Le Grand Jeu

Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => Le palais d'ivoire => Discussion démarrée par: Phyloria le jeudi 06 mars 2014, 21:56:07

Titre: Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory] ~~Terminé~~
Posté par: Phyloria le jeudi 06 mars 2014, 21:56:07
" Du haut de ses tours scintillant de milles éclats vit une reine dévorée par le destin de sa famille. Comme conseillé elle ne possède que des chiens se battant pour un trône d'os. Cette jeune âme a-t-elle la bravoure de son défunt père ? Possède-t-elle le coeur aussi brûlant de bonté que sa mère ? Puissiez-vous chère reine avoir un ange pour veiller sur vous, car je serais le démon du passé éprouvant votre force.  Aurais-je pitié de vous en vous enseignant des règles pour confondre vos faux alliés ou userais-je de vos blessures vainement cachées pour vous obliger à devenir aussi forte que vos parents. Je ne pourrais ... "

- Qu'est-ce que tu marmonnes traînée ! On t'a dit de montrer ton corps ! Vite sinon ...

Sans réfléchir un éclair descendit du ciel, tuant l'impudent qui venait de me couper dans mon poème. Tournant ma tête vers ses insolents, ils prirent peur en voyant ma marque et mon visage peint telle une peinture démoniaque, mes yeux s'illuminant d'un rouge malfaisant. Ils eurent un instant d'hésitation, trop tard pour eux. Un éclair parcourut toute la ruelle, s'éclatant contre un mur. Du corps de ses manant ne restait que leurs empreintes sur le murs calciné. L'air emportait cet encens mortuaire dans les méandres du ciel où brillait un astre plein de vitalité.

Aurais-je pus choisir un moment plus adapté pour aller voir la progéniture de Dame Nöly ? Cette rencontre ne pouvait supporter d'être retenue plus longtemps, le destin en avait décidé ainsi, tout comme l'avenir de cette jeune reine pouvait changer. Ne dit-on pas que c'est dans les ténèbres les plus oppressants que l'on trouve sa lumière ?

Mais avant d'agir de cette manière il me fallait voir de mes propres yeux la fille du Lion de Nexus. Je prit la peine d'ajuster mon apparence d'emprunt, je pris une ancienne forme, celle d'une femme. Mes cheveux furent d'un vert sombre, comme si elles avaient été trempée dans de la vase, descendant jusqu’à une croupe ronde et ferme, mon visage paraissait plus féminin et enfantin, ma poitrine gonfla légèrement, pour me donner quelques formes. Une jeune pucelle, une jeune femme n'ayant pas encore été sailli par un homme. Ma tunique vint à se raccourcir, dévoilant mes jambes. D'un certains point de vue je ressemblais à une de ses filles de joie, seulement ma posture et mon regard étaient ceux d'une femme respectable. Pour donner plus de consistance à cette apparence, une épée finement ouvragée et effilée fut pendu à ma ceinture. Par ce simple accessoire j'avais plus une allure d'aventurière. Vous savez, une de ses femmes qui pensent que sa vie n'est pas dans un foyer mais au grand air.

Cette petite Elena n'allait certainement pas me reconnaître, mais pourtant étais-je proche d'elle à l'enterrement de ses parents sous cette apparence douce. Dire qu'à cette époque j'étais prêt à la tuer pour alléger sa souffrance, heureusement ma sagesse savait que la perte de cette gamine occasionnerait un grand désastre.

Vous me demanderez sans doute pourquoi je tiens tellement à la voir et la rendre plus forte ? Tout simplement car elle serait capable de devenir une personne influente, m'évitant de devoir  jouer le rôle d'un seigneur malfaisant. Elle ne méritait nullement de m'avoir en face, elle ne pourrait même pas lever une armée pour m'arrêter. Elle devait devenir plus forte, plus charismatique, devenir une vraie reine et non un pantin.  Mon rôle dedans, donner le coups de pied au fesse qui la bougerait de sa situation. Le plus dure dans ce rôle étant de rester dans l'ombre, nul ne devait savoir qui j'étais et les espions d'Ashnard pourraient poser problème. Jouer un tel jeu allait s'avérer d'une grande difficulté, mais seul le familier du premier empereur d'Ashnard pouvait accomplir un tel exploit.

Ma réflexion fut subitement interrompu par l'arrivé des gardes. Ils tombaient bien, pour une fois.

- Que c'est-il passé ici ? Qui êtes-vous ?

Inspire un bon coup et rejette dans cet air vicié par l’orgueil et l'avarice toute ta tension. Mon esprit totalement détendu je vint à prendre la parole.

" Des manants ont voulu me dérober mes biens tout en désirant, trop ardemment mon corps. Je me suis prise la peine de les prévenir par deux fois, voulant passer à la violence j'ai été dans l'obligation d'user de ma magie. Je paierais pour les dégradations bien entendu. "

Je pouvais admirer ce garde surprit, il posa son regard sur moi, comme voulant voir  travers le tissu. Il n'était qu'un porc comme un autre, la vue d'une petite donzelle encore fraîche ravivant ses instincts de bête. Mais il ne pouvait le montrer aussi facilement, aussi appliqua-t-il une procédure assez rarement utilisé. Il fit la demande de mon identité, chose que je lui procure en sortant de ma sacoche un rouleau précieusement conservé dans un étui adapté pour contenir ce formulaire. Il m'obligea à confirmer les informations dessus, puis voulut faire une fouille au corps. C'était cela qui était troublant, ce genre de chose ne se faisait que sur les prisonniers et encore, la crainte du pouvoir d'un ESP.er ou d'un mage mal entravé rendait ce procédé assez dangereux. Il eut de la chance. Obéissant à ses paroles je me défis des affaires un à un. Ses mains purent parcourir avec avidité mon corps, s'obstinant à des endroits qui ne pouvaient pas facilement cacher des armes.  Il ne pouvait pas m'arrêter, j'avais suffisamment étudier les lois pour savoir que la légitime défense avait droit ici, d'autant qu'aucun n'aurait un bénéfice à défendre des brigands de bas-étage.  Une fois sa fouille faite et mon visage rouge de honte et de colère, je pus me revêtir, subissant encore leurs regards lubriques. Le chef de la troupe vint à me questionner sur la raison de ma venue près du palais.

Faisant fit de ma colère, je pris une attitude plus noble.

" Je souhaiterais m'entretenir avec notre Reine Elena Ivory, je me nomme Phyloria et je pourrais avoir des informations importantes sur Ashnard. "

Si le nom de l'empire fit frémir certains, les autres furent plus réceptifs à mon nom. Qui ne pouvait pas me connaître, mes écrits avaient créé tellement de tumultes dans la noblesse. La troupe préféra m'escorter jusqu'aux portes du palais. Je pouvais admirer une nouvelle fois la garde impériale et aussi cette aura de puissance dégageant de ses soldats. Le chef de troupe vint à chuchoter des mots au portier, manque de chance pour eux j'avais augmenté mon ouïe pour écouter la conversation.

- Cette femme souhaite parler à la reine, elle se dit être Phyloria, je vous la laisse à votre charge ...

La suite ne m'importait nullement, je savais que les gardes impériaux étaient de loyaux sujets et que la parole d'un soldat perverti par la luxure n'aurait aucun poids. La troupe fila à l'anglaise, me laissant seul avec ses soldats. L'un d'eux vint à s'approcher de moi.

- Ainsi vous désirez vous entretenir avec la reine.

Face à ce genre de personnage le mensonge était proscrit, mieux valait parler avec franchise.

" Oui messire. Je possède des informations sur Ashnard et souhaiterais en faire part à Dame Elena Ivory. Devrais-je repasser ? "

Le regard du soldat croisa le mien, puis il m'ordonna de le suivre.

Le palais d'ivoire n'avait nullement changé de l'extérieur. Cependant, à l'intérieur, le ton était plus écœurant. Il y avait beaucoup trop de richesse et de toiles dans les couloirs. Dire qu'à l'époque du Lion de Nexus tout était dans la sobriété, un roi et une reine voulant une forme de justice, d'égalité. Ce temps était passé et nul doute que le "Conseil" avait mit son grain de sable dans la décoration.

Nombreux furent les nobles que je croisèrent, les saluant humblement, tel le voulait l'étique.  S'ils me rendirent cette politesse, je pouvais entendre dans le dos de nombreux propos dont une particulièrement blessante "Qui est cette gueuse ? ". La colère bouillant dans mon corps je ne laissais transparaître que du calme et du respect. Qu'ils en rient, qu'ils se moquent donc de ma personne. Au final, la personne qui ricanera ne sera nulle autre que moi. Le soldat vint à s'arrêter devant une grande porte, me demandant avec un ton neutre.

- Voulez-vous vraiment entrer en portant cette tenue ?

Il faisait référence à mes vêtements, descendant à mi-cuisse. Je portait un sous-vêtement, il était vrai que dans cette tenue la reine aurait sans doute des difficultés à me recevoir. Mais cela était aussi un premier test pour elle, acceptera-t-elle qu'une savante sans le sous et portant des tenues fort légère, à défaut de porter des robes de soie et de satin, se présente devant elle ?

" Malheureusement messire, la richesse ne m'est pas favorable et je ne cache pas le souhait, que mes informations pourront m'apporter de quoi mieux me vêtir."

Le soldat entra en premier, me laissant dans l'attente. Il était de coutume de laisser le garde revenir avec sa réponse. Elle pouvait tout aussi bien refuser ma demande et m'interdire l'entrevue, mais je gageais sur la parole du soldat pour m'être favorable. Il me fallait à présent patienter et espérer que cette reine ne soit pas restée dans une tour de crystal, mon nom pourrait certainement la faire réagir. Il ne restait qu'à savoir si l'influence des conseillés seraient plus forte que ma réputation.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le vendredi 07 mars 2014, 02:24:10
Comme elle s’y attendait, le rapport était accablant. Certes, ce n’était une surprise pour personne, mais ça n’en rendait pas moins la situation alarmante. Au mieux. Le long des pages, le ton était donné : « insalubre », « conditions de vie insupportables », « absence totale de respect de la législation »... Elena avait encore en tête le déballage de termes qui égayaient le long rapport de l’inspection de l’habitat et de l’urbanisme. Le rapport avait été demandé par le Conseil de régence suite à la hausse inquiétante des procédures judiciaires en matière de logement, ayant généralement pour demandes, soit la résolution du bail, soit la condamnation du propriétaire à des dommages-intérêts. Le rapport avait pris plusieurs mois, mais les inspecteurs royaux étaient sans appel : il y avait une dégradation sensible des logements dans certains quartiers de la ville.

Les locataires étaient généralement des immigrés ou des réfugiés. Les réfugiés politiques étaient hébergés pendant un certain temps dans des établissements publics, avant d’être laissés dans la nature, le temps pour eux de trouver un travail, et un logement. Ces administrations contrôlaient souvent assez peu les logements trouvés par les réfugiés, se contentant de lire le contrat de bail, mais n’envoyant pas un agent sur les lieux. Or, dans un nombre de cas de plus en plus élevés, les logements trouvés étaient particulièrement insalubres, impropres à la vie. Des experts diligentés avaient fait des mesures relevant que plusieurs logements ne respectaient pas la législation urbaine en vigueur : la hauteur des logements était inférieure au seuil règlementaire minimal, de 2 mètres et 20 centimètres, et l’éclairage ambiant était également inférieur aux normes requises. De plus, ils avaient noté, fréquemment, la présence de moisissure dans les murs, de fuite d’eau, d’infiltration, de remontée des égouts, entraînant une pollution auditive notable. Bon nombre de logements étaient aménagés dans des caves sinistres, des débarras, et certains propriétaires allaient jusqu’à découper leur propriété en une multitude de mini-studios, les louant à des prix prohibitifs. Le rapport indiquait également que les procédures judiciaires marchaient assez peu, les locataires étant pauvres, et n’ayant pas les moyens de réunir les preuves requises par la loi. Les propriétaires refusaient de faire les réparations nécessaires, et s’achetaient les services d’avocats compétents. Le rapport prenait l’exemple des expertises judiciaires, en soulignant que, si elles constitueraient un bon moyen de preuve, en pratique, l’expertise était aux frais de celui qui en faisait la demande. Or, les demandeurs étaient constamment les locataires. Appauvris, ils n’avaient pas les moyens d’assumer un tel coût, ce qui faisait que la justice concluait fréquemment aux rejets de leurs prétentions. Il y avait bien des cas où le juge prononçait l’obligation pour le propriétaire de réparer dans les plus brefs délais son logement, tout en le condamnant au versement de dommages-intérêts, et en assortissant cette obligation d’une astreinte, mais ces éléments étaient trop secondaires, trop marginaux, pour vraiment indiquer une quelconque justice sociale.

Le Conseil de régence aurait pu enterrer ce rapport, mais Elena savait que les régents, peu aptes à prendre des mesures de ce genre, ne le feraient pas. Suite à une dernière révolte, il avait été décidé que les rapports publics seraient, justement, rendus publics. Auparavant, ils étaient simplement entreposés dans les archives publiques de Nexus, enfouis sous la masse. Maintenant, des crieurs publics les annonçaient, et des conférences publiques avaient lieu. Le rapport avait été rédigé sous la houlette de Monseigneur Arnaud de Dunwäll, un archevêque qui assurait des fonctions politiques. Il était donc clair, et le Conseil savait qu’il y aurait des tensions, s’ils ne faisaient rien. Elena savait qu’une réunion aurait lieu dans les prochains jours, et qu’une proposition en cours était de réviser l’attribution d’une expertise judiciaire, en estimant qu’elle serait prise en charge par la justice. La procédure actuelle consistait à faire en sorte que ce soit le demandeur qui en assume les frais, la partie défaillante étant alors condamnée, lors du prononcé du jugement, à reverser au demandeur les frais d’expertise, ces frais figurant dans les dépens. Malheureusement, entre l’ordonnance judiciaire qui ordonnait l’expertise, et le moment où le jugement était prononcé, il s’écoulait des mois, et les locataires savaient que, pendant ce temps, ils seraient désemparés et démunis.

Le rapport avait également pointé les collusions entre les guildes esclavagistes et les syndicats de propriétaires, en relevant que beaucoup de propriétaires terriens influents dirigeaient également des guildes esclavagistes, et proposaient généralement aux locataires lésés de signer des contrats d’esclavage, s’engageant alors à réparer leurs logements grâce à l’aide d’esclaves. Le rapport soulignait ce qu’il appelait des « collusions mafieuses inacceptables dans un État de droit », dénonçant des « situations particulièrement indignes ». Un tel rapport ferait l’effet d’une bombe, d’autant plus que Monseigneur Dunwäll était suffisamment influent pour ordonner aux moines de sa province de diffuser ce rapport lors de leurs messes, et ferait certainement une demande auprès des évêques pour qu’ils en fassent de même dans leurs diocèses respectives.

Elena réfléchissait donc à ce rapport, et au rôle qu’elle aurait à faire, dans un salon. Un feu craquait devant elle, dans une élégante cheminée, et elle était seule, en pleine réflexion. Il allait falloir trouver une manière d’arranger la situation. Nöly, sa mère, n’aurait jamais toléré ça. Elle avait milité pour l’amélioration des logements sociaux, et, sous son règne, plusieurs ordonnances coercitives à l’égard des bailleurs avaient été passés, justement pour éviter ce type d’asservissement odieux.

*Le fait est que je ne peux pas rester les bras croisés, ni opter pour des mesures populistes... Je suis encore la Reine de ce pays, et ce problème doit être réglé...*

Elle réfléchissait encore quand la porte s’ouvrit derrière elle, livrant passage à Adamante. Elena se retourna lentement.

« Qu’y-a-t-il ?
 -  Une certaine Phyloria demande à te voir, Elena.
 -  Ah... Je suis censée la connaître ? »

Ce nom ne lui disait rien. Adamante haussa les épaules, et enchaîna assez rapidement :

« Elle est entrée au Palais il y a environ une demi-heure en demandant une audience, en disant avoir des informations concernant Ashnard. Le garde a trouvé ça curieux, et en a parlé à son officier, qui a reconnu le nom de cette femme comme étant une spécialiste sur Ashnard... Une espèce d’historienne. »

Qu’est-ce que c’était que cette histoire ? Troublée, Elena cligna lentement des yeux.

« Ne faudrait-il pas plutôt en parler à Sire Langley ? Je ne suis pas experte militaire, moi !
 -  C’est qu’elle a expressément demandé à te parler, et, comme tu n’as aucun rendez-vous de prévu aujourd’hui...
 -  Mis à part la lecture d’un rapport de plusieurs centaines de pages, tu veux dire ?! »

Elena était agacée par ce rendez-vous impromptu.

« Tu sais, je n’ai qu’à lui dire que tu es occupée, si tu n’as pas envie de la recevoir... »

C’était tentant, mais Elena savait très bien que les prérogatives royales impliquaient qu’il fallait parfois faire des choses qu’on avait pas envie de faire.

« Non, non, ça ira... Autant aller la voir, ce sera réglé. Où est-ce qu’elle est ?
 -  Dans une salle de réunion. C’est une magicienne, mais la salle a des cristaux en obsidienne... D’ailleurs, Sire Langley est là aussi. »

Elena hocha la tête, et se releva, délaissant le rapport sur la table, puis sortit de la petite pièce, suivant Adamante à travers les couloirs du palais, jusqu’à se retrouver dans une salle avec une table ovale au centre. Sire Langley se releva immédiatement, au garde-à-vous. Des gardes d’élite était dans la pièce, et Adamante y resta également. Elena ne s’excusa nullement d’être arrivée en retard. Une règle tacite et implicite voulait qu’une personne demandant un entretien avec la Reine, sans y avoir été invité, doive toujours patienter, afin de lui montrer qu’on n’obtenait pas un entretien avec une personne aussi importante d’un simple claquement de doigts.

« Je vous en prie, asseyez-vous. »

La Reine s’assit sur le plus grand fauteuil, en bout de table, et planta son regard dans celui de Phyloria. Elle ne payait pas de mine, et Elena parla assez rapidement :

« On m’a rapporté que vous auriez des informations à communiquer au sujet de l’Empire d’Ashnard. Et on m’a aussi fait entendre que vous seriez une espèce d’historienne, ou, en tout cas, de spécialiste sur l’Empire d’Ashnard. Avant toute chose, comme vous avez du le remarquer, je suis la Reine de Nexus, Elena Ivory, et j’apprécie de savoir à qui je m’adresse. Pour satisfaire ma curiosité, auriez-vous l’obligeance, je vous prie, de bien vouloir vous présenter un peu, et, au moins, de m’indiquer ce qui vous a conduit à proposer des informations ? »
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le vendredi 07 mars 2014, 16:12:26
Le temps se mit à défiler, je pouvais sentir les rayons du soleil glisser sur mes jambes. Je profite de cet instant les bienfaits du soleil qui était comme un doux massage sur mon épiderme, la réchauffant pour la rendre plus douce et chaude. Quelque chose me disait que l'attente allait être aussi longue qu'avec sa mère. La famille Ivory est toujours aussi respectueuse des traditions. Je pris une posture lut dans les livres, la position du lotus. Tant qu'à attendre autant se détendre et ouvrir mes sens pour percer le secret derrière cette porte. Je pus entendre le cliquetis de certaine armure, ce métal était identique à celui du passé. Des gardes élites, toujours présent auprès de sa majesté à ce que je puisse constater. Continuant l'écoute je pouvais percevoir dans différents couloirs des pas répugnants, toujours ses mêmes serpents à rôder dans la cour impériale et à susurrer des idioties.  Mon corps perçut une vibration, perturbant mon flux magique. De l'obsidienne, cela n'allait pas affecter mon apparence, seule l'invocation de nouveaux sorts allaient être interdit. Je savais le point faible de ses pierres, mais il n'était pas dans mon intérêt de l'exploiter.

Le temps s'étira davantage jusqu'à paraître ralentis, la perception des familiers n'est pas assimilable à toute autres créatures vivantes, surtout cette ayant ma puissance. L'obsidienne ne m'effrayais nullement, elle pouvait arrêter ma magie, mais aucunement mon énergie interne, le ki suivant d'anciens écrit. Cette énergie tirait la puissance de l'être et non des émanations magiques. Par mesure de précaution j'usa de ma marque sur le front pour en faire un mécanisme de sécurité, il me suffira d'employer un mot clé pour déchaîner ma puissance. En effet rien ne me disais qu'un noble pourrait reconnaître le premier familier d'Ashnard, même si en théorie toute trace de ma présence a été supprimée.

D'autre noble prirent la peine de cracher leurs venins dans mon dos. Si l'envie de soulever une dalle pour les faire trébucher me démangeais, la sagesse des années sollicitait la prudence. Chaque utilisateurs avaient sa marque et il serait peu judicieux de laisser une preuve de mon passage ici. Des archimages passèrent, se questionnant sur la raison de ma venue et cette posture assez indécente venant d'une femme portant une tenue aussi courte. Le bruit de pas du soldat se fit entendre et je me relève, m'inclinant quand il vint à ouvrir la porte et m'inviter à entrer. Si mon regard restait sur la reine Elena, ma vision périphérique percevait les autres personnes présente. Il y avait bien des gardes d'élites, certaines tête m'étant familière, ainsi ils avaient continués à servir la famille Ivory malgré tout les racontars, cela était tout à leur honneur. Je vis messire Langley, un stratège reconnu et craint, son esprit est égal à son art de percer les défenses de ses adversaire, fin orateur il est aussi une fine lame. La petite reine savait décidément bien s'entourer, cela ne paraissait pas aussi désastreux que je l'avais crut.

Elena prit place, attendant qu'elle soit assise pour faire de même, elle était la maîtresse de maison après tout. On me donna un petit siège, cela ne me dérangeais nullement, j'aurais put tout aussi bien rester debout que cela n'aurait pas altéré la conversation qui allait suivre. Les présentations allaient débuter, chose que la reine entreprit en me devançant. Elle était assez intelligente, en ouvrant le bal elle sollicitait des réponses claires et précise, ne pouvant m'y dérober sans avoir à attirer des soupçons. Le stratège ne me quittait pas des yeux, cela pouvait se comprendre, une espionne d'Ashnard pouvait tout aussi bien être à ma place. C'était donc à moi d'avoir la confiance de la reine et de ses représentants.

" Nul ne pourrait reconnaître la fille du Lion de Nexus et de sa dame. On me nomme Phyloria, ce n'est que mon nom de plume. Je suis bien plus qu'une historienne, si ces derniers ne regarde que le passé, je contemple aussi la société dans son présent et estime son futur.  Je suis aussi magicienne, comme vous devez sans doute avoir été averti, sinon en quoi cette pièce d'obsidienne aurait été utile. Mais je m'égard. En effet, je suis une grande spécialiste d'Ashnard pour avoir porté de nombreuses étude et développé ma magie dans le but d'y faire aboutir mon étude sans mourir. Cependant, il se trouve qu'entre votre nation et celle de votre opposant se dresse un fossé."

Je sorts de mon sac un étui, sortant un rouleau neuf où l'encre frais titillait les narines.

" Ce papier contient d'innombrables secret sur les nouvelles tactiques de combat d'Ashnard. Les avoirs ne vous permettra certainement pas de gagner une possible conquête, mais préviendra au moins d'une invasion de la part de cet empereur décadent."

Oups, je devrais faire plus attention à mon langage. Aussi minable qu'il soit il fallait éviter que cette petite princesse ne se doute de qui j'étais réellement. Messire Langley ne pourrait pas me soupçonner, ma présence rare mais décelable chez les parents de la petite avait toujours apporté un bienfait.

" Excusez mes propos précédent chère reine.  Je ne cache pas que mon étude de cet empire m'a laissé quelques marques encore vive et douloureuse. "

Joignant le geste à la parole, je fit glisser l'une de mes manches, le bras étant totalement recouvert de bandage. Je cache l'objet de l'attention et continue ma présentation. J'avais anticipé cette partie du dialogue en me blessant volontiers et en le cicatrisant avec un fer rouge, aucune magie n'avait été employé, évitant ainsi que tout contact avec de l'obsidienne ne vienne effacer ses marques.

" Comme je vous l'ai dit ma raison principale est de maintenir un équilibre avec l'empire d'Ashnard. Cela ne veut pas pour autant dire que je leurs transmettrais des informations sur l'état de votre nation qui, si je puis me permettre, n'est point aussi glorieux que ce à quoi aspirait vos parents."

Frémissement, colère. Les gardes étaient près à me découper en rondelle à l'annonce de la petite reine. Je restais calme et continua de parler.

" Cela me navre si cette phrase en a choqué quelques un, mais mon travail consiste à établir des faits, non à être plaisant. Contrairement aux historiens je ne cache pas la vérité en ne prenant en compte que la parole des vainqueurs ou en acceptant des avantages en nature. Cependant, faire oeuvre d'altruisme ne nourrit guère la personne qui s'y dévoue corps et âme."

Je défis lentement la cordelette, prêt à dévoiler quelques secrets d'Ashnard. Ses secrets n'étaient pas difficile à avoir. De plus, il ne s'agissait que d'une infime partie du savoir que j'avais sur cette cité. Je ne fit pas l’erreur de dérouler le parchemin.

" Avant de vous faire part de ma proposition, je souhaiterais connaître le prix que vous estimez nécessaire à la stabilité de la situation actuelle de votre cité."
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le samedi 08 mars 2014, 02:03:20
La première phrase que prononçait cette Phyloria sembla donner le ton :

« Nul ne pourrait reconnaître la fille du Lion de Nexus et de sa dame. »

Elena ne sut pas trop comment interpréter cette phrase. Phyloria était-elle en train de dire que la pomme était tombée loin de l’arbre ? Manifestement, l’humour ne semblait pas caractériser cette femme. Se faire insulter dès le début inaugurait une conversation assez houleuse, et Elena soupira lentement. Si on l’avait dérangé pour lui mettre sous le nez une provocatrice qui comptait lui dire qu’elle était la fille indigne de Liam et de Nöly, et qu’elle aurait du mourir avec eux lors de la tempête qui leur avait ôté la vie, la conversation risquait de se terminer de manière abrupte. Pour avoir été de manière discrète dans certaines tavernes et autres débits de boissons de sa ville, Elena savait que bien des gens ne l’aimaient pas, et s’échinaient à voir en elle une sorte de bâtarde. C’était d’ailleurs un surnom dont on l’affublait fréquemment : « la Bâtarde ». Une manière, pour les gueux, de souligner leur mécontentement à l’encontre du pouvoir royal, un mécontentement qui allait en grandissant.

Phyloria poursuivit, se présentant comme une historienne qui avait été torturée par Ashnard. Elle était visiblement hostile à l’Empire, mais semblait l’être tout autant à Nexus, avouant sans ombrages, devant la Reine, que son royaume n’était pas aussi « glorieux » que ce que ses parents voulaient. Une autre sorte de provocation, qui agaça à nouveau la Reine. Phyloria annonça à Elena avoir des informations sur les plans de bataille de l’Empire, mais, avant de les donner, envisagea de marchander :

« Avant de vous faire part de ma proposition, je souhaiterais connaître le prix que vous estimez nécessaire à la stabilité de la situation actuelle de votre cité. »

La Reine ferma lentement les yeux, sentant son sang-froid se diluer progressivement. Une moue traversa ses lèvres, et elle lui répondit :

« Que vous soyez une femme motivée par la recherche de la vérité, de l’exactitude des faits, ne vous dispense nullement de la politesse la plus élémentaire. On me dit que vous avez connu ma mère, et je n’ose croire que cette dernière pouvait tolérer, sans sourciller, qu’on vienne la prendre pour une marchande de tapis en venant marchander sous son nez. Si vous avez des informations sur Ashnard, il me suffit d’un claquement de doigts pour les obtenir. On appelle ça la raison d’État, et, quand un État est en guerre, tout citoyen a l’obligation de contribuer à soutenir la lutte contre l’ennemi, tout comportement contraire étant assimilable à de la haute trahison... Ce qui implique notamment de marchander des informations. »

Le ton de la Reine était ferme, sans aucune fioriture. Pour qui donc est-ce que cette femme se prenait ?! Une femme qui venait lui dire qu’elle n’était pas la fille légitime de ses parents ? Une femme qui venait lui sortir qu’elle était une incapable, avant d’aller jusqu’à lui proposer de vendre ses informations ! Autant dire que la Reine voyait rouge. Sentant la tension qui naissait, Ronald Langley intervint, assis à un autre côté de la table.

« Votre mère, Nöly Ivory, a effectivement connu Phyloria. Cette dernière avait, si j’ai bonne mémoire, rédigé il y a quelques années un livre sur Ashnard, livre qui avait connu un petit succès au sein de Nexus. Votre mère avait demandé un entretien avec cette dernière, afin de discuter de ce livre. »

Langley avait une excellente mémoire. Il était possible qu’il ait tout simplement consulté le registre, pour voir s’il y avait une référence à une quelconque « Phyloria ». Prise par le temps, Elena n’avait pas pris le temps de le faire.

« Cependant, si j’ai bonne mémoire... Je trouve que vous n’avez pas beaucoup vieilli depuis toutes ces années... »

Langley était visiblement méfiant. Adamante, quant à elle, avait senti que cette femme était une magicienne. Elle avait probablement obtenu des informations en se faisant torturer. Or, elle n’était pas une informatrice officielle du royaume. Concrètement, ceci signifiait qu’elle ne pouvait réclamer aucun tribut, et qu’elle avait l’obligation de fournir toute information susceptible d’aider dans la lutte contre l’Empire. C’était une conséquence de l’état de guerre, qui avait été reconnue dans une ordonnance royale il y a quelques années.

Elena se radoucit alors, ne voulant pas créer un incident :

« Selon la nature de l’information que vous divulguerez, vous bénéficierez d’une récompense... Voyez ça comme un remerciement pour votre dévouement envers notre royaume. »
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le samedi 08 mars 2014, 12:13:10
Hooo ... cette jeune reine était un peu moins patiente que Nöly. Elle avait conservé ses crocs, même si sa petite mâchoire ne me ferais même pas tressaillir de peur. Une "marchande de tapis", pour reprendre les mots exactes d'Elena. Il est assez marrant de constater qu'elle avait une attitude quelque peu différente de sa mère, cette dernière ayant été plus silencieuse, mais plus direct et soigneuse dans ses propose. Croyait-elle que sa raison d'Etat marchait sur moi ? Mais je n'allais pas l'arrêter dans son élan, mieux valait attendre de voir l'évolution et s'adapter pour continuer cette entrevue qui se promettait amusante. Elle était prête à exploser, cette reine ne semblait pas supporter la critique, une faille qu'il me fallait exploiter. Elle avait beau porter une armure nommée loi, elle allait se casser les dents sur mon corps. Si elle me jetais des éclairs et un regard noir, je répondis à cette agression par un visage détendu et souriant. C'est alors que messire Langley prit la parole. Tout ce qu'il dit était vrai, pour être plus exacte il y avait eut deux entrevues, la seconde, parlant du livre sur Nexus avait été conçus dans la discrétion des plus proches de l'ancienne reine et interdite à la consignation dans le livre des visites. Après tout il était question de parler de l'état de Nexus, le genre de discussion qui pouvait mettre à mal une nation assez fragile dans sa tentative de réformation des lois. Au vue du petit regard qu'Elena eut, elle n'avait pas prit la peine de consulter les registres, qui étaient pourtant tenue de telle manière à permettre une consultation rapide, une manque de rigueur qui lui valait, à mes yeux, un mauvais point.

Messire Langley fit aussi une remarque sur mon apparence immortelle. Je restais détendue, mon apparence n'avait pas été choisi aux hasard et cette question aurait de toute manière finit par tomber. Les personnes me connaissant auraient critiqué ou flatté cette intemporalité corporelle. Mais s'il était judicieux de répondre immédiatement, mieux valait attendre que la petite reine prenne la parole. En gardant le silence elle perdait un peu de sa crédibilité.  Un récompense, le mot fit apparaître un léger sourire, on pourrait dire que oui je me moquait un peu de ce qu'elle avait dit, j'avais dans ma tête des informations qui ne pourraient trouver récompense plus juste qu'une place dans sa cour et ses proches. Cependant,  ses informations tomberont au moment voulut, j'allais prendre plaisir à voir le véritable visage de la reine quand elles viendront. Je tourne ma tête vers messire Langley.

" En effet j'ai eu une entrevue avec l'ancienne reine. Pour dire la vérité il y en a eu deux. Si le premier était une discussion sur mon livre d'Ashnard, le second faisait rapport de l'état de votre cité. Il se trouve que dans la seconde entrevue nous avions parlé des évolutions possible de la cité de Nexus et il se trouve malheureusement que l'une d'elle se déroule en ce moment et pourrait s'aggraver jusqu'à engendrer une révolte du peuple sans précédent. Mais je ne suis pas là pour parler de la façon dont votre seigneurie doit gérer sa nation. Il est aussi vrai que je mon corps est figé dans le temps, un des bienfaits d'avoir été victime d'interrogation et d'avoir ingurgité de nombreuse potion pour me conserver vivante. On peut dire qu'il s'agit d'un effet secondaire aux différentes mixtures. "

Elena devait être assez intelligente pour savoir qu'il devait y avoir d'autres effet secondaire, en tout cas messire Langley n'hésitera sans doute pas à parler avec la reine pour soulever ce point. Ma sensibilité du toucher sera de cette manière justifiée.

" Je vais continuer à être franche. Cette raison d'état ne m'effraie nullement. Il est vrai que tout citoyens doit fournir, en temps de guerre, assistance à son roi et sa reine, pour apporter la paix et la victoire. Cependant je ne suis pas citoyenne de Nexus, ni d'aucune grande sociétés. Quand à l'idée de vouloir employer la torture, excusez mes propos, mais je doute que vous puissiez faire mieux que les bourreaux d'Ashnard qui n'ont rien obtenu de ma part. Mais bon je pars du constat que cette civilisation considère le droit comme le faisait une très ancienne cité gouverné par les romains."

Je retire totalement la cordelette et me lève pour le tendre à messire Langley, qui pourra attester que ma signature est identique à celle laissé sur le registre, tout comme à la même écriture. Il devra ensuite le remettre à la reine, mais mon intention n'était pas de toute dévoiler sur un bout de papier, il n'y avait que les grande ligne. Mon expression de fit plus sombre, je devenais sérieux.

" Il ne s'agit par d'un rapport comme vos espions, dans le cas improbable où je me ferais fouiller par un garde et confisqué ce bien. Aussi a-t-il l'air d'un brouillon de stratégie sans fondement. Je vais donc vous expliquer en détail cette stratégie. Si vous avez des personnes dont vous ne pouvez assurez sa fiabilité, il est temps pour eux de sortir de cette pièce. Je ne prononcerais rien d'autre tant que cette procédure ne sera pas conçu. "

J'attendis que la reine fasse le nécessaire et me confirme que tout était prêt.

" Il s'agit d'une stratégie que j'ai put constater lors de mon approche près d'une zone assez éloignée d'Ashnard, une contrée qui a été annexé il y a peu pour servir de zone test.  En fouillant les villages ravagés j'ai pu reconstruire la procédure d'attaque mise en place."

Je sortie de ma poche un simple joyaux, en tout cas il s'agissait d'une apparence, car une fois mon index dessus un hologramme fit son apparition. Cela allait servir à illustrer mes propos.

" En premier lieu des magiciens affiliés à l'air survolent d'assez haut la zone d'attaque. J'estime que ce genre de magicien doit savoir maintenir son altitude et apporter l'oxygène manquant dans les hauteur, cela souligne la puissance nécessaire. Une fois assez proche, ils se sacrifient en lançant un puissant sort, formant une grande tornade. Cela a pour but de détruire la cible de l'intérieur et détourner les magiciens défenseurs de leurs observations. Vient ensuite un premier assaut avec des magicien de terre qui vont faire craqueler les murs et les faire tomber, permettant à la première vague d'infanterie de tuer les magiciens adverses. Il s'agit là encore d'une unité destinée à être sacrifiée, portant sur eux des runes d'explosion synchronisée au battement de leurs coeurs."

Cette technique semblait en premier lieu idiote, la défense pouvant tuer les unités avant leurs arrivés, si elle était vigilante. Messire ne put en place une, continuant mon exposé.

" Pour soutenir cette unité sacrifié, des archers, avec des magiciens de feu viendront supporter la première vague en pilonnant la zone de projectiles et sort destructeur. Le but étant de réduire de manière rapide et efficace les défenses, réduisant de cette manière la volonté de combat. Dans le cas où un bouclier magique est présent, la première vague choisira une attaque souterraine, frappant les zones vitales à l'organisation de la défense.  Pour ce qui est de la seconde vague ... "

Je fis disparaître l'hologramme, le rangeant dans mon sac.

" Je ne l'ai jamais constaté à l'oeuvre, mais je pencherais pour une attaque massive de créatures ayant un fort potentiel de dévastation, des taureaux de Melos par exemple, faisant près de trois mètre de haut, ayant une résistance à la douleurs physique et magique assez conséquente. Une fois en furie une seule de ses créatures pourraient détruire un mur de Nexus avant de mourir. Cependant, l'emploi de ce genre de créature me semble assez peu probable, elles ont une forte résistance à la manipulation mentale. Le seul moyen serait de sacrifier une personne qui devra courir jusqu'aux rempart. De plus ce genre de bête ne peut supporter un terrain bombardé avant par les projectiles et les sorts."

Je pense qu'il est temps de dévoiler l'une des véritable raisons de ma présence.

" Pour l'heure aucun mage d'Ashnard n'est assez puissant pour invoque un cyclone, ce qui fragiliserait davantage vos défenses. Je peux vous assurer qu'un tel mage n'existe plus chez cette empereur "

Je ne pus retenir un sourire mauvais. Je voulais voir comment la reine allait réagir au mot cyclone, mot qui avait marqué sa vie. Allait-elle avoir le teint d'une extrême pâleur ? Allait-elle rester stoïque ou jeter son masque de reine pour dévoiler son visage de femme ? Rester stoïque ne pourrait être qu'une façade, une telle plaie ne pouvait que saigner à nouveau devant l'emploi de terme s'y rattachant. Oui j'avais conscience que cette femme pouvait me jeter aux cachots, mais cela ne changerais rien au fais qu'elle saignera. Elle ne pouvait pas me condamner à mort. Si elle le faisait ses cachots risques d'avoir un sacré trou d'aération. Elle était intelligente, un peu maladroite de mon point de vue. Il fallait à présent tester sa résistance au passé.

Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le dimanche 09 mars 2014, 02:13:07
L’entretien avec cette Phyloria n’avait pas commencé d’une très bonne manière. Elena n’était pas une femme dictatoriale, loin s’en faut, mais, en toute honnêteté, quand on commençait une discussion avec la Reine d’un des plus puissants États du monde en lui disant, à demi-mot, qu’elle était une bâtarde, il ne fallait pas s’attendre à avoir quelque chose de très constructif par la suite. La patience de la Reine était donc échaudée, et ce d’autant plus que, avant cet entretien, elle s’était plongée dans un rapport public assez accablant. La Reine de Nexus avait évidemment à cœur l’intérêt de ses sujets, de tous ses sujets, aussi bien les riches nobles qui se prélassaient dans leurs manoirs, que les manants et les pauvres qui s’entassaient dans les parties sinistres de la ville. Elle leur expliqua que son corps était figé dans le temps. Ce n’était pas si étonnant que ça : les magiciens avaient l’habitude d’utiliser des potions revigorantes, leur permettant ainsi de ne pas vieillir. La peur de la mort était le lot commun de n’importe qui, y compris des mages. Phyloria sembla leur expliquer que cette situation venait, chez elle, de la période où elle avait été torturée. Elle avait avalé bon nombre de potions, probablement des solutions alchimiques, qui faisaient qu’elle ne vieillissait plus. La Reine ignorait si c’était vrai ou non, mais elle ne voyait pas pourquoi cette femme mentirait, puisqu’elle se disait franche.

Elle n’hésita ainsi pas à lui rappeler que Nexus était dans un état lamentable, une autre manière, détournée, de lui dire qu’elle était une potiche indigne de son trône. Si, extérieurement, Elena n’en montrait rien, Adamante connaissait suffisamment son amie d’enfance pour savoir qu’elle était à deux doigts de dire à ses hommes d’arrêter cette farce, et de l’envoyer ailleurs. La Reine était assez sensible sur tout ce qui avait trait à sa filiation. Ses adversaires le savaient bien. Elena n’avait pas grandi à Nexus, elle avait passé son enfance hors de la ville, dans un monastère isolé, reclus, afin de la protéger. Ainsi, pour bien des personnes cyniques et des critiques hypocrites, elle n’était pas apte à contrôler le pays, à le régir, et était l’esclave de puissances étrangères voulant mettre leurs doigts sur le généreux pactole que représentait Elena, Adamante constituant alors la véritable gouvernante du royaume. Une telle élucubration était complètement insensée, et avait pour base le fait qu’Elena n’était pas vraiment la digne fille de Liam et de Nöly, deux souverains qui s’étaient battus pour sauvegarder l’autonomie et l’indépendance du royaume, aussi bien face aux ennemis externes, qu’internes.

« Il ne s'agit par d'un rapport comme vos espions, dans le cas improbable où je me ferais fouiller par un garde et confisqué ce bien, poursuivit Phyloria. Aussi a-t-il l'air d'un brouillon de stratégie sans fondement. Je vais donc vous expliquer en détail cette stratégie. Si vous avez des personnes dont vous ne pouvez assurez sa fiabilité, il est temps pour eux de sortir de cette pièce. Je ne prononcerais rien d'autre tant que cette procédure ne sera pas conçu. »

Elena haussa les épaules, et répondit, ne pouvant s’empêcher une petite remarque acerbe :

« Autour de cette table, toutes les personnes que je connais sont fiables. »

C’était une manière polie, mais non moins bien sentie, de dire que la seule personne envers qui la Reine n’avait pas confiance était cette femme qui la prenait de haut. Parce qu’elle avait vu sa mère deux fois, elle croyait avoir le droit de décider si Elena était douée ou non ? Un tel comportement avait de quoi hérisser le poil de la Reine, rappelant à tous qu’elle n’était pas que la fille de Nöly, mais aussi celle de Lima, un homme dont on disait qu’il n’était pas du genre à se laisser insulter.

Phyloria présenta à Langley sa cordelette. Ronald l’observa sans rien dire, ses yeux parcourant le papier. Il était assez indéchiffrable, et, comme pour mieux le décrire, Phyloria présenta un hologramme devant elle. Probablement un appareil issu de Tekhos, et qu’elle utilisa pour leur parler d’une nouvelle stratégie ashnardienne, visiblement à l’essai dans certaines régions ashnardiennes. Elle leur dévoila ainsi toute une tactique militaire visant à prendre une place-forte ennemie :




La femme leur parla ensuite de l’éventualité d’un bouclier magique, destiné à empêcher les tornades. Dans ce cas, les magiciens aériens deviendraient alors des magiciens mineurs creusant des tunnels sous le fort pour en sortir par le milieu. Écoutant silencieusement, la Reine ne disait rien, tandis que le Maréchal transmit le bout de papier à des hommes qui montaient la garde, des chevaliers, également experts en tactique militaire.

« Pour l'heure, conclut alors Phyloria dans un sourire sinistre, aucun mage d'Ashnard n'est assez puissant pour invoque un cyclone, ce qui fragiliserait davantage vos défenses. Je peux vous assurer qu'un tel mage n'existe plus chez cet empereur. »

Son exposé fit planer chez les Nexusiens quelques secondes de silence, avant que Ronald Langley ne finisse par parler :

« Et ? Vous n’allez quand même pas me dire que vous avez voulu un entretien avec la Reine pour nous faire part d’une stratégie fantaisiste, vouée à l’échec dès le départ ? Les magiciens capables de voler dans les airs et de créer des tornades ne sont pas des pommes qu’on récolte dans n’importe quel arbre, même à Ashnard. Une tactique qui consiste à sacrifier ses mages dès le début est d’office vouée aux oubliettes de l’Histoire, surtout quand on dirige un Empire qui est en guerre sur de multiples fronts. »

Elena, elle, avait très bien compris la référence au « cyclone », et riait jaune.

« À l’énoncé de votre exposé, une question me brûle les lèvres, lâcha-t-elle, coupant ainsi la parole à Langley. Êtes-vous venue ici dans l’espoir que j’ordonne à mes hommes de vous ôter de vos épaules le poids de votre tête ? Sachez que je ne goûte guère à cette pantalonnade. Me faire insulter de bâtarde est un comportement qualificatif d’une injure royale, qu’on assimile à un crime de lèse-majesté... Et, comme vous êtes férue de civilisation antique, vous apprendrez que ce n’est qu’un héritage de l’antique maiestas. Quand bien même vous n’êtes pas l’un de mes sujets, vous êtes assujettie au respect de nos lois tant que vous êtes sur notre sol. »

Le ton d’Elena était calme, mais on pouvait sentir toute sa colère dans le poids des mots, et dans la manière, assez lente, dont elle parlait.

« Ensuite, me rappeler la mort de mes parents, et de toute ma famille, dans des circonstances particulièrement horribles, qui m’ont profondément affecté, m’incite à penser que vous n’êtes venue ici que dans la volonté de me blesser, nonobstant ainsi toute forme élémentaire de respect civique, ou même, irais-je jusqu’à dire, de dignité fondamentale et de respect dû aux morts... Ce qui, si c’était avéré, vous vaudrait sans aucun doute de finir sur l’échafaud. Aussi, et par respect pour ma défunte mère, terme dont, visiblement, la signification vous échappe totalement, une mère qui avait visiblement trouvé vos avis historiques plus intéressants que vos confidences stratégiques, je n’ordonnerais pas qu’on vous mette aux fers. En revanche, Messire Langley, je vous serais grée, à l’avenir, de veiller à ce qu’on ne m’importune plus pour des plaisanteries de mauvais goût.
 -  Je... Majesté... » tenta de se justifier Ronald.

Elena s’était déjà relevée, mettant un terme à la conversation, en posant ses mains à plat sur le bureau.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le dimanche 09 mars 2014, 12:07:31
Mon explication fit peser un silence de mort. Les pièces de l'échiquier bougèrent. Le stratège prit la parole, essayant de démonter tout un raisonnement finement établit. Il avait trouvé une faille importante dans cette explication, le sacrifice des magiciens. Je fus cependant fortement déçu du manque de curiosité et surtout du fait qu'il ne m'ai pas demandé d'exposer ce fait plus en détail. Il s'agissait là d'une question oubliée qui aurait put lui permettre d'éclaircir un peu sa lanterne. La curiosité est un des premiers défauts des humains, qui se contentent bien souvent de leurs maigre connaissance. Il était très respectable pour un guerrier de son âge, mais rien de plus. Il soulignait l'oublie de l'Histoire et c'est justement là l'un des points forts de cette méthodes. Trop souvent dénigré, trop souvent jugés folle et sans importance, les dégâts pourtant réelles sont effacés pour des méthodes plus "noble". Dans la guerre il n'y a pas de bon sentiment ou de l'honneur, seul l'efficacité permet de déterminer le vainqueur du vaincus. Restait à espérer que ce jours fatidique ne signe pas la fin de Nexus et de son état. Il avait raison sur les multiple fronts, mais ne pensaient-ils pas une seule seconde que cet empire serait davantage dangereux s'il n'avait que Nexus à attaquer ? L'esprit simpliste des humains m'énervera toujours. Des êtres doués d'une capacités intellectuelle formidable, mais si mal exploité. La reine vint à rire, enfin appelons cela un moyen d'annoncer le début des échanges de coups. Elle me montrait enfin ses crocs, restait à admirer si ses dents sont celles d'une lionne ou d'un serpent.

Voilà qu'elle parlait de m'exécuter, parole en l'air ou véritable intention de me tuer ? En tout cas son corps transpirait d'envie d'en finir au plus vite. Mon âge avancé et ma longue expérience des humains me permettait de sentir ce genre de sentiment. Un sourire plus marqué se dessina sur mon visage. Elle sautait sur de vive conclusion, digne d'une reine trop souvent sur la défensive. Si j'avais voulu vraiment la traiter de bâtarde je n'aurais pas dissimulé mes mots, si j'avais voulu contester son pouvoir j'aurais employé une manière plus directe. Peut-être voulait-elle que j'emplois cette méthode pour montrer qu'à mes yeux elle n'était rien. Elle me parla de l'antique malestas, c'était un sujet vaguement regardé, car peu intéressante. Elle ne m'apprit rien de nouveau sur le droit sur le sol, me tirant presque un bâillement d'ennui que je refoule, laissant cette petite princesse débiter sa tirade. Visiblement elle manquait de sang-froid, le sien étant presque à ébullition sous la colère, dire qu'un mot de trop suffirait à la faire exploser.

Et la voilà repartie dans ses longues tirade, tout ça pour me dire quoi ? Respecter la pensée de ses parents ? Elle ne pouvait même pas savoir l'estime que j'avais pour ce couple. Ce dernier avait réussi à établir des bases pour refonder une nation entière, assurant par la même occasion une défense importante de ses frontières, traquant sans merci les espions. Elle avait raison sur le fait que je n'étais là que pour la blesser, pour espérer la rendre plus forte. Je jette une nouvelle fois un regard serein sur les personnes dans la pièce. L'obsidienne avait beaucoup de défaut, l'intérêt de les dévoiler ne m'apporterait rien.  La petite reine vint à couper cette entrevue, messire Langley ne trouvait pas les mots pour signifier son malaise. J'eus un soupir d'agacement, avais-je sur-estimer cette minuscule reine ?

" Dois-je comprendre que ce que vous avez dit sur votre illégitimité soit vraie ? Vous n'avez fait qu'écouter votre interprétation, ai-je seulement une fois dit vous n'aviez pas votre place ? Vous énoncez le respect de la pensée de votre mère pour ne pas m'enfermer ? Vous êtes dans ce cas bien plus faible que je ne l'espérais. D'autant que votre colère vous a rendu vulnérable. "


Les pierres d'obsidiennes n'auraient put contenir une série trop importante d'invocation, il y en avait tout juste de quoi contenir un archimage. Pour donner une image il s'agirait d'une cage contenant un animal et comme toute cage elle ne peut retenir prisonnière qu'une certaine taille de magie. Seulement l'agressivité physique était l’ultime solution pour faire comprendre à cet enfant que les mots et la loi ne la protégeront pas d'un ennemi tapis depuis longtemps dans l'ombre de ses murs.

Je vins à me lever, toisant la reine d'un regard identique que me lançait mon ancien maître quand il était mécontent. Ma voix se fit aussi impérieuse qu’était celle de mon ancien maître. Il ne fallait plus se retenir, tant pis si je devais dévoiler ma véritable apparence.

" Manque de sang-froid, aucun moment de réflexion sur les propos formulés, dois-je ajouter à cela des paroles aussi dangereuse qu'une brise printanière. Je ne suis pas  celle qui vous a élevé et je ne doute pas des bons sentiments de la personne qui vous a pris à sa charge. Cependant, la sagesse et la passivité ne font pas tout "

Mes paumes frappèrent durement la table, dévoilant une grande force physique sous cette fine apparence.

" Comptez vous rester la fragile princesse ou vous élever un jour au rang de reine ?"

Mon bras droit balaya l'air.

"Un de vos ennemis juré est dans votre cité désirant votre vie ! Comptez-vous le laisser repartir et souiller davantage votre famille ou partir le combattre ?! Comptez-vous vous cacher derrière des bouts de papier ou démontrer que vous pouvez combattre votre passé et diriger une nation vers le futur que vous désirez ?!  Elena Ivory je demande votre réponse, non en tant que reine, mais en tant que citoyenne de cette nation, depuis quand avez-vous laissé votre épée s'émousser et rouiller jusqu'à ne plus rien pouvoir trancher. "

Des propos dure et qui était sans doute aussi tranchante que la meilleure lame de Terra. Je n'avais prévu que deux scénarios, soit elle restait dans l'ombre, soit elle réaffûtait la lame de la justice. Dans tous les cas je ne permettrais pas à un adversaire de toucher à la reine.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le lundi 10 mars 2014, 02:55:58
Elena estimait être une femme plutôt calme, au comportement tempéré. Les Ivory avaient souvent été de bons rois et de bonnes reines, soucieux du bien-être de leur population. Cependant, ils n’avaient pas été parfaits, et les précédentes générations avaient été bien incapables de réfréner la hausse de l’esclavage, et de la concentration du pouvoir économique, qui se traduisait par une hausse irrépressible et insupportable des inégalités sociales. Impuissante, Elena avait assisté à cette lente dégradation, et c’était sur elle que tombaient les résultats des erreurs de ses aïeuls. Il y avait là une certaine injustice, mais qu’elle acceptait, car, après tout, elle était la Reine. Cependant, elle ne voulait pas être la dernière des Ivory, celle dont le règne serait retenu pour avoir été celui de la décadence de Nexus. Elle parviendrait à remonter la barre, elle en était persuadée. Elle était intelligente. Pour autant, elle n’était pas insensible. Tomber sur cette espèce de vieille mégère qui se prenait pour sa grand-mère était particulièrement insupportable.

Les joues d’Elena viraient au rouge, alors que cette femme continuait à la harceler, impatientant les gardes dans son dos. Il y avait injure, et les gardes de cette pièce étaient tous loyaux à la Reine, et aux Ivory. Ronald Langley sélectionnait avec soin les gardes du Palais d’Ivoire, en particulier ceux qui étaient chargés d’assister la Reine. Il ne commettrait pas l’erreur de choisir des incompétents, ou des hommes dont il ne se soit pas personnellement assuré l’infaillibilité et la loyauté. Adamante pouvait sentir leur nervosité, la manière dont, lentement, leurs mains se rapprochaient de leurs pommeaux, afin de taire cette impudente qui continuait à cracher son venin, en osant toiser la Reine.

« Un de vos ennemis jurés est dans votre cité, désirant votre vie ! » lâcha soudain Phyloria.

Elena la considéra en clignant des yeux. Quelle était encore cette histoire qu’on venait lui conter ? Un ennemi, à Nexus ? Elena n’avait que l’embarras du choix pour les trouver, entre les esclavagistes, les espions ashnardiens, les révolutionnaires, les traîtres, et les simples criminels. Elle avait suffisamment fait le tour des bas-fonds pour avoir vu les affiches qu’on faisait sur elle, et les ragots qu’on sortait sur « La Bâtarde » pour savoir à quoi s’en tenir. La mystérieuse femme présomptueuse poursuivit sur sa lancée, visiblement guère inquiète de savoir qu’elle avait, depuis longtemps, dépassé les bornes :

« Comptez-vous le laisser repartir et souiller davantage votre famille ou partir le combattre ?! Comptez-vous vous cacher derrière des bouts de papier ou démontrer que vous pouvez combattre votre passé et diriger une nation vers le futur que vous désirez ?!  Elena Ivory je demande votre réponse, non en tant que reine, mais en tant que citoyenne de cette nation, depuis quand avez-vous laissé votre épée s'émousser et rouiller jusqu'à ne plus rien pouvoir trancher ? »

Elena grommela sur place, se pinçant les lèvres sur place.

« Rassurez-vous, je n’ai pas besoin de vous pour savoir que bien des gens en veulent à ma vie. On voulait me tuer avant même que je naisse, si vous voulez tout savoir. Maintenant, si le numéro de clown est fini, j’ai des choses à faire. Contrairement à ce que vous semblez penser, Madame, je ne passe pas mon temps à dormir dans mon lit, et j’agis... Si, comme vous dites, vous vous servez de l’étude du passé pour apprécier le présent, vous devriez savoir que les problèmes ne se règlent pas avec une épée et un tour de force dans un pays civilisé, et soucieux des lois. Maintenant, Messire Langley, se répéta-t-elle, soyez suffisamment aimable pour renvoyer cette femme. »

La Reine se félicita d’avoir réussi à conserver son sang-froid, ce qui, en réalité, n’était pas chose aisée. Elle sortit ensuite de la pièce, tandis que Ronald se rapprocha de la femme, bras serrés.

« Je vous déconseille de suivre la Reine, Phyloria. Si Nöly ne vous avait pas cité en de si bons termes, je crois que je vous foutrais moi-même une trempe. »

Ronald n’avait pas du tout apprécié le ton de cette conversation. Néanmoins, la femme avait parlé d’une quelconque menace, et lui, en tant que garant de la sécurité de la Reine, estimait l’information suffisamment importante pour daigner de s’y intéresser. Il avait cependant tenu à assurer à cette dernière qu’il n’avait pas la patience de la Reine, et qu’il ne supporterait pas un mot plus haut que l’autre de sa part.

« Si les intérêts de la Reine vous importent tant, vous pouvez me faire part, à moi, des informations que vous avez. Je verrais s’il convient d’y donner une suite ou non. L’une de mes plus importantes attributions est la protection de Sa Majesté. »

En d’autres termes, Phyloria pouvait parler à Ronald, dont la loyauté aux Ivory était infaillible. Puisque Phyloria avait connu Liam et Nöly, elle devait certainement savoir que Ronald était l’un des plus vieux amis du Lion, un paladin, qui avait fait ses classes d’armes avec le Lion, et chevauché à ses côtés. La légende disait même qu’il avait hérité de sa cicatrice à la joue en protégeant le Roi lors d’une bataille particulièrement difficile. On pouvait donc avoir foi en lui.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le mercredi 12 mars 2014, 15:41:21
Cette petite princesse grommelait et montrait clairement que mes propos ne l'avait nullement affecté. Ce n'était plus mon rôle de la raisonner, d'autant que les gardes étaient devenue de plus en plus nerveux. Un mot de trop et les lames seraient sortie, entraînant une seule solution peu reluisante pour moi. La première phrase de cette idiote ne fit que davantage hérisser mon poil, si j'avais pris mon apparence originelle mes queues de renard auraient balayé la pièce et causer de grave dégradation. Elle croyait que son meurtrier actuel était un simple notable ou une personne convoitant sa place. Elle ne semblait pas comprendre que la personne qui la traquait était bien plus dangereux que de simples humains. Elle se cachait derrière cette illusion d'une nation civilisée. Elle aurait à apprendre que des fois l'usage de la force est nécessaire où des "lois", comme elle le dit, prendrais plus d'une génération à s'appliquer. Elle osa même demander à messire Langley de me faire sortir. Je ne pouvais supporter les personnes qui fuit ainsi. J'allais réagir quand l'homme se mit devant moi. J'avais suffisamment de retenu pour déployer une magie de rejet. Il aurait put être balayé, mais l'instant n’était pas à chercher des ennuis, mais s'occuper de la menace soi-même. Il ne cacha pas sa pensée, ce qui apaisa mon esprit. Il était franc.  L'annonce de me mettre une baigne n'eut pas d'impact, une simple correction n'était rien. Il semblait plus prompt à m'écouter que cette reine, ce qui lui apportait plus de respect de ma part. Il était connu dans les légendes. J'avais connu aussi cet homme, sous le couvert d'une autre apparence en tant que servante.  Il était droit, d'une grande loyauté et aussi capable de défier la pire des menaces pour sauvegarder la famille Ivory, un adversaire de taille si je venais à devenir une menace de Terra. Sa présence suffisait à me calmer.

"Il convient que je mériterais une correction pour avoir parler avec si peu de respect. La menace qui plane sur la reine Elena Ivory est bien plus importante qu'elle ne puisse le penser."

Je pris place sur une chaise, il me fallait être très attentif à mes propos. Ne pas tout dévoiler, car Langley serait très suspicieux s'il apprenait que je suis le familier du premier empereur d'Ashnard. il ne pourrait faire confiance à une personne de la faction ennemi, ce que je pouvais comprendre. La notion du bien et du mal sont très restrictives chez les humains.

" Vous êtes certainement la personne qui puisse comprendre le plus ma préoccupation. La personne en question pourrait être lié de près ou de loin à la mort des parents votre reine. Je ne dissimule pas mon intérêt à ce qu'il soit maîtrisé. Mieux vaut la fille du Lion de Nexus à la tête du pouvoir qu'un autre prétendant qui laisserait les pleins pouvoirs aux marchandes et aux esclavagistes. Pour prouver mes mots je vais vous montrer l'objet qui a servi à l'invocation du cyclone."

Je ressaisi l'objet tekhan et fit apparaître un artefact.

" Si vous ne l'avez pas reconnu il s'agit de la Clef des vents. Il faut plusieurs magiciens pour l'activer et un niveau magique très puissant. La personne qui en veut à votre reine fait partie de la faction ayant commandité l'assassina de la famille Ivory. Cette personne est encore assez faible comparé à leurs dirigeant. Une chose est certaine, leurs instructeur est doué d'une puissante magie, une magie qui n'a rien de normal. Mes sorts basique ne pourraient certainement rien faire contre cet instructeur"

Un frisson parcourut ma nuque. Je ne savais pas grand chose d'eux et c'est cela qui me dérangeais. Ils devaient savoir qui j'étais, pouvant mettre à mal mes plans.

" L'homme dans vos murs n'est pas un novice, mais n'est pas un maître non plus. Il représente une menace sérieuse. Je souhaiterais que son cas soit réglé le plus rapidement possible, pour éviter qu'il ne puisse rapporter des informations à sa faction. Je vous fournirais toutes les informations que je possède. Je souhaiterais en échange participer à sa traque."

Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le vendredi 14 mars 2014, 01:24:15
« Il convient que je mériterais une correction pour avoir parler avec si peu de respect. La menace qui plane sur la reine Elena Ivory est bien plus importante qu'elle ne puisse le penser. »

Rares étaient ceux dans la confidence. Rares étaient ceux qui savaient que le terrible « accident » qui avait eu lieu en pleine mer dissimulait autre chose, quelque chose de beaucoup plus profond. Langley le savait. Il avait toujours été un ami de Liam, et, quand Nöly et Liam étaient morts, Jamiël avait été effondrée. Elena ne s’en souvenait plus, mais il avait été là. Dans l’ombre, il avait soutenu Jamiël, et c’était lui qui avait recommandé à cette dernière de ne pas ramener Elena à Nexus, car il soupçonnait un coup d’État. Les Mélisains l’avaient rejoint en ce sens, mais, à l’époque, Ronald savait déjà que Liam avait de nombreux ennemis au sein de la Cour royale. Beaucoup n’aimaient pas son influence et sa forte popularité, ainsi que sa volonté de profondément réformer Nexus. Plusieurs Rois précédents avaient déjà essayé, mais sans succès. Et Ronald craignait que les ennemis du Lion ne profitent de l’affaiblissement de la famille des Ivory pour, si ce n’est tuer Elena, la capturer. Il y a des siècles, on aurait pu encore essayer de se débarrasser des Ivory, mais cette famille royale était maintenant profondément ancrée à Nexus. S’en séparer était impensable, et Ronald savait que, si Jamiël était retournée avec la jeune Elena, leurs rivaux en auraient profité. La tutelle de Jamiël aurait été brisée, et Elena aurait fini entre les mains d’ennemis, et aurait été mariée de force à son jeune âge à un rival.

Le paladin savait que la situation actuelle n’était pas brillante, que le peuple était lassé, que la popularité de la Reine était au plus bas, mais il savait que les choses auraient encore été pires s’il avait laissé cette jeune femme entre les mains des traîtres. Nexus avait toujours eu ses pommes pourries, c’était le lot commun de la direction d’un royaume. Le putsch sous Sébastian Ivory en était un bon exemple. Par la suite, Ronald avait continué à se renseigner sur les rebelles, mais il avait aussi appris que les évènements liés à cette tempête n’étaient pas aussi exacts que ce qu’on disait. C’était Jamiël et Adamante qui lui avaient parlé de la rencontre entre Elena et le Judicateur, et du fait qu’il y avait effectivement un traître, très influent. Depuis que Ronald avait découvert cette histoire, il avait essayé de retrouver les serviteurs qui avaient nécessairement du tremper dans l’empoisonnement de Nöly en lui versant la substance mortelle. Il avait consulté les registres, mais tout ça remontait à plus d’une dizaine d’années. Les servants étaient, soit morts, soit ne travaillaient plus au sein du Palais d’Ivoire, et Ronald ne pouvait pas lancer une enquête à grande échelle, sans éveiller les soupçons des commanditaires. Il espérait bien finir par remettre la main sur l’un d’entre eux, mais ses investigations avançaient nécessairement très lentement. Tôt ou tard, il essayait de se persuader qu’il finirait par trouver une piste.

La femme lui présenta alors, grâce à l’objet tekhan, une sorte d’hologramme d’un objet. Ronald cligna des yeux, y reconnaissant une fidèle reproduction d’un artefact magique, probablement elfique, à voir les quelques runes gravées dans l’objet.

« Si vous ne l'avez pas reconnu il s'agit de la Clef des vents », lâcha Phyloria.

Ronald l’avait évidemment reconnu. La Clef des Vents... Un artefact légendaire, qui avait appartenu aux Hauts-Elfes, il y a fort longtemps. Ils l’utilisaient pour faciliter la navigation maritime, et la légende disait que l’artefact avait été offert par les Dieux, et devrait protéger les Hauts-Elfes des ennemis des profondeurs. Les vieilles légendes elfiques parlaient jadis, avant les guerres entre elfes et nains, de l’affrontement entre les elfes et des races encore plus anciennes, vénérant les Dieux morts, comme les Vodyanoi. Des hommes-poissons qui avaient alors dominé les mers, et tenté d’envahir la terre, avant d’être repoussés par une guerre contre les elfes, les nains, les ancêtres des hommes, et les sirènes. Alors le peuple le plus développé, les elfes avaient juré que c’était grâce à eux, essentiellement, que cet antique ennemi avait été détruit, leur capitale ayan tété détruite à l’aide de la Clef des Vents. Ils l’avaient utilisé pour créer une tempête telle qu’elle avait submergé le royaume vodyanoi, le brisant, l’engloutissant dans les profondeurs des océans.

De ce combat mythologique deux légendes avaient émergé : celle sur l’existence d’un ancien royaume englouti abritant les immenses trésors conquis par les Vodyanoi, et celle sur l’existence d’un artefact elfique dont les différents éléments le composant auraient été séparés entre les royaumes elfiques de l’époque, avant d’être progressivement séparés. Ronald se remémorait tout cela. Il avait toujours cru à une légende, mais le Judicateur Suprême leur avait assuré que quelqu’un avait réussi à refaire la Clef des Vents, et l’avait lui-même utilisé pour détruire le navire royal, ainsi que les autres navires proches.

Ronald y songeait alors que Phyloria parlait, ayant vraisemblablement une piste pour trouver l’un des magiciens qui aurait actionné la Clef des Vents... Ce qui, naturellement, attira l’attention de Langley :

« L'homme dans vos murs n'est pas un novice, mais n'est pas un maître non plus. Il représente une menace sérieuse. Je souhaiterais que son cas soit réglé le plus rapidement possible, pour éviter qu'il ne puisse rapporter des informations à sa faction. Je vous fournirais toutes les informations que je possède. Je souhaiterais en échange participer à sa traque. »

Ronald fronça lentement les sourcils, réfléchissant un peu.

« Si Nöly ne vous avait pas vue... Bien... Pour commencer, vous devez sa voir que Sa Majesté est au courant de l’existence de la Clef des Vents, mais que nous évitons de l’ébruiter. Nos preuves sont très minces, et, si Sa Majesté les révélait publiquement, ses ennemis auraient tôt fait de la prendre pour une détraquée. Ce que vous devez bien comprendre, c’est que les temps ont changé. Il y a vingt ans, le peuple adulait le Roi. Malheureusement, les choses ont changé. Les gens se méfient de Sa Majesté, ils l’estiment faible, trop jeune pour régner. Si elle se met à faire preuve d’autoritarisme, ses bannerets refuseront de la suivre, et, non contents d’affronter déjà des révoltes paysannes et sociales, nous nous heurterions à la grogne de nos vassaux. »

Il secoua la tête.

« Nöly vous faisait confiance, et je vous accorderais la même confiance. Contez vos informations, et je réunirais des troupes pour mener une enquête. »
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le lundi 17 mars 2014, 10:38:00
Messire Langley avait prit la peine de me laisser  exposer intégralement mon explication, ne cherchant ni à me couper, ni à me reprendre. Par politesse j'en fis de même alors qu'il me donnait l'état des lieux. Il fut à même de me dire que la petite reine avait au moins connaissance de cet artefact. Elle sera donc plus encline à écouter une requête basé sur cet objet. Il me fit part des précautions prise à l'évocation  de cet objet.  Il était certain que le "bas-peuple" ne pourrait accepter une explication aussi surréaliste, d'autant que les elfes sont devenus assez rare dans certaine contrées. Si elle pouvait avoir cet objet cela pourrait certainement l'aider à reprendre les rennes du pouvoir et la confiance d'une partie du peuple, ce qui était mieux que rien. Il vint à me dire qu'en vingt ans Nexus avait changé. Seul un aveugle, et encore, pourrait ne pas constater ses changements. Langley vint à décrire Elena selon la vision du peuple. Il était vrais que de mon point de vue elle était encore trop jeune pour gouverner, mais la situation permettait encore de comprendre son poste. Pour la faiblesse, je n'avais pas encore vu ses forces, mais mieux valait ne pas retourner le couteau dans la plaie. Le stratège avait raison sur un point, devenir autoritaire, sans appuis assez solide était un choix extrêmement difficile, mais tout à fait réalisable une fois le peuple de son côté. L'heure était à donner ses informations.

" Je ne pourrais dire s'il est impliqué dans le meurtre de Nöly  et de son mari. Cependant, il a  les noms des personnes liées à cette affaire. J'ai put constater plusieurs fois qu'il entrait en contact magique avec des personnes régulières. Je n'ai pas tenté d'intercepter la conversation sous peine de me faire prendre et ne peut en définir le contenu que par les dires entendus par cette personne. Son nom dans la faction est Garden, il a des cheveux gris en pointe, des yeux rouge et un teint pâle. Je suis  certain que ce n'est pas un vampire. Il est facilement repérable car il porte sous sa cape une armure avec au torse un énorme joyau sphérique, ce dernier dégageant une magie que je n'ai put identifier et qui me fait assez froid dans le dos."

Je fis un mouvement sur l'objet tekhan pour afficher la carte de Nexus. Il y avait à certains endroit des ronds.

" Il est surtout dans les bas-fonds, il marche toute la journée en regardant les personnes. C'est comme s'il cherchait une personne en particulier. Tout les six jours il va à une taverne "La hope vide", un endroit fréquenté par nombre de personnes voulant renverser le régime actuel, sans pour autant savoir qui faire après. Dans ce lieu il réserve une chambre pour deux personnes. Je n'ai pu voir s'il s'agissait d'un caprice personnel ou si une personne le rejoignait dans la nuit. Il a acheté récemment de quoi créer une petite bombe avec un mécanisme basé sur une monte à gousset. Il rentre en contact avec sa faction tout les matins à l'aurore dans un lieu nommé "La place aux Morts", on dit que sous les pavés se cachent de nombreux cadavres, rameutant des personnes tous plus louches les unes que les autres. Ce sont les seuls éléments que je possède pour l'instant."
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le mardi 18 mars 2014, 01:12:14
« La hope vide »... Oui, Langley connaissait cette auberge, et sa réputation. C’était un rince-gosiers des bas-fonds où on trouvait généralement des marins, mais surtout du clodo. L’auberge avait aussi, en sous-sol, un tripot, et, à l’étage, un bordel sinistre avec des putes sclérosées et droguées. La milice soupçonnait cette auberge d’être liée à différents trafics, en servant notamment de plaque tournante au trafic de fisstech, ainsi qu’en entretenant un atelier clandestin qui réalisait des tracts et des affiches à l’encontre des Ivory et du pouvoir en place. Ronald suivait ces actualités avec insistance, car il tenait à retrouver les traîtres, estimant que leur traque faisait partie de ses prérogatives. Il était convaincu que toutes ces cellules, ces groupuscules, ces ateliers clandestins, étaient soutenus en haut lieu par des individus extrêmement influents, suffisamment puissants et riches pour organiser de tels trafics. Les traquer était assez difficile dans les bas-fonds, où la corruption régnait, mais Ronald n’était pas du genre à s’incliner face à l’adversité.

Phyloria lui expliqua également que le mage se faisait appeler Garden, ce qui, pour le coup, ne disait rien à Ronald. Cependant, il ne suivait pas l’enquête concernant « La hope vide » de très près. Il allait devoir se renseigner davantage, et vérifier si ce que cette femme disait sur ce mage était vrai. En revanche, l’autre lieu indiqué par Phyloria, « La place aux Morts », ne lui disait rien. Il devait peut-être s’agir d’une nécropole, ou de l’un des nombreux tombeaux qui sommeillaient dans les profondeurs de Nexus. Sous les rues, c’est une toute autre ville qui était en train de se dessiner, avec ses anfractuosités, ses crevasses, ses parois... On disait qu’il y avait des camps de réfugiés là-dessous, regroupant ceux qui avaient tout perdu, et qui préféraient tenter leurs chances sous la ville, se nourrissant des déchets de la ville. On disait aussi qu’il y avait, outre les cryptes et les tombeaux, d’anciens forts ensevelis. C’était vraiment une toute autre ville, où la présence de la garde était beaucoup moins forte, mais où il était dangereux de se promener. L’endroit recelait de créatures en tout genre, de monstres dangereux : des créatures nécrophages, des noyeurs, des araignées géantes, et d’autres... Cette « Place des Morts »... Peut-être pouvait-on y accéder depuis la « Hope » ? La question méritait d’être posée, et Ronald sentait déjà son esprit s’emballait.

Il regarda ensuite Phyloria, en hochant lentement la tête :

« Je vous crois, trancha-t-il. Sachez que la Couronne surveille cette auberge depuis plusieurs mois, et que nous pensons qu’elle est au cœur d’un trafic de stupéfiants. Vous avez sans doute entendu parler du fisstech, je suppose. »

Le fisstech était une drogue qui était produite dans certaines fermes. Des plantations illégales à Nexus, ou dans les territoires alliés. La drogue arrivait ensuite à Nexus, d’où elle était disséminée dans les rues de la ville, ou envoyée à Tekhos. Il était certain que les trafiquants passaient par les égouts, en y accédant depuis les grottes dans les environs de la ville. Le fisstech était une drogue hallucinogène. Sur Terre, on aurait considéré que ses effets étaient un mélange entre des amphétamines et la cocaïne. Cette drogue se vendait plutôt bien, et, d’après la milice, « La hope vide » devait être l’un des lieux où le fisstech arrivait, avant d’être dilué dans la ville.

Roland reprit alors :

« On ne peut pas se permettre une intervention militaire pour le moment. Je vais transmettre des ordres aux hommes qui surveillent cette auberge. S’ils repèrent votre Garden, ils m’en feront part. »

Comme il l’avait dit à Phyloria, Nexus était un État de droit. Même si cette auberge avait une sinistre réputation, Roland ne pouvait pas encore mener une opération militaire contre cette dernière. Il fallait une autorisation du juge, ou alors des preuves suffisamment concordantes pour que le juge puisse être convaincu, a posteriori, de la nécessité d’une atteinte aux droits privés des particuliers.

« En attendant, je ne peux que vous suggérer de découvrir un peu plus Nexus, et de m’indiquer où vous résidez, afin que je puisse vous avertir quand nous aurons obtenu des informations recoupant vos éléments. »
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le vendredi 21 mars 2014, 20:41:58
Il vint à me donner des informations, sans que je n'ai à donner quoi que ce soit en échange. Ce lieu était donc surveillé. Pour ce qui était de la drogue qui y circulait, j'en avait pleinement conscience. Cette poudre avait des effets assez fulgurant, pour l'avoir essayé, seulement tout le monde ne peut savoir qu'un familier est assez résistant aux substances de ce genre. Cette poudre pouvait clairement permettre de manipuler les consomateurs régulier, ils seraient prêt à mettre la ville à feu et à sang pour se procurer leurs doses journalières. Ses consommateurs devaient être heureux d'avoir une version diluée, la version brute pourrait tuer un humain en quelque dose.

Je compris que Langley ne puisse passer à l'acte maintenant, d'autant que faire irruption dans un tel lieu sans se préparer était d'une extrême dangerosité. On ne pouvait savoir comment la clientèle réagirais, surtout que certain pouvaient bien avoir une prime sur leurs tête et se sentir en danger de mort. J'espérais que ses hommes ne sont pas trop bête et sauront éviter d'approcher de trop près Garden, sinon il risquait de se rendre compte de quelque chose. Cela voulait aussi me dire que je devrais attendre pour me permettre d'agir. Cela ne me plaisait guère, mais pour réussir à le maîtriser et avoir une bonne réputation aux yeux de la petite princesse, il fallait patienter.  Le stratège prit la suite de son explication, en me demandant de bien vouloir lui transmettre l'endroit où je résidais, tout en m'invitant à visiter la ville.

je me remis droit, saluant un peu Langley.

" Je loge actuellement dans la taverne des Trois Harpies, vous devrez demander Armande Vermeille. J'use d'un sort de métamorphose quand il n'est pas nécessaire de me voir. Sachez que cette apparence actuelle est réelle. Je vous attendrais en ses lieux et que je serais prête à vous donner un coup de main."

Je sortie un bout de parchemin, notant les éléments pour me retrouver. non que je doutais de sa mémoire, mais un bout de  parchemin est toujours utile en cas de blanc. Sans plus de discussion, car tout avait été dit, je pris congé, saluant messire Langley et quittant le palais vers la taverne.

Ce ne fut qu'assez loin et dans une ruelle étroite que je pris ma forme d'Armande Vermeille (http://safebooru.org/index.php?page=post&s=view&id=1186903). Ma sacoche se transforma en une bourse remplie. sur la ceinture pendait une arme garnie d'une rune, la faisant passer pour un artefact, alors qu'elle n'allait servir que d'intermédiaire entre moi et ma magie. Je n'eus pas longtemps à arriver à mon lieu de repos. Le tavernier vint à me saluer, comme la plupart des habitués. Armande Vermeille était connue dans ses lieux comme une femme rompu à l'usage de l'épée, d'une grande générosité et portant un regard assez optimiste sur l'évolution du royaume.

Pour faire une caricature, cette taverne état à l'opposé de celle où allait Garden. Ici il y avait un état d'esprit assez progressiste. On pouvait parler d'une plus grande liberté des terranides, sans pour autant aller jusqu'à leurs offrir une liberté totale. On parlait de loi à proposer, comme un regard plus stricte sur la condition d'élevage des terranide. L'obligation de fournir un terranide en bonne santé faisait partie de l'une de leurs idées. Pour beaucoup il s'agissait d'un lieu rameutant des illuminés, pour eux ils étaient simplement en avance sur leurs temps. La plupart avaient des esclaves, mais les traitaient bien, émettant l'idée qu'un esclave bien traité est beaucoup plus productif que fouetté tout les jours.
Dans cette taverne il y avait le passage de fille de joie ou de gigolo, cependant cette population était respecté. Le premier qui venait à frapper une fille de joie se ferait immédiatement mettre dehors, tant par le tavernier que par les quelques chevaliers qui s'y reposait.

" La même chambre que d'habitude Edouard."

- Il était devenu rare de voir cette telle fleur se balader dans ce bourbier.

" C'est dans les lieux inattendus que les roses sont les plus à l'aise.  Si une personne me demande et que je suis là, fait le monter dans ma chambre. Ok ?"

Je fis rouler quelques pièce, bien plus que le loyer, pour payer le petit service que je lui demandais. Le tavernier prit la monnaie et fit un hochement de la tête pour signaler qu'il allait s’exécuter lorsque la situation se présentera.

Je pris mon mal en patience, jouant avec les chevalier à de nombreux jeu de cartes, apprenant par exemple la belote, jeu issu d'une contrée lointaine. La patience s'effectua aussi la nuit, étant de temps à autres accompagné dans mon lit par des hommes ou des femmes. Les habitués savaient que je ne faisais pas cela uniquement pour le plaisir, mais aussi dans l'objectif de leurs offrir des pièces sonnante et trébuchante. La vie en ville ne tenait qu'aux bienfaits que l'on pouvait offrir et certaine personne ne pouvaient faire autrement que se vendre. Il était des fois plus doux d'entendre certains dire effectuer cette tâche par simple envie de vivre de cette manière jugée disgracieuse.

Ce fus au bout d'un certain temps que l'une des serveuses, nommée Cassandre, vint à toquer à ma porte, sollicitant mon autorisation pour faire entrer l'inconnu. Etant assez matinal j'use d'une magie de soin corporel, plus  pratique que de passer des lustre dans une baignoire tiède et sentant l'homme. Je revêtis mon lot de tissu, harnachant à la suite les pièces d'armure et mon arme. Une fois prêt, j'ouvris la porte et découvrit la personne que l'on venait de m'envoyer.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le lundi 24 mars 2014, 01:34:07
Fort judicieusement, Langley choisit de ne pas aller parler à la Reine de sa conversation avec Phyloria. Il en fut fort avisé, car il fallut bien une bonne heure à Adamante pour soutenir Elena, et la persuader qu’elle était bien une Reine talentueuse. Elena, elle, trouvait ça assez injuste. De quel droit osait-on la juger ? Elle n’avait encore rien fait ! Légalement, elle n’était pas en âge de régner, et devait remettre la gestion des affaires du royaume entre les mains de régents qui étaient tous liés avec des guildes et des grandes corporations esclavagistes. Elle avait les mains liées en raison d’ordonnances royales antérieures à elle, et qui étaient très claires sur ce point, et avaient fait l’objet de précédents : le Roi ou la Reine ne prenait ses activités qu’à l’âge de la majorité civile. Ces ordonnances avaient été passées pour éviter des scénarios antérieurs, où de trop jeunes enfants étaient placés sur le trône. Elle n’avait encore rien fait, et on venait jusque dans sa demeure lui rappeler le triste état de Nexus. Elle était vexée, car ça lui rappelait toutes les rumeurs et les préjugés circulant sur elle, la belle petite Reine qui se pavanait dans des chambres luxueuses, et se désintéressait totalement de son peuple. Est-ce que cette Phyloria savait que, quand Elena était revenue à Nexus, et qu’elle avait vu la taille immense de sa chambre, elle avait été effrayée ? Est-ce qu’elle savait que la Reine prévoyait d’accueillir au Palais de jeunes orphelins ? Qu’elle n’aurait pas hésité à vendre son propre mobilier pour secourir son peuple, si les conseillers ne lui avaient formellement déconseillé de dilapider ainsi le patrimoine de la Couronne ? Les gens ne savaient rien sur elle, et se permettaient malgré tout de la juger. Elle n’avait encore rien fait, et on se permettait déjà de lui dire qu’elle serait médiocre, et que, sous son autorité, elle n’arriverait à rien, et que Nexus, tôt ou tard, tomberait entre les mains des Ashnardiens. Et, surtout, lui dire ça, c’était surtout lui rappeler qu’elle n’avait jamais eu la chance de connaître ses parents, sa famille, d’être formée par eux, c’était lui rappeler son statut d’orpheline. Si la Reine n’en montrait rien en public, en privé, elle restait encore une adolescente de seize ans. Elle avait beau faire plus vieille que son âge, elle restait encore jeune. Seule Adamante était autorisée à la voir pleurer.

Avant qu’un homme ne vienne voir Phyloria aux « Trois Harpies », il s’écoula plusieurs jours. Langley compila différentes informations obtenues sur « La hope vide », et apprit qu’un homme correspondant au signalement de Phyloria venait effectivement souvent à l’auberge, et était soupçonné, par les enquêteurs, de participer à une sorte de club révolutionnaire envisageant de déclencher une révolte populaire. Ils distribuaient des tracts et des propagandes contre le pouvoir en place, et les enquêteurs soupçonnaient qu’ils disposaient d’un atelier dans « La hope ». Le tenancier de l’auberge était un roublard, un homme répondant au nom de Joey Cockman. Cockman n’était pas le chef de ce réseau, mais il savait clairement ce qui se passait dans son auberge. Langley apprit ainsi qu’une intervention était imminente, la milice attendant juste l’autorisation du juge pour mener une intervention, ce que ce dernier ne pourrait qu’accepter.

Langley contacta le chef de service qui diligentait cette opération : le Capitaine Matthieu Montfort. Montfort était un homme droit et rapide, agité, en guerre contre les narcotrafiquants Montfort pensait que « La hope » était au cœur de tout un réseau, et il voulait interpeller Cockman afin de le faire parler, et espérer obtenir des informations sur les autres planques. Il pensait à une bande organisée, un solide réseau incluant plusieurs cellules, et qui s’enrichissait par le biais du trafic de fisstech, tout en prévoyant un soulèvement populaire. Il était probable que le réseau soit soutenu par des nobles, et que ce soit l’argent de ces derniers qui aient permis au réseau de se structurer et de s’organiser. Une théorie recevable.

« Cet homme dont vous nous parlez, ce Garden... On ne sait pas grand-chose de lui, et je le voyais plus comme un genre de soutien discret. On ne connaît pas son identité, ni même où il vit, mais il vient assez régulièrement à la taverne, et je l’ai vu s’entretenir avec Cockman à plusieurs reprises. »

Robert Langley décida d’envoyer un homme de confiance avertir Phyloria. L’opération allait avoir lieu, et il n’avait pas oublié ses engagements. Montfort et ses hommes avaient une planque en face de « La hope », ainsi qu’un agent infiltré à bord de l’auberge, un serveur. Monter cette opération leur avait pris des mois, et Montfort avait prévu d’intervenir le Vendredi, vers 15 heures. C’était l’heure où il y avait le moins de clients. Le plan était simple : des troupes arriveraient depuis la caserne à proximité, et encercleraient « La hope ». D’autres clients à l’intérieur, qui seraient en fait des hommes de Montfort, agiraient alors. Pendant ce temps, d’autres escouades bloqueraient les voies de sortie par les égouts. Le plan devait ainsi enfermer les truands dans l’auberge, et les contraindre à se rendre.

Langley envoya donc un homme de confiance, qui s’appelait Pierre Delaferrière, et qui alla aux « Trois Harpies », afin de transmettre à Phyloria une lettre de Langley. La lettre informait la femme qu’une opération allait avoir lieu, et qu’elle devait suivre Delaferrière. L’homme comptait la conduire dans la planque de Montfort, avant que l’assaut ne soit lancé.

La planque en question était un entrepôt de stockage que Montfort et ses hommes avaient réquisitionné, donnant l’illusion qu’il entretenait de la marchandise venant depuis le port, alors que les caisses et les sacs de farines qui étaient emmenés abritaient en réalité armes, munitions, et armures. À l’intérieur, les hommes de Montfort se préparaient à intervenir, afin de soutenir les agents infiltrés à l’intérieur de l’auberge quand l’assaut aurait lieu.

En théorie, Cockman serait dans les geôles du Palais d’Ivoire dès ce soir, pieds et poings liés.

En théorie.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le mardi 08 avril 2014, 21:52:17
Je vis un homme, dans ses yeux brillaient de la franchise et de la loyauté. Il me fit part d'une missive venant de Langley. Je pris connaissance de son contenu. L'idée de faire une descente dans la taverne était une idée pour le moins intéressante. La seule crainte première était la possible présence de Garden. En espérant que cette troupe contienne au moins quelques magiciens. Je finis de lire la lettre, puis la brule sous la bougie. Je tenais à éviter toute preuve de mon implication dans cette opération militaire. Je remercia ce Pierre Delaferrière de m'avoir amené la lettre et l'informa que j'étais prête à le suivre immédiatement. Je suivit le messager, m'imaginant les plans de Nexus.

Le plan était d'entrer dans la taverne, tout en bloquant les égouts et les rues. Je fus rapidement briffé sur la situation actuelle, n'ayant guère changer. La troupe était en attente, je regardais furtivement les armes à disposition. Pas grand chose de bien impressionnant, quelques explosifs feraient davantage de dégât, même si faire usage d'une telle puissance allait à l'encontre des lois nexusiennes et ashnardiennes.  Je regardait le soleil. L'heure approchait.

Je vins à demander une intégration dans la troupe entrant dans la taverne. Le chef de l'opération m'emmena au fond de la planque, m'envoyant une épée en bois pour me tester. Je dû admettre qu'il avait beaucoup d'expérience dans l'art de l'escrime. Je n'étais pas spécialement entrainé dans les épée, la faux me correspondant plus, mais je ne pouvais me balader avec ce genre d'arme, étant à un prix ahurissant, quand on ne savait pas la forger soi-même. Quoi qu'il en soit le temps était venu et le général n'était pas contre que je fasse partie de la troupe, ayant jugé mon niveau assez potable. Avec l'usage de ma magie je l'aurais certainement étalé à terre, mais cela ne m'aurais servit à rien.

La charge fut donnée, la troupe fit une entrée des plus impressionnante, les soldats empêchèrent toute personne de sortir, n'hésitant pas à user de la force. Pour le tavernier je fus la personne la plus rapide, l'empêchant ainsi de fuir par la porte de derrière. Cela semblait facile, trop facile même. 

" Où est Garden. "

J'avais un mauvais pressentiment depuis que j'avais passé la porte, comme si quelque chose de terrible allait se passer. La dernière fois que ma nuque avait frissonné de cette manière, c'était contre un dragon d'obsidienne.

" Où est-il !!!"

Je ne pouvais lancer un sort de détection. Si Garden était dans les alentour il reconnaîtrait certainement ma signature. La magie employée par un familier, de haut niveau en plus, n'était pas si commun.

Je n'aimais pas cette sensation que tout pouvait arriver. Je le saisis au col et l'envoya aux mains des soldats. Il fallait vite que l'on quitte cette taverne. Je devrais y repasser pour connaître ce danger que je sens actuellement.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le jeudi 10 avril 2014, 01:14:47
Matthieu Montfort (http://mineworker.deviantart.com/art/Knight-244005273) était un homme talentueux et expérimenté, un milicien qui avait l’habitude des interventions civiles. Il savait qu’il fallait avant tout se méfier des civils. Ces derniers pouvaient tout à fait travailler avec l’ennemi, ou, pire encore, se mettre à paniquer. Une intervention dans une auberge nécessitait beaucoup de préparation en amont, et, dans la planque, Montfort formait ses hommes, grâce à une carte précise des lieux. Il était probable que l’auberge était reliée aux égouts par un réseau de caves et de couloirs souterrains. Il allait falloir descendre dans les profondeurs de l’auberge, et c’était probablement là qu’ils rencontreraient le plus d’hostilité. Cockman était leur priorité. Montfort rappela à ses hommes, et ce à de nombreuses reprises, d’éviter à tout prix les cafouillages et les bavures. Il ne fallait surtout pas que l’opération dégénère en émeute. La clientèle devait être managée, mais aussi surveillée. La « Hope » restait une auberge dangereuse, abritant son lot de forbans, de délinquants, et de criminels.

« Ils penseront que nous venons par eux, alors, méfiez-vous, mais ne les cherchez pas, où notre opération dégénérera en bain de sang. »

Montfort avait formé son équipe avec soin, veillant à prendre des entraînés, des individus qui avaient déjà fait des interventions, des gens qui ne perdraient pas leur sang-froid. Agir dans une auberge des bas-fonds était très risqué. Si les choses déconnaient, Montfort prendrait pleins pots. Il le savait, mais c’était un risque à courir. Entre-temps, il forma Phyloria. Langley lui avait parlé d’elle, et il constata qu’elle se débrouillait plutôt bien.

Par la suite, la police locale arriva d’un bout à l’autre de la rue, interdisant aux passants de traverser cette dernière. Montfort sortit alors de l’entrepôt, dans son armure, un heaume sur sa tête, puis s’approcha de la « Hope#, et pénétra rapidement à l’intérieur.

« Garde royale ! hurla-t-il à l’attention de la cantonade. Que tous les clients gardent leur calme ! »

Un client, nerveux, bondit avec une dague, et Montfort l’accueillit au tournant, envoyant le pommeau de son épée le heurter au visage, lui fracassant le nez. Dans un soupir, l’homme s’écrasa sur sa table. Les autres hommes entrèrent ensuite, et Phyloria se rua vers l’aubergiste. Cockman avait cherché à s’enfuir, mais se retrouva plaqué contre le mur, la femme lui hurlant de savoir où se trouvait Garden. La situation, en apparence calme, dégénéra rapidement quand Montfort entendit du bruit à l’étage. Il y avait une mezzanine en bois, et deux de ses hommes étaient en haut, afin de surveiller les clients se trouvant là. Paniqués, certains levaient les mains, et, dans les yeux d’autres, on pouvait lire cette culpabilité que Montfort avait annoncé à ses hommes : ils craignaient qu’on ne vienne pour eux. Depuis la mezzanine, une porte s’ouvrit, et des hommes armés débarquèrent, dont un archer.

« Mort à la Reine ! Mort à ses sbires !
 -  Sus aux despotes ! »

La flèche atteignit le flanc d’un des deux gardes, et l’autre se rua vers les bandits. Il en balança un par-dessus la mezzanine, et l’homme s’écrasa lourdement sur une table en bois, envoyant voler un morceau de poulet. En contrebas, l’un des hommes de Montfort, un arbalétrier, leva son arme, et décocha un carreau qui atteignit un autre tueur au ventre. Montfort ordonna à plusieurs hommes de grimper à l’étage, tandis que les malfrats se battaient énergiquement. Des criminels au rez-de-chaussée en profitèrent alors pour tenter d’attaquer les gardes. L’un d’eux essaya de planter sa dague dans la gorge d’un des soldats, mais, attentif, ce dernier le repoussa avec son arme d’hast, et l’assomma. Dans la mesure du possible, il fallait éviter les effusions de sang.

« Nous agissons grâce à un mandat officiel ! hurla Montfort. Que les clients conservent leur calme et sortent ! »

Il n’eut presque pas à le dire. Après l’homme qui était tombé de la mezzanine, les clients entreprirent de sortir, et des bruits de combat résonnèrent à l’étage. Cockman était toujours au sol, et Montfort alla soutenir la femme. Il attrapa l’homme par le col de sa chemise trempée, et envoya son pied se loger dans son ventre, puis le frappa au visage. Sa tête heurta le comptoir, avant que son corps flasque ne glisse au sol. Montfort attrapa alors une bouteille d’alcool, la tenant par le haut.

« La dame t’a posé une question, Cockman !
 -  Putain, haa !! Vous avez pas le droit de me battre comme ça ! »

Il se reçut un coup de pied dans l’estomac.

« Tes potes sont en bas, hein ?
 -  Vous... Tu me paieras ça, putain ! »

Montfort soupira, et ordonna à l’un de ses hommes d’aller chercher les miliciens, afin d’arrêter Cockman. Montfort se tourna ensuite vers la porte que Cockman avait cherché à emprunter, et l’ouvrit. Elle donnait sur un escalier, et il eut juste le temps de s’abriter... Un carreau d’arbalète fila en contrebas de l’escalier en pierre, se nichant dans le plafond, faisant virevolter un peu de poussière.

« Là, ils vont se défendre... Votre Garden doit être en contrebas. »

Cet escalier conduisait à une planque souterraine menant aux égouts. Ces bagnards étaient piégés comme des rats.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le jeudi 17 avril 2014, 19:41:23
Si Montfort évita de justesse le carreau d'arbalète, je l'avais entendu arriver, le sifflement mortuaire de ce genre d'objet m'étant familière. Je pus observer, avant qu'elle ne se fiche au plafond, un léger liquide dessus. Les carreaux étaient imbibés de poison à n'en pas douter, très prévenant ses bandits. Le chef vint à dire des phrases qui étaient fort logique.

" Il va falloir employer une méthode plus offensive. "

Je plante mon épée dans le sol, les runes se mettant à briller d'un éclat semblable à la lave. Je pose ma main sur le pommeau et prend un profonde inspiration.

" Fendant l'air, au bruit assourdissant,
je laisse mon bras décider de la vie et de la mort.
Je suis le juge et le bourreau. Le bien et le mal."

Mon arme se mit à briller violemment, devant désorienter tout le monde, y comprit l'arbalétrier qui avait tiré son carreau. Quand tout le monde put réussir à voir de nouveau, je tenais deux arme à feu. Avant que Montfort ne fasse un commentaire je l'informe.

" Ce sont des armes magiques, il n'y a aucune poudre ou balle, respectant la loi sur les explosifs. de plus."

Je me met dans le champs de tire de l'arbalétrier et appuie sur la gâchette, esquivant de manière calculée son tire. Le projectile toucha sa cible et le paralysa.

" Je l'ai réglé pour paralysé les cibles."

Un sort remonta l'escalier, il était rapide et puissant. Je n'avais pas le temps d'employer une magie classique et encaisser risquait de révéler ma véritable apparence, à cause des interférences magiques. Je lâche mon arme dans ma main gauche et la tend vers le projectile.

" Garta Lina"

Un énorme cercle magique vint à se dresser. Il put encaisser l'attaque magique et analysait la puissance : 782495130. En analysant ses chiffres on pouvait savoir plein de chose. S'il s'agissait de Garden, il était plus puissant que je ne l'avais pensé. Il allait falloir employer une puissance que peut d'humain possédait. Je lance à sire Montfort un regard froid, j'étais devenu sérieux, lui aussi avait dû comprendre que ce Garden n'était pas un petit magicien, tout comme je n'étais pas sans ressource.  Tant pis de me faire griller, il était trop dangereux et je n'aurais qu'à prendre une nouvelle identité, comme je le fais toujours. Je ramasse l'arme lâchée, laissant des cercles magiques se dessiner dessus. Il n'était plus question de retenir ses artefacts.

" Sire Montfort je souhaiterais changer mes armes et les rendre capable de tuer les adversaires. De plus j'aimerais avoir l'autorisation d'employer une ancienne magie contre Garden, pour cela j'ai impérativement besoin d'une autorisation verbale de mon supérieur. Me laissez-vous faire une percée jusqu'à al pièce où ils sont tapis ? "

Je ne mentais pas, cette magie ancienne pouvait être employé à titre défensive, mais pour devenir offensive, il fallait un accord tacite. Il n'y avait pas le temps de faire un contrat magique, un accord verbal sera amplement suffisant.

Garden ne semblait pas lancer d'autres sorts, avait-il découvert mon identité ? Cette possibilité n'était pas à exculre et me donnait une raison supplémentaire de le faire taire ... définitivement.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le vendredi 18 avril 2014, 11:29:42
De la main, Montfort faisait signe à ses arbalétriers de se rapprocher. Il ne tenait pas à prendre de risques, ou à agir dans la précipitation. Les bandits ne pouvaient pas s’enfuir, car ses hommes contrôlaient la voie de sortie depuis les égouts. Il devait probablement exister quelques dédales secrets en profondeur, mais le capitaine avait dans l’espoir que les ennemis ne les empruntent pas, trop perturbés qu’ils étaient. L’arbalétrier dans l’escalier était dissimulé dans une zone d’ombre, mais, avant que Montfort ne puisse ordonner à ses hommes de l’occire, il vit la magicienne se transformer alors, usant un sort magique qui fit apparaître des armes à feu dans le creux de ses mains.

Techniquement, les armes à feu en elle-même n’étaient pas interdites au sein de Nexus. En revanche, toute technologie tekhane était interdite, conformément aux accords de non-intervention promus par les Tekhanes. Or, généralement, les armes à feu que les Nexusiens saisissaient étaient originaires d’une technologie tekhane. Les chercheurs nexusiens étaient actuellement en train d’essayer de développer de propres pistolets, mais les pétoires nexusiennes n’étaient guère efficaces, balançant surtout de la fumée, et ressemblant plus à des lance-pierres perfectionnés. Phyloria usa de ses armes pour balancer des sortes de traits magiques, touchant l’arbalétrier ennemi, qui poussa un gémissement de douleur en s’écroulant sur le sol, les muscles paralysés. Phyloria lui expliqua que son arme était réglée pour paralyser les proies. Il hocha lentement la tête, en signe d’acquiescement. Ainsi, il serait plus facile d’obtenir des prisonniers, et donc des informations supplémentaires sur cette rébellion. Phyloria protégea alors le commando d’une attaque magique émanant des escaliers, ce qui confirma, pour n’importe quel sceptique, qu’il y avait effectivement un magicien. Il y eut une légère explosion quand l’attaque magique heurta le bouclier de Phyloria, déchiquetant partiellement les alentours de la porte, faisant voler des échardes dans tous les sens.

« Ils sont bien retranchés, Sire !
 -  Nous n’avons pas encore repéré une autre entrée » intervint un autre soldat.

S’il y en avait une autre... Montfort doutait d’en trouver une autre dans cette auberge, et il n’avait matériellement pas le temps de fouiller tout le quartier pour trouver une bouche d’égout ou une trappe dans une cave. Il fallait passer par cet escalier. Alors que Montfort réfléchissait à la meilleure manière de descendre, Phyloria vint lui faire une suggestion :

« Sire Montfort je souhaiterais changer mes armes et les rendre capable de tuer les adversaires. De plus j'aimerais avoir l'autorisation d'employer une ancienne magie contre Garden, pour cela j'ai impérativement besoin d'une autorisation verbale de mon supérieur. Me laissez-vous faire une percée jusqu'à la pièce où ils sont tapis ?
 -  Une percée ? s’exclama-t-il. Seule ? Vous avez pété les plombs ?! »

Montfort n’avait pas de magiciens sous le coude, mis à part cette femme. Sans doute une erreur d’information de ses services, car il ne s’attendait pas à ce que les rebelles disposent d’un magicien. En soi, ça n’annulait pas toute l’opération, mais, avec un magicien, les choses étaient toujours plus complexes. Ce n’était pas la première fois que Montfort en affrontait un, et il savait que le plus dur serait d’atteindre le magicien. À distance, ils étaient terrifiants, mais, au contact, ils mourraient comme n’importe qui d’autre.

« On va descendre ensemble, Phyloria. Vous, moi, et mes hommes ! Vous serez en avant, afin de protéger mes hommes des attaques magiques de ce Garden. Et vous pouvez utiliser vos armes pour tuer. Dans la mesure du possible, j’aimerais capturer ce magicien en vie pour l’interroger, mais, s’il n’y a pas d’autres solutions, il faudra le tuer. »

Pour lui, se séparer serait une pure folie. Ils seraient certainement inférieurs en nombre, dans ce nid de rats. Sa stratégie était d’acculer les rebelles autour de la pièce principale de leur repaire, par son commando, mais aussi par les troupes qui étaient déjà dans les égouts. Il fallait encercler les ennemis, afin de les forcer à se rendre. Cependant, quelque chose disait à Montfort que les rebelles n’envisageaient nullement de se rendre.

Bien au contraire, même.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le mardi 22 avril 2014, 09:16:37
Je pris très mal la remarque comme quoi j'avais pété un plombs, j'étais on ne peut plus sérieux. S'ils n'étaient pas là, cela ferait sans doute un moment que j'aurais lancer un sort majeur de flamme pour bruler tout ses déchets qui me bloquaient le passage vers ma cible. Quelques échardes m'avaient frôler sans pour autant réussir à percer la légère aura m'entourant. Mon état de concentration ne me permettait pas de contrôler complètement mon dégagement d'énergie, laissant ressentir aux non-initié à la magie un sentiment de fureur. J'étais effectivement furieux contre Garden, il n'attaquait pas ce qui me donnait l'impression qu'il me narguait.

Montfort me donna l'ordre de les escorter dans l'escalier et de servir de bouclier magique. Mon instinct me disait que ses prochaines attaques ne seraient pas frontale, m'incitant à la prudence. Mes yeux s'illuminèrent dans la faible luminosité. Je scannais du regard et par onde magique la zone, désarmant tout pièges magiques détecté. La frustration se mit à augmenter, si bien que les défenseurs en subir les conséquences. Je pointais mon arme sur chaque humains ou ce qui semblait être humain et leurs envoyaient deux balles au lieu d'une, les paralysants davantage au point de presque suffoquer, sans pour autant les tuer.

Ne pouvant supporter qu'un être inférieur me nargue aussi longtemps je pris une inspiration pour incanter.

"Python prophétise les lois magiques.
Asmodée exécute les anges audacieux.
Si Lucifer est la défense je suis le juge.
Plis toi sous mon pouvoir ou affronte ma colère"

Le quartier tremblait sous le dégagement magique qui s’opéra. J'en avait marre de m'affaiblir pour ce gringalet. Mon corps prit une forme intermédiaire (http://danbooru.donmai.us/posts/1321685?tags=fox_tail+facial_mark), ressemblant à un kistune, sauf que les soldats durent avoir du mal rester proche de moi, tellement mon énergie devaient être suffocante.

Je descendis les marches, accompagné par deux esprit-renard et fumant un kiseru, dont la fumée laissait des écritures de renard. Mon apparence liait élégance et puissance, Garden n'allait certainement pas goûter à ma pleine puissance, mais il avait au moins le droit à subir ma frustration. Mes queues de renards se mirent à faire des dessins invisibles, désarmant à une allure hallucinante, pour un magicien lambda, les mécanismes. D'autres dessins de renard vinrent à invoquer des tentacules des enfers, ligotant et pompant l'énergie vitale des adversaires, leurs laissant juste de quoi survivre. Il n'y avait que très peu de retenue dans mes sorts, la finesse se devait de céder la place à l'efficacité.

Quand je posa mon pied sur la dernière marche je vint à dégager une partie de mon énergie, les adversaires les plus faibles mourraient d'une crise cardiaques sous la puissance de l'agression, ceux un peu plus coriace ne seraient qu'intimider. Je ne cachais qu'une partie de ma puissance, mais Garden devait être quelque part à réfléchir comment me stopper. Après tout le familier du premier empereur d'Ashnard était en face de lui. Il ne fallait pas qu'il me sous-estime.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le mercredi 23 avril 2014, 02:02:15
Montfort ne tenait à prendre aucun risque. Ils étaient encore nombreux là-dessous, et il se moquait alors bien que cette femme soit vexée par son ton autoritaire... Il était justement le responsable de cette opération ! Cependant, Phyloria choisit de prendre les choses au sérieux, et se mit alors à chanter... Si c’était bien un chant. Interdit, Montfort la regarda en clignant des yeux, se demandant ce qu’elle fabriquait... Avant que son corps ne se mette à irradier d’un coup, répandant une intense lueur aveuglante. Montfort dut détourner le regard en grognant, et, quand il regarda à nouveau la femme, ce fut pour voir qu’elle avait changé d’apparence.

« Sainte mère de Dieu ! » jura l’homme, évidemment surpris.

Phyloria semblait avoir légèrement grandi, et ressemblait davantage à une espèce de Terranide avec des queues énormes, accompagnée d’espèces de renards blancs. Montfort avait surtout du mal à se tenir proche d’elle, et il dut prudemment s’écarter. C’était comme si son corps irradiait de magie. Elle portait une espèce de pipe à la bouche. Il dut froncer les sourcils pour pouvoir mieux la discerner : un kiseru. On en trouvait dans certaines parfumeries de la ville. Celui-ci était plutôt élégant. Montfort regarda brièvement ses hommes, peur assurés en voyant ce qui se passait. Des espèces d’esprits animaliers semblaient accompagner la femme, qui se mit alors à descendre les marches, déployant ses sorts.

L’escalier menait à un grand couloir éclairé par des torches, et Montfort put entendre des hurlements de douleur, les conséquences des sorts employés par la femme. Des tentacules infernaux avaient frappé plusieurs mercenaires, jaillissant des coins d’ombre. Ils étaient corrosifs, et lacéraient les membres, les déchiquetant, tandis qu’elle envoyait des attaques magiques. Plusieurs tueurs se couchèrent sur le sol, du sang jaillissant de leurs narines. Montfort suivait prudemment, pénétrant dans le grand couloir.

« Qu’est-ce que c’est que ce monstre ?! s’exclamait une voix au loin.
 -  Repoussez-les, bordel ! »

Ils n’allaient pas se rendre sans combattre. Phyloria était devant, silhouette blanche et lumineuse avançant au milieu d’un couloir souterrain avec des portes condamnées à droite et à gauche. Elle cherchait une réponse de Garden, et elle n’allait pas tarder à l’avoir. Montfort vit de la poussière tomber du plafond, et sentit des vibrations. Le couloir tremblait, et il nota alors que Phyloria était près d’un couloir condamné, reconnaissable aux briques empilées qui s’y trouvaient.

L’homme avait un très mauvais pressentiment.

« ATTENTION ! » tenta-t-il de la prévenir.

Le mur explosa brusquement, et une énorme main jaillit. Elle était toute en pierre, colossale, et attrapa Phyloria au visage, la balançant contre le mur. Dans un amoncellement de poussières, Montfort crut s’étrangler en voyant un monstre colossal (http://img92.xooimage.com/files/5/4/3/golem_conceptart-3a80f2c.jpg) surgir, ses yeux sombres fixés sur Phyloria.

« Un golem ! s’époumona un soldat. Ils ont un putain de golem ! »

Les choses commençaient à se compliquer, confirmant, aux yeux de Montfort, que la prise de cette planque ne serait pas aussi facile que ce qu’il pensait. Le golem, fort heureusement, semblait vouloir se concentrer sur Phyloria, et était assez insensible aux tentacules infernaux que la femme pourrait lui lâcher. Il pesait plusieurs tonnes, et tenta de la frapper au visage. Il la loupa, et son poing défonça le mur, creusant une crevasse dans la paroi. Il était si massif que les crêtes de son dos, formant des piques au-dessus de sa tête, effleuraient un plafond en forme de voûte.

Au bout du couloir, les choses étaient également en train de se compliquer, car les ennemis étaient en train de refaire leurs défenses, en mettant sur place une puissante baliste montée sur roues (http://img25.xooimage.com/files/b/9/6/tid-1a40437.jpg), afin de l’employer contre les attaquants.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le mercredi 23 avril 2014, 07:52:37
Un sort se faisait sentir. Ce Garden essayait d'user de ruse pour m'empêcher de définir le type de magie qu'il allait employer. C'est alors que la poussière de la salle vint à bouger, mes instinct de familier annonçant une prochaine agression. Avec mes queues je vins à dresser toute une série de barrière magique simpliste. C'est alors qu'une main de pierre me saisi le crâne. Il ne fallait pas sortir d'une école de magie pour comprendre le sort lancé. Un sort d'animiste pour créer un golem. Une seule barrière magique résista à l'assaut, celle que j'avais mise en cas d'attaque magique de très haut niveau. Sur ma bouche, non dissimulé par les doigts immense de ce golem, on pouvait voir apparaître un sourire. Quand la chose me jeta contre un mur, je tendis la main vers le mur pour dresser une barrière. Si le mur fut détruit au passage, il n'en était rien de moi.

Un golem n'est pas une réelle menace, sa nature élémentaire lui confère une bonne résistance aux agressions physique, quand à la magie, étant imprégné que de ça, elle pouvait difficilement l'affecter. Mais ce genre de création est lente, étant animé par al magie et ne pouvant anticiper les esquives. Aussi un petit pas sur le côté me suffit pour échapper au coup de poing de cette marionnette de pierre. Ce golem n'était pas normal et je restais prudente. Normalement un golem possède sur le front un symbole, qui l'anime. Là il n'y avait rien, était-ce plutôt un élémentaire ? Une seule chose me permettait de le savoir.

Un de mes esprit-renard attira mon regard sur une baliste, un sourire vint à mes lèvres. Pourquoi ne pas utiliser cet engin à mon avantage. En attendant que l'arme se charge, je lance un sort de vent pour faire voler un petit éclat du golem. Je le saisi et le porta en bouche, ma mâchoire broyant sans difficulté le minerais pour en extraire l'essence magique. Dès cet instant une magie similaire à Garden envahit mon corps et je me mis à interférer dans les actions du golem. Je n'avais pas prit trop de magie pour éviter toute possession, mais suffisamment pour que le golem soit pétrifié, ne pouvant frapper son invocateur.

Le bruit du mécanisme de la baliste se fit entendre et immédiatement je redirigea le pieu sur le golem, qui le reçu de plein fouet. Cet élémentaire avait à présent un petit trou dans l'abdomen. Dire que cet arme pourrait égratigner un dragon. Cependant, il ne fallait pas crier victoire trop tôt, les golems sont réputés pour leurs résistances et aussi une forme de régénération automatique, ce qui eu lieu à l'instant où il se rendit compte du trou. Mon interférence magique ne pouvait guère modifier sa régénération. Mes queues s'agitèrent et un immense trou vint à apparaître sous le golem, étant suffisamment profond pour éviter qu'il puisse remonter. Au-dessus de lui il y avait un mélange de feu et de pierre, devenant une boule en fusion. Je jette cette boule de magma magique sur le golem.

J'avais de sérieux doute sur le fait qu'il puisse résister à ce sortilège. Une flèche de glace vint à se ficher devant la baliste, pour leurs signaler que j'étaie beaucoup plus disponible pour rejouer avec leurs pieux. Par précaution je renouvelais les protections magique, épurant de mon corps toute trace de magie appartenant à Garden.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le vendredi 25 avril 2014, 01:46:17
La présence du golem était intimidante, mais Montfort et ses hommes eurent rapidement d’autres soucis en tête. Ils entendirent en effet des claquements et des grognements dans le dos. Ces terroristes semblaient bien mieux armés que ce qu’il pensait, et, en se retournant, il vit, dans l’obscurité, une multitude de paire de yeux rouges. Il sut rapidement de quoi il s’agissait : des barghest (http://img25.xooimage.com/files/7/0/7/mm35_pg22b-c558af.jpg). Dans l’obscurité, leurs yeux rougeoyaient. Ces espèces de croisements improbables entre le chien et le loup fondirent sur eux, et les arbalétriers de son escouade balancèrent des carreaux, fauchant plusieurs barghest.

« En position ! » hurla Montfort.

Il s’avança devant ses homes, et accueillit un barghest avec son épée. Les autres monstres fondirent ensuite sur ses homes. L’un de ses monstres renversa l’un de ses hommes, plantant ses crocs aiguisés dans son armure. Le sang jaillit, mais un autre soldat repoussa le monstre avec son pied, sauvant l’infortuné d’une mort certaine. Les barghest claquaient furieusement, cherchant des ouvertures dans la garde de leurs proies, misant sur leur vitesse et leur férocité pour les attaquer. La bataille était en train de se dérouler sur plusieurs fronts. Phyloria se battait en effet contre les rebelles, balançant un pic de glace devant la balise.

« On ne peut rien faire contre elle ! Vous avez vu comment elle a détruit le golem ?
 -  C’est une sorcière ! »

Les rebelles poussèrent des hurlements apeurés, et choisirent de s’enfuir. Montfort et ses hommes, quant à eux, montrèrent leur efficacité au combat. Ils repoussèrent les barghest, même si Montfort dut déplorer plusieurs blessés. Il ordonna à ces derniers de se replier, les moins blessés aidant les plus lourds à remonter. Il leur ordonna également d’appeler des renforts, car quelque chose lui disait que ce maudit repaire ne serait pas aussi facile que ça à prendre.

Il se retourna ensuite vers Phyloria, qui semblait être totalement indifférent au sort des rebelles, semblant uniquement se soucier de ce Garden... Un homme suffisamment fort pour avoir façonné un golem, et disposer de Barghest. Ces créatures infernales étaient généralement des fruits de malédiction, ou échappées de l’Enfer. On ne les contrôlait pas aussi facilement. Les Barghest disparurent dans l’ombre, et même les cadavres abattus par les hommes de Montfort semblèrent se volatiliser. La magie noire régnait ici, et il se sentait tout d’un coup bien moins confiant.

Un léger silence s’abattit dans le couloir. Les rebelles avaient fui, mais Montfort entendit alors des hurlements déchirants et suraigus venant de la zone dans laquelle les ennemis avaient fui. Des hurlements d’agonie...

« Merde ! Soldats, avec moi ! »

Montfort se mit à courir rapidement, épée à la main. Il rejoignit la balise. À sa droite, un couloir filait en descente, et il descendit rapidement ce dernier... Pour avoir droit à une vision d’horreur.

Le petit couloir en pente menait à une grande pièce avec une estrade au milieu, des colonnes en pierre dans les coins, des torches, et des coffres dans les coins... Ainsi qu’à une multitude de cadavres et de projections de sang dans toute la zone. Des membres découpés, des corps explosés... Il en restait un au centre, qui était suspendu en l’air, chacun des membres de son corps regardant dans des directions différentes. Une silhouette sombre se tenait devant lui, la main tendue.

« Misérables pleutres... », cracha une voix désincarnée.

L’homme poussait des hurlements d’agonie, et Montfort entendit les craquements de ses os... Des sons à vous en donner des frissons. Son corps était tordu dans tous les sens, comme un vieux morceau de chiffon, arrachant des os à chaque fois, remuant avec les doigts du mage noir. Peu à peu, ce qui devait arriver se produisit : l’homme fut écartelé dans tous les sens. Ses bras et ses jambes fusèrent comme des bouchons de champagne, rebondissant contre les murs, et le sang jaillit de partout, filant comme une fontaine, éclaboussant le sol, le plafond, les murs. Le corps s’envola alors, et tournoya en hauteur comme une toupie, formant une douche de sang, avant d’exploser en mille morceaux, faisant retomber sur le sol des morceaux de veines, des bouts d’os, des traces d’organes, et une quantité colossale de sang.

Montfort, interdit, se ressaisit alors, et s’avança vers l’homme.

« Garden ! Vous êtes en état d’arrestation ! »

L’échalas sombre, au visage méconnaissable, ne daigna même pas s’intéresser à Montfort, et se volatilisa dans une volute de fumée, ne laissant que des cadavres découpés en petits morceaux.

Une véritable scène de cauchemar.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le jeudi 01 mai 2014, 16:17:32
La présence d’engeance démoniaques me fit frémir d'excitation, ma soif de bataille se réveillait, ses créatures étaient jadis des armes employés par mon ancien maître. De magnifique créature sortant de l'ombre et attaquant dans les moindres failles. Mes queues se mirent à bouger frénétiquement, retenant sur on visage toute expression d'excitation, je désirais ardemment me confronter à ses créatures, déchirer leurs peaux, plonger mes crocs dans leurs entrailles et dévorer leur essences démoniaques pour me renforcer davantage. Les fuyards n'iraient certainement pas loin, si Garden contrôlait ce genre de créature il pouvait se passer de tous cet amas de chair fraîche qui pourrait nourrir ses animaux de compagnie. Lorsque j'étais chargé de seconder les attaques, les fuyards comme eux auraient été tué sur le champs, dévoré par les ténèbres et voué à devenir des spectres tourmentés jusqu'à la fin de leurs jours.  Plus je découvrais ce Garden, plus mon sang bouillonnait à l'idée de le tuer et dévorer son âme.

La magie qui régnait ici me donnais aussi bien des frissons de peur qu'une immense excitation. Je n'avais pas vu une atmosphère si proche de mon ancien maître, me rappelant le nombre de fois où j'avais offert ma croupe  à mon seigneur. C'est alors que des sons au loin me fit comprendre ce qui se passait. Si le général n'entendis que les cris d'agonies, moi je put entendre les gémissement, les sanglots et les cris, suivit du silence de la mort.

Je fus le premier à suivre le général, découvrant où était Garden. Non ... si c'était Garden il avait changé, il se dégageait de lui une aura des plus séduisante, bien qu'elle restait faible face à mon maître. Le sang se mit à pleuvoir dans la pièce, certains gouttes s'étalant sur mes joues, alors qu'un pied fut fendus en deux alors qu'il se dirigeait vers mon visage. Les deux morceaux tombèrent à mes pieds. Je trouvais l'attitude de Montfort assez audacieuse et stupide. Face à une telle créature on ne se met pas en avant sans protection.

Il ne finit pas sa phrase qu'une lame vint frôler sa têt et s'élança à vive allure vers Garden, qui se volatilisa quelques seconde avant que l'arme ne le touche. J'aurais dû y mettre plus de puissance pour que cela le touche pile au moment de sa dissipation. L'arme se planta dans le mur avant de disparaitre et revenir dans ma main. L'excitation était vite retombé pour ne laisser place  qu'à de la frustration. L'ambiance de la scène ne me fit ni chaud, ni froid. S'ils étaient mort au combats ils auraient peut-être été transformé en zombie ou je ne sais quelle créature de l'autre-monde. Les humains sont vraiment des créatures faibles.

" Quel est la suite des évènements ? "

L'ambiance magique n'ayant pas changé, je conservais ma forme intermédiaire. Je ne pouvais plus le sentir, mais cela ne voulait pas forcément dire qu'il avait fuit. La pierre d'obsidienne était suffisante pour masque sa nature magique.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le samedi 03 mai 2014, 01:51:53
Ce Garden était un personnage qui semblait cruel, et particulièrement puissant. Montfort savait qu’il prenait des risques en défiant un magicien, mais il était capitaine au sein de la Garde royale. Il ne pouvait pas fuir devant un ennemi de la Couronne, car il représentait la Couronne elle-même. Il était néanmoins regrettable qu’il n’ait pas d’obsidienne en stock, et, alors qu’il s’avançait, il demanda à deux de ses hommes d’aller en chercher le plus vite possible. Avec de l’obsidienne, un mage était totalement impuissant. Ses hommes commencèrent ensuite à explorer la zone, guère choqués par la vue des cadavres mutilés et déchiquetés. Il s’agissait d’hommes endurcis. Montfort s’avançait un peu, et Phyloria lui posa ensuite une question, visiblement impatiente de poursuivre Garden :

« Quelle est la suite des évènements ? »

Montfort réfléchit brièvement. Il entendit alors des bruits de pas venant du couloir par lequel ils venaient, et des renforts supplémentaires arrivèrent : de simples miliciens. Ils portaient généralement des armes d’hast, mais pâlirent à la vue de la scène de carnage se trouvant dans la pièce.

« Nous n’en avons pas encore fini ici, trancha Montfort en regardant brièvement la mage. Vous, là, fit-il en désignant un groupe de miliciens, vous allez nettoyer ces cadavres... Envoyez quelqu’un prévenir un fossoyeur. Les autres, dispersez-vous dans le repaire, mais méfiez-vous... Il y a un mage qui rôde, alors, si vous vous approchez de lui, ne cherchez pas à l’affronter, et appelez des renforts. »

Le repaire n’était pas encore totalement pris, et le chevalier conservait la tête froide. Il fallait avancer prudemment, surtout avec la présence d’un mage. Depuis cette pièce, il y avait plusieurs couloirs, et il allait falloir se disperser. Montfort avait confiance en ses hommes, mais un peu moins envers les miliciens. Il ne pensait pas qu’on chercherait à les trahir, il pensait juste qu’ils se dégonfleraient face aux atrocités qu’ils verraient dans cette zone sinistre. Montfort s’avança droit devant lui, et s’engagea dans un couloir. Libre à Phyloria de voir si elle le suivrait, ou suivrait d’autres groupes. L’hardi capitaine s’engagea donc dans un couloir qui l’amena face à un escalier en colimaçon. Il entreprit de le descendre, s’avançant prudemment, et arriva ainsi devant une salle d’entraînement... Où un carreau d’arbalète fonça vers lui.

Le carreau l’atteignit à l’épaule, et Montfort serra les dents, retenant à grands peine un cri en partant en arrière, du sang jaillissant de la plaie. L’armure avait encaissé le choc, mais il avait tout de même senti passer le coup. Les rebelles avaient renversé des meubles sur le sol, formant des barricades.

« Abritez-vous !! »

D’autres carreaux d’arbalètes et des flèches fusèrent, tuant l’un de ses hommes, et en blessant un autre à la jambe. Montfort plongea vers le sol, se redressa, et courut rapidement sur le côté. Il bondit derrière une colonne, et un carreau d’arbalète se ficha dans ce dernier, à quelques centimètres de sa tête.

*Salopard...*

Ses hommes cherchèrent à les contourner, mais l’un d’entre eux tomba sur un discret piège : un piège à ours (http://cdn.freebievectors.com/illustrations/7/b/bear-trap-clip-art/preview.jpg). Les mâchoires en acier se refermèrent sur sa cheville, et, sans son armure, il aurait probablement perdu son pied. Il hurla de douleur, et Montfort intervint alors. Il bondit comme un fauve, particulièrement véloce, et planta son épée dans une ouverture de la barricade. Il sentit une brève résistance, suivi d’un hurlement de douleur, et d’une projection de sang, puis retira son épée Il posa alors sa main sur une chaise en bois faisant partie de l’hétéroclite barricade, et tira dessus, l’écartant. Un homme barbu bondit sur lui avec une dague. Plutôt que de se reculer, Montfort le frappa à la tempe avec le pommeau de sa lame, puis passa par-dessus la barricade. Il attaqua un autre homme, le lacérant de la poitrine au bassin, faisant jaillir le sang.

« Repoussez-les, les gars !! »

Les rebelles, paniqués, ne tardèrent pas à abandonner leurs positions, fuyant vers d’autres parties de leur repaire.

*Vous allez me payer ça, fils de putes* songeait Montfort.

Sa lame était rouge de sang.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le vendredi 09 mai 2014, 15:38:17
Je l'entendis donner les ordres. Rien qu'à voir la tête des milicien j'eus un léger rire. Cette troupe était décidément assez faible mentalement. J'allais, dans ma grande bonté, les aider à nettoyer la pièce. J'avais capté, de mes oreilles, la demande d'obsidienne. Cela serait un bon moyen de tester sa compétence magique, si Garden était encore là. Je l'imaginais nous regarder dans une salle, il en était tout à fait capable. J'attendis que la troupe armée s'en aille, me laissant avec les miliciens, pour faire un rite de purification.

Je fusionne mes esprit-renard avec mon arme, la transformant en une arme bénite. Tranquillement je me dirige vers le centre de la pièce. Mes queues se mirent se dresser vers le ciel, mon kiseru devint un éventail. L'objet était irradié de la même lueur que mon épée. Je pris place sur le centre de la pièce, mes pieds étant dénudé par magie et marchand dans le sang frais sans hésitation. Je pris une profonde inspiration et me mit à faire un chant de purification, de mes armes bénie émanait une espèce  une fine brume lumineuse. Accompagné de mon chant il y avait une danse envoutante. La magie noire dans la pièce offrit de la résistance. Après tout ce n'était pas un sort basique, mais d'une grande complexité. Je ne pouvais déterminer le bute de cette magie, mais sa puissance était suffisante pour m'assurer que ce Garden avait plus d'une corde à son arc.

Offrant une partie de mon énergie personnel dans ce rituel je parvint à endiguer toute la magie noire dans cette pièce. C'est alors qu'une femme armée d'une arbalète vint à passer devant la pièce et me vit. Nos regards se croisèrent, mais ne pouvait arrêter mon rituel. Dans ses yeux je pouvais lire de la haine, c'était une rebelle. Il n'y avait pas de simple rancoeur, mais je sentais qu'elle avait une raison plus légitime que la plupart des autres humains. Elle arma son arme et tira son carreau.

Je ne pouvais user de sort de protection sans altérer mon rituel et cela toucha mon torse, la flèche rata de peu mon coeur. J'étais touché cependant, le rituel devait continuer, peu importait les blessures. Mon épée vint tout de même se planter dans l'estomac de cette humaine. Les miliciens ne purent bouger ma purification les paralysant. Je finis rapidement le rituel, bénissant ce lieu à un niveau où il ne pourrait le contaminer de nouveau à moins de me tuer. Il s'agissait d'un sort de très haut niveau, digne d'un archimage.

Je casse la pointe et retire la hampe dans mon corps. Ma blessure se referma rapidement une fois le corps étranger retiré. Je me dirige vers cette rebelle. La pauvre n'avait pas suffisamment de force pour retirer cette lame enfoncée dans la roche. Une fois assez proche je la regarde, pauvre être qui pensait m'abattre.

" Tu n'es pas mauvaise. Dommage pour toi d'être tombée sur moi. Pour m'avoir blessé je te laisse la vie sauve. Tu peux te donner la mort si tu le souhaite, mais ce monde manque de personne de ton genre."

Je sentais dans mon corps les effets de la pointe qui était en obsidienne. Ma magie classique ne serait plus utilisable pendant près de dix minutes.  Elle était intelligente d'avoir ce genre d'objet sur elle. L’obsidienne est difficile à travailler. Comme elle semblait prête à me sauter dessus une fois la lame retirée, je n'eus d'autre choix que de l'assommer en l'entourant de mon aura. Elle résista longuement avant de tourner de l'oeil. Je retire mon arme et la soigne.

Les miliciens, pouvant à présent bouger, semblaient prêt à en découdre. Visiblement l'ambiance glauque de la pièce les avaient mit sur les nerfs. D'une voix impérieuse je m'adresse à cette bande de poule mouillée.

" Je vous interdit de la toucher. Le premier qui la brutalise ou coupe ne serait-ce qu'un cheveux aura affaire à moi, peu m'importe que vous incarnez l'ordre. Elle fuira à son réveil, ne la suivez pas, occupez-vous donc de ce que le général Montfort vous a donné. "

Je prit son arbalète et ses flèches. Elle n'avait plus de carreau en obsidienne. Cela ne m'étonnais guère, cette flèche devait certainement être destinée à une personne en particulier. Elle devra en refaire une avant de continuer sa quête. Je pris un chemin qu'aucun soldat n'avait prit. Je vis un groupe de rebelle. Ils n'avaient pas encore sentit ma présence, étant assez loin. Je pris mon apparence réelle (http://img4.hostingpics.net/pics/146033servantedelafatalit.jpg).

Je n'avais comme arme que mon arc de familier. Je bande l'arme, une flèche se faisant convoquer. Je vise la barricade et relâche la pression. La flèche créa une terrible tempête de flamme. Le groupe avait fini carbonisé. Je continue ma route en usant de mon arc et de mon aura pour parer les attaques et riposter. Mes attaques n'avaient rien de doux, mon chemin n'était que cendres et flammes. Mon instinct de familier me disait que je pouvais peut-être trouvé des choses intéressante en continuant d'avancer.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le dimanche 11 mai 2014, 02:45:17
Les rebelles ne se rendraient pas si facilement. Montfort traversa la salle d’entraînement pour en affronter d’autres dans un couloir menant à un escalier. Ils jaillirent d’une alcôve en hurlant, armés d’armes légères, et Montfort en accueillit un avec sa lame, faisant couler le sang en plantant sa lame dans sa torse, créant une déchirure qui barra son corps en deux. Il poussa le cadavre du pied, et vit un homme, chauve, le regard hargneux, l’attaquer avec un fléau. La boule de fer tournoya dans les airs, et Montfort s’abaissa, l’évitant de justesse. L’homme étant trop près pour son épée, Montfort attrapa sa dague, et la planta dans la côte de mailles de l’adversaire. Malheureusement, sa côte était solide, et l’homme fut plus rapide. Il poussa Montfort, et frappa avec son fléau, atteignant Montfort à la tête, frappant son heaume. Matthieu sentit la douleur exploser, et partit à la renverse, sonné. Son adversaire leva à nouveau son arme, prêt à décocher un coup fatal... Quand un carreau d’arbalète lui transperça la gorge, ressortant de l’autre côté. Ses yeux s’écarquillèrent sous la douleur et la surprise, et quelques gouttes de sang jaillirent sur le corps de Montfort. Un liquide chaud et poisseux s’échappait de son heaume, légèrement déformé par l’impact.

Sonné, Montfort secoua lentement la tête, et finit par retirer son heaume, qui le gênait plus qu’autre chose, et se releva, titubant à moitié. Les rebelles étaient en fuite, fuyant devant l’avancée des troupes nexusiennes.

« Allez, Capitaine ! On va les avoir !
 -  Continuez..., soupira Montfort, reprenant peu à peu du poil de la bête. Continuez l’offensive, bordel ! »

Montfort n’allait pas s’arrêter là. Il allait juste devoir faire attention à sa tête. Son oreille gauche sifflait toujours un peu, mais il avait connu pire. Il descendit l’escalier, entendant des bruits de bataille, et se rapprocha d’une grande pièce. Certains de ses hommes étaient là, retranchés, tirant avec leurs arcs et leurs carreaux sur des ennemis en hauteur. La pièce en face était une grande pièce séparée en deux par une rivière souterraine, menant probablement aux égouts, et il y avait, de l’autre côté de ce canal, une mezzanine accessible par un escalier interne. Des archers ennemis étaient sur cette terrasse et décochaient des flèches.

« Impossible de passer, ces rascals nous bloquent !
 -  Il doit sûrement y avoir un autre passage !
 -  Ils ont bouché pas mal d’accès, Capitaine. »

Montfort réfléchissait. Avoir Phyloria sous le coude aurait pu être utile, ici, ou, à défaut, une arme de siège.

« Mort à la Reine ! hurlait les traîtres.
 -  Vous ne passerez pas, corrompus esclavagistes !! »

Montfort grommela.

« Il faut confectionner un mantelet. Ils n’ont pas de feu, non ?
 -  Non, Capitaine. »

Le capitaine hocha lentement la tête, et fit signe à deux hommes de le suivre. Ils se rendirent dans une salle, et entreprirent de former un long bouclier, à l’aide de morceaux hétéroclites ramassés ici et là. Un mantelet, en somme. Il fallait juste s’avancer un peu, pour repousser les archers. Ce n’était pas une bande de pouilleux qui allaient retarder la marche des Nexusiens.

Ils n’effrayaient pas Montfort.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le lundi 19 mai 2014, 01:59:18
"Trop faible."

Une autre flèche vint à se planter dans le coeur d'un des rebelles.

"Trop faible ! "

Comment pouvaient-ils penser une seule seconde gagner contre la garde royale en étant aussi faible. Ils étaient sur la défensive et cette défense n'était, à mes yeux, qu'un mur de paille.  Mon arc disparut, le dernier survivant de la troupe que j'attaquais pensait avoir sa chance de me tuer.

"Idiot d'humain."


Le pseudo soldat vit ses mains maîtriser alors que je plantais mes crocs dans sa gorge.  Voulant lui insuffler un ultime sentiment de peur et de désespoir, je serre lentement ma mâchoire, me délectant de son sang. Ils ne valaient rien à mes yeux, pourquoi user de mon arc alors que je pouvais les dévorer. De toute manière ils étaient destiné à mourir. Sentant mon estomac gargouiller sous une faim éveillé par cette odeur de mort je dévore certain cadavre. La plupart des humains penseront qu'il s'agit d'un  barghes ou d'un animal errant. Une fois mon estomac remplit je continue ma route et me trouve face à un mur. Je tends ma main sur la pierre froide et une explosion se fit retentir détruisant l'épaisseur qui me séparait d'un couloir perpendiculaire.

Une lame fendit l'air et fut arrêtée par mon index. Il s'agissait d'une équipe du capitaine. Je n'avais pas ni le temps, ni l'envie d'expliquer quoi que ce soit et arracha la carotide à ce vermisseau. Ils n'étaient pas aussi mauvais que les rebelles, mais n'avait aucune valeur face à la garde royale. Les autres humains me chargèrent et se rendit compte que je m'étais dédoublé en autant de copie que d'humain. Ils firent déshabillés par des griffe acérés avant de se faire dévorer. J'avoue que dans ce cas il s'agissait plus de gourmandise que de réelle faim. Les humains ont des corps assez nutritifs. Je n'avais rien fait pour les empêcher de crier de douleur, bien au contraire.

Je poursuivis mon avancé, tuant sans distinction allié comme ennemi. Cela laissait planer le doute sur les capacités offensives et défensives de chacun.  Il allait falloir mettre fin à la vie de mon apparence humaine de Nexus. Peut-être allais-je opter pour une terranide esclave, je n'avais pas suffisamment étudié le système de domptage et financier. Mais je verrais cela après cette petite aventure qui, à défaut de m'apporter la tête de Garden, m'avait offert un bon repas.

Mon chemin eut de moins en moins d'être vivant. Vint un croisement. Mon attention ne fut guère portée sur la direction à prendre, mais ce qui allait apparaître des différents couloir. Je me mis à attendre, sachant pertinemment qu'avec ce remue-ménage il y aurait au moins une personne qui passerais par ici. Mon plan pour faire passer l'anthropologue Phyloria comme mort allait commencer.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le mercredi 21 mai 2014, 02:17:07
Leur mantelet improvisé fut déployé,  tenu par Montfort et par plusieurs hommes, et ils s’avancèrent rapidement, vers l’escalier, tandis que les archers ennemis continuaient à les attaquer. L’un de ses hommes se reçut une flèche dans le bras, et poussa un hurlement de douleur. Il tomba au sol, et Montfort, plutôt que de chercher vainement à le sauver, préféra se dépêcher. S’il arrivait à repousser les archers, il pourrait bien mieux secourir son subordonné. Le mantelet fut finalement poussé contre le flanc du mur, ce dernier les protégeant. Montfort passa devant, tenant son épée, et grimpa rapidement l’escalier. Il arriva à l’angle, fit le tour, et courut, sautant les marches trois par trois.

« HAAAAAAAAAAAA !! » s’exclama-t-il en leur fonçant dessus.

La main d’un archer fut séparée du reste de son corps, et Montfort, en utilisant son autre main, repoussa l’homme dont le moignon pissait le sang. Les autres archers se déplacèrent pour l’attaquer, et les hommes de Montfort en profitèrent pour s’engouffrer dans la grande pièce. Matthieu se rua vers un second ennemi, qui tenta de sortir de sa ceinture une dague. La lame de Montfort dessina une longue entaille dans le torse de l’homme. Une flèche cueillit alors Montfort à l’épaule. Elle heurta son armure, la perçant, et le bout en acier s’enfonça légèrement dans sa peau, à hauteur de l’épaule droite. Le capitaine soupira, et son second, celui qui l’avait aidé à tenir le mantelet, chargea alors. Il portait une longue arme d’hast, une hallebarde, et abattit le tranchant sur la nuque d’un archer, l’envoyant bouler contre le mur. L’hallebardier récupéra son arme, la manipulant pour attaquer les archers. Assaillis par les arbalétriers de Montfort, ces derniers ne tardèrent pas à fuir plus en avant dans les profondeurs de la base, ou à se rendre.

L’opération se déroulait plutôt bien, même si Montfort avait reçu quelques coups. Sur une partie de ses cheveux, il y avait des croûtes de sang séché, et il avait une flèche plantée dans le corps. Fort heureusement, elle n’avait pas touché un endroit vital. Il posa sa main sur la flèche, et la retira en tirant un coup sec. Un nouveau gémissement s’échappa de ses lèvres. Depuis la blessure, un peu de sang se mit à couler sous le plastron de l’armure.

« Cette installation est plus grande que nous ne le pensions, Capitaine...
 -  Ils sont acculés, nous... »

L’homme ne put terminer, car il entendit alors des bruits de pas précipités venant du couloir, et se redressa. Un homme ne tarda pas à arriver, les yeux exorbités, au milieu des hommes d’armes.

« Capitaine, Capitaine ! Elle nous attaque ! La magicienne !
 -  Quoi ?!
 -  Elle a massacre toute mon unité. J’ai réussi à m’échapper, et je suis venu vous prévenir aussi vite que possible ! Elle tue tout ce qu’elle voit sur son chemin ! »

Montfort digéra silencieusement l’information. C’était sa faute... Il avait autorisé cette femme à participer à cette opération, et il s’était visiblement mépris sur ses intentions.

« Continuez l’assaut... Toi, toi, toi, et toi, vous allez venir avec moi. »

Montfort avait désigné des hommes de confiance. Le garde lui expliqua où se trouvait Phyloria, et Montfort le remercia. Si cette femme travaillait avec Garden, alors il valait mieux que ce soit Montfort qui s’en occupe. Il avait déjà affronté des magiciens, et connaissait la règle d’or : il fallait être au contact. Ils s’enfoncèrent dans le couloir, filant dans les coursives de la base, croisant parfois quelques soldats nexusiens sécurisant la base, et ne tardèrent pas à voir les cadavres.

« C’est une vraie boucherie... » commenta un soldat.

Il y avait beaucoup de corps, en piètre état, et du sang partout, décorant les murs, formant de grosses flaques sur le sol, filant le long du plafond dans de longues traînées écarlates.

« Quelle merde... Okay, soldats, on se motive ! N’oubliez pas que les magiciens sont faibles à courte portée. N’essayez surtout pas de l’attaquer à distance. Rapprochez-vous d’elle ! »

Montfort s’avança, suivant les traces de Phyloria, l’amertume dans la bouche à chaque fois qu’il voyait l’un de ses hommes morts.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le mercredi 21 mai 2014, 04:43:35
Mes queues s'agitaient, mon énergie colossale se dissipant sous la forme d'une brise suffocante. Ce que les humains avaient sentit sous ma forme intermédiaire n'était qu'une avant-goût. Comment allaient-ils réagir face à une menace débordant de puissance. Je perdis du temps à peindre sur le sol des cercles magiques erronés ne pouvant pas s'activer. Pour des personnes non-initiés à la magie du nord cela semblait être des tatouages de tribut terranide. Une seule courbe pouvait suffire à faire sauter le quartier. Une flèche vint à arriver en face, étant stoppée nette par mon aura. Je pointe l'index vers l'endroit où elle était arrivée et une nouvelle âme rejoignit le monde des morts. S'il y avait une divinité elle devait être contente que je lui apporte des âmes ou mécontente de mon petit jeu dans le monde des mortels. Un léger sourire apparu sur mon visage.

J'entendis le bruit d'une troupe qui arrivait dans mon dos. L'un d'eux était Montfort, mon ouïe put entendre les recommandations de cet humain, me faisant rire. Pensait-il que le familier du premier empereur d'Ashnard c'était contenté de lancer des sorts. Mais suis-je bête, ils ne savaient pas que ce familier avait dirigé une partie de son armée. Montfort sous estimait son adversaire mais il n'avait pas toute les clé en main pour savoir cela. Je pris cependant garde à ne pas faire de même. Il savait la faiblesse des magiciens, rien ne disait que dans ses études il ai trouver les quelques rares écrits volés parlant de mon existence.

Je tendis ma main vers le couloir où cette amas de chair arrivait. Mon aura vint à se concentrer dans ma main droite.

" Thanassiane, héroïne sacrifiée sous le Bien. Sert ma main."

Une faux (http://www.wallpaper404.com/2013/07/female-smile-death-scythe-hd-wallpaper.html) dans un métal aussi noire que l'obsidienne apparu dans ma main. Immédiatement des marques se dessinèrent dessus. Je la lance en direction de Montfort et de ses hommes. La lame était facilement évitable, mais au contact du sol les marques gagnèrent en intensité et une terrible explosion s'en suivit. S'ils avaient été assez rapide ils n'auraient que des blessures légère. Par contre en surface les maisons avaient été balayé et les guetteurs sidérés par une attaque magique dans l'enceinte de leurs murs. La faux était retournée chez sa propriétaire.

Ma main se tendit vers la surface.

Nexus fut recouverte de nuage obscure, il n'y avait aucune trace d'humidité et un éclair rouge vint à partir du ciel pour perforer tout élément qui l’empêchait de venir me frapper de plein fouet. Une onde de choc vint à se répandre dans les couloirs, chargé d’électricité statique.  Ma tenue avait changé, je portais mon armure de commandement (http://www.wallpaper404.com/2014/05/varel-jin-anime-girl-68.html). Dans ma main gauche trônait mon arme, Suprématie, se chargeant de mon énergie sous la forme d'une lueur bleuté et électrique. Sur mon épaulière droite était placé un fragment d'une corne de dragon noire. Dans mon dos flottait une cape dont l'extrémité semblait bruler par des flammes ténébreuses. La couleur de mes cheveux et appendice d’animaux prirent une teinte noire, pour aller avec le vêtement.

J'attendis Montfort et ses hommes de pieds ferme. Je portais les armoiries de mon maître sur mon gantelet gauche, un taureaux surmonté d'un chien démoniaque. Il aurait été ravi de me voir dans cette situation et dévaster la capital de l'intérieur. Il n'eus pas longtemps à apparaitre avec ses hommes. Un rapide regard me permit de savoir qu'ils avaient évité ma faux et l'explosion. Une bonne chose pour moi. Je prit une voix d'homme.

" Général Monfort je présume ? Votre magicienne est morte et sa race est assez amusante je dois l'avouer. Je serais bref. Renvoyez votre armée et arrêter vos recherche ici. Si vous ne le faite pas votre cité s'en tirera avec une grave blessure. . Obéissez ou craigniez le pire pour votre ville, ses habitants voire votre unique reine."


Le chef de la troupe pouvait sentir que mes mots étaient pesés. Je frappais là où un humain loyal avait ses faiblesses, la source de sa loyauté. Avant qu'il ne puisse faire quoi que se soit je rajoutais.

" Vous ne connaissez rien de ma puissance. Un humain de votre valeur doit servir sa reine, non prendre le risque de la tuer face à une menace mal mesurée. Si vous obtempérez je veux bien répondre à vos questions."

Des informations ou un désastre. S'il avait le dessus sur le nombre, enfin si on part du principe que nous sommes tous humains, il n'avait rien d'autre pour s'opposer à mon pouvoir et mon assurance.

Votre décision ?

Je sentais ses hommes tourner leurs espérances vers Montfort, ils ne semblaient pas apte à choisir entre me laisser partir ou risquer de perdre leur précieuse reine. Tout allait se décider en fonction de ses mots.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le jeudi 22 mai 2014, 01:34:13
Les choses ne tardèrent pas à déranger complètement. Montfort ne comprenait pas ce qui arrivait à Phyloria, mais il savait qu’il était temps de la supprimer. Le capitaine nexusien était un chevalier pétri d’honneur, et voir la mort de ses hommes lui révoltait le cœur, lui laissant un goût amer dans la bouche. Peu importe ce dont cette femme se croyait capable, il l’en empêcherait. Montfort ne se faisait guère d’illusions. Contre un mage, ses chances de victoire étaient minces, mais il était Capitaine de la Milice urbaine. Il n’abandonnerait pas son poste. Mourir au combat lui convenait bien mieux que mourir dans son lit, avec le sentiment d’avoir trahi la Reine. C’était une logique simple pour Montfort, qui suivait une célèbre maxime : un homme meurt une fois ; un traître meurt mille fois. Il n’abandonnerait pas, tout simplement.

Ils ne tardèrent pas à retrouver la femme, qui s’était équipée d’une énorme faux magique. Elle la balança alors sur eux. Montfort n’eut même pas à demander à ses hommes de s’abriter : ils étaient suffisamment malins pour ça. Le capitaine sauta dans un coin, évitant de justesse la faux, qui défonça alors le plafond, formant comme une espèce de tornade magique qui pulvérisa la rue, ainsi que les maisons situés au-dessus. De la poussière s’envolait partout, ainsi que des débris et des éclats... Et les rayons du soleil.

*C’est une farce !*

Il devait être en train de rêver ! Couché sur le sol, Montfort avait les cheveux couverts de poussière, et, en se redressant, il vit alors un spectacle saisissant... Des nuages noirs vinrent alors à recouvrir la ville. Agenouillé, hébété, Montfort essayait de se dire qu’il n’était pas victime d’une hallucination quand un éclair rouge jaillit du ciel, frappant de plein fouet Phyloria, balançant une onde de choc supplémentaire, qui faucha Montfort, le renversant à nouveau. Le chevalier s’étala sur le sol, et remarqua qu’il y avait, sur ce dernier, une ligne, indiquant probablement le tracé de cette faux. C’était une arme d’une puissance terrifiante, qui avait déclenché une sorte de rayon magique particulièrement destructeur. Devant lui, il remarqua que Phyloria avait encore changé de forme, adoptant celle d’une guerrière. L’homme avait perdu son épée, et ses hommes, en soupirant, tentaient de se remettre debout, toussant et éternuant. Montfort regarda au milieu des décombres. Plusieurs canalisations avaient explosé, de l’eau se déversant dans les égouts, et la luminosité ambiante avait fortement décru, alors qu’une tempête semblait être sur le point d’éclater. Il retrouva son épée, parmi les débris, et réussit à la reprendre.

Phyloria parla alors d’une voix masculine, annonçant à ce dernier qu’il devait se rendre, s’il ne voulait pas voir Nexus être détruite. Silencieusement, ce dernier écouta la femme parler.

« Vous ne connaissez rien de ma puissance. Un humain de votre valeur doit servir sa reine, non prendre le risque de la tuer face à une menace mal mesurée. Si vous obtempérez je veux bien répondre à vos questions. »

Il avait un bon aperçu de la force de cette femme. Il regarda à nouveau le ciel. Montfort tenait toujours son épée, et Phyloria parla à nouveau :

« Votre décision ? »

Hem... Matthieu Montfort reporta son attention sur la femme, laissant planer quelques secondes supplémentaires, puis consentit enfin à répondre :

« Je ne suis pas général, simplement capitaine, précisa-t-il. J’ignore qui vous êtes, ou ce que vous êtes, créature infernale, mais vous n’êtes pas en position de négocier. Vous êtes en état d’arrestation pour avoir assassiné des hommes de la Milice urbaine, et pour avoir déclenché une attaque terroriste. Déposez les armes maintenant, ou je me considérerai comme en situation de légitime défense pour ravaler votre claque-merde. »

Montfort n’était pas effrayé. Sa respiration était précipitée, son souffle accéléré... Mais, alors qu’il se préparait à l’ultime combat, des rayons lumineux jaillirent alors du ciel, perforant les nuages sombres, réinstaurant la lumière.

« Je ne saurais que vous conseiller d’obtempérer, créature infernale... » émana alors une voix féminine dans les profondeurs du couloir.

Montfort vit une intense lueur, plissa les yeux, puis une onde magique frappa Phyloria. Une silhouette ne tarda pas alors à apparaître, et la voix féminine poursuivit :

« Seul un idiot attaquerait Nexus seul en pensant avoir la force suffisante pour renverser un État millénaire et sacré. »

Montfort reconnut cette voix. Elle appartenait à une femme qui appartenait à l’Ordre Immaculé, une magicienne, le Cardinal Ataxia (http://liangxinxin.deviantart.com/art/Revered-Oracle-Milleon-447017049). Elle se tint devant eux, et Montfort comprit que l’attaque de Phyloria avec sa faux n’avait pas du passer inaperçue... Comme elle avait détruit toute une rue, ce n’était pas étonnant. La cavalerie était en route. Ataxia portait avec elle un énorme bâton magique, surmontée d’une croix qui semblait enflammée, brûlant d’une lueur blanchâtre et surnaturelle.

« Votre magie noire ne peut pas vous sauver, démon. »
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le jeudi 22 mai 2014, 11:54:31
Cet humain avait soit beaucoup de courage, soit une graine de folie en lui. Il m'avait annoncé que j'étais en état d'arrestation ? Croyait-il qu'il puisse, à lui seul, pouvoir m'empêcher de déferler ma puissance sur cet avorton. Je ne savais pas ce qui me retenait de l'empaler sur un océan de lame. Il alla jusqu'à sous-entendre pouvoir me battre ? Cela était bien au-dessus de ses moyens. Pouvait-il retenir de sa maigre épée le familier qui a aidé Ashnard de naître ? Sauf une providence divine, il allait certainement mourir ici.

Mon aura vint à disparaitre. J'allais me débarrasser de lui quand un nouveau personnage vint à se faire entendre. Il s'agissait d'une femme au son de sa voix, mais les apparence peuvent être trompeuse. J'allais continuer mon attaque quand cette femme lança son sortilège. La purification de la pièce sous le passage du sort ne me faisait que donner un indice sur le type de magie et brandit mon épée devant moi. La parade me fit bouger de quelque centimètres. Un large sourire naquit sur mes lèvres.

A l'écoute de ses propos je ne pouvais qu'avoir un léger rire. Je passe ma main droite sur mon visage, secouant la tête en poussant un soupir.

" Nexus, un état millénaire et sacré ? Je reconnais là bien l’arrogance de votre culte décadent."

Je balais l'air devant moi.

"Vous pensez pouvoir me capturer ? Vous pensez rivaliser en terme de puissance au bras droit du fondateur d'Ashnard ? "

J'eus un léger rire. Puis, d'un claquement de doigt je fis apparaître un trône personnel (http://safebooru.org/index.php?page=post&s=view&id=626645), portant mes armoiries, dix épées. Il symbolisait les dix îles des familiers. Il en existait une onzième, celle des familier surpuissants comme moi.  Je m'assis.

" Votre armée pourrait-elle tenir tête à une légion d'unité héroïque issue de votre civilisation et celle d'Ashnard ? Pourrait-elle résister à une puissance pouvant mettre à mal voire éradiquer vos défenses magiques ? Je vous en pris développez vos réponses à mes interrogations."

Mon énergie était prête à exploser pour contrer une attaque magique de haut niveau.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le vendredi 23 mai 2014, 02:08:23
« Garden est un magicien, non ?
 -  Euh... Oui, Capitaine, mais que... ?
 -  Alors, il doit probablement y avoir de l’obsidienne dans le coin pour le neutraliser. Dépêche-toi de la trouver, j’ai un mauvais pressentiment ! »

Tandis que Phyloria, ou quoi que soit l’être devant lui, était en train de défier le Cardinal Ataxia, Montfort s’adressa à l’un de ses hommes. Comprenant où le Capitaine voulait en venir, ce dernier s’éclipsa rapidement, tandis que ce dernier regarda les deux femmes se dévisager. Ataxia était un cardinal très populaire au sein de Nexus, et dotée de pouvoirs magiques très élevés. Elle avait déjà accompli des miracles, et on disait qu’elle avait des dons de vision extralucide. Que ce soit vrai ou pas, elle était alerte. Elle avait du sentir l’impulsion magique depuis ses quartiers, et s’était téléportée ici. Sa croix étincelait dangereusement, et une aura de magie l’entourait. Elle s’avançait lentement, tandis que Montfort avait l’impression d’être comme un enfant face à des pouvoirs magiques le dépassant totalement.

Phyloria se présenta comme « le bras droit du fondateur d’Ashnard », ce qui fit tiquer Montfort. Que ce soit vrai ou non, ceci devait expliquer le pouvoir de cette femme. Le Premier Empereur d’Ashnard... À vrai dire, Montfort ignorait son nom. La fondation d’Ashnard était un élément obscur, sur lequel les Nexusiens s’étaient documentés, mais sans rien trouver de vraiment probant. L’identité du Premier Empereur était méconnue, mais les Nexusiens savaient que l’Empire avait été fondé suite à une sorte de prière collective formée par des réfugiés ayant fui les autres contrées du monde. Ils avaient sacrifié leurs esclaves pour invoquer des démons, et avaient formé avec ces créatures une alliance, qui avait fondé l’Empire d’Ashnard. Phyloria devait donc remonter de cette époque.

La magicienne avait formé une sorte de curieux trône, et s’y assit. Mégalo’ jusqu’au bout, elle continuait à haranguer Ataxia, qui restait de marbre, imperturbable :

« Votre armée pourrait-elle tenir tête à une légion d'unité héroïque issue de votre civilisation et celle d'Ashnard ? Pourrait-elle résister à une puissance pouvant mettre à mal voire éradiquer vos défenses magiques ? Je vous en pris développez vos réponses à mes interrogations. »

Ataxia ne tarda pas à répondre, à sa manière :

« Je ne réponds pas aux invectives d’un démon, d’une créature usant de magie noire ! La volonté de Dieu brûle en moi, Sa puissance et Sa force m’habitent ! Vos sortilèges sont vains face à la mission divine qui a été confiée à l’Ordre Immaculé ! »

Le Cardinal s’avança un peu plus, nullement inquiète. Son bâton magique vibrait dans le creux de sa main. D’autres magiciens ne tarderaient sûrement pas à venir.

« L’Ordre Immaculé ne se mêle pas du conflit entre Nexus et Ashnard, mais ça ne veut pas dire que nous vous laisserons massacrer cette nation sans raison. Vous n’êtes pas missionnée par l’Empire pour agir, démon. Je suis venue exorciser cette place du Mal qui y règne, et qui a eu l’audace de croire pouvoir défier l’Ordre et la Lumière ! »

Ataxia brandit alors son bâton, et une éblouissante lueur dorée en jaillit. Montfort poussa un hurlement et détourna les yeux. La lumière était brûlante, et elle lui avait ébloui les yeux. Déstabilisé, il tomba au sol, tandis qu’Ataxia faisait flamber un cône de magie sacrée devant elle.

« Rendez-vous ! Rendez-vous ! » hurlait-elle.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le lundi 26 mai 2014, 20:48:02
Je m'attendais de sa part un minimum de conversation. Mais son attitude froid démontrait qu'elle avait choisit l'aveuglement de la foi à la raison. Ses propos par la suite n'eus aucun effet sur ma personne. Je ne craignais pas les dieux. S'ils existaient vraiment ils devaient avoir des codes pour ne pas intervenir chez les mortels. Imaginez si cela n'était pas le cas, le monde aurait une autre facette. Si elle était réellement soutenue par son dieu ... cela allait revenir à croiser le fer avec lui. Cela pouvait être aussi les paroles d'une illuminée pensant mourir en héros. Dans ce dernier cas je la demanderais de rejoindre mes rangs, comme je l'ai toujours fait envers les âmes héroïques. Ces dernières avaient plus de respect de ma part et pouvaient refuser mes demandes sans me sentir froissé.

Démon, démon. Elle n'avait que ça à la bouche. Cela avait le don de m'énerver. Elle voulais avoir affaire à un démon ? J'allais exaucer son voeux, mais qu'elle n'aille pas se plaindre que je sois d'une cruauté sans borne. J'allais la briser sur plusieurs plan. Elle tendis son bâton en l'air et une lueur aveuglante envahit la salle, purifiant les résidus de magie noire. Mes yeux perdirent la vue pendant l'attaque, il s'agissait d'une manœuvre pratique contre ce genre d'attaque . Une fois la lueur disparu je recouvris la vue. Je pouvais voir  le cône de magie sacré, alors qu'elle m'intimait l'ordre de me rendre.  Je me lève et renvoya le trône dans ma dimension personnelle. Je soupire avec non-chalance. 

Je plante mon épée dans le sol, gardant les mains sur le pommeau. Mon regard était sérieux, rien de l'attitude hautaine d'avant.

"Je compte changer le monde en détruisant Nexus, Ashnard, la cité terranide, la Fourmillière et Tekhos. Que votre Ordre tente de m'arrêter et je déchainerais toute la puissance qui fit trembler les opposant de mon défunt maître. Vous êtes à présent prévenu."

Je tends ma paume vers la cardinale et un sceau magique apparait.

"Soit vous me laissez partir et je reviendrais pour changer ce monde, soit vous tentez de  m'arrêter et je n'aurais aucune retenu sur le nombre de perte de cette cité. Aucun compromis possible."

Mon sort était prêt à déverser sa fureur. La puissance allait abattre tout ce qui se trouvait en face de moi sur une largeur de dix pas une hauteur de 20 pas et une longueur de plus de mille pas. Si elle acceptait de me laisser partir, ce que je doutais fortement, j'annulerais le sort. Sinon je le lancerais. J'avais jaugé le sort sur  90 % de magie et 10 % d'énergie vitale. Si la partie magique était bloqué, elle allait devoir lancer un très puissant sort de protection pour résister à l'autre partie. Le genre de sortilège qu'un humain lance au péril de sa vie.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le mercredi 28 mai 2014, 02:04:08
« Je compte changer le monde en détruisant Nexus, Ashnard, la cité terranide, la Fourmillière et Tekhos. Que votre Ordre tente de m'arrêter et je déchainerais toute la puissance qui fit trembler les opposant de mon défunt maître. Vous êtes à présent prévenu. »

Rien que ça ? Montfort, qui était toujours là, et qui se sentait dans la peau d’un jeune enfant voyant deux monstres se défier ensemble, n’osait rien dire, la langue collée sur son palais. Il avait bien senti qu’il y avait quelque chose d’anormal dans cette Phyloria, qu’elle faisait preuve d’une espèce d’arrogance froide, de détachement silencieux à l’encontre des hommes. Montfort avait initialement mis ça sur le fait qu’elle était une magicienne, et que ces gens-là, par définition, étaient des individus particulièrement pédants et égocentriques. Il semblerait que Phyloria soit encore plus que cela, et soit favorable à une destruction du monde. Montfort ne pouvait évidemment pas laisser passer cela, mais ne pouvait pas non plus se ruer stupidement contre cette femme. Il lui fallait réfléchir, et son espoir reposait en ce moment sur un petit cristal magique. À bien y réfléchir, il était fascinant de voir que des pouvoirs aussi terrifiants que ceux que Phyloria était en train de manifester pouvaient être court-circuités par un vulgaire caillou. Dans les faits, Montfort savait toutefois que l’obsidienne ne fonctionnait pas vraiment contre les sources magiques trop fortes. Ce cristal était plutôt utilisé contre de vulgaires esclaves. Contre une magicienne aussi puissante, il aurait fallu un matériau antimagique bien plus puissant, comme la dymérite, qu’on utilisait précisément contre les magiciens... À défaut de grive, on mange des merles, et Montfort ferait tout simplement avec les moyens du bord.

Le sort magique d’Ataxa n’avait, en tout cas, nullement calmé la mage noire, mais le Cardinal n’était pas surpris. Les démons et les créatures malfaisantes ne s’avouaient jamais vaincus, c’était leur marque de fabrique, mais elle ne doutait pas de la justesse de sa force. Elle agissait au nom du Saint-Esprit, du Dieu unique et universel, et avait juste face à elle une mégalomane dotée de pouvoirs élevés, et qui avait, en une attaque, condamné à la mort une trentaine d’ouailles et d’âmes. Plutôt que de se rendre, Phyloria la menaça avec un autre sort. Ataxa fronça lentement les sourcils.

« C’est donc un refus... Qu’il en soit ainsi, vermine, vous disparaîtrez avec votre propre engeance. Nul ne peut s’opposer au Feu Sacré du Divin ! »

Le bâton magique d’Ataxa se mit à nouveau à luire, créant un dôme magique, et le sort de Phyloria explosa. Les deux magies se heurtèrent avec une violence colossale, et Montfort en fut à nouveau catapulté, s’envolant comme une flèche vers l’arrière. Son armure, résistante et solide, le sauva très certainement de la mort quand son dos heurta lourdement le mur. Ataxa avait opté pour un sort défensif, car la magie sacrée avait avant tout pour but de protéger et servir, là où la magie noire dominait et corrompait. La magie sacrée n’était rien de plus qu’une forme plus poussée de magie blanche. Elle était la magie utilisée par les Anges, la magie que seuls les prêtres et les personnes à l’âme pure et noble pouvaient utiliser pleinement. Devant les yeux de Phyloria, on pouvait voir une espèce d’énorme masse noire qui déformait un bouclier sphérique lumineux, essayant de passer, provoquant des ondulations dans le dôme. Si le dôme était percé, si la sphère se fissurait, alors le sort se déchaînerait, et ravagerait tout le quartier. Ataxa estimait les pertes en centaines de vies humaines, et elle ne pouvait tout simplement pas le laisser faire.

Sa sphère ondulait et remuait, et Ataxa en invoquait d’autres. Sa main libre remuait délicatement, chacun de ses doigts essayant d’empêcher les crevaisons, tandis que son bâton multipliait les sphères, formant une multitude de couches à chaque fois que la masse noire parvenait à les crever.

« Oblivium Sempiternum Daemonis » répétait le Cardinal.

Elle était en train de prier, murmurant l’OSD, les trois mots qui formaient le credo de la Sainte-Inquisition, et de la mission de protection des ouailles et des innocents qui incombait naturellement à l’Ordre Immaculé. Elle répétait ce leitmotiv, comme pour y puiser de la force, et l’air était traversée par de violents courants d’air qui faisaient remuer ses vêtements. En hauteur, pendant ce temps, suite à l’attaque de Phyloria, des soldats s’avançaient, accompagnés par des brancardiers, ainsi que par des badauds sauvant les blessés des décombres. Il y avait notamment des arbalétriers, mais, alors qu’ils s’avançaient, ils virent une espèce d’immense colonne magique jaillir depuis le trou dans le sol.

Elle s’envola dans le ciel, et on pouvait voir, à l’intérieur, une masse tentaculaire noire en train d’enfler, venant déchirer Nexus, formant une épaisse colonne. Ataxa, de son côté, soupirait, en train de perdre le combat. Son sort s’affaiblissait face à toute cette énergie, et son cœur était sur le bord des lèvres, ses poumons sur le point d’hurler à la mort. Elle n’arrivait pas à stopper cette intense magie.

Montfort, de son côté, gisait sur le sol, incapable de se relever, mais n’avait pas toujours dit son dernier mot. Ses doigts rampaient sur le sol, et se saisirent de l’arbalète d’un de ses hommes que Phyloria avait tué. Du sang s’échappait de ses lèvres, et il brandit l’arme, visant maladroitement le corps de la femme.

*Tu peux le faire, Matthieu, tu peux le faire...*

Sa vision était floue, il respirait lentement, et retint son souffle, se concentrant... Le carreau partit, et atteignit Phyloria à l’épaule. Ataxa sentit la concentration de la mage se rompre, et en profita. Elle frappa à nouveau le bâton avec le sol, et puisa ses ultimes forces pour conjurer le sort. La colonne lumineuse, qui semblait sur le point d’exploser, se rétracta. Les gardes en hauteur, indécis, se rapprochèrent alors, et virent, médusés, ce spectacle surnaturel. Une sphère dorée englobait une grosse masse noire.

« Tuez-là, pleutres !! hurla alors Ataxa. Usez de vos armes pour occire la sorcière ! »

Les arbalétriers n’hésitèrent pas plus longtemps, et visèrent Phyloria, balançant une multitude de carreaux. Si Ataxa l’aurait pu, elle aurait enchanté leurs carreaux pour les rendre encore plus mortels, mais toute sa concentration était à conjurer ce sort infernal. Elle n’osait imaginer les conséquences s’il se déversait sur Nexus. Il fallait à tout prix l’en empêcher.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Phyloria le mercredi 28 mai 2014, 05:36:04
Ainsi donc elle avait condamné sa propre existence à une lutte où elle aurait peu de chance d'en ressortir vivante. Comme je l'avais promis, je relâche mon entrave magique et déferle sur elle mon sort. En réponse à cette attaque elle invoqua un bouclier magique. Mon énergie vitale combinée dans cette attaque prit alors tout son rôle, rongeant petit à petit le dôme de protection, le tordant, le griffant. Cette humaine était habile, elle utilisait sa magie pour retarder l'érosion de son mur, le bâton servant à dresser de multiple mur. Ma cruauté vint à jouer avec la faiblesse de cette cardinale, j'aurais espéré avoir affaire à une créature qui puisse ne dresse qu'un mur magique. Ce fut par de très léger mouvement de mes doigts que le flux magique se courbait. Je ne voulais pas le concentrer davantage. Il était hors de question de la ménager.  Mon flux était constant et minutieusement calculée. J'allais l'épuiser jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus rien faire et lui apprendre toute la cruauté que je pouvais offrir à une humaine si accroché à des croyances.

Tout était joué d'avance. Au vue de sa piètre prestation elle allait perdre face à moi. Sa réserve magique descendait trop rapidement pour contenir éternellement la vague magique. Elle n'utilisait pas son énergie vitale, ce qui aurait été d'une plus grande aide. Voilà la faiblesse de nombreux magiciens, ils n'utilisent que la magie. Sa trop grande confiances aux arcanes sacrée allait la condamner. Je ne désirais pas lire dans son esprit et souhaitait qu'elle est conscience de sa faiblesse, sinon sa chute ne sera que plus douloureuse. Chaques seconde devait être un calvaire pour cette humaine. La magie allait l'affaiblir et l'approcher de plus en plus vers le stade où elle devra choisir entre céder son âme pour protéger cette cité ou la laisser se faire emporter par mon attaque. Dans le second choix je prendrais un malin plaisir à la laisser vivante. Il n'y a rien de plus affreux que d'être le survivant d'un massacre, j'eus la joie de voir cela pendant plusieurs de mes raids contre de petite forteresse du temps de mon ancien maître.  Elle peinait à réciter une phrase. Au moins savait-elle que le moindre mots avait sa propre puissance, mais savait-elle que la récitation de sa phrase ne faisait que l'aider à se concentrer et mieux maîtriser sa magie sacrée.

Cependant ...  cependant, je n'allais pas abaisser ma puissance, cette prétentieuse n'avait que ce qu'elle méritait. Je me fis plus rusée, attaquant chaque point faible de ses boucliers, l'obligeant à être plus vigilante. Je la torturait mentalement. Elle n'était pas du genre à céder à la panique, aussi fallait-il inculquer la peur à cette humaine, la mettre sous une pression telle qu'un petit rien suffirait à la faire craquer.  Hum ?

Je sentis à ce moment une légère douleur à mon épaule droite. Un carreau d'arbalète ? En levant le regard vers l'endroit tiré je vis Montfort et j'eus une mine réjouit. Je l'avais sous estimé et il m'avait donné une leçon. Cet humain était surprenant, nul doute qu'il fera un général d'armée compétent. Je relâche un peu ma magie pour user d'une magie de mouvement, retirant le carreau en la poussant, me faisant gémir de plaisir. Ha ... cette douleur était devenue si rare. La cardinale vint à lancer un ultime sortilège. Les hommes en hauteur armèrent leurs armes et tirèrent. J'eus un sourire et voulait goûter à cette douleur de se faire transpercer. Vint alors une présence bien familière.

Une forme sortie de mon ombre. Cette forme prit consistance. Il s'agissait à première vu d'une humaine, mais ses cornes sur le front et ses yeux dévoilaient une nature toute autre. Il s'agissait d'une dragonne de l'Est (http://danbooru.donmai.us/posts/708043?tags=dragon+monster_girl), une dragonne sans aile. La dragonne dégaina et rengaina son arme à multiple reprise, créant une mur de lame d'ombre, dévastant le plafond,coupant les carreaux et tuant les arbalétriers. On pouvait l'entendre, par la suite,  prononcer une prière pour les morts.

Je profite de son assistance pour me concentrer sur la cardinale. C'est alors que la dragonne vint à poser sa main sur mon épaule blessé, me faisant perdre ma concentration en enfonçant un de ses doigts dans la plaie, me faisant gémir de plaisir.

Mon roi. Je pense que vous avez suffisamment montré votre puissance. Laissons les reprendre des force et se préparer à la Grande Guerre. Assez d'âmes ont été arrachés aujourd'hui.

La dragonne retire son doigt de ma plaie et porte son regard sur les deux généraux.

Mon roi pense que vous avez la capacité de lui ternir tête plus tard. Pour l'heure vous êtes encore des œufs. Il préfère avoir affaire à des dragons adulte et puissant. Mon roi ne peut tuer votre reine, étant soumis à un pacte conçu par votre ancienne reine, qui a été l'une des rare femelle à lire à travers mon roi et lui ...

"Kullass, tais-toi. Ils ne sont pas supposé le savoir. "

Je marmonne des truc contre cette dragonne vraiment trop bavarde et bienveillante. Je me demande encore pourquoi je l'ai soumise à mon autorité. Puis je regarde mes adversaires.

" Je vais m'en aller sur le champs. Je compte sur vous pour être prêt quand je déclarerais la guerre à Terra. "

Je tourne le dos et m'avance vers les ténèbres, suivit de Kullass. Je vint à murmurer mentalement à Montfort et la cardinale.

~~Devenez fort~~


Je doutais fortement qu'ils allaient tenter de me suivre, la cardinale devait avoir un minimum de jugeote que son corps avait atteint ses limites. Pour Montfort son état ne permettait aucun mouvement soutenu comme une filature. De toute manières la cavalerie était en route pour les secourir. Elle arriverait trop tard pour m’empêcher de fuir et suffisamment tôt pour éviter que des bandits viennent tuer les survivants.

Si la magicienne venait à vouloir lancer un autre sort contre moi, alors tant pis, je l’achèverais.  Même si pour cela je dois subir les remontrances de Kullass. Elle avait beau être un de mes valets, j'avais des obligations en tant que maître.
Titre: Re : Entrevue avec la fille de Nöly Ivory [PV Elena Ivory]
Posté par: Elena Ivory le mercredi 28 mai 2014, 12:42:11
« Noon !! » hurla Ataxa.

Des lames noires jaillirent depuis une mystérieuse personne qui venait d’arriver, fauchant les carreaux, tuant plusieurs arbalétriers, en blessant d’autres, les forçant à se reculer. La Cardinale sentit leur souffrance, et serra ses lèvres, mais n’arrêta nullement ce qu’elle faisait. Elle était en train de prendre le dessus, elle le sentait. L’acte de Montfort avait affaibli ce mage, et d’autres renforts affluaient rapidement. Le vent était en train de tourner, et Phyloria, ou quel que soit l’individu se trouvant là, songea alors à s’enfuir. Ataxa ignorait qui elle était, mais elle savait qu’elle allait devoir se renseigner, et se méfier. Il était intolérable que la magie noire puisse ainsi percer au cœur de Nexus, au cœur de la cité-État millénaire. Il allait falloir se livrer à des enquêtes ultérieures, mais, pour l’heure, Ataxa ne pouvait effectivement pas poursuivre Phyloria. Elle ignorait où ce bouclier amenait, et elle ne pouvait pas prendre le risque de tomber dans un piège. De plus, retenir ce sort magique l’avait épuisé, et elle chancelait à moitié, la vision floue. Et, enfin, l’ultime argument qui devait la convaincre de rester ici était la présence de blessés. L’Ordre Immaculé se devait de soigner les miséreux.

Phyloria partit à travers son vortex, et Ataxa reprit son souffle, titubant à moitié. La menace était passée. Des soldats supplémentaires arrivaient, la cavalerie venant en renfort. Les soldats venaient des profondeurs du repaire. Il s’agissait de ceux émanant des égouts. Tout le repaire était tombé entre les mains des Nexusiens, mais il n’y avait pas de mage. Pour Montfort, il ne faisait aucun doute que ce Garden était une autre forme de Phyloria. Il se sermonnait pour sa naïveté, qui avait coûté la vie à plusieurs de ses hommes, et avait bien failli lui coûter la sienne. Néanmoins, l’opération n’était pas un fiasco total, car toute une cellule de terroristes avait été démantelée. Les Nexusiens avaient mis la main sur de nombreux kilos de drogue, ainsi que sur des armes, qui étaient probablement destinées à être offertes à des bandes de Scoia’tael, ces rebelles non-humains en lutte contre les royaumes humains.

« Reposez-vous, Capitaine, laissez-moi vous aider... »

D’autres guérisseurs arrivèrent depuis la ville. Une bonne portion d’une rue avait été soufflée par l’attaque magique, et il faudrait inspecter soigneusement ce couloir souterrain pour trouver les traces magiques de cette attaque, les analyser, et les répertorier. La cité millénaire avait déjà eu affaire maintes et maintes fois à la magie, et son académie était considérée comme l’une des académies magiques les plus talentueuses du monde.

« Qui était cette nana ? grommela Montfort.
 -  Je ne suis pas sûre que c’était une femme... Un puissant mage noir, pour le moins.
 -  Je suppose que j’aurais pu finir dans un pire état... »

Montfort avait néanmoins réussi quelque chose. Il avait atteint cette créature avec son arbalète, et Ataxa, en y repensant, se releva, et ne tarda pas à trouver des traces de sang. Elle usa de sa magie, et souleva les gouttes, pour les regrouper dans une sorte de bulle magique, afin de les communiquer à un laboratoire. Il faudra peut-être les envoyer à Tekhos, mais il y avait, dans ce sang, un début de réponse à l’attaque qui venait d’arriver aujourd’hui.

« Ça va aller pour moi... Occupez-vous plutôt de soigner les blessés. »

La Cardinale hocha lentement la tête, et se mit à léviter, atterrissant au milieu des gravats et des décombres, venant secourir les blessés. Matthieu, de son côté, entreprenait de se relever, s’avançant lentement vers l’emplacement où se tenait cette femme.

« Je hais les magiciens. »