Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Marie-Ange Donovan le vendredi 23 novembre 2012, 23:21:50
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Minuit, l'heure du crime, sonne à l'église quand une silhouette féminine émerge d'une ruelle. La lueur blafarde d'un lampadaire montre une jeune femme blonde, vêtue d'un pardessus noir lui arrivant jusqu'aux mollets. Ces mollets sont nus. Elle porte des escarpins avec des talons aiguille. Pour un peu, on croirait aux pantoufles de verre de la Cendrillon des Disneys. Très vite, elle quitte la ruelle et s'engage dans la grand'rue. Elle marche un moment, traverse des routes, et finit par toquer trois fois à une porte. Un loquet est tiré. Une sorte de judas s'ouvre.
- Le mot de passe ?
- Antigone.
La porte se déverrouilla et s'ouvrit. La blonde jeune femme fut guidée dans des couloirs étroit jusqu'à une pièce semblable à une salle de bain. Le colosse qui lui servait de guide reste dans la pièce tandis qu'elle ôte son pardessus. En-dessous, elle est en nuisette. Une fine pièce de soie qui s'arrête à mi-cuisse. Blanche. Couverte de sang. Elle la jette dans un panier. Elle enjambe le rebord de la baignoire et ouvre les robinets. Réglé en position douche, l'eau coule depuis le haut. Elle leva son visage vers le jet d'eau, laissant le liquide couler le long de son corps et laver le sang qui l'imprégnait, tandis que le colosse s'avançait dans la pièce. En deux temps, trois mouvements, il fut dans la tenue d'Adam. Silencieux, telle une ombre, il se glissa derrière elle sous l'eau. Ses lèvres cueillirent les dernières gouttes de sang qui parsemaient ses épaules.
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Une demi-heure après, la blonde se sèche les cheveux. Le colosse s'est déjà rhabillé et l'attend près de la porte, l'observant enfiler une robe souple, moulante, en taffetas noir et bordée de dentelle. Il tient une cigarette au coin de ses lèvres, et ses doigts cherchent machinalement le briquet pour l'allumer.
La jeune femme s'approche de lui et le lui dérobe, allumant sa cigarette avec un sourire complice, avant de se tourner vers le baquet où elle avait lancé la nuisette blanche tâchée et imprégnée de sang. Elle fit couler un liquide dessus avant, puis mit le feu à un bout de papier roulé façon cigarette et laissa ce dernier tomber. Pouf. Le tissu imbibé prit feu. Rapidement, il se consuma, et ne laissa plus que des cendres. Plus de preuves. Elle vida le contenu dans la baignoire et rinça le baquet. Tout disparu.
Satisfaite, elle suivit le colosse typé cubain qui l'emmena dans une autre pièce.
- L'affaire est faite ?
Une voix, dans l'ombre, s'est élevée. Elle ne l'a jamais vu encore.
- Oui.
- Bien. Ton argent est dans la valise que te remettra ton amant.
Pas de nom. C'était une constante. A chaque fois, le colosse qui faisait office de vigile changeait. A chaque fois, elle se douchait avec lui, sans aller plus loin. A chaque fois, pourtant, l'homme appelait celui qui l'escortait "son amant". Rituel étrange, mais auquel elle s'était habituée.
Sortant de la pièce, elle attendit son compagnon cubain. Il lui tendit une valisette en sortant de la pièce. Elle la prit, l'ouvrit et compta. Puis la referma. Elle hocha la tête, et fut reconduite à la sortie. Là, remettant son pardessus, elle marcha au hasard des rues. Elle finit par arriver devant chez elle, sans qu'elle ne se soit faite suivre. Elle rentra, verrouilla tout et posa la mallette dans un coffre sous le canapé. Puis elle partit se coucher.
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Onze heure était sonné à l'église quand la blonde y pénétra. Sans un regard pour les quelques fidèles qui priaient, elle se dirigea vers le confessionnal.
- Pardonnez-moi mon père, parce que j'ai péché...
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La soirée avait été particulièrement tranquille à l'église. Carmody n'avait pas bougé et il était resté dans ses quartiers. Il avait bu quelques verres de vins, regardé un film, fumé deux cigares et lu eux ou trois chapitres d'un livre, avant de s'endormir dans les bras de Morphée.
Ce matin la, il était debout dés 5 h, comme souvent à son habitude. La vie de religieux était assez stricte sur les horaires : il fallait se coucher tôt pour pouvoir se lever tôt. Même si le prêtre ne se gênait pas pour faire la bringue une à deux fois par semaine, ouvrant la paroisse un peu plus tard, ces matins la, avec un mal de tête carabiné.
Après quelques prières, avoir allumé les cierges et nettoyait un peu, il avait donné la messe de 7 h. Un autre prêtre donnerait celle de 12 h. Il devait par la suite faire les confessions de 10 h à 13 h. C'était bien la chose qu'il n'aimait pas, surtout quand les petits vieux venaient racontaient leurs vies et radotaient les mêmes choses tous les jours. Heureusement il y avait toujours quelques personnes qui avaient des aveux plus croustillants à racontaient : des tueurs à gages, des pervers, des nymphomanes, et autres joyeusetés. La il prenait le temps de bien écouté.
Il prenait tout de même un bouquin, histoire de ne pas trop s'emmerder. Sur les coups de onze heures, une jeune femme se présenta au confessionnal.
- Je vous écoute ma fille, puisse le seigneur absoudre vos péchés...
Il croisa les bras, tendant l'oreille
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Assise dans le confessionnal, Marie-Ange avait les mains jointes. Elle avait aussi la tête baissée, face à la petite grille qui séparaient les deux cabines.
- Je ne me suis pas confessée depuis près d'un mois. Et j'ai fait des choses effroyables.
Elle se tut un instant, puis reprit. Son ton était neutre. Pas du tout repentant.
- Si on commence par les choses mineures... J'ai menti. Un nombre incalculable de fois. J'ai aussi triché. Quelques fois. J'ai bu, jusqu'à l'ivresse.
Elle réfléchit un moment, puis elle continua :
- Et pour finir, j'ai tué. Beaucoup. Certains étaient innocents, d'autres non. Qu'en sais-je ? Je n'ai pas prit la peine de connaître leur nom. On m'a dit de les tuer. C'était mon job. Je l'ai fait. Voilà. C'est tout, mon père.
Elle se tut alors, attendant une réponse de la part du prêtre.
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Le prêtre écouta attentivement la confession de la jeune femme. Carmody fit un signe de croix.
- Vos pêchés mineurs ne sont pas bien grave ma fille. Vous me ferez 3 pater et 2 avés. En revanche...
Pour les meurtres, c'était autre chose. C'était l'un des péchés les plus graves, un crime contre son prochain qui dénigré le premier commandement "Tu ne tueras point".
- En revanche pour les meurtres,ce sera plus compliqué...Vous avez gravement fauté. Vous avez fait preuve d’égoïsme en en tuant pour l'argent. Le seigneur n'accepte pas le meurtre et vous devez le savoir en tant que croyante, quelque soit les personnes ! De plus vous avez tué des personnes innocentes.
- Mais il n'existe pas de péchés qui ne puissent être pardonnés. Même le plus mauvais des hommes peu s'absoudre de ses fautes si il se repent et accepte la foi au sein de son cœur.
Le prêtre se signa une nouvelle fois, avant de sortir son chapelet et de prier en silence en en faisant tourner les perles du chapelet.
- En venant ici, vous faites déjà preuve d'une certaine envie de repentance pour votre âme. C'est déjà un bon début ma fille. Vous réalisez l'ampleur de vos péchés. Si vous avez grande foi en notre seigneur et que vous acceptez de l'accueillir au plus profond de vous même en vous repentant, alors notre père pourra vous sauver de la damnation éternelle.
- Cependant sachez que le chemin sera plus long et plus difficile qu'a l'accoutumée, vos faute étant plus lourdes. Essayez de trouver un autre métier, car le meurtre ne peut être un métier accepté par le seigneur.
- Vous savez, vous n'êtes pas la seule dans ce cas, d'autres personnes viennent me voir avec les même fautes de temps en temps.
Il pensa à un autre moyen
- Il y a peut être un autre moyen pour vous absoudre de vos péchés...Revenez me voir ce soir à 22 h, devant l'autel...
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Mains jointes et tête baissée, toujours, Marie-Ange écoutait attentivement les réponses du Père. Elle n'était pas particulièrement pratiquante de la religion chrétienne. Elle ne croyait pas non plus que le Dieu de cette religion était le seul qui pu exister. Mais elle aimait à venir se confesser de temps en temps, pour se purifier. Car elle croyait fermement, même si elle ne le montrait que très peu, qu'une sorte de paradis et d'enfer existait.
Et, si elle aimait tuer, si elle n'était douée que pour ça, elle n'avait pas pour autant envie de finir par brûler dans un feu ardent pour l'éternité. Elle se signa elle-aussi, et rajouta tout de même :
- Bien mon père. Toutefois... Je voudrais préciser que j'ai également tué sans avoir d'argent à la clé. C'est comme... C'est l'unique chose avec laquelle je me sente à l'aise.
Elle se demanda bien sûr pourquoi il lui demandait de revenir le soir. Mais elle pensa qu'il s'agissait sans doute d'une séance de prière longue, qui durerait sans doute toute la nuit. A genoux, près de l'autel, à souffrir pour être pardonnée. Elle n'y voyait donc pas d'objection.
- A ce soir mon père.
Elle se signa une nouvelle fois et sortit du confessionnal. Elle allait effectuer ses 3 Pater et ses 2 Avé tout de suite, près de l'autel. Elle alla donc s'y agenouiller, et commença à prier. Elle connaissait les prières en latin. Elle les récita donc parfaitement. Puis elle termina.
- Amen.
Elle se leva, parti allumer un cierge pour chacune de ses victimes de ce mois-ci, et remonta l'allée pour sortir de l'église, passant outre les regards étonnés d'une vieille dame.
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La journée passa assez rapidement. Marie-Ange vaqua à de nombreuses occupations. Entre autre, faire le ménage chez elle. Pas qu'elle était maniaque mais... Elle aimait que tout soit nickel. Propre et rutilant. Elle s'était aussi douchée. Elle avait prit soin de son corps. Vanité, oui, mais qu'importait. Elle s'était par la suite habillée d'un jean sobre, entre le bleu nuit et le délavé, moulant juste ce qu'il fallait. Elle avait une ceinture noir, sobre aussi, pour le maintenir sur ses hanches. Un chemisier prune complétait le haut, masquant le discret sous-vêtement de dentelle sombre. Et pour cette fois, il était presque boutonné jusqu'en haut. Presque. Les deux premiers boutons n'étaient pas fermés. Mais elle était chaste. Et toujours belle, malgré tout.
Ses cheveux relevés en un chignon soigné la grandissaient quelque peu. Pas qu'elle en ait besoin. C'était, comme les bottines à talon aiguille, une coquetterie. Elle s'observa dans le miroir pendant un instant, réfléchissant à ce qu'elle pourrait faire hormis le meurtre. Encore une fois, rien ne lui vint. Rien ne la passionnait. Elle trouvait tout autre profession ennuyeuse à mourir. Mais tuer... Que ce soit pour l'argent, pour se défendre ou par conviction intime que sa cible devait mourir.
Elle haussa finalement les épaules, et sortit de chez elle. Aucun maquillage ne venait gâcher sa beauté naturelle. Elle avait toutefois mit une paire de boucle d'oreilles pendantes. Ironie de la chose ? C'était deux croix latines. Son pardessus lui couvrant les épaules, elle marcha jusqu'à l'église. Elle y pénétra à vingt-et-une heure et cinquante-huit minutes. Le temps d'aller jusqu'à l'autel en prenant une allure modérée, et elle était pile à l'heure.
- Bonsoir mon Père.
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La jeune femme lui signala avant de partir que tuer lui faisait du bien. Drôle de plaisir, sentiment que l'on retrouvait plus généralement chez les êtres mauvais tels les démons, les créatures des ténèbres ou quelques rares humains psychopathes et asociales. Elle n'était pas un démon et elle ne semblait pas être une psychopathe, a moins qu'elle n'ait une double personnalité ? Il n'était pas assez doué en psychologie pour cela, et puis de toute façon, ce n'était pas son boulot.
Par le rideau, il observa discrètement la jeune femme; la voyant se mettre à genoux et se signer plusieurs fois en récitant les prières que le prêtre lui avait indiquait. Elle alluma un grand cierge avant de partir.
"Elle semble vraiment chercher le pardon..."
Carmody fit encore une heure de confessionnal avant de laisser la place à l'un de ses confrères. Un véritable soulagement quand il eut fini. Il prit une heure de pause pour manger dans un petit bistrot non loin de la. Puis il revint à l'église pour vaquer à différentes occupations, terminant son service à 20 h. Il prit son dîner, avant de fumer un cigare et de boire un bon verre de whisky.
Il rejoigna l'autel à vingt et une heure cinquante cinq. Il alluma un cigare attendant la jeune femme qui arriva quelques minutes après lui. Il était habillé comme à son habitude de sa soutane noire de prêtre par dessus un pantalon de treillis noir et une paire de rangers.
- Pile à l'heure, comme convenu. Bonjour ma fille, je suis le père Carmody et c'est moi qui est fait votre confession. Votre recherche de pardon fait plaisir à voir.
Le prêtre ne l'avait aperçu que de loin, mais de prés, elle était encore plus jolie, un vrai canon de beauté et sans maquillage en plus !
- Mais ne perdons pas de temps, suivez moi, je vais vous montrez quelque chose...
Carmody ouvrit la marche. Le prêtre écarta un rideau qui se trouvait sur la gauche de l'autel. Il menait à une petite pièce. Le prêtre ouvrit la porte et ils descendirent un escalier en colimaçon, deux étages plus bas. Ils arrivèrent dans un couloir aux murs anciens. Carmody pris une lanterne qu'il alluma. Il se dirigea vers le fond du couloir qui contenait plusieurs portes sur les cotés. Il ouvrit la double porte en métal, triplement fermé à clef. A l’intérieur, il y avait une autre pièce aux murs de pierres et une grande croix en bois, sur laquelle était crucifié le Christ. devant la croix, un autel ou se trouvait une sorte de conteneur en or. Le prêtre ferma la porte.
- Votre fois me semble sincère et votre envie de laver vos péchés réelle. C'est pourquoi je vous ai amené ici. Cette pièce est l'ancienne autel de l'église construite il y a de ça 900 ans. A l'époque, les Chrétiens n'étaient pas le bienvenue, c'est pourquoi l'église était souterraine. L'église du dessus a été construite bien après. Vous voyez ce conteneur en or sur l'autel ? Eh bien il contient une sainte relique : L'un des clous ayant servi à crucifier le Christ il y a de ça plus de 2000 ans !
- En venant ici, je vous serais gré de garder le secret su ce que je viens de vous dire et sur cette relique...
- C'est ici que vous devrez prier cette nuit, vos prières seront plus fortes en ce lieu saint.
Carmody sortit une bouteille de vin d'un petit placard. Il se versa un verre, avant d'en proposer un à la demoiselle.
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Marie-Ange inclina la tête. Elle était très ponctuelle. Il valait mieux, parce que pour exécuter un contrat, chaque seconde comptait. Elle le suivit docilement, ayant "confiance" en cet homme d'église. Quoique confiance est un mot trop fort. Rare sont ceux qui méritent sa confiance. Nous dirons qu'elle n'a pas de crainte face à cet homme, tout simplement. Elle leva les yeux, observant quelques anges gardiens veiller sur leurs protégés, et se dit qu'elle apprécierait en avoir un. Avec la profession qu'elle exerçait, quelqu'un pour couvrir ses arrières serait pas mal. Mais elle doutait que le vieux barbu là-haut tolère ce qu'elle faisait.
La blonde se demandait où est-ce que le prêtre la guidait, mais elle ne dit mot. Elle le suivait sans broncher, descendant les escaliers avec élégance, le bruit de ses talons aiguille claquant sur la pierre des marches. Elle attendait presque avec impatience de savoir ce que le prêtre lui avait réservé comme surprise. Et son attente silencieuse fut récompensée.
Elle observa avec une admiration non feinte ce sanctuaire préservé, sentant le surnaturel qui hantait la pièce. Elle ressentait les fantômes des chrétiens qui s'y réunissaient, la puissance de leur foi... Elle en frissonna. Et lorsqu'elle s'approcha du conteneur en or posé sur l'autel, elle en frémit carrément. La puissance de la relique qu'elle contenait interpellait tout ses sens. Elle qui était particulièrement sensible à l'invisible, elle était servie.
Elle s'en éloigna alors, revenant vers le prêtre.
- Vous avez ma parole mon père. Rien de ce qui est ici ne sera sujet à bavardage de ma part.
Elle faillit ajouter que c'était un miracle que ça soit aussi bien conservé, mais elle n'en souffla pas un mot.
Elle refusa aussi poliment le verre de vin, troublée de voir un prêtre s'adonner à ce petit plaisir, et ôta son pardessus -le posant sur le placard que le prêtre venait de refermer- pour ensuite aller s'agenouiller sur le prie-dieu devant l'autel.
- Merci de m'accorder cette chance de me repentir, mon père.
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Elle resta ainsi un long moment, récitant à vous basse les prières qu'elle avait apprit étant plus jeune, puis se tut, priant silencieusement. Ses lèvres remuaient légèrement, et un léger souffle d'air passait entre. Mais elle respectait la sainteté du lieu.
La présence de la relique lui donna l'impression de sentir le Christ lui-même près d'elle. Elle ressentit aussi sa douleur, lorsque les clous ont percé sa chair. Elle en oubliait presque le saint père qui se trouvait également dans la pièce.
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Le prêtre fut rassuré en entendant la jeune femme lui signifiait qu'elle tiendrait parole. Une telle relique était très recherché, mais des plus précieuses pour l'église. Il valait mieux tenir cet endroit pour secret. Le prêtre avait confiance en la jeune femme plantureuse, son regard et ses paroles semblaient sincères.
- De rien, ma fille, tout le monde à droit au pardon du seigneur.
Il la laissa ensuite s'agenouiller prés de la relique et récitait ses prières en silence. Il fit un signe de croix avant de s'éloigner en silence. La porte était fermé à clé de l’intérieur, ainsi personne ne pourrait les déranger. La pièce devait tout le temps être fermé à double tour, question de sécurité. Il s'assit dans un coin de la pièce en silence et il ouvrit un livre, relisant les psaumes de saint Marc. Il essaya de faire le moins de bruit possible, se plongeant dans de saintes écritures.
Deux heures passèrent, durant lesquels, la jeune femme resta agenouillé à prier. Au bout de deux heures, il referma son livre et se leva. Il se dirigea vers la jeune femme.
- Mademoiselle, je pense que sa ira, le seigneur sait reconnaitre les paroles sincères, le pardon vous sera accordé. Relevez vous mon enfant.
Il aida la jeune femme à se relever. Les articulations de ses genoux devaient la faire souffrir, après deux heures dans cette position inconfortable. Bien sur, lui pouvait rester la nuit entière dans cette position et faire nuit blanche, mais c'était une question d'habitude et de formation. Le prêtre se dirigea ensuite vers un petit coffre. Il prit la clé dans sa poche, avant de l'ouvrir. Il fouilla à l’intérieur, avant d'en sortir un vieux chapelet. Il le lui tendit.
- Prenez ce chapelet et joignez vos mains.
le prêtre prit une fiole à sa ceinture avant de réciter une formule en latin. Puis il signa la jeune femme, lui offrant sa bénédiction, en l'aspergeant de gouttelettes d'eau bénite.
- Au nom du père, du fils et du saint esprit, Amen !
- Vous voici absout de vos péchés ma fille...Gardez le chapelet, je vous l'offre, il a appartenu à un moine pieux et sage. Son esprit réside dans cet objet et il saura vous apporter soutien et réconfort, quoi que vous fassiez.
- Sortons d'ici, maintenant si vous le voulez bien...Laissons les morts en paix.
Le prêtre rouvrit la porte, laissant la jeune femme passer avant lui. Il referma ensuite la porte à double tour derrière lui, avant d'emprunter le chemin en sens inverse, revenant dans salle de l'autel de l'église.
- Ne voulez vous pas un verre de vin de messe ?