pas une simple collègue, mais une divinité sous sa forme humaine... Sha (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=8071.0), la Déesse des Sorcières !