(http://sd-1.archive-host.com/membres/up/58265372651449942/hell_mountain_by_whateverscoolwithme-d39z3pb.jpg)
Musique d'ambiance (http://sd-1.archive-host.com/membres/playlist/58265372651449942/Une_nuit_sur_le_mont_chauve_Mussorgsky.mp3)
Souffle-Mort… un écho dans l’immensité de la nuit. Un murmure issu du cauchemar primal de l’homme. Une ombre froide et frémissante à l’horizon de l’angoisse… Souffle-Mort…
Loin à l’Est, perdu dans les landes dévastées, une montagne se dresse à l’horizon. Un pic sombre et impérial, dont le dessin évoque la pointe déchirée d’un fer de lance.
L’escarpement rocheux semble né de la folie du monde, déchirant l’écorce terrestre pour trôner fièrement aux vues de tous. La montagne est sombre, entouré d’une brume lourde et chaude à la teinte flamboyante. Ce brouillard est semblable à des vapeurs de souffre ou des émanations de magma. De nombreuses roches coupantes comme des lames de rasoirs barrent le chemin d’hypothétique visiteur, encerclant la montagne d’un rempart naturel. Les plus courageux s’y aventureront, risquant à tout moment de tomber dans une cavité sans fond, de se briser le crâne sur les roches traîtresses et acéré ou de mourir étouffé par les vapeurs brûlantes. Mais les armées de terre n’auront qu’un seul accès pour parvenir à l’entrée de cette montagne.
Le col d’Ulg ! Passage naturelle à travers la roche, il est assez large pour laisser passer une dizaine d’homme en rang serré… et autant de démon. Le col est long, menant le pas dans un canyon se resserrant petit à petit. Forçant les hommes à rompre les rangs et se resserrer toujours d’avantage.
Oppressant et sinué, il se refermera peu à peu sur ses hôtes, les avalants comme un démon, enfermant ses proies dans une pénombre moite et chaude. Pénombre qui deviendra ombre, et enfin nuit… une nuit sans jour, un noir absolu qu’aucune lumière naturelle n’entrave.
Le passage mènera ses visiteurs sur des milles, s’enfonçant dans les profondeurs du monde. Descendant sans cesse plus bas, offrant une infinité de tunnel et de possibilité de se perdre à tout jamais.
Mais pour les plus chanceux… ou en tout cas, ceux qui trouveront le chemin. Une large grotte se présentera à eux. Grotte naturelle, éclairé de quelque brasier, de quelque torche. Pourvu de cage suspendues, laissant se balancer quelques humains décharnés, squelettiques et affamés. Peut-être tenteront ils de vous mettre en garde… de vous dissuadez de resté là ! Ils vous supplieront de les achever, de les libérer… ou vous regarderont, le regard vidé de volonté ou de raison
Au bout de cette grotte, une large porte hérissée de piques et surmontée de cadavres grimaçant et anormalement mutilé. Les traits de leur sont habités par une terrer et une souffrance jusque-là impensable.
Un frémissement vous traversera l’échine. Un cadavre aura légèrement bougé… tournant son regard visage vide vers vous. Un second fait de même… puis un troisième... Les corps empalés et soudés à la porte semblent à présent vous observer à l’unisson. Leur bouche décharnée s’ouvre dans un craquement macabre et terrifiant. La peau se déchire, les articulations se forcent et les os se fissurent suite à cette action surnaturelle appliquée sur leur corps. Une voix qui en est plusieurs s’adressera à vous… tous les corps parleront ensemble mais sous un même chef, avec une même volonté. La volonté de Méold, le démon gardien du royaume des enfers.
- Quiiiiiiii…. Eeeeees… Tuuuuuu… ?
Il ne parle pas… il aspire de l’air qui siffle entre les joues décharnées des morts, et cela reproduit un son compréhensible pour un humain.
Méold n’est qu’un démon mineur vil et sournois. Ainsi, en cas de mauvaise réponse il se contentera de se taire et de prévenir son maître.
Cependant, si vous lui dites ce qu’il veut entendre, il vous ouvrira sans distinction de race ou d’alignement. Agissant comme un automate indépendant de jugement.
La suite est simple, la suite est grande et prodigieuse. Voilà donc le cœur de la montagne… la porte s’ouvrira sur une énorme plate-forme d’une trentaine de mètre. Deux escaliers longeant les flancs rocheux de la montagne mènent vers son sommet et vers les entrailles de la terre.
Cent mètres en dessous se trouve la fosse… un lieu dément, traversé d’une rivière de feu. Créant une atmosphère incendiaire et étouffante. De nombreux alvéoles sont creusés dans les murs, créant autant de salle, de chambre ou de dépôt pour les démons d’ordre inférieur qui sont voué à eux même. Dans la fosse il n’y a plus de loi hormis celle du plus fort. Les affrontements y sont fréquent… les traîtrises et les coups bas également. Se regroupant par affinité, par régiment ou par race, ils errent avec une fausse sérénité, comme les membres de gang en prison.
L’escalier qui grimpe et plus large, mieux entretenu et s’arrêtera cinq fois et sur autant de plate-forme de même dimension. Qui donne toute sur une entrée de grotte bien plus large…
La plus haute de cette plateforme est à 150 m de la fosse et un trône fait de fer et d’os s’y trouve.
L’ensemble de cette montagne creuse est plongé dans la pénombre, et seul le brasier incandescent de la rivière de feu offre une source de lumière. Une lumière diffuse et faible, mal adapté pour les yeux humains.