Le Grand Jeu

Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => Les bas fonds => Discussion démarrée par: Ephemera le jeudi 05 septembre 2013, 20:37:07

Titre: La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Ephemera le jeudi 05 septembre 2013, 20:37:07
MATTHEW

« Non, pitié, ne... Aaaaaaaaah !! »

Le hurlement du soldat mourut dans des geysers de sang quand sa tête sortit de son corps, avec une longue queue blanche et rouge derrière : un morceau de sa colonne vertébrale. Son sang explosa sur l’uniforme du sergent, qui glissa sur une flaque de sang, et s’affala sur le sol, incrédule, devant ce spectacle sinistre. Le sergent s’appelait Matthew, et n’avait rien de particulier, si ce n’est d’être un salaud. Cette description correspondait à peu près à la plupart des gardes travaillant dans les bas-fonds nexusiens. Matthew couvrait des activités de stupéfiants, étant payé, soit avec des pièces d’or trébuchantes, soit en nature, dans l’un des nombreux bordels des bas-fonds tenus par les criminels nexusiens. Capitale économique du monde, Nexus était aussi une importante plaque tournante du marché noir. Dans certaines maisons des bas-fonds, on pouvait avoir tout ce qu’on voulait, et le seul moyen rentable de faire son trou dans les bas-fonds était de s’acoquiner avec les gens influents, et d’éviter de trop se rapprocher d’une bande, afin de ne pas servir d’exemple pour une autre bande. Sur le long terme, Matthew avait compris comment ça marchait, et il pouvait honnêtement dire qu’il s’en sortait plutôt bien.

Mais il avait fallu que la petite pétasse de Susan Doyle se fasse attraper. Susan Doyle ? C’était la fille du tisserand, Doyle, un individu influent, un bourgeois. Ses robes étaient vendues à prix d’or, et il avait de bons amis au sein de la noblesse, allant jusqu’au Conseil de régence lui-même. Or, il était de notoriété publique que sa fille, Susan Doyle, était une droguée défoncée au fisstech. L’une des plus importantes activités de Matthew était de surveiller la santé de la fille Doyle. Comme il ne pouvait pas se déplacer en personne, elle était toujours suivie, soit par des Nexusiens, soit par les propres hommes de son dealer. Susan Doyle payait bien, et elle achetait en gros pour des soirées très festives dans certains quartiers huppés de Nexus. Malheureusement, elle, son dealer, et tous leurs hommes, avaient été massacrés par celui qu’on surnommait « Le Boucher Vampirique ». Le Boucher désignait un tueur en série particulièrement glauque, qui tuait sans aucune raison objective, laissant ses victimes en pièce, avec la particularité d’être totalement exsangues.

Le Boucher sévissait depuis plusieurs mois dans les rues de Nexus, restant dans les bas-fonds, frappant au hasard. Il avait commencé par une simple patrouille de gangsters, leur tombant dessus. On avait entendu des hurlements sinistres. Il avait également commis bon nombre de meurtres dans les égouts. Les différentes bandes régnant sur les bas-fonds s’étaient pendant un temps mutuellement accusés de commettre ces atrocités, et avaient décidé de traquer ensemble le Boucher. Le suspectant d’errer dans l’un des nombreuses cryptes des égouts, une grande battue avait été organisée. Cependant, les égouts de Nexus étaient dangereux. Hantés par des monstres, comme les noyeurs, ils étaient labyrinthiques et tortueux. Les différentes bandes avaient déployé en tout une cinquantaine d’hommes. Seulement cinq en étaient revenus, sans qu’il ne soit possible de déterminer si c’était les monstres qui les avaient tués, ou le Boucher. Un autre exploit du Boucher avait été de massacrer tout un tripot souterrain, provoquant la mort de quinze personnes, dans une scène de carnage particulièrement glauque. Sans tout le sang, les scènes de meurtre du Boucher étaient curieuses. Il y avait l’odeur, les corps déchiquetés, mais tout était propre. Les os arrachés étaient tous blancs, légèrement trempés, recouverts de la salive du monstre.

La garde nexusienne des bas-fonds n’était pas motivée pour combattre ce genre de choses, et la tête du Boucher avait été mise à prix... Jusqu’à ce que Doyle meure. La mort de la fille adorée de Doyle avait secoué ce dernier. La réalité était que Doyle avait une relation incestueuse avec sa fille, et qu’il était donc fortement mécontent de sa mort. Il avait exigé que la Garde mette les bouchées doubles, et ses amis avaient menacé les gens comme Matthew de s’activer, s’ils ne voulaient pas se retrouver dans les colonies nexusiennes éloignées, à surveiller les mines, et à combattre des putréfacteurs, des trolls, et des bandes d’Orcs. Parallèlement, la mise à prix du Boucher avait singulièrement augmenté, d’autant plus qu’elle était désormais gérée par l’État lui-même, attirant dès lors quantité de mercenaires.

Matthew avait suivi une piste sur une possible planque du Boucher. Il était venu avec six gardes, pour se faire attaquer par le monstre.



EPHEMERA

Ils la suppliaient... Elle n’arrivait pas à s’en lasser. La Dame des Ombres adorait, tout simplement, qu’on la supplie, qu’on se prosterne à ses pieds, en essayant désespérément de ne pas mourir. C’était ainsi qu’on voyait à quel point les humains étaient des larves placides acceptant si facilement le fait de mourir. Soit ils restaient silencieux en la bravant du regard, espérant sans doute que ceci l’empêcherait de les tuer, soit ils hurlaient, gémissaient, se lamentaient, et se pissaient dessus.

C’était précisément le cas de ce petit sergent, dont les pupilles dilatées dénotaient une affection au fisstech. Ils étaient tous laids, et elle n’avait aucun scrupule à les tuer, bien au contraire. Tout ceci l’excitait particulièrement, et ses lames avaient tranché dans le vif, les tuant, sans aucune chance pour eux d’en survivre. Dans l’ombre, Ephemera était invincible, se téléportant n’importe où pour frapper où bon lui semblait. Il ne restait plus qu’un survivant, qui pleurait en rampant, couvert du sang de ses amis. Lentement, Ephemera relâcha la tête pâle de l’homme qu’elle avait arraché de sa tête, et s’avança lentement, des volutes d’ombre tournoyant autour d’elle.

« Je... Je vous en prie, ne... Ne me tuez pas ! »

Ephemera pencha la tête sur le côté, et souleva sa jambe, l’abattant sur l’entre-jambes de l’homme.

« Penses-tu mériter de vivre, petit humain ? » glissa-t-elle alors, un sourire sardonique sur les lèvres.

Elle tendit sa main, se penchant, et l’homme put ainsi voir qu’Ephemera n’avait pas de yeux, seulement deux orbites noires. Elle le souleva à la gorge, le souleva. L’homme chercha à se débattre, la frappant avec ses genoux. Ridicule.

« Cet entrepôt minable n’est pas moi, j’avais juste eu envie de m’amuser avec quelques gardes. Rassure-toi, je ne vais pas te tuer... »

Elle le relâcha, et l’homme tomba sur le sol.

« Je vais faire en sorte que tu me supplies de te tuer. »

Ephemera restait face à lui, et, dans l’ombre, des tentacules jaillirent, le saisissant par les poignets et les chevilles, le soulevant. Les tentacules serrèrent alors, l’immobilisant, et la Dame des Ombres, avec un sourire goguenard, s’écarta, et déchira le bras d’un soldat mort, provoquant des bruits de déchirement sinistres. Elle lécha les plaies, puis approcha le moignon de l’homme.

« Tu veux goûter ? Ton subordonné avait un sang délicieux ! »
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Arillé le jeudi 05 septembre 2013, 22:25:10
Pour espérer voir Arillë à Nexus, il n’y avait que deux raisons possibles. La première étant que l’elfe cherchait un endroit où se cacher, probablement un bordel. Après tout, pour elle Nexus n’était rien d’autre qu’une ville de putains, et pas seulement  les prostituées. Tout ici avait un prix, les biens, les fonctionnaires, la vie. L’autre raison de sa possible venu à Nexus, le travail. Dans tous les cas, elle ne venait jamais ici par pur plaisir et elle avait entendu dire qu’un malade s’amusait à tuer les criminels des bas quartiers de la ville. Rien d’inhabituel, au fond, si ce n’est que l’on offrait une jolie prime pour la tête du « Boucher vampirique », assez pour qu’elle puisse ouvrir son propre harem à Ashnard et faire de l’ombre à une certaine Warren. Elle sourit à cette idée, la chassant rapidement, elle devait se concentrer sur son objectif, bien qu’encore un peu loin de Nexus, Arillë devait se concentrer sur son objectif, et elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait affronter, ni comment. Réajustant son keffieh afin de cacher le bout de son nez, elle ferma les yeux, afin d’être en forme et de faire passer le voyage en diligence plus rapidement.

La nuit commençait à tomber sur la cité et pourtant, le monde sur la grande place ne faiblissait pas. Les esclaves et négriers avaient laissé place à des prostitués et des alcooliques, cherchant désespérément un bar encore ouvert. Parmi eux, une elfe, portant une combinaison intégrale, armée de son pistolet, ses dagues et de sa fidèle lame. Elle se dirigea rapidement vers les bas quartiers de la ville, se déplaçant de toits en toits tel une ombre. Elle savait que sa cible chassait de nuit, principalement des petits criminels. Au bout d’une demi-heure de recherche elle tomba sur ce qu’elle cherchait. Un groupe de 5 petits truand, s’amusant à torturer une Neko, complètement nue.

"Vas-y ! Tiens-lui ses pattes à cette salope ! Oh ouais ! Vas-y crie ! Crie ! Sens ma grosse queue espèce de sale pute!" criait un des violeurs, visiblement le chef, hilare. La pauvre Terranide miaulait, et se débattait, en vain. Elle cherchait du regard désespérément un sauveur, venant l'arracher de ce calvaire. Son sauveur aurait pu être Arillë, mais elle prévoyait d’intervenir uniquement lorsque le Boucher daignerait venir. Pour l’instant elle restait là. Immobile, regardant cet affreux spectacle.

Pour elle, se plan était plus que probable de fonctionner. Des cibles faciles, les bas-fond de Nexus, et les égouts. Le Boucher allait sortir de l'ombre, nul doute. Pour elle peu importe ce qui allait surgir, elle était prête, pistolet en main, elle visait le groupe depuis les hauteurs de son toit. L'embuscade parfaite! Et pour se donner un peu plus de chance, elle sortit doucement son katana de son fourreau de bois, prête à fondre tel un faucon sur sa proie si elle manquait son tir. D'un coup, elle trouvait que cet assassinat allait être un jeu d'enfant.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Ephemera le vendredi 06 septembre 2013, 03:10:05
Ephemera aurait pu rester à Drakengord pour s’amuser avec ses pensionnaires, mais elle était une femme qui aimait bien varier les plaisirs. Et, sur ce point, Nexus offrait quantité de distractions supplémentaires tout à fait intéressantes. La Dame des Ombres s’amusait de voir que ces imbéciles lui avaient même donné un surnom, et tuait sans véritable raison, simplement pour s’amuser, pour se délecter de la terreur qu’elle lisait dans les yeux de ses victimes. Elle ne poursuivait aucun objectif particulier, aucune autre mission. Terra était son terrain de jeu. Malheureusement, le brave sergent n’avait pas tenu toutes ses promesses. Plié en deux, son corps gisait au milieu de ses hommes, et Ephemera se tenait sur un toit, hésitant. Allait-elle rentrer chez elle ? Les Portails entre Terra et l’Enfer étaient rares, et, si elle disposait d’un artefact permettant de les repérer, l’artefact ne fonctionnait pas constamment, et avait besoin de se recharger, magiquement parlant. Concrètement, elle était coincée ici.

*Autant continuer à s’amuser, alors...*

Prudente, la Dame des Ombres restait dans les bas-fonds de Nexus. C’était une grande partie de la ville, où il y avait toujours son lot de larcins, de crimes. Elle avançait le long des toits, silhouette silencieuse et fugace, disparaissant et réapparaissant rapidement, dans chaque coin d’ombre. La nuit était son voile, renforçant ses pouvoirs. Ce fut ainsi qu’elle entendit des hurlements et des miaulements. Ephemera s’avança. Tout en étant une démone, elle était aussi, à la base, une vampire, disposant de ce sixième sens qui lui permettait de sentir les groupes sanguins. Elle sentit ainsi six personnes dans une impasse, cinq agglutinés autour d’une neko, les six groupes sanguins palpitant follement, que ce soit sous l’effet de la peur ou de l’excitation... Et elle perçut également une septième présence, au rythme cardiaque plus soutenu, qui semblait les observer. Ephemera hésita un peu. Après tout, avoir un public ne la dérangeait pas.

Les cinq hommes étaient ivres, et avaient traqué la serveuse d’une auberge à côté. Ils avaient tué son petit ami, l’égorgeant proprement, et se défoulaient sur l’esclave. C’était une histoire triste : le petit ami avait promis à la neko de l’aider à sortir de sa condition d’esclave. Elle, elle l’aimait. Mais lui ? Était-ce une ruse ? Ou avait-il été sincère ? Personne ne pourrait le dire, car son sang était en train de couler dans un caniveau, tandis que les cinq hommes torturaient la pauvre neko.

« Oh, si c’est boon ! Voilà ce qu’est une vraie queue, espèce de salope !
 -  Fais-moi un peu de place, son cul me tente ! »

Un homme la prenait par devant, et un autre par l’arrière. La neko pleurait en hurlant, se tortillant, ses petites pattes s’agitant frénétiquement.

« Nyyyyuuuuu !!! Noooooon...Au secours, aaaaaaaaaaaaaaaahhh ! »

Elle poussa un autre hurlement, et se reçut un coup de poing au visage, qui la fit pleurer, tandis que les deux hommes s’enfonçaient en elle, sous le regard goguenard des partenaires. Ephemera ne put s’empêcher de retenir un soupir. Amateurs... Autant la victime que les tortionnaires. Aucun d’entre eux ne méritait de vivre. Ephemera se téléporta à nouveau, et atterrit dans le dos d’un des hommes isolés. Elle posa une main sur sa bouche, et disparut dans le mur avec lui, formant en réalité un portail d’ombre qui lui permit de se téléporter.

Quelques secondes plus tard, le corps ensanglanté de l’homme sembla tomber du ciel, et s’écrasa en plein sur la neko et les malfrats la violant. Ils tombèrent sur le sol en poussant des hurlements de surprise.

« Mais qu’est-ce que ça veut dire ?!
 -  C’est Brandon ! Merde, il est mort ! Il est mort, putain ! »

Les violeurs n’étaient que de vulgaires adolescents qui avaient vu un coup facile. Ephemera avait instantanément tué l’homme, en l’égorgeant pendant la téléportation. Il n’avait pas eu le temps de souffrir, mais elle comptait se rattraper. Elle apparut à nouveau, dans le dos des quatre hommes, semblant sortir du mur, la moitié du corps encore dans un portail d’Ombre. Elle les observait à travers ses non-yeux, et frappa encore. Deux longues lames jaillirent de ses bras, prolongeant ces derniers, et elle se mit à tournoyer dans les airs, fonçant droit devant elle. Ses lames cisaillèrent le torse d’un homme, déchiquetant la peau, les vêtements, les os, les muscles... Le sang explosa tout autour, aspergeant les autres, qui poussèrent des hurlements suraigus. Ephemera était également aspergée de sang, mais les ombres dansant autour de son corps la nettoyaient instantanément.

« Qui... Qui t’es, toi ?
 -  Elle a tué Jeff ! hurla l’un des hommes, de manière hystérique. Elle a... »

Il ne put achever, car la lame jaillit, et le décapita rapidement. La tête s’envola, et le corps sembla comme inerte pendant quelques secondes, avant de tomber sur le sol, le sang jaillissant de son cou pour repeindre le mur. Il ne restait plus que deux hommes, et l’un tenta de s’enfuir. Ephemera se téléporta à nouveau, et atterrit devant lui.La lame siffla, découpant les membres, et ouvrit son estomac en deux. Elle vit le regard médusé de l’homme, et plongea sa main dans la plaie, attrapant quelque chose de visqueux et de poisseux. Elle tira d’un coup sec, et fit sortir les intestins de l’homme. Un organe relativement long, trempé de sang. Elle tira d’un coup sec, et l’homme se mit à vomir, le teint pâle. Elle enroula l’intestin autour de son cou, et le fit tomber au sol, avant de le traîner.

Le dernier violeur était au sol, et leva ses mains, médusé. Il jeta son couteau sur le sol, tandis qu’Ephemera, sanglée dans sa tenue érotique en cuir, s’avançait lentement.

« Pitié, pitié, ‘me tue pas ! »

Il ne restait que deux survivants. L’homme qu’elle traînait émettait des râles d’agonie. La neko, elle, était près du cadavre de son amant, n’en croyant pas ses yeux. Ephemera relâcha son cadavre, et rejoignit la neko. Elle l’attrapa par la gorge, la soulevant.

« Hîîîîî !! Pitié, lâchez-moi !! »

Elle se débattait, et Ephemera serra un peu, l’étouffant, afin qu’elle se taise.

« Je laisserais vivre l’un de vous deux... Mais je vais te donner un petit avantage. Ces minables ont tué ton ami, et t’ont violé... Si je n’étais pas intervenue, ils t’auraient probablement égorgé... Montre-moi que tu es en colère. Tu es une neko, tu as des griffes, et des crocs. Fais appel à ta haine, et dévore-le... Ou je te tue. »

La neko continua à remuer, enfonçant les griffes de ses pattes dans la peau d’Ephemera, qui la relâcha. Elle tomba sur les fesses, et se remit sur ses pattes, devant la Dame des Ombres. Le dernier violeur n’arrivait même plus à parler.

« Ne me fais pas croire que tu ne le détestes pas, neko... Tu aimerais qu’il survive, après ce qu’il t’a fait ? Tue-le. Savoure ce moment, fais-le souffrir, qu’il implore ta pitié, que tu sentes la douleur en lui. Il n’y a rien de plus jouissif, crois-moi. »

Ceci sembla convaincre la neko, car elle bondit d’un seul coup, et planta ses griffes dans le torse de l’homme, qui poussa un hurlement. Les crocs acérés de la neko s’enfoncèrent alors dans sa chair, et elle mordit, provoquant un hurlement tonitruant.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Arillé le vendredi 06 septembre 2013, 11:21:07
Arillë, du haut de son perchoir trouvait le temps extrêmement long. D’une nature relativement patiente, elle avait tout de même un peu de mal à se repaitre de ce spectacle. Entre les cris plaintifs de la Neko, l’odeur de sang, les ordures ayant pris un bain de soleil toute la journée accompagnées des remontés d’égouts, le tout agrémenté d’une odeur distinctive de cadavre en décomposition, oublié depuis des semaines, mais qui ne semblait pas choquer les habitants, habitués à l’odeur. Ce doux mélange avait donné un petit haut de cœur à l’elfe, et ce, malgré son écharpe qui filtrait une bonne partie des odeurs.

*Je pense que le Boucher est parti se coucher, ou qu’il a trouvé une autre source d’amusement, en tout cas, pour ce soir, c’est mort ; littéralement*

«  Nyyyyuuuuu !!! Noooooon...Au secours, aaaaaaaaaaaaaaaahhh ! »

Elle sourit à son jeu de mot, et mit en joug un type, visiblement à l’écart du groupe. C’est bientôt finit, pensa-t-elle comme pour tenter de communiquer avec l’esclave aux attributs félins. Alors qu’elle retenait sa respiration pour commencer son carton, elle vi quelqu’un apparaitre derrière sa cible, et dans la fraction de seconde qui suivie le couple avait disparu dans un mur.

Arillë avait du mal à réaliser ce qui venait de se passer. Surtout que le même corps venait de repasser devant ses yeux avant de s’écraser sur le trio qui prenait plus ou moins de plaisir.

*Ca commence à devenir intéressant* songeat-elle. L’elfe était aux premières loges. Elle prenait Ephemera comme une sorte de justicière, qui avait tué cet homme dans le but de sauver la pauvre Neko. Mais elle changea rapidement d’opinion sur la Dame des Ombres quand celle-ci fit éclater ni plus ni moins un des violeurs, recevant au passage un peu d’hémoglobine et de chaire. Elle connaissait l’expression « Repeindre la salle d’hémoglobine » ou de sang, ici l’expression prenait tous sont sens ; excepté que nous étions dans une ruelle, mais au final, pas un mur ne fut épargné. Arillë venait de trouver sa proie, proie qui venait d’évoluer de « lièvre sauvage » à « Tigre à dents de sabres avec des tronçonneuses rotatives sur le dos et qui crache des flammes de la mort qui tue » en une fraction de secondes.

Mais ce qui gênait le plus l’elfe au visage masqué, c’était le fait qu’elle n’arrivait tout simplement pas à voir totalement Le Boucher, même si elle en étant nyctalope (et aussi une salope) de par ses traits raciaux, il lui était impossible de voir outre se voile obscure. Bien entendu elle avait compris que ce « Boucher » était doté de pouvoirs magiques, et commençait sérieusement à douter qu’il s’agissait là d’une simple humaine.

Ne quittant pas une seconde ce joyeux massacre elle essayait de donner une interprétation à chaque mise à mort. Le premier cadavre était là pour surprendre les violeurs. Le deuxième, de par son explosion sanguine, eu pour effet de terroriser le groupe. Il lui restait à voir la suite de ce spectacle macabre.

« Qui... Qui t’es, toi ?
 -  Elle a tué Jeff ! Elle a... »


Une décapitation ! Simple, classe et toujours plaisant à pratiquer. Une technique parfaite pour intimider.

*Comme dans du beurre, comme dans sa sœur…* plaisanta-t-elle.

Arillë aurait grandement applaudit cette démonstration, et aurait souhaité qu’elle lui transmette une partie de ses connaissances. Malheureusement, elle allait la tuer, mais pas tout de suite. Elle étudiait son mode opératoire afin d’établir une tactique. La quatrième victime eu moins de chance. C’était tout simplement… écœurant. Une telle cruauté gratuite lui donna un frisson dans le dos. Elle avait déjà menacé quelqu’un de le pendre avec ses tripes, mais ne pensait jamais voir quelqu’un le faire devant ces yeux. Le boucher, ou plutôt « La bouchère » devait prendre son pied à voir les gens souffrir. Elle prit la neko par la gorge.

« Je laisserais vivre l’un de vous deux... Mais je vais te donner un petit avantage. Ces minables ont tué ton ami, et t’ont violé... Si je n’étais pas intervenue, ils t’auraient probablement égorgé... Montre-moi que tu es en colère. Tu es une neko, tu as des griffes, et des crocs. Fais appel à ta haine, et dévore-le... Ou je te tue.»

C’est qu’elle ne rigole pas ! Une véritable psychopathe. Au moins, elle a un bon goût vestimentaire.

« Ne me fais pas croire que tu ne le détestes pas, neko... Tu aimerais qu’il survive, après ce qu’il t’a fait ? Tue-le. Savoure ce moment, fais-le souffrir, qu’il implore ta pitié, que tu sentes la douleur en lui. Il n’y a rien de plus jouissif, crois-moi. »

Aussitôt dit, aussitôt fait ! La neko était devenue une véritable furie, un comble pour une furry, elle plantait ses griffes avec haine, animée par une rage qu’elle avait dû emmagasiner pendant des années. Ses griffes étaient de concert avec ses crocs, quand des sillons écarlates étaient tracés, on pouvait être sûr qu’un morceau de chair était arraché. Ces bruits étaient accompagnés des hurlements de l’homme. Hurlements qui se stoppèrent quand les crocs ensanglantés de l’esclave arrachèrent en un mouvement de mâchoires, cordes vocales, carotides, et pomme d’Adam. A la place de ces cris on entendait des petites bulles remonter au niveau de la gorge inondé d’un liquide rougeâtre.

*Et moi qui prenait les Nekos pour des êtres doux… Je ferais un peu plus attention avec Luna quand je rentrerai… Quoique le fouet ne la dérange pas plus que ça…*

Arillë chassa une nouvelle fois cette idée de sa petite tête blonde et hésita longuement entre, tuer ces femmes, la neko étant devenu un danger potentiel, et faire un long discours bien ennuyeux à la manière des tirades théâtrales d’une quelconque tragédie écrite par un dramaturge encore plus quelconque. Pensant être toujours invisible aux yeux d’Ephemera, l’elfe prit son envol, décidant d’abattre dans un premier temps le chat sauvage d’une balle dans la tête et de décapiter la Dame des Ombres, au moins, elle serait sûr de toucher sa récompense, car une tête abimée ne vaut rien.

*Quand il faut y aller… *

Arillë sauta alors dans le vide, son pistolet dans la main gauche, sa lame dans la droite. Elle écarta en premier lieu les bras, tel un ange, un messager de la mort, c'est comme ça qu'elle aimait se définir. Dans sa tête, le vide complet. Son index pressa doucement la détente de son arme, le silencieux qui y était vissé fit son travail, un simple petit couinement aigu. La neko, aveuglée par la rage allait fermer les yeux pour la dernière fois, et rejoindrait peut-être son défunt amant. Le plus dur se présentait. Il fallait maintenant atterrir et fendre le vent. Si elle manquait son coup, c’en était finit d’elle.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Ephemera le vendredi 06 septembre 2013, 15:09:16
Ephemera n’avait jamais compris pourquoi les Terranides étaient soumis aux humains. Ce devait être inscrit dans leurs gènes, car, s’ils étaient certes inférieurs aux démons, il n’y avait rien de plus faible qu’un humain. Avec leurs griffes tranchantes, leurs crocs, et leurs capacités félines, les Terranides n’auraient aucune difficulté à supprimer les humains. La petite neko le prouva, devenant une hyène, qui déchiquetait le corps de l’homme. Ses griffes déchirèrent rapidement ses vêtements, avant de labourer sa peau, la déchiquetant, s’enfonçant dedans comme dans du beurre. Bras croisés, silencieuse, Ephemera observait le massacre, un léger sourire ravi sur les lèvres. C’était un spectacle fascinant, et la neko en profitait aussi pour manger, quand elle trouvait des muscles juteux. Après tout, les nekos étaient des carnivores. Les poils de sa queue étaient hérissés, et elle dévorait le corps sans aucune hésitation. Le violeur cessa bientôt d’hurler et de remuer, s’affalant lentement, mort. La Dame des Ombres, elle, en mouillerait presque, voyant la queue de la neko remuer de gauche à droite. Sa culotte tirée, elle pouvait voir son délicieux petit cul. Il était peut-être temps de finir ce que les violeurs avaient commencé ? Sodomiser cette salope pendant qu’elle tuerait cet humain, voilà un plan qui la tentait très bien. Elle décroisa les bras, un sourire sur les lèvres, tandis que la neko s’attaquait à la gorge, faisant pisser le sang en de longues traînées écarlates. Sa main se rapprocha, et elle caressa l’ourlet des fesses de la neko, glissant sur sa peau avec ses griffes. La neko trembla, mais ne fit rien, visiblement trop occupée à dévorer le corps. Elle avait tiré sur un réseau de veines, et les arracha d’un coup sec. Le corps ne ressemblait alors plus à rien, les quatre pattes de la neko plantées en lui.

Les ombres tournoyaient autour d’Ephemera, qui posa désormais ses deux mains sur la croupe. Elle allait la pénétrer... Quand le charme mourut. Instantanément, Ephemera sentit la mort de la neko, quand des vaisseaux sanguins explosèrent dans le corps, à hauteur de la tête. La Dame des Ombres était tellement heureuse qu’elle avait oublié son spectateur secret, qui avait tué cette femme. Elle sentait le groupe sanguin se rapprocher, et lâcha le corps de la neko. Cette dernière s’affala sur le cadavre sanguinolent. Si elle l’avait pu, la Dame des Ombres aurait froncé les sourcils, mais elle se contenta d’émettre un rictus mauvais sur ses belles lèvres sombres. Non contente d’aimer l’hémoglobine, Ephemera était aussi frustrée. Quelle était l’arrogante personne qui avait ainsi osé l’empêcher de profiter pleinement du corps de cette petite salope ?!

Ephemera mit moins de deux secondes à réagir. Les ombres l’enveloppèrent, et elle attrapa la créature qui descendait en hauteur, jaillissant depuis un mur. Elle bondit sur elle, l’interceptant en plein vol, une main sur sa gorge, et les deux passèrent à travers le mur opposé, pour arriver au niveau du sol. Tenant compte de la vitesse accumulée pendant son saut, Ephemera en profita pour balancer l’individu, qui roula sur le sol, avant que son dos ne heurte le fond de l’impasse.

« Tu as osé tuer mon jouet avant que je n’en profite pleinement, lâcha Ephemera d’une voix sardonique. Et d’une manière fort peu élégante, qui plus est... »

Elle remarqua alors que le tueur était une tueuse. Tout ce sang autour d’elle l’enivrait, et elle dut se concentrer pour discerner les particularités du sang de cette personne. Une elfe ! Ce sang noble et ancien ne mentait pas. Ephemera maudit sa bêtise. Elle avait été trop attirée par le sang de la neko, et avait négligé de s’intéresser à la spectatrice. Elle nota ainsi son arme, et émit un sourire amusé.

« Puisque tu te proposes pour la remplacer, c’est avec joie que j’accepte ta personne. »

La Dame des Ombres tendit sa main, et des tentacules noirâtres jaillirent alors du sol, fonçant droit sur sa victime. Comme pour elle, chaque tentacule semblait être nimbé d’ombres, des flammes noirâtres tournoyant le long de ces armes mortelles. Leur objectif n’était pas de transpercer l’elfe de part en part, mais de l’immobiliser.

S’ils y arrivaient, toutefois...
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Arillé le vendredi 06 septembre 2013, 16:29:33
« Qu’est-ce que- »

Arillë n’eut même pas le temps de finir sa phrase que, sa cible venait de disparaitre et de réapparaitre, visiblement interceptée au vol. Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait. En voyant la main de la Dame des Ombres contre sa gorge, l’elfe avait compris qu’elle était tout simplement dans la :

« Merde ! »

Pesta-t-elle. A ce moment précis elle ne savait pas s’il elle était encore vivante ou non, elle eu sa réponse rapidement, quand Ephemera l’envoya virevolter vers le sol. Une chute violente puisqu’elle roula sur plusieurs mètres avant d’être stoppée net contre un mur, lui arrachant au passage un cri de douleur et quelques gémissements plaintifs. Elle avait un gout désagréable dans la bouche, sa lèvre inférieur saignait abondamment. Certes, ce n’était rien comparés aux litres de sangs présents sur les murs et le sol en terre battue, qui pour le coup prenait un aspect boueux. Reprenant peu à peu ses esprits, elle remarqua que dans sa série de tonneaux, son pistolet et son katana étaient à une bonne demi-douzaine de mètres d’elle. Dans un moment pareil, la distance semblait comparable à plusieurs hectomètres.

« Tu as osé tuer mon jouet avant que je n’en profite pleinement. Et d’une manière fort peu élégante, qui plus est... »

«  Désolé si tu n’aimes pas le style des professionnels, ma puce. »

Crachant un peu de son sang et essuyant doucement sa lèvre sanguinolente, elle remit son écharpe sur le bout de son nez de façon à cacher le bas de son visage. Une de ses mains était dans son dos, tenant une de ses dagues. Sur ses appuis elle était prête à l’accueillir si elle lui fondait dessus. Arillë remarqua le sourire amusé d’Ephemera, qui lui fit hausser doucement un sourcil.

« Puisque tu te proposes pour la remplacer, c’est avec joie que j’accepte ta personne. »

Visiblement, avec une position comme la sienne, Ephemera allait envoyer un projectile magique. Quelle ne fût pas sa surprise quand elle vit des tentacules, sortir du sol et foncer dans sa direction. Dans un réflex félin, Arillë bondit pour tenter d’esquiver un maximum de tentacule, prenant ensuite appuie sur un mur pour se propulser vers ses armes. Une manœuvre plus qu’audacieuse, mais qui porta ses fruits. Se réceptionnant par une roulade. Si l’elfe ne risquait pas autant sa vie, elle aurait assurément sorti un « C’est de la triche ! » ou « C’est pas du jeu ! ». Pour le coup, elle restait silencieuse, excepté quelques gémissements et grognement lors de ses acrobaties. Son objectif ? Récupérer son pistolet et abattre la Dame des Ombres.

Il restait environ quatre mètres à parcourir en quelques secondes pour tenter d’assurer sa survie. Elle se redressa, manquant de trébucher sur une paire de poumon (ou du moins, ce qu’il en restait) et couru comme jamais dans une véritable course pour la vie. Pendant un instant, elle était la gazelle qui fuyait pour ne pas se faire attraper par la lionne des ombres. Pratiquement à portée de main du pistolet, elle plongea dans le but de neutraliser définitivement. La chute fut lourde. Mais aussitôt elle sentit un serpent sans tête et sans queue s’enrouler autour de chacune de ses jambes. Le pistolet dans sa main, elle tenta le tout pour le tout.

La bonne étoile d’Arillë ne devait pas briller cette nuit, car si tôt elle eut sa main posée sur l’arme qu’elle se fit trainer par les tentacules, laissant le pistolet s’embourber dans ce mélange de sang et de terre battue. Mais l’elfe ne s’avouait pas vaincue pour autant. Elle entreprit de dégainer ses dagues et de tenter de couper les tentacules. Mais Ephemera fut plus rapide, et ses tentacules sombres attrapèrent les poignets. N’aillant eu le temps de ne dégainer qu’une seule dague, celle-ci ne fût pas d’un grand secours, car elle se retrouvait bras et jambes écartés. Dans cette position bien peu à son avantage, l’elfe continuait de se débattre, ne voulant pas finir sa vie dans ce trou à rat.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Ephemera le dimanche 08 septembre 2013, 00:25:17
L’elfe était plutôt rapide, et avait de bons réflexes. Prise par surprise dans sa descente, elle avait su se remettre sur pied. Séparée de son pistolet de son katana, elle entreprit de les récupérer, essayant d’éviter les tentacules magiques d’Ephemera en bondissant à droite et à gauche, effectuant des roulades, dans l’intention avérée de s’emparer de ses armes. À tout moment, la Dame des Ombres aurait pu se téléporter pour atterrir pile devant la jeune femme, mais elle préférait l’observer en silence, bras croisés, sans rien faire. C’était beaucoup plus amusant comme ça. Les tentacules la traquaient, et le jeu du chat et de la souris ne dura pas longtemps. Autour de ses chevilles, puis de ses poignets, la femme fut proprement ligotée, et soulevée du sol, bras et jambes écartés, fermement maintenus par les tentacules noirâtres d’Ephemera, qui se permit un sourire malicieux. La femme avait également des dagues... Et cette combinaison... Elle était un peu trop bien équipée pour une simple virée. Dommage qu’Ephemera ne soit pas télépathe.

Elle observait la femme sans rien dire, laissant cette dernière se débattre inutilement.

« Ne sois pas frustrée contre toi-même, finit-elle par lâcher, ce sont des tentacules d’Ombre. Tes dagues ne leur auraient rien fait. Même si tu les avais tranchés, ils se seraient reconstruits en quelques secondes. »

Le seul moyen de lutter contre les sorts d’Ombre était la lumière, car, après tout, la lumière chassait l’obscurité. Mais, dans cette ruelle, il n’y avait justement pas de lumière. Et encore, une simple torche ne pouvait supprimer qu’une partie des tentacules. Lentement, Ephemera s’avança, marchant sur le sol, au lieu de léviter. On entendait ses talons claquer sur le sol, et, pour éviter que l’elfe ne l’agace, elle tendit une main, formant une sorte de maillon d’ombre. On avait tous déjà vu ces barbelés qu’on mettait sur les lèvres de certaines victimes, pour les coudre. C’était le même système. De petits liens d’ombre arrivèrent entre les lèvres de l’elfe, agissant comme des espèces d’aimants, pour sceller ses lèvres. Ce faisant, la Dame des Ombres s’avança, et promena ses mains sur les hanches et les cotes de l’elfe. Ephemera n’avait pas oublié qu’elle avait abattu sa distraction, alors qu’Ephemera avait passé une très mauvaise soirée en compagnie de Matthew.

« Hum... Comme tous les elfes, tu sens bon... Tu as de la chance, car, autrement, je t’aurais probablement ouvert le ventre pour te forcer à manger l’un de tes organes. L’automutilation est quelque chose que j’adore faire chez mes petits jouets. C’est toujours distrayant de voir à quel point les gens sont prêts, soit à survivre, soit à mourir... Sous la faim, les plus vieux amis du monde finissaient tôt ou tard par s’entretuer pour dévorer la chair de leurs cadavres. Mais ce serait trop long, j’ai besoin de plaisir, car, en tuant cette petite neko, tu m’as frustré... Si au moins tu avais attendu que je l’encule bien comme il faut... »

Elle parlait d’une voix douce, et avait remonté sa main droite, pour caresser la joue de la femme. Sa main gauche était passée sur son dos, vers le bas, et pressa ses fesses. Elle lui lécha alors la peau.

« C’est moi que tu cherchais, n’est-ce pas ? J’ignore si c’est toi qui a organisé cette séance de viol, mais on peut dire que tu m’as trouvé... Je crois qu’il est temps de nous présenter. Si j’étais toi, je ne bougerais pas trop la tête, je ne voudrais pas te trancher une veine par erreur. »

Un sourire malicieux éclaira ses lèvres, et sa bouche se libéra. Cependant, Ephemera n’attendit pas, et enfonça ses crocs dans le cou de l’elfe, tout en continuant à peloter l’une de ses fesses, la pressant en enfonçant ses griffes. Ses dents heurtèrent sa chair, la transperçant, et ses deux canines pointues rejoignirent rapidement sa jugulaire, pour faire deux petits trous en-haut de ce canal. Si elle s’enfonçait davantage, elle couperait la veine, provoquant une hémorragie qui tuerait à coup sûr la belle elfe. Ephemera se mit alors à lui sucer le sang, aspirant ce dernier, qui s’échappa de sa jugulaire pour filer dans sa bouche.

Elle se pressait alors contre le corps de la femme, ses seins se durcissant. La Dame des Ombres ne comptait pas boire tout son sang, seulement une petite partie. On pouvait entendre ses gémissements percer par-delà les bruits de succion qu’elle faisait en buvant ce liquide merveilleux.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Arillé le dimanche 08 septembre 2013, 02:52:49
La dame des ombres finit d’anéantir les espoirs d’échapper à Ephemera en parlant avec sa voix si particulière. La boule au ventre, le cœur sur le point de lâcher, et à ça d’uriner dans sa combinaison, Arillë avait arrêté de se débattre, qui sait, si elle était sage, peut-être allait-elle jouir d’une mort rapide et indolore ? Elle gardait son regard rivé sur sa tortionnaire, essayant d’identifier dans la pénombre environnant Ephemera, un visage. L’elfe tremblait de peur à l’idée de ce que lui réservait Ephemera. En entendant les talons de celle-ci claquer sur le sol, Arillë était partagée entre la terreur, et l’excitation, cela étant dû à un vieux fantasme de l’Elfe qui venait de refaire surface. Dans tout ça, elle n’avait pas encore remarqué qu’elle était privée de parole, réduite à émettre de simples gémissements qui résonnaient dans le fond de sa gorge serrée. Gémissements qui s’accentuèrent lorsqu’elle sentit les mains d’Ephemera contre son corps. L’adrénaline lâchée dans son corps n’aidait pas l’elfe. Dans des moments de grandes peurs, l’adrénaline perturbait le cerveau, qui, avec d’autres signaux nerveux perturbés, pouvait confondre peurs, et amours. La prisonnière aux oreilles pointues partageait terreur, mal à l’aise, et excitation. Si l’elfe eut été cinéaste, « Videodrome » aurait définit les émotions qui s’enchainaient en elle, s’abandonnant peu à peu à la Dame des Ombres. Les yeux mi-clos et gémissant tendrement sous les caresses d’Ephemera, Arillë desserra doucement sa main qui tenait encore sa dague, qui, quand elle buta contre le sol, brisa le silence qui régnait. Ce bruit anodin lui fit ouvrir les yeux, et ceux-ci croisèrent le regard, ou plutôt, non-regard d’Ephemera. Ce délicieux manège de sensations prit violement fin, laissant place à nouveau à la terreur. 

« ... Tu as de la chance, car, autrement, je t’aurais probablement ouvert le ventre pour te forcer à manger l’un de tes organes. »

C’est à ce moment que sa vessie laissa s’écouler un bref instant un liquide doré. Sous la tournure des évènements, elle venait de subitement craquer, et se forçait maintenant à fermer les yeux. Ephemera semblait prendre un malin plaisir à torturer mentalement l’elfe en lui décrivant des scènes d’horreurs qui se réalisaient dans son esprit. Elle laissa s’échapper une larme, sur le point de craquer. Etrangement, Ephemera caressa la joue de l’elfe, ce qui lui fit ouvrir les yeux et reculer la tête dans le même mouvement. Un geste qui l’excita autant qu’il la répugna. Sa main sur ses fesses par contre fit soupirer lourdement l’elfe. Le passage de la langue d’Ephemera arracha un gémissement et son entre-jambe, déjà humide à cause du petit accident qu’elle venait d’avoir, mouillait. Arillë donnait maintenant de petits coups de bassins afin de laisser son sexe glisser contre la combinaison. Il y avait plusieurs raisons pour que l’elfe ne porte pas le moindre dessous. Premièrement, sa combinaison extrêmement moulante laissait une démarcation qui, visuellement, faisait « moche » selon elle. Ensuite, la combinaison offrait une « armature » pour soutenir ses seins, et porter deux soutien-gorge ne servait à rien. Et pour finir, elle trouvait ça particulièrement sexy d’être nue sous sa combinaison, ou de voir ses tétons pointer à travers le latex mat et sombre.

« C’est moi que tu cherchais, n’est-ce pas ? J’ignore si c’est toi qui a organisé cette séance de viol, mais on peut dire que tu m’as trouvé... Je crois qu’il est temps de nous présenter. Si j’étais toi, je ne bougerais pas trop la tête, je ne voudrais pas te trancher une veine par erreur. »

Quand elle comprit qu’Ephemera était une vampire ayant une légère soif, Arillë secoua sa tête avant de la pencher sur le côté, ses cheveux ne risquant plus de la déranger. A ce moment, elle ne savait pas si elle devait haïr Ephemera, ou l’appeler « Maîtresse ».
La pression sur les fesses fit pencher la balance du côté « docilité et servitude ». Bien que la morsure lui faisait souffrir, Arillë aimait ce qu’elle subissait. Elle remuait à peine la tête, non pas pour se débattre, mais pour gémir, gémissement mêlés de douleurs et de plaisirs se confondant avec ceux de sa tortionnaire. Son bassin, s’agitait aussi d’avant en arrière, au rythme des petites gorgés d’Ephemera. Les yeux bleus de l’elfe commençaient déjà à se révulser. Jamais elle n’avait senti une pareille sensation, et pourtant, les dieux seuls savent le nombre d’expériences sadomasochistes elle avait déjà pratiquée… Que ce soit le fouet à la main ou non. Ses seins durcissaient au contact de ceux d'Ephemera,et ses tétons ornés tentaient de percer le latex, laissant apercevoir trois petites boules au niveau de chaque sein.

Lorsqu’Ephemera finit sa collation, Arillë luttait pour ne pas pleurer, la douleur de son cou la lançait de temps en temps, et ce, avec la puissance de chocs électriques. Privée du droit de parole, elle continuait de regarder en sa direction, non dans les yeux, remuant doucement le bassin et gémissant. Arillë n’était pas brisée, juste domptée. Elle se rendit cependant compte que quelque chose de poisseux collait légèrement contre sa fesse où la délicieuse créature du crépuscule avait posé sa main pourvu de griffes. L’elfe attendait impatiemment la réaction d’Ephemera, non sans une légère hantise. Allait-elle la violer maintenant ? Ou s’assurer qu’elle était calmée en lui donnant un ordre ? Arillë ne voulait tout simplement pas aggraver sa situation, son instinct lui disait d'obéir à Ephemera pour l'instant, avant de tenter de s'enfuir quand elle en aura l'occasion. L'elfe fixait pour l'heure la poitrine d'Ephemera, la gorge serrée et la boule au ventre.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Ephemera le mardi 10 septembre 2013, 02:19:39
Face à un prédateur, quand la proie ne pouvait plus fuir, elle pouvait appliquer différentes méthodes. Se battre était un exercice typiquement humain, et le plus inutile qui soit. Il n’y avait que dans les films que la proie triomphait du prédateur. Une autre approche était donc de se soumettre, et c’était ce que l’elfe était en train de faire. Prisonnière, elle avait cessé de se débattre, terrorisée, et à la fois excitée. Ephemera pouvait le sentir, non seulement à travers les ondulations de son sang, mais aussi avec la manière dont le corps de l’elfe était en train de se tendre, lentement. La pointe de ses seins avait durci, et elle ne se débattait plus, remuant lentement, frottant son latex contre le cuir de la Dame des Ombres, qui n’était pas contre. Cette petite pute ne portait rien sous sa combinaison, ce qui était maintenant assez visible, vu qu’elle était excitée. Ceci amusa la Dame des Ombres, qui buvait pour l’heure son sang.

Elle avait également noté que l’elfe avait uriné, formant une petite tâche sombre entre ses cuisses. C’était encore plus excitant. Et ce sang... Ah, ce sang ! Le sang des elfes, le sang ancien, était toujours aussi juteux, comme une bouteille de vin qui aurait mûri pour être parfaite. Ephemera la dégustait, et prenait donc tout son temps, veillant à ne pas boire trop, tout en pétrissant les fesses de la femme, l’aidant ainsi à remuer son bassin. L’elfe devait encore craindre pour sa vie... Pauvre petite chose naïve et ignorante, Ephemera était bien placée pour savoir que la mort était loin d’être la pire des choses qu’une créature pouvait subir... Et l’elfe risquait également de le savoir. Après tout, elle avait brisé Ephemera de son jouet amusant, sans lui laisser le temps d’en profiter pleinement.

Elle but plusieurs litres de sang, avant de se retirer. Le sang de bonne qualité avait pour effet secondaire d’amplifier l’adrénaline du vampire, ce qui, généralement, se traduisait, soit par une envie de sexe, soit par une envie de battre... Et Ephemera comptait bien se satisfaire. Elle écarta ses lèvres du cou de l’elfe, mettant son visage devant le sien, ses non-yeux rivés sur ceux de l’elfe. L’une de ses mains remonta, l’autre continuant à pétrir son cul, et elle l’utilisa pour pincer ses seins, ses tétons apparaissent à travers la combinaison.

« Petite salope... Tu crains toujours pour ta vie, hum ? Mais je pourrais aussi t’emmener chez moi... Je dirige une prison infernale, ma chérie... »

Elle ne dit rien, et l’embrassa sur les lèvres, tandis que les liens d’ombre qui immobilisaient la bouche de l’elfe se mirent à fondre. Ephemera se pressa contre elle, l’embrassant tendrement, tandis que sa main sur ses fesses déchira la combinaison à hauteur de la croupe. Elle enfonça ainsi son doigt dans son anus, tout en envoyant sa langue dans la bouche de l’elfe, sentant l’excitation de cette dernière. Le baiser dura quelques longues secondes, montrant bien qu’Ephemera, tout en aimant la souffrance, n’était pas hostile au plaisir. Elle estimait juste que le plaisir, seul, était insuffisant pour vraiment atteindre l’extase. Le baiser se termina donc, et Ephemera lui offrit, avec ses belles lèvres noires, un léger sourire, avant de lui lécher le nez.

« Tu t’es faite dessus, ma petite pute... J’aime ça... L’un de mes tentacules va te labourer le cul, et je veux que tu continues à mouiller ta combinaison avec ton urine. Sinon, je t’ouvrirais le ventre, et je mangerais l’un de tes organes sous tes yeux. »

Elle le disait sans infléchir le ton de sa voix, comme si c’était normal... Et, pour elle, ça l’était. Retirant son doigt de son fondement, elle laissa un tentacule, assez épais, s’approcher. L’extrémité du tentacule était, elle, aussi mince qu’un doigt, mais, quand elle s’enfonça dans le fondement de l’elfe, cette extrémité se mit à grossir, et à durcir, écartant sans ménagement les parois internes de la femme. Si Ephemera lui avait ôté son bâillon, c’était pour l’entendre hurler.

Elle murmura dans le creux de sa longue oreille pointue :

« Là où je t’emmènerai, les cellules comprennent dix à quinze prisonniers, et je ne vous nourris pas... Pourquoi donnerais-je à manger à des minables ? Votre nourriture, il faut aller la chercher sur vos petits camarades, avec vos ongles et vos dents... Et, parfois, certains hommes ont la chance que je m’intéresse à eux pour les torturer pendant quelques heures, avant de les tuer. Ou alors, je pourrais t’enfermer dans l’un de mes gibets, afin de laisser mes petites bêtes aériennes te dévorer tranquillement... Tu n’as que l’embarras du choix, mais, si tu ne me satisfais pas, crois-moi que tu me supplieras pour que je t’achève, ma petite pute... »
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Arillé le jeudi 12 septembre 2013, 03:10:32
Bien qu’Arillë fuyait le regard d’Ephemera, elle sentait que cette dernière l’observait. Elle déglutit quand elle sentit sa main remonter doucement vers sa poitrine. Un frisson la parcourue quand son téton fut prisonnier des doigts de la Dame des Ombres et cette dernière n’eut probablement aucun mal à sentir la fine tige en métal qui passait par ce morceau de chair.

« Petite salope... Tu crains toujours pour ta vie, hum ? Mais je pourrais aussi t’emmener chez moi... Je dirige une prison infernale, ma chérie... »

Arillë ne mesura pas tout de suite la menace d’Ephemera. Il faut dire qu’elle fut troublée par le baiser d’Ephemera. Les yeux clos, elle mêla sa langue avec celle de sa tortionnaire, la caressant tendrement. Seul ombre à ce tableau, le goût acre du sang gênait l’elfe. La main sur sa fesse arracha une partie de sa combinaison. Sa fesse blessée saignait légèrement, et son petit cul prenait une teinte blanche ou rose en fonction du côté observé. Durant le baiser, Arillë poussa un petit gémissement de plaisir dans la bouche d’Ephemera, cette dernière venait de pénétrer son anus avec son doigt. Arillë aimait plusieurs chose dans les domaines sexuel et érotique ; la sodomie avait une place assez haute, juste derrière le BDSM et son fétichisme pour les chaussures ; il était inconcevable pour Arillë de faire l’amour sans être chaussée, ou tout autre type d’activité. Ephemera quitta ses lèvres et passa sa langue sur le bout de son nez. L’elfe ouvrit à moitié les yeux et posa son regard hagard sur la bouche noire de sa délicieuse tortionnaire. Elle était hypnotisée après ce qui venait de se passer et ne souhaiter qu’une chose avant de peut-être mourir, être sauvagement baisée par cette démoniaque vampire.

« Tu t’es faite dessus, ma petite pute... J’aime ça... L’un de mes tentacules va te labourer le cul, et je veux que tu continues à mouiller ta combinaison avec ton urine. Sinon, je t’ouvrirais le ventre, et je mangerais l’un de tes organes sous tes yeux. »

« Tout de suite… Maîtresse… Vos désirs sont des ordres… Maîtresse… »

Arillë prononçait les « maîtresses » dans de lourds soupirs chargés de son excitation. Elle se concentrait pour être prête à vider sa vessie au moment de la pénétration du tentacule. Le doigt d’Ephemera quitta son anus, pour être aussitôt remplacé par un tentacule. L’elfe obéit et laissa le liquide doré la souiller dans un petit gémissement de satisfaction. Cela ne se voyait pas, mais Arillë mouillait comme une folle. Elle aimait quand on l’insultait dans ses jeux de domination et de soumission, et généralement, elle prenait le rôle de la porteuse de collier. Pour ce qui est du tentacule, il n’était pas si gros que ça, un doigt, un index long et fin… Avant de subitement grossir et durcir, prenant une taille imposante. Elle avait déjà pratiqué le fist avec des petites mains, mais cela allait progressivement et avec beaucoup de lubrifiant. Il n’est pas étonnant de préciser que l’elfe ne gémissait plus, et hurlait de douleur. Cette violente sodomie arracha plusieurs larmes à la prisonnière elfique.

« Aaaaaaah!!! Maî-Maî- Maîtr- » Elle fit une pause, gardant la bouche grande ouverte pour pousser un cri silencieux et inaudible.

«Maîtresse ! C’est t-trop dou- Aaaaaaaaah ! Trop gros ! »

Pendant ce temps, l’urine d’Arillë s’échappait par le trou qu’avait créé Ephermera et coulait le long des jambes de l’Elfe. Elle criait comme si on l’égorgeait. Sanglotant, elle entendait cependant Ephemera lui glisser des mots pour l’effrayer.


« Là où je t’emmènerai, les cellules comprennent dix à quinze prisonniers, et je ne vous nourris pas... Pourquoi donnerais-je à manger à des minables ? Votre nourriture, il faut aller la chercher sur vos petits camarades, avec vos ongles et vos dents... Et, parfois, certains hommes ont la chance que je m’intéresse à eux pour les torturer pendant quelques heures, avant de les tuer. Ou alors, je pourrais t’enfermer dans l’un de mes gibets, afin de laisser mes petites bêtes aériennes te dévorer tranquillement... Tu n’as que l’embarras du choix, mais, si tu ne me satisfais pas, crois-moi que tu me supplieras pour que je t’achève, ma petite pute... »

Arillë craqua, elle fondit en larme, à cause de la terreur et de la douleur qu’avait apportée Ephemera. Entre deux sanglots, elle essaya de lui répondre.

« Pitié Maî-Maîtresse. Cette pe-petite pute est p-prête à a-accomplir tout ce qu’Aaaaaaah ! Tout… Tout ce que vous vouleeeeeez! »

Elle continua de prononcer la dernière syllabe une dizaine de fois dans des pleurs rapides. Elle puisa dans les forces qu’il lui restait pour continuer sa plainte.

« Par pitié… Ô maîtresse des om-ombres… Cette esclave com-comblera le moi-moindre de vos désirs. Mais pitié lai-laissez-moi la vie ! »

Et Arillë recommença à pleurer elle s’imaginait déjà se faire dévorer vivante par des prisonniers infernaux, ou pire, exposée en plein soleil et dévoré à petit feu par les rares rapaces, tout en étant nourrie avec la pire des nourritures et de l’eau croupie pour ne pas lui donner le luxe de mourir de soif.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Ephemera le mardi 17 septembre 2013, 11:02:37
On aurait pu croire qu’Ephemera, par un quelconque procédé magique, pouvait se nourrir de la peur de ses proies, mais elle n’agissait ainsi que par plaisir. Sentir la peur chez ses proies était quelque chose de particulièrement délicieux. Ce n’était que du plaisir, rien de plus. La courageuse elfe s’était écroulée, et mouillait sa combinaison. Ephemera pouvait le sentir. Elle urinait sans trop de difficulté, l’appelant « Maîtresse », étant à mi-chemin entre la peur et l’excitation. Ephemera pouvait la comprendre.Le tentacule labourait ses petites fesses, n’y allant pas tendrement. C’était une sodomie sauvage et brutale, et, tandis que l’elfe hurlait, de la crème auditive qui se déversait dans les oreilles de la Dame des Ombres, cette dernière pinçait amoureusement ses seins, les malaxant, léchant son cou et sa joue. Ce qu’elle avait dit sur Drakengord n’avait rien d’un mensonge. Sa prison était sinistre, et il fallait bien s’attendre à ce que ce le soit, puisqu’on était en Enfer. Tous les jeunes arrivants en Enfer finissaient ici, de même que beaucoup de démons capturés. L’âme des jeunes nouveaux était brisée, torturée, rapiécée, afin de leur permettre de renaître sous une forme démoniaque accomplie. Ce que Ephemera n’avait dit n’était qu’une infime des partie des supplices qui avaient lieu chez elle.

« Par pitié… Ô maîtresse des om-ombres… Cette esclave com-comblera le moi-moindre de vos désirs. Mais pitié lai-laissez-moi la vie ! »

Elle pleurait. Elle semblait sincère, et la Dame des Ombres posa un doigt sur ses lèvres.

« Dis encore une fois ‘‘pitié’’, et je t’arrache la langue. »

Elle gifla ensuite l’elfe, sèchement. Sa main s’abattit sur sa joue gauche, et la tête de l’elfe se décala sur la droite.

« Crois-tu donc que je sois une femme capable de faire preuve de pitié ? Ce n’est pas ma pitié qui sauvera ton existence, crois-moi... »

De manière générale, elle en avait assez d’entendre ses victimes répéter constamment ce mot, comme s’ils ‘agissait d’un mot magique qui, s’ils le prononçaient avec assez de motivations, feraient venir à eux des Anges. Ils viendraient sur leurs chariots étincelants pour les sauver des pinces, des tenailles, des griffes, des couteaux, et autres objets joyeux qui les broyaient lentement. La cruauté d’Ephemera était surhumaine, car elle était une démone. Elle se devait donc de concurrencer les humains sur ce point, et faisait du mieux qu’elle pouvait pour les surpasser. Or, il fallait admettre que l’humanité était un rival constant. Les êtres humains avaient développé des instruments de torture incroyablement efficaces, et, par une quelconque ironie du sort, els plus grands bourreaux de l’Histoire étaient aussi ceux qui prêchaient l’amour, la foi, le respect aux autres, et la dignité de l’être humain. Personne n’avait autant contribué à l’art de la torture que les religieux, les fanatiques, les Inquisiteurs. Que ce soit l’Ordre Immaculé de Terra ou l’Église chrétienne de la Terre, ces grandes religions avaient marqué l’Histoire au fer rouge. Ephemera ne pouvait décemment admettre avoir de la concurrence de la part de prêtres.

Elle continuait donc à jouer avec l’elfe, lui labourant les fesses, et s’était écartée, l’observant de loin. L’elfe avait tué son jouet, et, si elle voulait espérer survivre à cette nuit, elle allait devoir le remplacer. Au bout de plusieurs minutes, les tentacules se retirèrent tous du corps de l’elfe, qui s’écroula lamentablement devant elle.

« Reste à quatre pattes ! Tu as beau être une elfe, tu as tué mon jouet, ma peluche... Alors, tu vas la remplacer...[/color] »

La Dame des Ombres s’était avancée, et tendit sa main, venant caresser les cheveux de l’elfe, tandis qu’une laisse s’était formée, un collier d’ombres entourant son cou.

« Lèche mes bottes... Et, sauf ordre contraire de ma part, tu marcheras à quatre pattes, et tu miauleras... Comme le petit chat pervers que tu es. »

D’autres tentacules apparurent dans le dos de l’elfe, et entreprirent de la fouetter à tour de rôle, tandis qu’un autre tentacule retourna la sodomiser. Ephemera avait de longues bottes noires en cuir, et, comme on pouvait s’y attendre de sa part, elle était une grande fétichiste convaincue.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Arillé le mercredi 18 septembre 2013, 18:43:43
Arillë pleurait toutes les larmes de son petit corps suspendu par les tentacules de la Dame des Ombres. Cette dernière posa doucement son doigt sur les lèvres de l’elfe qui la regarda en sanglotant doucement, les yeux rouges et le nez qui coulait un peu. Après tout, personne n’est à son avantage quand on pleure. Un petit geste tendre qui la surprise un peu, puisqu’elle se faisait labourer le derrière.

« Dis encore une fois ‘‘pitié’’, et je t’arrache la langue. »

Arillë déglutit avant de se prendre une gifle, qui la fit refondre en larmes. Elle gardait sa tête sur le côté, choquée. C’était la première fois depuis des années qu’elle reçut une gifle, outre pendant quelques jeux pervers. Pour le coup, ça l’avait calmé, et elle encra ce que venait de dire Ephemera dans sa petite tête blonde.

« Crois-tu donc que je sois une femme capable de faire preuve de pitié ? Ce n’est pas ma pitié qui sauvera ton existence, crois-moi... »

Elle s’éloigna d’Arillë, faisant à nouveau claquer ses talons. L’elfe n’entendait même plus ses propres cris, concentré sur la démarche dominatrice d’Ephemera. Elle observait l’elfe se faire violer de loin. Arillë, s’était remis petit à petit à hurler, son anus se faisant limer par le tentacule. Cette sensation la dérangeait, bien que le tentacule restait inchangé, Arillë avait l’impression qu’il ne cessait de croitre. Puis, petit à petit, l’anus de l’elfe s’était habitué à la taille du tentacule, et en prêtant l’oreille, ses cris de douleurs avaient peu à peu laissé place à divers sons de plaisir, allant du gémissement au cri. Au bout de cinq longues minutes, Arillë était langue pendante, bavant un peu sur sa poitrine, les yeux légèrement révulsé. Ce spectacle dura encore quelques minutes, avant de visiblement lasser Ephemera, qui fit disparaitre d’un coup les tentacules, laissant l’elfe chuter lourdement. Arillë se redressa lentement à quatre patte et au moment de se remettre sur ses deux jambes :

« Reste à quatre pattes ! Tu as beau être une elfe, tu as tué mon jouet, ma peluche... Alors, tu vas la remplacer... »

Arillë resta silencieuse, et obtempéra immédiatement. Ephemera caressa légèrement les cheveux ébouriffés de l’elfe. Elle sentit quelque chose enlacer son cou et se serrer légèrement. Maintenant tenue en laisse, Arillë restait sagement aux pieds d’Ephemera, assise sur ses talons. Arillë s’interdisait de regarder sa nouvelle maîtresse dans les yeux, mais elle était encore fortement apeurée, tel un petit animal en cage.

« Lèche mes bottes... Et, sauf ordre contraire de ma part, tu marcheras à quatre pattes, et tu miauleras... Comme le petit chat pervers que tu es. »

Elle ne se fit pas prier, lapant le cuir des bottes de sa maîtresse. Elle commença par la jambe gauche, remontant petit à petit. Arillë sentit que pendant ses petits coups de langue un tentacule aussi gros que le précédent pénétré son anus toujours dilaté. Mais quelque chose d’autre était derrière son petit cul, deux tentacules étaient derrière, plus fin et plus longs. L’un était à droite, tandis que l’autre à gauche. Puis ils se mirent à fouetter chacun leurs tours, le gauche s’occupait de la fesse gauche de l’elfe, et inversement pour le droit. Le droit porta le premier coup, suivit du gauche environ cinq secondes plus tard puis encore le droit cinq secondes plus tard, et ainsi de suite. Cependant, les coups n’étaient pas tout le temps réguliers, des fois, ils pouvaient tomber avant le timming prévu, et étaient alors, moins fort, ou bien les coups pouvaient être retardé, de 5, 10, 15 ou plus, et bien entendu, les coups alors porté étaient de plus en plus fort. Arillë, pendant ce temps, espérait n’avoir à subir aucun retard, car, même si son petit cul pouvait se reposer, elle redoutait encore plus les coups à venir.

Le dernier coup porté remontait à au moins une minute. Arillë pensait que la Dame des Ombres était satisfaite et commençait à réellement apprécier sa sodomie. Grossière erreur, les tentacules fouettèrent son derrière avec une telle violence que l’elfe se roula par terre, pleurant à nouveau de douleur, gémissant et hurlant. Elle se forçait néanmoins à miauler comme elle pouvait entre deux pleures.

« Maîtresse… Miaou… Maow-Mal… »

Dit-elle, pleurant à chaudes larmes. Le tentacule avait grossit et labourait toujours autant ses fesses, se faisant fouetter toutes les secondes jusqu’à ce qu’elle se redresse et continue à lécher les bottes en cuir de sa maîtresse.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Ephemera le samedi 21 septembre 2013, 02:31:17
Douleur et plaisir étaient les deux facettes d’une même pièce. Ce n’est que quand on comprenait ça qu’on comprenait le plus important, qu’on comprenait comment trouver le plaisir suprême. La Dame des Ombres le savait très bien, l’avait compris, et l’appliquait. Cette elfe aussi était en train de le comprendre. Elle était mal, mais elle comprenait que la douleur ne devait pas être repoussée, qu’elle était bénéfique, qu’elle était le feu alimentant la vie de tout un chacun. Elle était le pétillant de la vie, ce qui donnait à la vie toute sa saveur, tout son intérêt. Sans elle, on ne vivait pas vraiment, on ignorait ce qu’était l’existence. On végétait, se contentant d’être une larve insignifiante. En un sens, l’elfe pouvait remercier Ephemera, elle allait lui offrir une nuit qui lui permettrait de réaliser à quel point la douleur pouvait être jouissive. Écrasée et soumise, l’elfe vint presser ses lèvres contre la botte en cuir d’Ephemera, se mettant à la lécher, tout en émettant de petits miaulements. Ephemera ne lui tint même pas rigueur de l’entendre l’appeler « Maîtresse ».

Dans la pièce, le silence n’était rompu que par le bruit des mouvements buccaux de l’elfe sur ses bottes, ainsi que par les coups de fouet qui étaient en train de s’abattre successivement sur ses fesses. Bras croisés, Ephemera la regardait en souriant, sans rien dire. Elle profitait de ce moment de soumission, d’humiliation, tout en réfléchissant sur la suite des évènements. Dans ce genre de circonstances, la Dame des Ombres était une femme qui improvisait. C’était précisément ce qu’elle comptait faire ici. Elle réfléchissait donc, et, au bout de plusieurs minutes, se concentra pour faire disparaître les tentacules, laissant les fesses de l’elfe rougies.

« Mes bottes sont propres, fais la belle ! » lâcha Ephemera sur un ton sévère en poussant l’elfe avec le pied.

Elle voulait la voir agir comme une chatte obéissante, et, tandis que l’elfe obtempérait, Ephemera se rapprocha, et caressa ses joues avec ses mains, ses doigts griffus glissant sur ses joues. La tête de l’elfe se rapprochait du torse d’Ephemera, un torse sanglé et très attirant, les ombres voletant autour d’elles. Peu à peu, ces dernières finirent par les regrouper, jusqu’à ce qu’on ne puisse plus rien y voir. En revanche, on avait l’impression d’entendre des murmures, des chuchotements dans cette couche d’ombres, comme si des fantômes hirsutes se terraient dans les recoins, prêts à vous déchiqueter si vous aviez l’audace de les regarder. Cette sensation ne dura que quelques secondes, et le duo se retrouva ensuite sur le toit d’une maison, près d’une sortie d’auberge. On pouvait entendre des ivrognes grogner et gueuler, tandis que, au fond de la rue, il y avait un bordel miteux, où une femme plantée dehors remuait mollement, par automatisme, ses collants rapiécés.

« Regarde, ma petite chatte... Les humains sont des êtres minables, méprisables. Leur vie n’a aucune importance, que ce soit à mes yeux, ou même à leurs propres yeux. »

En disant cela, Ephemera regardait plusieurs ivrognes, qui avançaient lentement, devant se tenir contre le mur, rigolant grassement. Devant l’elfe, son pistolet était posé, comme par magie. Des menaces ridicules contre Ephemera.

« Je veux que tu les tues. Commence par tuer ceux qui sont dehors, puis nous irons faire le ménage dans l’auberge. Tu es une tueuse, je sais que ça t’excite... La mort, ce sentiment d’omnipuissance quand on tient la vie de quelqu’un entre ses griffes. Je comptais emmener ma petite neko dans cette auberge, ce trou à rats minable... Je nous imaginais dévorer ensemble de petits humains bien chauds... »

Ephemera laissa s’échapper un soupir de ses lèvres, comme si elle était chagrinée par cette idée. L’un des ivrognes se mettait à vomir contre le mur, donnant envie à la Dame des Ombres de perpétuer un petit massacre. Sentir le sang autour d’elle, les membres déchiquetés, cette impression de carnage, c’était quelque chose qu’elle adorait. Elle était une vampire, après tout.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Arillé le lundi 23 septembre 2013, 13:53:51
L’elfe dans ce mélange d’odeur de cuir, de sang, d’urine et l’odeur singulière de la mort, continuait son travail, elle essayait d’ignorer plus ou moins les décharges sur ses fesses dues aux serpents d’ombres. Puis Ephemera, cessa son manège, regardant Arillë de haut.

« Mes bottes sont propres, fais la belle ! »

Ephemera était sévère, et elle repoussa l’elfe qui s’écroula. Arillë se releva à son rythme, légèrement fatiguée, et sur ses genoux, elle tenait son corps droit, relevant ses mains afin d’imiter un chien dans cette position. La tête d’Arillë fixait le buste sanglé de sa tortionnaire, mais plus elle le fixait, et plus elle avait de mal à le voir. Il faisait de plus en plus sombre, et le bruit des odeurs laissa place aux bruits typiques des chuchotements inaudibles et des murmures inquiétants. Ne voulant avoir une crise cardiaque en découvrant ce qui était aux alentours, elle bloqua son regard sur ce qu’elle apercevait du corps d’Ephemera. Puis, tout ceci cessa. Les bruits, les odeurs, la luminosité, tout était différent. En regardant l’architecture, des bâtiments alentours, Arillë savait qu’elle était toujours à Nexus, et d’après la puanteur qui assaillit de nouveau les narines de l’elfe, Ephemera et son jouet étaient encore dans les bas-fonds, sur un toit, proche de deux lieux pleins de vice. Une auberge, qui faisait plus office de taverne pour les soulards du coins et un bordel, qui avait lui toutes ses chambres occupées. Dehors, quatre hommes, souls, chacun prenant appuis sur un mur. L’un était en train de soulager sa vessie contre le mur de l’auberge, et les autres, tanguaient plus ou moins face à cette mer déchainée qui leur faisait face depuis que leurs panses étaient gonflées par la bière coupée à l’eau.

« Regarde, ma petite chatte... Les humains sont des êtres minables, méprisables. Leur vie n’a aucune importance, que ce soit à mes yeux, ou même à leurs propres yeux. Je veux que tu les tues. Commence par tuer ceux qui sont dehors, puis nous irons faire le ménage dans l’auberge. Tu es une tueuse, je sais que ça t’excite... La mort, ce sentiment d’omnipuissance quand on tient la vie de quelqu’un entre ses griffes. Je comptais emmener ma petite neko dans cette auberge, ce trou à rats minable... Je nous imaginais dévorer ensemble de petits humains bien chauds... »

Arillë se releva dans un silence religieux, attrapant les pistolets. Elle regarda ses cibles, 5 au total, et tenta de trouver la meilleure approche possible. Elle regarda quelques secondes Ephemera, attendant son signal. Arillë s’élança dans les airs, tirant, sur les deux ivrognes qui n’étaient pas face à un mur. Ephemera voulait quelque chose de sanglant, Arillë le savait. Elle pressa quatre fois la détente. Les deux hommes ont eu la boite crânienne explosée ; et un d’entre eux n’avait plus qu’un œil relié à son corps. Les deux autres balles étaient entrées dans le ventre des ivrognes, vidant ainsi le contenu de leurs entrailles et de leur estomac, non sans un violent saignement. L’ivrogne qui soulageait sa vessie, se retourna, et senti une douleur intense dans son genou. Cependant il n’eut pas le temps de tomber, Arillë fondit sur lui, et planta sa dague dans son coup, et par extension, dans le mur, le laissant suspendu par le cou. Enfin, celui qui était en train de vomir, eut un déluge de balles, quatre dans le corps le laissant s’écrouler dans un cri de douleur. Le bougre n’était pas mort, et remuait doucement, se plaignant quelques secondes, les mains sur son entrejambe qui avait pris une teinte rougeâtre. Puis il fut achevé d’une balle dans la tête et ce à bout portant. La rue était d’un coup beaucoup plus calme. Le silencieux vissé sur le canon de l’arme continuait à faire son travail. Soudain des talons se mirent à claquer en provenance de la miteuse maison de tolérance. Une voix, sans assurance demanda.

« Hey… Il y a … Y’a quelqu’un ? »

Qu’espérait-elle ? Une réponse lui disant « Oui, je suis juste en train de massacrer des gens, c’est rien ! » ? Arillë était silencieuse, collée contre un mur, prête à prendre en embuscade la trainée qui s’approchait. L’elfe posa le silencieux de son arme contre ses lèvres, regardant en direction d’Ephemera. La prostituée approchait, et quand elle passa à côté d’Arillë, cette dernière lui posa l’arme contre son front et lui parla doucement.

« Tu vas être très sage et fermer ta bouche. Tu cries, et je mets fin à ta misérable vie de suceuse de queue, comprit ? Tu vas retirer tes habits »

La malheureuse obéit, paniqué, se déshabillant, retirant sa jupe, ses collants rapiécés et son corset. Nue, elle regardait Arillë, paniquée.

« S’il vous plait ! J’ai un fils qui m’attend et- Et je suis en-

- Je t’ai dit de te taire ! »

Elle ne put finir sa phrase, giflée par Arillë. Cette dernière l’empoigna par les épaules et la poussa pour la faire chuter. La malheureuse et retourna, allongée sur le dos menacée par Arillë avec son pistolet.  L’elfe posa son pied sur la gorge de sa victime, et contre toute-attente, décida d’arrêter de la braquer.

« J’ai changé d’avis ! J’ai envie de voir si cette technique est plus rapide ! »

L’elfe pressa le plus fort qu’elle pouvait son pied sur la gorge de la prostituée, écrasant sa gorge. Il fallut deux longues minutes pour qu’elle cesse de bouger, le visage rouge, bavant et les yeux voulant sortir de leurs orbites. L’elfe se désintéressa d’elle et se mit à genoux en direction d’Ephemera, la tête baissée, attendant sa réaction.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Ephemera le lundi 23 septembre 2013, 21:23:20
Bras croisés, la Dame des Ombres observait, et attendait. Elle savait ce qui allait se passer, et voulait voir sa petite elfe à l’œuvre. Cette dernière obtempéra, récupérant son arme, et sauta du toit, abattant de loin deux des quatre ivrognes. Les deux étaient proches, et étaient les plus à mêmes de la repérer. Elle visa soigneusement la tête, faisant exploser leurs cervelles, répandant du sang contre le sol et le mur, excitant Ephemera. Elle adorait ça. Quiconque la connaissait savait que tuer était la meilleure manière de séduire la psychopathe qu’elle était. Arillë continua à tuer. Ce n’était pas très propre, et plutôt expéditif, puisqu’elle se servait d’une arme à feu. Bras croisés, Ephemera observait. Les victimes n’avaient pas le temps d’hurler, car on ne pouvait pas permettre que d’autres individus débarquent. Les chances que la Garde débarque étaient nulles, car c’était l’un des endroits les plus mal famés de la ville, un trou à rats où les morts envahissaient les égouts, victimes des règlements de comptes fréquents entre les gangs. C’était un état de fait tellement répandu qu’au sein des hautes maisons, les nobles et les bourgeois interdisaient formellement à leur progéniture tarée et incestueuse de s’aventurer par ici, ce que les bambins, bien entendu, ne suivaient pas. De plus, la municipalité ne cherchait même plus à refermer les accès aux égouts dans ce secteur. Généralement, les égouts étaient fermés, car ils abritaient de nombreux monstres, des créatures se nourrissant des déchets de la ville, mais qui étaient aussi anthropophages. Il arrivait ainsi parfois de voir des monstres débarquer dans la ville, mais, dans ce secteur, personne n’interviendrait.

Arillë termina l’un des bandits avec sa dague, la plantant dans son cou, défonçant sa trachée, la lame se plantant dans le mur, laissant l’homme comme ça, les bras ballants, des gargouillements et du sang s’échappant de ses lèvres. Elle se rendit ensuite vers une autre victime, et l’abattit à bout portant.

*Sexy...* songea une Ephemera.

Elle était, à peu de choses près, similaire au jeune adolescent qui regardait en cachette une vidéo porno et se masturbait devant l’écran, les joues rouges et les yeux agrandis par les images qu’il voyait. La Dame des Ombres, elle, restait là, impassible, voyant la pute dehors se rapprocher. Elle avait du être belle, jadis... Mais on dirait qu’elle avait pris vingt ans de trop.  Elle était complètement ravagée, un vrai cadavre sur pattes. Ephemera eut un frisson de dégoût. Cette diablesse n’était même pas passée par Drakengord, et semblait complètement déphasée. Autrement, elle aurait filé dans son bordel, au lieu de se rapprocher. La créature d’Ephemera la tua donc, de manière assez sensuelle, si on peut dire. Ceci inspira Ephemera qui se téléporta au bout de quelques secondes, alors que l’elfe s’était respectueusement assise, en position de « belle », comme une chatte docile.

La femme apparut devant l’elfe, et tendit sa main, caressant tendrement es cheveux, son autre main venant jouer sur sa joue.

« Hum... C’est très bien, ma petite chatte...Tu m’as presque excité. Mais les armes à feu... C’est tellement... Impersonnel. »

C’était pour ça qu’Ephemera ne les aimait pas. Il n’y avait pas la passion qu’on donnait quand on utilisait des armes blanches, ou même ses propres poings. Il suffisait d’appuyer sur une gâchette. Un lien d’ombre venait naturellement s’enrouler autour de la gorge de l’elfe, faisant office de collier, et Ephemera se mit à marcher. L’elfe devait marcher à quatre pattes, car, si elle essayait de se redresser, le lien se mettait à serrer, comme si des pointes s’enfonçaient dans sa gorge. De même, si elle traînait trop, des fouets claquaient dans son dos et sur ses fesses. Il n’y avait pas de lampadaires à Nexus. La nuit, Ephemera avait les pouvoirs d’une Reine. Elle s’avança donc jusqu’à une porte close, et tendit ses doigts. Un petit lien d’ombre fila dans la serrure, et, quelques secondes après, cette dernière explosa, déchiquetant aussi le gros cadenas qui empêchait d’entrer.

Il y avait, à l’intérieur, une sorte de remise avec des outils de jardinage. Cet endroit était proche de l’auberge, et l’établi était en fait une salle de torture, qui jouxtait donc l’auberge. De manière générale, toute cette rue appartenait au même homme, un petit criminel sans intérêt, qui tirait de l’argent des revenus de l’auberge et du bordel, et qui torturait ceux qui venaient empiéter sur son territoire. Ephemera n’avait pas choisi de mener Arillë ici sans aucune raison non plus. Elle savait qu’elle trouverait ce qu’elle voulait.

« Je me sens l’âme bénévole ce soir, petit chaton. Toi et moi, nous allons purifier la ville d’une saloperie qui la gangrène... Ce bordel sinistre est une honte à toutes les formes de plaisirs qui existent. Les filles qui y travaillent sont des esclaves serviles drogués, et leurs clients ne sont guère mieux. Mais tu ne te serviras pas de ton arme. Je veux que tu sentes la mort au plus près, que tu te plonges avec tes victimes, que tu ressentes pleinement le frisson de la violence, la joie qu’il y a à se laisser aller... Choisi l’arme avec laquelle tu veux t’amuser. »

Ephemera avait allumé une bougie, ce qui eut pour effet de réduire son pouvoir. La lumière repoussait l’Ombre. C’était aussi une manière de vérifier la soumission de l’elfe. Avec les armes à proximité, elle aurait pu tenter sa chance. Il y avait, sur l’établi, tout un assortiment : hache, pied-de-biche, marteaux, sécateurs... La Dame des Ombres voulait laisser Arillë choisir ce qu’elle préférait le plus, avant leur petit rodéo.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Arillé le dimanche 06 octobre 2013, 17:01:58
[HJ] Désolé pour le temps de réponse, je manquais de temps et d’imagination. [/HJ]

Bien qu’elle braquait son regard vers le sol, Arillë pouvait sentir la présence d’Ephemera. La main froide d’Ephemera caressa la chevelure blonde d’Arillë, comme pour flatter son nouvel animal de compagnie.

« Hum… C’est très bien, ma petite chatte… Tu m’as presque excité. Mais les armes à feu... C’est tellement... Impersonnel. »

Une nouvelle fois, un tentacule s’approcha de l’elfe, mais cette fois-ci, pour faire un collier, et une laisse par la même occasion. Arille suivait de prêt sa maîtresse et grimaçait s’écorchant les genoux à force d’être dans cette position et à cette cadence. Elles se stoppèrent devant une porte semblable à une grange, ou une remise. Un gros cadenas, légèrement rouillé, tenait cette porte scellée et il ne résista pas longtemps au tentacule d’ombre d’Ephemera. L’intérieur ressemblait plus à une salle de torture qu’autre chose. L’odeur du sang et de la mort régnait. En levant les yeux, on pouvait voir des corps, éventrés, ou transpercés par d’énormes crochets. Littéralement, des pièces de boucherie, et ça n’étonnerait personne de savoir que la viande proposé dans les plats de  l’auberge provient de ces corps.

« Je me sens l’âme bénévole ce soir, petit chaton. Toi et moi, nous allons purifier la ville d’une saloperie qui la gangrène... Ce bordel sinistre est une honte à toutes les formes de plaisirs qui existent. Les filles qui y travaillent sont des esclaves serviles drogués, et leurs clients ne sont guère mieux. Mais tu ne te serviras pas de ton arme. Je veux que tu sentes la mort au plus près, que tu te plonges avec tes victimes, que tu ressentes pleinement le frisson de la violence, la joie qu’il y a à se laisser aller... Choisi l’arme avec laquelle tu veux t’amuser. »

Une bougie avait été allumée, et Arillë se releva légèrement, pour voir les « jouets » proposés généreusement par le propriétaire de cette rue. Au programme, diverses armes rudimentaires et improvisés. Arillë prit plusieurs armes, afin de faire son choix et donna toujours au moins un coup dans le vide pour voir le potentiel de l’arme. L’idée de se retourner et de fendre le crane d’Ephemera lui traversa plusieurs fois l’esprit, mais si Arillë venait à manquer son coup, c’en est finit d’elle. Arillë hésita longtemps entre une sorte de batte avec des clous, un pied de biche, et une hachette. Elle décida de prendre en main cette dernière, qui était relativement bien aiguisée. Arillë se retourna, faisant maintenant face à Ephemera, mais regardant ses pieds.

« J’ai trou… Miaou… J’ai trouvé l’arme avec laquelle je veux m’amuser… Miaou… Maîtresse. Je suis prête à vous servir… Miaou. »

Le ton était plat, les émotions inexistantes, elle récitait un texte invisible, sans y mettre le ton. Elle ne savait pas si elle devait se remettre sur ses quatre membres ou rester debout, pour commencer l’action punitive envers et contre toute la rue.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Ephemera le mardi 08 octobre 2013, 01:54:55
Bras croisés, Ephemera observait son jouet agir. Elle sentait bien que la femme se forçait, qu’elle n’était pas totalement consentante... Et ceci ne lui plaisait pas. Elle ne voulait pas un robot amorphe, un automate qui obéirait docilement, elle voulait une tueuse, une psychopathe, qui se délecterait des morts qu’elle infligerait. Cette arrogante elfe l’avait privé de ce plaisir en abattant sa neko. Elle finit par opter pour une petite hache, une arme de poing.

« J’ai trou… Miaou… J’ai trouvé l’arme avec laquelle je veux m’amuser… Miaou… Maîtresse. Je suis prête à vous servir… Miaou. »

Dans son dos, Ephemera se rapprocha lentement, ses talons heurtant le sol en bois.

« Redresse-toi... Une tueuse ne chasse pas à quatre pattes. »

Elle parlait sur un ton sec et tranchant.

« Retourne-toi, petite pute. »

Et, lorsque ce fut fait, la Dame des Ombres la gifla sèchement et violemment à la joue. L’elfe heurta l’établi, et Ephemera l’attrapa par les cheveux, tirant sa tête en arrière, lui arrachant quelques mèches de cheveux au passage. Elle rapprocha sa tête de la sienne, sifflant nerveusement des menaces :

« Où te crois-tu, hein ?! Tu crois que je t’ai laissé la vie sauve pour avoir une petite esclave docile qui acocmplira ce que je lui demande sans y prendre part ?! Petite pute ! MENTEUSE !! »

Le genou d’Ephemera heurta son estomac, douloureusement, et elle la balança sur le sol. Elle tendit sa main vers elle, et un tentacule d’Ombre jaillit, attrapa l’elfe par la gorge, l’étranglant en la soulevant. Ephemera la suspendit en l’air, et la balança sur la gauche. Le frêle corps de l’elfe heurta une poutre, et Ephemera l’envoya contre le mur du fond. Son dos le heurta lourdement, et elle s’affala sur le sol. Ephemera se téléporta alors devant elle, et enfonça son pied dans son ventre, à hauteur de son estomac.

« J’ai pris cette neko, car elle avait la passion en elle, la rage de tuer... Toi, tu n’es qu’un petit robot, une poupée qui accomplit docilement ce qu’on lui demande. J’aurais mieux fait de trouver une esclave, plutôt que d’aller te chercher ! »

Elle l’attrapa à la gorge, la soulevant alors.

« Pour quelle raison devrais-je t’épargner, hum ? Tu refoules toute la rage que tu éprouves à mon égard... Tu aimerais me tuer si tu le pouvais, hein ? Je ne veux pas d’une tueuse froide et impassible, je veux une femme passionnée, qui jouira en faisant souffrir, en infligeant la mort ! »

Ephemera continuait à l’étrangler fortement. Elle risquait de la tuer, car elle l’étranglait depuis assez longtemps. Elle finit par la relâcher, et la femme tomba sur le sol.

« Conserve ta colère et ta frustration, petite chose... Maintena,nt allons-y. »

Plus aucun lien d’Ombre ne retenait Arillë. La Dame des Ombres s’avança, et sortit de l’établi. Elle se dirigea alors vers le bordel.

Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Arillé le mardi 15 octobre 2013, 22:02:59
Ephemera était silencieuse. Elle s’approcha lentement d’Arillë, troublant le silence qui régnait dans la salle. Un unique bruit de talon était audible. Quand Ephemera fut assez proche d’Arillë, à quelques centimètres d’elle, l’elfe sentait que quelque chose allait se produire. Au cas où, elle gardait en main sa petite hachette. Ephemera ordonna alors à Arille de faire face à elle avant de lui donner une gifle, qui la fit tituber. Si l’établit n’était pas là pour la rattraper, Arillë se serait lamentablement écrasée contre le sol. Deux échardes plus tard, c’était au tour du cuir chevelu d’Arillë de subir la colère d’Ephemera. Les yeux larmoyant, elle cherchait comme elle pouvait à attraper une des armes sur l’établit pour en finir une bonne fois pour toutes.

« Où te crois-tu, hein ?! Tu crois que je t’ai laissé la vie sauve pour avoir une petite esclave docile qui acocmplira ce que je lui demande sans y prendre part ?! Petite pute ! MENTEUSE !! »

Un coup de genou dans l’estomac plia en deux Arillë, qui poussa un cri de douleur avant de tomber sur le sol, se tenant le ventre. Elle n’a pas eu le temps de se remettre que déjà elle se faisait étrangler. Ses pieds ne touchaient plus le sol depuis deux secondes et elle connaissait la désagréable sensation d’être pendu puis de s’envoler avant d’heurter un mur avec son dos, s’écrasant sur le sol dans un grognement suivit de petits cris plaintifs. Sonnée, Arillë ne savait pas si elle était encore vivante, ou si elle s’était brisé le cou pendant sa pendaison et qu’elle venait d’atterrir dans une sorte de purgatoire. La douleur dans son dos commençait à se réveiller, mais un objet pointu se planta au niveau de l’estomac de la blonde aux oreilles pointues. Arillë poussa un hurlement de douleur, et instinctivement, elle chercha à repousser le pied d’Ephemera.

« J’ai pris cette neko, car elle avait la passion en elle, la rage de tuer... Toi, tu n’es qu’un petit robot, une poupée qui accomplit docilement ce qu’on lui demande. J’aurais mieux fait de trouver une esclave, plutôt que d’aller te chercher ! »

Encore une fois, Arillë quitta le sol, suspendu dans le vide. Ephemera agrippait sa gorge et l’empêchait de respirer.

« Pour quelle raison devrais-je t’épargner, hum ? Tu refoules toute la rage que tu éprouves à mon égard... Tu aimerais me tuer si tu le pouvais, hein ? Je ne veux pas d’une tueuse froi… »

L’elfe n’entendait plus rien. Le sang s’accumulait dans sa tête, et la paleur de sa peau prenait une teinte rouge, faisant ressortir le réseau sanguin de son visage. Les lèvres gonflées, les yeux rouges et larmoyants, et les deux mains sur le poignet d’Ephemera ; voilà ce qui se présentait devant la dame des ombres. Sa vision devenait légèrement rose, avant de peu à peu virer au gris. Tout était de plus en plus sombre et de plus en plus froid. Ses poumons étaient brulants, et de petits sifflements s’échappaient de la gorge de l’elfe.
Puis, tout s’arrêta. Arillë s’écroula de nouveau sur le sol. Elle toussa pendant de longues secondes cherchant à reprendre son souffle. Sa toux était si virulente qu’elle recracha un peu de sang. Allongée, et massant son cou, Arillë resta dans cette position quelques minutes. Quand son visage prit une teinte moins rouge, Ephemera s’exprima à nouveau.

« Conserve ta colère et ta frustration, petite chose... Maintenant allons-y. »

Arillë était maintenant seule. L’elfe tenta de se redresser difficilement, son genou gauche lui faisant souffrir le martyr et son pied droit avait disparu sous les planches de bois pourris. Une fois dégagée, et boitant comme une estropiée, elle ramassa sa hachette et un surin, une sorte de tournevis, légèrement rouillé et taillé en pointe qu’elle cacha dans sa botte droite.
L’Elfe quitta alors la remise, et rejoignit Ephemera qui l’attendait devant le bordel. Son corps courbaturé lui donnait l’expression de quelqu’un de déterminé à en découdre, bien qu’elle souffrait.

« Je ne vous laisserai pas reposer la main sur moi sans me défendre, Maîtresse. » Elle désigna la porte d’un mouvement de tête, accompagnant ce geste en faisant tourner la hachette dans sa main. « Après vous. »
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Ephemera le mardi 15 octobre 2013, 23:22:59
La pitié était un sentiment dévolu aux faibles, un mensonge. La Nature ne connaissait pas la pitié. Le faible devait survivre, ou être écrasé, exterminé, et disparaître dans les méandres de l’Histoire. Ephemera ne connaissait pas ce sentiment. Les faibles existaient pour souffrir, pour être torturés et humiliés par les puissants. C’était leur seule raison d’être, un moyen d’éviter que les puissants ne se fassent continuellement la guerre entre eux. C’est ainsi qu’Ephemera analysait la guerre éternelle entre les Anges et les Démons. Chacun des deux camps préférait agir par le biais des autres, comme deux joueurs d’échecs. Il n’y avait pas de grandes explications à chercher : les races inférieures étaient faites pour ça. Pour être exploitées, utilisées, dominées, et éradiquées après usage. Arillë l’elfe n’était pas bien différente. Elle ne devait sa survie qu’au fait d’amuser la Dame des Ombres. Dès qu’elle cesserait d’être amusante, Ephemera la tuerait... Ou la laisserait peut-être partir, mais, plus elle voyait cette misérable créature qui se contorsionnait sur le sol, moins elle avait envie de la laisser survivre. Une telle loque, un tel déchet, si soumis, si inerte, méritait-il de vivre ? Ephemera était bien placée pour savoir que la vie était un droit dont l’appréciation variait selon les individus. Concrètement, ce n’était que dans la souffrance qu’on appréciait pleinement le fait de vivre, et qu’on montrait si on était digne de vivre, ou si on n’était qu’un mort en sursis. La souffrance faisait ressortir votre rage de vivre, votre agressivité naturelle, votre fureur, mais, chez les humains, souffrir les amenait à réclamer la pitié, à s’écraser, à pleurer, comme des gamins capricieux n’ayant pas compris que, pour vivre, il fallait savoir agir par soi-même, et être fort. Autrement, on était faible, et un faible n’était bon qu’ »à une chose : être écrabouillé sous les pieds du puissant. Ainsi en allait l’Univers. Ainsi en allait Ephemera.

Les menaces de l’elfe étaient rassurantes, le signe qu’elle était capable de se battre. Elle amusait Ephemera, qui ne chercha pas à lui répondre. Elle se rendit vers le bordel miteux de la rue. Il était petit, sinistre, avec des vitres crasseuses. Elle attendit qu’Arillë arrive, et soupira en la voyant se trottiner comme une grosse vache mutilée.

« J’oubliais à quel point les espèces inférieures étaient fragiles. »

Il allait falloir la soigner. Ephemera n’était pas une experte en magie blanche, loin de là (son âme était bien trop noire pour qu’elle puisse faire de la magie blanche). Elle se concentra, et fit apparaître dans ses mains l’une de ses fioles, un élixir. C’était une Hirondelle, un élixir bleu qui allait cicatriser le corps d’Arillë, tout en augmentant temporairement la toxicité de son sang.

« Bois ça, et on pourra passer aux choses sérieuses. »

Elle se retourna, et ouvrit la porte d’entrée, pénétrant dans un hall poussiéreux. Il y avait deux vigiles à l’intérieur, qui s’avancèrent vers elle.

« Qui êtes-vous ? Vous ne... »

Ephemera tendit sa main, et un souffle d’Air éteignit les quelques bougies miteuses installées dans la pièce d’entrée. L’ambiance se voulait gothique, avec des tableaux sinistres représentant des scènes de crucifixion, de fouets, et de chaînes. L’obscurité fondit sur la pièce, et on entendit alors les deux vigiles gémir. Ils hurlèrent, mais quelque chose retenait leurs sons, alors qu’on pouvait entendre des sons de déchirement et de sifflement sinistres, tandis que d’obscurs tentacules noirâtres tourbillonnaient dans l’obscurité, déchiquetant les hommes, les démembrant joyeusement. Une tête s’envola alors à côté d’Ephemera, et heurta le mur à côté de la porte d’entrée, roulant devant les pieds d’Arillë.

« Il ne faudrait pas que les hurlements de ces idiots nous gênent, ma belle... »

Dans l’obscurité, on pouvait voir des corps violemment démembrés, des filaments de sang glissant le long des murs, avec des morceaux d’organes et des bouts d’os. Ephemera s’imprégna de cette délicieuse odeur, puis s’avança vers l’escalier, grimpant les marches, ses bruits de pas étouffés par le tapis. Elle arriva à l’étage, et ouvrit une porte au hasard. Une petite pièce avec une forte odeur de moisi, où un homme dansait mollement sur le corps d’une pute complètement défoncée par la drogue. Le lit craquait, et elle gémissait faiblement, ne prenant sans doute même pas conscience qu’un homme était en train de la fourrer.

« Va, Arillë, amuse-toi... Montre-moi toute la rage que tu ressens en pensant à moi sur eux... »
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Arillé le mercredi 11 décembre 2013, 00:39:50
Arillë avait bien du mal à tenir debout. Son corps lui faisait atrocement mal. Bien qu’elle prenait appui sur le porche du bordel pour tenter de donner l’illusion que l’elfe allait bien. En réalité, les tremblements et les soubresauts trahissaient la condition physique d’Arillë, et Ephemera pouvait aisément voir que son jouet avait du mal à se tenir droit et qu’il avait le souffle court. A la voir, on pourrait penser que son appui était sous tension tant ses membres tremblaient. En revanche, l’esprit de la demoiselle aux oreilles pointues était momentanément, hors circuit, ainsi elle mit quelques secondes à remarquer le breuvage qu’Ephemera lui tendait. D’une main plus qu’hésitante, Arillë se saisit de la fiole et but le contenue d’une traite, sans se poser plus de questions. Le gout était infâme, Arillë ne put s’empêcher d’être prise d’une quinte de toux, se laissant tomber à genoux.
Une fois calmée, elle sentit quelque chose cogner contre ses jambes, une tête qui avait roulé sur quelques mètres pour finir sa promenade contre Arillë. Aussitôt, de bref flash frappèrent l’esprit d’Arillë, lui rafraichissant la mémoire de la violence qu’Ephemera était capable.

« Il ne faudrait pas que les hurlements de ces idiots nous gênent, ma belle... »

Arillë se redressa lentement, les tremblements avaient cessé mais un peu absente elle acquiesça d’un léger hochement de tête avant d’ajouter, avec cette fois un peu plus d’énergies

« Oui… Ce serait fort problématique pour nos plans… Mais ça ferait un peu d’action. »

L’elfe se remit sur ses jambes, attrapant la hachette qu’elle venait de faire tomber et pénétra dans le hall sombre du bordel. S’il était probablement sinistre, la couleur qu’avait ajouté Ephemera à cette toile donnait une ambiance glauque à ce lieu de perdition. On pouvait facilement se croire sur le plateau d’un de ces slashers qu’on regardait entre amis pour passer un bon moment à rire devant les scènes hyperboliquement gore ; à la seule différence que le sang était du vrai, que les morts n’étais pas des acteurs, et qu’Arillë n’était pas avec une amie.
Le rez-de-chaussée maintenant « nettoyé », les deux femmes montèrent l’escalier silencieusement, bien qu’il devait habituellement craquer et grincer sous les pas des clients impatient de tirer un coup. La maîtresse de l’obscurité choisi une porte au hasard, qui portait le numéro 3. Derrière cette porte rongée par l’humidité et la moisissure, une pièce, dégageant une forte odeur mêlant champignons, renfermé, sueur et foutre. Les responsables des deux dernières odeurs étaient justement en train de forniquer, une pute, totalement défoncée et en train de se taper un trip d’enfer, et un homme, chauve et ventre bedonnant, qui lui se payait la trainée.

« Va, Arillë, amuse-toi... Montre-moi toute la rage que tu ressens en pensant à moi sur eux... »

Arillë ne répondit rien, se contentant de regarder Ephemera quelques secondes avant d’avancer lentement vers les personnes dans le lit. Tenant fermement sa hachette dans la main droite elle hésita sur la manière d’agir. Elle leva son bras et posa sa main gauche sur la bouche de l’homme. La hachette se planta dans le trapèze droit, sectionnant chaires et os, et laissant s’échapper un filet rouge. Le hurlement étouffé par sa main, elle se précipita de frapper au niveau de sa gorge. Par excès de rage et par manque de précision, la lame de la hachette rasa la main d’Arillë, frappant le menton de l’homme, et lui déboitant sa mâchoire. Il n’eut cependant pas le temps de hurler, les cordes vocales venaient d’être sectionnées.  L’elfe poussa le malheureux au sol, se jetant à califourchon sur lui pour pouvoir frapper son ventre avec l’arme, l’étripant et le faisant souffrir un maximum. Etrangement, si sa queue était contre l’intimité de l’elfe, qui, sans nous voiler la face était sexy, l’homme débandait rapidement.
Quand la demoiselle à la hachette en eut marre, elle planta son arme dans le crane du mort, fendant son crâne chauve.  Le bruit dût être assez fort pour sortir la prostitué du pays des merveilles car elle réagit par un « Hé… ». Arillë se releva, éclairée par la lueur des bougies. Son corps était dégoulinant de sang, et à moitié nue ; ses coups de hachettes répétés étaient passés un peu trop près de sa combinaison. Arillë resta plantée quelques secondes à observer la droguée qui ne captait absolument rien. Par une démarche féline, telle une amante l’elfe s’approcha d’elle, se positionnant de façon à la dominer en étant à quatre pattes. Arillë posa son doigt ensanglanté sur les lèvres de la prostituée, une jeune femme, la quinzaine, peut-être plus, qui ne devait pas avoir choisi d’être là.

« Chut… C’est bientôt finit… »

C’est dommage, elle avait un certain charme, Arillë devait le remarquer. L’elfe prit une position rappelant les sacrifices humains dans l’Amérique précolombienne. On avait l’habitude de sacrifier les prisonniers aux dieux, en particulier les jeunes hommes et jeunes femmes. Il y avait soi-disant un bonus sur le sacrifice si la victime avait un beau physique. Il n’y avait aucun doute que les dieux seraient reconnaissants, reste à savoir lesquels…  La lame se planta directement dans le front de la victime, la tuant net. Son trip venait de se terminer, avec un peu de chance, elle pourrait continuer à voyager dans ce pays merveilleux en compagnie d’un chat et d’un lapin blanc… Pour en revenir à Arillë, l’elfe frappait la cage thoracique de se victime, brisant ses os, laissant son cœur littéralement à vif. Là, elle trancha les différentes artères et veines du cœur de l’ex droguée. Arillë saisit le-dit organe et vint jusqu'à Ephemera. Silencieusement, l’elfe plia le genou et tandis le cœur, comme pour l’offrir à une divinité.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Ephemera le jeudi 12 décembre 2013, 01:31:40
Ephemera voulait voir la cruauté dont Arillë serait capable, l’envoyer délicieusement dans les voies du sadisme le plus barbare, et de l’expression du pouvoir, réduit à son plus simple et à son plus jouissif effet : celui de disposer du droit de vie ou du mort. Avec sa petite hache, l’elfe entra dans la maison. C’était une pièce sombre, faiblement éclairée par quelques bougies et une odeur d’encens. Dissimulée dans des coins d’ombre, Ephemera repéra un meuble abritant différents objets et autres vêtements, et mémorisa cet endroit pour plus tard. Pour l’heure, elle voulait voir de quoi Arillë était capable. L’elfe avait sa hachette, et s’attaqua à l’homme, un homme assez grassouillet, chauve, ressemblant à une espèce de porc. Un homme dont la mort n’importerait à personne. La prostituée, une adolescente, planait. Ses seins étaient encore en formation, et ses pupilles dilatées témoignaient l’usage massif de drogues sur son corps pour la faire planer. Elle comatait à moitié lorsqu’Arillë attaqua l’homme. La hachette se mit à frapper, égorgeant l’homme, faisant gicler du sang, et il tomba ensuite au sol, où, dans une espèce de rage frénétique, Arillë se mit à abattre violemment sa hachette sur el corps de l’homme, le réduisant en bouillie. Elle frappait fort, rapidement, produisant de délicieux bruits de claquements et d’explosions d’organes quand la lame heurtait les os, les fendillant, faisant exploser les organes. Le long du mur, Ephemera vit des projections de sang, de longues traînées qui rougissaient l’ensemble de la pièce. Les gouttes de sang tachaient un lit hors d’usage au matelas rapiécé, dont on pouvait probablement sentir les ressorts.

La prostituée réalisa progressivement qu’il se passait quelque chose, et entreprit de se redresser. Arillë la rejoignit alors, sous les yeux d’une spectatrice avide. Oui, c’était un spectacle fascinant. Ephemera avait humilié Arillë, l’avait battu, torturé, donnant lieu à une espèce de rage primitive qui se défoulait sur les gens de cet endroit. S’avançant lentement, à quatre pattes, dans une position sensuelle, la moitié du corps couvert de sang, sa combinaison déchirée un peu partout, elle se plaça au-dessus du corps de la femme, dont les yeux s’écarquillèrent. Avant qu’elle ne puisse hurler, Arillë posa un doigt sur ses lèvres.

« Chut… C’est bientôt fini… »

Ephemera réalisa qu’elle était en train de mouiller quand elle vit Arillë se mettre à califourchon sur elle, le sang du client tué formant sur les draps une belle trace de sang, une flaque qui allait en s’épaississant. Levant sa lame, elle l’abattit sèchement sur le crâne de la femme, la tuant sur le coup. La Dame des Ombres, naturellement, nota la différence de traitement entre les deux. Le client avait eu le temps de souffrir un peu plus, et son ventre ressemblait à une espèce de bouillie infâme, des organes éclatés flottant ici et là, autour de sa carcasse. L’elfe se pencha sur le cadavre de la prostituée, et entreprit alors de l’éventrer, faisant encore jaillir du sang, jusqu’à arracher son cœur.

La Dame des Ombres s’était matérialisée à côté du lit, bras croisés, et vit Arillë se mettre à genoux devant elle, lui offrant, de ses mains, le cœur de la prostituée. Le lit était alors rempli de sang, dans une scène qui avait quelque chose de délicieusement magnifique. Le sang coulait sur le sol, s’égouttant sur le parquet. Arillë n’était pas en reste, et c’était presque comme si une seconde peau la recouvrait. Dans l’obscurité, pouvait-on discerner les gouttes de cyprine qui glissaient le long des jambes grises de la Dame des Ombres ?

« Hum... Merci pour ce cadeau, ma belle... »

De la main, Ephemera attrapa le cœur, dégoulinant de sang, encore relié par quelques artères et morceaux de veines pendouillant comme des fils. Le cœur était tout rouge, flasque, mou, et elle l’approcha de ses lèvres, se mettant à le mordre, à le manger. Il y avait une formidable concentration de sang, qui explosa entre ses lèvres, mais, pour être honnête, ce n’était pas un sang de très bonne qualité. La prostituée avait un sang très toxique, en raison des nombreuses drogues qu’elle avait reçu. Elle le dévora pendant un peu moins d’une minute, quelques lignes de sang glissant de ses lèvres pour s’approcher de son corset. La Dame des Ombres baissa ensuite sa tête sur l’elfe, qui restait respectueusement agenouillée devant elle, et elle tendit sa main, venant tendrement caresser ses cheveux.

« Pour être honnête avec toi, ma belle, tu m’as excité... Alors, je vais te faire plaisir. »

Cette fois-ci elle ne comptait pas la battre. Des tentacules d’Ombre jaillirent, et saisirent Arillë par le sbras, la soulevant. Elle attrapa entre ses mains sa combinaison, ou ce qu’il en restait, et la déchira d’un coup sec à hauteur de son torse. Elle posa ensuite ses mains à hauteur de son bassin, et continua à la déchiqueter, tandis que les tentacules d’Ombre écartaient les bras d’Arillë, les étirant au maximum, au point de faire vibrer ses articulations. D’autres tentacules s’enroulèrent autour de ses jambes, les écartant également. Du dos d’Ephemera, d’autres tentacules jaillirent, attrapant le cadavre de la prostituée, et la souleva au-dessus d’Arillë. Nue, avec la combinaison en moins, son corps commençait lentement à se recouvrir du sang de cette dernière, mais ce n’était pas assez, aux yeux d’Ephemera. Ses tentacules se mirent à tordre le corps de la morte dans tous les sens, brisant les os, déformant les muscles, les explosant, faisant progressivement couler le sang sur la tête d’Arillë, formant, en somme, comme une douche de sang.

Pendant ce temps, d’autres tentacules s’attaquèrent au corps d’Arillë. Un s’enfonça dans son vagin, un autre se glissa dans son fondement, deux autres allèrent ponctionner ses seins, et un cinquième lui viola la bouche. L’extrémité des tentacules la pénétrant avait une forme profilée de verges.

« Là... Fais-toi plaisir, ma belle, tu mérites bien une petite récompense, après tout. »
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Arillé le lundi 30 décembre 2013, 02:54:49
Ephemera dégustait le présent d’Arillë. Etonnamment, l’elfe s’attendait à une autre réaction de la part de la Dame des ombres. Elle pouvait sentir les gouttes de sang dégouliner de la bouche d’Ephemera avant de s’écraser sur son crane blond comme les blés. Les bruits qui sortaient de la bouche d’Ephemera étaient atroces. On aurait dit qu’une bombe à eau explosait dans sa bouche et qu’elle mâchouillait une sorte de plastique à la texture cartilagineuse. Silencieusement, Arillë étouffa un haut de cœur. Combien de temps ce bruit ignoble allait-il encore durer ? Pour l’elfe, cette collation avait l’air de durer une dizaine de minutes ; or en réalité, il fallut dix fois moins de temps à Ephemera pour faire disparaitre l’organe arraché. Rassasiée, elle posa sa main sur le crâne d’Arillë, la flattant comme l’on ferait d’un chien.

« Pour être honnête avec toi, ma belle, tu m’as excité... Alors, je vais te faire plaisir. »

Des tentacules sombres sortirent et saisirent délicatement mais non sans force les membres d’Arillë, et lui firent quitter le sol. De nouveau attaché à une croix de Saint André invisible la combinaison d’Arillë fut arrachée sur toute la longueur. Les tentacules étaient en train d’écarteler et de faire souffrir l’elfe qui se contentait de serrer les dents. Pour ce qui était du plaisir, ça n’était pas vraiment ça. On pouvait voir les légers spasmes qui parcouraient Arillë dans cette position peu confortable…
Soudain, cinq nouveaux tentacules arrivèrent et assiégèrent le corps d’Arillë. Un tentacule d’ombre se trouvait devant trois de ses orifices. Doucement et simultanément, ils pénétrèrent la prisonnière, qui étonnamment, trouva cela… Bon. Ce n’était certes pas encore « la baise de sa vie », mais elle s’attendait à pire. Les tentacules n’étaient pas trop gros et avaient un rythme plutôt lent, qui au fur et à mesure accélérait. Arillë se demanda si Ephemera ressentait un quelconque plaisir grâce à ses tentacules ou si ça l’amusait de la voir dans cette position. L’elfe s’imaginait, une fois libre en train de remercier Ephemera en lapant ses bottes avec enthousiasme, ou se risquant à lui proposer de calmer ses ardeurs en œuvrant avec sa langue ou ses doigts.
Les tentacules avaient augmenté la cadence, et Arillë prenait son pied, mais si la vitesse lui suffisait amplement, les tentacules n’étaient pas de cet avis, même ceux qui tétaient ses seins. Au final, plus cela allait, et moins elle aimait ça.
Les gémissements et petits cris de plaisir avaient laissé place à des gémissements et petits cris de douleur. Les plaintes étaient croissante, autant que l’était le rythme prit par les tentacules, qui avaient une vitesse de croisière surhumaine. Un long filet de bave s’échappait de la bouche occupée de la prisonnière.

« Si ça continue comme ça, je vais mourir ! » pensait-elle. Parmit les cinq tentacules, seul celui qui butait contre sa glotte se calmait de temps en temps et ce, uniquement pour préparer une gorge profonde assez fourbe. Mais visiblement le cauchemar n’était pas près de s’arrêter. L’Elfe sentait à nouveau des gouttes s’écraser sur son crâne. Un liquide tiède s’écrasait de plus en plus vite sur sa tête, formant ainsi un fin filet qui se transforma peu à peu en jet. Ce liquide, c’était du sang, sang qui provenait de la prostituée au-dessus d’elle et qu’Ephemera tordait comme un chiffon qu’on essorait dans un effroyable bruit d’éponge que l’on déchirait, suivis par un son de bouteille en plastique froissée. Bien entendu, ce petit jet laissa rapidement place à une douche écarlate, qui fit hurler Arillë une détresse muette et étouffée par ce qui habitait sa gorge. Ce choc émotionnel accompagné de la fatigue poussa l’elfe à bout, qui tomba dans les pommes, restant inanimée entre les tentacules d’Ephemera. Tout ce qui côtoyait Arillë n’était plus que ténèbres.   
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Ephemera le mardi 31 décembre 2013, 01:57:51
Quand la douche de sang s’abattit sur le corps de l’elfe, ses yeux s’écarquillèrent. Ephemera ne pouvait pas le voir, mais elle aurait presque juré que l’elfe pleurait... Sa terreur et sa souffrance étaient délectables, et, tandis que les tentacules torturaient le corps nu, le dépeçaient, le brisaient, un sourire ravi naquit sur les lèvres noires de la Dame des Ombres. Ephemera trouvait ça tellement excitant ! De plus, la douleur et la terreur de l’elfe ne masquaient pas le plaisir que son corps éprouvait. Ses cuisses étaient trempées, et Ephemera soupira de plaisir, continuant à la triturer sans relâche, ses tentacules remuant, la pénétrant longuement, vigoureusement. Elle attendit que l’elfe jouisse, ce qu’elle fit en divaguant, comatant. Arillë était sonnée, son esprit brisé, et les tentacules relâchèrent l’elfe après de longues minutes, la balançant contre le mur opposé. Elle s’écroula mollement sur le sol, inerte, remplie de sang, de veines, de morceaux d’os et d’organes collés contre son corps et ses cheveux. Une veine filait le long de son épaule, et Ephemera s’approcha lentement d’elle.

« Tu as cru pouvoir me dominer, arrogante elfe... Tu as cru qu’il suffisait d’un pistolet et de ton courage pour oser jouer dans ma cour... Je t’ai montré, elfe... Je t’ai montré une leçon que tu retiendras. Ne défie pas ce qui est plus fort que toi. »

Un sourire naquit sur les lèvres de la sanglante femme. Cruelle, Ephemera aurait pu tuer Arillë, ou l’emmener à Drakengord. Pour son meurtre, son âme était noircie. Elle avait abattu la neko, sans aucune raison. Un pur acte de malfaisance. Ephemera ne faisait rien de plus qu’appliquer la justice. Si elle traînait Arillë à Drakengord, aucun ange ne viendrait la sauver. Elle deviendrait alors à jamais son esclave, un atome de douleur que la Dame des Ombres entretiendrait entre les murs de sa prison infernale. Elle la fouetterait sans relâche, et Arillë y prendrait goût... Et elle déverserait sa haine sur les autres. Elle deviendrait l’une de ses amantes, créature de haine et de cruauté, festoyant dans l’orgie des corps calcinés, des hurlements des suppliciés, dans l’odeur délectable de la chair en putréfaction, au milieu des lamentations et de la souffrance. Ephemera en frémirait presque...

...Mais non.

Ses doigts caressèrent tendrement la joue d’Arillë. Son corps était couvert de sang, et elle entreprit de la débarrasser de ses ultimes traces de vêtements. Ses mains remuèrent sur son corps, achevant définitivement de la déshabiller.

« La garde va venir. Si je te laisse là, c’est toi qu’ils pendront... Alors, je vais t’offrir une chance de sortie... Peut-être me remercieras-tu, ou m’oublieras-tu... Mais, dans tous les cas, tu retiendras que, parfois, les ombres ne doivent pas être défiées... »

Ephemera se releva, et alla voir le cadavre démantibulé. Patiemment, elle s’appliqua, le vidant de l’intérieur. Le sang remplit la pièce, alors qu’elle arrachait, les uns après les autres, chacun des organes, les retirant, formant des tas informes et répugnants sur le sol, mélanges d’os, de veines, de sang, d’organes... Elle creva chacun des deux yeux de la femme, les retirant. Ephemera hésita un peu, puis les jeta sur le sol, les faisant rouler. Le sang continuait à filer, et elle s’attaqua ensuite aux lèvres et aux dents, les arrachant lentement, délicatement, continuant à violer le cadavre. Elle continua encore son office, jusqu’à ce qu’il ne reste finalement plus rien dans le corps, rien de plus qu’une peau, ouverte en deux, hideusement défigurée.

Patiemment, la Dame des Ombres avait tout retiré, et s’occupa un peu d’elle.

« Viens à moi, ma belle... »

Ephemera attrapa Arillë, et l’allongea à côté du cadavre, puis s’allongea sur elle, et planta ses crocs dans son cou, buvant joyeusement de son sang. Une bien maigre récompense, pour son travail, pour cette leçon. La vampire démoniaque  continua à boire, avant de finalement se retirer de la gorge de sa proie. Arillë était toujours en vie. Ephemera l’attrapa ensuite, et l’approcha de la peau vide.

« Passons aux choses sérieuses. »



Le lendemain matin, un chariot s’avançait lentement le long des rues pavées de Nexus. C’était un chariot recouvert d’une bâche, mais, en regardant bien, on voyait sans problème, par-delà les sangles retenant la sinistre cargaison, les bouts de cadavres dépasser. Le chariot se rendait vers l’un des cimetières publics de la ville, afin d’enterrer les cadavres des bas-fonds dans les charniers. Deux vulgaires hommes convoyaient le chariot, des fossoyeurs. Il y avait eu un carnage dans un harem, quelque chose de sinistre, avec plusieurs morts. La garde allait probablement faire une enquête, mais les fossoyeurs ne se posaient guère de questions. La Mort avait encore frappé. Dans les bas-fonds, c’était coutumier. Deux hommes étaient morts dans une auberge, autour d’une partie de cartes. Les deux s’étaient mutuellement accusés de tricherie, et s’étaient entretués. Cinq autres étaient morts d’une overdose de fisstech, et la maladie avait emporté plusieurs autres individus. Leurs corps rachitiques gisaient dans les impasses, et les fossoyeurs les avaient emmenés sur le chariot.

Il n’y avait plus rien à récupérer, même plus de dents. Les soudards les arrachaient, ainsi que tous les vêtements, pour aller les vendre à certains mages, les dents servant de composants alchimiques. La prostituée qu’ils avaient ramassé dans le harem était dans un triste état. Assez lourde, elle avait été ouverte au scalpel, et sa peau avait été coudée pendant la nuit. On avait également scellé ses lèvres et ses paupières, ne laissant que de faibles trous ici et là.

*Une ville remplie de cinglés...* maugréa le fossoyeur.

Nexus se réveillait, et une brume matinale s’élevait près du port. Le chariot avançait, sans que personne ne daigne s’interposer. Ils finirent par atteindre l’un des cimetières, s’avançant lentement, jusqu’à un grand trou, où les corps étaient balancés. Des anonymes, morts dans la rue, des gens dont personne ne se souciait. Les cadavres sont brûlés, et plusieurs petits vauriens se tenaient à proximité, attendant de voir les hautes flammes.

Les fossoyeurs descendirent du chariot, et retirèrent la bâche, ôtant chacune des sangles, puis utilisèrent une manivelle pour soulever le chariot. Il se pencha de biais, et les corps dévalèrent, glissant sur le sol, et atterrirent dans la fosse septique.

« Va chercher un seau, il faut laver le chariot. »

Les deux fossoyeurs s’activèrent, balançant des jets d’eau sur le chariot, lavant le sang qui s’était incrusté sur le bois.

Parmi tous les cadavres, il en était un qui n’était pas mort. L’un des fossoyeurs alla chercher le feu grégeois, afin d’incendier les cadavres. Le second fossoyeur s’essuya le nez avec un mouchoir. Il avait une envie formidable de pisser depuis qu’il était dans le harem, et les toilettes étaient éloignées. En grognant, profitant de la brume, il défit les lacets de son pantalon, et urina rapidement. Sa pisse déferla sur plusieurs cadavres, faisant fuir quelques-uns des corbeaux et des charognards qui tournoyaient autour des cadavres.

Celui qui n’était pas mort se trouvait en hauteur. Si la peau était morte, un cœur battait à l’intérieur. Un cœur qui se mit à palper lentement, se réveillant. Les trous laissés par Ephemera dans le corps de la femme étaient nécessaires, car ils permettaient à la femme située dans ce corps de respirer. Une respiration difficile, lente, saccadée. Tout son corps avait épousé la forme du cadavre de la prostituée, formant une sorte de seconde peau. Une peau intégrale. Si les fossoyeurs avaient été un peu plus attentifs, ils auraient sans doute pu remarquer cela, mais il était tôt, après tout.

Ephemera avait glissé Arillë dans le corps de la prostituée, et avait refermé ce dernier. Les liens qu’elle avait fait étaient très faibles, et, en forçant un peu, ses points de suture disparaîtraient, permettant ainsi de rouvrir le cadavre, et de lui permettre de sortir.

Libre, enfin.
Titre: Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
Posté par: Arillé le lundi 10 février 2014, 20:43:46
Cette nouvelle journée ne changeait pas réellement du quotidien des habitants. La brume matinale apportée par la mer, le marché où les détaillants jouaient de la voix pour vendre les diverses denrées maraichères, ou les habituels excès de violences qui se transformaient en meurtres dans les bas-fonds de Nexus. Tous les habitants de Nexus vous diront que le soleil s’est levé ce matin, même les aveugles ou les prisonniers. Sauf une personne. Une captive enfermée dans le corps d’une étrangère, bien que pour le moment, la séquestrée du nom d’Arillë n’était pas au courant de son nouveau statut et elle allait faire une découverte sordide.

« Va chercher un seau, il faut laver le chariot. »

En tombant de la charrette, le crâne d’Arillë heurta la rotule d’un autre malheureux, la faisant sortir des bras de Morphée. Une longue plainte étouffée plus tard, l’odorat de l’elfe revint et lui permit de flairer l’infection qui se dégageait de ce charnier. Vint ensuite le toucher qui, promulguait la désagréable sensation semblable à un corps nu et humide en contact avec un rideau de douche ; et ce sur la totalité du corps de l’elfe. Enfin, la vue avec les faibles rayons qui perçaient les faibles points de suture. Puis l’ouïe avec le clapotement d’un liquide qui semblait s’écraser contre le visage d’Arillë, sans qu’elle ne le sente. Puis le gout, gout du sang mêlé à celui du liquide qui s’écrase sur la tête de l’elfe.

Paniquant, elle eut un sursaut en comprenant ce qu’il lui était arrivé, et bien qu’elle ne voulait pas y croire et elle frottait ce visage qui ne lui appartenait pas avec les mains de l’ancienne propriétaire du corps qu’elle occupait.

« C’est quoi ça ?! C’est quoi ce bordel ?! Les morts reviennent à la vie ! »

Hurla le fossoyeur qui vidait sa vessie, lui évitant de lui souiller son pantalon pendant sa fuite. Les points de suture sautèrent assez rapidement, et l’elfe put retirer ce vêtement d’épiderme et prendre une grande bouffée d’air. Elle prit un moment de pause pour mieux se rendre compte de la situation. Elle était sur un tas de corps, en décomposition plus ou moins avancé, la jambe droite coincée entre trois corps froid comme la bière qu’ils ont ingurgité hier soir et dans laquelle ils sont. Arillë se dégagea en naissant une deuxième fois et pris la fuite loin de cimetière, et ce en tenue d’Eve. Ce dont elle avait le plus besoin, c’était de ce comprendre comment avait-elle fait pour arriver ici ? son cerveau ayant fait le choix d’oublier les dernières vingt-quatre heure pour garder un peu de santé mentale.