Le Grand Jeu

Plan de Terra => Territoire de Tekhos => Tekhos Metropolis => Discussion démarrée par: Yulia Vesselovski le jeudi 27 février 2014, 16:41:18

Titre: Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le jeudi 27 février 2014, 16:41:18
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Le Darkness était incontestablement un truc incroyable. De pute de bas-étage, Yulia s'était trouvée propulsée à la tête d'une grosse corporation et d'un petit empire du crime en à peine quelques années. Son intelligence y était pour quelque chose certes, mais sans les pouvoirs que ce bracelet autour de son poignet lui apportait, elle n'y serait jamais arrivée.
Le matin arrivait, le Soleil était déjà assez levé, et pour Yulia c'était l'occasion de dormir. Le Darkness lui permettait, contrairement aux humains normaux, de rester éveillée durant plusieurs jours d'affilée, mais cela avait ses limites et arrivait toujours le moment où son cerveau réclamait du sommeil. La journée était un moment idéal pour cela, elle sortait d'ailleurs très peu du gigantesque building de son entreprise durant le heures d'ensoleillement, pour des raisons plus qu'évidentes.
Yulia était dans sa chambre, une fastueuse chambre, allongée sur son large lit et elle s'était endormie depuis une bonne petite heure, nue sous la fine couverture qui était le seul rempart entre sa nudité et les regards qui se posaient régulièrement sur elle. Ces regards, c'étaient ceux des jumelles, ses deux gardes du corps, qui veillaient au grain en étant présentes dans la pièce, silencieuses et vigilantes.
Les Jumelles faisaient partie des rares personnes à connaître le Darkness qu'elle portait, ses capacités, mais aussi sa faiblesse durant le jour, c'était d'ailleurs la principale raison pour laquelle elles protégeaient un individu aussi puissant. Durant le jour, exposée à la lumière du Soleil, Yulia était vulnérable, et avoir deux tueuses expérimentées pour la protéger durant ces périodes lui était rapidement venue à l'esprit. Et pendant que les jumelles faisaient leur devoir avec leur habituel professionnalisme, la jeune russe elle, était en train de rêver.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Rêver n'était pas une chose à laquelle elle était coutumière, les quelques séances de sommeil qu'elle s'accordait étaient généralement juste une longue période d'inconscience totale, de sommeil profond. Il était étrange qu'elle rêve, et surtout qu'elle en aie conscience. Yulia se trouvait dans un curieux endroit, vide, empli d'une brume noire qui s'étendait à perte de vue. Elle était debout, nue, au milieu de ce grand vide qui ne possédait ni toit ni plancher, et semblait infini. Elle rêvait, elle savait qu'elle rêvait, mais dans le même temps dans cet état de semi-conscience, elle avait bien l'impression que tout cela était réel.
Le Darkness était en réalité en train de simuler cet environnement pour elle, mais aussi pour une autre personne. Yulia ne le savait pas, mais le Darkness avait un but précis en ayant créé ce rêve, et il n'était pas le seul à l'avoir fait.
Son esprit allait se connecter à celui d'une autre personne, une personne qu'elle ne connaissait pas, qu'elle ne pouvait pas connaître, mais dont le Darkness avait fini par déceler la présence sans en informer sa porteuse. Une personne que le Darkness voulait rencontrer, et il allait doucement œuvrer pour que cette rencontre aie lieu.
Yulia elle était parfaitement hermétique aux agissements du Darkness. Elle savait, depuis le début, que cet artefact avait une volonté propre avec qui elle devait composer, mais jusque là jamais leurs plans n'étaient entrés en conflit. Le Darkness avait besoin de Yulia et inversement, alors ils entretenaient une symbiose faite de compromis, qui marchait plutôt bien à de rares exceptions près.
Et de toutes manières, l'artefact était certain que son hôte allait adorer la surprise qu'il lui concoctait...
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le jeudi 27 février 2014, 18:59:34
*BIIIIIIIIIIIIIIPPP !!! BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIPPP !!! BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIPPP !!*

Strident, le réveil s’agitait sur place, rappelant à Sarah qu’il était l’heure de se lever, de reprendre sa petite routine, retourner au boulot, reprendre ses dossiers en cours, ses patrouilles, ses enquêtes... Pour toute réponse, une main molle tâtonna sur sa table de chevet, à la recherche de l’insupportable appareil, et elle appuya sur le gros bouton se trouvant au-dessus du cadran numérique. Sarah émit un bref grognement en appuyant dessus, coupant l’alarme. C’était plus un réflexe inconscient qu’autre chose, car elle ne s’en rendit même pas compte. Il fallait bien, admettre à son corps défendant, que la nuit avait été longue, et épuisante. Elle était rentrée chez elle complètement épuisée, et s’était écroulée comme une masse sur le lit, les pieds hors de ce dernier, parvenant, pendant sa courte nuit, à remonter à l’assaut de ce dernier, pour dormir dedans, toute habillée, ayant à peine eu le réflexe d’enlever sa veste avant de tomber dessus.

Elle avait passé la nuit dans les bas-fonds de Tekhos Metropolis, menant une intervention musclée contre un gang de drogués qui avaient pris en otage plusieurs adolescentes, et s’étaient barricadées dans un taudis, canardant les forces de l’ordre. Le Central avait appelé tous les officiers disponibles, et Pez’ avait été réquisitionnée. Pour ne rien arranger, il s’était mis à pleuvoir. Si, au moins, il y avait eu un peu d’action, elle aurait pu se défouler, mais la médiatrice avait réussi à convaincre les drogués de se rendre, en leur expliquant qu’ils avaient intérêt à se suicider tout de suite, s’ils ne voulaient pas finir à Eternum en abattant de pauvres adolescentes. Elle leur avait assuré qu’on ne leur ferait rien, et, quand ces derniers avaient libéré les filles, et jeté leurs armes, ils avaient été arrêtés. Un choix logique : dans les quartiers difficiles de la ville, la moindre étincelle était susceptible de se transformer en un vaste brasier. Cependant, tout ce que Pez’ retenait, c’était qu’elle avait passé trois ou quatre heures à grelotter dans le froid, sous une pluie tambourinante. Quand l’opération s’était terminée, son chef lui avait donné la permission d’aller dormir, en lui disant que ce ne serait pas la peine de venir demain matin, et qu’il valait mieux qu’elle se repose.

Sarah s’était écroulée sur son lit, trempée, et dormait paisiblement. Elle avait oublié d’éteindre son réveil en se couchant, mais il aurait fallu un tremblement de terre pour la réveiller. Car, alors qu’elle dormait, le Witchblade ressentit un appel... Un curieux appel, qu’il n’avait pas entendu depuis des siècles, ou, du moins, pas aussi fort. En réalité, depuis plusieurs semaines, le Witchblade sentait et percevait des choses, une sorte de sentiment diffus, d’intuition, mais sans jamais avoir eu la certitude de ce que c’était. Maintenant, il le sentit clairement, qui l’appelait, murmurant son nom... Et il y répondit.

C’était un rêve très curieux, en réalité. Sarah s’observait, incrédule, troublée... Elle portait une sorte de curieuse armure recouvrant presque intégralement son corps (http://nsa31.casimages.com/img/2014/02/27/140227063852786143.png), et ne s’était jamais sentie... Aussi bien. Sans pouvoir se l’expliquer, elle savait que cette sorte de seconde peau était le Witchblade. De seconde peau, en effet, car elle n’avait pas l’impression que quelque chose touchait sa peau. C’était comme si elle et l’armure ne faisaient plus qu’un seul et même corps. Elle observa sa main, la remua lentement, et se concentra... L’armure se retira partiellement, découvrant sa peau, suivant sa volonté. Elle n’avait qu’à se forcer, mais l’armure revenait très rapidement. Quand elle la retirait, elle se sentait comme mise à nue, faible. Avec, une sorte de terrifiante puissance l’envahissait.

Elle était dans un abîme blanc, mais, peu à peu, elle voyait les décours, les formes. Elle devina l’écoulement d’un bassin à proximité, de doucereuses odeurs, une chaleur réconfortante, et vit ce qui ressemblait à une sorte de temple ancestral, avec un grand bassin au centre, des lierres recouvrant les murs, des colonnes en marbre, deux portes closes, et une sorte de grand fauteuil-lit devant le bassin, avec un escalier arrondi menant dans le bassin. Une brève vision lui montra la vision de magnifiques femmes nues qui étaient dans l’eau... Sarah ne comprenait pas ce qui se passait, mais elle
ressentait une certaine familiarité dans ce lieu. Elle s’avança lentement, et s’assit sur le fauteuil, qui se révéla rapidement être une sorte de long coussin, semblable à un lit, et aperçut alors une silhouette, sur sa gauche.

Une sorte de créature en armure noire. Sarah ne l’avait jamais vu, ne la connaissait pas... Oui,
La, car elle savait que c’était une femme, tout comme elle sentit une bouffée de plaisir en la revoyant. La bouche de Sarah remua alors pour former des sons indistincts, qu’elle finit par reconnaître :

« Enfin te voilà, mon amour... Je me suis sentie si seule sans toi, tellement seule... »

Et, tandis qu’elle parlait, son armure remua un peu au niveau de son intimité, se transformant pour former une intimité, qui n’attendait que la présence vigoureuse de son amante.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le jeudi 27 février 2014, 20:18:41
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Étais-ce Yulia, ou bien le Darkness qui contrôlait ce rêve, ce corps par lequel elle se mouvait dans cette brume sombre ? Du peu de conscience et de réflexion dont Yulia était capable dans un état de rêve profond, elle avait d'avantage l'impression d'être une spectatrice au sein de son propre corps, qui se mouvait par une autre volonté que la sienne.
Ce rêve était...étrange. La grande brume noire commençait à se dissiper tandis qu'elle marchait, et instinctivement elle savait qu'elle allait dans cette direction pour une raison, elle y attendait quelque chose et allait à sa rencontre. Son corps commença à se couvrir par les plaques de son armure noire, prenant naissance depuis son bracelet pour recouvrir intégralement son corps à l'exception de son visage, à la manière d'une tâche d'encre se répandant sur du papier.
Les ténèbres laissèrent peu à peu place à un blanc immaculé qui recouvrait tout. Mais ce n'était pas du vide, il y avait quelque chose un peu plus loin, des vestiges d'une mémoire passée, ce lieu lui rappelait des souvenirs, des images fugaces qui n'étaient pas les siens. Yulia n'avait aucune idée du sens de tout ceci, mais le Darkness lui savait parfaitement ce qu'il faisait en se dirigeant vers ces hautes colonnes romaines, vers ce bruit d'eau coulante qui parvenait à ses oreilles, et enfin vers cette femme qui était allongée sur un long divan comme on en faisait dans les riches villa romaines, il y a de cela de très nombreux siècles.
La femme portait une armure similaire à la sienne, bien que les plaques et la couleur soient différentes, le style était assez identique. Et bon Dieu, Yulia...ou le Darkness, ressentit une violente montée d'excitation en la voyant. Elle était belle il fallait l'avouer, avec sa longue chevelure brune, et agencée ainsi dans son armure elle semblait aussi dangereuse qu'elle était belle.
Elle la connaissait, ou c'est du moins une impression que le Darkness ressentais, et par conséquent son hôte la ressentais également, car ils ne faisaient qu'un, l'artefact étant désormais une partie de son anatomie au même titre qu'un bras ou une jambe. Elle la connaissait, depuis longtemps, pourtant Yulia était certaine de ne jamais avoir vu cette femme de toute sa vie, mais dans un rêve aussi poignant que celui là, et où elle n'avait pas le contrôle total de ce qu'elle faisait et ressentais, cela se révéla sans importance.

 Enfin te voilà, mon amour... Je me suis sentie si seule sans toi, tellement seule...

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Cette voix...elle résonna à travers tout son être. Une voix qu'elle n'avait plus entendu depuis des siècles, qu'elle avait cherché longuement, désespérément, et enfin la revoilà devant elle. Yulia sentait ses pensées se confondre avec celles du Darkness, amis elle ne pouvait pas lutter, il contrôlait tout.
Sans un mot, Yulia s'approcha sensuellement de la belle, la repoussa avec tendresse pour l'amener à s'allonger sur ce divan tout en la rejoignant, et ses lèvres vinrent se coller aux siennes. Jamais elle ne sentit une telle chaleur au contact des lèvres d'une femme, le désir, il explosa en elle comme un feu d'artifice gigantesque et continu. Yulia offrit à sa belle un French Kiss tout ce qu'il y avait de plus authentique, de plus passionnel, sa langue se mêla à la sienne dans un ballet endiablé avant qu'elle ne se retire.

Des siècles...des siècles à te chercher, et alors que je ne pensais plus te retrouver te voilà. Ton hôte est magnifique, mon amour.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Le Darkness parlait par le biais de Yulia, qui très clairement n'avait pas le moindre contrôle sur ce que son corps faisait dans ce rêve. Elle se redressa légèrement, afin de pouvoir parcourir le corps en armure de la belle.

J'ai longtemps cherché une hôte digne de ce nom, et je constate que toi aussi a trouvé. Et nous sommes là, sur ce même plan d'existence. Nous allons nous réunir mon amour, et à nous deux...hum...

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Alors que les mains de Yulia caressaient le corps de Sarah, l'armure de cette dernière commença peu à peu à s'enlever, passant d'une armure complète à un ensemble de plaques séparées de plus en plus, révélant au passage la peau délicieuse de la femme qui servait d'hôte au Witchblade, et le Darkness fit de même, révélant d'avantage de la peau de Yulia.
Ses doigts trouvèrent le chemin vers l'intimité de son amante, et tendrement elle commença à la caresser à cet endroit sensible.
En dehors du rêve, Yulia demeurait sur son lit, profondément endormie, mais commençait à remuer son corps et à pousser des soupirs, ce qui attira l'attention des jumelles qui se demandaient ce qui se passait.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le vendredi 28 février 2014, 01:03:45
Sarah ne comprenait pas, mais elle ne cherchait pas à comprendre. Elle le savait, aussi intimement que tout ce qu’elle avait jamais vu. Oui, elle savait qu’elle aimait cette femme, qu’elle l’aimait follement, d’un amour millénaire, d’une passion aussi vieille que l’aube des temps. C’était le grand amour, cette passion dévorante, cette force qui vous permettait de soulever des montagnes, de traverser le monde entier, cette force qui survivait au temps. Elle le sentait dans les profondeurs de ses entrailles. Ce désir remontait en elle, sur le point d’exploser, et, à chaque fois qu’elle voyait cette femme au corps noir, au corps recouvert par les mêmes excroissances qu’elle, elle ressentait le désir, un désir terrible, un désir comme elle n’en avait jamais ressenti auparavant. L’amour... Sarah avait déjà eu le béguin pour des garçons jadis, mais, face à cette femme, face à ce désir inattendu qui naissait en elle, elle comprenait qu’elle n’avait jamais vraiment connu l’amour.

Lorsqu’elle s’allongea sur elle, qu’elle lui parla, ce fut comme si une rivière de perles descendait sur ses oreilles, et glissait sur son corps. Sarah gémit de plaisir quand la femme l’embrassa, et elle répondit langoureusement à son baiser, sa langue jouant à la sienne, l’une de ses mains agrippant ses cheveux, l’autre ses hanches. Son armure remuait lentement, au fur et à mesure que les doigts de cette femme à la peau noire la caressaient, glissant sur son corps. La jeune femme gémissait de plaisir, yeux clos, remuant lentement sur le lit, glissant sur les draps. Cette scène... Elle se souvenait l’avoir vécu, alors qu’elle ne l’avait jamais vécu... Pour autant, elle revoyait les images, les sensations... Combien de fois avaient-elles pu faire l’amour ainsi ? On ne pouvait le quantifier, et chaque séance était comme une première fois respective. Leur amour n’avait pas de limite, et elle pouvait sentir toute la peine du Witchblade à l’idée de la revoir... Car, en la revoyant, elle se rappelait aussi en avoir été séparée pendant si longtemps, bien trop longtemps... Non, Sarah ne comprenait pas, mais comprendre n’était pas la base d’un rêve. Quand on rêvait, on ne comprenait pas ce qui se passait, et on se laissait aller, sans pouvoir réagir, sans pouvoir contrôler son corps, sans savoir qu’on rêvait. On avait une fausse impression de liberté, le sentiment de contrôler les choses, alors qu’on était qu’un simple voyageur ballotté dans le courant. Leur baiser fut à la fois long et trop bref. Quand il se rompit, Sarah n’avait qu’une envie : l’embrasser à nouveau. Elle ignorait la nature de leur relation, mais elle savait qu’il y avait quelque chose entre elles. Dans un couple, un partenaire prenait toujours l’ascendant sur l’autre, que cet ascendant soit fort, ou faible... Sarah était incapable d’en dire plus, elle le sentait, c’est tout.

« J'ai longtemps cherché une hôte digne de ce nom, et je constate que toi aussi a trouvé, glissait la femme, dont la voix magnifique brûlait le long de ses oreilles. Et nous sommes là, sur ce même plan d'existence. Nous allons nous réunir mon amour, et à nous deux...hum... »

Parler lui était difficile, tant elle était gorgée par l’émotion. Elle cligna lentement des yeux, et sentit alors les longs doigts de la femme s’enfoncer entre ses cuisses, atteignant son intimité. Sarah soupira, mouillant assez rapidement, et conserva une main sur l’épaule de la femme noire, son autre main venant lui caresser les fesses. Elle sentait que l’amour avait toujours été très intense chez vous, ce qui amena Sarah à comprendre que, lors des relations sexuelles, elle devait assurément être celle qui se laissait faire... Et, si elle en croyait son expérience, la personne soumise ressentait toujours un peu plus d’amour que l’autre, car, outre l’amour qu’elle éprouvait, il y avait aussi une sorte de fascination. Cependant, cette théorie, si elle semblait juste à Sarah, ne lui semblait pas totalement conforme à la réalité de leur romance. C’était raisonner en termes humains, alors que leur amour était au-delà de ce que les hommes pouvaient naturellement ressentir. C’était un amour qui transcendait les époques, les êtres, et les civilisations.

L’armure de Sarah recommença à se transformer, épousant délicieusement ses formes, tout en filant sous elle, formant comme de longs et étouffants serpents métalliques (http://nsa33.casimages.com/img/2013/11/11/131111084411388840.jpg) qui remuaient lentement, grouillant sous son corps, s’étalant de plus en plus. Un ensemble de courbes, correspondant à la redoutable beauté de cette femme. Sarah en papillonna des yeux. Elle mouillait, et soupira encore, versant quelques larmes.

« Tu n’as pas idée, ma belle... Ce corps est puissant... J’en voulais un qui puisse te plaire, car je sentais que nous allions enfin nous retrouver. Hum... Tes doigts en moi, ton corps chaud se blottissant contre le mien... Haaann... »

Son armure recouvrait encore l’un de ses bras, mais pas l’autre. Le bras recouvert glissa ses doigts le long des lèvres de la femme, tandis que l’autre continuait à peloter ses fesses. Elle se souleva alors lentement, pour l’embrasser, presque comme une supplication. Le sentait-elle ? Sentait-elle que le Witchblade se morfondait ? Le Witchblade avait spécialement choisi le corps d’une femme qui avait une vie relativement chaste. C’était dans les règles, des règles cruelles et horribles, mais le bracelet ne pouvait pas y contredire. Il se faisait lui-même souffrir, pour mieux apprécier le moment de leurs retrouvailles.

« Elle te retrouvera, glissa Sarah, le Witchblade évoquant alors son hôte. Crois-moi, elle le fera. Et tu la baiseras fort... Plus fort que tu n’as jamais baisé n’importe qui dans ta nouvelle vie. C’est ce qu’elle veut, et, surtout, c’est ce que JE veux. »


Sur son lit, Sarah commençait également à se tortiller, à remuer lentement. L’une de ses mains se leva, et s’abattit à côté de sa tête, se serrant lentement, alors que l’autre glissait le long de sa chemise bleue. Cette dernière était rabattue sous son pantalon, et elle rapprochait lentement ses doigts de son intimité, sans vraiment en avoir conscience, commençant à gémir.

Si quelqu’un était là, il aurait pu voir que le bracelet du Witchblade était en train de rougeoyer de plus en plus intensément. Et, si on regardait encore plus attentivement le rubis de ce bracelet, on aurait pu y voir les ombres sensuelles de femmes en train de se faire l’amour, mais ces ombres étaient si brèves que celui qui les verrait croirait à des reflets de lumière.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le vendredi 28 février 2014, 16:17:48
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia remuait de plus en plus dans son lit, en poussant des gémissements. Les Jumelles avaient bien entendu repéré l'agitation de leur maîtresse, mais hésitaient à chercher à la réveiller, même si malgré tout c'était la première fois que Yulia avait un sommeil aussi agité, et que le Darkness luisait autant durant ces phases de sommeil. Elles s'étaient approchées néanmoins, sans pour autant la toucher, car elles savaient à quel point Yulia pouvait être instable quand on la surprenait. Devenue paranoïaque depuis qu'elle s'était hissée dans les hauts rangs de la société, et qu'on essayait régulièrement de mettre fin à ses jours sans succès.
Mais une chose les poussa enfin à agir, ce fut quand elles virent une des mains de leur maîtresse se glisser sous la couverture, et dans la zone de son entrejambe, ce qui correspondit à une augmentation de ces gémissements. Les Jumelles se regardèrent alors en ayant l'air rassurée, leur maîtresse avait effectivement un rêve très intense, mais il était érotique, rien qui ne nécessitait donc de la réveiller...mais peut-être de l'aider.
Le deux belles Jumelles n'eurent même pas besoin de se parler, un simple regard confirma qu'elles avaient bien la même idée toutes les deux, et cette dernière était tellement excitante, la situation tellement incongrue, qu'elles n'hésitèrent pas. Toutes les deux commencèrent par retirer leurs combinaisons, leurs bottes et leurs armes, se révélant dans leur délicieuse nudité, et la paire s'approcha de Yulia. Elle saisirent délicatement les rebords de la couverture pour la faire glisser, la faire tomber du lit, et découvrir le corps de Yulia endormi, mais non pas inactif, car elle était bel et bien entrain de se caresser dans son sommeil. C'était là une divine vision pour les Jumelles, que le corps nu de Yulia, à la peau si douce, qu'elles avaient tant de fois caressé, embrassé, et dont elles allaient s'occuper une fois de plus, en commençant par ses pieds où leurs lèvres se posèrent. Elles les saisirent chacun avec leurs mains, et léchèrent sa peau.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia elle, pleinement plongée dans ce rêve étrange, ne pouvait pas vraiment ressentir ce que ses gardes du corps étaient en train de faire, juste indirectement par une poussée de son désir, mais qui était plus imputable à la femme qu'elle voyait dans son rêve. Ce qu'elle ressentait en la voyant, en la caressant, en l'embrassant, cette douleur et ce bien être en même temps, c'était nouveau pour elle également. Elle avait été une prostituée durant une grande partie de sa vie, l'amour n'était pas quelque chose qui lui était familier, mais là c'était si intense que cela ne pouvait qu'en être.
Yulia se trouvait exactement dans la même situation que sa partenaire, dont elle était en train d'explorer l'intimité avec ses doigts couverts de sa carapace noire, elle était plus spectatrice d'actrice, c'était le Darkness qui avait ce rôle, mais leur fusion était si complète que ce qu'il ressentait, elle le ressentait également.
Et par les Dieux, jamais elle n'avait ressenti une envie aussi pressante, ultime et complète envers une personne. Rien ne pouvait égaler l'envie qu'elle avait de lui faire l'amour, d'être avec elle, d'entendre sa voix. Elle en avait été séparée durant des siècles, des millénaires même, et enfin les voilà de nouveau réunies par le destin. Le Darkness ne s'était jamais comporté ainsi auparavant, mais il était certain que si cet artefact pensant et légendaire, était capable de s'attacher à quelqu'un, alors cette personne devait être la seule au monde.

Tu n’as pas idée, ma belle... Ce corps est puissant... J’en voulais un qui puisse te plaire, car je sentais que nous allions enfin nous retrouver. Hum... Tes doigts en moi, ton corps chaud se blottissant contre le mien... Haaann...

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Oh oui ses doigts, ils se glissaient dans son antre chaude, et à présent humide, si acceuillante, elle s'était ouverte comme une fleur à sa présence. L'entendre, la voir tordre son corps son corps au rythme de ses lents va et viens. Yulia...ou le Darkness, n'en était pas encore à la baiser non, elle prenait son temps, savourait la sensation de cette cyprine imbibant ses doigts, de ce souffle chaud trahissant le trouble, de cette voix, de ces seins, de ce corps. Quand elles s'embrassèrent de nouveau, Yulia sentit à quel point elle était désespérée de ce contact, et elle y répondit avec une passion sans bornes, en s'allongeant complètement sur sa partenaire tandis que sa main libre venait caresser l'un des seins de la femme.

Elle te retrouvera. Crois-moi, elle le fera. Et tu la baiseras fort... Plus fort que tu n’as jamais baisé n’importe qui dans ta nouvelle vie. C’est ce qu’elle veut, et, surtout, c’est ce que JE veux.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia contemplait le corps de la belle, avec des pensées qui n'étaient pas les siennes mais celles du Darkness. Tellement de temps avait passé, il pouvait se passer des siècles avant qu'un ou une hôte digne de ce nom ne se présente, mais la séparation rendrait leurs retrouvailles d'autant plus intenses. Yulia faisait une parfaite porteuse pour le Darkness, et elle serait une excellente amante pour celle du Witchblade. Dominatrice, sûre d'elle, désinhibée, elle saurait la guider...et alors...alors...
Rien que de penser à toutes les possibilités que leur union allait donner, le Darkness retourna l'embrasser et se mit à la doigter plus fort.

Je ne peux pas attendre. Te savoir si proche, après ces millénaires, sans hôte, c'est insupportable. Je te veux...JE TE VEUX !

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Suivant ce que sa partenaire avait elle aussi fait, de nombreuses excroissances émergèrent de l'armure de Yulia, qui était désormais loin de couvrir son corps, n'étant plus qu'une sorte d'amas de bouts à des endroits épars. Mais les excroissances, semblables elles aussi à des gigantesques serpents, plus noires, jaillirent d'un seul coup, et s'entre-mélèrent à ceux de son amour, en formant de longues torsades remuantes et frottantes. Le Darkness se faisait impérieux, comme il l'avait toujours été, et comme le Witchblade l'avait toujours voulu, même si les deux artefacts étaient en réalité de puissance équivalente et se complétaient.
Yulia avait retirée sa main de l'intimité de Sarah, pour aller saisir les siennes. Elle était allongée de tout le long contre son corps, qui étaient désormais nus, l'un contre l'autre. Elle respirait fortement en embrassant sa peau, son cou, ses seins, elle était presque en train de la mordre tant le désir était en train de lui faire perdre la tête. Le Darkness prit encore plus les devant en matérialisant entre les jambes de Yulia une excroissance, faite de la même matière que son armure, mais qui avait la forme d'une grande verge...une chose qu'il ne s'était jamais amusé à faire jusque là.

Je te veux...supplie moi te te prendre, de te rejoindre, je veux l'entendre. Ensemble nous allons accomplir tellement de choses, je veux entendre ta voix me supplier mon amour, m'implorer...je te veux...

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia s'agitait plus encore sur son lit pendant ce temps, tandis que l'une des jumelles était parvenue à se hisser entre les cuisses de sa maîtresses et à retirer sa main, afin qu'elle puisse lui lécher directement son intimité. L'autre quand à elle, était en train de prendre un grand soin de sa poitrine.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le vendredi 28 février 2014, 18:47:10
Était-ce bien elle qui parlait ainsi ? Qui exprimait le besoin de se faire baiser ? Dans sa tête, des images peu chastes défilaient, des images de sexe intense... Le Witchblade ne pouvait pas penser ça tout seul, et était influencé par l’environnement social dans lequel il végétait : Tekhos, une société hyper-sexualisée, où chaque rue, et chaque panneau publicitaire, semblaient être des invitations au sexe. Elle sentait cette femme l’embrasser, la mordre, se presser contre elle, la dominant par sa beauté, la dominant par les sentiments qui explosaient en elle au fur et à mesure qu’elles se mélangeaient. L’armure noire qui la recouvrait se dilua également en des serpents, de longs serpents noirs, qui s’enfoncèrent dans les siens, s’y mélangeant, s’y confondant, contribuant à les unir, à n’en faire plus qu’un... Comme jadis ? Sarah ne comprenait pas, elle n’arrivait pas à comprendre ce qui se passait, pourquoi elle ressentait ça... Ce désir la dépassait totalement, à tel point qu’elle s’en sentait étrangère, mais c’était pourtant ses propres émotions... Possédée. Oui, voilà comment elle se définirait. S’il fallait un mot pour décrire cet état, c’était la possession. Ce rêve, si c’en était bien un, était le plus réaliste qu’elle avait jamais fait. La moindre des sensations était retranscrite : la caresse du vent sur son corps, la chaleur de son amante, le goût de ses lèvres, les serpents grouillant dans son dos, et qui étaient chacun en train de s’étreindre avec ceux de la femme, formant des prolongements naturels de son propre être. Elle sentit ses seins se tendre, le nez de la femme glissant contre le sien, et sa voix... Oh, sa voix, sa voix ! Elle était magnifique, tout simplement, et, s’il y avait bien un sentiment qui dominait dans le corps de Sarah, c’était bien la joie... Une joie immense, unique.

« Je ne peux pas attendre. Te savoir si proche, après ces millénaires, sans hôte, c'est insupportable. Je te veux...JE TE VEUX ! »

Attendre encore une seconde de plus était comme un supplice... Sarah savait que ce rêve se terminerait, et cette simple idée suffisait à la remplir de rage. Être encore séparée de sa moitié ?!
Encore ?! Non !! Elle n’arrivait pas à l’envisager, et ceci se manifesta par un resserrement de ses serpents sur ceux de sa partenaire. Sur ce point, elle sentait qu’elle avait toujours eu un certain talent. Et, plus Sarah y pensait, plus elle avait le sentiment qu’il manquait quelque chose... Quelque chose qu’elle n’aimait pas, mais qu’elle avait toujours toléré... Elle pensa à ses servantes, mais rejeta à cette idée, et eut, pour seule et éphémère vision, des gnomes noirâtres et rieurs qu’elle associa à cette belle femme. Aucun nom ne vint à son esprit pour les définir, si ce n’est une sorte d’envie de meurtre, vague, indistincte, qui s’évanouit quand elle croisa les yeux vairons de cette femme.

Elle avait déjà pu les noter avant, mais là, sans pouvoir se l’expliquer, alors que leurs armures les resserraient, à tel point qu’elles étaient collées l’une contre l’autre, leurs peaux claquant entre elle, elle nota à quel point ses yeux étaient beaux et uniques. Des yeux romantiques... Sarah eut alors la conviction qu’elle était plus romantique qu’elle, une conviction n’ayant aucun fondement, mais qui semblait aussi sûre que de voir le soleil se lever au matin.

Son amante retira ses doigts de son intimité, une intimité trempée, ce qui la fit soupirer de frustration, mais elle se laissa faire. S’opposer ? Quelle idée ! Elle en était incapable, et elle laissa la femme écraser ses mains au-dessus de sa tête, avant de la mordre. Elle sentit ses dents sur sa peau, tirant dessus, la croquant, glissant de sa belle nuque, le long de sa peau bronzée, pour s’attaquer à ses seins. Quand elle les mordit, le désir explosa en elle, et Sarah commença à lentement hurler, fermant les yeux en basculant sa tête en arrière. Elle eut un flash sommaire, fugace, comme un rêve dans le rêve, où elle se voyait entourée de servantes à la peau noire, nues, l’observant en train de faire sauvagement l’amour avec elle. Blanche et noire, elles se mélangeaient ensemble, la dualité classique de l’univers... L’image ne dura que quelques secondes, disparaissant aussi vite qu’elle était venue dans son esprit.


Sur son lit, Sarah n’en menait pas large, et continuait à se tortiller, remuant nerveusement les jambes, se mordillant les lèvres, tandis que ses doigts avaient retiré sa ceinture, essayant furieusement d’accéder à la cible de son désir : son sexe, qui était en train de chauffer. Son corps était irrité par ça, et réagissait inconsciemment. Elle gémissait lentement en mordillant ses dents, et déboutonna son pantalon, aventurant sa main à l’intérieur, s’attaquant à son intimité. Les minutes défilaient, et son téléphone portable venait de sonner une première fois, gisant sur le sol, à côté du lit.

Elle ne l’entendit pas une seule seconde.

La femme cessa de la mordiller, lui rappelant le bon vieux temps. Douleur et plaisir...  Deux sensations antonymiques qui, sous l’effet d’un plaisir sincère et honnête, se mélangeaient. Sarah en tremblait, ayant une envie phénoménale de baiser. Oh oui, elle n’attendait que ça, sentir son amante redevenir la hyène bestiale qu’elle était, la prédatrice furieuse qui lui faisait l’amour de manière terrible. Les minutes passaient, et elle sentait la respiration précipitée de la femme, tandis que les cris de Sarah s’étaient mués en soupirs d’impatience et de frustration. Son intimité la démangeait, et, comme pour répondre à sa demande, elle sentit alors, entre les cuisses, une épaisse excroissance, qu’elle assimila à une verge, une longue verge tendue. Sa surprise l’amena à relever lentement la tête, apparaissant, entre ses seins, alors que le corps de son amante se relevait lentement, ce bout de chair noirâtre qui filait de ses cuisses, pour heurter son bassin, glissant dessus.

« Hunnn... »

Le léger soupir s’échappa des lèvres d’une Sarah endormie, alors qu’elle avait fourré son doigt dans sa culotte, faisant un geste qu’elle avait fait très rarement au cours de sa vie. Ayant des gènes italiennes, ce qu’on devinait aisément vu son nom, et sa couleur de peau, sans être catholique, elle avait quand même reçu de la part de son père, Vincent, les fondements de la société italique, extrêmement catholique. Sans pouvoir se l’expliquer, elle avait toujours trouvé que se masturber était assez crade, et, si elle avait parfois succombé à la tentation, elle devait bien admettre qu’elle ne l’avait pas fait aussi souvent qu’on aurait pu le penser... Et encore moins dans son lit.

Néanmoins, la policière ne se contrôlait plus, et elle en avait tout simplement tropenvie. Elle se masturbait lentement, mouillant, ses joues se teintant de rouge.

Cette verge, car c’en était bien une, était le signe évident que, comme elle, son amante était, elle aussi, à Tekhos, et avait, à sa manière, été influencée par les fantasmes et les pratiques sexuelles tekhanes. Sarah savait que son amante avait déjà réussi à mieux maîtriser ses pouvoirs qu’elle. C’était logique, car il en avait toujours été ainsi : le Darkness choisissait des hôtes avec lesquels il était assuré de s’entendre rapidement, le Witchblade étant un peu plus compliqué.

« Je te veux...supplie moi de te prendre, de te rejoindre, je veux l'entendre. Ensemble nous allons accomplir tellement de choses, je veux entendre ta voix me supplier mon amour, m'implorer...je te veux... »

Il suffisait de le dire. Les jambes de Sarah se frottaient contre celles de la femme, et elle se pencha un peu, essayant de capter ses lèvres, l’embrassant à nouveau, tirant alors sur sa lèvre inférieure, dans un claquement de langues assez sonore. Elle tira lentement sur la lèvre, avant de la relâcher d’un coup de langue, et de parler :

« Tu es incorrigible... Je sens en toi l’odeur de toutes ces femmes... Moi, je ne peux même pas soulager ma frustration auprès des autres femmes, car elle n’ose pas les prendre... Et je n’ose pas la pousser, afin de me réserver pour toi... Je n’attends que ça, mon amour... Que tu me baises, que tu me défonces avec toute cette rage dont tu es capable. Je veux hurler de douleur et de joie en sentant ton corps me pulvériser, en te sentant en moi... Je te veux en moi, mon amour, je t’en prie... Je veux sentir ta grosse queue me défoncer la chatte comme si j’étais la pire des putes... Baise-moi comme si j’étais une chienne, baise-moi, allez ! Allez, je t’en prie, j’ai trop attendu ! Et, même si ça ne doit être qu’un aperçu, montre-moi... Montre-moi que mon attente n’est pas vaine, et qu’elle sera à la hauteur de la baise royale que tu me réserveras. »

Sarah n’arrivait pas à croire que c’était elle qui disait tant de choses obscènes... Mais le pire était sans doute qu’elle avait alors le sentiment très clair de penser vraiment ce qu’elle disait. Elle voulait se faire prendre par cette femme... Elle ne voulait pas simplement lui faire l’amour, mais se faire longuement baiser, en aller jusqu’à implorer grâce, et sentir alors la femme poursuivre, encore et encore, sans relâche, qu’elle vide ses couilles en elle, et la laisse à comater sur le sol, avec son sperme qui serait dans son corps, et son esprit disloqué, emporté dans les brumes d’un plaisir d’une intensité particulièrement forte.

Elle n’en demandait pas plus.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le dimanche 02 mars 2014, 17:47:51
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia, en dehors de son rêve, était bien mieux lotie que Sarah qui ne pouvait compter que sur elle même pour satisfaire les besoins de son corps, car elle avait deux magnifiques jumelles qui étaient en train de s'occuper d'elle alors qu'elle était plongée dans ce rêve. L'une d'elle était allongée avec la tête entre les cuisses de Yulia, qu'elle maintenait écartée avec ses mains, car la belle remuait beaucoup. Dans cette position, elle avait eu le champ libre pour que ses lèvres aille heurter l'intimité de la russe, et elle se maintenait fermement contre avec sa langue qui roulait contre le clitoris de Yulia. L'autre Jumelle de son côté avait décidé de s'occuper de la partie plus en hauteur, à savoir se seins, pris chacun dans une de ses mains, et elle alternait les venues de ses lèvres de l'un à l'autre. Parfois même, elle s'autorisait à monter ses baisers sur le cou de sa maîtresse.
Yulia elle demeurait profondément endormie. Ce qui était une première, car il suffisait d'un bruit suspect pour la réveiller d'ordinaire, alors que ses deux gardes du corps lui fassent l'amour aurait du depuis longtemps l'éveiller, mais là c'était un cas très spécial. Les Jumelles en avaient conscience, car le Darkness luisait comme jamais auparavant, elles ne pouvaient pas sortir leur maîtresse de son état, et peut-être même ne voulait-elle pas l'être, mais elle pouvaient la soulager...

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Dans son rêve, Yulia répondait naturellement dans son inconscient à ce que les jumelles lui faisaient. Le rêve prenait une dimension hautement érotique, elle ne comprenait pas tout, mais dans un état de rêve sa compréhension pendant qu'on le vit est secondaire, car on est pas vraiment en état de réfléchir clairement. Malgré tout ceci lui semblait réel, à tel point qu'elle avait du mal à croire qu'il s'agissait d'un rêve à ce stade, malgré tous les éléments qui hurlaient que ce n'était pas, ne pouvait pas être la réalité.
Mais ce qu'elle ressentait, cet amour, car ce ne pouvait être que ça, c'était tellement réel et intense que la confusion était compréhensible. C'était d'ailleurs assez ironique, que la première fois qu'elle ressente une telle chose soit dans un rêve, et à l'égard d'une personne n'existant pas. Le Darkness ne la contredisait pas, la maintenait volontairement dans cet état afin qu'elle se persuade, pour le moment, que tout ceci n'avait aucun sens et qu'il valait mieux en profiter, juste en profiter, car cela lui laissait l'opportunité d'utiliser ce rêve à ses fins.

Tu es incorrigible... Je sens en toi l’odeur de toutes ces femmes... Moi, je ne peux même pas soulager ma frustration auprès des autres femmes, car elle n’ose pas les prendre... Et je n’ose pas la pousser, afin de me réserver pour toi... Je n’attends que ça, mon amour... Que tu me baises, que tu me défonces avec toute cette rage dont tu es capable. Je veux hurler de douleur et de joie en sentant ton corps me pulvériser, en te sentant en moi... Je te veux en moi, mon amour, je t’en prie... Je veux sentir ta grosse queue me défoncer la chatte comme si j’étais la pire des putes... Baise-moi comme si j’étais une chienne, baise-moi, allez ! Allez, je t’en prie, j’ai trop attendu ! Et, même si ça ne doit être qu’un aperçu, montre-moi... Montre-moi que mon attente n’est pas à la vaine, et qu’elle sera à la hauteur de la baise royale que tu me réserveras.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia ressentit alors le besoin de se serrer tout contre elle, de la serrer dans ses bras, de l'embrasser violemment, et surtout d'avancer son bassin pour la pénétrer d'un coup bref. Sur son lit, dans la réalité, le plaisir qu'elle en ressentit se traduisit un un intense et bref, gémissement, ainsi que par son corps se cambrant sur le lit, elle agrippa une couverture en tirant dessus, la déchirant un peu.
Yulia avait déjà, depuis le temps qu'elle avait passé à Tekhos, eu l'occasion d'essayer tout ce que leur technologie avancée avait à prodiguer en matière de sexualité, comme entre autres ces sex-toys permettant de simuler parfaitement un organe masculin, se "greffant" provisoirement sur sa porteuse qui en ressentait alors tous les effets. Mais là, c'était amplifié dans le sens où cette verge en carapace noire n'était pas un élément extérieur à son anatomie, c'était comme si ça faisait partie d'elle naturellement, et l'effet n'en fut que décuplé par le désir et l'amour qu'elle ressentait envers la personne qu'elle pénétrait. Ce n'était pas qu'une partie de baise intense, mais une communion, une retrouvaille, et c'est avec ce plaisir qu'elle se faufila au plus profond du vagin de sa partenaire, et entama une série de va et viens.

Ne dis pas de conneries... lui répondit Yulia, son visage tellement proche que leurs nez se touchaient.
Aucune ne t'arrivait à la cheville, ça n'a jamais été assez pour compenser ton absence. Je n'ose imaginer la souffrance qui est la tienne. Patience ma belle, ma toute belle...je vais te donner un aperçu de ce qui t'attends.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Et elle s'exécuta. En prenant le visage de la belle entre ses mains, en allant de nouveau l'embrasser, elle se mit à onduler son bassin de façon frénétique, désespérée même. Le Darkness savait ô combien son amour devait se frustrer, se languir, et ce serait encore pire quand ce rêve serait terminé. Mais il lui permettrait surtout de se rappeller qu'avec un peu de patience, juste un peu, ceci allait devenir réel.
Heureusement que les serpents entremellés, et qui se serraient de plus en plus fortement, leurs servaient à présent de matelas, car aucun lit n'aurait pu résister à ce que Yulia faisait maintenant. Elle la pénétrait avec passion et désespoir, celui de la retrouver après tant de millénaires de séparation. Elle embrassait ses lèvres, son cou, ses délicieux seins, alors que ses mains parcouraient son corps, et qu'elle était, littéralement, en train de la baiser.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le dimanche 02 mars 2014, 18:11:12
Intense et dur. Violent et jouissif. À la hauteur de tout ce qu’elle avait jamais espéré. Sarah en aurait pleuré comme un bébé, si elle le pouvait. Elle sentit quelque chose lui perforer le corps, et cette sensation, ce désir qui explosa en elle... C’était bien trop fort, bien trop réaliste, bien trop intense, pour n’être que le fruit de son esprit, pour n’être qu’un simple rêve. Elle sentit ce membre la heurter, s’enfoncer en elle, et le hurlement qu’elle poussa fut violent, sonore. Ses yeux s’écarquillèrent sous l’impact, comme si elle venait de subir un arrêt cardiaque, et elle enfonça ses ongles contre le corps de la femme.

Le choc fut tellement intense que Sarah en ouvrit les yeux. Elle hurla dans le rêve, mais aussi dans la réalité, mais ce fut un réveil bref, tellement bref, tellement éphémère, qu’elle n’en eut même pas conscience. À peine ouvrit-elle les yeux qu’elle les referma, et, à ses yeux, ce fut comme si elle ne s’était jamais réveillée.

Elle la défonçait. Ni plus, ni moins. Ce n’était pas une simple séance de sexe, un simple câlin romantique entre deux amants amoureux qui se caressaient après avoir vu le coucher de soleil. C’était une séance de baise violente et douloureuse, qui remontait dans tout son corps, la faisant ressembler à une poupée de chiffon. Et Sarah savait, au plus profond d’elle-même, qu’elles avaient toujours fait l’amour ainsi. Sauvagement, bestialement. Comme si le sexe était une manière, pour elles, de s’affirmer à nouveau, de montrer leur véritable nature. Elles n’étaient pas des humaines, elles n’étaient pas des produits de civilisation, nées sous le signe de la raison et des inhibitions morales ; elles étaient sauvages, des forces de la nature, en ce sens qu’elles ne savaient pas se retenir. Leurs hôtes les contraignaient à vivre en société, et il semblait alors tout à fait normal, aux yeux de Sarah, qu’elles se lâchent ainsi quand elles en avaient l’occasion.

Sous l’effet de ce plaisir revigorent, ses ongles griffaient les épaules de son amante, et elle continuait à hurler, répondant fébrilement à ses baisers. Son sexe noir la perforait lourdement, et elle s’enfonçait dans l’amas de tentacules et de serpents, comme si ce lit improvisé l’engloutissait, avant de la relâcher, les faisant flotter dans une espèce de bulle mouvante et instable. La femme répétait les mêmes gestes : haut, bas, haut, bas, accroissant le rythme à chaque fois, soulevant tout son corps, entraînant avec elle celui de Sarah, avant d’y revenir, la perçant. C’était comme si une épée de chair la prenait, la défonçait sauvagement. Et Sarah, pour aussi longtemps qu’elle s’en souvienne, n’avait jamais connu un bonheur aussi grand, une joie aussi immense. Elle déplaça sa main pour agripper le bassin de la femme, empoignant l’une de ses fesses. Elle pouvait sentir son délicieux cul, et s’amusa à le presser, le griffant également.

« Ne dis pas de conneries... » glissa alors la femme.

Sarah l’observait, leurs nez se caressant, ses lèvres s’entrouvrant, comme si elle était une assoiffée en plein désert devant une source d’eau. Elle se remit à parler, et Sarah se mit à écouter, silencieusement, buvant ses paroles, tout en mouillant terriblement.

« Aucune ne t'arrivait à la cheville, ça n'a jamais été assez pour compenser ton absence. Je n'ose imaginer la souffrance qui est la tienne. Patience ma belle, ma toute belle... Je vais te donner un aperçu de ce qui t'attends. »

Ses mots eurent sur le corps de Sarah un effet électrique, et elle sentit les tentacules sur lesquels elle s’appuyait se durcir, emprisonnant les serpents de son amante. Ils vibraient à l’unisson, et se mirent à lécher son dos, glissant sur son corps, s’enroulant partiellement autour des jambes des deux femmes, comme pour les empêcher de fuir, pour qu’elles restent ensemble, unies.

« O-Oui... »

Ce fut le dernier mot cohérent qu’elle arriva à dire. Ensuite, son amante l’embrassa langoureusement, puis durcit le rythme, y allant beaucoup plus fort. Tout ne fut ensuite plus qu’une série d’hurlements et de gémissements, entrecoupés de quelques insultes qu’elle parvenait à dire entre deux cris.

Les orgasmes s’enchaînèrent de façon incontrôlable, pour son plus grand bonheur.


Sarah avait désormais directement accès à son intimité, et se masturbait sans aucune honte. Elle remuait alternativement deux doigts dans sa fente intime, atteignant son clitoris, faisant couler sa mouille. Sa respiration était haletante, ses seins tendus. Sa cyprine tâchait son pantalon, tout en filant entre ses cuisses, formant une tâche naissante sur son lit.

« Han-haaannn... » gémissait-elle lentement.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le lundi 03 mars 2014, 17:33:49
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Le Darkness se hâtait, il savait qu'il ne pourrait plus maintenir Yulia endormie pendant très longtemps. Les émotions, les sensations, devenaient bien trop fortes, bien trop intenses, pour que l'état de sommeil puisse être maintenu, il savait que que le réveil était proche. En soit, l'artefact savait que son être aimé était ici à Tekhos, mais rien ne pouvait lui affirmer quand leurs retrouvailles se feraient, ni même si ces dernières seraient amicales. Telle était leur malédiction, celle de ne pouvoir choisir des hôtes s'appréciant, mais au contraire qui étaient systématiquement de parfaites antagonistes.
Les Artefacts étaient toujours parvenus, en manipulant leurs hôtes, à passer outre ces problèmes. Mais Yulia, elle était différente, ce qui était à la fois une bonne et une mauvaise chose. Étais-ce du fait d'une descendance unique ? D'un pouvoir caché ? Le Darkness lui même n'en savait rien, mais cet hôte qui lui était apparue était indéniablement celle qui avait le mieux réussi à le maîtriser, et avec qui l'entente passait le mieux.
Le mauvais côté de tout ça, et le Darkness s'en était rapidement rendu compte, c'était à quel point il était difficile de lui imposer sa volonté. Yulia était la dominante dans leur relation, car sa maîtrise de ses pouvoirs et de son propre esprit étaient supérieurs. Bien sûr, le Darkness pouvait toujours l'emmerder, mais il s'était rapidement aperçu qu'il tirerait bien d'avantage de son hôte en s'alliant à elle plutôt qu'en la dominant. Il ne pouvait pas se plaindre, Yulia faisait régulièrement quelques descentes personnelles parmi les gangs de Tekhos, pour purger un peu toute cette merde, et satisfaisant au passage les pulsions perverses du Darkness. Mais la rencontre avec l'hôte du Witchblade allait peut-être poser un problème, cela avait toujours été un risque et ça en serait encore un cette fois-ci.
Dans cette perspective, le Darkness prit son amour de toujours, par le biais de ce rêve, plus sauvagement que jamais. Elle ne parlait pas, car elle l'embrassait presque continuellement. Ses lèvres étaient si douces, et le contact de sa langue contre la sienne si bon, qu'elle ne pouvait se résoudre à arrêter de l'embrasser une seule seconde. Elle remuait en elle, sauvagement, pour évacuer le plus de frustration, pour la prendre à la mesure de son amour et de son impatience.
Yulia la sentit jouir sous elle, à de nombreuses reprises. Ses ongles qui se plantèrent dans ses épaules, ses fesses, c'était sauvage, bestial, terriblement bon. Et plus cela allait, plus elle regrettait que cela ne soit qu'un rêve, car oui Yulia reprenait peu à peu conscience de ce qui se passait, même si elle n'aurait pas d'autres souvenirs de ce rêve qu'une partie de jambes en l'air endiablée avec une inconnue, dont elle ne se souviendrait pas du visage ni de la voix.

Ha...Raaaaaah...

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Là, il était impossible pour elle d'aligner ne serais-ce que deux mots de façon intelligible. Elle baisait, n'avait plus assez de conscience pour parler, et fonctionnait à cet instant uniquement à l'instinct primaire de s'unir avec une partenaire, à ceci près que toutes les deux s'aimaient d'un amour plus que millénaire, et qui ne s'était jamais tari.
Mais elle approchait du point de rupture, elle le sentait, sa partenaire aussi. Le rêve touchait à sa fin, il avait été court, bien trop court, mais il le fallait. Yulia le termina en s'enfonçant une dernière fois intégralement dans sa partenaire, et elle se sentit alors jouir en elle, une espèce de semence semblable à du sperme, même si ce n'était pas vraiment similaire. Elle se crispa longuement, cambrant son dos pour enfoncer son bassin bien entre les cuisses écartées de son amour, et se laissa ensuite tomber sur elle, haletante. Elle sentait que ça se terminait...le rêve était fini...tout juste eut-elle le temps de murmurer à son oreille:

Nous serons bientôt réunies...

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Que Yulia se réveilla. Elle se réveilla en poussant un long gémissement, alors que les jumelles venaient de l'ammener à jouir, l'une d'elles était en train de l'embrasser, tandis que l'autre avait le visage collé contre son intimité pour en récupérer, telle une gourmande, sa cyprine à laquelle elle était presque accroc.
Allongée sur son lit, nue, la respiration saccadée, elle était en transpiration et avait du mal à émerger. Ce rêve, oh putain...c'était un rêve ? Elle cligna plusieurs fois les paupières de ses yeux vairons, réalisa qu'elle était dans la chambre de son luxueux penthouse, et donc qu'elle était bien là dans la réalité. Les Jumelles étaient là, à ses côtés, nues, elles avaient profité de son état pour lui faire l'amour. Yulia ne pouvait pas leur en vouloir pour ça, et après avoir repris ses esprits, était même partie pour prendre son pied avec elles...quand son portable high-tech se mit à vibrer.
La Jumelle qui en était le plus proche prit l'appareil entre les mains. sa première réaction aurait-été de le couper, car personne ne devait déranger la maîtresse durant ses rares séances de sommeil, mais l'identité de l'interlocuteur cherchant à joindre Yulia la fit rapidement changer d'avis.

C'est Karl, maîtresse.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Karl, l'un de ses lieutenants, celui qui était en charge, en son nom, des activités illégales, celles que sa SMP avait pour but de couvrir de sa respectueuse façade. Trafic de drogue, d'armes, d'argent, corruption, et un peu de prostitution, c'était Karl qui se chargeait de tout ça pour que Yulia n'aie pas à directement s'en mêler, et ainsi préserver son image respectable. C'était aussi un ami, d'une certaine façon. Et ce n'était pas le genre à la contacter pour rien, il était suffisament débrouillard et intelligent pour gérer lui même les situations de crises...sauf dans les cas où les ordres de la patronne, à savoir elle, étaient nécessaires.
La Jumelle lui tendait le téléphone et, encore allongée sur le lit, elle le prit et décrocha, approchant l'appareil de son oreille, tandis qu'avec l'un de ses pieds elle caressait la joue de l'autre jumelle, qui se laissait docilement faire.

Karl, j'ose espérer que tu as une très bonne raison de me déranger.

On a de gros problèmes Boss.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Merde. Yulia cessa immédiatement de jouer avec sa garde du corps et se redressa sur le lit. Karl avait un air sérieux, un air sérieux parlant de gros problèmes, venant de la bouche de Karl, ça sentait vraiment les emmerdes.

Que se passe-t-il ?

La cargaison d'armes destinée au Badlands censée y arriver ce soir a disparu. Notre gars censé la conduire a été tué. Les flics sont déjà sur le coup, et ils savent qu'il était un employé chez nous.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Silence. Gros silence.
Putain.
De.
Bordel.
DE MERDE !
Yulia poussa un long et profond soupir tout en posant san main libre sur son front. Oh bordel, elle commençait déjà à avoir mal au crâne, alors que les informations parvenaient à son cerveau, qu'elle les analysait, et voyait bien à quel point la situation était merdique à cet instant précis. Elle ne demanda même pas à Karl si il se foutait de sa gueule, il était trop sérieux pour que ça soit une blague. Elle se leva, tandis que les Jumelles la regardait avec un air inquiet. Leur Maîtresse semblait vraiment, vraiment en pétard, alors leur petite séance allait sans doute être repoussée.

Qui sont les putes qui ont fait le coup ?

Je ne sais pas Boss...pas encore.

Tu ne sais pas hein ? Alors écoute moi bien Karl, tu va magner ton cul et me trouver les salopes qui ont cru qu'elles pouvaient me baiser, nous baiser. Tu va retrouver cette putain de cargaison, et ces salopes avant que les flics ne le fassent, et qu'un lien puisse être fait entre cette activité de contrebande et moi même. Je me suis bien fait comprendre ?

Oui Boss.

Alors au boulot.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Et elle lui raccrocha au nez, avec la respiration lourde. Putain c'était la merde. Pas tant le fait qu'un de ses hommes se soit fait buter, ou qu'une cargaison d'armes de contrebande aie disparu, cela pouvait arriver et pouvait se gérer. Mais que les flics fourrent leur nez dedans, voilà qui était un tout autre problème. Yulia n'était pas connue pour être une mafieuse, et elle tenait à ce que cela reste ainsi. Il y avait tout un tas de gangs rivaux qui auraient pu faire le coup, un sacré ramassis de salopes secondées par des fils de pute, qu'à terme elle finirait par tous buter en faisant de grandes guirlandes avec leurs entrailles. Elle se ressaisit, il ne faut pas céder à la panique. Karl connaît les enjeux, il ne prendra pas cette affaire à la légère, et il est doué dans son domaine...il trouvera.

Vous deux. Dit-elle en s'adressant aux Jumelles. Vous allez aider Karl dans ses recherches. Trouvez moi ces armes, et ramenez moi les putes responsables de ce contretemps...vivantes si possible.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Les Jumelles baissèrent la tête en signe d'approbation, puis se dirigèrent vers leurs quartiers pour aller s'équiper, une longue journée risquait désormais de les attendre. Elles étaient bien entendu frustrées de ne pas avoir pu poursuivre avec leur Maîtresse, mais cette dernière avait maintenant bien d'autres choses en tête. Yulia se dirigea pour sa part vers la salle de bain, fit couler de l'eau chaude du lavabo qu'elle récupéra avec ses mains, avant de s'en barbouiller les visage à plusieurs reprises. Putain, voilà une bonne façon de commencer une journée hein ? Elle allait devoir se préparer. Si les flics étaient au courant que le type mort était un de ses employés, alors elle aurait droit à une visite des flics sous peu.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le lundi 03 mars 2014, 18:38:39
Arrêtant sa petite voiture (http://img100.xooimage.com/files/1/a/b/sci-fi-car-4443d8c.jpg) sur la place de stationnement, devant les vastes locaux de Blackwater Security. Sarah soupira, et appuya sa tête contre le dossier du fauteuil, avant de se mordre les lèvres, essayant de faire le point.

Il y a moins d’une heure, elle émergeait de son lit, troublée... Elle avait rêvé d’un coït, c’était tout ce dont elle se souvenait, et le rêve avait été suffisamment puissant pour qu’elle se réveille avec ses doigts remplis de mouille. Elle les avait relevés, observant ces derniers, sans pouvoir expliquer ce qu’elle ressentait, et encore moins leur origine. C’était bien la première fois qu’un rêve la mettait dans cet état. Malheureusement, la journée s’était poursuivie à la folie, car elle avait été réveillée par un appel de son téléphone portable. En grommelant, Sarah, qui avait pourtant le sommeil léger, avait été surprise de voir qu’on avait essayé de l’appeler trois fois... Avant cet appel ! Les quatre appels venaient de la même personne, sa partenaire, Nathalie Lamb (http://img102.xooimage.com/files/e/d/5/lamb-4443e4d.jpg).

Toujours embrumée par ce rêve, elle avait attrapé son téléphone portable, qui traînait sur le sol, et, alors qu’elle voyait « LAMB » sur l’écran digital, Sarah nota alors que tout son bras gauche s’était transformé... Et qu’elle avait passablement abîmé le papier peint de son mur en le déchirant avec ses doigts, laissant cinq traces de griffures dans le mur. Médusée, elle contempla son bras, recouvert de cette espèce de texture argentée qui émanait du Witchblade, et trembla de tous ses membres, en pouvant retenir une série de frissons.

*Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ?* s’était-elle demandée.

Le téléphone avait continué à sonner dans sa main, mais elle continuait à regarder son bras, ainsi que le joyau rouge brillant à hauteur de son poignet. Le Witchblade... Pourquoi ce maudit artefact s’était-il réveillé ? Sarah secoua la main, comme pour essayer de faire partir l’inopportun, comme si elle avait une mouche sur le doigt, et sentit encore le téléphone sonner.

« Rooh oui, bordel ! »

Décoiffée, dans une chemise dépliée, Sarah appuya sur le bouton vert en se relevant. Son pantalon tomba alors sur le sol, vu qu’elle l’avait retiré pendant la nuit.

« Merde... siffla-t-elle.
 -  Au moins, c’est honnête, glissa une voix amusée dans le combiné.
 -  Oh ! Merde ! s’exclama à nouveau Sarah, en réalisant que Lamb l’avait entendu jurer. C’est pas à toi que je le disais, je... Euh...
 -  Je te sors d’une rêverie romantique ? Tu as une amante dans ton lit qui soupire en voyant que le boulot ne te lâche pas ? Le son de ta voix m’a l’air essoufflé...
 -  Hein ? Mais... Non ! »

Sarah avait chaud aux joues. Elle… Elle rougissait? Décidément, rien n’allait, aujourd’hui ! Elle avait encore le sentiment de rêver, mais c’était pourtant bel et bien réel. Pour ne rien arranger, Lamb se moquait d’elle. Sarah savait qu’elle avait la réputation d’être une forcenée de travail, et d’avoir une vie sexuelle fort peu palpitante, ce qui, selon ses collègues, était d’autant plus un sacrilège que la moitié du bureau avait plus ou moins envie de se la taper. Une plaisanterie persistante voulait qu’il soit impossible de mettre Sarah à la circulation. Dans son uniforme moulant, elle aurait indéniablement entraîné une hausse des accidents de la circulation. Lamb était bien placée pour le savoir.

« Bon, trêve de plaisanterie. Maintenant que je t’ai, il faut que je te dise qu’on a un problème sur les bras…
 -  Suffisamment important pour me réveiller après une nuit pourrie, je suppose ?
 -  Un homicide… Et pas du genre coup de feu en pleine tête... La chef nous amis cette affaire sur le dos. Crois-moi, j’aurais bien refusé, en sachant que tu as besoin de repos, mais elle a insisté. »

La chef n’aimait pas Sarah. Lamb n’osait pas le dire à Sarah, mais ça venait du fait que, quand la commissaire avait fait des avances à Sarah, et qu’elles étaient restées lettre morte, elle s’était sentie frustrée. Tout tournait autour du sexe à Tekhos. Cependant, ce n’était pas pour déranger Sarah, car la commissaire savait que Lamb et Pez’ avaient du potentiel, et leur confiaient donc des dossiers difficiles. Lamb lui indiqua le terrain vague où le cadavre avait été retrouvé, et Sarah s’y rendit... Le plus vite possible.

Elle enfila de nouveaux vêtements, assez similaires à ceux qu’elle avait eus la veille, et eut tout juste le temps de prendre un médicament contre la migraine, et de se brosser les dents. Elle ne mangea pas, n’en ayant pas le temps, et fila très brièvement dans sa douche, enclenchant les vapeurs. Habituellement, elle préférait avoir de l’eau sur son corps, car c’était plus propre, mais, manquant de temps, elle appuya sur un bouton qui vaporisa dans la cabine une sorte de gaz nettoyant. C’était toujours mieux que rien.

La scène de crime était un terrain vague à la sortie de la ville, le long des usines robotiques et des centrales à énergie. Au loin, on apercevait les montagnes, menant aux Badlands. Tekhos Metropolis, capitale de Tekhos, était relativement proche de la frontière, et des Badlands, un long désert qui séparait Ashnard et Tekhos, et où l’ordre était difficile à instaurer.

Une scène de crime avait été installée, avec des bandes jaunes, des spécialistes de la police scientifique. Quand Sarah arriva, les ambulanciers venaient également d’arriver, et attendaient que les cyborgs de la police aient terminé leurs analyses, avant d’emmener le corps. On traçait au laser la silhouette de ce dernier, une méthode qui permettait de reconstituer, au millimètre près, l’emplacement du corps. Lamb supervisait la scène, aisément reconnaissable par son corps cybernétique, et sa longue chevelure.

L’identité du pauvre diable fut facile à obtenir : Thomas Wyglott. Son ancien domicile était dans l’un des quartiers sensibles de la ville, les ghettos d’hommes, les Heights. Il avait visiblement déménagé, comme Sarah l’apprendrait plus tard en consultant les informations que la police avait sur lui. Monsieur Wyglott avait visiblement connu un quart d’heure difficile. Il était nu, et son corps était en plusieurs morceaux.

« Il semblerait que le tueur ait commencé par lui arracher les jambes, puis les bras, et, finalement, la tête, tout en utilisant des drogues, afin de s’assurer que l’homme ne tombe pas dans le coma, notait Lamb. L’absence de sang sur la scène de crime indique vraisemblablement qu’il n’a pas été tué ici, mais jeté là, avec ses membres.
 -  Des traces de pénétration sexuelle ?
 -  À première vue, non... Je dirais que la cause du décès est la décapitation, mais un examen approfondi permettra d’en révéler plus.
 -  Tu penses à un tueur en série ?
 -  Le modus operandi y ressemble, mais il est trop tôt pour le dire. »

Sarah retourna dans sa voiture. Cette dernière était une petite voiture, guère onéreuse, mais elle disposait d’un ordinateur intégré, comme la plupart des voitures modernes. Elle y accéda, et s’en servit pour accéder aux registres de la police, et tapa le nom due la victime. Elle apprit qu’il avait un casier judiciaire, généralement pour des délits mineurs : outrages, injures, violences mineures, possession de stupéfiants... Il avait récemment fait l’objet d’une mesure judiciaire de réinsertion. Son agent probatoire indiquait qu’il travaillait au sein de Blackwater Security.

« Je vais continuer à épingler la scène de crime, et voir si les caméras de sécurité de la circulation ne pourront pas nous aider. De ton côté, Pez’, va au bureau, et profite-en pour manger un coup. Tu as une tête de zombie, c’est flippant. »

Sarah la remercia, et retourna dans sa voiture, mais elle n’avait aucune intention de taper des procès-verbaux au bureau. Elle avait d’autres choses à faire, pour l’heure, et se dépêcha d’appeler l’agent de probation de Wyglott. Une femme lui répondit assez rapidement.

« Wyglott ? s’exclama-t-elle. Attendez… »

Sarah retournait vers la ville, et son agent de probation, Dominique Greener, lui expliqua que Wyglott travaillait effectivement au sein de la SMP Blackwater Security, comme routier. Dans le cadre de sa réinsertion, le SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation) avait ses horaires, et lui indiqua que, la nuit où il était mort, il était en service.

« Je vous remercie.
 -  J’espère que cet idiot n’a rien fait de stupide. Il a bon fond, mais est facilement influençable...
 -  Il est mort, Madame. »

Sarah avait ainsi fait route vers le siège social de Blackwater Security. Un meurtre mystérieux... Si ce type était bien routier, on aurait du trouver sa cargaison... Alors, où était-elle passée ? Sarah savait que Blackwater Security était une SMP influente, et elle se décida à y faire un petit tour. Tout en roulant, son rêve lui embrumait encore l’esprit, et elle observa à nouveau sa main gauche.

C’est ainsi qu’elle se tenait devant un immense gratte-ciel, au milieu d’énormes gratte-ciel, dans le cœur économique de la ville. Blackwater Security était une immense tour faisant plus de cent étages. Elle sortit de sa voiture, toujours sans avoir mangé un morceau, poussée par son sens du devoir, et son estomac gargouillait parfois, la trahissant. Sarah fila rapidement par les portes d’entrée, des panneaux coulissants, pénétrant dans un grand hall riche et bien agencé, puis se dirigea vers l’accueil.

« Sarah Pezzini, inspectrice à la police de Tekhos Metropolis, lâcha-t-elle en brandissant sa carte sous le nez de la personne à la réception. J’aimerais un entretien avec la responsable de votre société pour avoir des informations sur la mort d’un de ses employés cette nuit, Monsieur Thomas Wyglott. »
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le mercredi 05 mars 2014, 13:56:15
(http://nsa33.casimages.com/img/2014/03/05/mini_140305112040867535.jpg) (http://www.casimages.com/img.php?i=140305112040867535.jpg)

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Le building servant de quartier général à BlackWater Security était effectivement grand, même si le terme de gigantesque aurait été plus approprié, tant la structure se dégageait du reste, tant par sa hauteur se comptabilisant en centaines d'étages, que par sa largeur. Il s'agissait d'avantage d'un gigantesque ensemble ayant une base commune au sol puis se scindant en plusieurs tours de différentes tailles, et dominées par la principale qu'il était possible de distinguer à une très grande distance. Yulia n'avait pas été responsable de la construction de ce gigantesque ensemble, qui abritait autrefois pèle mèle des entreprises diverses, des logements, des magasins, mais du fait de sa localisation si proche des quartiers plus pauvres de la métropole, cet ensemble n'avait jamais connu la prospérité qui aurait pu être la sienne.
Yulia était arrivée en rachetant aux propriétaires divers leurs possessions dans cet immeuble, jusqu'à se l'accaparer pour elle même, et ainsi fonder Blackwater Security, une fondation dont certains détails restaient encore obscurs à la majorité de la population, mais c'était le cas de beaucoup de Méga Corporations dans ce genre à Tekhos. Abritant les 2000 soldats employés par la société, sans compter les pilotes ainsi que tout le personnel dédié à des tâches annexes pour faire fonctionner cet ensemble, ce building était une ville dans la ville, grouillant d'activités, et qui à lui seul avait permis de relancer la dynamique de beaucoup de quartiers environnants en embauchant majoritairement la population masculine défavorisée. C'était d'ailleurs l'une des caractéristiques inédites de cette société, car pourtant située au sein d'une société matriarcale radicale, elle employait en grande majorité des hommes, avec des contrats à vie qu'ils ne pouvaient briser.
Jenny était une exception à cette règle, c'était un joli brin de fille, une jeune blonde qui se trouvait à l'un des comptoirs d'accueil, et qui savait sourire en toutes circonstances, un plus pour ce genre de job. C'est ainsi qu'elle sourit en levant la tête, quand l’inspectrice Pezzini lui présenta son badge. Un entretien avec Miss Vesselovski en personne ? C'était bien le genre d'une policière ne sachant pas dans quoi elle mettait les pieds qui demandait ça.

Miss Vesselovski est une femme extrêmement occupée qui ne peut pas recevoir n'importe qui sur un coup de tête inspecteur. Cela étant vous avez de la chance, nous avons été prévenus d'une potentielle visite de vos services dans la journée. Je vais l'informer de votre arrivée. Vous pouvez emprunter l'ascenseur, celui là. Elle désigna l'une des nombreuses cabines en verre permettant d'accéder à une partie du building. Puis vous devrez traverser les quartiers d'habitation, prendre alors l'ascenseur 23-bis qui vous mènera au poste de sécurité, qui vous mènera ensuite aux appartements de ma patronne. Tout en haut de la tour en somme, j'espère que vous n'avez pas le vertige. Bonne journée !

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)En gros, démerde toi et casse toi, mais dit avec une extrême politesse et un magnifique sourire, tandis qu'elle prends un combiné pour avoir l'une des assistantes de la grande patronne, et ainsi la prévenir qu'une flic était dans le coin comme cela avait été prévu.
Yulia était en ce moment même dans un tout autre endroit du building. Son sommeil avait été courte, mais en plus de cette histoire d'assassinat bien embarrassante, le gouvernement de Tekhos avait lancé un appel d'offres tôt dans la matinée pour une aide d'urgence vers des troupes militaires du front, qui subissaient un assaut important des Formiens. En faisant jouer ses relations ainsi que l'expérience de sa société, Yulia avait remportée un contrat juteux, et regardait, dans l'un des gigantesques hangar de sa firme, les derniers préparatifs avant l'envol de sa force armée. Un petit bruit sonore résonna sur l'appareil ultra high-tech qu'elle portait, et assimilait à un portable bien plus évolué, un simple message dessus, la venue imminente d'une inspectrice dans ses appartements.
Elle s'y était attendue, et n'y accorda qu'une importance secondaire pour le moment. Sa flotte était sur le point de décoller, et ce n'était pas un spectacle qu'elle voulait manquer.
Dans sa cabine d’ascenseur, faite en verre blindé et donc parfaitement transparente, Sarah Pezzini aurait alors l'occasion de voir le décollage de cette armada impressionnante.

(http://nsa34.casimages.com/img/2014/03/05/mini_140305014950361801.jpg) (http://www.casimages.com/img.php?i=140305014950361801.jpg) (http://nsa34.casimages.com/img/2014/03/05/mini_140305015020390576.jpg) (http://www.casimages.com/img.php?i=140305015020390576.jpg) (http://nsa33.casimages.com/img/2014/03/05/mini_140305015043264718.jpg) (http://www.casimages.com/img.php?i=140305015043264718.jpg)

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Le premier, le plus massif, long de dizaines de mètres, était une grande forteresse volante dédiée au transport de véhicules terrestres de tous genres. Les deuxièmes, déployés au nombre de douze, des chasseurs pour escorter la forteresse volante. Et enfin les troisièmes, décollant par dizaines de diverses plateformes, transportant des centaines de troupes au sol. Tous ces véhicules se joignirent dans les airs, dans un concert assourdissant, et prirent le large en direction du front, pour porter soutien aux troupes Tekhannes, le tout en échange d'une somme colossale qui serait leur paye.
Yulia voyait en se spectacle, auquel elle venait d'assister, le moyen de sans cesse se remémorer ce qu'elle avait accompli, ce qu'elle possédait. Une putain d'armée. Il y avait de quoi être mégalomane en voyant cette armada décoller, en la sachant sous ses ordres. Oui, satisfaire son amour propre était une excellente activité, maintenant elle pouvait retourner à d'autres affaires.
Faire le trajet jusqu'à ses appartements, situés tout en haut de son quartier général, lui prit du temps, mais elle au moins passait les points de sécurité sans même à devoir s'y arrêter. Elle traversa le dernier, l'un des plus sécurisés, menant directement à ses appartements, et quand la dernière lourde porte blindée s'ouvrit, elle vit alors une belle femme en train d'attendre.

Inspecteur Pezzini je présume ? On m'a fait part de votre arrivée. Yulia Vesselovski, actuelle dirigeante et actionnaire majoritaire de Blackwater Security. Navrée de vous avoir fait attendre, mais comme vous avez probablement dû l'entendre, et peut-être le voir, une importante opération s'est mise en œuvre et ma présence était nécessaire. Mais je suis toute à vous. Vous souhaitez quelque chose à boire ou à manger peut-être ?

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Traiter avec les flics n'était pas un problème pour Yulia. Contrairement à beaucoup de chefs de gangs, elle était intégralement dans l'ombre, ne se mêlait directement d'aucune des activités illicites, dont Blackwater Security était une gigantesque couverture, massive, qui attirait bien plus les regards. Et en parlant d'attirer le regard, celui de Yulia l'était par l'inspectrice qui exerçait sur elle une espèce de...fascination dont elle n'aurait pas pu s'expliquer l'origine.
Mais l'origine était pourtant simple. Le Darkness était en train d'exulter, littéralement.
Elle était là.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le mercredi 05 mars 2014, 15:30:08
« Miss Vesselovski est une femme extrêmement occupée qui ne peut pas recevoir n'importe qui sur un coup de tête inspecteur. Cela étant vous avez de la chance, nous avons été prévenus d'une potentielle visite de vos services dans la journée. Je vais l'informer de votre arrivée. Vous pouvez emprunter l'ascenseur, celui là. Puis vous devrez traverser les quartiers d'habitation, prendre alors l'ascenseur 23-bis qui vous mènera au poste de sécurité, qui vous mènera ensuite aux appartements de ma patronne. Tout en haut de la tour en somme, j'espère que vous n'avez pas le vertige. Bonne journée ! »

C’était une chance que Sarah soit du genre à se contrôler. Autrement, elle aurait volontiers collé son poing dans la face de cette petite pute au sourire hypocrite. « N’importe qui sur un coup de tête »... Un meurtre, c’est vrai que c’était une petite lubie personnelle. Sarah inspira lourdement, ravalant sa colère sur place. Elle n’était pas venue pour faire un esclandre, et elle avait suffisamment faim comme ça, sans avoir à se battre avec une truie qui la prenait de haut. Lamb, plus maîtresse d’elle-même, aurait probablement trouvé un répartie bien saillante, mais Sarah n’avait en tête qu’un « va te faire foutre » à lui sortir en pleine face. Elle choisit de passer. Cependant, Sarah savait qu’elle ne pouvait pas convoquer Vesselovski comme ça. Elle n’était qu’une policière. Il aurait fallu une autorisation du Ministère public. Elle comptait sur la bienveillante coopération de Vesselovski avec les services de police. Une SMP se reposait beaucoup sur son image de marque. Dans la mesure où elles traitaient avec les gouvernements, une entreprise qui avait des problèmes judiciaires risquait de voir tous ses contrats lui filer sous le nez.

La policière grimpa dans un ascenseur, qui l’emmena aux quartiers d’habitation. Les SMP étaient un phénomène en vogue à Tekhos depuis l’éclosion des Formiens, et leur développement. L’armée tekhane était principalement occupée à entretenir les blocus et les supers-tranchées autour de la Fourmilière, ce qui faisait que leur sécurité intérieure était parfois faillible dans d’autres endroits. Les Badlands étaient un cas d’école. Auparavant, l’armée y avait installé des bunkers et des bases, mais elles étaient progressivement tombées à l’abandon, quand il avait fallu rapatrier toutes ces troupes pour repousser les Formiens. Sarah ne savait pas grand-chose sur les SMP, mais elle savait que BlackWater Security, abrégée BWS, était une grosse SMP, l’une des principales du marché. Sarah n’avait peut-être pas le pouvoir judiciaire de menacer Vesselovski, mais elle pouvait toujours passer un coup de fil aux médias pour qu’ils parlent de cette histoire. Un employé de BlackWater retrouvé mort dans un terrain vague, voilà qui ferait une mauvaise presse.

*Ça, c’est le truc que j’aurais pu sortir à cette connasse, tiens...*

Sarah traversa les quartiers d’habitation, notant la forte présence masculine. Si certains hommes étaient suffisamment intelligents pour rester impassibles, d’autres avaient bien du mal à dissimuler leur surprise en voyant une femme ici... Et, surtout, une belle nana. Sarah regardait les panneaux, et atteignit ainsi l’ascenseur 23-bis, et l’appela. L’ascenseur était un tube en verre filant vers les cieux, et elle grimpa dedans, observant le paysage. Tekhos Metropolis était une forêt de tours et de flèches métalliques s’enfonçant dans la stratosphère. Le commissariat central était également une imposante structure, regroupant des dizaines de milliers d’agents et des hangars immenses. Cependant, Sarah avait rarement l’occasion de monter aux étages supérieurs, ou de profiter du paysage. Elle devait bien admettre que la vue était magnifique, même si, en tant que pure Terrienne, elle ne pouvait s’empêcher de voir dans cet étalage de tours et de constructions grandiloquentes une variante moderne du mythe de Babel. Si Yulia Vesselovski aurait été un homme, Sarah aurait dit qu’elle avait probablement quelque chose à compenser pour vivre dans un immeuble aussi grand... Et, pour ne rien arranger à la mauvaise humeur de Pez’, cette dernière avait toujours faim.

Tout en étant dans son hublot, elle put voir des avions de guerre sortir de l’immeuble, depuis des plateformes d’atterrissage et de décollage. Les énormes panneaux métalliques s’écartaient, et elle les voyait sortir. Elle vit un impressionnant hélicoptère avec quatre hélices, un véritable mastodonte, qui décolla presque sous ses yeux, faisant vibrer toute la structure, obstruant provisoirement la vue du soleil. Cet immense avion était entouré de véhicules aériens plus petits, répandant de la fumée et un bruit infernal autour d’eux. Toute une armada se mit à s’envoler, une véritable armée privée, au service intégral d’une femme.

*Je dois être la seule à réaliser que c’est complètement dingue... Laisser un tel pouvoir à une seule femme... Parfois, j’ai envie de retourner sur Terre.*

Elle était venue à Tekhos à cause de ce maudit bracelet qu’elle avait autour du poignet, ce qui lui rappela qu’elle allait aussi devoir changer de papier peint. Elle connaissait une société de dépannage, qui lui enverrait rapidement un cyborg dans la journée, mais ça allait encore lui coûter une blinde. Le pire, c’est qu’elle ne comprenait toujours pas ce qui avait pu arriver à son bracelet. Silencieusement, elle regarda l’armée s’envoler dans le ciel. Si elle s’était levée tôt ce matin, et avait, comme d’habitude, entendu les informations, elle aurait appris que l’armée avait placé en quarantaine une zone dans les montagnes proche de la Fourmilière, où des Formiens avaient été repérés, cherchant probablement à contourner les Tekhanes. L’état-major avait rapidement fait un appel d’offres auprès des différentes SMP, et BSW avait raflé la mise. Ça, Sarah l’ignorait, et elle avait juste la dalle.

*Et puis, je ne sais même pas ce que je fiche ici... Je devrais être dans un restaurant, à manger une crêpe au sucre, ou n gâteau au chocolat avec de la crème anglaise...*

Elle connaissait bien les femmes d’affaires tekhanes de ce milieu. Similaires à ceux de New York. Que me voulez-vous ? Je vous préviens, j’ai appelé mon avocat. Je n’ai pas beaucoup de temps à vous accorder. Oh, un décès ? Voilà qui est fâcheux... Oui, c’était un employé modèle, nous n’avions rien à lui reprocher, et j’ignore complètement ce qui a pu lui arriver. Les mêmes sourires hypocrites, la même valse des orgueilleux, jusqu’à ce que même une petite secrétaire ose la toiser comme si elle était un bout de merde venant déranger le jeu de quilles. Où était donc passée cette époque où il suffisait qu’un policier approche pour que tous se taisent ? Son père lui avait parlé de cette époque où le NYPD signifiait quelque chose, où les gens appréciaient et craignaient la police. Maintenant, que ce soit sur Terre ou sur Tekhos, les flics étaient perçus, soit comme des imbéciles, soit comme des types qui venaient déranger votre petite vie bien tranquille pour vous ennuyer avec des histoires de camés ou d’escroquerie financière. Le triomphe de l’individualisme et de ses excès.

L’ascenseur finit par s’arrêter, et Sarah s’y engagea. Un homme lui tomba rapidement dessus.

« Nous avions été informés que vous désiriez avoir un entretien avec Madame Vesselovski. Madame Vesselovski est prête à vous recevoir, et vous prie de bien vouloir l’attendre dans ses appartements. Si vous voulez bien vous donner l’obligeance de me suivre. »

Sarah suivit donc l’homme, à travers les coursives. De grandes baies vitrées éclairaient les couloirs, et elle s’attendait presque à voir toute une série de tableaux à l’effigie de « Madame Vesselovski ». Le duo finit par se rapprocher de ses quartiers, et le majordome précisa alors quelques éléments :

« Le protocole de sécurité nous oblige à soumettre tous les invités à une fouille corporelle. Malheureusement, il y a en ce moment une mise à jour importante du logiciel qui permet de faire fonctionner le détecteur automatique. Aussi sommes-nous dans l’obligeance de procéder à une fouille corporelle. »

Sarah grommela. Si elle avait un mandat, elle aurait pu aller ce majordome sourcilleux du protocole se faire voir chez les Ashnardiens, mais elle n’était qu’une simple invitée.

« Et si je vous dis que je n’ai qu’un flingue de service, ça passe quand même ?
 -  Madame Vesselovski tient à ce que sa sécurité soit assurée. Si vous refusez, nous ne pourrons pas vous laisser rentrer, avoua le majordome sur un air contrit.
 -  Bon, bon, qu’on s’occupe de ça, alors » grommela la policière.

Elle se retrouva dans une pièce sans fenêtre, une antichambre, avec, à gauche, une vitre sans teint, et tout un dispositif permettant de faire fonctionner le scanner. En réalité, ce dernier fonctionnait très bien, et, en toute discrétion, les gardes de l’autre côté avaient enclenché ce dernier, afin de pouvoir voir sous les habits de la policière. Ils observèrent ainsi ses formes magnifiques et ses sous-vêtements, tandis que deux autres procédèrent à la fouille, s’aidant d’un appareil magnétique, le faisant passer sur tout son corps. Sarah écarta les bras et les jambes, se laissant faire, tandis que l’appareil filait le long de son corps, frôlant d’un peu trop près ses seins ainsi que ses fesses.

« Hum ! » s’exclama Sarah en fusillant l’agent de sécurité du regard.

Ce dernier resta imperturbable, retenant à grand peine une érection. L’appareil bipa à hauteur de la ceinture, et Sarah sortit son arme de service, un pistolet Dakini (http://peterku.deviantart.com/art/Dakini-secondary-410403750?q=gallery%3Apeterku%2F28023178&qo=2) de bonne facture.

« Il va falloir nous laisser votre arme, Madame. Vous la récupérerez en partant. »

Sarah n’avait pas le choix, et la laissa donc. La fouille corporelle se termina ensuite, et le garde la salua. Sarah, qui avait l’impression d’être tombée sur une bande de pervers, se dépêcha de sortir. Elle se retrouva ainsi dans un grand hall, avec une énorme baie vitrée. Le penthouse de Vesselovski était immense, en-haut d’une tour immense, comme le repaire du méchant dans un mauvais film de science-fiction. Elle s’avança un peu, observant le mobilier. Le pire, c’est qu’elle ne savait même pas à quoi Vesselovski ressemblait.

*Sûrement une vieille mégère bourrée de fric...*

Elle soupira lentement, et sentit son ventre gargouiller à nouveau, douloureusement, émettant un long soupir.

*Saloperie, putain !*

Elle le pressa entre ses doigts en soupirant. Il fallait qu’elle bouffe quelque chose, et chercha s’il n’y avait pas des petits fours quelque part, un frigo’, ou un stock de sandwichs.

*À quoi bon avoir un immeuble de plus de cent étages si on a même pas un petit pain chaud sur son bureau ?*

Elle hésitait à fouiner, à s’enfoncer dans les pièces... Pour y chercher quoi ? Elle aurait aimé dire qu’un tel endroit l’intimidait, qu’elle se sentait comme David face à Goliath, mais elle trouvait surtout un tel étalage de richesse mal placée. Sarah n’avait jamais été chrétienne, et avait de toute façon toujours vu l’Église comme un monstre d’hypocrisie, faisant vivre leurs prélats dans de somptueux palais, tout en louant les mérites de la pauvreté, mais elle venait d’une famille modeste, avec des valeurs simples. Elle croisa les bras, en essayant de retenir sa faim, ainsi que contenir son impatience, et la porte finit par s’ouvrir.

Pour une vieille mégère, Yulia Vesselovski se portait plutôt bien. Un corps fin, une longue chevelure rousse bouclée tombant le long de l’une de ses épaules. Elle se mit à lui parler, et Sarah cligna lentement des yeux, déstabilisée, non pas devant sa beauté, mais, surtout, devant ses yeux... Des yeux vairons.

« Inspecteur Pezzini je présume ? On m'a fait part de votre arrivée. Yulia Vesselovski, actuelle dirigeante et actionnaire majoritaire de Blackwater Security. Navrée de vous avoir fait attendre, mais comme vous avez probablement dû l'entendre, et peut-être le voir, une importante opération s'est mise en œuvre et ma présence était nécessaire. Mais je suis toute à vous. Vous souhaitez quelque chose à boire ou à manger peut-être ? »

Durant tout son laïus, Sarah ne l’interrompit pas. Ses yeux vairons... Où les avait-elle déjà vus, ces yeux-là ? Elle avait... Elle avait ce faux souvenir, cette sensation que les Français appelaient le déjà-vu. Oui, elle avait vu ces yeux vairons quelque part, mais... Mais ? Cette vision était associée à une vision des plus délectables, un souvenir magnifique, mais impossible à retrouver. Elle savait que cette femme lui avait fait du bien, mais comment... Comment ? Où ? Pourquoi ? Autant de questions sans réponse.

« Oui, je... J’ai vu vos... Euh... Vos trucs volants en train de décoller. Je dois vous avouer que je suis un peu fatiguée, j’ai passé une nuit difficile, et... Croyez bien que je ne cherche pas à vous déranger plus que nécessaire, mais, si je me suis permise de venir vous voir, c’est que les faits sont graves. »

Lamb aurait trouvé les hésitations de Pez’ bizarre, mais elle n’était pas là, en ce moment, et ce regard... Comment dire ? Ce regard la déstabilisait beaucoup trop !

« Et je ne serais pas contre l’idée de manger quelque chose, si vous n’y voyez aucun inconvénient. »

Ça, en fait, ça devenait surtout impératif, mais ça n’enlevait rien au fait que ce regard la perturbait. Plus elle y pensait, et plus elle voyait... Des courbes. Tout simplement. Des courbes indistinctes, qui ne représentaient rien, rien de bien précis, mais des courbes quand même.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le mercredi 05 mars 2014, 16:38:02
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia aurait presque crû rêver en se rendant compte que cette flic semblait déboussolée par elle. Probablement ne s'attendait-elle pas à voir une femme jeune à la tête d'une Méga Corporation, ou bien étais-ce ses yeux ? Ce ne serais pas la première fois que son regard pouvait fasciner et déstabiliser, des yeux vairons de cette intensité, et naturels, étaient une chose très rare, et cela la rendait autant belle que parfois dérangeante pour certains. Mais elle ne s'en formalisa pas, Yulia voulait jouer ses cartes de façon douce avec cette flic, dont elle avait rapidement pu consulter le dossier en venant ici. Les nombreuses caméras de surveillance n'avaient eu qu'à faire une reconnaissance faciale pour trouver le dossier de Sarah Pezzini, une flic exemplaire, malgré des méthodes parfois jugées peu orthodoxes, elle avait toutefois la réputation de mener ses enquêtes de façon brillante. Et pour couronner le tout, elle n'était pas du genre à céder à la corruption. Yulia était donc tombée sur l'archétype même de la super-flic, dévouée à son travail et qui n'a aucune vie privée, incorruptible, et diablement efficace.
En la voyant en face à face, Yulia ne pouvait pas s'empêcher, intérieurement, de se dire qu'il était dommage qu'une femme de ce genre aie un balai dans le cul...car quel délicieux cul elle avait...et ces seins...et ce corps tout simplement. Heureusement Pezzini était tellement troublée qu'il lui serait difficile de voir que Yulia la matait discrètement. Elle lui sourit, claqua des doigts, et quelques secondes plus tard deux petits drones volants munis de fines hélices apportèrent des plateaux contenant tout le nécessaire pour un petit déjeuner copieux. Pains au chocolat, croissants, jus d'orange, café, thé, bacon, œufs et pain grillé. Si l'inspecteur avait faim, alors il y aurait là de quoi la contenter.

Nuit difficile hein ? Vous n'êtes pas la seule inspecteur rassurez vous. Entre le meurtre d'un de mes employés et la mise en place d'une contre attaque contre un raid Formien, je n'ai pas eu l'occasion de véritablement me poser. Pour tout vous dire, cette rencontre en serait presque un moment de détente en comparaison. Je vous en prie, installez vous.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Il y avait à proximité une petite table de salon noire, autour de laquelle se trouvait plusieurs fauteuils confortables, et sur la table avait été posés les plateaux gorgés de cette nourriture qui fumait encore, tout juste préparée semblait-il, tandis que les drones étaient repartis aussi vite qu'ils étaient venus.
Yulia prit place. Et elle prit de nouveau le temps d'observer l'inspecteur. Elle avait une sensation étrange en la voyant. Elle la trouvait belle, ça c'était indéniable, et dans une société telle que Tekhos qu'une femme fantasme sur une autre était considéré comme la normalité, à l'inverse de bien des endroits de sa Terre natale. Mais il y avait quelque chose de diffus, de différent avec celle là. Yulia n'aurait pas su expliquer comment ni pourquoi, mais elle avait l'impression de la connaître.
C'était complètement con, car elle était absolument certaine de n'avoir jamais croisée l'inspecteur avant aujourd'hui, et pourtant quelque chose au plus profond d'elle même lui indiquait que cette femme n'était pas tant une étrangère que ça. Mais surtout, qu'elle était méga bonne.
Oui, méga bonne. Yulia était maîtresse d'elle même, mais cette femme devant elle réveillait un appétit féroce, qu'elle se devait toutefois de contrôler, et dont elle ne laissait rien transparaître. Mais plus elle détaillait les courbes généreuses du corps de Sarah Pezzini, et plus elle s'imaginait ce que devait être ce corps mis à nu entre ses doigts. Elle ne chassa pas ces pensées de son esprit, mais se concentra sur autre chose à la place, en appuyant sur un petit bouton intégré à la table pour faire apparaître au dessus une projection holographique du visage de son employé décédé.

Thomas Wyglott. Il a signé son contrat chez nous il y a six mois, et a depuis surtout été assigné à des missions de transports de cargaisons entre nos usines de la périphérie et nos mines des Badlands. Un repris de justice, comme la plupart de mes employés cela étant. BlackWatet Security a toujours eu pour vocation d'offrir une seconde chance à la gente masculine, vous avez du vous en apercevoir Inspecteur.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia recrutait en effet majoritairement des hommes dans les rangs de son armée privée. Elle les payait plus que ce que n'importe quelle autre entreprise accepterait de débourser pour un mâle, les logeait dans des conditions décentes alors qu'ils sortaient pour la plupart de taudis, et surtout ne rechignaient pas à faire du sale boulot, car la plupart étaient d'anciens criminels, désormais reconvertis dans le mercenariat, et contrôlés par Yulia. Mine de rien, l'implantation de sa SMP avait redynamisé cette zone de la Métropole. Dire qu'il s'agissait d'un havre de paix était exagéré, mais en employant des milliers de personnes de ce ghetto masculin, elle avait paradoxalement contribué à en faire un endroit moins dangereux. Cela n'avait jamais été son objectif premier, mais elle faisait croire que si, car cela donnait à son entreprise une bonne réputation, malgré son caractère d'armée privée.

Je vous mentirais en disant que je le connaissais. Cette entreprise comporte plusieurs milliers d'employés. Et même si la concurrence est...rude dans le marché du mercenariat, je suis surprise qu'un de mes hommes soit abattu de la sorte. Pouvez-vous m'en dire plus sur les premières conclusions de votre enquête ? Je tiens à ce que ce meurtre ne reste pas impuni Inspecteur, c'était l'un de mes hommes.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia se fichait en vérité pas mal du meurtre en lui même. Mais pas du message potentiel qu'il pouvait y avoir derrière. Ce meurtre et ce vol de cargaison, qu'elle n'avait pas encore évoquée, était de façon évidente un doigt d'honneur qui lui était adressé directement. Elle avait quelques idées sur les possibles auteurs. Gangs rivaux, corporations rivales, ou autres, la liste de ses potentiels ennemis était plus longue que son bras, mais elle les avait toujours baisés au final. L'un d'entre eux voulait tenter de faire le malin, et n'avait pas compris la leçon.
C'était pour ça que Yulia voulait devancer les flics sur cette affaire, et donc qu'elle essayait de sympathiser avec cette Pezzini. Pour obtenir d'elle des informations, faire avancer ses propres recherches, et faire passer aux putes responsables de ça, un très mauvais quart d'heure.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le mercredi 05 mars 2014, 17:08:52
Elle mémorisa brièvement l’information sur un « raid formien ». Bah, elle en entendrait  sûrement parler aux informations, et ce n’était sûrement pas ça qui l’empêcherait de manger. Elle aurait presque fondu en larmes en voyant de petits robots apporter des croissants. Elle s’assit, remerciant la femme, tout en mordant son croissant. En réponse, son estomac se mit à gargouiller, et Sarah serra les hanches, pour que ce bruit assez trompeur cesse. Yulia ne sembla pas lui en tenir rigueur, et, si Sarah n’était pas aussi affamée, ni aussi perturbée par les étranges yeux vairons de cette femme, des yeux qui ne cessaient de la hanter, elle aurait vu que le regard de cette dernière était tout, sauf professionnel. Yulia n’était pas la seule à la mater ainsi. Sarah Pezzini avait toujours été un joli bout de femme, mais qui avait hérité du tempérament de son père, Vincent. Autant dire qu’elle était plutôt du genre garçon manqué, et, dès l’école, elle avait eu en tête de défendre les élèves opprimés par les grosses brutes du lycée. Ceci lui avait souvent valu des sanctions disciplinaires, car elle était souvent au cœur de bagarres dans le lycée, mais son père ne lui en avait jamais voulu. Il savait qu’elle agissait pour défendre la justice, pour défendre les faibles face à ceux qui abusaient de leur pouvoir, et c’était tout ce qu’il voyait.

Sarah vit une image holographique se former devant elle. Le visage blafard de Thomas Wyglott apparut, et l’esprit professionnel de Sarah revint. Elle était avant tout venue ici pour obtenir des informations. Elle aurait tout à fait pu passer outre la PDG de BlackWater. Si elle était venue ici, c’était sûrement, avant tout, parce qu’elle avait pensé que cette femme devait être une sorte de femme d’affaires se moquant totalement de ses employés, surtout masculins. Il arrivait parfois que des entreprises embauchent des mâles, mais c’était généralement pour en faire de la chair à canon, ou les cantonner dans des rôles ingrats et humiliants... A fortiori les grandes entreprises comme celle-ci. Si Pez’ avait été jusqu’à monter ici, c’était sans doute parce qu’elle était partie du principe que cette femme, cette Vesselovski, était une femme d’affaires ambitieuse, arriviste, se souciant peu de la vie de ses hommes. Elle ne pouvait pas dire si c’était effectivement le cas ou non. En revanche, ce qui était certain, c’est qu’elle ressentait un trouble inexplicable en voyant cette femme. Impossible de se rappeler où elle l’avait déjà vu, et pourtant... Pourtant, elle lui était désespérément similaire. Si le Witchblade aurait pu parler, il lui aurait donné sans hésiter toutes les interrogations, et lui aurait donné un ordre, un ordre très simple : se lever, et se foutre à poil, et se faire prendre à sec contre cette baie vitrée. Cependant, le Witchblade était inerte, et ne pouvait que difficilement communiquer, surtout avec une femme au tempérament aussi fort, et qui était résolue à voir en lui une sorte de malédiction.

Yulia lui expliqua que Wyglott travaillait depuis six mois à son service, ce qui correspondait aux informations du SPIP. Sa dernière condamnation s’était terminée il y a six mois, où Wyglott avait réussi à obtenir, auprès du service, une mise en liberté sous contrôle judiciaire. Sarah savait que les grandes entreprises prospectaient souvent auprès des prisonniers, par exemple en diffusant des tracts ou des annonces. Il avait probablement du, alors qu’il était en prison, réussir à se faire embaucher, et, grâce à cet emploi, le service pénitentiaire avait décidé de le libérer, Wyglott ayant pour seule obligation de venir une fois tous les deux jours pointer à un commissariat pour assurer qu’il était toujours là.

« Je vous mentirais en disant que je le connaissais, poursuivait la femme. Cette entreprise comporte plusieurs milliers d'employés. Et même si la concurrence est...rude dans le marché du mercenariat, je suis surprise qu'un de mes hommes soit abattu de la sorte. Pouvez-vous m'en dire plus sur les premières conclusions de votre enquête ? Je tiens à ce que ce meurtre ne reste pas impuni Inspecteur, c'était l'un de mes hommes. »

Sarah avait conservé les jambes bien droites, sans les croiser. Elle se frotta les mains à un chiffon, et lui répondit rapidement :

« Je ne suis pas en mesure de vous communiquer les résultats de notre enquête. Sachez simplement que nous ne négligeons aucune piste, et que nos supérieurs prennent cette affaire au sérieux. Le fait que je sois venue vous voir en personne devrait vous convaincre sur ce point. »

Elle restait professionnelle. Certes, cette femme avait un intérêt dans l’affaire, mais Sarah n’avait pas le droit de parler de l’affaire à des tiers. Néanmoins, elle avait aussi besoin de la coopération de la femme, et reprit donc, sur un ton calme, réfléchissant silencieusement :

« En réalité, j’aurais besoin, et c’est d’ailleurs l’objectif de ma venue, d’accéder aux informations concernant Monsieur Wyglott, ainsi qu’à sa chambre, si c’est possible. Il y a peut-être laissé des indices... Comme je vous le disais, nous ne négligeons aucune piste. »

Là encore, elle ne pouvait pas agir sans l’autorisation de la femme, n’ayant aucun mandat pour pouvoir effectuer une perquisition. Maintenant qu’elle venait de manger, elle se sentait mieux, et poursuivit, peinant à détacher son regard des yeux vairons de cette femme. Des courbes... Des mouvements de peaux, comme des jambes... Curieux. Et elle se revoyait, observant ses doigts trempés de mouille ce matin, alors que le téléphone sonnait... Sarah eut un bref moment d’absence, et secoua la tête en clignant des yeux.

« Hum... Pardon ! Oui, donc, je vous disais que, d’après nos informations, Monsieur Wyglott était en service cette nuit. Cependant, nous n’avons pas retrouvé ce dernier. Comme je suppose qu’il devait s’agir d’un véhicule de votre compagnie, j’aimerais avoir son signalement, ainsi que ce qu’il transportait, de manière à ce que je puisse en informer les services. Ce véhicule n’a pas pu disparaître, et, en le retrouvant, une partie du mystère sera éclaircie. »

La PDG devait sûrement avoir un moyen d’accéder à ce genre d’informations. Pour l’instant, Sarah n’était pas fixée. Ce meurtre pouvait très bien être l’objet d’un déséquilibré, mais il pouvait aussi s’agir simplement de se débarrasser d’un témoin encombrant, en faisant passer ça pour le travail d’un maniaque. Comme Sarah l’avait dit, elle ne négligeait aucune piste. Et surtout pas ces yeux vairons qui dansaient devant elle, et la hantaient de plus en plus.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le mercredi 05 mars 2014, 17:51:10
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Qui ne tente rien n'a rien, mais Yulia ne parvint pas à lui extraire la moindre information, et trop insister pouvait la faire se braquer en plus de paraître suspect. Rien ne ferait plus plaisir à Yulia que de tenir elle même les responsables de ce meurtre, et surtout de ce vol de cargaison, pour pouvoir les broyer de ses propres mains, au sens littéral du terme. Elle avait comme la sensation que cette flic n'allait pas lui rendre la vie facile, elle le sentait pas instinct, que sa réputation de bonne policière n'était pas usurpée.
Et pourtant, Yulia avait du mal à totalement la voir comme une menace réelle. Pourquoi ? Elle devrait pourtant, elle aurait toutes les raisons pour, car elle était sur une affaire qui, si elle était menée à son terme par la police, risquait de mettre en évidence les liens de Yulia avec un important réseau criminel, ce qu'elle tenait à tout prix à éviter. Mais bordel...cette Sarah Pezzini l'attirait, l'attirait tellement qu'il était maintenant impossible qu'elle ne se rende pas au moins compte de ses regards insistants parfois. Yulia l'imaginait bien partager sa couche, lécher son corps, le caresser sensuellement, se frotter contre elle, l'embrasser...
Le Darkness alimentait ces fantasmes, les forçait même. En temps normal pour Yulia, cette femme aurait été surtout une flic potentiellement gênante avant d'être une partenaire potentielle, mais le Darkness faisait tout pour altérer cette vision des choses, même si Yulia résistait inconsciemment. Il y avait trop de choses en jeu pour qu'elle perde de vue qu'elle devait composer avec cette femme en tant que rivale...mais oui, elle l'imaginait aussi bien partager sa couche.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Cela la troublait. Yulia remuait parfois légèrement sur son fauteuil, cachant son évident trouble alors qu'elle manqua même de se mordre les lèvres en se rendant définitivement compte que, d'une façon ou d'une autre, elle ne laissait pas non plus cette Pezzini indifférente. Elle la laissait parler, hochant la tête de temps en temps, mais à un moment elle sembla absente, et Yulia fut à la limite de lui demander si tout allait bien avant qu'elle ne reprenne, presque comme si de rien n'était.
Mais Yulia savait d'où était venu ce blanc. Même si elle était la seule interlocutrice de Pezzini, cette dernière lui accordait vraiment une attention toute particulière, et il y avait quelques très légers signes qui ne trompaient pas, elle la troublait. Yulia y vit peut-être une possibilité, avant de se raviser. La draguer, elle en était certaine, lui passerait pour une tentative de corruption à ce stade. Et de ce qu'elle avait vu de son dossier, Pezzini était une acharnée du travail, sans vie privée, sans concubine connue.
Le Darkness de son côté fulminait. Son amour était si proche, mais encore une fois leurs hôtes respectives étaient diamétralement opposées, et surtout les contrôlait suffisamment pour leur imposer leur volonté. L'artefact ne pouvait pas ordonner à Yulia de sauter sur Pezzini, de lui arracher ses vêtements, de la plaquer contre une des baies vitrées. Il savait bien, malheureusement, que leurs pulsions allaient devoir encore attendre, et c'était d'autant plus frustrant pour cette conscience millénaire qu'enfin son amour était là. Juste là, à moins de trois mètres.
Autant le Witchblade que le Darkness devaient vivre cette rencontre comme un calvaire, car il leur apparaissait évident que leurs hôtes ne coucheraient pas ensemble maintenant, malgré leurs efforts conjoints pour les faire céder. Toutes les deux avaient des volontés bien trop fortes pour n'être que de simples poupées manipulables. Cela faisait de Yulia et de Sarah des hôtes exceptionnelles, mais qui n'en faisaient le plus souvent qu'à leur tête, et avec qui les artefacts devaient composer. Le Darkness était parvenu à composer avec Yulia, mais maintenant qu'il avait la porteuse du Witchblade proche, l'artefact comprenait pourquoi son amour avait tant de mal. Cette porteuse était forte, et absolument pas encline à laisser son artefact faire quoi que ce soit. Cela allait être compliqué...mais pas question d'abandonner pour autant.

Ma foi, si cela peut vous aider, je vais vous donner accès à ses appartements privés. Vous serez escortée bien sûr. Non pas que je pense que vous soyez une espionne au service d'une corporation rivale Inspecteur, mais certains protocoles doivent être respectés. Pour ce qui est de...ah...excusez moi un instant.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia se leva et prit son portable qui venait de sonner. Elle s'éloigna un moment de Pezzini, la laissant seule avec les croissants qu'elle avait mangé avec appétit. La conversation qu'elle eu dura quelques minutes, avant qu'elle ne raccroche, puis ne revienne en direction de son invitée.

Je suis désolée Inspecteur mais je vais être obligée de couper court à cette...brève entrevue. Le Haut Commandement requiert ma présence pour des raisons que vous devinez, et je ne peux délayer une telle demande.
Cela dit...

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Elle pencha légèrement la tête sur le côté, songeuse. Le Darkness était là en train de pleinement pousser, de toutes ses forces, pour que cette entrevue n'en reste pas là. Elles ne pouvaient pas se séparer aussi facilement, pas après une entrevue aussi courte, ce n'était pas possible, il ne l'accepterait pas ! Et son hôte, sans qu'elle s'en rende vraiment compte, accéda à sa supplique qui résonna de façon silencieuse au plus profond de son subconscient.

Que diriez vous que je vous invite au Palazia Hotel ce soir Inspecteur ? Je parie que vous n'y êtes jamais allée. Ce serait pour moi l'occasion de vous apporter en personne les informations que vous demandez et...de mêler l'utile à l'agréable.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Le Palazia Hotel était un restaurant de luxe, de très haute gamme, qui séléctionnait les cliente qui pouvaient entrer de façon stricte. Yulia y était admise quand elle le souhaitait, et elle était certaine qu'une telle invitation ne pouvait pas se refuser juste pour le prestige de pouvoir dire que l'on y est allée. Pourquoi faire ça ? Yulia voulait mettre cette flic dans sa poche d'une façon ou d'une autre, elle avait besoin d'une source assez proche de l'enquête pour faire avancer la sienne. L'autre raison était qu'elle avait envie de la revoir. Elle ne se l'expliquait pas, ne s'expliquait pas cette attirance qui, pour une telle invitation, allait au delà de l'attirance physique...mais elle ne cherchait pas à se l'expliquer.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le mercredi 05 mars 2014, 19:07:36
« Alors, comment s’est passé cette petite conversation avec Vesselovski ?
 -  Comment est-ce que tu... ?
 -  Pez’... Je n’ai même pas besoin de surveiller ta voiture pour savoir comment tu fonctionnes. J’ai appelé le bureau, elles m’ont dit que ta jolie frimousse n’avait pas été aperçue. De là, il n’était pas bien difficile de faire le rapprochement. »

Tout en roulant, Sarah ne dit rien. Lamb avait vraiment un don pour ce genre de choses. Sarah avait souvent été entourée d’incapables quand elle bossait, mais Lamb, elle, était une bonne flic’. Elle avait eu un grave accident lors d’une intervention : un type, armé d’un Cocktail Molotov, lui avait balancé son arme sur le corps. Elle avait flambé comme une torchère vivante, et avait passé des mois et des mois de réanimation. Quand elle était sortie de l’hôpital, elle n’était plus vraiment une humaine, mais un genre de cyborg évolué. Elle aurait pu arrêter sa carrière, mais elle avait choisi de poursuivre, ses implants cybernétiques la rendant encore plus efficace et plus redoutable, que ce soit dans la résolution d’investigations, ou dans la poursuite de suspects.

Pezzini était troublée. Elle était sortie du penthouse de cette femme avec le ventre rassasié, mais avec une multitude de questions sur les lèvres. Le Palazia Hotel était un grand restaurant en hauteur, un peu à la manière de ces restaurants japonais : une longue flèche menant au restaurant, permettant ainsi d’avoir une vue magnifique sur Tekhos Metropolis et sa région. Son apparence évoquait toujours à Sarah le Space Needle de Seattle, où elle s’était rendue quand elle était au collège, avec son père. Elle avait adoré ça. Elle savait qu’on y entrait pas comme ça, que le prix d’une réservation valait les yeux de la tête, et qu’on y invitait pas non plus une flic sans raison. Est-ce que cette Yulia voulait obtenir d’elle des informations sur le déroulement de l’enquête ? Quand elle lui avait lancé cette proposition, Sarah n’avait pas su quoi répondre. Elle aurait voulu dire « Non », car elle craignait que cette offre ne soit une manière détournée d’obtenir d’elle des informations sur le déroulement d’une enquête, ce que le règlement prohibait fermement, mais elle s’était contentée de dire un : « Je verrais si mon emploi du temps le permet, et je vous rappellerais ». Elle était sortie ensuite, troublée, et avait visité la chambre de Wyglott.

Malheureusement, elle n’avait rien trouvé de concret, et était ressortie du bâtiment plus troublée qu’autre chose. Les yeux vairons la hantaient, et, outre ça, cette invitation continuait à la déranger. S’il s’agissait juste de transmettre les informations sur Wyglott, un simple courriel aurait suffi. Cette femme devait avoir un emploi du temps de sénatrice, et, pourtant, elle voulait lui accorder une soirée... Tandis que Sarah roulait vers le bureau, elle se disait que tout ça devait dissimuler des choses... N’avait-elle pas eu le sentiment que Yulia la matait, l’observait, la reluquait ? Sarah ne savait pas quoi en penser. Et cette invitation au Palazia...

« Tu as obtenu des informations ?
 -  J’ai quelques trucs. Pour commencer, une autopsie va avoir lieu dans la journée. Le laboratoire scientifique est surchargé, et, pour un homme, les médecins ne vont pas se fouler, mais elles m’ont promis de le faire, et tu sais comme je peux être persuasive... Ensuite, j’ai été au relais sécurité du secteur où Wyglott a été retrouvé. Je t’ai envoyé sur ta boîte mail la retranscription vidéo du moment où Wyglott est mort. Un van blanc est passé dans le coin, et des types cagoulés ont balancé son corps sur le terrain vague, avant de repartir aussitôt. Le van a laissé des traces de pneu, traces que le laboratoire va également examiner, afin de déterminer les pneus, et avoir une indication précise sur le garage qui les a vendus, leur numéro de série, et tout ça... »

Voilà pourquoi Sarah ne pouvait pas totalement détester Tekhos. D’un point de vue policier, la technologie permettait de faire des merveilles. Un vieil adage de la police scientifique disait qu’on trouvait toujours des indices sur une scène de crime, et c’était bien pour ça qu’il était très important de s’assurer qu’il n’y ait aucune interférence avec la scène, rien qui ne soit susceptible de la polluer.

« J’ai également fait des recherches approfondies sur le passé criminel de Wyglott. Avant de rejoindre BlackWater, il faisait partie d’un gang de rues, des petites frappes qui dealent de la drogue, et tout ce genre de conneries. Plusieurs sont en prison.
 -  Tu penses à un règlement de comptes ?
 -  Il est trop tôt pour le dire, mais le fait que la caméra ait filmé plusieurs agresseurs me semble écarter l’hypothèse d’un forcené qui aurait agi tout seul. À moins que ce ne soit une secte, mais ils n’auraient pas abandonné le corps comme ça, en le balançant au bord de la route. »

Sarah était d’accord avec ce point de vue. Les meurtres effectués par les sectes étaient toujours très ritualisés, car il s’agissait généralement d’offrandes.

« Donc, tu comptes aller voir ses anciens complices ?
 -  Si je trouve un temps libre... Wyglott n’est pas notre seul dossier en cours, il y a toujours ce braquage, et quelques rapports en retard à taper.
 -  Sérieux, tout est informatisé et robotisé, maintenant. On ne peut pas avoir une machine qui se charge de taper ces putains de rapports à notre place ?! »

Sarah passait un temps fou à écrire ses rapports. Certes, elle savait qu’il était important de bien les rédiger, car ils constituaient les actes de procédure qui servaient ensuite durant le procès, mais, parfois, Sarah avait l’impression de perdre son temps sous toute cette paperasse.

« Et de ton côté ?
 -  Pas grand-chose... Sa chef m’a laissé voir sa chambre, mais il n’y avait rien. Même pas un petit journal intime, rien. J’ai essayé de converser avec ses camarades, mais, soit ils étaient muets comme une carpe, soit ils devaient être en train de se demander si je préfère me faire enculer comme une vache ou baiser la gueule comme une truie.
 -  Et tu préfères quoi ? lâcha Lamb, sur un ton impossible à déchiffrer.
 -  Résoudre ce mystère. Et... »

Elle se pinça les lèvres, hésitant à en parler. Finalement, elle se lâcha, car elle ne devait rien cacher à sa coéquipière :

« Vesselovski m’a invité à un dîner au Palazia Hotel ce soir, afin de me donner des...
 -  Waa, la vache ! Tu sais qu’ils servent de la volaille qui vient tout droit de Nexus, hum ? Hey, ça va te changer de tes pizzas décongelées, ça ! »

Sarah soupira, tout en continuant à rouler.

« Ça me semble bizarre... Pourquoi m’inviter au Palazia ? Je crains que cette histoire ne soit plus importante que ce que je pense... Elle m’a demandé où on en était dans notre enquête, et...
 -  Bah ! Un routier qui claque sur le bord de la route, crois-moi, ce n’est pas ça qui va ébranler les actionnaires de BlackWater ! Je crois surtout que tu lui as tapé dans l’œil. De ce que j’ai vu, elle est plutôt bien roulée. »

Sans pouvoir se l’expliquer, Sarah sentit ses joues s’empourprer, et grommela.

« Sûrement, je n’ai pas fait attention...
 -  Ah ouais ? glissa Lamb sur un ton espiègle. Bon, écoute, quoiqu’il en soit, il va te falloir des fringues correctes. On ne va pas au Palazia Hotel avec un jean et une chemise. Pour l’heure, il ne faut négliger aucune piste. BlackWater fait dans l’armement militaire de pointe, et, si on les fait chier, crois-moi, ta Yulia a les moyens de nous envoyer enquêter sur les vols de poulets dans les profondeurs de l’Hildayo. »

L’Hildayo était ne région profonde de Tekhos, très agricole, avec des étalages de vastes corporations agricoles et de fermes.

« Et alors ?
 -  Alors, c’est simple. Yulia Vesselovski te trouve suffisamment à son goût pour t’inviter dans l’un des restaurants les plus chics de la ville. Si j’étais toi, j’y ferais honneur. Tu sais comment sont les femmes de pouvoir... Quand elles proposent quelque chose, il est très impoli de refuser sans une raison sérieuse derrière... Et, quand je dis ‘‘raison sérieuse’’, c’est avoir un cancer en phase terminale, ou quelque chose d’approchant.
 -  Hum... Je vais y réfléchir. »



Le soir, devant le Palazia Hotel.

La petite voiture de Sarah faisait franchement pitié face aux superbes voitures garées devant le restaurant : des limousines impeccables (http://fc09.deviantart.net/fs71/i/2012/363/c/a/shadowrun_schattenkatalog_limousine_concept_by_raben_aas-d5pktj3.jpg) s’alignaient au milieu de voitures de sport renversantes (http://img109.xooimage.com/files/5/a/c/pandion-444f795.jpg). Quand Sarah arrêta sa voiture, certains crurent à un domestique qui s’était vraisemblablement trompé de rue, mais les rires se turent quand la porte s’ouvrit, et que Sarah sortit, s’avançant le long du tapis rouge menant à l’accueil.

« Mazette !
 -  Waaw !
 -  Darling, est-ce que cette tête te dit quelque chose ? »

Sarah passa l’une de ses mains gantées dans ses cheveux, les rabattant en arrière, et s’avança un peu, face au steward, qui pouvait librement se rincer les yeux devant le spectacle magnifique s’offrant à lui :

(http://img108.xooimage.com/files/8/a/3/mini03-44331bc.jpg) (http://img103.xooimage.com/files/1/9/5/2152979-sara_pezz...ade__151-4432cb3.jpg)

Sarah avait du mal à se dire que c’était bien elle, portant cette robe.

« Sarah Pezzini, fit-elle devant l’homme. J’ai été invitée par Madame Vesselovski. »
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le mercredi 05 mars 2014, 20:41:29
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Je verrais si mon emploi du temps le permet, et je vous rappellerais.
C'était tout ce à quoi Yulia avait eu droit comme réponse à cette invitation, et putain, il lui en avait fallu du calme pour se contenir. Se faire ainsi snober par une flic heurtait son ego, mais aussi pouvait mettre en cause ses capacités de séduction ce qui, pour une femme comme elle, n'était jamais une sensation agréable à ressentir. Mais bon, c'était une flic, et une flic enquêtant indirectement sur elle, les insultes n'auraient pas eu un effet désirable, alors elle l'avait laissée partir.
La suite de la journée fût rythmée par plusieurs rendez-vous, dont certains importants. Et même si Yulia ne laissa pas son esprit dériver de ses prérogatives, l'image de Sarah Pezzini était en train de la hanter. Yulia ne l'avait décidément pas invitée uniquement pour essayer de subtilement lui soutirer des informations, mais aussi parce que cette femme l'obsédait, parce qu'elle voulait la revoir, et parce qu'elle la voulait dans son lit.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Aussi, quand elle la rappela pour lui confirmer l'invitation de ce soir, Yulia sentit quelque chose d'étrange en elle. Comme une sorte de...de joie ? C'est à ce moment là qu'elle passa un moment seule dans ses appartements, assise sur un fauteuil, à regarder le bracelet source de tout le pouvoir qu'elle avait pu accumuler. Yulia n'était pas conne, elle savait, elle voyait bien que le Darkness était en train d'essayer de la manipuler, et créait chez elle un désir à l'encontre de cette femme. Ce n'était pas la première fois que l'artefact agissait sur ses émotions, les rendait plus intenses lors de ses ébats ou lors du choix d'un ou d'une partenaire. Mais là il allait loin, comme si il voulait à tout prix que Yulia se rapproche de cette flic.
Plus elle pensait à elle, et plus des images, floues, confuses lui venaient en tête. Mais toutes, toutes avaient un caractère érotique. Si elle avait suivi ses plus bas instincts, Yulia aurait tenté de la violer lors de leur première rencontre. Mais elle rappelait sans cesse au Darkness que c'était "elle" qui dirigeait le navire, et qu'il ne la forcerait pas. Cette flic était aussi une menace potentielle, Yulia était bien trop pragmatique pour l'oublier, même avec le Darkness pour influer sur ses sentiments. Elle risquait trop gros, elle avait invité cette Sarah sur un coup de tête qu'elle savait influencé par l'artefact, alors que c'était une connerie...mais elle ne pouvait plus faire faux bond. Elle était toutefois déterminée à ne pas se laisser faire. Le Darkness avait pris trop de libertés sur ce coup là, il enfreignait les règles tacites avec sa porteuse, et cette dernière n'avait pas l'intention de le laisser s'en tirer.
Elle ne chercherait pas à draguer cette flic. Trop de choses en jeu, trop de risques inconsidérés pour une partie de jambes en l'air. Ce diner resterait classique, banal. Peut-être Pezzini se demanderait à la fin pourquoi tout ça, mais il valait mieux ça qu'un bordel monstrueux.
C'est fringuée en femme d'affaire, élégante mais sobre, qu'elle arriva aux alentours du Palazia. Elle était à l'arrière de sa limousine conduite par son "chauffeur", Igor, et attendait la venue de son invitée, avec les documents concernant son employé dans une petite pochette. Certains éléments comme les raisons de sa présence à l'endroit du crime, ainsi que la cargaison du véhicule qu'il conduisait et sa destination, avaient été falsifiés. Ce n'était pas indétectable, mais suffisamment pour qu'il faille faire des recherches assez approfondies pour découvrir des éléments discordants, ce qui ferait l'affaire. Et maintenant, elle attendait.

Boss, c'est une mauvaise idée.

Je sais Igor. Mais je ne peux pas décommander ce dîner, et puis...que ?

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia avait appercu quelque chose dans le rétroviseur de la limousine, et se retourna pour être certaine qu'elle n'avait pas rêvée. Sarah Pezzini venait d'arriver, elle se trouvait vers l'entrée du Palazia, et...c'était bien elle qui était presque fringuée comme une délicieuse pute ?
Yulia prit le temps d'observer. La flic frigide de ce matin était sapée d'une robe couvrant à peine le nécessaire, de longs gants et de bottes, le tout en latex, et donc extrêmement moulant, et il n'était donc pas certain qu'elle porte des sous-vêtements.
What the fuck ? Non elle ne rêvait pas, Igor observait aussi la scène et avait l'air aussi surpris que sa patronne. Il existait d'autres tenues que celles de ce genre pour paraître classe dans un restaurant de haut standing, mais ce genre de robe, c'était un appel au viol pour Yulia...et elle commença à croire que la réaction initiale de cette flic à son invitation avait juste été due à de l'intimidation, mais que maintenant elle se lâchait.

On dirait que je vais pas perdre mon temps finalement...il me faut une autre tenue.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Un large sourire presque carnassier éclairait le visage de Yulia, alors qu'elle était progressivement en train de se déshabiller dans la limousine. Exit la chemise serrée, le pantalon noir strict, les chaussures en cuir et même le soutien-gorge. Elle était presque nue, Igor la matait, mais elle s'en fichait bien. Elle se sentait revigorée d'avoir vu Sarah Pezzini répondre à son invitation de cette façon, et il lui fallait l'honorer à sa juste valeur.
Le Darkness lui jubilait de voir son hôte réagir ainsi, et ce sans même qu'il aie besoin d'intervenir. Alors, quand il reçu mentalement de sa part la consigne de lui fournir des vêtements plus adaptés, il se plia aux exigences de sa porteuse et même bien plus encore, les dépassa. Leur petite querelle était oubliée, Yulia était entrée dans l'optique de séduction, et le Darkness n'en demandait pas plus. Depuis le bracelet, des formes noires prirent corps sur Yulia, des ombres se mouvant sur sa peau pour peu à peu, prendre l'apparence d'une robe diablement sexy.

(http://nsa34.casimages.com/img/2014/03/05/mini_140305083648524685.jpg) (http://www.casimages.com/img.php?i=140305083648524685.jpg)

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Oui, c'était parfait. Igor savait que sa patronne allait en avoir pour un moment, et reviendrait la chercher quand elle l'appellerait. Yulia descendit de la limousine seule, et prit la direction de l'entrée de l'hotel, pas à un seul moment son regard ne se détacha de Sarah Pezzini. Elle la dévorait même du regard, il y avait matière, car dans une tenue aussi sexy, elle ne pouvait que faire naître un appétit dévorant chez n'importe qui. Cette femme finirait dans son lit ce soir, ce n'était pas négociable, elle en eu la conviction alors qu'elle s'était rapprochée suffisament pour comprendre que Miss Pezzini avait quelques problèmes avec le steward ne voulant pas la laisser rentrer, elle intervint donc.

Cette belle femme vous dit la stricte vérité mon cher, elle est mon invitée.

Oh Miss Vesselovski. Milles excuses, vous pouvez rentrer, bien évidemment.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Il fit une courbette en s'écartant, mais Yulia ne lui accorda plus aucune attention. Avec un large sourire sur les lèvres, elle se força à regarder Sarah dans les yeux, mais enroula son bras autour du sien, comme pour la marquer de sa propriété à l'égard d'autres femmes qui la mataient.

Désolée pour ce léger contretemps, inspecteur. Je suis ravie que vous ayez pu vous libérer. Et cette robe, vous êtes absolument délicieuse dedans, si je puis me permettre.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Oui. Là elle flirtait de façon évidente. Elle mena Sarah vers un bel ascenceur en verre qui les envoya au sommet d'un building, où le restaurant, absolument luxueux, les attendait. Yulia elle était...heureuse, en quelque sorte. Le Darkness pressait ce sentiment, mais enfin il y avait un vrai contact physique entre les deux hôtes. Pour l'occasion, l'artefact avait pris la forme d'une boucle d'oreille très discrète, afin qu'il ne soit pas remarquable par la porteuse du Witchblade qui aurait aisément pu reconnaître le style de ce bracelet.

L'ensemble des documents se trouve dans cette petite poche. Mais nous pourrons voir cela plus tard. Pour être franche, cette invitation était surtout un excellent prétexte pour prendre un peu de repos dans un cadre agréable, et en bonne compagnie qui plus est.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)A aucun moment, Yulia n'avait lâché le bras de Sarah. Elle était sienne, se l'accaparait délicieusement, et comment résister ? Son étreinte était si douce...
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le mercredi 05 mars 2014, 22:47:54
*J’aurais peut-être du choisir un autre habit...*

Pourquoi est-ce quelle s’était habillée comme ça ? Sarah n’arrivait pas à le comprendre. Dans son appartement, tout avait été si clair... Elle était rentrée vers 19h00, après un après-midi morne et ennuyeux, à taper des rapports, et à recevoir des plaintes pour des faits divers sans intérêt, tout en faisant quelques recherches sur Wyglott, mais aussi sur d’autres affaires en cours. Elle enquêtait aussi sur une histoire de braquage, un vol de voitures, et un cambriolage. Autant dire qu’il y avait de quoi faire. Quand elle était rentrée chez elle, le cyborg avait réparé son mur, et avait laissé sa note. Elle la régla par Internet, puis alla dans sa garde-robe. Il fallait bien dire que Sarah n’avait pas grand-chose de chic, mais elle savait que, à Tekhos, dans une société hyper-sexualisée, les robes en latex et les tenues moulantes étaient de rigueur dans les grandes réceptions. Elle n’avait que quelques robes à mettre, mais elle les utilisait à New York quand elle devait s’infiltrer dans un bordel, ou exciter les hormones des hommes. Était-ce Lamb qui l’avait convaincu à venir ? Quand Sarah avait appelé Yulia, elle avait eu la surprise de tomber directement sur elle, au lieu d’avoir un secrétaire qui aurait pris le message... Si Lamb l’avait su, elle aurait dit que c’était un autre signe que Yulia lui vouait une attention tout à fait particulière.

Elle avait donc enfilé sa robe noire moulante, en latex. Sans s’en rendre compte, el Witchblade avait agi. C’était une différence de nature entre le Witchblade et le Darkness. Là où le second était généralement sur le terrain du rapport de force, et de l’agressivité, car c’était e qui convenait le mieux avec le caractère de Yulia, le Witchblade, lui, savait que, paradoxalement, Sarah était une tête de mule. Comme si les Pezzini avaient jadis fait un détour en Irlande, et qu’elle avait hérité des gènes d’un Irlandais pure souche. Le Witchblade savait qu’il ne pourrait pas forcer Sarah à enfiler un tel vêtement, et ses techniques de persuasion avaient été plus subtiles. Ainsi, Sarah avait suivi un raisonnement en plusieurs temps :




Pour Sarah, tout était logique, mais, maintenant qu’elle était devant le steward, elle n’en était plus si sûre.

« Je vous répète, Madame, que Madame Vesselovski n’est pas arrivée. N’ayant reçu aucune information quant à une éventuelle présence de sa part, je... »

Sarah ne l’écouta pas, furieuse. Elle espérait que tout ça ne soit pas une mauvaise plaisanterie. Les yeux vairons de cette femme avaient continué à la hanter, et elle avait essayé, dans osn bureau, de faire le point. Pour ça, elle avait sorti une feuille libre, un crayon, et avait entrepris, en fermant les yeux, d’y penser, et de laisser sa main écrire ce qui lui venait à l’esprit. Une sorte de technique de concentration qu’elle utilisait parfois dans ses enquêtes, quand elle coinçait, et qu’elle avait besoin d’une intuition, quelque chose pour relancer l’enquête. C’était une technique qui ressemblait assez à ces méthodes spiritualistes qu’on utilisait pour écrire ce que disent les fantômes, en fermant les yeux, et en traçant des cercles sur une page, jusqu’à ce qu’on puisse capter leurs sons, et qu’on les couche. Sarah n’avait pas cherché à capter un quelconque fantôme, mais elle n’avait rien eu de concluant.

Le steward commençait à l’agacer, quand elle perçut une présence dans son dos.

« Cette belle femme vous dit la stricte vérité mon cher, elle est mon invitée. »

Elle se retourna... Et frissonna en voyant la tenue de Yulia. Ce n’était pas du latex, mais... C’était aussi diablement sexy, et le Witchblade se mit à vibrer... Tout comme le Darkness. Pendant un bref instant, les deux femmes éprouvèrent exactement le même sentiment, tandis que le steward parlait dans le vide. Chacune avait alors envie de coucher avec l’autre. Sarah la trouvait absolument magnifique, et, si Yulia, là, l’avait embrassé, elle était sûre que, sur le coup, elle y aurait répondu. Cette robe ouverte au milieu de son ventre, ses jolis seins, ses longues jambes fuselées, et, naturellement, évidemment, ses yeux vairons... Sarah en perdit son latin, mais revint à elle quand Yulia l’attrapa par les épaules.

Se sentant comme une adolescente prise en faute, Pez’ cligna des yeux, alors qu’elles avançaient vers l’hôtel, grimpant un escalier.

« Désolée pour ce léger contretemps, inspecteur, s’excusa la femme. Je suis ravie que vous ayez pu vous libérer. Et cette robe, vous êtes absolument délicieuse dedans, si je puis me permettre.
 -  Je crois que vous le pouvez... Même si je dois vous avouer que je n’apprécie pas qu’on me laisse seule face à... Tout ça... Je n’ai jamais été dans un tel endroit, c’est une première pour moi... Et, par ailleurs, vous êtes également sublime dans la vôtre. »

Qu’est-ce qui lui prenait de dire ça ? Devenait-elle folle ? Elle avait l’impression de flirter avec elle ! Sarah ne se reconnaissait plus, et essaya de se calmer. Elle était ici simplement pour une enquête. Cependant, elle sentait le bras de Yulia, serré autour du sien, et elle avait le sentiment que, si elle cherchait à s’en défaire, Yulia insisterait. Elle avait la curieuse impression d’être à elle, comme si elle était sa servante... Ce qui était à la fois gênant et... Délicieusement excitant.

« L'ensemble des documents se trouve dans cette petite poche. Mais nous pourrons voir cela plus tard. Pour être franche, cette invitation était surtout un excellent prétexte pour prendre un peu de repos dans un cadre agréable, et en bonne compagnie qui plus est. »

Sarah hocha lentement la tête.

« Oui, rien ne presse... Et, pour être honnête... »

Les deux femmes venaient d’entrer dans un ascenseur entièrement transparent, une sorte de cage de verre, qui s’éleva alors. Il n’y avait qu’elles dedans, et l’ascenseur filait vers le restaurant, en hauteur.

« ...Je dois vous avouer que vous m’intriguez. Je... Pardonnez-moi cette familiarité, mais je ne pensais pas que la dirigeante d’une société aussi influente que BlackWatch puisse être... Et bien... Si jeune. Je serais curieuse de savoir comment vous avez fait pour réussir à développer une telle société... Et, d’un point de vue personnel, je suis également flattée qu’une femme de votre importance ait invité la modeste femme que je suis dans un tel endroit. Diable, il me faudrait tout un mois de salaire pour me payer une place ici, et ce ne serait même pas dans le salon VIP ! »

Le Palazia comprenait trois étages : le restaurant classique, le coin VIP, et le dernier étage, qui était l’hôtel. Et, vu la fortune de cette femme, Sarah ne doutait pas qu’elles seraient dans le salon VIP.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le vendredi 07 mars 2014, 14:59:05
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Rester calme. Posée. Résister à la tentation. C'était plus difficile que ça en avait l'air avec le Darkness qui n'arrêtait pas d'intervenir, avec sa subtilité légendaire, sur les sentiments de Yulia à l'encontre de la policière. La tâche était aisée pour l'artefact, Yulia ressentais déjà l'envie de coucher avec Sarah, il n'avait qu'à magnifier cette envie, la rendre irrésistible au point qu'elle en oublie presque que c'était une flic. Yulia souriait en la regardant avec ses yeux vairons, d'une grande beauté, et son sourire allait s'élargir encore en l'entendant complimenter sa tenue. Mais c'était qu'elle flirtait la jolie, s'en rendait-elle seulement compte ? Yulia avait comme l'impression que cette Pezzini était de nature très prude, chaste même, mais ce n'était qu'un impression basée sur aucun élément concret, surtout qu'être caste à Tekhos était pour ainsi dire presque impossible.
Tenir le bras de cette belle femme était le minimum que Yulia pouvait faire pour ne pas céder à d'autres tentations, la première étant celle de plutôt la saisir par les fesses. Non sérieusement, cette femme était bonne. Dire qu'elle n'avait jamais ressenti une telle attraction envers quelqu'un était peut-être cliché, mais c'était ce qui s'approchait pourtant le plus de la réalité. Yulia devait vraiment faire preuve d'un effort de volonté pour ne pas plaquer Pezzini contre la paroi vitrée de l'ascenseur, et lui faire une myriade de choses toutes plus perverses les unes que les autres.

Étrange n'est-ce pas, que les représentantes de l'ordre ne soient pas payées à hauteur des risques qu'elles encourent. Et on se demande pourquoi tant de vos collègues décident de mettre fin à leur carrière pour le mercenariat, ça rapporte infiniment plus, je vous le garantis.
Et ne soyez pas si modeste inspecteur. Sachez que je n'invite pas n'importe qui à ma table en tête à tête, vous m'intriguez au moins autant que je vous intrigue...ah, nous sommes arrivées.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia flirtait, mais c'était de son côté parfaitement assumé. Cette soirée n'aurait quasiment rien de professionnel, c'était certain, Yulia était bien trop déterminée à avoir cette femme dans sa couche pour avoir la tête au travail. Leur ascenseur arriva à l'étage réservé aux VIP, et s'ouvrit sur un ensemble de salles luxueuses, de magnifiques servantes dans des tenues un peu trop courtes, et une odeur de nourriture que l'on pouvait directement qualifier de succulente et de raffinée. Yulia continuait de tenir le bras de l'inspecteur Pezzini, et la mena à une table qui lui était réservée, en authentique bois et joliment ouvragée, avec des couverts en argent, bien loin de ce que l'on pouvait trouver pour quasiment rien dans la plupart des magasins de Tekhos. Ici le luxe rimait paradoxalement avec un retour aux sources, moins de technologie pour plus d'artisanal, ce restaurant de luxe importait ses provisions du reste de Terra, ce qui expliquait entre autres ses prix prohibitifs, et sa réputation.
Yulia du se séparer de Sarah pour s'asseoir, mais toutes les deux étaient proches et en vis à vis, ce qui demeurait satisfaisant. Une douce musique classique résonnait dans la salle, jouée par un véritable orchestre privé, les tables quand à elles étaient séparées par des sortes de parois, afin de garantir l'intimité aux clientes.

Vous vouliez donc savoir comment j'ai bien pu me retrouver à la tête d'une telle entreprise ? Ma foi comme je vous l'ai dit, le mercenariat peut rapporter très gros. Je ne suis pas née avec une cuillère en argent dans la bouche inspecteur, j'ai grandi dans les ghettos, et j'ai du apprendre à me débrouiller seule très tôt. Une vie difficile, mais qui au moins n'a pas fait de moi une richarde arrogante. Disons pour résumer que j'ai travaillé le plus rapidement possible à la protection de personnes hautement placées, et que j'ai été très douée pour ça. Les Mégacorporations se livrent une guerre sans pitié Inspecteur, une guerre de l'ombre dans laquelle, malheureusement, les policières comme vous n'ont que peu de moyens d'intervenir. J'ai empêché plusieurs assassinats de personnalités au durant cette période, et quand vous sauvez la vie à de riches personnes, croyez moi, elles sont prêtes à dépenser des fortunes pour vous garder à leurs côtés.
Alors j'ai économisé, puis placé tout ce que j'avais gagné en bourse où j'ai eu le nez d'acheter et de vendre aux bons moments, ce qui m'a littéralement fait crouler sous les crédits, et j'ai ainsi eu suffisamment de fonds pour pouvoir me lancer dans ma propre aventure. Je n'ai pour autant pas oublié d'où je venais, et c'est pourquoi Blackwater Security embauche majoritairement des personnes issues de milieux défavorisés. Un salaire décent est bien souvent ce qui fait la différence dans une vie. Si je n'étais pas certaine que vous adorez votre job malgré la paie misérable qu'on vous donne, je vous aurait volontiers offert un poste.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia bu dans le verre de vin qu'une des servantes venait de leur servir. Une partie de ces informations était fausse bien entendu, mais c'était ce qu'on pouvait trouver malgré tout en fouillant dans son passé, fabriqué de toutes pièces. L'argent offre surtout du pouvoir, le pouvoir de manipuler les choses comme on l'entends.

J'ai eu l'occasion de parcourir votre dossier. Le nombre d'affaires que vous avez résolu est impressionnant, assez pour donner à vous seule de bonnes notations à votre commissariat. Entrer dans la police était une vocation pour vous je me trompe ?

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia cherchait à en savoir plus. Non seulement pour bien cerner la personne se trouvant en face d'elle, qu'au final elle ne connaissait que très peu, mais aussi pour l'amener à se détendre. Sarah ne se sentait pas à sa place dans un tel environnement, ça se lisait sur son visage, et il était beaucoup plus difficile de séduire une personne se sentant mal à l'aise. La séduire, l'amener à partager sa couche, était une méthode comme une autre pour gagner sa confiance, avoir accès aux infos qu'elle voulait obtenir concernant cette affaire de meurtre. Et dans le même temps, il n'y avait pas que ça, chose qui surprenait Yulia elle même, elle voulait vraiment en savoir plus sur Sarah.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le vendredi 07 mars 2014, 15:44:32
C’était un restaurant chic, mais qui était différent des autres restaurants tekhans. Quand elle y allait, l’atmosphère oscillait entre décor de science fiction, ou atmosphère cyberpunk. D’immenses baies holographiques éclairaient des restaurants aux couleurs sombres et parfois fluorescentes, et la nourriture, bien que bonne, émanait souvent de fermes chimiques et industrielles. Elle avait déjà pu voir les vastes corporations agricoles tekhanes, où d’énormes tracteurs industriels labouraient des champs purifiés par des agents chimiques, pesticides et herbicides étant balancés en masse par des tuyaux d’arrosage. Le Palazia revendiquait des origines nexusiennes, et la décoration du salon VIP oubliait cette ambiance métallique et sexy qui caractérisait la plupart de ces établissements. Le décor était en marbre et en bois précieux, et un grand aquarium central permettait de voir un banc de poissons, et une sirène. Certains enfants l’observaient en clignant des yeux. Sarah et Yulia furent déplacées dans un box. L’intimité des clients était préservé par de petites palissades, et Sarah s’assit sur un confortable fauteuil. Durant leur trajet, elle était sûre que la plupart des clientes l’ayant vu avaient fantasmé sur sa chute de reins, ses longues jambes, et ce cul délicieusement moulé. Sarah se sentait paradoxalement gênée et fière, gênée d’être regardée comme un bout de viande, mais en même temps fière de voir qu’elle était suffisamment bien roulée pour plaire à toutes ces femmes puissantes et suffisantes, suffisamment pour avoir une esclave en guise de décoration.

Sarah se retrouva face à Yulia, sans pouvoir mettre fin à son trouble. Au contraire, tout s’aggravait. Ses yeux vairons la hantaient, cette longue chevelure bouclée tombant en cascade sur l’une de ses épaules, ses belles lèvres tendres... Dans les profondeurs de son esprit, Sarah se demandait quel goût elles pouvaient avoir, avant de rejeter cette question, la trouvant... Déplacée. Yulia parla assez rapidement, lui expliquant qu’elle était issue des bas-fonds, ce qui était conforme à ce que Sarah avait pu glaner sur Internet. Yulia Vesselovski était une success story, et plusieurs journalistes avaient réalisé des articles sur elle, ainsi que sur BlackWater Security. Elle n’était pas spécialement considérée comme une femme bienveillante, mais comme une femme d’affaires redoutable, qui avait décidé de se lancer dans le mercenariat « respectable ». Un point de vue assez cynique sur les choses, mais tout le monde s’accordait à dire que BlackWater était une entreprise qui fonctionnait plutôt bien, et qui avait pu décrocher, dans le passé, d’importants contrats, que ce soit contre des seigneurs de guerre locaux, contre les Formiens, ou même en protégeant des personnes influentes, lors de réunions diplomatiques entre plusieurs États.

Son CV était plutôt impressionnant, mais, à l’entendre, l’argent avait l’air d’être, pour elle, une vertu cardinale... Était-ce toutefois si surprenant ? Sarah n’était guère dupe. Cette femme recrutait auprès des mâles car ils représentaient une main-d’œuvre facile, pas chère. Ils étaient désœuvrés, délaissés par un système qui les considérait comme des erreurs de la nature. Si Sarah aurait du faire une comparaison osée, elle aurait comparé cette politique à celle de ces bailleurs peu scrupuleux qui, sous couvert d’une crise du logement et de l’incapacité des familles à se loger, leur proposait des logements vétustes, des dépotoirs insalubres, justifiant leur vénalité et leur avarice par la volonté de fournir un toit à des familles. La valse des hypocrites et des profiteurs. En tant que pure Terrienne, Sarah était fermement opposée à toute forme d’esclavage et d’exploitation... Ce qui était plutôt paradoxal, car, en tant que policière, elle consacrait une importante partie de sa vie privée à son métier.

« J'ai eu l'occasion de parcourir votre dossier. Le nombre d'affaires que vous avez résolu est impressionnant, assez pour donner à vous seule de bonnes notations à votre commissariat. Entrer dans la police était une vocation pour vous je me trompe ? »

Sarah hocha lentement la tête, en esquissant un léger sourire, buvant également un peu du vin qu’une serveuse avait apporté, un excellent cru, provenant des vignes nexusiennes.

« Mon père était un policier, très investi dans son métier. Je suppose que c’est une histoire de gènes... Comme les familles d’agriculteurs, quelque chose comme ça. Mon salaire ne me rapporte certes pas grand-chose, mais je ne voudrais d’aucun autre emploi. À mon niveau, j’essaie de contribuer à rendre ce monde un peu moins sale qu’il ne l’est déjà, et à protéger les gens. »

Dire que son père avait été un exemple était une manière pour elle de surprendre un peu les Tekhanes, car, pour les rares qui avaient des pères, ils étaient rarement mis en avant.

« Quoiqu’il en soit, je ne peux que vous féliciter pour votre réussite. Je dois bien vous admettre que j’ai été assez surprise, ce matin, quand je vous ai vu. Aussi, si j’ai pu vous paraître déplacée, je ne peux que vous demander d’accepter mes excuses. J’ai eu une semaine assez éprouvante, et... Et bien, pour être honnête, aujourd’hui aurait du être une journée de repos, normalement. »

Elle reprit un peu de verre, et poursuivit alors, tenant le verre dans sa main :

« Mais, tout à fait entre nous... Je dois vous admettre que votre invitation m’a... C’est flatteur de vouloir m’inviter dans un tel endroit, mais je vous avouerai que je n’en ai pas saisi les raisons. S’il s’agit simplement de me donner des informations sur Wyglott, un simple mail aurait suffi... »

On sentait la policière de carrière, celle qui ne pouvait s’empêcher de poser des questions sur ce qui lui semblait être bizarre. C’était le métier qui rentrait dans la peau. Et c’était surtout pour elle une manière de ne pas continuer à fixer davantage ses yeux vairons.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le vendredi 07 mars 2014, 17:04:27
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia écoutait avec attention Sarah Pezzini. Ce qu'elle lui racontait confirmait ce qu'elle avait suspecté, et craint également, elle faisait ce métier par choix, par passion, et n'était donc pas du genre à accepter les corruptions et les pots de vins, mais plutôt à foutre en taule ceux qui oseraient lui faire de telles offres. Yulia avait donc la confirmation que cette méthode, qui aurait pourtant été tellement plus simple pour les deux parties, était à exclure d'entrée de jeu, il lui restait donc...sa deuxième option, celle qui s'était ouverte il y a quelques minutes à peine.
Yulia ne pu retenir un large sourire amusé quand la policière lui demanda pourquoi elle l'avait invité ici. Alors vraiment elle ne savait pas ? Elle aurait pourtant cru que leurs tenues respectives étaient des indices suffisants, en plus de la façon dont Yulia la dévisageait, non, la dévorait du regard.

Vraiment ? Alors j'en conclus que vous ne devez pas vous faire draguer souvent inspecteur, voilà que je trouve pour le moins étonnant.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Et bam. C'était direct, franc, si là Pezzini ne comprenait pas, la seule manière pour Yulia d'être plus claire serait de lui sauter dessus et de la prendre directement sur la table, et on venait justement tout juste leur servir le repas, laissant tout le temps nécessaire à Sarah d’emmagasiner ce qu'elle venait de dire. Il pouvait toujours y avoir l'option qu'elle plaisante, mais le ton sur lequel elle avait dit cette phrase était suffisamment ambigu pour que le doute demeure.
Yulia était d'ordinaire plus subtile que ça, mais d'ordinaire elle draguait des femmes plus expérimentées que ça. Plus elle y réfléchissait, et plus elle était persuadée que cette flic devait vraiment avoir une vie sexuelle morne pour être aussi peu réceptive. C'était d'autant plus étrange que beaucoup l'avaient remarquée dans ce restaurant, et enviaient Yulia pour avoir une partenaire aussi sexy. Il ne restait plus qu'à faire en sorte que cette affirmation devienne une réalité.
Les deux artefacts de leur côté sentaient que leurs efforts n'étaient pas vains. Yulia était déjà décidée, mais il restait au Witchblade encore un dernier effort à faire en influençant sa porteuse de façon subtile. Cela dit le plus gros était fait, les deux porteuses se vouaient un intérêt mutuel, et il était à partir de cette étape cruciale bien plus facile de faire évoluer la situation vers ce que voulait les deux artefacts...un rapprochement physique.
Yulia décida de passer subitement à autre chose, pendant qu'elle entamait son repas, et qu'elle se délectait des joues rougies de l'inspecteur.

Quand à savoir pourquoi je ne vous ai pas envoyé ces données par mail, c'est très simple, je n'ai pas confiance en la sécurité des réseaux de la police inspecteur. Ce que vous allez avoir sont des données secrètes, sur mon employé, et la cargaison qu'il transportait. Autant d'informations qui peuvent paraître banales, mais pour une corporation rivale, aucune information n'est banale. Le papier lui, ne peut être piraté.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Cela était vrai, et c'était initialement la principale raison de ce diner, remettre en main propre ces informations de façon à ce qu'elles ne puissent être interceptées par personne. Et puis c'était devenu secondaire, finalement, en comparaison de la possibilité d'une nuit avec la belle Pezzini. Cette dernière semblait d'ailleurs troublée, pour ce que Yulia pouvait en juger. Venait-elle tout juste de réaliser qu'elle se faisait draguer ? Est-ce qu'elle était en train d'aimer ça ? Ou bien étais-ce simplement parce que Yulia était en train de frotter délicatement sa jambe nue contre la sienne ? De haut en bas, avec le sommet de son pied qu'elle avait libéré de sa chaussure à talon, elle éprouvait le contact des bottes en latex qu'elle portait, et s'approchait surtout de leur sommet, effleurant directement sa peau nue. Et elle, souriait plus que jamais.

Tout va bien inspecteur ?
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le vendredi 07 mars 2014, 17:39:11
« Vraiment ? Alors j'en conclus que vous ne devez pas vous faire draguer souvent inspecteur, voilà que je trouve pour le moins étonnant. »

Les propos de Lamb lui revinrent immédiatement en tête : « je crois surtout que tu lui as tapé dans l’œil ». Il semblerait que ce soit aussi simple que ça. Sarah savait qu’elle était belle, non pas parce qu’elle avait une foule d’amants, mais parce qu’elle était déjà tombée sur des types qui avaient voulu lui forcer la main. Dès le lycée, elle se rappelait d’un certain Brad, qui avait voulu la serrer dans les toilettes. Il avait posé une main sur sa poitrine en lui disant qu’il l’aimait beaucoup, et s’était retrouvé avec la tête dans les chiottes, et le poignet en compote. Il avait eu la sagesse d’esprit de ne pas en parler, sans doute honteux d’avoir été maîtrisé par une fille. Plus tard, Sarah avait également du affronter des suspects et des détenus qui la regardaient sans hésitation, avec une lueur dans les yeux qui lui avait toujours rappelé celle de Brad. Des animaux, voilà comment elle les voyait. Des espèces de bêtes sauvages aux instincts primitifs. Il suffisait qu’elle pense à eux pour que le Witchblade se réveille, sentant la colère de Sarah. Elle haïssait fermement les violeurs, qu’elle voyait comme l’antithèse de l’évolution. Des hommes restés à l’âge de Néanderthal. Deux mille ans de christianisme n’avaient pas suffi à élever suffisamment l’homme pour qu’il continue encore à violer son prochain.

Sarah avait une activité sexuelle faible, et c’était en partie lié à son physique. C’était très paradoxal, mais, sur Terre, elle n’était sortie qu’avec des boulets. Des types qui étaient surtout avec elle pour sa plastique, et rien d’autre. Comme tant d’autres, elle avait perdu sa virginité lors de l’adolescence, et c’était un élément dont elle n’avait jamais osé parler à son père. Elle avait tout simplement craqué sur un garçon de la classe. Ils avaient fait l’amour chez lui, mais elle avait rapidement compris que cet homme n’était intéressé que par le sexe. À la fac’, elle avait également flirté avec quelques étudiants, mais étaient tombés sur des types qui lui avaient proposé de se droguer, et qui rigolaient quand elle leur affirmait vouloir être policière. Et, au boulot, elle s’était retrouvée avec un bracelet magique qui lui pourrissait la vie. Elle était venue à Tekhos pour résoudre ce problème, et sa vie sexuelle était tombée à plat. Pour être honnête, elle n’y pensait même plus, le boulot ayant cet avantage d’accaparer suffisamment votre vie pour vous faire oublier tout le reste. Sortir avec ses collègues était pour elle impossible, car elle restait très professionnelle. Cependant, elle était suffisamment alerte pour savoir qu’elle en faisait fantasmer plus d’une, notamment sa collègue.

Pour autant, elle n’aurait pas cru que Miss Vesselovski puisse être intéressée par elle. Sa surprise était donc de taille, ce qui expliquait son rougissement. Cette femme était l’une des femmes les plus riches de la ville. Elle avait amplement les moyens de se payer les plus belles prostituées de la ville, des femmes dont le corps avait été amélioré par les nanomachines, afin d’être de véritables nymphes grecques. Elle ? Elle était la boule de bowling dans le jeu de quilles. Sarah savait que BlackWater devait avoir ses petits dossiers secrets, ses transactions illégales. Sarah était loin de s’imaginer à quel point, et, dans sa tête, en ce moment, il s’agissait plutôt de ces histoires classiques en droit pénal des affaires : prise illégale d’intérêts, favoritisme, délit d’initié, la diffusion d’informations trompeuses sur le marché pour tromper des concurrents, ou la manipulation de cours boursiers... Des infractions barbantes qui faisaient l’objet des brigades financières, des institutions extrêmement spécialisées de la police, où on trouvait les grosses têtes financières de la police, des femmes qui, elles, pouvait prétendre à un salaire décent. Yulia avait consulté le dossier de Pez’, elle savait donc qu’elle était ce qu’il convenait d’appeler, poliment, une emmerdeuse. Qu’elle flirte avec elle lui semblait être tout simplement une blague, un genre de plaisanterie... Mais ce n’était pas ce que le Witchblade disait.

*Elle vient des quartiers pauvres de la ville... Elle doit sans doute voir en moi une sorte d’échappatoire, une sorte d’exutoire, d’honnêteté et de sincérité... Dans un monde de requins et d’opportunistes, où chaque ami est potentiellement prêt à vous planter un coup de couteau dans le dos, je dois apparaître comme une sorte de détente passagère.*

Tout ça lui semblait assez logique. On leur apporta alors leurs plats. Sarah avait commandé un bon poulet nexusien, avec des frites. Tout simplement. Les frites étaient faites maison, à partir de pommes de terre venant de beaux champs dans une autre partie de Terra. La portion était généreuse, et elle mangeait, tout en réfléchissant. L’argument de Yulia sur la faillibilité des systèmes informatiques était bidon. Les services informatiques de la police tekhane étaient protégées par les derniers pare-feux et systèmes de sécurité en date. Un simple pirate ne pouvait pas, du fond de son jardin, le faire. Et, si une grosse compagnie s’amusait à le faire, il lui faudrait déployer de gros moyens... Et elle se ferait repérer. Or, si les médias apprenaient qu’une grosse entreprise cherchait à pirater les serveurs de la police, cette dernière n’avait plus qu’à mettre la clef sous la porte.

Non, ce ne pouvait pas être ça... Je crois surtout que tu lui as tapé dans l’œil. Peut-être était-ce aussi simple que ça, mais, à Tekhos, ce genre de choses... Et bien, ça voulait souvent dire qu’il y aurait une partie de sexe à la clef. Le sexe était envisagé sans complexe, mais Sarah, elle, était un peu différente. Faire l’amour avec Yulia... Alors qu’elle soupesait cette idée, le Witchblade de se mit à nouveau à briller, invisible sous son gant noir.

*On ne se ment pas à soi-même, Pez’.*

Dans sa tête résonnaient l’un des sermons de son père, quand il lui parlait le soir, en passant une main le long de son interminable chevelure.

*Je n’aurais pas enfilé cette robe si je n’avais pas d’arrière-pensées...
C’est aussi la seule robe dont tu disposes vraiment.
Ta vie sexuelle ressemble à la Death Valley, c’est pathétique.
Elle te hante, tu le sais, on le sait très bien, toutes les deux... Ses yeux vairons...
Où les as-tu déjà vus ?
Des histoires de courbes... Tu l’entends parler, et ça t’évoque des choses. Comme des déclics, des soupirs, des frémissements...
*

Les voix se mélangeaient et se confondaient dans sa tête. Sarah sursauta soudain quand elle sentit la sandale de Yulia heurter sa botte. Loin de se sentir gênée, alors qu’elle venait d’entrer dans l’espace intime de Sarah, cet espace qui, dans les manuels, était traduit comme l’espace à partir duquel un policier était légitimement en état de pouvoir se défendre, Yulia remonta lentement le bout de son pied, caressant ce latex.

« Tout va bien inspecteur ? » demanda-t-elle alors, malicieusement.

Sarah prit conscience qu’elle était en train de rougir, et s’éructa la gorge.

« Hum... Oui, c’est... Euh... Le vin est un peu fort... »

Gosh ! Ça ressemblait à l’excuse d’une gamine prise sur la faute en train de mater le cul de son prof’ ! Sarah se pinça les lèvres, et reprit rapidement, remuant un peu ses pieds.

« Écoutez, je dois d’emblée vous dire que, si tout ça est une tactique pour essayer de m’amener à divulguer des informations sur le déroulement de mon enquête, c’est peine perdue. La plupart des gens qui me draguent... Ou la totalité, en fait... L’ont tous fait parce qu’ils avaient en tête autre chose que simplement me draguer. Et j’ai du mal à voir en quoi une simple flic peut vous intéresser. »

Le ton était sur la défensive, mais il fallait lire entre les lignes pour comprendre que Yulia lui faisait de l’effet.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le vendredi 07 mars 2014, 18:15:58
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia était littéralement en train de prendre son pied, et elle utilisait ce dernier sensuellement sur l'une des jambes de Sarah. Combien de fois avait-elle fait cette petite manoeuvre, plus jeune, quand elle était prostituée esclave de la mafia russe ? C'était simple, mais le frottement des jambes sous une table, c'était une technique aussi ancienne qu'efficace comme prélude à quelque chose de plus intense. La première chose que Yulia remarqua, c'était que l'inspecteur ne protesta pas à cette "violation" de son espace privé. Elle la touchait, et s'aventurait dans des zones que l'on ne touchait pas lors d'un échange normal.
Par ce biais elle pouvait commencer à ne plus seulement voir les courbes de ce corps qu'elle enviait, mais aussi les sentir. Ses cuisses surtout, qui étaient fermes, assez musclées, on sentait les années passées dans les services de la police, un service actif. Yulia voulait les caresser, les mordre, se frotter dessus...elle n'allait pas tarder à devenir impatiente, sans compter que le Darkness la poussait à continuer, il appréciait plus que de raisons ce contact. Car par ce contact, par les deux peaux qui se connectèrent enfin, c'était surtout un lien entre les deux artefacts qui se faisait enfin. Cela se traduisit chez Yulia par une bouffée d'excitation, mais qu'elle parvenait à contrôler car elle était une femme d'expérience, qu'il en fallait plus que ça pour lui faire perdre ses moyens. Néanmoins il était évident pour elle qu'elle voulait cette femme, elle cru ne pas bien entendre quand Sarah supposa qu'il s'agissait d'une manoeuvre pour lui soutirer des informations. Avant cette soirée ? Probablement. Mais maintenant ? Là ? Ce n'était même pas dans la top liste de ses choses à faire avec cette femme.

Laissez moi être franche Inspectrice. Je ne serais pas arrivée où j'en suis, si le plan le plus audacieux que je serais à même de concocter, serait de séduire une policière pour lui soutirer des informations. Vous êtes bien trop intelligente pour ça, et je suis bien trop intelligente pour croire qu'une tactique aussi primaire aurait des chances d'aboutir, vous ne croyez pas ?

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia n'avait pendant ce temps absolument pas arrêté de caresser les jambes de Sarah, et elle frottait désormais l'intégralité de sa propre jambe nue contre celle, couverte de latex, de l'inspectrice. Elle avait fini son repas, et n'avait rien commandé d'autre car elle mangeait relativement peu, elle avait surtout un autre genre d'appétit à satisfaire dans l'immédiat.
Sa peau frottait contre le latex, provoquant un léger et délicieux crissement à chaque fois qu'elle remuait. Ses yeux ne quittaient pas Sarah, car elle savait que ce regard, elle l'adorait. Ses yeux avaient toujours été la première chose que l'on voyait d'elle, au contraire de bien d'autres femmes où beaucoup s'attardaient en premier lieu sur les formes, ici son regard perçant, à la fois sublime et intriguant, était ce qui captivait l'attention, hypnotisait. Elle le savait, elle en jouait, elle en avait toujours joué.

Tout ceci n'a rien à voir avec le travail, ou notre position sociale Pezzini. Je suis tout simplement attirée par vous. Mais si vous voulez des détails, et bien allons-y. J'ai envie de glisser mes doigts dans vos cheveux, d'aller mordre vos lèvres, de fourrer mon visage entre vos seins. Entre autres choses.
Il n'y a rien à réfléchir. Pas de double jeu. Rien. J'ai juste envie de toi ma belle, et quelque chose me dit que je ne te laisse pas non plus indifférente, ou bien tu m'aurais depuis longtemps envoyée me faire foutre non ?

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia venait de remonter son pied entre les cuisses de Sarah, qui étaient légèrement entrouvertes, juste assez pour qu'elle puisse le glisser sur les parties de ses cuisses non protégées par ses longues bottes en latex. sa peau, sa délicieuse peau. Elle se mordit la lèvre inférieure en sentant ce délicieux contact chaud contre son pied, elle remuait délicatement ses orteils tout en glissant son pied contre sa cuisse, comme pour la masser.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le vendredi 07 mars 2014, 18:59:23
« Laissez-moi être franche Inspectrice. Je ne serais pas arrivée où j'en suis, si le plan le plus audacieux que je serais à même de concocter, serait de séduire une policière pour lui soutirer des informations. Vous êtes bien trop intelligente pour ça, et je suis bien trop intelligente pour croire qu'une tactique aussi primaire aurait des chances d'aboutir, vous ne croyez pas ? »

Sarah se mordilla lentement les lèvres. Le ton de cette femme était mielleux, ses mots envoûtants, et sa jambe, inquisitrice, continuait à se frotter contre elle, remontant le long de sa botte, caressant sa peau nue. Le corps de Yulia se penchait légèrement en arrière pour accompagner sa jambe, mais elle savait y faire, et ce n’était probablement pas la première fois qu’elle faisait ça. Lamb avait eu raison, et Sarah ne pouvait le nier. Cette femme... Elle avait l’impression qu’elle lisait en elle comme dans un livre ouvert, qu’elle l’avait percé à jour, et qu’elle savait tout d’elle. Pez’ se sentait nerveuse, gênée, avec une chaleur qui remontait entre ses cuisses... La même que celle qu’elle avait ressenti quand, au lycée, elle avait reçu son premier baiser par un garçon... En s’approchant de lui, elle avait été très nerveuse, avec le cœur sur le point d’exploser. L’homme avait laissé un mot dans son casier, ce qu’elle avait trouvé affreusement romantique à l’époque. Il l’avait embrassé contre le mur, et elle avait senti son cœur fondre. La respiration haletante, le souffle court, et cette démangeaison qui commençait à percer entre ses cuisses, qui croissait lentement, terriblement, revenant fréquemment... C’était quelque chose que Sarah était en train de revivre, de manière différente.

La jambe glissait contre elle, et, quand sa peau nue heurta la sienne, Sarah eut comme un frisson, un choc électrique. Le Witchblade était heureux, car il sentait la proximité du Darkness. Enfin, ils allaient se rapprocher. Enfin, ils allaient pouvoir s’unir. Le Witchblade en tremblait, et pesait de tout son poids pour exploiter les deux points faibles de Pez’ : son inactivité sexuelle, qui constituait une sorte de frustration enterrée, et ses yeux vairons, qui la fascinaient. Le Witchblade savait que c’était une résurgente du rêve que les deux bracelets avaient fait, mais Sarah, elle, l’ignorait, et devait l’assimiler à une sorte de fantasme inconnu. Ce pied qui remuait était comme une vague, une lame d’eau qui s’attaquait à une falaise, et la faisait lentement fondre. Le crissement du latex résonna délicieusement dans les oreilles de Sarah, qui entreprit alors de répondre à la question rhétorique que la femme avait posé.

« Non, je... En effet. Je ne voulais pas... Remettre en question votre intelligence, c’est juste que... »

Elle avait du mal à parler, à réfléchir consciemment. Combien d’incitations sexuelles avaient-elles reçu de la part de ses collègues ? Même sa voisine, une fois, lui avait demandé de l’aide. Le Witchblade lui rappela ce souvenir. La voisine savait que Sarah était une policière, et avait sonné à sa porte, en petite culotte, pour lui dire qu’elle avait un problème avec ses câbles. Sarah s’était toujours dit que ça avait du être un argument pour l’avoir dans son lit. Et ça avait été effectivement le cas : sa voisine avait rompu avec sa petite amie, et, dans son désespoir sexuel, avait espéré que sa voisine, magnifiquement bien roulée, l’aiderait à épancher sa misère sexuelle. Cependant, sur ce point, Sarah faisait parfois preuve d’un aveuglement qui était à peine croyable, un aveuglement qui tenait sa source, non seulement dans sa naïveté professionnelle, mais aussi par les actions du Witchblade. Le bracelet ne cherchait pas à entretenir une sorte de misère sexuelle dans la vie de Sarah, mais il voulait aussi se maintenir, se préserver, afin de s’offrir pleinement au Darkness. Si le Witchblade n’avait pas la grande faiblesse du Darkness liée à la lumière solaire, il avait depuis longtemps admis son rôle de partenaire soumis sur le plan sexuel, un rôle qui s’exprimait de bien des manières. Que ce soit Yulia qui fasse des avances était donc tout à fait conforme à cette répartition ancestrale des tâches.

Sarah la laissait faire, sans réagir, sans émettre le moindre signe de protestation. Le bout de son pied remontait davantage, filant vers ses cuisses, se rapprochant de son sexe. Sa robe était relevée à cet emplacement, un creux qui permettait d’accéder à son intimité, recouverte par une fine culotte noire. Et, plus Yulia s’approchait, plus Sarah avait envie qu’elle s’enfonce entre ses cuisses. Et, plus elle se rapprochait, et plus l’influence du Witchblade grandissait, cette influence se diluant dans cette aura de sexe qui commençait à suinter entre les deux femmes.

« Tout ceci n'a rien à voir avec le travail, ou notre position sociale Pezzini, rajouta Yulia. Je suis tout simplement attirée par vous. Mais si vous voulez des détails, et bien allons-y. J'ai envie de glisser mes doigts dans vos cheveux, d'aller mordre vos lèvres, de fourrer mon visage entre vos seins. Entre autres choses. »

Des détails, elle n’en voulait pas, mais elle avait malgré tout envie de les entendre. Les courbes revinrent dans son esprit, les soupirs, les yeux vairons, et, sans pouvoir se l’expliquer, elle sut. Oui, elle sut que cette femme, cette inconnue avec qui elle était en train de parler, était celle qu’elle avait vu dans son rêve. Elle ne pouvait pas se l’expliquer, mais elle s’imaginait plaquée par elle contre le mur. Elle avait un corps plus menu que le sien, mais ça ne l’empêchait pas de s’imaginer très bien la scène. Elle viendrait contre elle, elle lui attraperait les cheveux, les tirerait en arrière, léchant son cou, avant de l’embrasser fougueusement. Et le Witchblade sut alors exactement comment faire, et surtout que dire pour convaincre Yulia.

« Il n'y a rien à réfléchir. Pas de double jeu. Rien, enchaînait la femme. J'ai juste envie de toi ma belle, et quelque chose me dit que je ne te laisse pas non plus indifférente, ou bien tu m'aurais depuis longtemps envoyée me faire foutre non ? »

Yulia venait subtilement de passer du tutoiement au vouvoiement, ce que Sarah analysa. Cette dernière cligna lentement des yeux, et parla assez rapidement.

« Pez’... Ce sont mes patrons qui m’appellent Pezzini. Mes amies m’appellent Pez’, Yulia. »

Elle avait aussi fini de manger, et resserra ses jambes, comme pour emprisonner ce pied insolent, l’empêcher de partir.

« Je... Je pense ne pas me tromper si je pars du principe que tu as déjà du avoir un certain nombre d’amantes dans ton lit... C’est... Et bien, c’est flatteur que... Que tu veuilles te rapprocher de moi, mais... Enfin, ce n’est pas que je sois vierge, mais... Je ne suis pas sûre de pouvoir... De pouvoir pleinement te satisfaire. »

Dans la bouche de Sarah, c’était une sorte d’ultime argument pour essayer d’amener leurs relations à ne pas se rapprocher davantage.

Pour le Witchblade, c’était l’ultime appel pour convaincre Yulia de poursuivre dans cette voie, car le Witchblade savait comment le Darkness fonctionnait, et il savait qu’il aimait bien choisir des hôtes pour qui pervertir les gens soient un hobby. Sexuellement parlant.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le dimanche 09 mars 2014, 17:42:42
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Elle était en train de céder, inexorablement. Yulia avait déjà gagné, tout ce qu'elle avait à faire était de continuer ses assauts à un rythme régulier, et il serait alors certains que Sarah l'accompagnerait à l'étage supérieur, dans une chambre, et qu'elles y feraient l'amour durant toute la nuit. Igor n'était pas resté pour l'attendre. Quand il avait vu les deux femmes entrer dans le bâtiment avec des tenues aussi provocatrices, il avait de suite conclu qu'il n'aurait pas à la ramener ce soir, et était donc parti de son côté.
Yulia savait qu'elle venait de remporter une grande victoire. Son pied ne serait pas là où il était, bien coincé entre les cuisses de la policière, si cette dernière n'avait vraiment pas voulu qu'il s'y trouve. Au contraire même, elle resserra ses cuisses autour, emprisonnant son pied dans un étau de chair. Ce n'était pas une façon de lui dire d'arrêter, mais au contraire une supplication de ne pas le retirer. Et quand elle lui annonça que son petit surnom, pour les intimes, était "Pez'", en plus de l'appeler par son prénom, Yulia eu définitivement la confirmation qu'il lui fallait. Cette femme avait envie d'elle, il n'y avait aucun doute au fait qu'elles allaient coucher ensemble. Peut-être pas là, sur la table, même si Yulia aurait été à cet instant bien capable de le faire, mais ce ne serait que le temps de monter dans une des chambres à l'étage. Yulia Vesselovski était ici sur la liste des meilleures clientes de cet endroit, elle y emmenait souvent manger ses plus gros contrats, car le Palazia avait une réputation qui n'était plus à refaire, et une invitation à cet endroit indiquait toujours à ses clientes qu'elle les prenait au sérieux, ce qui facilitait les négociations. Et en tant que tel, Yulia avait ici une chambre qui lui était en permanence réservée, il lui suffisait de présenter son emprunte digitale à la porte pour que cette dernière s'ouvre, rien de plus simple.
Rentrer chez elle ou chez Sarah était hors de question, car elle ne pouvait plus attendre, plus maintenant que Sarah commençait doucement à accepter ce qu'elle se refusait jusque là, accepter que Yulia l'attirait. Cette dernière enfonça encore un peu son pied nu, et ses orteils n'était littéralement plus qu'à quelques millimètres de son sous-vêtement, mais surtout elle frottait ses cuisses, elle appréciait de sentir son pied bien au chaud entre elles. Le Darkness lui aussi était heureux, même si la réalité en était bien éloignée. Comment décrire le bonheur de savoir que l'on va retrouver un être aimé depuis la nuit des temps, après une séparation de comptant en millénaires ? Et indirectement, ce bonheur se transférait à Yulia, qui voyait juste de son côté la satisfaction personnelle d'être parvenue à passer un challenge s'annonçant difficile au départ.
Il y eu toutefois une dernière tentative de résistance de la part de Sarah, mais qui se révèlerait bien vite très vaine. Sarah lui avoua qu'elle n'avait pas beaucoup d'expérience, et se sentait presque indigne qu'une femme comme elle daigne lui apporter de l'intérêt.

L'expérience sexuelle de mes partenaires n'entre pas en ligne de compte quand elles m'attirent Sarah. Quoique...je dois t'avouer quelque chose, j'aime avoir des partenaires moins expérimentées que moi. J'aime les guider, leur faire découvrir des choses qu'elles n'ont jamais eu l'occasion de faire. Ce que tu viens de me dire ma belle, ce n'est qu'une raison supplémentaire pour moi de vouloir coucher avec toi.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Et elle avança une dernière fois son pied. Cette fois ses orteils entrèrent en contact avec le tissu de sa culotte, qu'elle devinait comme étant très fin, et elle entreprit de remuer légèrement afin de la caresser. Une telle manoeuvre n'était pas à la portée de n'importe qui si l'on voulait rendre la chose agréable, contrôler son pied pour de telles caresses était bien plus difficile que de simplement user de ses mains, ses doigts, faits pour des travaux de grande précision et pas que pour le sexe. Mais Yulia avait été une prostituée durant des années, et même si cette période de sa vie était, grâce au Darkness, bien loin derrière elle, dans une société comme Tekhos où le sexe est ultra présent et mis en avant sans tabous, ses talents en la matière s'étaient révélés utiles à plus d'une reprise.
Alors elle la frotta avec une délicatesse et une précision que beaucoup pourraient envier. Au travers du tissu elle décrivait le légers cercles doux sur son clitoris, avec son gros orteil, et stimulait ainsi la partie la plus sensible qui lui était accessible pour le moment. Mais ce qui allait être le plus excitant ce serait ses réactions. Malgré les panneaux les séparant des tables voisines, elles n'en demeuraient pas moins dans un lieu public avec pas mal de monde, et un peu trop de bruit pouvait attirer l'attention. Yulia n'en avait pas vraiment grand chose à faire, la présence juste au dessus de ce restaurant de chambres d'hôtel n'était pas pensée pour rien, et il pouvait arriver que quelques ébats préliminaires aient lieu avant que le reste ne se déroule dans les chambres. Mais Sarah qui n'avait jamais mis les pieds ici avait peu de chances d'avoir conscience de ce léger détail.

Mais afin que je me fasse une idée dis moi. Cela fait depuis combien de temps qu'une femme n'a pas touchée à ton corps ?
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le dimanche 09 mars 2014, 18:52:12
« Ce que tu viens de me dire ma belle, ce n'est qu'une raison supplémentaire pour moi de vouloir coucher avec toi. »

Intérieurement, le Witchblade jubilait. Une telle phrase, un tel aveu, c’était précisément ce qu’il avait cherché à entendre. La promesse de voir Yulia lui faire l’amour, la promesse de longues attentes. Le bracelet ne pouvait toutefois pas prétendre que c’était difficile. Il avait choisi un très bon hôte. Sarah était aussi belle qu’asexuelle, pour ainsi dire. Une sorte de funeste ironie du destin. Quand elle pensait à son boulot, c’est-à-dire quasiment tout le temps, elle ne pensait à rien d’autre, et restait professionnelle jusqu’au bout des ongles. Totalement incorruptible et imperméable, un hôte parfait. Le Witchblade n’avait eu qu’à suivre le fil, pour attendre ce moment, ce fameux moment où, enfin, le bracelet rencontrait sa promise, son éternel amour. Witchblade et Darkness n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre, ils interagissaient à d’autres niveaux. Pendant des siècles, chacun d’entre eux s’était cherché. Auraient-ils été moins solitaires, moins en manque l’un de l’autre, qu’ils auraient sans doute pu se poser davantage de questions sur ce subit retour, mais ils ne le pouvaient pas. Quand on était amoureux, on avait cette tendance, naturelle, à gommer la réalité, à l’adapter à ses désirs et à ses fantasmes. Le meurtre de Wyglott était alors une donnée dont les deux se fichaient éperdument. Rien d’autre ne comptait qu’eux, et, à travers la jouissance de leurs hôtes respectifs, ils obtiendraient ensemble leur jouissance. C’était une nuit très longue qui se préparait, que ce soit pendant que leurs hôtes seraient éveillés... Ou endormis. Chacun des deux ignorait alors la portée de leurs artefacts, mais, après cette nuit, il était plus que probable qu’ils le réaliseraient.

Le désir que Sarah ressentait envers cette petite femme forte n’était pas uniquement lié à la manipulation exercée par le Witchblade. Le bracelet n’avait pas le pouvoir de créer quoi que ce soit. C’était juste que Sarah l’avait enterré. Si elle ne ressentait vraiment aucune attirance envers cette femme, tous les signaux et les appels du bracelet auraient été vains. Pourtant, Sarah était bel et bien là, assise à cette chaise, en train de subir les assauts d’un pied intrusif, une sandale dont la pointe fila sous sa robe, pour heurter sa culotte.

« Hn ! »

Sarah se crispa un peu, ses mains se serrant sur les couverts. Elle rougit légèrement, déstabilisé, gênée. Ne surtout pas se faire repérer ! Elle n’osait pas imaginer la réaction de sa chef si on disait sur Internet une vidéo d’une flic en train de jouir dans le Palazia Hotel ! Bien que Tekhos soit une société hyper-sexualisée, elle était aussi empreinte de cette hypocrisie qu’on trouvait sur Terre. Les scandales sexuels amusaient énormément la galerie, surtout quand il s’agissait de femmes politiques, ou de policières. Sarah, cependant, était de plus en plus gênée. Elle était à Tekhos depuis des années, et personne ne l’avait touché. Était-elle pour autant en manque ? Elle aimait à se dire qu’un être humain n’était pas qu’une bête uniquement dominée par ses pulsions, et, paradoxalement, le fait de voir une telle débauche de sexe l’avait toujours incité à ne pas se laisser aller. Son père l’avait bien indiqué, et elle ne comptait pas deviner une pute en latex qui se ferait sauter par tous ses collègues. De plus, elle s’était toujours considérée comme purement hétérosexuelle... Ou presque. Plus elle se trouvait ici, et plus elle se rappelait le seul baiser lesbien qu’elle eût jamais fait, à l’époque du lycée. Un délicieux et chaste baiser avec une amie, mais qui était restée sans conséquence.

Face à cette femme... Les choses étaient différentes. Sarah avait chaud et froid, elle se sentait nerveuse, et ressentait des envies contradictoires. Elle avait le désagréable sentiment que tout le monde l’observait, et, en même temps, elle voulait que Yulia l’observe. Comment dire ? Elle ressentait une sorte de plaisir coupable et pervers à l’idée de voir Yulia la dévisager, observant ses formes, ses seins, ses hanches... Et puis, elle aussi était belle... Sarah se détachait de ses yeux vairons pour loucher sur ses formes, observant sa belle poitrine, sentant alors des idées étranges la parcourir, inattendues... Comme fourrer sa tête contre ses seins, l’entendre soupirer... Et, alors qu’elle y songeait, dans sa tête, elle revoyait ces indiscernables courbes de son rêve. Les courbes, encore et toujours...

*Il n’y a plus de doute possible, ces yeux... Ce sont ceux de mon rêve !*

Sarah n’était pas encore suffisamment excitée pour ne pas mettre fin à des années d’investigation policière. Elle était maintenant sûre d’avoir rêvé de cette femme ! Était-ce un rêve prémonitoire ? Mais elle ne l’avait jamais vu avant, dans aucun spot publicitaire dont elle ne se rappelle... La jambe de la femme remuait, son pied glissant lentement, tirant sur le tissu de son sous-vêtement, de haut en bas. Preuve que Sarah avait préparé ce moment, sous sa robe en latex, elle portait un élégant shorty noir en dentelle (http://img102.xooimage.com/files/8/3/c/641718005_photodb1_zoom_1-4462dde.jpg), un sous-vêtement sexy... Le plus sexy qu’elle avait, en fait, un cadeau que plusieurs collègues lui avaient offerte une fois. Elle sentit ce pied intrusif remuer à nouveau, perturbant son calme. Elle repensait à toutes ces femmes, toutes ces Tekhanes qui voulaient coucher avec elle : ses collègues, sa voisine, sa chef... À Tekhos, il était très mal vu de se prétendre hétérosexuelle. C’était presque admettre qu’on avait des tendances zoophiles, vu tout le respect que les Tekhanes éprouvaient pour les mâles.

Son trouble s’accrut quand Yulia lui posa une nouvelle question :

« Mais afin que je me fasse une idée dis-moi. Cela fait depuis combien de temps qu'une femme n'a pas touché à ton corps ? »

En d’autres circonstances, Sarah aurait répondu à une telle question par une gifle... Ici, elle se contenta de rougir, se mordillant les lèvres. Elle ne comptait pas lui mentir, et répondit assez rapidement, au bout de quelques secondes :

« Et bien, hum... Laisse-moi réfléchir... Je dirais... »

Elle ménagea une courte pause, et reprit alors, en souriant légèrement :

« Depuis que je suis née ? »

Pour une Tekhane, que Sarah soit uniquement hétérosexuelle devait être impensable à envisager, mais Sarah voulait entretenir un peu le mystère.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le dimanche 09 mars 2014, 20:09:17
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Depuis qu'elle est née. Yulia mis un certain temps avant de saisir ce qu'elle entendait par là, tant à Tekhos cela semblait impossible, et pourtant quelque chose lui disait que Sarah ne mentait pas à cet instant. Cela la surpris, tellement qu'elle arrêta de remuer son pied, et regarda Sarah profondément, presque d'une façon de signifier "tu te fous de moi ?". Une crainte passa brièvement dans l'esprit de Yulia, celle que cela signifie que Sarah soit hétérosexuelle, mais vite cette idée stupide s'effaça de sa tête, et fort heureusement.
Une hétéro pure n'aurait pas acceptée de se faire toucher ainsi, aussi longtemps, en poussant des petits gémissements de plaisir, et de manière tout à fait volontaire. Sarah n'avait donc juste jamais couchée avec une femme. Jamais.
Jamais.
Quand elle appréhenda pleinement ce fait, que cette magnifique créature n'avait jamais été embrassée, caressée, baisée par une femme, alors un frisson la parcouru tout le long de son corps. Voilà qui, pour Yulia, donnait une toute autre dimension à ce qu'elle s'apprêtait à faire. Certes, Sarah n'était pas vierge car elle avait du certainement avoir quelques hommes dans sa vie, même si c'était rare et mal vu ici cela arrivait. Mais qu'elle n'aie jamais été touchée par une femme...cela en faisait presque une vierge, tant faire l'amour avec une femme était une expérience différente. Cette révélation réveilla un désir profond en elle, stimulé par le Darkness, qui trouvait bel et bien que son amour avait choisie une hôte absolument parfaite. A la fois parfaite physiquement, mais aussi dans son inexpérience, car autant Yulia que l'artefact allaient prendre un plaisir gigantesque à lui faire découvrir tellement de choses. Yulia aimait avoir des partenaires inexpérimentées pour cette raison, et là elle venait de trouver une pépite vraiment rarissime.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia hésita sur la marche à suivre. Elle retira ensuite délicatement son pied d'entre les cuisses de Sarah, afin de pouvoir se dresser, se lever de sa chaise, en laissant sur la table sa serviette qu'elle jeta comme quelque chose d'encombrant. Elle fit quelques pas pour faire le tour de la table, se rapprocher de Sarah. Ses yeux semblaient briller d'une lueur prédatrice, et elle ne pouvait se débarrasser de ce léger sourire en coin. Sarah venait de porter un coup de grâce aux chances que Yulia se désintéresse d'elle, car il faudrait maintenant un miracle pour que la richissime femme d'affaire aie autre chose en tête à présent.
Elle tendit sa main, forma un crochet avec son index, dont elle se servit pour attraper l'anneau doré se trouvant à hauteur du décolleté de la robe que portait Sarah, et la fit se relever. Vu la finesse des matériaux utilisés par cette robe, la policière n'avait d'autre choix que de se lever, ou bien de voir l'anneau rester dans les mains de Yulia si elle résistait, mettant ainsi en danger la capacité de cette robe à servir de vêtement. Et c'était déjà à la limite d'exercer ce rôle. Yulia la releva donc, et se colla à elle, son visage était proche du sien, leurs souffles chauds se mélangèrent. Leurs lèvres étaient si proches qu'elles finirent par s'attirer comme des aimants, et Yulia l'embrassa. Il ne s'agissait d'abord que d'un simple baiser, leurs lèvres se touchant encore et encore, mais rapidement la belle rousse alla fourrer sa langue dans la bouche de sa partenaire, tandis que sa main libre se déplaçait pour se glisser dans la nuque de Sarah. A ce moment Yulia ressentit ne explosion en elle, provoquée par le Darkness qui ressentait pleinement les effets de ce baiser. La première fois depuis un millénaire que les hôtes s'embrassaient, et elles allaient s'unir, c'était maintenant inévitable. Rien d'autre ne comptait, pas même les circonstances particulièrement suspectes dans lesquelles les deux hôtes s'étaient rencontrées, qui n'avaient rien de coïncidences.
Mais peu importait tout ça. Yulia était en train de l'embrasser, d'offrir à Sarah son premier baiser venant d'une femme, alors elle s'y donnait pleinement. Embrasser était un art, et l'inexpérience de Sarah allait être contrebalancée par la maîtrise de Yulia, qui elle embrassait comme une déesse, jusqu'à ce qu'elle se retire, pour laisser l'occasion à sa partenaire de reprendre son souffle.

Il n'y a plus d'excuse qui tienne désormais Sarah. Qu'une femme aussi belle que toi aie manqué autant de choses est un crime, qui mériterait des sanctions judiciaires. Plaisanta-t-elle dans un léger sourire, avant de reprendre plus sérieusement.
Tu va me suivre dans ma chambre. Toi et moi, nous allons passer la nuit à faire l'amour, et ce n'est pas négociable.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Ces dernières paroles, Yulia venait de les chuchoter à son oreille, avant de la mordre délicatement. Puis selle commença à reculer vers la sortie de leur box dédié, en tirant sur le petit anneau d'or qu'elle n'avait toujours pas lâchée, mais qu'elle lâcha au moment de franchir la porte. Il ne s'agissait pas de trop embarrasser cette délicate petite policière, mais Yulia ne résista pas à l'envie de lui prendre la main, car après tout il fallait bien qu'elle la mène vers sa chambre. Yulia ne lui laissait pas le choix, le ton de ses paroles avait été autant impérieux que séducteur, elle aurait probablement tué quiconque aurait voulu l'empêcher de faire l'amour à cette femme, car ce n'était plus une envie à ce stade, mais un besoin, une nécessité.
Elles traversèrent donc chastement le couloir, gravirent le petit escalier menant à l'étage supérieur, et aux multiples chambres dont celle portant le numéro 3, celle réservée en permanence par Yulia. Elle passa alors son pouce sur un détecteur d'empreintes digitales, qui la reconnu, et ouvrit automatiquement la porte, et Yulia mena Sarah dans son antre. C'était une magnifique chambre, grande, avec un grand lit et une salle de bain.
Une fois que la porte s'était refermée derrière elles, qu'il n'y avait plus aucune chance que quelqu'un les surprenne, qu'elles étaient dans un endroit intime, alors Yulia plaqua Sarah dos contre un mur, et elle retourna l'embrasser. Oh ces lèvres étaient brulantes, délicieusement brulantes, elle voulait les embrasser. Son baiser ce fit cette fois plus passionné, ses mains saisirent les poignets de Sarah pour les remonter au dessus de sa tête, et elle frotta son corps contre le sien, contre sa provocante robe en latex, contre sa poitrine, son ventre, ses jambes.
Ce soir, elle lui appartenait.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le lundi 10 mars 2014, 02:52:52
Cette fois, c’est Sarah qui jubilait. Quand Yulia réalisa qu’une femme ne l’avait « jamais » touché, elle perdit de sa superbe, ne pouvant retenir sa surprise. La policière se permit d’en sourire, car elle supposait que cette femme d’affaires, une véritable prédatrice, ne devait pas avoir l’habitude de tomber de si haut, et d’être surprise, stupéfaite au point de ne plus savoir quoi dire. Ses yeux clignotaient lentement, alors que Sarah pouvait presque lire son esprit. Avait-elle bien entendu ? Est-ce que cette femme dans cette insolente tenue lui avait bien dit qu’elle n’avait jamais touché une femme de sa vie ? N’était-ce pas plutôt un fruit de son imagination ? De ses fantasmes lubriques ? Et, si c’était le cas, si cette femme avait vraiment dit ça, comment telle chose était-elle possible ? Sarah était policière depuis suffisamment longtemps pour avoir développé cette espèce de capacité intuitive à pouvoir deviner ce que ses interlocuteurs pouvaient penser. Elle sentait bien que la principale préoccupation de Yulia était de savoir si Sarah était hétérosexuelle ou non. Son raisonnement aurait alors tout d’un raisonnement policier. Un problème, des hésitations... On se rabattait alors sur les preuves, les éléments de faits, les indications objectives pouvant légitimement faire pencher la balance. Sarah était venue carrossée comme une pute de Brooklyn. Elle était dans une société hyper-sexualisée, où l’homosexualité féminine était la norme... Et, surtout, elle n’avait pas bronché à la présence intrusive du pied de Yulia. À partir de tout ce faisceau d’indices, que pouvait-on légitimement en déduire ?

Yulia finit par le comprendre, mettant fin à ce bref moment. Ce serait probablement le seul, de toute cette soirée, où Sarah avait alors eu l’ascendant psychologique, où elle pouvait se dire qu’elle avait déstabilisé cette femme si sûre d’elle. Yulia se releva rapidement, et, en la voyant s’approcher, avec cet air déterminé et serein qu’elle venait de retrouver, la policière se mit à frissonner. Maintenant, elle savait ce qui allait se passer. Elle s’écarta un peu de la table, sentant son cœur ralentir. D’où venait ce sentiment ? Cette palpitation ? Elle se sentait soudain toute chose. Le Witchblade n’avait jamais été aussi tendu, et ces quelques secondes, ces moments pendant lesquels Yulia s’avança vers son hôte, semblèrent durer une éternité. Quand le doigt de Yulia agrippa l’anneau doré entre les seins, Sarah, comme aimantée, ou envoûtée, se releva, et posa ses mains sur ses hanches, et l’embrassa. Elles n’eurent pas besoin de se parler. S’il devait y avoir un moment où le Witchblade avait pris le dessus, au point de se révéler à Sarah, ce fut bien celui-là. Si Sarah avait repoussé cette femme, et avait tenté de partir, le bracelet serait entré dans une rage noire, terrible. Combien de fois avait-il du affronter son bien-aimé au cours de ces derniers millénaires ? Cette fois, il ne pourrait pas le supporter. Cependant, Sarah n’était pas totalement hétérosexuelle, et, à travers ce baiser, elle découvrit, sans aucun doute possible, qu’elle était une bisexuelle.

Imaginez être sur une île déserte, sans avoir rien mangé depuis plusieurs jours. Poursuivez l’image, visualisez les palmiers, visualisez le ciel bleu, exempt du moindre petit nuage, remarquez le soleil chaud qui vous tombe sur la figure, et vous fait fondre vos cheveux... Imaginez cette faim qui vous tiraille le ventre, l’impossibilité de trouver un seul fruit sur votre bout d’îlot... Imaginez alors un navire venir, des individus vous amener en cuisine, devant un immense gâteau au chocolat, venant tout juste de sortir du four, fournie avec une crème anglaise qui fond comme du petit lait... Imaginez la sensation qui traverse vos lèvres lors des premières fournées. Visualisez-là, mémorisez-là, entretenez-là... Et vous pourrez alors avoir une chance de sentir ce que Sarah sentit quand Yulia l’embrassa.

Le Witchblade lui demanda de palper le cul de cette femme. Il tapa aux abonnés absents. Ce fut comme un choc, une sorte de bombe nucléaire qui pulvérisa son cerveau, arrachant digues, fenêtres, toitures, murs, silos, bunkers souterrains, stations spatiales, pulvérisant les planètes, les systèmes solaires, les galaxies, ravageant l’Univers tout entier. Les secondes fondirent comme la neige au soleil, laissant une Pezzini patraque. Des mois et des mois à compenser son absence totale de vie sexuelle en traquant des pervers, en gueulant après des avocates qui prenaient un malin plaisir à inventer des accusations grotesques sur son compte, des mois d’une discipline de fer, une sorte de psychorigidité caractéristique du milieu policier. Tout ça explosait contre les lèvres de Yulia. Sarah ne répondait pas, se laissait faire, en oubliant même de respirer. Ce baiser... Oh, mais ce baiser n’avait pas de mots ! Elle ne voyait rien, aucun mot dans sa tête ne venait. Comme si un choc électrique venait de tout détruire. Esclave des lèvres irrésistibles de cette femme, Yulia aurait pu lui demander de se jeter par la fenêtre que Sarah aurait probablement été jusqu’à le faire.

Quand le baiser se termina, ce délicieux baiser, Sarah observait Yulia avec de grands yeux écarquillés, sans savoir quoi dire, quoi faire, quoi penser. Comme un rêve, elle flottait, revenant peu à peu à la réalité, sentant un frisson sur ses lèvres, et un contact tendre, chaud, et doux entre ses doigts.

*Elle... Elle m’a... Embrassé ?*

Oui... Elle l’avait...Elle l’avait... Embrassé. Embrassé ! Et cet arrière-goût sur les lèvres, cette sensation qui remontait le long de son estomac, gargouillant dans son ventre...

*Em... Bras... Sé…* se répétait-elle, comme le leitmotiv d’un disque rayé.

Yulia se pencha alors vers elle, et murmura des mots doux à son oreille.

« Tu vas me suivre dans ma chambre. Toi et moi, nous allons passer la nuit à faire l'amour, et ce n'est pas négociable » conclut-elle.

Sarah répondit par un léger soupir, et Yulia la tira ensuite. Sans doute aurait-elle pu lui mettre un collier autour du cou que Sarah n’aurait pas réagi pour autant. Elle avait encore ce goût sur les lèvres, ce sentiment d’éclosion. Elle suivit la femme, et c’est quand elles se rapprochèrent de la porte que Sarah commença peu à peu à émerger, que la sensation de béatitude intense du Witchblade s’évanouit. Sarah aurait alors pu partir, et, alors que la porte coulissait, cette perspective la tentait. La poigne de Yulia était ferme, mais Sarah était résistante, musclée. Elle faisait du sport, et Yulia, malgré son allure, n’était qu’une femme d’affaires. Sarah aurait pu la laisser là, la remercier pour le dossier de Wyglott, et décamper à toute allure.

Pourtant, elle se retrouva à l’intérieur, et la porte coulissa derrière elles, se verrouillant. La chambre était grande, chaude, sensuelle, avec une grande baie vitrée donnant sur Tekhos... Une brusque vision, et elle s’imagina, nue, en sueur, baisée contre cette vitre, hurlant sa joie à tout Tekhos. L’inbaisable tekhane qui se faisait défoncer le cul au Palazia Hotel ! Filmez, paparazzis ! Admirez-là, louez son corps, sa beauté ! Sarah était fiévreuse, et se retrouva alors contre le mur.

*Cette femme a une force insoupçonnable...*

Yulia l’embrassa, plus fougueusement, et, cette fois, Sarah y répondit. Elle caressa la hanche de Yulia, et soupira, l’embrassant énergiquement, mordillant ses lèvres, tirant dessus, avançant son autre main pour caresser ses longs cheveux. Elle sentit ensuite Yulia attraper ses poignets, afin de les plaquer contre le mur. Sarah se laissa faire, gémissant de plaisir. Yulia se frotta contre elle, et le latex se mit à crisser, leurs seins remuant les uns contre les autres, glissant entre eux, se caressant, se titillant, se pressant. D’exquises sensations remuaient dans son ventre, et Sarah sentait son bas-ventre se liquéfier sur place.

Le baiser dura un certain temps, Sarah gémissant de plaisir, mordillant ses lèvres, et remua ses bras. Si le Darkness poussait, le Witchblade aussi, et le Darkness était en train de comprendre que ce qu’il avait devant lui n’était pas une soumise voulant se faire latter le cul par sa Maîtresse. C’était un putain de volcan en sommeil qui était en train d’exploser, d’entrer violemment en éruption. Les poignets de Sarah s’écartaient du mur, avant de revenir, tapant contre ce dernier, tandis qu’elle remuait son corps, frottant ses belles bottes contre les jambes de Yulia. Auraient-elles été moins excitées qu’elles auraient pu voir ici le signe avant-coureur de leur future déchéance, mais aucune des deux femmes n’était alors en état de pouvoir le prédire. Tout ça était tout simplement bien trop délicieux, et, avec le recul, quand Sarah repenserait à ça, elle se dirait que, si c’était à refaire...

...Et bien, elle le referait sans hésiter.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le dimanche 06 avril 2014, 22:57:57
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Lorsque Yulia sentit que cette fois, cette frigide policière répondit à son baiser, elle sût que sa victoire était totale. Le peu de résistance qu'elle avait pu opposer jusque là avait de toutes manières été futile, et elle était maintenant brisée. Sarah était entre ses griffes. Yulia marquait son habitude de dominatrice en l'ayant plaquée contre le mur, en collant son corps contre le sien pour l'empêcher de partir, et en maintenant bien son emprise sur ses poignets, même si la belle flic faisait mine de vouloir s'en libérer pour pouvoir utiliser ses mains. Pour faire quoi ? Caresser ses seins ? Ou peut-être ses fesses ? Défaire sa robe noire et observer son corps nu, le premier corps d'une femme qu'elle verrait ainsi ?
Oh putain...rien que de penser au fait que cette femme n'avait jamais fait l'amour à une autre femme, cela rendait Yulia folle. Elle avait presque l'impression d'offrir sa première fois à une jeune vierge, mais surtout, quelle jeune vierge. Comment elle avait pu rester des années sans se faire prendre par une autre Tekhanne était inexplicable, tout simplement inexplicable car Sarah Pezzini était...au diable les termes romantiques, elle était bonne, tout simplement bonne. Yulia avait tellement d'envies à réaliser sur ce corps qu'elle ne savait pas par où commencer, et cela se traduisait par un renforcement de l'intensité de son baiser. Sa langue dansait avec celle de la policière, ses yeux étaient clos, et surtout elle se frottait contre elle. Le Darkness n'était en plus de ça pas passif, il accentuait, magnifiait le désir que son hôte éprouvait à l'égard de sa partenaire. Il en faisait tellement que Yulia s'en rendait compte, avait l'impression de perdre le contrôle.
Si elle s'écoutait, elle commencerait à être violente, au mépris de toutes les conventions qui pouvaient exister. Et c'est à ce moment qu'elle décida de reprendre le dessus. Elle plaqua fermement les poignets de Sarah contre le mur, dans l'intention claire de poser ses conditions, et s'arrêta de l'embrasser.

Chut...chuuuuuuuuuuuut....calme...

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Sa voix était d'une douceur à ce moment là. Elle chuchotait, alors cela devait forcément aider, mais elle était presque autant en train de se parler à elle même qu'à Sarah, dont elle allait devoir un peu modérer l'ardeur. Une première fois, cela se fait dans les règles de l'art bon sang !

Calme Sarah...nous avons toute la nuit pour ça. Laisse moi te guider, faire l'amour a une femme est différent, plus subtil qu'avec un homme. Là.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia reprenait calmement son souffle, et regardait Sarah dans les yeux. Intérieurement, elle rappelait le Darkness à l'ordre, car ce dernier commençait à prendre bien trop de libertés à son goût. Et Yulia était tout, mais pas une hôte soumise, elle dirigeait le Darkness et lui autorisait de temps en temps de prendre le contrôle. Mais là, cette autorisation n'était pas accordée, elle voulait faire l'amour à cette femme à sa façon. Yulia avait cette réaction car elle avait presque senti le Darkness vouloir prendre directement part à cette union, à invoquer des Darklings dans la pièce qui seraient aller se soulager sur Sarah. Non. Outre le fait que Pezzini était une flic, c'était aussi une flic qui était sur un dossier la concernant elle et sa société écran directement, cela faisait deux bonnes raisons d'ordonner au Darkness de se calmer, et il se calma, car Yulia avait mentalement menacé de mettre un terme à tout ça si il continuait ses conneries.
Elle était plus calme. Le désir était toujours là, toujours aussi intense, mais elle était maintenant capable de se contrôler. Et là, ça allait vraiment devenir intéressant, une initiation plutôt qu'une bête séance de baise que Pezzini pourrait ranger dans un placard aux côtés de ses autres nuits. Non, elle voulait qu'elle s'en souvienne pour le restant de sa vie.
Elle était là, bien collée contre elle, leurs respirations, leurs souffles se mélangeaient, et elle entreprit de nouveau de se frotter contre le corps de Sarah, mais plus délicatement cette fois, de façon plus...travaillée, sensuelle.

Alors dis moi, que voulais-tu faire de ces mains pour que tu aie tant envie de t'en servir ? Hum...ne dis rien, je crois savoir.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia, sans se défaire de son emprise sur les poignets couverts de latex de Sarah, les fit en réalité bouger plutôt que de continuer à les plaquer contre le mur. Et délicatement, elle guida les mains de la policière vers son dos, puis peu à peu, vers son fessier rebondi.

Là...c'était ça hum ? Dis moi tout, comment tu le trouve au toucher ? C'est plus attirant que celui d'un homme ? Moins attirant ? Dis moi tout ma belle.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)La belle femme d'affaire ponctuait ses phrases de baisers dans le cou de sa partenaire, et lui mordillait même parfois la peau, ou encore remontait jusqu'au lobe de son oreille. Ses mains elles laissèrent celles de Sarah à leur liberté retrouvée, ce qui lui permit de les utiliser pour d'autres choses, comme explorer le délicieux corps de la policière. Ses hanches délicieuses sur lesquelles elle les posa. Ses mains ne portant pas de gants, elle pouvait directement sentir le latex moulant, tellement moulant qu'on pouvait presque sentir la peau en dessous de cette matière. Les mains de Yulia partirent ensuite dans directions opposées. Elle envoya sa main droite plus vers le bas, et elle n'eut pas une grande distance à parcourir avant d'arriver sur la cuisse, sa partie non couverte par le latex de ses bottes plus spécifiquement. Quand à l'autre, elle suivit le chemin inverse, remonta, se glissa entre leurs deux corps pour arriver à mouler l'un des seins de Sarah.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le lundi 07 avril 2014, 01:43:08
Sarah ressentait un désir remonter du fin fond de ses entrailles : une soif de sexe phénoménale, comme elle ne l’avait jamais ressenti auparavant. Tout ça était en train de remonter, comme un frisson irrépressible, une soif terrifiante. C’est à cet instant que Yulia lui imposa de se calmer, et Sarah se mit à soupirer, se débattant pendant quelques secondes, avant de sortir de sa transe. Son contrôle sur le Witchblade était beaucoup moins affirmé que Yulia, et les deux artefacts étaient comme fous l’un de l’autre : un appel inconscient, silencieux, muet, mais non moins réel. Ils s’attiraient entre eux, s’appelant silencieusement, ce qui se ressentait sur la libido de Pez’... Cependant, si Pezzini avait réussi à surmonter ses rares soifs de sexe, à ne jamais être réellement être en manque, et à compenser ça par un véritable acharnement au travail, c’était parce qu’elle avait une mentalité de fer. On aurait presque pu croire qu’elle venait d’Irlande, et non pas d’Italie, pour son entêtement. Une véritable hyène, qui ne lâchait rien, et qui parvint donc, au prix d’un immense contrôle sur soi-même, à repousser le Witchblade. Dans sa tête, elle se voyait transformée, elle voyait le Witchblade la recouvrir, saisir Yulia, et lui faire sauvagement l’amour. Mais non... Elle ignorait que Yulia était la porteuse d’un autre artefact, et elle n’avait surtout pas envie que cette dernière le sache. On la prendrait pour un monstre, ou un ESPer... Bref, elle ne pouvait pas envisager cette hypothèse !

Aussi essoufflée que si elle venait d’exécuter un marathon, Sarah respira lentement, reprenant son souffle, se calmant peu à peu, le corps de Yulia contre le sien, frottant sa peau, glissant sur son latex. Sarah en gémissait, lentement. Ce frottement sur le latex, ce frottement... Oh, cette sensation était indescriptible ! Elle adorait ça : sentir le latex contre elle... D’un seul coup, cette texture, qui ne l’avait jamais vraiment attiré, lui semblait être tout simplement indispensable.

« Calme Sarah...nous avons toute la nuit pour ça. Laisse moi te guider, faire l'amour a une femme est différent, plus subtil qu'avec un homme. Là.
 -  Calme, calme... Putain, tu en as de bonnes, hummm... Je... Haaa... Je... Je ne comprends pas... »

Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, elle ne comprenait pas ce qu’elle ressentait. Dans sa tête, tout s’embrumait, tout tournait et se mélangeait. Comme une âme à la dérive, face à un volcan qui rugissait, elle se calma en écoutant les mots de Yulia, et en la suivant. Encore une fois, le Witchblade se révélait plus rusé que le Darkness. Le Darkness avait choisi l’opposition, et s’était heurtée au refus de Yulia. Le Witchblade avait également constaté qu’il n’arriverait pas à la dominer ainsi, et opta pour une autre approche : se fier à cette femme, à cette expérience, à sa maîtrise, ainsi qu’à son assurance, sa richesse, et sa puissance... Yulia était la dirigeante d’une puissante firme, et était d’une terrible beauté. Il était plus que certain qu’elle devait avoir une vie sexuelle particulièrement riche, et le Witchblade, inconsciemment, joua dessus, en développant la jalousie de Sarah... Sa jalousie à l’égard d’une femme qui avait une vie sexuelle bien plus développée qu’elle, et, ce faisant, une sorte d’intuitive soumission, afin qu’elle voit Yulia comme son mentor. Or, pour voir en quelqu’un d’autre un mentor, il fallait bien jalouser son expertise.

Elle sentit lentement le corps de Yulia se frotter contre le sien, la faisant soupirer. Elle se mordilla les lèvres, sentant une chaleur terrible pointer entre ses cuisses, tandis que Yulia recommençait à parler, à la tenter, à la guider. Mais ce frottement... Haaan, ces seins qui se frottaient entre eux ! Haaan, ce souffle sur ses lèvres ! Haaan, ses yeux vairons qui la tentaient ! Haaaan ! Haaaan !! Sarah soupirait en sentant une boule se diluer dans sa gorge, filant dans son estomac. Sarah sentit également le bassin de Yulia heurter le sien, tirant sur sa robe noire, et elle bascula lentement sa tête en arrière, expirant longuement.

Yulia agrippa ses mains, et les abaissa lentement. Elle glissa le long de son tissu. Ce n’était pas du latex, mais le contact était agréable... Et, s’il l’était, c’est parce que le Witchblade savait que cette texture était celle du Darkness. Y toucher était donc particulièrement délicieux, et c’est ainsi que Yulia conduisit, peu à peu, Sarah vers ses fesses. Cette dernière soupira lentement, son nez jouant avec celui de Yulia, le caressant, glissant dessus.

« Là...c'était ça hum ? Dis-moi tout, comment tu le trouves au toucher ? C'est plus attirant que celui d'un homme ? Moins attirant ? Dis-moi tout ma belle. »

Sarah avait la gorge sèche, une boule dans cette dernière, sa langue en miettes. Elle glissa ses doigts sur les fesses, tirant un peu sur les pans de la robe de Yulia, afin de les atteindre, et agrippa chacune de ses fesses, les pressant, le bout de ses doigts se rapprochant de sa croupe. Pez’ relâcha alors la pression, puis pressa à nouveau, soupirant, tout en sentant les propres mains de Yulia remonter lentement, caressant ses cuisses, ainsi que l’un de ses seins, provoquant des sensations de chaleur et de douleur dans son corps.

« Aaaah... Hummm... C’est... Hooo, c’est… C’est… »

Elle peinait à trouver ses mots, en perdant son latin, et écartait chacune des fesses l’une de l’autre, tout en remuant un peu, se frottant contre elle, remuant lentement son bassin, de gauche à droite. Elle continuait à presser ce joli petit cul, tendrement, lentement, le malaxant, remuant ses doigts dessus.

« Hum, bordel... C’est... C’est doux, Yulia… Doux, et… Et chaud, putain… Je l’aime, ton putain de cul ! » finit-elle par avouer.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le jeudi 10 avril 2014, 16:07:53
*Depuis combien de temps tu n'a pas fait l'amour tout court ma belle ?*

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Voilà probablement la question que Yulia aurait du lui poser, car elle était maintenant certaine que Sarah était une frustrée, qui n'a pas eu de rapports sexuels depuis, au bas mot, des mois...voire peut-être même des années. Dans la tête de Yulia, il n'y avait que ça pour expliquer ce curieux mélange de réaction, provenant d'une personne n'ayant pas ressenti de désir sexuel depuis si longtemps qu'elle en aurait oublié à quoi cela pouvait ressembler, mais qui n'est dans le même temps pas vierge et donc exempte de cette peur de la première fois.
Pez' était presque en train de trembler sous sa poigne ferme avec laquelle elle la maintenait. A l'inexpérience de cette délicieuse flic, était en train de s'opposer la grande expérience de la jolie russe. Avant d'être dirigeante de Blackwater Security, elle avait fait ses premières armes en tant que mercenaire réputée, mais bien avant ça encore, elle avait été une pute sous les ordres de la mafia russe. Ses yeux vairons, d'une couleur rare voire unique sur Terre, lui avait valu son long séjour dans l'enfer de la prostitution, mais elle en tirait toutefois un avantage à présent qu'elle en était sortie: le corps humain n'avait plus de secrets pour elle. Les points sensibles, la juste pression à appliquer à une caresse pour obtenir un effet ou un autre, ainsi que tout un tas d'autres petits trucs qui pouvaient faire toute la différence entre elle et une novice dans l'art de l'amour. Mais malgré son apparente maîtrise d'elle même, Yulia était également troublée, au moins autant que Sarah l'était. Que le Darkness se mette dans de tels états au point de tenter de briser leur contrat tacite l'intriguait, l'artefact poussait de toute sa puissance pour que Yulia aie envie de faire l'amour à cette flic, voire même à essayer de créer un lien sentimental avec elle. Il n'avait jamais fait ça auparavant, alors naturellement la jeune femme se posait des questions, mais rapidement ces dernières étaient balayées à la fois par la volonté du Darkness, mais aussi par la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle était en pleine phase de préliminaires, ce n'était pas le bon moment pour se poser d'importantes questions...elle y réfléchirait plus tard, et cette remise à plus tard avantageait le Darkness.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Yulia poussa un soupir contre la peau de Sarah, qu'elle était en train de mordiller délicatement, quand elle prit son beau fessier entre ses mains, et le pétrit à l'aide de ses doigts dont le contact sur sa peau était...hum...elle du se mordre la lèvre inférieure pour essayer de conserver sa maîtrise d'elle même. Mais loin de rester passive, Yulia au contraire s'activait. Sa main sur la cuisse de Sarah caressait sensuellement le peu de peau mise à nue qu'il y avait dans cette zone de son anatomie, entre le bas de sa robe et le haut de ses très longues bottes, toutes deux en latex. Puis elle glissa cette même main un peu plus bas, elle se contortionna légèrement pour pouvoir la glisser jusque derrière son genou, et agrippa alors sa jambe à cet endroit pour la faire remonter tandis qu'elle pu se redresser. Elle cala alors la cuisse relevée de Sarah, qu'elle maintenait à l'aide de sa main, contre sa hanches. Ainsi avec cette prise, Yulia pouvait faire s'abaisser et se relever la jambe de Sarah contre sa hanche et sa propre jambe, et ainsi sentir d'avantage de frottement de latex contre sa propre peau nue, car elle était finalement bien moins vêtue pour le moment que Sarah.
Et lorsque Sarah lui avoua, au bout de plusieurs bégayements qu'elle trouvait adorables, que son cul était bon au toucher, alors Yulia retourna l'embrasser une nouvelle fois. sa langue n'eut aucun mal à se faufiller dans la bouche de la policière, qui de toutes manières était déjà ouverte pour lui permettre de soupirer. La les soupirs des deux femmes étaient étouffés, et se mélangeaient aux bruits des lèvres se scellant l'une contre l'autre, et de leurs langues tournoyant de concert en se caressant. Yulia avait ressenti le besoin physique et urgent de retourner l'embrasser. Heureusement que Sarah était plaquée contre ce mur, car la jolie russe s'appuyait de tout son poids contre elle, le crissement du latex contre la peau et le tissu de robe s'ajoutaient aux autres bruits qu'elles faisaient. le désir la brûlait de l'intérieur. Mille et une idées lui traversaient l'esprit sur ce qu'il convenait de faire au cours de cette soirée, trop d'idées même car il serait impossible de toutes les réaliser en un temps aussi court.
Yulia brisa le baiser au bout de plusieurs minutes de nouveau. Elle ne voyait pas le temps passer à dire vrai. Quand elle avait les yeux fermés en train de l'embrasser, de ne faire qu'un avec elle, cela n'avait qu'une importance relative dans son esprit. Elle laissa la jambe de Sarah redescendre, de même qu'elle ôta son autre main de ce sein qu'elle n'avait pas lâché depuis tout ce temps, et qu'elle avait senti se durcir.
Ses deux mains, Yulia s'en servit pour attraper de nouveau les poignets de Sarah, qui en était toujours à pétrir ses fesses.

Maintenant que j'ai eu ton avis sur mon fessier très chère, il y a une autre partie très importante de mon anatomie qu'il faut que tu vienne explorer.

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Sarah se laissait faire, même si Yulia sentit comme une déception chez elle à devoir arrêter de lui caresser les fesses, mais il y avait tout aussi délicieux à venir, tandis que Yulia se débarassait de ses chaussures à talons pour se retrouver pieds nus. La jeune femme se décola lors légèrement de sa partenaire, afin qu'elle puisse guider ses mains jusqu'à sa poitrine. Yulia posa alors les mains de Sarah sur sa propre poitrine, et elle poussa un soupir, sentant ses seins réagir à cette délicieuse présence sur eux, ces doigts et des deux paumes qui les moulaient encore timidement.

Là...caresse les ma belle...glisse toi sous ma robe, ils n'attendent que toi...

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png)Le but était aussi de sortit Sarah de la relative passivité dans laquelle elle avait pu se trouver jusqu'à présent, mais qui avait été en grande partie du fait de Yulia et de sa propension à prendre les commandes. Mais Sarah n'était pas une vierge, et même si c'était sa première fois avec une femme, Sarah était elle même une femme, et devait donc avoir une meilleure idée qu'un homme de ce qui pouvait lui faire plaisir.
Yulia était curieuse de voir si son intuition allait se confirmer.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le jeudi 10 avril 2014, 20:14:57
Face à une autre femme, Sarah n’aurait pas été ainsi. Elle n’aurait pas dans un tel état de nervosité et d’impatience, un sentiment qui lui rappelait la manière dont elle avait été le jour où elle avait perdu sa virginité... Une bêtise, comme toutes les premières fois avec les ex’... En l’état actuel des choses, Pez’ était inconsciemment manipulée par le Witchblade, une manipulation que le bracelet effectuait depuis des années... Depuis que Sarah était à Tekhos. Sarah Pezzini n’était sûrement pas un pantin entre les mains de l’artefact, mais, contrairement au Darkness, qui avait plus tendance à être dans l’affrontement de force, le Witchblade était bien plus subtil, bien plus efficace. Sa stratégie avait été de convaincre Sarah de se renseigner sur lui, et de ne pas se tourner vers les autres femmes, en lui rappelant ses références terriennes, et en voyant en Tekhos un simple assemblage de sexe et de débauche. Le Witchblade ne niait pas que Sarah avait parfois hésité, mais elle n’avait jamais été se perdre avec une autre femme. Pourquoi ? Non seulement à cause d’elle, mais aussi à cause de l’influence silencieuse du Witchblade, qui avait entendu se conserver jusqu’à retrouver sa moitié. La dernière fois que le Witchblade et le Darkness s’étaient revus, leurs porteuses s’étaient entretuées. Et, si le Witchblade pouvait ressentir des sentiments, alors il était effondré à chaque fois qu’il devait se battre contre sa moitié. Quoi qu’il en soit, c’était un élément qu’il fallait conserver à l’esprit, si on voulait expliquer la manière assez gauchère dont Sarah se comportait.

Le contraste entre les deux femmes était d’autant plus saisissant que Sarah était un peu plus grande que Yulia, et mieux bâtie qu’elle. C’était une policière, qui faisait régulièrement des activités sportives, qui entretenait son corps. Elle l’ignorait, mais elle avait, en réalité, tout du top-model tekhan, tout des canons de beauté en vigueur à Tekhos. Ses entraînements physiques ne faisaient qu’entretenir aussi son corps, une beauté terrifiante. Aurait-elle été moins à cheval sur la morale, moins prude, qu’elle aurait sans problème pu devenir milliardaire en posant pour des images de lingerie fine, ou pour des godes futuristes. Le Witchblade avait sciemment manœuvré. Il avait retenu la frustration de Sarah en la concentrant dans son travail, en la laissant parfois filtrer à travers des caresses intimes et nocturnes... Il avait discrètement agi, et était maintenant en train d’ouvrir toutes les vannes... Comme un barrage sur le point de céder face à un vaste trop-plein d’eau.

Les fesses de Yulia étaient délicieuses, deux bosses douces que la policière pétrissait, tout en roulant une magnifique pelle à la femme. Yeux clos, Sarah goûtait à son corps, savourant leurs frottements, savourant sa bouche, savourant sa salive, savourant sa langue, savourant l’intégralité de cette bouche, le plus infime des millimètres. Elle sentit Yulia attraper l’une de ses mains, pour amener sa jambe de latex à frotter la cuisse nue de la femme, produisant de curieux crissements. Comme pour Yulia, ses crissements l’excitaient, et on pouvait l’entendre gémir, un son faible, étouffé par la bouche de sa partenaire, mais non moins présent. Elle la mordillait, et continuait voracement à l’embrasser. Sa langue allait ensuite jouer avec celle de Yulia, la caressant, la touchant, l’effleurant tendrement. Ce n’était pas, à ses yeux, un baiser entre deux femmes qui se livraient à des jeux sexuels, mais bien un baiser entre amants, ces longs baisers qui pouvaient durer toute la durée d’une pause durant la cour de récréation, un baiser où on oubliait tout, où on se perdait dans le corps de l’autre, où l’union devenait fusion, où 1 et 1 faisaient 1. Elle en oubliait ainsi presque la sensation délectable du latex se collant à son corps, la sensation magnifique du petit cul de Yulia, le corps tendre et chaud de cette dernière se pressant contre elle... Elle n’avait plus en tête que ce baiser, long, délicieusement interminable, les cheveux de Sarah tombant près de la tête de Yulia.

Quand il se rompit, ce fut comme si elle sortait d’un curieux rêve, et ce baiser eut pour effet de la calmer... Oh, elle était toujours excitée, et elle avait toujours en elle cette surréaliste envie de baiser, une phénoménale envie de se faire défoncer par elle, mais elle l’abordait maintenant avec un certain calme. Le Witchblade reperdait de son influence, une lutte éternelle, dont Sarah n’avait alors nullement confiance. Yulia l’électrisait doucement, et, lentement, elle reposa la jambe de la policière, qui frotta encore un peu les jambes de sa partenaire, et lui attrapa ensuite les mains. Brièvement, Sarah résista, se crispant sur le cul de Yulia, mais toute forme de résistance s’évanouit. Elle était plus forte qu’elle (du moins, si on faisait abstraction de leurs artefacts)

« Maintenant que j'ai eu ton avis sur mon fessier très chère, il y a une autre partie très importante de mon anatomie qu'il faut que tu viennes explorer. »

Ses mots étaient comme du velours, guidant Sarah, qui hocha lentement la tête, les lèvres entrouvertes. Ce latex... Elle n’avait jamais réalisé à quel point le latex était un élément confortable, si pratique pour baiser. Tendre, moulant, il était à la fois collant, et étonnamment libre. Rien à voir avec le coton ou des tissus différents, qui, sous l’effet de la sueur, devenaient extrêmement collants et dérangeants. La sueur de son corps, loin de rendre le contact du latex inconfortable, avait même tendance à rendre ce tissu plus... Plus agréable. Sarah n’aurait su comment l’expliquer... Et il y avait, de fait, le simple toucher, le simple fait de le porter. C’était... Elle ne savait vraiment pas comment l’expliquer, mais c’était bon.

Yulia se décolla du corps de Sarah, qui soupira lentement. Il y eut une rupture physique assez forte, que le Witchblade ressentit. Les mains de Sarah tremblèrent légèrement, avant que Yulia ne les pose contre son ventre, près de ses seins, afin de lui transmettre la suite du plan :

« Là... Caresse-les ma belle... Glisse-toi sous ma robe, ils n'attendent que toi... »

Sarah sourit lentement, et remonta lentement ses mains, faisant comme Yulia le demandait. Son décolleté provoquant formait comme un losange à hauteur de son torse, découvrant le bas de ses seins, et elle n’eut aucune difficulté à passer chacune de ses mains dessous, pour presser ses seins. Elle n’avait pas peur. Le Witchblade, inconsciemment, la guidait, car le Witchblade avait en mémoire bon nombre de poitrines pressées. Furtivement, pendant de brèves millisecondes, Sarah revoyait des flashs... Des souvenirs de son rêve, un rêve qui était lui-même, à sa manière, un souvenir d’autres souvenirs encore plus profonds, que l’artefact véhiculait avec lui.

Son pouce vint frotter les tétons, glissant dessus, tandis que ses doigts se crispaient autour des deux seins, les remuant. Ils durcirent légèrement, rendant la prise plus facile, et la ligne de la robe de Yulia se releva un peu sous les mouvements des mains de Sarah. Cette dernière prit peu à peu comme une certaine forme d’assurance en les pétrissant, remuant ses doigts gantés dessus, et se décolla du mur, poussant alors un peu Yulia, simplement de quelques centimètres.

Sarah lui pelotait les seins, les pressant, et se mit à sourire.

« Hum... Je sens qu’ils avaient besoin d’être flattés, oui... »

Elles continuaient à les caresser, à les frotter, pinçant parfois les tétons, et entreprit de pencher son visage, pour lécher l’un des seins de la femme, tout en mordillant tendrement son téton entre ses dents, continuant ainsi à écarter la robe de la femme, tout en faisant, par la même occasion, comprendre à Yulia que Sarah ne serait pas opposée contre un peu de brutalité et de fermeté dans leurs ébats. Encore une fois, la métaphore avec le barrage pouvait être filée. Plutôt que de libérer continuellement les vannes en permettant à l’eau de s’évacuer, le barrage venait ici d’éclater d’un seul coup, se déversant par torrents entiers.

Un véritable feu ardent qui se mettait à gronder, et qui ne se refuserait à rien dans cette chambre.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Yulia Vesselovski le lundi 13 juillet 2015, 16:44:22
(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png) Bien qu'initialement craintive vis à vis de l'idée de faire sauvagement l'amour à une femme, Sarah semblait revoir son jugement au fur et à mesure que le temps s'écoulait, et qu'elle caressait le beau corps que Yulia lui offrait. Cette dernière était satisfaite de l'évolution de la situation, satisfaite de l'envie avec laquelle sa partenaire avait pétri son petit cul rebondi, tout comme elle allait l'être de la façon dont elle allait s'occuper de sa poitrine. Si elle ne perdait pas de vue son objectif, à savoir gagner se rapprocher de cette flic dans l'optique d'en savoir plus sur l'enquête, le Darkness en revanche lui faisait majoritairement oublier ce petit détail pragmatique, et influait sur sa libido.
Yulia avait rarement eu autant envie de baiser, autant envie de quelqu'un, Pezzini était certes une femme absolument sublime, mais la porteuse du Darkness se sentait presque sur le point de perdre les pédales. Elle qui était du genre à prendre son temps, et à frustrer ses partenaire, avait du mal à conserver son calme habituel. Difficile de rester calme, alors que le désir brûlait si fort en elle que son ventre se serrait douloureusement. Elle qui était du genre à faire durer les préliminaires, se sentait l'envie de les sauter pour passer au vrai show, et qu'il dure, sauvagement. Yulia voulait lui tirer les cheveux, la mordre, en faire son esclave et sa pute pour ce soir, elle sentait en elle des envies de domination sadique plus fortes qu'à l'accoutumée. Mais contrairement à Pezzini, Yulia se doutait...non savait, que son artefact en était la cause. C'était la seule raison logique à cette attraction subite, violente, et même impérieuse. Aurait-elle été à l'encontre des envies du Darkness cette fois, Yulia était presque certaine que l'artefact aurait cherché à la forcer, par tous les moyens. Ce n'était pas tant ses envies que celles du Darkness qui parcouraient son corps, mais à son excitation de base, se mélangeait celle absolument désespérée de son artefact, qui voulait cette femme, et c'était une envie qu'il était prêt à tout pour la satisfaire.
Elle se questionnait, presque en tâche annexe, sur la raison. Mais c'était difficile, difficile alors qu'une femme pour qui elle éprouvait une attraction sans précédent caressait ses seins, frottait sa combinaison moulante en latex contre elle, et enfin allait lécher l'un de ses têtons. Yulia se cambra à ce moment, un réflèxe musculaire, tandis que d'une main elle plaquait fermement la tête de Sarah contre sa poitrine, car il était hors de question qu'elle parte. La jeune femme avait beaucoup d'envies, de plans élaborés, car pour elle faire l'amour était un art, mais ces derniers s'évaporaient peu à peu face à l'envie irépréssible de laisser tomber la délicatesse, et de juste baiser comme des bêtes.

*C'est tout le Darkness ça...mais ne pas me laisser le choix, voilà qui est nouveau...*

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png) Yulia sentit une dernière vague la submerger, qui vint juste au moment où Sarah suça encore un peu son têton, ce fut tout simplement la goûte d'eau qui fit déborder un vase bien rempli. Le Darkness n'avait pas revu sa tendre et belle depuis si longtemps, qu'il ne pouvait pas attendre, aussi pressait-il de toutes ses forces pour faire sortir Yulia de ses gonds, et elle céda. La main que Yulia avait posé à l'arrière du crâne de Sarah se serra alors contre ses cheveux, et elle la tira puis la plaqua à nouveau contre le mur. Son visage, ses lèvres, se collèrent à nouveau aux siennes, dans un baiser langoureux...puis violent, ses mains carressaient son corps d'une façon non plus sensuelle, mais désespérée. Et ce n'est qu'après avoir mordu sa lèvre inférieure, et une bonne minute d'un french kiss ininterrompu, qu'elle se retira.
La respiration de Yulia était haletante, la chaleur du corps de Sarah semblait gonfler la sienne, elle avait chaud, et elle avait envie de baiser.

Je voulais faire ça à ma manière habituelle...plus douce...mais tu me rends folle Pez'...

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png) Elle raffermit alors la prise de ses mains, juste au moment où ces derniers s'étaient posés sur les seins de sa partenaire.

Je sais pas si c'est le latex...le fait que tu sois flic...celui que tu sois une pure bonnasse...ou les trois en même temps, mais j'ai jamais ressenti une telle envie de baiser quelqu'un...

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png) Alors qu'elle prononçait ces mots, elle avait progressivement rapproché ses lèvres du cou de Pezzini, puis entreprit de lécher, mais surtout de mordre cette partie de sa peau, lui faisant de belles marques qui allaient rester. Au hasard de leurs carresses, les mains de Yulia trouvèrent la très fine fermeture permettant de défaire la tenue de Sarah. Ce latex était divin, et en d'autres circonstances elle aurait encore attendu avant de la lui ôter, mais le Darkness n'avait pas la patience pour les jeux de Yulia. Cette fois, il pressait de toutes ses forces sur l'esprit de son hôte, et cette dernière ne pouvait qu'obéir aux impulsions qu'il lui envoyait. Les doigts tremblants, elle défit alors la fermeture maintenant sa belle robe en latex, et la laissa tomber au sol. Sarah Pezzini ne portait alors plus que ses longs gants et bottes, ainsi que son boxer en dentelle. Les lourds seins de la policière eux étaient enfin nus, tendus qu'ils étaient il se révélèrent dans leur plus belle majesté.

*Elle a un corps qui me ferait presque crever de jalousie.*

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png) Mais bien entendu elle garda cette observation pour elle, et se contenta de loucher allègrement sur ces deux masses de chair qui lui étaient offertes...puis elle fût prise d'une idée. Yulia se recula de quelques pas, puis prit sa partenaire par les mains, la conduisant rapidement en direction de la grande baie vitrée pour la plaquer face contre le verre blindé, tout en allant se plaquer dans son dos. Les seins de Sarah particulièrement étaient pressés contre la baie vitrée.

Regarde ça...la ville est magnifique illuminée, et vue d'aussi haut. Le must, c'est que je sais de sources sûres que beaucoup dans les immeubles alentours espionnent les vitres de ce bâtiment, pour satisfaire leurs fantasmes voyeuristes. Prête à faire le show ma belle ?

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png) C'était une question tout ce qu'il y avait de plus réthorique, elle ne laissait pas le choix à sa partenaire, et l'une de ses mains se glissa alors entre ses cuisses encore fermées, et alla explorer la texture de sa petite culotte, tandis qu'elle lui mordait à intervalles réguliers les oreilles, la nuque et ses épaules.

Écarte tes cuisses Sarah...laisse moi accéder à ton fruit défendu, que j'y glisse mes doigts...tu les veux je le sais...mon amour...

(http://img95.xooimage.com/files/d/f/1/point-42de0db.png) Ces deux derniers mots n'étaient pas sortis du fait de Yulia, mais du Darkness lui même, qui s'adressait à son éternel amour.
Titre: Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)
Posté par: Sarah Pezzini le lundi 13 juillet 2015, 17:36:23
Contre une telle vague, il n’y avait rien à faire. C’est comme si Sarah était sur un radeau, et devait tenir le cap face à un cyclone, et face à des vagues qui feraient plus de dix mètres de haut. Elle approchait de l’œil du cyclone, le cœur de la tornade, et il n’y avait rien à faire... Rien d’autre à faire que d’accepter ce moment. Aurait-elle davantage fusionné avec le Witchblade qu’elle aurait pu contrôler davantage ce que l’artefact lui ordonnait de faire, mais, en ce moment, elle était comme une marionnette, dont les fils étaient tirés dans tous les sens. Le Witchblade et le Darkness étaient des fragments d’une même pièce, et voilà qu’ils avaient enfin l’occasion de se revoir. Peut-être même que cette rencontre était la véritable raison de la présence de Sarah ici... Elle s’était rendue à Tekhos pour trouver un moyen de contrôler le Witchblade, car son enquête l’avait envoyé au Japon, puis à Seikusu, et ici... Mais, inconsciemment, elle en venait à se demander si ce n’était pas le Witchblade qui, depuis le début, tirait les ficelles, dans le seul but d’être ici. Sarah ne comprenait toujours pas totalement ce qui lui arrivait, mais elle était suffisamment intelligente pour savoir que ce désir féroce qu’elle ressentait n’était pas totalement le sien. C’était le même désir qu’un homme amoureux d’une femme, profondément amoureux, ressentirait, après avoir passé plus de vingt ans à la chercher désespérément. Comme une sorte de vague profonde qui remontait des tréfonds de ses entrailles pour la submerger totalement. Et ça, Sarah le sentait... Et ça ne pouvait pas venir d’elle, car, jusqu’à maintenant, elle n’avait jamais entendu parler de cette Yulia.

*Je n’y comprends rien, mais c’est bon, si bon...*

Pour en rien arranger, le plaisir était encore accru par cette frustration sexuelle inconsciente qui enveloppait Sarah, et qui ne la réveillait que rarement. Parfois, elle se réveillait en sursaut en pleine nuit, avec des envies de sexe, mais, généralement, elle était aussi froide qu’un iceberg, amenant dans son dos certains de ses collègues à la surnommer « Sarah-La-Frigide ». Et, à Tekhos bien plus qu’ailleurs, se faire qualifier de « frigide » était une profonde insulte. Mais Sarah était ainsi, absorbée par son boulot, absorbée par le Witchblade. Elle était comme une cocotte-minute qui menaçait d’exploser, et la petite secousse était arrivée. Yulia avait réveillé un volcan, et ce volcan était en train d’imploser.

Alors qu’elle embrassait les seins de Yulia, elle mouillait sur place, salissant sa culotte, mais incapable de se retenir. Elle en aurait presque pleuré tant c’était bon. Le Witchblade avait toujours été très proche du Darkness, ce qui, pour les deux artefacts, s’expliquait par le fait que, si le Witchblade pouvait modifier la structure de n’importe quel objet, c’était le Darkness qui invoquait des Darklings, et se chargeait donc de protéger le Witchblade. En cette chose comme en tout, il y avait dans les deux artefacts une polarité masculine et une polarité féminine, et, si les deux choisissaient des hôtes féminins, il n’empêche qu’ils avaient, entre deux, des tâches assez différentes. Sarah, elle, mouillait, et elle embrassait férocement ses seins, en gémissant longuement.

« Mmmmmhmmmmmm... !! »

C’était bon, c’était si bon, sii boon !! Elle goûtait aux tétons de la femme, à travers le tissu de la robe. Elle aurait pu les écarter, mais le Witchblade savait que cette tenue avait été générée par le Darkness, et voulait donc les embrasser, honorant son vieil amour enfin retrouvé... Et la robe moulait à la perfection les seins de Yulia, les tétons ressortant. Yeux clos, Sarah sentit soudain les mains de la femme comprimer sa tête contre sa poitrine, et elle soupira à nouveau, tremblant de tous ses membres, s’attaquant à ses seins. C’était une vague rose qui s’emparait d’elle. Yulia la repoussa ensuite, et lui murmura des mots salaces. Le désir se lisait dans ses prunelles magnifiques, dans son corps merveilleux, et elles s’embrassèrent goulûment. Sarah ferma les yeux, et sa langue joua avec celle de Yulia, optant pour un ballet endiablé. Ses seins étaient en feu, son corps explosait sur place, bouillonnant comme une chaudière en train d’exploser. Sa langue jouait avec la sienne, et elle l’embrassait furieusement, l’embrassait à s’en faire mal aux lèvres, mais seul le plaisir subsistait, un plaisir dominant, écrasant, totalitaire. Le baiser se rompit, mais pas leur passion.

Sarah salivait à chacun des mots de la femme, qui la traita de « pure bonnasse », terme qui la fit mouiller davantage, avant que sa langue ne s’attaque à son cou.

« Haaa... Yu-Yulia... »

En ce moment, tout ce que Pezzini pouvait faire, c’était gémir et soupirer. Yulia voulait la baiser franchement, et Sarah aussi. Elle sentait l’impatience de Yulia dans la manière dont elle se frottait contre elle, dont ses doigts tremblaient... Et tout ça renforçait son plaisir. Elle laissa Yulia retirer sa robe noire, Sarah n’ayant plus que ses gants et ses bottes. Ses deux seins pointaient vers elle, encore tout heureux d’avoir été pressés par les mains de son amante. Sarah lui offrait la vue de son corps, de ses seins, de ses hanches, de son ventre, de cette silhouette affinée par ses muscles et par l’exercice physique, mais pas de sa vulve, de son sexe recouvert par une toison de poils pubiens, et dissimulé par une culotte noire en dentelle.

*Je suis venue ici pour coucher avec elle... Je n’aurais pas mis une telle culotte, sinon...*

Yulia l’observait avec une lueur de pure perversion dans les yeux, une lueur gratifiante. Les joues rouges, Sarah palpait son corps, mais, avant qu’elle ne puisse retirer quoi que ce soit, Yulia la guida contre la grande baie vitrée murale, et elle se retrouva plaquée contre cette dernière, sa sueur tâchant la vitre, donnant sur les gratte-ciel qui entouraient ce restaurant. Elles étaient dans le centre-ville, et, oui, Sarah savait qu’il y avait des voyeuses partout. L’exhibitionnisme était une infraction, mais, généralement, il était très difficile de la constituer, ou de condamner les personnes poursuivies à de grandes peines, car, très souvent, les juges étaient elles aussi de grandes exhibitionnistes.

La maintenant contre la baie, elle invitait Sarah à offrir son corps au reste du monde, et cette dernière soupirait, le contact froid du verre provoquant un choc avec la chaleur de sa peau. Puis Yulia la mordit, et Sarah gémit de plaisir, avant de sentir les doigts de la femme se glisser sous sa culotte. Sa mouille continuait à filer, dessinant des lignes le long de ses jambes, avant de tomber sur le sol, ou de glisser le long de la vitre. Tout, dans le corps de Sarah, témoignait d’une profonde excitation, et, quand Yulia l’appela « mon amour », le Witchblade sut que l’hôte était alors totalement contrôlée par le Darkness... Comme Sarah en ce moment. Ce fut donc le Witchblade qui répondit :

« Baise-moi fort... Baise-moi fort et toute la nuit... J’attends ce moment depuis tellement longtemps, et les tentations sont tellement grandes ici, mon amour... Je n’ai touché personne depuis mon réveil, ma Reine, car je t’attendais... Oh, j’ai tellement envie que tu me baises, que tu me fasses hurler, hurler à m’en casser la voix... BAISE-MOI !! »