Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Centre-ville de Seikusu => Le quartier de la Toussaint => Discussion démarrée par: Liliza le dimanche 13 janvier 2013, 19:13:36
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Humaine. Elle vivait comme une humaine. Recluse dans un délicieux manoir, là, presqu'en dehors de la ville au centre d'un immense jardin dénudés par l'hiver. Elle avait croquée les anciens propriétaires, à coup sûr. Se dégoter une baraque aussi grandiose, pour une fille de démon, n'est pas chose aisée. Et c'est assise sur un grand lit à baldaquin, calée entre des collines et des montagnes de coussins pastels et dodus que Liliza attendait. Elle attendait sa gouvernante. Sa future gouvernante. Oh, la petite avait juste laissé, ici et là, des annonces. Dans une pharmacie, une boutique, sur le net, comme le font les gens normaux. Vivre seule lui déplaisait franchement. Même si elle encaissait plusieurs années dans ce corps chétif, elle restait une jeune adolescente. Et ce trait de sa personnalité reprenait bien souvent le dessus.
D'un bond, Liliza expulsa les coussins hors de son lit, se dirigeant vers sa penderie. Hop, un jupon blanc, et puis un autre rose pastel, et puis un autre créme transparent. Et un débardeur aux bords dentelés, surmontés d'un boléro blanc, ouvert, qui dévoilait l'aube de sa poitrine. Des bas, blancs, et de petites chaussures vernies couleur glace à la vanille. Tout pour faire de cette petit tueuse une charmante enfant. Elle enfila un long collier de perles, coiffa son imposante chevelure, et descendit les escaliers en chantonnant. Bon. La terrasse était encore pleine de sang. Et le trou, dans le jardin, même pas rebouché. Le cadavre y reposait sûrement.
- Mh. La gouvernante s'en chargera.
Se frottant les mains, elle chipa une pomme rouge et croqua dedans. La personne qui viendrait, là, bientôt, il fallait qu'elle l'accueille sagement. Elle essaya quelques sourires enfantins, mais force était de constater que son regard ne serait jamais rassurant. Liliza secoua la tête et, alors qu'elle enfilait sur ses doigts quelques bagues argentées, la cloche sonna. Elle sursauta. Et se dirigea furtivement vers la porte. Qu'elle ouvrit bien trop violemment, pour une fille de sa carrure.
- Enchantée !
Scanda t'elle dans un sourire, croquant dans sa pomme.
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L’elfe était aujourd’hui sur terre pour une raison bien précise. Elle avait eut une de ses amantes qui l’avait informé qu’il se passait des choses bizarres proche de chez elle. La jeune femme terrorisée n’acceptait plus de sortir et l’elfe avait donc acceptée de voir de quoi il en retournait. Elle avait finalement isolée une maison et avait fini par se faire embauché en temps que gouvernante dans celle-ci.
La première chose fut qu’elle remarqua fut le fait qu’elle ne s’était pas trompée d’endroit, en effet elle pouvait encore voir le sang sur la terrasse et un reste de cadavre dans un trou qui étrangement la laissa de marbre. Elle avait déjà vu la mort de près et même si elle répugnait donner la mort, elle avait parfois du le faire.
Finalement elle fut accueilli par une jeune fille. Elle se contenta donc de lui sourire, faisant comme si de rien n’était. Elle se présenta donc et lui dit doucement.
-Bonjour jeune demoiselle. Vous devez être Liliza, je me présente je suis madame Lastrim. Votre nouvelle gouvernante. Puis je entrer pour rencontrer vos parents ?
En effet, il semblait normale pour l’elfe de rencontrer les parents de cette jeune femme. En effet à l’origine, elle pensait que c’était pour eux qu’elle allait « travailler. » Même si son instinct et le cadavre dans le jardin lui faisait dire qu’elle avait intérêt à rester sur ses gardes. Bon d’un autre coté, son camouflage magique devrait être assez performant pour se faire passer pour une humaine. Il ne restait plus qu’à espérer que le potentiel magique de cette jeune femme ne soit pas trop poussées, sinon et bien, celle-ci se rendrait compte que sa gouvernante était une elfe.
Elle eut un petit sourire avant de continuer pour en savoir un peu plus sur elle.
-Alors, tu es au japon depuis combien de temps jeune demoiselle ?
Il s’agissait pour l’instant d’une simple conversation de routine pour meubler un peu le silence. Si elle avait sut qui était cette jeune demoiselle en réalité, elle agirait sans doute différemment.