Ce n’était plus une lapine, c’était une lionne en cage ! On voyait bien que ça la tuait de rester là alors qu’elle aurait pu simplement partir…et se perdre, certes. C’est bien pour ça qu’elle restait d’ailleurs. Mais ça crevait les yeux qu’elle n’aimait pas ça.
Aussi, quand Ran proposa de partir sans attendre, elle ne se fit pas prier. Cependant, alors qu’elle avait montré le pire des caractères depuis le début des événements, la Terranide fit preuve de sympathie au dernier moment. Puis Ran lui fit signe qu’ils y allaient et il commença à s’éloigner de ses deux camarades, espérant qu’elle le suivrait sans lui faire une crasse.
« Tu crois qu’elle était sincère ? » chuchota Raphaël à Thalia.
« Va savoir… Mais je ne pense pas. »
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Les quelques premières minutes de marche se firent en silence. Ran, certain que les mauvaises rencontres étaient plus nombreuses que les brins d’herbe, était sur ses gardes. Mais il se rendit bien vite à l’évidence : il n’y avait plus personne. Il se permit donc de relâcher sa surveillance, du moins partiellement. Il regarda sa compagne de route jouer avec son épée, et montrer ainsi très clairement qu’elle ne savait pas s’en servir.
« Vous ne devriez pas la tenir comme ça, vous risquez surtout de vous blesser vous-même. »
D’une certaine façon, c’était amusant, de la voir comme ça. On aurait dit une petite fille qui venait de voler le couteau de cuisine de ses parents et qui essayait de poignarder des ennemis invisibles avec.
« Je proposerais bien de vous donner quelques techniques, mais je suppose que je me heurterais à un refus… »